L'actualité de la crise : LE COMPTE N’Y SERA TOUJOURS PAS…, par François Leclerc

Billet invité

La mesure de la crise européenne se précise. Pour les besoins de financement des États espagnol et italien jusqu’en 2014, les mille milliards d’euros sont atteints, déficit et roulement de la dette compris (source JP Morgan). C’est le prix qu’il faudrait payer pour les soustraire au marché afin de les faire bénéficier de taux plus cléments. Le financement d’un fonds de garantie des dépôts bancaires crée des besoins du même ordre pour être crédible, si l’on considère le montant global de ceux-ci pour toute l’Europe. Ce sont donc deux mille milliards d’euros qui devraient être financés, dans l’hypothèse irréaliste où ces deux pays pourraient ensuite retourner sur les marchés en 2015, la tourmente obligataire apaisée.

En additionnant les capacités financières actuelles du FESF, du MES et du FMI, le financement de la dette publique espagnole et italienne pourrait selon ces estimations être couvert pour les trois prochaines années. Si tout se passe bien, car cela implique de faire appel au marché à un moment où il est déjà sollicité par les banques. Ce qui laisserait entier le problème posé par celles-ci, qui ne se résume pas à la création d’un fonds de garantie des dépôts, mais comprend également leur recapitalisation.

Un voile opaque continue de faire obstacle à l’estimation du montant total de cette dernière. Deux raisons y contribuent : la transposition en droit européen de Bâle III tarde, faute d’accord sur la définition du capital présidant au calcul du ratio de fonds propres et sur la possibilité de faire varier celui-ci suivant les pays ; l’analyse des dépréciations d’actifs effectivement réalisées par les banques reste à faire, sur le modèle qui semble avoir été finalement adopté en Espagne (à sa divulgation près).

La conclusion s’impose : la couverture financière du processus de désendettement qui se poursuit chaotiquement implique la participation de la BCE bien au-delà de ce à quoi elle s’est jusqu’à maintenant résolue. Si la fiction de sa non-participation au financement de la dette publique peut être maintenue – en empruntant des voies indirectes – les injections massives de liquidités n’ont comme seul portée que de gagner du temps, sans rien régler au problème de la solvabilité des banques, toujours nié. Le financement du fonds de garantie des dépôts lui reviendra aussi nécessairement, étant donné que la taxe sur les dépôts bancaires sera loin d’y pourvoir à court terme. Dans les faits, cela suppose que le MES dispose d’une licence bancaire et que son financement public provienne à la fois des États et de la BCE.

Même si l’on décide de procéder par étapes, le processus réclamera pour être intégralement accompli un engagement mutuel des États européens allant, pour eux aussi, bien au-delà de ce qu’ils ont aujourd’hui accepté. Quelle que soit la manière que l’on a de poser le problème, on retombe toujours sur une forme ou une autre de mutualisation de la dette. Dure leçon pour ceux qui voudraient la contenir. C’est pourquoi il est envisagé comme contrepartie de monter de plusieurs crans dans l’intégration européenne afin de donner des garanties sur sa mise en application. Il s’agit bien, de ce point de vue, d’une réédition du schéma qui a prévalu à la création de l’euro et de la BCE, mais en plus vaste.

Le contexte dans lequel cette opération s’amorce n’est pas des plus favorables. Tant en raison de la dimension planétaire de la crise et de ses répercussions en Europe, s’ajoutant aux facteurs proprement européens de celle-ci, que de l’approche choisie pour la réaliser. Il porte un nom, récession, et bute sur une inconnue, la relance de la croissance. Celle-ci permettrait de soulager le poids du désendettement, à défaut d’une inflation toujours aussi redoutée. Le débat est donc en cours en Europe sur la manière d’y contribuer, entre les tenants des réformes structurelles, et ceux qui préconisent des mesures aux effets plus immédiats et moins socialement destructeurs. Inévitablement, un mélange des deux sera retenu au terme d’un compromis qui reste à trouver.

Dans le premier cas, cette politique d’inspiration néo-libérale classique est aussi dépassée par les événements que ne l’est la stratégie de désendettement qui l’accompagne. Dans le monde d’aujourd’hui, la course à la compétitivité salariale avec les pays émergents est vaine, sauf à baisser à nouveau des barrières douanières et réglementaires, avec pour objectif irréaliste et lourd de déflagrations de rebrousser chemin sur la voie d’une mondialisation qui est accomplie. Dans le second, qui s’apparente à une relance keynésienne, la relance tente d’esquiver la problématique de la redistribution de la richesse alors que la machine à faire du crédit qui y suppléait ne peut plus produire les mêmes rendements. Elle s’inscrit dans le contexte d’une mondialisation où son bénéfice pourrait être partiellement déporté à l’extérieur de la zone où elle serait engagée. Elle est donc par avance limitée dans ses effets, d’autant plus que ses financements sont mesurés.

Prendre en compte, en tentant de les régler séparément, les deux dimensions privée et publique de la dette est un modeste pas en avant, mais cela ne fait que mettre en évidence que leur addition est inabordable. Il faut trancher dans le vif, et pas là où on l’envisage. Réunir les moyens en espérant la rembourser implique une intégration économique et politique au déficit démocratique marqué et au coût social élevé, telle qu’elle est conçue. Tandis que sortir du cadre reste inimaginable pour ceux qui disposent du pouvoir.

À défaut de l’émergence d’une alternative – équivalent aujourd’hui de ce que la révolution russe a longtemps symbolisé (quel que soit le jugement que l’on porte sur celle-ci) – on assiste donc à des inquiétudes grandissantes, des rejets, des explosions, et des manifestations collectives de l’exigence de la survie qui, quand l’occasion se présente, commencent même à avoir des traductions politiques, auxquelles manque encore une dimension programmatique plus achevée.

Si les divergences parviennent à être masquées, le prochain sommet européen va tenter de faire prévaloir une vision européenne. Elle sera à courte vue.

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91 réponses sur “L'actualité de la crise : LE COMPTE N’Y SERA TOUJOURS PAS…, par François Leclerc”

  1. Il faut sacrifier le peuple pour sauver l’oligarchie.
    L’oligarchie est too big to fail
    Il n’y a pas d’ alternative.
    La peur de l’inconnu permettra à l’oligarchie de se maintenir.
    Il faut maintenir la pression sur les salaires pour éviter l’hyperinflation.
    Seuls les plus forts survivront… ou pas..
    Toute concentration de pouvoir entraine la nécessité d’abuser de ce pouvoir pour ne pas le perdre.
    Ca s’applique autant aux dictatures qu’aux démocraties, comme au niveau local
    Comment éviterons nous la guerre civile en Europe?

    1. Nous manquons de courage pour tout renverser, alors qu’ils nous ont presque tout pris.
      C’est notre « confort » et nos « loisirs » qui nous tiennent par les c******* (et l’attachement à nos vies…)

      1. bien sûr les gens se sont considérablement avachis dans leur ensemble, aussi bien physiquement que moralement depuis des dizaines d’années lol… la guerre civile, elle est pas pour demain, ni après-demain !

  2. Rien à voir avec le schilmblick
    mais Mr Trololo est mort….

    Son tube était ringard, nul et tout ce qu’on veut….

    mais je ne sais pas pourquoi
    il me redonnait un peu d’espoir dans ce monde de brute….

