L'actualité de la crise : LES GRAINES DE LA PROCHAINE CRISE, par François Leclerc

Billet invité

Le temps des satisfecits étant vite oublié, les réactions et les doutes se multiplient à propos des injections massives de liquidité de la BCE, en dépit des résultats indéniables qui lui sont accordés. À tout seigneur, tout honneur, l’éditorial du Financial Times estime « stupide » de penser que le LTRO (opération de refinancement à long terme) résoudra la crise. Les banques préféreront appliquer des emplâtres sur leurs bilans malades plutôt que de traiter l’affection sous-jacente, prédit le journal en connaisseur. La BCE, conclut-il, ne peut que gagner du temps.

Plus de 1.000 milliards d’euros auront été injectés en deux mois dans le système bancaire européen par la BCE, les banques ayant toute latitude pour utiliser ces fonds comme elles l’entendent. Conduisant à se demander s’il est bien raisonnable de leur accorder ce privilège, en comparaison des strictes conditions qui accompagnent les plans de sauvetage des États, alors qu’il n’est pas acquis qu’ils répondent aux vœux clairement exprimés du prêteur. Quelle absurde vision nous est offerte par ce nouvel épisode de la crise, en application des dogmes libéraux.

Il est en effet aimablement conseillé aux banques de développer le crédit à l’économie réelle au sein de l’eurozone, et plus particulièrement aux petites et moyennes entreprises qui n’ont pas accès au marché directement, préférant ne pas entendre la voix de Mervyn King, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, qui vient de déclarer à une commission du parlement britannique que « l’idée que les LTRO facilitent le financement des PME est un mythe ». Les banques, en effet, poursuivent en priorité un autre lièvre et consacrent d’abord les liquidités qu’elles empruntent au financement du roulement de leurs propres dettes. Conséquence, dans le monde tel qu’il est : sans crédit, pas de croissance, et « sans croissance, les LTRO ne mènent à rien », comme a fait remarquer à Reuters Andrew Bosomworth, le directeur pour l’Allemagne de Pimco, le fonds américain géant spécialisé dans le négoce de la dette souveraine ! Dans les cénacles sérieux, un grand scepticisme règne à propos de l’irrigation de l’économie par des crédits bancaires à la suite des deux LTRO.

Les banques italiennes et espagnoles se sont de leur côté mobilisées pour une autre cause, avec pour mission de détendre le marché obligataire en achetant des titres de la dette de leur pays. Après avoir, lors du premier LTRO, emprunté à elles seules près de la moitié des liquidités déversées par la BCE, elles auraient récidivé en empruntant cette fois-ci près des deux tiers (chiffre à confirmer). Elles reproduisent ainsi une situation à la Grecque, dont on voit les conséquences pour les banques quand les choses tournent mal, avec la nécessité d’être renflouées d’urgence pour ne pas couler à pic.

Sans évoquer de tels extrêmes, les commentaires font apparaître la crainte que la détente du marché de la dette souveraine puisse réduire la pression exercée sur les gouvernements pour diminuer leurs déficits. À rapprocher des efforts que ceux-ci font actuellement pour assouplir les contraintes de réduction du déficit qui leur sont imposées ou pour que soient créées les conditions d’une relance de l’économie en appliquant des recettes libérales, surréalistes dans le contexte actuel (pardon, André Breton).

Mais les interrogations se sont multipliées à propos d’autres aspects de l’opération de la BCE, à peine celle-ci terminée. La première porte sur le remboursement des prêts dans trois ans, laissant déjà poindre l’idée que celle-ci pourrait être amenée à devoir en financer le roulement à l’échéance. Sur un registre similaire, Peter Sands, un dirigeant de Standard Chartered Bank, a déploré dans le Financial Times l’absence de toute stratégie de sortie de la BCE, avertissant qu’elle « semait les graines de la prochaine crise ». Dans le même esprit, enfin, il est également craint que les banques deviennent trop dépendantes de ces abondantes liquidités à bon marché et que cela ne les démotive pour renforcer leurs fonds propres.

