L'actualité de la crise : RÉMISSION, par François Leclerc

Billet invité.

L’alerte rouge est passée, la vieille tradition des négociations européennes au finish a été respectée, mais ce n’est qu’une rémission. Des mesures destinées à calmer le jeu ont été finalement décidées dans la nuit par le Conseil européen de Bruxelles.

Voilà le résumé des décisions connues. Les fonds de stabilisation financière (FESF et MES) vont pouvoir renflouer directement les banques, après accord de la BCE, ainsi qu’acheter de la dette publique afin de détendre le marché, sans qu’une Troïka redoutée et honnie n’intervienne dans les pays qui demanderont à bénéficier de ces aides. Des formes vont être trouvées pour appliquer la même politique. Le plan de croissance cosmétique de Rome a été adopté et les Européens vont confier à la BCE la supervision du système bancaire de la zone euro. Enfin, les prêts du futur Mécanisme Européen de Stabilité (MES) n’auront plus la priorité de remboursement sur les créances privées, ce que les marchés se sont également dépêchés de saluer sur les places boursières et le marché obligataire.

Les unions budgétaire et bancaire engagées, les premières pierres du jeu de construction européen ont finalement été posées. L’union politique dont le gouvernement allemand faisait un préalable ne l’est plus mais elle reste sur la table, destinée à donner des gages de respectabilité démocratique ultérieurs à des abandons de souveraineté à négocier par étapes. Menée par les gouvernements espagnol et italien, la bagarre a reçu le plein appui des autorités françaises, dans l’attente de la fin du sommet.

Comme toujours dans ces affaires, les détails et le calendrier de la mise en musique de l’accord seront déterminants ; ils devront également attendre la réunion de l’Eurogroupe du 9 juillet prochain pour être connus. Cependant, une question essentielle a été écartée : celle des moyens financiers. Car si les fonds de stabilisation financière sont appelés à pleinement jouer leur nouveau rôle, ceux dont ils disposent ne sont pas inépuisables. Ce qui impliquera soit de les accroître, soit d’accorder au MES une licence bancaire lui permettant d’accéder aux guichets de la BCE.

Les fonds publics vont consolider le système bancaire sous le contrôle de la BCE, d’une manière plus vraisemblable que via un fonds auquel cotiseraient les banques. La dette privée va pouvoir être partiellement déconnectée de la dette publique au niveau national, avec pour effet le renforcement de leurs liens à l’étage d’au-dessus. Le rôle de la BCE sort renforcé, ce qui n’est pas garant de plus de transparence.

Quant au Royaume-Uni, il est question d’y procéder à un inventaire des prérogatives abandonnées au profit des institutions européennes – une promesse de campagne électorale – ce qui prélude à l’apparition de fortes tensions. La place forte de la City ne se rend pas, même si elle connaît une forte secousse en raison du scandale de la manipulation du Libor (et d’autres indices) par les mégabanques, la Barclays en tête.

Dans l’immédiat, les précédents épisodes ayant montré combien les marchés pouvaient être versatiles, la détente enregistrée va devoir se confirmer. Le gouvernement allemand va se replier sur de nouvelles lignes de défense.

124 réponses sur “L'actualité de la crise : RÉMISSION, par François Leclerc”

  1. « Le gouvernement allemand va se replier sur de nouvelles lignes de défense. » : tout à fait.
    Repli tactique. Gains minimes pour ceux d’en face, l’essentiel préservé. Et tout ça en bon ordre, prévu, anticipé. Vote au Bundestag. Affaire suivante …

    1. c’est fait comme prévu :
      hier vendredi 22 H 00. Les députés allemands approuvent le pacte budgétaire
      Le Bundestag, chambre basse du parlement allemand, a approuvéà une large majorité le pacte budgétaire européen. La chancelière Angela Merkel a largement obtenu la majorité des deux-tiers requise pour l’adoption de ce texte, qui engage l’Allemagne à plus de discipline budgétaire et qui sera voté dans la foulée par le Bundesrat, chambre haute qui représente les Etats régionaux.

      les socios-démocrates allemand n’ont fait qu’anticiper sur les socios-démocrates français qui se coucheront devant les banques et le grand capital : comme dab !!

      que ceux qui doutaient des larbins se souviennent de la fable de la grenouille et du scorpion !

    2. c’est notre idée de l’Europe qui prend le dessus, comme une ligne Maginot économique frappant de déterritorialisation une Allemagne engoncée dans des principes et des concepts non kantiens.

  2. A ces mesures, qu’a obtenu l’Allemagne en contre-partie? Je me pose la question…

    + http://www.romandie.com/news/n/UEZone_euro_Merkel_dit_etre_restee_fidele_a_ses_principe_Hollande_se_rejouit79290620121230.asp

    « … Ces mesures de stabilisation financière se heurtaient jusqu’ici à l’opposition de plusieurs pays, en particulier l’Allemagne.

    A l’issue d’un sommet de la zone euro qui s’est achevé au petit matin vendredi, le président de l’UE Herman Van Rompuy a annoncé la mise en place d’ici la fin de l’année d’un mécanisme permettant de recapitaliser directement les banques, sous certaines conditions, via les fonds de secours FESF et MES.

    « Dans chaque cas spécifique, pour chaque banque » des « conditions » précises pourront être fixées, a insisté la chancelière allemande.

    Autre grande décision-phare, la zone euro s’est dite également prête à faire un usage plus « souple » des fonds de secours, qui pourraient acheter directement des titres de dette de pays fragiles sur les marchés.

    Là aussi, un calendrier de mesures à prendre sera établi et ce sera à « la troïka de surveiller comme cela est habituel avec le FESF et le MES la mise en oeuvre de ces mesures », a précisé Mme Merkel.

    « Cela vaudrait par exemple si l’Espagne ou l’Italie venaient à recourir à de tels programmes » pour alléger leurs charges d’emprunt, a-t-elle insisté. « 

    1. ça y est, je crois avoir compris: les mesures prises profitant exclusivement au secteur bancaire, et les banques allemandes n’étant pas particulièrement en forme (…), l’Allemagne n’est pas la dernière à en profiter.

    2. « Qu’a obtenu l’Allemagne en contre partie »…mais en contrepartie de quoi ?
      C’est le traité concocté par Sarkosy-Merkel qui a été approuvé par Hollande.
      Mme Merkel s’est opposée à la mutualisation de la dette des états et aux prêts directs de la BCE.
      Et maintenant il n’y a plus qu’à signer le MES qui prévoit la fin de la souveraineté budgétaire de chacun de nos états. Une politique de gauche est désormais impossible.
      Il faut demander: « mais qu’a obtenu la France en contre-partie ? » Ah oui, de faire de la
      figuration.

  3. Bonjour, je me suis permis de publier des extraits de ce texte sur mon blog. Avec un lien renvoyant sur cette page.

  4. Merci François pour ces précieux éclairages car dans la presse mainstreet entre incompétence, mauvaise foi, prudence partisane, et europhilie obsessionnelle, c’est vague, flou.

  5. Mervyn King reiterates call to separate banks.

    Mervyn King, the Governor of the Bank of England, urged the separation of lenders’ retail businesses from their « casino banking » arms and a « real change in culture » at British banks.

    « The idea that the culture of investment banking is the same as the culture of basic banking, I have been arguing for several years and I think it is very clear now that those two cultures are completely different, and they need to be separated.

