L'actualité de la crise : TOUT FOUT LE CAMP ! par François Leclerc

Billet invité

Comme l’a rappelé Paul Jorion en mentionnant ses articles de l’époque, l’affaire du Libor trainait depuis des années, mais l’abcès vient finalement de crever avec la mise en cause officielle de la banque Barclays. Dans son papier du Financial Times, Gillian Tett rappelle comment elle avait commencé il y a cinq ans à poser des questions à ce sujet et suscité alors les réactions furieuses de la British Bankers’ Association (BBA) et de… Barclays.

La question est désormais posée de savoir jusqu’où cette nouvelle affaire va aller, si l’on ne s’en tient pas aux déclarations outrées de circonstance qui rivalisent d’indignation, dans l’attente d’une audition parlementaire de Bob Diamond, le patron de Barclays. George Osborne, le chancelier de l’Échiquier (ministre des finances anglais) donne le ton en déclarant que « la cupidité a été élevée au dessus de toute autre considération » et Ed Miliband, le leader travailliste, que « lorsque les gens ordinaires ne respectent pas la loi, ils doivent faire face à des poursuites et encourent des peines ». Ken Clarke, le ministre de la justice, vient d’annoncer que « des investigations doivent bien sûr encore être menées, mais une fois que ces enquêtes seront terminées, si des délits ont été commis, leurs auteurs devront être traduits en justice ». Il a poursuivi en déclarant : « Nous ne traitons pas comme il le convient les délits financiers au plan judiciaire dans ce pays. Je pense qu’il est plus facile de s’en tirer quand on commet un délit financier que pratiquement n’importe quel autre délit ».

Alistair Darling, l’ancien ministre des finances de Gordon Brown, a ainsi résumé la situation « si vous ne pouvez pas faire confiance aux banques sur quelque chose d’aussi fondamental, quelle confiance pouvez-vous avoir en elles ? ». On ne peut nier qu’un choc a ébranlé la City et la classe politique britannique qui la défend farouchement. L’éditorial du Financial Times reflète ce trouble, qui en vient à déclarer que « l’affaire Barclays éclaire d’une lumière impitoyable le secteur financier » et que « il est difficile de penser à quelque chose de plus dommageable et corrosif pour la réputation du capitalisme », concluant que c’est toute une génération de dirigeants ayant failli qui doit céder la place, précisant au passage « qu’il est absurde qu’aucun banquier n’ait été poursuivi au Royaume-Uni pour son rôle dans la crise ».

Dans le cadre de la même enquête, une vingtaine d’autres mégabanques sont sur le grill de différents régulateurs nationaux dans le monde occidental. La British Bankers’ Association demande qu’un régulateur indépendant prenne désormais en charge la détermination du Libor en s’appuyant non plus sur le déclaratif d’un panel de 16 banques mais sur la réalité des taux interbancaires pratiqués. Une véritable révolution ! Aux États-Unis, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) a repris la balle au bond en soulignant l’importance de la loi Dodd-Frank qui interdit la spéculation sur fonds propres. Joaquím Almunia, le commissaire européen à la concurrence, a accordé la plus haute priorité à une enquête sur l’existence éventuelle d’un cartel formé sur ce sujet par les banques. On verra bien.

Si l’on prend un peu de recul, comment ne pas être frappé par la succession rapprochée de deux grands dysfonctionnements atteignant le système financier ? Par les pertes reconnues par JP Morgan Chase mais pas encore chiffrées, qui pourraient atteindre 9 milliards de dollars selon le New York Times, ainsi que par la révélation officielle de la manipulation systématique du principal indice financier de référence, le Libor. Voilà qui s’ajoute à l’inquiétant constat que le risque zéro des obligations souveraines n’est plus ce qu’il était.

Tout fout le camp ! La première banque d’affaires américaine réputée pour la qualité de sa gestion du risque a lamentablement failli, et un nombre encore indéterminé de ses consœurs trichent effrontément dans la détermination du Libor. Faut-il rappeler que celui-ci est, dans une moindre mesure avec l’Euribor et le Tibor, à l’origine des taux auxquels les établissements financiers se prêtent entre eux – et ils n’y manquent pas ! – et des taux accordés pour les crédits aux entreprises et aux particuliers ? Pire encore, le Libor fait largement la loi sur le gigantesque marché des produits dérivés. L’ensemble représente tout de même 350.000 milliards de dollars. Rapporté à notre monde, c’est comme si on ne pouvait plus se fier au mètre-étalon pour mesurer la circonférence de la terre (dont il est originellement issu), ou comme si les horloges atomiques qui battent la mesure du temps ne donnaient plus l’heure exacte !

Quand elles ne se prennent pas toutes seules les pieds dans le tapis dans un monde qu’elles ont engendré mais qu’elles ne parviennent pas à totalement maitriser, les banques trichent pour dissimuler leurs faiblesses et diminuer le coût de l’argent dont elles ont besoin pour se renforcer, car leur actif de référence – la dette souveraine – donne de gros accès de faiblesse. Après cela, on expliquera que ce système n’est pas profondément atteint et qu’il faut simplement accélérer le désendettement des États pour que tout rendre dans l’ordre…

88 réponses sur “L'actualité de la crise : TOUT FOUT LE CAMP ! par François Leclerc”

  1. Miroir aux alouettes, chasse aux pigeons, une valeur sûre, n’ayez pas peur tout va bien se passer. Fermez les yeux, n’écoutez-pas tous les mensonges sur le capitalisme, trust me !

  2. .. »les banques trichent pour dissimiler leurs faiblesses »…écrivez-vous. Pour dissimuler sa faiblesse intellectuelle ou morale l’Homme triche depuis le Commencement ! C’est une tricheur marqué du sceau de sa Chute . Cela a, en effet, commencé au Jardin d’Eden quand Éve et Adam, après avoir « mangé du fruit de l’arbre défendu » se sont désormais cachés l’un de l’autre de leur nudité révélant leur faiblesse, comme ils se cacheront devant Dieu. (TOB-Gén.3- 1à 12 ).

    Alors les tricheurs de tout poil, en politique, dans la finance ou le commerce , notamment…, ont encore de longs et beaux jours avant « d’être chassés », eux-aussi du périmètre du Bien…

    En ce Temps-là..point encore de LIBOR ! Et, voyez qu’au aujourd’hui il n’y a rien de nouveau sous le Soleil ! : « tricher pour dissimuler ses faiblesses » …telle pourrait être la devise de la City du Mensonge organisé… à Londres (Angleterre ) !

    1. Ducasse… euh… non rien… Ahhh la Genèse… inépuisable is’nt it ? Libor et Genèse… vertigineux… si si. Inclinaison obligée, Duc-ass.

  3. J’ai compris ce qu’était la banque, il y a quelques années de cela, j’avais de la trésorerie à placer, je connaissais mon banquier, j’ai placé et perdu la moitié de la valeur dans le mois suivant.

    J’avais été le seul à décider et à signer, mon banquier avait touché sa commission, sans doute avais je au passage permis de dégager qqun qui avait de meilleures relations que moi, bref ce jour là je me suis dit que mon banquier ne pouvait réellement bien gagner sa vie avec moi qu’en me prenant l’argent que j’avais, depuis je ne l’écoute plus mais alors plus du tout, je lui ai même conseillé de faire faire un double de la porte d’entrée pour le lundi matin du grand jour où il trouverait la porte fermée…

    Vous pouvez prendre le problème comme vous le voulez, la banque ne crée pas de richesse mais de la valeur, et la valeur si tout le monde utilise les mêmes produits, tu ne peux la raffler que si tu as l’information ou que si tu peux la manipuler.

    Bref la finance n’est qu’un échange de valeur ou plutôt la transmission de la valeur entre deux personnes, en ce sens je crois, comme de nombreux français qui comme moi ont été ponctionnés par les banques françaises, que la seule protection dans notre pays pour le commun des français est l’immobilier, ce qui expliquerait en partie la bulle immobilière française.

