L'actualité de la crise : LES CONTRADICTIONS SE CRISTALLISENT, par François Leclerc

Billet invité

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Une fois encore, la mauvaise tournure de la crise s’accentue aux lendemains d’un sommet destiné à la régler. Deux décisions pratiques en sont issues, il y a plus de dix jours à peine, et toutes deux ne parviennent pas à être mises en musique quand on entre dans le concret : rien n’est encore fait pour sérieusement calmer le jeu sur le marché obligataire, tandis que l’on continue à resserrer les liens entre dette publique et privée en Espagne, au contraire de ce que l’on prétendait faire.

De réunion en réunion, des contradictions semblant insurmontables et rebelles au compromis se cristallisent.

L’Espagne est en passe de bénéficier d’un plan de sauvetage qui n’avoue pas son nom, tant il est devenu synonyme d’un désastre annoncé. Mais que l’on se rassure, à prendre connaissance des conditions mises au renflouement des banques, le risque va rester en Espagne et ne sortira pas de ses frontières ! Elles vont être renflouées, mises sous tutelle européenne et leurs actionnaires mis à contribution, et le déficit public sera augmenté d’autant. Parallèlement, le gouvernement annonce un nouveau train de mesures d’austérité correspondant selon lui à 65 milliards d’euros sur deux ans et demi, qui ne peuvent qu’accentuer la baisse des recettes fiscales de l’État au prétexte de les accroitre. Une augmentation de la TVA est par exemple prévue afin de pallier le développement du travail non déclaré. L’année accordée pour que le déficit descende sous la barre des 3 % du PIB ne fait que sanctionner l’irréalisme du calendrier précédent sans rendre le nouveau plus crédible.

Il ne va pas être possible d’en rester là. Car le gouvernement doit encore trouver d’ici à la fin de l’année 34 milliards d’euros et ses émissions à court terme le rendent extrêmement vulnérable aux tensions à venir du marché, en raison de leur renouvellement fréquent. Le surcoût qui en résulte peut être assumé pendant un certain temps, mais ce ne sera pas tenable longtemps. D’autant que la hausse des taux obligataires pèse par d’autres canaux sur l’économie espagnole. Nous sommes en terrain connu : l’échéance d’un plan de sauvetage digne de ce nom ne peut être que retardée. Sans tarder, le gouvernement va devoir trouver une solution pour renflouer tous les petits épargnants ruinés après avoir été incités à acheter des actifs destinés à consolider les fonds propres des banques.

Pour la première fois, Mario Monti vient de reconnaître que le gouvernement italien ne pouvait pas exclure de devoir appeler à la rescousse un fonds européen afin de se placer sous sa protection. Il tire publiquement, comme s’il lançait un dernier avertissement, la leçon du silence assourdissant obtenu en réponse à ses appels réitérés pour qu’un moyen, quel qu’il soit, soit trouvé pour détendre le marché obligataire. L’Italie ne progresse que très lentement dans la réalisation de son programme d’émissions, mais les échéances sont là.

En Allemagne, le Conseil constitutionnel a décidé de prendre son temps pour rendre son avis à propos de la création du MES, faisant prendre à tout le processus un important retard. Exprimant une contradiction de plus dans une situation qui n’en manque pas, il pourrait imposer la tenue d’un referendum pour la ratifier, selon le principe énoncé par Andreas Voßkuhle, son président, que « la constitution reste en vigueur, même durant la crise ». Wolfgang Schäuble, le ministre des finances, a mis en garde à propos des réactions du marché.

Pour Mario Draghi, le président de la BCE, l’affaire est claire : « un partage de souveraineté est essentiel, il n’y a pas d’échappatoire ». Il précise que ce qu’il appelle « une union de transferts » – pour laquelle de nombreuses idées qu’il qualifie de « plutôt intelligentes » ont été agitées – ne peut être que la dernière pierre d’une construction qui doit débuter par l’union budgétaire, puis bancaire et enfin politique. Il faut faire, comme il dit, les choses « dans le bon ordre » mais il se garde d’estimer la durée des travaux. Comment tenir entretemps ?

Faute d’accord sur une adaptation rigoriste de la stratégie qui vise toujours à faire régler la facture du désendettement par les finances publiques, les décisions ne vont pas très loin quand on passe aux travaux pratiques.

Sir Mervyn King, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, déplore « le gros nuage noir d’incertitude » qui obscurcit le monde entier, résultat de « la stratégie visant à repousser le moment d’aborder le problème fondamental ». « Pendant ce temps-là – poursuit-il – le problème continue de grossir en permanence et l’ampleur des dettes [souveraines] qui devront in fine être réglées d’une façon ou d’une autre continue de gonfler ». Sa clairvoyance ne va toutefois pas jusqu’à envisager que finalement elles ne puissent pas l’être… Ni à porter son regard vers d’autres formations nuageuses, en Asie, cet eldorado dont il tant est attendu et dont les deux premières puissances économiques se débattent dans de très sérieux problèmes, elles aussi.

Au Japon, le gouvernement est pris entre la nécessité de financer la relance de l’économie pour tenter encore une fois de sortir de la déflation, et celle de stopper la croissance du déficit public en augmentant la TVA, diminuant la consommation alors que les exportations subissent le contrecoup de la hausse du yen et de la récession européenne. La Banque du Japon va consacrer un nouveau séminaire à ce casse-tête, ses instruments monétaires étant en bout de course. Il ne lui reste à disposition que la relance des mesures non conventionnelles d’achats d’actifs, via un nouveau round de création monétaire qu’elle conservait comme ultime recours pour une grande occasion.

Les dirigeants chinois cherchent de leur côté à « stabiliser la croissance », voulant signifier par là enrayer la poursuite du ralentissement économique qui se confirme. Wen Jiabao, le premier ministre, identifie pour cela trois leviers : la stimulation de la consommation, la « diversification des exportations » (vers de nouveaux partenaires) et « une croissance rationnelle de l’investissement » (l’arrêt des gaspillages pharaoniques et de la construction immobilière à tout-va).

La tâche est « ardue et de longue haleine », reconnait-il, reconnaissance implicite que la réorientation de l’économie chinoise rencontre de nombreux obstacles et que les inerties sont fortes. Il faut faire sauter le bouchon et cela n’est pas gagné.

Dans l’immédiat, relancer le crédit pour stimuler la croissance serait en faire autant d’une inflation très douloureuse pour la grande masse des chinois ; baisser le niveau des réserves obligatoires des banques et le taux directeur de la banque centrale ne dirigerait pas pour autant le crédit additionnel selon les vœux du premier ministre…

Après l’enlisement de l’économie japonaise, assisterions-nous à la fin du miracle chinois sur lequel il était tant compté ? L’histoire récente est remplie de ces miracles économiques d’un moment, portés aux nues avant de se révéler des catastrophes. En Europe, ils ont eu pour nom Irlande et Espagne, ces deux pays dans lesquels de gigantesques bulles immobilières ont été créées. Mais si l’heure n’est plus aux miracles, l’est-elle au sacrifice rédempteur qui nous est promis pour de longues décennies ? Selon le mot célèbre, « l’éternité c’est long, surtout vers la fin ».

