L'actualité de la crise : UN SCÉNARIO QUI A DÉJÀ BEAUCOUP SERVI, par François Leclerc

Billet invité

Suivant séquence par séquence un scénario qui a déjà beaucoup servi, l’Espagne se dirige droit dans le mur avec d’autant plus de certitude que ses représentants jouent les innocents. « Nous sommes sérieux, le sérieux est de retour en Espagne », a assuré Inigo Mendez de Vigo, le secrétaire d’Etat espagnol à l’Union européenne lors d’une réunion organisée en Finlande. Un projet de budget 2012 rectificatif est attendu avec impatience de Madrid, dont l’objectif est de réduire le déficit public au niveau de 3% du PIB en 2013 après avoir atteint 5,3% en fin de cette année. Un but peu crédible à atteindre dans le contexte d’une récession et d’un PIB prévu à -1,7% en fin d’année.

Klaus Regling, le président du Fonds de soutien européen (FESF) n’en doute certainement pas mais s’interroge dans l’hebdomadaire allemand Focus sur la perception des marchés: « la majorité des acteurs des marchés ne croit pas que la crise est finie et s’attend à de nouveaux abaissements de note d’États ». Olli Rehn, le commissaire aux affaires économiques, a considéré lors de la rencontre finlandaise que les hausses des taux de la dette espagnole qui viennent d’intervenir sur le marché depuis que l’objectif de réduction du déficit 2012 a été revu illustrent « à quel point la situation est fragile ».

Mario Monti, également présent, a élargi le sujet et fait non seulement part des « préoccupations de l’Union européenne » à propos de l’Espagne, mais d’un danger plus vaste, « car il en faut bien peu pour que la contagion fasse son œuvre ». Suivez son regard. Dans une interview à la BBC, Angela Merkel a affirmée que « la situation est très tendue. L’Europe, et en particulier la zone euro, est en crise. Cette crise est la conséquence de la crise financière mondiale et elle a entraîné des discussions très dures dans de nombreux pays ».

Sans doute faisait-elle référence aux débats qui ne vont pas manquer de rebondir en Allemagne à propos du fameux pare-feu financier. Car en augmenter la capacité, comme il en est question, supposerait qu’une majorité des deux tiers se dégage pour l’adopter au Bundestag. La raison pour laquelle Klaus Regling vient de faire valoir dans la même interview que « plus d’argent tranquilliserait encore davantage les marchés. Que ce soit un bien ou un mal, c’est un fait : c’est en mettant plus d’argent sur la table qu’on rétablit le calme ».

Les dirigeants européens sont donc repartis dans l’un de leurs jeux favoris. Le mur temporairement disparu, ils vont adopter l’un de ces compromis qui présagent le pire en taillant selon de mauvaises mesures un nouveau costume; en ne se donnant pas les moyens de faire face à l’inévitable dérapage de la situation espagnole et en laissant Mariano Rajoy et son gouvernement seuls pour accomplir une mission impossible. Qu’importent les milliards d’euros potentiels qui vont être présentés sur la table, si leur tas ne convainc pas les marchés d’une ferme résolution qui doit se traduire en actes et surtout en espèces !

L’écroulement des libéraux allemands dans la Sarre et l’échec du Partido Popular en Andalousie ne bousculent pas la carte électorale européenne mais il font partie de ces signaux qui s’accumulent et montrent que la crise atteint progressivement le niveau politique. Les sondages à propos des prochaines élections législatives grecques, selon lesquels la coalition actuelle entre Nouvelle Démocratie et le Pasok ne trouverait une majorité parlementaire que grâce au système électoral accordant une forte prime au parti arrivant en tête, y contribuent également.

La coalition allemande actuelle est mal partie et l’on parle déjà du retour en 2013 d’une grande coalition réunissant les chrétiens démocrates et les sociaux démocrates. L’attelage britannique des conservateurs et des libéraux démocrates ne survit que parce que ces derniers acceptent d’avaler couleuvre sur couleuvre. Mario Monti bénéficie du rejet d’un monde politique déconsidéré et de son statut actuel de sauveur. Le gouvernement hollandais est à la recherche d’une majorité parlementaire qu’il a perdue. Le résultat des élections françaises est attendu sans plus d’espérance.

Les majorités se cherchent, puis se trouvent car le système le veut, sans que des alternatives se dessinent pour autant. Tout, de ce point de vue, tourne à vide comme en témoigne la sourde inquiétude que révèlent les sondages d’opinion. La politique ne permet plus d’espérer, tout juste de rejeter. Y compris – comme on l’a vu au Royaume-Uni, en Espagne, en Grèce et au Portugal – en faisant mordre la poussière aux travaillistes et socialistes pour élire les conservateurs revanchards, un comble exprimant la confusion et le manque de repères.

Qui sont en cause : les électeurs ou ceux qui prétendent revenir aux affaires ? Les gestionnaires des partis de gouvernement dans l’opposition qui une nouvelle fois se disent, en pensant à leur proche victoire, « si nous ne faisons pas d’erreur, nous y serons pour vingt ans » ? Ils sont en réalité l’expression de leur propre défaite annoncée.

Jeudi prochain, l’Espagne connaîtra une grève générale.

120 réponses sur “L'actualité de la crise : UN SCÉNARIO QUI A DÉJÀ BEAUCOUP SERVI, par François Leclerc”

    1. UN SCÉNARIO QUI A DÉJÀ BEAUCOUP SERVI

      L’ancien président du FMI est mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée »…

      Vivrait-on dans un mauvais film TV…? Tous figurants d’un nanar…?
      Qui écrit mes répliques…?

      Shakespeare, au secours…. j’ai peur…!!!!

      1. C’est devenu d’un commun et pourtant c’est extraordinaire , incroyable , inimaginable , pourtant c’est vrai , c’est le monde pourri tordu d’aujourd’hui.

  1. Toutes ces grèves sentent la naphtaline. Ces constats constamment négatifs sur les difficultés que rencontrent l’Europe sont autant d’aveux d’échec voir d’impuissance à s’adapter à un monde qui change. Et l’Europe change, sans vous. Il va falloir modifier le disque avant de devenir totalement has-been et de sombrer dans la consanguinité.
    Seuls l’esprit d’initiative et la volonté d’entreprendre nous permettront de nous en sortir, la bouillie pour fonctionnaire vieillissant, c’est fini.

      1. Oh, j’adore cette réponse !

        j’étais prêt à pondre un long blabla en réponse à Serge (« quand on veut, on peut » « aide toi, le ciel t’aidera »…) mais en une ligne, vous faites bien mieux ^^

      2. Oui Serge l’Europe change , déjà elle brûlait sous le despotisme de Néron et son people aveuglé par le cirque et le vin .

      3. Serge a raison sur un point : les grèves et les manifestations ne servent à rien…mais alors rien du tout !

        Pour le reste, bien armé dans une propriété isolée et fortifiée, le jeune entrepreneur a une petite chance de s’en sortir. Pour peu qu’il ne soit pas trop incommodé par les nués de crèves-la-dalle du voisinage.

        Ça fait du bruit un estomac vide…et je ne parle même pas de l’odeur…n’oubliez pas ça Serge !

      4. @VV!! Il y a grève et grève :

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Mai_68

        On cherche cependant , il est vrai , le détonateur mondial qui allumera la jeunesse et le syndicalisme international , pour être efficace aujourd’hui .

        Mais l’Histoire arrive souvent par des sentiers où on ne l’attend pas , avant de prendre les avenues de grèves générales .

        PS : j’étais à Gay Lussac . Je n’y ai pas vu Plouc Plouc . Mais deux à trois générations mêlées … et des femmes …et des vieux .

      5. J’espère, juan, qu’on le trouvera ce sentier.

        Et surtout que le peuple ne se laissera pas guider vers les voies sans issues vers lesquelles on nous oriente opportunément depuis quelques jours.

    1. Le monde de demain sera quoi, selon vous: un monde dominé par une sorte de capital-fascisme, qui mettra tous ceux dans des camps qui ne pourront ou ne voudront pas participer au marathon sur le boulevard du libéralisme sauvage? J’en parle, car ces tendances existent déjà.

      1. @ Arnaud 26 mars 2012 à 15:01
        Pourquoi voulez vous me confondre avec Serge ? Parce que nos perceptions pourraient se rejoindre ?

