L'actualité de la crise : DÉMONSTRATIONS PAR L’ABSURDE, par François Leclerc

Billet invité.

Beaucoup de questions restent encore posées à propos de l’intervention de la BCE, mais l’une d’entre elles a déjà reçu sa réponse: pour pouvoir bénéficier de l’achat de leur dette par celle-ci, l’Espagne et l’Italie devraient préalablement montrer patte blanche auprès du FESF/MES et entrer à leur corps défendant dans le dispositif intitulé plan de sauvetage. Les temps à venir vont être consacrées à de discrètes négociations sur les formes qui pourraient ou non y être mises, à la demande des impétrants.

Fidèle à son habitude, Mariano Rajoy a voulu prendre les devants en annonçant avant d’ « étudier les mesures de la BCE » un plan d’« assainissement des comptes publics » de 102 milliards d’euros sur trois ans, ajoutant 37 milliards aux 65 déjà annoncés en juillet. Tout sauf se déjuger et demander de l’aide ! De son côté, Mario Monti est désormais prêt… à ouvrir le dossier. En Grèce, le gouvernement a reçu sa récompense après un dernier round de déshonneur du Pasok : dans un élan de générosité, la BCE a autorisé la Banque de Grèce à honorer 4 milliards d’euros de bons du Trésor, lui permettant d’être remboursée des titres qu’elle détient dont l’échéance intervient le 20 août. Il faudra faire durer le maigre solde en attendant l’hypothétique versement, actuellement suspendu, d’une nouvelle tranche du prêt déjà consenti d’un montant de 31 milliards d’euros.

On ne change pas une stratégie qui perd ! C’est ce qui ressort des derniers épisodes de la flamboyante crise européenne de la dette. A se demander si le tour de l’Europe en trois jours de Tim Geithner, le secrétaire d’État au Trésor US, dont le mandat était à l’évidence de favoriser une intervention de la BCE, a servi à quoi que ce soit. En imposant aux pays déjà incapables de rembourser leur dette encore plus de rigueur budgétaire, les dirigeants européens continuent leur démonstration par l’absurde.

Dans le même genre, une nouvelle mode on ne peut plus folle est lancée cet été : celle des taux négatifs. Elle a d’abord conquis le marché obligataire, qui s’est rué vers ces soldes d’un genre un peu particulier. Des investisseurs avisés se sont bousculés pour payer pour acheter de la dette américaine, britannique, allemande et même française. Pari risqué, car ils ne peuvent espérer un bénéfice qu’en vendant leurs titres sur le second marché, une fois intervenues de nouvelles baisses des taux qui augmenteront la valeur de leurs titres.

Selon Mario Draghi, la BCE étudie la possibilité de s’engager à son tour dans cette mode, sans sauter le pas. L’adoption ultérieure d’un taux directeur négatif redeviendrait en effet à payer les banques lorsqu’elles se présentent à ses guichets pour emprunter. Une mesure qui augmenterait la marge des établissements lorsqu’elles utilisent ces liquidités sur les marchés, à moins que cela ne leur permettre de compenser leurs moins-values sur la marché obligataire, ou bien encore leurs pertes sur les marchés d’actions.

Bill Gross, qui est à la tête du fonds d’investissement américain géant Pimco, ne voit que du sombre de tous les côtés. Au plus fort des soldes, les investisseurs ne font selon lui que choisir les plus propres des chemises sales en magasin lorsqu’ils achètent des titres obligataires américains, japonais ou allemands assortis de taux très faibles et parfois même négatifs pour certaines maturités. Ce qui lamine les marges des fonds monétaires et perturbe encore plus les marchés financiers. Il ne voit pas davantage de salut du côté des actions, décrivant un monde où les investisseurs ne peuvent plus passer au fil des opportunités de l’un à l’autre de ces marchés, suivant leur tenue. Quoi faire ?