    Les banques françaises ont la particularité d’être des banques de dépôts avant tout, une partie des français a encore des fonds, en d’autres termes le terrain de jeux préféré des banques de notre pays est dans leur propre locaux, leur gibier préféré, nos dépôts.

    La City quant à elle règne sur la planète, son casino est les autres banques, il est donc logique qu’elle ait essayé d’agir elle-même sur ce marché, elle y a forcément trouvé son intérêt puisque ses coups elles les a décochés contre ses congénères.

    Comme le pense PJ, peut-être il y a t il eut un effet baisse indirecte sur les taux qu’ont payés le commun des emprunteurs, pour ma part suis certain qu’il y avait une autre raison pour le faire, comme par exemple forcer les joueurs à aller sur un autre terrain de jeux..

    Si le Libor est une des bases des taux des prêts bancaires, il sert aussi de taux de base de rémunérations des placements de trésorerie, avec des taux bas, cela force à prendre le risque d’aller placer son argent ailleurs, un peu comme lorsque dans une chasse à coure on lâche les chiens pour forcer le gibier à se montrer.

    Quel était le gibier recherché telle est la question, ensuite la Gde Bretagne a fait montre de bcp de souplesse vis à vis de la City, le cours de la livre est en balance, qui cache cette attaque frontale, que dissimule-t-elle, Cameron a t il besoin d’un contre feux actuellement …

    Les médias me laissent songeur, prenons le dernier RV européen, il me semble évident qu’avec des taux à 7%, l’Espagne et l’Italie ne pouvaient pas repartir sans réponse concrète à comment continuer à envisager une baisse des déficits avec de telles charges supplémentaires, quasi des taux en croissance permanente et j’en suis certain un intérêt de la dette à payer en explosion nucléaire.

    Pourquoi dire que l’Allemagne a été grillée lorsque je vois que mine de rien Hollande a accepté la règle d’or, si j’ai bien compris, ce n’est plus 3% de déficit que l’on doit désormais obtenir, juste 0.5% et pour le coup, je dirais que c’est l’Allemagne qui a gagné, ce pays n’a t il pas dans la foulée accepté de valider le pacte à peine voter à Bruxelles, si c’était une défaite cet accord immédiat aurait porté à discussion .

    Mais de la même que Cameron est en position instable, Hollande va devoir faire passer la pillule, tout juste 50 jours après son élection il va devoir renier toutes ses promesses, il fera autrement que Sarko c’est certain mais en bien pire.

    Maintenant comment notre gouvernement fera pour parvenir à un quasi équilibre avec des prélèvements obligatoires si importants, une balance commerciale si déséquilibrée, les annonces concernant l’automobile, la chute finale de l’industrie française et la mort définitive du moteur de la croissance française qui est la consommation, pour moi c’est clair, le temps est venu pour la France de monter à l’échafaud du jury des financiers.

      1. réponse la semaine prochaine et les suivantes, avons peut-être pris un répit pour les vacances mais je ne vois pas comment cela pourrait tourner autrement.

        La dette publique a juste augmenté de 72.4 milliards au seul 1er trimestre de cette année pour atteindre le taux de 89.3% ou qui sait si c’est un signe de l’histoire, un montant de 1789 milliards et 400 millions d’Euros

        L’est pas belle la situation de notre pays

        Pour information, Bourdon est le nom de naissance de ma mère, juste un moyen simple pour moi de mémoriser mes pseudos…

        Bien évidemment cela peut prêter à faire sourire !!!!!

      2. Y a un truc intéressant dans l’augmentation de la dette, c’est que l’Etat et la Cades, qui sont ceux qui pèsent le plus dans la dette de Maastricht, se sont constitués une grosse trésorerie.

        http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/29/20002-20120629ARTFIG00385-la-dette-publique-augmente-fortement-en-debut-d-annee.php

        En particulier la Cades, qui à mon avis anticiperait des difficultés à se financer…par exemple, un éclatement de la zone euro… elle prend donc ses précautions, notamment, en émettant des obligations en devise étrangère, chose rare dans les administrations publiques.

    1. On peut remarquer qu’en 2017 il n’y aura plus Merkel, ni probabelemnt Hollande…
      Alors les pactes, on peut en changer…
      Signalons que le MES est une stucture luxembougeoise, en paradis fiscal, un SPV destiné à vendre des produits dérivés obligataires des dettes européennes…
      Elle est hors hors traité, car par définition aucune banque centrale de la zone euro ne peut aider les états, ni les banques…
      De fait il ne c’est rien passé d’important, sauf une entente de réduction de déficit, que l’Allemagne elle meme n’est pas sure de respecter.

  4. Merci Mr Leclerc pour la qualité et la pédagogie de vos articles.
    Ces mensonges accumulés provoquent une indignation de circonstance, mais qui ne conduira pas à un début de régulation des activités financières spéculatives, à des condamnations pénales sauf symboliques.
    Depuis la crise des subprimes, combien de responsables ont été identifiés et lourdement sanctionnés ?
    Personne ne va remettre en cause le coeur de la spéculation qu’est la City défendue par D Cameron.

  5. qu’il est absurde qu’aucun banquier n’ait été poursuivi au Royaume-Uni pour son rôle dans la crise ».
    c’est vrai et a l’échelon ùondial !
    Excellent article, qui complète allégrement celui de PJ.
    Le feuilleton devient passionnant. j’aimerai tellement croire a un procès des malfaisants banquiers américains,anglais et européens. A la trappe les cupides !

    1. Madoff est en prison, mais il a volé les riches, c’est à dire les siens. C’est pas des bonnes manières ça, on ne fait pas ça entre « gens biens », entre « honnêtes gens ». Quel manque de savoir-vivre en société quand même.

      1. Madoff a du reste été condamné de façon excessive : la prison à vie, alors qu’il n’a tué personne!

        Mais voilà son crime en effet : il a escroqué des riches!
        Se serait-il occupé à voler des pauvres comme le tout venant des banquiers, il serait encore libre à profiter de la belle vie sur son yacht.

  6. tout ceci n’est pas drole.
    mais rien dans tout cela ne va rendre les esclaves heureux.
    ils vont ramer et ramer encore, puis payer et payer encore.
    a quand la revolte?
    la vraie , celle qui detruit, la revolution…. a moins que freres esclaves vous ne serviez que de chair a canon, ou cette fois ci que vous ne passiez au barbecue atomique , hi! hi!
    vous le voyez, pas drole votre avenir

  7. Quand vous dites : tout ça représente 350.000 milliards.
    ça veut dire que tout ce marché est largement surévalué (ou l’inverse car je m’embrouille dans tout ça).

    1. Non, 350 000 milliards, ça ne veut strictement rien dire. Des chiffres à jeter en pâture aux gogos, point.

      1. C’est du notionnel. Faudrait diviser par 100, je pense.
        Soit du 3 500 milliards. A 0,5% d’écart, on peut obtenir une jolie somme, à condition que ce ne soit pas à court terme.

  8. Cette Union Bancaire Européenne en gestation, comment voulez vous éviter qu’elle ne devienne, et à très court terme, un véritable cartel ?

    1. Garlaban ,
      Bien vu et c’est tout vu puisque la famille Van Rompuy possède la banque belge Argenta .

  9. Si les banques sont finalement vraiment sanctionnées, pourra-t-on dire que le système n’est pas si pourri et qu’il peut se régénérer ?

    1. Je vous invite à lire certaines sanctions de l’Autorité des Marchés Financiers (publiées sur leur site web), vous aurez la réponse à votre question : la sancation telle qu’elle est convenue fait parti du système.

      C’est bien parce qu’il est pourri qu’il se régénère ! La sanction serait d’y mettre un terme afin de le repenser.

  10. Je ne sais pas si quelqu’un a vu cette info dans le journal le progrès d’aujourd’hui, une préfète a pris 3 ans de prisons dont 1 ferme pour avoir détourné 14 000€ et volé quelques menue objet …
    on se demande combien ils vont prendre pour avoir détourné des milliards perpette sans doute …

  11. Il en est des banquiers comme des politiques ou des chefs d’entreprise transnationales, ils ont pour seul but de faire du fric, du blé , du pèse, de l’oseille, du gras, des tunes, du flouze…alors on comprend, c’est simple, pas de prise de tête sur la raison du pourquoi du comment…
    Lorsque les braves gens qui travaillent et vivent simplement dans leur coin, croient dans l’avenir de l’homme et par conséquent font confiance aux hommes qu’ils élisent pour les représenter et faire valoir l’intérêt général sans se donner les moyens de les surveiller, ils ne doivent surtout pas s’étonner du résultat.