        Il n’y a pas que les employés qui peuvent faire grève. Il y a aussi le capital. Un capital qui fait grève c’est celui qui n’investit pas, notamment là où les employés font facilement grève. Le détenteur de capital pense alors qu’il vaut mieux investir ailleurs, là où la profitabilité de la production est plus élevée. En Allemagne par exemple où d’après l’OCDE entre 2000 et 2011 les salaires n’ont augmenté que de 19,4% alors qu’ils ont augmenté de 39% en France et 47,2 % en Espagne.

    2. Seuls l’esprit d’initiative et la volonté d’entreprendre nous permettront de nous en sortir

      Seuls la solidarité et l’éducation du plus humble des citoyens nous permettront de nous en sortir

      Seuls le respect de l’environnement et une bonne redistribution des richesses nous permettront de nous en sortir

      Seuls les économies d’énergies et une bonne collaboration internationale nous permettront de nous en sortir

      L’Europe est en train de changer, bientôt l’oligarchie va perdre son pouvoir. Toutes ces vaines tentatives conservatrices de garder le capitalisme inchangé sentent la naphtaline.

    3. @ Serge :

      Vos propos sont aussi une bouillie qui a déjà beaucoup servi . Même pas un scenario.

      Les seules  » initiative et volonté d’entreprendre » , pour nécessaires qu’elles soient ont largement démontré qu’elles ne suffisaient pas .

      Mais il n’est pas interdit de les mettre au service d’un changement choisi et non pas subi .

      Dans un cadre contraint et un horizon ouvert . Mondial .

      On cherche des idées claires plutôt que des approximations méprisantes .

      Et pour le moment la consanguinité me parait plutôt devoir être cherchée du côté de ceux qui prétendent mener le monde .

      PS : au passage je réitère ici la remarque que j’avais repérée sur un panneau explicatif du musée de l’homme à Paris , démontrant comment les 6 milliards d’hommes et de femmes actuels , sont forcément tous consanguins .

    4. « Seuls l’esprit d’initiative et la volonté d’entreprendre nous permettront de nous en sortir, la bouillie pour fonctionnaire vieillissant, c’est fini. »

      Personnellement j’ai l’esprit de réinitier la vie et pour se faire d’entreprendre de limiter fortement les pouvoirs du mercantilisme irresponsable qui lui porte gravement atteinte.

      Delphin

    5. Vous me rappelez le frère de Florence Arthaud, la navigatrice et comme lui, riche héritière du fameux éditeur, et qui se mit à vitupérer contre les « assistés » , lors de la victoire de sa soeur, ou bien du fils Dassault , héritier, lui aussi d’un empire vivant au crochet de l’ Etat, vociférant lui aussi, contre les « assistés »! Ha! c’est tellement mieux de remplacer « fonctionnaire » par « actionnaire », surtout quand on est né une cuillère en or à la bouche!

    6. « Seuls l’esprit d’initiative et la volonté d’entreprendre nous permettront de nous en sortir, la bouillie pour fonctionnaire vieillissant, c’est fini. »
      Deux points:
      esprit d’initiative et volonté d’entreprendre quoi?
      il n’y a pas que des fonctionnaires vieillissants! T’ain il y en a des jeunes! L’enfer!
      Et de nous sortir de quoi au juste?
      Cela me fait penser à
      « Il n’est point nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. »
      Pour le coup ça c’est très vieux.
      On reprend les mêmes et on recommence 😉

      1. @ Tous (sauf Serge)

        Laissez tomber le serge et allumez plutôt vos cierge cérébraux de lumière éclairante, on va en avoir besoin dans les semaines à venir.

        Un article dans Atlantico ce ce jour décrit de l’intérieur ce qu’est un Troll. En dehors des insultes, la description correspond parfaitement au Serge. La meilleure façon de traiter le pb ? Le silence.

    7. Je n’aimerais pas être modérateur sur ce blog parce que distinguer les libéraux sincères venus débattre et les gros trolls poilus venus provoquer devient de plus en plus impossible au fur et à mesure que le système s’effondre. On supposera que c’est bon signe.

    8. Deux formules vous trahissent :
      – « (…) s’adapter à un monde qui change. Et l’Europe change, (…) »
      – « Seuls l’esprit d’initiative et la volonté d’entreprendre nous permettront de nous en sortir (…) »

      Ah!! Troll de l’UMP, sort de ce blog !

      Enfin, ça montre qu’ils vous lisent, M. Leclerc, même si ça ne leur plaît pas.

    9. Je crains bien que Serge n’ait raison dans le cadre du monde tel qu’il est. Et changer en profondeur ce cadre ne semble ni voulu ni possible chez nombre de nos décideurs mondiaux ; le remède pouvant être pire que le mal, du moins dans un premier temps. La créature s’est retournée contre son créateur. C’est l’effet boomerang.

      Et puis « notre mode de vie n’est pas négociable » comme disait Georges Bush père. Alors au mieux on procèdera par étapes pour ne pas toucher à la sacro-sainte croissance et au progrès à grands pas. Seulement, la politique des petits pas suffira-t-elle à retourner la situation, à renverser la tendance, à trouver les parades ?

      En attendant, la France doit être remise en ordre de marche. Les mondialistes l’avaient rêvée, les capitalistes ont fait la mondialisation. Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, ses règles ou ses absences de règles font la pluie et le beau temps. L’argent va à l’argent, l’innovation paie pour peu qu’on investisse dans l’université, la recherche et développement, seuls l’initiative et l’esprit d’entreprise créent de l’emploi et de la richesse.

      Tout le reste est littérature, car ce monde se fera avec ou sans nous. A quelques exceptions près, la politique ne propose plus de le changer mais de l’accepter moyennant des délais et des compensations, des aménagements, un accompagnement… Eviter le pire, sauver ce qui peut encore être sauvé et fournir des solutions aux problèmes de tous les jours, la politique en est là. N’attendons pas de changement, c’est à nous de changer pour être à l’unisson du monde.

      La potion va être amère. Entre le remède de cheval et la médecine douce, les traitements seront administrés d’une façon ou d’une autre. C’est peut-être la seule certitude qu’on puisse avoir. Et d’avoir attendu rendra encore plus douloureux la thérapie. Un mal pour un bien ? non, un mieux tout au plus, un léger mieux, un jour, mais c’est pas sûr, ou alors pour certains, pas pour tous. Il faut revoir à la baisse nos espérances, nos prétentions.

      Mais si la mondialisation, l’exigence de rentabilité, la rigueur budgétaire, la nécessité de travailler plus, d’innover, de créer… s’imposent, doit-on laisser se réaliser un monde où primera la raison du plus fort, les « puissances d’argent » au grand pouvoir d’action et d’influence ? « La libre entreprise, la libre concurrence et le libre jeu des initiatives individuelles », peut-être, mais quelles limites la loi fixera-t-elle pour protéger les plus exposés ?

      1. Hier , aujourd’hui et demain , la raison d’être de la LOI , ne se limite pas au respect de la philia par soutien des moins armés .

        Elle fixe aussi les limites et parfois les interdits , y compris à la « libre » entreprise , à la « libre » concurrence, et au « libre » jeu des initiatives individuelles .

        Elle est le résultat de la mesure de l’empathie , de la créativité et du désir de faire , de la nécessité de repères de temps et d’espace , de pari sur un avenir pas trop lointain , de groupes , de nations , de l’espèce humaine sans doute un jour , pour survivre et vivre .

        Le plus nombreux , le « mieux » , le plus longtemps possible .

        Elle n’a d’efficacité et de légitimité qu’en démocratie , car il n’y a pas de Loi divine ( le monde « sans nous » n’a pas de sens , car c’est « Nous » qui nommons le monde ) .

        Il n’y a de monde qu’avec  » Nous » .

        Il n’y a pas de monde à venir avec une part seulement de nous mêmes.

        Juste une jouissance éphèmère , morbide et mortifère avant extinction accélérée de l’espèce .

        Comme un mauvais spectacle écrit par des auteurs imbéciles , pour des acteurs et spectateurs drogués d’illusions , dans un théâtre qui ne pourra dans ces conditions que s’écrouler sur tous .

        PS …DJ a aussi des idées sur la Loi . Il lui manque encore de rendre ….intelligibles ( comme le souhaite Basic Rabbit ) ses premières intuitions .

    10. Bonjour Serge,

      Pour votre gouverne, un friendly reminder d’un grand Monsieur (J.Prevert).