La seconde interrogation porte sur l’éventualité d’un LTRO III sans attendre, au cas où les objectifs des deux premiers ne sont pas atteints, en particulier s’il n’est pas enregistré d’accroissement significatif des crédits aux entreprises. En dépit de la déclaration définitive de Mario Draghi au Frankfurter Allgemeine Zeitung, selon laquelle il n’en était pas question, même si la situation des banques devait à nouveau se détériorer a-t-il ajouté de manière restrictive. C’est ce que souligne par exemple But Jürgen Michels, économiste pour l’Europe à Citibank. Le parallèle avec la Fed et la Banque d’Angleterre s’impose, toutes les deux restant sur le qui-vive, condamnées à renouveler les mesures de quantitative easing (les achats de titres de la dette de leur gouvernement) qu’elles ont déjà réalisées, sans que leurs efforts de relance soient couronnés de succès. Au mieux, elles maintiennent le navire à flot.

Une autre comparaison s’impose à cet égard, cette fois-ci avec la Banque du Japon, dont les interventions de cette nature se sont multipliées au fil des ans, sans parvenir à relancer une économie ayant sombré dans la déflation. Un phénomène appelé par Keynes de manière on ne peut plus imagée la « trappe à liquidités ». L’Europe serait en passe, si ce n’est déjà fait, de tomber dedans également, ce qui serait la pire des issues. Car l’exemple japonais montre que l’on n’en sort pas nécessairement. Un chiffre impressionnant pourrait l’accréditer : 2.750 milliards d’euros, c’est la taille du bilan de l’Eurosystème, qui dépasse ainsi de loin celui de la Fed.

Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, vient à ce sujet d’adresser une lettre à Mario Draghi, que le Frankfurter Allgemeine Zeitung (ZAG) a rendue publique. Il s’inquiète de la taille des créances au sein de ce qui est appelé « Target 2 » (Trans-European Automated Real-time Gross settlement Express Transfer system), le système de règlement interne à l’Eurosystème dont font partie les banques centrales nationales (BCN) et la BCE, ainsi que de l’éventualité que certaines BCN ne puissent pas faire face à leurs engagements. En réalité, il proteste contre les conséquences de l’acceptation par celles-ci de collatéral de médiocre qualité, qui a pour conséquence finale de concentrer dans les comptes de la Bundesbank 500 milliards d’euros d’engagements. Il demande le retour aux critères précédents, ce qui aurait comme effet pratique d’empêcher tout LTRO III.

Sur ce même sujet, il n’est pas sans intérêt de noter la suggestion de Hans-Werner Sinn, le président de l’IFO, l’Institut de recherche économique allemand. Il propose que l’Eurosystème finance ses créances et rééquilibre les comptes entre ses composantes en émettant des covered bonds (obligations sécurisées) garanties par les actifs détenus. Une très belle illustration d’un système de recyclage des dettes risquées et du financement des anciennes par de nouvelles (les financiers ont décidément inventé le mouvement perpétuel…).

Standard & Poor’s, après Fitch, a analysé que les injections de liquidité de la BCE ne règlent pas les problèmes structurels du système bancaire européen, risquant donc – si l’on traduit les propos de l’agence de notation – d’être un coup d’épée dans l’eau. Ce que remarque aussi Michael Kemmer, de l’association des banques commerciales allemandes, qui souligne que « les LTRO ne peuvent remplacer un marché interbancaire qui fonctionne », s’appuyant sur le fait que les banques ont déposé à la BCE tous les soirs entre 450 et 500 milliards d’euros à la suite de la première opération de prêts massifs, signe de la disparition persistante de la confiance entre elles – leurs craintes maintenues sur leur solvabilité réciproque, pour parler clair – en dépit de l’action de la BCE.