Lorsque les Dieux marchent sur la tête, les résultats sont parfois surprenants. C’est le journal à sensation allemand Bild, que l’on n’attendait pas dans ce rôle, qui a rendu public une estimation de ce que la crise a rapporté à l’Etat allemand : 60 milliards d’euros bien comptés. Des analystes ont confirmé ce montant qui dépasse, font-ils remarquer, les 41,6 milliards de dollars risqués par le gouvernement allemand pour soustraire du marché la Grèce sous strictes conditions. Il représente la différence entre ce que le pays paye sur sa dette au taux en vigueur comparé à ce qu’il aurait payé au taux d’il y a trente mois. Ces mêmes commentateurs n’ont pas manqué de faire valoir que d’autres pays, selon le même mécanisme, ont bénéficié d’un avantage équivalent, dont la France. Allons, tout n’est pas si noir !

61 réponses sur “L'actualité de la crise : DÉMONSTRATIONS PAR L’ABSURDE, par François Leclerc”

    1. Quand une expédition n’atteint pas le sommet, on trouve parmi les causes :
      une cordée trop lourde (obèse),
      une corde usagée (mais certifiée),
      des pitons de mauvaise qualité (mais inoxydables),
      l’entretien laisse à désirer (revient normalement aux usagés),
      la montagne s’effrite (Adieux les glaciers),
      qu’est-ce qu’on va foutre le haut (en bas habitent les cons),
      le guide tombe amoureux de la cliente, puis ces derniers de la montagne (bon appétit),
      une météo défavorable (on vous avait avertie)….

      Le soliton de l’alpiniste malchanceux, n’a d’égale que le tsunami qui engloutit nos châteaux de sable.

  1. J’aime l’âne si doux
    marchant le long des houx.

    Il prend garde aux abeilles
    et bouge ses oreilles ;

    et il porte les pauvres
    et des sacs remplis d’orge.

    Il va, près des fossés,
    d’un petit pas cassé.

    Mon amie le croit bête
    parce qu’il est poète.

    Il réfléchit toujours.
    Ses yeux sont en velours.

    Jeune fille au doux cœur,
    tu n’as pas sa douceur

    F Jammes

      1. @ rahane (la suite)

        J’admire le chat si beau
        qui n’a sens de l’égot

        lorsqu’il saute sur moi
        avec sa patte en bois

        de croquettes, de souris
        il se rempli le bi (d)

        par ici par labas
        il danse la lambada

        A ses heures le génie
        il va chier sous le lit

        avec l’esprit joyeux
        et son air malicieux

        après s’être fait rousté
        détalant vers l’entrée

        il réclame son dû

      2. Rolala Vigneron vous êtes un rabat joie.
        Allez donc épandre vos effluents sur vos vignes, avec votre massey et votre Samsung, les gens on soif.

  2. Allons, tout n’est pas si noir !

    Non effectivement, tout est gris, et dans cette grisaille, dans ce brouillard, il est bien difficile d’apercevoir les couleurs de l’arc-en-ciel.

    Le bon peuple attendra, se pliera aux décisions de ces « enfarinés » à perruque blanche, discourant du royaume de la finance , suffisants de leurs privilèges, sans se soucier de ceux d’en bas.