    Nous élisons, toujours en croyant bien faire, des types qui sont, soit de cons, soit des salauds, soit un alliage des deux. Dans les trois cas c’est très grave.
    Demain vous irez au kiosque à journaux, et là, vous prendrez le temps de regarder les revues sur les yachts (les grands), les grosse bagnoles (à plus de deux briques) et les avions privés (les gros à X millions), vous lirez les revues qui glorifient les réussites financières (classement Forbes) vous consulterez les périodiques politiques qui porte au pinacle tel ou tel, alors vous aurez pris connaissance pour ce jour de l’état du monde.
    Ces types s’étalent, sous nos yeux, convaincus que nous approuvons cet ordre indécence, obscène, odieusement pornographique.
    Les « fouteurs » de guerres ne sont pas ceux qu’on croit, les révoltés exaltés et fous du constat de la misère humaine, non, ce sont ces personnages convaincu de leur exceptionnelle qualité qui dévastent le monde.
    Ils ne sont pas d’aujourd’hui, ils sont de toujours, effrayants, d’égoïsme, de cynisme et de l’obscène contentement d’eux même.

    1. Sans oublier la Monarchie Britannique (et quelques autres en Europe) devant laquelle s’inclinent toujours nos élus républicains lorsqu’ils font leur petite visite à Buckingham Palace. Eh oui, la Couronne c’est le réceptacle pluri séculaire des valeurs conservatrices pas tout à fait inutile pour justifier notre injustifiable système capitaliste. Monarchie et capitalisme, c’est un peu le même combat. Le même idéal d’un ordre social inégalitaire.

      Le capitalisme disparaîtra vraiment le jour où les valeurs monarchiques auront fait long feu.

      1. Pierre-Yves, mêle pas Buckingham à ce merdier. Le capitalisme n’a pas besoin d’Elisabeth, tu le sais bien.

      2. Euuhhh, PYD, pas forcément. Je veux dire, la réaction peut aussi se fonder contre le capitalisme.
        Sur le cas des produits dérivés par exemple, les interdictions relevaient tant de la révolution, de Napoléon mais aussi de la restauration (années 1820).
        En fait, c’est le second empire qui a impulsé la libéralisation, de par les besoins croissants de financements de la grande bourgeoisie, avant que la République des opportunistes (Jules Ferry) ne vienne formater tout cela définitivement en 1885.
        Cf. les articles de Cédric Mas sur la question. Cf. aussi le régime de Vichy et le corporatisme contre le capitalisme ‘international apatride et juif’.

  12. Démonstration impitoyable.
    Contagion, esprit et effet de nasse se cumulent pour que la très grande majorité des grandes banques participent, sans doute, de ce trucage.

  13. Je suis profondément shoking , je crains qu’avant qu’il ne soit five o clock la perte de la JP Morgan ne soit trés supérieure à 9 milliards , hors bilan .
    Quelque chose de sérieux doit étre à l’origine de cette perte de flegme .
    Les faits , comme dirait Sherlock Homes , qui connaissait la maison , ce n’est plus à Londres
    que ce fait le fixing de l’or , en réalité , depuis que la HSbc a eu un différent , c’est à Hong-Kong
    en vrai , depuis le 15 juin . Because le marché Chinois qui s’ouvre à la méme date et que la Chine est désormais le premier producteur et consommateur mondial .
    Le Comex de Chicago (le Nymex ne compte pas il est à la traine) sur les produits dérivés , contrats à terme …etc . N’est plus crédible depuis que c’est la JP Morgan qui le gére , la backwardation est révélatrice , ils ne pourront pas livrer l’or physique qu’ils ont promis en papier puisque cet or est produit dans le Shandong , sous controle des Chinois .
    Donc : ici Londres : les carottes sont cuites , je répéte : LES CAROTTES SONT CUITES .

  14. Info Le Monde:
    Les investisseurs – espagnols et étrangers – ont retiré 122 milliards d’euros de capitaux d’Espagne depuis janvier. Chiffres de la banque centrale espagnole. Rapprochement facile, mais pas fait par Le mOnde, avec le montant de 120 milliards alloué au pacte de croissance…

    1. Pertinent . Vraiment on nous amuse . A rapprocher aussi avec les 100 milliards qu’on leur offre .

  15. En lisant votre article je me suis souvenu que le prêt bancaire auquel j’avais souscrit pour payer ma maison était indexé sur le « PIBOR », ce prêt à taux variable (heureusement capé) avait bondi dès la seconde année de la souscription qui précédait en fait la crise !!!!!
    Je n’ai jamais bien compris comment ça fonctionnait si quelqu’un pouvait m’expliquer….et ce PIBOR : se peut-il que lui aussi ait été plus ou moins falsifié ?

    1. Le Pibor n’existe plus depuis 1999, il a été remplacé par l’Euribor.

      Il faut toutefois bien comprendre que les manipulations qui ont eu lieu ont pour l’essentiel servi les emprunteurs, puisque les taux étaient déclarés en deçà des taux réels.

        1. Laisser tomber quoi Vigneron ? Quand on lit les commentaires, on voit bien deux lectures différentes :

          – les commentaires « techniques », de ceux qui ont bien compris que s’il n’y avait pas eu tricherie, les choses auraient été bien pires, bien plus tôt ;
          – les commentaires « moraux », de ceux qui ne voient qu’une énième tricherie des banques. Ceux-là ignorent souvent le point précédent, et on se demande si certains n’imaginent pas que le scandale du Libor leur a en fait coûté de l’argent, alors que c’est évidemment l’inverse.

      1. Expliquer aux zentils zemprunteurs zélecteurs qu’ils sont des recéleurs de trafic de Libor ou d’Euribor et pas des victimes, en aucun cas, Julien.

        1. @ Mathieu

          Relisez la totalité des commentaires sous le billet de Paul. Ce n’est pas une critique, simplement une constatation. La lecture « morale » de cet épisode est parfaitement valide, simplement son prisme semble oblitérer les conséquences strictement mécaniques.

      2. @Julien

        Votre analyse des commentaires ne fait sens que dans une grille de lecture qui consiste à déterminer à qui profite le crime, qui n’en est pas moins un vrai sujet d’autant que la réponse ne manque pas d’ironie !
        J’ai tiqué à votre poste car je n’ai (modestement) abordé l’affaire que sous l’angle des « conséquences à en tirer » sans pour autant ignorer la mécanique, et ne conclue pas (même après relecture) qu’il n’existe que deux « familles » de commentaires, sans pour autant nier que certains relèvent des catégories que vous décrivez.

        Mais rien de grave à tout cela, la multitude des prismes d’analyses fait en partie la richesse des commentaires de ce blog, les trolls venant ponctuellement détendre l’atmosphère !

        Surtout, ne rien changer ;o)

      3. Je m’étonne que soient si nombreux ceux qui ne comprennent pas ce que j’ai écrit dans mon billet : « Ceci dit, en maintenant les taux LIBOR artificiellement bas, les mensonges des banques ont contribué sur un plan global à amortir les effets de la crise et, sur un plan individuel, ont minimisé le risque pour chacune d’elle de devenir la proie de spéculateurs charognards disposés à précipiter leur chute. »

        Est-ce si compliqué à comprendre ?

        Quand les banques ont triché et que leur tricherie a d’une certaine manière sauvé le système, la chose est tellement inhabituelle qu’on ne voit plus aujourd’hui que la tricherie. C’est injuste bien sûr, mais elles nous ont tant habitué au fait qu’elles nous traitent de la pire manière, qu’elles n’ont alors qu’à s’en prendre à elles-mêmes.