96 réponses sur “L'actualité de la crise : LES CONTRADICTIONS SE CRISTALLISENT, par François Leclerc”

    1. On dénombre déjà plus de 70 blessés parmi les manifestants… Les images sont actuellement diffusées via les journaux télévisés

      1. |: Pour chanter « Veni Creator »
        Il faut avoir chasuble d’or. 😐
        Nous en tissons pour vous, grands de l’Eglise,
        Et nous, pauvres canuts, n’avons pas de chemise.

        C’est nous les canuts,
        Nous sommes tout nus!

        2. |: Pour gouverner, il faut avoir
        Manteaux et rubans en sautoir. 😐
        Nous en tissons, pour vous grands de la terre,
        Et nous, pauvres canuts, sans drap on nous enterre.

        C’est nous les canuts,
        Nous sommes tout nus!

        3. |: Mais votre règne finira
        Quand le nôtre commencera! 😐
        Nous tisserons le linceul du vieux monde
        Car on entend déjà la révolte qui gronde!

        C’est nous les canuts,
        Nous n’irons plus nus!

  1. Merci pour ce papier. J’ai juste une interrogation, quelles sont vos sources pour affirmer que « le gouvernement va devoir trouver une solution pour renflouer tous les petits épargnants ruinés après avoir été incités à acheter des actifs destinés à consolider les fonds propres des banques. »?

    Je ne sais pas si ce que vous avancez est vrai mais ponctionner les citoyens du nord pour rembourser des actionnaires (D’où qu’ils soient et quelque soit leur taille) c’est un peu fort de café. Pourquoi pas un impôt spécial européen pour renflouer le Real Madrid et le Barca qui en ont bien besoin.

    1. N’est-ce pas la politique suivie par tous depuis 2008, ponctionner les citoyens du bas pour préserver les positions de ceux d’en haut ?
      Sinon, vous êtes fort pour vous placer en victime tout en désignant les autres à la vindicte générale.

      1. Quand il n’y aura plus rien à ponctionner, la chute sera terrible pour ceux d’en haut.Leur patrimoine virtuel sera enfin calculé à sa vraie valeur cad à celle du jour, soit – 50 %.Demandez aux Irlandais et bientôt aux Espagnols ils vous expliqueront ce qu’est une bulle.C’est moins cool quand ça explose une bulle, nettement moins cool.

      2. @dissy
        Je vous trouve optimiste lorsque vous parlez de capital virtuel évalué à -50%.
        Vu les cadavres dans les armoires non encore ouvertes, je me demande si le capital virtuel ne va pas être réévalué à sa véritable valeur c’est à dire … 0.

    2. Parmi d’autres, l’article du Financial Times intitulé « Spain pressed to inflict losses on savers », de Miles Johnson (Madrid) et Peter Spiegel et Joshua Chaffin (Bruxelles).

      1. Franchement c’est n’importe quoi! Si on se met à indemniser les actionnaires et pourquoi pas indemniser les joueurs du Loto qui n’ont pas eu la chance de gagner le gros lot.

        L’expression « privatiser les gains et nationaliser les pertes » prend tout son sens.

      2. « et pourquoi pas indemniser les joueurs du Loto qui n’ont pas eu la chance de gagner le gros lot »

        Quelle horreur ! ça tuerait le loto et la bourse, les plus minables loisirs des pauvres et des riches. Rassurez-vous, taulier, ça ne tuerait pas l’exploitation pour autant. Au fait, on dit plutôt : « socialiser les pertes et privatiser les profits ».

      3. Je viens de lire l’article et c’est l’inverse que je comprend. Les autorités européennes demande à l’Espagne de faire supporter le plus de pertes possibles aux actionnaires avant toute injection de fonds (ce qui parait plus logique). D’ailleurs c’est pour cela que le titre est suspendu à la cotation.

  2. Ah oui leurs miracles !!! On aimerait, on rêverait que les profonds idiots, les infects imbéciles, les abjects stipendiés de l’économie éconolâtre fassent leur mea culpa car ils nous expliquaient doctement de faire comme l’Irlande et l’Espagne.
    Mais impossible : on les voit encore nous dire qu’il faut faire de la compétitivité, de l’austérité, payer les dettes… désespérant de les voir continuer dans leur néolibéralisme: plus ça foire, plus c’est vrai.

  3. Bravo, cher M. LECLERC, pour cet article si instructif . A chacun de vos billets je me sens devenir un peu moins béotien. Merci!

  4. Dans le magazine américain Fortune paru lundi, on peut lire ce commentaire : « Malgré les turbulences financières en Europe et les catastrophes naturelles au Japon, les plus grandes multinationales ont battu des records de bénéfices et de chiffre d’affaires en 2011 » avec un chiffre d’affaires total de 29.500 milliards de dollars pour l’ensemble des entreprises du Fortune Global 500, soit 13,2 % de plus qu’en 2010. Leurs bénéfices ont collectivement progressé de 7% à 1.600 milliards de dollars !

    L’argent, il y en a, mais de moins en moins au bon endroit, là où il permettrait d’assurer le bien être du plus grand nombre.

    1. En effet, Dédale.
      Pour rappel : 147 sociétés se partagent 40% du PIB mondial. Le reste est pour les sous-traitants. Le pouvoir est là.

      Une fois de plus, com’ d’hab, la règle d’homogénéité des 20/80 de Pareto étant à des années lumières, cela montre simplement le déséquilibre.

    2. D’un autre coté, c’est la liste toute prête des 500 premières têtes qui devraient tomber ! on devrait commencer a prévoir un gnouf pour les riches…ben quoi..ils aiment bien être entre eux …

      1. Oui, s’il nous faut une bastille, elle est peut être moins à prendre qu’ à reconstruire pour y mettre ceux que l’on pourrait être tenté de raccourcir.

    3. Le bien-être du plus grand nombre, c’est précisément ce qu’ils ne veulent surtout pas ! ce qu’ils veulent c’est bien le contraire : c’est la disparition du plus grand nombre. Ils veulent garder le magot pour eux les 1% et leurs familles. Et vivre, dans leurs paradis fiscaux élargis à la Terre entière. Le piège se referme.
      L’argent est devenu une arme létale ! …

      J’aimerais pourtant discerner bien autre chose dans les événements actuels : un monde meilleur non situé entre « 1984 » et « Le Meilleur des Mondes » .

      Seuls les êtres-anges pourront nous sortir de ce bourbier ! …. sinon, c’est la FIN !

  5. Pendant ce temps, Caroline Fourest invite le financier Matthieu Pigasse, pour nous expliquer la crise. Il a la croissance « chevillée au corps », seul remède à la dette qui enfle.
    (France Inter, « Ils changent le monde »)

    Caroline Fourest – qui ne connaît manifestement rien au nucléaire, invita récemment sur le sujet l’indécrottable Anne Lauvergeon.

