L'actualité de la crise : LA FENÊTRE DOIT RESTER FERMÉE, par François Leclerc

Billet invité

The English version of this post can be found here.

En rejetant avant même la tenue du sommet européen le plan pourtant déjà émoussé du quartet, le ministre allemand adjoint aux affaires étrangères, Michael Link, s’est placé à l’avant-garde des opposants à toute tentative de compromis. La ligne pure et dure de la « chancelière de fer » n’a pas changé : l’union politique d’abord, mais plus tard, le reste éventuellement ensuite. Risque de ne survivre du savant échafaudage qui n’est plus proposé que dans ses grandes lignes, même pour le volet de l’union bancaire, que le transfert à la BCE de la supervision bancaire de la zone euro. Une seule porte de sortie reste ouverte : l’application de la stratégie allemande reposant sur le désendettement public prioritaire.

Pour le sommet, Angela Merkel refuse « les formules magiques » et cherche à s’en tenir au « message fort » que représente le plan de croissance décidé à Rome, immédiatement considéré comme quantité négligeable. François Hollande devra s’en contenter pour faire bonne figure. « Il s’agit de trouver des solutions durables et non de faire un feu de paille », ajoute-t-elle. Les « réformes structurelle seront tout en haut de l’ordre du jour » a-t-elle proclamé devant le Bundestag, s’il restait encore une équivoque, quitte à utiliser à sa façon le document du quartet

Cette stratégie continue pourtant d’être mise en échec. Les Grecs reconstituent une équipe gouvernementale étêtée par des problèmes médicaux, alors que les prévisions leur accordent désormais une contraction de -6,7 % de leur PIB cette année ; Mariano Rajoy averti que l’État espagnol ne va pas pouvoir longtemps se financer aux taux qu’il doit consentir sur le marché, alors que la récession s’approfondit ; la rumeur d’une éventuelle démission de Mario Monti commence à se répandre, tandis que Silvio Berlusconi fait sa réapparition dans la coulisse.

La poursuite du bras de fer engagé par Angela Merkel n’a comme limite que l’épuisement des ressources du FESF et du futur MES, qui interviendra sans rémission lorsque l’Italie basculera à son tour dans le trou. À moins, comme elle l’espère, que les dirigeants européens ne viennent auparavant à résipiscence, prolongeant une agonie devenue collective. On aura rarement vu pareille détermination à promouvoir sa propre perte.

Mariano Rajoy a donné son accord pour une « union budgétaire et bancaire plus étroite », mais le compte n’y est pas. Dans une tentative de sauver le projet du quartet, José Manuel Barroso traçait hier la perspective d’une nouvelle rédaction du traité budgétaire afin d’y intégrer les nouvelles dispositions contraignantes qu’il propose. Le compte n’y est toujours pas. Mario Monti est prêt à travailler tard dans la nuit de dimanche pour avancer. On verra bien.

Le gouvernement grec est mal parti pour obtenir la renégociation du second plan de sauvetage, en application du mandat qui a présidé à sa constitution. Chypre, qui demande à son tour une aide européenne pour ses banques (qui devra être étendue au pays, comme dans le cas de l’Espagne), tout en se préparant à un afflux de réfugiés syriens, s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne, tout un symbole. Mario Monti peut commencer à écrire sa lettre, au cas où… Car une émission obligataire italienne à six mois a aujourd’hui vu ses taux grimper, à la veille d’une autre à cinq et dix ans.

Ceux qui veulent que les fenêtres soient fermées dans les bus ont toujours raison. C’est le règlement.

244 réponses sur “L'actualité de la crise : LA FENÊTRE DOIT RESTER FERMÉE, par François Leclerc”

  1. « Le gouvernement grec est mal parti pour obtenir la renégociation du second plan de sauvetage, en application du mandat qui a présidé à sa constitution. »
    Il est cuit. Par contre, la spéculation, elle est bien partie…
    Comment fonctionnent les CDS: l’exemple de la Grèce
    par Daniel Munevar
    http://www.cadtm.org/Comment-fonctionnent-les-CDS-L

    1. Très bon article, pourquoi ces produits cannibalisant ne sont pas dénoncés par les médias?
      guerre économique les états sont ils armés ? ou sont ils en train de jouer avec les CDS?
      merci de vos explications

      1. Les grandes catastrophes encouragent les croyants les plus fervents à redoubler aussitôt de piété. Ainsi des fédéralistes européens : refusant de concevoir qu’on puisse un jour tourner le dos aux politiques d’intégration — monétaire, budgétaire, commerciale — qui ont aggravé la crise économique, ils souhaitent au contraire renforcer l’autorité de ceux qui les ont mises en œuvre. Les sommets européens, les pactes de stabilité, les mécanismes disciplinaires n’ont rien arrangé ? C’est, répondent invariablement nos dévots, parce qu’ils n’ont pas été assez loin : pour eux, toute réussite s’explique par l’Europe, et tout échec par le manque d’Europe (1). Cette foi du charbonnier les aide à dormir à poings fermés et à faire de jolis rêves.

        Des cauchemars, aussi, car les fédéralistes ne détestent pas les tempêtes. Les annoncer leur permet même de briser toute résistance à leur grand dessein en prétextant l’urgence. Au milieu du gué et sous la mitraille, nul ne doit faire machine arrière. Il faut franchir la rivière ou se noyer, précipiter le « sursaut fédéral » ou consentir à la catastrophe. « Si la confédération actuelle n’évolue pas vers une fédération politique avec un pouvoir central, estimait ainsi en novembre dernier l’ancien ministre des affaires étrangères allemand Joschka Fischer, la zone euro — et l’ensemble de l’Union — va se désintégrer (2). » En France, les trois grandes radios nationales et deux des principaux quotidiens prêchent chaque jour cette antienne.

        A entendre les fédéralistes, on imaginerait volontiers que les instances européennes manquent de pouvoir et de ressources, tandis que les Etats disposeraient d’une autorité et de moyens illimités. Mais la Banque centrale européenne (BCE), qui a géré la crise avec le succès que l’on sait, consacrant récemment la somme de 1 000 milliards d’euros au refinancement des banques, ne dépend ni des gouvernements ni des électeurs de l’Union. Loin d’être trop contrainte par un défaut d’intégration quelconque (budget commun, ministre unique), l’harmonisation des politiques européennes sous la toise de l’austérité allemande a déjà produit des résultats, puisqu’elle est parvenue à creuser l’endettement des Etats et à accroître la misère des peuples…

        Or les Cassandre d’aujourd’hui sont les béats d’hier. Instigateurs des politiques communautaires imposées au forceps depuis trente ans, ils ont célébré tour à tour le plus grand marché du monde, la monnaie unique, la « politique de civilisation » ; ignoré le verdict populaire sitôt qu’il leur était contraire ; détruit tout projet d’intégration qui aurait reposé sur le mieux-disant social, les services publics, des écluses commerciales aux frontières de l’Union. Minuit sonne, le carrosse devient citrouille ; ils oublient soudain leur allégresse d’antan et jurent nous avoir toujours alertés que cela ne marcherait jamais.

        La dramatisation financière servira-t-elle de prétexte pour imposer un bond en avant fédéral sans le soumettre à la corde de rappel du suffrage universel ? Une Europe déjà mal en point peut-elle vraiment se permettre ce nouveau déni démocratique ?

        Serge Halimi

  2. Bonjour François Leclerc,

    Je ne comprends pas très bien la stratégie allemande: ils font 60% de leur commerce avec la zone euro. Pourquoi alors, mettre une telle ardeur à insolvabiliser leurs meilleurs clients et a se tirer une balle dans le pied? Je ne pense pas qu’ils compenseront leur manque à gagner en Europe par un surcroît de ventes en Chine, et encore moins aux Etats-Unis. Alors,psychorigidité? Incapacité à percevoir son intérêt fondamental à long terme? Syndrome de puissance?
    Quelle explication proposez vous?

      1. Damage control: term used in the Merchant Marine, maritime industry and navies for the emergency control of situations that may hazard the sinking of a ship.

        ou

        Aron Lee Ralston is widely known for having survived a canyoneering accident in south-eastern Utah in 2003, during which he was forced to amputate his own right arm with a dull multi-tool in order to free himself from a dislodged boulder, which had trapped him there for five days and seven hours. Even after he had escaped, he still had to climb down a 65 foot (around 20m) sheer cliff face to reach safety.

    1. Rappelez vous que même pendant les pires désastres, comme les guerres,
      une fraction du capital produit les canons et recoit le beurre et l’argent du beurre…

    2. Supposons:
      L’industrie allemande a une stratégie mondiale,
      pas seulement européenne.
      Elle sait que sa production échappe aux modes
      et qu’elle est nécessaire aux pays émergents,
      en phase d’industrialisation.
      Elle est en situation de monopole et en accepte
      la fragilité.
      Jusqu’à présent, elle n’a pas connu d’échec,
      et peu de ralentissement. Elle a toujours su amortir
      les crises, évoluer et s’adapter aux besoins des clients
      potentiels.

      Quand les clients européens seront insolvables,
      ils vont salement souffrir. L’industrie allemande
      en sera avec 2 à 3 ans de redéfinition
      difficile, mais prometteur.
      Elle sait pouvoir compter sur la solidarité
      de l’ensemble du pays. Jusqu’à présent,
      cette solidarité ne lui a jamais fait défaut.
      Vorwärts !

      1. Faux.
        Noske et ses sociaux démocrates ont du massacrer par milliers les révolutionnaires
        au sortir de la boucherie de 14-18,
        puis les nazis finir le travail pour assurer la boucherie consécutive à la crise.
        Ce qui manque le plus sur ce blog,
        c’est l’intervention de la gauche allemande…

    3. Pour être confrontée dans ma vie quotidienne à la mentalité allemande, je me demande dans quelle mesure les allemands ont une vision à long terme dans cette affaire. J’aurai même tendance à dire qu’ils n’en ont pas. Il faut épargner et assainir les comptes dans tous les états parce que c’est ce qu’ils ont fait chez eux et que cela a fonctionné. Ce que cela implique derrière pour eux (le fait que les exportations diminuent) n’est pas forcément envisagé. D’autant que ce gouvernement empêtré dans des tensions internes pratiquement depuis sa création n’a pas nécessairement de vision à plus long terme que l’échéance de 2013.
      Une illustration toute simple de mes propos. Les allemands dans leur grande majorité approuvent l’attitude de leur chancelière. L’idée que les européens n’ont pas géré correctement leurs comptes et tentent de récupérer les impôts allemands pour assainir ces comptes est très répandue.
      Une entreprise allemande qui vend pas mal de ses produits en Europe est en train de voir son carnet de commande se vider. Ses employés se plaignent du fait que les clients achètent beaucoup moins mais ils ne font absolument pas la relation entre le fait que l’austérité imposée par l’Allemagne est de mise chez leurs clients et le fait que ceux-ci n’achètent pas.

      1. c’était le même constat pour l’allemagne envahissant la russie…. vision tactique claire mais il leur a été impossible d’évaluer l’aspect stratégique..le long terme et l’immensité du territoire à conquérir.
        ça leur a été fatal.

      1. Et aujourd’hui , en superbe stratège ( malgré ce que Manu et Boulava pensent ) , elle choisit la Russie car :
        1)- la menace militaire russe est toujours là ( combien de dizaines de divisions , combien de milliers de chars ? ) et il est hasardeux de croire que les USA les préserveraient encore ( d’ailleurs , en 1945 , ils n’en avaient  » sauvés  » que la moitié occidentale ) ,
        2)- la Russie regorge de mat.1ères. et ne demande qu’à les vendre ,
        3)- avec ces revenus , elle ne rêve que de s’équiper : c’est donc 1 client solvable ,
        4)- son gaz permet de sortir du nucléaire ,
        5)- elle est tenue de main de fer par un Gauleiter incarnation du capitaliste orthodoxe , type révolution industrielle ,
        6)- relever des Länder essorés par 45 ans de communisme soviétique , der deutsche Manchaft sait comment s’y prendre , avec le brio que l’on connaît ; donc pourquoi pas la Russie aussi ?
        5)- l’Europe s’étant épuisée en 2 guerres successives en y sacrifiant 2 générations consécutives de jeunes hommes et sans matières 1 ère. , qu’attendre d’elle ?

    4. Dans l’esprit allemand, lâcher du lest avant les réformes structurelles et les soumissions aux contrôles des pays aidés, c’est comme s’ils jetaient de l’argent dans un trou sans fond. Cela peut se comprendre. Ils bougeront une fois ces mesures acceptées.
      Ils ont beaucoup à perdre en cas d’éclatement de la zone euro, leur monnaie explosant à la hausse et leurs exportations étant fortement pénalisées. Ils agiront sûrement avant, mais cela nécessitera de nouvelles grosses tensions sur les marchés. Le bras de fer est lancé, qui craquera en premier.

  3. Pour le sommet, Angela Merkel refuse « les formules magiques » et cherche à s’en tenir au « message fort » que représente le plan de croissance décidé à Rome, immédiatement considéré comme quantité négligeable.

    A Rome nous avons tous décidés d’un commun accord d’invoquer plusieurs fois le mot croissance dans la rédaction d’un nouveau plan de croissance pour l’Europe.

    Depuis j’aimerais bien comme la Merkel que l’on s’abstienne de prononcer sur le blog des « formules magiques » et de s’en tenir au « message fort » décidé principalement à Rome.

    « Il s’agit de trouver des solutions durables et non de faire un feu de paille »,
    ajoute-t-elle.

    Tout ce qui se fabrique en Allemagne est bon et durable, seule j’exprime moins de formules magiques.

    Les « réformes structurelle seront tout en haut de l’ordre du jour »

    Puisse-t-elle toujours bénir les peuples et moins se regarder dans la glace.

  4. Bonjour François Leclerc,

    Un calcul (sordide) donne que l’implosion de la zone euro « coûterait » 2 points de PIB à l’Allemagne, alors que si elle acceptait la mutualisation des dettes, des budgets et des transferts financiers afférents, il lui en « coûterait » 4,5 à 5 points de PIB. D’où mon énooorrme soupçon.

    Est-ce vrai (et l’Allemagne cherche volontairement à mettre fin à l’euro (en loucedé, bien sûr) ou sont-ce là des informations mal-disantes?

      1. Je me régale à l’avance des détails du « calcul »… Du grandiose, c’est sûr.
        J’connais pas un é-connaud-maître foutu de dire qui gagne ou qui perd quoi exactement dans le merdier actuel, mais y’en a des pour te calculer tout ça par anticipation pour un merdier pirissime à venir, quoiqu’encore très hypothétique…
        J’viens de découvrir la source. Rien à ajouter à la sage conclusion de Julien. Si : Sapirissime.

      2. @Julien Alexandre
        pour répondre à votre commentaire suivant « tout s’explique ». Je suis particulièrement surpris de votre propos. Vous estimez donc que le simple énoncé du nom de Jacques Sapir discrédite toute assertion et annihile de fait tout débat en faisant ce genre de remarque. Ce n’est pas l’image que je me faisais du Blog de Paul Jorion…
        Ce que malheureusement je lis sous ce raccourci « tout s’explique », c’est le refus de la confrontation avec des idées qui vous dérangent et auxquelles vous êtes viscéralement hostiles. Car, par ailleurs, vous ne rejetez pas d’un revers de main aussi méprisant d’autres positions et d’autres « calculs d’économistes ».
        Les prophéties aux allures millénaristes du GEAB n’attirent pas autant vos foudres… Mais peut-être est-ce leur foi messianique dans « l’EUROPE » qui vous rend bien plus indulgent à leur égard…
        Pour être clair je ne suis pas du tout un proSapir pas plus qu’un proJorion ou un proLordon.
        Pas plus qu’en d’autres temps je ne me serais déclaré (ou désigné) comme proSitu…

        Pourtant la sortie volontaire de la zone euro, l’éventuelle reconstruction d’une autre Europe après une nécessaire sécession et la rupture d’avec un système institutionnel qui ne peut pas être réformé, voilà des options que vous ne voulez pas entendre et dont vous ne voulez pas débattre…

        Cela fait partie des prérequis non-dits de ce blog, du moins sous votre plume…

        Les commentaires de Vigneron, sont, eux égaux à eux-mêmes, un certain humour en plus (je veux dire celui qu’on a du mal à trouver drôle et de bonne foi si on en devient soi-même la cible…)

        Car dans cette vaste fumisterie des « calculs » il semble bien que, par miracle, certains soient plus autorisés, plus légitimes, pour tout dire plus égaux que d’autres…

        1. @ un animal moins égal que les autres

          Là où vous avez vu beaucoup de choses tendancieuses, il n’y avait que de l’ironie malicieuse.

          Le smiley est le nouveau powerpoint : sans ça, personne ne comprend plus rien.

          Ceci étant dit, le calcul de 2 % me semble audacieux. Très.

      1. impact faible? d’ou tirent ils leurs rente???…. fonds de pensions??? Les placements financiers quels qu’ils soient risquent de réserver des surprises en cas d’éclatement de l’Euro….

    1. J’ai sacrifié un poulet pour faire une prévision à court terme (je vous passe les détails).

      Effectivement du côté du 15 août, ça sent pas bon (je vous passe à nouveus les détails).