      @Pluche

      Il est terrible
      le petit bruit de l’oeuf dur cassé sur un comptoir d’étain
      il est terrible ce bruit
      quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim
      elle est terrible aussi la tête de l’homme
      la tête de l’homme qui a faim
      quand il se regarde à six heures du matin
      dans la glace du grand magasin
      une tête couleur de poussière
      ce n’est pas sa tête pourtant qu’il regarde
      dans la vitrine de chez Potin
      il s’en fout de sa tête l’homme
      il n’y pense pas
      il songe
      il imagine une autre tête
      une tête de veau par exemple
      avec une sauce de vinaigre
      ou une tête de n’importe quoi qui se mange
      et il remue doucement la mâchoire
      doucement
      et il grince des dents doucement
      car le monde se paye sa tête
      et il ne peut rien contre ce monde
      et il compte sur ses doigts un deux trois
      un deux trois
      cela fait trois jours qu’il n’a pas mangé
      et il a beau se répéter depuis trois jours
      Ça ne peut pas durer
      ça dure
      trois jours
      trois nuits
      sans manger
      et derrière ce vitres
      ces pâtés ces bouteilles ces conserves
      poissons morts protégés par les boîtes
      boîtes protégées par les vitres
      vitres protégées par les flics
      flics protégés par la crainte
      que de barricades pour six malheureuses sardines..
      Un peu plus loin le bistrot
      café-crème et croissants chauds
      l’homme titube
      et dans l’intérieur de sa tête
      un brouillard de mots
      un brouillard de mots
      sardines à manger
      oeuf dur café-crème
      café arrosé rhum
      café-crème
      café-crème
      café-crime arrosé sang !…
      Un homme très estimé dans son quartier
      a été égorgé en plein jour
      l’assassin le vagabond lui a volé
      deux francs
      soit un café arrosé
      zéro franc soixante-dix
      deux tartines beurrées
      et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.

    11. « Toutes ces grèves sentent la naphtaline. »… Et le capitalisme, lui, sent la pourriture.

    12. Seuls l’esprit d’initiative et la volonté d’entreprendre nous permettront de nous en sortir

      Tout à fait d’accord!!! c’est pour ca que l’on propose la destruction totale du systeme…
      Ça c’est de l’initiative et du désir d’entreprendre…Hein ???

      1. Je dirais même plus, c’est justement parce que le système actuel ne permet pas d’entreprendre dans de bonnes conditions qu’il faut le refonder.

        Alors pourront s’exprimer les « désirs » d’entreprendre du plus grand nombre, ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui !!

        Et n’allez pas dire, Serge (je devrais dire Sergueï Ivanovitch), que jamais les conditions d’entreprendre n’ont été plus faciles, SVP. Ce qui a été facilité, c’est la possibilité de sauter dans le vide faute d’espoir. Ainsi, lorsqu’un chômeur se proclame autoentrepreneur parce qu’il n’a aucune offre de boulot, n’allez pas trompéter qu’il se lance avec fougue et désir dans l’entrepreneuriat.

        Si les conditions du jeu (le cadre, si vous préférez) étaient changées, ne serait-ce qu’à la marge, alors ces autoentrepreneurs et tous leurs confrères auraient un peu plus d’espoir de s’en sortir.

        Vous confondez, Serguïenovitch, la fin et les moyens.

  2. On nage dans la consanguinité, pas seulement en France, pas seulement en Europe…

    Je viens de lire La grande transformation (Polanyi) et j’ai été tout à fait surpris par le récit des deux siècles de cafouillages qu’il a fallu aux anglais pour mettre au point un système un peu moins absurde que ce qu’ils ont essayé au paravent. Pas étonnant qu’on en ait fait un dogme!

  3. Donc « il y a crise quand le vieux ne meurt pas, et que le neuf ne peut pas naître ». Gramsci

  4. Serge, rassurez-vous …personne ne met en cause l’esprit d’initiative et la volonté d’entreprendre..

    Y’a des armées entières de gens qui ont le sens de l’initiative : de Mon Colonel Kadhafi en passant par l’infirmerie de ce bon docteur MAS…tous z’ont l’esprit d’initiative & la volonté d’entreprendre.
    Ce qui est discutable, sont-ce les motivations, la chaîne des valeurs (pour causer façon consulting….) qui entraîne l’initiative & la volonté.
    Des hommes, des femmes Honnêtes, voila le manque. le HONNÊTE étymologique..

  5. La raison pour laquelle Klaus Regling vient de faire valoir dans la même interview que « plus d’argent tranquilliserait encore davantage les marchés. Que ce soit un bien ou un mal, c’est un fait : c’est en mettant plus d’argent sur la table qu’on rétablit le calme ».
    dans la même dépêche, poursuit le même Regling:
    « Dans la situation actuelle, relativement détendue, il est difficile de justifier la nécessiter de davantage de moyens. Mais il est capital d’accepter que les marchés puissent avoir un avis différent ».
    que ce soit un mal ou un bien, que ce soit détendu ou non, la réalité est simplement capitale et capital ! la com’ devient de plus en plus dur à suivre, on se rapproche du panneau en plein virage qui te signale; virage ignorez ce panneau. De quoi avoir les pétoches…
    pour pas trop finir compote:
    Nina Simone – Ballad of Hollis Brown http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=AsyQzLauhqI#!

    1. scoop ! à propos du chômage, tout est sous contrôle, Sarko hier sur France Info « Les chiffres de ce soir manifesteront une amélioration de la situation avec une baisse tendancielle de l’augmentation du nombre de chômeurs » .

      1. Ça, ça me fait penser au gouvernement Balladur, quand Sa Courtoise Suffisance se félicitait du ralentissement de l’augmentation du chômage… Gouvernement dont le ministre du budget était un certain Nicolas S.

      2. c’est clair ! une baisse de l’augmentation !!!! Champomy pour tout le monde ! gnarf !

      3. Cette excellente expression de Sarkozy me rappelle la « croissance négative » de Lagarde.

  6. @ Serge :

    Prenez exemple sur M. Takieddine dont l’esprit d’initiative et les qualités entrepreneuriales sont connues de tous (légèrement assombries, dans cette interview, par un chouïa de nostalgie) :

    http://www.lepoint.fr/societe/takieddine-la-voix-de-la-france-a-disparu-dans-le-monde-26-03-2012-1445128_23.php

    Bon, et même lui ne votera pas pour not’président du pouvoir d’achat-et-de-la-croissance-que-j’irai-chercher-avec-les-dents
    Le monde à l’envers, non ?
    Et pour la consanguinité, dans leur tout petit monde, on est servis !

  7. La trêve hivernale terminée, le réel peut reprendre le dessus… sauf en France. Il faudra attendre le 7 mai.

    Les Européens ont claironné ces dernières semaines que la crise était derrière nous, que 2012 allait offrir au Vieux Continent le bol d’air nécessaire pour repartir sur de bonnes bases en jetant pudiquement un voile sur la situation hispano-portugaise. Comment nos dirigeants comptent-ils redonner de la croissance si l’argent ne revient pas dans l’économie réelle (ménages, entreprises, investissements publics)? Or, à ce jour, je ne vois pas de tels signes, à moins que je ne sois pris d’une cécité.

    En outre, le niveau actuel des prix du pétrole pénalise mortellement plusieurs économies comme l’Espagne (mais aussi plus loin, le Japon). Les chiffres de l’emploi restent à des niveaux alarmants en Europe. La pression monte mais le gouvernail reste tenu fermement par les leaders européens en ce qui nous concernent. Le continent poursuit son lent affaissement en attendant la rupture.

    Concernant la France, suite à des conversations familiales du week-end, une hypothèse est survenue: et si Sarkozy était réélu avec un parlement majoritairement à gauche? What happens next?

    1. Que vaut-il mieux?
      Une réélection du Sarkôme, lequel devrait alors subir au cours de son second mandat les conséquences du bilan catastrophique du premier?
      Ou une élection de Mimolette, lequel devrait alors subir les conséquences du bilan catastrophique du mandat de son prédécesseur?

      Dans le premier cas, la droite conserverait la responsabilité de sa gestion calamiteuse.
      Dans le second cas, la droite rendrait responsable la gauche du désastre; et les électeurs, ces être à la mémoire si courte, aussi – suffit de voir comment la crise de Bush est devenue celle d’Obama.
      Bon, faut dire aussi que la politique d’Obama ne fait que poursuivre celle de son prédécesseur, avec en gros la même clique financière aux postes de décision.
      Tout comme Hollande ne devrait pas mener une politique fondamentalement différente de celle du Fossoyeur : une austérité tout juste un peu moins brutale mais guère moins destructrice.