    Vu 12 millions de fois, cette video me donnait à penser
    que les êtres humains avaient malgré tout un peu le sens de l’humour….
    :-))
    http://www.youtube.com/watch?v=oavMtUWDBTM

    1. Pour la petite histoire, il aurait réenregistré cette chanson au dernier moment alors que les paroles originales, jugées subversives, avaient été censurées peu avant son passage dans ce programme télévisé…
      Un qui avait trouvé la combine pour contourner le système…

    2. Peut-être aussi la nostalgie des années 70… du respect qu’inspirait encore la Révolution d’Octobre, des espoirs en l’avenir qu’il y avait et qui ont tous été déçus.

  3. « Ce sont donc deux mille milliards d’euros qui devraient être financés, dans l’hypothèse irréaliste où ces deux pays pourraient ensuite retourner sur les marchés en 2015, la tourmente obligataire apaisée. »

    Merci françois pour votre analyse : mais quand les marchés vont ils reconnaître qu’il n’y a plus de « marchés » ?

    Les conditions de fonctionnement des marchés ont ‘auto’-détruit les marchés depuis 2008.

    CQFD Paul Jorion : plus de prix, plus de marché, plus de production plus de création de richesse, plus de de bénéfices :

    Alors les bénéfices des acteurs des marchés qui doivent coûte que coûte continuer à exister (ils croient qu’ils vont encore s’en sortir) sont pris en spoliant, volant, de façon « légale » via des plans drastiques « d’austérité » ( i.e de captation des richesses aux épargnants et créateurs de richesses) …

    L’oeil du cyclone donne une apparence de calme avant…. on se sait pas encore ce qui nous attend…

      1. Sont-ils amusants ces gens en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis pour en tirer plus commodément tous les fruits.
        « Faites quelque chose, je crois que je vais tomber de l’arbre » nous disent-ils.
        « L’arbre pourrait bien en crever car il ne fallait scier cet arbre pendant la montée de sève » surenchérit un autre.
        Trop tard, mille fois trop tard tout ça. La Grèce est morte, l’Espagne est moribonde…l’Europe, les Etats Unis et la Chine suivront.
        And so castles, made of sand, fall in the sea (J. Hendrix)

  4. On n’est plus dans l’économie; on est dans le pathétique et le déni le plus complet!

    Va falloir se concocter une chronique « Psychopathologies » pour mieux comprendre ces malades qui nous gouvernent.

  5. À défaut de l’émergence d’une alternative – équivalent aujourd’hui de ce que la révolution russe a longtemps symbolisé (quel que soit le jugement que l’on porte sur celle-ci) – on assiste donc à des inquiétudes grandissantes, des rejets, des explosions, et des manifestations collectives de l’exigence de la survie qui, quand l’occasion se présente, commencent même à avoir des traductions politiques, auxquelles manque encore une dimension programmatique plus achevée.

    Encore une fois, je souscris.
    L’alternative au capitalisme à l’agonie n’est pas les soins palliatifs,
    autrement dit la chimère de la gauche réformiste
    de relance keynésienne et d’un capitalisme à visage humain.

    Le nouveau réformisme, l’illusion de « transformation »
    et l’oxymore de « révolution par les urnes » est le jack pot électoral dans la crise,
    car c’est l’horizon de la majorité des peuples européens, et c’est normal.
    A défaut de voir la cruelle réalité, l’homme a besoin de croire.

    Il faudra encore quelques années de douleurs pour
    pour que la réalité crève les yeux et voir  » l’émergence d’une alternative »,
    équivalent « de ce que la révolution russe a longtemps symbolisé ».

    Lisons bien. François écrit « ce qu’elle a longtemps symbolisé »,
    autrement dit la démocratie réelle, le socialisme,
    la production pour les besoins des 100 %, et pas les profits du 1%.
    Ce qu’elle a réellement été, cette révolution russe,
    c’est autre chose: un prototype dont il convient de tire la conclusion:
    pas de socialisme sans démocratie.

    1. Trop tard ! Il aurait fallu éduquer les masses plus vite et plus tôt. Les ressources naturelles s’épuisent et ne permettent plus de satisfaire les besoins des 100 %. Nous allons vers des temps de combats.

      1. Il aurait fallu éduquer les masses plus vite et plus tôt.

        Pourquoi employer-vous le verbe éduquer et pas dresser par exemple ?
        Dresser c’est ce que la marchandise et sa pédagogie ont su faire.

    2. A défaut de voir la cruelle réalité, l’homme a besoin de croire.

      Et c’est pourquoi, je crois en la révolution par les urnes,
      puisque la révolution sans les urnes ne semble pas pour demain.
      La question des délais est en effet importante:
      Un monde meilleur plus tard ou un monde le moins
      insupportable, dès que possible ?

      Pour un blessé grave, les « soins palliatifs » ne sont pas à négliger.
      Sinon, il court le risque de recevoir des soins adaptés à l’état de mort
      confirmée. L’idéal risque de couter cher.

      1. Bon allez, s’il en faut un je serai celle là :
        Et c’est pourquoi, je crois en la révolution par les urnes,
        oui ça aurait été bien en temps de démocratie mais hélas ..par les temps qui courent vous révez debout ! wake up et relisez le commentaire de Didier juste au dessus du votre…..cela me semble plus proche de la réalité.
        Rien n’arrêtera l’oligarchie ! c’est net, clair et sans appel !
        Croyez bien que j’en suis désolée moi même mais ça va swinguer !

      2. A défaut de voir la cruelle réalité, l’homme a besoin de croire.
        Et c’est pourquoi, je crois en la révolution par les urnes,

        C’est exactement cela: la « révolution par les urnes » n’a jamais eu lieu, nullle part.
        Cela fait 45 ans que j’attends qu’on me démontre qu’une classe dominante,
        même il y a deux mille ans, ait abondonné le pouvoir volontairement.
        Elle relève non de la raison, mais de l’illusion.

        Un des plus vieux métiers, c’est de vendre des illusions.
        Heureusement, la réalité finit toujours par se venger.

      3. Efarista ( et Didier)
        « Revolution » de John Lennon.

        « But when you talk about destruction
        Don’t you know that you can count me out?  »

        Une autre: en 1789-1793 combien de ses enfants la Révolution a-t-elle
        mangée ?
        Devrait suffire.
        D’un autre côté, si vous me garantissez que la prochaine sera pacifique,
        2 siècles de progrès aidant…
        Déchaîner la révolution sans libérer la violence ?
        Franchement, je maintiens : par les urnes et par la Démocratie.
        Ce ne sont que des outils, il ne dépend que de nous de nous en servir.
         » Rien n’arrêtera l’oligarchie !  » : mais si. Pas de défaitisme.
        Tout est possible.

        @ Charles
        « la réalité finit toujours par se venger. » Quand ?
        Pouvez-vous répondre à cette question:
        dans combien de temps l’aube sublime adviendra ?
        En attendant, on fait quoi ?
        (Un argument que je reconnais mineur:
        J’ai déja exprimé mes doutes attristés sur
        les révolutions Tunisienne et Egyptienne.
        Avec un point de vue féminin : leurs droits
        et libertés n’ont pas été substantiellement améliorés mais plutôt aggravés.
        Donc, de 1789 jusqu’ à présent, les révolutions ont été des échecs
        partiels, dans le sens où il faut les recommencer.)