    The Governor attacked a culture of « cynicism » and « greed » and said regulators had to make sure that the « casino-banking » mentality does not infect the retail side of banks.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/9364187/Mervyn-King-reiterates-call-to-separate-banks.html

  6. Espérons que les propos laudateurs, peu documentés, relatifs à cet accord surprise n’aient rien à voir avec l’enjeu des cours de clôture au 30 juin.

    Non, là je suis paranoïaque et mesquin, limite fâcheux.

    Ernest, veillez à ce que le bol de punch reste plein.

    1. Prémonitoire…
      Ma femme et moi allons ce soir à Saint-Malo avec des neveux et nièces pour se boire un petit apéro à notre rhumerie préférée.
      Chiche que cette rhumerie soit connue par d’autres…
      Marin un jour…

    1. Merci pour ce docu
      Petite réflexion sur le secret bancaire.
      Quand vous faites une demande de RSA on vous demande de montrer la totalité de vos comptes en banque tous les mois ou trimestres pour contrôler le moindre euro. C’est une véritable insulte. Moralité?

      1. Non c’est le RShArtz, les gens que je connais vident de suite le compte et font tout en espèces, même et surtout quand la famille leur file un coup de main dès le 15 du mois. France Allemagne : même combat ou comment supprimer des postes normalement rémunérés, petit à petit, par un coût négligeable. Et ça va s’accélérer…

  7. Bonjour,
    il y a décidément des choses que je ne comprends pas et qu’il va falloir qu’on m’explique en mode « marteau-thérapie »…
    Le FESF n’était-il pas destiné à soutenir les états en difficulté ?
    Le FESF (Fonds de stabilité) n’est-il pas l’outil du MES (Mécanisme de stabilité).

    Au final la BCE fait de la création monétaire en achetant de la dette aux états (rôle souverain des états), et le fonds souverain des états (FESF) renfloue les banques…

    Y’a pas comme un malaise ou un malentendu ? Ou alors est-ce un nouveau traité de Maastricht qui consacre les banques comme suprêmement supérieures aux états et aux Peuples ?

    1. Bonjour,

      Le FESF est destiné à soutenir les états en difficulté mais ce n’est pas un « ’outil du MES ». C’est juste son prédécesseur. Quand le MES entrera en service le FESF disparaitra et tous les engagements, actifs passifs etc. du FESF seront transféré au MES.

      La BCe ne fait de la création monétaire en « achetant de la dette aux états » que si c’est Etats font faillite sinon la monnaie est détruite lors du remboursement.

      1. Cher Taulier ,
        1)- Donc , entre achat ( depuis 2 ans ) et remboursement , il y a bien création monétaire
        2)-Date du remboursement ( avec exemple précis ) , svp. ?

      2. Je vais me faire payer!

        En fait la BCE rachète des obligations d’Etat par wagons entiers donc il y a toutes les maturités (sans comptés les coupons qu’elle perçois) . Donc tous les mois il y a des remboursements et de la destruction de monnaie.

        En fait ce qu’il faut comprendre c’est que les Etat émettent régulièrement de la dette (pas comme un particulier qui emprunte pour acheter sa maison et 20 ans après finit de rembourser). Donc tous les mois la France emprunte et tous les mois la Fance rembourse des anciennes obligations.

      3. Même que la France « éteint » des « vielles » obligations de 5 à 10% (selon maturités) remplacées par des à 2-5% ce qui est une excellente affaire pour le trésor public. Quand tous le monde sera bardé de ces obligation, un p’tit coup d’inflation et les gogos seront nettoyés une fois de plus…

      4. Le Taulier ,
        Va falloir relire Anaxagore . Car , si  » Donc tous les mois la France emprunte et tous les mois la Fance rembourse des anciennes obligations  » , il n’y a pas de destruction de monnaie , d’autant plus que , vu son compte d’exploitation continuellement en déficit , elle emprunte plus qu’elle ne rembourse : 1,08 -1 = 0,8 > 0 .
        T’en fais pas , c’est gratuit !

    2. « consacre les banques comme suprêmement supérieures aux états et aux Peuples ? »
      Welcome in our wonderfull word…

      Je l’ai déjà écrit, mais il semble se confirmer que le discours politique n’est absolument plus crédible.
      Vu les commentaires de plus en plus réalistes.

      On met en place une cellule psychologique..??

      1. Merci Bidouille pour ce lien
        Je n’ai pas tout lu et je ne suis pas juriste, mais je sais lire
        Et que voient mes yeux agrandis par la stupeur:

        Le statut juridique du MES, les immunités et privilèges
        5. Les archives du MES et en général, tous les documents lui appartenant ou détenus par elle, sont inviolables.
        6. Les locaux du MES sont inviolables.
        8. Pour mener à bien les activités prévues dans ce traité l’ensemble des biens, fonds et avoirs du MES devront nécessairement être exempt de restrictions, réglementations, contrôles et moratoires de toute nature.
        L’article 30
        Immunités des personnes
        1. Gouverneurs, Gouverneurs suppléants, Directeurs, Directeurs suppléants, le Directeur Général et Membres du personnel doivent être à l’abri de poursuites à l’égard des actes accomplis par eux dans leur qualité officielle et jouissent de l’inviolabilité à l’égard de leurs papiers officiels et documents, sauf lorsque le Conseil des Gouverneurs renonce expressément à cette immunité.

        Et nos parlementaires vont voter un truc pareil !!!
        Mais c’est un scandale absolu, un pur déni de démocratie.
        Au secours. Y a quelqu’un ????

      2. MerlinII, désolée de te décevoir, mais nos parlementaires ont déjà voté, en février, en procédure accélérée…oui oui, accélérée!
        Et les allemands le votent ce soir.

        Condoléances

      3. et aussi, …

        « Lieu
        1. Le MES a son siège et le bureau principal au Luxembourg. »

        « Exonération d’impôts
        1. Dans le cadre de ses activités officielles, le MES, ses avoirs, revenus, biens et opérations et transactions autorisées par le présent traité seront exonérés de tous impôts directs. »

  8. Debka info

    « Saudis forces mass on Jordanian, Iraqi borders. Turkey, Syria reinforce strength »

    1. Oui…. j’ai lu ceci !

      Je prends toutes les infos provenant du Moyen-Orient avec des pincettes. On est dans la guerre de propagande. FARS, l’agence iranienne, a deja balance deux petards mouilles.

      Le premier, en date du 16 juin, annonce des grandes manoeuvres en Syrie rassemblant pas moins de 90 000 soldats, un millier de tanks, provenant d’Iran, de Russie et de Chine. Douze navires de guerre chinois avaient meme obtenu l’accord de l’Egypte pour emprunter le canal de Suez. Rien que ca !
      Le deuxieme remonte a lundi dernier. L’agence FARS, la bien nommee, publie une interview factice du nouveau president egyptien. Celui-ci declarait sa flamme a l’Iran et menacait Israel.
      La presidence egyptienne a decide de porter plainte contre l’agence pour cette fausse interview.
      Pour rappel, FARS est finance par les Gardiens de la Revolution.

      Alors les troupes saoudiennes qui se masseraient aux frontieres jordanienne et irakienne me laissent dubitatifs sur la realite de cette menace. Par contre la militarisation des deux bords de la frontiere turco-syrienne est desormais une realite. Cependant ni Damas, ni Ankara ne veulent d’une guerre. Une telle guerre aurait des consequences totalement imprevisibles. L’analogie historique de l’ete 1914 me semble malgre tout au gout du jour dans cette region du monde…

      Attendons encore un instant Monsieur le bourreau !

