Billet invité
Nous y sommes ! L’Espagne se prépare à son tour à tomber dans le trou, mais tout va être fait pour ne pas le reconnaître. « Nous jugeons les craintes qui s’expriment aujourd’hui sur la santé économique de l’Espagne excessives », vient de commenter Valérie Pécresse, ministre française du budget. Ou bien, comme vient de le déclarer un porte-parole du ministère des finances allemand, « les marchés ne reconnaissent pas l’effort de l’Espagne »… Quelle clairvoyance ! Quelle sincérité !
Une alarme sans équivoque vient de retentir : les spreads espagnols et italiens à dix ans sont de retour sur le dangereux territoire des valeur supérieures à 4 %, tandis que le taux des Bunds (la valeur refuge des obligations allemandes) est tombé à 1,649 %. Le taux des obligations espagnoles de même maturité a dépassé à nouveau 6 %. Il se confirme que les injections financières de la BCE ont cessé de produire leur effet calmant sur le marché obligataire, conduisant les analystes à s’interroger sur la réactivation par la banque centrale de ses achats sur le marché secondaire. L’argument selon lequel l’Espagne aurait déjà accompli la moitié de son programme annuel de refinancement de sa dette sur le marché dissimule mal que les circonstances qui l’ont autorisé sont en train de s’évanouir.
Dans l’urgence, le premier ministre Mariano Rajoy dépose aujourd’hui une offrande de dix milliards d’euros de coupes budgétaires devant la statue du Commandeur, sous les applaudissements de circonstance des autorités de Bruxelles. Il tente vainement de rassurer des marchés dont l’inquiétude monte, sacrifiant dans les budgets régionaux autant de crédits destinés à la santé et à l’éducation.
La présidente de la région de Madrid, Esperanza Aguirre, l’appuie de son mieux en proposant que les régions restituent au gouvernement central la gestion de leurs budgets dans ces mêmes domaines, avec deux intentions : convaincre les marchés que ces réductions seront effectives et dédouaner les présidents de région de la responsabilité de ces coupes très impopulaires (car on ne perd jamais le nord, en politique).
Les finances des 17 régions espagnoles sont sorties totalement déséquilibrées de l’éclatement de la bulle immobilière espagnole, ne pouvant plus compter sur les rentrées fiscales procurées par les ventes en chute libre de maisons et d’appartements pour équilibrer leurs budgets. Elles dépendent financièrement de l’aide du gouvernement, qui veut en profiter. Mais leur autonomie est une conquête symbolique forte du retour de la démocratie en 1978, inscrite dans la constitution. Revenir sur cet acquis est un expédient de nature explosive qui illustre à la fois le caractère désespérée de la situation et celui revanchard d’une droite espagnole qui revient toujours chasser sur les terres de ses vieux démons.
Comme un malheur ne vient jamais seul, Miguel Fernández Ordóñez, le gouverneur de la banque centrale espagnole, vient de prononcer une de ses phrases alambiquées qu’affectionnent les banquiers centraux : « Il n’est pas probable que nous voyons sous peu une forte reprise de l’économie espagnole ». Justifiant sa crainte que les banques soient donc en conséquence dans l’obligation de renforcer encore plus que prévu leurs fonds propres. Fier de la « véritable reconversion industrielle du système bancaire » (sa concentration dans l’urgence afin de tenter d’éviter les faillites en cascade), il évite encore de reconnaître qu’il ne va plus être longtemps possible de s’en tenir au chiffre de 176 milliards d’actifs douteux à déprécier – qui date de juin 2011 – et que le plan gouvernemental de 50 milliards d’euros de renforcement des fonds propres, que les banques peinent déjà à réaliser, est totalement sous-évalué.
Afin de poursuivre dans le déni coutumier, il est question de ne pas faire bénéficier l’Espagne d’un plan de sauvetage en bonne et due forme et de donner à l’aide financière qui lui est indispensable l’apparence d’une aide au renforcement des fonds propres de son secteur bancaire sinistré. Ce qui n’ira pas sans quelques contorsions politiques, si le projet se concrétise, car cela s’inscrira difficilement dans le schéma de crise de la dette publique qui est vendu pour justifier la réduction prioritaire des déficits.