    Caroline Fourest – qui ne connaît manifestement rien à l’économie, invite l’indécrottable financiariste Matthieu Pigasse pour résoudre la crise.

    Il ne lui reste plus – ne connaissant rien aux phénomènes climatiques – que d’inviter Claude Allègre pour nous expliquer le réchauffement.

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    Matthieu Pigasse, ex conseillé de l’Argentine en faillite, nous a expliqué qu’après son défaut financier, l’Agentine ne trouvant plus prêteur raisonnable, s’est tournée vers Hugo Chavez, lequel lui prêta à 20%.

    Sa conclusion est, cette fois, plausible : « C’est toute la différence entre les bonnes intentions et la réalité. »

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    Pense bête : Ne pas oublier de contacter le médiateur de Radio France, pour lui demander un droit de réponse, avec des invités d’opinion contraire.

    Delphin

    1. @Delphin
      Oui, en effet, j’ai été scandalisé de cette émission qui déroule pendant une demi-heure un discours d’un « spécialiste » qui sait, qui connait, qui était là quand ça se passait… avec une journaliste qui ne lui sert que de faire valoir pour étaler l’évidence de ses analyses qui ne peuvent être que justes et vraies… Du « prêt-à-penser » pour auditeur-mouton en vacances ou sur le point de partir.
      LAMENTABLE !
      J’ai hésité un instant à la fin de cette demi-heure : France Inter est elle maintenant autant à la solde des banquiers que la plus part des autres média ? Après un profond soupir, j’ai opté pour : il n’y comprennent rien, et c’est par ignorance qu’ils prêtent foi au premier discours rassurant venu.
      Merci au blog de M. Jorion de nous offrir ses lumières…

      1. C’est d’autant plus désolant, que Caroline Fourest a fait ses armes à Charlie Hebdo, journal dont la raison première affichée est le développement de l’esprit critique.

        Delphin

      2. @Delphin

        Il n’y a plus rien a dire quand on a atteint le fond comme c’est le cas FR int et C. La radio du PC chinois est plus pluraliste.

      3. en effet, elle a fait ses armes à Charlie Hebdo mais sous période Val.
        Val a déménagé à France Inter sous période Sarko, Fourest l’a suivi.

        On attend de voir si à France Inter aussi, le changement c’est maintenant … ?

    2. @ Delphin

      Quand je vois cité le nom de Claude Allègre je ne peux pas résister.

      Théorème d’Allègre
      Hypothèse: Soient deux boules lisses de même diamètre (et donc de même résistance à l’air) mais de masses différentes, lâchées simultanément et côte à côte sans vitesse initiale.
      Conclusion: elles tombent à la même vitesse.

      Preuve du ministre de l’éducation devant des millions de téléspectateurs (TF1).
      Dans le vide elles tombent à la même vitesse.
      Elles ont même résistance à l’air.
      Donc dans l’air elles tombent à la même vitesse.
      CQFD.

      http://www.liberation.fr/societe/0101275431-des-boules-qui-rendent-maboul-boule-de-petanque-et-balle-de-tennis-laquelle-chute-le-plus-vite-la-polemique-rebondit-entre-allegre-et-le-canard-enchaine

      1. Faites l’expérience chez vous : montez sur la table de votre cuisine et lâchez une boule de pétanque et une balle de tennis ou pourquoi pas une boule de papier simultanément (ça n’est pas grave si elles n’ont pas tout à fait le même diamètre). Je vous mets au défi d’être capable de me dire laquelle touche le sol en premier. Excepté si la table de votre cuisine mesure 100 mètre de hauteur bien sûr.

      2. @ Au sud de nulle part
        Je prends deux ballons, l’un avec du plus lourd que l’air, l’autre avec du plus léger que l’air. Je gonfle au même diamètre (même résistance à l’air). Je lâche.
        Dans le vide c’est paraît-il pareil. Dans l’air…
        Je ne suis que matheux.

    3. Je viens d’écouter l’interview de Pigasse par Fourest, ou comment Pigasse a sa vision très personnelle de la crise Argentine… C’est sûrement pas ces deux personnes « sympas » parce que se disant ouvertes d’esprit et de gauche qui vont nous sortir de la merde noire dans laquelle l’Occident s’est mis tout seul…

      1) Déjà pour un banquier conseil, ne pas savoir qu’un Etat ne peut pas faire faillite, mais fait défaut me laisse pantois : car pour un Etat, les huissiers ne peuvent pas venir de force saisir les actifs si le dit Etat souverain refuse de payer ses dettes (chapitre I de droit constitutionnel en Prep ENa sur la souveraineté de l’Etat qui dépasse dans tous les cas la souveraineté de tout créancier… sauf si…. on fait perdre au dit Etat sa souveraineté et on se saisit de ses actifs manu militari (ce qui est en ce moment imposé aux grecs)): ce sont les canons et les armées de l’Etat nation auquel appartenaient les créanciers qui ont fait par le passé le boulot : soit dit en passant, c’est par la dette que de nombreuses expériences de colonisation ont commencé…. (Tunisie, Maroc, et j’en passe) : Il était ainsi banquier conseil de qui en Argentine : du dit Etat souverain argentin, ou bien des Etats auxquels appartenaient les principaux créanciers (qui eux avaient effectivement intérêt à ce que l’Argentine ne fasse pas défaut et fasse payer les dettes au peuple et pas à ceux qui ont crée cette dette).

      2) » L’Argentine a fait le mauvais choix fin 2001 en faisant défaut » : par des raccourcis hallucinants, il nous explique que ce défaut est la cause du stop du crédit aux ménages et du renchérissement du prix des importations :

      1) sur le prix des importations : qu’il aille demander aux grecs s’ils ne vivent pas exactement cette situation alors même qu’ils sont restés dans la zone euro et n’ont pas fait défaut : les grands fournisseurs de la Grèce refusent désormais de l’approvisionner sans payer comptant (cf les laboratoires aux hôpitaux) : la baisse de revenus est tellement énorme (-40% en moyenne) que même si le prix des biens importés est stable, il n’y ont plus accès, voire encore plus difficilement que les argentins, après défaut.

