L'actualité de la crise : L'IVRESSE DE LA PROFONDEUR DES COFFRES, par François Leclerc

Billet invité

Le résultat est tombé : la BCE a prêté lors du second round de son LTRO la modeste somme de 529,53 milliards d’euros à 800 banques, deux chiffres en nette augmentation par rapport au premier. Passons sur les commentaires hilarants du type « le nombre élevé de banques qui se sont présentées au guichet de la BCE témoigne de la dissipation du risque de stigmatisation » (sic) pour aborder les choses sérieuses, c’est à dire qui fâchent.

Le fait est acquis, favorisant l’achat par les banques de la dette souveraine, la BCE agit dans la pratique et sans le clamer sur les toits comme prêteur en dernier ressort des Etats, en contournant cette interdiction. Rien de très novateur dans le mécanisme, en réalité, car elle ne fait que s’inspirer de la politique menée par la Banque du Japon, qui a permis de rituellement affirmer, sans chercher plus loin, que tout allait bien dans ce pays qui finance lui-même sa dette (en n’oubliant que ce n’est pas uniquement grâce à une abondante épargne interne, la BoJ y étant via les banques pour quelque chose !). La poursuite de la détente sur les taux obligataires reste cependant à être confirmée à échéance des mois à venir.

Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Si l’un des buts poursuivis par la BCE est de ramener les marchés à la raison, afin que les banques et les Etats puissent se financer à des taux moins insupportables, on attend des banques qu’elles amplifient le volume du crédit à l’économie réelle. Or, il va falloir attendre pour savoir si cette seconde partie partie du plan fonctionne. Du dire même de Mario Draghi, le président de la BCE, c’était difficile à cerner à la suite de la première injection de liquidités de décembre dernier. Qu’en sera-t-il cette fois-ci ?

La BCE va-t-elle contribuer à la relance économique espérée, afin de diminuer la charge du désendettement ? Refinancer la dette comme elle le fait est une chose, faciliter grâce à la croissance un désendettement public et privé très chaotique dans les deux cas en est une autre, et c’est toute la clé du problème. Prudent à cet égard, Ewald Nowotny, le gouverneur de la banque centrale autrichienne, a montré le bout du nez en déclarant que « il n’y aura pas automatiquement de troisième round », ce qui signifie qu’il pourrait y en avoir un… Ce qui ne l’a pas empêché d’apercevoir « des premiers bourgeons » qui nous rappellent avec émotion les « pousses vertes de la croissance » de l’épisode précédent.

Dans l’immédiat, après que les banques ont accepté de prendre à leur charge une petite partie de la dette en restructurant celle de la Grèce, la BCE ne fait en finançant les banques que répartir autrement la charge de son risque en la reportant sur les banques – lorsqu’elles rachètent de la dette publique – et les Etats, qui en sont via les banques centrales nationales concernées les garants ultimes. Suivons la piste, car nous assistons à une course au trésor à l’envers…

Celle-ci est semée d’embûches. Constatons d’abord que si les banques sont soulagées du point de vue liquidité, il n’en va pas de même en ce qui concerne leur solvabilité. Sur ce terrain, c’est toujours à elles de faire face, au prétexte de ne pas impliquer des fonds publics et, en réalité, afin de ne pas porter atteinte à une indépendance jalousement revendiquée. Il faut donc leur donner du temps pour qu’elles se renforcent progressivement, soit en faisant appel au marché via l’émission de dette sous la forme de titres hybrides, soit en accumulant des réserves grâce à leurs résultats. Ce qui ne les dispense pas de réduire leurs coûts, ainsi que de céder des actifs et de diminuer leurs prêts afin d’améliorer leur ratio fonds propres/engagements. Trois ans seront-ils suffisants pour se renforcer suffisamment par cette méthode ? Cela reste à voir avec la récession qui sévit dans la zone euro.

Deuxième souci, la BCE n’inscrit pas à son bilan les actifs risqués de la dette souveraine qui sont achetés par les banques, à la différence de la Fed et de la Banque d’Angleterre qui les acquièrent directement. Ce faisant, elle pousse dangereusement les banques au crime, cette nouvelle accumulation de ces titres à leur bilan allant renforcer leurs liens consanguins avec les États. La BCE défait donc d’une main ce qu’elle aménage de l’autre en finançant les banques, alors qu’elles venaient de se délester de ces mêmes titres. Sans doute pourra-t-on constater plus tard, quand les détails de l’opération seront connus, que ce ne sont plus les mêmes banques qui vont être les plus lestées, mais cela sera pour observer que ce sont les plus vulnérables, comme les Espagnoles, à qui va échoir le mistigri !