Benoît Cœuré, membre du directoire de la BCE, vient à ce propos d’apporter un intéressant éclairage, à lire comme d’habitude entre les lignes. Constatant que la situation sur les marché financiers demeurait fragile, il a expliqué que « La BCE a apporté des réponses aux symptômes immédiats, mais la politique monétaire ne peut pas traiter les causes profondes ». Pour en tirer comme conclusion : « il appartient à l’ensemble des acteurs d’agir de façon responsable et de prendre les mesures qui s’imposent ». De quels acteurs parle-t-il, pour faire appel à leur responsabilité ? Plus seulement des États, comme il était de tradition sous Jean-Claude Trichet, mais également des banques ! Ce qui ne cadre pas bien non plus avec la ligne officielle…
À ce propos, la course à la vente d’actifs et à la levée de capitaux sous toutes les formes envisageables se poursuit, profitant de la détente du marché obligataire suscitée par les injections monétaires de la BCE. Les banques tentent de convertir par tous les moyens disponibles et d’ici la date fatidique de fin juin prochain – pour satisfaire aux exigences de l’Autorité des banques européennes (EBA) – leurs dettes en fonds éligibles au noyau dur de leurs fonds propres, dont la définition finale reste en suspens. L’enjeu s’est donc déplacé sur ce terrain présenté comme « très technique », où les angles peuvent être arrondis et des accommodements trouvés, pour des raisons très politiques.
Il n’en est pas de même sur le marché de la dette publique. Deux émissions italiennes à court terme de 11 milliards d’euros au total viennent de le mettre en évidence. Le taux à trois ans a aujourd’hui bondi de 0,492 % à la mi-mars dernier à 1,249 % et à un an de 1,405 % à 2,48 %. L’Italie en effet adopté comme tactique de sonder le marché en n’empruntant par prudence qu’à court terme, ce qui la rend extrêmement vulnérable à la hausse des taux pour la suite de ses opérations. Celle-ci est revenue, le plus mauvais signal qui pouvait être donné.
Jeudi, l’Italie, qui ploie sous une dette colossale représentant environ 120% de son PIB et qui doit émettre cette année pour près de 450 milliards d’obligations, reviendra sur le marché avec une émission à moyen et long terme d’un montant compris entre 3 et 5 milliards d’euros.
http://www.boursorama.com/actualites/dette-l-italie-paie-cher-le-regain-de-tensions-dans-la-zone-euro-582be3a18e13530701078f420c976061
M’enfin ,que faut-il pour que ces « dirigeants » disent =
M…à ces « financiers » ?
Le « Peuple » est avec ceux qui ont choisi ,ou du moins exprimé une option…
Bonjour Jean-Louis,
les dirigeants se foutent comme d’une guigne de leur peuple.
Celui-ci peut crever sous leurs yeux sans qu’ils versent une larme.
Le peuple est la monnaie des dirigeants et à ce titre peut être gaspillé.
Cordialement.
@ jean louis
Ben voilà ,nickel ,on dit merde aux financier .Et après ………..
On n’a donné du crédit à nos hommes politiques , dans cette phrase tout est dit !!!!!
Rien ne sera fait tant que les peuples n’auront pas compris que leurs salaires, leurs retraites, leurs impots et leur services sociaux servent de variables d’ajustement. Une fois quils seront sur le pavé à 70% ou 80%, ne pouvant plus se loger se nourrir et se soigner peut être enfin commenceront ils à dire stop on arrête de jouer.
dirigeant=financiers=dirigeants=financiers…………………………………. le Peuple ?
http://votreargent.lexpress.fr/consommation/que-valent-aujourd-hui-100-francs-de-1985_74728.html
Aux armes…!
« Le terme provient de l’italien all’arme, qui signifie littéralement aux armes. » (wiki)
PS: « la « véritable reconversion industrielle du système bancaire » (sa concentration dans l’urgence afin de tenter les faillites en cascade) »
Manque pas un mot là ?
En effet, grâce à vous, on a évité le pire, merci !
Jusqu’où va-t-on aller avec leur « réalisme »?
