L'actualité de la crise : LA CAVALERIE N’ARRIVE PAS TOUJOURS A TEMPS ! par François Leclerc

Billet invité

En ce début de semaine sur le marché obligataire, suite à de nouvelles émissions espagnoles et italiennes, ainsi que sur les places boursières, où les valeurs financières ont à nouveau dégringolé lundi, l’ambiance n’est pas à la fête. Généralement l’un va bien quand l’autre va mal, les investisseurs suivant le mouvement de balance en l’amplifiant, mais ce n’est même plus le cas. La chute du gouvernement de centre-droit hollandais, l’un des piliers européens de la rigueur, ainsi que les résultats électoraux français n’y sont pas pour rien.

Le ministre espagnol du budget, Cristobal Montoro, vient de reconnaître que le pays vivait « un moment extrêmement délicat », tandis que la Banque de Grèce prévoit une nouvelle aggravation de la récession pour cette année (un taux frisant désormais -5%) et la poursuite de la baisse de l’inflation, qui pourrait n’être que de 0,5% en 2013. Au bord de la déflation.

Dans ce contexte chargé, Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI, en appelle aux autorités allemandes afin qu’elles acceptent l’émission d’euro-obligations, qui pourraient dans un premier temps se limiter à des maturités d’un an, dont les bénéficiaires seraient soumis au strict respect du traité budgétaire. Mais, témoignant d’une grande rigidité, Guido Westerwelle, le ministre libéral des affaires étrangères allemand, a de son côté rejeté toute renégociation de celui-ci, que François Hollande a assuré ne pas pouvoir présenter en l’état au parlement pour ratification.

Lorsque la situation est désespérée et qu’il n’y a plus rien à attendre, un dernier espoir subsiste toujours : celui de l’arrivée inopinée de la cavalerie annoncée par une trompette sonnant dans le lointain. Bien que nous ne soyons pas au cinéma, les banques centrales jouent ce rôle dans le scénario d’encerclement financier que nous subissons. Le problème est que la même scène a déjà été dû être rejouée plusieurs fois !

Les banques centrales sont d’une double nature. Destinées aux sauvetages du système financier, elles en sont également les protectrices. Venant de se voir confiée la mission de régulation par le Congrès, la Fed américaine exprime au mieux cette dualité en la poussant jusqu’au bout.

Mais elles ne sont pas toutes-puissantes, ne disposant pas des bons outils. Gardiennes du Temple de la monnaie, elles en ont les attributs, qui sont inadaptés à une panne ayant comme origine la crise de solvabilité – due à une bulle d’endettement massive. En raison également du socle idéologique sur lequel elles ont été bâties, auquel elles ne cessent de faire référence. Ce qui ne les empêche pas de faire preuve du plus grand pragmatisme, quand elles y sont contraintes, tentant de compenser l’inadaptation de leurs mesures par leur effet de surprise.

Tout en se tenant par la main, et parfois en la tendant, les banquiers centraux s’interrogent et ne sont pas d’accord entre eux et dans leurs maisons respectives. Au fil de leurs réunions transparaissent leurs divisions et retentissent de temps en temps leurs éclats. Leurs ébats et interrogations tournent toujours autour des mesures non conventionnelles, signe qu’ils ont franchi un Rubicon, que certains d’entre eux comparent d’ailleurs à une navigation sur le Styx, réfugiés dans leur orthodoxie. Elles ont pour nom baisse des taux directeurs, montant des réserves obligatoires, injections de liquidités, achats obligataires de toutes natures et de toutes qualités… Mais au sein de cette petite famille, la petite dernière, la banque centrale européenne, fait figure de parent pauvre n’ayant pas été pourvue de l’intégralité de l’arsenal.