      L’ajustement est certes douloureux dans les deux cas, mais pas pour les mêmes : le défaut et la dévaluation sont encore plus douloureux pour les épargnants, donc les détenteurs de capital (qui ont perdu 40% de leur capital) alors que les plus défavorisés n’ont payé leur achats que 20% plus cher, et comme dans le cas de la Grèce (contrairement à la propagande qui dit qu’il ne produisent rien, sont autos suffisants au niveau agricole, c’est à dire pour couvrir les biens essentiels et première nécessité d’une ^population, pas les i phones importés ou le caviar importé), l’autosuffisance alimentaire de l’Argentine lui a permis d’assurer les biens essentiels à sa population par la production intérieure en stoppant les exportations inutiles : c’est d’abord grâce à cette dévaluation et ce défaut que l’Argentine s’en est sortie : les ressources ont été d ‘abord utilisées à assurer la liquidité des agents résidents (on ne paye plus les dettes extérieures) , à verser des salaires décents aux plus défavorisés qui ont alors pu consommer la production locale :

      Toutes ces histoires de monnaies parallèles et système d’échanges sont apparues comme palliatifs à la parité fixe USD-Peso, et ne sont pas la conséquence de la dévaluation (et du défaut)

      2) sur le crédit : mais le credit crunch en Argentine n’a rien à voir avec le défaut (= reconnaître qu’on ne peut pas payer les échéances à venir) : il était de toute façon là bien avant, et c’est l’entêtement de deux ans de politiques déflationnistes (précédant le défaut) pour maintenir la parité du dollar avec le peso qui qui a acculé l’Argentine à faire défaut : le système bancaire argentin était suffisamment occupé à tenter (comme les banques US et européennes actuelles) d’augmenter ses fonds propres qu’accorder des crédits aux ménages et aux entreprises n’était plus sa priorité….. Une crise de liquidité qui a largement précédé le défaut

      Alors qui peut alors assurer la liquidité en dernier ressort ? la banque centrale nationale, comme le fait la FED. Mais problème (comme en Grèce), la monnaie nationale est en zone de taux de changes fixes… (parité fixe avec l’euro ou au dollar pour le peso).

      Une seule solution alors :

      1) sortir de taux de changes fixe : ce qu’a fait l’Argentine en abandonnant la convertibilité 1 USD = 1 peso

      2) Vient alors naturellement l’arrêt du paiement des échéances d’emprunt libellés en USD, autrement dit de facto, le défaut

      C’est justement parce que l’Argentine n’a pas suivi le conseils de la banque Lazard qu’elle s’en est sortie : quant à l’histoire de Chavez et des taux à 20%, c’est faire diversion pour éviter de reconnaître que sur son analyse de la crise argentine, il se trompe fortement : les exportations sont reparties dans un deuxième temps, ce qui a permis de faciliter la renégociation de la dette.

    4. Deux anciens dirigeants de la banque Byr, premiers à avoir été jugés, purgent une peine de quatre ans et demi de prison. L’ancien directeur de cabinet du ministre des finances au moment de la crise, Baldur Gudlaugsson, a été condamné pour délit d’initiés à deux ans de prison ferme. Plus récemment, c’est Sigurdur Einarsson, ancien président de la banque Kaupthing, qui a été condamné à rembourser à la banque 500 millions de couronnes islandaises – 3,2 millions d’euros – et a vu tous ses avoirs gelés.

      D’autres attendent encore de passer devant la justice. Jon Thorsteinn Oddleifsson, l’ancien trésorier de la banque Landsbanki, devrait bientôt connaître son sort, tout comme Làrus Welding, l’ancien directeur général de la banque Glitnir. Lire la suite.
      http://www.paradisfj.info/spip.php?article2719

      1. morvandiaux, boucs émissaires et bouquets-misères comme de juste. Oddsson doit être tout proche de l’orgasme tantrique devant le pestacle…

    5. Pied d’alouette, quand on veut questionner un zig pour causer et témoigner du défaut argentin, qui est mieux placé que Pigasse dans ce pays ? Sur le nucléaire. français qui mieux que Lauvergeon ? Idem pour la nationalisation du gaz bolivien pour Morales ou la renégo de la dette irakienne ? Qui mieux que Pigasse ?
      C’est du Lisztfr bis là le numéro Delphinium…
      Et oui l’Argentine des Kirchner a emprunté des dollars à prix d’or à Chavez et Slim, et oui cette Argentine est toujours et de plus en plus dans un désastre économique, écologique et politique sans nom.
      Une seule illustration : le pays des gauchos et du boeuf à tire-larigot (c’était 200 g de boeuf par tête de pipe et par jour les années de vaches grasses, 20% des bêtes exportées) c’est fini, mort. Rien qu’en 2010 le prix de la viande a augmenté de 75%, la consommation a baissé de 18% (de 70kg en 2009 à 57kg par habitant en 2010. 6000 petits producteurs ont cessé d’exister et la production a baissé de 15%. Pardine, on sait plus qu’exporter du soja Ogm pour payer les intérêts usuraires à Chavez et Slim… Pauvre Am-sud…

      1. Sauf que là, il ne s’agissait pas de questionner, mais de servir la soupe.

        Delphinium, Delphinus, Delphinae

  6. Allemagne: un impôt sur la fortune de 8% de la population pour lever 230 mrd EUR

    Berlin (awp/afp) – L’institut de recherche économique allemand DIW, généralement considéré comme de centre gauche, a proposé mercredi de forcer les riches Allemands à financer l’Etat, pour l’aider à se désendetter.

    Le DIW estime dans un communiqué que taxer à 10% les fortunes individuelles supérieures à 250.000 euros (500.000 euros pour un ménage) permettrait de lever 230 milliards d’euros en Allemagne et d’alléger la dette publique, actuellement supérieure à 80% du Produit intérieur brut.

    Cela concernerait 8% de la population allemande.

    Son idée est de combiner cette taxe avec un système de « prêts forcés à l’Etat », permettant aux personnes fortunées de récupérer « une partie de l’argent, ce qui diminuerait les résistances », veulent croire les économistes de l’institut.

    Le DIW va même plus loin et vante les mérites d’un tel dispositif dans les pays en crise du sud de l’Europe, qui abritent selon lui des « fortunes privées importantes, nettement supérieures aux dettes publiques ».

    L’Allemagne ne dispose pas d’un impôt sur la fortune en tant que tel.

    Le taux maximal d’imposition sur le revenu dans le pays est de 42% jusqu’à un montant de 56.000 euros environ par an, mais il est porté à 45% pour tout revenu dépassant 250.000 euros, une tranche qui est parfois qualifiée « d’impôt sur les riches ».

    L’Etat allemand n’a pour l’instant aucun mal à se financer car les investisseurs se ruent sur ses émissions de dette, au point d’accepter des taux négatifs sur des échéances courtes.

    Un porte-parole du ministère des Finances allemand a ainsi souligné mercredi lors d’une conférence de presse que l’Etat fédéral allemand bénéficiait d’un « plan de financement très solide ».

    Il a toutefois jugé que cette idée de taxe pouvait être « intéressante pour certains pays ».

    L’institut de recherche ZEW, un concurrent du DIW, a lui émis un jugement beaucoup moins positif.

    Le prélèvement sur les plus fortunés serait « une atteinte énorme au droit de la propriété, certainement incompatible avec la loi allemande », juge l’un de ses économistes, Friedrich Heinemann, dans les colonnes du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung à paraître jeudi.