« Jusqu’où ne s’arrêteront-ils pas? » 😀
bonjour, merci pour l’article
euh, c’est comme si vous disiez à votre banque qui vous a payé votre maison : je paie plus mes mensualités, et voilà, je ferai pas faillite, merci et au revoir
malheureusement, faudrait peut-être revenir aux réalités : il n’y a pas que des banquiers véreux mais aussi des millions de personnes physiques, à commencer par tous les français, qui ont des fonds placés sur l’état, ass. vie etc etc, qui perdraient alors tout si on répudiait la dette – je pense que vous voulez ne plus rembourser les intérêts pour les étrangers (70% détenteurs de la dette et du cac d’ailleurs), les banquiers (qui rachètent avec les « billets imprimés par la BCE »), et sauver le peuple français … mais les gardiens de nos deniers, les vrais, ceux qui viennent du travail, ce sont les mêmes banquiers, alors on est marron tous ensemble et on assume la suite : on menace le système pourri en votant, c’est dans onze jours, ou on se fait tondre style « para » jusqu’en 2020 en se disant « que jamais je ne ferai partie des dommages collatéraux de cette crise » …
je peux assumer pour ma part, j’ai que 20.000 petits euros sur des livrets A (famille de 4, on n’a rien à perdre) et suis un pauvre locataire de presque 50 balais sans aucun placement vie ou autre, donc la revolution, c’est qd vous voulez 🙂 je voterai pour la 1ere fois PCF au 1er tour, vote contestataire anti fnumps, et au second je m’abstiendrai sans doute ou poserai le « nul » si jamais ya du soleil ce jour-là – ensuite dans 5 ans, si on m’a pas piqué mes 20.000 et que y’a rien qui a bougé dans la foule des moutons, je partirai ailleurs voir si l’herbe est plus verte, tayot, tayot
Le problème c’est que le candidat du PC, autrement dit le candidat du FdG,
ne veut pas annuler la dette, ni exproprier les banques,
mais, en élève du florentin Mitterand, veut renforcer la police,
vendre les engins de la mort atomique (Rafales), et ne cesse de dire:
« Les investisseurs n’ont aucune raison d’avoir peur de mon programme »
On a déjà donné. Ces politiciens ont fait le lit du FN.
Cette fois-ci, dans une crise sans précédent,
la lutte des places est criminelle.
Si on ne fait pas sauter le cadre capitaliste,
et ses serviteurs de droite et de gauche,
c’est le fascisme qui tirera les marrons du feu.
ne veut pas annuler la dette
nan nan , juste un audit citoyen et ne rembourser que la dette légitime
ni exproprier les banques
juste la création d »une banque publique pour que les gens ai leurs avoir en sécurité et aider au financement de l’Économie , pour les autres elle peuvent crever avec leur avoir pourri
« Les investisseurs n’ont aucune raison d’avoir peur de mon programme »
ça c’est de hollande , pas du front de gauche , la c’est plutôt , yes , we are dangerous .
pour plus d’infos ,
http://www.placeaupeuple2012.fr/telechargez-le-programme-populaire-partage/
@ Charles A. 11 avril 2012 à 18:16
Le problème c’est que le « cadre capitaliste » s’est imposé partout, y compris dans les anciens pays communistes. Même dans le pays le plus peuplé du monde, en République populaire de Chine où le PCC Chinois règne en maître. Le gouverneur de la BCC va jusqu’à donner des conseils de capitalisme aux…………….. USA. Moins de consommation et plus d’épargne .
http://www.alternatives-economiques.fr/chine–pourquoi-une-epargne-si-elevee_fr_art_831_42623.html
Ici, c’est un blog pour:
– faire des diagnostics et nous donner de la vraie info, fiable, sur la situation actuelle grâce à l’excellent François Leclerc,
– faire évoluer (enfin!) la science économique comme le fait Paul Jorion
Donnez votre avis, défendez votre opinion, ok, pas de problème.
Mais de grâce, pour quelque parti que ce soit, je dis bien n’importe quel parti politique, arrêtez de faire du prosélytisme, c’est agaçant à la fin tous ces liens vers des programmes de partis.
Je sais bien qu’on est en période d’élections, c’est tentant. Mais je sature!
On a déjà la TV, la radio, les tracts, les journaux, mêmes des pubs sur les portables maintenant, alors ce n’est pas pour encore en retrouver ici!
On a déjà des trolls qui se balladent, alors…
« disiez à votre banque qui vous a payé votre maison »
Je vous signale que les taux prohibitifs des banques pour les crédits immobiliers résultent par :
1.8 foi le prix de la maison une foi remboursée.
La phrase juste serait, » c’est comme si vous disiez à votre banque, à qui vous avez payé une maison…. »
Dehors les banques, dehors les escrocs de ce monde.