        Ceci dit, qu’on ne compte quand même pas sur moi pour me joindre au choeur de ceux qui glapissent aujourd’hui parce que les banques auraient trahi dans cette affaire les principes sacro-saints du capitalisme. Non merci ! Le système s’est protégé contre sa propre disparition, tant mieux pour lui, et les emprunteurs en ont bénéficié, tant mieux pour eux !

      4. Oui, Julien, le prisme oblitère (on dirait de la poésie),
        mais de toute façon, les banques demandaient des taux à T=Euribor +X (pour le profit) + Y (pour le risque) + Z (à compléter).

        Ce n’est pas non plus qu’elles se soient laissé plumer.

        C’est juste qu’en dévalorisant l’Euribor et en le compensant par X (ou Z) (et Y ?), elles réduisaient la défiance et limitaient l’expansion du discrédit.
        (Mot moral dont on voit bien qu’il est parfaitement adapté [dis-crédit] au Libor où nous fûmes laissés {… De quel amour blessé vous mourûtes aux bords où nous fûmes laissés…} )

      5. Oui, catta, pareil pour moi, où en 2009-2010 mon taux d’emprunt a fait un bond à 5%, il est capé, il peut pas aller plus haut, pour redescendre ensuite à 1,75 puis 2%.
        Je ne sais pas s’il existe encore des taux variables non capés; mais pour moi si l’euribor augmentait fortement et que ma banque se voyait obligée d’emprunter à plus de 5%, elle perdrait de l’argent sur mon emprunt !!

      6. Si les banques ont proposé un libor plus bas que la réalité, c’est tout simplement pour cacher leur sale état, au bord de la faillite, ou en quasi faillite.
        C’est un donc un mensonge.
        Certains croient ici que le mensonge transforme la réalité: Malheureusement non!
        Déclarer de faux bilans, éliminer le hors bilan calamiteux, arreter le mark to market, déclarer un libor ou euribor en dessous de la réalité, c’est une méthode pour faire bonne figure, comme le faisait Bernard Madoff…Bref l’ultime attrape couillon.
        16 000 milliards de $ dans les banques américaines et européennes et puis rien du tout.
        4500 milliards d’euros de la part des états et de la BCE, et désormais du MES, exclusivement dans les banques…Pour rien!
        Alors le mensonge du libor utile!!!!
        Hahahaha! C’est comme dire que Madoff est utile! Oui, pour ceux qui sont au sommet de la pyramide de Ponzi…
        Libor? Piteux mensonge pour cacher la faillite généralisée…

      7. @ Julien :
        Tout à fait, Julien, les débiteurs s’insurgent : il est moralement inacceptable qu’ils bénéficient indument d’une telle manipulation.
        Les débiteurs exigent donc d’être tondus aux taux qui auraient dû être ce qu’ils devaient être et parce qu’ils sont non seulement des êtres moraux mais aussi conséquents, se proposent de débourser la différence selon les modalités que les créanciers voudront bien leur présenter.
        Lundi, les débiteurs se présenteront d’eux-mêmes à leurs banques, toute affaire cessante.
        La chose est par trop grave.
        C’est un question d’honneur.
        Mieux : ce qui permet de différencier des hommes civilisés des pygmées de Centrafrique.
        Rendez-vous donc à 9h pétantes, chez josette, pour prendre un petit blanc avant que d’entamer la procession à genoux. Prière d’amener une corde comme accessoire et un coussin, pour poser nos chèques à ceux qui ont trompé-sauvé nos âmes de débiteurs.

        PS : j’ajouterais, pour faire bonne mesure, que quelques sauveurs doivent être sacrifiés sur l’autel du capitalisme, afin que l’univers puisse retrouver son ordre immanent. La décollation des bonus devrait suffire mais si le peuple-débiteur l’exige (toujours à genoux), certains pourront être bannis des banques, ce qui est un châtiment, j’en conviens, excessif mais néanmoins salutaire. Nos âmes valent bien ces quelques tourments.

      8. Un petit apport complémentaire : « Le système s’est protégé contre sa propre disparition »
        L’auto-immunité du dit système m’interroge. Cela signifierait que son agonie risque d’être plus que longue et même que les dysfonctionnements que l’on peut constater sont en fait peut-être bien des corrections que le système produit lui-même.
        Je ne sais pas si cela est une bonne nouvelle pour nous, si l’on souhaite remplacer un tel système. Il serait capable de produire des contre-effets ‘négatifs’ en apparence pour lui, dans le seul but qu’il a toujours eu : se maintenir.

        Ps : en passant. La réalité empirique a encore manipulé la réalité objective. Et c’est encore la ‘science économique’ qui gagne un canard en plastique, qui fait ‘maman !’ quand on le met sous l’eau !!

      9. à zébu,

        Il est de notoriété publique que les pouvoirs attaqués se défendent par tous les moyens passés, présents et à venir.
        Celui qui règne en maître de fait pas exception à la règle et, comme vous le savez, bénéficie de nombreuses complicités.

      10. Je ne suis absolument pas d’accord quand vous dites que les emprunteurs ont « bénéficié » des taux bas pour emprunter à moindre coût.

        Quand vous dites cela, vous oubliez que le coût dont s’acquittent en réalité les emprunteurs, ce sont les mensualités, qui elles n’ont pas changé d’un iota sous prétexte que les taux d’intérêt avaient diminué.

        Bien au contraire, au lieu de s’endetter à 10% sur 10 ans, les ménages espagnols se sont endettés à 2% variables sur 50 ans. Alors oui, 2% d’intérêts, cela semble cadeau comparé à 10% d’intérêts. Bien sûr. Mais avec des mensualités inchangées, dans le premier cas, on en prend pour 10 ans à taux fixe, alors que dans le second cas, avec des taux d’intérêt variable, on en prend au minimum pour 50 ans.

        Vous parlez d’un cadeau où on en prend jusqu’à quatre-vingts ans si on s’endette à l’âge de trente ans dans un cas, alors que dans l’autre on en prend simplement pour dix ans. A quarante ans, on a fini de payer son appartement ou sa maison, on peut commencer à se faire plaisir (voiture, meubles, voyages,…) et on a de quoi payer les études de ses enfants. Dans l’autre, étant donné qu’on en a pris pour cinquante ans, les gosses n’ont pas d’autre choix que de s’endetter à vie pour financer leurs études.

        Bien sûr que des taux élevés inspirent la frousse ! Ils inspirent d’ailleurs tellement la frousse qu’aucune personne saine d’esprit ne voudra prendre le risque de s’endetter au maximum, parce que le risque clairement identifié par tous, c’est de ne pas pouvoir honorer ses mensualités, et de voir la dette faire immédiatement boule de neige.

        A contrario, avec des taux d’intérêt au plancher, on ne s’inquiète plus de ne pas pouvoir honorer ses mensualités, parce qu’on se dit – et notre banquier ne se sera pas fait prier pour nous rassurer en ce sens – qu’en cas d’accident de parcours, ce n’est pas bien grave, les taux d’intérêt sont tellement bas que notre dette ne fera jamais boule de neige.

        Pour illustrer la situation, je vais prendre un ménage pouvant rembourser 1 000 € par mois.

        S’ils empruntent 100 000 € à 10% sans apport, tout passera en intérêts à perpétuité. Ils s’y refuseront parce que tout passera en intérêts.
        Avec 10 000 € d’apport, ils rembourseront en 25 ans.
        (NB : la 1ère année, 90% des mensualités passeront en intérêts !!)
        Avec 25 000 € d’apport, ils rembourseront en 15 ans.
        (NB : la 1ère année, 80% des mensualités passeront en intérêts !!)
        Avec 35 000 € d’apport, ils rembourseront en 10 ans.
        (NB : la 1ère année, 65% des mensualités passeront en intérêts !!)

        Et maintenant, reprenons le même couple, et plaçons nous dans la situation qu’on vécue les ménages espagnols qui pouvaient s’endetter à 2% par an à taux variables. Imaginons qu’ils n’aient aucun apport, et qu’ils ne veuillent pas.