    De Romandie.com/ news

    1. Ca ne passera pas. Évidemment.
      Quoique… un petit emprunt pinay ou giscard qui leur rapporterait 10% de plus que l’inflation ne serait pas mauvais en soi…

      Et … remarquez le bon coup de pub presque aussi bon que les milliardaires américains qui veulent « payer plus d’impôt »…
      Philanthropes, les gars.

      Foulage de gue… maximal.

    2. une pensée émue pour la pauvre Françoise Hardy qui menaçaient de partir en Angleterre si elle devait payer plus d’impot. Les riches allemands vont y aller également. Vont finir par être très serrés la bas !

  7. Je me demande comment, 463 ans après le « discours sur la servitude volontaire » peut-on encore tolérer tout cela.

    Notre servitude est affligeante… Il faut bien se le dire: Les privilégiés ne changeront pas… La solution est dans notre camp.

    1. Apres La Boetie je vous invite à explorer Freud et la notion de Pouvoir notamment à travers ses derniers textes, et particulierement Moise…

  8. USA-GB versus Europe continentale

    Pays vainqueurs versus vaincus de la deuxième guerre mondiale.

    Hypothèse: c’est la crise énergétique qui est sous-jacente à la crise économique.

    Les premiers (néo-libéraux) font durer leur modèle de développement non durable, font marcher la planche à billet, guerroient pour s’assurer un approvisionnement énergétique à coût minimal, et maintenir un mode de vie qui est non négociable (pour les américains plus particulièrement).

    Les deuxièmes (ordo-libéraux) s’imposent un cure d’austérité dite rédemptrice, des réformes structurelles sensées rendre la compétitivité à leurs économies. Ils donnent la priorité au désendettement en espérant relancer la croissance.

    Mais si l’hypothèse énergétique est juste, les premiers s’effondreront lorsque leurs créanciers ne voudront plus de leur monnaie: car ces derniers auront réalisé qu’elle est devenue une monnaie de singe. (les chinois, les arabes n’achèterons plus des bons du trésor US, les capitaux déserteront la City et Wall Street)
    Les seconds vont s’enfoncer dans une spirale déflationniste et la dépression, dans une sorte de Hara-Kiri à l’européenne. Ils prennent actuellement le chemin de faire plus fort que le Japon, qui se languit depuis une quinzaine d’années dans la stagflation.

    Ceci ayant pour résultat, dans les deux cas, une baisse considérable du niveau de vie dans les pays concernés, mais avec des disparités de richesse très importantes entre pauvres et riches.
    Cette baisse des niveaux de vie et les fortes inégalités concomitantes, vont très probablement amplifier les crises sociales et politiques chroniques qui affectent déjà toute l’aire occidentale. A cause de l ‘interdépendances des économies résultant de la mondialisation, les pays émergents risquent de ne pas être épargnés par le marasme grandissant dans la sphère occidentale.
    Les crises précédentes augmenteront la probabilité de conflits armés, pour l’accès à des ressources (non renouvelables en particulier) dont la rareté va inexorablement en augmentant.
    Enfin les difficultés décrites ci-dessus devraient accentuer une régression de la démocratie – déjà engagée – dans toute l’aire soumise aux turbulences.
    Seul point positif ? Du point de vue écologique: la décroissance imposée par l’épuisement des ressources non renouvelables, pourrait ralentir la dégradation de l’environnement…
    Je sais, tout cela n’est pas cool, mais ce n’est que le prolongement des tendances qui sont déjà à l’ oeuvre, et dont les effets délétères se font sentir chaque jour un peu plus dans nos sociétés. Il suffit de suivre au jour le jour les événements qui se déroulent sous nos yeux. Les chroniques délivrées sur ce blog sont à cet égard très instructives.

    1. Du point de vue écologique: la décroissance imposée par l’épuisement des ressources non renouvelables, pourrait ralentir la dégradation de l’environnement…

      Je suis d’accord avec ça. …….. Youpi !! du positif !

      1. MAlheureusement je pense que crise politique va avec deregulation et corruption et la possibilite pour les pollueurs de faire n’importe quotien toute impunite.
        Par ailleurs, les polpulations pauperisees utiliseront du bois de chauffe sans le renouveller ou pollueront l’eau par ignorance.
        Donc dans une certaine mesure je pense que cela va etre PIRE pour l’environnement (voir l’Afrique )

      2. @ Jeanne: »Par ailleurs, les polpulations pauperisees utiliseront du bois de chauffe sans le renouveller ou pollueront l’eau par ignorance. »
        Ah oui Jeanne! c’est bien connu: pauvres = ignorants, si ce n’est cons! et encore plus s’ils sont africains… En Afrique, les multinationales telles que Shell au Nigéria (pour prendre un seul exemple), ne sont en rien responsables de la pollution à grande échelle, c’est entendu…

      3. Très juste Jeanne, de la même façon que l’économie informelle, des systèmes mafieux aux initiatives « parallèles » individuelles ou locales censément vertueuses, en passant par toutes les formes d’activités noires ou grises « traditionnelles » ou émergentes, sont susceptibles de miner puis détruire aussi efficacement que la doxia ultralibérale la plus intégriste – qui les suscite voire les encourage d’ailleurs – le socle des solidarités globales institutionnalisées (globalement de niveau étatique).

      4. @Vigneron:
        //// l’économie informelle, des systèmes mafieux aux initiatives « parallèles » individuelles ou locales censément vertueuses, en passant par toutes les formes d’activités noires ou grises « traditionnelles » ou émergentes, sont susceptibles de miner puis détruire, le socle des solidarités globales institutionnalisées (globalement de niveau étatique)….////
        Abjection votre Horreur !
        C’est là , poser en principe que le « constructivisme » est plus vertueux que le Naturalisme sur les domaines aussi divers que l’économie , la morale , l’ecologie ..etc ………Ca reste a démontrer ..L’ idéologie ne suffit pas !
        En réalité,Ce sont les echanges , par la tentation des profits collateraux qui induisent l’ Ubris …Cet Ubris est contraint par le morcellement …c’est , me semble t il un fait .
        Optimiser un minimum d’échanges bien sur nécessaires , sans ouvrir les vannes de L’ Ubris …C’est , me semble t il l’enjeu d’ un constructivisme intelligent …si on me pardonne cet oxymore .
        Pour l’energie , n’ayez crainte pour le bois , nous passerons par la case Charbon…bien plus crado …De toute façon , la constante du système c’est le « consumérisme possible » , ..la variable etant la demande par l’élimination des demandeurs …qui suit la baisse de production énergetique …2 à 5 % /an …pour les gagnants , ça ira ..encore un an .

      5. Tout faux l’hayékien des pins et des Graves banlieusardes de haut niveau, qui tombe dans le premier piège à vieux sanglier libertarien et solitaire venu. Je rentrerai pas dans ton débat « constructivistes/naturalistes » mais si tu lisais calmement ma phrase tu ne pourrais que la contresigner puisqu’elle décrit simplement ce que tu promeus à en user des porte-containers entiers de claviers chinois ici-même depuis que t’y sévis.

