Billet invité.
Une page se tourne avec l’inexorable glissade de l’Espagne qui se poursuit, avant même que l’on connaisse le sort réservé à la Grèce dont on ne parle plus, convaincu que Christine Lagarde aurait mieux fait de se taire. Les rustines que le gouvernement espagnol tente les unes après les autre de coller ne sont pas à la taille des trous qu’elles doivent colmater. L’État n’est pas en mesure de les financer.
La récession se poursuit au second trimestre, et les ventes au détail plongent. La garantie apportée par l’État aux hispanosbons destinés à financer les régions, la tentative inacceptable de recapitalisation de Bankia qui a tourné court en l’espace d’une journée, et la nouvelle fusion de trois cajas ne font pas le compte. Cette nouvelle restructuration ne consolide rien et accentue la concentration des pertes. On attend les résultats des audits du système bancaire et la méthode choisie par le gouvernement pour lui apporter les dizaines de milliard d’euros qu’il est bien en peine de dégager par lui-même. En dépit de tous les efforts pour la dissimuler sous le tapis, la dette publique va exploser si le sauvetage repoussé par tous les moyens n’est pas finalement demandé. Décidément, David Cameron, George Osborne, Mervyn King et Adair Turner – le quartette des autorités politiques et financières britanniques – ont eu de quoi alimenter leur rencontre londonienne d’hier, évidemment présentée comme de simple routine…
Sentant le contexte favorable pour avancer ses pions, Michel Barnier, le commissaire au marché unique et aux services, a dévoilé la perspective d’une « Union bancaire européenne ». Il s’agirait selon lui d’une structure commune aux 27 pays de l’Union européenne, une « boîte à outils » destinée à « prévenir et guérir les risques pour que les banques payent pour les banques quand elles sont en difficulté plutôt que les contribuables ». Somme toute, une nouvelle version de cette mutualisation autour de laquelle on continue toujours de tourner, dont la mise en service pourrait s’étaler dans les deux ans à venir (si les événements en laissent le temps). Des « alertes » déclencheraient des mesures maudites comme l’interdiction de « certaines activités bancaires », l’arrêt de la distribution de dividendes et même le changement de management. La structure reprendrait à son compte la réglementation de Bâle III.
Prenant la succession de l’Autorité bancaire européenne (EBA), de ses stress tests bidons et son récent plan de renforcement des fonds propres qui n’est pas davantage crédible, à quoi peut-on s’attendre avec ce nouveau projet? A ce stade, il a tout d’un nouvel emballage de l’ancien, imprécis et pas convaincant. Pour commencer, la prévention dont Michel Barnier se fait l’apôtre nécessite l’emploi d’outils de mesure du risque, qui restent à trouver… De plus, rien n’a été dit sur l’articulation de cette Union bancaire européenne avec le fonds de garantie des dépôts européens qui pourrait en être l’ébauche.
Comme prévisible, l’état du système bancaire est revenu au premier plan des préoccupations, les banques étant le principal vecteur de la propagation de la crise en raison de leurs relations pernicieuses avec les budgets publics. Le discours est nouveau mais la découverte est tardive et la réponse à y apporter ne peut pas tarder. Elle appelle dans la foulée une renégociation du traité d’austérité budgétaire, car l’Espagne est en train de le faire voler en éclat avant même qu’il ne soit ratifié et applicable.
Les lignes sont en train de bouger font valoir les politiques. La candidature de Wolfgang Schäuble à la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de l’Eurogroupe fait tiquer le gouvernement français qui en fait un objet de plus dans la négociation qu’il poursuit avec le gouvernement allemand. La discussion avance à propos de la recapitalisation de la Banque européenne d’investissement (BEI). Mais que peut produire cette stratégie du grignotage et des petits pas adoptée faute de mieux ? Peut-elle même aboutir à un plan A’ avec comme seul résultat de gagner un peu de temps ?
Dans l’immédiat, le détonateur est entre les mains des Grecs, tente-t-on de nous faire croire. En réalité, il résulte en droite ligne de l’application d’une stratégie de désendettement irréaliste cherchant à faire financer le coût de la crise sur fonds publics. Faute de restructurer la dette à froid, il faudra bien le faire à chaud, sans en maitriser nécessairement les conséquences.