Une telle avalanche d’interrogations en dit long sur la profondeur de la crise du système bancaire, que l’on avait voulu faire oublier en réduisant la crise européenne à celle de l’endettement public. À propos de celui-ci, des discussions ardues vont se poursuivre, non pas pour dégager les ressources d’une aide financière massive, sur le modèle de celle qui est attribuée aux banques, mais pour dresser un pare-feu suffisamment dissuasif pour ne pas avoir à l’utiliser. Aux dernières nouvelles, les Allemands seraient prêts à faire un geste, devant l’aimable et unanime insistance de leurs collègues du G20.

Une autre vision absurde nous est offerte par ce second volet de la crise européenne, comme l’évolution rapide de la situation espagnole le laisse déjà pressentir.

40 réponses sur “L'actualité de la crise : LES GRAINES DE LA PROCHAINE CRISE, par François Leclerc”

    1. C’est dans l’article ! : « les banques ont déposé à la BCE tous les soirs entre 450 et 500 milliards d’euros à la suite de la première opération de prêts massifs » En résumé, les banques n’ont confiance en personne, ni leurs consoeurs, ni les états, ni les entreprises, ni les ménages… Il ne leur reste que la BCE.

    2. Des Nobel et un ex-ministre de l’économie contre l’oligarchie des prédateurs?

      Le Nobel George Akerlof a salué l’ouvrage de Bill Black comme étant extraordinaire.
      « Il n’existe personne dans le monde entier, qui comprenne aussi bien comment ces pillages ont été effectués dans les moindres détails et comment les modifications apportées dans la règlementation gouvernementale et dans les textes de lois au début des années 1980 ont engendré cette vague de pillage. Ce livre sera un classique, » écrit-il.

      http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_la-souffrance-sans-benefice-paul-krugman?id=7606623&chroniqueurId=5032403

      P.Krugman, L’Europe malade de l’austérité
      http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3227

      « Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques », Alberto Lavagna, ex ministre de l’économie argentin
      http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=10980

  1. et si au lieu de donner de l’argent qui servira de toute manière soit au banques seules soit à l’achat d’obligations pour que le pays puisse faire rouler sa dette, on n’ajouterait pas en plus de ce LTRO une opération qui permettrait de sauter le remboursement de la dette, une période de un an par exemple, de la sorte, l’état pourrait bénéficier de l’argent pour relancer son économie et utiliser (en espérant qu’il y en ait) les bénéfices dégagés pour payer la dette. De la sorte, les intérêts seront doublés l’année suivante si le pays peut se permettre de remboursser en un an deux an d’intérêts, soit décalés cela parait infaisable, mais qu’on m’explique exactement pourquoi ca le serait…

  2. Selon les chiffres de la BRI au 2ème trimestre 2011 l’exposition des banques Allemandes,Françaises, RU, PB, US à la dette Italiennes (privée + publique) était de 751 milliards et de 573 milliards pour la dette Espagnole(dette privée + dette publique).
    Les banques espagnoles et italiennes représentent 1/2 du premier LTRO et 2/3 du deuxième. Les deux LTRO vont donc permettre aux grandes banques occidentales de refourguer leurs créances Italiennes et Espagnole aux banques de ces pays.
    N’est – ce pas cela le seul et unique but des LTRO?

  3. Mais en réalité vu que la création de richesse est inexistante pas de destruction de dette donc la masse monétaire augmente ;existe une limite ?

    @ compositeur, en vérité l’ argent va nulle part , on déplace des chiffes de une colonne à une autre dans les livres de compte .Le problème est le résiduel cet à dire les intérêts qui c cumulent et demandent de plus en plus des prêts pour les honorer .Si tu veux comprendre regarde sur
    youtube
    Argent dette.
    création monétaire.