      1. Bonjour Oil Man. Comme l’on dit, j’aime beaucoup ce que vous faites et ai hâte de vous lire.

  9. J’ai du mal à comprendre. L’ endettement des états n’a pas réussi jusqu’à présent à faire fonctionner correctement notre économie. Avec les dettes du MES tout ira mieux ? Sans doute cherchent-ils le moyen de remettre en route le système de financement de l’économie. Mais n’est ce pas la panne de cette économie qui a grippé les banques?

  10. Je propose la BCE comme bad-bank pour racheter du papier-immo par ex , à son cours nominal bien sur , pardon sa valeur notionnelle , parce que cours il n’y a pas .
    On a eu droit à un grand show de politiques , et le cac fait la claque .
    100 milliards pour la croissance , déjà budgetisés , Obama lui prévoit 800 milliards (de $ ) , avec le succés assuré . ( non je rigole ) .
    Donc les banques n’auront pas de comptes à rendre , fini le pathos du schisme Grec .
    Les états sont contents puisque les banques vont acheter des obligations d’états , qu’est ce qu’elles pourraient faire d’autre ? . En GB , tel le sorcier qui invoque la pluie , Mervin King incite
    les banques a préter aux entreprises , à quand une procession ?
    Les agences de notations sont bluffées , à moins qu’elles ne dégradent les banques (parce que des fonds d’états c’est pas si sur quand les impots ne rentrent pas faute de croissance )
    On en revient à la croissance , au fait croissance de quoi ?

  11. C’est toujours le même crique. Dans un premier temps les marchés accueillent favorablement les mesures annoncées puis le jour suivant , quand les détails sont digérés, c’est le dégrisement et la chute.
    Je suis que ce scénario va ce répéter cette fois encore.

  12. Le seul avantage que je vois à ces accords européens est le fait que la pression médiatique anglo-saxonne va retomber sur l’euro, et qu’ils vont devoir se trouver pour quelques semaines un autre cheval de bataille afin de cacher l’état de putréfaction avancé dans lequel se trouvent la livre sterling et l’usd…

  13. Encore un petit pas de franchi vers « plus » d’Europe.
    Depuis 3 ans le chemin parcouru devient assez impressionnant, il reste encore beaucoup à faire mais l’arrivée de l’équipe Hollande redonne un nouveau souffle au projet européen, il était temps.
    Le plus angoissant aujourd’hui c’est la trajectoire budgétaire des USA qui ne font pas le job et s’enfoncent dans le déni avec une dette qui dans les 2 ans se rapprochera en proportion de celle de l’Italie.
    Là bas, le déficit budgétaire en cours se situera encore vers 9%, pour environ 1300 milliards de $ et ceci pour la quatrième année consécutive.
    Alors que celui de la zone euro au plus fort de la crise est monté à 6.3% et passera, certes dans la douleur et avec une croissance bien faible, dès cette année sous les 4%.
    Lorsque le déficit budgétaire de notre jeune Europe franchira à nouveau la barre symbolique des 3% et diminuera son endettement avec une union monétaire, budgétaire et politique renforcées, tous les regards se tourneront vers les US, la GB et le Japon.

    1. Bonsoir Franck.

      Je pense que vous n’avez pas bien lu ce que François vient d’écrire, ce qu’il décrit n’est pas un nouveau pas franchi vers plus d’Europe mais vers plus de banque. Aujourdh’ui l’Europe politique est morte et ne s’en remettra pas. Il n’est plus nécessaire d’envisager une élection présidentielle européenne, la BCE en est devenue de facto le président. La situation doit être gravissime pour en être arrivé là.
      Ce qui en fait est maintenant prévu c’est de maintenir le système en survie par une accumulation de dettes sur des dettes sur d’autres dettes c’est à dire autant de planches à billets déguisées mais pour combien de temps?
      Les marchés comme le dit François ont salué l’évenementmais d’autres acteurs peut être plus avisés ont préféré l’or en hausse ce jour de 56%.

  14. Kerviel pour ce que l’on sait : 4,9 milliard d’euros
    Barclays pour manipulation de Libor : 362 millions d’euros

    Soyez riches et puissants et …..

    1. Faux et bien remarqué, Chrisal. Mais on commence à avoir l’habitude des chiffres truqués.
      Les 4,9 milliards ont fait l’objet d’un dégrèvement d’impôt d’environ un tiers.
      Les 362 millions ne tiennent pas compte de l’ensemble des pertes des banques ne participant pas à la fixation du libor.
      Soit, et comme on ne se tire pas dans les pattes dans le panier de crabes, aucune banque ne portera plainte pour une perte liée à ce taux.

      Sinon, le listing des banques « failed » de la FDIC est en pleine forme. Rassures-toi.

  15. France: croissance nulle confirmée au 1er trimestre, recul du pouvoir d’achat, selon l’Insee..

    Au même moment le 29/06/2012 à 14h19 : CAC + 3,05 %.

    1. Y-aurait pas comme un problème, là! : Croissance nulle et CAC 40 + 3,05%. Les deux chiffres y s’raient pas comme qui dirait DE-CO-NNEC-TES.

      1. Au casino, ce qui compte, c’est d’avoir des jetons. Et on vient de leur en garantir un bon paquet. Les joueurs sont euphoriques et se fichent complètement de savoir comment sont fabriqués ces jetons. Maintenant, voyons voir à court et moyen terme les effets sur l’économie réelle et la dette, surtout la dette.

  16. Bonjour!
    Tu dis que « La place forte de la City ne se rend pas, même si elle connaît une forte secousse en raison du scandale de la manipulation du Libor (et d’autres indices) par les mégabanques, la Barclays en tête ».
    Tu peux expliquer ça?
    Merci

    1. Voilà, on vous dit : « M. Jorion, vous n’êtes pas aux pièces ! Reposez-vous un peu ! » Mais les clients sont là à dire : « Alors, ça vient ? »

      1. Sinon, Monsieur Jorion, vous pourriez vous appuyer sur Monsieur Leclerc, je pense.
        Il est en pleine forme.

      2. Ha…
        J’ai encore réveillé de vieux démons…

        Je dois vous connaître autant que vous me connaissez, à priori.

  17. Les fonds publics vont consolider le système bancaire sous le contrôle de la BCE, d’une manière plus vraisemblable que via un fonds auquel cotiseraient les banques. La dette privée va pouvoir être partiellement déconnectée de la dette publique au niveau national, avec pour effet le renforcement de leurs liens à l’étage d’au-dessus. Le rôle de la BCE sort renforcé, ce qui n’est pas garant de plus de transparence.
    Bon alors si j’ai bien compris on continue à renflouer les banques (par les contribuables ou via la création monétaire de la BCE, la question n’est pas tranchée) mais on passe au niveau supranational, des fois que les peuples disent stop à la gabégie ? ai-je bien compris ?

    1. Ben les fonds empruntés pour abonder le MES, à des taux plus raisonnables car emprunt garanti par les état forts, devront tout de même être remboursés aux créanciers privés, les contribuables devront de manière moins directe toujours continuer à payer pour renflouer les banques.
      Le seul avantage est qu’ils payeront normalement moins d’intérêts.
      Mais reste ouverte la question de savoir jusqu’où les états fourmis seront prêt à aller pour payer pour les Etats cigales.
      C’est ce qui explique les critiques de la presse allemande envers Angela Merkel, qui aurait trop facilement cédé aux trio Franco-Hispano-Italien.