Dans l’immédiat, le Portugal dont on parle peu a également des accès de faiblesse. La Banque du Portugal vient de s’inquiéter publiquement du risque « très accentué » de contagion qui menace le pays, en raison de « développements adverses », notamment des moindres performances de ses principaux partenaires commerciaux, dont l’Espagne est le premier d’entre eux. Les banques portugaises vont devoir être recapitalisées grâce aux 12 milliards d’euros prévus à cet effet dans le plan de sauvetage, ou bien sur fonds publics s’agissant de la Caixa Geral de Depositos. Les autorités portugais font valoir qu’elles sont de bonnes élèves – ce qui a été reconnu par la Troïka, à l’occasion de sa quatrième mission d’inspection – mais que les vents sont contraires et qu’il va falloir prolonger le plan de sauvetage. La récession devrait dépasser -3% cette année. Le sort du Portugal est lié à celui de l’Espagne.
François! ….Vous voilà déjà en route avec le Portugal ….Alors qu’ils sont seulement occupés à se réveiller avec l’Espagne…..
.. ».Maurice, tu pousses le bouchon ….UN PEU TROP LOIN » !!! 🙂
On ne peut pas parler de l’Espagne sans la grave crise du logement qui a eu lieu. Les prix ont été tellement multiplié qu’ils en sont devenus inaccessibles. Ceci est d’ailleurs a mettre en parallèle avec la réflexion moderne d’un prix en constante évolution alors que les revenus ne les suivent pas. C’est même un problème des économies (dixit-délocalisations) industrialisés (ou désinsdustrialisés).
Les contrats qui sont proposés sur le marché, sont de plus en plus précaires, et incompatibles avec les exigences économiques demandées pour avoir un logement. Il ne s’agit même pas de type 3 ou 4, c’est à dire avec 2 ou 3 chambres, mais de studios ou de simple T1 (donc difficile pour se développer).
Ce nivellement par le bas des contrats, qui sont à la fois à titre gratuit ou très peu rémunérateur pour payer les prix exigés pour s’intégrer, font que la jeunesse ne peut pas s’installer dans une vision durable. De plus, les plus de 50 ans sont carrément mis hors du marché ou sinon encore par des types de contrats qui peuvent parfois ne même pas intéressant par rapport à leurs droits d’assurances travails effectuées au cours de leurs contrats.
Il y ainsi un taux de logements vides très importants qui non seulement ne sont productifs pour la société, mais en plus inaccessible pour des personnes qui travaillent, du fait de leurs contrats gratuits ou précaires. De plus dans certains pays comme la France, les logements vides deviennent plus rentables que lorsqu’ils sont loués.
Les transports en communs sont très importants, de nouveau leurs accessibilités sont très chers, ce qui ne permets pas un investissement même minime pour aller travailler, sachant que le revenu ne va pas créer un accès au logement.
Le chiffre des pays industrialisés (et aussi désindustrialisés de nos jours) des habitants ne pouvant pas accéder au logement en rapport avec les prix très élevés, et la vision d’une crise lorsque les prix baissent, alors qu’ils ne sont plus accessibles aux citoyens, freinent le développement moderne.
En effet, Cassiopée. Vous mettez le doigt sur des questions très importantes. Les hausses de prix dans l’immobilier se répercutent sur tout (loyers des particuliers, mais aussi des entreprises, baux commerciaux, etc…). C’est comme une sorte de taxe supplémentaire jamais prise en compte. En Espagne, on n’a pas hésité à endetter la jeunesse avec des prêts sur 30 voire 40 ans alors que les contrats sont de plus en plus précaires. Quel paradoxe ! On retrouve cette situation – avec des prêts peut-être un peu moins longs, mais tout aussi exhorbitants par rapport à la faiblesse des salaires et la précarité des contrats – en Irlande, en Angleterre, en France, etc… comme vous le dites, les quinquagénaires qui ont de petits salaires se voient tout simplement exclus du marché immobilier. On voit augmenter à la fois le nombre de logements vides et le nombre de sans-abris. La situation est lamentable.
L’Allemagne est quasiment le seul grand pays d’Europe où les prix de l’immobilier et des loyers ont augmenté mais n’ont pas triplé ou quintuplé en quinze ans, ce qui lui donne un gros avantage « compétitif » aujourd’hui (en tout cas dans le cadre d’une Europe de concurrence quasi sans limite qui est le nôtre actuellement).