        La révolution par les urnes permet de tenir les 2 bouts:
        – Recherche d’améliorations palliatives.
        – Destruction du libéralisme.
        En plus je commence à croire que la solution se trouve dans les têtes,
        et dans les structures – tel le libéralisme- et moins
        dans les catégories politiques traditionnelles.

        Mon cher Charles, mon point de vue serait différent si vous étiez à 25%
        ou plus d’opinions favorables. Pourquoi êtes-vous si peu attractifs ?
        ( vous : n’est pas votre personne mais votre courant de pensée.)
        Qu’allez-vous faire pour améliorer votre attractivité ?
        Même sans les urnes, il faut être plus nombreux que vous n’êtes.
        L’ avant-garde façon Lénine ?
        Si vous n’êtiez pas si faibles… Car le problème est là.
        Une masse déterminée et pacifique pourrait beaucoup.

      4. Sans prétendre à égaler la foisonnante exubérance de ses recueils de citations, je remplace Jérémie qui a l’air absent ces jours-ci :

        « Les révolutions qui commencent sont le plus souvent des croyances qui finissent. » Gustave le Bon

        « Les révolutions coupent les têtes alors qu’il suffirait de changer les cerveaux. » Ralph Waldo Emerson

        « La révolution est le retour à la réalité » Victor Hugo

        Je trouve la dernière en étroite résonance avec le billet sur la destruction programmée de la planète/l’humanité… Pour la première, voir les croyances modernes du néo stress-testament. Quant au cerveau de l’archange Lloyd Blankfein, je pense qu’on peut quand même se faire plaisir et se passer de sa vilaine caboche en entier.

      5. Pour ne pas être en reste

        « Porter au pinacle l’élection présidentielle, c’est donc se rabaisser à vouer un culte à l’inessentiel, aux apparences, à la mystification, à la fausse image du père. C’est abandonner son statut de citoyen et se comporter soit comme face à un gourou (voir l’hystérie de certains meetings), soit à voter par défaut contre celle ou celui que l’on déteste. Dans tous les cas de figure, la démocratie n’a rien à y gagner et même tout à y perdre. Cela explique certainement la panade dans laquelle nous sommes aujourd’hui et nous serons demain. »
        Maurice Laisant La ballade électorale

        « Qu’importe que ce soit un sabre, un goupillon ou un parapluie qui nous gouverne, c’est toujours un bâton.  »
        Théophile Gautier

      6. à Daniel,

        Pourquoi s’intéresser aux pourcentages d’opinions favorables ou défavorables ?
        Comment croire un instant qu’il suffit d’être dans la majorité pour être dans le vrai ?

      7. @ Marlowe.

        Relance plutôt faiblarde.

        J’en tiens pour la démocratie et le vote.
        Le jeu est d’ avoir la majorité.
        Les pourcentage en sont un indicateur,
        très imparfait avant le dépouillement, exact après.
        ( Je ne suis pas trop compliqué, là ?)

        Non, bien sûr que non : une majorité ne fait pas
        la vérité. Une majorité fait qu’une révolution soit
        possible.
        Une minorité agissante, telle les bolchéviques en 1917,
        est une garantie de violence.
        C’est pourquoi, voulant une forme de révolution, celle pacifique,
        si Charles A. – voyez mon correctif plus haut- était attractif au point
        de rassembler 25% de l’opinion publique, je m’y rallierais.
        ( le but, ici et maintenant, c’est de commencer.
        la teneur, dont éviter la reconstitution d’une aristocratie, est la question
        suivante.)
        Et c’est pourquoi, je demande à Charles A. (voyez correctif) de faire
        l’effort d’être attractif.
        Un indice qu’il ne le fera pas -en tout cas, pas jusqu’à présent-
        c’est qu’il attaque le Front de Gauche plus que les autres.
        Je comprend trop bien son obsession pro-électoraliste quand
        il s’agit du Front de Gauche. Et pourtant, le vivier se trouve là,
        beaucoup plus qu’à droite, je pense.
        Mais je souhaite me tromper.

      8. à Daniel,

        Pour parler franchement, sachez que je ne suis pas démocrate.
        Je ne vote jamais.

    1. Pas moi.
      Me fait positivement gerber.
      Tout l’article est dans le titre:
      si la Grèce sort de l’Euro, elle n’y sera plus
      ou inversement.
      D’où cette conclusion : le pognon représente une grave
      atteinte à la tronche de ceux qui sont affectés de cette maladie.
      ( La Tronche est par ailleurs un patelin bien sympathique.
      J’ai failli y voir une partie de ma famille. C’est tout dire.)

  6. Réformes structurelles ou relance keynésienne, dans les deux cas il y aura une injection considérable de financement dans le système.

    Quelle sera l’étape suivante ? Revalorisation monétaire des salaires (+4,3% en Allemagne, +2% en Belgique…) ? Inflation douce ? Politique de taux bas ? Dévaluation de fait de l’euro ? Révolution?

    Il faudra quand même un jour accepter doucement, ou refuser violemment, que « Dans le monde d’aujourd’hui, la course à la compétitivité salariale avec les pays émergents est vaine, sauf à baisser à nouveau des barrières douanières et réglementaires, avec pour objectif irréaliste et lourd de déflagrations de rebrousser chemin sur la voie d’une mondialisation qui est accomplie. »

    Les boursicoteurs, les révolutionnaires et les convoyeurs attendent… !

  7. ALERTE: Empêcher le totalitarisme austéritaire dans la zone euro
    Plusieurs journaux allemands ont révélé ces dernières heures qu’un coup de force est en cours de préparation pour le Conseil européen (réunion des chefs d’Etat et de gouvernement) des 28 et 29 juin.

    Patrick Le Hyaric, Directeur de l’Humanité et Vice président du groupe de la Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique au Parlement européen, alerte sur les conséquences d’un plan mené en catimini.

    « Celui-ci est mené par un quatuor de personnalités non élues, dirigeant pourtant les institutions européennes: M. Draghi, président de la Banque centrale européenne, M. Barroso, président de la Commission de Bruxelles, M. Van Rompuy, président du Conseil de l’Union et M. Junker, président de l’euro-groupe. Non content de faire accepter le traité austéritaire initié par M. Sarkozy et Mme Merkel, non content de cacher au grand public deux projets de règlements qui donnent les pleins pouvoirs à la Commission sur les budgets nationaux, voici que ce quatuor propose de faire un grand saut dans le fédéralisme ultralibéral européen.

    Ils préparent un plan en quatre axes:

    la création d’une union bancaire, pour renforcer l’Union monétaire et soutenir les marchés financiers
    le deuxième axe vise à s’affronter aux syndicats nationaux pour « assouplir les règles sur le marché du travail et à faire tomber toutes les frontières douanières ». C’est la surexploitation et la concurrence débridée au profit des puissances d’argent
    ce super plan prévoit en troisième lieu la création d’une « Union budgétaire » au nom de la sacro-sainte discipline budgétaire, entendre austérité renforcée
    enfin, pour coiffer le tout, les quatre mousquetaires au service des financiers veulent créer « une union politique », c’est-à-dire de donner les pleins pouvoirs aux institutions européennes, c’est-à-dire à eux-mêmes, pour instituer le totalitarisme austéritaire.
    Voilà qui renforce encore la nécessité pour les populations de se doter de parlementaires du Front de gauche qui, eux, agissent pour la solidarité en Europe, un changement des missions de la Banque centrale européenne et pour refuser le pacte d’austérité budgétaire et le remplacer par un pacte de développement humain, social et écologique, grâce à une nouvelle répartition des richesses. Il y a danger. La mobilisation est indispensable. »

    http://www.humanite.fr/monde/alerte-empecher-le-totalitarisme-austeritaire-dans-la-zone-euro-497869

    1. Le front de gauche, n’est pas trés bavard en ce qui concerne les propos de Laurent FABIUS concernant l’austérité en Grèce comme seule solution.