Enfin, ce sont les banques centrales nationales (BCN) – tout du moins celles qui ont accepté à titre individuel de le faire, rompant pour l’occasion la solidarité de l’Eurosystème – qui vont recueillir le collatéral apporté en garantie par les banques. La BCE s’est défaussée sur ces BCN, qui la garantissent en retour de ses prêts aux banques. Ce mécanisme protège la BCE mais charge les BCN et par ricochet les États qui en sont les actionnaires. Ce sont eux qui, au bout de la chaîne, garantissent les prêts de la BCE aux banques, avec comme garantie propre des actifs dont les règles d’éligibilité ont été baissées. Mieux, il a été laissé licence aux BCN de déterminer la hauteur où elles placent la barre, en fonction des disponibilités en collatéral de leurs banques nationales et de leurs besoins…

Le bilan qui ressort sans attendre de l’opération est simple à dresser :

1/ Du temps a été gagné mais rien n’a été réglé, les facteurs structurels de fragilité du système financier européen sont toujours présents, voire dans certains pays renforcés (cas de l’Italie et de l’Espagne). Que les banques d’un pays soient créancières de leur État est un facteur de très grande fragilité quand les choses tournent mal.

2/ On constatera selon toute vraisemblance l’équivalent de ce qui se passe aux États-Unis : les grandes entreprises vont regorger de liquidités sans pour autant investir ; les moyennes entreprises vont continuer à souffrir car elles dépendent des banques et non du marché pour se financer. La relance espérée ne sera alors pas au bout du chemin, d’autant qu’il faudrait que se manifeste une demande destinée à financer l’investissement et non pas uniquement le roulement de la dette des entreprises.

A quoi vont être utilisées les nouvelles liquidités prêtées par la BCE ? Faute de transparence, il faudra procéder par estimations successives et recoupements. Au second round, le gâteau sera comme lors du premier, coupé en plusieurs parts. Une pour le roulement des dettes des banques, une autre pour des achats obligataires, une dernière pour des crédits à l’économie, une fois soustraits les fonds qui ne vont faire qu’un aller et retour et se retrouver confiés aux bons soins de la BCE, en attendant une possible affectation.

Lors du premier round, on a estimé que les achats obligataires avaient entre autres pour objet de se fournir en collatéral pour le coup d’après (atterrissant donc dans les bilans des BCN). Cette motivation disparue, qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Beaucoup d’argent est déversé, créant beaucoup d’inconnues…

149 réponses sur “L'actualité de la crise : L'IVRESSE DE LA PROFONDEUR DES COFFRES, par François Leclerc”

  1. Bonjour M. Leclerc,

    A mon grand regret la fin de la première phrase ne choque plus personne > 529.53 milliards d’euros!!!

    Pourquoi ai-je l’impression que ces chiffres astronomiques ne sont pas compris lorsque j’en discute autours de moi?
    Il s’agit là de quantité astronomique d’argent et je trouve malheureux que personne ne tente la comparaison avec le monde réel.

    Alors je pose la question, dans la vrai vie, 529.53 milliards d’euros, c’est quoi?

    En vous remerciant encore et toujours pour vos informations,

    1. @ Aymeric P
      Essayes avec cela , ces chiffre datent de mi 2011
      Pour éviter la sécheresse dans la corne de l’Afrique

      Le Système des Nations Unies cherche à réunir 1,6 milliard d’USD dans les 12 mois et
      300 millions d’USD d’urgence dans les deux mois qui viennent pour éviter que la crise
      ne s’aggrave. La FAO estime qu’il faudrait 130 millions d’USD pour apporter des
      secours agricoles immédiats, soit en total environ 1M5€ . 529/1.5 Donc 352 fois plus pour sauver la finance que pour mettre hors de danger pendant un an 12 millions de personnes !
      Fermer le ban

      1. Pendant le Crash Course, vous verrez souvent des nombres exprimés en trillions. Combien c’est un trillion? Vous savez quoi? Je n’en sais vraiment pas grand chose moi-même!

        Un trillion est un très, très grand nombre et je pense qu’il serait intéressant de passer quelques minutes à essayer de saisir cette notion.

        Tout d’abord, un rappel numérique.

        Un miller, c’est un suivi de trois zéros.

        Un million est mille fois plus grand que cela et c’est un suivi de six zéros. A ce niveau, mon esprit peut encore saisir la différence entre ces deux nombres. Un million de dollars à la banque est un concept très différent d’un millier de dollars dans la banque. Je saisi cela.

        Un milliard est donc un millier de fois plus grand qu’un million, et c’est un suivi de 9 zéros.

        Et un trillion est mille fois plus grand que cela et c’est un suivi de 12 zéros.

        Donc, un trillion est un millier de milliards, ou encore un million de millions. Vous savez quoi? Je ne sais pas ce que cela signifie! Je ne peux pas le visualiser, nous allons donc nous y prendre autrement.

        Supposons que je vous ai donné un millier de dollar et que vous et un ami les dépensiez entièrement en une seule soirée au cours d’une sortie en ville. Vous passeriez alors un assez bon moment.