        On remarque tout de suite quelque chose d’extraordinaire : même en empruntant 300 000 €, la charge des intérêts n’excède pas 60% des mensualités la première année. On peut donc dire très objectivement qu’ils prennent nettement moins de risques qu’avec des taux à 10%, et qu’ils amortissent beaucoup plus de capital très facilement, même sans apport. Mais ils ont en pris pour 45 ans ! Et avec un apport de 35 000 € ? Ils en prennent pour à peine moins de 40 ans ! La différence est tellement minime que ça ne vaut même plus la peine de se constituer un apport.

        Je vais maintenant pour essayer d’approcher ce que j’appelle la notion de « limite absolue d’endettement ». Cette limite est atteinte quand on sait que quoiqu’on fasse, on ne pourra jamais rembourser sa dette un jour.

        Quand les taux d’intérêt sont élevés, cette limite est très basse. Elle est de 100 000 € quand les taux sont à 10%. Et comme on a pu le constater, il suffit alors d’un apport de 10 000 € pour s’endetter sur un horizon ne dépassant pas 25 ans. Avec 35 000 € d’apport, cet horizon est même ramené à 10 ans.

        Et avec des taux d’intérêt au plancher ? A 2% par exemple ? Cette limite est alors de 500 000 €, mais à vrai dire, comment l’appréhender ? Quel apport permettrait de ramener cet endettement dans des limites raisonnables ? 100 000 € ? Avec un pareil apport, on aura fini de rembourser à l’âge canonique de 110 ans ! Alors 150 000 € ? C’est nettement mieux, on aura fini de rembourser quand on aura 90 ans bien sonnés ! Et 200 000 € ? Là, ça devient tout de suite plus raisonnable, on en a seulement pris pour 45 ans ! A 75 ans, c’est bon, on pourra enfin jouir de son logement !

        On perd ici tout sens commun. Avec des taux d’intérêt élevés, on emprunte des sommes qui restent du même ordre de grandeur que l’épargne qu’on aurait pu se constituer préalablement à l’achat du logement, et on s’endette sur des durées raisonnables. Avec des taux d’intérêt bas, les apports n’ont plus la moindre signification (sauf héritage) et on s’endette à vie.

        Et même si on la chance de pouvoir disposer d’un apport conséquent, cela laisse songeur. Un apport de 100 000 € pour un achat à 300 000 €, c’est la « garantie » de rembourser sur 25 ans à 2% un logement dont la valeur n’aurait pas excédé 100 000 € avec des taux à 10%. Avec un apport qui aurait permis d’acheter ce logement cash, il faut emprunter le double, et on ne finira ses remboursements qu’à l’âge de 55 ans, dans un contexte faiblement inflationniste (sauf pour le logement).

        A l’échelle individuelle, l’intérêt de faibles taux d’intérêt est déjà plus que douteux.
        Et à l’échelle collective ? C’est simple, on a ici la recette d’un complet désastre.

        La norme à 10% d’intérêts, c’est d’emprunter 80 000 € (plus un apport de 20 000 €).
        La norme à 2% d »intérêts, c’est d’emprunter 300 000 €.
        On emprunte quatre fois plus pour des capacités de remboursement inchangées.
        On crée une montagne de crédits qui ne tient que par la capacité à la faire grossir.

        Pire, bien pire, lorsque les taux d’intérêt ont fortement diminué au tout début des années 2000, les banquiers qui suivaient encore leurs vieilles habitudes de prudence se sont d’abord intéressés à leurs clients les plus solvables, et ensuite seulement à la masse de leurs autres clients. Jusqu’à accorder des crédits hypothécaires à des ménages sans le sou, sans travail, sans patrimoine (les prêts NINJA No Income No Assets No Jobs), qui n’étaient pas tenus de procéder au moindre remboursement (ils auraient été bien en peine de le faire) durant les deux premières années : les fameux Subprime. Ou des crédits à taux variables sur 50 ans en Espagne. Ou des crédits hypothécaire sans amortissement du capital aux Pays-Bas.

        Dans tous les cas, l’effondrement de la bulle de crédit est venu de l’incapacité à trouver de nouveaux acquéreurs, et à relancer la machine à créer du crédit. Résultat, les prix de l’immobilier aux Etats-Unis n’en finissent plus de chuter, dépassant dores et déjà le plongeon constaté lors de la Grande Dépression. L’Espagne ploie sous plus de 25% de chômeurs, non compris les 5 millions de travailleurs immigrés des années fastes de l’immobilier qui sont depuis rentrés au pays. Et nous attendons de plonger à notre tour dans le gouffre.

        En conclusion,
        – D’un point de vue technique, on n’aurait jamais du laisser les banques sous-évaluer le risque comme elles l’ont fait
        – D’un point de vue moral, je n’aimerais pas être à la place de tous ces gens qui se sont endettés au plus fort de la bulle immobilière un peu partout dans le monde.

        Je vais toutefois dédouaner partiellement les banques commerciales. Ce ne sont pas elles qui fixent les taux d’intérêt directeurs édictés par les banques centrales, et qui ont été ramenés au niveau des pâquerettes au tout début des années 2000 pour enrayer le plongeon des marchés financiers qui devait tout aux premières vagues de départ à la retraite des baby-boomers aux Etats-Unis et qui avaient financé leurs retraites par capitalisation, en investissant sur les marchés financiers leur épargne.

        Faire rouler la dette ou faire rouler l’épargne, c’est toujours le même combat en fin de compte. Dans tous les cas, il faut faire rentrer des nouveaux pour trouver de quoi payer le ticket de sortie des sortants. Oh et puis on pourrait aussi remonter au tout début des années 1970, quand les pays occidentaux ont pris le chemin de la financiarisation pour résoudre les problèmes liés aux inégalités de revenus et aux besoins de placement de l’épargne devenue surabondante de la génération précédant celle des babyboomers, la génération qui a bénéficié de taux élevés et d’une forte inflation salariale pour rembourser leurs emprunts à peu de frais, avant de s’inquiéter de l’inflation qui rongeait leur épargne « durement gagnée ».

        Bon dimanche à tous ! 🙂

        1. @ David

          Il n’y a strictement aucune corrélation entre le niveau du taux et l’allongement de la durée d’emprunt, laquelle n’est que la conséquence directe du fait que les salaires n’ont pas augmenté comme ils auraient du.

          Je maintiens que pour le coup, le Libor maintenu a un niveau artificiellement bas a profité aux emprunteurs au moment de la conclusion des emprunts à mensualités fixes. C’est emmerdant, je sais, mais c’est comme ça. Quant à ceux qui ont fait des paris en misant sur les taux variables (oui, c’est un pari, puisque l’emprunteur espère que le taux baissera alors que la banque espère que le taux montera), ils ont aussi obtenu au moment de la conclusion une base de départ plus intéressante que si le Libor n’avait pas été manipulé, et si le variable était indexé sur le Libor, il a été artificiellement maintenu bas pendant l’exécution du contrat jusqu’à présent, donc conclusion identique.

      11. David,

        S’ils empruntent 100 000 € à 10% sans apport, tout passera en intérêts à perpétuité. Ils s’y refuseront parce que tout passera en intérêts.
        Avec 10 000 € d’apport, ils rembourseront en 25 ans.
        (NB : la 1ère année, 90% des mensualités passeront en intérêts !!)

        D’où vous sortez ces chiffres aberrants ?
        Simulation 100 000 à 10.% sur 15 ans :
        Pour votre emprunt de 100 000 Euros sur 15 ans au taux de 10,36% assurance incluse :
        Le montant de vos mensualités s’élève à 1.104,61 Euros dont 30,00 Euros d’assurance.
        Taux utilisé : 10,00% + assurance : 0,36%.
        Le coût total de votre crédit sera de 98.828,92 Euros dont 5.400,00 Euros d’assurance.

      12. @ Julien

        Je précise tout de suite, je suis resté locataire parce que je n’avais que trop conscience des risques auxquels je me serais exposé en devenant « propriétaire » de mon logement, et surtout redevable d’une lourde dette auprès de mon banquier pendant une trentaine d’années.

