L'actualité de la crise : QUE VONT-ILS ENCORE NOUS INVENTER ? par François Leclerc

Billet invité.

La cause était entendue et le contrat est désormais rempli, l’Europe toute entière entre cet été en récession. Seuls ceux qui affectent encore de croire à un miracle peuvent s’en déclarer surpris pour s’accrocher aux dixièmes de pour-cent de croissance qu’ils croient pouvoir préserver. Pour combien de temps ?

Pour couper court aux fadaises de ceux qui ne veulent y voir que les imperfections de la construction européenne – pour mieux justifier leurs plans qui vont l’enfoncer davantage dans la récession – c’est toute l’économie occidentale qui est touchée, et par ricochet celle des pays émergents dont la croissance repose sur leurs marchés désormais en berne. Pire, le pronostic est qu’à la récession succèdera la déflation. La vérité n’est pas bonne à avouer : il n’y a pas une région du monde pour tirer les autres d’affaire. C’est ce qui fait toute la différence avec les crises précédentes qui n’étaient que régionales.

Que faut-il encore attendre de nos apprentis sorciers ? Qu’ils nous sortent une nouvelle théorie des cycles pour justifier qu’après ces trente dernières années de capitalisme financier triomphant plusieurs décennies de désendettement et de récession l’accompagnant vont malencontreusement leur succéder, et qu’il faut en prendre son parti ? Sans même qu’ils soient certains que la déflation ne va pas s’installer, l’exemple japonais étant là pour montrer que si l’on sait quand on y rentre, on ne sait jamais quand on va pouvoir en sortir… Car ce qu’il y a de bien avec les cycles, c’est qu’après la pluie survient le beau temps, et que tout recommence comme avant ! Ni vu, ni connu !

Il a été tenté dans un premier temps de mettre en avant l’énormité de l’endettement public, assorti de la nécessité de vite le résorber, pour mieux masquer par divers artifices celui du privé, qui le vaut bien, pour lequel la digestion se passe également mal. Certes, tout à son opacité, le système financier privé dissimule son endettement chronique mieux que les États, mais leur échafaudage commun ne retrouve toujours pas son équilibre.

Les subprimes américains n’ont pas été une dérive sur laquelle il serait possible de revenir, une exception qui ne sera pas renouvelée : ils ont éclairé la double nature d’un système fait d’extrême sophistication et de grande fragilité. Tout sera fait pour ne pas le reconnaître : l’économie, dans son ensemble, ne peut plus supporter le poids d’un système financier devenu hypertrophié au fil des décennies. La conséquence logique, inévitable, est pourtant qu’il va falloir en réduire la taille et lui réassigner ses missions.

Pour éviter de parvenir à cette conclusion, on tente de prendre son temps pour atterrir en plaquant l’avion au sol. Mais la trajectoire disponible rend l’exercice périlleux. L’économie entre irrésistiblement en récession, réduisant d’autant la portance du système financier, celui-ci n’ayant pas de réserve de puissance et contenant les modestes tentatives de régulation qui l’exposent à de nouvelles sautes de vent de travers… (la métaphore aura été filée jusqu’au bout).

La crise continue de recéler en elle-même la dynamique de sa poursuite. Quel paradoxe pour un système qui était présenté comme indépassable, stade ultime du développement de la société et, n’ayons pas peur des mots, de l’Humanité ! Ce n’est pas sans appréhension ni sans vertige que les pages blanches qui suivent vont être remplies…

Le droit d’inventaire va pouvoir alimenter celui d’inventer.

90 réponses sur “L'actualité de la crise : QUE VONT-ILS ENCORE NOUS INVENTER ? par François Leclerc”

    1. Ah bon?
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/08/08/france-recession-attendue-au-troisieme-trimestre-selon-la-bdf_1743577_3234.html
      « La Banque de France (BdF) s’attend à un recul de 0,1 % du produit intérieur brut (PIB) français au troisième trimestre 2012, selon une première estimation publiée mercredi 8 août dans son enquête mensuelle de conjoncture. Or, la BdF prévoit déjà à un recul de 0,1 % du PIB français au deuxième trimestre, a-t-elle confirmé début juillet.

      Si ces prévisions se réalisaient, l’économie française connaîtrait donc une nouvelle récession, avec deux trimestres consécutifs de repli. Cette contraction serait la première de telle ampleur depuis que la France est sortie de la récession au printemps 2009. L’Institut national de la statistique et des études économiques publiera mardi son estimation de la croissance au deuxième trimestre. »

      alors c’est pour bientôt semble-t-il.
      🙂

    2. Inventer ? …ou refaire ce que la bundesbank a déjà fait en 1975 …

      « Une analyse retentissante tout récemment publiée par BNP Paribas a en effet révélé que cette même Bundesbank avait procédé en 1975 à des achats en masse d’obligations souveraines ouest-allemandes ainsi qu’à tout un panier de la ménagère d’entreprises du pays dont elle avait la charge. C’est ainsi pour une somme globale équivalent à 1% du P.I.B. ouest-allemand que la Buba fit des emplettes, et ce, dans un contexte de contraction de ce même P.I.B. de 0.9% sur cette même année 1975.
      Ce n’est en tout cas pas les craintes inflationnistes qui la dissuadèrent à l’époque, en dépit de taux d’intérêts nationaux supérieurs à 10%… »

      Extrait de « Une Bundesbank en flagrant délit d’amnésie?  »
      http://www.gestionsuisse.com/2012/une-bundesbank-en-flagrant-delit-damnesie/

  1. Merci pour cette synthèse.
    Comme lors des précédentes grandes crises capitalistes,
    la classe dominante attend la destruction des forces productives
    pour relancer son taux de profit et son accumulation de capital.

    Cette fois-ci, la destruction va toucher tous les recoins du globe,
    et s’accompagner de désastres écologiques

    La conclusion de François est un concentré des tâches qui attendent l’humanité:

    Le droit d’inventaire va pouvoir alimenter celui d’inventer.

    Autrement dit : droit d’inventaire sur le capitalisme et ses tentatives avortées d’en sortir,
    droit d’inventer son dépassement, par les luttes pour la démocratie réelle.