        Supposons maintenant que vous ayez une pile de billets de mille dollars d’une épaisseur de 11 cm… si c’était le cas, vous savez quoi? Félicitations, vous être un millionnaire.

        Supposons maintenant que vous vouliez entrer dans la super-élite des riches et ayez un milliard de dollars. Quelle serait la hauteur d’une pile de billets de mille dollars correspondante?

        La réponse est, une pile de seulement 110 mètres de haut, qui atteindrait presque le 2ème étage de la tour Eiffel.

        Maintenant, que dites vous d’une pile de billets de mille dollars égale à un trillion de dollars? Quelle hauteur aurait cette pile de billets? Pensez à une réponse. Eh bien, ce serait un pile haute de 110 kilomètres.

        Je dis bien une pile, pas des billets mis côte à côte ou quoi que ce soit d’autre. Une bonne pile de billets de mille dollars de 110 kilomètres de haut. Voilà ce qu’est un trillion de dollars.

        Ce n’est toujours pas clair pour vous?

        OK, je veux que vous imaginez que vous êtes dans une voiture sur une route qui est bordée sur le côté avec une pile de billets de mille dollars. Une belle pile, compacte, rectangulaire, une colonne de billets de mille dollars qui serpente le long de la route que vous suivez.

        Vous conduisez brrrrrrrrrrrrr sans arrêt, pendant un peu plus d’une heure et tout au long du chemin vous voyez cette pile de billets de mille dollars, juste à côté de vous, sur le bord de la route, tout au long du trajet.

        Dit autrement, la somme d’argent créé durant les 4,5 derniers mois dans le système économique américain, si elle avait été imprimée en billets de mille dollars et empilés sur le côté de la route, s’étendrait de Paris à Orléans, ou de Bruxelles à Lille.

        Alors ça y est, soit vous pouvez mieux visualiser la pile en conduisant tout du long à son côté, ou en vous plaçant à son sommet, ou de toute autre manière vous permettant d’exprimer cette quantité.

        Mais ne vous y trompez pas, un trillion est un très, très grand nombre et nous ne devons pas nous endormir dans la complaisance, car c’est tout simplement trop grand pour que nos esprits puissent vraiment le saisir. Cela devrait plutôt nous mener à l’action.

        Gardez cette leçon à l’esprit pendant que nous discutons du total accumulé des dettes et engagements des États-Unis, qui valent plusieurs dizaines de trillions de dollars.

    2. Avec votre permission, je vous la fait à la louche (c’est l’ordre de grandeur qui compte): 600 milliards. Pour 60 millions de Français, cela nous donne 10000 € par tête, bébés, enfants, grabataires, sdf, aliénés… compris. Toujours à la louche, cela donne 20000€ par adulte plus ou moins solvable. Évidemment, vous me direz que cela concerne tous les européens de l’union; on retombe à 2500€. Mais ceci est notre « QE2 » donc 5000€ par européen si on tient compte du QE1. En attendant QE3 et QEn. Que font-ils de tout cet argent ? Ils bouchent des petits trous, de très petits trous.

      1. Pour la France, ces 530 milliards représentent environ :
        3 années de cadeaux fiscaux environ (niches fiscales)
        ou environ 10 années de fraude fiscale + évasion fiscale.

      2. sauf que Iris l’argent des fonctionnaires vient du privé sinon nous n’aurions ni impôts ni taxes ni même de la dette. ça coûte une fortune 5 millions dans la fonction publique et en plus la plupart du temps ils n’ont même pas le sourire.

      3. Liervol, et les 10 millions de miaous et les 8 de ouahouahs français, minette Liervol turgotée, ils coûtent combien ? 600 et 800€ en moyenne par an non ? Putain ! c’est moins cher qu’un fonctionnaire ! J’ai une idée ! Arrêtons de payer des taxes et des impôts, interdisons les miaous et les ouahouahs de compagnie et faisons adopter des fonctionnaires par les amateurs de chatchats et de chienchiens (avec contrôle strict des conditions d’hébergement, lutte drastique contre les mauvais traitements, alimentation bio, soins vétérinaires de haut niveau, reproduction sauvage interdite, lutte contre les traffics souterrains de bébés fonctionnaires, interdiction de les laisser dormir dans le lit des maîtres, etc, etc, etc).
        Ps : 540 milliards c’est moins de deux fois le total des revenus financiers distribués et non-distribués des ménages francais en 2007. Ils ont payé quoi comme boulot en 2007 ces 280 milliards, minette Turgotée ? Et rassure-toi, là-dessus c’était pas des contribuables français qui payaient, non non, mais de « libres consommateurs », de « libres emprunteurs », de « libres salariés » dont de « (un peu moins) libres fonctionnaires »…

      4. Selon Liervol le privé c’est mieux.
        Comme par exemple, les autoroutes, quand elles étaient publiques, elles étaient nettement moins coûteuses que depuis qu’elles sont privées, de plus les « taxes » ainsi payées aux péages alimentaient un fond d’investissement public destiné aux transports en général , routes et autoroutes comprises.
        Aujourd’hui on ne sait même pas qui engrange les tombereaux d’argent payés aux péages quant aux investissement dans les transports on peut toujours en rêver…

    3. En novembre 2008 j’avais essayé de comprendre les chiffres fabuleux de cette époque, depuis on a encore progressé. Sans garantie, voila ce que j’avais calculé.