  18. How Italy and Spain Defeated Merkel at EU Summit.

    Angela Merkel took a tough stance ahead of the EU summit, insisting she would not make concessions. But Italy and Spain broke the will of the iron chancellor by out-negotiating her in the early hours of Friday morning. Germany caved in to demands for less stringent bailouts and direct aid to banks.

    http://www.spiegel.de/international/europe/merkel-makes-concessions-at-eu-summit-a-841663.html

    http://www.spiegel.de/international/europe/monti-and-rajoy-get-direct-bank-aid-and-bond-support-from-merkel-a-841632.html

    Et les Irlandais demandent les mêmes conditions et la rétroactivité concernant leurs aides et plans de rigueur:

    http://www.rte.ie/news/2012/0629/ireland-secures-euro-zone-deal-on-debt-burden.html

    http://www.rte.ie/news/2012/0629/irelands-deal-on-debt-burden.html

  19. Il nous (me) faut une explication de texte, parce que toutes ces décisions( en sont-elles vraiment?) engendrent quoi?
    Merci de votre aide

    1. Tchoo.
      Juste pour résumer,
      – les politiques, dirigés par les plus riches, recouvrent les dettes des banques par de la dette publique.
      – la socialisation des pertes est donc maximale actuellement.

      Pour les détails, relis les articles de Monsieur Leclerc depuis le début.

      1. @tchoo
        C’est des décisions faite par eux , et pour eux .Sinon ils diraient l’argent du peuple va servir à refinancer les banques , renflouer les pays dont la gestion a été faite au détriment du bon sens etc .
        Le conseil de cette fin de semaine , prendre deux ou trois bon potes, voir plus , se mettre en terrasse de bistrot avec des rafraichissement qui vont biens et parler de … , car comme disait ma grand-mère « quand on parle de … , on dit pas du mal des autres »
        Attention remplacer … par PIB bien sûr .

      2. donc rien n’a changé
        tout continue comme avant
        et Flanby laisse croire à tout le monde qu’il a maté Angela!

  20. Le FESF(MES) reste t-il un fonds de garantie?un FMI européen?
    Son mode de financement reste t-il au prorata des PIB des états de la zone euro?et how much au total?
    Empruntera t-il sur les marchés(zone euro ou hors zone euro?) de façon mutualisée?(Eurobonds en quelque sorte?)
    BCE?prêts aux banques selon un taux directeur à 1% qui re-prêteront aux états selon quel taux?
    J’y comprends plus rien…mais je ne suis pas le seul!
    Le TSCG est validé par Hollande.
    Merci pour un éclairage simple

    1. Ceci n’est pas fait pour être « compris ».
      Nous n’aurons jamais les détails.
      Juste pour nous « protéger » contre une révolution.

      Que fait la FED, à ton avis..??

    2. Les banques ne devront plus appeler au secours leurs Etats respectifs, mais le MES.
      MES qui sera garanti par les Etats, les plus puissants en particulier. Il devrait permettre d’emprunter sur les marchés à des taux raisonnables, c’est une forme de mutualisation des dettes, mais pour venir au secours des banques privées.
      Ce MES aura-il accès au guichet de la BCE ??? Sans doute que l’Allemagne n’y est pas trop favorable.
      Est-ce que l’Etat dont les banques seront renflouées par ce MES, sera tenu de respecter le Pacte Budgétaire ??? Les allemands y sont favorables, pas les italiens ou les espagnols.
      Ce MES lorsqu’il recapitalisera les banques d’un Etat, acceptera en collatéral quels types de dettes souveraines ou de titres, deviendra-t-il une « bad bank » ???
      Il semblerait que l’on veuille « casser le cercle vicieux entre les banques et les Etats souverains(sic).”
      La BCE continuera-t-elle les LTRO à 1%, équivalent du QE anglo-saxon ??? Logiquement elle ne devrait plus.
      Le TSCG devra être ratifié par le Congrès réunis en assemblée plénière à Versailles, car il faut modifier notre constitution nationale pour y inclure la « Règle d’or ».
      WHAT A MESS ! MES, TSCG, TWO PACK WHAT ELSE ???
      En tout cas, au delà de toutes ces embrouillaminis, le but ultime est de protéger les créances de la ploutocratie.
      Dussent les peuples rester exsangues.

      1. Sauf erreur de compréhension , j’ai entendu que la « règle d’or » serait établie (sous peu cette année..)( chaque année??..) par un décret ( de type budgétaire) …et ne devrait donc (pas..)(jamais dans le quinquennat..) être introduite dans la constitution…..
        A vérifier…

      2. Le but du MES n’est-il pas de servir de bad bank à la place de la BCE et c’est pourquoi il a quasiment les statuts d’une banque, non?
        Quant à l’union fédérale elle est encore dans les cartons d’angela qui sortent dirent des camionettes du marché…
        Le spectacle n’est pas fini.
        (voir le post de zébu tout en haut)

  21. Bon, Yvan, je viens de regarder le documentaire sur la City de Londres. Même si on aurait presque pu s’y attendre, ca impressione toujours et c’est proprement sidérant.
    Maintenant, j’ai une question pour tout le monde:
    En regardant ce documentaire je me suis demandé, si les gens normaux, pour employer un qualificatif en vogue, ne sont pas devant l’économie et la finance dans la même position que le peuple face au clergé et à la noblesse?
    Ne sachant ni lire ni écrire, on pouvait lui raconter à peu près n’importe quoi. Je dis cela car cette ignorance face à la finance et à l’economie je la vis personnellement, donc je suppose que je ne suis pas le seul. L’une des raisons pour laquelle ce système s’est installé et qu’il perdure est que nous ne nous préoccupons pas de la manière dont il fonctionne. La plupart l’ignore. Si les gens savaient, cad si on leur apprenaient à nouveau à lire et à écrire en quelque sorte, cela ne changerait-il pas la donne?
    Proposition: Il faudrait enseigner tous ces mécanismes financiers et économiques qui ont cours actuellement dans les quartiers sous forme de séminaire populaire, dans les universités toutes filières confondues, dans les lycées, dans les entreprises…. Michel Omfray fait des cours de philo compréhensibles par tous, pourquoi pas d’autres des cours sur le fonctionnement de la finance en mode synchronique. Il me semble que cela est vraiment très important. J’essaye de la faire dans mon entourage, mais, outre que je dois m’exprimer en danois, (j’habite ce charmant petit royaume) je n’ai pas la crédibilité d’un Paul jorion ou d’un Lordon. Les gens restent incrédules quand j’essaie d’aborder le sujet. il ne me croit pas ou à peine quand je leur parle du mécanisme de la création monétaire par exemple, rapidement ils éludent le sujet. Pour conclure je crois que dorénavant, il faut divulguer plus largement ce savoir dans la population, d’une manière ou d’une autre. Ce blog y contribue mais ce n’est pas suffisant!

    1. Quand je dis que ce n’est pas suffisant, ce n’est pas du tout une critique, vous êtes Mr. Jorion avec vos deux autres camarades précisément ce qui doit se développer à plus grande échelle. Il faut initié et former à la finance et à l’économie les peuples d’Europe.

      1. Evidemment! Mais je suis en train de traduire Michéa et ce n’est pas une cinécure! Mais je vais suivre votre conseil.

    2. Notre époque s’appuie sur la complexification rendue possible par la boule de neige technique pour asservir le peuple.

      A chaque époque son opportunité d’asservissement. Force brutale, croyance religieuse autrefois, technicisation débridée actuellement.

      Le progrès humain consistera en la décrue de l’opportuniste dominance.