Les Espagnols n’hésitent pas à s’endetter sur de longues durées car la tradition pour couple tout juste marié est d’acheter son logement dans la foulée du mariage. Il s’agit là d’une question plus culturelle qu’économique. D’ailleurs si on veut être cynique, on pourrait remarquer que si les jeunes couples n’achètent pas immédiatement alors ils ne le feront jamais car le taux de divorce en Espagne est extrêmement élevé.
@ Emilie
« En Espagne, on n’a pas hésité à endetter la jeunesse avec des prêts sur 30 voire 40 ans ».
Qui « on »? Je vous signale qu’en Espagne les banquiers ne menacent pas les jeunes dans la rue avec un pistolet pour qu’ils achètent des apparts. Ils ne vont pas non plus leur offrir des crédits à domicile.
@ Pignouf 1er
« la tradition pour couple tout juste marié est d’acheter son logement dans la foulée du mariage. Il s’agit là d’une question plus culturelle qu’économique. »
Mais d’où vous sortez des énormités pareilles? Vous avez fait des études de sociologie dans les bars à tapas du quartier de la Bastille? En Espagne, comme partout dans le monde, la tradition est d’acheter son logement quand on a de l’argent. La folie espagnole de l’immobilier des dernières années n’a rien d’une tradition.
« la tradition pour couple tout juste marié est d’acheter son logement dans la foulée du mariage. Il s’agit là d’une question plus culturelle qu’économique.
je suis au pied des pyrénées côté français. Ce que je vois ce sont des couples jeunes pas encore mariés avec quelque fois un enfant faisant DEJA construire …….!!!!
et connaissant a peu près leurs salaires, je me demande comment ils font…
@ baretous
En Espagne les familles sont beaucoup plus solidaires qu’en France. Les parents avec de l’argent aident souvent leurs enfants à « construire », comme vous dites. En tout cas ce n’est pas avec un crédit bancaire que les jeunes de votre exemple le font. Ça c’est fini depuis déjà 4 ans.
@ pablo.
je ne crois pas vu le niveau financier des parents. ce sont des milieux modestes.
je pense plutot qu’ils sont partis pour un régime jambon blanc- coquillettes sur 30 ans qu’ils mangeront les doigts croisés……
@ baretous
« je ne crois pas vu le niveau financier des parents. »
Moi je ne crois pas que depuis 4 ans les banques donnent des crédits à des gens qui ont besoin pour les payer d’un régime jambon blanc-coquillettes pendant 30 ans. Les banques espagnoles ont fait beaucoup de conneries mais ne refont pas les mêmes à l’infini. Entre autres raisons parce qu’elles n’ont pas l’argent pour les refaire.
http://www.economist.com/blogs/freeexchange/2011/03/global_house_prices
Comparaison internationale des prix immobiliers.
En comparant le ratio prix / revenus (le seul ratio intéressant), ça donne ceci :
Si l’on prend comme origine l’intégration de l’Espagne dans l’Europe (1986), c’est édifiant (multiplication pas 2.4).
En prenant le dernier point haut français (1991), la France et l’Espagne ont des évolution (très) comparables.
En prenant le dernier point bas français (1998), la dynamique française est supérieure.
En conclusion, les espagnols traînent leur bulle depuis leur intégration dans l’Europe.
(Et les Français sont encore en haut sans signe de dégonflement).
D’après les jeunes Espagnols avec qui j’ai pu discuter en Andalousie en 2006-2007 (au tout début de la crise), ils ont acheté parce qu’ils ne trouvaient rien à louer. Toutes les locations proposées dans leur ville étaient des locations saisonnières destinées aux touristes. Pour louer à l’année, on leur demandait de s’aligner sur les tarifs que peuvent payer les touristes (autour de 700 € la semaine pour une maison…), ou alors on attendait d’eux des garanties surréalistes par rapport à leurs salaires (gagner 5 fois le montant du loyer…) comme en région parisienne.
Bref, en effet, leur banquier ne leur a pas mis un pistolet sur la tempe, comme vous dites, mais ils avaient le choix entre accepter un crédit risqué sur 30 ans ou dormir dehors sans pouvoir fonder une famille.
Quant à leur banquier, il leur a prêté tout en sachant que c’était risqué, mais quand ces jeunes ont cherché à négocier à la baisse la durée du crédit, le banquier leur a rétorqué que si les choses tournaient mal pour eux (chômage, divorce), la banque récupérerait leur logement et le vendrait pour son propre compte. A l’époque, les banques (et les ménages plus âgés déjà propriétaires) étaient persuadés que les touristes continueraient d’acheter à prix d’or.