      Je n’en reviens plus devant cette avalanche de milliards et je mesure difficilement, donc je vous propose une échelle explicite, la maison ou la super villa.
      Soit 1 maison cossue de 7 pièces en Alsace par exemple : grosso mode 500.000 euros, ou 0,5 million ou si vous préférez, une villa très cossue à St Trop ou Bonifacio, avec la mer à quelques enjambées : 2 Mo (je vous laisse faire les conversions).

      M : maison, V: villa, (Ma : milliard d’euros)
      1 million d’euros (Mo) = 2 M = 1/2 V
      1 milliard d’euros = 2.000 M (1 bourg) = 500 V (1 village … de vacances)

      ma retraite annuelle : les toilettes de la M(aison)

      le RSA 1,5 Ma 3.000 M – 1 gros bourg
      pour les banques qui toussent 40 80.000 M – une grosse ville
      garantie bancaire au cas où 340 680.000 M – une capitale
      plan de relance Europe 200 400.000 M – une petite capitale
      dont notre propre fond souverain 19 38.000 M – une ville
      Livrets bancaires 455 890.000 M
      dont nos dépôts en livret A (1) 220 440.000 M – une autre petite capitale
      (100 Ma déjà prêtés et le reste ???)
      les dépôts en assurance vie 1.300 2.600.000 M – une région
      (AXA, Prédica, Aviva, …)
      Obligations 880 1.760.000 M
      Actions 700 1.400.000 M (sans doute un peu – ce jour)

      Niches fiscales 70 140.000 M – une très grosse ville
      Fraudes fiscales 50 100.000 M – une grosse ville
      Évasions, paradis fiscaux, expatriés, …. ????????????????
      Fortune des 20 + riches (Monde) 500 1.000.000 M – (à peu près, hors bas de laine)
      En France 380.000 âmes ont un 380 ++ 1.000.000 M
      patrimoine > 1 Mo

      De + en + difficile

      Support banques USA 700 1.400.000 M
      Plan de relance USA (à confirmer) 900 1.800.000 M

      Hedges funds (fonds spéculatifs) + 2.250 4.500.000 M – un petit pays
      Marché des obligations
      CDS (garanties de risques) 60.000 120.000.000 M – un continent ou presque
      Marché de la dette mondiale 47.000 94.000.000 M – idem
      (France 1.000 dont 60% détenus par des étrangers)
      Emprunt France prévus en 2009 135 270.000 M creusons, creusons les trous

      1. Papiman, du concret : actifs financiers gérés pour le compte de fonds de pension et fonds souverains : 31 000 milliards $, dont la moitié de nationalité US, soit 15 000 milliards, soit le Pib et/ou la dette publique US…

      2. @Vigneron
        Stop, n’en jetez plus, j’ai un dépassement de capacité gauche dans mon cerveau un peu usé.
        A droite toute.

    4. Un peu comme les milliards d’années lumières, y aurait-il une correspondance avec le cosmos ?

      1. Une correspondance avec le cosmos ?

        Allez, ça fait une pièce d’un euro tous les 28 cm de la terre au soleil.

        Une autre image ? Si on empile des pièces de 1 euros, il faut une pile de 1.233.804,9 kilomètres de haut pour atteindre ce montant, soit 3,2 fois la distance de la terre à la lune ou plus de 30 fois le tour de la terre. Et ça pèsera 3.971.475 tonnes soit près de 400 fois la tour Eiffel.

  2. L’index ? Je dis « pouce ».

    Jean-Sébastien Lefebvre (Euractiv) a eu la bonne idée de twitter la carte de l’évolution des salaires minimaux en Europe. Et c’est très intéressant à regarder. Car que constate-t-on ? Que le système de l’indexation en Belgique n’a absolument pas pour effet de faire croître le salaire minimum au-delà de celui de nos voisins immédiats. Ainsi, depuis 1999, l’évolution de ce salaire de base en Belgique est quasi identique à ce qu’elle est aux Pays-Bas ou en France. Elle est même très similaire à la courbe irlandaise, mais en dessous. Si l’Allemagne n’est pas reprise dans ce graphique, le salaire moyen brut mensuel qui y est pratiqué est aujourd’hui encore supérieur au nôtre (3.007 € SPA chez Merkel contre 2.784 chez nous). Le salaire horaire est toutefois très légèrement supérieur en Belgique (21,87 contre 21,23). Mais le salaire net, lui, est moins élevé chez nous, rage taxatoire aidant. Mais il y a mieux. Ou pire…