        Fondamentalement, ma perception des choses est donc celle d’une personne qui a été parfois raillée parce que je ne voulais pas entendre parler de projets immobiliers. Souvent par les mêmes qui ont « profité » des taux bas pour se mettre la corde au cou sur de très longues périodes. Je n’éprouve donc pas forcément une grande indulgence pour eux.

        Néanmoins, quand je considère posément la situation, et c’est bien pour cela que je suis tranquillement resté locataire, leur seule véritable source de satisfaction, c’est qu’ils peuvent se dire « propriétaires ». Pour le reste, et quand ils n’ont pas du rendre les clés, leurs conditions de logement sont véritablement médiocres par rapport à un locataire (ou alors cela s’est fait au détriment de leur vie au quotidien), et ils sont endettés pour de très nombreuses années.

        Les moins malheureux sont encore ceux ont du se résoudre à abandonner leurs rêves de propriétaire, et ne se débattent pas au quotidien pour sauvegarder ce qu’il en reste. Bref, quand vous dites c’est emmerdant mais c’est comme ça, vous vous adressez à des gens (pas à moi, je ne suis pas concerné) qui une fois qu’ils ont eu les clés de leur logement, se sont surtout retrouvés redevables de dettes.

        Après, vous me parlez de ceux qui ont fait des paris en empruntant à taux variable sur 50 ans. Certes, mais il se trouve qu’en souscrivant pareils emprunts, ces gens ont contribué à faire flamber les prix de l’immobilier espagnol bien au delà du raisonnable, et ces prix-là se sont appliqués à l’ensemble des accédants à la propriété… Obligeant de plus en plus de jeunes Espagnols à opérer un choix de vie déchirant entre la marginalité, et l’accession à la propriété à des conditions léonines.

        On parle là de « choix » qui se sont imposés à l’ensemble d’une population, sans échappatoire possible autre que l’assimilation à un statut de marginal. La question du logement est fondamentalement une question de statut social, et les gens font avec les possibilités de financement qui sont mises à leur disposition pour y accéder dans la mesure de leurs moyens.

        Ce n’est pas un hasard si l’endettement des ménages néerlandais représente 250% du PIB, contre 120% en Espagne, et 80% en France. La situation espagnole est déjà catastrophique en soi, mais celle des Pays-Bas doit tout au fait qu’ils n’étaient même pas tenus d’amortir le capital de leurs emprunts hypothécaires. Et en France, notre meilleure situation relative doit tout au fait que le crédit est resté fortement encadré (… et que l’Etat a toujours fortement subventionné le marché immobilier).

        Mais je remarque que collectivement, quand on considère l’endettement consolidé des ménages, des entreprises, et des collectivités (y compris l’Etat), la situation n’est pas très différente d’un pays à l’autre en Europe. En fin de compte, ce n’est qu’une question de répartition de l’endettement entre les différentes catégories d’individus.

        Dernier point, vous dites que c’est exclusivement du au fait que les salaires n’ont pas augmenté comme ils auraient du. Si vos proches, votre compagne, vos parents, vos amis, votre banquier (en présence de votre compagne), vos collègues,… vous font des plans de financement sur 200 000 € tout à fait envisageables compte tenu des taux plancher, vous allez leur répondre que vous vous contenterez de 100 000 €… Alors que vous ne trouverez de toutes façons rien à ce prix-là parce que de toutes façons, la demande se concentre sur des exigences a minima, selon la taille des ménages, et que les mètres carrés supplémentaires une fois satisfaites ces exigences a minima sont accessibles via un surcoût tout à fait minime ?

      13. @David

        Quand vous dites cela, vous oubliez que le coût dont s’acquittent en réalité les emprunteurs, ce sont les mensualités, qui elles n’ont pas changé d’un iota sous prétexte que les taux d’intérêt avaient diminué.

        Je n’ai franchement pas le courage de rédiger sur la chose, mais vous méconnaissez certains mécanismes fondamentaux des emprunts bancaires à taux fixe ou variable. Pour faire court : vous êtes d’une certaine façon dans l’erreur car la mensualité représente pour partie de l’épargne (immobilière), l’autre partie étant le « coût » du crédit. Néanmoins, la mensualité grève la trésorerie de l’emprunteur, j’en conviens.

        De plus vous juxtaposez à cette approche « technique » biaisée des emprunts bancaires la problématique du pouvoir d’achat, qui relève de l’économie générale.
        Votre capacité d’emprunt dépend de votre pouvoir d’achat et du coût de votre crédit.
        Mettant de côté votre état de santé, le coût du crédit dépend grandement du Libor (ou de ses cousins). Le coût du crédit sera d’autant plus faible que le Libor est bas. Ainsi un Libor maintenu artificiellement bas augmente votre capacité d’emprunt sans augmenter votre pouvoir d’achat. L’on rejoint ici l’idée souvent reprise sur ce blog que le crédit remplace les hausses de salaires et participe au déséquilibre du système.

        [Julien Alexandre] Je maintiens que pour le coup, le Libor maintenu a un niveau artificiellement bas a profité aux emprunteurs au moment de la conclusion des emprunts à mensualités fixes.

        David, restez-en là, c’est l’évidence même, bien que ce cadeau soit selon moi empoisonné car il a alimenté un peu plus les diverses bulles éclatées ou à venir.

        @Paul Jorion

        Quand les banques ont triché et que leur tricherie a d’une certaine manière sauvé le système, la chose est tellement inhabituelle qu’on ne voit plus aujourd’hui que la tricherie.

        Car je pense (peut-être à tort) que le sauvetage du système n’est qu’un heureux concours de circonstances qui n’a été possible que grâce aux ramifications complexes du système financier.

        Je reste convaincu que, dans une hypothèse absurde qui voudrait qu’une baisse du Libor bénéfique à l’image des banques entrainerait un surcout du crédit aux particuliers et aux entreprises, pas de doute que les banques auraient procédé exactement de la même façon, entrainant à coup sûr une faillite rapide du système (avec une dernière position short des banques sur leur propres titres pour finir en beauté).

        La BCE joue, et bientôt aux côtés du FESF et MES, exactement au même jeu que Barclays et ses consœurs en monétisant des actifs pourris à un prix « triché » ; afin de maintenir quoi ? Les taux bas ! Libor compris puisque la dette publique et privée sont logées dans le même bilan : celui des banques.

      14. vini,
        incroyable , je lis en vous. Allez plutôt disserter sur nadj Popi ! Votre maitrise de l’information est incontestable mais votre approximation des théorie économiques et de l’histoire vous trahissent. .
        Capacités et besoins de financement sous entendent que les banques qui veulent vendre leurs actifs pourris (cdo, cds, opcvm,sicav,….) et spéculatifs ont besoin de financement. Alors croyez-vous qu’elles auraient pu inonder le marché avec des taux interbancaires élevés. C’est malhonnête d’expliquer aux particuliers que cela est dans leur intérêt. Si vous avez besoin d’un maçon, d’un charpentier, d’un peintre, d’un jardinier, d’un cuisinier alors je suis votre homme ! Vous n’aurez qu’à mettre le prix…….

      15. David, avant de réfléchir dans le mode grandiose et de donner des leçons définitives sur le situation et l’avenir des banques, du pays, de la civilisation occidentale et du monde, on prend la précaution, au minimum de s’informer à partir de sources fiables ou censées l’être, au risque sinon du ridicule.

        Ce n’est pas un hasard si l’endettement des ménages néerlandais représente 250% du PIB, contre 120% en Espagne, et 80% en France…

        D’abord la base pertinente pour l’endettement des ménages, c’est pas le Pib mais le RDB des ménages. Mais soit, en Pib donc. En France ce n’est pas 80% du Pib mais plutôt 55% (soit 1100 milliards, soit 80% du RDB), juste 500 milliards € l’erreur davidienne, juste près de 20 000 € par ménage, merci pour eux. Idem pour les bataves et les gnols, les taux d’endettement (brut) des ménages donnés sont des proportions de RDB des ménages et non de Pib…

      16. @olivier69

        Si l’on prend la peine de préciser que cette manipulation a été « à court terme » dans l’intérêt des particuliers « et pas seulement », je pense que nous sommes nombreux ici à penser que tout cela n’est que « cavalerie », ce qui n’est jamais « dans l’interêt » de qui que ce soit à long terme.