    1. @ erde
      Le pays de Mario Draghi où tout est gris et puis après…
      Maintes fois sur ce blog, Paul Jorion, François Leclerc et leurs invités ont parlé de la crise économique et des nombreuses incidences sur les sociétés humaines et environnementales.
      Après tout ce temps mis en mémoires, nous sommes pleins, entre nos deux oreilles, de tous ces billets merveilleux. Beaucoup n’ont eu de cesse de nous avertir des idées reçues qui prolifèrent même dans les plus hautes sphères des financiers aux élites politiques et intellectuelles. De décrire et de dénoncer tous les faux-semblants de cette gigantesque corrida médiatique qui ne pense qu’à faire plaisir aux plus puissants. Le Blog de Jorion fait ce que les médias font trop peu : il interpelle en donnant la parole à des intervenants en invités, qui sont à leur tour questionnés par des commentatrices et commentateurs en vérifiant par réciprocité les données avancées. N’hésitant pas d’aller chercher des références piquantes ou pittoresques; voire certaines d’origines antiques ou préhistoriques, scientifiques ou philosophiques… sans se fixer de limites si les arguments tiennent la route.
      Ainsi, petit à petit, des solutions se sont construites, consolidées en remèdes.
      On sait désormais par des constats renouvelés, ce qui ne doit pas durer, ce à quoi il faut s’opposer ou que nous devons développer encore.
      Bien-sûr, il y a et il y aura toujours du pour et du contre, des optimistes comme des pessimistes, des réalistes et ou des utopistes…Cependant quand nous allumons la radio, nous captons l’air du temps et nous comprenons vite que l’humanité entre dans un des grands tournants de son histoire. Que cette épopée commune doit nous rassembler. Notre époque nous impose de prendre tous les paramètres en considération, rendant par la même les situations complexes car interdépendantes avec tous les ensembles vivants de notre planète. Ensemble, il nous reste à lutter face à ce phénomène de bilharziose.
      Les bilharzies ou bilharzistes ( 1 ou 2 %) à langues fourchues qui parasitent tout notre écosystème. Nous vaincrons si nous faisons appel, non pas à la haine ou la volonté de porter du tort aux forces contraires, puissantes et organisées, mais en diffusant les informations, en parlant des problèmes. Partageons nos expériences, témoignons, enregistrons les accords, repoussons les vaines divisions. Découvrons, chantons, aimons… Mais aussi n’ayons pas peur de critiquer, de dénoncer, d’accuser des décisions d’injustices par une solide et comprise solidarité.
      Pour cela, chaque billet est une place ronde, propice à un rassemblement, par la lecture, l’écoute des impressions partagées. Chaque lien devient une fenêtre pour entendre autrement une musique, une nouvelle, une image…. qui nous secouent d’émotions. Nous rentrons alors dans ce blog, comme dans un foyer populaire, une maison bleue… Certains y viennent pour se consoler, d’autres pour y confronter leurs dernières idées. On peut même y faire le perroquet et invoquer de longues litanies…mais dans quelle galère… dans quelle galère sommes-nous tombés ?
      Sur la station anthropologique de Jorion,  les bulletins météo ne sont pas contraints d’un corset de nuages noirs, au contraire, un « arc-en-ciel » les repousse pour éclaircir un petit chemin toujours au frais sous les feuillages, longeant le ruisseau qui nous mènera demain, loin des fossés marécageux vers des espaces fleuris où il fera bon y pique-niquer. Assurons-nous seulement qu’avant de faire sauter le bouchon, un taureau ne soit déjà le résidant de ces lieux… On ne saurait pas à l’abri d’un coup de corne…

      1. les bulletins météo ne sont pas contraints d’un corset de nuages noirs, au contraire, un « arc-en-ciel » les repousse pour éclaircir un petit chemin

        Double rainbow !

  3. j’ai du moins pire à vendre!
    et moi du moins que mieux
    oui mais mon bon messieur mon moins pire est meilleur marché
    pfff
    là bas y en a un qui vend du moins que ça pour quasi rien
    alors…
    achetez à la baisse qu’y disait c’est toujours bon!
    un que les autres n’auront pas

    et moi non plus

    et le soleil tape sur le moral des spéculateurs de l’or des Aztèques

  4. En Grèce, le PASOK se déchire en interne et la glace craque. L’illusion d’une renégociation des termes du sauvetage se délite, de l’aveu même de ceux qui, au PASOK, ne supportent plus de jouer le jeu de dupes du gouvernement en place. Venizelos est contesté, de plus en plus fort. Il est engagé dans une course à la soumission la plus abjecte aux diktats de la Troïka, soit-disant parce qu’il croit encore à la capacité de Samaras de renégocier une fois le dernier train de mesures (11,3 milliards d’euros d’économies) adopter pour finir le sale travail d’abattage des salariés, fonctionnaires et retraités grecs.

    Côté Nouvelle Démocratie, ce n’est guère mieux : Nikopoulos, député ND, ex-futur candidat à l’instance dirirgeante du parti, ex-ministre adjoitn du travail qui avait démissionné le lendemain de sa nomination, vient de se faire éjecter de ND. Sa faute ? Avoir tweeté la vérité, en se faisant l’écho presque mot pour mot des accusations de Syriza envers le gouvernement, et sa promesse mensongère de renégocier les termes du sauvetage… Ah oui, la candidature de Nikopoulos aux instances dirigeantes de ND semblait également fort déranger…

    On pourrait aussi parler de la recapitalisation d’Emboriki, qui va sans doute obliger le Crédit Agricole à allonger 2 milliards d’euro (marrant, ça n’intéresse pas grand monde hors de Grèce).