@ jducac
Le communisme n’est pas supérieur « dans l’absolu » au capitalisme, pas plus que le capitalisme n’est supérieur dans l’absolu au féodalisme. Le féodalisme, les systèmes sociaux orientaux ont résisté de très longs siècles à l’émergence du capitalisme.
Un système social répond à des conditions d’existence, de développement matérielle précises. Pour le dire de manière très raccourci et exagérément simplificatrice, un système nouveau ne se met en place que lorsque le précédent atteint la limite de son développement (développement au sens social le plus large, et non économique étroit).
Le capitalisme s’est développé à travers l’industrialisation, l’urbanisation, la création de marchés nationaux puis aujourd’hui mondiaux.
Le socialisme, ou communisme est un système social qui émergera, on peut imaginer prochainement, lorsque le capitalisme aura atteint ses limites, sujet abondamment discuté sur ce blog et sur lequel je ne reviens pas).
Les états dits « socialistes » qui se sont imposés en russie, puis dnas un nombre important de pays périphériques au capitalisme, sont des états de nature transitoire, précisément parce que ce sont des conditions spécifiques, lié à leur situation de pays périphériques qui ont développé des contradictions internes spécifiques, résolues temporairement par la création d’économies étatisées.
Le retour de certains de ces pays dans une forme capitaliste classique ne prouve rien quant à la prétendue supériorité du capitalisme. Le capitalisme est et reste le système dominant au niveau mondial. Le rétablissement de l’économie de marché en Russie, son développement en Chine n’a résolu ni les contradictions du système capitaliste mondial (de plus en plus incapable d’assurer une qualité de vie décente et stable à la population d’une majorité de pays), ni résolu véritablement la question du développement de ces pays.
La russie « capitaliste » ne doit sa survie économique qu’à ses ressources pérolières et à une forme dégénérée de reprise en main de la société civile par un état policier.
Quant à la Chine, sa politique subtile de capitaliste à forte emprise étatique lui a permis un développement rapide. Elle accumule toutefois de nombreuses contradictions.
Et alors les peuples, les hommes, les femmes, les enfants seront de nouveau entraînés vers la chose, voire de manière plus visible. Fait nous donc des miracles, misérable petit descendant du charpentier.
Les gens crieront, s’affoleront, se lamenteront, palîront même directement sur place, certains voire même les plus fous idéologiquement s’enflammeront, mais là c’est pareil cela n’y changera strictement rien à rien pour les retraites, si ce n’est peut-être à rendre davantage les gens plus fous.
C’est pourquoi lorsque ce moment viendra, j’aurais peut-être pas totalement vécu en vain, tant pour moi-même que pour mon prochain. Ils affirment tous que le bon Dieu n’existe pas plus içi bas dans leur si propre génération !
Le commerce, toujours et encore le tout commerce des choses sur toute la terre, ainsi va follement le monde, alors inévitablement les sirènes et les alarmes se mettront à retentir, c’est juste que les hommes préfèrent bien encore s’illusionner entre-eux.
C’est sur si l’argent mène follement le monde à l’abime, ce n’est certainement pas pour mieux en revenir aux choses moins rentables d’hier. Ainsi parle celui qui ne souhaite plus trop fonctionner comme le monde, de même à ce moment là, ils se tourneront vers les écritures de Jérémie ou des prophètes mais là aussi ce sera un peu trop tard.
C’est bizarre mon Dieu, je me demande parfois pourquoi je me mets à pondre certaines choses, personnel ultra qualifié partout, commerce mondial encore et encore.
Puis à ce moment là il tourna la tête, et entendit de nouveau la pluie et un peu de vent au travers de la fenêtre, toujours et encore les mêmes choses si vaines aux nouvelles du soir, mais est-ce vraiment des nouvelles ?
Pourtant toute ma vie, j’avais espéré leur montrer les meilleures choses de l’écriture, mais non, je me rendais bien compte que je ne pouvais plus guère changer la fin du script.
En réalité qui libère de trop la cupidité, maltraîte bien plus spirituellement le genre humain, Oh j’aimerais tellement moi aussi leur balancer autre chose à la figure.
Pourtant Jérémie ne fait pas plus d’argent maudit, encore l’autre jour j’avais aussi entendu quelques sirènes, demain peut-être ils viendront me chercher.