Confrontés à leur indécision, et pour tout dire menacés d’impuissance, les banquiers centraux se sentent bien seuls. Ce n’est pas à la lecture du dernier communiqué du Comité monétaire et financier international du FMI qu’ils vont pouvoir trouver leur inspiration : « Dans la zone euro, une poursuite des progrès vers la viabilité de la dette, la stabilité financière et des réformes structurelles ambitieuses sera cruciale pour améliorer la confiance et la productivité, faciliter le rééquilibrage au sein de l’union monétaire et promouvoir une croissance forte et équilibrée ». Oui, certes ! Mais encore ?

Agustín Carstens, le gouverneur de la banque centrale du Mexique a un plan : « il faut en avoir un » pour s’y tenir, a-t-il expliqué à ses collègues qui se sont retrouvés à Washington avec lui, précisant toutefois ensuite qu’il convient de « renforcer la croissance aussi vite que possible ». Mais Massaaki Shirakawa, le patron de la Banque du Japon, considère du haut de sa longue expérience que « il est dangereux d’agir en tant que prêteur en dernier ressort pour les gouvernements », ce qu’il n’a pas cessé de faire pour essayer sans succès de faire sortir le Japon du trou de la déflation dans lequel le pays se trouve.

Toujours inspiré, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, met en garde contre toute perte de crédibilité d’une banque centrale qui baisserait la garde à propos de la lutte contre la stabilité des prix, laissant peu de place à des injections monétaires renouvelées de la BCE. Sans les exclure formellement, car on est trop prudent… Vitor Constancio, le vice-président de la BCE, montre le bout du nez en évoquant la création de « mécanismes collectifs », une incitation destinée aux dirigeants européens pour qu’ils se penchent sur le dossier des euro-obligations, ce qui exonérerait la BCE de toute nouvelle intervention à l’égard des États. S’appuyant sur le constat que « le risque de déflation est négligeable », il se drape dans la seule mission de stabilisation des prix, unique mandat de la BCE qui la différencie de ses consœurs.

En plein dilemme, pris entre les dangers de l’inflation et de la récession, les banquiers centraux européens continuent de suivre la ligne de plus grande pente, celle qui les conduit à agiter le spectre de l’inflation pour justifier leur immobilisme. Jusqu’au jour où ils se résoudront à nouveau à agir, une nouvelle fois au bord du gouffre. L’indécision n’est pas une politique.

Aux États-Unis, le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) fait preuve de la même indécision. Au gré de la publication des indicateurs économiques et de son appréciation de la conjoncture, la Fed poursuit sur sa lancée, maintenant son taux directeur proche de zéro et poursuivant jusqu’à fin juin son programme destiné à faire baisser les taux longs de la dette américaine. Mais toute activation d’un nouvel assouplissement quantitatif, destiné à favoriser la relance, est remis à après les élections présidentielles de novembre prochain. « Les États-Unis ne sont toujours pas tirés d’affaire » a encore proclamé dernièrement William Dudley, le vice-président du FOMC, mais le surplace s’impose pour le moment.

C’est également ce qui peut être constaté du côté britannique, avec le maintien du taux directeur proche de zéro de la Banque d’Angleterre et le maintien d’un programme d’injections de liquidités (d’assouplissement quantitatif) qui n’est ni annulé ni réactivé. La banque est soumise à des impératifs contradictoires, face à la double menace de l’inflation et de la stagnation, un des pires phénomènes possibles dénommé stagflation.

La Banque du Japon s’efforce de son côté de relancer l’économie et de lutter contre la déflation, en adoptant l’objectif classique d’une inflation de 2% mais se donnant celui de 1% dans une première étape, au nom d’un réalisme encore très optimiste. Elle vient également d’adopter de nouvelles dispositions non conventionnelles, en décidant à nouveau de procéder à l’achat de 100 milliards d’euros de titres de la dette souveraine, après l’avoir déjà fait en février dernier pour un montant de 92 milliards d’euros. L’enveloppe de son programme d’achat d’actifs atteint désormais et au total 700 milliards d’euros en bons du Trésor et en titres douteux. Son taux directeur continuant par ailleurs d’évoluer entre 0% et 0,1%…