    On pourrait aussi parler de la privatisation de la dernière partie profitable d’ATE Bank au profit de Piraeus Bank, ne laissant que les cendres à gérer pour un état grec si riche en moyens, autre scandale dénoncé par Syriza, de même que les raccourcis pris dans cette affaire avec les procédures parlementaires et les débats qui devraient se tenir mais ne seront peut-être pas tenus…

    Et puis, si on revient en Belgique, on peut parler de la dernière éructation de ce guignol de Peter Praet, grand ultra néo libéral, ex chef de cabinet de Didier Reynders – ministre des finances indéboulonnable pendant 10 ans, grand artisan du vidage des caisses de l’état belge au profit des « pauvres riches malheureux » – et nommé « chef économiste à la BCE pour la Belgique » en récompense de ses bons et loyaux services. Selon ce fantoche, il faut réformer, la Belgique est au bout, au bord du gouffre ! Allez, c’est même plus le temps de parler de l’indexation automatique des salaires, on tombe dans l’abîme ! Il faut flexibiliser, flexibiliser ! Détruire le droit social belge ! Allez ! Plus vite !

    Sortie en pleines vacances, qui suit les éructations en chaîne des fédérations patronales se succédant depuis deux mois. Fin septembre, les négociations sociales pour l’accord interprofessionnelles commenceront. Hasard, hasard. Tout va bien, braves gens. Tout va TRES bien…

    1. Praet peut montrer l’exemple et travailler en intérim dés demain avec une baisse de 50 % de son salaire ..cet individu n’a jamais rien vu venir(à la Lagarde), rien compris et se croit sorti de la cuisse de Jupiter.Mister yaka…

    2. @Hououji Fuu

      En temps de crise immense les mensonges ne tiennent pas longtemps…On verra sans doute la même chose en France où François le bien Normal prétend cacher les vagues de la crise à coups de paquets de clopes anonymisés et tests insignifiants sur la modulation des loyers.

      1. Au nombre des victimes lésées par la manipulation du libor, qui se trouvent du côté des créanciers, eh bien il faut citer le cas des grandes entreprises qui déposent leur cash à la banque et sont un temps créancières.

        Du côté allemand, des actions en justice sont déjà prévues, et comme ils disent outre-Rhin, il s’agit de « betrug », escroquerie et non manipulation.

        Serge Maitre disait aussi que tous ceux qui payent des agios étaient concernés, dans l’émission « C dans l’air »…

      2. Lordon 2012, le « Je » olympique.
        Sur les taux négatifs Lordon oublie juste un truc : de combien il a grimpé le prix du Schatz 2 ans sur l’année 2011 ?
        Perso, au-delà du mimile flight to quality ou d’obscures anticipations de « primes de convertibilité », négative ici, je vois ça plutôt comme une belle bulle obligataire sur les titres allemands, français, US & co, tout aussi merdiques que les autres, juste appelés à tomber de beaucoup plus haut, quelle qu’en soit la monnaie.

      3. L’analyse de Lordon évoque pour la fraude au Libor des gains personnels des banques ayant fraudées, et non l’altruisme paradoxal donc parlait Jorion à ce propos…

    1. Et une autre sur les limites de la crise par le capital financier et le délire des programmes d’austérité, Sur l’immense décharge des programmes d’austérité, par Ernst Lohoff et Norbert Trenkle disponible sur : http://palim-psao.over-blog.fr

    2. J’ai du mal à saisir pourquoi il est si inévitable que cela que le mark s’apprécie en cas d’éclatement de la zone euro. Qu’il reste plus fort que les autres monaies locales fortement dévaluées, pourquoi pas, mais pourquoi le mark s’apprécirait-il nécessairement par rapport à un euro juste décédé ?