      1. Hahahaha !… Trop drôle !
        Cette ambiance sur le blog, mi-sérieuse, mi détendue… à l’esprit critique bien développé, sur-informé et en même temps avec des échappées vers d’autres horizons (empêchant les fusibles de sauter sur le coup) est hautement appréciée, sachez-le.
        Merci à tous, et surtout à Paul d’héberger une telle collection de contributeurs aussi intéressants (certains plus que d’autres, mais c’est comme partout, on fait une moyenne, on prend le meilleur)…
        J’ai l’impression chaque fois que je viens sur ce blog de débarquer dans une petite oasis de fraicheur, perdue dans un désert aride d’ignorance, de bêtise, de mensonges et de faux-semblants.
        Un peu d’air, respirons !…

    1. Amen circé.
      Si La messe est dite, c’est en chantant :

      Pas de jour, de nuit où je ne vagabonde
      sous quelques pluies ou quelques rayons
      en simple ingénu, sur le blog de Jorion.

      Midi, Matin et Soir, dans le désordre,
      le nombre des billets ne cesse de croître,
      virevoltants ou un peu trop désinvoltes…

      Qu’importe, j’en tisse une à une les perles
      chante la douce Fée… je tisse, tisse, tisse
      la Fleur remplie de ses plus belles saveurs.

  5. Pour ce qui me concerne, les choses sont claires. La Chancelière saisit l’occasion (la déconfiture financière des principaux Etats européens) pour créer une Europe politique sous influence allemande. Comme jadis un autre Chancelier saisit l’occasion ( Sadowa puis Sedan) de créer une Allemagne sous influence prussienne, consolidant ainsi le « Zollverein » qui était en vigueur depuis une quarantaine d’années, mettant ainsi fin à des siècles de « Kleinstaaterei » en Europe.
    Certes mon point de vue peut apparaitre comme politiquement incorrect. On m’accordera néanmoins qu’au sujet du processus à l’oeuvre, on peut dire pour le moins : tout se passe comme si etc…

    1. 2 pays posent aujourd’hui problème dans le monde. C’est l’Allemagne et les Etats-Unis. Cela ne s’exprime pas de la même manière, mais le fondement de la démarche est le même: syndrome de la race supérieure…

      1. Deux pays seulement posent problème ? Boh, ça devrait s’arranger alors.
        -60, haut la main, +1 Goodwin des deux mains avec des rubans et tout et tout pour la

        race supérieure

        Félicitations du jury unanime.

      2. @Topor :explication/démonstration et/ou sources svp -à moins que ce soit un avis perso…

      3. 2 pays posent LE PLUS de problèmes dans l’immédiat immédiat, comme ça, ça va mieux ?
        …parce qu’après, y’a quand même le Royaume-Désuni, la Chine, les petits Piigs quand même et, à vue de nez, 90 Etats dans le monde, l’Iran étant, finalement, le moins problématique sur le plan de l’économie mondiale, malgré la désinfo officielle…

        Donc, on restitue : +60 et -1 pt godwin si Topor veut bien substituer « esprits » à « race » car y’a bien hybris nationaliste aux Etats-désUnis (« manifest destiny, leader of the free world, shining city upon a hill ») et en Allemagne comme l’a montré Manu plus haut, un témoignage de première main.

  6. Une politique qui se borne à brasser des rêves les trompe tous.

    Une politique qui les ignore se trompe sur la nature de ceux qu’elle prétend conduire. »
    François Mitterrand

  7. « Mario Monti est prêt à travailler tard dans la nuit de dimanche pour avancer. », la signification de cette phrase en dit long…Son interprétation laisse mon imagination sans limites :
    Attention, il faut imiter l’homme qui travaille dure. Il faut travailler sans répit. Le sommeil est inutile. Le dimanche ne sert à rien. Nous sommes à la journée prête. La précipitation, c’est de la productivité. Il est sur les starting-blocks. Nous allons avancer grâce à lui. Il est l’homme de la situation (super MM). Il est dévoué et compatissant. L’Euro n’est pas mort. Il n’y a pas d’Europe sans euro….

  8. Quand on parle de Merkel ou de responsables politiques décisifs, on leur attribue une rationalité d’ensemble dont ils sont en général aussi incapables que vous et moi. On raisonne ainsi : ou bien Merkel est sotte, puisque la conséquence finale de son attitude sera la ruine de l’Allemagne peu après celle de ses clients européens. Mais c’est impossible, puisqu’elle est une dirigeante décisive. Alors, elle veut en réalité autre chose, dominer l’Europe, par exemple.
    Et si elle voulait la rigueur (sans être pourtant d’une absolue sottise) mais pas sa conséquence probable (ruiner ses meilleurs clients) et si, par ailleurs, elle ne voulait pas dominer l’Europe (ce que je crois) ? Au travail, cher François Leclerc.

    1. Si elle n’est ni d’une absolue sottise et si elle ne veut pas ruiner ses clients et si elle ne veut pas dominer l’Europe, alors je crois avec Paul jorion qu’elle ne sait tout simplement pas quoi faire pour se sortir de la nasse compte tenu du fait que personne et surtout pas elle ne veut ou ne peut changer de cadre. Plus je lis les billets de Francois Leclerc et ceux de Paul jorion et plus je suis convaincu que leur thèses sur l’agonie du capitalisme me parait en dernière analyse être la bonne.

      1. Le capitalisme est en pleine forme ! Comme toujours, il enrichit ceux qui sont en croissance et appauvri ceux qui sont en déclin, c’est-à-dire, nous.

        Personne ne nous plaindra ! Pendant des décennies, nous avons dominé le monde et nous consommons toujours des ressources plusieurs fois supérieures à la moyenne mondiale.

        Notre suprématie est à l’agonie, tandis que le capitalisme s’offre des taux de croissance redoutables dans d’autres pays que les nôtres.

        Ne demandons pas à ces autres pays de changer les règles du jeu capitaliste au moment où ils commencent vraiment à en profiter, à nos dépens. Ils pourraient se moquer de nous !

      2. Oui.
        Et ce n’est pas un petit sursaut fédéraliste
        qui nous fera sortir de ce mauvais Dream.
        Il faudrait … un Grand Sursaut d’Energie !
        Mais je vous vois sursauter Agequodagix?

    2. Paradoxe qui pourrait rappeler celui-ci:

      Epiménide, le Crétois
       » Tous les Crétois sont des menteurs ! » Si tous les Crétois sont des menteurs, alors Epiménide le Crétois est un menteur. S’il est un menteur, ce qu’il dit est faux, donc il ne ment pas et ce qu’il dit est vrai…

      1. Un paradoxe fondé sur un postulat faux est un faux paradoxe.
        Il est faux que tous les Crétois sont des menteurs. Quelques Crétois disent la vérité.
        Si Epiménide est un Crétois pauvre et sans appui politique, il est possible qu’il ne mente pas.

      2. Ceci n’est pas un paradoxe. C’est un raisonnement cyclique fondé sur le pré-supposé (qui reste à démontrer) qu’un menteur ment tout le temps.
        Or, tout bon menteur sait que pour être crédible, il est nécessaire d’inclure un maximum de vérité dans ses mensonges … foi de menteuse !

    3. @Jeanne Favret-Saada

      Si l’Allemagne ne veut pas dominer l’Europe, si elle veut la rigueur mais pas sa conséquence, sans pour autant être d’une absolue sottise, ce que je crois comme vous, et bien nous serions exactement là où nous sommes : en déni de réalité.

      1. Entièrement d’accord, il y aurait aujourd’hui toute une étude à faire sur la psychologie et les affects des dirigeants du système qu’ils mènent joyeusement à la catastrophe. Ils sont au minimum dans la pensée magique voire l’incantation religieuse…

    4. Paroles Maxime Le Forestier:

      Je fais que passer ma route
      Pas vu celle tracée
      Passer entre les gouttes
      Evadé belle

      C’est cela: passer entre les goutte et continuer sa route.

      Une catastrophe européenne n’est pas une catastrophe allemande.
      Ils ont de la ressource et du ressort.
      Il leur suffit de savoir que le monde entier ne s’abandonnera pas
      aux tendances suicidaires en Europe.
      Le monde entier moins l’Europe a besoin de l’ Allemagne;
      elle ne peut pas être remplacée.
      Ils souffriront ? certes, moins que nous.
      L’ Europe en ruine ? Ils changeront de marche-pied.
      Le monopole permet tout et il durera toujours un peu plus
      que notre descente, déja bien entamée.

      Un nom: « la stratégie des résidus. »

    5. Peut-être qu’il faudrait lui écrire?

      Non, non, si, sérieux!
      Evidemment, le travail de traduction serait la partie la plus facile de l’entreprise.
      Quelqu’un connait le mail d’Angelaatje?

    6. Son principal sujet de préocupation étant son avenir personnel (comme tout un chacun) Merkel fait en sorte de faire trainer l’agonie jusqu’aux prochaines elections a la suite de quoi elle pourra tranquillement construire son radeau avec l’aide des intèrêts capitaliste qu’elle n’aura pas oublié de protéger jusqu’au bout. On en a eu un bel exemple chez nous.

    1. @ Oyantais
      Il est grand temps que l’Allemagne sorte de la zone Euro.
      Ceux qui réclament une mutualisation des dettes n’y ont sûrement pas intérêt.
      Il semble que les pays surendettés soient coincés: soit ils acceptent les diktats allemands et, d’une façon plus générale, les dogmes libéraux auxquels adhérent les dirigeants européens soit ils font défaut.
      La 2ème solution impliquant une restructuration de la dette ne serait-elle pas finalement préférable?
      Surtout n’est-ce pas la seule qui permette de préserver la souveraineté des Etats, condition sine qua non pour pouvoir mener ensuite une politique économique alternative ne reposant ni sur l’austérité à perpétuité, ni non plus, chose que le PS n’a pas comprise, sur la croissance à tout prix.

      1. Le problème n’est pas l’Allemagne, ni même une monnaie commune,
        ou même unique.
        C’est la logique d’accumulation du capital qui s’impose dans toute l’Europe,
        à toutes les politiques, y compris monétaires.
        Restera bientôt une seule voie pour sortir du cadre,
        et ne pas être forcé, par une contre-révolution, à y revenir:
        – annulation de la dette
        – expropriation des banques
        – socialisation des grands moyens de production
        C’est un affrontement tellurique,
        il faut s’y préparer.

      2. @ Charles A.

        Vous avez raison sur le fonds. Je dois haïr ce système inique bien autant que vous, et souhaite ardemment sa chute.

        Mais ce qui me fait peur, avec la révolution, c’est le risque de l’établissement d’une nouvelle terreur et d’un nouveau régime totalitaire à la sauce bolchevique, l’élimination des esprits discordants, etc…
        Convenez que l’expérience passée puisse rendre frileux.

        Bon, en même temps, ce qu’on peut penser ne compte guère, et il semble que le système soit lancé dans une fuite en avant ravageuse mais également autodestructrice. Mais ce système a une telle force, fondée sur des vices encrés au plus profond des hommes, qu’il nous enterrera tous avec lui, je le crains.

      3. Charles A
        la logique d’accumulation du capital ? oui au niveau des individus, y compris
        individus dotés de la personnalité morale.
        Mais au niveau des pays, il n’y en qu’un qui accumule
        et tout les autre qui sont en état d’hémorragie très avancée.
        Par exemple -70 milliards pour la France…
        Une bonne partie de cette somme a pour origine les cadeaux faits aux accumulateurs
        mais il reste une somme négative irréductible et ce depuis 2001; elle est actuellement de l’ordre de 20 milliards d’Euro. Bravo, l’accumulation.

        @ Amsterdamois j’approuve sans réserve.

        Je crains aussi la révolution sans les urnes, le pacifisme revendiqué
        me semble dans ces conditions très, très fragile.
        Alors qu’une révolution des esprits et par les urnes est plus sympa.

      4. @ Amsterdamois

        J’en conviens tout à fait. Et ne manque jamais de le rapeller:
        les prototypes, bocheviques et quelques autres,
        écrasés au sol, doivent servir de leçon, pas de modèle.

        La démocratie, étendue à toutes les sphères de la vie sociale,
        reste la grande aventure humaine.
        A défaut, l’espèce peut disparaitre assez vite…

      5. @Charles A
        Restera bientôt une seule voie pour sortir du cadre,
        et ne pas être forcé, par une contre-révolution, à y revenir:
        – annulation de la dette
        – expropriation des banques
        – socialisation des grands moyens de production

        Entièrement d’accord.

      6. La prochaine fois, il faudra éviter Lénine, celui qui ne savait pas quoi faire de la liberté.

      7. @ Charles A.

        Certes. Mais comment échapper à l’engrenage des événements? La lutte entre révolutionnaires et contre-révolutionnaires entraîne immanquablement ‘terreur blanche’ ou/et ‘terreur rouge’, et les bonnes intentions individuelles [et leurs auteurs] sont broyées par la logique des mouvements collectifs.

        Difficile d’être optimiste quand on est réaliste…

      8. Salut à tous.
        J’ai 1/3 de siècles, et peut-être vivrais-je pas assez longtemps dans cette vie pour voir que l’Homme changera un jour et apprendras de ces erreurs ignorance. Mais je vois qu’il est en bonne marche, qui réfléchi, que la sagesse le gagne. Il faut du bon et du mauvais pour faire un tous. Nous somme les deux mais nous aspirons au bon.
        Faites-vous des amis avec cet argent trompeur avant qui ne vaux rien. Afin que dans les temps de famine ces amis soient là pour vous. Lisé des livres le petit potagé pour les nuls (livre qui n’existe pas ou peut-être) ou comment arrangé sa machine soit même pour les nuls… N’est ce pas du développement durable ça !!
        Vivez heureux. ++

      9. @ Amsterdamois

        Vous faites bien de le rappeler.
        Mais il faut même aller plus loin.
        C’est justement cela la leçon des révolutions passées,
        la nécessité de défendre la démocratie dans tout mouvement colllectif,
        pas seulement les révolutions, mais le associations, les partis,
        les luttes en général.
        La démocratie réelle est le moteur de l’émancipation sociale.

  9. Merkel à décidé effectivement de faire une croix sur les moutons dits noirs de l’Europe. Ce qui me préocupe le plus c’est que si la France avait été à la place de l’Allemagne, elle aurait certainement réagit de la même manière. D’où la question suivante: Les etats souverains peuvent-ils raisonablement être solidaires les uns des autres, surtout lorsque la solidarité risque de plomber leurs finances? Si la réponse est non, sur quel type de valeur philosophique l’Europe est -elle alors construite? Je sais bien que l’on ne fait pas de politique avec des bons sentiments, mais tout de même, arrive un moment où il ne reste plus que ca pour avancer, non?

    1. Circé,
      La France n’aurait jamais été dans la situation allemande. Nous avons choisi un modèle plus social (pays des droits de l’homme et représentant du siècle des lumières) tandis que l’Allemagne est à la sauce libérale US. Nos difficultés reposent sur l’inadéquation de notre modèle historique sur le système capitaliste. Pouvons ou voulons-nous renoncer au progrès social ? Sachant que les économies libérales sont en train de s’effondrer sur leur système monétaire !
      Le capital social et le capital humain ? 🙂
      ps : le mot capitalisme n’est pas un problème si il est correctement défini, un consensus. Il est caricaturé à l’extrême avec les libéraux. D’ailleurs, on dit souvent capitaliste pour définir un ultra-libéral. Qu’est ce qu’un capital : une simple expression nominale (monétaire)?

      1. Nous avons choisi un modèle plus social (pays des droits de l’homme et représentant du siècle des lumières) tandis que l’Allemagne est à la sauce libérale US.

        Il faut arrêter de colporter ce genre de préjugés et s’informer un peu. L’Allemagne (Pays de l’Aufklärung, Frédéric II correspondait avec Voltaire entre autres philosophes, qu’en était-il alors de nos rois de France?) a choisi le même modèle social que la France. Même retraite par répartition, même assurance chômage, même assurance maladie.

        Quand on entend le MEDEF expliquer que les fiches de paye françaises sont si basses c’est à cause des horribles prélèvement sociaux, qui sont plus élevés que ceux de nos partenaires allemands, on peut avoir l’impression en effet que l’Allemagne est un paradis libéral. Qu’on se rassure la presse allemande, lorsqu’elle relaie le discours patronal d’outre-Rhin ne se gêne pas pour expliquer que les fiches de payes allemandes sont si basses parce que les impôts (prélevés à la source) sont supérieur à ceux des partenaires, notemment français. Je vous fiche mon billet qu’il est facile en lisant cela d’en conclure que la France pratique vis-à-vis de l’Allemagne un dumping fiscal digne du red carpet de Cameron.

        Non, l’Allemagne ce n’est pas le libéralisme anglo-saxon, pas encore. Mais comme en France ces dernières années, les politiques menées déconstruisent l’état social petit à petit. Des deux côtés du Rhin existe encore un état social, mais en voie de décomposition.

      2. « pays des droits de l’homme et représentant du siècle des lumières », pffff, indécrottable nombrilisme franchouillard… La France n’est pas plus ou moins pays des droits de l’homme et représentant du siècle des lumières que ses voisins
        Que faites-vous des importantes contributions Anglaises, Hollandaises, Allemandes, Italiennes etc aux Lumières et aux Droits de l’Homme?
        Et que faites-vous de toutes ces pages sombres de l’histoire hexagonale, et toutes ces peu reluisantes pratiques policières, judiciaires, carcérales dont ce pays semble trop facilement s’accommoder?

