L'actualité de la crise : APRÈS LES AGENCES, LA FAUTE AUX PRÉVISIONNISTES, par François Leclerc

Billet invité

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« Il ne me semble pas que le relâchement de la pression soit pour bientôt » a répondu David Cameron, le premier ministre britannique, lors d’une interview accordée au Telegraph. Tout en poursuivant « c’est une période où tous les pays, pas simplement en Europe mais je crois en Amérique aussi, doivent résoudre leurs déficits et avoir des dettes supportables ». En conclusion, sa politique d’austérité pourrait se poursuivre au-delà de 2020, car « la situation est bien plus délicate que les prévisionnistes ne l’attendaient ». George Osborne, le ministre des finances, a déjà prolongé jusqu’en 2017 le plan d’austérité décidé en 2010 pour initialement cinq ans.

Ce calendrier qui se précise en s’étirant commence à être évoqué à demi-mots au sein de la zone euro, par exemple lorsque Jérôme Cahuzac, le ministre français du budget, annonce que « le désendettement, je le crains, risque de prendre un peu plus » en réponse à un journaliste qui parlait de un, deux ou trois ans.

Dans son rapport annuel, le FMI vient de tracer la feuille de route de la zone euro, préconisant – lorsqu’il entre dans le concret – des mesures qui divisent radicalement ses dirigeants en tournant autour de la mutualisation de la dette. La poursuite de la crise, dit-il désormais, menace la pérennité de l’union monétaire car « les causes profondes ne sont pas traitées » et « les liens négatifs entre les finances des États, des banques et de l’économie réelle sont plus forts que jamais ».

Logiquement, le FMI en vient à recommander la réalisation dans l’urgence de l’union bancaire décidés dans ses très grandes lignes au dernier sommet européen. Avec cette précision qui éclaire sous un jour nouveau le projet, en contradiction avec la présentation qui en a été faite : la garantie des dépôts destinée à éviter les fuites de capitaux et le fonds de gestion des défaillances des banques « devront avoir « recours à des ressources fournies par les gouvernements et la BCE » et ne pourront reposer uniquement sur le secteur bancaire. En d’autres termes, les États vont à nouveau devoir renflouer les banques. Car le débat actuel sur l’aide directe ou indirecte à celles-ci masque que ce sont bien eux qui financeront l’opération, au travers du MES… Autre détail qui a son importance, le FMI prévoit la possibilité que l’inflation puisse « décliner significativement et devenir même négative », atteinte par ce que l’on appelle communément la déflation, la pire des affections.

Au chapitre des mesures à prendre pour favoriser la croissance, le FMI renouvelle sans surprise sa croyance dans les « réformes structurelles », prévoyant sans dévoiler son calcul une hausse mirifique sur cinq ans de 5 % du PIB grâce à la réforme en profondeur du marché du travail, des systèmes de retraite et de la fiscalité… À tout hasard, si cela ne marche pas, et se préparant à faire grincer quelques dents, le FMI ajoute la panoplie complète des instruments de la BCE : reprise des achats de dette souveraine et des prêts massifs aux banques, nouvelle baisse du taux directeur. Car du côté de la Bundesbank et de Jens Weidmann son président, rien de nouveau sous le soleil. Il s’oppose à toute reprise des achats d’obligations espagnoles et italiennes sur le second marché par la BCE, ainsi qu’à l’émission des euro bills, cette dernière tentative de relancer le projet d’émissions obligataires européennes, uniquement à court terme.

Quant aux pays bénéficiant d’un plan de sauvetage, ancien modèle ou dernier cri comme l’Espagne, la cause est entendue et les faits sont là : quand on entre dans leur logique, on ne peut plus en sortir ! Le FMI vient de préconiser une rallonge financière pour l’Irlande, la Commission européenne vient d’exprimer ses inquiétudes à propos des « risques budgétaires » au Portugal qui vont aboutir à la même conclusion, tandis que le gouvernement grec est à la recherche de 11,5 milliards d’euros pour 2013 et 2014, afin de revenir sur ses rails et de pouvoir entamer une révision de son deuxième plan de sauvetage. Une nouvelle fois bravo !

Dans les profondeurs, la crise ne prend pas le chemin du dénouement. Les liens unissant la dette publique et privée continuent de se renforcer, ainsi que leur caractère systémique qui n’est plus à démontrer. La maturité moyenne de la dette des pays attaqués sur le marché diminue, rendant les États attaqués encore plus vulnérables à la hausse des taux. Le système bancaire se défausse autant qu’il peut sur la BCE mais est désormais coupé du financement à court terme des fonds monétaires américains et doit lui aussi consentir des taux élevés sur le marché pour renforcer ses fonds propres et répondre aux exigences de liquidité. La baisse du taux directeur de la BCE a en effet pour conséquence de perturber le business de base de ces fonds, dont le rendement en dépend. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, mais après la pénurie de collatéraux présentables, un autre dysfonctionnement en profondeur du système financier se profile. En tentant de régler un problème, on en crée à chaque fois un autre. Bien plus que le danger de leur faillite, c’est le principal problème que rencontrent en dernier ressort les banques centrales et qui les paralysent.

198 réponses sur “L'actualité de la crise : APRÈS LES AGENCES, LA FAUTE AUX PRÉVISIONNISTES, par François Leclerc”

  1. « la situation est bien plus délicate que les prévisionnistes ne l’attendaient »
    Et nous en déduisons quoi, de cette lecture du marc de café…??

    Si les « prévisionnistes » n’ont pas les bons chiffres, qu’il leur soit donnés.
    Ou est-ce : les « prévisionnistes » sont volontairement optimistes histoire de doper le business de ceux qui les paient.
    ??
    Les Rosbifs face à leurs contradictions…

    Koi kilt en soie, cette moitié de défaussage est là pour expliquer au bon peuple que ce sera dur. Surtout pour eux.

    1. N.B. : le Koikil en soie ainsi que la polaire Duncon sont des marques déposées dont la stricte utilisation est réduite à la face ouest du net.
      En effet, son irrigation étant plus facile, les cordées voudront bien rejoindre le refuge de gauche, le droit affichant complet.

      1. Mais alors qu »on m »explique.

        Pourquoi si les previsionnistes se sont plantés hier, seraient-ils plus crédible aujourd’hui quand ils matraquent le fait que leur remède de cheval sortira le monde de la crise?

      2. Kerjean, relis alors mon premier commentaire.

        Et comme disait Mazarin (hormis « Si ma robe avait été en bronze, elle aurait sonné le tocsin. ») l’Italien disait aussi qu’il était plus souvent dangereux de connaître le passé que de prédire l’avenir.
        Soit, un prévisionniste t’expliquera le lendemain pourquoi il s’était trompé l’avant-veille.
        Mais là, malaise…
        C’est un DIRIGEANT qui affirme que ce que les prévisionnistes VENDENT est faux.
        Mais il applique tout de même leur politique…
        Il n’y a même plus besoin d’explication, là.
        Tout est faux.

    2. @ yvan 19 juillet 2012 à 13:38

      la situation est bien plus délicate que les prévisionnistes ne l’attendaient

      Tout dépend des prévisions auxquelles on se réfère. Il me semble que les prévisions du Club de Rome telles qu’élaborées par le MIT et son rapporteur D. Meadovs se trouvent parfaitement vérifiées, alors qu’elles ont été publiées il y a 40 ans. Voyez la figure 31.

      http://storage.canalblog.com/52/19/338284/34742826.pdf

      Ces prévisions ne s’appuient pas sur l’argent, les monnaies et la finance qui ne sont que de pures constructions intellectuelles. Comme le dit si justement Paul Jorion, elles ne valent que par l’idée qu’on s’en fait. Les idées sont utiles jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’elles ne le sont plus et deviennent nuisibles en induisant en erreur et dans des errements secondaires.

      Nous en sommes là actuellement, alors que le Club de Rome s’appuyait sur des considérations bien concrètes et matérielles, même lorsqu’il prenait en compte la population. En effet les grands penseurs, philosophes, et autres spécialistes des sciences humaines, ont commis l’erreur de ne pas voir que l’homme existe d’abord à l’état matériel. Certes, la part la plus noble de l’homme existe aussi sous une forme merveilleuse, plus immatérielle, mettant en jeu la pensée, le mental, l’affect, le spirituel, qui ne pèsent pas très lourd lorsqu’il n’y a plus d’énergie pour alimenter la part matérielle de l’être humain.

      L’énergie vraie, celle qui alimente nos vies, les nôtres et celles de nos auxiliaires qu’ils soient végétaux animaux ou constitués de machines sous diverses formes, c’est elle qui gouverne la marche du monde, bien plus que la finance qui n’est qu’une pseudo énergie, utile mais dangereuse, tellement elle peut être manipulée.

      Il est grand temps d’en prendre conscience et de se concentrer sur cette vraie énergie en n’oubliant pas que le travail est ce qui la transforme en produits et services utiles aux hommes.

      1. « Certes, la part la plus noble de l’homme existe aussi sous une forme merveilleuse, plus immatérielle, mettant en jeu la pensée, le mental, l’affect, le spirituel, qui ne pèsent pas très lourd lorsqu’il n’y a plus d’énergie pour alimenter la part matérielle de l’être humain. »

        Un peu de l’ABC de la cuture, Alain Badiou nous offre une page riche et dense dans Le Monde du 17 juillet.
        « Eloge du théâtre, lieu métaphysique. »
        « Théâtre et philosophie ouvrent l’esprit à la vie des idées.
        Les opposer, comme l’ont fait de nombreux penseurs, parait vain. Il est temps de les réconcilier. »
        « Le philosophe que je suis remarque, après beaucoup d’autres, que théâtre et philosophie, depuis leur naissance conjointe en Grèce, ont traversé, comme un vieux couple dont amour et querelles animent encore la vie, deux mille cinq cents ans d’histoire. On trouve aujourd’hui des traductions et des éditions récentes de Platon ou d’Aristote dans tous les pays du monde, et on y joue Sophocle ou Aristophane sans discontinuer. Il n’y a guère que les mathématiques qui puissent rivaliser avec une pareille arche temporelle : on enseigne aux enfants les rudiments de la géométrie euclidienne ou de l’arithmétique pythagoricienne comme si leur antique évidence était inaccessible à l’usure. »

        http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/16/eloge-du-theatre-lieu-metaphysique_1734224_3232.html?xtmc=theatre&xtcr=17

        Théâtre, philosophie, mathématiques….et la métaphysique.
        Les religions disent non au théâtre, le citoyen lamda néglige les maths (hélas) et la philo.
        En philosophie, c’est comme en économie, ils sont bien rares les vrais de vrais.

        En tous cas tout bibliothécaire trouvera dans cet article le fond indispensable à mettre sur ses étagères :
        Platon/Aristote, Nietzche et Bergson sans oublier Kant le religieux, (Pascal, Rousseau, Kierkegaard, Wettgenstein, Lacan).

      2. Quand je vois la difficulté d’approcher la réalité avec les mathématiques, qu’éprouvent les chercheurs en physique quantique,
        http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-le-plus-grand-des-hasards-16052.php
        j’ai du mal à donner foi à ces constructions intellectuelles. Lacan se perdant dans les mathématiques à la fin de sa vie ….c’est éclairant.
        La réalité est matière et énergie, tout le reste n’est que poésie…ce qui est indispensable à l’animal psychologique que nous sommes.

      3. Mikatypat
        Le boson de Higgs a d’abord été « découvert » par les maths…
        Il n’y a pas de tant « hasard » que ça, en physique.
        Si tout le monde se focalise sur les quelques découvertes qui sont un coup de bol, ça fait un peu gala ou VSD ou autres feuilles de choux à sensation.

        Les maths sont toujours en avance par rapport aux applications que l’on pourrait en faire.
        Le boulot du chercheur sera alors de trouver le bon outil et d’explorer afin de voir si le résultat espéré est là.
        Alors, il est clair que ce n’est pas simple. Mais avec un peu d’entrainement, beaucoup de gens « non matheux » peuvent comprendre aussi.

      4. @Yvan
        Tout à fait d’accord…j’essayais de dire que, à coté des mathématiques qui ont fait dans la douleur la preuve de leur efficience comme approche de la réalité, les autres tentatives font pâles figures en matière de ‘vérité. Mais il faut quand même essayer..

  2. « En tentant de régler un problème, on en crée à chaque fois un autre. »

    La vertu économique et financière que nous prônons a des avantages et des inconvénients.

    Nous sommes humains et nous préférons voir le bon côté des choses. Nous parlons volontiers des avantages de la vertu, moins des inconvénients.

    Le principal avantage de prôner la vertu, c’est de faire croire que nous sommes vertueux. Le mot vertueux, dans nos sociétés, a encore une connotation positive.

    Un autre avantage de la vertu est qu’elle est facile à utiliser dans des raisonnements simples.

    Par exemple : « la spéculation (ou l’endettement) c’est mal ; les banquiers pratiquent la spéculation (ou le crédit), donc les banquiers, c’est mal »

    Ou encore : « la spéculation (ou l’endettement) c’est mal ; il suffit donc de supprimer la spéculation (ou l’endettement), et ce sera bien » ou « la spéculation c’est mal, or la spéculation enrichit, donc la richesse, c’est mal »…

    Il n’est pas toujours facile de repérer l’erreur, parce que d’autres pratiquent d’autres raisonnements simples comme: « entreprendre , c’est bien ; les banquiers prêtent aux entrepreneurs, donc les banquiers, c’est bien », ou « la spéculation, cela enrichit ; or la richesse c’est bien, donc la spéculation c’est bien » ou « l’endettement stimule la croissance, or la croissance enrichit, donc l’endettement c’est bien »…

    Habituellement, une discussion sur blog est un échange de raisonnements simples où le raisonnement le plus souvent répété par le plus de personnes est déclaré gagnant.

    Mais, par exemple en matière de spéculation, un raisonnement plus difficile pourrait être le suivant :

    « La spéculation, c’est mal, mais la richesse, c’est bien. La spéculation enrichit quand tout va bien et appauvrit quand tout va mal. Donc la spéculation c’est bien quand tout va bien mais mal quand tout va mal. Or on ne peut pas savoir quand tout ira mal. Donc, soit on spécule quand tout va mal et quand tout va bien, soit on ne spécule pas. Si nous décidons de ne pas spéculer, tout va bien quand tout va mal, mais ça va moins bien quand tout va bien surtout si ça va mieux chez ceux qui continuent à spéculer quand nous avons cessé. Nous sommes alors vertueux ce qui est bien, et moins riches, ce qui est mal, et eux spéculent encore ce qui est mal mais s’enrichissent ce qui est bien. »

    Où est le bien, où est le mal, où est le mieux, où est l’ennemi du bien ?

      1. Peur pour ses « avoirs »…
        ‘tends, Julien, le nombre de riches qui ont fait construire des églises, temples, mausolées, fait des dons, etc… et défendu leur cause car il « fallait bien gagner sa vie », on en compte plus…
        Surtout que les pompes à fric actuelles ont tendance à désamorcer…

      2. Non, plutôt debilum ab initio !

        C’est parce qu’on spécule qu’on veut persuader les autres que c’est bien, parce qu’on souhaite prêter de l’argent (ou en emprunter) qu’on prétend que les banquiers c’est bien, parce que ça arrange ou pas qu’on approuve ou désapprouve la richesse, la croissance, la compétitivité, le libre échange et la concurrence libre et non faussée.