      17. Va faire la sieste l’Olive lyonnaise, ça vaudra mieux. Les dizaines de pdb escamotés sur les taux de base interbancaires j’me les sors pas des fouilles sur mes warrants douze mois, point barre. Pour la charpenture, la jardinure, la maçonnure, la cuisinure ou la peintrerie, passe ton chemin, j’ai c’qui faut sous ma main et j’suis pas l’abbé Pierre.

      18. Mathieu,
        vous plaisantez, nous sommes loin de gagner les sommes attribuées en bonus ou golden hello ou parachute doré ou…. Et la société a besoin d’un système monétaire alors celui là ou un autre n’empêchera pas la redistribution abusive passée. Etes-vous banquier ou financier? vous brouillez les cartes, alors je vous invite à jeter un regard sur mon post : la manipulation du libor !
        Intérêt des particuliers, avez-vous des enfants ?
        Vous osez dire : « je pense que nous sommes nombreux ici à penser que tout cela n’est que « cavalerie », ce qui n’est jamais « dans l’interêt » de qui que ce soit à long terme. » et ou placez-vous les banques et spéculateurs dans votre affirmation? Sans compter les multinationales qui n’ont plus besoin de nous pour engendrer des profits…Mathieu et le royaume des paradis fiscaux !

      19. @ Vigneron 12h53 ,

        J’imagine qu’il faut bien lire :……..198.829,8…….sinon faire une grosse pub pour l’organisme prêteur…….
        A+.

      20. @Olivier69

        Visiblement nous ne nous accorderons pas sur le fait que cette manipulation du Libor a permis de maintenir les taux bas, notamment (non pas exclusivement) ceux des prêts immobiliers destinés aux particuliers.
        Je n’ai par ailleurs jamais comparé cet intérêt que représente cette manipulation du Libor à un golden hello ou parachute destiné aux particuliers, mais plutôt à un terreau favorable à la création de bulles en tout genre… et pour le coup c’est souvent le particulier qui paye la facture.

        Vous osez dire : « je pense que nous sommes nombreux ici à penser que tout cela n’est que « cavalerie », ce qui n’est jamais « dans l’interêt » de qui que ce soit à long terme. » et ou placez-vous les banques et spéculateurs dans votre affirmation?

        Je ne suis pas certain de bien comprendre votre question, mais je peux vous répondre ou je ne les place pas : dans le long terme. Je vais vous raconter une blague de banquier ou spéculateur au choix : « le court terme c’est la nano seconde, le moyen terme la minute et le long terme la fin de la journée boursière ».

      21. Otromeros, ça fait combien de temps que vous fréquentez ce blog ? Au point de même pas savoir ce qu’est le coût d’un crédit et d’y intégrer le remboursement du principal… Comme le dernier des premiers communiants venus. Désespérant.

      22. Vigneron , 21h08

        Chez moi on insiste exclusivement sur le fait que le coût total du crédit effectué amène à doubler (quasi) le montant emprunté……ça amène le manant à rechercher avec zèle des montants d’apport personnel……..question de point de vue…..
        A+.

  16. Ça fat cinq ans qu’il n’y a plus de marchê interbancaire véritable, i.e que le Libor et Cie ne veulent plus rien dire, que les BC prêtent systématiquement en dernier ressort. Et aujourd’hui certains découvrent que les taux officiels du Libor étaient bidons.. Putain ! mais n’importe qui passant une fois par an par les fourches caudines de sa banque et « renégociant » ses OCCC et ses CT de trésorerie constate interloqué la chute des taux, et désolé, mais même BCE aidant, on dit amen, on la ramène pas pardine, mais on n’en pense pas moins… 2,1% seulement l’été dernier l’euribor 12 mois en pleine panique bancaire, 1,9 en janvier, 1,2 aujourd’hui, c’est beau la famille.

  17. Allemands, Merkel, etc..

    Tout au long de ces derniers jours c’était pour le moins déconcertant de comprendre comment fonctionne Merkel et la façon très française de la regarder, des commentateurs et des journalistes ne rend pas compte de la réalité, autrement dit, elle échappe à toute logique bien Française de description pour une simple et bonne raison c’est qu’elle est d’une autre culture. Alors si les commentateurs faisait deux efforts : parler et comprendre l’allemand, comprendre l’Allemagne en se mettant dans leur peau peut être que nous y verrions plus clair.

    Alors je me suis demander dans ce contexte de négociation dans l’Union ce que pouvait bien signifier ce que Merkel voulait obtenir : la libéralisation du marché du travail ?

    Comme l’Europe n’est pas les USA, c’est quand même compliqué d’aller s’inscrire à Pole Emploi à Kassel ou Augsbourg…

    Mais l’on peut aussi comprendre qu’elle dit : j’ai besoin de main d’oeuvre, venez travailler en Allemagne…. ça ne me semble pas très opérationnel comme demande de quelqu’un qui est avant hyper pragmatique

    Je ne souviens alors de propos entendus hier, d’étudiants qui passent les oraux pour rentrer en Master : « l’école (située en plein centre de la France) elle préfère des étudiants qui parlent Allemands parce que les entreprises Allemandes sont très friandes des jeunes diplômés sortant de l’enseignement supérieur en France. »

    Cette phrase vient d’un coup d’un coup se cogner sur les éléments de la négociation à l’Union.

    Quelle est cette conception qu’ils ont les Allemands de la solidarité ? Celle de fournir du boulot à nos jeunes ?? Le boulot pour quelles créations de richesses et de valeurs partagées comment ?? Ces jeunes iront plus facilement vivre en Allemagne, la différence de salaire sera bien plus attractive. Plus de jeunes à former ici ce sont des coûts plus importants de prestations sociales et éducatives.

    J’ai le sentiment d’un réalisme prédateur et égoïste sans culpabilité : nous on bosse, on produit, on exporte vous n’allez quand même pas freiner cet élan en donnant du boulot à ces jeunes chez vous ??

    Quel est le coût d’une politique familiale ici et son absence là bas. on pourrait, on devrait tout comparer et pas seulement ce qui arrange le MEDEF.

    Madame Merkel, lorsque vous allez regarder attentivement le budget Français vous allez y découvrir quantité de choses que vous ne mettez pas dans le votre. Ce que vous cherchez chez nous, vous pourriez aussi faire l’effort d’investir durant 20 ou 30 ans pour l’obtenir, nos conditions de concurrence seraient ainsi plus équilibrées.

    J’espère bien en tout cas que nous allons pouvoir vous dire tout ce qui manque aussi dans votre budget et tout ce qu’il y a en trop.

    1. Le Conseil européen et l’état de la zone euro (L’esprit public sur France Culture)

      Ecoutez la première partie de cette émission et vous verrez que globalement il n’y a pas de quoi pavoiser pour les français. Même si les appréciations de certains participants sont plus nuancées que d’autres.

      Le paquet croissance ne dégage que 15 milliards de fonds vraiment nouveaux (sur 120 milliards ou 1% du PIB UE), les autres déjà programmés ( pour des fonds structurels par exemple), ont été reprogrammés pour abonder ce paquet.
      En fait il s’agit d’un opération politique à usage interne français (un leurre au sens cynégétique ou militaire du terme), pour faire avaler l’acceptation du Pacte budgétaire et de la « Règle d’or » aux français. De toute façon le vin est déjà tiré, 26 pays sur 27 ont déjà ratifié le TSCG (25 depuis mars, l’Allemagne ces jours-ci).
      Donc oubliée la promesse de renégocier ce traité, le traité sera ratifié.
      Les grands vainqueurs sont donc:
      L’Espagne car ses banques pourront être renflouée au niveau européen via le MES.
      L’Italie qui pourra faire appel au MES sans avoir affaire à la Troïka
      L’Allemagne qui a obtenu que la BCE contrôle le système bancaire européen et que le pacte budgétaire soit adopté y compris par les français.