    2. Très drôle…
      Pur ratissage électoral, comme depuis des dizaines d’années de collaboration
      dans le cadre capitaliste, en soumission au PS:
      dans le même temps le chef de son parti se couche,
      comme toujours, devant le gouvernement. Patrice Bessac, porte-parole du PCF:

      « Nous voulons être une force constructive et critique, notre but n’est pas de taper sur le PS. Sans être des béni-oui-oui, nous ferons partie d’une majorité de gauche qui n’a pas le droit de décevoir. Notre priorité est l’intérêt de la France, pas de jouer les vierges rouges effarouchées. » (lexpress.fr 31.05)

    3. Le discours de Mélenchon hier :

      http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/06/03/discours-au-meeting-de-billy-montigny/

      Ce serait bien de réagir électoralement avant qu’il ne soit trop tard. Il est irresponsable de délaisser le moindre levier qui pourrait nous éviter la spirale de l’austérité et de la dépression, puis de ses conséquences politiques funestes. La France a encore le poids nécessaire pour entrainer derrière elle une coalition qui fera reculer l’ordo-libéralisme. Mais il faut pour cela élire des représentants politiques qui défendent ce projet. et il est évident qu’il ne se trouve ni au Ps, ni à l’Ump et bien entendu pas au Fn

      1. Nicks
        « La France a encore le poids nécessaire……… »
        En êtes-vous sûr de cela? Je dirais que la France n’a plus aucune marge de manoeuvre; sauver les apparences, c’est tout ce qui lui reste.

      2. @Charles

        Mais oui Charles, cassons toute possibilité d’agir, on ne sait jamais, si par hasard ça marchait… Oh, les probabilités ne sont pas énormes, je vous l’accorde mais bien plus grandes pourtant que la venue de l’homme nouveau. C’est étrange tout de même que pour quelqu’un qui se défie autant des élections, vous sembliez tenir autant à ce que le FdG ne fasse pas un bon score. Pourtant et je l’ai maintes fois souligné, je ne vois pas en quoi , si l’échec en cas d’accession au pouvoir est si évident, cela gênera la marche inéluctable vers la Révolution. La vérité bien entendu c’est que vous défendez vous aussi une officine, à la différence que la vôtre s’accroche à une perspective quasiment inhumaine, totalement inapplicable, au même titre que les rêves les plus fous des ultra-libéraux car tout cela nécessite une perfection et une homogénéité systémiques qui ne sont pas de ce monde. Vous êtes décidément le Jducac de l’autre bord…

        @Germanicus

        Seule c’est difficile, mais je pense que les faits, c’est à dire les résultats catastrophiques d e l’austérité, pourraient donner raison au premier grand pays qui s’opposera à l’idéologie dominante européenne et c’est encore chez nous que cela a le plus de chances de survenir, même si les chances en seront plus que minimes si le Ps peut décider seul à gauche de la politique qu’il va mener.

      3.  » Les mauvaises relations de Mélenchon avec la presse ne sont pas une nouveauté. Déjà en 2009, son altercation verbale avec un apprenti journaliste, qualifié de « petite cervelle », l’avait fait connaître au grand public. Et les « coups de gueule » ont depuis régulièrement accompagné son ascension. Entamée les dix derniers jours de la présidentielle, la vindicte antimédiatique a été théorisée en tant que telle. Un membre de l’équipe de campagne du Front de gauche explique ainsi avoir plaidé pour « faire la dernière semaine sur les banques, mais c’était trop tard. Il avait été décidé de se concentrer sur le complot médiatique afin de refaire le coup du référendum de 2005. On a peut-être perdu deux ou trois points dans cette histoire… ».
        http://www.mediapart.fr/journal/france/030612/couacs-de-campagne-au-front-de-gauche

      4. @ Nicks

        Evitez de faire des colères et attaques personnelles sur un blog aussi sérieux.
        Elles nuisent à tout le monde,et d’abord à leur auteur.
        Tout le monde est prêt à vous écouter, à échanger infos et analyses,
        et même pour beaucoup, ici, à apprendre, réfléchir, corriger,
        en revendiquant un droit fondamental, celui de se tromper.
        Nous sommes ici un grand forum …plus grec chaque jour.
        Je suis sûr que vous pouvez faire l’effort de le respecter,
        et d’y apporter faits et arguments, sans attaquer les personnes.

        En complément à l’article proposé ci-dessus, un commentaire avisé:

        Une fois élus ils feront ce que font régulièrement les élus du PCF, à savoir voter la plupart des propositions des socialistes : aides aux entreprises avec les deniers publics (et sans plus demander des comptes sur l’usage qui en est fait), aides à l’enseignement privé, y compris au-delà des exigences légales, privatisations par Délégation de Service public, etc. Sans oublier le temps où Buffet et Mélenchon étaient du gouvernement Jospin et laissaient faire le matraquage Allègre des personnels de l’Education (au fait Mélenchon a-t-il jamais protesté contre les mesures de son collègue Allègre ?) ou les privatisations sauce Gayssot ! Il s’agissait déjà d’infléchir à gauche un gouvernement socialiste !

        A vouloir faire front contre la droite et l’extrême droite sans boussole alternative anticapitaliste, on se retrouve à soutenir ou au moins à laisser faire la gauche capitularde qui au bout du compte vous fait revenir lesdites droites « extrémisées » ou extrêmes sur le devant de la scène politique !

      5. Allons allons polard pascal, qui, depuis des mois, tient à se faire passer pour le soufre-douleur number One de la médiacratie, de l’establishment, du microcosme, y-compris bien sûr devant un FN allègrement triangulé sur ce thème ? La stratégie vaut ce qu’elle vaut, on en pense ce qu’on veut sur le principe comme sur l’efficacité, mais sa réalité n’est pas contestable. Votre déni dans le cas de Mediapart en est une nouvelle illustration comme les aboiements continuels d’acrimed.
        Pendant ce temps je constate que la une de l’huma est nettement plus conciliante et en tout cas moins polémique avec le gvt Ayrault, Montebourg et l’Elysée…
        http://www.humanite.fr/m

      6. @Charles A

        Laissez tomber votre petit cinéma ! Vous ne répondez jamais à mes interrogations et vous vous contentez de relayer des procès d’intention qui serve le groupuscule que vous soutenez, en toute incohérence avec votre position révolutionnaire, puisque comme je l’ai souligné, vous devriez être indifférent ou presque au sort des urnes.