Remarque cela leur reviendrait trop chère, car ma parole est déjà bien assez captive com ça pour les consciences.
J’ai pourtant écrit tant de choses dans la douceur, tout est vanité poursuite du vent, rien du dure sur terre.
Ils me diront donc tais-toi maudit prophète de l’écriture, et moi je leur dirais allez-vous en tous de ma vue.
Même les soldes ne sont plus accessibles !
http://www.sudouest.fr/2012/04/11/la-braderie-boudee-par-les-espagnols-684721-3390.php
Et ailleurs ?
Pourquoi ce silence des médias sur le IVe sommet des Brics à New Delhi les 28 et 29 mars ?
Extrait de l’article de Raul Zibechi dans El Correo » Quand les pays émergents dessinent le nouveau monde »
Or, rien sur l’effondrement en cours de Bretton Woods ni sur l’accélération des préparatifs d’un nouveau SMI ne transparait dans la plupart des journaux occidentaux .
Bien vu ! 😉
L’honneur est sauf !
Monsieur Leclerc, j’ai lu votre précédent article en me disant que le grand changement, c’est que les Brics ne dépendent plus autant qu’avant de nos importations, que nous ne sommes plus leurs seuls partenaires commerciaux , que nous ne pouvons plus leur imposer nos conditions et que leurs réserves de devises peuvent surtout leur permettre de passer les prochaines années sans nous, à développer leurs propres infrastructures et à améliorer le niveau de vie de leurs habitants . Il y a fort à faire .
D’ailleurs, pendant que font faillite les sociétés immobilières chinoises qui ont trop misé sur les ventes de logements luxueux , les plus futées misent maintenant sur le marché locatif plus accessible et se lancent également dans la construction de modestes et moins modestes résidences pour seniors avec des commerces intégrés, prévoyant le vieillissement annoncé de la population du pays de l’enfant unique.
C’est surtout à nos pays occidentaux que cette décennie pose problème jusqu’à essayer de trouver une échappatoire à la crise dans une grande guerre .
Espérons pour nous tous que la propagande guerrière ne prendra pas .
Les financiers aux coin du bois…!
« S’il est élu Monsieur Hollande n’ira sans doute pas au Fouquet’s, mais le Fouquet’s viendra à lui. »
Avec l’aimable participation de S. Halimi et J. Sapir…Directs et ‘crus’ !
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2429
Hello !
http://www.monfinancier.com/finances/journal-de-monfinancier-c1/edito-r2/une-arme-fatale-contre-la-dette-francaise-9187.html
Est-ce vrai ?
Pour une fois Marc Fiorentino ne dit pas que des bêtises.
Eurex est la première bourse mondiale des options et futures (plateforme électronique) et ses principaux produits sont les futures sur les emprunts d’état allemands, constituant le marché directeur des taux d’intérêts à moyen et long terme de la zone Euro.
Eurex est détenu par la Deutsche Boerse.
Avant la mise en place de ces OAT, la spéculation sur la dette française nécessitait de gros moyens que seules certaines institutions financières importants possédaient, notamment des CDS.
En théorie, à travers ce nouveau produit, il s’agirait de réduire le spread entre l’Allemagne et la France.
En réalité (et juste avant les présidentielles françaises !),il s’agit de donner aux acteurs financiers spéculatifs une ADM (arme de destruction massive) sur la dette française par des ventes à découvert (et à nu), avec un effet de levier de 20, à la baisse, car ces OAT sont des instruments d’arbitrage, provoquant une méfiance des marchés et entrainant mécaniquement une hausse des taux.
Plus besoin de CDS, ni d’agences de notation.
S’il est élu, le Ravi du PS se demandera pourquoi le ciel lui tombe sur la tête.
Une torpille du couple Merkozy pour nous couler un peu plus.
Commentaire d’Olivier Berruyer :
http://www.les-crises.fr/speculation-financiere-encore/
Ouais bon, il est gentil avec Hollande, le Fiorentino, et il dit pas que des conneries non plus, juste celles qui l’arrangent, mais Merkozy derrière l’Euro OAT Future d’Eurex, c’est bon, faut pas pousser…
Les Cds souverains sont plombés à mort par l’interdiction des positions nues à venir autant que par l’expèrience du défaut grec. Fallait vite servir des couvertures bien chaudes aux zinzins rafraîchis; les assureurs-vie français pourront tranquillous couvrir leur risque de taux sur leurs OAT et en prime profiter des yields entre les futured Eurex sur les obligs allemandes, italiennes et maintenant françaises, point.