Les prêts des banques centrales, à l’exception de ceux de la BCE, ont donc atteint la quasi gratuité dans un monde où cette notion est reçue comme une injure. Les achats de dette souveraine varient selon les banques centrales, au gré des pays ou des régions et des circonstances politiques, témoignant au mieux d’une grande indécision et au pire de l’impuissance. Prêteurs en dernier ressort des banques, les banques centrales le sont aussi des États, mais avec quel résultat à terme quand elles s’y engagent ? Eternels sujets d’interrogations, les banques centrales n’apportent pas de remèdes, ne parvenant qu’à repousser les échéances, sans toutefois les régler. Comme des illusionnistes contraints de répéter les mêmes tours, avec le risque supplémentaire d’éventer leurs trucs.

La stratégie de désendettement qui a été adoptée s’est déjà effondrée, il ne suffira pas de l’assouplir ou de renforcer les matelas destinés à absorber les chocs à venir. Ces deux parades ont en commun de sous-estimer la dynamique de la crise financière. En fin de compte, la seule cavalerie dont les banques centrales favorisent l’arrivée est financière.

42 réponses sur “L'actualité de la crise : LA CAVALERIE N’ARRIVE PAS TOUJOURS A TEMPS ! par François Leclerc”

  1. Plus le temps avance
    moins je comprends
    chaque jour nous approche du gouffre
    chaque jours les pilotes tentent ou un coup de volant ou un coup de frein, tout en sachant que ni les feins ni la direction ne répondent.
    Sont-ils suicidaires?
    ou ont-ils une confiance démesurée en leur para-chute?

  2. Il faut s’attaquer à la cause des cause comme disait Hérodote et que chaque peuple réécrive sa constitution à l’instar de l’islande.

    1. Il n’y a plus de réécriture de sa constitution par les Islandais: plus de constituante, un simple comité consultatif; le pouvoir reste au parlement.
      cf Le Monde du 25.

  3. Les secours se font attendre.
    C’est que tellement de monde attend d’être secouru qu’il semble bien qu’il n’y ait plus une seule âme vaillante en ce monde.

  4. Si je vous ai bien compris: « la cavalerie » serait, pour l’Europe, les euro-obligations, qui n’arriveraient pas à temps, car seulement acceptées par les sociaux-démocrates allemands (s’ils les accepteraient, contrairement au pouvoir actuel?), s’ils arrivent au pouvoir en Allemagne, en 2013.

    Est-ce cela, le raisonnement? Beaucoup de si, rien n’indiquant pour l’instant que l’Allemagne veuille être solidaire dans le cadre de ces euro-obligations…

    De plus, dès le titre, parler de cavalerie au sujet des affaires financières est assez croustillant!

  5. Jamais, aucun créancier n’est mort au lendemain de la signature d’un contrat d’abandon de créance et de poursuites judiciaires. Jamais.
    Toujours, des débiteurs sont morts quand de vains espoirs ont fondé la poursuite de situations d’endettement. Toujours.
    Puisque l’économie est paraît-il planétaire, Monsieur Leclerc pourrait-il nous dépeindre les conséquences (bénéfiques et maléfiques) d’une décision planétaire et générale d’abandon de créances ?

  6. Il me semble que les tergiversation des banquiers s’expliquent aisément. La maîtrise de l’argent demande de la rigueur, on le sait depuis qu’a été inventée la monnaie. Puis il y eut les années crédit où les emprunts étaient garantis non par les avoirs mais par la croissance. Consommer est alors devenu obligatoire. Aujourd’hui la question toute simple qui compte c’est « pouvons-nous consommer d’avantage? Pouvons-nous continuer à croître? » Qui peut, en toute confiance, répondre « oui » à cette question là? A lui seul le rapport « énergie + matières premières / population du globe » interdit l’espoir que perdure la situation que nous avons connue ou même que nos difficultés s’arrangent de manière significative. Ce qui veut nécessairement dire que les peuples occidentaux vont tous, progressivement ou brutalement, être soumis à la rigueur et ils vont tous la refuser. Vue du point de vue d’un banquier la situation est inextricable; c’est soit des dettes à n’en plus finir soit la volatilité de la rue. Rien qui rassure.