  5. on devrait ouvrir un nouveau concours aux JO
    une nouvelle figure
    du plongeoir le plus haut faire un triple saut arrière pour atterrir sur le plongeoir le plus bas en position de départ sans tomber à l’eau
    et on ne triche pas en appuyant sur rewind ! ( trop facile!)

  6. On ne change pas une stratégie qui perd !

    Tout ça est bien le signe que le capitalisme est a l’agonie. Généralement les bénéficiaires d’un système qui ne marche plus essayent de toujours le relancer en n’en faisant encore plus en pensant qu’avant ils en ont pas fait assez…

    Quand un moteur est cassé, ce n’est pas en essayant de le redémarrer à l’infini qu’il va remarcher a nouveau.

    1. C’est surtout la preuve que les 1% gagne sur tous les fronts (flexibilité, vente de pans entier de l’économie au privé, rente sauvegardée…) et que les 99% ont totalement perdue cette guerre !
      Plus tard, la majorité des gens se rendront peut être compte que rester son derrière sur une chaise en regardant passer les trains n’a pas été la bonne stratégie…

    1. Ah merci ! Et dire que j’ai écouté Didon et Enée tous les jours, à une certaine époque…. plutôt la fin il est vrai.

  7. Moi aussi je veux bien un milliard de la BCE a taux négatif et le faire rouler indéfiniment. Même un peu défraichi ou froissé, pas de souci. On peut le demander aux guichets de Dexia?

  8. « Tout sauf se déjuger et demander de l’aide ! »

    Trêve de naïvetés, on sait qu’il demandera de l’aide. C’est juste que tout ça est une bonne excuse pour faire passer les mesures les plus dures (« on est obligé pour éviter de demander de l’aide »).

    1. Moi a raison, Rajoy va demander de l’aide au prochain sursaut de la prime de risque, ou au maximum quand il reviendra de vacances. Entre temps l’Espagne, où je suis maintenant, emprunte de facon très acceléré le chemin de la Grèce: il y avait déjà un certain niveau de fraude fiscale, mais maintenant tout le monde se dit pret à frauder le plus possible à haute voix. La protection en cas de maladie recule à la même allure qu’avancent les incendies d’été: même avec un certificat médical on décompte presque tout le salaire de la journée. Cela sans parler du paiement des médicaments. Il faut un nouveau parti, et si rien n’est fait n¡importe quel parti d’extreme droite aura beaucoup de fans …

  9.  » On ne change pas une stratégie qui perd !  » écrivez-vous monsieur Leclerc .
    Mais si , elle change , d’abord imperceptiblement … :
     » la banque centrale de Grèce, autorisée à faire une avance au Trésor grec de 6 milliards d’euros à court terme en août.  »
    Rajoy et Monti n’ont plus longtemps à attendre ! Une seule énigme demeure : Berlin sortira-t-il de l’euro ?

  10. ECB’s Means (Lost Decade With High Unemployment) To An End (Structural Reform).

    http://bubblesandbusts.blogspot.fr/2012/07/ecbs-means-lost-decade-with-high.html

    Pain Is the Agenda: The Method in the ECB’s Madness.

    I’ve been hearing various attempts to explain the ECB’s utterly bizarre refusal to cut interest rates… The most popular story seems to be that the ECB wants to “hold politicians’ feet to the fire”, letting them know that they won’t get relief unless they do what’s necessary (whatever that is). This really doesn’t make any sense. If we’re talking about enforcing austerity and wage cuts in the periphery, how much more incentive do these economies need?

    He is certainly right that if the goal is resolving the crisis, or even price stability, then refusing further rate cuts is mighty strange. But who says those are the goals? His final question is meant to be rhetorical, but it really isn’t. Because the more austerity you want, the more enforcement you need.

    I met someone the other day with a fairly senior position at the Greek tax authority; her salary had just been cut by 40 percent. When, outside of an apocalyptic crisis, do you see pay cuts like that? Which, for you or me or Paul Krugman, is an argument to End This Depression Now. But if you are someone who sees pay cuts as the goal, then it could be an argument for not quite yet.

    http://slackwire.blogspot.fr/2012/06/pain-is-agenda-method-in-ecbs-madness.html

    Robert Mundell, evil genius of the euro.