        Pas la peine de chercher midi à quatorze heure, dans presque tous les cas les théories économiques sont des constructions ad-hoc servant à justifier les pratiques auxquelles on se livre dans la société telle qu’elle est ou auxquelles on se livrerait dans la société qu’on voudrait instaurer. Qu’on soit finalement conduit à prétendre fonder le tout sur la volonté de Dieu ou celle du peuple, la main invisible ou le sens de l’histoire, ça n’y change pas grand-chose: même si c’est ad majorem dei gloriam, la banque à laquelle je pense sert quand même à blanchir l’argent de la mafia.

        Dans cette courte vidéo James Galbraith dit très bien que la crise américaine explique bien plus clairement l’ultra-libéralisme que l’ultra-libéralisme n’explique la crise.

        Les seuls qui méritent qu’on s’intéresse à ce qu’ils disent ne prétendent avoir eu aucune révélation leur permettant de distinguer le bien et le mal, ils sont rares.

      3. Merci pour le lien GL. Bien digne de son père, le Galbraight, et sa vision des choses est éclairante dans cette courte video.
        Tiré de wiki: « Les figures dominantes contemporaines de l’économie, à savoir la génération des quadragénaires et des quinquagénaires, se sont réunies pour former une sorte de politburo de la pensée économiquement correcte. En règle générale — comme l’on est en droit de s’y attendre de la part d’un club de gentlemen —, cela les a amenées à se tromper sur chaque problème politique important, et pas seulement récemment mais depuis des décennies. Elles prédisent le désastre quand aucun n’a lieu. Elles rejettent la possibilité d’événements qui se produisent ensuite. Elles font montre d’un fatalisme désarmant — « le viol, c’est comme le temps » — au sujet d’un problème « inévitable » (l’inégalité des revenus) qui s’estompe par la suite. Elles s’opposent aux réformes les plus élémentaires, convenables et raisonnables, tout en proposant des placébos à la place. Elles sont toujours surprises quand quelque chose de fâcheux (comme une récession) prend place. Et quand finalement elles sentent que tel point de vue ne peut être défendu, elles ne remettent pas leurs idées en question. Au lieu de cela, elles changent simplement de sujet »

    1. @Julien Alexandre
      La « réductio ad débilum » ne convient qu’aux raisonnements dans lesquels il n’y a que deux possibilités où, si l’une est débile, l’autre est donc vraie.

      Or le raisonnement sur la spéculation offre de nombreuses possibilités.

      Ce raisonnement est néanmoins une façon relativement « débilum » de formuler une question qui n’a jamais de réponse sur ce blog, quelle que soit la façon dont on la formule :

      Sommes-nous prêts à assumer chez nous les conséquences économiques éventuellement négatives, en termes de pouvoir d’achat, des réformes économiques et financières que nous prônons ?

      Ou encore : quelles sont les conséquences économiques éventuellement négatives chez nous, en termes de pouvoir d’achat, des réformes économiques et financières que nous prônons ?

      Ou encore, in fine, puisque nous parlons latin : Quid faciant leges, ubi sola pecunia regnat?

      1. @ Agequodagix

        Sommes-nous prêts à assumer chez nous les conséquences économiques éventuellement négatives, en termes de pouvoir d’achat, des réformes économiques et financières que nous prônons ?

        Evidemment, puisqu’elles seraient pour l’immense majorité positives.

        quelles sont les conséquences économiques éventuellement négatives chez nous, en termes de pouvoir d’achat, des réformes économiques et financières que nous prônons ?

        Tout dépend du nous… Nous les prolétaires ? Nous les rentiers ? Nous les 1 % ?

        Quid faciant leges, ubi sola pecunia regnat?

        Il manque les accents. Ceci dit, c’est une question de fond qui est rapidement résolue si on met en oeuvre les réformes économiques et financières que nous (le blog) prônons.

      2. Sommes-nous prêts à assumer ?

        Dans la mesure où il est possible de légiférer pour protéger la veuve de Carpentras tout en laissant boire le bouillon aux fonds prédateurs, la réponse est oui pour ma part.

        Paul JORION a un jour (et sans doute un autre) opposé, pour autant que j’ai pu le comprendre, le citoyen et le bourgeois qui dans le même homme se dispute sa pensée en une forme de schizophrénie politique.

        Si l’on admet dans ce cadre que je sois responsable en tant que bourgeois (à 5%) parce que j’ai une assurance-vie de la gabegie de la finance folle, puisque je lui fournis le carburant de son moteur à implosion sociale d’une part et que j’en suis la victime puisque mon salaire de prolétaire (95%) stagne et que mon pouvoir d’achat diminue à proportion de mes frais fixes qui augmentent d’autre part, étant tout compte fait de mes revenus d’épargne comparés à mes revenus de travail plus prolétaire que bourgeois, la schizophrénie se résous facilement. J’ai plus à perdre dans ce système que dans celui qui mettrait « la finance au pas » (pour le dire vite).

        Me situant, au dire de l’INSEE, parmi les déciles les plus aisées de la population et préférant tout de même une réforme de ce système, j’en déduis que la réponse à la question est très majoritairement (99% ? 😉 ) oui, la redistribution à chacun des richesses produites par tous est préférable à son accaparement par un (tout) petit nombre !

        Qu’il n’en soit pas ainsi est le plus sûr signe que notre régime n’est pas démocratique au sens au il ne vise pas « au plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre »…

      3. @Julien Alexandre

        « Evidemment, puisqu’elles seraient pour l’immense majorité positives. »

        Il faut se méfier des évidences. Il vaudrait mieux chiffrer ces conséquences économiques qui « seraient pour l’immense majorité positives. »

        Il pourrait y avoir un effet sur l’évasion des capitaux et sur la compétitivité des entreprises de toute augmentation de la fiscalité globale d’un pays, ce qui pourrait se traduire par une perte de pouvoir d’achat globale pour ce pays.

        Il pourrait y avoir un effet sur la valeur de l’euro de toute mesure aboutissant à monétiser nos dettes, ce qui pourrait se traduire par une perte globale de pouvoir d’achat exprimé en euros.

        Il pourrait y avoir un effet négatif sur le PIB d’un pays qui interdirait la spéculation, en faveur des pays qui continueraient à l’autoriser. Cela pourrait se traduire par une perte globale de pouvoir d’achat global dans ce pays.

        Dans ces trois hypothèses, la perte éventuelle pourrait être compensée en faveur d’une partie de « l’immense majorité » par une meilleure répartition des ressources, si cette perte est minime.

        L’hypothèse d’un appauvrissement global plus important, compensé éventuellement par un meilleur sentiment de justice sociale, n’est pourtant pas à exclure.

        L’économiquement correct sur ce blog fait que cette hypothèse est « évidemment » inimaginable.

        Nous, c’est la société dans son ensemble, et en particulier les plus démunis, bien évidemment.

        Atque non sunt in lingua latina scripta accenti.

      4. « Sommes-nous prêts à assumer chez nous les conséquences économiques éventuellement négatives, en termes de pouvoir d’achat, des réformes économiques et financières que nous prônons ? »

        Que prônez-vous concrètement (en m’épargnant les poncifs sur le bonheur commun, le partage etc) ? Les articles de monsieur Leclerc sont très informatifs, mais ne prônent rien (ce n’est pas leur but).

      5. @ Pignouf 1er et Mathieu

        « Nous prônons » concerne ce blog, pas uniquement les excellents articles informatifs de François Leclerc. Nous prônons :

        1. Une meilleure répartition des richesses.

        Cfr. le billet de Paul Jorion d’hier : « La finance dirige le monde depuis plus de trente ans. Le moyen qui lui a permis de prendre chacun en otage, c’est l’explosion du crédit que la concentration de la richesse nécessite puisqu’il ne reste aucun pouvoir d’achat aux salariés. Le seul moyen de lui faire rendre gorge est de pénaliser le pillage et la rapine : ramener la rémunération des avances que sont les dividendes à un niveau décent et le salaire des dirigeants des grandes entreprises »

        2. D’autres mesures que l’austérité pour réduire l’endettement et le déficit budgétaire.

        3. La fin de la spéculation.

        Lisons-nous le même blog ?

        1. Je complète un peu la réponse d’Agequodagix :

          – Interdiction des paris sur les variations de prix (c’est la méthode pour mettre fin à la spéculation)
          – Instauration du Bancor
          – Suppression totale des paradis fiscaux en interdisant à Swift et aux chambres de compensation les mouvements vers les juridictions non-coopératives
          – Augmentation des salaires en distribuant la valeur ajoutée en fonction de la contribution réelle de chacun
          – Taxation du capital plutôt que du travail
          – Remise en cause de l’abusus dans le droit de propriété
          – Nationalisation temporaire du secteur financier pour organiser le défaut
          – Réglementation type Glass-Steagall Act
          – Interdiction des stock-options qui annihilent le rapport de forces entre les entrepreneurs et les capitalistes en faisant coïncider leurs intérêts au détriment des prolétaires
          – Refondation de la science économique en abandonnant les concepts de « valeur », « main invisible », « rationnalité des marchés », « compétitivité », etc.
          – Refondation du projet européen sur d’autres bases que le commerce.

          Tout ceci encadré par une constitution pour l’économie.

        1. D’une façon ou d’une autre, c’est ce que l’on répète à longueur de temps ici. Le problème de ce genre de résumé ramassé, c’est qu’il manque évidemment les raisonnements qui accompagnent et justifient les propositions, et qui nécessitent parfois de longs développements. C’est le travail d’intellectuel que de faire ces développements. Libres aux acteurs de la cité ensuite de s’emparer des propositions pour les porter plus haut.

      6. Il devrait être plus clair pour les lecteurs de ce blog, que les premiers pays à implanter les mesures, énumérées ci-dessus, qui sont de la compétence de ces pays, courent un risque non négligeable de baisse globale de leur pouvoir d’achat, compensé, pour les plus démunis, par une meilleure répartition des richesses globales du pays.

        De plus, les mesures, énumérées ci-dessus, qui ne sont pas de la compétence d’un pays mais demandent des accords internationaux, risquent de ne pouvoir être implantées qu’après de très longs délais, pendant lesquels certains pays pourraient profiter de l’avantage économique qu’il y aura à ne pas implanter ces mesures chez eux.

        En contrepartie, il ne faut pas sous-estimer l’importance que nous pourrions donner au fait de vivre dans un environnement socio-économique plus juste et plus rationnel, même au détriment de notre pouvoir d’achat.

        Mais il n’y a rien d’évident à ce que ces mesures soient positives, en termes de pouvoir d’achat, pour l’immense majorité. Cela devrait être dit plus clairement.

        Ces mesures seront probablement positives, pour l’immense majorité, en sentiment de justice sociale et de bonne gouvernance. Mais éventuellement au prix de l’apprentissage d’une certaine frugalité.

        Cette nouvelle frugalité se justifie probablement si nous prenons en compte qu’en tant qu’habitants de pays riches, nous consommons trois fois plus des ressources de la planète, considérées comme limitées, que la moyenne mondiale, alors que nous importons la plus grande partie de notre énergie et de nos matières premières, et que nous avons déjà délocalisé une partie de nos capacités productives dans des pays à bas salaires.

        Rien ne nous empêche non plus de tenter de vivre mieux avec moins. C’est une autre définition de la frugalité.

      7. Agequodagix me fait penser au gars qui, au moment où le bateau coule, crie « gaffe les gars! Moi à votre place je prendrais pas les canots de sauvetage, ils n’ont pas l’air sûrs et on pourrait bien se noyer. ».

        Ce que moi je reprocherais au programme défendu par ce blog c’est au contraire qu’il est un peu trop keynésien et risque de relancer provisoirement une course à la croissance et à la consommation qui est une impasse.

      8. « Agequodagix me fait penser au gars qui, au moment où le bateau coule, crie « gaffe les gars! Moi à votre place je prendrais pas les canots de sauvetage, ils n’ont pas l’air sûrs et on pourrait bien se noyer. » »

        Vous avez mal entendu !

        Agequodagix gueule :

        « Mille sabords de tonnerre de Brest, bouchez-moi ces voies d’eau avec de l’étoupe, balancez-moi cette cargaison trop lourde à la flotte, envoyez une bonne salve à ces pirates d’eau douce et coulez-les, hissez le cacatois, pendez à la grande vergue le Bachi-bouzouk de capitaine qui vous a dit d’abandonner le navire, jurez fidélité à Paul Jorion, et mettez le cap sur le port le plus proche qu’on remette le navire en état fissa, en l’allégeant un peu ! »

      9. @Moi
        Quant à la course à la croissance et à la consommation, ceux qui en rêvent encore sont en plein trip, et trottinent depuis belle lurette en queue de peloton, tandis que ceux qui sont en plein brics, pédalent en tête et portent des maillots de couleur…

      10. @Agequodagix

        Vous êtes bien retombé sur vos pieds, ce n’était pas gagné 😉

        L’erreur, me semble-t-il, est de conserver exactement les mêmes éléments de mesures que le système actuel (PIB, ou plus marrant encore, DETTE/PIB impliquant croissance exponentielle…), et constater que toute innovation prônée sur ce blog (ou ailleurs) n’aurait que pour effet de chambouler ces éléments de mesures. CQFD pour vous ?!
        Vous semblez simplement ignorer qu’innover, c’est « penser à côté » (comme l’a dit Albert), et que ces éléments de mesures sont bien évidemment aussi à mettre à la beine, faute de quoi on en reste esclave.

        @Julien Alexandre

        Rajouter, ou plutôt remplacer « stock-options » par « actions gratuites ». Les stock ne sont plus à la mode, et les grands groupes ont déjà anticipé leur disparition.
        En passant des stock aux actions gratuites, le management actionnarial réussit le coup de force de passer d’une situation de braquage de la valeur ajoutée sous forme de « tout à gagner, au pire rien à perdre » à, encore mieux : « tout à gagner quoi qu’il arrive (hors faillite), plus ou moins selon la météo ».
        On arrête pas le progrès.

        1. Oui, Mathieu, on peut généraliser à tous les outils dont la seule utilité est la fraude fiscale et l’annihilation du rapport de force entre entrepreneurs et apporteurs de capitaux. Les actions gratuites ne sont qu’une dérivée poussée à l’extrême des stock-options.

      11. @Agequodagix
        @Julien Alexandre

        merci pour vos réponses.

        « Une meilleure répartition des richesses. »

        Je possède une petite terre agricole achetée avec les économies issues de mon travail. J’ai bien entendu payé les frais de notaire et je paie chaque année la taxe foncière. La répartition dont vous parlez concernera-t-elle ce bien ? Ou bien ne sont concernées que les richesses en cours de production et non celles déjà acquises ?

        « D’autres mesures que l’austérité pour réduire l’endettement et le déficit budgétaire. »

        Ceci a l’air bien. On pourrait suggérer à l’Etat de tout simplement réduire son train de vie (40 conseillers par ministre, c’est 20 fois plus que ce qui se fait en Suède).

        « Mais éventuellement au prix de l’apprentissage d’une certaine frugalité. »

        Le holodomor ukrainien ?

        Julien, vos propositions sont pleines de bon sens. Que pensez-vous de la refiscalisation des heures sups votée par le PS ?

        1. @ Pignouf

          Julien, vos propositions sont pleines de bon sens. Que pensez-vous de la refiscalisation des heures sups votée par le PS ?

          Je ne suis pas sûr que ces mesures à la petite semaine aient une quelconque incidence notable et permanente, dans un sens comme dans l’autre. Les mesures dont je parle ne se placent pas dans le même cadre. Si on est cohérent, soit on taxe le travail, et à ce moment là il n’y a pas de dérogation, soit on ne le taxe pas, mais alors pas du tout.