      Delphin

    3. Quelqu’un connait Bernd Senf ? Ce n’est malheureusement pas un Danois mais un économiste Allemand. Je n’ai pas encore passé son site entier au peigne fin, mais il y a du « Jorion inside » , par ex dans la page « Zinsproblematik » : « Zinssystem und Staatsbankrott (1996) », ou bien « Wachsende Schulden – wachsende Geldvermögen – wachsende Spannungen » (2005) etc Quelques articles sont également en anglais, espagnole, russe, hongrois.

      Il y a au Danemark une minorité germanophone (env 23000 pers) ..mais bon, il ne faut pas être danois pour lire l’allemand..En tous cas il contribue à la compréhension aisée des problèmes liés au capitalisme.

  22. Au grand dam des amoureux d’émotions fortes il faut se rendre à l’évidence. La grande Perdition, la Crise quoi, est, sera anorgasmique pour eux. les grands sorciers modulent à merveille les doses de Prozac et autres Ceresta. Juste avant l’acmé, pof, ya déception. Et par contre grand ou petit plaisir, renouvelé çui-ci, pour les spéculateurs qui ramassent la menue monnaie à chaque débandade.
    L’été sera calme en Europe. Paul va pouvoir fermer la boutique un mois ou deux, les banquiers prendre quelques semaines.

    1. Ce qui est certain, c’est qu’il est un peu contradictoire de parier financièrement sur un plongeon des marchés.

      On veut s’offrir des frissons, mais sans y croire, parce qu’en cas de véritable effondrement, il n’y aurait plus personne en face pour vous permettre d’encaisser les gains, l’office des paris (la banque) ayant fermé le rideau.

      Alors ils prennent des positions shorts, et c’est tout juste s’ils ne sont pas heureux de s’être faits rincer par les grands « faiseurs de marché » (Barclays, Société Générale & Co) parce que après tout, cela signifie que le monde qu’ils connaissent est toujours debout.

      Et finalement, c’est toujours la même chanson. Qu’on négocie fermement le prix d’une épave rouillée ou d’une vieille ruine, on trouve qu’elles ont toujours de beaux restes et qu’elles méritent le prix affiché, simplement on essaie de négocier une remise en faisant mine de renâcler sur leurs défauts, mais au fond, on est tout à fait d’accord avec le vendeur sur le prix.

      Sinon, on ne prendrait même pas la peine de négocier et on aurait déjà tourné les talons depuis longtemps.

      Pour conclure, le plus beau avec les marchés financiers et les shorteurs, c’est que les achats avec effet de levier ont toujours eu le don de démultiplier les réactions psychologiques des joueurs.

      Avec une hausse à l’ouverture hier de 3% et un effet de levier (assez courant) de 10, les shorteurs avaient perdu 30% de leur mise de départ avant même que la journée commence. Le temps de lire les communiqués ronflants de victoire, les manchettes des journaux, de voir les mines réjouies des uns et la mine déconfite de la chancelière, c’était plié d’avance.

      C’est, au choix, ahurissant ou somptueux. Les marchés ont flambé hier parce que des zozos qui avaient parié à la baisse sans grande conviction se sont dépêchés de solder leurs positions avant que leurs pertes s’alourdissent. Mais de vrais acheteurs, point.

  23. J’ai quand même quelques doutes sur la « victoire italo-espagnole » de ce sommet. Rappelons quand même que la BCE a jusqu’ici racheté 160 milliards de dettes (sur le marché secondaire) sans le moindre succès, on voit mal ce que pourrait bien faire de plus le FESF qui n’a pas des moyens illimités lui….

  24. on aurait encore gagné du temps, histoire d’alourdir la note! Si la France se met maintenant avec l’Espagne et l’Italie, je ne donne pas cher de l’Euro sous sa forme actuelle. Tant mieux, l’euro est foutu!

    1. mince alors , moi qui m’appertait a acheter de l’euro ( + 4% en une journée)
      est ce que notre president manipule la monaie!! aie! aie! comme d’autre le libor ?
      madame va peut etre nous confirmer ça par tweet !!?

    2. Finckh… S’en fout « la note » ! C’est du temps qu’il nous faut. « Ils » ont besoin de temps pour sauver leurs meubles ? Ça tombe bien on a nous aussi besoin de temps pour éclairer le présent, le passé et l’avenir. « La chouette de Minerve etc etc » n’est-ce pas ? Y’a que les idiots et les gens sûrs d’eux-mêmes (c’est pareil) qui sont pressés, qui méprisent la Ruse et les rusés…

    1. Tu parles de pressions ! La commission n’a aucune compétence en matière sociale, donc Di Rupo (et les autres) font ce qu’ils veulent dans leur pays.

      Ceci étant, Di Rupo défend ici la méthode intergouvernementale au sein de l’UE, c’est à dire la méthode Merkel-Sarkozy, exactement celle qui a échoué à résoudre la crise depuis 3 ans…

    2. Encore un qui n’a pas compris que les règles européennes n’ ont pour seul but que d’augmenter les profits de la ploutocratie, au détriment des Etats et des citoyens.

  25. Les ministères au régime sec.

    Les créations d’emplois seront réservées à l’enseignement, la police, la gendarmerie et la justice. Des efforts de – 2,5 % par an sur les autres secteurs seront donc nécessaires afin de respecter cet objectif de stabilité.” Cette réduction de 2,5 % pourrait se concrétiser par le non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois partant en retraite.

    Par ailleurs, chaque ministère devra réduire ses dépenses de fonctionnement de 7 % en 2013, de 4 % en 2014 et de nouveau de 4 % en 2015. Un effort décliné aux opérateurs de l’Etat. C’est davantage que les économies de 10 % fixées par le gouvernement Fillon pour la période 2011-2013.

    “En considérant que la réduction de 2,5 % des effectifs dans certains ministères va entraîner le non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois, on peut craindre une aggravation par rapport à la RGPP”, prolonge Christian Grolier (FO). Pour lui, “c’est une très mauvaise surprise.”

    Il est assez sidérant que ce syndicaliste soit surpris, ce qui se passe était plus que prévisible.

    Le scénario se déroule comme prévu, après l’acceptation du MES par l’ancien pouvoir UMP et bientôt du TSCG (Pacte budgétaire, Règle d’or …) par le nouveau pouvoir socialiste.

    La démocratie sera plus encore limitée : quel intérêt d’élire des représentants du peuple qui seront emprisonnés dans une camisole budgétaire et contraints de voter des budgets austéritaires, préalablement approuvés par une commission de technocrates européens ?

    Le choix ou plutôt le non-choix se limitera à prendre à Pierre pour donner à Paul et vice versa. Le gouvernement Ayrault pourra se vanter d’investir par exemple dans l’éducation, mais il devra poursuivre la RGPP dans les autres services publics, probablement en l’amplifiant.

    Ce qui est en train de se passer est l’illustration éclatante du fait qu’une politique de gauche n’est plus possible – au niveau national – dans le carcan des règles ordo-libérales des traités européens, ce qui revient à dire que toute politique keynésienne de relance par la demande deviendra irréversiblement impossible dès le Pacte budgétaire ratifié par le Congrès à Versailles, puisque le nouveau traité va nous obliger à respecter des règles plus restrictives que celles du traité de Maastricht: l’établissement de la règle d’or interdira tout déficit budgétaire structurel supérieur à 0,5 % du PIB, en cas d’infraction l’Etat « délinquant » sera passible de lourdes sanctions financières décidées par la Cour Européenne de Justice.