  4. « Quelle absurde vision nous est offerte par ce nouvel épisode de la crise, en application des dogmes libéraux. »

    Merci de ce moment de fou rire…

    Ainsi que la banque centrale distribue de l’argent comme si c’était des candys évitant aux banques d’avoir à se refinancer sur les marchés c’est du libéralisme …
    Puisque nous sommes selon vous dans une logique de « dogme libéral »…

  5. Conduisant à se demander s’il est bien raisonnable de leur accorder ce privilège

    Ben voila : tout est dit !

    (Remarque annexe : pour la « trappe à liquidités » j’ai bien peur qu’on soit (nous l’Europe) déjà dedans en effet !)

  6. Moi, je préfère que ce soit l’Europe plutôt que les USA qui s’achète des entreprises et usines en Inde, Chine, Vietnam (etc …), avec de la fausse monnaie libellée en Euros.

    Cà nous permet de faire travailler pour quasiment rien les millions de gens qui nous permettent d’aller à la mer, au ski …

    Pourvu que ça dure.

    1. les USA s’achètent « des entreprises et usines en Inde, Chine, Vietnam (etc …), avec de la fausse monnaie libellée en » dollars … mais tous les américains comme tous les européens d’ailleurs ne se permettent pas d’aller à la mer, au ski … (en France moins d’une famille sur deux part en vacances). Il sera intéressant d’observer à quelle vitesse, la mise en œuvre des plans et de traités d’austérité réduira la part ce ceux qui se permettent ….

  7. Tous les LTRO du monde ne compenseront pas le désendettement massif qui continue et continuera longtemps. Ça n’est bien sûr pas suffisant pour solvabiliser les banques européennes, même si elles gardaient tout pour leur refinancement et trouvaient la même somme en cocos dans trois ans. Les grandes entreprises accumulent les liquidités en attendant le pire – les premiers bank-runs – et n’investissent plus. Mais Peugeot SA vient quand-même d’être classée en valeur spéculative par Moody’s, Peugeot… la bagnole des bons pères de famille de droite… tout un symbole. Manque plus que les corporates d’Air Liquide en junk bonds et hop ! Ite missa est.

    1. à Ig :
      à ce que j’en sais :
      les créances allemandes vis à vis des autres pays de la zone euro (déficit commercial) et la migration des comptes (ceux qui font se réfugier leur cagnotte vers des pays juger plus solides*) sont en train de plomber (c’est peu dire) le bilan de la bn allemande (luxembourg suisse et pays bas aussi, mais le gros morceau est allemand).

      (*un euro en grèce est une créance sur la bn grecque, si on le fait passer en allemagne, çà devient une créance sur la bn allemande. c’est le sbec avec son système de transfert express automatisé transeuropéen à réglement brut en temps réel, surtout connu sous l’acronyme Target (Trans-European Automated Real-time Gross settlement Express Transfer system))

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_transferts_express_automatis%C3%A9s_transeurop%C3%A9ens_%C3%A0_r%C3%A8glement_brut_en_temps_r%C3%A9el#Critiques_du_role_du_systeme_dans_la_crise_de_l.27eurozone
      « Dans une etude[3] [4]de l’institut allemand de recherche économique IFO les déséquilibres au sein de l’euro zone se manifeste dans les passifs et actifs des banques centrales de la zone euro au sein du système TARGET2. Selon cette étude les recouvrements du compte TARGET de la banque centrale allemande sont par exemple passés de 5 milliards d’euro en 2006 à 323 milliards d’euro en mars 2011. Ce montant correspond aux déficits cumulés entre 2008 et 2010 des comptes courants des pays aux centre de la crise de la dette – 365 milliards d’euro[5]. Les auteurs de l’étude soutiennent que le système TARGET2 a donc permis des transferts massifs de ressources depuis les pays excédentaires vers les pays déficitaires. Les auteurs mettent en garde la BCE des dangers de continuer a laisser accumuler ces déséquilibres. »

      Et çà fait râler en allemagne (et c’est peu dire)

  8. Une autre vision absurde nous est offerte par ce second volet de la crise européenne, comme l’évolution rapide de la situation espagnole le laisse déjà pressentir.