      12. Joli programme qui doit pouvoir s’appliquer sans souci si l’on ajoute la mesure n°1 : Changer la nature humaine

      13. @ Julien Alexandre 19 juillet 2012 à 21:57 & 19 juillet 2012 à 23:06
        Merci Julien pour cette liste en forme de synthèse brute, c’est-à-dire encore insuffisamment argumentée.

        D’une façon ou d’une autre, c’est ce que l’on répète à longueur de temps ici. Le problème de ce genre de résumé ramassé, c’est qu’il manque évidemment les raisonnements qui accompagnent et justifient les propositions, et qui nécessitent parfois de longs développements. C’est le travail d’intellectuel que de faire ces développements.

        Pourquoi vouloir donner plus de poids qu’il ne convient au fait de « répéter » et de « ressasser » en éludant les raisonnements et les justifications ?

        L’argumentaire partagé auquel on aboutit quand on a mis à contribution tous les éclairages, tous les points de vue, toutes les intelligences, les expériences, et les compétences d’une communauté telle que celle du blog de Paul Jorion est certainement d’une justesse et d’une force bien plus grandes que celui résultant d’une œuvre d’intellectuels.

        Auriez-vous peur de ne pas pouvoir contenir certains contrarguments, qui mettraient à mal certaines des options prises dans cette liste ?

        On peut à juste titre se demander quelle est la valeur à attribuer à une telle liste quand on y voit recommandé l’abandon du concept de « valeur » et que par contre, quelques lignes avant, on propose de « distribuer la « valeur » ajoutée en fonction de la contribution réelle de chacun ». Devant ce qui apparait comme une contradiction ou tout au moins une incohérence, il semblerait utile de travailler le sujet afin de mieux cerner ce que recouvre le mot « valeur ». Sans se prétendre intellectuels de profession, il est probable que de nombreux participants au blog pourraient fournir un travail très utile sur ce sujet, à condition de l’aborder sans préjugé.

        De même, il y a matière à discussion lorsqu’on voit énoncé la taxation du capital dans un contexte où il ne fait de doute pour personne que l’avenir de l’humanité est grandement dépendant des limitations écologiques qui s’imposent à tous.

        A quoi cela sert-il de détruire du capital, si c’est pour le redistribuer sous forme de droit à certains de consommer davantage dans le futur de sorte que globalement la consommation croisse, ce qui ne me semble pas être l’objectif, sauf pour ceux qui croient, à tort, que c’est bon pour l’économie?

        Il me semblerait plus judicieux de taxer la consommation au-delà d’un certain niveau, plutôt que de détruire le capital qui traduit précisément le souci de moindre consommation qu’appelle l’écologie.

        Idem pour la compétitivité et le commerce qui, d’une certaine manière se conjuguent. C’est une des spécificités des humains que de pratiquer l’échange et l’émulation. C’est ce qui a permis aux hommes de progresser et de sortir de la condition animale. Votre objectif est-il d’y retourner au plus vite ?

        1. @ jducac

          Auriez-vous peur de ne pas pouvoir contenir certains contrarguments, qui mettraient à mal certaines des options prises dans cette liste ?

          Oui, oui, jducac, on tremble d’avance de vos argumentaires de mousquetaire de supermarché. Illustration ci-dessous.

          On peut à juste titre se demander quelle est la valeur à attribuer à une telle liste quand on y voit recommandé l’abandon du concept de « valeur » et que par contre, quelques lignes avant, on propose de « distribuer la « valeur » ajoutée en fonction de la contribution réelle de chacun ». Devant ce qui apparait comme une contradiction ou tout au moins une incohérence, il semblerait utile de travailler le sujet afin de mieux cerner ce que recouvre le mot « valeur ». Sans se prétendre intellectuels de profession, il est probable que de nombreux participants au blog pourraient fournir un travail très utile sur ce sujet, à condition de l’aborder sans préjugé.

          Et bim, les deux pieds dans le n’importe quoi. La « valeur ajoutée » est une notion de comptabilité. On peut très bien remplacer par « solde de production », on s’en fout. Strictement rien à voir avec précisément le concept creux de « valeur » comme justification des pseudo-mécanismes soi-disant à l’œuvre dans la formation des prix. Expliqué en long, en large et en travers sur ce blog, mais bon quand on peut pas comprendre, jducac, on peut pas comprendre, hein ? Tout le monde n’a pas des définitions débilissimes du capital fourre-tout comme vous.

          De même, il y a matière à discussion lorsqu’on voit énoncé la taxation du capital dans un contexte où il ne fait de doute pour personne que l’avenir de l’humanité est grandement dépendant des limitations écologiques qui s’imposent à tous.

          Ben oui, d’une évidence révoltante. Et il faudrait évidemment pas commencer à taxer davantage les activités qui détruisent le capital et empêcher le prêt à intérêt pour ces mêmes activités destructrices. Jducac, ou l’art de se contredire tout seul dans sa propre phrase. L’écolo qui veut qu’on encourage la destruction en prétendant le contraire.

          C’est ce qui a permis aux hommes de progresser et de sortir de la condition animale. Votre objectif est-il d’y retourner au plus vite ?

          L’avez-vous seulement quittée cette condition, cher jducac ? Devant un tel déluge d’âneries, il est permis d’en douter.

      14. Pignolle,

        Je possède une petite terre agricole achetée avec les économies issues de mon travail. J’ai bien entendu payé les frais de notaire et je paie chaque année a taxe foncière. La répartition dont vous parlez concernera-t-elle ce bien ? Ou bien ne sont concernées que les richesses en cours de production et non celles déjà acquises ?

        1) C’est combien « petite » (et où surtout) ?
        2) Qui l’exploite ou l’entretient cette « petite » danseu… euh terre ?
        3) Plantez y des zarbres, plus d’impôts fonciers. Des pins par exemple. Ça f’ra au moins des pignons pour les salades à la Pignolle’s family.

      15. Étoile, vous voulez plutôt dire découvrir la nature humaine car pour la changer, il faudrait déjà la connaître, non ? Si connaître la nature humaine revient à se connaître à soi-même et donc à l’autre puisque nous avons tous le même bagage, la même origine, le conflit contre l’autre revient à un conflit contre soi-même, une situation de précarité où la nature humaine ne pourra qu’exprimer sa volonté de survie balayant toute tentative d’introspection qui la fragiliserait et sublimant, au contraire, tout l’arsenal de réponses automatiques dont nous a doté la Nature : agressivité, affirmation de puissance, guerre, éradication de l’autre. Il semblerait donc, qu’établir un cadre de relations économiques et culturelles pacifié est la première condition à une véritable connaissance de ce que nous sommes.

        Les mesures proposées visent donc juste puisqu’elles cherchent à établir le cadre d’une économie basée sur le droit plutôt que sur l’imitation d’une idée de la Nature qui voudrait recréer, par le marché soit-disant libre, la pression darwinienne du milieu ambiant afin d’opérer une sélection des individus par leur adaptation à ce système d’échanges économiques. Sélection pseudo-naturelle dont le résultat ne peut être qu’un appauvrissement spectaculaire de l’espèce autant sur le plan génétique, de moins en moins d’individus concentrent de plus en plus de ressources, que sur le plan épigénétique, la marchandisation de la culture transforme la masse en bétail.

      16. Que prônez-vous concrètement (en m’épargnant les poncifs sur le bonheur commun, le partage etc) ? Les articles de monsieur Leclerc sont très informatifs, mais ne prônent rien (ce n’est pas leur but)

        Hey Pignouf, y’a pas que les articles de Monsieur Leclerc dans la vie (du blog), y’a les livres de l’auteur du blog également 😉
        Faites nous (vous) gagner du temps, lisez-les !

      17. Allons Julien, sois un peu charitable, que diable. Tu sais bien que Jduc a continûment fait preuve de sa plus totale ignorance des notions comptables les plus élémentaires. Tu voudrais kamême pas, à son âge ! , l’égarer dans les arcanes finassières des soldes intermédiaires de gestion ? Ce serait juste criminel selon moi, pire : cruel. Laisse le donc dormir sur son laurier-sauce, il y marine couronné et ça lui va bien.

      18. @Julien Alexandre

        Cette fiscalité des heures sups impacte 9 millions d’employés, ça peut représenter plusieurs centaines voire milliers d’euros par an pour certains. En terme de pouvoir d’achat, ce n’est pas négligeable. Ceci dit il est bon que le nouveau gouvernement déconstruise tout ce qui a été fait par le précédent : dans 5 ans il aura l’entière responsabilité du bilan. Mais sur le long terme il est vrai que cela n’aura qu’un petit impact, voire aucun pour l’Etat.

      19. @vigneron

        « 1) C’est combien « petite » (et où surtout) ? »

        Peu importe. Ma question concerne la répartition des richesses mentionnée par Agequodagix : puisque mon bien a été acquis légalement et par de l’argent provenant de mon salaire je souhaite savoir si dans son idéologie il est prévu de me spolier ou non.

        « 2) Qui l’exploite ou l’entretient cette « petite » danseu… euh terre ? »

        Un voisin auquel je la prête (gratuitement donc), il y met ses chevaux 2 fois par an et ils s’y nourrissent de bonne herbe.

        « 3) Plantez y des zarbres, plus d’impôts fonciers. Des pins par exemple. »

        Je vais me renseigner sur ça, merci.

      20. @ Pignouf 1er

        Je possède une petite terre agricole achetée avec les économies issues de mon travail. J’ai bien entendu payé les frais de notaire et je paie chaque année la taxe foncière. La répartition dont vous parlez concernera-t-elle ce bien ? Ou bien ne sont concernées que les richesses en cours de production et non celles déjà acquises ?

        A quoi te sert cette « petite terre agricole » ?

        Idem pour les propriétaires de logement qui ne veulent pas louer…

        Voici ma vision des choses :

        Imposition maximum tant que le bien n’est pas « exploité », avec une décote relative de l’impôt selon que l’usage du bien est usuraire ou non…
        Si tu loues ton terrain à un matayer qui l’exploitera et pourra en vivre raisonnablement, dans ce cas, tu ne serais pas imposé.
        Si tu possèdes ce terrain juste pour posséder, privant la communauté d’un éventuel moyen de subsistance, tu payes…

      21. « Je possède une petite terre agricole achetée avec les économies issues de mon travail.  »

        Mort de rire. Il fait concours avec jducac. Il nous a déjà fait aussi le coup des parents miséreux, etc…

        En étant aussi caricatural dans sa pensée, faut pas s’étonner qu’il s’attende aussi à avoir affaire à des caricatures de staliniens collectivistes qui vont l’envoyer au goulag.

      22. @vi-gnouf
        « 3) Plantez y des zarbres, plus d’impôts fonciers. Des pins par exemple. »

        Je vais me renseigner sur ça, merci. »

        Verboten ! :
        « Le blog et les investisseurs
        Certains commentateurs mentionnent dans leurs interventions consulter le blog de Paul Jorion à la recherche d’informations relatives à la manière de gérer au mieux leurs économies. (…) Quiconque prend dès lors une décision d’ordre financier en fonction de ce qu’il a pu lire ici sous la plume du blogueur ou de ses lecteurs, le fait sous sa seule responsabilité. »

      23. Pignolle, prêt à usage ou commodat donc. C’est ben commode le hors statut, l’informel, à la bonne franquette, hein Pignolle, comme au bon vieux temps ? Et kiksé qui entretient les clôtures, les haies, les fossés, les accès, etc ? Au fait, combien de chevaux (fiscaux ? ) le « voisin » ?
        http://www.loir-et-cher.chambagri.fr/la-vie-de-lexploitation-nouvelle-formule/conseil-juridique/les-conventions-derogeant-au-statut-du-fermage.html
        C’est bien, plantez des zarbres, les paysans salopent les terres et pis on mange ben trop sur terre (diabète gras, chaud l’estérel, surcharge pondérale, pollutions visuelles sur les plages, etc). Y’a les jachères fleuris aussi, c’est zolis les fleurs, aussi, ça dure pas comme les zarbres mais c’est zoli, les fleurs, pis y’a des primes, des zolies primes PAC même, si si…
        Moi je spolierais pas ce genre « d’investisseurs » à la mords-moi-l’vit, non, j’interdirais l’achat de terres agricoles à quelqu’un qui ne veut ni les exploiter ni les louer à bail. Que ce soit dix ares ou cent hectares, on s’en fout, t’as raison, même sanction.

      24. @vigneron
        « Et kiksé qui entretient les clôtures, les haies, les fossés, les accès, etc ? »

        Moi.

        « j’interdirais l’achat de terres agricoles à quelqu’un qui ne veut ni les exploiter ni les louer à bail. »

        J’habite trop loin pour les exploiter moi-même, du moins pour l’instant. Je ne souhaite pas non plus en tirer de revenu, l’accomodat est donc une bonne solution temporaire. Plus tard j’essaierai d’en faire quelque chose de mieux, vu que je suis sur une parcelle AOC (olives picholines).

        « les paysans salopent les terres et pis on mange ben trop sur terre »

        C’est souvent le cas malheureusement. Dans le voisinage certains ont construit des logements sauvages, on y trouve maintenant une douzaine de familles en complète illégalité et ce n’est pas mieux.

      25. @Moi
        « Mort de rire. Il fait concours avec jducac. Il nous a déjà fait aussi le coup des parents miséreux, etc… »

        Et sur le sujet proprement dit, vous avez quelque chose de constructif à dire ? Effectivement nous avons été spoliés, il y a parfois des conflits qui se terminent très mal (réquisition, déportation), le fait que vous arriviez à ironiser là-dessus m’en dit long sur votre propre histoire.

      26. @vigneron: amha, le pignouf espère que le terrain passera prochainement en terrain constructible.

        @pignouf: « Effectivement nous avons été spoliés »

        Par qui? Des communistes ou des défenseurs de la propriété dans votre genre?

      27. @Moi

        « le pignouf espère que le terrain passera prochainement en terrain constructible. »

        J’ai dit plus haut qu’il est sur une parcelle AOC, je l’ai acheté pour cette particularité et donc à terme y produire sous cette appellation.

        « Par qui? Des communistes ou des défenseurs de la propriété dans votre genre? »

        Par des communistes. Ce qui n’a pas empêché la réquisition par la république (espagnole) de plusieurs personnes de la famille (le devoir reste le devoir). En fin de conflit, il y a eu des réappropriations par les nationalistes mais cela n’a évidemment rien changé pour ceux qui avaient été spoliés (en particulier pour les plus « petits » d’entre eux). Nous avons reçu tout de même une lettre du gouvernement, il y a quelques années, présentant ses excuses pour les faits qui se sont produits il y a donc environ 70 ans auparavant.

        1. Pignouf, une parcelle d’oliviers en AOC ? On comprend que vous ne répondiez pas à la question de Vigneron sur la taille ou le cou. Ça doit en faire quelques années de salaire médian pour s’offrir un trésor comme ça 😉

      28. @Julien Alexandre: soit pas mauvaise langue, il vient d’une famille de journaliers agricoles misérables expropriés par les communistes sous la République espagnole et enrôlés de force. Dieu merci, Franco a ensuite rétabli autant que faire se peut cette famille prolétarienne dans ses droits de propriété légitimes. Il était comme ça Franco, proche du petit peuple.

        Ah internet! Sacrée auberge espagnole…

      29. JA : « Tout le monde n’a pas des définitions débilissimes du capital fourre-tout »

        « Le capitalisme existe depuis qu’il y a des coquillages précieux dans les grottes préhistoriques (…)
        Je ne pense pas qu’on puisse échapper au capitalisme. Je pense simplement que c’est l’épithète qui est à mettre en perspective : le capitalisme ceci, le capitalisme cela. » Michel Onfray

      30. @Julien Alexandre

        Je l’ai achetée vierge et il n’y a toujours rien d’intéressant dessus, j’essaierai de la valoriser plus tard quand j’aurai plus de temps à y accorder et que les raisons professionnelles me permettront de rejoindre la région. Malgré tout cela représente quand même plusieurs années d’économies.