      Peut-être faut-il mieux aller à la pêche pendant le second tour?

      1. Oui, les français qui ont subi de plein fouet les politiques de Sarko pendant ces dernières années vous diront merci, et bonne pêche.

  8. @Serge :

    Camarade, si tu n’étais pas un troll de gros calibre, je te dirais ceci : « nous, les gueux, nous sommes des esclaves du système, mais au moins nous en avons conscience, et nous ne sommes pas d’accord. Toi, tu es son valet de pisse, et tu ne t’en rends même pas compte. Au contraire, tu lui dis merci obséquieusement avec un grand sourire en espérant un piécette à chaque besoin pressant. Je te plains beaucoup. »

    Mais bon, comme tu es un troll de gros calibre, ça, tu le sais déjà, n’est-ce pas ? 😉

  9. Chiffre bidouillés du chômage en France:

    http://www.pole-emploi.org/communication/406/view-article-19581.html?

    Pour des raisons bassement politiciennes, le gouvernement a décidé d’utiliser l’essentiel des moyens budgétaires consacrés aux contrats aidés pour l’année 2012 sur les premiers mois de l’année. Deux-tiers des contrats sont donc mobilisés à la hâte, dans l’unique but de faire baisser artificiellement les chiffres du chômage au moment de l’élection présidentielle. Cette attitude peu républicaine démontre bien que la politique de l’emploi, pourtant préoccupation première des Français, n’est une priorité pour le candidat sortant que lors des campagnes électorales.

    Sur les quatre premiers mois de l’année, 190 000 contrats aidés sont prévus. Alors qu’actuellement 12 000 contrats aidés sont signés par semaine à marche forcée, le prochain gouvernement devra se contenter d’une enveloppe budgétaire au rabais, lui permettant d’en signer trois fois moins jusqu’à la fin de l’année. Pour Nicolas Sarkozy, tous les moyens sont donc bons pour continuer à diriger la France après le 6 mai, au risque de créer un décrochage budgétaire brutal au deuxième semestre, au mépris des besoins des demandeurs d’emploi, mais aussi des structures qui pourraient les employer.

    Cet artifice peu glorieux ne dupera personne. Avec un million de demandeurs d’emploi supplémentaires depuis 2007 et un taux de chômage qui frôle les 10 %, il faudrait au candidat sortant beaucoup plus de contrats aidés pour masquer son bilan catastrophique sur le front de l’emploi.

    Belgique: Le chômage recule encore en février.

    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-03-26/le-chomage-recule-encore-en-fevrier-904976.php

    L’économie belge, un exemple à suivre pour la France ?

    http://www.lesoir.be/actualite/economie/2012-03-26/l-economie-belge-un-exemple-a-suivre-pour-la-france-904975.php

  10. @ Serge
    Super, la réaction du réactionnaire: Avec qui et par quel moyen entreprends-tu? Dis nous ce qui te permet dans la société occidentale où te trouve d’agir en tend qu’entrepreneur: quels autorités pour le droit des contrats avec tes clients, quels syndicats ou groupe intermédiaires portent des intérêts communs aux tiens; pourquoi tes clients sont solvables? ETC..

    Sinon, mets toi dans la peau d’un entrepreneur dans pays sous-développés où il y a un cadre juridique faible: une mafia, criminalité organisée forte, pas de justice si un fournisseur ne te livre pas, pas de système de santé si tu es malade s’est ta famille qui charge, pas de normes ( pour ta sécurité et contre la concurrence des arnaqueurs). Si tu arrive à peine à survivre se sera très bien.

    Et pose-toi une dernière question sur le nombre d’entrepreneurs, combien sont réellement dans un situation de concurrence normal; c’est-à-dire sans appui politique, mafieux, de multinationales…. Combien?

  11. Il est là l’avenir de l’Espagne : EuroVegas, future zone de non droit !!!

    Pour réaliser en Espagne son projet d’EuroVegas – un gigantesque complexe dédié au jeu – le milliardaire américain Sheldon Adelson a transmis aux autorités espagnoles sa liste d’exigences : exemption de la TVA, des impôts sur le jeu, des cotisations sociales, réforme du code du travail, régime légal dérogatoire durant 30 ans, subventions européennes, don des terrains, autorisation de jeu pour les mineurs, autorisation de fumer dans les bâtiments, etc … Le cynisme brutal du promoteur de cette zone de non droit – que se disputent aujourd’hui Madrid et Barcelone, donne la mesure de ce qu’ont abandonné les nations européennes en se mettant à la merci des marchés et des fortunes privées : non seulement leur souveraineté, mais aussi leur dignité.

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3232

    PS : déjà link dans un autre article 🙂

  12. Ce serait sympa qu’on puisse voter non seulement pour un parti ou un candidat mais au choix _pour_ ou _contre_. Ne pourrait être élu qu’un candidat ou parti avec un score positif…

  13. Comme le sujet n’est pas discuté sur ce blog, j’embraye :

    Beaucoup de nos centrales nucleaires sont en amont et en aval sur un même fleuve, en cas de séisme l’eau radioactive va veau l’eau, jusqu’à la prochaine centrale puis jusqu’à la mer.
    Le corium touchant une nappe phréatique représente un danger ignoble, dont aucun politique ne parle…

    http://fukushima.over-blog.fr/article-le-corium-de-fukushima-2-effets-et-dangers-81400782.html

    D’autant plus que pour financer l’industrialisation « verte » il est possible de réduire notre facture d’hydrocarbure :
    Sans faire appel au avion renifleur,,, puisqu’il est possible de constater que sous nos mines de charbon européenne il y a du pétrole, c’est ce qu’explique la KeroGenie, qui est la science de la genèse des hydrocarbures:
    À basse température sous forme liquide c’est du pétrole, sous forme solide c’est du charbon, sous forme de gaz c’est du grisou ( bien connu des mineur de fond)

    Voir les commentaires :

    http://www.jose-bove.eu/2012/01/bataille-de-trafalgar-contre-le-permis-rhone-mediterranee/

    L’économie dans un pays sans eau ….

    Bonne journée.

  14. Pardons si je dérange !

    marre du chômage, c’est le printemps quoi, distribuons des terres aux chomeurs, ils pourront au moins se faire à manger, et gagneront en pouvoir d’achat, vidons les villes des pauvres sans emploit et envoyons les à la campagne, carte transrail france express gratuite à tout les chômeurs !

    J’suis troll’ment bon là hein !

    cordialement

  15. La grève générale ne sert à rien mais nous n’avons rien d’autre pour le moment. En ce moment ce qu’il faut est un soulèvement et une sortie du cadre. Il ne sert à rien de d’exiger quoi que ce soit sous ce cadre et l’autisme du pouvoir.

  16. la grève ne sert à rien, d’ailleurs les patrons l’ont toujours dit.
    les non grévistes aussi

    1. je dirai même plus : sans ces sales grèves depuis 150 ans, mon fils de 10 ans pourrait déjà rapporter du fric à la maison comme ça je pourrai passer plus de temps au bistrot

  17. C’est le service public qui aussi droit dans le mur.

    Les dettes c’est pour casser les services publics et les vendre au secteur privé, c’est gros comme un camion. Comme ça on monte les prix et on endette les populations.

    Le mécanisme est, soit d’endetter avec des taux impossible à rembourser ou alors on coupe drastiquement les budgets. C’est pour ça qu’il y a des négociations constantes autour des dettes, au final c’est le service public qui prends tout et une minorité qui s’engraisse deux fois de suite.

    Même les dérégulations sont une forme de destruction du service public, la liberté de s’endetter pour arriver à survivre, certains cumulent 2 emplois. Il y a 8 ans, je travaillais 6 jours par semaine pour gagner 3 500 francs, non non pas euros, francs (ticket resto obligatoire, tu parles d’une idée). Je ne pouvais même pas me payer mon loyer.

    A partir du moment où des emplois (peu importe) ne permettent plus à la population de survivre, c’est de l’exploitation pur et simple. Les arguments du style contrat ceci contrat celà ou stage gratos, c’est de l’exploitation pur et simple. Ce n’est même pas motivant à part si t’es dans une salle de classe, et que t’as envie que ton prof te fasse rêver 30 secondes.

    Et ça continue, à chaque fois que l’on te demande si la personne va bien, on commence par avez-vous un emploi ? Le mode de réflexion de la société, c’est comme si on te voulait te faire croire que tu accédais à une villa en comparaison de ton salaire de misère.