    Et puis un autre pays, en fait il ne faudrait pas plus écrire de ce que nous pressentons, c’est comme pour l’interprétation de certaines choses, elles ne devraient pas toujours être exclusivement réservés à une petite élite terrestre aussi bien en matière de ceci ou cela.

    A vrai dire le monde est bien mal barré depuis des générations de coquins et filous. Si vous me le permettez, je vais quand même me prendre une petite bière, pourtant j’ai pas trop l’habitude de m’enivrer.

    Je sais pas pourquoi dédé la débrouille mais un jour où l’autre, il n’est pas impossible que j’en finisse par ne plus faire de vieux os; et de la même manière pour beaucoup adieu mon pouvoir d’achat.

    Surtout si le monde bascule de nouveau dans le même genre de choses, si souvent vus dans l’histoire, trouverons-nous bien encore le temps d’enterrer les cadavres que nous croiserons sur le bord de nos villes et grandes autoroutes de perdition.

    Pourtant Mme Irma m’avait bien promis de bonne choses à vivre dans la semaine. Tu parles, je vous raconte pas le tableau si la même chose désastreuse se produit pour d’autres pays.

    Premières élites du monde. Pénitence ! Pénitence ! Pénitence, baissez plutôt tout de suite la tête, je vous assure tout cela va va très mal finir aussi bien pour les plus notables et nantis de la planète.

    Comme si par exemple les gens les plus au fait de la chose ne pouvaient plus y faire grand chose, alors c’est sur je vous raconte pas la frayeur pour les petites gens n’ayant guère plus de parachutes dorés en conséquence.

    Alors j’en finis moi aussi par me prendre une petite bière de temps en temps, et si les choses contrairement à tant d’idées reçues ne s’étaient guère mieux arrangés depuis hier ou avant-hier, comme bien avant dans le temps.

    Là c’est sur on ferait déjà beaucoup moins fanfaronnade dans les premières sociétés humaines.

  9. question : on entend beaucoup d’infos concernant le financement des états « indirectement » par la BCE puisque les banques achèteraient finalement de la dette souveraine avec les fonds alloués par la banque centrale, en fin de compte ce serait une manière détournée de fixer un intermédiaire entre les états et la banque centrale. Qu’en pensez-vous ?

      1. Si c’est une manière détournée de financer la dette des Etats, qu’en est il pour les collectivités locales? en ce moment, pas une banque ne répond positivement à la demande pressente des collectivités; quand on sait que les financements de certains projets sont croisés avec différents echelons Région, Département, commune, c’est la cata.

  10. « Plus de 1.000 milliards d’euros auront été injectés en deux mois dans le système bancaire européen par la BCE, »

    Ce sont des prêts, si j’ai bien compris. Les banques ont-elles obligation de les rembourser, et si elles ne le font pas, y aura-t-il des sanctions ?
    Autre question. Quel est le montant de tous les prêts de la BCE sur l’année 2011 ?

    1. Vous connaissez des prêts qui ne doivent pas être remboursés ? Si elles ne peuvent pas, la BCE fera comme toutes les banques avec les clients qui leur doivent trop: elle reconduira le prêt d’une manière ou d’une autre !

      Les prêts de la BCE ne sont qu’exceptionnellement de longue durée, et doivent être remboursés de un à trois mois, à l’exception des LTRO, qui sont à trois ans.

      1. Donc c’est un ‘vrai faux’ quantitative easing via les banques pour que Merkel puisse faire passer la douloureuse à son parlement je suppose?C’est vraiment jouer sur les mots et encore rendre plus zoombies les banques à terme.

      2. Voilà une remarque pétrie de bon sens, et je n’en entendais pas moins d’un brillant esprit qui daigne nous informer de ces univers lointains ou le fric se compte en milliard.