Souvenez vous de la déclaration clownesque de Sarkozy il y a 1 mois…. »la crise est finie ».
Sans commentaire.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/04/11/en-replique-a-l-ump-hollande-denonce-la-gestion-de-la-crise-du-gouvernement_1683780_1471069.html
Pour Fillon et Sarko c’est la faute à la gauche et au Front Populaire.
« Pour Fillon et Sarko c’est la faute à la gauche et au Front Populaire. »
C’est vrai!
Et aussi du manque de pluie, du siècle des Lumières et de Néron (Pourquoi diable a-t-il fallu qu’il brûla Rome?)
Et de mon grand-père radical-socialiste et républicain!
Et de la fabrication du camembert bio.
Mais de leur incompétence et de leur bêtise non.
Ah.
Cette époque pue.
Il est temps d’ouvrir les fenêtres…..
Nous Peuple Français avons une oportuinité le 22 avril et le 6 mai pour mettre dehors la finance qui nous saigne. Une seule solution: Mélenchon.
Ca passe la modération ça???
Oui, la neutralisation en revient à Vigneron. Mais là, amha, dans la dernière ligne droite, il va être dépassé, et donc il va attendre sagement le 22 avril, la fin de la récré.
« Quelle clairvoyance ! Quelle sincérité ! »
Mais M. Leclerc n’est-ce point là la marque, le signe distinctif, que dis-je, le fondement des hommes politiques, des banquiers, en bref de tout ceux qui nous gouvernent actuellement et qui nous donnent de si belles leçons sur l’innocuité, la générosité et le sens du bien commun de leurs pratiques.
Je vous trouve taquin.
« Grèce: élections anticipées le 6 mai dans un pays plus divisé que jamais«
Quand on parle d’austérité et de dettes pour avoir vécu au-dessus de leurs moyens à des contribuables Français qui, pour plus de 50% d’entre eux , sont trop pauvres pour être assujettis à l’impôt sur le revenu ( moins de 9 000 euros de revenus par an) , j’enrage . Et, par décence, qu’on ne vienne pas faire la morale à ces plus de 50% de Français qui n’ont pas de quoi commencer à remplir un malheureux livret A ( ou qui l’ont vidé depuis longtemps pour simplement se nourrir), sur les pertes qu’ occasionnerait un non remboursement de la dette sur les placements de ceux qui vivent déjà confortablement .
Apparemment, le non remboursement de la dette a bien réussi aux Islandais : emprisonnement des banksters et de leurs complices au gouvernement, nationalisation des banques et retour de la croissance
Voir « l’exemple à suivre, l’Islande . Les Islandais réinventent la démocratie »
Même si des nantis y ont laissé quelques plumes sans se retrouver SDF pour autant , alors que l’austérité aurait jeté les pauvres à la rue comme cela arrive maintenant en Grèce, en Espagne, puis …, ce refus est l’attitude de bon sens qui , évidemment, est rarement évoquée dans les journaux européens .
Y a-t-il un candidat à l’élection présidentielle qui promet ce refus total , pas seulement un audit de la dette de la France ?
Par contre mutualiser (et non pas assurer) les risques sanitaires au niveau national et pas au niveau regional me parait être un pas important, même si la droite a des idées derrière la tête. Il ne faut pas oublier que dès maintenant certaines regions espagnoles envisagent de privatiser les hopitaux, qu’il est de plus en plus difficile pour un patient d’une region de se faire soigner dans une autre, même si l’hopital est plus près ou si on est en vacances, que déjà Roche ne livre pas à certains hopitaux s’ils ne paient pas d’avance, etc, etc… On redecouvre miraculeusement les economies d’echelle.
Et même pour les touristes, il va devenir difficile de se faire soigner en Espagne, voire dangereux.
Imagine-t-on en Belgique qu’un malade wallon ou flamand ne puise pas se faire soigner dans un hopital bruxellois, même s’il habite plus près ? La regionalisation c’est ça aussi !!!!!
Jamais on n’aurait dû regionaliser les soins de santé.
Merci de rappeler ce que signifie véritablement la décentralisation.
Moi aussi je voterai Mélenchon.