    1. Un livre de Patrick Le Hyaric, édité par l’Humanité. Patrick Le Hyaric démonte dans cet ouvrage la camisole de force dans laquelle les institutions européennes, de concert avec les marchés financiers, tentent d’enfermer les peuples pour longtemps. C’est l’austérité à perpétuité que prévoit le nouveau traité européen coécrit par M.Sarkozy et Mme Merkel….
      http://www.humanite.fr/medias/face-au-peril-du-nouveau-traite-europeen-l%E2%80%99europe-des-peuples-noous-appelle-502329

      Le Peuple a voté récemment : pour çà ?…ou vont nous conduire les déceptions inévitables ? la Marine se frotte les mains…

      1. Le Hyaric comme les autres dirigeants du PC et associés,
        glosent et ratissent dans la lutte des places,
        mais ne proposent que la chimère de la « révolution par les urnes »
        N’en citons que deux
        -Buffet, appelée autrefois par Jospin avec JLM à gérer le système:

        « Nous serons dans la majorité de gauche avec une volonté constructive et autonome » (10 juin sur Antenne 2).

        -Patrice Bessac, porte-parole du PCF, qui ne dit pas autre chose:

        « Nous voulons être une force constructive et critique, notre but n’est pas de taper sur le PS. Sans être des béni-oui-oui, nous ferons partie d’une majorité de gauche qui n’a pas le droit de décevoir. Notre priorité est l’intérêt de la France, pas de jouer les vierges rouges effarouchées. » (L’express.fr 31.05)

        Effectivement, ni vierge, ni rouge…

        Il faudra pourtant, pour éviter les désastres annoncés,
        économiques, sociaux, et écologiques, mettre un terme à la dictature du capital,
        par la légitimité du nombre et la raison de la force.
        Autant le dire, et s’y préparer, en dépit de tous les politiciens de la lutte des places.

    2. @Charles A

      « Autrement dit : droit d’inventaire sur le capitalisme et ses tentatives avortées d’en sortir, »

      Les Etats européens endettés jusqu’au cou sont responsables de leur propre situation qui n’a absolument rien à voir avec le capitalisme. En d’autres temps ces mêmes Etats faisaient faillite régulièrement pour des raisons différentes mais on ne parlait pas de capitalisme. 25 siècles de régimes politiques divers démontrent que l’Etat ne subsiste qu’en spoliant ses propres citoyens ou bien ceux des pays voisins ou encore des pays beaucoup plus éloignés.

      Quant aux tentatives avortées : il était raisonnable que l’URSS arrête son expérience. Pour les autres, même diagnostic.

      1. @ Pignouf 1er

        La maximisation des profits pour une minorité, cela s’appelle comment ?

        Papillon

      2. Pourtant, si, la dette d’aujourd’hui,
        est bien le résultat de politiques au service de l’accumulation du capital.

        Les dettes publiques, déjà importantes avant la crise,
        ont explosé avec cette dernière.
        Depuis les années 1980, les gouvernements,
        qu’ils soient de droite ou socio-libéraux,
        ont mis en place la mondialisation néolibérale,
        mettant en concurrence les travailleurs de tous les pays.
        Cette concurrence a servi de prétexte aux cadeaux fiscaux
        et aux allègements de cotisations sociales dans tous les États.
        La suppression de la taxe professionnelle et la réduction de l’impôt sur
        la fortune ne sont que les derniers cadeaux d’une très longue série.
        Ce déséquilibre entre recettes et dépenses est compensé par l’emprunt
        à ceux que l’on a défiscalisé ! C’est le double effet kiss-cool !

        Le discours dominant justifie le paiement de la dette publique
        par analogie au budget d’un ménage :
        « On ne peut vivre au-dessus de nos moyens ».

        Mais contrairement à un ménage, l’État peut augmenter ses ressources
        en augmentant ses impôts.
        En supprimant les cadeaux fiscaux fa its aux plus riches depuis 2000,
        ce sont près de 50 milliards par an qui rentreraient dans les caisses de l’État .

        Dire que l’État dépense trop est un mensonge.
        Avant la crise, les dépenses publiques représentaient 52,3 % du PIB ,
        trois points de moins qu’en 1993.

        Cette dette n’est qu’une ponction des profiteurs sur le travail de tous.
        Elle est illégitime, elle doit être répudiée.

  2. « Que vont-ils encore nous inventer ? »

    Très bonne question. Je dirais même que c’est LA question.
    A chaque fois que l’on a cru le système sur le point de s’effondrer, ils ont sorti un lapin du chapeau.
    A chaque fois, nous nous sommes dits « c’est le dernier » et puis un autre lapin a été sorti.
    Et ils en ont encore et encore des lapins, qu’ils n’ont peut-être pas encore inventés mais que leur intelligence (car ils sont intelligents et diablement serais-je tenté de dire pour notre plus malheur) leur permettra de trouver en fonction des évènements.
    Pourquoi cela ne finit-il pas par s’effondrer ? Parce que, même nous qui attendons la chute de ce système pourri, nous ne le souhaitons pas réellement (toujours la peur du vide d’après) et que nous continuerons à accorder un minimum de confiance dans le papier toilette qui nous sert de monnaie. Nous sommes les fossoyeurs de nos propres illusions.

  3. Pour éviter de parvenir à cette conclusion, on tente de prendre son temps pour atterrir en plaquant l’avion au sol. Mais la trajectoire disponible rend l’exercice périlleux. L’économie entre irrésistiblement en récession, réduisant d’autant la portance du système financier, celui-ci n’ayant pas de réserve de puissance et contenant les modestes tentatives de régulation qui l’exposent à de nouvelles sautes de vent de travers… (la métaphore aura été filée jusqu’au bout).

    Tout d’abord, bonjour, et merci pour ces billets toujours aussi sympathiques. 🙂

    Si vous me permettez une petite correction, je pense qu’une image plus appropriée à la situation serait celle d’un décollage périlleux au fond d’une vallée montagneuse – puisqu’on nous répète ad nauseam que l’économie va redécoller – où le pilote, pressé d’éviter les sommets qui se profilent dangereusement à l’horizon, fait se cabrer dangereusement son avion. La structure gémit sous l’effort, les moteurs ahanent à cause du manque d’oxygène en altitude, et pour couronner le tout, l’inclinaison de l’avion se rapproche dangereusement du seuil de décrochage. 😉

  4. MAGNIFIQUE article Mr LECLERC….
    L’être humain est imparfait tout comme les sciences ou l’économie ou la chose capitaliste….
    Exit les manipulateurs financiers et Bonjour le chaos d’où émergera un nouvel équilibre…
    L’Humanité s’apprête à franchir un nouveau CAP!!!