        Que vous le vouliez ou non, le Front de Gauche représente la seule alternative politique structurée en France en ce moment, la seule qui se propose avec un objectif de progrès social de lutter contre l’évolution « austéritaire » de l’Union. Si le score aux législatives est mauvais, le Ps aura les mains libres pour faire ce qu’il sait le mieux faire, à savoir enterrer les politiques de gauche sous le prétexte de la construction européenne. Et ensuite ? Hé bien la droite extrême. Et après peut-être, après des souffrances sans doute terribles, il y aura éventuellement un réveil citoyen, qui ne sera de toutes façons pas celui que vous attendez. S’il existe la moindre chance d’éviter une nouvelle boucherie, avec le minimum de violence, il faut la tenter. Le Front de Gauche représente cette possibilité, ténue, mais réelle. Encore une fois, s’il y a échec ou trahison, nous n’aurons rien perdu. Il faudra simplement faire une croix sur une solution pacifique mais nous aurons eu le mérite et la dignité de tenter une sortie de crise sans violence physique.

      7. Tain, à force de soufrer les vignes je souffre plus les doubles f… Mais bon, le « soufre-douleur » pour le « souffre-douleur auto-diabolisé » c’est presque correct; je garde.
        Et pis comme l’avait écrit un collègue sur une pancarte accrochée derrière sa poudreuse Calvet : « Je soufre pour vous ».

      8. Malheureusement, mon cher Nicks, FdG ou pas, ça ne changera pas grand chose.
        Je ne nie pas qu’entre deux éructations, M. Mélenchon (bien aidé par J. Généreux) ait probablement été celui qui nous a servi l’analyse la plus juste au cours de cette campagne, mais quand bien même aurait-il été porté au pouvoir (mazette !), il n’aurait pas entraîné l’Europe dans son sillage, et encore moins le reste du monde.
        Et seule contre tous, la France n’aurait pas pu changer grand chose…
        Si on rêve à un système plus juste, plus conscient, plus durable, il faut admettre que cela doit passer par une rupture systémique, c’est à dire par un constat de décès du système en cours. Tant qu’il bouge encore, il y en aura toujours pour penser qu’une guérison est encore possible…

      9. Eviter la spirale de l’austérité est une bonne idée.

        Pourvu qu’on ne connaisse pas l’austérité qu’ont connu les polonais sous Jaruzelski !

        Ce serait vraiment la pire des choses.

      10. @ Vigneron

        Ah, donc ce n’est pas le vin mais les produits chimiques que tu y mets qui rendent ton style aussi gongorino-céliniano-mallarméen? 😉

      11. Soufre et sulfites sont les mamelles du vigneron.

        Question : les sulfites qui servent au blanchiment des étoffes sont-elles aussi utilisées par les banques ?

      12. Sur le thème de la souffrance, la jolie perle lue il y a quelques années dans une copie d’élève : « …la femme est le bouquet-misère de l’homme. » Bien des poètes auraient aimé la trouver celle-là.

      13. En effet, Pablo.
        http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/05/31/l-exposition-aux-pesticides-reduirait-les-capacites-cognitives_1710715_3244.html?xtmc=pesticides&xtcr=6
        Et notes que là, nous avons eu de la chance.
        Il aurait pu être ENCORE pire… 😉

        Là, tout de suite, je ne vois pas un parti politique promettre de s’attaquer RELLEMENT à la finance comme le préconise Lordon.
        Et il y aurait aussi l’aspect politique qui obligerait à une distanciation avec les anglo-saxons et une négociation au corps avec les partenaires européens.
        Négociation qui, si échec, conduirait à ré-instaurer des barrières économiques justifiées. (ce dont ne se gène ABSOLUMENT de faire les pays hors Zone Euro…)

      14. @Jason

        On ne peut rien y faire c’est ça ? Désolé, mais ces objections a priori ne sont pas recevables. Tentons le coup et là on pourra conclure. Moi je pense le contraire, que la France peut encore convaincre en Europe si la parole et convaincue et volontaire. En tout cas, je me refuse à voir arriver le pire sans essayer de l’éviter car c’est ce que vous proposez ni plus ni moins.

      15. @ Yvan

        Je sais, j’achète du vin bio (il ne fait pas mal à l’estomac).

        http://vinature.skynetblogs.be/archive/2008/06/13/vin-sans-soufre-iii-vin-sans-sulfites.html

        Selon le Canard Enchaîné des pesticides on en trouve dans le vin jusqu’à 5 800 fois le maximum toléré dans l’eau de robinet.

        http://www.mdrgf.org/news/news260308_pesticides_vin.html
        (et après cliquer sur « Le Canard Enchaîné du 2 avril »)

        C’est dans l’excellent site « Générations futures »:
        http://www.mdrgf.org/

      16. Plus nombreux et moins plumeux – mais hélas plus zélés plumitifs aussi – que les pigeons Facebook ? Y’a. Si madame ! Les dégus-tâteurs de vin bio.
        Jicé, j’ai vu pire sur une copie de bac corrigée par un frangin mien : Première phrase d’intro, «Molière dans ses pièces a souvent usé et abusé des femmes…»

      17. Nicks
        5 juin 2012 à 09:38
        @Charles A

        Laissez tomber votre petit cinéma !

        Encore une fois, vous faites attaques personnelles et procès d’intention.
        C’est dommage.
        Expliquez nous au moins quand et où a eu lieu
        une « révolution par les urnes ».
        Faites un peu d’information.
        On sait, au moins, sur quel lac le Christ a marché…

        Et surtout ne répondez pas à un article par une attaque personnelle.
        En agisssant ainsi vous ratifiez qu’il est très difficile d’invalider
        ses informations et analyses. Le voici pour rappel:
        Le Front de Gauche et le syndrome de « la gauche édredon »
        http://blogs.mediapart.fr/blog/antoine-montpellier/020612/le-front-de-gauche-et-le-syndrome-de-la-gauche-edredon

      18. @Nicks: Vous êtes probablement assez jeune (je dirais trentenaire, maxi), et/ou il vous manque encore un peu de vécu pour envisager la nature humaine dans sa réalité.
        La conscience collective ne se modifie profondément que lorsqu’elle est soumise à des besoins vitaux (manger, boire, se protéger du froid,…) ou lorsqu’elle rencontre des ruptures (guerres, catastrophes naturelles, crises systémiques ou tout ça à la fois…). Dans toute autre circonstance, c’est la peur de l’inconnu qui prévaut.
        Bien sûr, il y a toujours une couche de population qui voit les choses telles qu’elles sont, et qui va tenter d’influer sur la majorité: ce sera toujours vain.
        Interrogez vos voisins, vos amis, votre famille: il veulent sans doute un peu plus de justice, mais sont-ils prêts à renoncer à leur écran plat ? leur smartphone ? leur viande rouge ? leurs MacDos ? leurs vacances à la mer ? leurs escapades en avion low cost ? leurs vêtements à la mode fabriqués pour trois sous par des gamins à 4000 km ?
        Pourtant, toutes ces offres abordables en abondance sont des pendants du système que le Front de Gauche dénonce. Dans un système juste, ces biens de consommation devraient être payés au regard de leur utilité réelle et surtout de leur impact sur notre environnement: ça veut dire cher, très cher.
        Allez convaincre qui que ce soit avec cette réalité. C’est pour cela qu’on doit passer par un point de rupture. Et je n’envisage pas ça comme le pire. Le pire serait qu’il n’y ait pas de rupture franche, et que l’on vive une dégradation larvée pendant des décennies.