Pas par idéologie mais parce que je pense que sans un gros coup de pied dans la fourmilière bancaire et financière, rien ne changera et tout s’accentuera dans le sens du creusement des inégalités.
Je pense aussi qu’on a besoin aujourd’hui plus que jamais d’un meneur et d’un mobilisateur de foules.
Je pense qu’il y a 30 ans, les gens seraient descendus dans le rue depuis longtemps mais la jeune génération (dont je fais partie), n’a plus ce caractère de « combattant » et a perdu le sens de la critique, sans doute à cause de la facilité dans laquelle elle a été élevée grâce aux crédits et aux médias, internet, l’école…qui n’habituent plus les gens à réfléchir par eux mêmes.
tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, y compris (et surtout) ceux qui ont réussi socialement dont les politiques, les riches banquiers …qui incarnent cette réussite.
On a juste oublié de leur préciser que cette réussite sociale avait été faite sur leur dos !
Peut être aussi que quelqu’un comme Mélenchon est capable de faire prendre conscience à la jeunesse (et d’autres) que sans mouvement de foule, sans mouvement contestataire fort, rien de changera.
C’est en route.
Ouaip, c’est en route… Germinal on sème, Thermidor on recolte.
Les thermidoriens ont échoué. La France est restée jacobine et ça ne finira pas demain, puisque c’est une nouvelle fois cet esprit qui va réveiller les consciences. Si on compte sur vous, la finance a de beaux jours devant elle. Je ne suis pas sûr que ça vous gêne tant que ça, une vague impression, une sorte de reconnaissance du ventre peut-être et malgré tout…
Les gens descendent dans la rue et pas seulement les jeunes, un peu partout en Europe (peut-être moins en France). Mais au fur et à mesure que l’étau se resserre, la répression s’intensifie, voici ce qui se trame en Espagne…
Le pouvoir exécutif a décidé de réformer « en profondeur » le Code pénal.
Les propositions viseraient à considérer la résistance passive ou active comme un délit au titre d’atteinte à l’autorité. En clair, il s’agit de criminaliser les mouvements de protestation comme l’Espagne en a connu ces derniers mois, qu’il s’agisse des étudiants ou des rassemblements d’indignés. Un sitting non autorisé devant des policiers pourra être puni jusqu’à 4 ans d’emprisonnement…
http://www.publico.es/espana/429078/interior-considerara-la-resistencia-pasiva-un-atentado-a-la-autoridad
et voilà ce qui attend la population des pays européens qui ne voudront pas se soumettre au diktat des financiers, un article sur la nouvelle gendarmerie européenne, l’Eurogendfor qui s’apprête à intervenir en Grèce ou tout autre pays où il y aura des manifestations contre les autorités Européennes..
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article19145
Jusques là, ça va…
Il est temps de sortir de l’UE. Cette machine est irréformable et nous mène droit à la catastrophe.
On peut demander les clefs aux geôliers ?
Tu crois qu’il nous les donnera ?…
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189341.html
Bullhead,
film saisissant : pris dans une engrenage marchand et hyper productiviste , on gonfle les bœufs , on gonfle les hommes . le système est auto-bouclé .
Stephane Gernez
A propos d’indignation :
Voir l’article du monde sur Anne Lauvergeons. Personne n’en parle tout va bien et sarko qui risque de continuer son petit manège si il est réélu.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/04/11/anne-lauvergeon-atomise-nicolas-sarkozy-et-henri-proglio_1683391_823448.html
Aprés avoir voté pour le president des riches moi aussi je voterai MELENCHON.
Sarkosi ne respecte rien,il est incapable de justifier l’achat de son appartement sur l’ile de la jatte qu’il a revendu 2000000 d’€ alors que le tracfin est en place pour verifier l’origine des fonds,sa réponse est contredite par le president de l’assemblée nationale et cela ne le gene meme pas.
Parlez nous du cadre qui se constitue sous nos yeux . . .
. . . / . . . un nouvel instrument spéculatif contre la dette française. Lancé par la bourse de Francfort sur le Marché européen des produits dérivés, ce « contrat à terme sur les obligations d’Etat françaises » va offrir des moyens considérables aux spéculateurs pour attaquer notre pays . . . / . . .
@ François Leclerc
Je ne participe plus au blog (à cause des censures répétées) mais je lis toujours vos articles lucides et très bien informés. Mais là sur l’Espagne et ce qui s’est passé hier, je crois que, pour une fois, ce n’est pas le cas.