    De toute façon, les seuls milliards que les populations verront, ce sera pour les informer du niveau des dettes du pays. Tout le reste va aux grandes banques qui, et c’est répeter plein de fois (à longueur de temps), ne les réinvestissent pas dans l’économie réelle. On ne parle même des usines à esclaves en Chine ou des entreprises clandestines sous le manteau, carrément pas dans l’économie.

    A ce rythme là (et j’en suis sûr que c’est très répandu), ce sont des banquiers qui font des « mini »-prêts qui payent des « salaires » de survie.

  18. L’Allemagne prête à un compromis sur le pare feu européen
    L’Expansion.com avec AFP – publié le 26/03/2012 à 17:42

    La chancelière Angela Merkel envisage la possibilité de cumuler les 500 milliards d’euros du nouveau fonds de secours (MES) avec les 192 milliards d’euros de prêts déjà octroyés ou promis par l’ancien (FESF)

    Est-ce la conséquence des nouvelles tensions sur les marchés obligataires, notamment en Espagne ? Le gouvernement allemand discute, en tous cas, d’un compromis permettant d’augmenter les moyens du fonds de secours européen contre la crise de la dette. Selon la chancelière Angela Merkel, l’Allemagne envisage la possibilité de cumuler le MES (nouveau mécanisme de secours) avec les 192 milliards d’euros de prêts déjà octroyés ou promis par le FESF, pour atteindre près de 700 milliards d’euros.

    « Ce que nous disons c’est que le MES doit être fixé durablement à 500 milliards d’euros. Mais pour que nous ayons effectivement 500 milliards d’euros de disponibles, nous pourrions imaginer de laisser courir les programmes déjà en cours, qui représentent environ 200 milliards d’euros », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Berlin.

    « Le FESF en lui-même doit être dissous l’année prochaine – comme cela est prévu – mais 200 milliards d’euros sont déjà distribués, et nous pouvons imaginer de laisser (ces crédits) courir en parallèle avec le MES de 500 milliards d’euros, jusqu’à ce qu’ils soient remboursés », a-t-elle précisé. « Cela prendra quelques années, et ensuite le MES sera seul à fonctionner », a-t-elle ajouté.

    Les responsables européens avaient décidé début décembre de se laisser jusqu’à fin mars pour juger du niveau nécessaire pour le MES, afin d’attendre notamment que soient achevés les opérations d’échanges de dette grecque « et que l’on ait une vision plus claire des problèmes qu’ils nous reste », a expliqué la chancelière.

    Mme Merkel a également reconnu qu’il y avait « une sensibilité ou une fragilité relativement grande » sur les marchés, « quand on regarde les taux d’intérêt au Portugal ou en Espagne ces dernières semaines ». « Beaucoup de choses se sont améliorées en zone euro, mais nous n’avons pas encore atteint une situation normale », a-t-elle dit.

    1. « ….nous n’avons pas encore atteint une situation normale »
      C’est de « l’embellicissme » (néologisme de ma part)

  19. Le dette espagnole ramenée au PIB n’est pas délirante, mais :
    – un PIB qui chutte inexorablement (ça arrive … après une forte croissance basée uniquement sur l’endettement)
    – une politique d’austérité à la mode « bien de chez nous »
    – une dette deux fois comme celle de la Grèce

    Ca nous annonce une belle année 2012.
    2011 : la Grèce
    2012 : l’Espagne
    2013 : ?
    Italie, Angleterre, France, Etats-Unis, la liste des candidats au « Citoyen, avant l’inévitable défaut, on va te saigner à blanc » est longue.

  20. « Selon différents sondages récents, les trois partis de gauche, qui ont refusé de cautionner le programme de la Troïka, recueillent entre 38% et 42,5 %.
    […]
    Il semble cependant que la troïka, et les dirigeants de l’UE, exigent des partis qu’ils s’engagent à respecter le programme pour accorder la tenue de ces élections. »
    http://www.humanite.fr/grece-%C2%ABil-faut-accentuer-les-luttes%C2%BB-explique-le-depute-kke-yannis-gkiokas-490919
    çà rappelle Séguin et son « droite et gauche sont les détaillants du même grossiste, l’Europe »

  21. il y a les « fonctionnaires », oui vous savez ces gens a qui l’on prête tous les maux mais qu’on est bien content de trouver pour défendre son bien, sa propriété ou pour laver grand papa qui commence à dérailler, ou bien encore pour vous opérer d’un coeur défaillant car racorni par trop de haine et de bêtise
    ces fonctionnaires qui ont inventés, créés, enseignés,
    ces instituteurs qui ont apporté tant de choses à mes enfants
    il y a les jeunes,
    il y a les musulmans
    il y a les pauvres
    il y a les immigrés ces salauds qui bouffent notre pain mais qui batissent nos maisons ou nos routes, qui ramassent les fraises ou les fruits que vous pouvez acheter après que d’autres immigrés les aient mis en rayon…

    j’en ai marre d’entendre ce ramassis d’aneries

  22. « mais il font partie de ces signaux qui s’accumulent et montrent que la crise atteint progressivement le niveau politique »
    Ca ça sonne vrai.

    J’attends impatiemment le prochain niveau…

  23. Une nouvelle « effrayante » au Portugal :
    une augmentation de 6000 morts en février 2012 comparée à Février 2011 dû au délabrement des services de santé !
    Et de nouvelles coupes sont demandées. Drôles de coupes

    1. Pas 9 000, mais 1 600 morts de plus avec un total de 11 600 et 10,6 millions d’habitants en février 2012 par rapport à février 2011…

      L’attention a été centrée sur les conditions difficiles des personnes âgées et des experts médicaux nterrogés par le journal ont tous établi un lien entre le taux de mortalité, la crise et les réductions de la dépense publique exigées par le FMI, l’UE et la BCE.
      Mario Jorge Santos, directeur de la Portuguese Association of Public Health Physicians (AMSP), a déclaré que l’augmentation de la mortalité des personnes âgées est également due aux pics des prix de’électricité et du gaz. Beaucoup de personnes âgées, qui sont les premières victimes d’hypothermie, ont tenté de tirer sur leur maigre pension en réduisant leur consommation de chauffage.
      Selon Santos, la pauvreté influence les pics de mortalité « soit en entravant l’accès aux soins de santé, soit en empêchant les personnes de se chauffer » Il a ajouté que l’augmentation de la mortalité au Portugal reflète en partie « le déclin du revenu des ménages et l’augmentation des frais pour les patients » qui affectent l’accès aux soins de santé.
      Au sein de l’AMSP on affirme qu’augmenter les frais d’hôpitaux pendant une période de crise économique nfluence forcément le taux de mortalité.
      Francisco Vieira, journaliste pour le journal Notícias Ribeirinhas, souligne que « ne même plus bénéficier des conditions de vie élémentaires, ne plus avoir accès aux soins de santé, ne plus manger correctement, ne plus pouvoir chauffer sa maison, ne plus sortir, ne plus avoir de vie sociale, ne plus sourire et n’avoir simplement plus d’espoir sont autant d’éléments qui peuvent tuer une personne »

      http://ipsnouvelles.be/news.php?idnews=11003

      1. l’augmentation de la mortalité des personnes âgées est également due aux pics des prix de’électricité et du gaz. Beaucoup de personnes âgées, qui sont les premières victimes d’hypothermie, ont tenté de tirer sur leur maigre pension en réduisant leur consommation de chauffage

        .

        la pauvreté influence les pics de mortalité « soit en entravant l’accès aux soins de santé, soit en empêchant les personnes de se chauffer

        A ce que je me suis laissé dire dernièrement, les vieux devraient apprendre à lire les courbes et les tableaux, ils gagneraient quelques mois. Mais ce n’est pas important, l’essentiel est qu’on le constate sur le continent le plus riche de la planète, et c’est bien suffisant pour provoquer la gerbe.

      2. . Mais ce n’est pas important, l’essentiel est qu’on le constate sur le continent le plus riche de la planète, et c’est bien suffisant pour provoquer la gerbe.

        Heureusement que les hivers sont globalement cléments sur les « continents les moins riches » (« Amenez moi au bout tzoin tzoin tzoin… »), sinon je concluerais que vous ravaleriez ces mots.