  5. Cher François Leclerc,

    Sachez que le terme récession (quel mot ennuyeux!) a été officiellement banni du langage économique et politique par les grands prêtre de la religion européiste dans la quelle nous vivons. Ils lui préfèrent le terme de croissance négative. C’est tellement plus fun!

  6.  » Ce n’est pas sans appréhension ni sans vertige que les pages blanches qui suivent vont être remplies…  »
    Juste avant de se tirer une balle dans le coeur , en 1994 , Debord avait envoyé à ses amis une lettre contenant un carton blanc vierge .
    Peut-être a-t-il voulu évoquer cette page blanche de l’histoire à écrire , lui qui pensait que c’était  » la première fois dans l’Europe contemporaine qu’aucun parti ou fragment de parti n’essaie plus de seulement prétendre qu’il tenterait de changer quelque chose d’important.»

    1. C’est beau. C’est grand. Le carton blanc-et-vierge…
      Un livre d’or posthume sans doute? En jeu de cartes?…

  7. C’est comme s’ils marchaient sur un Gruyère où ils sont de plus en plus contraints de jeter des ponts au-dessus des trous qui ne font que s’agrandir. Jusqu’au moment où ….

  8. « Ce n’est pas sans appréhension ni sans vertige que les pages blanches qui suivent vont être remplies… »
    Quel pot on a de vivre ça!

  9. Il ne reste plus qu’au peuple européen à demander la démission de tous les chefs d’état européen et leurs tribus, ça serait déjà une économie de faite, vu les frais qu’ils représentent, et qu’ils ne viennent pas nous raconter qu’ils sont indispensables, cela se saurait. Enfin si vous trouvez ce commentaire audacieux, ne le passez pas, mais pas un grand nombre de citoyens européens commence à le penser et à le murmurer.

    1. un grand nombre de citoyens européens commence à le penser et à le murmurer.

      Alors qu’on devrait en être a le hurler avec grand renfort de démonstration. Que peut bien déranger un murmure !?

      1. Ces jours qui te semblent vides
        Et perdus pour l’univers
        Ont des racines avides
        Qui travaillent les déserts.
        La substance chevelue
        Par les ténèbres élue
        Ne peut s’arrêter jamais,
        Jusqu’aux entrailles du monde,
        De poursuivre l’eau profonde
        Que demandent les sommets.

        Patience, patience,
        Patience dans l’azur !
        Chaque atome de silence
        Est la chance d’un fruit mûr !
        Viendra l’heureuse surprise :
        Une colombe, la brise,
        L’ébranlement le plus doux,
        Une femme qui s’appuie,
        Feront tomber cette pluie
        Où l’on se jette à genoux !

        « Palme » de Paul Valéry
        (extrait)

    2. non, même chez les vainqueurs de 2007 ? ils étaient nombreux… même chez les anglais voisins de la City ? même chez les luxembourgeois ? Même chez les suédois (quid de leur modèle?) ? Même chez les finlandais (quid de leur dette bancaire?) ? Les suisses obligés de balancer leurs fichiers aux Américains, alors qu’il n’abritaient pas quelques % des exilés fiscaux américains (ils sont à Jersey ou pas loin) ? pas encore. Il va encore falloir un peu de temps, je pense… mais ça va arriver. Inexorablement… et pendant ce temps là en Syrie? en Tunisie? en Algérie? en Égypte ? pas que du bonheur… il va falloir un changement conséquent… comment va-t-il être imposé?

  10. Sans même qu’ils soient certains que la déflation ne va pas s’installer, l’exemple japonais étant là pour montrer que si l’on sait quand on y rentre, on ne sait jamais quand on va pouvoir en sortir

    quelqu’un a t’il un lien sur un article qui pourrait éclairer cette phrase?
    Il est souvent fait référence à l’exemple japonais mais je ne comprends pas trop pourquoi et en quoi la situation du Japon au niveau économique durant ces dernières décennies est différente ou remarquable par rapports aux autres pays

    1. Simple : le Japon est entré en déflation il y a 20 ans, et n’en est toujours pas sorti…

      D’où vient, selon vous, le faramineux endettement de l’Etat japonais à 220 % du PIB, le plus élevé du monde?
      De ses innombrables et vaines tentatives de relancer la machine économique à coup de milliards injectés en pure perte…

      1. @slowXtal
        merci pour le lien, cela m’a permis de comprendre le fameux

        Simple

        de Amsterdamois
        Ce blog est vraiment très interessant mais il y a juste une chose que je lui reproche. Parfois les intervenants trouvent cela tellement « simple » et « allant de soi » qu’ils en oublient l’interêt pédagogique

        Si cela va sans le dire, cela ira encore mieux en le disant

      1. merci beaucoup à Laurent Tirel d’avoir posé la question et à slowXtal pour l’article signalé en guise de réponse possible, article très intéressant il me semble. Au passage ça donne une explication de la « déflation » qui m’a appris quelque chose par rapport à celles que j’avais entendu déjà. Cela dit, aux gobe-mouches en mon genre l’article donne presque l’impression que la crise actuelle est moins grave que ça (« la crise actuelle ressemble plus à la crise japonaise qu’à la crise de 1929 ») et qu’après des erreurs (japonaises) de bonnes réponses (américaines) vont attaquer le problème comme il le faut (= un problème bien posé est déjà à moitié résolu). Ai-je mal lu?

  11. Mr Leclerc, vous et le monde prenez des trajectoires opposées 😀
    Le monde s’enfonce toujours plus dans une crise inextricable et confuse.
    Vos billets deviennent de plus en plus limpides et percutants.

    [Ils sont plus courts, et cette concision ne nuit en rien à l’exposé des faits et à leur compréhension, au contraire]

  12. Tout sera fait pour ne pas le reconnaître : l’économie, dans son ensemble, ne peut plus supporter le poids d’un système financier devenu hypertrophié au fil des décennies. La conséquence logique, inévitable, est pourtant qu’il va falloir en réduire la taille et lui réassigner ses missions.

    Réduire l’activité économique et lui réassigner ses missions pour sauver le système financier est pourtant la voie qui semble avoir été choisie (sans le reconnaître.)