« La présidente de la région de Madrid, Esperanza Aguirre, l’appuie [Rajoy] de son mieux ». Non, sa sortie a été une mauvaise surprise pour Rajoy, qui a démenti d’ailleurs tout de suite, et qui voit son propre camp se diviser sur les questions budgétaires (Aznar et d’autres barons du PP trouvent, comme Aguirre, que Rajoy se trompe de stratégie économique en évitant les questions de fond, comme l’organisation de l’Etat). Aguirre met express les pieds dans le plat pour bousculer Rajoy, en disant tout haut une vérité que tout le monde dit tout bas partout en Espagne. Ce qu’elle pense le pensent la plupart des économistes sérieux, qu’ils soient de droite ou de gauche: le surcoût du système des autonomies espagnoles représente entre 30 et 50 Mds d’euros chaque année (l’une des meilleures études sur ce thème a été faite par un groupe d’économistes de gauche qui prônent aussi la fin de la monarchie et la constitution d’une IIIe république).
« leur autonomie est une conquête symbolique forte du retour de la démocratie en 1978, inscrite dans la constitution. Revenir sur cet acquis est un expédient de nature explosive qui illustre à la fois le caractère désespérée de la situation et celui revanchard d’une droite espagnole qui revient toujours chasser sur les terres de ses vieux démons. »
C’est faux. Il faut savoir d’abord que cette « conquête symbolique » a été faite par la nouvelle génération de politiciens de droite et de gauche ensemble, qui prônaient tous une rupture totale avec la dictature franquiste. Ensuite, qu’aujourd’hui 80 % des Espagnols sont pour la suppression des Autonomies, vus les résultats économiques et bureaucratiques catastrophiques qu’elles ont produits en 30 ans (j’ai parlé souvent sur ce blog de l’invraisemblable bordel régional espagnol). En outre, c’est mal connaître l’Espagne actuelle que de dire que la droite au pouvoir est « revancharde » et donc nostalgique du franquisme. Ses dirigeants étaient des ados quand Franco est mort, et n’ont donc connu, adultes, que la démocratie (en Espagne, d’ailleurs, tous les nostalgiques du franquisme sont morts depuis belle lurette – je rappelle à ceux qui en doutent qu’il n’existe là-bas des partis d’extrême-droite). Le vraie danger de la droite espagnole aujourd’hui c’est son ultralibéralisme économique, bien plus dangereux que ses idées politiques.
@Paco75
(Source)
Il ne sent pas un peu la revanche le verdict du 9 février 2012 ?
En Espagne eramos pocos y parió la abuela, comme ils aiment souvent le dire eux-même. Voilà que le conflit autour de Repsol avec l’Argentine se creuse. http://politica.elpais.com/politica/2012/04/12/actualidad/1334237311_670668.html
Pablo, je ne pense pas que le revanchisme attribué à la droite espagnole soit réellement en rapport avec le franquisme sinon plutôt avec les réticences qu’elle a toujours montré face aux transferts de compétences vers les Communautés Autonomes, sur toile de fond du clivage gauche/droite face au problème de la mémoire historique. C’est du moins la manière dont j’ai interprété l’article, l’auteur me corrigera si nécessaire.
Il faut vraiment ne rien connaître à l’histoire récente de l’Espagne pour parler des « réticences » que la droite espagnole « a toujours montré face aux transferts de compétences vers les Communautés Autonomes »: c’est Aznar qui a fait le plus gros transfert de compétences vers les Autonomies en 2002: la Santé et l’Education. Mais peut-être croyez-vous que Aznar il est socialiste…
http://findesemana.libertaddigital.com/la-verdadera-historia-de-las-transferencias-autonomicas-1276240058.html
Merci pour la valorisation que vous faites de mes connaissances de la situation en Espagne. Je vous retourne le compliment et vous conseille de relire votre propre histoire car, si bien J.M. Aznar fut le premier à arriver à réellement remettre sur les rails une option cohérente de droite dans le panorama politique espagnol, la tradition de cette droite ne commence pas avec lui. Vous souvenez-vous de l’époque de Hernández Mancha et Verstrynge ? C’était pour rire, par contre la biographie de Fraga, par exemple, retrace bien cette évolution de la droite espagnole.