      6. @ Vigneron :
        Vouais………., PSA vient de gagner 1,7 % a la bourse ….C’est pas le résultat d’une dynamique de globalisation que tu me sembles défendre ? …Ce que j’ai compris de ta prose :
        «  » le socle des solidarités globales institutionnalisées (globalement de niveau étatique). «  » »
        est pour moi inefficace sinon pervers car « feed back » tardif et d’un niveau trop haut ds la structure du groupe ……les rétroactions de solidarité doivent se faire « a vue » a mon sens , c’est a dire a vue de l’affect ….ds le groupe suffisamment restreint pour que la connaissance de l’autre puisse valider la solidarité …..Ta phrase est assez confuse , c’est vrai , mais je ne vois pas comment tu mets l’ ultra liberalisme sur le meme plan que les initiatives « parallelles » que par ailleurs tu assimiles a la mafia …….
        Tu évites soigneusement le débat le plus important qui est d’ordre structurel ….c’est ton droit ..mais il est pourtant essentiel .

    2. Ce qui fait mal, c’est que des personnes avaient prévu ses conséquences des années ou même des décennies avant et on aurait pu éviter ses événements mais à la place les dirigeants et ceux qui sont dans leurs ombres mais aussi la majorité des peuples ont préféré ne rien voir…

      Ils ont choisi l’opulence à tout va sans voir les limites de la planète, ils vont avoir alors la décroissance forcée accompagnée de son cortège de malheurs.

      Ce n’est pas faute de les avoirs prévenus bien avant…

      1. Ah ! La sacro-sainte concurrence humaine qui tue tout sur son passage ! Réduite comme peau de chagrin, nous sauvera t-elle ?

        Papillon

    3. Macarel,

      Je ré-affirme ce que j’ai écrit à Alain, juste ci-dessus :
      il n’y a pas de décroissance imposée ! par l’épuisement des ressources naturelles ou par autre cause.

      Il ne peut y avoir de décroissance sous la contrainte.
      Ce que vous qualifiez comme tel, s’appelle déclin ou effondrement ; définitif !

      La Décroissance doit être voulue et organisée, dès avant le point de basculement ; que nous sommes en train de passer ; ou que nous avons déjà passé.

  9. la chine est en bout de course de la croissance facile
    elle traine deux boulets qui s’alourdissent de jours en jours
    l’échéance à 2015 de la dynamique de sa population qui va verser dans le vieillissement de masse( à la chinoise! donc X30 par rapport au problème européen)
    c’est dans trois ans que devrait être atteint un seuil démographique le franchissement de l’âge de la retraite( et à 60/65 ans en chine on est usé) de plus de la moitie de la population totale
    du coup pour compenser le problème que manque de maind’oeuvre dans pays qui n’a pas fini son programme d’infrastructure de communication ( routes et chemin de fer) on a fait venir des africains mais ça pose des problèmes sociaux
    et puis le deuxième boulet de toujours : l’autosuffisance alimentaire de la chine mise à mal par la pollution les besoins en eaux et l’incertitude climatique qui met sans arrêt le marché alimentaire sur le fil du rasoir d’augmentations limite déraisonnable pour un rapport élevé en pourcentage dans le budget dépense des ménages
    du coup la chine doit importer de plus en plus d’alimentaire( africain) de base et reste dans une dépendance sur ce point.
    d’ici un an ils vont nécessairement décider un point pour gérer l’approvisionnement alimentaire des futurs retraités qu’ils vont mettre au jardinage massif
    parce qu’il n’y a pas d’autre option , va seulement se poser le problème du manque de terre sur place.
    du ciel j’ai vu qu’ils aménageait des montagnes entières sur une surface grande comme la moitié de la france, en infrasctructures en colimaçon pour permettre l’exploitation de la terre sur un plan forestier et agricole en repensant l’irrigation en terrasse dans la zone au nord ouest de canton, il vont développer l’agroforesterie plus vite que nulle part ailleurs
    les japonnais sont au sommet au taquet de la croissance absurde
    bref
    on s’achemine vers le butoir.
    bon c’est quand la fin de la financial dallas série?
    c’est quoi le programme de deuxième saison?

    ceci dit la chine a réalisé un exploit titanesque jusqu’à présent et ne manque pas de ressources impensables de notre point de vue pour pallier aux difficultés

    1. Un bon placement, les sociétés fabriquant les chapelets de prière et autres cierges.
      En attendant, serrer les fesses.

  10. « L’histoire récente est remplie de ces miracles économiques d’un moment, portés aux nues avant de se révéler des catastrophes. »

    Portés aux nues, mais pas par tout le monde. S. Royal vantait en effet en 2007 le miracle espagnol, elle tenait d’ailleurs une tribune commune avec Zapatero à Toulouse pendant sa campagne pour les présidentielles. Une fois la crise passée par là, cela n’empêchait pas M. Aubry en décembre 2008 de vanter le modèle interventionniste espagnol à coups de grosses dépenses d’Etat.

    1. En décembre 2008 tout le monde faisait des plans de ‘relance’, Sarkozy aussi.Le problème justement c’est de les avoir interrompus bien trop tôt.D’ou l’impasse actuelle.On ne paie jamais des dettes en période de récession mais en période de croissance et encore.

    2. Pignouf.
      Crois-tu FRANCHEMENT que le bord politique change quoique soit à la situation des pays…??
      (sauf en Corée du Nord, je suis d’accord. Et MEME Cuba est passé au capitalisme.)

      Arrête ton char, t’entames la falaise.

      1. Arrête ton char, t’entames la falaise.
        Un moment que je ne l’avais pas entendu cette phrase la !

      2. Le capitalisme régulé et encadré par la démocratie : OUI
        L’actuel ( Milton friedman , les Chicago boys etc ..) : NON , on voit bien d’ailleurs aujourd’hui les résultats merveilleux de la dérégulation à tout va , et encore , on n’a pas encore tout vu , et personnellement , je crains le pire .

      3. Bonjour,

        Permettez moi une légére correction. A l’origine il était plutôt dit :
        « arrêtes de ramer tu attaques la falaise »

        Ramer étant d’actualité de nos jours pour nombre de personnes…

        Bonne journée.

      4. Entendu en croisant un groupe de jeunes,..;

        « Tous ces politiques!
        y comprennent rien pour nous,
        c’est juste pour leurs gueules à eux.
        Pendant qu’on rame dans l’sable
        c’est open bar sur le pont. »

        A leur santé!

  11. L’Europe est née notamment de la volonté de vivre en paix après deux guerres épouvantables qui ont révélé tout le mal dont les hommes assoiffés de pouvoir étaient capables.