    1. A mon sens, l’hypertrophie’ du ‘système’ financier n’est pas le problème mais, oui, ses missions, dont celle de permettre société sans exploitation d’autrui ,que cette exploitation soit sous forme de crédits ou de récession, donc d’être à même de permettre la fluidité de vie de la société. Bien sûr, personnellement, je pense au revenu de base comme base à cette fluidité.

    2. c’est fou G L, ça a l’air très clair tel que tu le formules, merci!!!
      (merci à François pour son très clair article, bien entendu – et pardon à celles et/ou ceux qui l’auraient déjà formulé ainsi, voire mieux, Jorion et Leclerc in primis, mais à l’instant la formulation de G L, basée sur l’article de François, me parait toute nouvelle, et toute géniale dans sa concision).

      Donc:
      – au lieu de réformer la finance pour la recoller à l’économie,
      – on réforme l’économie pour la recoller à la finance (!)
      (l’enthymème [= partie sous-entendue d’un syllogisme incomplet mais convaincant] est ici: « car la finance est la méta-économie, i.e. l’économie de degré supérieur »).

      Ton truc G L est un bel exemple de « symétrisation » [de ce qui ne devrait pas être symétrisé, bien entendu] (on prend B-A au lieu de A-B, ni vu ni connu) à la Matte Blanco! (ô psychisme humain inconscient, comme tu nous tiens…) Mais cet acte de pensée inconsciente, la symétrisation, que l’on trouve à tout bout de champ dans la pensée (et l’action) interviendrait ici au niveau d’une action collective… C’est en fait (Matte Blanco avait prévu le coup) une « structure bi-logique molaire inverse » (dans le jargon de MB), là où la « main invisible » d’Adam Smith serait, symétriquement, une « structure bi-logique molaire ». Dans le premier cas c’est un ensemble d’actes « raisonnables » (e.g. des mesures économiques technocratiquement correctes) qui forment ensemble un résultat aberrant (e.g. la belle crise que voilà),

      ______________________________________________________________
      ___1+1=2_________________1+1=2__________________1+1=2;1+1=2___
      ___1+1=2______1+1=2______1+1=2____1+1=2;1+1=2__________1+1=2__
      ___1+1=2___1+1=2;1+1=2___1+1=2______________________1+1=2_____
      ___1+1=2______1+1=2______1+1=2____1+1=2;1+1=2__________1+1=2__
      ___1+1=2_________________1+1=2__________________1+1=2;1+1=2___
      ______________________________________________________________

      dans l’autre cas c’est un ensemble d’actes aberrants (e.g. l’égoïsme de chacun) qui forment ensemble un acte collectif raisonnable (e.g. le bien collectif)

      ________________________________________________________________
      ___1+1=3__________________1+1=3___________________1+1=3;1+1=3___
      ___1+1=3_______1+1=3______1+1=3____1+1=3;1+1=3___________1+1=3__
      ___1+1=3____1+1=3;1+1=3___1+1=3_________________________1+1=3___
      ___1+1=3_______1+1=3______1+1=3____1+1=3;1+1=3_______1+1=3______
      ___1+1=3__________________1+1=3___________________1+1=3;1+1=3___
      ________________________________________________________________

      (pour ceux à qui les structures bi-logiques molaires et molaires inverses pourraient intéresser, je me permets d’hyperlier ici « Pareto et Matte Blanco: un dépassement de la théorie du choix rationnel? »)

  13. Le droit d’inventer un jubilé pour les dettes, le droit d’inventer une interdiction des paris sur les fluctuations de prix, un droit d’inventer une monnaie fondante, le droit d’inventer le défaut sur les dettes prises auprès de puissants, le droit d’inventer une taxe sur toutes les transactions financières, le droit d’inventer des cotisations sociales prises sur les machines, le droit d’inventer une protection pour la classe moyenne.

    C’est un inventaire ouvert qui accepte bien d’autres idées. Je suis le fou et l’ahuri de service avec ces idées mais l’alternative, plus de libéralisme, plus de finance, plus de circulation des capitaux, plus de calculs financiers compliqués et surtout leurs conséquences, me fait accepter avec joie ma folie et mon ahurissement.

    Ici, la folie est nécessaire, vitale.

  14. Quel que soit le sens par lequel on aborde le problème, il semble à un point de non retour. Donc soit il n’y a pas de problème (puisque pas de solution), soit il est mal posé…

    Tout le monde parle de crise de productivité dans le monde occidental, estimant qu’elle est trop faible; et si au contraire le problème était qu’elle est trop importante ? Qu’au fond, pour produire le nécessaire à une vie occidentale confortable (smartphone compris), le problème était justement qu’il suffirait que chacun travaille sérieusement 10 heures par semaine (en moyenne bien sur) ?

    A défaut de l’émergence de nouveaux désirs et produits qu’il deviendrait impérieux d’acquérir, l’économie de se redynamisera pas; l’avance technologique du Japon pourrait alors expliquer leur égale avance déflationniste.

  15. « La cause était entendue et le contrat est désormais rempli, l’Europe toute entière entre cet été en récession. »

    C’est clair, on n’a plus besoin d’un météorologue pour savoir dans quelle direction le vent souffle…

  16. MR. LECLERC, ne dit-on pas que la graine pour germer à besoin d’être dans la pourriture et concernant cette dernière il me semble que nous sommes à ce stade ,pour la germination qui est la seconde étape il est indispensable d’attendre encore un peu mais la température semble adéquate et il est possible que cette année la nature soit en avance sur le calendrier…

  17. Billet laissé sur Newsring :

    La France est en récession depuis au moins deux trimestres

    Ainsi donc, selon l’Insee, la France serait en stagnation pour le troisième trimestre consécutif, évitant l’infamante récession. Le problème, c’est que ces chiffres — simples «premières estimations» de l’Insee — sont faux. Depuis 2008, toutes les «premières estimations» de l’Insee en matière de croissance ont systématiquement été revues à la baisse. Toutes !

    Et les «estimations» suivantes ne valent guère mieux. Ainsi, rien que pour le quatrième trimestre 2011, l’Insee a déjà revu deux fois sa «première estimation» à la baisse : de +0,2 % à +0,1 %, et là encore de +0,1 % à 0 %.