        Je me permettrais juste de dire qu’on a vu régulièrement des institutions et même des particuliers contracter des prêts en ayant la ferme intention de ne pas les rembourser. L’état des bilans bancaires peut laisser croire que cette option ne serait pas tout à fait irrationnelle. Et elles auraient tort puisque la BCE va de toute façon colmater.

        Pas de sanction, si je lis bien entre les lignes – le post Leclercrien est elliptique…
        Sinon, le montant des prêts ?…Pas d’info…

  11. Purée ça devient du grand n’importe quoi tout ce cirque……….

    1000 milliards d’euros seulement pour l’Europe………………….. alors que l’univers n’a que environ 13.7 – 15 milliards d’années.

    pfft ça va faire 5 ans que je digère encore le peak oil
    je donne un site très complet oleocene
    http://www.oleocene.org/phpBB3/

    info : actuellement les valeurs des énergies fossiles sont de nouveau au même niveau que en 2008 lors du début officiel de la crise.

    non ça n’ira pas mieux avec tous ces histoires ……………

    et les Z’elites faudrait que ils sortent leurs 2 doigts du cul et que ils arrêtent de se masturbe.r sur les cours de la bourse.

    faudrait que les personnes proposent du lourd……. du solide et pas du plâtre merde.

    sinon go to 1984

    bonne nuit

  12. Héhé… J’viens de trouver un commentaire datant d’un an d’un petit investisseur sur les high-yields grecs… une petite maison du nom de Rotschild… pas sûr qu’ils aient fait de grosses affaires sur le coup avec les grecs… z’auraient p’têt du essayer de débaucher Pigasse de chez Lazard, mais c’est un peu cher sûrement…

    Pour Rothschild, il n’y a pas de secret : « Pour trouver du rendement, il faut s’orienter vers des emprunts jugés risqués par le marché. Et force est de constater que le marché a tendance à exagérer certains risques. Ce décalage entre les risques perçus et les risques réels est source d’opportunités. Prenons l’exemple de l’Italie : les emprunts d’Etat italiens sont proches de 5 % alors que le risque est loin d’être aussi conséquent que celui lié aux emprunts espagnols, qui offrent pour leur part un taux à peine supérieur à 5 % », souligne Didier Bouvignies, associé-gérant auprès de Rothschild.
    La maison de gestion basée à Paris va jusqu’à investir dans des emprunts grecs dont les taux d’intérêt caracolent à 11 %. « Même si des haircuts (perte de valeur d’un emprunt suite à une restructuration de la dette) doivent grever la valeur de la dette grecque de 30 %, nous aurons un rendement de 7 % sur nos titres », tient à relativiser le gestionnaire de Rothschild, qui précise que ces titres ne représentent qu’une pondération de 5 % dans un portefeuille correctement diversifié.

    http://trends.levif.be/economie/actualite/banque-et-finance/obligations-sauve-qui-peut/article-1194953584370.htm

  13. Ce n est pas un qe si on se place déjà en 2015. Date a laquelle l argent aura été totalement retirée du marché avec en plus le taux. Mais en fait ils partent du principe comptable que la bec fera un benef avec les intérêts et sur le fait que le capital sera annulé dans les comptes. Le reste a percevoir et donc uniquement les intérêts remboursés dans le temps ou a échéance ne represente la somme telle du qe. MAIS les choses vont vite et arriverons nous a l échéance? Actuellement c’est un qe a court terme mais ça n en ai pas un a moyen terme. Reste a savoir si les effets dévastateurs du qe ne feront pas exploser le système avant. Poussée spéculative indirect, mat premières en first , brut a 200 dollars, et j en passe.

  14. Je commence à me demander si j’ai pas raté ma vocation en ne faisant pas banquier.

    1- Ils ont de l’argent à moins de 1% qu’ils reprêtent à minimum 5% : On remerciera M.Sarkozy pour son discourt  » Travail = argent  » qui visiblement ne s’applique pas à la finance.

