L'actualité de la crise : UN "BIG BANG" SINON RIEN, par François Leclerc

Billet invité

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Avec la tenue du G20 au Mexique en début de semaine, notre perspective va se trouver modifiée, habitués que nous sommes à ne voir la crise de la dette que faussement sous son seul angle européen. Les 18 et 19 juin, les grands de ce monde vont se réunir à Los Cabos, une station touristique de la Basse-Californie du Sud, sous le double auspice de la dette et de la relance mondiales.

Afin de ne pas rester les bras croisés devant le désastre qu’il a suscité, le gouvernement britannique vient d’annoncer un plan de relance économique via le crédit bancaire, alimenté par un programme de liquidités de la Banque d’Angleterre. Des injections de l’ordre de 5 milliards de livres mensuelles (6,1 milliards d’euros) sont prévues dans le cadre d’un programme de 80 milliards. Mais la question est de savoir s’il aura les mêmes effets aussi peu probants que les injections massives de la BCE, ou bien la poursuite des prêts à taux nul (de 0 à 0,1%) que la Banque du Japon continue inlassablement de prodiguer sans plus de résultat, dont le programme de 700 milliards d’euros d’acquisition de titres privés et d’entreprises est toujours en vigueur.

Le gouvernement britannique veut assortir les prêts bancaires à des engagements précis de celles-ci, mais la cause n’est-elle pas entendue ? les instruments de politique monétaire des banques centrales permettent de gagner du temps, mais pas de régler les questions en suspens.

Le désendettement sans croissance est un exercice qui était périlleux et se révèle impossible. Recette miracle au dire de ceux pour qui la parole vaut action, la conjugaison harmonieuse des deux est préconisée du FMI jusqu’au gouvernement Allemand, avec des nuances. L’exercice est sans espoir. La menace de la récession mondiale vient d’être agitée par l’Institute of International Finance dans une lettre ouverte au président du G20, Felipe Calderon, assortie de la demande pressante de réagir. En défendant à Rome la mise au point d’un plan de croissance européen, Mario Monti et François Hollande ont lancé le concert qui vient de débuter.

Au chapitre de la dette, cela va et cela vient ! Les Européens espèrent s’accorder afin de rallonger le calendrier précipité sur lequel il s’étaient prononcés sans réfléchir. Mais sans modifier le redoutable mécanisme qu’ils ont parallèlement mis en place, qui rend vain cet accommodement pour de nombreux pays pris en tenaille entre des taux obligataires exorbitants et une récession économique laminant leurs recettes et faisant plonger leurs banques.

Aux Etats-Unis, la question ne va pas tarder à se reposer, une fois passé le cap de l’élection présidentielle de novembre prochain, prenant à nouveau la forme d’un déplafonnement de la dette publique, faute de se mettre d’accord entre républicains et démocrates sur les recettes et dépenses budgétaires à effectuer. Au Japon, le pays se dirige petit à petit vers l’appel au marché international pour se financer, avec la crainte de devoir consentir des taux plus élevés que ceux dont il bénéficie sur son marché financier intérieur (et auprès de sa banque centrale, en direct ou via le système bancaire).

Devant l’imminence de ces menaces, le retour de la croissance réglerait bien des problèmes et éviterait de trancher dans bien des domaines. Mais elle ne se commande pas, semble-t-il : un mystère de plus sur lequel on ne s’appesantit pas trop ! Derrière la mise en garde de l’Institute of International Finance, qui n’hésite pas à comparer pour son importance historique le prochain G20 à celui de Londres de 2009, il se fait jour une autre préoccupation : celle d’un prochain gros coup de tabac qui pourrait survenir.

Certes, les banques peinent partout afin d’augmenter leurs fonds propres, toujours lestées d’actifs qu’elles ont oublié de déprécier et devant faire face à la diminution de leur volume d’affaire ou à des réductions du périmètre de leurs activités. Mais elles craignent surtout de devoir faire face à de nouvelles restructurations de la dette souveraine, car elles ont pris la mesure des obstacles que le désendettement public rencontre et n’ignorent pas leurs propres difficultés dans ce même domaine.

Déconnecter dette publique et privée est tardivement devenu le maître-mot des partisans de l’Union bancaire européenne, mais c’est plus facile à dire qu’à réaliser, une fois que le mal a été fait. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les banques centrales ont réglé un problème que la BCE n’aborde qu’en biaisant, ceci explique cela. Si les banques ont pu se délester auprès de l’Eurosystème de la dette grecque, et même partiellement de l’espagnole, elles doivent faire face à un redoutable problème : par quels actifs solides peuvent-elles remplacer une dette souveraine anciennement à risque zéro, dont le coût reste abordable et ne pénalise pas davantage leur rendement, décourageant par là même les investisseurs qu’elles cherchent à attirer pour se renforcer ? Déjà que les autorités européennes agitent un véritable chiffon rouge en menaçant les créanciers des banques de devoir participer à leur sauvetage, on aura tout vu !

La crise du désendettement ne se résume donc pas à celle de la dette publique, comme l’actualité espagnole vient de le mettre en évidence. Ce serait une erreur de ne croire qu’elle n’est propre qu’à ce pays, fruit d’une bulle immobilière que d’autres pays ne connaissent pas. Faute d’aborder ouvertement la crise de la dette privée, un nouveau tour de passe-passe est tenté, en faisant croire qu’une Union bancaire européenne sera en mesure de mutualiser au sein du seul système bancaire la gestion de son désendettement chaotique. Comme s’il en avait les moyens…

On retombe toujours sur le même problème : la bulle de la dette est trop énorme pour être résorbée sans occasionner de gros dégâts en cascade. Tout au plus peut-il être espéré la contenir afin qu’elle n’éclate pas.

D’où l’inquiétude manifestée par l’Institute of International Finance, qui appelle à une relance qui arrangerait bien les choses et qui, en désespoir de cause, ne voit d’autre solution – sans oser clairement le proposer – qu’une intervention concertée d’ampleur des banques centrales occidentales : un Big Bang monétaire. Telles sont aussi les rumeurs de marché à Wall Street. Elle seule pourrait absorber le choc de nouvelles restructurations de la dette et des pertes qu’elles occasionneraient. Dans l’immédiat, les Américains et les Japonais envisagent d’envoyer « un message fort » aux Européens, le compte n’y est pas…

Les Européens ont certes un plan – à condition toutefois de parvenir à se mettre d’accord entre eux – mais à l’incertitude grecque dans laquelle il risque de falloir s’installer s’ajoutent, une fois de plus, les rodomontades de Mariano Rajoy, qui voudrait échapper cette fois-ci au second volet de son plan de sauvetage. De quoi alimenter le feu qui couve sous l’Italie, même si les partis politiques allemands se sont donnés comme date butoir le 29 juin afin de se mettre d’accord et permettre la ratification de la création du MES, dont la contribution est nécessaire pour financer l’Espagne.

Faute de mieux, le gouvernement de Mario Monti multiplie les annonces. Un plan de réduction de 200 milliards d’euros de la dette publique – qui en comporte dix fois cela – est étudié dans l’urgence, devant s’échelonner sur trois ans et fruit de la vente d’actifs publics : des biens immobiliers ou des sociétés locales de service public. Encore faudra-t-il trouver les acquéreurs… A noter que la dette globale a augmenté de 3 milliards d’euros en un seul mois, de mars à avril, en dépit d’un budget en excédent primaire. Pas la peine de chercher loin, la charge des intérêts en est la cause.

Les pions continuent de claquer sur le jeu en bois pendant que la partie de Tavli se poursuit en Grèce… Mais quel est aujourd’hui le principal facteur du rebondissement de la crise européenne ? La politique défendue par Angela Merkel qui s’en prend à « la médiocrité » que représentent toutes les propositions de mutualisation des risques. Préoccupé par la déferlante de tous ceux qui veulent renégocier les conditions de leurs aides financières dans la foulée de ce que les Espagnols se prévalent d’avoir obtenu, Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, vient de déclarer à El Pais que le sauvetage espagnol doit être assorti de conditionnalités renforcées (« de conditions élargies », littéralement), prenant à revers Mariano Rajoy. Un tel passage en force est destructeur et augure mal d’un compromis franco-allemand.

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129 réponses sur “L'actualité de la crise : UN "BIG BANG" SINON RIEN, par François Leclerc”

  1. Je crains qu’il n’y aura pas de Big Bang. Je pense plutôt que l’on peut généraliser le constat de Joseph Stiglitz à propros de l’Espagne (« Voodoo economy », selon ses termes):
    le gouvernement sauve les banques et les banques sauvent le gouvernement – tout se tient. Je veux dire par là: on essayera de sauver le système parce qu’il y a un grand nombre de petits et grands acteurs économiques (et politiques) qui en profitent – l’Allemagne en premier. L’écroulement du château de cartes serait une catastrophe pour eux.

      1. Il faudrait aussi penser à diminuer considérablement le temps de travail (24 heures par semaine ?) de manière à ce qu’il y en ait pour tous, définir ce qu’il faut produire et comment il faut le produire.
        Une Révolution, pour le dire clairement.

      2. Petite chronique d’une agonie annoncée…
        – Alors comme cela, mon brave Nestor, vous voulez travailler 24 heures ?
        Mais vous n’avez plus la santé pour cela !
        – Maitre, m’avez-vous vu un jour m’assoupir au volant ?
        Je vous propose seulement pour compenser d’embaucher mon cousin,
        au chomâge depuis que Mme Bettencourt…
        – Ah non, ne me parlez pas encore de cette affaire.
        En plus, si vous travaillez 24 heures sur 24, que ferais-je de votre cousin ?
        – Maitre, Malowe parlait de 24 heures par semaine.
        – Morbleu, bien sûr !

      3. @ Marlowe
        Pourquoi 24h? C’est comme le déficit/PIB, pourquoi 3%?
        Tant qu’à faire pourquoi ne pas pousser la logique jusqu’au bout et organiser la société de façon à travailler le moins possible. Les corvées vite fait bien fait et hop, le reste du temps on vit. Si on supprime la course au pognon casino et la grosse carotte stupide qui va avec, peut-être bien que c’est une idée qui pourrait avoir du succès.
        Le système actuel me fait penser à une course de lévriers derrière le lapin de base: remise des prix au vainqueur par l’élite à cigare en costume trois pièces. Tournez manège! 🙂

      4. à lapinthom,

        24 h par semaine, c’est une ruse pour ne pas effrayer ceux qui nous lisent.

        Permettez moi un conseil : méfiez-vous des carottes qui peuvent être hallucinogènes, et encore plus des lévriers.

    1. L’écroulement du château de cartes serait une catastrophe pour eux.

      Les châteaux en Espagne n’étaient donc que de jeux de carte?;)

    2. Oui, Marlowe, réduire le temps de travail est un mouvement plus que séculaire qu’il faut poursuivre, ou plutôt réamorcer. Ça ne se fera pas seul, c’est une des composantes, ou un des effets du rapport de forces entre les entrepreneurs et capitalistes d’une part, avec les marchands, et les travailleurs de l’autre, rapport de forces laminé depuis trente ans dans une espèce de léthargie du camp populaire…
      Le mouvement historique est devenu une vraie énigme…

      1. D’autant plus que l’idéologie du travail a été longtemps dominante dans les différentes sectes marxistes et donc particulièrement chez les staliniens.