    1. Il y a moins de banquiers qu’il n’y a d’emprunteurs. Et les banquiers n’ont pas d’armées.
      Puisque la situation est inextricable pour eux et qu’elle semble plus résoluble aux emprunteurs, il n’y a qu’à répudier les dettes « planétairement ».
      Ce que je demande à M. Leclerc qui nous éclaire si bien sur la situation actuelle, c’est de nous lister les conséquences qu’une telle décision pourraient entraîner.
      Moi, je n’en vois que de bonnes pour la masse des emprunteurs (Etats ou particuliers) dont celle de l’explosion de leurs recettes enfin dégagés de leurs charges financières qu’ils pourraient orienter vers d’autres objectifs que le portefeuille des banquiers.
      Pour ces derniers ils enregistreront les pertes qu’ils méritent : on ne fait pas de bonnes affaires avec d’aussi ridicules capitaux propres.
      Mais y en a-t-il des mauvaises conséquences, Monsieur Leclerc, que les peuples pourraient redouter ?

      1. à Sud,

        Et les banquiers n’ont pas d’armées.

        J’en suis beaucoup moins certain que vous.

      2. Sud

        La dernière fois que les pays ont refusé de s’entendre sur une réorganisation du système monétaire dans le monde, cela a abouti à la guerre mondiale.

        Repli des nations sur elles mêmes, essayant de tirer la couverture à elle pour mieux se protéger.

        J’ai du mal à trouver sur le net un résumé des relations qu’il y a eu entre les guerres et le désordre monétaire international.

        Toutefois, ceci pourrait vous aider ?

        http://ayquerico.voila.net/HFE/A1T1.pdf

      3. J’aurais envie de répondre que ceux qui vont essuyer les pertes ne sont pas in fine les banquiers (peut être une partie oui), mais les épargnants, les retraités qui survivent grâce aux plans de retraites par capitalisation, etc… non ?

        C’est ce que je comprends du binz !

  7. Ne sommes nous pas arrivés à la veille d’une guerre des monnaies dévastatrice ? cela expliquerai l’attentisme des banques centrales…car cette décision est éminemment politique : qui va perdre, qui va gagner?
    Déja, la baisse de la livre UK accompagne des gains importants sur le coût du travail par rapport à l’euro, qui reste fort par décision allemande.

  8. Toute la réflexion politico-financière vise à faire entrer le déficit structurel, concrétisé par des dettes exorbitantes, sous le cache d’un capuchon opaque, en l’occurrence un écran financier (ou plusieurs emmêlés au dessus de l’objet comme une mêlée de rugby). Il faut camoufler pour les neutraliser toutes ces dettes trop brûlantes. C’est du bonneteau, mais le gobelet retourné rôtit les doigts des prestidigitateurs car ce qu’il couvre chauffe trop.
    Le déficit structurel est celui des productions consommables des pays réputés riches par rapport à leur propre consommation, et il continue de croître.

    Les pompiers ne sont pas convoqués car ils ne savent que doucher tout le monde, en réduisant la consommation, et d’abord, il y en a-t-il qui se proposent ?

    Autre image : « La cavalerie ne pourra pas arriver à temps parce qu’elle court après son ombre en tournant le dos au soleil pour ne pas être éblouie ».

  9. Mercredi 25 avril 2012 :

    Le Neuneu d’or 2012 a été attribué à Mario Draghi !

    Bravo, Mario !

    Draghi espérait un effet plus rapide sur l’économie des prêts de la BCE.

    Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a convenu mercredi qu’il avait espéré que les prêts massifs consentis ces derniers mois par l’institution aux banques européennes profiteraient plus rapidement à l’économie réelle.

    La BCE a prêté quelque 1.000 milliards d’euros sur trois ans à des conditions très avantageuses aux banques de la zone euro lors de deux opérations exceptionnelles en décembre puis en février, espérant stimuler ainsi l’octroi de crédit et par là-même l’activité économique dans son ensemble.

    « Mais dans l’économie à l’heure actuelle la demande est contenue donc la demande de crédit est contenue », a déclaré M. Draghi lors d’une audition devant des députés européens.

    « Les opérations de prêts ont certes amélioré la situation financière et permis de gagner du temps, a dit M. Draghi, ce qui n’est pas négligeable, mais nous ne pouvons pas suppléer au manque de demande », a-t-il ajouté.

    Le président de la BCE a ajouté que l’un des effets notoires de ces prêts géants avait été de faire augmenter le portefeuille d’obligations d’Etat des banques.

    http://www.romandie.com/news/n/_Draghi_esperait_un_effet_plus_rapide_sur_l_economie_des_prets_de_la_BCE64250420121014.asp

    1. Et s’il y a moins de demande, n’est-ce pas parce que les consommateurs sont asséchés, ce qui va entrainer la récession, et donc du chômage, donc pouvoir d’achat en baisse, donc baisse de la demande, etc…
      n’est pas ça une spirale descendante ? voire déflationniste a terme ?

  10. Bon bon ,on a compris,
    Finance,finance ,les armes des différentes BC sont les mêmes,baisse des taux directeurs avoisinant le zéro,rachat des obligations d’état.
    La zone euro n’a pas les mêmes armes,statut de la BCE oblige,mais,mais…
    Au bout du bout:L’économie réelle dans les pays riches,partout, est au tapis,victime du néo libéralisme qui la déconnecte de la finance,et c’est bien là la(ou les) question(s) à se poser,
    Protectionnisme des grandes zones de marché VS mondialisation
    Régulation financière mondiale VS l’efficience des marchés
    Rien n’est réglé et ce qu’il est convenu de désigner CAPITALISME vit sa crise (une de plus) ultime(la dernière)?
    La mondialisation et l’efficience sont leur causes (étiogénie),leurs conséquences (pathogénie) patentes,les symptomes(sémiologie) décrits par….les experts(cliniciens)…
    Reste les thérapeutes(les politiques)….en plein conflit d’intérêts (un peu comme dans l’industrie pharmaceutique)=la balance bénéfice/risque telle qu’ils la conçoivent nous laisse à penser que le malade a tous les effets délétères sans espoir de guérison,nous reste la purge (tous dehors) et la saignée(…)
    DIAFOIRUS

  11. Pacte européen : Draghi fait un pas en direction de Hollande
    Créé le 25-04-2012 à 11h38 – Mis à jour à 12h38

    Par Challenges.fr

    Le président de la BCE estime que l’Europe a besoin d’un « pacte de croissance » qu’il faut « revenir en arrière » sur le pacte budgétaire.

    La zone euro a besoin d’un « pacte de croissance », a déclaré mercredi 25 avril Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE).
    « Nous avons un pacte budgétaire. En ce moment, ce qui domine à mes yeux, c’est d’avoir un pacte de croissance (…), donc nous devons revenir en arrière et en faire un pacte », a-t-il dit devant la commission des Affaires économiques et monétaires du parlement européen.
    Il avait auparavant jugé qu’une sortie de la BCE de sa politique actuelle ultra-accommodante serait « prématurée au vu de la situation économique actuelle ».
    L’éventualité de compléter le « pacte budgétaire » conclu l’an dernier par les Etats membres de la zone euro par un volet de soutien à la croissance alimente le débat politique en Europe depuis plusieurs semaines, de nombreuses voix soulignant le risque de voir l’austérité favoriser la rechute en récession de pays fragilisés par la crise. En France, François Hollande en a fait l’une des priorités de sa campagne.
    (Avec Reuters)

    1. Ca sent l’arnaque à plein nez ! Et ça corrobore ce que beaucoup soupçonnent à savoir que les dirigeants européens se mettront d’accord sur ce pacte de croissance, à la condition que la France revoie le statut du CDI. C’est du donnant-donnant et c’est le début de la fin du modèle social français.