        Pour la petite polémique – que j’attendais et qui est bien sûr le véritable motif « essentiel » de ton petit post – c’est ballot mais justement ça aurait dû t’aider à enfin percuter sur la notion de pic. Rapidos et last one : là au Portugal c’est une hausse de mortalité hivernale de l’ordre de 14 %, très probablement induite en grande partie par l’effondrement du pouvoir d’achat alors qu’en France en 2003 on a eu un pic de surmortalité de 15 000 morts rien qu’entre le 1er et le 20 août alors qu’un mois d’août « moyen » cumule autour de 42 000 morts. Oki ? 35 % « en trop »… et mortalité doublée pour les plus de 75 ans…

      3. Ah lalala, tu savais, mais je confirme, ce n’est pas important. Que des personnes âgées meurent par défaut de chauffage sur une terre riche qui peut payer les factures si (la mort des uns n’exclus pas la mort des autres que je sache). Je te laisse à cette polémique imaginaire, dont « les hivers globalement cléments » est le summum de la balle dans le pied, question pic de froid… A plus sur un autre terrain, je ne fais que lire ce qu’il y a sur les écrans mon cher, attaque les copié-collés et sources que tu cites. D’ailleurs il ne me semble pas avoir nié le pic estival de 2003, si je l’ai fait c’est que je suis bon pour la réforme, le débat n’est pas là mais sur ce que tu dis et ce que tu colles, j’y peux vraiment rien !

      4. Toi tu peux remercier sainte Bénédicte et te fendre d’un cierge pour saint Tartuffe, comme papelard de première tu te poses là. T’as bonne mine, le teint frais, la bouche vermeil, et un bon estomac. Profite s’en bien…

  24. […] « Ces politiques s’accompagnent de plus de la volonté de contracter la demande intérieure pour que les pays concernés retrouvent un équilibre de la balance commerciale. C’est en effet la seule possibilité dans la mesure ou – pour l’instant – il est exclu que ces pays sortent de l’euro et dévaluent leur monnaie retrouvée. Mais, si l’on veut assurer la solvabilité externe (balance commerciale) par le seul biais de la compression de la demande intérieure, le coût en termes de chômage sera énorme:

    Taux de chômage début 2012 en % de population active
    Italie 9,2 %
    Espagne 22,9 %
    Portugal 10,7 %
    Grèce 19,8 %
    France 9,4 %

    Taux nécessaire pour l’équilibre de la Balance commerciale:
    Italie 16 %
    Espagne 26 %
    Portugal 36 %
    Grèce 52 %
    France 20 %

    Encore faut-il savoir que ces estimations n’incluent pas l’effet cumulatif des ajustements des autres pays sur le pays considéré et qu’elles sont extrêmement sensibles aux perspectives de croissance ». http://fr.rian.ru/tribune/20120327/194042627.html

  25. Ce matin sur france-culture , Besancenot :  » ce qu’il faut c’est changer le cadre  » …

    1. Oui, j’ai attrapé la fin de … ce « show », dans lequel les personnalités contestataires perdent souvent patience en tout cas ont tendance à s’énerver… sans doute parce qu’on leur coupe la parole sans cesse.

      Aubry sur l’autre chaine pataugeait dans l’insignifiance, à propos de loi communautaires !

      En tout cas les présentateurs ne semblent pas enchantés par la règle de l’égalité des temps de parole imposés par le CSA, ce qui me choque, parce qu’ils prennent le mot « égalité » à la légère, et en profitent pour dénigrer sans vergogne une loi de la république, essayant de nouer une complicité avec l’auditeur au sujet de l’inanité de cette loi. Pour une fois qu’il y a égalité, ils ne supportent pas ! C’est manquer le poids des mots.

      1. Oui, j’ai attrapé la fin de … ce « show », dans lequel les personnalités contestataires perdent souvent patience en tout cas ont tendance à s’énerver…

        Ouais ben faudra attraper le début un peu aussi… histoire d’entendre un contestataire monter, à nouveau, grave dans les tours et faire subir un stress-test de niveau olympique à son pacemaker… pas le genre peacemaker le zig, un certain Guaino son blaze au gazier. Darrieussecq l’a traité comme il mérite : comme un cochon. Et il a beuglé selon sa nature qu’on l’égorgeait selon sa nature itou: comme un cochon… « Qui n’en veut du bon boudin » ?
        Besancenot : nickel. Un sage à coté de l’autre beuglard, et même tout court.

      2. Entendre Gua(i)no répéter en boucle…
        – « C’est pas honnête, c’est honteux… », en gesticulant d’avant en arrière sur sa chaise… vraiment que du bonheur… C’est qu’il s’y connait le Gua(i)no en manipulation…

        Brava Darrieussecq…

      3. @ AI :
        Merci pour le lien !

        C’est encore plus impressionnant avec la vidéo. Vraiment, regardez la vidéo sans le son, c’est fabuleux : la gestuelle est exceptionnelle, celle des mains notamment, toujours pointées en direction de l’interlocutrice et souvent du haut vers le bas en sa direction.
        Un geste d’agression, un geste de rabaissement.

        Allez, pour le fun :

        « Le problème de Guaino, c’est de cesser de toujours répéter, de toujours ressasser, de se libérer du mythe de l’éternel retour, c’est de prendre conscience que l’âge d’or du capitalisme qu’il ne cesse de regretter ne reviendra pas pour la raison qu’il n’a jamais existé. Le problème de Guaino, c’est qu’il vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l’enfance. Le problème de Guaino, c’est que trop souvent il juge le présent par rapport à une pureté des origines totalement imaginaire et que personne ne peut espérer ressusciter. »

        « Le drame de Guaino, c’est que l’Homme sarkozyen n’est pas assez entré dans l’Histoire. »

        Et heureusement, devrait-on rajouter immédiatement.

        Entre ici, Henri Guaino, toi et ton cortège de discours improbables : à la poubelle de l’Histoire.

      4. @ Vigneron :
        Je confirme pour Besancenot : toujours autant remonté comme un coucou pas suisse.
        Le couturier n’a pas osé piper un mot de travers.
        Et je me demande si, en dehors de la stratégie d’entrisme et de la prise du pouvoir par les luttes sociales, chères aux trotskistes, finalement les positions de NPA ne sont pas les plus Jorion-compatibles : suspension du paiement de la dette et mise en faillite organisée (dette illégitime), monopole public du crédit (qui ne se fera pas ‘bouffer la gueule par la concurrence’), augmentation des salaires, … y compris sur le champ politique : mandat révocable par référendum, mandat unique et renouvelable une fois, etc.

        J’ai beaucoup aimé son explication, limpide sur la dette publique et les déficits : les dépenses n’ont pas augmentées en 30 ans (21% PIB), les recettes ont beaucoup baissé (20% en moins). Sans compter la spéculation.
        CQFD.

        N’y manque plus qu’un bancor et une interdiction des paris sur les fluctuations des prix !

  26. J’ai déjà écrit sur ce blog qu’une séquence de 4 siècles incroyablement favorable à l’Occident se termine, grandes découvertes, industrialisation, colonisation et enfin, chute du communisme qui a ankylosé la moitié de l’Humanité pendant 40 ans et même 72 ans en URSS. Tout cela c’est fini. De plus, la bombe atomique a définitivement exclu la force comme moyen d’expansion. Le monde entier s’est donc engagé dans une course au développement pour sortir ses « masses » (comme disaient les cocos) de la misère noire.

    Cette réalité, il faudrait que tout le monde l’imprime de façon indélébile dans sa cervelle. Mais non, on fait encore semblant d’être les meilleurs, de se réserver les tâches nobles, intellos, de service, etc… mais dites vous bien qu’un Chinois est aussi intelligent qu’un Européen ou un Américain et que toutes les petites mesures protectionnistes qu’on invente, normes abusivement sévères, taxe carbone et autres TVA sociales seront balayées comme un fétu de paille face à l’impératif, défendu à juste titre par les autres, du nivellement des niveaux de vie. Nous, franchement vers le bas. Eux, un peu vers le haut. Il n’y a pas d’autres issues d’autant que l’épuisement des ressources fossiles va venir encore aggraver le problème.
    C’est pour cela que François Leclerc, excellent dans la l’analyse fine et dans son talent littéraire, ne perçoit pas me semble t-il, la profondeur du problème quand il dit qu’il est « peu crédible » pour l’Espagne de passer en un an d’un déficit de 5.3% à un déficit de 3 % dans un contexte de crise.
    Il faudra bien, par un moyen ou par un autre, que les mouvements « tectoniques » dont je parle plus haut, se traduisent dans nos sociétés et de façon autrement plus violentes.
    Cette régression violente de nos niveaux de vie peut intervenir, soit en acceptant démocratiquement la nouvelle situation et les sacrifices afférents, soit collectivement de façon masquée, par la dévaluation de la monnaie, soit comme certains le souhaitent sur ce blog, par une révolution violente qui, outre le sang, nous entrainerait vers un déclin brutal et durable de toute la population.