    http://blog.marcelsel.com/archive/2012/02/25/l-index-je-dis-pouce.html#more

    http://jslefebvre.tumblr.com/post/18182521994/evolution-des-salaires-minimum-en-europe-1999-2011

    http://www.lejustesalaire.com/salaire-par-pays/salaires-etats-unis.php

    1. Remarque qui me semble importante à votre propos sur le salaire net : il ne s’agit pas d’une rage de taxation mais de cotisations sociales, aussi qualifiées de salaire différé. Comparez le coût de votre santé, retraite, aides à la naissance, etc. avec le.coût réel ou celui que vous facture un assureur. Raisonnement qui s’applique aussi à toutes les comparaisons de dépenses publiques entre les pays.

  3. Quelles inconnues ? L’appauvrissement continu des plus fragiles,l’enrichissement des plus forts, avec au bout du chemin la révolte qui permettra la mise en place effective d’un régime autoritaire sur toute l’Europe, pour enfin, après l’asservissement contraint des plus pauvres par la suppression de tous les acquis démocratiques, faire repartir la croissance : http://calebirri.unblog.fr/2012/02/29/la-dictature-pour-sortir-de-la-crise/

  4. Le résultat de l’annonce faite autour de ce prêt à Milliards va créer un sentiment de frustration chez les personnes dans le besoin . Pendant ce temps là l’action bancaire explose !

  5. Ben on va droit au schéma japonais 200 % endettement , taux à 1 % en permanence , trappe à liquidité , impossible relance , stagflation pour 15 ans , sauf qu’au japon les préteurs sont japonais et soumis.
    Les pov sont pas prêts de devenir riches.
    Les rich sont pas prêts de devenir pov.
    Tout çà est un scandale , un gouffre sans fond et sans fin esclaves levez vous.

    1. sauf qu’en Europe les prêteurs sont européens ? et un peu moins soumis qu’au Japon ? Mais pas (encore) révoltés.

    2. pourquoi stagflation pour quinze ans?

      pourquoi pas stag-déflation pour aussi loooongtemps que possible?

      En tous cas, cela me semble le scénario choisi par l’élite.

      Cela pourra t’il durer cinq ans, dix ans, quinze ans, vingt ans, trente ans? Qui peut s’aventurer à faire une prévision?

  6. « Beaucoup d’argent est déversé, créant beaucoup d’inconnues… »

    ils veulent à tous prix éviter la déflation qui signe la mort du systeme capitaliste : aucun intérêt à préter de l’argent contre une rémunération négative.

    d’un autre coté, pour déclencher de l’inflation, il faut que cet argent soit deversé dans l’économie, salaires etc… ce qui n’est pas trop le cas pour le moment.

    Par contre, il faut s’attendre à une inflation sur les actifs cotés (spéculation sur matières 1eres, métaux etc….)

    Je vais finir par croire, qu’ils vont gagner, à force de déverser ainsi à l’aveugle l’argent, leur doux réves d’inflation qui corrigerait un peu la répartition des richesses sans casser le système!

    Ci joint un article qui traite du sujet, fait par un auteur que je n’aime pas, mais qui résume parfaitement le combat actuel entre les forces deflationnistes et les forces inflationnistes :
    http://www.atlantico.fr/decryptage/inflation-retour-pouvoir-achat-troisieme-choc-petrolier-crise-dette-simone-wapler-297174.html?page=0,0

  7. Bon, si cela se trouve, on pourra encore longtemps continuer ainsi…
    Mais, évidemment, cela ne fait qu’ajouter de la dette à de la dette, conformément au régime capitaliste qui ne sait pas la réduire, jamais, sauf à pratiquer des défauts, désormais « interdits »?

    1. Dans « 1984  » on maintient une fiction de la réalité, il serait peut-être possible d’aller vers une fiction totale de capitalisme : De l’argent circulerait indéfiniment et puis il serait détruit ailleurs pour éviter l’inflation, etc. le capitalisme « zombie ».

    2. Je me demande si les sommes inimaginables qui circulent peuvent être qualifiées comme « argent ». J’ai l’impression subjective qu’il s’agit de chiffres, et derrière c’est le grand vide.
      Je retarde peut-être un peu; j’ai encore vécu la fin de l’époque où des pièces de cinq Francs en argent massif ont circulée, des grosses pièces de dix même. Pareil aux Etats-Unis: quand j’étais petit, j’aillais chez le boulanger avec des pièces en argent, les quarter, les half dollars, les dimes.
      Je veux dire par là: j’ai le sentiment que cela va mal se terminer. Prochainement. Ou bien les gouvernements se laisseront enfin inspirer par un génie bienveillant (ce qui n’arrive pas tous les jours en politique) pour organiser un sécond Bretton Woods, ou discuter Bancor………Les solutions existent, il faut simplement vouloir; voilà le problème.