      1. Soutenir les entreprises qui favorisent les emplois en CDI

        Une autre idée a été développée concernant la différence que souhaite instaurer François Hollande entre les entreprises recourant majoritairement aux emplois en CDI et celles abusant des solutions précaires

        « Les entreprises qui font l’effort d’avoir des salariés en CDI payent une cotisation chômage plein pot et l’entreprise qui utilise de la main d’oeuvre précaire, de l’intérim, du CDD paye les mêmes cotisations chômage. Je propose que les entreprises qui ont le plus grand nombre de leurs salariés en CDI payent moins de cotisations chômage que les entreprises qui ont la plupart de leurs salariés en intérim ou en CDD. »

        http://francoishollande.fr/actualites/ce-que-propose-francois-hollande-pour-l-emploi/

  12. Zone euro : vers un « pacte de croissance » ?

    La zone euro a besoin d’un « pacte de croissance » , a déclaré mercredi Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE). « Nous avons un pacte budgétaire. En ce moment, ce qui domine à mes yeux, c’est d’avoir un pacte de croissance (…) donc nous devons revenir en arrière et en faire un pacte », a-t-il dit devant la commission des Affaires économiques et monétaires du parlement européen.

    Il avait auparavant jugé qu’une sortie de la BCE de sa politique actuelle ultra-accommodante sera « prématurée au vu de la situation économique actuelle ». L’éventualité de compléter le « pacte budgétaire » conclu l’an dernier par les Etats membres de la zone euro par un volet de soutien à la croissance alimente le débat politique en Europe depuis plusieurs semaines, de nombreuses voix soulignant le risque de voir l’austérité favoriser la rechute en récession de pays fragilisés par la crise.

    jdd

  13. je dis ça comme ça …

    la cause des causes de nos problèmes ,
    un gramme d’or prêté à la naissance de Jésus-Christ à 3,25% par an
    représenterait actuellement (en 2007) 7,3 x 1021 tonnes d’or, soit plus que la masse de la terre :
    7302 322 661 677 310 000 000 tones d’or en 2007
    .Ceci illustre fortement la tyrannie de la dette et l’escroquerie monumentale que constituent les intérêts composés.

    vous pouvez le vérifier sur un calculateur d’intérêts !!
    http://jumk.de/formules-bancaires/calculs-du-interets-composes.shtml

    Ce qui explique aussi pourquoi Jésus-Christ a chassé les marchands du temple, en fait ce ne sont pas les marchands ce sont les banquiers que Jésus a chassés, il a aussi dit, tu gagneras ton pain a la sueur de ton front.
    Le fait de toucher des intérêt nous amène à gagner notre pain sur le travail (réel) des autres.
    Pour moi la religion au départ était une manière de gérer les peuples par la crainte, très rapidement les prêtres prennent le pouvoir et deviennent eux aussi un parasite du travail des autres .
    La religion musulmane elle aussi interdit les intérêts.
    La seule manière de sortir de l’escroquerie monumentale, c’est la guerre ou la révolution!
    Bon courage

  14. De l’argent, il y en a, et beaucoup :

    Selon l’ONUDC (Office des Nations-Unis contre la Drogue et le Crime), le crime transnational (trafics de stupéfiants, d’armes, d’êtres humains, d’espèces protégées, de contrefaçon et de biens de contrebande) représente 1,6 trillion d’euros par an (1,6 milliard de milliards d’euros), soit 7% de l’économie mondiale. Ce chiffre ne prend pas en compte les activités illicites nationales comme le racket, l’usure, les jeux illégaux ou les vols.