    Mieux, l’Insee dispose légalement d’un peu plus d’un an pour consolider définitivement ses résultats. Or, l’Observatoire des conjonctures économiques a constaté que la correction finale par rapport à la prévision initiale était en moyenne de 0,35 point en dessous.

    Faites les comptes, trois trimestres «estimés» à 0%, on peut raisonnablement conclure que la France est en récession depuis au moins deux trimestres (T1 et T2 de 2012), sinon trois (T4 2011). Mais lorsque l’Insee livrera ses résultats définitifs, dans un an, ceux-là disparaîtront des unes médiatiques derrière les «premières estimations» 2013.

  18. Déclarer « GoulmanSAC’S » coupable de crimes contre l’Humanité ,passible de la Cour de Justice de La Haye
    Les trois ikas + ou – maffiosi oseraient-elles ?
    Et,au fait,une bonne grève mondiale des « étudiants » , suivie par TOUS les spoliés ( salariés) de la planéte ,ce serait bien non ?

  19. l’économie, dans son ensemble, ne peut plus supporter le poids d’un système financier devenu hypertrophié au fil des décennies. La conséquence logique, inévitable, est pourtant qu’il va falloir en réduire la taille et lui réassigner ses missions.

    Sans commentaire, tout est dit.

  20. bonsoir, merci pour l’article
    commentaire inchangé : puits, potager, charrette et mule, un avenir radieux

    1. Et pour ceux qui n’ont pas de puits, creusez dans la cave ! Et pas de potager, des salades au balcon ! Pas de charrette et mule ; un sac sur les dos ! Pas d’avenir radieux : faites semblant, souriez !

      1. « Pas la peine de payer l’avion pour visiter Cuba, on aura la même chose à la maison. »

        Vous plaisantez ! nous n’aurons plus de service de Santé =) ce sera donc bien pire !
        =) évitez de regarder à sens unique, càd selon la propagande nord-américaine : pour changer de paradigme, ce sera aussi SANS la politique zuesse …sinon, *tout cela n’est qu’une vaste fumisterie !
        * ce blog compris …
        Hélas … amertume et désespoir …

  21. « Le produit intérieur brut de la Finlande a reculé au deuxième trimestre de 1,0% par rapport au trimestre précédent, selon une première estimation de l’institut statistique finlandais publiée mardi.

    Le PIB est en recul de 0,3% sur un an, a indiqué cet institut, qui doit publier des chiffres détaillés le 5 septembre.

    La première estimation du PIB finlandais est basé sur un indicateur mensuel qui ne détaille pas l’évolution des différentes composantes.

    Ce recul du PIB est un coup d’arrêt brutal pour l’économie finlandaise puisqu’au premier trimestre, la croissance avait été de 0,8%, après 2,9% pour l’ensemble de l’année 2011.

    Détaillée par mois, l’évolution du PIB en glissement annuel ne cesse de se dégrader depuis le début de l’année: la croissance, de 2,5% en janvier, a chuté jusqu’à 0,2% en mai, puis l’évolution est devenue négative en juin (-0,7%).

    L’institut statistique a indiqué que la baisse de la production industrielle était responsable, tandis que l’activité des services était toujours en hausse en glissement annuel, et celle de l’agriculture, la pêche et le bois était stable.

    En juin, le gouvernement a indiqué tabler sur une croissance de 1% cette année.

    La Finlande est le dernier pays de la zone euro à avoir la meilleure note d’endettement possible (triple A) avec une perspective stable chez les trois grandes agences de notation internationales. »

    http://www.romandie.com/news/n/_Finlande_recul_du_PIB_de_10_au_deuxieme_trimestre15140820121253.asp

    « Le chômage au Portugal, sous assistance financière, a atteint le taux record de 15% au deuxième trimestre, alors qu’il s’établissait déjà à 14,9% au trimestre précédent, a annoncé mardi l’Institut national des statistiques (INE).

    Le gouvernement portugais prévoit sur l’ensemble de l’année un taux de chômage à 15,5% avant d’atteindre un pic à 16% en 2013.

    Actuellement, le pays compte près de 827.000 chômeurs, soit 152.000 de plus sur un an, pour une population active de 4,6 millions de personnes.

    Le chômage touche particulièrement les jeunes de 15 à 24, ans avec un taux de 35,5%.

    La hausse du chômage est une des principales préoccupations du gouvernement portugais, car elle risque de peser sur les déficits en raison d’une augmentation des dépenses en matière d’allocations au moment où les mesures d’austérité vont aggraver la récession, l’économie s’étant contacté de 1,2% au deuxième trimestre et de 3,3% sur un an.

    La réforme du marché de l’emploi destinée à en favoriser la compétitivité, en assouplissant les horaires et les critères de licenciement tout en supprimant des congés et des jours fériés, est entrée en vigueur début août.

    Cette réforme s’inscrit dans le cadre des mesures de rigueur exigées par l’UE et le FMI en échange de l’aide de 78 milliards d’euros accordée au Portugal en mai 2011.

    Les autorités portugaises comme les bailleurs de fonds du Portugal (UE-FMI-BCE) ont fait part de leur préoccupation face à une augmentation du taux chômage beaucoup plus forte que prévu. »

    http://www.romandie.com/news/n/_Le_chomage_au_Portugal_atteint_le_taux_record_de_15_au_2e_trimestre20140820121255.asp

  22. Les Espagnols solidaires des Portugais, menacent de paralyser les ports de l’UE.

    La « Coordinadora Estatal de Trabajadores del Mar », Confédération syndicale des travailleurs portuaires Espagnols, a envoyé une lettre au secrétaire d’Etat aux Transports portugais, « surprise et préoccupée par les changements que le Portugal a l’intention d’entreprendre» dans le secteur du droit du travail.
    Dans la lettre envoyée au secrétaire d’État Sérgio Monteiro, le syndicat des dockers espagnols critique les changements dans le secteur du droit du travail au Portugal et se déclare prêt à rejoindre la lutte des dockers portugais.

    A la base de cette menace se trouve la conviction que les idées du gouvernement de Lisbonne ouvrent la voie a ce que les « autres gouvernements européens, sous le prétexte de la crise actuelle, imposent la même politique de libéralisation de l’activité portuaire », selon le contenu cité par le journal.