      3. @Amesterdamois,
        Lorsque vous dites : « Que faites-vous des importantes contributions Anglaises, Hollandaises, Allemandes, Italiennes « , je suis tout ouie ! on ne m’a pas appris et si vous n’êtes pas français, ne nous en voulez pas…
        Mais quoi que vous puissiez en penser, je respecte tous mes voisins. Enfin mon père était polonais, alors je suis bien placé pour savoir que la France n’est pas toujours le bon samaritain du monde (accords Franco polonais d’avant 1940 non respectés).
        Mon pays alors j’en suis fier et c’est un jugement de valeur…Vous refaites l’histoire à la sauce libérale et Anglo-saxonne ? Vous n’aimez pas l’histoire de France, vous allez encore moins aimer son avenir ! Je vous résume : un américain n’aime pas son pays, un anglais non plus, un hollandais non plus ou le Français aime trop son pays ?
        Si il peut apporter sa contribution sociale et humaine au reste du monde alors j’achète……..Qui va le faire ?
        bonus :
        http://www.france-amerique.com/articles/2009/02/11/l-etiquette-francaise-sous-toutes-ses-coutures.html

        @fth,
        Je m’informe de la manière suivante :
        c’est simple, le roi de France nous lui avons coupé la tête. Vous oubliez que nous sommes des « barbares ».
        Et, même modèle en relatif mais en nominal ?
        Vous dites MEDEF : « c’est à cause des horribles prélèvement sociaux, qui sont plus élevés que ceux de nos partenaires allemands, on peut avoir l’impression en effet que l’Allemagne est un paradis libéral » :
        Réponses :
        Pour la TVA
        http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/10/31/tva-quelles-differences-entre-la-france-et-l-allemagne_1595808_823448.html
        Et surtout pour redistribution : un dispositif plus étendu en France :
        http://www.ccomptes.fr/index.php/content/download/1571/15577/version/2/file/Rapport_prelevements_fiscaux_sociaux_France_Allemagne_04032011.pdf
        Vous contestez le rapport de la cour des comptes et vous n’avez aucune source !
        Vous dites : « déconstruisent l’état social petit à petit » : ???, l’Allemagne a du intégrer la partie « Est » !
        Enfin, regardez dans les livres d’Histoire : l’Allemagne après 1945 (Yalta)….

      4. Le nombrilisme franchouillard est de réputation mondiale.
        Quant au capitalisme, ce n’est pas « une expression nominale (monétaire) »,
        pas plus que le féodalisme ou le socialisme, mais un rapport social.

      5. Charles A,
        oui, et j’irai même plus loin : c’est une interprétation du rapport social !
        Cette même interprétation qui nous conduit dans le mur….

      6. Coincidence, un reportage sur le siècle des lumières est explicite sur Arte ce samedi.
        Je me permet de replacer Frédéric II dans sa barbarie humaine. Il considérait les hommes comme de la chair à canon ! oui, il aimez les hommes cultivés mais il était très paradoxal pour le traitement de ses soldats (éclairer en clair obscur). Envoyez ses hommes aux combats sans se soucier du nombre de victimes : c’est plutôt illuminé !
        Je vais donc préciser mes propos. Le siècle des lumières a débuté avec des progrès scientifiques d’Europe centrale (Copernic, Galilée,…).
        Par contre, vous remarquerez que sans les apports philosophiques, nous n’aurions jamais appelé cette période « le siècle des lumières ». Et là, vous en conviendrez que le France a donné sa contribution. L’age de la raison et de la conscience : le progrès n’est pas que matériel mais humain, social et moral.
        Rassurez-vous Hobbes, Locke, Kant,…..ne me sont pas inconnus mais j’ai un penchant pour Diderot, Montesquieu, Rousseau, Voltaire, Descartes, Condorcet… ! Jefferson est pour moi, un Français dans l’esprit.

    2. @ circé

      Merkel à décidé effectivement de faire une croix sur les moutons dits noirs de l’Europe.

      Plus je vois des moutons noirs aujourd’hui et plus j’en verrais tout autant demain,

      Si ça se trouve les petites gens dans son pays si exemplaire ne sont pas mieux traités,

      Ce qui me préocupe le plus c’est que si la France avait été à la place de l’Allemagne, elle aurait certainement réagit de la même manière.

      Je sais pas, tout le monde ne fonctionne pas comme la Chancelière, elle me semble parfois si infaillible,

      Vous savez tout le monde ne fonctionne pas comme les Allemands, il est vrai qu’ils ont fait beaucoup de sacrifices et de cérémonials en matière d’unification et reconstruction, mais chaque pays à sa propre histoire.

      D’où la question suivante: Les etats souverains peuvent-ils raisonablement être solidaires les uns des autres, surtout lorsque la solidarité risque de plomber leurs finances?

      Qu’est-ce qui nous a mis principalement dans un tel pétrin en Europe ? Les bureaucrates ? Les Etats ? L’Euro ? Les Marchands ? La Grèce ? Le monde de la finance ? Les petites gens ? La seconde guerre mondiale ? Est-ce vraiment bien toujours le principe de solidarité ou d’association qui plomble le plus les finances des Etats ? Surtout au regard d’un tel monde d’usuriers, de renards, de paradis fiscaux, quand bien même le monde deviendrait moins charitable et solidaire les premiers dirigeants privés du globe se risqueraient de nouveau à jouer avec le feu et la patience des peuples jusqu’au bout.

      Vous savez je m’illusionne pas plus au sujet de la Merkel, elle s’imagine peut-être en élargissant davantage sa sphère d’influence pouvoir inverser le cours des événements, hélas les choses ne semblent guère mieux s’arranger avec elle, quand bien même elle aurait reçue une meilleure éducation de la sorte en Allemagne.

      1. Oui, mais alors, Merkel, Holande ou même Chirac ou Obama, je dis ces nom au hasard, ce sont des gens comme nous. Ils regardent le soleil se coucher, (si,si, ils le font de temps en temps), ils ont une mère qu’ils aiment plus ou moins, en tout cas ni plus ni moins que la plupart des autres gens sur cette planète, ils respirent, ils font l’amour, ils haïssent aussi certainement, ils sont traversés de lait, de vin, de souvenirs, d’angoisses et de bonheurs inoubliables, ils font des enfants….. Alors si moi ou vous devenions des responsables politiques de haut niveau, qu’est ce qui ferait que j’agirais ou que vous agiriez comme eux et pas comme il faudrait, c’est à dire dans l’intérêt des plus faibles ou à tout le moins dans celui des peuples dont ils ont la responsabilité. Ce que je veux dire c’est, qu’est-ce qui fait que ces types aillent toujours dans la même direction. Ne serait- ce pas plutôt la fonction qu’ils occupent qui déterminerait la nature de leur action. Auquel cas je ne vois guère d’espoir pour l’avenir. Je n’attends pas l’homme providentiel, mais si tous, d’où qu’ils viennent cad quelque soit leur origine (disons sociale), n’écoutent toujours qu’un seul et même son de cloche, alors c’est à désespérer. Ne me parler pas de la complexité du monde, ou encore que ces responsables politiques doivent arbitrer entre des intérêts opposés… tous ca je le sais. Ce que je crois c’est qu’une fois au pouvoir l’homme devient une bête. Une forme d’organisation plus élaborée, l’anarchie peut-être, je ne sais pas.

      2. Ne serait- ce pas plutôt la fonction qu’ils occupent qui déterminerait la nature de leur action. Auquel cas je ne vois guère d’espoir pour l’avenir.

        Vous y êtes presque, vous rejoignez un propos que j’ai posté il n’y a pas si longtemps sur le blog, sans trop bien sur y revenir dans la même formulation.

        Vous faites preuve même de beaucoup de courage et de lucidité en osant vous dire cela, c’est tout à votre honneur,
        mais les élites sont-elles vraiment comme les petites gens ça je ne sais pas.

        A vrai dire plus ils prennent de la hauteur et plus ils se retrouvent tous pieds et poings liés, pensant d’abord au bien être moral des financiers, des banquiers, des joueurs de casinos, des cyniques, des pingres.

        C’est en réalité le grand mimétisme mondial sur toute la planète, pas un seul pays n’y échappant, compte tenu du très grand nombre qu’ils entraînent vers la servitude ou vers le bas.

        Ils occupent tous de belles positions dans les hauteurs ils font forcément bien moins le mal à l’homme, alors qu’en réalité ils ne permettent pas toujours mieux aux êtres de s’affranchir des plus fausses valeurs de vie.

        Ne relisez pas les écritures vous en feriez tout autant le même constat. N’avez-vous jamais remarqué que la plupart des dirigeants privés du globe ne se montrent guère plus différents dans la manière de se verser d’abord de plus hauts salaires d’iniquité, là évidemment c’est bien moins génant pour la croissance et l’économie, nos modèles.

        ils voient par conséquent bien mieux les choses que vous et moi, ils sont dans la vraie vie, la mondanité, les premiers raisonneurs du monde ils mangent tous dans de bons restaurants, ils dorment bien tous tranquillement.

        Vous n’existez pas plus, vous seriez même à les entendre bien plus coûteux, à votre avis pourquoi les gens qui ont le souci de l’éthique ne sont pas mieux rémunérés ?

        Vous avez raison d’ailleurs de ne plus vouloir attendre l’homme providentiel ou un sauveur car de toutes façons et depuis le temps que cela dure aux images, qu’est-ce qui pourrait réellement sauver l’humanité du désastre ?

        Enfin bref je crois que nous nous comprenons, peut-être pour ça que je préfère bien plus fonctionner au présent,

      3. Oui, Circé, une forme d’organisation, plus élaborée ou pas, qui permette d’entraver tous ces travers, sans les ignorer: c’est ce à quoi il faut travailler, entre autre, en restant modestes. C’est pas gagné mais pas perdu non plus, après tout, l’histoire nous a montré du pire et du meilleur. On devra peut-être être les spectateurs de tragédies, mais cela ne veut pas dire baisser les bras, ou la tête. Sinon zut!

    3. Qui nous dit que l’Allemagne ne veut pas en priorité toutes les conséquences de la rigueur, c’est à dire une réduction progressive de notre suprématie économique mondiale, et une réduction progressive des ressources dont nous disposerons?

      Si nous sommes prêts à accepter cette réalité, elle pourrait peut-être alors faire preuve de solidarité.

      Il faut bien que certains nous mettent devant les réalités. Si les plus fort ne le font pas, qui le fera ?

      Pour un pauvre, plaider pour plus de pauvreté, ce serait vraiment du masochisme.

      1. Evidemment ! vue comme ca, on peut dire que Merkel sera la plus grande femme politique de tous les temps. Elle aura sauvé la planète contre tous ces sales pauvres trop bien habitués depuis des décénies à vivre dans le luxe. (je dis ca presque sans cinisme comme vous, je suppose.)

      2. @Agecodadix,
        En matière de progrès humain et social, les ressources sont illimitées. Seuls, les gouvernants allemands croient en la rareté du capital humain et social ? Ce n’est pas le pauvre qui surconsomme mais tous les fous de la reconnaissance sociétale. Les codes de la société doivent changer. Et les Allemands n’ont pas la machine à avancer le temps…… 🙂

      3. La question des « pauvres » est biaisée. S’ils « surconsomment », c’est surtout parce qu’on leur vend, et le plus souvent à crédit, de la m… mal conçue, fabriquée à la chaîne par d’encore plus pauvres qu’eux. Le luxe ne tient pas à l’achat en soi, mais à la qualité de celui-ci. Le jour où le « pauvre » le comprend, une forme de révolution naît déjà. Hélas, on n’éduque plus de façon à discerner le vrai du faux, et le « pauvre » confond accumulation de biens périssables, à l’obsolescence programmée, et richesse réelle en biens durables. Finalement, en ce sens, nous n’avons plus, nous, les Terriens, les moyens d’être « pauvres ». 😉 Quand je pense que jadis, un des arguments de vente les plus prisés était la solidité, donc la durée…

      4. Ce que je crois c’est qu’une fois au pouvoir l’homme devient une bête. Une forme d’organisation plus élaborée, l’anarchie peut-être, je ne sais pas.

        Je ne crois pas à cela, plutôt que le cheminement pour arriver au pouvoir transforme l »homme (et la femme cf Angela et Maggy) en bête féroce, le coupe peu à peu de la réalité du bas monde et l’enferme dans les certitudes de détenir la vérité.
        les propos que l’on prête à Angela Merkel  » moi vivante, il n’y aura pas d’eurobonds » illustre parfaitement l’arrogance de ces personnages qui se croient au dessus de tout

      5. @olivier69
        Les gouvernants ne sont pas là pour changer le monde ni les codes de la société. Ils sont là pour gouverner, jour après jour, en pratiquant l’art du possible, ou plutôt, la routine du possible. Surtout pas pour actionner la machine à avancer dans le temps.

        Ils ressemblent beaucoup à la majorité des gouvernés qui les ont portés au pouvoir ou du moins les subissent. Et les gouvernés préfèrent que rien ne change ou que tout s’améliore. Personne n’est prêt à faire confiance aux gouvernants pour troquer notre précieux pouvoir d’achat contre de la qualité de vie. Cela sent trop le piège grossier.

        Les trams gratuits contre une bonne taxe d’habitation ! Mais plus je paie de taxe d’habitation, plus j’ai de voitures et moins je prends le tram, ce n’est pas juste !

        Hausse du prix de l’énergie compensée dans l’indice des prix par la baisse des cours de yoga et de méditation antistress. Mais comment ne pas stresser quand il faut diminuer la taille du véhicule et la température du salon pour un même budget pétrole ?

        Quand l’art de vivre frugalement sera à la mode, la politique s’en emparera pour des raisons électoralistes, pas avant. Sauf si la frugalité devient une nécessité incontournable. Ce jour là, ils essayeront de nous faire gober que l’austérité est un art de vivre.

        En fait, ce jour-là est peut-être proche.

      6. Agequodagix,
        je pense que vous vous trompez :
        « Les gouvernants ne sont pas là pour changer le monde ni les codes de la société. » alors regardez les codes à Cuba par exemple et même la Chine a changé ses codes. Ce sont nos bergers en théorie…
        « Et les gouvernés préfèrent que rien ne change ou que tout s’améliore. », il y a eu des élections et me semble-t-il que 1/3 des français ont voté frontiste (extrême). C’est un déni et il serait dangereux de ne pas le voir….Si ce n’est pas une volonté de changement ?
        « Il faut bien que certains nous mettent devant les réalités. Si les plus fort ne le font pas, qui le fera ? » et « Ils sont là pour gouverner, jour après jour, en pratiquant l’art du possible, ou plutôt, la routine du possible » sont des affirmations contradictoires.
        « Ils ressemblent beaucoup à la majorité des gouvernés « , si ils sont à leur place, c’est bien parce qu’ils ne ressemblent pas à monsieur tout le monde.
        Enfin, les progrès sociaux sont des changements….

      7. A Cuba ou en Chine, ils ont changé le monde ou les codes de la société. Ce ne sont pas les gouvernants qui ont opéré ces changements.

        La gauche comme la droite veulent des changements qui n’ont rien à voir avec ceux de Cuba ou de Chine. Ils veulent des améliorations au système existant. C’est vrai qu’ils appellent cela des changements, cosmétiques.

        Il y a des réalités fort routinières…

        Les progrès sociaux sont des progrès, ils ne changent pas le monde ou les codes de la société, comme le communisme l’a fait.

        Mais il s’agit sans doute de mieux définir les notions de changement pour nous entendre.

      8. Agequodagix:
        relisez ce que j’ai écrit, cela vous aidera.
        Interprétez :
        « La gauche comme la droite veulent des changements qui n’ont rien à voir avec ceux de Cuba ou de Chine. » vous sortez cela d’où ?
        « A Cuba ou en Chine, ils ont changé le monde ou les codes de la société. » a bon, parce que cela n’a pas changé leur monde ? et sous doute demain le notre !
        Vous avez peur du communisme et bien vous avez raison, moi aussi…..
        🙂

      9. Il y a des changements radicaux, révolutionnaires, communistes, basés sur une idéologie nouvelle, et il y a les changements pépères réalisés par des gouvernants pour des gouvernés et qui ne changent rien à la face du monde ou aux codes fondamentaux de la société.

        Nous préférons les changements pépères qui peuvent beaucoup changer sans vraiment tout changer.

        Sont-ce de vrais changements ? C’est une question de définition.

    4. sur quel type de valeur philosophique l’Europe est -elle alors construite?

      Jacques Généreux écrit dans son livre « L’autre Société »:
      « La bêtise, l’ignorance et l’obscurantisme qui conduisent à la religion -du soi- ferme la porte à l’intelligence des relations humaines, et facilite l’alliance de faux chrétiens et de faux libéraux afin de défendre leurs seuls intérêts au nom de fausses théories de l’individu et de la société. »

      Il explique que l’homme moderne a été pensé comme « un homme affranchi de sa propre nature, comme un être autonome, autoconstruit par sa raison et volonté propres ». Il ajoute »à partir de ce mythe, la liberté a toujours été plus ou moins conçue comme une indépendance envers autrui et un relâchement des liens sociaux. » Et « l’hyperlibéralisme instrumentalise le culte de la liberté individuelle pour déconstruire la société ». Quelle place alors pour la solidarité? Le système de santé aux US est un exemple et la difficulté à le réformer montre bien le degré d’égoïsme.

      Voilà la philosophie qui pourrait dominer bientôt en Europe. En effet c’est bien le modèle américain néolibéral que veulent imposer Barroso, Junker, Draghi, Merkel,qui en sont les courroies de transmission.
      Depuis le début de la construction européenne c’est bien cette philosophie qui a toujours dominée.Au commencement était la création d’une union monétaire….
      Il est important de trouver des infos sur la manière dont s’est élaborée cette Europe, les différents acteurs de sa création. Les liens sont logiques avec la direction idéologique actuelle de la ligne Merkel, me semble-t-il.