    3. Bien, maintenant essayez de redémarrer la moissonneuse batteuse cette vieille carcasse écrasée et crevée en plein champs.
      On est tous comme des cons à vouloir remettre le contact. Puis rien.
      Impuissance. Consternation. Mort dans l’âme.
      Manque pas un peu de feu à l’allumage d’un tout autre genre ?
      Difficile de sauver un système avec une grosse panne psychique collective.
      Dire qu’on nous parle d’un manque de carburant, non mais je rêve.
      Au début était le désir à la fin le dégoût.
      Avec un aussi joli tableau p’têt qu’on peut espérer un sursaut pictural ?
      Non ? Alors tant pis, la vie continue.

    4. @ Germanicus ,
      En d’autres mots , comme je l’écrivais le 11 juin ( 22 hr.53 ):
      Des pique-assiettes de génie :
      les bqs. ESP , profitant grassement des 2 LTRO de la BCE à laquelle elles ont refilé des obligations souv. ESP ( celles émises les années précédentes ) , ont souscrit ou acheté des obligations souv. ESP.
      L’Etat ibère , ainsi » recapitalisé » par ses braves bankers , va prêter , via le FROG en outre gavé par les généreuses » avances » des fourmis septentrionales , à ces mêmes bankers pour qu’ils puissent survivre jusqu’au prochain LTRO …
      Et ainsi de suite … Ca , c’est de la corrida !!!
      Et puisque les EUR rentrent à flots , pourquoi faudrait-il , comme le prétend Rajoy à juste titre , plus d’austérité ?

      Et comme je l’écrivais ce matin ( 09:42 ) , certes en termes plus  » francs  » :
      Il n’y a que des neurones d’apparatchick politique formatés ( ou lavés , selon votre humeur ) à l’ENA ou MBéAtisés pour croire qu’un créancier ( les banques ) peut être rendu indépendant de l’acteur économique ( leur Etat ) qui est leur principal et largement majoritaire emprunteur ( donc risque ) , le principal pourvoyeur d’activité , par son énorme budget public , de leurs autres emprunteurs ( les entreprises ) 2 ème.source de risque en importance et qui détient le pouvoir de leur supprimer leur licence d’exploitation . Les gouvernants et leurs directeurs ne constituent qu’un même amalgame bien décidé à tondre le troupeau à leur plus grand bénéfice ( boni pharaoniens , usage de lois sur mesure pour échapper à l’impôt , cumul de mandats inutiles mais lucratifs dans de nombreuses assemblées dont les compétences se superposent , titres générateurs de pension publiques à la Crésus acquises en quelques années , etc ) et surtout à le sacrifier pour survivre à tout prix .
      Il me semble que nous nous comprenons … ???

  2. Effectivement, rien ne réduira la dette tant que nous ne chngerons pas de type de monnaie!
    Pour la simple raison que l’intérêt monéataire net net (la prime de liquidité de Keynes) est la conditio sine qua non pour obtenir la mise en circulation effective de la monnaie, et cela même quand le banque centrale délivre le numéraire gratis!
    Le seul moyen de changer cela (en dehors des faillites en cascade et des restructuration laissant les épargnants rincés) serait l’introduction d’une monnaie nouvelle de type monnaie fondante (ou signe monétaire marqué par le temps = SMT) qui circulerait inconditionnellement sans nécessiter l’intérêt, encore appelé rente du capital ou facteur de croissance exponentiel des dettes et créances en simultané.

    1. Vous seriez capable d’expliquer cela avec des mots simples à un(e) inculte ignare qui ne demande qu’à (re)trouver des thèmes fédérateurs pour rebondir, genre Aubry, ou Bayrou, ou Royal, ou Sarkozy (remarquez l’ordre alphabétique)? Des mots qu’un enfant de 6 ans comprendrait (cf. Einstein)? De plus vous êtes allemand, n’est ce pas? Il faudrait trouver les même en Allemagne.

      1. Arnould, Johannes veut une inflation qui tue le capital. C’est tout.
        L’effet qu’il n’imagine pas est une consommation de court terme de plus en plus grande.
        Soit, no future, comme disent les anglo-saxons. Même et surtout pour les biens qui deviendraient encore moins durables.
        Mais je ne peux lui jeter la pierre : l’accumulation excessive nous montre ses limites … comme en 1929.

        Hors sujet mais bien réel, il pleut à seaux en Bretagne et heureusement, car les nappes phréatiques étaient au plus bas. 2 années de sécheresse commençaient à poser problème.

      2. Bon, je recommence, j’ai déjà expliqué mille fois, sans apparemment susciter beaucoup d’adhésion.
        Pour répondre à Arnould, je précise que la monnaie dite « fondante se mettrait en place sans aucune inflation à aucun moment!
        Cela serait systémiquement impossible avec cette monnaie, car sa rapide circulation serait toujours correlée à son faible volume, et si cette monnaie soutient si fortement la demande, cela revient à dire que des injections de monnaie nouvelle seraient extrêmement minimes, étant donné le retour rapide en banque de cette monnaie.
        Ce retour rapide en banque aurait pour effet aussi d’exercer une pression forte et constante vers la baisse des taux.
        Et au cas où les prix auraient tendance à augmenter, il serait aisée aux banques centrales de réduire la masse en vendant justement tous ces actifs plus ou moins « toxiques » qu’elle a dû acheter ces dernières années, le prix se faisant sur le marché. Et, dans ce cas, la banque centrale aura tous les outils en main pour réduire la masse à mesure que la monnaie dite « fondante » circule davantage.
        Il est clair que la monnaie dite « fondante » se mettra en place avec un indice des prix qui restera rigoureusement stable = inflation zéro! Ajoutez à cela que la stabilité des prix demeure la principale mission de la banque centrale, elle vendra autant d’actifs qu’elle a en portefeuille que nécessaire, y compris l’or et les devises, histoire de parvenir à ses fins.
        Elle pourra aussi rendre le refinancement central plus coûteux, ceci obligerait les institutions financières de se ré-financer sur le marché, donc sans augmentation de la masse monétaire, contrairement à maintenant où la détention liquide est très abondante (90% de la monnaie liquide est actuellement thésaurisée – ce sont les estimations des banques centrales). Et nous assisterions à un autre assainissement: le ré-financement central redeviendrait à nouveau plus coûteux que celui du marché, histoire de donner aux banques centrales les moyens d’une politique monétaire (à inflation zéro) efficace et digne de ce nom sans être « contrainte » de courir après l’événement en arrosant. Car les méthodes actuelles des banques centrales sont extrêmement inflationnistes au niveau de l’émission, et sans les thésaurisations massives, nous aurions déjà une inflation hors de contrôle.
        Quant à la dite « consommation immédiate » que craint Arnould, rien ne prouve cela, car la monnaie dite « fondante » n’occupera plus la place de réserve de valeur, alors, ce seront bien les biens durables qui seraient le plus recherchés . Il est évident pour moi, qu’au contraire, la production s’engagerait de plus en plus la la production de biens durables.
        L’épargne ne rapporterait plus autant d’intérêt, mais cela serait largement compensé par une sécurité beaucoup plus grande et un retour général vers plus de solvabilité des endettés qui cesseraient d’être écrasés par les intérêts.
        La disparition de la rente du capital (environ 30% du revenu national!) aurait pour effet l’élévation générale du niveau de vie de 99% de la population : les plus riches « souffriraient un peu, pas beaucoup en fait.

        1. Bon, je recommence, j’ai déjà expliqué mille fois, sans apparemment susciter beaucoup d’adhésion.

          Et en revanche énormément de contre-argumentations qui n’ont semble-t-il pas davantage susciter d’adhésion de votre part.

      3. @ Johannes

        Si vous étiez plongé, non dans la pénombre, mais dans un chaos de couleurs, les oreilles emplies d’ un bruit ambiant chaotique incompréhensible, à quoi reconnaitriez vous votre monnaie fondante qui ne rapporte rien a ceux qui la thésaurisent , et qui peut etre facilement stérilisée ?
        Si vous enlevez l’ apparence matérielle que vous connaissez de la monnaie, et ne gardez que la fonction comme critère pour la reconnaitre dans ce chaos , ne la voyez vous pas ?
        Elle existe déjà , cette monnaie c’ est l accès au crédit avec des taux nuls ou elevés en fonction des projets humains sous jacents à son utilisation.
        Nuls pour ce qu’ on veut développer, elevés pour ce qu’ on ne veut pas développer .
        Vous n’ escamoterez pas le problème politique en rajoutant de la technique, les chinois ont des super calculateurs capables de contrer les super calculateurs d’ en face pour que la monnaie fondante fonde moins pour eux, et vice versa.
        http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/high-tech-medias/informatiques/221147471/supercalculateurs-enjeu-puissance-etats
        L’ homme ne va pas soudain créer le paradis sur terre avec la monnaie fondante, sinon boudah ou Jésus ou Vishnou et tous les autres en auraient parlé à leur manière .
        Et si quand bien même, tous nos malheurs venaient de là: un problème technique sur la monnaie, on mériterai alors de disparaître pour ne pas avoir trouvé de solution à ce problème technique plus tôt, quand nous savons briser l’ atome et aller sur la lune. Et si même tout en allant sur la lune puis Mars puis ailleurs, nous n’ avions toujours pas l’ idée technique de monnaie fondante, ne serais ce pas que quelque chose en nous, en amont ne le veut pas ?
        La monnaie est le symptôme de quelque chose de bien plus profond, qui s’ exprimait invariablement par les armes autrefois, et qui, peut-être peut changer, une sorte d’ âge bête.

    2. @johannes finck

      « tant que nous ne changerons pas de type de monnaie ! »

      C’est intéressant l’histoire et les expériences des monnaies locales, (MST toussa) mais à en faire un passe-partout, et à le marteler, cela ne forgerait-il pas un genre de matérialisme (pas l’historique justement), je veux dire un matérialisme au sens banal d’un fétichisme de la matière médiant l’échange ? Toute la problématique étant fondue dans la notion de monnaie et la prochaine monnaie étant pure a priori, bonne, non affectée par le temps, incorruptible, presque comme l’or l’est symboliquement, même s’il s’agit de timbres.

      1. Les monnaies locales (fondantes) déploieront toute leur efficacité dès qu’elle obtiendra un statut de moyen de paiement légal, et cela les amènerait rapidement à supplanter l’euro, largement devenu inutile dans ce cas.
        En quoi cela serait-il plus « matérialiste » que la situation actuelle où tout est déprécié et incliné en faveur d’une monnaie fétichiste, car valeur refuge et thésaurisée?

      2. En ce que l’accaparement de la force de travail, source de la valeur, des uns par les autres n’en est affectée en rien.