    Le Espagnols mettent en perspective le problème comme étant européen, et définissent clairement leur position: ils sont disponibles pour la participation à des actions de protestation supplémentaires, pour que l’Union européenne se rende compte « que si le gouvernement portugais insiste sur cette voie, se seront tous les ports tous les ports européens qui seront en grève avec les dockers portugais ».

    Dans la lettre au gouvernement, les dockers rappelent qu’un tel conflit serait préjudiciable à la reprise de l’économie européenne. Le message demande en plus une demande d’explications: la Confédération espagnole des syndicats veut savoir ce que le gouvernement portugais voulait dire quand, il ya quelques jours, il a déclaré que le Portugal sera un «terrain d’essai» pour ce que l’UE veut faire dans le marché européen .

    source : http://dinheirodigital.sapo.pt/news.asp?section_id=6&id_news=185337
    (sapo,pt) est le yahoo Portugais

    LES GRECS SE JOIGNENT AUX ESPAGNOLS ET MENACENT DE STOPPER LES PORTS EUROPÉENS

    Le syndicat des travailleurs du port d’Athènes s’est solidarisé, dans une lettre à Alvaro Santos Pereira, avec les dockers portugais, qui sont aujourd’hui en grève contre les changements dans leur secteur du droit du travail, une des mesures que le gouvernement veut mettre en œuvre pour accroître la compétitivité des ports nationaux.
    A l’image des espagnols, les dockers grecs ont également écrit une lettre au ministre de l’Economie Alvaro Pereira Santos, critiquant les changements dans la législation du travail portuaire que le gouvernement portugais veut approuver au plus tard ce mois-ci.

    Dans la lettre à laquelle « Negocios » a eu accès, semblable à celle envoyé par la confédération syndicale des dockers espagnols, les dockers Grecs ont exprimé la même «préoccupation» et la même volonté d’une extension à tous les ports européens de la grève des dockers portugais. « Un conflit social dans les ports de cette nature actuellement serait fatale à la reprise de l’économie européenne», prévient-elle.

    Tout ceci parce que les travailleurs dans le port du Pirée, le plus grand en Grèce, comprennent que «ce n’est plus le problème d’un pays, mais un problème qui concerne l’Europe, » écrivent-ils dans la lettre envoyée il ya quatre jours au ministre de l’Economie.

    Selon eux, le Portugal est en train de créer les conditions pour que »d’autres gouvernements européens, sous le prétexte de la crise actuelle, imposent la même politique de libéralisation de l’activité portuaire. »

    Dans la lettre, les dockers grecs appellent le gouvernement portugais, la Commission européenne et le gouvernement de leur pays à réunir leurs efforts pour parvenir à un accord fondé sur le dialogue et la négociation.

    La flexibilisation du travail portuaire est l’une des mesures du plan « 5 +1 », présenté ce mois-ci par le secrétaire d’Etat chargé aux Transports, Sergio Monteiro, afin d’augmenter la compétitivité des ports portugais, par rapport aux Espagnols. Un programme qui vise à réduire la facture des ports de 25% à 30% pour promouvoir les exportations, qui comprend également des mesures telles que le lancement des contrats nouvelle génération, un nouveau modèle de gouvernance des ports, plus d’inter-opérabilité, de nouveaux opérateurs et une réduire des taxes.

    Les dockers portugais ont commencé là grêve à minuit ce mardi contre la révision du régime juridique du travail portuaire, qui se prolongeras jusqu’à 08 heures demain.

    source: http://www.jornaldenegocios.pt/home.php?template=SHOWNEWS_V2&id=573361

    journal Negocios

    Currency’s Days Feared Numbered Investors Prepare for Euro Collapse.

    Banks, companies and investors are preparing themselves for a collapse of the euro. Cross-border bank lending is falling, asset managers are shunning Europe and money is flowing into German real estate and bonds. The euro remains stable against the dollar because America has debt problems too. But unlike the euro, the dollar’s structure isn’t in doubt.

    http://www.spiegel.de/international/business/investors-preparing-for-collapse-of-the-euro-a-849747.html

    1. « la Confédération espagnole des syndicats veut savoir ce que le gouvernement portugais voulait dire quand, il ya quelques jours, il a déclaré que le Portugal sera un «terrain d’essai» pour ce que l’UE veut faire dans le marché européen . »
      Soit, même plus la peine de cacher les vraies intentions.
      Ce qui n’est qu’à moitié surprenant vu la maîtrise actuelle de toute contestation…

      Moi qui pensait que ce serait les cités qui commenceraient par se révolter…

    2. Voilà qui est concret et d’envergure. Prions pour que ça marche, la canaille UE ne démordra pas de la stratégie du choc.

    3. J’aime bcp l’argument « réduire la facture portuaire pour promouvoir les exportations » …

      Et les importations, elle ne transitent pas par les ports ???

      Ils nous prennent vraiment tous pour des c…

  23. Faut-il le rappeler ? Les dockers ont une longue tradition de « blocage »
    (voir film de Paul Carpita des années 50, et d’autres).
    D’où la volonté de démantèlement en France (idem NMPP : réussi).
    Ils ont aussi des contradictions internes (mise en concurrence par le système).

    Il n’empêche. Là, c’est (peut-être) autre chose.
    C’est formidable. Il faudra voir ce que cela donne.
    Le GRAND DÉBUT pour éviter le GRAND SAUT DANS LE VIDE ?
    Sinon, « rendez-vous … etc », n’est-ce pas ?

  24. Vu l’énormité du montant d’un PIB , il existe forcément , dans son calcul , une marge d’erreur
    http://mobile.agoravox.fr/actualites/economie/article/arretons-de-dire-n-importe-quoi-108391

    Le fait que cette marge d’erreur ne soit jamais donnée pousse à penser qu’il s’agit :
    – soit de méconnaissance des méthodes de calcul ?
    – soit d’une volonté de manipulation ?
    – soit d’un raccourci (devenu « habitude culturelle  » ) du même style que celle qui concerne les sondages toujours donnés au grand public sans la marge d’erreur ?

    1. Béber : choix 2.
      D’autant que, par exemple, les US changent régulièrement de méthode de calcul histoire d’ « adoucir les angles »…

    2. @Hé!

      On ne peut pas calculer ces marges d’erreur. Vous pouvez calculer une marge d’erreur en fonction d’instruments de mesure dont la fiabilité est connue, et ce n’est pas le cas lorsque des humains trafiquent ou non, les données. Il faudrait pour cela faire une enquête par échantillonnage.