    5. « sur quel type de valeur philosophique l’Europe est -elle alors construite ? »
      Il n’y a rien de philosophique dans la construction de l’ue.
      L’ue est un vulgaire produit de consommation, rêvé par les peuples dans l’espoir que leurs problèmes soient résolus par leurs voisins, fabriqué par les politiciens pour consolider leur pouvoir en satisfaisant leurs deux clientèles, et acheté par le capital pour se libérer des encombrantes souverainetés nationales.

  10. Fille de pasteur protestant et d’institutrice, ex apparatchik, comment Angela Merkel pourrait-elle trahir la foi, l’idéologie et la hiérarchie qu’elle a juré de servir ? Le jour où Merkel sera remplacée marquera un tournant majeur, vers le meilleur ou le nettement pire. Pour le nettement pire, je pense à un Poutine 2.0.

  11. J’ai reçu comme vous de mauvaise nouvelles de Chypre.

    J’espère que tout va bien à Houat, qui a d’importants projets en cours.

  12. Pour ce qui me concerne, les choses sont claires. La Chancelière saisit l’occasion (la déconfiture financière des principaux Etats européens) pour créer une Europe politique sous influence allemande.
    C’est également mon avis et c’est pourquoi il faut absolumrent refuser la fuite en avant fédéraliste qu’on nous propose.
    Mais d’un autre côté côé, A. Merkel n’est pas blâmable; celui dont on sollicite l’aide est toujours en droit de poser ses conditions. Que penserait-on d’un mendiant qui fixerait lui-même le montant de la somme qu’il faut lui donner?
    En France, nous faisons parfois comme si l’Europe était d’ores et déjà unifiée et que tous les « citoyens européens » étaient solidaires en vertu de leur appartenance à une même communauté. Or, la solidarité européenne n’existe qu’entre les Etats et elle est heureusement réglée par des traités auxquels les pays qui n’y ont pas intérêt -ou n’en voient pas la nécessité- ne veulent pas qu’on déroge.

  13. Un ami allemand me disait qu’il ne faut pas oublier qu’Angela Merkel est une scientifique, et aqirait donc « rationnellement ». je pense que les Allemands, Merkel et Schauble vont (ou ont peut-être) peser le pour et le contre d’un éclatement de la zone euro, ou du moins d’une sortie de l’Allemagne, et son impact écononomique sur le pays, et que; « ‘rationnellement », c’est cette option qui va (a déjà ?) étre choisie. Autrement dit, entre deux maux, choissisons le moindre.

  14. Et pendant ce temps, tout près de chez nous (chez vous?):
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/06/27/jersey-menace-de-devenir-independante-du-royaume-uni_1725153_3234.html
    Comment? David Cameron et ses copains-comme-coquins de la City s’en prendraient à cette so pretty Jersey Island? Shocking! indeed, it’s a revolution, my dear!
    Si vous avez quelque menue monnaie (euros acceptés) à faire fructifier, Jersey est accessible par vedette en quelques dizaines de minutes depuis « nos » côtes normandes. Agréable croisière. Possibilité de laver l’argent sale.

    1. Qui aurait la cruauté de priver cet îlot rocheux de ses uniques ressources que sont les porteurs de menue monnaie à faire fructifier.

      Seul un pays riche peut se permettre de faire fuir ses riches, qui deviennent alors souvent l’unique richesse de pauvres pays d’accueil.

  15. Dans ce moment de la catastrophe économique, tout s’accélère, même quand les conducteurs veulent ralentir.

    L’accélération, perceptible dans l’histoire tout comme dans la vie quotidienne de tous, est le nouveau mauvais rêve totalitaire.

  16. Essayons de comprendre les Allemands , dans cette affaire nous mettons un jeu une de nos merveilles (parce que bien que différents des Allemands nous avons réalisés des merveilles ,
    quoique nuls par ailleurs ) . Cette merveille ce sont nos banques . Il faut l’avouer en interne et en externe elles sont grandement responsables de la bulle immo du Sud , par suite grandement exposées à son éclatement . Ce qui je le crains explique nos réticences .
    Quelques provisions pour pertes ne les tuerai pas quand méme , çà dépend du montant .
    Notre budget , un aspect , c’est pas obligatoire par ex d’abonder la sécu pour alimenter un monopole pharmaceutique Sanofi-Synthélabo qui malgré les pantoufles qu’on lui offre n’est pas fichu de créer de nouveaux médicaments , et s’ingénie à poser des brevets (couteux) sur l’emrobage , par contre de décourager Hoffmann qui lui a fait de vraies découvertes . Il y a la des décisions politiques dans l’intéret général qui ne sont pas prises , complaisance , manque de couilles ? C’est quoi , un état ? Une vache à lait ?
    Autre exemple , il y en a à foison , subventionner Bull pour un plan informatique , c’est à dire les cartes en carton trouées parce , foret des Landes , sachant que c’est caduc, ou bien la micro nationale qui existait déjà mais qu’on a tuée dans l’oeuf ; autre exemple choix des administrations pour Linux , gratuit , permet le decollement de logiciels nationaux , ou microsoft
    ( Bill Gates se déplace à Paris , graisse la patte des partis : c’est Microsoft ) . etc …etc ….
    Les Allemands s’ils se résignent à alimenter des tonneaux percés n’ont plus de réserves . Il fixent donc la limite . A nous de choisir dans les choix du budget continuer à tendre le sein au mieux placés qui continuent dans leur confort , ou encourager les plus méritants qui servent l’intéret général . Ils nous placent devant nos responsabilités , faire les bons choix , pas ceux du clientélisme . Et gardent des resérves , impératif en stratégie , si çà marche pas, fini l’europe ,droit vers la Russie .

    1. Peut-être mais en l’occurence vous parlez de stratégie, d’industrialisation, de mauvaises décisions en général pour désigner les « lacunes » de la France par rapport à l’Allemagne, ce dont il n’est pas trop question dans les médias ou les arguments des politiques, entièrement centrés sur le budget, les déficit, les taux d’emprunt. On entend parler de réformes structurelles, du coût du travail, des 35h, dela retraite, de la rigidité du contrat de travail, des dépenses de l’état et de l’éducation nationale en particulier,… Quel rapport en fait? L’austérité ne nous fait pas prendre les bonnes décisions pour autant, rouvrir des usines, consommer durable et local, fermer les paradis fiscaux, « remettre au pas » la finance,…

  17. Soit l’Europe devient (encore plus) l’interland d’Angela, soit on fait un Euro sans elle, à 12 ou 15 à Paris par exemple, un EuroSud laissant l’Euro tout court à l’Allemagne. Ou on leur laisse créer l’EuroMark, peu importe, lié à l’Euro par taux fixe révisable, par exemple.

    Mais les ukazes ultra-lib à répétition et l’intransigeance allemande, qu’on peut appeler fermeture systématique des portes et des fenêtres y compris des sorties de secours, me gonflent de + en + et je ne dois pas être le seul. Si au moins ça permettait une sortie par le haut, mais pas du tout : ce n’est que renforcer la position allemande au détriment des autres.

    Pourquoi parle-t-on toujours des déficits des uns et pas des surplus des autres, qui n’en est pourtant que l’autre face? Dans un déséquilibre, il y a forcément deux poids en cause.

    Mr François H, si tu m’entends :
    Il est plus que temps de travailler à autre chose pour préparer la suite à long terme, au lieu de courir après un sauvetage au jour le jour dans un système bloqué qui croule de partout.

    1. @ HP 27 juin 2012 à 19:01

      Pourquoi parle-t-on toujours des déficits des uns et pas des surplus des autres, qui n’en est pourtant que l’autre face? Dans un déséquilibre, il y a forcément deux poids en cause.

      Vous ne comprenez-pas que Mme Merkel ne veut que du bien aux autres pays d’Europe. Si elle leur cédait, ce serait pour leur perte. Ils n’ont pas encore compris que toute solution basée sur un recours à la dette n’est plus recevable, car elle n’a été que trop utilisée. Ce système n’est plus physiquement supportable par la planète qui se voit contrainte d’imposer une réduction de train de vie à ses populations les plus gourmandes en ressources non renouvelables.

      Il n’est plus question d’espérer la croissance, mais de veiller à ne pas être en déficit, et pour cela, de veiller à ne pas consommer plus en valeur que ce que l’on produit en valeur, de façon à pouvoir conserver sa souveraineté.

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=38719#comment-337190

      1. Exact.

        Il n’y a plus de croissance à attendre. C’est fini avec le pétrole. http://www.manicore.com/documentation/transition_energie.html

        Ceux qui rèvent de relancer la croissance sont dans le meilleur des cas des doux réveurs. J’ose espérer que ce ne sont pas des cyniques.

        La seule et unique solution maintenant pour avoir un système social stable SANS croissance, c’est l’équilibre budgétaire.

        Et on en est très très loin:
        http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/LFI2011/depliant_budget2011.pdf

        En 2011: tableau page 3
        Total des ressources nettes 201 milliard euros.
        Total des dépenses nettes 289 milliard euros.

        Solde = -88 milliards euros à emprunter.

        Ces 88 milliards représente peut être quelques % du PIB, mais le PIB n’est pas le budget de l’état.

        Le deficit de l’état représente envision 1,3 fois l’impot sur le revenu, ou la moitié de la TVA.

        NB page 1, la charge de la dette est de l’ordre de 45 milliards, suites aux emprunts successifs depuis 30 ans, qu’il est préférable de rembourser un jour si on veut continuer à avoir une monnaie crédible. Donc même si la dette de la france était completement annulée, l’état devrait encore chercher 43 milliards pour boucler ses comptes (ou économiser 43 milliards).

      2. Ce système n’est plus physiquement supportable par la planète qui se voit contrainte d’imposer une réduction de train de vie à ses populations les plus gourmandes en ressources non renouvelables.

        tout à fait d’accord

        et quand on parle de train de vie, je propose que l’on commence par interdire toutes les voitures de grosses cylindrée, tous les avions en dehors des gros porteurs ( dans un premier temps ) , tous les sports mécaniques, ……

        ah mais j’ai rien compris !!!!!!!

        une réduction de train de vie à ses populations

        vous devez parler de cces salauds de smicards qui rongent la compétitivité de NOS entreprises ……….

      3. Ce système n’est plus physiquement supportable par la planète qui se voit contrainte d’imposer une réduction de train de vie à ses populations les plus gourmandes en ressources non renouvelables.

        Là je vous rejoins : commençons par taxer les 5% de revenus les plus hauts à hauteur de 70% (et pas sur la dernière tranche, hein, sur la totalité) et 100% au dessus, disons, de 200 000€.
        Le changement serait déjà spectaculaire 🙂

      4. Mais le train de vie, la consommation outrancière des ressources n’ a rien à voir avec la dette.
        La dette est une construction idéologique (le glissement vers le privé des ressources étatiques) et on veut faire payer aujourd’hui ceux qui ont profiter le moins, laissant à l’abrit les plus grands bénéficiaire de ce système.

      5. @ tchoo 28 juin 2012 à 11:38
        Quel que soit l’objet de la dette (investissement ou consommation) ou quel que soit le détenteur de la dette (Etat ou privé), dans tous les cas le recours à la dette c’est un pari sur l’avenir, une spéculation. Une dette suppose que son utilisation va, à terme, engendrer plus de richesse que s’il n’y avait pas eu recours à la dette, ne serait-ce que pour couvrir les charges d’intérêts.

        Or, la vraie richesse, ça n’est pas l’argent mais la vie et, ce qui permet la vie, c’est principalement l’énergie. C’est ce qui distingue la vie qui en consomme, par rapport à la mort qui n’en a pas besoin. Dans un espace fini, l’énergie est de plus en plus difficile à se procurer au fur et à mesure que le temps passe. Parier sur plus de richesse demain qu’aujourd’hui, c’est parier sur la possibilité de s’approprier plus d’énergie demain qu’aujourd’hui. En phase de transition, comme en ce moment, c’est faire aujourd’hui un pari nettement plus risqué qu’hier.

        C’est un pari d’autant plus risqué quand le porteur de la dette s’est jusqu’alors montré incapable de dépenser moins que ce qu’il gagne. C’est cette inaptitude à gagner plus que ce qui est dépensé qui, à juste titre, est sanctionné par les marchés lesquels, contrairement à ce que beaucoup pensent, incitent à la vertu.

        on veut faire payer aujourd’hui ceux qui ont profité le moins, laissant à l’abri les plus grands bénéficiaires de ce système.

        Je pense que vous faites erreur, la marche du monde, c’est-à-dire son évolution, impose physiquement que nous nous placions tous dans l’optique de devoir dépenser moins pour pouvoir continuer à vivre sans s’endetter, ou alors beaucoup moins, que l’on soit particulier ou Etat.

      6. Quand on lit jducac, on a l’impression qu’on ne s’endette auprès de personne! Il faut bien distinguer la résolution de la dette actuelle et le fait qu’à terme toute croissance serait potentiellement condamnée. Ou alors on commence par supprimer les intérêts, incomptaible avec l’absence de croissance et, miracle, il n’y a plus de déficit! Niez-vous l’accroissement des taux de profits basés sur le leurre de la mondialisation pourtant bien décrit dans ces pages et ailleurs? Qui ne rémunèrent que par distorsion de concurrence quand ce n’est pas purement et simplement du vent (bulles en tout genre)?
        Le raisonnement plus « basique » sur les ressources naturelles est un vrai sujet et devrait être l’objet de toutes nos attentions dès maintenant, en orientant les innovations vers la qualitatif. Pour s’y atteler, il faudrait pouvoir déjà sortir des schémas ultralibéraux proposés (cf gouvernance des communs). Même si cela risque bien de se télescoper, ce n’est pas la même chose que nos pb actuel de déficit (qui est plus systémique que structurel), j’aouterais déficit relatif pour être bien lourd. Confus de confondre tout ça.

      7. C’est cette inaptitude à gagner plus que ce qui est dépensé qui, à juste titre, est sanctionné par les marchés lesquels, contrairement à ce que beaucoup pensent, incitent à la vertu.

        Bien sûr, les marchés financiers vont permettre aux smicards de devenir vertueux et d’isoler leurs appartement pour ne plus emprunter l’énergie des générations futurs.
        Ils vont permettre aussi aux agriculteurs de se recycler vers une agriculture durable qui diminuera la consommation de calories fossiles, le rapport est actuellement de 10 calories fossile pour une alimentaire.
        Ils vont permettre à chacun de se remettre en question et se mettre au travail pour toutes sortes de projet qui vont dans le même sens.
        Enfin bref, la vie est belle grâce au marché!

      8. Le raisonnement plus « basique » sur les ressources naturelles est un vrai sujet et devrait être l’objet de toutes nos attentions dès maintenant, en orientant les innovations vers la qualitatif.

        J’ai fait le tour de la question des dizaines de fois, j’en conclus que pour orienter les innovations vers le qualitatif, il faut au préalable supprimer le taux d’intérêt qui pousse à la croissance et à l’effet rebond
        http://ecologie.blog.lemonde.fr/2011/02/24/lefficacite-energetique-peut-nuire-a-la-lutte-pour-le-climat/
        Nous ne sommes pas (nous ne l’avons jamais été) face à un problème de dette, mais face à un problème de rente, elle n’est plus payable.

      9. mais face à un problème de rente, elle n’est plus payable.

        tout à fait

        nous n’avons plus les moyens de nous payer des riches !

      10. @ Toine 28 juin 2012 à 18:10

        Quand on lit jducac, on a l’impression qu’on ne s’endette auprès de personne!

        Quand on s’endette on le fait auprès de prêteurs qui, en général se sont antérieurement appliqués à dépenser moins que ce qu’ils produisaient (gagnaient), de sorte qu’ils ont pu économiser, épargner, capitaliser, pour disposer d’un capital plus ou moins important qui, d’une manière ou d’une autre se retrouve en dépôt dans une banque.

        N’oubliez-pas le capital, c’est essentiel et intimement lié à la notion de vie…. et de mort.

        http://www.cnrtl.fr/etymologie/capital

        On ne connait pas ces « capitalistes » puisque lorsqu’on empreinte, on le fait auprès d’une banque qui se rémunère sur le flux des capitaux qu’elle draine, donc sur les prêts. Il n’y a pas, contrairement à ce que certains anticapitalistes voudraient faire croire, que de gros capitalistes qui ont fait de gros dépôts dans les banques.

        La majorité des gens sont des déposants comme vous et moi qui disposent d’un petit fond de roulement pour vivre au jour le jour et qui, parce qu’ils sont économes, ce qui est plutôt le fait des plus anciennes générations, font de temps en temps des transferts de leur compte courant vers d’autres comptes (sur livrets A et autres, plans PEL, PEA, Assurances-vie et autres). Il y a 11 millions de PEL en France et 25 millions d’assurances-vie ce qui prouve que la capitalisation n’est pas que le fait des 1%.

        http://www.lefigaro.fr/placement/2012/03/28/05006-20120328ARTFIG00391-l-epargne-des-francais-au-plus-haut-depuis-pres-de-30-ans.php

        Le problème ne vient pas de ce qu’il y a trop d’épargne prêtée à un taux d’intérêt trop élevé (il fut une époque où les prêts immobiliers étaient à plus de 10% dans les années 80). Le problème vient de ce qu’il y a trop d’endettement de la part d’emprunteurs qui ne pourront pas rembourser parce qu’ eux-mêmes et les banques n’ont pas voulu tenir compte des mises en garde lancées, au nom de notre planète terre, par le Club de Rome, D. Meadows, P. Chefurka et d’autres, depuis le début des années 70.