    Aujourd’hui, sous le règne des marchés financiers guidés par la seule cupidité, il n’est plus nécessaire de recourir à la guerre armée pour s’emparer des richesses d’un pays. Il suffit de l’endetter jusqu’à l’excès pour le mettre à genoux et le spolier de toutes ses richesses et de son identité. L’endettement est devenu une arme de destruction massive

    1. « Il suffit de l’endetter jusqu’à l’excès  »

      Ou plutôt qu’il s’endette de lui-même, la nuance est de taille.

  12. L’absence systématique de réponse appropriée à cette crise de la part des gouvernants ne semble malheureusement (et de plus en plus) laisser envisager que deux issues: une régression généralisée et durable ou des explosions violentes de la colère des citoyens (soit en « interne » soit de façon détournée à travers des conflits armés).
    Déprimant…

  13. Suez Gaz de France fait beaucoup de bénéfices, et il sont en progression au 1° trimestre 2012.

    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/gdf-suez-est-un-bon-contribuable-plaide-son-pdg-gerard-mestrallet-23-04-2012-1968332.php

    Si le conseil d’état à raison, Suez Gaz de France va récupérer environ à la louche 500 Millions d’euros de plus de bénéfice (50 € de facture supplémentaire x 10 000 000 de foyers abonnés).

    Elle est pas belle la vie.

    -Félicitations à l’équipe gvtale précédente qui à monté ce binz tordu à l’arrache, plutôt que réfléchir à établir une règle plus équitable.
    -Félicitations à M. Mestrallet pour son futur bonus 2012, il l’aura pas volé.
    -et bon courage à l’équipe gvtale en place pour nous expliquer que tout est sous contrôle.

  14. Tout se passe comme si les gouvernants UE, qui ne sont ni moins intelligents, ni moins informés que nous, laissaient aller à vau-l’eau la situation sciemment.
    Quelle pourrait être la raison, et l’objectif sous-jacent ?
    Un aggiornamento généralisé pour une séquence ONU visant à refonder le système monétaire et financier mondial ?…Un appel in fine aux USA pour qu’ils jouent les gendarmes du monde et reformatent le système, en effaçant au passage leur colossale ardoise ?…
    Tout autre chose ?…

    1. Si on considère que les gouvernements ne sont là que pour faire accepter aux peuples les conséquences de ce que souhaitent ceux qui détiennent les pouvoirs économiques et financiers (voire militaire dans la mesure discutable où il dépend des industries de l’armement) on peut estimer qu’ils ne s’en sont pas trop mal sortis jusqu’ici.

      En effet les gouvernements ont intérêt à faire durer les choses le plus longtemps possible: les variations brutales de niveau de vie sont très mal acceptées (par exemple par les mineurs espagnols) alors qu’avec du temps on peut espérer faire des miracles (les divisions vieux contre jeunes, CDD contre CDI, nationaux contre immigrés, nord contre sud y aidant.)

      Si la dégradation de la situation économique s’accélère (que la dégradation de la situation financière en soit la cause ou le résultat importe peu, les gouvernements n’ayant sur l’une comme sur l’autre qu’un pouvoir très limité) ces gouvernements ne seront plus capables de tenir leur rôle pour amortir la crise mais je n’imagine pas que les 1% (ou un pour mille ou un pour dix mille, etc) soient capables de surmonter les « guerres économiques et financières » auxquelles ils se livrent habituellement les uns contre les autres et se mettent d’accord sur un projet cohérent pour les remplacer…

  15. « « un partage de souveraineté est essentiel, il n’y a pas d’échappatoire ». »
    Il n’y avait déjà pas grand pouvoir aux gens du commun, il ne va carrément rien rester après.
    Serait-ce le nouveau TINA?
    « Au Japon, le gouvernement est pris entre la nécessité de financer la relance de l’économie pour tenter encore une fois de sortir de la déflation »
    ça date d’au moins 20 ans le début de tentative de sortir de la déflation alors…
    Et leur affaire atomique ne va rien arranger (comme l’Union Soviétique et Tchernobyl)

  16. Dans l’immédiat, relancer le crédit pour stimuler la croissance serait en faire autant d’une inflation très douloureuse pour la grande masse des chinois ; baisser le niveau des réserves obligatoires des banques et le taux directeur de la banque centrale ne dirigerait pas pour autant le crédit additionnel selon les vœux du premier ministre…

    Cool, ne prenons pas tout à fait les mêmes, mais recommençons de bon cœur !

    Les clients étrangers étant devenus insolvables, il nous faut stimuler la demande interne. Faute de vouloir partager intelligemment la valeur ajoutée de l’appareil productif, on discute « compétitivité », le crédit remplaçant les hausses de salaire. Ça sent à plein nez la croissance à crédit, la hausse des bénéfices et des actifs en tout genre (notamment immobiliers) sur le dos d’un endettement privé qui ne cesse de grimper, et à la première bulle qui fait pchitt (notamment immobilière ?), on voit déjà se dessiner un état chinois sauveteur du système en dernier ressort et une rigueur pour la populace qui se saigne déjà avec ses crédits… réduisant pour le coup à néant la demande interne.
    Cqfd, les marchands de rêves ont tout gagné, les rêveurs les plus malchanceux, eux, tout perdu.

    C’est le délire le plus complet, ça en devient désespérant. On ne sortira jamais du cadre actuel, prisme dans lequel les problèmes de dettes sont insolubles si on persiste à vouloir dans un premier temps substituer le crédit au pouvoir d’achat, et dans un second à vouloir le rembourser coûte que coûte en creusant un trou pour en boucher un autre. Ce petit jeu ne fait que repousser au maximum les inévitables pertes des préteurs, jusque-là bien engraissés par le système.

    Mais dans le fond, si ça pouvait claquer ailleurs qu’en zone euro (qui fait pour l’instant office de pare-feu pour d’autres contrés, Etats-Unis notamment), on finirait peut être par se rendre compte à grande échelle qu’il n’existe pas de solution dans ce système, le système étant lui-même le problème.

    @François Leclerc
    A force de chroniquer (même avec humour) ce cirque, n’êtes-vous jamais empreint à l’agacement ? Non, mais c’est qu’il fait un temps de chiotte en ce moment, du coup je suis vraiment de mauvais poil ! ;o)

  17. Le gouvernement grec s’engage à renégocier le plan de rigueur.

    http://www.lesoir.be/actualite/economie/2012-07-11/le-gouvernement-grec-s-engage-a-renegocier-le-plan-de-rigueur-926310.php

    Emeutes à Madrid, livestream:

    http://www.zerohedge.com/news/livestream-angry-madrid

    Face à l’austérité, les Portugais se rebiffent.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/11/face-a-l-austerite-les-portugais-se-rebiffent_1732097_3234.html

    Grèce, Espagne et Portugal ont fait plus d’efforts que l’Allemagne.