      19. @Charles A

        J’ai lu votre article. Il est partisan. NPA partisan.
        Cela dit toute la stratégie de Mélenchon consiste à empêcher le PC de retourner dans le giron du PS et de sa bonne soupe car ce revirement équivaudrait à signer l’arrêt de mort du FdG. Vous me direz qu’il ne l’a jamais quitté. Peut être.
        En attendant Mélenchon essaie et la chance qu’il parvienne à ses fins est minime. Ce qui est certain c’est que s’il réussit à autonomiser le FdG et à prendre le pouvoir ce sera aux forceps et malgré le NPA. Même si le NPA a raison de ne pas rejoindre le FdG -si Mélenchon échoue il restera la seule alternative à gauche avec LO- il est totalement contre-productif d’essayer de le dynamiter en permanence sauf à prôner la politique du pire.

        Pour le reste je suis curieux. Comme Nicks je me demande pourquoi vous vous souciez tant des résultats électoraux et stratégies électoralistes puisque vous ne leur prêtez aucune ou quasiment pas d’incidence sur le cours des choses.

      20. CharlesA : l’interminable querelle se réactive. C’est pas une affaire de caractère , remarquez, de bonne ou de mauvaise, foi, mais un bon vieux problème de logique, un genre d’antinomie de la raison pratique; d’où l’objection facile mais fondée qui vous est envoyée par quelqu’un : de quoi vous mêlez-vous donc (c’est pas méchanceté, c’est cohérence). Vous arguez que la solution c’est la révolution. Laissons tomber le problème de la bureaucratie (toujours pas résolu à ce jour, sinon par la magie incantatoire du slogan : tous le pouvoir aux soviets -j’emploie de terme sans ironie, avec un grand respect-, et accordons que vous avez raison. Mais cet événement (pas une mais La révolution) appartient à l’ordre de l’imprédictible de l’histoire, à l’intempestif. Son attente peut durer longtemps, éventuellement une éternité ce qui est long « surtout vers la fin »; et la vie elle est brève, la domination et la souffrance réelles. Alors quoi faire « entre »? Faire au moins un peu, c’est trahir? Alléger les souffrance, desserrer un chouïa l’étreinte, cela vous paraît négligeable? Vous désirez plutôt que le garrot nous étouffe un peu plus? Si pas tout, alors rien? Plutôt une bonne droite couillue, censée nous rendre désirable la chose? En raisonnant ainsi, je pense que vous vous rendez prisonnier d’une métaphysique, c’est assez typique d’un certain marxisme, du moins de ceux qui accorde du crédit au matérialisme historique dont Marx lui-même ne voudrait plus du tout aujourd’hui (au moins de son historicisme). On a déjà discuté de ces choses. J’ai un ami très proche, tombé dans la marmite vers 69, au temps où après « la répétition générale » (68), la révolution était pour demain. Il en a soixante six, plus de quarante ans de militantisme, tout ce temps à ressasser à peu près les mêmes choses, arguments sempiternels débités mécaniquement (rapport avec LO, avec le PC, trahison des directions de gauche etc), quarante ans à jouer les haruspices dans les entrailles de l’époque (épisode comique : 95, les luttes contre le plan Juppé, le fol espoir à nouveau) : « Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir »? Pas plus la révolution que Godot. Mais le réel, lui, n’est pas suspendu à cette attente : ses cheveux ont blanchi, il a quelques regrets (mais pas trop, la discipline militante n’a plus rien à voir avec les délires de 70/80), la déconstruction de la condition salariale et de la mémoire ouvrière se sont poursuivies, sa voix et la vôtre n’atteignent plus les défuntes masses depuis déjà très longtemps. Je crois que vous en êtes largement responsable de tout ça, voyez-vous.

      21. @Jason

        Je flirte avec la quarantaine malheureusement, le temps passe 🙂 Ce que je voulais dire, c’est que même si je suis lucide, même si je sais qu’il sera très difficile d’éviter le pire et de faire virer ce grand paquebot qu’est l’Histoire, par simple dignité, par souci d’éthique, nous devons essayer.

        En tout cas, je ne me résignerai jamais au pire même si je pense au fond de moi qu’il a de grande chance d’ arriver. C’est une question de principe, celui de la résistance.

    4. ce sera toujours vain

      Si je comprends bien , vous dites à Nick et à moi-même
      de rester couchés.
      « ce sera toujours vain » est un peu court. Certes c’est ramassé, un bon slogan,
      mais trop lacunaire. Je vous propose un truc qui va dans le même sens,
      mais d’une portée infiniment plus vaste. Un vrai programme:
      Il ne faut jamais rien faire pour la première fois

      Je vous l’offre, pas besoin de faire de rappel d’auteur.
      Dans un certain groupe de population (classe ?) ce devrait faire un tabac.
      Restons couché.

  8. Le niveau financier actuel pour s’intégrer dans la société est très élevé, les prix ont énormément augmentés, ne permettant plus aux habitants que leurs revenus puissent couvrir toutes les dépenses pour vivre en société.

    Lorsqu’on ne fait plus détudes, et que l’on veut vivre en société, il faut tenter de trouver un travail. Il n’y a pas que la rareté de l’emploi et les contrats précaires ou à titre gratuit, il faut pouvoir financer un ordinateur pour proposer un CV. Ce qui signifie qu’il faut acheter un ordinateur et une ligne internet, donc des coûts d’entrée de jeu sans retour d’investissement. Habiter à la campagne doit être compliquer de nos jours.

    Il faut ensuite des assurances pour le logement ou la voiture, surtout vu le niveau actuel d’éloignement entre son travail et son logement, qui provient de la rareté d’emploi locale et de la surpopulation. Les primo-accedants, c’est à dire les nouveaux sur le marché, très majoritairement les jeunes, payent des sommes bien plus colossoles que les anciens. C’est à dire que de nouveau, les prix leurs ferment la possibilité de s’intégrer dans la société, et d’être dans l’impossibilité de financer un moyen de locomotion ou un logement.

    Les prix alimentaires ont explosés entre temps, ce qui devient de plus en plus difficile de tenir un budget, sachant que l’alimentation et l’eau sont obligatoires. Les lieux d’achats d’alimentations sont les grandes surfaces de nos jours, car les prix locaux (hors grandes surfaces) ne sont pas finançable sur 1 mois entier. Ce qui signifie que la dépendance est non seulement géographique, pour se déplacer, sachant que les marques de grandes surfaces sont plus chers en centre ville, et que aussi les prix y sont aussi très élevés.

    Puisque les revenus stagnent de nos jours, et que les contrats précaires ou à titre gratuit, se sont très nettement développés, les classes moyennes comme les classes populaires n’arrivent plus à financer leur niveau de vie. L’endettement des ménages s’aggrave dans la masse de la population.

    Le niveau de vie baisse, puisque les prix augmentent créant de fort gaspillage de tous ordres, alimentaires, énergétiques et financiers. Les classes moyennes et populaires essayent de financer au mieux un niveau de vie, avec un niveau financier actuel de plus en plus difficile à investir dans la société.

    1. @Polard pascal
      Vigneron vous a répondu mieux que je ne saurais le faire mais j’ajouterai ceci: je lis depuis plus d’un an tous les billets que M. Mélenchon publie sur son blog et regarde quasiment toutes les vidéos. Autant dire que si je prends autant de temps à le faire, c’est que je ne suis pas hostile aux idées proposées par le FdG quand bien même je préfère celles qui sont défendues ici dont une grande partie est d’ailleurs reprise sans que nulle part cela soit mentionné.
      Ce qui ressort, quasiment à l’unanimité, des analyses médiatiques, tous bords confondus, c’est que le personnage Mélenchon est pourvu d’un égo surdimentionné, constat que je partage non pas par pur esprit d’aliénation mais après, comme précisé plus haut, une lecture attentive de tout ce qu’il produit.
      Or, allez savoir pourquoi, mais j’ai une facheuse tendance à me méfier des personnes affublées de cette excroissance particulière!
      Vous me direz, Alain Delon et BHL en sont également dotés mais, pour l’instant, ils ne se présentent pas aux élections!