        Certains, notamment chez les anticapitalistes de principe doctrinaire, plus que de raison réfléchie, qu’on rencontre surtout parmi les générations nées à l’après guerre et en Europe du Sud, prônent la fuite en avant. D’autres qui ont vu où menaient la mise en pratique des doctrines marxistes, comme en Europe de l’Est, en ex URSS, voire même en Chine, prennent conscience de l’importance de disposer d’un capital et de ne pas le consommer autrement que pour le maintenir au top de l’efficacité en le renouvelant avant qu’il ne soit complètement consommé.

        Même si cela risque bien de se télescoper, ce n’est pas la même chose que notre problème actuel de déficit (qui est plus systémique que structurel), j’aouterais déficit relatif pour être bien lourd.

        Je ne partage pas du tout votre avis. Pour moi, notre déficit est avant tout structurel. Il n’y a pas assez de gens qui se consacrent à capter l’énergie primaire, par l’agriculture, la pêche et les professions de l’énergie, par rapport à ceux qui, sans s’en rendre compte la consomment, sans s’inquiéter de renouveler le capital qui permet d’y accéder.

        Or, maintenant qu’on a abondamment puisé dans nos réserves d’énergie non renouvelable très faciles à capter, il nous faut opérer une transition afin de passer de prélèvements sur les stocks, à des prélèvements sur les flux, ce qui exige d’immobiliser beaucoup plus de capitaux qu’avant avec des rendements (des taux de retour énergétiques bien moindres)

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_de_retour_%C3%A9nerg%C3%A9tique

        Il faut bien comprendre qu’un capital résulte de l’exécution d’un travail en exploitant un capital constitué antérieurement. Mais comme un capital a besoin, tel un être vivant, d’être renouvelé pour se perpétuer, il ne faut pas que tout le rapport (revenu) procuré par le travail soit intégralement consommé au fur et à mesure du temps qui passe, il faut en capitaliser une partie pour permettre au futur d’exister. C’est pour cela que les théories anticapitalistes sont, de fait, suicidaires.

      11. Mais comme un capital a besoin, tel un être vivant, d’être renouvelé pour se perpétuer, il ne faut pas que tout le rapport (revenu) procuré par le travail soit intégralement consommé au fur et à mesure du temps qui passe, il faut en capitaliser une partie pour permettre au futur d’exister.

        C’est faux et c’est par là où vous tombez sempiternellement dans l’erreur. La logique d’accumulation capitaliste n’a rien à voir avec les nécessités de la production. On peut citer en contre exemple tout le secteur coopératif ou associatif qui résiste du reste bien mieux à la crise actuelle (hors secteur subventionné). La problématique suicidaire du capitalisme bourgeois vient précisément de ce principe d’accumulation du capital qui pour se faire et lutter contre la baisse tendancielle du taux de profit aboutit invariablement à une compression des salaires, de la demande, et à une crise de surproduction.

        Le problème ne vient pas de ce qu’il y a trop d’épargne prêtée à un taux d’intérêt trop élevé

        Précisément, si, l’Epargne c’est le problème, car elle capte une partie trop importante de la richesse par rapport à la demande.

      12. Effectivement : qui sont les « vilains capitalistes » ?

        Il y a 35 millions de livret A appartenant à des personnes physiques . http://fr.wikipedia.org/wiki/Livret_A (NB : plus de la moitié desfrançais)

        Pour un encours de 225 milliards d’€ : http://www.journaldunet.com/economie/finance/en-chiffres/encours-du-livret-a.shtml

        Et le nombre de livrets au plafond serait entre 2 millions et 10 % des livrets soit 3,5 millions.

        Et ce n’est que le livret A. PEL, CEL, PERP, CODEVI c’est pareil. Je ne crois pas que ces « produits financiers » soient destinés à des milliardaires, ni même des millionaires.

      13. @ Ivan 29 juin 2012 à 10:46

        C’est faux et c’est par là où vous tombez sempiternellement dans l’erreur. La logique d’accumulation capitaliste n’a rien à voir avec les nécessités de la production.

        Il ne suffit pas de dire « c’est faux » il faut, pour bien faire, être capable de le démontrer. Beaucoup, notamment sur ce blog, ne sont pas en mesure de le faire parce que, probablement, on les a élevés, formatés, persuadés qu’il fallait abattre le capital, en se plaçant plus ou moins dans le sillage des idées de Marx, très bon analyste, mais à mon avis, très mauvais conseillé des peuples auxquels pourtant il voulait du bien.

        Prenez un peu de hauteur et de recul pour mieux analyser le problème et vous verrez qu’il faut, d’une manière ou d’une autre, exploiter un capital (pas forcément financier) en le mettant en œuvre ou en le gérant, pour vivre.

        Tout être vivant vit comme cela. Ce qui complique la vision des choses chez les humains, c’est que nous procédons entre nous à une infinité d’échanges, pour satisfaire à nos besoins de vie. Au cours de ces échanges il existe des différences dans les rapports de forces ce qui permet aux uns plus malins, plus intelligents, plus chanceux ou plus travailleurs que d’autres de mieux gagner leur vie que d’autres et ainsi d’accéder à de meilleurs niveaux de vie.

        Si vous trouvez que je me trompe, indiquez donc quelques exemples pour lesquels il n’y a pas besoin de capital pour travailler et vivre.

        On peut citer en contre exemple tout le secteur coopératif ou associatif qui résiste du reste bien mieux à la crise actuelle (hors secteur subventionné).

        Pensiez-vous à une Scop qui a fait récemment parler d’elle pour faire cette déclaration ? Il lui a quand-même fallu s’appuyer sur un capital matériel, d’une valeur de 65 millions d’euros, son outil de travail, qui va lui être loué par Eurotunnel ; sans compter tout ce qu’elle aura besoin d’autre, pour espérer repartir, sans être assurée du succès.

        http://fr.wikipedia.org/wiki/SeaFrance

        Ne seriez-vous pas un de ceux qui, employés de l’Etat, croient qu’il n’y a pas besoin de capital pour vivre?

      14. qui sont les « vilains capitalistes » ?

        Et bien tous ceux qui croient encore que le prêt à intérêt est légitime.
        Ils sont effectivement très nombreux!

      15. Faire un stock pour passer l’hiver (dans le passé dans un pays nordique), est-ce être capitaliste ?

      16. Et que dire de l’homme du néolithique qui a défriché un bout de terrain, y a planté quelques graines, et a estimé que ce qui poussait là n’était pas a disposition pour les autres (animaux ou hommes).

    2. @François :
      L’épargne ne se réduit pas au livret A qui n’en représente qu’une petite partie. Pour comparaison en 2005, les assurances vie représentaient près de 1000 milliards d’euro (et on retrouve bien là la « fracture » générationnelle), les placements financiers, opcvm et actions, plus de 900.
      De manière générale, trop d’épargne appauvri l’économie par une baisse de la demande. C’est ce qu’on appelle le « paradoxe de l’épargne ». S’y ajoute l’effet démultiplicateur dévastateur de l’intérêt… Les français épargnent trop, le « bon père de famille » tue l’économie et encourage les délocalisations…
      http://lexpansion.lexpress.fr/economie/l-epargne-des-francais-atteint-un-niveau-record_289279.html

      1. Mais alors, pourquoi les Chinois, qui ont un taux d’épargne encore plus élevé (de 40 à 50% contre 16% pour les Français) , ont une économie qui a eu une croissance incroyable au cours des 20 dernières années ????

      2. Les chinois n’ont, massivement, ni retraite, ni sécurité sociale, ce qui explique cela, quoi que je n’ai pas vérifié votre chiffre. Vous serez gentil de mettre votre source en lien 🙂
        L’épargne ne finance que très marginalement l’économie. Le niveau d’investissement n’a, du reste, aucune corrélation avec le niveau d’épargne.

      3. 54.3% du revenu disponible épargné en 2008 : lien http://www.ambafrance-cn.org/Economie,8470.html

        Il est très nettement préférable de financer l’économie sur de l’épargne que sur du crédit. NB le crédit n’est que l’éparges des AUTRES, avec le coeff multiplicateur des banques.

        Quand on finance un investissement, on espère très fortement que ça va être rentable, mais il n’y a aucune garantie. C’est un pari sur l’avenir. Si ça ne s’avère pas rentable (Cf les ménages US qui ont acheté de l’immoblier), on ne perd que l’épargne. Si on a un crédit à rembourser, les choses sont plus compliquées (Toujours confere US et la crise actuelle).

  18. la solidarité européenne n’existe qu’entre les Etats et elle est heureusement réglée par des traités
    Au demeurant la solidarité intraétatique est elle-même réglée par des textes et, là encore, c’est heureux. Il ne suffit pas, en effet, d’en appeler à la solidarité pour obtenir une aide.
    Par ailleurs, même si elle est dérangeante, la question se pose de savoir qui il faut aider prioritairement: les personnes qui vivent sur notre territoire -quelle que soit, au demeurant, leur nationalité- ou les Etats de la zone euro qui ont pu faire des choix économiques et fiscaux différents des nôtres?

    1. François
      27 juin 2012 à 23:49
      Exact.

      Il n’y a plus de croissance à attendre. C’est fini avec le pétrole. http://www.manicore.com/documentation/transition_energie.html

      Et non, c’est nouveau, ça vient de sortir

      D’après l’article du Monde de ce jour :

      Selon une étude publiée cette semaine par l’université américaine Harvard, un nombre croissant d’analystes prédiraient un accroissement « sans précédent » de la production de brut dans le monde dans les prochaines années, loin de la thèse d’un épuisement imminent des ressources pétrolières de la planète, le fameux « peak oil ».

      L’Humanité disparaîtra dans une énorme poubelle – pour ceux qui ne l’ont pas vu, regardez Wall-e – mais gavée de pétrole jusqu’à plus soif. Miam !

  19. Pour sortir de tout ça, je propose qu’on fasse une déclaration de guerre à la Suisse, et (bien sûr) qu’on perde cette guerre.

  20. « On aura rarement vu pareille détermination à promouvoir sa propre perte. »

    Oh ! malgré ces siècles de guerres, ces cimetières qui couvrent l’europe ? Cette détermination s’appelle simplement une constante historique.
    Mais je préfèrerait avoir tort.

  21. Hors sujet mais à ne pas oublier tant la situation est bien plus grave que nos petits milliards de ceci ou de cela qui manquent :

    « La compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a fait état, mercredi 27 juin, de niveaux records de radiations dans le sous-sol du bâtiment du réacteur no 1 de la centrale accidentée de Fukushima, découverte qui risque de rudement compliquer les travaux de démantèlement.
    Tepco a introduit une caméra et des instruments de mesures via un trou de canalisation depuis le plafond du sous-sol du bâtiment 1 pour y observer la situation et effectuer des relevés.

    Les niveaux de radiations enregistrés juste au-dessus de l’eau radioactive présente dans le sous-sol atteignent jusqu’à 10 300 millisieverts/heure, soit une dose par laquelle l’homme devient malade au bout de quelques minutes et meurt en peu de temps. Il ne faut qu’une vingtaine de secondes pour que soit dépassée la dose annuelle admissible en un an pour les ouvriers du site. « Les travailleurs ne peuvent pas pénétrer en ces lieux et nous devrons préparer le démantèlement à l’aide de robots », a expliqué Tepco »
    Source Le Monde.

    Mr Leclerc, votre expertise nucléaire nous manque !

    1. On voit là encore que l’état n’est pas là où il devrait étre , Japon compris .

    2. Vous avez donné l’information essentielle. La seconde est que Tepco va être renflouée par l’État japonais et nationalisé de fait. Ce qui signifie que le financement de la suite des opérations à Fukushima va être public.

    3. La seule bonne nouvelle pourrait être qu’ils ont enfin trouvé un corium sur les trois qui voyagent clandestinement …
      Encore deux autres à retrouver !!

  22. Pourquoi la question du renflouement d’un paradis fiscal comme Chypre n’a-t-elle pas été posée ? Si les impôts ne rentrent pas en Grèce, c’est en partie parce qu’elle a pour voisin un pays qui fait du dumping fiscal. Dans quelle mesure les autres pays d’Europe – notamment l’Allemagne, en apportant sa garantie – devraient-ils prendre à leur charge la continuation de ce dumping ?

    1. Un petit coup de balai dans les comptes mafieux, russes notamment, ne ferait pas de peine non plus.

    2. J’avais lu aussi (ici, peut-être ?) que la Grèce souffrait du voisinage de la Bulgarie.
      sa plus longue frontière, qui plus est.

      1. Oui, les impôts sont plus bas en Bulgarie. Les difficultés de la Grèce viennent aussi du fait que leur salaire minimum est extraordinairement bas (comparable aux salaires chinois). C’est ce qui poussait la Commission Européenne à dire que la Grèce devait baisser les salaires pour redevenir « compétitive ». Or c’est impossible de lutter face à la Bulgarie. J’avais lu dans un rapport de l’OCDE qu’entre le salaire minimum le plus haut et le salaire minimum le plus bas d’Europe, il y avait une différence de 1 à 12, ce qui est gigantesque. Les multinationales jouent aussi là-dessus. Mon avis est qu’on a réalisé une union économique trop rapide avec des pays qui n’avaient pas grand-chose à voir…

      2. La Nature a horreur du vide.
        L’Europe, à la demande des USA, a récupéré à la hâte tous les pays satelites de l’ex-URSS en déshérance, qui seraient naturellement revenus, peu après la chute de cet Empire, dans son giron.

  23. Ca fait du bien de ré-entendre les voix d’Emanuelli de Cazeneuve et de Bartolone au sujet de l’Europe.

    C’était monstrueux cette déferlante de « vendeurs porte à porte » du « miracle Allemand ».

    1. Vous avez raison ce qu’ils aiment dans ce miracle c’est les réformes sur les retraites et le chomage , petit , trés petit . L’acculement dans lequel sont les Allemands , au prix de leur
      démographie , à étre productifs , complétement aveugles .

    2. Que de stratégies et autres complexités mentales pour garder l’illusion de la maîtrise alors qu’il est si simple,si créatif et si bon de s’abandonner au courant de ce qui nous dépasse et nous sert pour peu que nous osions déposer notre arrogance de savoir et notre prétention de connaitre….

  24. Ah si l’on avait De Gaulle, il n’hésiterait pas à aller au clash avec nos cousins germains et tout le monde s’en porterait mieux.

    Mais nous avons un admirateur de Mitterrand, dit le « florentin », alors ça va être compliqué: on va essayer d’amadouer nos cousins en pure perte, faire des ronds de jambe, pour au final en arriver au clash. Le général savait pratiquer la politique de la chaise vide lui !

    Si les allemands ne veulent pas rester avec des guignolos c’est leur droit , ils sont libres de sortir de la zone euro et de reprendre le mark. Les glandeurs du Sud se démerderont entre eux.

    Il y a des moments dans la vie, où il vaut mieux être clair, que de tourner autour du pot.

    Il y en a marre, du temps de Mme Thatcher il fallait passer tous les caprices de la « dame de fer » anglaise, maintenant il faudrait passer toutes les volontés de la « dame de fer » teutonne. Ca suffit, que ce soit les anglais ou les allemands, s’ils ne veulent avoir de l’UE que les avantages sans en avoir les inconvénients, qu’ils partent.

    De toute façon une union qui n’a comme résultat que de martyriser les populations n’a aucun intérêt. C’est comme dans la vie de couple, si la vie commune devient impossible, autant divorcer.

      1. Il les aurait bouté hors de martelland en grondant Westinghouse de radio Poitiers. For sure.

        « The first plants built by the nationalized electricity company Electricité de France, known as EDF, were based on American technology under license from Westinghouse. »

      2. Schizo, héhé… Pas sortis d’affaire avec ces admirateurs de Gogaul, j’te l’dis moi.
        Ps : viens de survoler Légère comme un papillon de la Michela, c’est infiniment plus jouissif que le Michéa, même avec qu’une aile et sans l’accent. Vive les italiennes et honte aux français.
        La légèreté a déserté ce pays. Autant dire qu’il n’y reste rien sauf les momies. Passez moi ça par pertes et profits m’sieur l’comptable, c’est pas des politiques qu’il leur faut mais des conservateurs en chef plus des architectes des monuments historiques. La Révolution à venir ? On ravale les façades de nos glorieuses cités tous les trois ans et à la brosse à dent (extra-souple) pour la croissance et l’emploi, on déménage l’Élysée au Panthéon, l’Assemblée à Colombey et Michéa au ministère d’État des Sports et de la Philosophie Populaire, pour commencer, le reste suivra.
        @Mac Do (té ! premier pays au monde pour les bénéfices de Ronnie le clown – hors US bien sûr ? bingo ! la Dégaullie. 9999 : 69 : CdG est viré des cuisines à coups d’pieds au dergeot, 79 : premier MacDo, 99 : José sonne la révolte des larzaco-gaullistes, 2009 : 500 millions de repas servis dans plus de 1200 MacDo —> la tva passe à 5,5 pour toutes les gargottes, alléluia. La Résistance est toujours au pit.).
        La politique de la chaise vide ? Génial. C’est sûr qu’c’est l’moment choisi. Un bon vieux compromis de Luxembourg bis, ah mes aïeux ! ça nous boosterait dans la cinquième dimension direct, sûr. Et que penser de la stratégie de la chaise percée ? Opportun is’nt it ? Celle de la chaise à porteurs p’têt ? Ou d’la chaise électrique ? Allez, va pour le fauteuil roulant. Me semble plus adapté au client.

      3. @Vigneron

        On attend avec impatience vos propositions ultra-modernes. Mais il faudrait faire surface…

      4. vigneron

        « Pas sortis d’affaire avec ces admirateurs de Gogaul » For sure, my gomich.