    3. Bof…

      Ça revient à se demander si le prophète croit ou ne croit pas à ce qu’il prophétise: ça n’a finalement aucun effet sur le résultat.

      Si le PIB évolue dans le bon sens il faut accroître les efforts déjà réalisés (comme le prouvent les résultats obtenus) et s’il évolue dans le mauvais sens il faut accroître les efforts déjà réalisés puisqu’ils n’ont pas encore permis d’atteindre le but qu’on s’était fixé.

      En prétendant que la science économique ne sert qu’à justifier a posteriori la politique choisie, je simplifie les choses à l’extrême mais c’est quand même plus raisonnable que de discuter de la précision des calculs quand il s’agit de prendre 3% de ce PIB (mais ni 2,99% ni 3,01%) comme limite du déficit du budget (et d’ailleurs, si je ne me trompe, il s’agit dans ce cas du PIB de l’année suivante!)

      Ceux qui acceptent de prendre un pourcentage arbitraire d’un chiffre dépourvu de signification pour fixer un montant qui n’a rien à voir sont dignes de la confiance qu’on à placé en eux 😉

  25. Ping : PS Pouzauges
      1. Fiable, Béber.
        Et beaucoup plus proche du factuel que beaucoup d’autres. Du quasi-F.Leclerc, en fait, avec l’analyse en moins.

      2. Qui fiable ? Delamarche ou le site ?
        Delamarche, moi, un mec qui bosse dans une boite au nom aussi clinquant que Platinium Gestion et qui y a pas longtemps accordait une inteviouve exclusive à Fortune-Fde souche, je m’en fous qu’il soit fiable ou pas, il est pas de mon bord. Point.

        Quant au site, avec des accroches du genre « Turquie et 3éme guerre mondiale », varié ad lib : Syrie et 3ème…, Iran et 3ème…, Russie, Chine, etc., il finira bien un jour par avoir raison; Pour l’instant il sait rien et il est juste parano compilateur d’un peu tout.

      3. Renard.
        Le site est fiable. Notes, Delamarche aussi. Mais je causais du site dans mon commentaire.

        Si tu viens de naître, je ne peux t’en vouloir de ne pas comprendre que les US soient OBLIGES de fou.. mettre le désordre de façon plus ou moins obscure dans le monde tout simplement pour affirmer leur puissance, et, surtout, récolter un max de fric dans le style des colonisateurs que nous fumes. (sauf que maintenant, nous sommes obligés de faire de l’un terne : http://www.lepoint.fr/monde/une-enorme-plantation-de-marijuana-decouverte-a-rome-15-08-2012-1496143_24.php et de rester brillant dans les apparences… )(surtout les yeux, d’ailleurs)(et comme disait un de mes ancêtres hollandais : droguer le peuple est le meilleur moyen de le contrôler).(fin du courant San-Antonionesque)(où vous remarquerez que cet enf… de Dard est parti en Suisse…)(et arrêtes de me contrarier avant que je ne m’énerve vraiment)

        La parano-ya, comme disent les Allemands, peut simplement être de constater ce que l’humain est capable de faire dans son auto-destruction naturelle.
        Ceci sans faire le babacool à la mord moi le fibrome, tu remarqueras que les crises tant économique, environoeud-mentale et individualiste-tous-religieux-extasiés-par-le-fric n’annonce pas forcément une réflexion qui n’arrive chez l’humain QUE s’il est obligé de reconnaître qu’une guerre mondiale est le résultat de sa propre conn.. bêtise.

        Merci néanmoins d’ête venu..

      4. @ yvan

        N’empêche. Stop. Site super parano. Stop. Mais. Stop. Minuit moins une une fois par jour. Finira par avoir raison. Stop. De plus. Stop. Delamarche vend vérité pour faire du fric. Stop. Pas mon trip. Stop. Stop.

    1. Les videos d Olivier Delamarche sont toujours jubilatoires à regarder.
      Sa denonciation de la connerie du « marché » et des têtes pensantes de la troika + FED fait toujours plaisirs

  26. Et pendant ce temps, le prix du blé repart au Laos 🙂
    Une crise peut en cacher une autre.
    Comme le dit Olivier:

    puits, potager, charrette et mule, un avenir radieux

    Selon la FAO (sur France Inter hier) il faudrait doubler la production agricole d’ici 2050
    Avec un prix du pétrole qui atteindra des sommets bien avant cette date (bonjour les tracteurs), des terres cultivables en constante érosion, des perturbations climatiques dont on ne voit que le commencement, une population mondiale qui va continuer d’augmenter…., ça va être rock ‘n roll.
    Au passage, merci à l’OMC qui a voulu faire des céréales une marchandise comme les autres.

    1. « le prix du blé repart au Laos »

      Beenn, tout dépend. Il venait d’où…??

      Ca me fait penser qu’il faut que je désherbe mon jardin. Des volontaires..??

    2. Les contrats de futurs sur produits agricoles ont été introduits sur le marché parisien (la Matif) à la fin des années 1980? Pour permettre cette innovation financière!ère en France le législateur a du annuler des lois des années 1930 qui visaient les « affameurs » et interdisaient la spéculation sur les produits alimentaires.

      C’est donc en toute connaissance de cause que nos députés ont réintroduit le risque de famine dans notre société; mais il fallait, comme vous le mentionnez, s’aligner sur l’OMC.

      Pour l’instant seul des pays étranger et pauvres semblent en souffrir..

  27. J’avais parlé de la taxe Tobin « à la Française » sur un autre article, mais comme j’ai la flemme de rechercher, je reprends à neuf ici.

    Donc, d’après les premiers renseignements (une seule source, donc non valable), cette taxe serait assise sur une fraction ridicule d’opérations.
    Soit, un erzazt de semblant d’apparence de mesure uniquement destinée à récolter un peu de fric.
    (nous retrouvons de ce fait le principe de la taxation des revenus des comptes suisses des étrangers qui s’empresseront de passer par une société écran d’un paradis fiscal.)

    Je reviens donc à ce que j’avais écrit comme hypothèse de base : ce n’est pas tant le montant de la taxe qui est important, mais le fait que cela oblige à CIRCONSTANCIER les parties.
    Soit, une exposition qui ne plait jamais aux puissants.