    For the architect of the euro, taking macroeconomics away from elected politicians and forcing deregulation were part of the plan.

    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/jun/26/robert-mundell-evil-genius-euro

  11. en parlant de démonstration par l’absurde, l’interview de Barnier chez Quatremer vaut son pesant de cacahuetes :

    ————-
    Q : Les Banques centrales nationales sont chargées de la supervision bancaire dans 15 États de la zone euro sur 17. Or la crise bancaire montre qu’elles ont failli. Pourquoi dès lors continuer à leur faire confiance ?

    R : « Je ne partage pas ce diagnostic mais je ne vais pas faire le compte des faiblesses de la régulation et de la supervision dans chaque État membre. Tout le monde connaît ces faiblesses et elles apparaissent. Il faut passer à la vitesse supérieure et à l’étage supérieur. »
    ————

    Même les Shadocks n’auraient pas osé…

  12. c’est tout à fait cohérent les intérêts négatifs dans la situation présente
    la vision de l’intérêt dépend de la position de l’observateur
    si on se place de la situation d’observation d’il y a un certain temps cela peut paraitre surréaliste
    mais finalement vu de demain tout sera beaucoup plus clair

  13. Quand une expédition n’atteint pas le sommet, on trouve parmi les causes :
    une cordée mal accordée (des canards d’élevages dont l’ego a déjà chié sur l’Everest),
    une corde usagée (mais certifiée),
    des pitons de mauvaise qualité (mais inoxydables),
    l’entretien laisse à désirer (revient normalement aux usagés),
    la montagne s’effrite (le toutfoulecamp à remplacer le permafrost),
    qu’est-ce qu’on va foutre la haut (trop de cons en plaine),
    le guide tombe amoureux de la cliente, puis ces derniers de la montagne (bon appétit),
    une météo défavorable (normalement ils se trompent toujours)….

    Le soliton de l’alpiniste malchanceux doit nous interroger sur le tsunami qui engloutit nos châteaux de sable. Changer de voie, oui mais pour aller où ? Combien de générations ?….Que de questions pour bonimenteurs.
    La cellule familiale est le language sont bombardés en permanence par les régimes en place. Il faut se les réapproprier.
    Je pense qu’il est urgent de diffuser/partager/échanger verbalement avec notre entourage. Il faut construire du liens, inverser la lobotomisation spectaco-médiatique. Quand viendra la phase de cristallisation du merdier ambiant, peut-être que naîtra un voire plusieurs précurseurs assez « efficace » pour relancer l’Histoire.

    En passant, je remercie chaudement Paul Jorion et son staff pour cette agora. J’ai découvert que beaucoup d’autres que moi savent aussi qu’ils ne savent rien

  14. Si tu dois dix mille euros à tes créanciers, c’est TON problème.
    Si tu dois dix milliards d’euros à tes créanciers, c’est LEUR problème.

    Le problème de la Grèce, l’Espagne ou l’Italie, est bien Le problème de la BCE and co….

  15. http://www.spiegel.de/politik/ausland/italiens-premier-monti-warnt-im-spiegel-vor-auseinanderbrechen-europas-a-848280.html

    Italiens Premier Mario Monti sieht Europas Zukunft düster. Im SPIEGEL-Interview spricht er über eine drohende « psychologische Auflösung Europas » und die Grundlagen der Union. Allen Regierungschefs der Euro-Zone empfiehlt er mehr Unabhängigkeit von den Parlamenten.

    Mario Monti voit noir pour l’avenir de l’Europe. Dans l’interview du Spiegel il évoque la menace d’une « dissolution psychologique de l’Europe » et des fondations de l’union. Il recommende à tous les dirigeants de gouvernements plus d’indépendance à l’égard des parlements.

    Rom – Der italienische Premierminister Mario Monti fürchtet, die Euro-Krise könne zu einem Sprengsatz für Europa werden. Im Interview mit dem SPIEGEL sagte er: « Die Spannungen, die in den letzten Jahren die Euro-Zone begleiten, tragen bereits die Züge einer psychologischen Auflösung Europas. » Wenn der Euro zu einem Faktor des europäischen Auseinanderdriftens werde, « dann sind die Grundlagen des Projekts Europa zerstört », sagte der 68-Jährige.