      1. Germanicus
        C’est bien toi qui a dit qu’avant de crever physiquement on crève d’abord psychiquement ? Me semble que oui. Tout s’écroule tranquillement autour de nous, doucement et sûrement.
        Et si je mens alors coupe-moi la langue. Exercice premier de la pensée, tellement riche en création.

  8. Mais si les banques centrales nationales sont garantes en dernier recours de la BCE, cela signifie-t-il que dans l’hypothèse d’une faillite de la BCE les créanciers se retourneraient vers les nations pour récupérer leurs billes ? Dans ce cas, comment se solderait tout cela, par une dévaluation massive dans les nouvelles monnaies et un remboursement des créanciers en monnaie de singe, nation par nation ? Les réserves d’or de ces banques centrales nationales pourraient-elles être saisi, comme on le fait en Grèce actuellement, pour rembourser les créanciers ?

  9. Si seulement on pouvait savoir quelle quantité a été prêtée à quelles banques…
    Je suis sur que Dexia a reçu sa part du marché !

    En espérant que cet argent soit utilisé à des fins qui permettront à l’économie de se relancer…
    c’est un beau montant mais reste à savoir à qui il va profiter…
    De toute manière le problème de la dette ne se règlera pas avec le crédit… Et puis, pourquoi preter aux banques et pas aux états? De toute manière ce que veut la BCE si j’ai bien compris c’est que les banques achètent les obligations étatiques afin de détendre le marché obligataire, mais si cela ne fonctionne pas, que va t-il se passer?

  10. « La BCE prêteur en dernier « recours » oui mais encore une fois via un différentiel entre le taux accordé aux banques par la BCE et celui accordé aux Etats par les dites banques? Une façon de financer leur recapitalisation ? Au prix de l’austérité généralisée et verrouillée par le pacte de stabilité qui s’imposera à tous les peuples Européens ?
    Avec le SMIC à 550 Euros on commence à voir la Grèce prétendument sauvée, nouvelle « armée industrielle de réserve », se pointer en concurrent sur certains marchés, l’effet de dumping social sera à observer de très prêt.

    1. On devrait peut être faire pareil en France un SMIC A 550 Euros pour faire baisser le chômage sinon nos smicards ne seront plus compétitifs par rapport aux grecs et je vous dis pas la hausse du chômage qu’on va se prendre!!
      Il faut agir d’urgence il me semble…

      1. ça s’appelle du dumping social ça commence par les SMICARDS et ça finit par toucher tout le monde

      2. Oui et il faut liberaliser le travail !
        Dans le temps, les mineurs bossaient 16h par jour et ils n’en sont pas mort !
        Si on remonte encore plus loin les esclaves etaient heureux de travailler pour leur maitre gratuitement !

      3. « et je vous dis pas la hausse du chômage qu’on va se prendre!! »
        et la baisse des recettes de l’Etat ! ! ! . . .
        qui va comme c’est le cas aujourd’hui, augmenter la dette . . .
        l’austérité, puisque c’est comme cela qu’on nomme ce procédé, n’est ni de droite ni de gauche, il permet simplement aux néolibéraux dogmatiques qui sont aux commandes de réduire le rôle redistributeur de l’Etat en cassant les services public et d’offrir ces nouveaux marchés à la finance privée.
        ________________________________________
        un excellent article de Raoul Jennar aujourd’hui sur son blog :
        http://www.jennar.fr/?p=2295
        Où va l’Union européenne ? de Raoul Marc Jennar – 28 février 2012

      4. Ah bin, on pourrait même ne plus rien donner du tout !Même face aux asiatiques on serait compétitifs pour le coup ! Comment ça,la consommation fléchirait « légèrement » ? Boah, mais c’est un détail, pppffff ! Vi, mais on pourrait exporter ! A une condition….Que les autres puissent continuer d’acheter donc qu’ils aient des salaires (ou plus précisément du pouvoir d’achat) potables et donc…qu’ils ne soient pas compétitifs…Donc qu’ils perdent leur emploi à notre profit (la vache, ça devient dur là !) C’est à dire…. Oui bon j’arrête là !

        Pour la suite,vous avez quatre heures,je ramasse les copies !

        Pas de solution lorsqu’on va dans le sens de la baisse…

      5. La plupart des francais travaillent gratuitement pour leur maitre a ce jour
        a l’époque des romains les esclaves étaient souvent nourrits et logés au domicile du maitre
        et souvent payés de surplus car ils pouvaient au final racheter leur liberté aujourdh’ui un moyen de racheter une part de liberté c’est de devenir propriétaire mais contrairement a l’epoque romaine aujourd’hui les salaire sont insuffisant, alors on emprunte pour payer sa liberté qui par la magie des intérêts cumulés arrive deux fois moins vite et coute au final deux fois plus cher 🙂
        Nous sommes dans une société esclavagiste de fait quand vous payer un loyer qui vus laisse juste de quoi vous nourrir et que votre rêve c’est que c’est de payer pendant 30 ans le remboursement d’un prêt si votre employeux , votre santé et celle de l’économie vous permet de rembourser votre crédit toute votre vie 🙂 j’en rigole tellement c’est cruel quand je pense a l’Espagne et aux espagnols qui si font expulser de chez eux a tours de bras …. aux américain du subprime aux grecs qui désertent les villes …aux polonais avec leurs prêts en francs suisse….