Alors certes, les torts sont partagés, mais j’estime que les banquiers ont tout de même sciemment pris des risques très importants et sont aussi fautifs – voire davantage – que les jeunes Espagnols dans cette affaire, car les jeunes Espagnols avaient une marge de manoeuvre ultra limitée (contrairement aux banques et aux foyers déjà propriétaires et qui revendaient ou louaient aux touristes, amha. car il y a aussi eu cupidité des aînés, je ne le nie absolument pas). Mais les jeunes n’avaient pas tellement le choix. Il faut bien se loger quelque part… le logement n’est pas un bien ordinaire. On peut se passer de maquillage ou d’écran plat, on ne peut pas se passer d’avoir un toit. C’est pourquoi l’immobilier devrait être strictement encadré pour empêcher les dérives spéculatives.
@ Emilie
Laisser penser que la crise immobilière espagnole (qu’on analyse sur ce blog depuis au moins 3 ans) est due au fait qu’il n’y a pas de logements à louer à des prix « normaux » c’est du n’importe quoi. Votre exemple dans une ville touristique est peut-être vrai, mais vous oubliez un petit détail: l’Espagne n’est pas une zone touristique de 505 000 km carrés.
Si, aujourd’hui, on trouve des logements vides à la pelle en Espagne, ce n’était pas forcément partout le cas avant que n’éclate la crise. Je suis d’accord avec vous sur le fait que toute l’Espagne n’est pas l’Andalousie, mais il faut bien reconnaître tout de même que davantage d’Européens préfèrent passer leurs vacances à Barcelone, Madrid, Bilbao ou Saint-Sébastien qu’à Düsseldorf, Stuttgart, Hambourg, Cologne ou Bonn, par exemple
(selon Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Tourisme, il y aurait eu deux fois moins de touristes en Allemagne qu’en Espagne en 2010, soit 52,7 millions de touristes pour l’Espagne, ce qui en ferait le quatrième pays le plus touristique au monde derrière la France les USA et la Chine). Cet afflux touristique a quand même joué un rôle sur l’évolution des prix de l’immobilier et le développement des constructions en Espagne. Enormément d’Allemands, de Hollandais, d’Anglais et de Français ont des résidences secondaires en Espagne, et elles sont inoccupées les 3/4 de l’année. Ca retire forcément des possibilités de se loger à prix raisonnables là où sont les boulots pour les jeunes Espagnols. Je ne dis pas que c’est la seule cause, je dis que ça a forcément joué.
Par ailleurs, les autorités locales ont joué avec le feu en refusant de réguler le marché, en donnant des permis de construire à tout va et en favorisant les promoteurs. Aujourd’hui, certains lotissements « fantômes » sont difficilement modifiables – alors qu’ils pourraient loger des Espagnols – car ils ont été construits avec le tourisme en vue. Résultat, des surfaces très petites pour des familles, pas de moyens de transports réguliers toute l’année ni de services publics sur place (pas d’écoles, etc).
Les prêts sur 30, 40, voire même 50 ans se pratiquent dans d’autres pays et sans doute en France aussi. Ce n’est pas le problème.
Page 26 de ce document de l’INSEE, on peut y voir l’évolution du ratio prix/revenu par pays. La grosse différence entre l’Espagne et les USA d’une part et la France de l’autre, semble être la sélectivité des banques à l’heure d’accorder des prêts. En Espagne et aux USA, les banques ont accordé beaucoup trop de prêts qu’elles n’auraient pas dû accorder. Autrement dit, elles sont coupables d’avoir accorder les crédits trop facilement.
@ Emilie
Il y a un proverbe espagnol qui dit: « Tu ne vas pas quand même apprendre à ton père à faire des gosses? »
Pues eso…
Alors éclairez-nous de vos lumières sans vous montrer cassant, s’il vous plaît… ;o)
Cordialement !
Emilie
Voilà ce qui arrive quand l’activité économique devient une fin en soi frénétique – dans le cas présent le développement immobilier à tout crin – au lieu de rester un moyen raisonné de satisfaire les besoins raisonnés de la société : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/comment-les-promoteurs-zombies-plombent-les-banques-espagnoles_296458.html
« On ne meurt pas de dettes. On meurt de ne plus pouvoir en faire. » Céline 🙂
Est-ce qu’une guerre extra-européenne – en prenant en compte qu’elle n’aura plus grand chose à voir avec la WWII – pourrait remettre l’Europe à flots ? Pensez-vous cette option envisagée ?