      1. Justement, cela favoriserait singulièrement le rapport de force en faveur du travail, car la propriété cesserait d’être rentière!


    3.  » car la propriété cesserait d’être rentière! »

      Je ne me mêle pas de ces discussions car je n’y comprend rien.
      Mais je « suis » votre argumentaire.
      Et je crois pouvoir dire qu’il est marqué par le temps
      dans le sens de la dévaluation.
      Il baisse en qualité, à force de vouloir prouver que la monnaie
      fondante aura réponse à tout, vraiment tout, bien plus
      que la simple économie-finance.

      « car la propriété cesserait d’être rentière! »

      Si jamais un propriétaire tirant ses revenus de sa propriété
      entendait cet argument, j’imagine le pire quant à l’intégrité
      de votre personne. Ils n’ont jamais cessé de tuer, éventrer
      violer, exploiter à mort, etc…, afin précisément d’extirper
      de la tête des gens cette éventualité inspirée par le diable partageux.

      Pour mettre en place votre monnaie, il faudrait faire
      tous les chamboulements techniques facilement supposables,
      plus, déposséder de fait, mais non en titre, les propriétaires,
      une paille. Une paille, vraiment, juste une modif. sur un coin de table.

      Je vous rappelle qu’en 1789 et suivantes, nous avons mis le feu
      à l’ Europe en menant au moins 10 guerres extérieures plus plusieurs
      guerres civiles sans obtenir ce résultat, une paille.
      Or, certains dans l’euphorie initiale l’imaginaient, le reste n’étant
      qu’une suite de dérapages à peine regrettables.

      Imaginons un seul instant que cette argument soit valide,
      je pense qu’il n’est pas de bonne politique de dire
      à ces propriétaires:  » ben , voilà-voilou, on vous euthanasie.
      C’est comme qui dirait le contre-coup du SMT, mais
      c’est pour votre bien. Justement,en parlant de biens, vous gardez les titres de propriété
      faudra forcément une base pour payer vos impôts. »
      ( J’imagine qu’avec le SMT, les finances de l’ Etat seront florissantes
      et que les impôts vont baisser…)

      Je propose que vous étudiez les moyens de créer un grand et puissant mouvement
      populaire de tendance socialiste vraie. Imposer le SMT, après son adoption, ne réclamera pas moins qu’une intense campagne politique de persuasion, auprès de
      certaines CSP. Il vous faudra des relais sur le terrain, au plus près…

      1. Merci beaucoup pour toutes ces prises de position. Juste pour dire à Julien Alexandre que les « contre-arguments » que l’on m’oppose ne tiennent manifestement pas la route!
        Qu’il y ait danger parce que mon projet porte atteinte aux intérêts rentiers des plus fortunés est sans doute exact§
        Mais pourquoi reculer?
        Je ne pense pas que l’homme soit paisible, il ne comprend que le rapport de force probablement, y compris en régime démocratique.
        Mais cela n’empêche pas que la violence est tout aussi présente actuellement, sans monnaie fondante.
        Dès lors, quand j’aurai obtenu suffisamment d’adhésions, ma proposition de « coin de table » pourrait tout à fait s’imposer, du moins, je l’espère.

        1. Merci beaucoup pour toutes ces prises de position. Juste pour dire à Julien Alexandre que les « contre-arguments » que l’on m’oppose ne tiennent manifestement pas la route!

          Ça doit être ça, oui…

      2. en convenir, c’est bien, réfléchir, c’est mieux!
        Comment raisonnablement maintenir la monnaie unique sous sa forme actuelle si cela revient à financer les pays en faillite uniquement à crédit, celui-ci étant prélevé sur un pays également lourdement endetté, à savoir l’Allemagne!
        Car ce sont les ouvriers allemands aussi qui sont privés des bienfaits de la bonne productivité de l’industrie allemande au seul bénéfice des plus riches, actionnaires et chefs d’entrepris des exportateurs qui, eux, au fond, envoient la marchandise financée à crédit par le contribuable allemand.
        Vous me direz, c’est l’ironie de l’affaire, le peuple allemand est maintenu au travail, et le « Arbeit macht frei » prend la toute sa dimension ironique et tragique.
        Je suis partisan d’une monnaie qui rend libre, au sens où elle nous libère du fardeau de la rente du capital, encaissée exclusivement par les 5% les plus riches. Nous nous offrons le luxe de subventionner toujours davantage les plus riches, simplement parce que les économistes ne veulent pas en convenir que c’est bien la monnaie elle-même qui nous asservit par le biais de la rente du capital.
        Si les économistes pouvaient enfin se mettre à penser au lieu de répéter les inepties de ceux qui se sont toujours trompés, nous pourrions avancer.
        La monnaie unique est pure religion tant que l’on ne fait pas en même temps une réelle union budgétaire, fiscale et sociale.
        Autrement, l’argent affluera toujours de lui-même quasiment dans les zones déjà développées au détriment des autres, et ces zones produiront jusqu’à épuisement toujours plus, et les autres vivront à crédit.
        Mme Merkel a raison sur ce point, on ne doit pas continuer ainsi sans prendre d’énormes risques.
        Je rappelle qu’une faillite ordonnée et même une sortie de l’euro (la casse de l’euro!) seront toujours infiniment moins coûteuses que le re-financement des déficits qui grossissent du simple fait des intérêts et des intérêts des intérêts.
        Cela n’est quand même pas difficile à comprendre même pour un enfant.
        L’autre moyen, l’émission d’un euro sans intérêts (le SMT) résoudrait le problème directement sans casse de l’euro et même sans union politique, mais je ne convainc décidément pas…

  3. A noter que la dette globale a augmenté de 3 milliards d’euros en un seul mois, de mars à avril, en dépit d’un budget en excédent primaire. Pas la peine de chercher loin, la charge des intérêts en est la cause.

    Démonstration éclatante du niveau d’absurdité auquel on arrive. Il ne suffit plus d’être vertueux, il faut continuer à rémunérer la spéculation, ce qui augmentera votre déficit et auto-réalisera ainsi la prédiction de son creusement. Et ainsi de suite…

    Comment sortir de ce cercle vicieux ? Sans se préoccuper des textes, le bon sens voudrait que les dettes souveraines existantes de la zone Euro soient toutes requalifiées à des taux soutenables, proches de ceux consentis par la BCE.

    Mais bien sûr, ça n’aura pas lieu: tant qu’on gagne, on joue. Jusqu’au moment où on perd tout…

    1. En faisant une restructuration. Par exemple plus de paiement des intérêts. On rembourse juste le capital.

      Mais pour la france qui est en déficit, il faudra aussi restructurer le capital

      1. Il faut surtout faire une restructuration au niveau des zélites. A grands coups de pompes dans le derche !

        Papillon

      2. Suis d’accord avec Papillon, maintenant il est temps de leurs enlever leurs jouets sinon ils vont arriver à nous foutre le bordel (guerre planétaire).. Il y a eu assez de morts comme ça.
        Va falloir s’organiser…

    2. « Il ne suffit plus d’être vertueux »

      Il ne sert à rien de réviser comme un fou ses cours de mécanique des fluides à la veille du concours de l’agrégation quand on a rien fait de toute l’année.

  4. Trés bonne synthése à mon avis . En effet une croissance ne se décréte pas , que les préts
    British soit assortis de conditions voilà qui aurait du étre mis en place il y a longtemps ,encore
    eut-il fallu que les conditions soient les bonnes . Aujourd’hui la question serait plutot qu’il y aie
    des projets .
    Quelque chose d’autre résonne en moi dans ce billet : coup de tabac . Plusieurs rumeurs
    circulent en effet pour ce weeck-end et cette semaine à suspens ; certaines inattendues , en tout
    venant d’ailleurs que de la Gréce .
    BIG BANG il faudra , et il faudrait que çà génére une sacrée inflation c’est méme pas assuré dans un contexte de dépression durable , euh ! pardon de délocalisation .

    1. @ moneyistime
      « En effet une croissance ne se décrète pas » Ah bon !!! Moi qui ai mis une cellule de redressement productif en marche .
      Heureusement qu’il reste des solutions , exemple ce publi-redac vu sur google actualité économique « Nombreux sont les particuliers à se poser cette question : comment gagner de l’argent sur internet ? Comment gagner un salaire en travaillant de chez moi ? Apprendre à trader fait partie des solutions à notre disposition. »J’ai pas mis pas mis le lien volontairement , pour que tout le monde soit pas riche en même temps 🙂

  5. « le retour de la croissance réglerait bien des problèmes et éviterait de trancher dans bien des domaines. Mais elle ne se commande pas, semble-t-il : un mystère de plus sur lequel on ne s’appesantit pas trop »

    Une idée :

    http://www.manicore.com/documentation/transition_energie.html

    La croissance nécessite de l’énergie. L’énergie principale est le pétrole. Il y en a de moins en moins. Le texte est assez dur puisqu’il prédit une croissance nulle ou négative pour la DECENNIE 2010. Le texte est malheureuseument étayé et documenté.

    1. Passionnant au niveau de l’analyse,inquiétant au niveau des remèdes;le nucléaire si vil.

      1. Y a pas beaucoup de choix.

        La croissance de 1945 à 1970 a été alimentée par le pétrole. Vers 1970 c’est le pic de production du pétrole aux US. De 1970 à 2008, ça c’est plus ou moins maintenu aux prix d’un endettement en augmentation continuelle. Maintenant, c’est le pic de production petrole pays arabes. Et la limite d’endettement. Les emprunteurs commencent à avoir beaucoup de mal à rembourser.

        La seule solution qui reste, sans aucune garantie qu’elle soit valable, c’est de remettre beaucoup d’énergie, à pas cher dans le système pour qu’il continue un peu. La seule énergie beaucoup et pas cher, c’est le nucléaire.

      2. L’analyse sous l’angle de l’énergie consommée/disponible est malheureusement trop rare. Même les « bon » économistes, CAD ceux qui ne passent pas leur temps en invocations à la télé ne l’abordent que trop rarement. Rares sont ceux qui ont compris que la terre est un espace réel et limité.
        La décroissance est au rendez vous, pas parce qu’on l’aurait voulue mais parce que la finitude du monde pointe à l’horizon. Quant à migre vers d’autres planètes, à raison de 3000 tonnes (masse de la fusée Saturne 5) non récupérées, pour envoyer 3 pèlerins sur la lune, je vous laisse imaginer le gâchis avec 7 milliards d’habitants…
        Mais les (d)économistes ne sont ni géologues ni ingénieurs.
        Les écrits de JM. JANCOVICI sont très argumentés et selon la même approche il avait annoncé « <Vu l'évolution du cours du baril en 2005, cela signifie que la hausse du taux de chômage quelque part entre 2007 et 2009 est déjà "inscrite dans l'histoire" (résultat dans 2 ou 3 ans !)" en aout 2005 (ci dessous le lien).
        http://www.manicore.com/documentation/petrole/petrole_economie.html

      3. L’énergie est un acteur majeur ds la « crise » .
        Il faut etre conscient qu’il ne sert a rien de faire des gains de productivité ds la production de biens « secondaires » (non indispensable ..à superflu) …parce que ces production ne sont possible que grace aux gains acquis sur la production de biens « primaires » (essentiels) …
        Faire des gains de 50% sur le secondaire de sert a rien , si on perd 30% de gain sur le primaire .
        Pour l’agriculture , le petrole et le gaz sont a chaque etape , de l’engrais au tracteur , au transport …le gain de prod est au taquet , il ne pourra que baisser .
        Pour le nuke , il faut savoir que certaines énergies ne sont pas subsituables sauf a perdre 50% de rendement ….et le blème du nuke tient surtout au modèle dictato inside .