    En bon élève ordo-libéral le gouvernement Ayrault met en place les mesures d’austérités qui permettront d’être en dessous des 3% de déficit maastrichien dès 2013, et en dessous des 0,5% du Pacte budgétaire en 2017.

    Tout état en difficultés budgétaires, ne pourra bénéficier de l’aide du Mécanisme de Stabilité Européen, que s’il s’engage à scrupuleusement respecter le Pacte budgétaire.

    Les électeurs pourront toujours voter à gauche lors des élections nationales, mais le gouvernement élu ne pourra au mieux que répartir le plus équitablement possible des sacrifices sur les populations, car au vu de ce qui est déjà arrivé en Grèce et en Espagne, il est peu probable que les promesses de retrouver une croissance salvatrice soient au rendez-vous; étant donné que par ailleurs l’Europe ouverte à tous les vents de la mondialisation néo-libérale verra les emplois des pays les moins solides industriellement – dont la France – s’envoler vers des cieux plus cléments pour les investisseurs.
    Nous allons donc être condamnés à l’austérité perpétuelle. Puisqu’il est aussi interdit de protéger l’espace européen de la concurrence déloyale des pays émergents.
    Le mécanisme qui se met en place ne bénéficiera qu’aux créanciers des Etats, il est fait pour protéger les intérêts des créanciers. Le but poursuivi est de réduire le périmètre des Etats-Nations à la portion congrue, tout en ne favorisant en rien l’émergence d’un vrai budget européen, qui seul pourrait compenser la réduction à minima du volume des budgets nationaux et mieux répartir la richesse entre les Etats membres.
    Pour mémoire, le budget européen actuel représente 1% du PIB de l’UE, alors que le budget fédéral US est de l’ordre de 25%.
    Récapitulons les Etats-Nationaux vont devenir étiques, sans que le budget européen ne compense ces amaigrissements. S’il en est ainsi, où vont partir les moyens budgétaires subtilisés aux Etats-Nations ? Dans la sphère privée pardi, et c’est bien le but poursuivi.
    Les citoyens se retrouverons alors totalement à la merci des intérêts financiers. Lorsque les dits citoyens jusque là crédules, réaliseront qu’ils ont été victimes du plus grand hold-up de tous les temps, la démocratie s’effondrera et les partis néo-fascistes n’auront plus qu’à ramasser le pouvoir.

    1. Nous serons, nous allons, ils n’auront plus qu’à… Très prophétiquement tendance votre truc.
      Tiens, je vais m’y lancer, moi aussi : en vérité, je vous le dis, la livre sterling s’intégrera à l’euro avant que celui-ci ne disparaisse. Mor Auconimus, prophète à vot’sévice.

      1. la livre sterling s’intégrera à l’euro avant que celui-ci ne disparaisse

        Si cela se produit, vous atteindrez un notoriété plus grande que celle de Nostradamus ! 😉

  26. Au risque d’enfoncer quelques portes ouvertes, je souhaiterais connaitre l’avis de la docte compagnie sur la pertinence des critères de Maastricht, et le moyen d’y remédier.
    Il me semble d’abord que des deux critères en vigueur, l’un devrait être supprimé. Celui qui traite de la dette (60% du PIB) me semble ne pas être autre chose que l’intégrale par rapport au temps du 2nd , traitant de l’équilibre des comptes publics (3% du PIB) C’est à dire qu’ils ne sont pas indépendants et que je crois raisonnable de ne conserver que le 1er.
    En revanche, personne ne s’est à l’époque (1992) préoccupé du solde de la balance des paiements nation par nation, à l’origine il me semble, de la crise bancaire. Avant l’euro, pas question de déraper longtemps dans ce domaine. Car la dévaluation de la monnaie nationale devenait vite inéluctable. Après l’euro, hardi petit, allons-y gaiement. Ne serait-il pas souhaitable d’introduire un nouveau critère, comme par exemple une limite (5%, 10% ? à négocier) à la valeur relative du solde, en + ou en -, avec interférence de l’Union dans chacun des cas de figure, un solde positif entrainant obligation de reverser une fraction significative de celui-ci dans un pot commun européen, destiné à financer les ajustements structurels ad hoc des nations déficitaires.
    Et bien entendu ingérence forte de l’Union dans le cas de déficit durablement (à négocier) observé.
    Que le premier économiste me jette la première pierre ;-)))

    1. Comment se pourrait-il possible d’oser parler de la balance commerciale de la zone Euro ???
      (alors que tt le monde s’en garde…

    2. Les pays qui ont une dette qui dépasse 60% du PIB feront l’objet d’une PDE (procédure de déficit excessif) s’ils ne réduisent pas d’un vingtième par an (sur une moyenne de trois ans) l’écart entre leur taux d’endettement et la valeur de référence de 60 %

      Ce volet du « Pacte de stabilité et de croissance » a l’avantage de mettre en évidence l’absurdité qui a consisté à ne pas tenir compte des conditions initiales.

      En effet, en plus des dépenses de fonctionnement et d’investissement, un pourcentage important du budget de chacun des Etats concernés est impérativement consacré à la dette accumulée antérieurement. Quand au départ cette dette est trop importante (et comme en plus son taux d’intérêt est dans ce cas forcément élevé) un pays qui inscrit dans sa Constitution l’obligation de respecter les règles du Pacte de stabilité se condamne à ne pas respecter sa constitution.

      😉 il manque à ce pacte un volet « croissance minimum » au dessous de laquelle il serait interdit de descendre sous peine de sanctions…

  27. Au bout de combien de milliards d’euros ils vont enfin comprendre que la crôôôassance ne reviendra plus ? La fête est terminée, les ressources de la planète ne sont pas infinies mais la bêtise humaine certainement…

    Que va dire Hollande aux Français quand il va voir que la crôassance ne revient pas ?

      1. Cette guerre ,en tant que « destruction de l’ennemi », est en cours depuis pas mal de temps et derrière certaines coulisses du monde politique on commence à prendre conscience que l’humanité entière est devenu l’objet de la destruction et qu’il n’y aura en fin de compte que des perdants lorsqu’on transmet la souveraineté au capital. Le problème est la peur de nos dirigeants de faire correspondre des actes aux idées adéquates, peur d’être passer à tabac autant par le monde de la spéculation que par l’électorat, s’étant tellement habitué à mépriser ce dernier puisqu’il n’était qu’un moyen et non une fin.
        Pourtant la croissance qualitative qui inclue totalement la notion de durabilité reste possible mais elle ne peut pas suffire aux obsédés de la quantité (d’argent).

    1. La situation est si désespérante que bon, moi je souhaiterais vivre sur une autre planète. Ils ont mis un terme à la civilisation, car là, ce qui crée un nouvel absolutisme c’est l’économie. La crise ne met qu’en avant le fait que tout, absolument tout est conditionné et soumis à une règle extérieur de conformité à une norme économique. A partir de là, il n’y a plus de liberté.

      La logique ce ce système est absolutiste, c’est une soumission absolue à l’impératif économique.

      Comme tout système qui se sent attaqué (par les difficultés externes), notre système émet des anticorps en tout cas il renforce la rigidité de ses dogmes, et nous les assène au quotidien. Je ne vois pas ce que subir tout ceci à a voir avec une civilisation, c’est asservissement de tous les instants, ce n’est vraiment rien d’autre que le retour d’un monarche abstrait et il incombe a chacun de l’abattre.