      6. On aura un menu similaire dans les pays de la « zone nord ». Il n’est pas exclu, à mon humble avis, que le SMIC sera sur la sellette après les élections en France. Il n’y a pas de miracle: pour rassurer les marchés/investisseurs/agences de notation, les impôts seront à la hausse et les budgets à la baisse. Pour défendre la compétitivité industrielle, ils baisseront encore les salaires…..

      7. attendez, vous ne croyez tout de même pas que seuls vont trinquer les smicards?
        c’est tous les salaires , y compris ceux des cols blancs, qui sont concernés et c’est ça la grande révolution à venir.

  11. Bonjour,
    Le président de la Fed s’est exprimé, cet après-midi, devant le Comité des services financiers de la Chambre des Représentants. Il a notamment jugé que le chômage de longue durée est encore proche de ses niveaux record et a relevé la faiblesse du marché immobilier.
    Résultat ,et pan dans les bourses ,si je peux me permettre .Le plus devient moins , c’est du grand guignol

  12. Portugal – Les bailleurs de fonds internationaux ont donné leur feu vert pour un prêt de 14,6 mrds € au Portugal, quatrième tranche du prêt total de 78 mrds € alloué au pays pour redresser son économie. Une enveloppe qui récompense le respect du programme de redressement économique.
    La récession devrait cependant s’aggraver. Elle s’établira à 3,3% en 2012, contre 3% prévu lors de l’élaboration du Budget de 2012 en novembre 2011.
    Le chômage atteint 14 % de la population active, et devrait encore augmenter dans les prochains mois.

    ESP – Le déficit public de l’Espagne a atteint 8,51% du PIB en 2011, selon le ministre des Finances, Cristobal Montoro. L’écart est considérable par rapport à l’objectif de 6% que s’était assigné Madrid.
    La Commission européenne n’a pas tardé à réagir. Olivier Bailly, porte-parole en exercice de la Commission a rappelé mardi au gouvernement conservateur espagnol son engagement à réduire le déficit public de l’Espagne à 3% du PIB en 2013 et a exclu toute souplesse malgré les difficultés.

    FR – Les Français ont réduit leurs dépenses de 0,4% en janvier, rapporte l’Insee . En décembre, la consommation avait déjà baissé de 0,2%. Comparée à janvier 2011, la consommation a chuté de 2,2%. Les dépenses des ménages ont baissé dans pratiquement tous les secteurs. En particulier, elles ont continué à s’effriter dans l’habillement (-2,3%), malgré les soldes et après une baisse de 1,7% en décembre.

    USA – Le prix des maisons individuelles a poursuivi son recul en décembre, signe que le marché immobilier américain reste très fragile, selon l’indice S&P/Case-Shiller publié aujourd’hui. Ajusté des variations saisonnières, cet indice composite, basé sur les prix dans 20 zones métropolitaines des Etats-Unis, a reculé de -0,5% en décembre contre -0,7% en novembre. En données brutes, il a baissé de -1,1% en décembre, après -1,3% le mois précédent. Au quatrième trimestre, les prix des maisons ont perdu 4,0% par rapport au trois derniers mois de 2010.

    BDY – Le baltic dry index est très bas depuis un mois, et personne ne s’attend à le voir remonter.
    http://www.bloomberg.com/quote/BDIY:IND/chart

    Elle est sympa la BCE, de prêter l’argent de ceux qui n’en ont pas via les Etats pour sauver les investissements des riches, mais surtout réaliste : ce sont ceux qui ont de l’argent qui risquent de le perdre, pas ceux qui n’en ont pas. Que ceux qui n’en ont pas en aient plus besoin que ceux qui en ont trop n’est pas une considération pertinente pour les banquiers qui nous dirigent.
    C’est pas grave, tout est sur les rails pour finir en noeud de boudin. Plop!

  13. Ecolo veut une consultation populaire sur la « règle d’or ».

    Le parti Ecolo réclame l’organisation d’une consultation populaire sur le nouveau traité de discipline budgétaire qui imposera aux Etats signataires une « règle d’or », soit l’interdiction constitutionnelle de déficit public.