    A quand la prochaine visite de Mme LAGARDE à TIJUANA ?

  15. Certains pensent qu’il faut d’abord rétablir la confiance pour retrouver la croissance, bien que pour rétablir la confiance il faille d’abord prendre des mesures qui diminuent les dépenses donc s’opposent au rétablissement de la croissance.

    D’autres pensent qu’il faut d’abord rétablir la croissance pour retrouver la confiance, bien que pour rétablir la croissance il faille d’abord prendre des mesures qui augmentent les dépenses donc s’opposent au rétablissement de la confiance.

    Dis maman, c’est quoi qu’on va faire quand on s’arrête ?

  16. Mercredi 25 avril 2012 :

    Article du quotidien espagnol « La Vanguardia » :

    L’Espagne à nouveau en récession.

    Le mot « Récession » barre la une du quotidien espagnol du jour. « L’économie est entrée en récession avec la baisse de 0,4 % du PIB au premier trimestre, ce qui fait deux trimestres consécutifs de baisse », rapporte le journal.

    L’Espagne a prévu de ramener son déficit public de 8,51 % du PIB fin 2011 à 5,3 % en 2012, puis à 3 % en 2013, mais cela semble difficilement réalisable vu la situation économique.

    C’est « un sombre tableau qui vient aggraver l’augmentation du chômage, qui devrait toucher plus de 24 % de la population active au cours du trimestre », note le journal.

    http://www.courrierinternational.com/breve/2012/04/25/madrid-a-nouveau-en-recession

  17. @ GL
    « Dis maman, c’est quoi qu’on va faire quand on s’arrête ? »
    ben c’est comme le vélo…. quand tu arrêtes tu tombe par terre..
    ou tu descend du vélo tu le regardes et il est foutu alors tu marche …..

  18. Mercredi 25 avril 2012 :

    Le Royaume-Uni de retour en récession.

    Le Royaume-Uni est officiellement retourné en récession au début de cette année, après avoir enregistré une contraction de son économie pour le deuxième trimestre d’affilé, une surprise pour les analystes et une mauvaise nouvelle pour le gouvernement de David Cameron.

    Selon une première estimation officielle publiée mercredi, l’économie s’est contractée de 0,2 % au premier trimestre 2012, après une baisse de 0,3 % au trimestre précédent. Le pays est ainsi techniquement de retour en récession, dont il était sorti fin 2009 après la crise financière.

    http://www.boursorama.com/actualites/le-royaume-uni-de-retour-en-recession-4007707b95a499f437b094d8c82a4266

  19. ah bon, il était sorti de la récession?
    après la crise?
    elle était finie?
    on se paye notre tronche là !

  20. Et hop, deux jours consécutifs du CAC40 à +2%, suite à un lundi à -3%. Qu’est ce que ça signifie? Des craintes par-ci, des rebonds techniques par là, mais où est la logique? Quand est-ce que ça va se casser la figure pour de bon?

    1. Pourquoi cela se casserait la figure davantage? Les entreprises du cac40 continuent à faire du profit en virant des salariés et en faisant marner les autres toujours plus!

  21. l’on apprend les modalités de remboursement de la dette des clubs professionnels espagnols de football :

    « Parmi les mesures phares du protocole, il est prévu qu’à compter de la saison 2014-2015, «chaque club dépose auprès de la LFP 35% des sommes versées par le média propriétaire des droits audiovisuels». Ainsi, les clubs ne toucheront ces 35% de leurs droits télé que s’ils prouvent qu’ils «sont à jour de leurs obligations fiscales». Si ce n’est pas le cas, ce pourcentage sera d’abord destiné au remboursement de leur dette fiscale et «en second lieu au paiement de leurs dettes générées par l’activité liée au football. »

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