    2- Ils disposent de l’argent qu’on leur prête comme ils veulent alors que la gestion de leurs banques est au moins aussi mauvaise que celle des Etats. Donc pour un Etat, l’austérité en échange d’argent frais et pour un banquier la prospérité? (ça respire pas l’égalité tout ça )

    3- Ils ont 2 à 3 mois de vacances par an grâce à la convention bancaire. A oui c’est vrai ! Travail = argent.

  15. Pourquoi parler de « La prochaine crise ? »
    Nous sommes toujours en crise, non?

    Pour rester dans la métaphore de la graine, on devrait peut-être parler d’épanouissement général de la crise, car le terreau fertile sur lequel les graines de la crise actuelle étaient écloses reste très actif, et la renforce. La crise financière de 2008 en a été la floraison honteusement éclatante donc très visible dont nous commençons à récolter les fruits amers avec l’accroissement du chômage, de la misère et des inégalités, lesquels renforcent le terreau de la crise, car c’est bien sur ce terreau qu’ont poussé les graines de la crise.

    La crise ne peut que s’aggraver dans ce cycle pervers :

    Chômage + inégalités => baisse de l’activité économique => crise => augmentation du chômage et des inégalités => plus forte baisse de l’activité économique => aggravation de la crise => augmentation encore plus élevée du chômage et des inégalités etc.

    D’un côté, les banques et les investisseurs ne financent plus de projets industriels ou commerciaux, et de l’autre, les états n’investissent plus dans les infrastructures créatrices de richesses partageables par les peuples: coincés qu’ils sont par la pression des organisations financières institutionnelles FMI BCE et les pressions des marchés financiers guidés par des « gourous fondamentalistes » appelés agences de notation, mais surtout incapables de reprendre les rênes du pouvoir et décider par eux même au lieu de laisser décider les institutions financières et les marchés à leur place. Dans ce cas,nous n’avons pas besoin d’eux il suffirait d’un programme informatique pour analyser les donnée des institutions financières et des marchés pour que des décisions automatiques de restrictions budgétaires soient prises, en effet la réponse des chefs d’états et de gouvernements est quasiment automatique: ça va mal, augmentons les restrictions budgétaires… Jusqu’au prochain tour où comme ça va toujours mal, on augmente encore les restrictions budgétaires…

    Pourtant la réduction des dettes privées et publiques se ferait sans problème majeurs par des politiques massives de réduction du chômage et une lutte féroce contre les inégalités: moins de chômage => plus de rentrées fiscales et + d’activité économique donc encore moins de chômage et encore plus d’activité économique etc.,

    Stratégie que demandent les syndicats Européens et les associations Européennes de défense des droits sociaux depuis des années. Je n’y reviens pas car j’ai déjà longuement évoqué ce sujet.

    Paul T.

  16. Déjà que ça va pas fort là bas ne serait ce qu’au niveau des droits de l’Homme… Si une crise grave touchait l’Iran je me ferait vraiment du souci… Foutu mondialisation!
    Fred

    1. @l’expat @Assurace Auto

      En Iran, ils y sont déjà, ou tout à côté avec leurs porte-avions…
      Les USA ne peuvent se passer de la guerre, pas plus qu’Israël. Une machine militaro-industrielle surdimensionnée dans les deux pays, des élites mégalomanes (PNAC et Grand Israël) et des investissements de la fraction fortunée et dirigeante de préférence dans l’armement et le pétrole.

      Les USA et Israël, c’est la guerre éternelle. Enfin, éternelle tant que le monde qui s’effondre pourra supporter qu’on lui balance des bombes sur la gueule.

      1. @Renou

        Je suis quand même assez sidéré de voir à quel point les projections de cet écrivain se réalisent peu à peu. Sur la route on on roule, on a toutes les chances pour que ce monde invivable qu’il a conçu deviennent le nôtre.

  17. @ Renou et Contempteur

    Tous sont égaux devant la BCE, mais certains sont plus égaux ( Banques privées ) que d’autres ( les Etats et leurs contribuables ) !

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