      4. François,

        Pourquoi répétez vous qu’ils n’ont pas le choix ?

        Bien sur qu’ils ont le choix, entre oui et non, comme vous, chaque jour pour chaque question qui se pose.

        Si la moto de votre fils n’a plus de frein, vous le laissez continuer à aller en cours comme ça en attendant une solution, ou vous enlevez les clefs, oui ou non ?

        C’est le changement de paradigme forcé, c’est pour ça que ça coinçe un peu …mais vous savez bien que réacteurs ou pas, ils seront balayés, alors autant stopper ces machins, non ?

        PS : Je serais curieux d’étudier la gestion d’un parc nucléaire quand les salaires ne sont plus versés, dans un pays en crise de type Grècque…suffit peut-être d’attendre….

      5. @Thomas.

        Tout depend de ce qu’on appelle un choix. Voir plus haut les 2 liens sur la dette du Japon et le rebond indispensable.

        Ils ont effectivement un choix : Redémarrer les centrales nucléaires et essayer tant bien que mal de maintenir la situation économique actuelle. Ou alors l’autre choix possible est l’effondrement économique à court terme.

        Et ce qui peut résulter d’un effondrement économique peut être bien pire qu’un accident nucléaire. Voir un cours d’histoire, période 1930-1945.

      6. François, nous avons juste le choix entre une dépression avec ou sans accident nucléaire, la deuxième option étant déjà un vaste programme.

        Pour le reste, tout est dans les tuyaux, depuis longtemps.

        http://www.les-crises.fr/meadows-croissance-mondiale/

        J’ai été admiratif de Jancovici pour ses présentations et sa façon de vulgariser les ordres de grandeurs, j’ai même tenté en les contactant de part et d’autre, de l’interresser à ce qui se passe sur le blog de Paul, mais il est hors du coup pour le nucléaire, qu’il défend d’une façon troublante, par rapport à son impartialité dans les autres domaines.

        Rebond indispensable dites vous ? Indispensable à quoi ?, et après ? Vous aurez plus vite fait de commencer à vous habituer à ceci, même chez nous :
        Nous sommes à un sommet absolu en matière d’espérance de vie, de service de santé, de qualité de vie, de liberté individuelle, de Paix.
        Pour des raisons structurelles, tout cela va devenir beaucoup moins sympathique (c’est déjà une réalité pour beaucoup) , et la meilleure voie n’est pas d’essayer de faire durer ce sommet le plus longtemps possible, mais de préparer les uns et les autres à des lendemains beaucoup plus durs. Dans cette joyeuse ambiance, le nucléaire n’est pas un atout, mais un handicap énorme car sa technicité requiert un corp social et une industrie en parfait état pour assurer sa logistique, ce qui, dans les échelles de temps en jeu, ne sera évidemment pas le cas. (Si je ne me trompe, on construit des centrales nucléaires dans des économies relativement florissantes, ou en forte croissance, et après ça se calme…tiens donc !)

        N’oubliez pas, quand vous comparez une catastrophe nucléaire et une crise économique qu’il s’agit dans le premier cas de zones habitées par l’homme depuis toujours, qui sont oblitérées, d’une radioactivité planétaire impactée, de retombées inchiffrables par leur dispersion dans le temps et l’espace et qu’il y a 450 réacteurs environ en place…Cour d’histoire ? Moi je vous propose une fiction : Remake de la guerre 39-45 avec 58 réacteur en France…

        J’ai discuté avec un homme aujourd’hui, expulsé de sa maison, logé en camping, sans travail, femme malade et difficilement prise en charge pour diverses raisons etc etc . Il me semble, malgré tout ce qu’il a sur le râble, qu’il ne serait pas indifférent à un accident nucléaire.

      7. Vu l’armement atomique existant dans le monde, ce n’est pas 58 réacteurs civils qui changeront grand chose s’il y a un remake de la guerre 39-45. Ni même 100.

        Par contre, si ces mêmes récateurs peuvent éviter la reproduction d’une guerre, ça fera une grosse différence.

    2. S’il n’y avait que le pétrole… Le zinc, le cuivre, et même la production d’acier ne pourraient pas affronter une croissance mondiale retrouvée. Et je ne parle même pas des besoins alimentaires croissants en raison de pays émergents qui en ont marre de bouffer du riz et des racines et n’aspirent qu’à des hamburgers.

      Mais la solution du nucléaire est vraiment une fausse bonne idée. Sans parler de l’évidente dangerosité, Fukushima a eu pour effet immédiat de faire exploser les coûts de sécurisation, rendant ainsi l’énergie nucléaire de plus en plus onéreuse pour les années à venir.

      Tant et si bien qu’il devient de moins en moins absurde de se tourner vers les énergies renouvelables, à condition d’accepter de mettre en place une distribution décentralisée, d’intégrer les délestages dans notre quotidien (comme actuellement au Japon) et de mettre le paquet dans la recherche pour optimiser rendements et stockages.

      Pour les autres matières premières, on n’aura au final pas d’autre choix que le recyclage systématique, par incitation fiscale (tu veux un nouveau portable ? tu rends celui que tu as, sinon tu le payes le double). La bonne nouvelle, c’est que ce qui est considéré comme une charge non rentable aujourd’hui peut devenir une activité économique majeure demain.

      Et pour l’alimentation, pas le choix non plus: interdiction d’utiliser les terres arables à des fins d’élevage. Ce qui impliquera un changement salutaire de nos habitudes alimentaires (la sécu sera contente).

      Bref, le changement, c’est maintenant !

      1. Le problème c’est que les énergies renouvelables ne sont pas LA solution, ils vont juste permettre un peu d’adoucir le problème. Les temps a venir vont devenir de plus en plus difficile surtout si l’espèce humaine continue a croire a la sainte croissance…

    1. Il lui faut bien trouver des contreparties pour les fonds sales de ses banques nationales, vu que les dettes souveraines …

    2. Je pense qu’il y aura un « problème » s’agissant de la privatisation.

      Il faut un sacrifié, ce sera soit les peuples européens et les actionnaires pris ensemble, soit les actionnaires seuls par annulation de la dette et prise de contrôle démocratique du système bancaire.

      Mais nous assistons à une partie de Go et non d’Echecs. Le peuple possède l’influence mais ne possède que peu de force, les actionnaires possèdent la force mais manquent d’influence. Le peuple n’a pour lui qu’une seule stratégie (inconsciente des agents): attirer l’actionnaire dans son influence pour construire de la force sur l’énergie que l’envahisseur met à garantir sa survie en milieu hostile. A la fin, si le défenseur a bien joué, il possède un territoire plus vaste que son adversaire qui perd alors la partie.

      Ne soyons pas comme ces policiers d’occupation allemands qui ne cherchaient pas les résistants dans les fourrés car, comme dit Malraux, « ils ne croyaient qu’aux grands arbres ».

      (mille pardons à tous pour la comparaison)

      Parlant de diplomatie, Fabius a mis l’accent sur « l’influence »plutôt que sur « la force. » Je ne peux que m’en réjouir.

      Faillites actionnariales et système des paiements capturés par la puissance publique, ça irait déjà mieux.

      M.

  6. Hors sujet,

    Qu’est-ce qu’un parasite …? Est-ce que la communication est parasitique, peut-on se parasiter soi-même.. j’attends surtout R. Thom sur le sujet.

    1. @ LIsztfr

      Ce n’est pas gentil de polluer les files par des hors sujet.

      Au moment où l’Euro est sur le point de sombrer il est rigolo de savoir comment il a émergé pour la première fois: comme ça on reste à peu près dans le sujet.
      On y découvre que Philibert Besson et François-Joseph Archer avaient l’air allumés grave! On ne devait pas s’ennuyer à la chambre à l’époque! Je trouve que Philibert ressemble à Tryphon!

      Quel contraste avec les tristes crânes d’oeuf qui nous ont pondu l’Euro!

      http://www.forez-info.com/encyclopedie/le-saviez-vous-/4454-immortel-philibert-besson-.html

      http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=182

    2. Bon dieu, Lisztfr, pour une fois qu’il se passe un truc à la Basic, la proie (le budget et la signature des Etats) qui devient le prédateur du prédateur (les banques en faillites qui les avaient naguère phagocytés)!! Bon ici tout le monde va couler de conserve comme dans la fable du scorpion et de la grenouille, et je ne sais pas si c’est une conséquences thomienne.

    3. Un parasite, à ma connaissance est un vivant qui tire sa vie d’un autre vivant, son hôte. Si la relation est symétrique, alors on parle de symbiote.

      Si la finance actionnariale est parasitaire, il faut donc la contraindre d’abord à la symbiose, puis, cela étant fait et bien fait, décider démocratiquement de son expulsion de l’organisme social.

      L’égalité encourage la fraternité, dit-on.

      Une parole de Platon: « si pour faire progresser la perfection de la cité tu dois bannir et faire couler le sang, alors rentre chez toi et prie pour ton bien propre et celui de la cité. »

      M.

      1. Bonsoir Martin : je suis curieux de la référence, tellement cette citation me semble peu platonicienne (dans La République les poètes sont bannis et le philosophe-roi ne consent à peindre la cité idéale que sur une toile bien lessivé (« épuré » traduit Chambry à un moment -des souvenirs d’étudiant, c’est plus tout frais).

      2. Merci Martin, ça tombe bien, c’est ce qu’on doit (re) lire l’année prochaine. Ce serait alors plutôt une parole de Socrate que de Platon, même si je ne possède pas la lanterne pour faire la distinction à coup sûr. Dans la -très mal nommée à partir du latin- République-, la perspective est clairement celle d’une refondation de la Cité -une révolution donc- et l’auteur du discours (S ou P, plutôt P donc) est au moins verbalement prêt à assumer ce qu’implique la radicalité.

        Nb : sur le fond, je pense qu’une certaine forme de la pensée philosophique -celle qui vise à la systémacité d’un discours, à une fondation absolue etc- fera toujours mauvais ménage avec la politique. Raison pour laquelle par exemple une pratique révolutionnaire, ou une constitution devrait poser en principes et la pluralité des pensées et des modes d’existence et le renoncement à toute forme de liquidation de ses opposants (dans le moment de la lutte, où aucun des adversaire ne peut reculer ni lâcher sa prise, c’est autre chose). Donc une philosophie politique devrait être doctrinalement faible.