    1. (le) communisme qui a ankylosé la moitié de l’Humanité pendant 40 ans et même 72 ans en URSS

      Il est fascinant de constater que vous exemptez de toute ankylose potentielle les chinois dont le pays (la République Populaire de Chine) est pourtant dirigé par un parti communiste. Vous prétendez même qu’ils constituent l’instrument de la mondialisation qui va permettre le nécessaire rééquilibrage des différents niveaux de vie de part le monde.
      Alors le communisme, c’est bien ou c’est pas bien? Cela dépend il de son origine chinoise ou russe?

      1. A bon ! Parce que vous prétendez que la Chine est encore sous un régime communiste ? Et pourtant, tout le monde sait que depuis Deng Xiaoping, le régime économique a viré à l’ultra libéralisme tout en restant au plan politique, une dictature d’apparence communiste.

      2. Tout le monde sait l’ultralibéralisme en Chine? Une plaisanterie sans doute. Alors non tout le monde ne sait pas. Certains même, plutôt que de se complaire dans le confort des vérités révélées, réfléchissent et en arrivent à la conclusion que ce qu’accomplit la Chine pour le meilleur et pour le pire ne pourrait l’être sans un certain degré de collectivisation et de centralisation propres aux régimes communistes ou dérivés. Il vous suffira de comparer l’évolution de la Chine avec celle de l’Inde pour vous en convaincre.
        D’autre part si cette dictature n’a de communiste que l’apparence de quoi serait elle donc composée? Aurions nous à faire ici au premier cas officiellement reconnu de dictature ultralibérale? Je dois vous avouer que si je suis séduit par le concept la raison m’empêche d’y souscrire.

      3. Faire croire que l’ex Urss hier et la Chine d’aujourd’hui sont des pays « communistes » est considéré aujourd’hui comme un épouvantail éculé. Pourquoi ne pas affirmer aussi que Miterrand voulait instaurer le socialisme en France ? Et Mélanchon a un couteau entre les dents qu’il dissimule mal dans sa bouche, etc… Continuez à vous battre contre des moulins à vent !

  27. Exactement, sauf le déclin…

    Proust : A la recherche du temps perdu : Brusque revirement vers Albertine

    C’était une « terra incognita » terrible où je venais d’atterrir, une phase nouvelle de souffrances insoupçonnées qui s’ouvrait. Et pourtant ce déluge de la réalité qui nous submerge, s’il est énorme auprès de nos timides et infimes suppositions, il était pressenti par elles.

    C’est souvent seulement par manque d’esprit créateur qu’on ne va pas assez loin dans la souffrance. Et la réalité la plus terrible donne, en même temps que la souffrance, la joie d’une belle découverte, parce qu’elle ne fait que donner une forme neuve et claire à ce que nous remâchions depuis longtemps sans nous en douter.

    ===========

    Comme d’habitude on n’envisage pas le pire, parce que comme dirait P. Jorion c’est une habitude de l’espèce. De la part de tous nos grands intellectuels, proustiens et autres. Personne ne s’avère capable d’appliquer à la réalité la sagesse qu’il a butiné dans les livres.

  28. Un autre scénario qui a déjà beaucoup servi

    « Nicolas Sarkozy annonce la fin de la crise »

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/03/27/97002-20120327FILWWW00329-nous-sommes-sortis-de-la-crise-sarkozy.php

    Des commentaires ?

    Non, non, cette déclaration me suffit mais quel soulagement … n’est-il pas ?

    —-

    Merveilleux temps électoraux, merveilleuses actions de la BCE … « Ô temps ! suspends ton vol »

    « Aujourd’hui, le prix à payer pour débloquer réellement la situation est plus élevé qu’il l’était au moment où la crise grecque a commencé, mais il est moindre que celui que l’Histoire nous obligera à payer tôt ou tard. Mario Draghi, soit ne l’a pas compris, soit il en a au contraire bien saisi les implications : il émet de la monnaie pour la filer à ses amis, et après la faillite du système ils prendront tous des vacances bien méritées avec de l’argent volé. »

    http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/monnaies-et-taux/221144017/politique-bce-et-mystification

  29. Ou quand les analystes financiers analysent bien mieux que les politiques :
    « La question n’est donc pas de savoir si on a suffisamment d’eau pour éteindre les incendies. Mais plutôt de savoir si la volonté politique de fournir les lances à incendie sera au rendez-vous. Quant à la question de l’éradication des incendies par un changement profond des institutions européennes, elle est aujourd’hui prématurée, malheureusement… »

    Sinon, l’un des mieux conservé et des plus vieux sanctuaire à ce jour d’Asclépios a été mis à jour en Grèce et sauvé définitivement des bulldozers d’un chantier d’une autoroute.
    Ce serait bien qu’en retour Asclépios nous guérisse de nos maux, à commencer par ceux que subissent les grecs …

    1. à zébu,

      Quelle surprise, cette invocation au dieu-médecin et cette plongée dans le passé pour guérir l’avenir !
      D’un autre côté pour éradiquer les incendies il ne suffirait pas de changer les institutions européennes, ce qui ne se fera même pas, tant le mal est profond.
      Il est vrai que la médecine moderne s’attache plus souvent aux symptômes qu’aux causes réelles.
      Cela renvoie à un texte de novembre 1984 dont je vous livre un extrait.
      « Nous ne rejetons donc pas ce qui existe et se décompose avec toujours plus de nocivité au nom d’un avenir que nous représenterions mieux que ses propriétaires officiels. Nous considérons au contraire que ceux-ci représentent excellemment l’avenir, tout l’avenir calculable à partir de l’abjection présente : ils ne représentent même plus que cela, et on peut le leur laisser. Face à cette entreprise de désolation planifiée, dont le programme explicite est de produire un monde indétournable, les révolutionnaires se trouvent dans cette situation nouvelle d’avoir à lutter pour défendre le présent, pour y conserver ouvertes toutes les autres possibilités de changement – à commencer bien sûr par cette possibilité première que constituent les conditions minimales de survie de l’espèce -, celles-là mêmes que la société dominante cherche à bloquer en tentant de réduire irrévocablement l’histoire à la reproduction élargie du passé ; et l’avenir à la gestion des déchets du présent. »
      Encyclopédie des Nuisances. Discours préliminaire, aux éditions du même nom.

      1. @ Marlowe :
        oui, je trouvais ça symboliquement intéressant, que l’acte présent de construction d’une autoroute (autre symbole civilisationnel) puisse faire émerger, en pleine déroute économique, politique et sociale que ce pays subit un symbole du passé et pas n’importe lequel, celui d’Asclépios.
        Que ce symbole du passé ait pu, in extrémis, être sauvegardé du présent pour l’avenir, j’en vois un heureux présage, eu égards au contexte où les austères impératifs auraient très bien pu le liquider sans jugement, par simple absence de moyens.
        Le hasard (?) en a fait autrement, de même que la volonté d’hommes qui ont réalisé en 6 mois ce qu’ils auraient dû faire en … deux ans : « cela a été un combat contre la montre ».
        Contre le temps donc. Mais aussi contre les politiques imposées au nom de l’Europe, j’imagine. Beau combat de citoyens soucieux de la préservation du passé, malgré un présent qui les broie.

        « L’enjeu maintenant est d’assurer que les restes du temple pourront être protégés et mis en valeur » : tout un programme …

      2. @ Marlowe :
        Très relatif, très relatif …
        Mais quand on voit que des hommes sont capables de sauvegarder le passé dans un présent fondamentalement troublé, au nom de la transmission future, y a quand même des raisons d’espérer.

      1. @ arkao :
        Je me mets à jour ! 😉

        Comme en Irak. Ou plus récemment, en Egypte.
        Inévitable.
        Dans ce dernier pays, ce sont les manifestants même qui ont essayé de sauvegarder le musée des voleurs et des incendiaires.

        Si des chantiers restent en plan et que des oeuvres sont volées, elles ne sont pas détruites : on peut les retrouver (la preuve, un réseau de trafic d’objets a été démantelé). Et même si on ne les retrouve pas maintenant, on pourra peut-être les retrouver un jour.
        Tandis que dans le cas d’espèce, ce qui attendait le temple d’Asclépios, c’était purement et simplement la destruction par bulldozer.
        Une perte définitive.