        Pisse-que tu t’en mêles, j’avais décidé d’arrêter les fraises (et même cru, un angström d’instant, que Mac’ ironisait), mais l’incarNation doublée du daubage sur la génération d’après m’a fourni un argument imparable : si les bérets français n’avaient pas produit, ils ne pourraient pas se plaindre de leur progéniture décadente (cryptomalthusienne et donc controuvée la valeur rationnelle du si-si-logisme, mais ad hoc).

        PS. Les stats FrenchmalbouffeRonnieclownesneques, hui même qu’on m’en causa. ‘tain (ass-os d’ID), cadeau de la sérendipité : José Mauvais

    1. et si en fait ils etaient d’accord ?
      toi tu fais la mechante , moi je fais le gentil…

    2. De Gaulle réinventé ?

      Remarque extrêmement bizarre et dérangeante.
      Bizarre? peut-être pas , mais provocante.

      Tout d’abord, il faut croire aux ressources infinies
      d’une collectivité humaine, fut-elle réduite au périmètre français.
      Donc ces de Gaulle existent.
      Que faut-il pour les faire se découvrir ? Une catastrophe d’ampleur nationale.

      Le chômage massif que nous connaissons depuis 20 ans
      au moins n’est pas jugé une catastrophe nationale.
      Et pourtant, toutes les questions sociales que nous connaissons
      ont pour origine le chômage, exclusivement.
      ( origine, mais non solution unique…)
      Certaines de ces questions sont gravissimes,
      mais pas suffisante pour un appel à la découverte du Père sauveur.

      La question actuelle, essentiellement la stabilité des avoirs de la classe moyenne supérieure et quelques broutilles annexes, ne sauraient être classée
      dans la catégorie des catastrophes.
      Il ne faudrait pas confondre un compte en banque, fut-il fondant, et une défaite.
      Plaie d’argent n’est pas mortelle.

      Dans l’ensemble l’opinion médusée ou sous-informée assiste sans émotion à un risque de destruction ( pas sûr, juste sur le fil…) de son cadre politico-économique,
      c’est aussi un signe de bonne santé.

      1. Mélenchon a présenté une sorte de synthèse entre le socialisme et le gaullisme durant les présidentielles. Je regrette qu’il n’ait d’ailleurs pas mis davantage en avant cet héritage du non de 2005, hors extrême-droite. Il est porteur d’une véritable vision française de l’Europe, qui mérite d’être défendue aussi résolument que peut le faire Merkel dans la version anglo-allemande.

      2. @Nicks

        Il est porteur d’une véritable vision française de l’Europe, qui mérite d’être défendue aussi résolument que peut le faire Merkel dans la version anglo-allemande.

        Voilà qui me plaît: dans la vie il faut être gentil, mais pas être con.

        Nous n’avons pas à être arrogants envers nos partenaires, mais pour autant nous n’avons pas à avoir honte de défendre nos valeurs, ce qui fait nos spécificités.

      3. @Macarel

        C’est précisément l’effacement de la France, le reniement de son modèle par nos dirigeants, qui a conduit à ce que l’Allemagne fasse un peu ce qu’elle veuille, puisque privée de la pondération de l’autre puissance majeure de l’Union. Il faut retrouver quelques convictions et les promouvoir sans complexe. Nous avons raté une occasion avec les présidentielles. Espérons qu’il y ait d’autres opportunités et que la gauche sache les saisir, sinon c’est l’extrême-droite qui en bénéficiera…

      4. @Nicks

        Ce sont les générations françaises d’après guerre qui sont en cause, et plus particulièrement les « élites » bouffies d’auto-suffisance qu’elle ont produites…
        Elites qui finalement ne croient plus au génie français, malgré les déclarations de campagne de François Hollande de vouloir réhabiliter le « Rêve français ». Dès lors comment s’étonner qu’un parti comme le FN ait une autoroute devant lui !
        Cela sent trop le plagiat de « The american dream », ces élites de droite et de gauche sont à genou devant le « modèle » américain et non devant un hypothétique « Rêve français ».
        Les élites anglaises sont anglaises, les élites allemandes sont allemandes, les élites françaises sont devenues américaines.
        Comment ces braves gens pourraient-ils vouloir se battre pour faire de l’Europe une puissance qui compte dans le concert international des nations.
        N’est pas De Gaulle qui veut. Mais c’était une autre génération, qui avait une autre stature et une certaine idée de la France.

    3. @ Macarel 27 juin 2012 à 21:06

      N’est pas De Gaulle qui veut. Mais c’était une autre génération, qui avait une autre stature et une certaine idée de la France.

      De Gaulle était un digne représentant des Français nés pas très loin du début de l’autre siècle et qui étaient pénétrés d’une culture économique de type capitaliste, laquelle, jusque dans les années 60 était enseignée dès l’école primaire à partir des fables de la Fontaine et du calcul des intérêts en arithmétique. De ce fait, elle était assimilée et appliquée dans toutes les couches de la population née avant guerre, en survivant plus longuement dans le milieu rural jusqu’à ce que l’industrie et les services aient absorbé l’exode agricole dans les villes.

      La politique économique de Mme Merkel s’accorde très bien avec celle mise en œuvre par De Gaule entre 58 et 69 qui laissa des finances saines et enclencha les principaux grands programmes industriels que la France à connu jusqu’à aujourd’hui.

      Quant aux systèmes sociaux mis en place à l’immédiat après guerre, notamment celui des retraites par répartition ne comportant aucune part de capitalisation, De Gaulle les auraient voulus nettement plus responsabilisants.
      L’Allemagne, qui a une fibre plus capitaliste que la France se démarque sur ce sujet.

      http://lentreprise.lexpress.fr/gestion-entreprise/retraite-par-capitalisation-la-france-fait-bande-a-part-expert-allemand_33620.html

      1. Macdo et Nicks-Ronnie, lisez donc votre confrère en Degaullie,

        La politique économique de Mme Merkel s’accorde très bien avec celle mise en œuvre par De Gaule entre 58 et 69 qui laissa des finances saines et enclencha les principaux grands programmes industriels que la France à connu jusqu’à aujourd’hui.

        Juste une rectif : jusqu’en 68, pas 69. Et Rueff-Pinay les architectes/chefs de projet/maîtres d’oeuvre/contrôleurs des travaux, pas l’autre pleureuse Baderne-Baden tristarisée pour la télé.

      2. @Vigneron

        C’est bien pourquoi c’est une synthèse du socialisme et du gaullisme qui a ma préférence. L’offre existe et elle sera reçue, surtout si le Ps continue sur cette voie : rigueur, refus du non cumul des mandats etc…

      3. Nicks, fariboles, le gaullisme n’est pas partageux, ni synthétisable, ni mélAngeable. Pas plus que le bonapartisme, le jacobonisme ou le césarisme lambda. The « Right » man at ze « right » place, ma trad : l’homme de droite à la droite de Dieu.

      4. @ Nicks 29 juin 2012 à 09:33

        C’est bien pourquoi c’est une synthèse du socialisme et du gaullisme qui a ma préférence. L’offre existe et elle sera reçue, surtout si le Ps continue sur cette voie : rigueur, refus du non cumul des mandats etc…

        Il ne peut pas y avoir de social, c’est-à-dire de richesse à redistribuer, si l’on n’a pas au préalable songé à la créer en travaillant. Or on ne peut pas travailler sans exploiter un capital lequel, tel un organisme vivant doit être maintenu à un bon niveau de performance et, de temps en temps, sans en arriver à totalement le renouveler pour qu’il se perpétue. Cela suppose de se préoccuper du futur bien plus que ce que laisse à penser le Ps par les mesures qu’il a énoncées pour se faire porter au pouvoir.

        De Gaulle, selon ce que l’on sait, aurait aimé responsabiliser davantage tous les français notamment par le biais des systèmes de protection sociale dans lesquels il aurait probablement fait entrer une part de capitalisation comme cela a été fait progressivement dans certains pays d’Europe du Nord.

        Sans capital, il n’y a pas de travail et à terme, pas de futur. Si l’on ne responsabilise pas les gens à cet aspect de la vie on manque à ses devoirs de représentant du vivant sur terre. Par le biais de notre espèce, nous sommes sencés ne pas être inconscients de notre raison de vivre, c’est à dire de perpétuer notre espèce et d’aider à la perpétuation de celles qui lui sont associées.

        C’était à la fin juin de 1963, après la naissance de son quatrième et dernier petit-fils, Pierre. Il commençait à préparer à cette époque la conférence de presse qu’il devait donner à l’Elysée un mois plus tard sur l’Europe, l’Alliance atlantique et la situation économique et sociale. C’est ce dernier sujet qui l’a amené à la Sécurité sociale :  » Quand je l’ai créée, s’est-il souvenu, j’avais les syndicats contre moi. Fidèles à leur tactique de lutte des classes, ils refusaient ce qui était octroyé et non pas arraché. Ils craignaient en outre de perdre le monopole des assurances sociales et des mutuelles catégorielles. Le système ne devait être qu’un premier pas en faveur d’une population trop fruste économiquement pour comprendre que chacun doit cotiser contre la maladie et le chômage et pour sa retraite. Aussi ai-je d’abord obligé les patrons à assurer les inscriptions et la plus grande partie des cotisations. Puis les modalités auraient dû basculer progressivement au cours des décennies jusqu’à ce que chacun assume en totalité ses responsabilités. L’employeur couvrant de toute façon ce qui est de la sienne c’est-à-dire les assurances contre les accidents professionnels. Pour les retraites, c’est à chacun touchant la totalité de ses gains ou salaires de cotiser ce qu’il peut, quand il veut à une caisse centrale d’Etat par exemple.  » Ainsi, pensait mon père, n’aurait-on plus à discuter indéfiniment de la nature des activités de chacun ni de l’inclusion des primes ou indemnités dans la retraite. Naturellement, les chômeurs devraient être toujours secourus par l’Etat et les sommes versées par chacun pour sa sécurité seraient intégralement défiscalisées puisqu’elles ne sont pas des revenus disponibles. Je lui ai alors fait remarquer qu’avec ce système de responsabilité personnelle du citoyen il aurait eu un million de pauvres types qui n’auraient pas voulu, pas su ou pas pu cotiser par eux-mêmes. Il m’a répondu en laissant tomber ses grandes mains sur ses genoux d’un air las : « De toute façon, quel que soit le système, nous aurons toujours un million de pauvres types sur les bras mais on ne peut quand même pas ramener tout le monde à la minorité à la traîne. Pour celle-là, il faut, bien entendu, prendre des mesures de solidarité par répartition.  » Quand il est parti, les syndicats se sont approprié la Sécurité sociale et l’ont noyautée. Il n’était plus là pour rappeler aux Français qu’ils la lui devaient.
        Extrait de  » De Gaulle mon père « , de Philippe de Gaulle, 578 pages, 24 € (Plon).

      5. @Vigneron

        Vous n’aimez pas l’idée que ce soit possible, nuance. Pourtant ça l’est tout autant qu’existe le jacobinisme de gauche. C’est ça en réalité. Vous allez devoir faire avec car vos petits copains du PS-EELV sont en train de paver la voie, encore plus vite que prévu.

  25. « Je ne comprends pas très bien la stratégie allemande: ils font 60% de leur commerce avec la zone euro.  »
    Premier trimestre 2012 : 58% avec l’Union Européenne et 38% avec la zone Euro (facilement vérifiable)
    Les soldes Target 2 entre banques centrales montrent en outre qu’une bonne moitié de ces exportations ne sera tout simplement pas payée.

    « Nous avons choisi un modèle plus social (pays des droits de l’homme et représentant du siècle des lumières) »
    Il est certain que les cinq ou six millions de chômeurs se félicitent de la pertinence du modèle social français.

    « Ceux qui veulent que les fenêtres soient fermées dans les bus ont toujours raison. C’est le règlement. »
    Ceux qui exigent la carte de crédit du voisin et le code sans s’engager aucunement à réduire leurs dépenses ont toujours raison d’essayer. Mais qui accepterait cela longtemps?

    1. oui vous avez raison, tous ces chomeurs français rêvent du salaire horaire à 1 euro que concède un patronat allemand de capitalisme industriel ( nettement mieux que le financier !! ) , patronat qui sue sang et eau pour arriver à trouver l’argent nécessaire à ces salaires de nababs

      1. Il faut être honnête: ces 1€ se cumulent aux minimas sociaux (équivalent du RSA, plus élevé en Allemagne qu’en France…).

      2. ça n’empêche que sur les dix dernières années, la baisse des revenus a été particulièrement forte pour les deux premiers déciles et positive uniquement pour les deux derniers déciles.

        Le modèle allemand, c’est également l’augmentation des inégalités.

        Et encore, on n’a encore rien dit sur le modèle impérial allemand qui sous-traite une bonne partie de sa production à ses voisins frontaliers de l’est.

  26. Il faudra bien qu’un jour les Français admettent qu’ils ont vécu à crédit. Je suis toujours étonné par la force du déni de la réalité de certains. Ce n’est pas qu’un mal français mais plutôt Européen. Je n’oserais employer le mot laxiste qui choque l’âme du niais. Après la cour des comptes, l’inspection des finances générales et 75 % des français qui demandent une baisse des dépenses de l’état (pas forcément pour un service dégradé, ce qui est incompréhensible pour certains), peut-on encore se payer le luxe de croire que la France va échapper à une lourde récession et à une dégradation forcée de tous les services publics ?

    1. Les capitalistes ont accumulé des ressources considérables,
      qu’ils ne savent où investir, ni comment dépenser,
      malgré l’explosion de la consommation des parasites.
      D’où explosion des dettes et spéculation effrennée.

      Autant de ressources qui appartiennent à la société,
      et sont disponibles pour investissements sociaux et écologiques,
      y compris dans les services publics.

    2. Ah, Ah, Ah ! 🙂
      C’est à se tordre de rire, ben voyons! Les anglais, les américains, les japonais sont encore plus endettés que les européens continentaux, mais l’on n’en parle jamais. C’est bizarre isn’t it ???

    3. Ce crédit accumulé ne porte parincipalement que sur les intérêts des intérêts des intérêts…..

    4. Vivre à crédit ? Arrêtez les bêtises ! Si les impôts étaient encore au niveau des années 1980, tous les pays d’Europe seraient bénéficiaires.

      1. Et pourquoi le crédit a explosé ? Pour combler la perte de pouvoir d’achat des salariés, liée à une plus grande captation de la valeur par le capital au détriment du travail.

        D’une manière générale le pouvoir d’achat des salariés et des retraités recule : traduction implacable de la captation de plus de 10 points de valeur ajoutée par le capital au détriment des salaires, …. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d’avance; la Gauche décomplexée. – 2008)

        Dans une logique de l’offre il faut quand même qu’il y ait des gens pour consommer ce qui est produit, sinon ça grippe.

        C’est d’ailleurs ce qui arrive actuellement, la consommation est en berne car l’on est arrivé aux limites des possibilités d’endettement privé et public.

        D’où la schizophrénie actuelle:

        – d’un côté il faut se serrer la ceinture et se mortifier car on a vécu au dessus de nos moyens (école allemande)

        – de l’autre il faut relancer la croissance, car nous risquons une crise de surproduction et d’invendus, donc la déflation, la récession, voire la dépression. (école « Hollandaise » et anglo-américaine)

        Sachant que la croissance ne repartira pas d’un coup de baguette magique, surtout dans les pays comme le notre, qui se sont consciencieusement désindustrialisés ces dernières décennies.

        Pour le dire familièrement, l’on n’est pas sorti de l’auberge…

      2. L’injonction paradoxale, une pratique de manipulation très courante, paraît-il, chez les pervers narcissiques.

        Y a aussi les BC qui font de l’injection paradoxale, ces derniers temps.

    5. Si les occidentaux vivent à crédit, c’est parce que les revenus, principalement des revenus qui proviennent du travail, des classes moyennes n’ont pas augmenté ces trente ou quarante dernières années.

      Dans le même temps, on entretient une bulle immobilière et boursière pour satisfaire l’appétit d’une toute petite minorité. Les restes sont principalement captés par les 9% en dessous du 1%.

      La fin de l’histoire, c’est de confisquer d’une façon ou d’une autre l’excès de richesse du 1% (et de façon moins drastique les 9%) qui ne se justifie ni politiquement, ni socialement, ni économiquement.

    6. bah pas plus français, qu’européens, c’est mondial comme truc :
      1) mais non y’a pas de Pb…
      2)non je vois vraiment pas de Pb
      3)effectivement y’a un Pb…
      4) de toute les façons, y’a pas de solution….c’est n’importe quoi, de toute façon tous des cons…y comprennent rien, Bref un deuil mal porté.
      5) le Pb est reconnu & le travail honnête de résolution commence…
      et cela se vérifie toujours : des Pb ressources à fukushima en passant par les Pb scolaires de mon petit dernier.
      Aka lire le communiqué du G20….à pas de Pb puisque la croissance est décrétée.

    7. Faudra aussi admettre que vous vous en tenez à la surface des choses.
      L’état a fait des cadeaux fiscaux à ses citoyens, et pour compenser à contracter de la dette, ce qui permettait ( et qui permet encore) aux heureux bénéficiaires, en plus du cadeaux d’en recevoir des intérêts.