        @Moi

        Vous dites n’importe quoi, le simple fait que vous évitiez la conversation directe en prenant à témoin d’autres intervenants en dit suffisamment sur votre honnêteté intellectuelle. Quant à l’Histoire, rien ne vous permet d’extrapoler un sujet qui vous échappe. S’en tenir à une vision binaire des choses est la meilleure méthode pour aboutir systématiquement à l’incompréhension.

      31. vigneron,
        « Moi je spolierais pas ce genre « d’investisseurs » à la mords-moi-l’vit, non, j’interdirais l’achat de terres agricoles à quelqu’un qui ne veut ni les exploiter ni les louer à bail. Que ce soit dix ares ou cent hectares, on s’en fout, t’as raison, même sanction. » vous dites?
        Donc je résume vous êtes jean sans terre, jean sans actifs, jean sans rien mais jean quand même…Vous n’avez que votre culture intellectuelle? Permettez-moi d’en douter. Vous connaissez trop les arcanes de la finance sans être un propriétaire fourni d’actifs en tout genre. Venez quand vous voulez m’exproprier mon hectare acheté à la sueur de mon front à 1500E en moyenne par mois de salaire. Vous risquez de me voir basculer dans la violence! Combien de temps me laissez-vous pour exploiter un domaine racheté parce qu’inexploité faute de courageux. Les gens qui recherchent l’autonomie, cela vous dérange? Croyez-vous qu’ils ont forcement le choix d’acheter et d’exploiter tout de suite? Qu’exploitez-vous? Misère de la pensée…..C’est jamais la faute des élites mais toujours du pékin du coin?
        Moi, je m’occuperai de l’information. Les connaissances qui sont mal exploitées devraient être taxées. Vous semblez excessivement cultivés alors êtes-vous aussi pauvres que vous le faites croire. Religieux? J’en doute. En effet, quel gâchis dans tout ce mépris. Occupez-vous des véritables responsables du gaspillage au lieu de tenter culpabiliser les petits propriétaires. D’ailleurs, une de nos conversations a montré que vous n’avez pas besoin de savoir-faire manuel puisque vous avez tout à disposition. Quel luxe ? Pas besoin d’autonomie lorsque les autres font tout pour vous. Vous êtes enrichissant car vous êtes la meilleure représentation de notre société (l’exploitation de l’homme par l’homme). Savez-vous que la terre a besoin de respirer, de se reposer. Non, sans doute puisque vous n’avez aucune sensibilité particulière avec la nature si ce n’est votre pseudo. En plus, avant de vous occupez des gens qui veulent acheter, voyez déjà ceux qui possèdent. Dans de nombreuses régions, il existe des terres à l’abandon. C’est plutôt, le trop d’intellectuels en conflit qu’il faut combattre. Peut-être que la terre est en manque d’humanité et de sensibilité par une culture du rendement et du profit. Un comble « vigneron », cela fait terreux et français dans la forme. Les fleurs sont pour vous un moyen de séduction pour faire valoir votre ego. Vous avez trop cultivé votre jardin intellectuel. Vous êtes en manque de reconnaissance ? Je vous invite à la satiété et à la compréhension de l’autre. Vous aimez dominer par votre culture mais le respect, c’est la pédagogie. Y a-t-il un jour, une parole réconfortante ou compassionnelle dans vos propos ? Pouvez-vous émanciper l’autre autrement que par le conflit et le dédain ? Connaissez-vous le consensus, monseigneur de l’interprétation. Parce que l’on est cultivé, faisons nous pour autant un usage bénéfique (pour tous) de la connaissance qui a été donnée ? Je remets en cause votre pseudo, votre perception, vos intentions….Vous vous servez de votre pseudo et de votre culture pour détourner le rôle du meneur en terme sociologique. Taxons l’information mal utilisée ! Le monde sera plus transparent…..

      32. « Pignouf, une parcelle d’oliviers en AOC ? » Voyez, Julien Alexandre, l’effet de votre suggestion avec olivier69 (21 juillet 2012 à 18:33), première pousse de l’oliveraie, taxeur de l’information mal utilisée et grand pourfendeur de la culture du jardin intellectuel !

      33. Accessoirement , il vaut mieux laisser les grecs , les espagnols et les italiens essayer de vendre au moins l’huile d’olives .

      34. schizosophie,
        ah oui j’avais oublié que vigneron avait des élèves. 🙂
        Mais seriez-vous contre une redistribution des profits engendrés par la maximisation de l’utilisation de l’information?
        Je ne pense pas que vouloir être autonome soit répréhensible lorsque l’on n’est pas gourmand et que l’on donne ses surplus….Pourquoi être dépendant de qui que ce soit, si ce n’est l’enrichir à mon détriment (le monde des marchands). Charité bien ordonnée commence par moi-même, ce qui m’évite d’avoir des vues sur les actifs des autres. Mon éducation me permet d’essayer d’être juste. Le don est une vertu ! Mes voisins ramassent et consomment gratuitement les fruits de mes plantations et certains font même du cidre. Ils apprécient ma compagnie car l’endroit a été déserté (urbanisation). Je ne gaspille pas. Comme la cigale, je fais quelques conserves pour l’hiver. Un studio en ville à 3 fois le prix de mon acquisition est une logique que je ne cautionne pas. Je n’ai jamais eu les moyens de m’acheter un studio. En plus, qui est capable de me garantir des revenus sur 20 ans? C’est le fond et la forme. Si j’ai bien compris, il faut taxer ou nationaliser mon savoir-faire manuel mais pas celui de l’intellect… Je respecte les professeurs qui aiment ce qu’ils font avant d’aimer ce qu’ils sont. Et, je ne pense pas que je suis en contradiction avec les idées de julien, bien au contraire. C’est l’abus que nous condamnons. Ah oui, les apparences et les interprétations !
        Je me suis expliqué le 5 juillet :
        « La guerre des élites et de l’information. » La guerre d’ego et la guerre d’argent sont pour moi, la même chose ! C’est remplacer un conflit par un autre. Et le sens ?
        Oui, navré de voir ces guerres pour le pouvoir, parce que l’information, c’est le pouvoir. Un principe qui rétablirait les injustices, serait sans doute que celui qui paye plus d’impôt, bénéficie le plus de l’information. Alors sa contribution financière serait pour le bien de tous et il pourrait prendre conscience de la valeur réelle de l’information. Il conviendrait d’avoir une information gratuite (domaine public) pour les besoins primaires et une information payante pour les besoins secondaires. Le jour où pour avoir l’information, il faudra payer à la communauté sous forme d’impôt la connaissance alors l’usage de celle-ci sera bénéfique financièrement à tous. Aujourd’hui, l’information appartenant au domaine public ne trouve pas sa contrepartie. Donc, une nouvelle valorisation s’imposerait. Le prix de la connaissance est mal définie. La preuve en est, voir ce que font les élites avec….Malheureusement, la connaissance est loin d’être au service de tous. C’est l’individualisme par le capitalisme. Ne pas payer d’impôt et bénéficier de l’information, sont les vices de la main invisible.
        L’homme étant incapable d’aimer son prochain alors c’est l’impôt qui devrait rétablir le déséquilibre. Le déséquilibre crée par la connaissance de quelques uns serait alors au prix et au service de la communauté. Pas de contributions, pas d’informations ! Sinon, tous les systèmes envisageables auront toujours leurs délits d’initiés. Pire, l’information se dirige vers ceux qui ont de l’argent. Enfin, un système qui met un prix a une force (matérialisme) sera toujours déséquilibré. Il y a des capitaux qui n’ont pas de prix. alors le système lui en attribue un : la valeur nominale qu’on lui donne. Demain, il faudra payer pour avoir du chagrin…Qui est le plus responsable ? (ils me disent que les banques ont la dance de st Guy et qu’il y a le prix politique ?). Sans doute l’enseignement de la race génétique à droite contre l’enseignement de la race intellectuelle à gauche….Misère (1977 : le tour de France par deux enfants) ! On ne risque pas de confondre polonais et polonium….

      35. @olivier69

        Waouh ! « la race intellectuelle » vous m’informez gratuitement d’une expression inouïe. Aurait-elle l’avenir d’un « concept », vous savez ce mot intellectuel qui est passé du domaine philosophique à ceux de la communication via la pub ?

        Que vos voisins « consomment gratuitement les fruits de vos plantations et [que] certains font même du cidre » m’informe sur la générosité de vos pommiers. Que vous en fassiez état publiquement m’informe que vous avez pensé que cela eût pu être payant et que vos voisins ne vous volent pas.

        « L’homme étant incapable d’aimer son prochain alors c’est l’impôt qui devrait rétablir le déséquilibre. » pourrait être presque passer pour une phrase du Leviathan, aussi bucolique qu’apparaisse votre cadre d’existence.

        Des gens si peu prochains et étrangement de la même race, à moins que le mot « espèce » vous siée davantage étant donnée votre dichotomie, cohabitant une si petite planète, si ce n’est pas encombrant çà ! Tudieu !

      36. schizosophie,
        « Que vos voisins « consomment gratuitement les fruits de vos plantations et [que] certains font même du cidre » m’informe sur la générosité de vos pommiers. Que vous en fassiez état publiquement m’informe que vous avez pensé que cela eût pu être payant et que vos voisins ne vous volent pas. ».
        En effet, la générosité des hommes a disparu avec l’esprit marchand pour laisser place à la générosité des pommiers. Extraordinaire, c’eût été une matérialisation de la vertu…..

        « Waouh ! « la race intellectuelle » vous m’informez gratuitement d’une expression inouïe. Aurait-elle l’avenir d’un « concept », vous savez ce mot intellectuel qui est passé du domaine philosophique à ceux de la communication via la pub ? »
        Alors soit vous vous prenez pour un intellectuel, soit vous méprisez le manuel mais votre réponse vous honore en tant qu’homme moderne. Votre réponse montre combien vous mordez à l’hameçon pour mieux vous affirmer en tant que? (j’adore l’usage de la conjugaison). Vous ne trouvez pas que ces guerres intempestives ne soient pas à la hauteur de la prétention.

        « « L’homme étant incapable d’aimer son prochain alors c’est l’impôt qui devrait rétablir le déséquilibre. » pourrait être presque passer pour une phrase du Leviathan, aussi bucolique qu’apparaisse votre cadre d’existence. »,
        Oui, vous me donnez l’impression que la facture serait salée pour vous alors je comprends votre ironie.

        « Des gens si peu prochains et étrangement de la même race, à moins que le mot « espèce » vous siée davantage étant donnée votre dichotomie, cohabitant une si petite planète, si ce n’est pas encombrant çà ! Tudieu ! »
        Ah oui, vous parlez de la découverte de l’inconnu au sein d’un domaine de définition ! Cohabitation a quelle signification pour vous? Tourner au ridicule tous les bons sentiments est très branché. Mais j’avoue que votre réaction épidermique face à l’usage du mot « race » est la seule bonne nouvelle que je retire de votre message. Par contre, je suis surpris qu’avec votre talent, vous ne comprenez pas le sens de ma rhétorique. Bien sûr, c’est votre orgueil qui a été touché alors veuillez m’en excuser. Le mot « race » est volontairement utilisé pour vous montrer que ces conflits ne valent pas mieux que ceux qui ont animé les siècles passés. C’est dans ce sens, une dénonciation ! A notre époque, certains croient encore que la race existe et d’autres qu’ils ont un plus gros nombril. Le fait de mépriser l’autre par l’amour de soi est une dérive de notre époque. L’intellectuel autoproclamé nous a conduit là où nous sommes. Il n’est pas responsable mais il aime à dire qu’il en connait un rayon de plus que l’autre. Je m’incline face à votre sémantique, je ne suis qu’un manuel, qu’un va-nu-pieds et je devrai rester à ma place. Enfin, je tiens à vous signaler que malgré notre incompréhension et votre arrogance, je vous aiderai si les choses venaient à mal tourner (c’est humain). C’est dans ma nature ou plutôt c’est la résultante épigénétique de l’oliveraie. Vous comme vini peuvent tellement apporter davantage !

    2. Il y a des années j’ai entendu le mot « solublème« . Ce néologisme désigne une action qui résout un problème mais en crée un autre, souvent plus grave.

      Depuis que je le connais j’ai rencontré d’innombrables « solublèmes » ; exemple de référence : l’automobile est un solublème à la question du déplacement en ville.

      Vous n’aurez pas de mal à trouver vos propres exemples.

      1. « Solublème » est en tout cas plus joli que « problution » !

        Les Inyakas économiques sont des solublèmes à la question du bien-être économique et à la problution de la planète…

      2. Amsterdam, 19 juillet 2012

        @ Pyyrhogaster

        Veuillez lire s.v.p. le « folder francês » sous le titre « Saiba Mais ».

        http://www.brasilsemmiseria.gov.br/relacoes-internacionais

        Sachez s.v.p. que c’est la toute première fois dans l’histoire humaine qu’un programme public d’une telle envergure, non seulement en termes de thèmes, mais également en termes de volumes, c.à.d. groupes de cible et apports financiers, a été mis en oeuvre sur les plans « redistribution des revenus, et libéralisation sociale et culturelle/ethnique ».

        Ainsi, j’aimerais proposer au prof. Jorion d’ajouter les termes « sociales » et « environmentales » aux réformes que nous (le blog) prônons.

        Et évidemment, les socio-économistes au Brésil ne sont pas naifs/naives, ils/elles savent très bien qu’il faut surveiller d’une façon critique l’implémentation du program, qu’il faut l’évaluer sur une base permanente, et qu’il faut ajuster les termes de références d’exécution y liés.

        Moi de ma part, j’aimerais proposer aux Brésiliens d’ajouter des traductions en Chinois et en Urdu/Hindi au site du programme Brasil Sem Miseria, aussi vu l’importance des conditions que la Banque Centrale du Brésil et le ministre des finances du Brésil ajoutent à leurs pressions à Washington pour arriver à un système contemporain d’un International Clearing Union, et l’introduction du Bancor, comme proposé pour la première fois après la faillite de la Paix de Versailles dans les années 1940 par J.M. Keynes, mais frustré par les Américains et par les Hollandais à Bretton Woods. (*)

        De l’autre coté, nous les Européens, et notamment les Hollandais et les Français (les rôles néfastes de nos banques et de Air France – KLM), pourraient y ajouter des conditions strictes en termes de l’emploi des sols Amazoniques pour la cultivation du soya, son emploi en Europe dans les porcheries, et l’addiction Européenne et Japonaise à la viande de porc (et d’autres animaux).

        Bien à vous,

        JL

        * Vous me permettez de vous recommander, comme je l’avais dit à plusieurs reprises ici au BLOG, de relire le livre mince mais explosif de J.M. Keynes de 1919, écrit par lui avec de la fureur « The Economic Consequences of the Peace », = Les Conséquences économiques de la Paix. Vous pouvez l’obtenir via: http://www.gutenberg.org/ebooks/15776

      3. @ Johan L.

        Je viens de lire http://www.gutenberg.org/ebooks/15776: merci !

        Ça aide à comprendre pourquoi le plan Marshal, le Marché Commun et aussi comment les hommes politiques nous déguisent l’économie, mais la réparation des dommages de la guerre de 14-18 est un sujet que les français n’aiment pas examiner…

    3. Le bien est tout ce qui permet à chacun de vivre sa vie avec bonheur et préserve la diversité de notre planère, le mal est tout ce et ceux qui me polluent, entravent ma liberté.
      Petite et modeste réflexion improvisée.