    Rom – Le premier ministre italien, Mario Monti craint que la crise de l’Euro ne deviennent un risque d’explosion pour l’Europe. Dans l’interview avec le Spiegel il affirme : « Les tensions qui ces dernières années accompagnent la zone Euro, revêtent déjà les traits d’une dissolution psychologique de l’Europe. » Si l’Euro devient un facteur de divisions européennes, alors les fondements du projet de l’Europe sont détruits », dit le ministre âgé de 68 ans.

    1. La crise de l’Euro est bien un risque pour l’Europe et ce qui est nommé la paix, c’est à dire la guerre sociale refoulée. Le risque, pour tous ceux qui veulent sauver le capitalisme quitte à repeindre les murs de la prison, est que les peuples identifient vraiment la monnaie unique au capitalisme.
      Ce que veut dire Sapir n’est pas qu’il faut dissoudre l’euro pour sauver l’Europe mais qu’il faut tout tenter pour sauver le capitalisme, y compris sacrifier la monnaie inique.
      Par ailleurs, il semble que l’identification des origines de la crise en Europe avec la politique de l’Etat allemand va bon train et que tout sera moins mauvais que remettre en cause le capitalisme comme origine de tous les maux de l’époque. Il faut désigner des boucs émissaires et la finance ne suffira pas.

  16. qui a rendu public une estimation de ce que la crise à rapporté à l’Etat allemand : 60 milliards d’euros bien comptés.

    Si l’on observe la une de II Giornale, (pas très inspirée) La dictature allemande sur la BCE va devoir franchir un mur difficilement soutenable au regard de son passé. Tout celà était évidemment prévisible, le Kolosse allemand a des pieds d’argile.
    La monétisation est prochaine.

  17. suite: Pour ceux qui l’ignore, la Une du 3/8 de II Giornale présente la photo de Merkel levant le bras pour saluer sous un titre « 4ème Reich »

  18. le capitalisme à l’agonie …les peuples plutôt, l’austérité est un plan voulu et administré sans modération, le taureau espagnol a les deux pattes avant repliées sous lui. tout cela est voulu et pensé ne me faites pas croire le contraire, le libéralisme à tout prix et irréversible ! irréversible libéralisme et le monde sera ! la crise de l’euro devient un moyen. la Grèce fut un labo pour tester en grand après. vous avez aimé la main invisible du marché vous aimerez le coup de pied au cul du marché, bien visible lui. Frédéric Lordon arrive sur le blog Jorion, il était temps, je ne suis pas de son bord mais je l’écoute, de plus ce monsieur a un don de parole sidérant, sa critique est claire et irréfutable bien souvent,toutefois le « sortir du cadre », comme il le dit si souvent, suppose une révolution, une métamorphose des esprits et je n’y crois pas, que le poison rouge quitte son bocal pour la grande mer, j’ai un doute. mais entre Lordon et Draghi y’a pas photo, l’un est un homme l’autre un banquier. les technocrates ne sont pas incompétents les politiques non plus, ils sont complices et vous font croire qu’ils n’y peuvent rien, ces sal…de technocrates etc …etc…le site du monde diplo, mais âmes sensibles s’abstenir, parce l’info est inhabituelle, elle analyse elle n’est pas une pseudo info dans une pseudo démocratie avec ses pseudos choix, et c’est choquant parfois ce qui nous est révelé…http://blog.mondediplo.net/-La-pompe-a-phynance-

      1. Exactement.

        Lordon est plus spinoziste que trotskyste par exemple… signe de l’évolution des mœurs politiques, il fut un temps ou Jospin était trotskiste, – que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

      2. on ne perd jamais son temps à relire Spinoza
        éventuellement pour changer de registre : Le Livre des Secrets OBSR

  19. Il faut sortir de l’ UE , de la zone euro et de l’ Otan via article 50 du TUE ( traité de l’ union européenne )

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