  27. Mercredi 27 juin 2012 :

    Le secteur bancaire européen est en pleine tourmente : après la banque italienne Monte dei Paschi di Sienna, c’est au tour de Bank of Cyprus de faire appel à l’Etat. La première banque chypriote a en effet annoncé mercredi avoir sollicité une aide d’environ 500 millions d’euros auprès du gouvernement de l’île pour atteindre les objectifs de recapitalisation fixés par les autorités européennes.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202142389302-bank-of-cyprus-fait-appel-a-l-etat-338236.php

  28. A Manu33

    Je comprends ce que vous dîtes, mais je pense qu’il y a une généralisation. Pas sûre que les smicards, par exemple, aient tant vécu à crédit et plombé les comptes de la Nation que ça. Au contraire, c’est parce qu’une frange de la population est exclue de la consommation que l’économie ne peut pas repartir.

    Je suis toutefois d’accord avec vous sur le fait qu’il y a probablement des gaspillages en France (je pense à certaines niches fiscales d’une efficacité douteuse, par exemple). Il y a probablement également des problèmes d »organisation dans certains services publics (certains hôpitaux me viennent à l’esprit). Le train de vie de nos élus est également très élevé.

    A ce titre, le résultat de l’audit des comptes de la Nation par la Cour des Comptes devrait être intéressant…

    1. L’équation insoluble amha, étant que la consommation, devenue principal moteur de croissance pour les anciens empires coloniaux qui n’ont pas de ressources naturelles, va nous faire foncer encore plus vite dans le mur des ressources. Je ne vois pas comment on sort de là, mis à part la décroissance volontaire.

      Nous avons un verrou idéologique et politique, qui s’il se défaisait, resserrerait un peu plus le noeud coulant des ressources physiques. La meilleure solution est peut-être de se recentrer sur l’humain localement… J’avoue que ça ne règlerait rien, mais apaiserait les esprits.

  29. @ Manu33 :
    « vécu à crédit  » ah ça elle est bien bonne !!!!
    Si enfin vous vous informiez un peu à partir des sources sérieuses, si enfin vous admettiez que vous n’avez rien compris au film! si enfin vous lisiez le blog de Paul Jorion… mais … suis-je bête? On y est ! ça suffit pas pour vous ? alors lisez aussi les quelques ouvrages du maître de ce blog que l’on trouve dans toutes les bonnes librairies. Mais peut-on se libérer d’une idéologie ? Je suis sûr vous avez une excellente formation en économie ; il n’ y a que cette explication!

    1. Tolosainen, ne vous fâchez pas contre Manu, il a le droit d’avoir des idées différentes. Je vous retrouve néanmoins sur la question de la formation. Ou plutôt de la désinformation car il faut bien reconnaître que les thèses ultralibérales ont été présentées dans les grands médias comme les seules dignes d’intérêt pendant des années…on ne peut donc pas en vouloir aux citoyens d’y croire…

      Mais il y a une expérience que nous avons tous faite au moins une fois (et là, tout le monde sera d’accord avec moi, je pense) : jouer au Monopoly. Quand un joueur thésaurise tout l’argent du système, le jeu s’arrête de lui-même car les autres joueurs n’ont plus de quoi consommer. On observe le même processus de concentration des richesses entre les mains de quelques uns actuellement aux USA et en Europe…

      En France ces dernières années, selon l’Insee, près de 70 % du patrimoine des ménages était concentré entre les mains des 10 % des Français les plus riches. Cet écart ne cesse de s’accentuer (les 10 % des ménages aux patrimoines les moins élevés détiennent un patrimoine moyen de 1351 euros, alors que les revenus et le patrimoine des 1 % des plus fortunés explose, toute ressemblance avec le Monopoly ne serait donc pas fortuite) :
      http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/REVPMEN10e.pdf
      http://lesinfos.com/2010/04/02/insee-les-revenus-et-le-patrimoine-des-menages/
      http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=patrmoyendecile

      Aux USA, la concentration des richesses est encore pire…

      1. Emilie,
        Ce constat, est je crois largement partagé sur ce blog, et j’oserais dire par la plupart des responsables politiques et économiques qui ont une quelconque envergure sur cette planète. Je me refuse à penser qu’ils ignorent le dénouement et les conséquences du jeu de Monopoly. La question est plutôt de se demander comment convaincre, ceux qui votent, de cette réalité économique que vous venez d’évoquer. Ce blog, bien que très consulté, si j’en crois leur responsable, n’est pas suffisant. Je sais que ce n’est pas sa vocation de s’adresser aux francais dit moyens, mais c’est à ca qu’il faut parvenir. Je reste persuadé qu’il ne faut pas désespérer des gens. Pour peut qu’ils aient acces aux informations qui fachent, cad celles qui leur permettront de comprendre comment fonctionne réellement l’économie, la finance et la politique. Comment restaurer la conscience politique, le goût de s’informer, et de débattre en s’écoutant. En découvrant ce blog, je me suis apercu que beaucoup de gens partagent le même constat sur notre sociéte. Cette prise de conscience doit être transformée en force politique et ce, surtout si aucun de nous ne veut s’y fourvoyer. C’est la meilleure garantie de faire de la politique différement.

      2. Circé ,
        la force non, c’est un truc du passé . des gros .
        je dis ça, mais dans le doux y a pas de poulet 😉

      3. Eric L,
        Evidemment, j’ai l’air un peu naïf, voire niais dans mes propos, peut-être même un peu con con, je l’admet. Ceci dit, par o*u commencer à agir pour que cela fasse une différence. La confiscation du pouvoir et l’accaparement des richesses par un petit nombre de personnes est une constante historique. Est-ce à dire qu’il faudrait en prendre son parti?.Le constat est posé depuis longtemps, continuer à constater, à analyser, à critiquer est certe nécessaire mais suremment pas suffisant. Pour Paul jorion ce blog, ces conférences, ses livres participent à la grande réflexion necéssaire et préalable au changement qui ne manquera pas d’advenir. Au xixe siècle dit-il on s’est retrouvés devant une opportunité de changement mais on n’était pas suffisament armés pour proposer des solutions, d’òu la raison de ce blog. Ces solutions ne pourront jamais être mises en oeuvre sans une prise de conscience et un engagement politique massif. Pouvons-nous seulement compter sur l’avènement de la catastrophe pour espérer que les citoyens européens sortent de leur torpeur autrement que par la violence?

      4. Emilie,

        En France ces dernières années, selon l’Insee, près de 70 % du patrimoine des ménages était concentré entre les mains des 10 % des Français les plus riches.

        Tout faux. Reprenez votre tableau Insee sur les patrimoines 2010. Vous verrez que c’est grosso modo 48 % pour le dernier décile, 45 % pour les 4 déciles juste en-dessous et les miettes pour les autres, i.e 7 % de la richesse nationale pour la moitié des ménages (dont les deux tiers pour le quatrième décile…).
        Résumé : la moitié pour les riches, la moitié pour les classes moyennes, rien pour les autres (97,5 % du patrimoine pour 60 % des ménages, 2,5 % pour les 40 % restants). Les proprios, pis les z’aut’ quoi, les Cdi pis les z’aut, etc. Que demande le peuple ?
        Fracture sociale qu’il appelait ça l’aut’, ya 20 ans déjà.

      5. En fait, Vigneron, j’ai dû me mélanger les pinceaux avec cette phrase extraite du 1er document de l’Insee ci-dessus (c’est l »un des intertitres du document) : « Les 10 % les plus riches [de France ] reçoivent près de deux tiers des revenus du patrimoine
        et quatre cinquièmes des revenus exceptionnels ».

        Mais bon, bref, sur le principe, nous sommes d’accord, il y a bien fracture sociale et concentration des richesses. ;o)

      6. @circé

        La confiscation du pouvoir et l’accaparement des richesses par un petit nombre de personnes est une constante historique. Est-ce à dire qu’il faudrait en prendre son parti?.

        ben non, mais comment faire ? si on constitue une groupe fort, certains s’arrangent au sein de ce groupe pour confisquer à d’autres .

  30. En d’autres termes, Mme Merkel dit : vous avez des déficits extérieurs à cause de nous, eh bien débrouillez-vous, réduisez vos finances publiques!

    Qui peut accepter cela?

  31. J’ai peine à croire cette info des Echos.
    Heureusement François veille et débrousaillera pour nous!

    Si c’est vrai, je propose à tous de demander baisse rétroactive de tous vos emprunts…

    http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters-00451775-la-bce-prepare-le-terrain-a-une-baisse-des-taux-338368.php

    Peter Praet, membre du directoire de la BCE :
    « Il n’existe aucune doctrine qui empêche les taux de baisser à moins de 1,0% », a dit Peter Praet au Financial Times Deutschland.
    « Elles (les baisses de taux) se justifient si elles contribuent à garantir la stabilité des prix à moyen terme ».
    Selon une enquête Reuters publiée mercredi, la BCE ramènera son taux de refinancement à un plancher sans précédent de 0,75% la semaine prochaine et elle pourrait être amenée à prendre rapidement de nouvelles mesures d’urgence pour calmer les marchés.

    Ces taux seront même rétro-actifs pour les 1 020 milliards prêtés à 1% par la BCE
    à l’occasion de la grande Noël des banques en Décembre et Février dernier.

    1. Elle l’a dit ce soir Angela: « il faut plus d’Europe, les marchés attendent cela. »
      Voila. De toutes façons, ils connaissent pas la marche arrière.
      La prochaîne étape pour noyer le poisson c’est L’Europe fédérale, ça nous pend au nez comme la fin des acquis sociaux.
      Si les marchés l’attendent, la troîka le fera.
      Et on regardera faire, comme d’hab!
      La pub est déja prête.
      Dans quelques jours sur tous les abribus: L’Union c’est maintenant!
      http://www.elysee.fr/president/les-actualites/declarations/2012/declaration-de-m-le-president-de-la-republique-et.13504.html

      1. « L’intégration autant qu’il est nécessaire, la solidarité autant qu’il est possible. » (F. Hollande)

        …pas besoin de commentaires!

    1. La BCE a fait des LTRO, elle ferait des baisses de taux indicateur…
      La prochaine étape c’est quoi? Un Quantitative Easing concerté avec la FED, vers septembre/octobre pour rassurer tout le monde avant les élections US de novembre?

  32. Les « dirigeants » veulent réanimer un cadavre ! Ils vendent des promesses ! L’avenir de l’Europe repose sur la volonté d’être réélu de quelques têtes grisonnantes !!!

  33. Moi quand j’emprunte , si c’est trop cher , j’emprunte pas , putain d’états capables de tout.

  34. Nous y sommes, je l’espère de tout coeur : l’éclatement de la zone euro! ouf!

  35. Une union politique dans un espace sans perspective ou dont les seules perspectives sont d’ordre de la puissance des feux, des stratégies, d’un modèle agricole, et des technologies, bref, tous ces éléments strictement terre à terre , et en réalité vidés de toute substance , et de simplicité, d’unité des langages, d’un monde qui méconnaît les vérités sauf en quelques uns , mais sans voix, Ceci est facteur d’agitations, comme un corps déséquilibré et frénétique partant en tous sens . On construit une société envahie d’objets morts qui circulent partout , et qui dépense une énergie
    pour cette agitation forcément , nécessairement . Agitation et croissance . perte de sens . Ce qui en soi n’est pas insensé mais indique le non-sens . C’est comme un corps , un individu qui ne perçoit pas son au-delà , ou pour lequel cet au-delà est rien : il cherche à laisser une trace de son être , et si possible une « chose » importante » , dans laquelle il croit y survivre .
    parce que les motifs du vivant et de l’homme en particulier ne sont pas suffisants en eux mêmes s’il n’y perçoit le sens et s’il n’est pas en union avec la totalité qu’il perçoit .
    c’est parce que l’être humain est en rupture qu’il part en tous sens à la recherche d’un « grand » . mais ce grand est inclus dans l’homme .
    parfois, je pense que c’est simplement son âme que l’homme cherche . Et bien évidemment sans Cela qui le constitue, il se disperse en tous sens . et cherche partout ailleurs , dans toutes ces variations d’objets, mais qui sans âme sont sans substances . poussière , rien du tout quoi .
    bref, destinées à s’effondrer sauf si les êtres animés retrouvent leur âme … dans le « tout » .

    1. P.S. L’euro serait l’âme de l’Europe ?
      les ricains avaient un rêve , les chinois une cité interdite , les russes une sainte russie , les anglais etc. les européens un espace marchand ? tellement marchand qu’il est parti où , le songe européen ?

    2. Rien ne se perd, rien ne se crée.
      Le mouvement, c’est la Vie.
      La croissance est une fuite déséquilibrée vers la stabilité éternelle de la Mort.
      Seule l’Ame survit !

      1. oui, mais elle nous laisse si on n’en veut pas .
        et si on en veut, l’âme nous revient sans décret . sans besoin de supplément . nous insufflant juste ce qu’il faut , où il faut , comme un réveil

      2. @ TZYACK 28 juin 2012 à 09:16

        Rien ne se perd, rien ne se crée. Le mouvement, c’est la Vie.

        Certes, mais sans énergie, pas de mouvement. Or le mouvement d’une masse doit s’opposer à notre attracteur commun, la force de gravité à laquelle nous sommes tous soumis, sauf quelques uns, qui peuvent, pendant un temps, se libérer des forces de la pesanteur.

        C’est bien pour cela que la situation est grave. Nous avons consommé, tels des inconscients, la plus grande partie de l’énergie non renouvelable facilement accessible; celle que le temps et la nature avaient élaborée pour nous. Et qu’en avons-nous fait ?

        Nous l’avons consacrée en la consommant, à accélérer la destruction du monde, pour le bien ou pour le mal. Nous l’avons aussi consacrée à des futilités, des plaisirs, des agréments immédiats, qui ne valent qu’un instant, c’est-à-dire rien à côté de l’éternité.

        Nous l’avons aussi, grâce aux sciences et aux techniques, consacrée à mieux connaître la marche du monde par une accumulation de faits, d’informations et d’observations explicatives que nous pouvons maintenant échanger facilement. La tâche essentielle qui reste à accomplir est de permettre à tous, ou au plus grand nombre, d’accéder à la compréhension d’ensemble.

        C’est une tâche immense à laquelle tous les dirigeants, que nous voyons patauger lamentablement pour la plupart, ne sont pas encore en mesure de dominer suffisamment afin d’y guider les peuples dont-ils ont la charge. Le temps presse pourtant.

    3. Eric L,
      Je me retrouve entièrement dans votre remarquable et très fine analyse du temps présent et de l’attention que vous portez aux choses.
      Avec réflexion sur ce qui se passe à l’intérieur de vous comme à l’extérieur de vous. Je pense souvent à l’image du miroir, d’où le très beau mot « réflexion ».
      Il y a aussi une manière simple de le dire (en passant par dessus bord tout un fatras d’objets qui nous encombrent, font obstacle, empêchent d’aller à l’essentiel, matériel, idées et concepts dépassés, etc), mais là précisément c’est vos propres mots avec la sensibilité que vous y mettez qui entre en jeu.

      Je pense aussi énergie psychique primordiale, essentielle, afin que le corps reste animé (debout) grâce ou à l’aide d’un minimum de désir de vivre, surtout qu’il vaudrait mieux ne pas tomber dans le piège d’une spirale descendante et sans fin, pesante comme une lourde dépression, un cauchemar.

      1. @octobre , Bonjour et merci .

        On n’a pas épuisé les questions, c’est sans fin. Est-ce parce que nous sommes pris en tenaille dans un enchevêtrement complexe et multiforme , multidimensionnel ? Ne serions nous que la résultante du tissu complexe que nous serions dissous ; et si nous étions nous d’emblée, quelle justification donner au tissu qui semble devenir vain, puisque nous serions indépendamment du multiple, sans possibilité de s’y abîmer davantage, ni d’y évoluer . Il me semble que tout est jeu , tragique et dérisoire, en même temps que lutte afin de… Mais de quoi ? sortir du labyrinthe transformé ? c’est pourquoi le couloir n’est pas le plus important , il est relatif à toutes les époques, mais les processus demeurent. Dans ces contextes, on se construit .
        Evidemment notre temps est marquant , particulièrement intense, et périlleux, par sa folie ou sa nullité , il pose de sacrés problèmes .
        Si en plus viennent s’adjoindre des discours qui embrouillent le tout , et ceux là ne manquent pas ( laissant même leurs auteurs dans le vide complet ), il y a de quoi désespérer de l’existence. Le constat des solitudes est assez troublant . et comme nous n’avons plus la naïveté des peuples premiers, ni leur culture qui les faisaient vivre « normalement » , sans histoire , mais non sans mythe , en fait, notre monde est assez déboussolé par son vide, sa vanité.
        ce qui explique peut-être les engouements sportifs, etc. les sortes de grandes messes qui envoûtent les masses ? l’esprit (?) collectif qui s’y range parce qu’il y a une Unité ? ( de façade , illusoire , ou juste passagère ) .
        Heureusement, il reste quelque chose dans les poésies, ou peintures, etc. , qui traverse les temps.
        Sera-ce suffisant pour donner des chances de vivre aux générations suivantes ? ( qui ne sont pas épargnées non plus par leur part obscure )
        sans doute , redonner le gout de la Nature est-il une aide précieuse .

      2. Bonjour Eric

        Si une personne vient à ma rencontre pour me dire : « Je suis un capitaliste ! ». Je lui dirais, oui, tu es un âne et tu peux retourner à l’école.
        — Laquelle ?
        — Celle de la vie.
        Dans la foulée, une autre ou bien la même viendra immanquablement me susurrer à l’oreille : « Je suis anticapitaliste ». Même réponse.

        Arrive un homme ou une femme – enfin c’est pas trop tôt !
        Ça fait du bien de se trouver entre nous : de se revoir.
        Nous pouvons maintenant parler, échanger, partager et pas que des miettes.