      1. Ceux qui, dans nos pays riches, se retrouvent modestement dans la catégorie des plus démunis, ont plus de difficultés à improviser une petite réflexion sur la liberté d’accès à une nouvelle frugalité antipollution et préservatrice de la diversité de notre planète. Pour eux, le bien et le mal s’entravent inextricablement…

  3. En conclusion, sa politique d’austérité [à David Cameron] pourrait se poursuivre au-delà de 2020

    Y’a deux façons de sortir de ce bourbier. La première consiste à s’assoir tout de suite sur ce problème insoluble, organiser un défaut généralisé, et repartir sur de nouvelles bases pensées dans un autre cadre que le capitalisme financier actuel. La seconde, qu’on sent bien être l’option retenue, est de se lancer dans plusieurs dizaines d’années de paupérisation afin de continuer autant que faire se peut le principe du remboursement collectif de l’enrichissement de quelques-uns sur le dos du crédit de tous les autres.

    Dans les deux cas il y aura défaut, la différence étant que dans le premier, il sera organisé et pensé pour ne plus se reproduire, le second se fera dans la colère … et advienne que pourra. Et on a bien compris que : advienne que pourra !

    J’en ai marre d’être pessimiste, j’en ai maaaaaaarre ! 🙂

    (Très bon billet, comme d’hab)

    1. Non, Mathieu.
      Pas « advienne que pourra ».
      Lorsque les Allemands ont envahi notre petit pays, est advenu ce que pouvait.
      Soit, très peu de morts en réalité.
      Un cinquième de l’armée française prisonnière, 10% de la population d’un quart nord sur les routes, et c’est tout. D’accord, quelques morts, mais en proportion…???
      Là, idem.
      Ca fera drôle pendant deux mois.
      Puis, les circuits locaux assureront pleinement la nouvelle situation.
      Rien de plus. Ni de moins.

      1. Quelle belle époque, en effet. Pensez plutôt à sortir votre boule de cristal au lieu de regarder dans le rétroviseur.

      2. Non, Mathieu.

        Par contre, je sais que je réagirai de façon identique à mes grand-parents.
        La différence entre toi et moi est que je les ai écouté.

        J’éviterai certainement de me faire rechercher par les Allemands comme mon grand-père paternel car l’ennemi n’est plus le même.
        Mais comme nous sommes reconnus similaires tant physiquement que moralement…

      3. C’est de l’ironie ?? C’est de trés mauvais gout en tout cas.
        Rien que la bataille de France, ca fait environ 120.000 morts et 250.000 blessés entre le 10 mai et le 22 juin 1940 rien que du coté francais et 60.000 morts et 100.000 blessés coté allemand.
        En proportion, ca fait pas grand chose en effet…
        Puisque vous aimez les chiffres ca ne fait que 4.500 morts par jour..

    2. Franchement je ne comprends pas l’envolée soudaine du CAC40.
      Est-ce que les marchés sont finalement rassurés ?

      1. Chripaspropre.
        « En d’autres termes, les États vont à nouveau devoir renflouer les banques »
        Il est temps d’essayer de comprendre…

      2. Une des dernières embellies à l’approche du crépuscule….
        Ouinn !! Le spleen, c’est contagieux !!!

      3. Rassurez-vous christal, les opérateurs de marchés ne comprennent pas vraiment non plus eux-même. Deux pas en avant, trois pas en arrière… il serait temps de faire un pas de côté !

      4. Ce n’est PAS du spleen, Toutou.

        C’est de la gestion pure et dure. De la gestion de l’Humain, de la gestion de moyens, de la gestion de situation, de la gestion de conflits, de la gestion de ce que tu veux, mais de la gestion.
        Même pas une science (« économique »).
        Des faits.

      5. @ chrisal

        Franchement je ne comprends pas l’envolée soudaine du CAC40.

        Des choses pas très saines qui augmentent la misère du monde,

        J’y vois un autre signe d’abomination et d’aversion pour les peuples,

        C’est parce qu’ils gémissent pas suffisamment dans les voluptés et délices,

        Malgré l’écoeurement grandissant du monde et des catastrophes devant leurs yeux,

        Il m’arrive parfois de prendre le marché pour une sorte de nouveau totalitarisme mondial, et plus ils prennent plaisir à faire du mal, et plus les chiffres s’envolent chymériquement en bourse.

        Qu’il est bon de vivre alors dans un paradis fiscal ou les petites gens se sentiraient rassurés à l’info d’apprendre continuellement les petites envolées bien illusoires du marché.

        Voulez-vous vraiment savoir pourquoi ? Non il ne vaudrait même pas que vous le sachiez sur le fond.

      6. Merci à tous et surtout à e-vent, je crois, enfin; il me semble peut-être que je commence à comprendre un petit peu ce que vous insinuez malgré tout ce mystère. Encore merci Y vend..

      7. Chrisal, et j’espère, ide.

        Si tu me connaissais, comme je connais le genre de personne que tu es, tu saurais que mon boulot est de me faire 3 commerciaux le matin et 2 l’après-midi. Ils n’aiment pas trop l’exercice…
        Soit, si tu veux croire en la propagande, « libre » à toi.
        Freedom is good for money…
        Bonne crise à toi, néanmoins.

        Si tu VEUX voir un « mystère » en la crise actuelle, vois en toi.

      8. Jérémiade, arrête de nous tanner avec ton dieu « force supérieure ». On dirait la main invisible qui nous est vendu chaque jour.
        Il faut savoir être adulte, un jour.

  4. « Il ne me semble pas que le relâchement de la pression soit pour bientôt », prophétise, la bouche en sphincter, le constipé David Cameron. Bigre ! Pendant un instant très fugace, j’ai cru qu’il parlait de la pression qui s’exerce sur les banques britanniques, si expertes dans l’art de fluidifier l’argent sale. Mais non, il visait le péquin, cet amateur de pressions pour qui une en plus, c’est égal, hein ? L’Angleterre, c’est un paradis fiscal entouré d’un enfer social. Cameron commande à l’enfer et sert au paradis.

    1. @ BRL

      « prophétise, la bouche en sphincter, le constipé David Cameron. Bigre ! Pendant un instant très fugace, j’ai cru qu’il parlait de la pression… »

      Heureusement qu’il y a une suite! Parce que, quand on s’arrête là, c’est une autre qui vient naturellement à l’esprit. 🙂

  5. @ Mathieu
    « le défaut sera organisé et pensé pour ne plus se reproduire », et ben vous voyez que vous êtes aussi optimiste
    Le seul avantage d’un optimiste ,c’est de faire rire un pessimiste 😉

    1. L’optimiste pense qu’on va dans la direction du défaut organisé et pensé pour ne plus ce reproduire. Je ne suis pas de ceux-la 😉

      1. Oui plus les choses illusionnent et plus l’homme recherche à les reproduire. C’est malheureux mais le grand optimisme commercial dans lequel beaucoup de gens du monde ont pus fonctionner principalement ces dernières années ne va pas durer. Il y a ceux qui comprennent dans les dernières classes, et ceux qui ne veulent pas du tout l’admettre dans les premières classes bien aveuglantes et enivrantes du Titanic.

        Jamais la chose se produira de notre vivant nous disent-ils.

  6. Je vous invite à regarder et à lire ceci
    « La servitude volontaire » d’Etienne de la Boêtie, à a peine 18 ans en 1574 ce jeune homme pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaye d’analyser les raisons de la soumission du peuple (rapport ‘domination-servitude’).
    quelques extraits choisis :

    « C’est bien le peuple qui délaisse la liberté, et non pas le tyran qui la lui prend. En effet, comment expliquer que les hommes non seulement se résignent à la soumission mais, bien plus, servent avec leur plein consentement ? Ainsi certains hommes seraient même prêts à perdre leur vie pour le tyran. Seule la servitude de l’homme permet au tyran de rester au pouvoir, l’obéissance est un préalable à la violence. »

    Comment sortir de cette servitude ?

    « Pour sortir de cette domination il faut sortir de l’habitude. L’homme qui connaît la liberté n’y renonce que contraint et forcé. Mais ceux qui n’ont jamais connu la liberté « servent sans regret et font volontairement ce que leurs pères n’auraient fait que par contrainte. La première raison pour laquelle les hommes servent volontairement, c’est qu’ils naissent serfs et qu’ils sont élevés comme tels. » Comme le précise La Boétie, « on ne regrette jamais ce que l’on n’a jamais eu ».

    Sans doute quelques attitudes à prendre pour faire comprendre à « l’autorité » qu’elle n’existe que parce que la grande majorité des peuples se soumettent et « jouent » le jeux de la servitude.

    1. Tiens, ta prose me fait venir une scorie…

      Est-ce que tout l’art d’une Démocratie ne se résumerait pas à bien choisir son (ou ses) chef(s)…??

      Va dire à ton copain Boetie qu’il n’aille pas voir chez les Grecs. Ils n’ont plus les moyens de ses ambitions.

    2. Servitude volontaire : accepter l’enrôlement dans une structure hiérarchique permettant de compenser le déplaisir d’être dominé par au-dessus en prenant plaisir à dominer par en dessous .

      ( définition condensée à partir des travaux de Henry Laborit)

      1. @ Jean-Luce Morlie

        ça ne me plait pas ce truc. Passe pour le chef dont je suppose qu’il est heureux de n’être dominé par personne. Mais la base (qui constitue l’immense majorité) n’a personne à dominer. Une société de ce type ne peut donc ama pas fonctionner. Il faut nécessairement qqchose d’autre pour faire « tenir » la base. Pour l’instant ce sont les belles promesses des politiciens (travaillez maintenant pour des lendemains qui chantent ou des trucs de ce genre). Pour moi ce genre d’organisation sociale (standard dans l’espace comme dans le temps depuis quasiment la nuit des temps) ne peut conduire qu’à des remises à zéro des compteurs de type catastrophique.

        il est ama quasi nécessaire de boucler la boucle en donnant au moins symboliquement (et ama un peu plus) le pouvoir à la base sur le sommet. De manière à rappeler en permanence à l’élite qu’elle est au service de la base. Je vois par exemple un représentant élu, lambda, symbolisant le peuple et le représentant (cad pouvant assister à toute réunion de la république -conseil des ministres…), avec comme seul pouvoir réel de consulter les citoyens par référendum.

      2. Mais la base (qui constitue l’immense majorité) n’a personne à dominer.

        La base évolue forcement dans un environnement social où il pourra trouver un conjoint, un chien, un collègue, un ami avec lequel il entretiendra des rapports de forces et de dominations… Résilience d’un lointain passé et d’un archaïsme sexuel où il était prépondérant de marquer son territoire.
        Finalement l’histoire humaine pourrait se résumer en une histoire de cul.

        Et que dire des petits chefs au sein de l’entreprise…. (Trop souvent une ode à la médiocrité humaine)

      3. Servitude volontaire : accepter l’enrôlement dans une structure hiérarchique…

        Mais aussi le conformisme ( Soumission aux usages, aux règles morales communément admises.)

      4. @schizosophie

        L’humiliation, une des pratique préférée des tortionnaires et pourtant un agissement toléré dans la vie courante.
        (Tortures, camps de déportation, harcèlement policier, certains hommes politique à très haut niveau d’irresponsabilités, management par la terreur, France Telecom …)

      5. @Jean Luce Morlie :
        La servitude volontaire est , il me semble , la definition de l’ « aliénation » …La servitude est non seulement volontaire , mais aussi souhaitée , demandée ……QQ soit l’espece sociale , l’ individu préfère la sécurité a la liberté et paie cette sécurisation par une allégeance au groupe ….
        Ce qui pose problème c’est « le groupe » …pas n’importe quel groupe ! cette allégeance est liée a l’affect et donc a la connaissance entre eux des individus .
        @Basic :
        Mon avis :
        Le chef est « virtuel » , role souvent non recherché qu »on soudoie en offrant des femmes !
        Je pense qu ‘l n’ y a pas « UNE » hierarchisation ,mais « DES » hierarchisations . Une par domaine …et qui induit une hierarchisation globale virtuelle non in-carnée , comme le centre de gravité d’ une chaise est hors de la chaise .
        Ce chefferie « résultante » devrait logiquement varier selon les circonstances (guerre , paix , ete hivers, ere glaciaire , ere inter …disete profusion …etc) , ce qui fait que :
        ////// Mais la base (qui constitue l’immense majorité) n’a personne à dominer. ////
        on ne peut jamais etre le plus nul ds ts les domaines !…sinon a etre anormal et donc etre vénéré comme un messager des dieux ….
        Ce modele est le modèle « naturel » en usage chez ttes les especes vivantes …les luttes (agressivité intra-spé) se limitent aux seuls voisins de hierarchie , avec les autres ce n’est que de la stratégie (démagogie) .
        On est dans l’alterité permanente …source de vie (entropie/néguentropie)…..la « raison » voudrait que ce modèle structurel entre individu ds le groupe …se retrouve entre groupes …l’ensemble bénéficiant d’une stabilité structurelle forte ….c’est un ex typique de complexité idéalisée.

        //////////// il est ama quasi nécessaire de boucler la boucle en donnant au moins symboliquement (et ama un peu plus) le pouvoir à la base sur le sommet. ////
        s’il y a profusion de sommets , leur pouvoir n’est ni fort ni dangereux pour le groupe et pour la structure globale .(Vous avez toujours une vision pyramidale ..un groupe de groupes peut aussi adopter une forme pyramidale en valorisant soit une force soit une appro (minerai , energie) …mais elle aura beaucoup plus de mal a élever sa pyramide que si les groupes etaient dispersés en individus (cas actuel) .
        Dans une menuiserie (ancien modèle) , il n’est nul besoin de faire une élection pour décider de la hierarchie croisée) (travail , habileté, compta, bemotte chasse peche et raditions…)….et cette hierarchisation est peu manipulable …c’est celà la « servitude volontaire « 

      6. @ toutouadi

        « Résilience d’un lointain passé et d’un archaïsme sexuel où il était prépondérant de marquer son territoire. »

        a di toutou! 🙂

      7. @Toutouadi (des conneries ?)
        Pas faché ,toutou , c’est de l’ humour ,pas mordre !

        ///// L’humiliation, une des pratique préférée des tortionnaires et pourtant un agissement toléré dans la vie courante. ////
        Ce n’est pas une attitide archaique naturelle .
        «  » »faire perdre la face est plus grave que perdre la face » » » (Goffman)
        un acte de soumission , chez ttes les especes inhibe complètement la violence physique ou morale du vainqueur …c’est une règle absolue chez tes les especes (Rite) .
        Le fait que l’ humain puisse passer outre cet interdit montre a quel point nous sommes sortis des rails ! (pour moi , toujours lié au structurel)…dé-naturés .

        ////// « Résilience d’un lointain passé et d’un archaïsme sexuel où il était prépondérant de marquer son territoire. » /////
        Là vous avez raison …..(agressivité intra-spé) , mais ça indique la rupture du contrat social , puisque l’individu régresse a la periode pré-sociale ……ou alors il reforme un groupe ds le groupe et , protégé par ce groupe réutilise l’agressivité inter-groupe comme légitime puisque l’autre groupe n’est pas « humain » .(rupture structurelle de l’intergroupe)

      8. « Lumières kercoziennes », résumées…

        Ce qui pose problème c’est « le groupe » …

        Sans blague…

      9. à Jean-luce Morlie,

        Il ne faut pas négliger que le pouvoir, d’un tyran ou d’une pseudo-démocratie, « doit rencontrer de nombreux appuis parmi les cercles concentriques des individus qui y trouvent, ou croient y trouver *, leur avantage. »

        * souligné par Marlowe.