        Faut rester optimiste …
        😉

  30. @erreipg

    Cette régression violente de nos niveaux de vie peut intervenir, soit en acceptant démocratiquement la nouvelle situation et les sacrifices afférents, soit collectivement de façon masquée, par la dévaluation de la monnaie, soit comme certains le souhaitent sur ce blog, par une révolution violente qui, outre le sang, nous entrainerait vers un déclin brutal et durable de toute la population.

    Tu veux un flingue maintenant ou tu préfères attendre un peu. 🙂

    Je te dis ça en toute amitié, et je pense que tu as en partie raison, mais en partie seulement. Pour ce qui est de la marche inexorable vers l’égalisation des niveaux de vie, je crois que tu te mets un peu le doigt dans l’oeil, en ce moment il me semble que ce qui est le plus caractéristique c’est l’accroissement des inégalités qui se diffuse partout, de manière assez équitable (il est vrai), dans tous les pays du monde.
    Il est cependant indéniable que quelques centaines de millions de personnes anciennement très pauvres (surtout en Asie) commencent à être moins pauvres, voire « à l’aise » (même si j’ai beaucoup de mal avec le rapprochement « à l’aise », et « heureux », ce qui devrait rester l’objectif), mais ,même en admettant que c’est le cas, et que donc, tout va bien et est dans l’ordre des choses, si on continue sur cette tendance, ce n’est pas que l’Europe et les USA qui explosent, c’est la planète.
    Alors, on fait quoi?

    1. C’est vrai que mon raisonnement s’applique au niveau de la richesse relative des pays, au niveau mondial. Au niveau des individus d’un même pays, l’écart de niveau de vie relève de la politique intérieure laquelle, c’est une évidence, est largement contrainte par le premier point !

  31. Mais mon cher erreipg, ce n’est ps à cela que nous assistons, même en globalité cela en donne l’illusion:
    nous assistons à la montée dans les pays émergents à une accumulation de moyen par une petite frange de population qui s’enrichit effrontément, en priorité au détriment du reste de sa population, toujours plongée dans la misère et chez nous nous assistons à la même chose.

    1. N’est-ce pas comme cela que s’est accumulée puis redistribuée la richesse dans nos pays durant l’ancien régime, le XIXème siècle industriel, puis le XXème siècle ?

      1) enrichissement éhonté d’une minorité (par la force, le droit, etc.) contre pacte social (je te défends parce que tu es sur mes terres…)
      2) redistribution contrainte ou forcée par des évènements de type révolution ou guerre
      4) relance économique par économie de guerre ou équivalent puis reconstruction
      5) enrichissement relatif de la minorité possédante amoindri ou ralenti
      6) protestation des possédants affirmant s’appauvrir et ne plus pouvoir financer l’économie.
      7) Mise en place de mesures d’assouplissement des redistribution ET mise en place conjointe de mesures de concentrations de richesse assises sur l’endettement des moins possédants, donc sur la valorisation du capital des possédants grâce au système de versement d’intérêts.

      On en est là .
      Rien ne semble avoir changé depuis tant et tant d’années.
      Ah, si, une chose : la sacro-sainte propriété privée s’est généralisée, assise sur le bon droit, lui-même construit dans un temps où la terre et ses ressources semblaient infinies. On sait ce qu’il en est, pourtant, et rien, rien ne bouge.

      1. Propriété privée = Endettement.
        Endettement = Soumission au système banquaire.

        Me trompe-je ?

      2. @ VanOchA

        Non, vous ne vous trompez pas, c’est le cas actuellement.
        Vivement que cela change.

        C’est un bon moyen de tenir quelqu’un en son pouvoir : « tu me dois de l’argent, donc je fais ce que je veux de toi… jusqu’à ce que tu m’aies remboursé. Et après cela, je serai encore plus riche qu’avant et que toi ».

      3. @ vanocha et Thom Billabong…

        Oui, vous avez raison…La propriété privée sert à ça, c’est juste la version moderne, policée compliquée et civilisée du concept de domination consubstantiel à la Vie sur Terre ou rien du monde animal et végétal ne se créé, ne se donne, ne se nourrit sans contrepartie et la contrepartie est en général la mort, alors boooffff.
        Sauf à se référer à un pseudo idéal qui serait quoi, la vie des Indiens d’Amérique d’avant l’Homme Blanc ? … depuis que je lis ce blog, je n’ai rien lu qui pourrait se substituer réellement à la propriété privée, mais je suis tout ouïe et yeux grand ouverts.

      4. @autrichon gris
        je n’ai rien vu non plus
        mais si la propriété privée existe dans toujours dans notre perception elle reste aussitôt que l’on prend un peu de recul totalement illusoire
        et d’une incroyable vanité

  32. Je ne pense pas avoir vu passer ici la réaction d’Attali à l’article de Draghi dans le Bild où il fait le mariole avec un casque à pointes (rires) et où il étale sa doctrine néolibérale à la sauce germanique comme modèle à suivre… on a vraiment de la chance d’être gouvernés par des élites aussi clairvoyantes…

  33. Evasion fiscale : Antoine Peillon répond au porte-parole d’UBS à la télévision suisse
    Le journaliste Antoine Peillon, qui révèle l’importante implication d’UBS dans la fraude fiscale française dans son livre Ces 600 milliards qui manquent à la France (Seuil), a été confronté au porte-parole de la banque suisse sur la chaîne RTS.

    […] Content de pouvoir enfin rencontrer un représentant d’UBS qu’il n’avait pu joindre lors de son enquête, il a été directement amené à préciser ses accusations : « Certes, UBS est présentée par l’ensemble de mes sources comme une sorte de championne en la matière, mais le volume du travail d’évasion fiscale réalisée par UBS ne représente qu’un vingtième du volume global de l’évasion fiscale à partir de la France vers l’ensemble des paradis fiscaux et pas seulement vers la Suisse ». vidéo 5′ attendre le téléchargement…

    Lire la suite et regarder la vidéo (attendre le téléchargement)
    http://www.myboox.fr/actualite/evasion-fiscale-antoine-peillon-repond-au-porte-parole-d-ubs-la-television-suisse-ac-13711

  34. Mardi 27 mars 2012 :

    L’Espagne retombe dans la récession.

    L’économie espagnole a continué à se contracter au premier trimestre 2012, après un recul de – 0,3 % au dernier trimestre de l’an dernier, a indiqué mardi la Banque d’Espagne, ce qui signifie que le pays est retourné en récession, deux ans après en être sorti.

    Les données les plus récentes relatives au début de 2012 « confirment la prolongation de la dynamique de contraction de l’activité » au premier trimestre, écrit la Banque d’Espagne, dans son bulletin mensuel de mars.

    Ce repli de l’économie, déjà pressenti par le gouvernement et les analystes, est dû notamment à une baisse de la consommation des ménages, qui « a reculé en janvier et février jusqu’aux niveaux de 2010 », souligne la banque centrale.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120327.AFP1513/l-espagne-retombe-dans-la-recession.html

  35. « la majorité des acteurs des marchés ne croit pas que la crise est finie et s’attend à de nouveaux abaissements de note d’États ».

    Selon que vous soyez plus ou moins haut placé dans un tel monde, la crise vous touche plus ou moins dans la chair,

    Evidemment pour tous ceux et toutes celles qui en sont beaucoup moins touchés au sein des premiers places de ce monde il n’y a jamais eu de crise,

    Tout juste une petite crainte quand même, c’est pourquoi le tout marché mondial et la politique spectacle sont vraiment les deux choses les plus concrètes au monde,

    Et puis les gens se sont bien rendus compte que cela leur faisait de plus en plus mal:  » L’épreuve de tout cela c’est le sacrifice, à la mesure des mêmes critères de rentabilité, davantage jusqu’au sang  »

    Les voraces ils en amassent tellement tant com les premiers accros aux jeux d’argent, ils peuvent en fait toujours tout se permettre, alors que la peur est bien plus largement présente dans les pays,

    Si ça se trouve il y a toujours autant de gros requins blancs dans les flots, qui peut vraiment alors déterminer si la crise est vraiment finie pour l’humanité ? Des gens comme ça, des fortunes, des gens riches et bien habillés, des notables, des gens plus habiles que vous et moi dans les premiers centres d’intérêts de ce monde.

    Mais combien de temps cela durera-t-il ? Quelques mois ? Quelques années ? Quelques décennies ? L’histoire de tout le monde graduellement.

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