      Le principe de réalité veut que chacun contribue en partie à la société, mais il n’a jamais été question de cet empiètement absolutiste sur le territoire individuel. Bientôt ici, c’est Sparte, et non Athène.

      Cette société dores et déjà n’a plus rien d’humain.

      1. En effet, et cette phrase de François Leclerc est particulièrement inquiétante :

        L’union politique dont le gouvernement allemand faisait un préalable ne l’est plus mais elle reste sur la table, destinée à donner des gages de respectabilité démocratique ultérieurs à des abandons de souveraineté à négocier par étapes

        .

        Le « machin » a tellement échappé au contrôle démocratique qu’il en est devenu un des symboles de la négation…

      2. Oui Liszfr, et quand je vois qu’on va renflouer les banques chypriotes…
        N’est ce pas Chypre qui blanchit l’argent de la mafia, qui enchaîne les prostituées de cet immense bordel et paradis fiscal?

        Oups, j’oubliais, Chypre va prendre la présidence de l’UE, faut pas faire désordre.

      3. @ lisztfr 30 juin 2012 à 00:13

        La crise ne met qu’en avant le fait que tout, absolument tout est conditionné et soumis à une règle extérieure de conformité à une norme économique. A partir de là, il n’y a plus de liberté.

        Mais il n’y a rien de changé sous le soleil. C’est ainsi depuis toujours. Si certains ne le découvrent que maintenant, c’est parce qu’ils n’avaient pas encore pris conscience, du devoir qu’il leur était fait, de se prendre en charge personnellement, de s’assumer, de se responsabiliser, de redevenir mature, comme on l’enseignait encore aux enfants jusqu’à la fin des années 60, à seule fin que la collectivité soit forte et survive.

        L’Etat providence, ne nourrit pas ses ouailles sans que du travail soit fourni pour l’alimenter. Le plus dur du travail ne consiste pas à se donner le beau rôle en distribuant généreusement pour mieux récompenser les voix recueillies aux élections. Non, il faut se rendre enfin à la réalité, en revenant les pieds sur terre, et c’est très difficile pour ceux qui dans leur vie n’ont produit et vendu que des paroles.

        Il faut admettre que si l’on ne travaille pas suffisamment le sol de son jardin, parce qu’on a décidé de ne travailler que 35h par semaine et de s’offrir de longues années d’études pour atteindre le Bac+++++ qui vaut, en définitive, moins que le Bac – – -d’antan, cela va finir par se ressentir quelque part au niveau de la récolte. Si de plus, pour couronner le tout, on décide de quitter la vie productive à 60 ans, là où les autres visent 67, faut-il être surpris que nos collègues et voisins jardiniers commencent à s’interroger pour notre devenir ?

        Le principe de réalité veut que chacun contribue en partie à la société, mais il n’a jamais été question de cet empiètement absolutiste sur le territoire individuel. Bientôt ici, c’est Sparte, et non Athène.

        C’est bien là que se trouve le problème. Ça n’est pas en « intégrant autant que nécessaire » des immatures déconnectés de la réalité que l’on constitue un ensemble plus apte à se prendre en charge et à survivre. Malheureusement, il n’y a pas d’autre solution que de faire connaître aux doux rêveurs, qui souvent veulent faire la morale aux autres, les dures réalités de la vie, lesquelles exigent que chacun gagne sa vie à la sueur de son front, avant d’en appeler à la « solidarité autant qu’il est possible ».

        L’économie, se mesure plus facilement que n’importe lesquels des bons sentiments humanistes, car ne l’oublions pas, quoi que nous fassions en tant qu’humains, nous sommes restés des animaux qui doivent se nourrir, se chauffer, et subvenir à tous leurs besoins en se prenant personnellement par la main.

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Origine_%C3%A9volutive_de_l'Homme

      4. Merci Jducac40
        Un bon résumé de la servitude volontaire, à peine caricaturé.
        Les pitreries antediluvienne de Sarko nous manquaient…

      5. « L’économie, se mesure plus facilement que n’importe lesquels des bons sentiments humanistes, car ne l’oublions pas, quoi que nous fassions en tant qu’humains, nous sommes restés des animaux qui doivent se nourrir, se chauffer, et subvenir à tous leurs besoins en se prenant personnellement par la main. »

        Super !
        J’apprends tous les jours, avec vous mon frère, la vie du ver de terre.
        Oh Dieu ! c’est possible, avec vous, le monde me fait oublier ma douleur d’être un homme. Je sens comme mon spermatozoïde va saluer le soleil et la lune. Papa, Maman, je vais faire du bien dans ce monde tordu.
        Tout ça sur un blog disons à partir de 7H du mat : heure d’été avec brioches et confiture pour le consommateur normal.
        J’ai du CAC 40 superfétatoire.
        Bref, c’est la fête !

    2. je ne pense pas que la « croissance » recouvre exactement la « crôôôassance » (pour laquelle l’obsolescence programmée, pléthore de sur-emballages, ou pire encore ces guerres absurdes, prime à la casse des marchés de la reconstruction)

  28. http://www.arte.tv/fr/Crise—la-verite-sur-la-dette-cachee-allemande/6772316.html

    « …La vérité sur le déficit allemand
    Mais pendant que la chancelière allemande donne des leçons de rigueur, le quotidien économique allemand « Handelsblatt », lâchait, il y a quelques mois, une véritable bombe. Dans un dossier intitulé « La vérité », le journal détruisait ainsi la mythologie du modèle de vertu germanique. Recensant les subterfuges utilisés par les gouvernements qui se sont succédés depuis quatre décennies, et notamment celui de Merkel, pour cacher la dette abyssale du pays. Officiellement, la dette allemande en 2011 est de 2 000 milliards d’euros. Pour l’expert financier Jens Boysen-Hogrefe ; « Il est difficile de faire des reproches aux autres pays lorsque l’on décide de contracter de nouvelles dettes au lieu de profiter d’une situation propice aux économies ». On est pourtant encore loin de la réalité, puisque la majeure partie des dépenses prévues, ne sont pas inclues dans ce chiffre.

    La vrai dette en chiffre
    Il comprend les retraites, la sécurité sociale, l’évolution démographique défavorable du pays, les malades ou encore les personnes dépendantes. D’après de nouveaux calculs, l’addition est autrement plus salée : un mensonge de 5 000 milliards d’euros supplémentaires. Soit un total de 7 000 milliards d’euros de dette publique !L’Allemagne serait donc endettée à hauteur de 270 % de son produit intérieur brut et non pas 83 % comme officiellement annoncé. Par comparaison, la dette grecque devrait être de 186% du PIB en 2012… »

    1. @Bruno
      et si on compte comme ça , la France s’est combien ?
      L’absurdité de ces indicateurs, c’est qu’il ne comptent pas l’essentiel et qu’ils focalisent l’attention dans une seule direction.

      1. Exact Hema, sur le coup le Bruno se prend les pieds dans le tapis, nous fait du Bruno Pébereau. Et pourquoi pas la dette écologique sous-jacente tankonyé ? Ok par contre avec la dette démographique. Attali a raison là-dessus, le premier moteur de croissance c’est toujours les niards, pas les vioques – « il n’est de richesse tagadatsointsoin… ». Et là les frisés sont sacrément en dette, comme beaucoup, Grèce, Italie, Espagne, Chine, Japon compris.

    2. exact!
      C’est pourquoi l’embellie boursière durera jusqu’à lundi matin, 9h01!