        Ne négligeons pas la puissance de la crainte, de la peur et de la terreur, mais aussi de la lâcheté et de l’imbécillité, dans les sociétés dominées par un tyran – quelle que soit sa nature – et dans les sociétés dites démocratiques, dominées par la dictature de la marchandise et l’accélération sociale, véritable tyrannie des temps modernes finissants.

      10. @Kercoz

        @Toutouadi (des conneries ?)

        La vache !! T’es dur !! Chuis sûr que personne n’avait remarqué !!! Ha!! bin !!! voila… On s’casse le cul à soigner son vocabulaire et on n’a même pas l’droit à un début d’once de reconnaissance… Pfff chienne de vie.

      11. , à Toutouadi :
        //// ///// L’humiliation, une des pratique préférée des tortionnaires et pourtant un agissement toléré dans la vie courante. ////
        J’ y reviens .
        Qd on vit ds un groupe fermé et restreint (modèle qui a formaté notre comportemental ), notre statut /position hierarchique n’est stable que par une somme d’instabilité ( principe de complexité) …..le jeu du pouvoir dont on se sert pour maintenir notre position joue sur la domination et la soumission ….les outils utilisés ne le sont bien que qd ils n’ont pas besoin d’etre utilisés …et l’ humiliation (méthode vigneronne) est des plus inefficaces … car elle induit une crainte pour les specacteurs , qu’elle soit un jour utilisée contre eux …… et la place hierarchique en sera plus menacée par des alliances …
        L’ humiliation me semble plutot issue d’une perversité structurelle qui surprotège le déviant , soit d’ une déviance physio-psychologique due a des abus divers , du mauvais vin ,une enfance malheureuse , une sexualité contrariée …etc .

      12. @Kercoz

        Effectivement, je comprends les tenants et aboutissants de bien nombres d’archaïsmes et leurs confrontations avec un environnement essentiellement social et culturel plutôt qu’avec un environnement issu de contraintes naturelles.

        -La cupidité, nécessité d’amasser ou syndrome de l’écureuil.
        -La peur, nécessité de l’appréhension de l’inconnu et processus de survie face au danger.
        -La reconnaissance sociale, l’ego, les rapports de dominations issus de l’instinct de reproduction.
        Etc….

        Mais la jubilation que procure l’humiliation me semble, moi aussi, une perversion et un dérapage de l’ego plus proche de l’instinct de destruction et de mort que d’un archaïsme.

        Schizo et moi même, interpellions sur l’incroyable violence qu’est l’humiliation et que notre société se structurait en partie autour de ça, ce qui est totalement immature, destructeur et intolérable.

      13. @ Marlowe. Ici, nous pensons la crise, mais pas l’hypocrisie.

        Le problème de la servitude volontaire n’est pas entièrement conscient, il y a assurément de la mauvaise foi, du refoulé, mais ce préconscient repose sur une méconnaissance des mécanismes socio-biologiques au travers desquels notre socio-culture justifie nos automatismes de pensée.

        Si je m’en réfère aux analyses du système concentrationnaire, selon Bruno Bettelheim, le stade de la « de la peur » et du « conflit moral » est rapidement remplacé par une adhésion au système totalitaire et une participation pleine et entière : une poignée de nazi tenait des milliers d’hommes par l’organisation hiérarchique du camp. Dans ces circonstances extrêmes, l’ordre hiérarchique se construit autour de la gratification par l’acquisition d’une position « sécurisée ». Très rares furent les révoltes des zonder- komando (vider les chambres à gaz et enfourner le lot suivant). Pourtant, la première tâche de ces commandos était d’enfourner l’équipe qui les avait précédés.

        Dans notre vie quotidienne, les symptômes de la recherche de la dominance – de la sécurité -furent plutôt « la propriété » et « l’acquisition d’objets marchands ». Pour les plus intégrés, cette position pouvait être acquise, par une position dans la hiérarchie officielle, mais pour le commun , par son incorporation dans l’une ou l’autre hiérarchie déviante ( comme les « tables dans les travaux publics », les places dans le système clientéliste communal…).

        Avec l’escamotage de la « finance glamour », nous allons vers les premiers pas « d’une moralisation » qui achèvera l’avènement de – la compétence spécialisée – (1) comme critère de la hiérarchisation fonctionnelle entre classes, certes il reste des propriétaires, mais la compétence spécialisée a besoin de défendre la propriété, sauf à abandonner ses prérogatives devant l’information généraliste, qui elle serait partagée par tous, et mettrait fin à la propriété, puisque la définition du but commun serait la sécurité et l’accès au plaisir égal pour tous. Dans cette perspective, Il ne s’agit pas que de s’entendre sur « la quantité de malheur supportable« .

        Bien entendu, pour l’étape qui vient, l’immense majorité sera privée de l’information généraliste nécessaire à sa participation à l’élaboration des finalités du système des classes fonctionnelles. Les classes déboussolées, dépourvues d’éducation spécialisée,autant que d’information généraliste, auront comme fonction de servir de repoussoirs aux classes spécialisées.

        (1) Pour exister, une classe sociale doit être indispensable, la robotisation crée des classes qui lui sont- «dans une hiérarchie fonctionnelle – inférieures .

        « Aujourd’hui les salauds sont sincères » J-LGodard.

      14. Très rares furent les révoltes des zonder- komando (vider les chambres à gaz et enfourner le lot suivant). Pourtant, la première tâche de ces commandos était d’enfourner l’équipe qui les avait précédés.

        Rien à voir avec la servitude volontaire, tout à voir avec la terreur et l’instinct primaire de survie.

      15. Aujourd’hui les salauds sont sincères

        Est-ce que cela n’a pas toujours été le cas ???
        Notre fabuleuse capacité à justifier nos choix (Et non choix) et à les normaliser !!
        (Colonialismes, croisades, chocs civilisationnels, antisémitisme des années 30, libéralisme aujourd’hui etc ..)

      16. @toutoutadi. L’installation d’un régime totalitaire commence petit, très petit- sans que la terreur et l’instinct de survie ne soit en jeu – mais en s’appuyant sur les mécanismes qui feront accepter l’univers concentrationnaire.

      17. à Jean-Luce Morlie,

        La tyrannie n’est pas seulement le fait d’un tyran, ou d’une classe, elle est aussi la production majeure d’une société à un moment de son histoire.
        Quand les nouvelles souffrances prennent le nom des anciens plaisirs, quand la pseudo communication instantanée pour tous devient une obligation sociale et que le travail obligatoire est devenu impossible, les non-rentables et les déboussolés sont dans un ailleurs de la servitude volontaire, encore plus éloignés de la vraie vie.

      18. L’installation d’un régime totalitaire commence petit, très petit- sans que la terreur et l’instinct de survie ne soit en jeu – mais en s’appuyant sur les mécanismes qui feront accepter l’univers concentrationnaire.

        Oui tout à fait… La parcellisation des responsabilités, très efficace, évite la case culpabilité, et permet la normalisation de l’indicible. (N’est ce pas ce que l’on vit aujourd’hui avec la destruction des êtres humains et de leur planète!!)

      19. à Jean-Luce Morlie, et aux autres

        Du travail considéré comme la servitude volontaire des temps modernes.

        Le travail moderne sous la forme du salariat et sous la forme décomposée contemporaine n’est-il pas LA servitude moderne de notre époque ?

        A ce sujet, vous pouvez lire : Ne pas perdre sa vie à la gagner. Pour un revenu de citoyenneté de Baptiste Mylondo, aux Editions du Croquant.

      20. Du travail considéré comme la servitude volontaire des temps modernes.

        Ha !!! que oui !!! Le travail sortant du champ de la nécessité absolue.

        Ne pas perdre sa vie à la gagner

        Re ha !!! que oui !!!

        Comme me disait un vieux pote… Le jour où au lieu d’aller bosser on s’assiéra tous sur le bord du trottoir afin de réfléchir, on changera définitivement le cours de l’histoire.

    1. Trois ingrédients incontournables pour de la bonne daube « d’info » de première bourre ?
      1) Telegraph
      2) Ambrose « Old Snail » Evans Pritchard
      3) Dissy
      Achetez ma salade, elle est belle elle est fraiche ma frisée…

      1. On se demande ce que cela vaut, le FMI. Un certain Peter Doyle, ancien conseiller au sein du FMI, a publié une lettre dans laquelle il fait ses comptes avec le FMI. Cette lettre a été publiée récemment par la chaîne CNN. Le contenu est édifiant; Doyle n’épargne même pas Christine Lagarde.

      1. Illustration live de l’article du Monde Diplomatique :
        Paradis fiscaux, le modèle belge
        APERÇU Frédéric Panier
        Pour attirer les riches contribuables, la Belgique connaît la recette : son code des impôts dispense les détenteurs de capitaux de déclarer la majeure partie de leurs plus-values et dividendes. Une dissimulation légale qui constitue un frein à la mobilisation politique. ¶ page 7
        http://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/

  7. Je n’arrive pas à comprendre cet entêtement à poursuivre l’option « désendettement à tout prix » sachant que la seule issue raisonnable est sa restructucturation,la théorie du choc d’offres ,la déflation est le pire des maux en économie,c’est parti pour x années,je suis un prévisionniste averti et j’en vaux deux…La météo s’annonce très mauvaise,on espère l’anticyclone,ras le bol de la dépression venue d’Angleterre porteuse de gros nuages noirs

  8. Sans vouloir tomber dans une lancinante pensée paranoïde, je commence à me demander si nous ne sommes pas à l’orée d’un nouveau discours politique dirigé vers le plus grand nombre, soit: les citoyens dont les droits politiques sont réduits à la portion congrue: choix électoral entre deux partis prônant peu ou prou la même politique « infrastructurelle » (seule la superstructrurelle varie en surface: cf. les questions « de société », pour mieux évacuer la sulfureuse Question Sociale). C’est un peu comme si on nous préparait savamment à une sorte de tournant « civilisationnel ». Prenant, enfin, conscience de la finitude de notre mode de vie destructeur, basé sur la consommation effrénée des matières premières non renouvelables, ils (nos « hommes politiques ») ont fait leur choix (et il est mauvais): sacrifier le plus grand nombre à l’austérité subie (et non choisie, comme pourrait l’être un programme de décroissance collégialement établi et basé sur une juste redistribution des richesses afin que ce soit les plus riches qui « subissent » la sobriété salvatrice). Ainsi pensent-ils conserver le système iniquement inégalitaire à peu près en l’état.
    Les premiers à faire le saut idéologique (passer de l’invocation irréfléchie et automatique de la sacro-sainte croissance à un programme d’austérité, certes pas encore complètement assumé, dans leurs discours officiels sont les partis de droite européens, qui, sauf erreur de ma part, ne parlent plus autant de croissance qu’auparvant. Du moins, sont-ce les soit-disant partis socialistes qui en parlent le plus (de croissance), et notre ultime campagne présidentielle et législative en est à ce titre assez révélatrice.
    Or, et c’est cela qui me semble le plus effrayant, ils (à droite, et bientôt à « gauche ») optent pour une politique (inavouée et inavouable) de décroissance absolument anti-démocratique, parce qu’imposée autoritairement avec force imaginaire culpabilisante et « désublimation répressive » (comme dirait l’autre): « il faut rembourser nos dettes », « faire des sacrifices », « on ne peut laisser autant de dettes à nos enfants et petits enfants »; par contre ce sont souvent les mêmes qui sont prêts à laisser à nos descendants des réacteurs nucléaires et autres déchets « pluriséculairement » mortels…
    Je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai comme l’impression que nous assistons donc à un changement de paradigme politique à droite (pour l’instant), du moins dans les discours, puisque ça fait belle lurette que les conservateurs cherchent à maintenir, (voire rétablir) coûte que coûte une société des plus inégalitaires qui soient.

    1. Changement civilisationnel?
      J’opte plutôt pour une réponse identique à celle de la crise de 29,Hoover,Laval,…refaire le coup de la réforme structurelle et en finir une fois pour toute avec les états providence,il leur faut refermer une fois pour toute la parenthèse,

      1. en finir une fois pour toute avec les états providence

        C’est aussi mon avis.
        « Leur » tactique est claire comme de l’eau de roche. Elle a déjà été expérimentée dans de nombreux pays du « tiers monde », elle a été rodée pendant des décennies provoquant des émeutes de la faim( eh oui ! le FMI a beaucoup de sang sur les mains ),mettant ces pays sous tutelle et privatisant tout ce qui pouvait l’être, la plupart du temps au bénéfice de multinationales occidentales bref un véritable pillage, prolongement des colonisations des 19e et 20e siècles. Complètement KO certains pays ont réussi à s’émanciper de cette tutelle, mais « les marchés » ne vont pas lâcher si facilement…
        L’Europe, qui ne disait rien ou pas grand chose quand le FMI s’en prenait à ses anciennes colonies, n’en est pas encore là : pour l’instant le garrot commence juste à serrer un petit peu. Mais la stratégie est déjà bien en place : des hommes de Goldman Sachs et consorts ont fait leur apparition aux postes clé, la suite du programme peut continuer à se dérouler sans véritables accrocs.

    2. Des hommes politiques qui nous prépareraient savamment à une sorte de tournant « civilisationnel » ?

      Quand on est parvenu à devenir un homme politique et à disposer d’une part du pouvoir politique (ou qu’on espère y arriver) ce n’est pas en se préoccupant pas d’un éventuel tournant de civilisation (même si éventuellement, étant jeune, il y a longtemps, on y a songé…)

      Les hommes politiques occupent une place très inconfortable, coincés entre un petit nombre de gens qui disposent des pouvoirs autres que politiques (ceux qui s’occupent des banques, de l’industrie, des armées et ceux qui exercent leurs talents dans la presse ou les tribunaux) et une grande masse de gens très divers, persuadés qu’ils n’ont que très peu de pouvoir, qu’il s’agit de maintenir à leur place et le plus tranquilles possible. Les hommes politiques n’ont aucun moyen d’agir à long terme sauf quand ce long terme s’accompagne de résultats immédiats qui leur sont favorables (des autoroutes rentables à long terme qui correspondent à des affaires à court terme dans le BTP, des efforts pour l’enseignement rentables à long terme qui s’accompagnent de l’embauche de jeunes enseignants et de la progression des anciens dans la hiérarchie, par exemple.)

      Les hommes politiques sont probablement plus ou moins conscients que la consommation effrénée des matières premières non renouvelables n’est pas une solution d’avenir mais, outre qu’il ne serait pas facile d’en convaincre un grand nombre d’électeurs, ils n’ont pas encore trouvé le moyen d’associer des résultats immédiats qui leur soient favorables à une action à long terme dans ce domaine: ils n’y peuvent pratiquement rien, il serait suicidaire pour eux de s’en préoccuper.

      1. Interdire constitutionnellement d’exercer deux mandats consécutifs, quel que soit le poste.

        J’ai bien quelques autres suggestions saugrenues, mais on me répondra à juste titre que le canon grec de la démocratie (débarrassé de ses fioritures sexistes et censitaires, cela va sans dire) n’est pas bien applicable à un troupeau de 60 millions.

        Une figure politique intègre passant par Damas pourrait toujours mettre les pieds dans le plat, après tout, c’est pas comme si certains d’entre eux avaient une retraite confortable assurée après 5 petites années d’activité.

        Yves Cochet le fait, d’ailleurs, et son suicide politique n’est pas si consommé que ça, en terme de carrière. Bon après, il ne sera jamais Président, mais je ne suis pas sûr qu’il ait eu des ambitions nationales de ce niveau. En tout cas, il mouille sa chemise. Voir son antimanuel d’écologie.