      3. @ Jicé

        Je comprends bien votre sentiment pour l’avoir partagé longtemps puisque la cité idéale est une pyramide et que l’homme d’or est en haut, l’homme de bronze (ou d’airain?) est au mileu et l’homme de fer en bas.

        Mais Platon ne veut pas que la construction de la cité idéale coute sang et malheur.

        Les deux choses sont distinctes, ne croyez-vous pas?

        M.

  7. LA compréhension du texte de Mr.Leclerc laisse à supposer que le système est en état d’agonie avancée. Les mesures prises feront soit précipiter soit ralentir la chute du château de carte.
    Une chose me semble importante à dire : on est FOUTU !!!!!!!!

    1. @ manutor
      il ne faut pas être alarmiste
      14 avril 1912
      le capitaine : on est FOUTU !!!!!
      un expert financier : Saute, l’eau est HYPER bonne !!!!!

    2. on est FOUTU !!!!!!!!

      Le « on » indifférencié n’existe pas sous le capitalisme.
      Par contre, dans toutes ses crises, la question est de savoir qui paie les agapes passées.

      Eux, les 1 %, veulent hausser le taux d’exploitation pour faire repartir la machine à profit.
      Nous, les 99 %, voulont sauver notre peau,
      ce qui semble-t-il passe par imposer la démocratie à la barbarie,
      autrement dit mettre l’économie au service des besoins,
      pas de l’accumulation de profits.

      Appelons cela comme cela nous chante,
      mais cela passe par l’expropriation des expropriateurs.

  8. On revient éternellement à deux questionnements :

    – avoir de la liquidité, que ce soit pour expliquer le fonctionnement des marchés, ou pour expliquer qu’il faut sauver le soldat banquier….
    – la croissance

    Je m’y colle même si je sais que ce n’est pas le point fort de ce blog :

    le miracle des années 20, le fordisme, la découverte de nouveaux produits que l’on peut produire en grande quantité

    les 30 glorieuses, la reconstruction après les « déconstructions » de la guerre, le saut technologique créé par l’industrie militaire, avions et pour sourire un peu le chewing gum…

    le miracle espagnol, faire de ce pays en 20 ou 30 ans un pays moderne avec des autoroutes, des aéroports, des maisons, encore des maisons, c’est actuellement le miracle Polonais.

    le miracle allemand, la possibilité compte tenu de la réunification de pouvoir inverser le rapport de force salarié employeur et pour pouvoir supporter le coût de la réunion des deux allemagnes, rapport de 1 à 1 entre les deux, il fallait que le pays retrousse ses manches.

    A noter que la Grèce a terminé avec les jeux olympiques sont programme de reconstruction ..

    Je sais vous allez me dire que cela est sans doute un peu naïf, juste dire que développer cela prendrait des pages et des pages.

    A travers mes mots, avant tout dire que les entreprises ont inventé le portable qui se jette tous les deux ans, la dégradation programmée, les règles de sécurité qui imposent de nouveaux produits et crée provisoirement un appel d’air pour ces produits, on a la destruction des immeubles vétustes, les allemands envisagent la déconstruction des centrales nucléaires, bref je crains très sincèrement que la croissance, qui plus est dans un monde fini est un voeux pieux totalement irréaliste.

    Ce faisant M. Leclerc, aucune solution de ce type possible à grande échelle et au niveau mondial, sauf à décider de raser les villes pour les reconstruire, sauf à proposer d’envoyer tous nos chomeurs et nos entreprises construire des cités en Afrique et même dans ce cas particulier, les africains n’ayant pas de revenus suffisant, cela serait une nouvelle bulle à l’horizon.

    En parlant ainsi, je prétends que la croissance n’existera plus qu’il faut passer à un nouveau dogme, se mettre autour d’une table pays par pays et réfléchir comment on peut offrir des revenus à tous, garder leur fierté, alors que la création de richesse n’est plus aussi forte que par le passé.

    Je ne suis pas socialiste du tout, je crois qu’il faut trouver une voie intermédiaire entre l’assistance gratuite et le revenu versé pour participation aux travaux de la collectivité.

    J’ai été marqué je dois l’avouer par Raymond Barre qui dès les années 1973 indiquait qu’on devait s’habituer à une croissance quasi nulle, au club de Rome dont M. Jorion vient de reparler, bref à l’époque j’avais une vision particulière venue de nos longues soirées à vouloir refaire le monde.

    A l’époque je disais que les féministes pour avoir l’égalité avec les hommes avaient voulu l »égalité sur le travail, à l’époque je posais la question était ce la bonne idée.

    Je constate que si après guerre le salaire du père suffisait à nourrir la famille, désormais il faut deux salaires, je constate l’explosion de la famille et l’individualisme de la société, dans mon jeune temps, nous rentrions de l’école à pieds et nos mères nous attendaient sur le pas de la porte, les vieux n’étaient pas dans des hospices, et toutes les générations se trouvaient régulièrement réunies.

    A travers ces mots, j’ai toujours pensé que ce problème des femmes était avant tout financier, elles n’avaient pas leur indépendance sur ce point, pourquoi alors que le niveau des gens payés au chômage atteint des sommets, pourquoi ne pas offrir un salaire aux femmes dont le rôle dans la société est énorme, un peu comme on verse aux agriculteurs des sommes pour entretenir la nature.

    Bref réfléchir à un autre mode de représentation de la société qui déboucherait sur une nouvelle organisation et se faisant sur un autre fonctionnement que celui du salaire pour acheter à la grande surface du coin.

    Suis-je bisounours, en tous cas sincèrement je pense que ce n’est pas le capitalisme en lui-même qui est à la base de la crise actuelle, la société est devenue trop complexe, trop grosse pour chuter, il faut essayer de voir si à un moment la voie prise par les hommes n’a pas été une erreur et à partir de ce moment là, tenter de voir si une autre voie n’aurait pas été possible.

    Je pense, quand bien même nous prendrions l’argent des riches,quand bien m^me nos ferions un haircut sur toutes les dettes de la planète, que la croissance telle que nous l’avons vécue est quasi définitivement à classer au rayon du passé, que toutes les tentatives actuelles n’ont aucune ligne directrice, la croissance ne reviendra plus jamais, suffit d’ailleurs de rappeler les grands défits de la planète pour en être convaincu :
    – surpopulation
    – déplétion des matières 1ères
    – concentration des richesses et du pouvoir entre les mains d’une minorité, Raymond Barre appelait cela le microcosme parisien pour la France
    – réchauffement de la planète avec des conséquences que nous n’imaginons pas encore, la fin des abeilles est une micro histoire et pourtant elle démontre combien notre monde est en équilibre instable
    – impossibilité dans le système actuel de fournir une activité rémunératrice à l’ensemble des terriens compte tenu du niveau atteint par la technicité de l’homme.

    PS . nous avions le syndrome du Titanic, nous avons aujourd’hui l’arrogance du capitaine du Costa Concordia, nous avons Fukushima, aurons nous aussi la peur de ne pas regarder la réalité en face, ne serions nous pas finalement non pas des moutons mais plutôt des grenouilles qui préfèrent mourir à petit feu sans s’en rendre compte que de tourner la tête tel nos ancêtres les hommes des cavernes vers le danger.

    J’admets que je peux passer pour un donneur de leçon mais à vrai dire c’est la seule chose que je peux faire, pester derrière mon PC de voir qu’apparemment aucun homme ou femme politique de ce nom n’ose parler du devenir de la planète, si j’ai bien lu votre texte M. Leclerc, c’est ce qu’il ressort de votre message, aujourd’hui c’est au niveau mondial qu’est posée la question de la crise européenne.

    1. Bourdon, ne déspérez pas, il ne faut pas oublier qu’avant tout, selon un ancien et illustre député de Corrèze : « Il n’y a pas de problèmes qu’une absence de solutions ne finissent à la longue par résoudre ».

    2. Been, Bourdon, faut élire Raymond, alors.
      Et si je te dis que l’égoïsme des gens de droite est en danger, qu’en penses-tu…?? 😉

    3. quand bien même nous prendrions l’argent des riches, quand bien même nos ferions un haircut sur toutes les dettes de la planète

      Il me semble qu’on peut constater que l’idée qui domine sur le blog n’est pas de répartir l’argent de ceux qui en ont beaucoup dans l’espoir qu’il y en ait assez pour que tous vivent décemment mais de leur retirer l’énorme pouvoir que leur donne cet argent (y compris sous la forme de dettes) dans la société telle qu’elle a évolué durant les deux derniers siècles.

      Ce pouvoir financier, a côté duquel les pouvoir politiques se révèlent de plus en plus accessoires, ceux qui en disposent ne l’utilisent que pour tenter d’en avoir encore plus, quoi qu’il arrive.

      La croissance telle que nous l’avons vécue n’a pas été un miracle mais le sous-produit du gaspillage auquel conduit la lutte pour le pouvoir financier qui contraint ceux qui y participent à faire n’importe quoi du moment que c’est ce qui rapporte le plus.

      L’exemple de la réussite matérielle des Etats-Unis où quelques millions d’européens fraîchement débarqués ont pu s’approprier des ressources immenses sans que les gaspillages n’aient beaucoup de conséquences immédiates(1) explique que l’Europe (URSS comprise) puis la plus part des autres pays aient voulu emprunter la même voie (même si l’abandon contraint des empires coloniaux qu’elle avait largement exploités avec les mêmes méthodes a rendu la chose plus difficile pour l’Europe.)

      Ne pestez plus contre les hommes politiques, leur agitation, que nous décrit avec tant de soin F. Leclerc, ne signifie plus rien et ne sert plus à grand-chose. S’ils tentaient de l’expliquer on ne les croirait pas, ils n’ont pas d’autre alternative que de poursuivre la démonstration en cours jusqu’au bout (le moment où nous auront enfin compris.)
      ___
      (1) On consomme au Etats-Unis 1 kg de papier par habitant et par jour, ce qui nécessite 300 litres d’eau mais les forêts, canadiennes en bonne partie, y pourvoient…

    4. @ Bourdon

      Le pouvoir des mots.
      Vous vous dites non socialiste. Or, vos idées relèvent tout bonnement du socialisme. Et plus encore par ses non-dits. Par exemple, pour briser le cours
      des choses, il vous faudra mettre au pas la finance.
      Car il est évident que l’absence de croissance signifie que les possesseurs de capitaux devront se satisfaire d’un retour sur investissement très faible, sauf coup
      fumant boursicoteux, genre réseau (a)sociaux, impossible à généraliser.
      La frugalité, il va falloir qu' »ils » l’acceptent.
      Et cela c’est du socialisme, ou de la pédagogie intrusive.
      Seul l’ Etat impartial pourra en être le garant et l’ étalon.

      Ne vous fatiguez pas à mettre une étiquette sur un projet.
      La période torture le sens des mots, la puissance du « nominalisme »
      mise au service d’une idéologie en quelque sorte.
      Par exemple, les socialistes ( français, surtout ) sont de droite, une droite à vernis social.