Il y a un moment où les « responsables » bien responsables auront tellement tondu les peuples que ceux-ci mourront de faim… qu’il leur faudra bien trouver autrement de l’argent (qu’ils ne veulent donner à leurs assistés/administrés/esclaves). La guerre ?
Personnellement, je ne pense pas que les Européens aient envie de faire la guerre. Les boucheries précédentes les ont probablement vaccinés.
C’est sur en Syrie, ils ne l’ont pas été, ou alors contre la grippe aviaire.
J’ai bien peur que non. Qu’une écrasante majorité n’ait pas envie de faire la guerre est une évidence. En revanche, qu’il soit possible qu’un cheminement politique nous amène suite à l’aggravation de la crise, à des situation guerrières est hautement probable. Une fois que le mécanisme est lancé…
A ce titre, j’attire une nouvelle fois l’attention sur le danger du suivisme otanien. A ce propos, entre autres, voici un décryptage de Jean-Luc Mélenchon :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/05/28/les-jours-apres-la-mine/
Avec les moyens de communication de nos jours ça serait un comble que les peuples n’ont toujours pas compris qu’en chassant les « responsables » qui veulent ses guerres on éviterait toutes ses guerres inutiles ! On devrait rétablir l’ostracisme que la démocratie Athénienne utilisait !
Quels européens ?
Quel dirigeant demande au peuple si celui-ci veut faire la guerre ? il l’exige de lui !
L’information libre est devenu une arme de dissuasion pour ce genre de combine…
Une guerre, s’il elle doit avoir lieu, et s’il elle n’est pas justifié, pourrait prendre à un moment la forme des 99% contre les 1%…
Pas sure que ces derniers veulent tenter l’expérience, surtout que mort de faim pour mort de faim, les 99% deviennent pas commode, genre rancunier.
À lire cette réflexion, et les réponses qu’elle suscite, j’ai forte envie de renverser le célèbre dicton :
Et oui, d’accord avec Alain : on devrait rétablir l’ostracisme ! (Mais n’oublions pas que Thémistocle ostracisé est allé refaire sa pelote comme satrape au service du roi de Perse, en Asie Mineure – à Magnésie du Méandre. Surveillons les points de chute des ploutocrates et de leur valetaille politique.)
George Orwell, 1984
L’Iran est cerné par les bases de l’OTAN qui abritent 125.000 soldats étatsuniens selon les chiffres CENTCOM du 30 Avril 2012. Il ne s’agit là que des forces terrestres.
L’Iran fera diversion…
La banque Bankia annonce 300 millions de bénéfices, résultats 3.3 milliards de déficit.
On nous annonce que les banques Espagnoles vont être sauvées avec 15 milliards, 50 aujourd’hui, demain 100 ? on nous annonce que le Frob va sauver Bankia avec seulement 5 milliards. Loin des 19 actuels.
Quelqu’un avait chiffré la reconstruction de l’île d’Haïti dotée d’un système de construction sur le modèle japonais et organisant son indépendance énergétique. Le coût, 70 milliards, selon ma mémoire parfois défaillante, avait été jugé exorbitant…
Tout le secteur bancaire espagnol est en faillite depuis 2 ou 3 ans. Ils claironnaient que l’Amérique du sud marchait, que tout allait bien. L’Espagne dispose aujourd’hui d’un système bancaire assis sur des montagnes d’emprunts hypothécaires. L’indice espagnol IBEX est en pleine décomposition depuis Février 2012
J’ai lu à diverses reprises que le problème immobilier Espagnol est plus important que celui des Etats Unis. Il compterait 3 millions de logements vides. Avec une moyenne de 150 ou 200 000 euros, ça nous fait… Lente agonie.
A propos d’agonie, le crédit agricole est l’heureux propriétaire de Bankoa et de 25% de Bankinter. Le crédit mutuel pour qui tout va bien est propriétaire de 5% de Popular avec qui il possède une filiale commune. La BNP y possède plusieurs filiales et une centaine d’agences.