      1. Garorock .
        faire une campagne pour être président de la république , sans un minimum d’égo comme vous dites ne me parait pas possible , l’art de la politique est bien d’entrainer le maximum de monde sur une idée ou un programme , notre précédent président en était il dépourvu ?
        les politiques ( au somment bien sur ) sont des ambitieux avant même l’engagement politique ,
        par contre , je ne met pas sur le même plan l’ego d’un mélenchon et celui de BHL qui si le premier défend d abord des idées , le second ne pense qu’a lui .

    1. C’est effectivement un super article.

      J’adore surtout les remarques de Béru qui déchiquette véritablement le truc Delapla (je l’appelle « truc » tant son article est abjecte et qu’il ne mérite pas le nom de « personne »). L’article dudit truc est à la limite de l’incitation à la haine, ce qui est aujourd’hui passible des tribunaux.

      Et dire que ce truc bosse au Conseil Economique et Social et qu’il conseille sans doute notre premier ministre !
      On n’est pas sorti de la pensée unique ! Sans compter les dizaines de recasés de la Sarkozye qui ont abouti dans ce cimetière des éléphants (qui a rajeuni, de ce fait) et qui risquent de pousser leurs pions néocon comme les morpions leurs frères. Tel un think tank libéral… mais avec nos impôts !!

      Il y a des dynamitages qui se perdent.
      Ou à tout le moins quelques articles bien saignants.

      1 café ou un chocolat à celui qui me fournit le mail de ce delpla en mp, j’ai quelques infos à lui donner.

    2. Facile et pourtant à grand peine, lourdement, au même niveau caricatural de sa cible éléphantesque, la longuette dérision-divagation berruyère sur la grande gueule ex sarkozienne et ex Gaïdar’s boys Jacques Delpla. S’il le juge nécessaire, peu probable, je crains le droit de réponse du mauvais coucheur, dont, malgré les errements et les échecs divers, on ne peut nier qu’il a cherché tôt, dés 2010, des solutions novatrices et fédérales même si pas vraiment convaincantes – et en tout cas allègrement passées à l’as – via par exemple son idée des dettes bleues et rouges (en fait une version des eurobonds avant les propositions Monti et Junckers reprises aujourd’hui par Mosco et Hollande). N’empêche que le mec est du genre franc du collier et sans langue de bois ni enrobage d’expertises économistes moulinées à la chaîne comme les apprécie par ex un Lordon.
      Et alors les élucubrations de Winnie l’ourson chartaliste sur le BC grecque toute puissante pour payer en drachmes les flics, les militaires et l’armée mexicaine de fonctionnaires grecs de notre créationniste « administrateur chez Institut des Actuaires et Chargé de relations extérieures (Prévoyance Collective) chez Compagnie d’assurances » (?) comme réfutation… ben finalement ultime et bien seules des argumentations outranciéres du Delpla remonté comme un coucou ariégeois sous LSD… nous voilà édifiés. Comme par hasard qui est-ce qu’on trouve en tête de gondole des coms ? Les charlatanistes avec l’inévitable Aliena qui est encore d’astreinte en vestale et veilleuse de blogs à troller… Sans intérêt, lourdingue, guéguerre picrocholine de gribouilles.
      Poubelle tout-venant, direct. Mauvais coton tout ce merdier.

      1. Vigneron, tu as le vin mauvais ?
        Un excès de 12,5° rougi à la rouille ?

        Allez, encore un effort et tu deviendras presque affable (oups, pardon pour le compliment).

      2. Je n’ai aucune sympathie pour le Delpla, mais encore moins pour le berruyer actuaire en chef graphiquomane et maréchal polymédaillable en approximations foutrement trop démagogiques à mon mauvais goût. Ton avis autant que tes contrôles alcoolémiques virtuels, par contre, sache le, m’indiffèrent suprêmement.

      3. Vigneron n’aime personne, c’est bien connu
        que peut-on demander de mieux à un sniper?

      4. Moi, j’aime Vigneron !!

        Il me rappelle ma mère.

        Ceci explique cela. 😉

        Maintenant, je suis heureux d’apprendre que le truc Delpla et ses propos orduriers ne recueillent pas ton assentiment.
        Ce n’est pas la première fois qu’il égrène ses sornettes.

      5. Bon…
        La violence verbale de ce Delpla, c’est la peur !
        Tout son système chéri d’enrichissement en dormant va lui péter à la figure. Il s’agite, il dort mal.

        Craignant aujourd’hui que l’écroulement ne commence en Grèce, il montre les dents, c’est d’autant plus facile que ce pays n’est ni tout près, ni très grand, ni très riche.
        Et bien sûr, la qualité de ses propos dévoile son élégance foncière, laquelle est bien de sa classe.

        Rêvons un instant: si un coup de baguette magique lui donnait de la liberté et du courage, il s’en prendrait à d’autres.

      6. @ Leboutte.
        Je crois que vous avez raison. La peur, oui et aussi quelque chose
        proche du mépris. Pour qu’il utilise sans gêne le chantage -scandaleux-
        il faut sans doute qu’il se sente supérieur.
        Pensez, l’homme qui parle à l’oreille des grands de ce monde
        daigne s’adresser à ces trublions irresponsables.
        Et ils ne disent même pas merci.
        A remarquer la Turquie, elle passe pour un charognard.

        J’ai l’impression que la représentation du monde que ce type a dans la
        tête est bien celle d’une droite dure et sans pitié.
        Sa « classe », mais je m’avance probable.

      7. @ Daniel

        celle d’une droite dure et sans pitié

        C’est un pléonasme, un euphémisme, voire un oxymore si on y réfléchit un peu.

        Je ne vois pas ce truc de droite mais bien à côté de la plaque.
        Son logiciel est mort et il a peur de l’avenir. Il sent l’odeur de la mort qui rôde autour de lui et il devient agressif. Remettre en cause ses certitudes et ses approximations est tout simplement impossible pour ce pur produit de l’argent qui considère que l’argent est la seule et unique raison de vivre. Je le plains. Pauvre truc.

      8. @ ThomBilabong
        Vous avez raison. Euphémisme au moins.
        Si ça continue je vais passer mon temps à encenser et approuver…
        Mais j’ai une excuse : ma confiance innée envers
        ceux qui me sont inconnus.
        Terrible, la droite en sort éreintée, un costard
        pour l’ hiver. En auront bien besoin.

    1. HP,

      « Nous pensons que nous sommes tous égaux, qu’une heure du temps d’un médecin vaut autant qu’une heure de service d’une femme de ménage »

      J’en conclus que les anesthésistes, les chirurgiens, les cardiologues, les ophtalmos, les orthodontistes (etc) grecs vont enfin se décider à faire eux-mêmes leur ménage.