      La France et surtout la Grèce (absente des discussions) ont la cuillère de bois.
      Pas de mutualisation de la dette (eurobonds) en particulier. En tout cas, pas tant que l’Allemagne n’aura pas obtenu que les instances bruxelloises aient un droit de regard direct sur les budgets nationaux. Ce qu’Eric Le Boucher appelle un fédéralisme plus intrusif. Et que d’après lui, la France redoute, car cela mettrait en danger ses systèmes sociaux.
      Comme quoi consolons nous, cela aurait pu être pire pour l’équipe de France.

      1. Au demeurant on se demande pourquoi la ratification du TSCG, n’est pas limitée aux pays qui ont l’euro comme monnaie unique: soit 17 pays et non 27.

    1. Commentaire pertinent.

      En complément : au plus les trucages surnommés libéralisation (et qui ne sont que des entorses aux fameuses « lois » du marché) sont nombreux, au plus le système montre son vrai visage.

      La suppression du « mark-to-market » a été le premier pas…

  18. A certaine fin, tous les moyens sont-ils bons ? Cà se discute, on dirait… Moi, j’ai mon idée là-dessus. Plus que tout, j’enrage de ne pouvoir m’offusquer… L’affaire du Libor est le symbole de la connivence nécessaire d’une classe kleptocrate d’un côté et de son armée de serviteurs de l’autre. Une indispensable salissure. Le fric, ma bonne dame ! Puisque le monde ne tourne plus que grâce à çà…

  19. Mais alors qu’en est-il de la théorie des marchés efficients dont on nous rabâche sans cesse à la télé tous les bienfaits ?.
    Ne va-t-on pas nous dire que si le monde est tel qu’il est c’est parce que ils ne sont pas encore assez efficients?

  20. Si, pour éviter la mort, un mensonge s’avère nécessaire, je ne vois personne s’en affranchir. Nécessite fait loi disait Molière, et il en savait un bout… Pour le reste, ça patauge dans la moraline. Jorion a raison, le système s’est protégé et tous en on profité, même et surtout les chtis emprunteurs. Tant mieux… ou tant pis.

    1. … mais Vigneron a tord, si je planque un larcin dans son jardin sans qu’il le sache, il ne sera pas poursuivi pour recel.

  21. C’est marrant à lire toutes les déclarations de ces défenseurs du « système » actuel (banquiers, financiers, politiques, libéraux etc.) on se rend compte d’une chose : ils sont vraiment choqués, ils semblent vraiment être tombés sur le c.. à cause de cette affaire.

    Ils y croyaient encore, en fait, à cette mascarade! Ça fait 4 ans que ça dure, et les seuls qui y croyaient encore, ce sont eux, les principaux fautifs, les principaux magouilleurs, ceux qui se sont gavés depuis des années et qui continuaient encore et encore.

    L’esprit humain est vraiment formidable : il peut travestir la réalité au maximum, et continuer à croire que « tout est ok » alors que le bateau est en train de couler avec perte et fracas, façon Titanic…

    Je me marre!

    1. Je crois que tu sous-estimes leurs talents d’acteur, et l’importance de la « fluidification » des communications politiques.

    2. « ceux qui se sont gavés depuis des années et qui continuaient encore et encore. » : m’sieur l’juge, y a erreur sur la personne !
      Ceux qui se sont gavés, et encore, ce ne sont pas les banques, pisque les taux d’intérêts étaient inférieurs à ce qu’ils auraient dû être.
      Ce sont les emprunteurs.
      C’était nécessaire pour le système, du fait de la faiblesse des salaires :
      1/ avec les subprimes, en facilitant l’accès au crédit mais en indexant les mensualités futures sur la hausse de la ‘valeur’ immobilière, quitte à proposer des crédits hypothécaires rechargeables
      2/ avec le crédit tout court, pour que les consommateurs continuent de consommer, même avec un crédit à taux falsifié à la baisse, étant donné ‘l’impossibilité’ d’augmenter les salaires.
      De toute façon, se disaient les banquiers, il y avait toujours la possibilité de récupérer quelque chose en hypothèque : la fameuse ‘valeur’.
      Sauf qu’une foi que celle-ci ait explosé en vol (actions, immobilier, obligations, etc.), les banquiers se retrouvent avec :
      1/ des saisies sur des biens dont la ‘valeur’ est très faible, faute de pouvoir saisir sur des salaires encore plus faibles (et c’est pareil pour les obligations et les recettes fiscales des états)
      2/ des actifs et donc des bilans en faillite
      3/ dans l’obligation de restreindre le même bilan pour équilibrer les pertes, rapport aux % obligatoires de fonds propres (% qui augmente avec Bâle III)
      4/ l’impérieuse nécessité de restreindre l’accès au crédit et d’augmenter dans le même temps le taux de profitabilité et donc de spéculer

      Maintenant, il est aussi difficile d’affirmer que les débiteurs se sont ‘gavés’ : ils ont seulement payé un coût inférieur à ce qu’ils auraient dû payer si le taux n’avait pas été manipulé.
      Sauf pour les petits malins, qui eux savaient ce qu’il en était vraiment, qui ont utilisé la leviérisation en empruntant pour ‘investir’ en pariant sur la baisse, par exemple, de certains actifs ou la hausse d’autres actifs.
      Ceux-là se sont gavés.
      Les autres ont simplement payé moins cher individuellement mais très cher socialement le coût d’un accès au crédit plus bas, ‘open bar’ : fermeture d’entreprises, chômage, surendettement, etc.

      Maintenant, on va voir quelles seront les conséquences du truc.
      Si ‘on’ rééquilibre les choses, les taux reflèteront alors immanquablement la réalité, soit un accès au crédit plus cher.
      Dans ce cas, c’est toute la machine qui s’arrête, en l’absence d’augmentations de salaires et par hausse du loyer de l’argent.
      Je serais TRES surpris qu’il en soit ainsi.
      Ne serait-ce que pour l’immobilier, cela signifierait alors la hausse de taux, qui baissent actuellement (tiens, bizarre, vous avez dit bizarre ?), le resserrement du nombre d’emprunteurs et la chute des ventes, puis celle des prix, puis celle de la ‘valeur’ des actifs immobiliers, puis celle des actifs des banques sur ce type d’actifs, puis la contraction du bilan des banques, puis celle de l’octroi du crédit aux ménages et aux entreprises, etc etc etc

      Le système a donc le choix : être cohérent et augmenter les taux en conséquence, pour se tirer une balle dans la nuque, ou continuer son incohérence et maintenir les taux au même niveau.
      Je pencherais sur l’instinct de survie du dit système.
      Et la lente agonie des débiteurs dans cette (très longue) phase de désendettement forcené qui s’ouvre à nous. Les créditeurs, aussi, finalement, puisqu’ils risquent de plus en plus les défauts, même partiels, et surtout la baisse de ‘valeur’ de leurs actifs, quelqu’ils soient : immobilier, action, obligation, … et même en numéraire (dévaluation).
      Y en aura pour tout le monde !!

      http://fr.global-rates.com/taux-de-interets/libor/euro-europeen/eur-libor-interets-12-mois.aspx

      1. Oui, c’est le plus plausible et souhaitable semble-t-il, en dehors d’autres options plus cassantes et en attendant de pouvoir mettre au turf les bactéries (pas pour tout de suite) ou autres idées « farfelues ».

  22. Appel général.
    Un collectif de Juges français réclame une repénalisation des délits argentifères.

    Quelqu’un pourrait-il me retrouver leurs propositions..?
    Merci par avance (pas d’argent).

  23. Les points forts de la politique générale en France
    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20120703.OBS5891/ayrault-les-points-forts-de-son-discours-de-politique-generale.html

    Un point faible
    « Mariage et adoption ouverts aux couples homosexuels au 1er semestre 2013  »

    Administrativement réalisable dès l’été 2012, sachant que d’autres pays l’ont déjà mise en place.

    Il y a des points forts tout de même qui sont cités dans l’article comme l’économie, la hausse du Smic, plus d’accessibilité aux livres et au spectacle vivant,, la prise en compte de l’écologie comme transition,ect…à lire.

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