L’Eurobond n’est pas la solution. On est en pleine récession. Il faut convenir d’un défaut de paiement généralisé.
A propos de défaut de paiement. Quand est-ce qu’ils commencent a parler sérieusement de budget aux states ?
A propos de défaut de paiement, toujours, quelqu’un pourrait il m’expliquer à quel moment la situation va se compliquer pour le Japon. Un prochain gros retour sur les marchés ? je n’arrive pas a comprendre comment le japon a pu en arriver à ce taux d’endettement sans anicroche.
Merci pour votre suivi quotidien Monsieur Leclerc
tres bonne analyse amis Loic. Soif la moindre des politesse est de citer ses sources, c est le copier-coller de l analyse de Olivier Delamarche ce matin sur BFM Bussiness…..
trop peu souvent cité 🙂
On parle beaucoup des l’achat de la dette japonaise par les épargnants, c’est à dire par leurs fonds de pension, mais il ne faudrait pas oublier ceux opérés par les banques, et par la Banque du Japon.
Va venir le moment, qui est proche, où il faudra aller sur le marché international, et cela risque d’être une autre affaire. Sauf si la dette japonaise est, malgré tout, considéré comme un relatif refuge…
le japon a une décennie d’avance sur les emprunts à taux 0.
Ceci explique celà c’est l’expérience … ou la zenitude
on ne peut être en faillite qu’une fois après c’est un état indéfinissable.
C’est toujours les sociologues de Goldman Sachs qui sont sur le coup ?
Le FMI et la BCE vont superviser l’audit réalisé par deux cabinets internationaux, BlackRock et Oliver Wyman. Résultat promis pour le mi-juin. Il est déjà question de créer des bad banks, mais le projet est encore très flou et ne dévoile pas tout ! La mission de Goldman Sachs ne concernait que Bankia.
il faut toujours faire appel aux meilleurs
ils ont toujours des idées innovantes,
une bad bank, çà c’est innovant. Nationaliser , c’est ringard .
Dans l’idée ça ne semble pas totalement stupide. Je pose la question, en fait ?
La clé de tout dispositif de ce genre est son déclenchement. Les récentes évaluations des banques européennes ne sont pas faites pour rassurer !
too big to fail, non?
« A force de tout voir l’on fini par tout supporter…
A force de tout supporter l’on finit par tout tolérer…
A force de tout tolérer l’on finit par tout accepter…
A force de tout accepter l’on finit par tout approuver. »
Saint Augustin.
Vous êtes sûr que votre citation est de St. Augustin?
On dirait du Pierre Dac:
Selon le Financial Times, la BCE rejette le plan du gouvernement espagnol pour sauver Bankia.
http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/noticias/4003994/05/12/El-BCE-rechaza-el-plan-para-impulsar-Bankia-segun-el-FT-.html
Et alors quoi ? L’Espagne ne pouvant pas aller chercher ces sommes sur les marchés, ils veulent la forcer à demander l’intervention du MES/FESF ?
Je ne sais pas ce qu’ils veulent, mais « ça chauffe » ce matin en Espagne: la prime de risque est à 523 pb et le bon à 10 ans à 6,57%.
http://economia.elpais.com/economia/2012/05/30/actualidad/1338362319_465496.html
convaincu que Christine Lagarde aurait mieux fait de …
continuer à payer des impots.
Ube , c’est pas mal et puis ubs est déjà pris
sinon j’ai pensé à TPE : trésor public européen
Hispanosbons, hispanosbons… c’est de la monnaie de singe… des Hispanosbonobos !!!
Pas de « hispanosbons » mais de hispanobonos…
Tout est en place pour la prochaine grande production européenne:
Pour celles qui n’en ont pas eu assez comme pour celles en ont trop :
LTRO by BCE
Vous nous avez bien fait flipper?
On va payer!
Pis merde, quoi de mieux que la Banque Centrale pour faire baisser la monnaie.