      3. En effet, revoir ceux avec lesquels on est en phase, à proximité. Ce qui se noue dans ces temps là, vécus, sont les seuls qui ouvrent les portes sur le réel . On a d’abord préparé ses cuisines, mitonné ses plats , puis on les propose aux proches, sans s’offrir en pâture, en fait on donne de soi en présence. Nous ne serions plus enfermés dans des mots , mais vecteurs de lumières ou de ténèbres, ce qui peut occasionner des souffrances , mais aussi du bonheur . Et c’est le seul moyen de vivre, qui permet de dépasser sa condition animale.

  36. Je lisais ce billet et ses posts et je pensais à « L’île mystérieuse » du bon M. Verne.
    Les personnages sont accrochés à un ballon en perdition au milieu d’une tempête au-dessus de l’océan. Il leur faut se délester de tout leurs vivres et équipements. Tout passe par dessus bord. Jusqu’à la nacelle elle-même.
    Cela ne suffira pas et il faudra que l’un d’entre eux lâche prise (il survivra) pour que les naufragés touchent terre et commencent à rebâtir la civilisation.
    Un bon scénario ne s’oublie jamais.

    1. Allez, Pierre-Yves, avoue le : un petit faible pour la Dame du CCFD-Terre Solidaire …
      Quant à l’ambiguité du dirigeant en question, pas grand chose à ajouter.

  37. Jacques Attali fait partie de ces gens qui ont été formés pour être brillants et toujours retomber sur leur pieds, quel que soit le sujet. Il n’est pas le seul, Danny Cohn Bendit est un autre cas du même genre. A un autre niveau, Bayrou etc.Baroin ce matin (Baroin, l’histoire nous apprend que l’inflation est difficile à arrêter mais non l’histoire n’apprend rien du tout, c’est la compréhension qui apprend).

    L’élite inquiète par son indigence intellectuelle, pour l’instant je ne vois toujours pas à part à l’extrême gauche, des gens qu’on n’invite jamais à parler, jamais, sauf lorsque le CSA l’impose, je ne vois personne qui comprenne et soit digne de confiance à part ici.

    Attali et Cie, d’ailleurs ne citent jamais un économiste et surtout, on ne cite jamais Say, ou alors Marx pour lui faire dire le contraire etc. J’ai noté dans le ton de Mr Attali, d’abord un optimisme béa, ensuite le désir d’imposer ses idées par la force, L’Etat doit imposer le rehaussement des immeubles, il doit imposer la TVA sociale, – la réforme des taxi était excellente, il faut ouvrir les professions fermées (taxis, coiffeurs, pharmaciens…etc).

    Le fédéralisme ne sera pas un grignotage de la démocratie, etc.

    Et il faut que les intermittents du spectacles aient une formation car, toute personne qui bénéficie de subsides doit faire quelque chose en échange. Et s’ils n’ont pas besoin de formation ?

    Je pense que la discussion sur FR C ce matin était beyond recovery de stupidité intégrale, digne des cabinets. Assaisonnée de mépris pour la France, vue dans la presse de droite étrangère. Le pire du pire.

    Ces gens ne se réfèrent jamais à aucun économiste de manière sérieuse, car ils se contentent de leur petit bricolage en guise d’action, du genre ouvrir les profession fermées. Il y a accumulation de réformettes de droite, et il est toujours facile de réformer plus à droite, il est en revanche plus difficile de penser.. Ces personnes n’ont pas de pensée, elles ont un catalogue de recettes miracles, un catéchisme de choses urgentes à faire, des expédients.

    Les économistes atterrés ne sont pas les pires et même Mr Bice C a parfois des illuminations, lorsqu’il évoquait hier la nécessité du « hair cut ».

    Pour l’instant il n’y a pas de pensée d’économie politique, les gens confondent un catalogue de recettes avec une vision globale des problèmes. Par exemple, D Cohn Bendit veut supprimer la bombe nucléaire…. et s’en remettre à l’Otan et aux américains. On peut discuter sur le fond, mais c’est une idée et la somme de tout cela ne constitue pas une programme d’économie politique.

    C’est grave, je veux dire : Où sont les théoriciens, même les théoriciens libéraux ? Le catalogue n’est pas la pensée et pourtant le « faire » occulte totalement aujourd’hui, la pensée.

    « Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action » Bergson….

    Le catalogue est l’horizon, pas de salut en dehors de la liste, la liste est la pensée. L’impératif de l’urgence, c’est urgent donc il faut faire. Mais non, il faut réfléchir. Mais le prétexte de l’urgence sert à éviter de réfléchir, c’est bien connu, on n’a pas le temps, il faut agir tout de suite, et donc réformer les taxis.

    1. Sécurité – Murs ou ponts ?

      Nous avions nos oreilles pointées vers la même suurce ce matin.
      Ma critique a été bien plus tiède que la votre, il faut bien commencer par quelque chose.

      Pour sortir du cadre, sur un sujet différent mais essentiel, une autre vision de la sécurité par l’amiral James Stavridis et une conclusion que l’on pourrait dédier aux animateurs du blog de Paul Jorion.

      Signalé par la check-list du Monde du 28/6, des argumentaires convaincants, à contre-sens des idées reçues :

      OTAN : « Les murs ne fonctionnent pas »

      « L’amiral James Stavridis est le commandant suprême de l’OTAN. Il est le partisan de ce qu’il appelle la sécurité open-source. Son approche de la sécurité au XXIe siècle est très différente de la façon dont on a pu aborder la sécurité auparavant.
      En portant un regard sur les modes de sécurité d’un passé proche, il montre une image de Verdun, un champ de bataille en France pendant la première guerre mondiale, où pendant 300 jours, 700 000 personnes ont été tuées – environ 2000 personnes par jour. Plus tard, pendant la seconde guerre mondiale, à la bataille de Stalingrad, 2 millions […]. » Lu sur Ted Global, Edimbourg 2012″
      …………….
      « Quelques exemples : Il montre une photo de soldats afghans portant des livres. Il s’agit d’une population largement analphabète – 85%. L’OTAN, pendant l’entraînement militaire, leur apprend à lire et à écrire – jusqu’ici ils ont enseigné à plus de 200 000 personnes. Quand vous apprenez à lire en Afghanistan, vous portez un stylo dans votre poche. Il a été à ces cérémonies et il a vu les recrues mettre le stylo dans leur poche avec beaucoup de fierté : « Ceci est la sécurité du 21e siècle. » Ils leur apprennent également comment se battre, mais il en faut bien plus. »

      http://tedglobal.blog.lemonde.fr/2012/06/26/james-stavridis-otan-les-murs-ne-fonctionnent-pas-il-faut-construire-des-ponts/

      Et on continue à ériger des murs !!!

      En conclusion, au sujet de Wikipédia, éloge de l’intelligence collective :

      « C’est un exemple parfait de l’axiome : « aucun d’entre nous n’est aussi intelligent que nous tous réfléchissant ensemble. » Partager et se connecter est ce qui rend possible la sécurité du 21e siècle. Selon lui, en combinant tout le monde, « on peut créer la somme de toutes les sécurités. » »

      1. Merci Papiman d’inlassablement venir ajouter vos petits lumignons et vos menus courants d’air frais.
        Ps : le tiers du déficit Unedic pour les 105 000 happy fews du pestacle (sur 1,8 millions de bénéficiaires d’allocs Unedic)… J’adôôre. C’est Malraux qui serait content, sûr…

      2. @vigneron

        Parce qu’ils sont rémunérés comme ça par leur employeurs, c’est une socialisation du salariat. Enfin c’est une fraude tout simplement.

    2. D Cohn Bendit veut supprimer la bombe nucléaire…. et s’en remettre à l’Otan et aux américains.

      Pas d’accord, il faut au contraire constituer une défense européenne indépendante des américains. Et tant qu’elle n’existe pas nous avons intérêt à conserver notre force de dissuasion nucléaire et même après, tant que d’autres pays nucléaires ne seront pas prêts à désarmer.

      Dans l’idéal on ne peut que souhaiter un monde sans armes nucléaires, mais malheureusement dans la réalité on n’en prend pas le chemin. Cette question du désarmement ne peut être traitée que dans le contexte des Nations Unies.

      Pour le reste je suis d’accord pour se désengager du nucléaire civil sans tarder.

      1. @Macarel

        « Les bombes nucléaires américaines restent en Europe

        Hillary Clinton exclut de retirer les armes stockées dans les bases de l’Otan.

        L’Allemagne va devoir prendre son mal en patience : Hillary Clinton exclut dans l’immédiat le retrait de plus de 200 bombes nucléaires tactiques américaines voulu par le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, en compagnie de ses collègues belge, luxembourgeois, néerlandais et norvégien.

        La secrétaire d’État américaine a remis les pendules à l’heure lors d’une réunion de l’Alliance atlantique à Tallinn, capitale d’une Estonie naguère soviétique. « L’Otan restera une alliance nucléaire aussi longtemps qu’il subsistera des armes nucléaires » à travers le monde et « le partage des risques et des responsabilités » reste son principe fondateur.

        Se retrouve ainsi tué dans l’œuf le « grand débat sur la politique nucléaire de l’Otan » poussé début mars par les cinq capitales du nord de l’Europe. L’alliance, née de la guerre froide, travaille certes à un « concept stratégique » dépoussiéré pour le XXIe siècle. Mais, prévient Washington, elle ne saurait fragiliser sa clef de voûte : l’assistance mutuelle et la solidarité inscrites dans l’article V. En clair, l’Allemagne ne peut pas se défaire des armes qui viennent avec le parapluie nucléaire américain.

        Plus de 200 bombes atomiques B-61 hantent encore les bases aériennes de l’Otan en Europe. Les États-Unis et l’Alliance ont toujours tenu secret le nombre et l’emplacement de ces engins. Militairement obsolètes, électoralement embarrassants, ils restent malgré tout le symbole de l’engagement nucléaire des États-Unis sur le Vieux Continent.

        Divergences européennes

        D’autres capitales européennes se sont agacées de l’initiative de désarmement lancée avec Berlin. En compagnie du Royaume-Uni, la France voit d’un mauvais œil toute dénucléarisation européenne qui conduirait des alliés à remettre en question sa force de dissuasion autonome. La lettre des Cinq n’est pas non plus du goût des voisins de la Russie, qui s’inquiètent de voir l’Otan baisser sa garde. »

        Particulièrement cocasse le « En compagnie du Royaume-Uni, la France voit d’un mauvais œil toute dénucléarisation européenne qui conduirait des alliés à remettre en question sa force de dissuasion autonome » (sans parler de  » « L’Otan restera une alliance nucléaire aussi longtemps qu’il subsistera des armes nucléaires » à travers le monde et « le partage des risques et des responsabilités » reste son principe fondateur. »)

        http://www.lefigaro.fr/international/2010/04/23/01003-20100423ARTFIG00565-les-bombes-nucleaires-americaines-restent-en-europe-.php

        P.S. : @lisztfr « D Cohn Bendit veut supprimer la bombe nucléaire…. et s’en remettre à l’Otan et aux américains. On peut discuter sur le fond, mais c’est une idée » 😀

  38. Les faits sont les faits, l’Europe telle que nous la subissons est celle de la bourgeoisie.
    La bourgeoisie c’est la partie de la population pour qui l’intérêt économique personnel prime sur toutes autres considérations. On est bien dans la forme la plus aboutie du libéralisme économique.
    Cette bourgeoisie est atlantiste par nature, évidement.
    Les qualités qui font le bourgeois sont nécessaires pour dynamiser une économie de libre entreprise, souhaitée par la majorité d’entre nous.
    Tout le monde est potentiellement bourgeois, c’est même l’argument le plus pertinent avancé par les propagandistes de l’ordre libéral.

    Les difficultés surviennent, comme toujours, lorsque les mécanismes de régulation n’agissent plus.
    La régulation c’est le rôle de la politique.
    Lorsque la politique vient à déréguler, c’est à dire à renoncer à ses obligations, les pouvoirs de la bourgeoisie sont sans limite. Alors naturellement la bourgeoisie agit librement selon une boucle rétroactive positive pour augmenter ses intérêts au dépend de l’ensemble de la population.
    La limite est, la limite du système. Nous l’avons atteinte.
    Il ne peut donc, se produire qu’une rupture avec cet ordre.
    Cette rupture n’est pas écrite, l’expérience nous montre cependant qu’elle ne résulte jamais de la générosité bourgeoise.
    On est par conséquent certains que les temps à venir seront très sombres.
    C’est probablement l’affaire de quelques années.

    PS. Michel Rocard toujours en forme propose que nous abandonnions notre défense de dissuasion nucléaire!
    Sacré bourgeois…

    1. @FL

      Pour résumer: l’aspiration de la plupart de nos contemporains est de devenir bourgeois en faisant travailler « les autres » au moindre coût pour en tirer le maximum de bénéfices.
      C’est le principe même de l’exploitation de l’homme par l’homme, mis si gaillardement en musique par le capitalisme. Mais avant le capitalisme cette exploitation existait déjà, entre autre avec l’esclavage.
      Ceci dit le capitalisme sait aussi tirer le plus grand profit de l’esclavage, voir la condition des noirs dans les plantations des états du sud des USA, avant le guerre de sécession.
      Du temps des colonies françaises on appelait cela « faire suer le burnous ».
      Tout cela pour rappeler que capitalisme et morale sont incompatibles, ceux qui s’enrichissent vite ne s’embarrassent en général pas de considération éthiques. Aux USA les super-riches se dédouanent en participant au charity business: on écrase d’abord, et ensuite on offre des fleurs à la famille de la victime pour fleurir sa tombe.
      Ce devrait être le rôle des partis de gauche (authentiques), de rappeler et si possible faire respecter les questions éthiques, sachant que tous les agents économiques en système capitaliste, ont un cerveau et des mâchoires de requin ou vivent en poissons pilotes de ces requins, pour se partager les miettes du festin.

      1. C’est en effet cela, Macarel.
        Par contre, un parti de gauche ne peut pas avoir de place dans ce système.
        Voir les US qui ont fait renverser tous les gouvernements de gauche de l’Amérique du Sud…
        Ce qui était plus rapide mais inutile : il suffisait de les étouffer économiquement.
        Si Cuba n’avait pas produit de si bons cigares..
        Regardes la Corée du Nord. Les gars en sont à mendier des engrais et graines contre des pourparlers avec la Corée du Sud…

      2. Pour compléter l’écrit de Macarel

        Le communisme a aussi développer ses richesses sur l’esclavage, qui a été pratiqué par Lénine et ses proches conseillers dès le début de l’ère communiste en Russie.

        Il y eu ainsi des super-riches (communistes aussi donc), et ceux qui vous nommez gauche (authentique) ont hélas finis dans les goulags pour les revendications qu’ils ont essayés de faire passer (hors arrivistes), voyant que les communistes étaient aussi dans une forme de richesse non distribuable aux masses. Ce qui rejoint votre écrit sur le capitalisme à une autre époque contemporaine :

        « Ceci dit le capitalisme sait aussi tirer le plus grand profit de l’esclavage, voir la condition des noirs dans les plantations des états du sud des USA, avant le guerre de sécession. »

    2. @yvan

      On en revient au fait qu’avec la mondialisation néo-libérale il n’y a plus correspondance entre espaces économiques, sociaux, et politiques. Dans ce contexte les élites plus mobiles, que le reste de leurs concitoyens sont les principales gagnantes, par contre les autres plus fixés à leurs territoires demandent à être protégé des vents qui balayent le peu qu’ils ont encore.
      Ce que les dites élites ne veulent évidemment pas, puisque très contentes des opportunités que leur offre la mondialisation, c’est pourquoi au sommet le mot protectionnisme est un gros mot.
      En désespoir de cause, les scotchés à leur territoire se réfugient derrière la bannière des nationalistes, qui sont les seuls à proposer de défendre les intérêts des nationaux (CQFD)
      En somme c’est la « jet set », contre les « cul-terreux ».
      La mondialisation est très heureuse pour les premiers, catastrophique pour les seconds.
      Le problème c’est qu’elle devient de plus en plus insupportable pour « les cul-terreux », et que le discours des « jet setteurs » vantant ses mérites passe de plus en plus mal chez ces sédentaires, qui voient leurs condition se dégrader à vue d’oeil.
      1% versus 99%…

      1. Pour être plus complet, il faut rajouter à ce tableau, les migrations de ressortissants des zones déshéritées de notre belle orange bleue, qui essayent de venir chez nous par tous les moyens, parfois au péril de leur vie (car ils ne voyagent pas en première classe des jets), en espérant trouver une meilleure vie. Mais cet afflux énerve les sédentaires de nos contrées, car cette main d’ oeuvre bon marché contribue à faire baisser le niveau des rémunérations des sédentaires, ceux qui en tout cas sont en concurrence directe avec les nouveaux arrivants.
        Par contre cette pression à la baisse sur les salaires est plutôt bien vue par les « jetsetteurs » qui emploient encore dans nos contrées. D’où une demande de protection accrue des sédentaires, et de nouveaux points pour les partis nationalistes.
        Les « jetsetteurs » ayant plus d’un tour dans leur sac, ils peuvent aussi faire pression à la baisse sur les salaires en délocalisant dans les pays à bas coût.
        Quant au capital, il se déplace à la vitesse de la nanoseconde toute la journée (c’est beau le progrès technique), autour de notre belle orange bleue, en faisant des petits (non taxés) à chaque déplacement, et en laissant des ruines fumantes dans les contrées qui lui sont le moins accueillantes fiscalement, ce qui fait encore plus grossir les troupes des partis nationalistes.

Les commentaires sont fermés.