      Continuez, vous verrez en approfondissant, que l’initiative privée à motivation pognonesque devra être encadrée et orientée.Quand la communauté est l’objectif , et non le rêve d’enrichissement privé, c’est du socialisme réel.
      Rien de révolutionnaire, juste le libéralisme tenu en laisse. Et le plus tôt sera le mieux.

    5. Raymond Barre qui dès les années 1973 indiquait qu’on devait s’habituer à une croissance quasi nulle.

      Ou encore

      concentration des richesses et du pouvoir entre les mains d’une minorité, Raymond Barre appelait cela le microcosme parisien pour la France

      Ah ce brave Raymond 🙂

      Je vais vous raconter une histoire sur ce brave Raymond qui pensait que les richesses étaient concentrées dans les mains d’une minorité.

      Mon assureur issu d’une grosse famille stéphanoise avait reçu en héritage un terrain à Saint Jean Cap Ferrat. Ce terrain était classé zone naturelle et inconstructible.

      Un jour il est contacté par une personne qui lui explique qu’il a un client pour son terrain. Mon assureur lui répond que ce le terrain n’est pas constructible et qu’il ne le sera jamais.
      Le type ne se démonte pas et lui explique que son client le voudrait juste pour se promener et qu’il est prêt à lui en offrir 8 francs du m2.

      Mon assureur contacte sa soeur et lui parle de la proposition en lui expliquant que de toute manière ils ne pourront jamais en avoir un meilleur prix étant donné que le terrain ne sera jamais constructible.

      Ils vendent.

      Et puis lors d’une session de nuit, le terrain est mystérieusement reclassé et notre brave Raymond y dépose son petit permis de construire.

      Mon assureur fou de rage a menacé de porter plainte et tout ce qu’il en eu en retour c’est un bon gros contrôle fiscal suivi d’une dépression et tout ce qui va bien.

      Finalement, Raymond avait trouvé le moyen avant tout le monde pour délester les richesses des mains des autres 🙂

      1. Si c’est vrai, c’est exemplaire, tout y est.

        La révision en douce du POS , le sûr garant
        de la richesse bourgeoise en France,
        richesse assise sur le béton, non sur l’or.
        meilleure source de spéculation, et de loin.

      2. Toujours se méfier des donneurs de leçons, surtout, quels qu’ils soient. (Ça rappelle Drucker et sa belle maison construite sur un terrain préservé, enfin… sorti de la préservation par un maire complaisant.)

    6. Merci pirouli de nous rappeler le Cap Ferrat de ce bon gros Raymond. Ah ! Les hôtes prestigieux des 7 hectares ! Chaplin, Edith Piaf, Elisabeth Taylor, Richard Burton, Romy Schneider, Jean-Paul Belmondo, Tony Curtis, Winston Churchill, Georges Bush, Bill Clinton, Boris Eltsine, Henri Matisse, Marc Chagall, Jean Cocteau, de Gaulle, Giscard & Last but not Least, le macrocosmique Raymond !
      http://www.residences-immobilier.com/le-magazine-1-saint-jean-cap-ferrat-le-marcha%C2%A9-de-la%EF%BF%BD%E2%84%A2exception-406.html
      40 à 60 000 € le m2…
      Il y a même fait son malaise final, à Cap Ferrat, le Raymond, transféré et mort à l’hôpital de Monaco. Ça s’invente pas. C’est dur de vieillir, même pour le plus gros économiste de France.

      1. Saint Jean Cap Ferrat : 70 000 m2 × 50 000 € = 3,5 milliards € ou 7 millions × RsA célibataire mensuel. 3615 Kinenveut ? A vendre.

  9. Le vainqueur est le dernier joueur n’ayant pas fait faillite et qui possède de ce fait le monopole (mais en revanche ne dispose plus d’aucun client potentiel).

    Ça n’est que la règle de fin de partie du Monopoly (selon Wikipedia.) Dans le monde réel la fin de partie n’est pas prévue, il n’y a pas vraiment de règles fixes et personne ne connait la situation des joueurs ni même exactement qui ils sont…

    La mention Toute ressemblance avec des situations existantes ou ayant existé ne serait que fortuite ne figure pourtant pas sur la boîte.

    Le saviez-vous? : « Elizabeth Magie invente en 1904 The Landlord’s Game, jeu de société ayant pour but de montrer la «nature antisociale du monopole», et souhaite une propagation de celui-ci la plus large possible. Durant les années 1910 et 1920, la diffusion de ce jeu politiquement marqué s’étend sur le territoire des États-Unis. En 1931, Charles Darrow, chômeur, découvre le jeu grâce à des voisins. Il crée alors un jeu très proche et le propose à Parker Brothers, qui le refuse notamment parcequ’il était trop complexe. Charles Darrow commercialise alors le jeu par ses propres moyens et obtient un succès tel qu’en 1935, Parker Brothers lui achète les droits du jeu. La firme rachète ensuite les droits originaux à Elizabeth Magie en 1936 ; celle-ci les cède à bas prix, sans droits d’auteur : elle n’est pas intéressée par l’argent mais veut la diffusion du message du jeu. » (même source)

    1. Dans le monde réel la fin de partie n’est pas prévue

      Si je ne me méprends pas, il y a eu sur le blog il y a quelques semaines un post qui évoquait la fin de l’empire Romain sous le poids des créances et « l’invention » du servage: les paysans payaient de leur liberté leur incapacité à payer l’impôt. Je simplifie sans doute, peut-être quelqu’un retrouvera-t-il l’original.

      Dans le monde réel, il y a toujours quelque chose à prendre…

      1. La transformation en servage vis à vis d’un seigneur qui est le seul à posséder la terre du lien qui du temps de l’empire romain existait entre des clients (citoyens souvent endettés qui se plaçaient sous la protection d’un puissant) et un patron est décrite au troisième paragraphe 3°) le remboursement réel (les créanciers sont privés mais contrôlent l’appareil gouvernemental, de manière à pouvoir imposer à la masse un remboursement de leurs créances à tout prix.) de:
        COMMENT REMBOURSER UNE DETTE EXORBITANTE ? – LEÇON D’HISTOIRE EN FORME D’AVERTISSEMENT, par Cédric Mas

        Depuis la publication de ce billet, P.Jorion y fait souvent allusion quand il est question de ce qui nous menace si nous persistons (collectivement) dans l’idée que « la dette » doit être remboursée…

      2. Pour les fans de science-fiction et les autres, un livre récent, JULIAN : APOSTAT, FUGITIF, CONQUERANT de Robert Charles Wilson, qui explore l’Amérique de l’après-pétrole et exploite justement cette thèse de la perte de liberté par les peuples des Etats-Unis et du Canada

    1. Quand, même un économiste du Cercle des économistes, en vient à dire ces choses là :
      (Jean Paul Pollin, Le Nouvel Economiste du 14/06/12))

      « On oublie généralement un deuxième niveau de coût pour la collectivité : la crise de la dette souveraine actuelle est liée à la crise financière précédente, celle de 2008, avec ses effets sur le PIB, qui a abouti à un affaiblissement des rentrées fiscales. Au bout du processus, la dette publique a brutalement augmenté de 20 %. Sur longue période, entre la fin des années 1990 et 2008, et contrairement à ce que l’on entend souvent, le rapport dette publique sur PIB a été très stable en France et ailleurs. Dans certains pays comme en Espagne, ce ratio a même baissé. Il est évident que la crise de la dette publique n’est pas tellement liée à un quelconque laxisme budgétaire, mais bien davantage à la crise financière. En se fondant sur le coût moyen des crises bancaires observées à travers l’histoire, on peut estimer que l’addition devrait représenter au final entre 20 et 60 % de PIB, peut-être 800 milliards d’euros dans le cas de la France. Lorsque l’on se pose ensuite la question de savoir quel est le bon niveau de capitaux propres qu’il faudrait imposer aux banques, c’est le genre d’élément qu’il faudrait garder en tête. »
      […]
      «  De manière générale, le secteur bancaire est extrêmement opaque. Un seul exemple permet de comprendre : BNP-Paribas compte mille filiales. Dans ces conditions il est très facile de dissimuler un risque ou un autre. La consolidation ne suffit pas à ramener de la transparence. »

      Delphin (copie)

      1. Bonjour à tous,
        Tout d’abord encore merci Mr Leclerc pour la qualité de vos analyses.
        Pour @Delphin, je complèterais par un extrait d’un communiqué de presse de Michel Barnier, Commissaire Européen au marché intérieur :

        La crise financière a montré combien les pouvoirs publics étaient mal équipés pour faire face aux difficultés de banques actives sur les marchés internationaux. Afin d’assurer la continuité de services financiers essentiels pour les citoyens et les entreprises, les États ont été contraints d’injecter des fonds publics dans les banques et de leur accorder des garanties pour un montant sans précédent: entre octobre 2008 et octobre 2011, la Commission européenne a approuvé environ 4 500 milliards d’euros d’aides d’État en faveur des établissements financiers, ce qui équivaut à 37 % du PIB de l’UE1. Si elles ont permis d’éviter des faillites bancaires et une désorganisation économique à grande échelle, ces mesures ont pesé sur le contribuable et grevé lourdement les finances publiques, sans régler la question de savoir comment gérer les grandes banques transfrontières en difficulté.

        http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/12/570&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr

      2. Y repassera pour la validité de l’analyse:
         » la crise [ blabla] est liée à la crise financière. »

        Et c’est pourquoi votre fille est sourde.
        C’est juste parce que ce n’est pas faux.
        etc…

    2. La bourse ça fait bien longtemps qu’elle ne reflète plus la réalité et si ça serait le cas et surtout si on regarde Wall Street, elle toucherais depuis longtemps ses plus bas historiques. Plus il y a des mauvaises nouvelles, plus elles montent allègrement maintenant…

      1. Hum vous avez raison,

        La bourse ne reflète guère quelque chose de plus rassurant,

        Pourtant je vous assure relisez les écritures,

        Les premières étoiles commerciales du monde tomberont grandement de haut,

        Car les premières étoiles du tout commerce mondial des êtres, des corps et des Ames
        ont été tirées du néant, tiens voilà encore du boudin, et elles retourneront tout au néant.

    3. QE3 en perspective… Rajouter des jetons au grand casino « de la vie », et les joueurs sont contents. C’est tout ce qu’ils veulent. Bon, le prix a payer… On verra plus tard. Il faut faire confiance au concept de la sélection naturelle, ça ira tout seul… C’est la nature après tout.

    1. Vivre dans un monde qui ne soit pas « d’économie de croissance », c’est l’histoire de l’humanité hors cette micro parenthèse de 2,5 siècles.

      Faut-il être aliéné, pour ne pas voir que c’est « l’état de croissance » qui est anormal : L’activité humaine n’y est pas pour répondre à des besoins et en tirer juste profit, mais pour s’enrichir et accessoirement assurer des besoins si ça enrichit fort, ou plus souvent créer de faux besoins, voire détruire finalement le substrat vie.