      1. « Comme espéré par Madrid et Rome, leurs taux d’emprunt à long terme se détendaient très nettement vendredi matin: le rendement espagnol reculait à 6,466%, contre 6,896% jeudi soir, et celui italien s’établissait à 5,865%, contre 6,182%. » (Libé).

        Si -0.4% ça veut dire très nettement, ça veut pas dire soutenable!

        A combien on considère un taux  » jouable », 3 à 4% avec inflation à 2-3%?

        Nous en sommes loin, tout n’est pas encore joué et rien n’est réglé, les dettes sont toujours là et l’étau peut se resserrer à tout moment…

        Je crois que le blog à encore de beaux jours devant lui, merci à tous.

  29. En médecine, une rémission est souvent constatée avant le décès du patient… Certes, pour une fois on a un remède qui soulage la douleur et n’aggrave pas la pathologie. Mais le relâchement provisoire des contraintes financières ne traite en rien les graves dysfonctionnements de l’économie réelle. Le saupoudrage de la croissance ne pourra pas empêcher de nombreuses fermetures d’usines dans les semaines à venir. Il ne manquera pas d’accentuer encore un peu plus les déséquilibres entre les balances commerciales et alourdira encore les dépenses sociales de l’État (ce qu’il en reste). Ces déséquilibres nécessiteront très vite des besoins de financement supplémentaires. Tout le monde fait la fête sous le volcan

  30. Essayons d’adopter le point de vue d’un habitant de Sirius qui débarquerait dans tout ce grand bazar.
    Il constaterait qu’ici en Europe, des tribus souverainistes, préconisent d’en revenir à la nation, que des tribus fédéralistes préconisent de faire un grand saut fédéral décisif.
    Les uns et les autres persuadés qu’il détiennent la solution.
    Or les anglais ont gardé leur autonomie monétaire et font preuve d’un souverainisme sourcilleux, ce qui ne les empêche pas de pâtir de la crise économique.
    Or les américains ont depuis longtemps franchi le pas fédéral, ce qui ne les empêche pas d’être aujourd’hui dans une situation économique périlleuse.
    Pour l’habitant de Sirius, il serait évident que la solution ce n’est ni le retour au souverainisme de l’Etat-nation, ni le grand saut fédéral. Il serait aussi évident que ce n’est pas la faute à l’euro.
    Il lui sauterait aux yeux que le vrai problème c’est la contamination des esprits par un corps de doctrine appelé néo-libéralisme, ou par sa variante ordo-libérale.
    Contamination d’autant plus virulente, que depuis la chute de l’URSS, le corps de doctrine concurrent, s’est retrouvé totalement discrédité, pulvérisé.
    Le système économique conforme à ce corps de doctrine, est comme l’a écrit et dit moult fois
    Mr Jorion: « Une machine à concentrer les richesses et à accroître les inégalités. », et en plus à ravager de façon irréversible notre patrimoine naturel. Sur ce dernier point le système – produit du corps de doctrine communiste stalinien – n’avait rien à lui envier.
    L’habitant de Sirius, ne comprendrait pas le formidable aveuglement des terriens. Car pour lui la solution sauterait aux yeux: pour nous sortir de la nasse, il faudrait urgemment en finir avec les politiques néo-libérales ou leur variantes ordo-libérales, c’est là le fond du problème. Le fond du problème n’est pas le mode d’organisation constitutionnelle de nos sociétés.
    La doctrine néo-libérale est par essence l’ennemie de la démocratie, tout comme la doctrine collectiviste était l’ennemi de la liberté.. Toute machine de type néo-libérale produit le fascisme, le national-socialisme (souvenons nous des années 30), tout aussi sûrement qu’une machine collectiviste produit le Goulag. Ces deux machines partageant par ailleurs la propriété commune d’être productivistes: basées sur la croissance supposée indéfinie de la production matérielle.
    Il a fallu attendre la chute de l’URSS, pour que les esprits se dégrisent de la drogue collectiviste. Il faudra sans doute attendre la chute de l’Empire néo-libéral US, pour que les esprits se dégrisent de la drogue individualiste.
    La chute de l’Empire US, se fera-telle sans trop de convulsions violentes, comme ce fut le cas pour l’URSS. Espérons le, mais je crains que ce ne soit pas le cas, les esprits sont trop contaminés pour être lucides.
    Le XXième siècle nous a débarrassé du mythe collectiviste, au XXIième nous ne pourrons vraiment envisager de construire un monde meilleur, que lorsque les esprits seront libérés de leur aliénation à un système (le capitalisme) et à une doctrine, pour ne pas dire une idéologie (le néo-libéralisme)qui ont pour effet de détruire la démocratie et de saccager la nature .

    1. Bonjour,

      la seule réaction saine qu’un habitant de Sirius pourrait avoir en regardant la boite de Pétri autrement dénommée planète terre serait de mettre dans le guide du touriste des étoiles le commentaire suivant:
      « Vaut le détour afin de l’éviter à tout prix ».

      Cordialement

    1. Bah, bullshit …
      Il avait promis qu’il ne signerait le traité que s’il était amendé de manière ‘substantielle’.
      Ce qu’il a fait : 120 milliards, 1% du PIB. ‘Substantiel’.
      FH n’a jamais donné la définition de ‘substantiel’. Et on ne lui a jamais demandé.
      Dont acte.

      1. Certains croyaient à la « révolution par les urnes »…
        Tout le monde a le droit de se tromper.
        Beaucoup croient encore à une majorité de « gauche ».
        L’important c’est maintenant d’agir par nous même,
        contre le capital et son gouvernement,
        ne pas laisser les fascistes imposer la pire solution de la crise,
        ne pas dire comme tout bon vieux sénateur à propos du gouvernement
        « laissons le respirer, donnons une chance à notre pays ».

      2. Une relance de 500 € par tête de bétail européen ,un RMI quoi ,de quoi investir dans une machine à barbe à papa .

    2. Le PS est un parti de centre gauche qui mord de plus en plus sur le centre droit,et qui s’est converti au libéralisme économique depuis les années 80. Tout comme le parti Démocrate américain qui est au centre droit de l’échiquier politique.
      La droite mord de plus en plus sur l’extrême droite, tout comme le parti républicain aux USA.
      La gauche (la vrai) a réduit dans la poêle de la mondialisation néo-libérale, et surtout ne s’est pas relevée de la chute du « Paradis Communiste »: Front de Gauche 11% des inscrits au premier tour de la présidentielle.
      C’est tout l’échiquier politique qui a dérivé vers la droite ces dernières décennies.
      Donc il ne faut pas être surpris de la politique que Hollande s’apprête à mener.
      En terme de consommation, il y a juste tromperie sur la marchandise. On vous vend une boîte rose ficelée avec un beau ruban rouge, quand vous l’ouvrez vous avez un programme d’austérité conforme aux règles néo-libérale acceptées par tous ces braves gens à Bruxelles.
      Ce qui ne les empêche pas de dire à leurs électeurs, ce n’est pas notre faute, c’est celle des technocrates de Bruxelles.
      Cela a un nom: la duplicité. C’est aussi un manque de courage.

    3. Chirac aime bien Hollande, il se trouve que Chirac a dit:
      « Les promesses n’engagent que ceux qui les croient. »
      Pour être élu il faut mentir, mais une fois élu le réel s’impose.
      Après tout si une majorité du peuple est assez crédule pour accorder du crédit aux bonimenteurs, elle n’a qu’à s’en prendre qu’à elle même.

  31. Je n’ai rien compris ou on est toujours dans la logique de transférer aux Etats (et donc aux peuples) les créances non solvables du secteur privé?

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