      2. @ bernard louis marie et @ GL,

        Oui, bon d’accord, là j’avoue, je me suis rudement mal exprimé: « changement civilisationnel » c’est un brin « too much », vous avez raison.
        Reste le sentiment qu’à droite, en Europe, on ne parle plus vraiment de croissance. Ce qui est tout de même assez étonnant, dans la mesure où l’invocation de la croissance avec l’idée sous-jacente d’un pouvoir d’achat forcément augmenté pour tout un chacun était l’outil rhétorique privilégié des hommes politiques conservateurs (de droite comme des « socialistes réformateurs ») pour obtenir tout en douceur le consentement (dans son entendement « gramscien ») des dominés, des subalternes, au projet hégémonique capitaliste. Partant, abandonner cette carotte, au moment où ça commence à se dire dans les média mainstreams que nos ressources se tarissent de manière critique (cf. le numéro de « Sciences et vie », revue des plus scientistes et optimistes, qui traite de la question), n’est sans doute pas anodin. Et ce sera, à mon humble avis, intéressant de suivre ce changement de paradigmes dans la vulgate politique durant la décennie à venir.

      3. @RK « ça commence à se dire dans les média mainstreams que nos ressources se tarissent de manière critique (cf. le numéro de «Sciences et vie», revue des plus scientistes et optimistes, qui traite de la question), n’est sans doute pas anodin. »

        Scientistes d’accord mais optimistes pas forcément: pour Sciences et Vie il s’agit de donner des arguments à ceux qui sont à la fois portés à tenir compte de raisonnements scientifiques et à même de les utiliser pour tenir leur rôle dans la société. Actuellement et de plus en plus, une fraction importante des scientifiques consacrent leurs efforts à étudier et mettre en avant les dangers provoqués par ce que presque tous leurs prédécesseurs présentaient comme le progrès (pour dire les choses simplement « ça pourrait avoir une influence sur le réchauffement climatique » n’est pas un argument à négliger pour obtenir des crédits ou pour être publié.)

        Le Club de Rome a été créé en 1968 par un Italien membre du conseil d’administration de Fiat et par un scientifique et fonctionnaire écossais, ancien directeur scientifique de l’OCDE: parmi ceux qui sont suffisamment à l’aise pour saisir les enjeux en cause il est logique que tous ne misent pas sur les mêmes options que les industriels texans (ou ne se contentent pas de défendre les avantages acquis des travailleurs du nucléaire.) Si la croissance cesse d’être un argument parce que le PIB de l’Europe, des Etats-Unis et de la Chine se mettent à décroître simultanément et de manière durable ils auront des arguments à faire valoir…

  9. A propos de la théorie de la prévision.
    On a cru posséder une théorie de la prévision (Laplace…), l’outil de base étant la fonction analytique. Et puis Poincaré est arrivé et la théorie s’est écroulée (on s’est aperçu que les fonctions analytiques étaient trop rigides, trop « cassantes » pour répondre à l’exigence nouvelle de stabilité structurelle).
    Comment prédit-on et prévoit-on de nos jours? Quid de la stabilité structurelle des méthodes « modernes » de prévision?
    ça me semble important vus les enjeux (prévisions financières mais aussi prévisions climatiques)…

  10. Je reléve que David Cameron s’est exprimé là dans le Telegraph et non dans le Financial Times qui faisait autorité jusqu’ici . C’est comme Oxford ou Cambridge , tous deux conservateurs mais opposés sur la maniére de conserver . Ambrose Evans-Pritchard s’exprime désormais dans le Telegraph , il semble que le Financial Times ne supporte plus les talents , c’est à mon avis bon signe …

    1. Ambrose « Only a pain in the ass » Evans-Pritchard, le FT n’en a jamais voulu, juste bon pour l’organe de la vieille droite, ie le Torygraph cette brêle.
      Le parallèle FT/DT n’est pas pertinent par ailleurs.

      1. Trés élegant ‘Only a pain in the ass ‘ . Je pourrais vous citer nombre d’articles d’Ambrose dans le FT , mais j’ai l’impression que çà vous irrite le talent .

      2. Tu galèges money-time. Gillian Tett (du FT) a bien été élève d’Evans-Pritchard, mais du père, l’anthropologue, pas de son avorton de rejeton. Renseigne toi, on n’embauche pas les clowns au FT.
        Rerenseigne toi, « This guy (AEP donc) is only a pain in the ass », c’est pas d’moi, ça vient d’la maison blanche.

  11. Deux images me viennent.

    La première (la faute aux prévisionnistes) m’évoque ces hôteliers de la côte belge qui ont menacé de procès les services météo du pays, pour avoir annoncé un été pluvieux. Comme pour toutes les blagues belges, on ne sait jamais s’il faut en rire ou en pleurer.

    La deuxième (l’austérité durable) me fait penser à un boa gigantesque qui serait en train d’avaler les peuples d’Europe, peu à peu, morceau par morceau. Et ils ont beau se débattre, donner des coups de pieds, s’accrocher aux branches et appeler au secours, lentement, inexorable, le boa continue de les engloutir.

    Mais par ailleurs, légalement, démocratiquement, quelle est l’autorité du FMI pour imposer ainsi ses diktats à l’Europe? (Aucune, pas plus que pour l’Afrique ou l’Amérique du sud, me répondrez-vous. La raison du plus fort me souffle en tapinois Monsieur de la Fontaine). Fort bien, mais certains en Amérique du sud ont su comment répondre …

    1. J’aime bien vos images et vos rapprochements.
      Le Boa de l’Austérité Durable ressemble (en plus petit) au Leviathan des déchets nucléaires.
      Tous deux semblent bien partis pour nous empoisonner la vie pendant un certain temps…

      1. Merci 🙂

        Hélas! L’austérité durable, nous pourrions y trouver remède dans la solidarité et les alternatives locales. Contre les déchets – et les retombées – nucléaires, il n’y a ni refuge ni échappatoire. 🙁

    2. Logiquement, le FMI en vient à recommander la réalisation dans l’urgence de l’union bancaire décidés dans ses très grandes lignes au dernier sommet européen.

      Logiquement, Il est donc sensé de penser que c’est l’inverse qui pourrait nous sauver !!
      Quant aux belges dont je fait partie, il faut avouer que les circonstances météorologiques de cet été peuvent, logiquement, pousser à faire n’importe quoi… 😉

      1. Je suis belge aussi ;-), c’est pourquoi concernant la météo des plages, je préfère penser qu’il ne s’agit que de la manifestation d’une nouvelle forme de surréalisme.

        Et quant au FMI, vous n’êtes certes pas seul à avoir remarqué qu’il agit comme une boussole détraquée : s’il indique le Nord, filez vers le Sud!

  12. Ce qu’il y a de bien dans cette entourloupe générale que nous concoctent nos élus, et autres dirigeants, c’est qu’on ne pourra pas nous en imputer la moindre parcelle de responsabilité, quand tout le système financier va s’écrouler.
    Ce qui est tout de même de peu de secours quand on est acculé à une austérité aggravée qu’en langage courant on appelle misère.
    Ce qui légèrement irritant quand on voit les responsables de coup tordu attendre au frais qu’à bout de pleurs et de ressources nous nous tournions de nouveau vers eux pour leur demander que faire. Car c’est bien ce qu’il va se produire après le crack des crack, hein ?

      1. Comme quoi on peut avoir fait Normale Sup, l’ENA ou l’IEP et ne pas sortir des poncifs les plus éculés, que même un Copé ou un Jacob n’osent quasiment plus.

  13. essalam ou aaikom bon soir les gens n’ont les mêmes mentalités ,esprit (font) , alors confiances et solidarités ;un conseil aujourd’hui ,chacun par son avis de différents sens et loin mais pas de résolution absolue ou la meilleure pour finir les problèmes de ces origines aumoin la bonne résolution entre touts belligérants ( autan que s’appariaient ) avec droits du conseil ,dommage le conseil voudrait imposer des sanctions aux belligérants (la part des victimes de conflit ) alors n’est pas la main d’aide , c’est une main de pression , [ quelle responsabilité des nations … ] que le dieu oriente-t-ils vers la résolution absolue et juste essalam ou alaikom .

      1. Intéressant, oui. mais je pense qu’il y a un commentaire à faire sur le support ( ruTube ). Faites l’expérience suivante :

        – désactiver l’autorisation automatique de stockage de données sur votre propre ordinateur que concède le plugin Flash aux sites visités.
        – effacer toutes les autorisations déjà concédées
        – revenir sur le lien vers ruTube et refuser systématiquement les autorisations qu’il sollicite
        Résultat : vidéo indisposée ( ça merdouille ). Recommencer en acceptant la première sucrerie ( cookie techniquement tout à fait superflue ) : ça marche.

        Ces sucreries alternatives valent bien celles du supermarché de l’information officielle, je trouve, et tout cela donne une idée de la complexité du champ de bataille où commence à se dérouler cette guerre civile numérique dont parle Jorion.

      2. Ce n’est pas pour rien, Mor, que l’état français a été le plus demandeur de renseignements à google en proportion d’internautes sous l’aire sarko.
        En espérant que le gouvernement actuel ne tombera pas dans la même dérive…

        Les Anonymous ne sont pas nés par hasard…

      3. Ma réponse sera toujours la même : si on ne veut pas servir de chair à canon réactionnaire ou révolutionnaire – il en résulte la même bouillie – il vaut mieux tenter de développer des compétences individuelles. Les gouvernements ne sont pas les seuls à manier l’information comme un gourdin, un stylet ou du gaz lacrymogène, quelquefois hilarant, loin de là. Les gourous de tout poil, illusionnistes et publicistes inclus – c’est le même boulot – ont développé un arsenal de techniques de désinformation plus que conséquent. Le mouvement Anonymous en est, justement, un exemple, à mon avis. Ils ne sont pas nés d’une résistance contre les actions d’un gouvernement sinon contre celles des ouailles du grand barge Hubbard. Comme par hasard, n’importe qui pensant avoir localisé un emmerdement qu’il prend pour un dogme sectaire, peut se déguiser maintenant en héroïque Gavroche, se coller un masque à la con en guise de casquette, et se faire un peu peur en montant sur une barricade imaginaire. Résultat des courses : une connerie hilarante de plus.

  14. « Dans les profondeurs, la crise ne prend pas le chemin du dénouement. Les liens unissant la dette publique et privée continuent de se renforcer, ainsi que leur caractère systémique qui n’est plus à démontrer. »

    Qui croit encore à un dénouement rapide ! La crise de la dette est en effet systémique et nous sommes peut-être arrivés à un point de non-retour. Pourquoi ?

    Economie : ensembles des activités de production, de distribution et de consommation (dictionnaire).
    La consommation est écartelée entre deux extrêmes par une fracture qui s’agrandit toujours entre des « nantis » (par leur statut ou leurs propriétés) et des « défavorisés » qui n’ont guère que l’énergie du désespoir. La production patauge dans la pollution grandissante et l’épuisement des richesses naturelles. La distribution tourne au délire avec des produits dont la circulation tout autour de la planète consomme plus de ressources que la production proprement dite. Entretenir le système tel quel, sous le prétexte de l’« Economie » devient suicidaire.

    Tout notre système économique repose sur le concept de « propriété ». Dixit Proudhon, si je ne m’abuse, la propriété est à la fois la liberté et le vol. La liberté, c’est la capacité de s’affranchir de la dépendance des autres, c’est donc le « pouvoir », sous sa dénomination la plus flatteuse, en face de l’impuissance des autres. Le vol, c’est la capacité de soustraire à certains leur propriété, ce n’est qu’une façon, désobligeante en l’occurrence, de qualifier le « détournement » de propriété.
    Que l’on soit ou non en accord avec ce penseur, le système économique est fondamentalement le moyen de détourner des richesses produites par certains pour en faire la propriété d’autres, pour leur permettre de consommer afin de satisfaire leurs besoins.
    La fait que notre système mette en exergue la propriété, particulièrement la propriété de liquidités, et qu’il se donne comme finalité opérationnelle la maximisation des propriétés (et non l’adéquation aux besoins), conduit à des accumulations de pouvoir que ses détenteurs utilisent pour mettre les démunis à leur service, pour les contraindre à leur fournir un maximum de consommations de tous types, en leur accordant un minimum en échange. Différents mécanismes utilisés à cet effet sont décrits dans « le blog de Zenon ».
    Le système est maintenant complètement engorgé de liquidités qui sont stockées dans des actifs comptables, artificiels pour beaucoup, qui ont pour principale utilité de préserver les symboles du pouvoir d’une faible minorité. Cet engorgement désoriente les productions. Elles perdent de vue l’analyse objective des besoins globaux de l’humanité. Avec une économie mondialisée, il faut reconnaître que le dialogue objectif entre producteur initial et consommateur final n’est pas évident, alors les détenteurs de pouvoir jouent les intermédiaires et organise ce dialogue à leur convenance, en général inconsciemment car c’est la règle du jeu du système.

    Toutes les contorsions actuelles, qui ne reviennent qu’à faire voyager des dettes (en les accroissant à chaque changement de portage) n’arrivent même pas à faire gagner du temps. Le défaut généralisé et coordonné de la plupart des débiteurs, sous une forme brutale ou une forme amortie par de fortes dévaluations sélectives, est probablement la seule issue. Bien sûr, les propriétaires n’apprécieront guère.

    Mais après, pour ne pas retomber encore plus vite avec les mêmes dérives dans d’autres crises multiformes à répétition, il faudrait placer les besoins au centre des réflexions, viser l’utilité pour tous plutôt que la propriété pour quelques uns. Les esprits ne sont pas assez mûrs pour cela.

    1. Les esprits ne sont pas assez mûrs pour cela.

      Oui plus les gens vivent dans la seule union de la chair moins les esprits mûrissent,

      « Celui qui cède le pas aux autres finira par ne plus avoir de principes personnels. » Esope

      il faudrait placer les besoins au centre des réflexions, viser l’utilité pour tous plutôt que la propriété pour quelques uns

      Ils ne veulent pas tous moins souffrir, mieux placer cela au centre de leurs réflexions pour plus d’espoir et de vie, beaucoup préféreront plus longtemps fonctionner selon les premiers principes de chantage économique.

      Ce n’est pas très commercial ce que vous proposez. Pour que cela puisse se faire, il faudrait que les gens recherchent moins à fonctionner dans la peur de se sentir moins utiles commercialement à tous.

      Esope fut jugé et condamné à être jeté du haut d’un précipice. Après la mort d’Esope, le malheur, dit-on, s’abattit sur Delphes et ses habitants.

    2. Le système est maintenant complètement engorgé de liquidités qui sont stockées dans des actifs comptables, artificiels pour beaucoup, qui ont pour principale utilité de préserver les symboles du pouvoir d’une faible minorité.