    1. Et la frugalité, une vertu humaine et environnementale, et un péché économique et commercial.

    2. La pauvreté mine le corps et l’esprit, la frugalité élève l’âme et sauve la planète.

      L’austérité est la punition du pauvre, la cupidité la récompense du riche.

      La cupidité du riche se nourrit de l’austérité du pauvre.

      La révolte du pauvre se nourrit de la peur du riche…

  9. Sur la Grèce, voici la traduction française d’un article du site d’info grec protothemanews.gr:

    « Tous les signes montrent que les services de base sont en train de s’effondrer en Grèce, avec des rapports de plusieurs prisons Grecques et d’installations militaires indiquant que les prisonniers sont mal nourris et dans certains cas plus nourris du tout. Des pénuries de nourriture causées par les coupes sombres dans les crédits et l’arrêt des transports réduisent également les rations fournies aux soldats stationnés dans la région de Corinthe.

    Nous pourrions bien voir apparaitre les premières fissures d’une société en complet état de déliquescence.

    Certaines personnes sont littéralement au bord du gouffre et menacés de famine au moment où tout le pays s’enfonce dans la crise et où les coffres de l’Etat chargés de supporter l’état providence sont désespérément vides. Alors que les fonds n’arrivent même plus aux services d’éducation et de santé, le système carcéral ne pouvait pas être une exception. Certaines prisons ne fonctionnent que par la charité des communautés avoisinantes.

    Le dernier exemple est la prison de Corinthe où, d’après les témoignages des gardiens eux-mêmes, il ne reste pas un grain de riz dans les stocks de la prison. Lorsqu’il y a quelques jours le commandant de la prison a annoncé que les livraisons n’arriveraient pas et qu’il manquait de nourriture même pour les soldats gardant la prison, il arrêta de nourrir 84 prisonniers. Les citoyens de la ville ont pris les choses en main et ont apporté de la nourriture, puisque tous les contacts pris avec le ministère de la justice s’avéraient inutile.

    Les prisons de Patra et d’Alikarnassos ont eu les mêmes problèmes d’approvisionnement récemment, et les prisonniers qui n’ont pas les moyens d’acheter de la nourriture sont laissés sans alimentation. »

    Bon, je ne sais pas trop ce que ça vaut. Au départ, c’est du grec, puis traduit en anglais, puis traduit et trouvé en français sur le site 24hgold.com.

    Ne maitrisant pas le grec, je n’arrive pas à recouper l’info.
    M. Panagiotis Grigoriou qui intervient parfois sur ce blog est peut-être plus au fait de ce genre d’info (surtout à partir du grec!)

    1. Un Etat fort pour une décroissance subie.

      La critique principale que j’adresse aux objecteurs de croissance est qu’il comptent sur un Etat fort pour corriger les effets néfastes de la logique marchande et donc pour essayer de sauver un système à bout de souffle.
      L’appel à des partis et individus qui, de tout temps, ont défendu le progrès industriel à condition que les fruits en soient moins mal répartis est une mauvaise plaisanterie.

      1. Le chômage généralisé et l’absence d’indemnités
        pour cause d’un Etat déliquescent, c’est mieux ?

        Comprend pas. Ils sont nombreux, ceux qui n’ont pas les moyens
        d’attendre les promesse de l’aube radieuse.
        Les délais, l’inter-règne, la transition, vous connaissez ?
        C’est quand le Paradis sur terre? Quand?

        Un Etat en état de marche est notre seul garantie contre le libéralisme.

      2. à Daniel,

        Si notre situation n’était pas si catastrophique, je rirais de vos propos.
        Ne sortons-nous pas d’une longue période d’un Etat fort ?
        L’Etat n’est-il pas le géniteur du néo-libéralisme ,
        Révez-vous de l’Etat des dictateurs du XXe siècle ?
        Ne comprenez-vous pas la fusion de l’Etat et de l’économie ?
        Ne comprenez vous pas qu’il faut lutter à la fois contre l’économie lbéralisée et contre l’Etat ?

      3. Tout dépend de quel genre d’État on parle. Un État démocratique est censé être l’émanation du peuple, dirigé par ses représentants. Il est là pour assurer une juste redistribution des richesses issues de l’activité de tous et assurer la sécurité générale. Les prélèvements d’impôts servent à assurer ces services publics, accessibles à tous, en principe gratuitement puisque déjà financés par tous.

        Actuellement, les États se sont fait phagocyter par cette créature informe qu’est devenue l’UE. Ils ont abandonné ou sont en train d’abandonner une à une toutes les fonctions qui justifiaient leur existence, ils sont en passe d’être transformés en simple bras armé, en force de frappe politique et policière de la haute finance. Et les impôts ne sont plus affectés aux services publics – éparpillés façon puzzle – mais au service de la dette, càd à payer éternellement des intérêts aux banques.

        Autant je défend la première de ces deux conception, autant la seconde ne m’inspire que répulsion.

      4. @ Marlowe

        Agnès dit exactement ce qu’aurait été ma réponse.
        Vous ne pouvez pas imaginer un Etat différent de ce que vous avez connu ?
        Pas d’évolution possible ? Condamné à disparaître ?

        Il y a mieux à faire.
        Les anti-Etat font le lit du libéralisme.
        Il n’y a rien entre un Etat qui tient la route et le libéralisme.
        Nous voyons quasiment tous les jours
        que le libéralisme tue. Il est incapable de compromis.
        Il est dans son essence totalitaire.
        Ce n’est pas un hasard si le stade ultime du libéralisme
        est un Etat réduit à sa plus simple expression.
        QU’il commence par l’amoindrir sionon détruire
        dans son rôle social n’est pas un hasard.
        Le grand moyen est de déclarer les impôts odieux…
        ET dire que ça marche.

  10. la couverture financière du processus de désendettement est une illusion car il n’y aura jamais de désendettement. L’esclavage sera éternel. Les fondements du système monétaire ne sont pas correctement ajustés sur des critère réels. Les déterminants psychologiques, sociologiques, culturels sont au coeur de la notion de valeur. Les euro bonds vont être la plus grande arnaque (braquage) jamais réalisée. Car la couverture risque d’être « notre stock d’or » (la souterraine, bdf,..). Si la seule valeur tangible (qu’il nous reste) est mise en garantie pour un système voué à l’échec alors nos politiques n’ont soit rien compris (abrutis) ou soit sont corrompus (à la solde des financiers US). L’or a une valeur psychologiques, sociologiques, culturelle donc tangible. Les bijoux de famille, c’est tout ce qu’il nous reste (3500Tonnes/65Million d’habitant) et constitue notre dernière garantie face à un problème global de financement. Si nous regardons par habitant, nous serions couverts face à un défaut généralisé (mondial) et nous serions très puissants. L’or est une fondation solide (la maison a besoin d’une fondation), les US et l’Allemagne le savent.. Regardez les mouvements et les comportements micro (pub tv sur l’or) et macro (échanges et banques centrales des BRICS et La France est donc un pays au centre de toutes les convoitises.
    Ne nous laissons pas abuser. Rappelez-vous : Que nous resterait-il si le système s’effondre ? Quelle garantie pour notre nation ? Qui va nous garantir l’avenir du système ?
    La vente ou la mise en garantie de notre dernière richesse serait une faute stratégique, économique grave et condamnable. Regardez vos livres d’Histoire (Napoléon, De Gaulle, Pompidou,..) est vous comprendrez les enjeux de la monnaie fiat ou papier.

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