      Ce n’est pas parce que l’avènement de l’économie de croissance nous a permis de sortir de l’état de féodalité (fixisme à violence sourde), qu’il n’existait et qu’il n’existe pas d’autres solutions à cette sortie. Cette sortie n’est d’ailleurs que l’apparence d’une sortie, si elle n’a pas modifié l’homme d’un pouce. De même, si les « esclaves organiques » (« bonnes », aides à tout faire, manoeuvriers en tous genres, enfants des mines et des champs, chevaux et boeufs…) n’ont disparu dans les pays industrialisés que par l’opportunité « esclaves mécaniques accessibles », alors ils réapparaîtront en pénurie de pétrole.

      Le véritable progrès viendra d’un changement d’état d’esprit de l’humain, lequel – à la mesure du péril qui, pour la première fois menace la vie – va advenir, suscité par la nécessité qui va nous être faite de « prendre soin » de notre monde, neutralisant pour la première fois dans notre histoire le détournement de réalité qu’ont toujours exercé les dominants à leur profit, en y aliénant les masses mésinformées (dominants guerriers, dominants religieux et maintenant dominants marchands).

      Transformé par la profonde modification de son cadre de vie (planète fragilisée, finitude possible), c’est-à-dire en nécessité de se décentrer (être moins centré sur lui même), donc plus généralement de porter plus d’intérêt à l’autre, l’être humain va devenir plus apte à former juste société.

      Le problème c’est la transition de l’économie de croissance – monstrueux train cycliste sur voie ferrée unique, qui déraille s’il ralentit mais qui fonce vers un mur – en économie habituelle « d’acroissance » à retrouver pour refermer la parenthèse.

      C’est pour cela qu’il est difficile d’en vouloir à nos politiques, tellement occupés à empêcher le train croissance de ralentir pour éviter le crash, qu’ils ne peuvent que reporter au lendemain ce problème du mur, encore hors de portée du regard, donc de leur réalité.

      Delphin

      1. J’ai beaucoup de difficulté d’imaginer un monde économique sans croissance, car qu’est-ce que la croissance sinon la réalisation de quelque chose qui est voulu ou même déterminé ? Et quand la chose est réalisée…et bien elle meurt, c’est comme ça, mais ce n’est pas tout, car le vide est la condition du renouveau…
        Mais je pense qu’il est possible de choisir comment croître, en terme de qualité – en qualité de vie -. La croissance d’après guerre n’y a répondu que peu de temps, l’idée de paix (issue de celle de la guerre) fit place à celle de la guerre économique (issue du court épisode d’équilibre et de paix économique et sociale des années 50) . Jamais personne d’autre que nous-même nous fera comprendre qu’un »optimum » est atteint, lorsqu’il est atteint, sauf peut-être la sagesse et le contentement…mais comment se contenter lorsqu’une chose nous semble imparfaite? C’est en le faisant qu’on l’apprend…peut-être.

      2. A quelqu’un,

        Il me semble que la difficulté à appréhender un monde sans croissance vient de deux faits :
        – Confusion entre « croître » au sens matériel et « croissance » au sens « d’économie de croissance », avec ce que ça implique.
        – La notion de besoins.

        Pour l’économie de croissance : Il suffit de quitter l’irréalité théorique qui autorise tout et son contraire pour percevoir l’absurdité :

        Exemple de la nourriture yaourts :

        Non économie de croissance : Quand j’étais enfant, nous faisions nos yaourts avec du lait que les enfants allaient chercher à la ferme voisine (lait + yaourt de génération précédente) Chez ma grand-mère, le laitier local déposait les pots céramiques pleins sur le pas de la porte, en reprenant les vides.

        Economie de croissance : Le géant maintenant internationalisé Danone (qui commercialise aussi les eaux Volvic) dispose d’une gondoLe entière au supermarché de la ville où je dois me rendre en voiture (20km) pour acheter mes yaourts. Danone croît régulièrement par croissance externe (rachat d’entreprise) ou interne (« danettes chocolat blanc », « alicaments »…) et fait croître la publicité et les pots de yaourt en plastique et l’essence pour aller au supermarché acheter également ses yaourts, les succédanés arômes etc.

        Cependant, il y a régression pour les consommateurs de yaourts :
        -Je dois aller au supermarché, il n’y a plus de ferme laitière dans le coin.
        – Les yaourts sont forcément moins bons, car la monstruosité Danone implique le temple du mercantilisme supermarché, et les deux la vache holstein = qu. lait vache normale X 5 avec l’élevage industriel.
        – Le cycle lait/yaourt est démentiel, avec long acheminement du lait pour zones de fermes à plus faible coût, donc réfrigération des camions, bonjour le CO2.
        – La collectivité supporte l’élimination des pots plastique + aluminim de l’opercule (élimination très imparfaite)
        – Danone, avec son hégémonie publicitaire, réussit à faire croire aux vertus quasi médicamenteuses de ses yaourts, résultat les gens en ingurgitent des quantités phénoménales, ce qui leur nuit (probiotiques par ex.).
        – Mieux, le monde laitier réussit à faire consommer des produits (dont yaourts) écrèmés, donc carencés (de l’eau) et les sous produits complémentent (mal) l’alimentation du bétail et autres.
        – Le monde agricole a décru, passant de près de 3 millions d’exploitations après la guerre, à 500 000 aujourd’hui, avec des méthodes de culture industrielle, dont pesticides empoisonneurs.

        Conclusion : L’économie yaourts est en croissance, mais nous sommes en pleine régression, puisque sans parler de l’autarcie autofabrication, ma grand-mère avait le meilleur service, car les pots lui étaient déposés. et les yaouths étaient meilleurs, ce qui est un comble !
        De plus, le supermarché à dramatiquement fait chuter tous les commerces, sauf fleuriste. Nous sommes donc en régression sociale et économique.

        Delphin

        PS : besoins : Avons-nous vraiment besoin de manger des yaourts, souvent supplémentés de toutes sortes de choses sucrées en plus ?

      3. Pour les yaourts nature, le prix du pot en pétrole
        est supérieur au prix du yaourt contenu.
        Civilisation de l’emballage.

      4. Merci Delphin. Oui, dans un monde qui ne se pense qu’à partir de l’individu il est pratiquement impossible de construire quelque chose de cohérent qui puisse faire long feu. Il est grand temps de penser le monde à partir du tout et de rejoindre l’individu dans cette unité.
        Merci Marlowe, oui l’accumulation…ah, il fait nuit noire dehors !… J ‘essayerai demain matin !

      5. Remarquable démonstration de Delphin.
        En plus, je déteste les yaourts, ça tombe bien. 🙂

  10. Le CAC décolle, accroché aux trains d’atterrissage des jets CASA (+4,56) et Carrefour SA (+5,04). Le second quitte la Grèce, Chypre et les balkans (remember Argentina…), le premier a finalisé la préparation et annoncé son désengagement de Grèce si les aides BCE tombent pas, et elles tomberont.

  11. Sinon il reste EuroVegas, on peut vendre / privatiser des morceaux de démocratie quand tout le reste aura échoué.

  12. Nouriel Roubini, l’économiste surnommé Dr Doom, ou le « Prophète », qui avait prédit la crise financière de 2008, a eu une idée originale : pour relancer la croissance en Grèce, il propose de remettre aux ménages allemands un bon d’une valeur de 1.000 euros pour partir en vacances dans l’un des pays touchés par la crise, la Grèce, l’Espagne ou le Portugal. Il propose également que le gouvernement allemand applique des exonérations de taxes pour les citoyens qui décident d’acquérir des résidences secondaires dans ces pays.

    Mais le journal portugais Diário Económico doute que ces mesures soient mises en place, parce que l’Allemagne a bien trop à gagner de cette crise.

    http://www.express.be/business/fr/economy/et-pourquoi-pas-des-bons-de-vacances-pour-les-touristes-allemands-qui-visitent-les-pays-en-crise-de-la-zone-euro/170216.htm

    Le Fixit (pour « Finnish exit » / sortie finlandaise) La crise atteindra son point culminant lorsqu’un des membres de la zone euro annoncera son départ. Et ce sera très probablement la Finlande, affirme Lynn. La Finlande est un petit pays avec une économie forte qui pourrait même mieux se débrouiller hors de la zone euro qu’à l’intérieur. Au contraire de l’Allemagne, le pays ne retire pas de bénéfices substantiels à son adhésion à l’euro, et n’a rien à redouter de son départ. Sur le plan politique, le parti anti-euro des Vrais Finlandais a obtenu de bons résultats lors des dernières élections, et il pourrait continuer de progresser.

    Si les Finlandais quitter la zone euro, c’est la fin de la monnaie unique. Après le départ d’un premier pays, il sera plus facile pour d’autres de quitter volontairement la zone euro.

    http://www.express.be/business/fr/economy/comment-la-finlande-pourrait-mettre-un-point-final-a-la-crise-de-leuro/170314.htm

    En Espagne, la crise force les immigrés à renoncer à leur rêve d’Eldorado.

    http://www.express.be/business/fr/economy/a1f00f769c2badd0076111278ce32e5f-3a1/170328.htm

    1. @dissy

      La Finlande c’est Nokia, qui est au bout du rouleau car il n’a pas su prendre le virage des iphones, i pad, etc. cependant, ses brevets valent une fortune.

  13. Il y a truc qui m’agace , c’est les monnaies fondantes. Ce concept est dépassé. On a inventé depuis et imposé des monnaies super-fondantes, le $ et l’Euro.
    Et le probléme c’est qu’elles fondent. Les monnaies fondantes de Gessel, je crois, quelque-chose comme ça, c’est de l’amateurisme et une compréhension à l’envers, ce n’est pas à la monnaie de fondre, c’est les prix des marchandises qui doivent fondre !
    La monnaie ça doit conserver, du cauri, au tabac, et à l’or, les matiéres choisies indiquent bien ce qu’on leur demande ! Y compris les signatures des gouverneurs et autres précieusetés sur les
    billets de banque ! Quand ça fond comme le sel c’est qu’il y a entourloupe. J’ai vendu quelque-chose et le paiement fond dans ma main, voyez le tableau ! Il n’y que dans le désert là où il n’y a pas d’eau que le sel puisse servir de monnaie.
    Ceci dit le sel ça peut servir, aider, en faire une panacée, prendre ça pour une monnaie, non c’est au mieux un moyen de circulation des richesses, ça peut dépanner, comme les cigarettes dans certaines circonstances, c’est tout .

  14. Vendredi 15 juin 2012 :

    La dette publique atteint un niveau historique.

    La dette publique espagnole a atteint fin mars un niveau historique, selon les chiffres publiés vendredi 15 juin par la Banque d’Espagne, à 72,1% du PIB. Soit 8,5 points de plus qu’il y a un an (63,6%). Un record jamais égalé depuis le début de la série statistique en 1995.