    Wikileaks soit avec vous…

    1. Content que mon commentaire ne provoque aucune réaction.
      Marrant que la poudre aux yeux politique marche de moins en moins.
      Un début de commencement de germe d’hypothétique réflexion…??
      Perso, j’y crois pas mais le nombre de gens qui haïssent les psychologues est un bon début.
      (j’ai écrit que je CROYAIS… Jean Revienpa. Les anciens ici pourront écrire de la part de Gérard Manvuça)

  28. et si nous ouvrions un fil spécial pour vanter les mérites de cette crise?
    pour l’aimer d’un amour fou?
    l’organiser comme un accomplissement

    une belle crise
    la plus magnifique
    la plus transcendantale des crises!

    enfin la crise…
    que j’aime cette crise
    comme une femme enceinte qui craignant l’accouchement au départ mais ne rêve que d’enfanter pour se libérer de tout ce poids même au risque d’en périr

    que cette crise va être bonne
    pourvu qu’elle soit bonne

  29. Un message de « anonymous » qui vient d’être diffusé aux informaitions de la Sexta aujourd’hui :

    http://www.youtube.com/watch?v=OD_jed17dyA&feature=relmfu

    Qui invite chaque citoyen à venir occuper le congrès Espagnol le 25 septembre, en demander la dissolution, la démission du gouvernement actuel et former une assemblée constituante…

    A l’heure actuelle, les moyens anti-émeutes qui avaient été déployés le mois dernier lors de la marche noire des mineurs N’ONT TOUJOURS PAS ÉTÉ LEVÉS… Outre les compagnies de police anti disturbios, les barrières mobiles sont restées en place tout autour du congrès, la circulation en voiture y est interdite et le passage à pied n’est possible qu’après vérification de l’identité… Le gouvernement prendrait il ce message des anonymous au sérieux ?

    Le 15 septembre est déjà prévue la marche des fonctionnaires sur Madrid… un bel été indien en perspective en Espagne

  30. PIB, PIB, c’est quoi ce truc?

    j’avais cru lire ici où là que cet indice ne voulait pas dire grand chose et reposais sur des critères en partie faux (ou quelque chose comme ça)

    comment peut-on faire une analyse pertinente à l’aide d’un indicateur non fiable?

    1. La pertinence de cette question vous place d’emblée très au dessus de nos dirigeants politiques qui ne la pose même pas. Bravo !

    2. Ce qui est dénoncé ici n’est pas le PIB en soit, mais le fait d’y comparer l’endettement par dette =x % de PIB. Faut suivre quand meme…

  31. Le gouvernement Anglais pressé par des ‘experts’ de revoir sa politique de plans d’austérité qui ne fonctionne pas et de réinvestir dans le secteur public.Tout un ‘U turn’ comme on dit la bas.

    Experts urge George Osborne to make U-turn on austerity.

    George Osborne has been urged to abandon his austerity plans and boost infrastructure spending to rescue the economy by a group of top economists who backed his deficit cutting plans just two years ago.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/9478745/Experts-urge-George-Osborne-to-make-U-turn-on-austerity.html

  32. Quel paradoxe pour un système qui était présenté comme indépassable, stade ultime du développement de la société et, n’ayons pas peur des mots, de l’Humanité !

    Je pense que vous devez faire référence a ce monsieur et a sa théorie:

    Fukuyama publia un premier article sur le sujet (The end of History?) au cours de l’été 1989 dans la revue The National Interest (article repris dans la revue française Commentaire n° 47, automne 1989). Il en développe les thèses dans un livre controversé publié en 1992, La Fin de l’Histoire et le dernier homme, dans lequel il défend l’idée que la progression de l’histoire humaine, envisagée comme un combat entre des idéologies, touche à sa fin avec le consensus sur la démocratie libérale qui tendrait à se former après la fin de la Guerre froide.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Fukuyama#La_Fin_de_l.27histoire

    L’arrogance d’Homo Sapiens est comme ça bêtise, certainement infini. Je suis certain que cette arrogance de l’éternité n’est pas une spécialité de la civilisation industrielle capitaliste, beaucoup de civilisation avant la notre devait y croire mais je pense que la notre a atteint un degré en plus dans tous les domaines que ça soit dans l’arrogance, la destruction etc…

    Je continue à croire que ce qui est en train de se produire est un changement aussi grand que l’invention de l’agriculture, l’homme a atteint les limites physiques de la planète et il va en prendre réellement conscience que dans la douleur car ses dernières années tout est en train de nous montré qu’il est en train de faire un déni de la réalité.

  33. Il n’y a de mutation économique de réaliser, c’est à dire avec des énergies nouvelles permettant un fonctionnement ou un changement des infrastructures existantes. Il n’y a pas de volonté allant dans ce sens, créant un nouveau mouvement des marchandises qui se passerait des énergies du pétrole et du charbon.

    Les marges financières qui ont été bénéficié par l’énergie du pétrole surtout, on permit de délocaliser des entreprises et des secteurs d’activités, pouvant se déplacer d’un bout à l’autre de la planète. Ceci est aller très en loin, en créant un processus de fabrication, qui parcourait de nombreux pays avant d’arriver à la destination finale, de la consommation. Il n’y a pas eu de renouvellement d’un modèle de distribution des marchandises, et nous en subissont les conséquences économiquement.

    La déflation se sectorise, et elle est vue comme générale, puisque le pétrole est considéré comme la seule énergie, qui certes à développer des PIB plus élevés qu’auparavant, mais qui à aucun moment n’a été remise en cause par sa limitation énergétique (pétrole). C’est un autre secteur qui prends le relai, celui des liquidités (comme précédement cité), c’est ce qui se passe actuellement, avec une création massive de monnaie, qui est sur le marché, mais qui ne propose pas de modèle économique, créant à terme une hyperinflation.

    Une hyperinflation mondiale qui provient du fait que les économies sont inter-dépendantes entre elles, voulant des bénéfices à deux chiffres en pourcentages, grâce au pétrole, (ce qui est très élevé), que les taux d’endettement provenant de dettes cavalières (successives à chaque emprunts) et une absence de reconversation vers de nouveaux modèles économiques rentables par rapport aux possibilités des nouvelles énergies.

  34. nul doute que la récession sera résolue pas le renforcement des mécanismes européens qui ont fait leurs preuves ….

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