      Ça commence toutefois à s’effriter : (pas tout neuf, ça date du début de ce mois mais quand même…)

      La Baronesa Thyessen, veuve du « grand collectionneur d’art » a dû mettre aux enchères une de ses œuvres (La esclusa, de John Constable) parce qu’elle n’avait plus assez de liquidités pour ses dépenses courantes… La pauvre !

      http://www.cadenaser.com/cultura/articulo/baronesa-thyssen-vende-esclusa-28-millones-euros/csrcsrpor/20120703csrcsrcul_3/Tes

  15. « Amidst a series of recent scandals that have rocked the global banking system, journalist Chris Hayes joins us to discuss his new book, « Twilight of the Elites: America After Meritocracy. » The book examines how Wall Street and other major institutions — from Congress to the Catholic Church to Major League Baseball — have been crippled by corruption and incompetence. Hayes is host of the MSNBC weekend show, « Up with Chris Hayes, » and is editor-at-large of The Nation magazine. « One of the most insidious aspect of the current distribution of resources in this country, the current inequality we have, isn’t just that it is bad for people in the bottom of the social pyramid, but that it makes people at the top worse, » Hayes says. « It conditions them to be incompetent and corrupt. »

    http://www.youtube.com/watch?v=mDaFVjaZr7w&feature=player_embedded

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=z3Q-pxwQhvU

    Matt Taibbi: Libor Rate-Fixing Scandal « Biggest Insider Trading You Could Ever Imagine ».

    http://www.democracynow.org/2012/7/19/matt_taibbi_libor_rate_fixing_scandal

    The eurozone’s religious faultline.

    http://www.bbc.co.uk/news/magazine-18789154

  16. Bof du moment que le train de vie des ministres, des directeurs du cabinet et des cadres supérieurs de l’administration n’est pas touché.

    Nous, les internautes militants , nous détenons le cinquième pouvoir

    Imaginons le mieux précisément grâce à la Toile.

    Et déjà en intervena

    1. Définition de 5ème pouvoir : juste le droit, encore pour le moment, de pouvoir vider sa bile sur le web…

      1. Ouais Pedro, ce droit là précisément. Un des meilleurs moyens de se le voir retirer (très légitimement) étant sans doute d’aller battre campagne répétant sans sourire des conneries du genre « l’armée tire sur la foule (ou les étudiants) en Espagne ! » ou « aux armes citoyens ! ». Ça s’appelle chercher le bâton et risquer de le trouver, en plus du baillon, pour zéro carotte. http://www.pauljorion.com/blog/?p=39682#comment-345178
        Répression policière hard en Espagne ok, « tirer sur la foule » pas tout à fait.

    1. La grande différence entre les pays occidentaux et les pays arabes tels la Syrie, c’est que les premiers savent réprimer une manifestation sans tuer (ou presque).

      1. Bonjour,

        Tant que les manifs occidentales seront de gentils évenements organisés style apéro facebook et qui se finissent toujours par le retour des gueux à domicile pour mater leur boite à lobotomiser, il n’y aura jamais de débordement.
        Par contre vous êtes bien naîf de croire que les dirigeants des pays occidentaux hésiteraient à tirer dans le tas si leur suprématie se trouvait sérieusement menacée.
        Pour ceux qui dirigent et qui possèdent, nos vies ne valent pas tripette et à l’aune de leurs valeurs, celles-ci sont sacrifiables si besoin est.

        Cordialement.

      2. Non l’albatros, la différence c’est qu’en Syrie les opposants n’ont rien à perdre, i.e sont prêts à y laisser la peau, et l’y laissent. Le caoutchouc dans ce cas là…

    2. En Syrie, c’est armée contre armée. Le peuple se planque où il peut dans les caves où dans les ruines. En Espagne, c’est peuple contre flics. Les politiciens et les financiers restant très prudemment planqués derrière les flics, les flics étant issus du peuple – (vous connaissez un fils de banquier CRS, vous?) – on peut carrément dire peuple contre peuple.

      Mais on peut comparer avec la Russie, par exemple, ou le Québéc, ou le Bahrein … et faire des parallèle entre les et les mauvais manifestants, les bons et les mauvais gouvernements.

      1. En Syrie, c’est armée contre armée.

        Dans les manifs, jusqu’à celles d’Alep en mai dernier, Agnès, des milices ou des militaires qui défilaient ?
        C’était des représentants de 90% de la population contre 10%, représentés par l’armée et les polices de Bachar, encore moins aujourd’hui, les forces de sécurité ne représentant plus qu’elles-mêmes et quelques derniers déciles des 1% de privilégiés accrochés au régime agonisant.

    3. Tirer sur la foule, c’était déjà le cas lors de manifestations étudiantes en février dernier…

      1. @Vigneron

        D’accord, Bachar est un satrape, ça ne fait aucun doute. Le peuple syrien en a marre, ça ne fait aucun doute. Mais je doute que le péquenot syrien de base ait eu des mortiers et des lance-missiles planqués dans sa cave. Peut-être juste une vieille pétoire, et encore. Je doute que le péquenot syrien de base soit un pro de la guérilla urbaine. Je le vois plutôt comme un boutiquier, un employé, un fonctionnaire, un petit indépendant, un ouvrier. Comme chez nous quoi. Même pour les étudiants, si jeunes, si turbulents, si pleins de vie, si prêts à s’enflammer contre l’injustice, j’en douterais.

        Alors ces pros de la guérilla armés de lance-missiles et de mortiers, peut-être bien qu’ils sont là – à l’instar des Brigades internationales – pour venir en aide au peuple syrien qui n’arrivera de toute façon pas à se débarrasser d’El-Assad avec des manifs pacifistes (après tout, ici, ça fait bien des années qu’on essaie et nos satrapes Européasses sont toujours là). Peut-être qu’ils sont des transfuges nationaux de l’armée syrienne, qui ont pillé un entrepôt avant de déserter. Peut-être.

        Mais je suis prête à parier mon top en dentelles noires (hé, les dames ne portent pas de chemises 😉 ) qu’une fois le satrape viré, le peuple syrien n’aura pas droit à la démocratie, mais à une Énième dictature théocratique ou militaire, ça s’est vu récemment, en Tunisie ou en Égypte. Ou alors à un foutoir sanglant comme en Libye ou au Mali.

        Je ne crois plus aux révolutions, et j’en suis bien marrie, parce que je vois pas ce qui reste comme espoir pour les péquenots de base comme vous et moi. A part, comme vous le dites, lutter jusqu’à la mort. Rien que pour les emm… (mais ça nous fera une belle jambe!)

        (Et puis je m’aperçois soudain qu’on est ‘hachement hors sujet, là).

  17. « Autre détail qui a son importance, le FMI prévoit la possibilité que l’inflation puisse « décliner significativement et devenir même négative », atteinte par ce que l’on appelle communément la déflation, la pire des affections. »

    Le détail est effectivement bigrement important, car une déflation prolongée implique la mort du système (intérêts négatifs sur les prêts font que le buisness du prêt est mort, et au niveau économique la baisse continue des prix grippe la machine commerciale).
    Le Japon a pu y survivre, car il était le seul dans ce cas là, et il était exportateur.

    Réjouissons nous de la déflation si elle arrive, car nous pourrons alors dire :
    Le système capitaliste est mort! Vive le nouveau système.

    1. Réjouissons nous de la déflation si elle arrive, car nous pourrons alors dire :
      Le système capitaliste est mort! Vive le nouveau système.

      Ne vous réjouissez pas trop vite.

      Bon c’est vrai il y a peu de ralentissement depuis le début de la crise, mais bon comme il y a encore un peu de croissance et de calamine qui sort de l’échappement, ça va toujours sur les premiers médias économiques mondiaux.

      Origine et histoire du mot « crise » Étymologie. Du latin médiéval crisis (« manifestation grave et très empirique d’une maladie »), issu du grec κρίσις, krisis ( jugement ).

      Pourquoi voulez-vous proposer un autre système alors qu’il y a déjà tant d’huiles et de vaseline comme ça dans le monde. Non je vous propose d’abord de suivre mon derrière, de faire asseoir les gens dans l’herbe, comptons d’abord les tréfles à quatre feuilles, ça craint tous les systèmes qui conditionnent les gens dans les corps.

      Moi quand j’entends parler d’un nouveau système, pour mieux remplacer l’ancien système qui fouette, je me dis tiens ils veulent de nouveau se faire m…… et prendre pour des rouages. A quand le prochain chantage pour l’humanité ?

      Non ne proposez rien de trop dérangeant, vous en finirez par avoir plus de contrats de la cosa nostra sur votre dos. Enfin je vous dis comme ça, vous croyez vraiment que nous dérangeons les gens les plus manipulateurs commerciaux du globe, moi ça m’étonnerait fort. Ne sous-estimez pas les gens les plus accrochés viscéralement à ce système mondial.

  18. Le Bundestag a approuvé hier soir à plus de 80% des votants (rappelés de vacances et présents à 95% pour l’occasion…) le bail-out de 100 milliards aux banques espagnoles. Se sont opposés : les libéraux du FDP, la droite bavaroise du CSU et die Linke bien sûr.
    PS : le parlement finlandais vient lui aussi d’accepter le bail-out…
    Par ailleurs la Grosse Commission (l’Européenne) viendrait de retoquer le plan français (garanti à hauteur de 90 milliards) de démantèlement de Dexma (Dexia Municipal Agency) et d’extinction de Dexia. Les 31,5% de Dexma qui devaient rester à Dexia devront être pris en charge par l’État, la CDC et la Banque Postale.
    http://m.20minutes.fr/ledirect/974187/bruxelles-veut-couper-tout-lien-entre-dexia-france/

    1. La Banque Postale et la CDC deviennent donc des banques « normales », soit truffées d’ « actifs pourris ».
      Il faudrait peut-être relayer l’info de façon beaucoup plus large.

  19. A Julien Alexandre

    Pour compléter vos propositions :

    – Interdiction des paris sur les variations de prix (c’est la méthode pour mettre fin à la spéculation)
    – Instauration du Bancor
    – Suppression totale des paradis fiscaux en interdisant à Swift et aux chambres de compensation les mouvements vers les juridictions non-coopératives
    – Augmentation des salaires en distribuant la valeur ajoutée en fonction de la contribution réelle de chacun
    – Taxation du capital plutôt que du travail
    – Remise en cause de l’abusus dans le droit de propriété
    – Nationalisation temporaire du secteur financier pour organiser le défaut
    – Réglementation type Glass-Steagall Act
    – Interdiction des stock-options qui annihilent le rapport de forces entre les entrepreneurs et les capitalistes en faisant coïncider leurs intérêts au détriment des prolétaires
    – Refondation de la science économique en abandonnant les concepts de « valeur », « main invisible », « rationnalité des marchés », « compétitivité », etc.
    – Refondation du projet européen sur d’autres bases que le commerce.

    …tout ceci encadré par une constitution pour l’économie, il conviendrait d’y ajouter la création d’une Cour Pénale Internationale Economique et Financière dont la compétence serait universelle, les décisions immédiatement exécutoires et dont la saisine s’effectuerait de trois manières:

    – De sa propre initiative.
    – Sur requête des autorités judiciaires nationales de tel pays ayant à subir des manquements ou des infractions d’ordre économique et financier.
    – Sur requête de simples citoyens.
    – Sur requête d’associations ou groupements tels que SHERPA (http://www.asso-sherpa.org/) ou CADTM

    On lira avec beaucoup d’attention la très intéressante proposition solidement développée et argumentée ci-après par M. Franck Flavien Rogombe http://www.gabonlibre.com/forum/Cretion-d-une-Cour-Penale-Internationale-Economique-ou-Financiere-CPIEF_m144603.html

  20. Pourquoi les Etats attaqués par les marchés seraient-ils plus sensibles à la hausse des taux d’intérêts si la maturité de leurs dettes diminue ? Je croyais au contraire que la diminution de la
    maturité d’une dette (par échanges de taux) entraînait la diminution de la charge des intérêts ?

    Pourriez-vous préciser votrer pensée? Merci

    1. Jarrige, imaginez que vous êtes Thénardier. Vous avez Cosette sous la main pour aller chercher la flotte à la fontaine. No problémo. A coup de vingt litres ça vous coûte rien de l’envoyer n fois par jour chercher de la flotte, c’est la niarde qui trinque. Sauf que, et d’une elle peut y crever ou se barrer avec un ex bagnard, et de deux si par malheur la source vient à se tarir ben vous avez plus d’eau en réserve et le trajet et le temps nécessaires pour en trouver dans l’urgence une autre source risque de vous coûter un tantinet plus cher. Vous allez donc prendre la précaution d’aller le moins souvent possible à la source et vous payer un petit âne gris (celui de Francis Jammes pas celui de Vinaigre Huile) pour en transporter la quantité maximale que vous puissiez stocker. Plus cher mais plus sûr. Ok ?

      1. Ben justement si l’âne représente les dettes longues donc plus chères….
        mais j’ai sans doute rien compris, Pas grave!

      2. Jarrige, d’accord… Vraiment bouchée votre source. Elles sont plus chères mais on y revient cinq, dix, vingt, cent fois moins souvent, donc moins risquées pour le débiteur. Vaut mieux se faire mettre la pression tous les dix ou trene ans que tous les trois mois quoi. C’est bon là, pas trop compliqué ?

  21. Jarrige. Les courtes maturités varient beaucoup plus.

    De plus, tu peux avoir des courtes plus fortes que les longues et des longues plus fortes que les courtes.
    L’allongement de maturité à cent ans faite par les US est parce que le taux est VRAIMENT très bas. (mais c’est un de leurs autres truandages car ils ont des pays « obligés »…)(là, on passe en géopolitique)

    1. Ah! j’ai compris! la diminution de la maturité d’une dette augmente la charge totale puisque
      sur une période de remboursement plus courte, malgré un taux d’intérêt en baisse .

      Est-ce bien ça ?

  22. La création de monnaie distribuée sur les marchés, qui ont été créer dans le but d’éviter une déflation (une baisse de la production) va à son tour créer une hyperflation. Les économies modernes dépendent les unes des autres, et les créations de monnaie ont eu lieu à la FED (Etats-Unis), la banque d’Angleterre ou encore du Japon, ce qui provoquera une hyperflation mondiale.

    C’est une très forte hausse des prix, en milliards d’euros de yens ou de dollars, changeant en permanence, et qui fait chuter la production. En 1929, de nombreux économistes ont critiqué le fait que la production ne pouvait être soutenu et qu’elle devait connaître une baisse, ainsi qu’une spéculation constante vers une hausse des prix (ce qui se passe actuellement) accompagner de choix productivistes.

    L’hyperinflation va alors de facto développer du survivalisme dans la société, ceci vient du fait que les produits de consommation deviendront inaccessible ou très difficilement négociable, ce qui réduit les échanges.

    Lien google survivalisme
    https://www.google.fr/#hl=fr&gs_nf=1&cp=9&gs_id=x&xhr=t&q=survivalisme&pf=p&output=search&sclient=psy-ab&oq=survivali&gs_l=&pbx=1&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.r_qf.,cf.osb&fp=ee984ad18e456e7c&biw=1093&bih=514

    A inscrire le survivalisme dans ses favoris.

  23. Afin de règler définitivement ces montagnes de dettes je propose de sauter toutes les étapes intermédiaires et de mutualiser l’ensemble des dettes mondiales
    on verra bien si la balance au final est possible et on s’évitera toute une série d’étapes intermédiaires qui n’apportent rien !

  24. Reino unido Fracaso Faraonico

    Il faut absolument pointer sur l’ impuissance totale, confessee de la part de David CAMARON de la Isla, et son aeropage de neo-liberaux, ecole Eton , retoques, repeints par les spindoctors
    comme conservateurs radicaux, impuissants neo-liberaux ou neo-liberaux impuissants,
    a commencer par le mal-nomme Mervyn KING, le patron de la BOE.

    Le naufrage de l’ Economie anglaise ne saurait etre masque par le Coup de Trafalgar avorte
    des dernieres generations de Quantitative Easing, QE impuissant, a contradiction in
    terms
    ,
    Les montants combines sont stratospheriques: 375 Milliards de Livres,Sterling pour le casino
    BOE, Casino pharaonique es 7 lean years de debut 2012, nous sommes passes
    sous sa direction, a Recovery + 5 years fin juin. Apres nous, le Deluge…

  25. merci julien,
    « Je complète un peu la réponse d’Agequodagix : »….réponse au post 2
    Que du bon sens !

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