    Le niveau de la dette espagnole devrait continuer à fortement progresser au cours de 2012, le gouvernement tablant sur 79,8% du PIB en fin d’année.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20120615.OBS8757/espagne-la-dette-publique-atteint-un-niveau-historique.html

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    lien image : http://www.forbesboard.com

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    lien : http://www.romandie.com/news/n/Arrestation_d_un_Francais_soupconne_d_avoir_escroque_des_Suisses32150620122110.asp

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    lien : http://www.romandie.com/news/n/_Rajat_Gupta_ex_star_de_Wall_Street_coupable_de_delit_d_initie77150620122028.asp

    Rajat Gupta, ex-star de Wall Street, coupable de délit d’initié

    NEW YORK – Rajat Gupta, ex-administrateur de Goldman Sachs et ancienne star de la Bourse, a été jugé coupable de délit d’initié vendredi par un jury de New York, au terme d’un des plus gros scandales financiers des dernières années aux Etats-Unis.

    Ce jugement tombe moins de deux jours après le début des délibérations suivant un procès de trois semaines devant un tribunal fédéral de New York.

    Le financier de 63 ans a été reconnu coupable de quatre des six chefs d’accusation que la justice lui imputait. Il était notamment inculpé de complot pour commettre une fraude boursière et de fraudes boursières.

    Il est accusé d’avoir transmis des informations confidentielles à son ami et partenaire en affaires, le milliardaire d’origine sri-lankaise Raj Rajaratnam, qui se serait appuyé sur ces conseils pour réaliser des opérations financières.

    Raj Rajaratnam est le patron fondateur du fonds d’investissement Galleon, et a lui-même été condamné le 13 octobre à 11 ans de prison.

    Selon les procureurs, Rajat Gupta, inculpé en octobre dernier, aurait tiré un bénéfice financier non spécifié de cette transmission d’informations à M. Rajaratnam.

    Rajat Gupta se trouve aujourd’hui condamné pour fraude financière, a déclaré le procureur de Manhattan Preet Bharara dans un communiqué. Il est parvenu à acquérir un succès et une stature remarquables, mais il a tout brisé.

    En tombant (du statut) d’homme d’affaires respecté à celui de trader condamné, M. Gupta a échangé sa noble salle de conseil (d’administration) pour la perspective d’une modeste cellule de prison, a poursuivi le procureur. Nous avons dit que les délits d’initié étaient endémiques, et la condamnation d’aujourd’hui en est une illustration.

    Les avocats de Gupta ont plaidé son innocence et argué que les autorités n’avaient pas apporté de preuves solides de leurs accusations.

    Mais les enregistrements de conversations téléphoniques, les données sur les appels passés et sur les échanges boursiers réalisés ont convaincu les jurés.

    L’un des éléments-clés à cet égard réside dans la preuve d’un achat par Raj Rajaratnam, en 2008, de titres Goldman Sachs quelques secondes seulement après un appel de Rajat Gupta, qui sortait d’une réunion du conseil d’administration de la banque. Or c’est lors de cette réunion qu’a été évoqué le renflouement à hauteur de 5 milliards de dollars par le milliardaire Warren Buffett.

    Le fait que le jury ait pris sa décision aussi vite montre qu’il n’a pas eu de problème à faire le lien, a estimé le professeur Michael Sabino de l’école de commerce Peter J. Tobin, à l’université Saint John de New York.

    La police fédérale (FBI), qui a contribué à l’enquête sur le fonds Galleon, a aussi salué la décision. Le verdict d’aujourd’hui est la dernière étape importante de la démarche du FBI, depuis 2007, de se centrer sur les comportements illégaux dans l’industrie des fonds spéculatifs, a dit une responsable du FBI, Janice K. Fedarcyk.

    GOLDMAN SACHS GROUP

    (©AFP / 15 juin 2012 20h26)

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    lien : http://www.france24.com/fr/20120615-tolle-grece-contre-lappel-financial-times-deutschland-a-voter-a-droite?ns_campaign=editorial&ns_source=RSS_public&ns_mchannel=RSS&ns_fee=0&ns_linkname=20120615_tolle_grece_contre_lappel_financial_times

    5 juin 2012 – 19H21

    Tollé en Grèce contre l’appel du Financial Times Deutschland à voter à droite
    La classe politique grecque s’est unie vendredi pour dénoncer comme une provocation l’appel de l’édition allemande du Financial Times, le Financial Times Deutschland, à un vote contre la gauche radicale grecque, accusée de « démagogie ».

    AFP – La classe politique grecque s’est unie vendredi pour dénoncer comme une provocation l’appel de l’édition allemande du Financial Times, le Financial Times Deutschland, à un vote contre la gauche radicale grecque, accusée de « démagogie ».
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  16. Vais peut-être encore dire une connerie, mais ce mot « croissance » dont certains élus nous rabattent les oreilles me fait le même effet que celui de « rigueur » cher à certains autres.

    Si l’on considère la « croissance » physique d’un être humain, celle-ci s’arrête environ à l’âge de 25-26 ans. A partir de là, les cellules régressent plus qu’elles ne croissent.

    Pareil pour tout ce qui concerne la nature, la planète, à des échelles de temps différentes.

    Pourquoi l’économie seule ne serait-elle pas soumise tôt ou tard à un arrêt de sa croissance ? Par opération du St Esprit ?

    Vous le savez tous, je ne comprends rien à l’économie dont il est question ici ou ailleurs. Mais tout ceci me paraît totalement absurde.

    Il suffirait à nouveau de construire des choses durables, écologiques, de les répartir équitablement et de dire aux Maîtres du Monde que désormais ils n’auront plus besoin de 24 domestiques, mais qu’une aide à domicile suffira pour que tout rentre dans l’ordre LOL

  17. El FMI pide a Rajoy que suba ya el IVA y baje los sueldos a los funcionarios

    Le FMI demande à Rajoy d’augmenter la TVA et de baisser les salaires des fonctionnaires

    Ce qu’il faudrait commencer par faire c’est baisser les rémunérations des fonctionnaires internationaux et leur faire payer des impôts. A commencer par Mme Lagarde: rémunération annuelle 551.700 dollars, exonérés d’impôts sur le revenu.

    Basta ya de los chupasangres del FMI !

  18. Los indignados vs Bankia!

    Espagne: les indignés attaquent les dirigeants de Bankia en justice.

    Les porte-parole du mouvement entendent montrer que « c’en est terminé de l’impunité »…
    et que « les responsables doivent aller en prison »…

    En première analyse, nous pouvions reprocher au mouvement des indignés son apolitisme et son obsession d’un comportement policé. À présent aggravés d’un supplément vindicatif. Nous observons que l’indignation est parfaitement soluble dans le système carcéral.

    Les indignés veulent embastiller les banquiers. Soit. Mais la partie est loin d’être jouée!
    Dans une économie capitaliste, l’ubris est institutionnalisée: la police assure un maintient de l’ordre public capitaliste et la justice rend une justice capitaliste. A lo mejor cette dernière concédera-t-elle à l’Espagne son équivalent-Kerviel, peut-être même davantage de victimes sacrificielles expiatoires.
    Ensuite, l’ubris institutionnalisée le restera…

  19. Les raisonnements financiers achoppent les uns après les autres car une vraie croissance ne peut intervenir qu’avec une balance commerciale équilibrée. Un jour, il faudra bien le reconnaître …

    1. Croissance

      Essayons d’imaginer une forêt où les arbres ne peuvent que poursuivre indéfiniment leur croissance: non seulement certains arbres doivent y disparaître quand d’autres poussent plus vite qu’eux mais surtout la croissance – soit-disant infinie – de cette forêt implique en réalité que les arbres s’y effondrent à une fréquence rapide et pourrissent sur place jusqu’à ce que de nouveaux arbres puissent les remplacer.

      La croissance absolue, permanente et continue réputée nécessaire à l’économie implique des destructions périodiques: faillites, crashes, famines, épidémies, guerres lui sont indispensables.

      Malgré des aspects peu ragoutants le modèle économique fondé sur la croissance était applicable à l’Europe de l’époque coloniale et encore plus aux Etats-Unis des années1800: en cas d’épuisement des ressources il suffisait de se déplacer un peu plus loin vers l’ouest.

      1. Tout dépend du sens donné au mot croissance.
        Il y a effectivement la croissance matérielle physique, nécessairement limitée par les ressources et qui implique une concurrence fratricide pour s’en attribuer le propriété. Il y a aussi la croissance qualitative. Elle ne requiert pas nécessairement de consommer des richesses non renouvelables et son ressort n’est pas la concurrence mais l’émulation. Par exemple, la connaissance scientifique, le perfectionnement technologique pour aller vers une économie de ressources, les services aux personnes fragiles ou les avancées culturelles sont des domaines riches de possibilités.
        L’une comme l’autre sont mixées dans la notion comptable de croissance du PIB qui, à mon sens, n’a qu’une signification très limitée et qui fait l’objet d’artifices que je qualifierai de déloyaux. Les cours du change n’en sont qu’un des aspects.
        En fait, tout dépend de la valeur convenue des richesses que les « consommateurs manipulés » leur attribuent. C’est la raison pour laquelle je prétends régulièrement que pour parler de croissance, il faut se référer aux besoins objectifs et à la manière de les satisfaire.
        La balance commerciale est simplement un indicateur qui montre le degré d’indépendance d’un pays dans la gestion de sa propre économie. Une balance continument déséquilibrée indique que le pays est prisonnier de dettes dont il ne peut se défaire, avec comme conséquence un ponctionnement régulier des ses richesses réelles les plus porteuses d’avenir et une mise sous tutelle par ses créanciers étrangers pour oeuvrer dans le sens de leurs intérêts et non pour orienter ses activités dans le sens collectif souhaitable.

      2. Vous avez raison.
        Solutions, please.?
        1.er cas , mon préféré, sans « croissance ».
        2.ème cas , pour le fun, avec croissance.

        (Mon idée est que vous avez réfléchi à la chose plus que votre
        texte ne le laisse penser. Vous ne pouvez pas ne pas avoir esquissé des solutions.)

      3. @ Daniel
        J’ai mis quelques idées sur mon blog. De temps en temps, j’essaye de les compléter. Le problème, évidemment, c’est de rester cohérent sous tous les aspects à la fois (économie, psychosociologie, technologie, etc.) pour ne pas se casser la figure devant les spectateurs. C’est un peu du funambulisme.
        http://www.zenon-elee.fr

      4. Merci.
        J’ai lu, vite fait.
         » Refonder la finance  » n’est pas la priorité, je pense.
        Si seulement elle se faisait oublier…

  20. Bonjour,

    répudiation de toute les dettes des états au niveau mondial, disparition de l’industrie financiére mondiale privée et discussions intergouvernementales des compensations, surtout pas d’organisation type ONU, puis si échecs entre les états appel à une juridiction internationale à créer (il va y avoir du temps) avec des régles d’une nouvelle ére économique et sociale dont nous parlons souvent ici.

    Finir ainsi au plus tôt la partie de monopoly mondial entamé par l’occident il y a 200 ans : aujourdhui l’occident est exsangue, la mondialisation aura été une trés trés mauvaise expérience pour les sociétés occidentales. Finir au plus tôt la partie car la barbarie politique frappe à la grande porte : les urnes.

    Bon je sais que je rêve … !

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