Si on peut plus dévaluer un par un, allons-y tous ensemble, histoire de la rendre bien compétitive cette sacrée zone…
rumeurs sur Dexia :
« L’explication se trouve peut être dans l’affaire Dexia dont les rumeurs de marché colportent l’information selon laquelle l’établissement aurait massivement vendu à découvert des obligations d’état françaises. Il est difficile pour le moment de trouver une autre explication au fait que l’établissement ait consommé les 55 Md€ de recapitalisation dont il a bénéficié il y a six mois. Cette perte qui serait presque 35 fois supérieure à celle de JM Morgan n’est curieusement pas beaucoup commentée dans les media….. A suivre »
http://www.atlantico.fr/decryptage/attention-gros-temps-choc-fiscal-violent-entreprises-francaises-jean-jacques-netter-374195.html?page=0,1
Ce que Bruxelles va demander à l’Espagne
http://economia.elpais.com/economia/2012/05/29/actualidad/1338324579_494720.html
http://economia.elpais.com/economia/2012/05/29/actualidad/1338321821_372190.html
Le nouveau président de Bankia annule les 13,9 millions € de retraite auxquels « il avait droit » un directeur financier de son groupe.
http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/noticias/4003919/05/12/Goirigolzarri-anuncia-que-el-directivo-de-Bancaja-no-cobrara-sus-139-millones-de-pension-.html
Fernández Ordóñez, gouverneur du Banco de España, poussé vers la sortie par le gouvernement un mois avant sa retraite.
http://www.lavanguardia.com/economia/20120529/54300862213/ordonez-adelanta-mes-salida-banco-espana.html
Ses « exploits » à la tête du système bancaire espagnol
http://www.elmundo.es/elmundo/2012/05/29/economia/1338313860.html?a=9d484a5f9fc5e902a738d0b35a089ad3&t=1338327472&numero=
Un juge admet une plainte contre le gouverneur du Banco de España, le président de Bankia et celui de Caja Madrid (l’une des caisses d’épargne appartenant à Bankia), considérant qu’il pourrait avoir des infractions pénales dans leur gestion.
http://www.lavanguardia.com/politica/20120529/54300788432/admitida-tramite-querella-fernandez-ordonez-rato-blesa.html
Le ministère de l’Economie va lancer les hispabonos pour sauver de la faillite les Autonomías.
http://www.lavanguardia.com/economia/20120529/54300869997/economia-ultima-aprobacion-hispabonos-emision-inmediata.html
http://www.abc.es/20120529/economia/abci-hispanobonos-montoro-201205292032.html
Encore une preuve que ça va très mal en Espagne: le gouvernement rappelle à la Liga de Fútbol Profesional que la tolérance fiscale avec les clubs de foot est finie.
http://www.elconfidencial.com/deportes/futbol/2012/05/30/el-gobierno-recuerda-a-la-lfp-en-una-reunion-que-se-acabo-la-tolerancia-con-el-futbol-98952/
L’ex directeur de marketing du Barça estime que la dette des clubs espagnols de foot est de 1,5 Mds € (mais il y a des économistes qui parlent de 3,5 Mds €)
http://www.lavanguardia.com/deportes/20120530/54300802566/esteve-calzada.html
Le déficit de l’État espagnol dans les 4 premiers mois de l’année: 25,4 Mds €, 2,39 % du PIB ( + 51,4% par rapport à la même période de 2011)
http://www.eleconomista.es/economia/noticias/4001717/05/12/El-deficit-del-Estado-sube-un-514-hasta-abril-y-suma-25462-millones-el-239-del-PIB.html
La chute de la consommation en Espagne: après 22 mois à la baisse -11,3 % en avril dans le commerce de proximité (75 000 commerces seraient menacés de fermeture cette année).
http://www.abc.es/20120530/economia/abci-comercios-cierres-ventas-201205291918.html
Bruxelles pourrait donner un an de plus à l’Espagne pour atteindre le déficit de 3 %.
http://www.expansion.com/2012/05/30/economia/1338357333.html
À part ça, « le liquidateur de Madoff touche plus que les victimes. Le cabinet d’Irving Picard, censé récupérer les fonds de l’escroquerie de Bernard Madoff pour indemniser les victimes, a pour l’instant gagné plus de 500 millions de dollars contre 300 millions reversés à ces dernières. »
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/05/29/20002-20120529ARTFIG00678-le-liquidateur-de-madoff-touche-plus-que-les-victimes.php
Et pour les amateurs de livres: « Gallimard et Flammarion prêts à convoler en justes noces. L’éditeur français est désormais le seul en lice pour reprendre la maison détenue par le groupe italien RCS. Ce mariage ferait de la nouvelle entité le 3e éditeur français. »
http://www.challenges.fr/entreprise/20120529.CHA6859/edition-gallimard-et-flammarion-prets-a-convoler-en-justes-noces.html