    ..les Européens ont fait deux erreurs : ils ont largement surestimé les prévisions de croissance des pays auxquels ils ont imposé des mesures d’austérité et ils ont largement sous-estimé l’impact de ces mesures sur la croissance, oubliant qu’à partir d’un certain niveau, les coupes budgétaires ne diminuent pas la dette mais aggravent la récession.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/06/14/grece-espagne-et-portugal-ont-fait-plus-d-efforts-que-l-allemagne_1718865_3234.html

    1. Cet article du Monde concernant l’effort ne dit rien d’intéressant dans la mesure où il ne parle que de la dette publique et de plus sans même analyser si elle correspond à dépenses utiles.

  18. Bonsoir,

    Inutile de réver à plus de croissance.

    La croissance du nombre d’écrans plats achetés par les particuliers ne sert qu’à enrichir l’oligarchie par l’intermédiaire de la Chine et de ses semblables, pas à donner du travail aux européens.

    L’austérité n’est qu’une forme de guerre économique, l’Europe tentant de lutter contre le mercantilisme chinois.

    Chicken game?

  19. Autre miracle économique porté aux nues et qui a volé en éclats avec la crise des subprimes : celui de l’Islande

  20. on s’enterre dans la crise parce qu’on n’arrive pas à concevoir un saut évolutif sur le plan économique
    en fait on patine parce qu’on ne formule pas de nouveau concepts
    on reste accroché aux débris comme au radeau de la Méduse

    imaginons un demain où on inverse le paradigme de la consommation
    actuellement on fabrique des produits et le prix inclus une marge bénéficiaire
    le consommateur s’il n’a pas le sou ne peut accéder au produit
    le prix comprend des taxes obligatoires
    toute évolution ne peut se faire qu’en augmentant le niveau de liberté
    il faut libérer les prix de toutes ses obligations… envers le consommateur
    rendre au consommateur la liberté de fixer les prix mais le faire réellement
    imaginons un monde où l’idée de prix soit interdite
    le consommateur décide lui-même du prix compte tenu du cout de revient plus une taxe minimale en libre participation.
    fini l’idée des soldes, fini l’idée des marges bénéficiaires, le bénéfice ne dépend que du succès réel des produits
    au lieu de réguler le marché on régulerait la production sur d’autres critères: une fois écoulée un stock on peut reformuler une autre production
    sinon comme toute production devrait être recyclable passé un certain temps de péremption hop au recyclage dont le cout serait inclu dans le cout initial
    ainsi le marché ne serait-il pas mieux adapté aux besoins?
    la libre participation est la seule voie d’avenir qui ouvre un espace de liberté d’échange économique et permettrait de sortir de la spirale infernale dans laquelle nous sommes coincé.

  21. Il ne faut pas croire que les politiques seraient sans défense par rapport au monde de la finance. des solutions existent, des solutions de crise ou de guerre financière. Mais en auront ils le courage?

    Nous pouvons effectivement commencer à réfléchir au mécanisme de l’ emprunt forcé, qui devrait être mis en œuvre dans plusieurs pays, pour faire face au désastre économique qui va amener tous les pays à la destruction économique, aux émeutes et aux guerres diverses et variées.

    Wikipedia:
    «  » » » » » » » » » » » » » » »Un emprunt forcé ou emprunt obligatoire est un emprunt imposé par l’État à tout ou partie de la population. Il est forcé car imposé généralement à des conditions désavantageuses aux emprunteurs, qui ne prêteraient pas sans cela. Il s’agit donc souvent d’une forme déguisée d’imposition selon des critères arbitraires choisis par les hommes de l’État. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est en rien une mesure libérale.
    Prenons l’exemple d’un emprunt forcé rémunéré à un taux d’intérêt de 0,5%. Si l’inflation est à 2%, chaque année le prêteur s’appauvrira des 1,5% de différence entre les deux taux. En outre, s’ajoute la possibilité de ne jamais être remboursé, les emprunts forcés étant généralement imposés dans des circonstances difficiles pour les États qui les votent et pouvant très bien faire faillite ou décider de de ne jamais rembourser leurs dettes.
    La mesure a été mise en place pendant la révolution française avec l’emprunt forcé de l’an II et l’emprunt forcé de l’an IV, en 1848 par la monarchie ou sous la présidence de François Mitterrand en 1983.
    L’idée a été relancée en France par le député UMP Hervé Mariton le 21 avril 2009, sous la forme d’un « emprunt d’état obligatoire ». La mesure proposée par Mariton « serait d’imaginer une recette extraordinaire. Elle pourrait être non pas d’augmenter les impôts mais de lancer un emprunt […], qui pourrait être un emprunt forcé ».

    Précisons également que tous les systèmes de retraite rendus obligatoires par la loi, qu’ils fonctionnent en capitalisation ou en répartition, peuvent être analysés comme des formes particulières d’emprunts forcés. » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »

    Fermer les bourses d’échanges devrait également arriver assez rapidement si les créanciers des divers pays n’acceptent pas de revenir à la raison, et de renégocier, ou abandonner une partie de leurs créances pour tous les pays endettés.

  22. 500000 lecteurs de ce blog……………………qu’attendent ils pour déclencher l’élément qui fera basculer l’économie ???????????
    Bougez vous au lieu de vous plaindre.

    1. On se demande ce que les gens attendent en effet. A part attendre de finir laminés par cette spirale infernale et là, il sera trop tard pour faire quoi que ce soit. Un nouvel ordre (si on peu dire) sera déjà établi.

      C’est dans la nature humaine de rester assis à attendre la fin en espérant qu’elle n’arrive pas.

  23. Après l’explosion de l’euro, de combien chaque monnaie nationale s’appréciera ?

    Ou alors, au contraire, de combien chaque monnaie nationale se dépréciera ?

    La banque Natixis a publié les résultats de ses calculs. Les Pays-Bas, l’Allemagne et la Finlande auraient une appréciation de 20% environ vis-à-vis de l’euro antérieur ; la Grèce, le Portugal et l’Irlande une dépréciation de 30% ou plus, l’Italie de 12%.

    1- Allemagne : le deutsche mark. Il y aura une appréciation de 20 %.
    2- Autriche : le schilling. Il y aura une dépréciation de 8 %.
    3- Belgique : le franc belge. Il y aura une dépréciation de 6 %.
    4- Chypre : la livre chypriote.
    5- Espagne : la peseta. Il y aura une dépréciation de 20 %.
    6- Estonie : la couronne estonienne.
    7- Finlande : le mark finlandais. Il y aura une appréciation de 20 %.
    8- France : le franc. Il y aura une dépréciation de 2 %.
    9- Grèce : la drachme. Il y aura une dépréciation de 30 %.
    10- Irlande : la livre irlandaise. Il y aura une dépréciation de 49 %.
    11- Italie : la lire. Il y aura une dépréciation de 12 %.
    12- Luxembourg : le franc luxembourgeois.
    13- Malte : la lire maltaise.
    14- Pays-Bas : le florin. Il y aura une appréciation de 16 %.
    15- Portugal : l’escudo. Il y aura une dépréciation de 28 %.
    16- Slovaquie : la couronne slovaque.
    17- Slovénie : le tolar.

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=64945

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