    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-02-29/ecolo-veut-une-consultation-populaire-sur-la-regle-d-or-900120.php

    Di Rupo a présenté la position belge pour le sommet européen

    Parmi les visions « très différentes » des projets de relance économique en Europe, « la Belgique se positionne dans le chemin du pragmatisme », a affirmé mercredi le Premier ministre Elio Di Rupo à la Chambre, où il présentait la position belge au sommet européen de jeudi et vendredi. « Le Conseil européen a accordé, ces derniers mois, une attention soutenue à la stabilité financière et à la consolidation budgétaire », a relevé M. Di Rupo (PS) devant le comité d’avis des questions européennes. Alors que les chefs d’État et de gouvernement doivent signer lors du sommet de fin de semaine le nouveau pacte de discipline budgétaire, « la Belgique s’attend maintenant à ce qu’ils s’engagent en faveur de la croissance et de l’emploi », a-t-il répété. Mais les visions de ce que peut être la relance économique sont très différentes parmi les 27 États membres de l’UE ; la Belgique se positionne dès lors « sur le chemin du pragmatisme », a estimé le chef du gouvernement hexapartite. A ses yeux, le positionnement européen doit être plus affirmé en matière d’innovation, de haute technologie et d’économie verte. « Les discussions reprennent avec pour cadre de croissance la stratégie Europe 2020 ». Sur les bancs de l’opposition, le député Georges Gilkinet (Ecolo) s’est demandé si le futur traité européen de discipline budgétaire ne risquait pas de mettre en cause le dialogue social à la belge ou l’indexation des salaires. « Nous n’avons pas l’intention de modifier les fondements d’un modèle belge qui a fait ses preuves », a répondu M. Di Rupo, rappelant que les pays agissaient aussi en fonction de leur réalité propre.

    http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/165421/di-rupo-a-presente-la-position-belge-pour-le-sommet-europeen.html

  14. Bonjour,
    Une pétition circule sur la manière de gérer la finance, les dettes, l’investissement…
    roosevelt.2012

    Que du bon sens et du pragmatisme économique…

    A lire

  15. Ben moi je trouve que ça fait pas lourd par banque 🙂 même pas un milliard chacune 🙂
    Quand on voit les besoins de Dexia !!

    1. Sur Dexia ?

      le « petit » article du Monde, bien caché au beau milieu du journal…

    1. j’ai finis par y penser aussi canada? australie ? nouvelle zélande? mais serieusement je pense qu’il faudra quitter la zone. Ce systeme oligarchique ne s’arretera pas j’en ai peur.

  16. Les salariés de Porsche reçoivent une prime de 7600 euros.

    Le constructeur automobile allemand de luxe Porsche va verser à ses 8500 salariés une prime exceptionnelle de 7600 euros chacun au titre de l’année 2011, selon un communiqué mercredi.

    Le constructeur, qui a inscrit un nouveau record de véhicules vendus l’an dernier (près de 119 000), veut ainsi récompenser « la performance et l’engagement de la main d’oeuvre ».

    La prime profitera à tous, « qu’ils travaillent en cuisine ou comme ingénieurs », a commenté dans le communiqué Uwe Hück, président du comité d’entreprise. Elle s’applique toutefois seulement aux salariés de Porsche, pas aux intérimaires.

    http://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-salaries-de-porsche-recoivent-une-prime-de-7600-euros?id=7652813

    1. Et du côté de Peugeot, une alliance avec GM

      Conclusion de l’article: « Dans la perspective des prochaines élections en France, le communiqué conjoint évite toute allusion aux inévitables problèmes de surcapacités qui vont se poser avec cet accord. Opel est fortement surcapacitaire, même s’il a récemment fermé son site belge. PSA aussi. Une casse sociale est à prévoir, très délicate à gérer politiquement. »

      Autrement dit: la porte, à moyen terme, pour un certain nombre de salariés…

  17. Analyse intéressante.

    Juste un point sur les BCN : celles-ci réunies constituent l’Eurosystème dirigé par la BCE. Les Etats qui sont actionnaires des BCN le sont au prorata du capital de la BCE, et il n’y a donc pas d’Etat plus exposé qu’un autre, à moins d’une séparation de la zone euro et d’un retour aux monnaies nationales.

    Les pertes éventuelles que pourrait subir une BCN, suite à l’assouplissement des régles de collatéral, devraient effectivement être absorbées par la BCN en question mais il est peu probable que celles-ci excèdent le capital de la BCN et requièrent l’intervention de la BCE ou des Etats pour une recapitalisation. Les règles de collatéral restent relativement strictes avec (pour la plupart des 7 BCN ayant opté pour cet assouplissement) un maximum de 1% de risque de défaut sur les prêts aux entreprises utilisés comme collatéral.

    Last but not least, la capacité d’absorption de pertes de l’Eurosystème est incommensurable, plusieurs milliers de milliards de dollars selon W.Buiter de Citibank). Il est hautement improbable–à moins d’un écroulement complet du système ou du défaut simultané de plusieurs Etats et institutions financières–que la somme des pertes atteigne de telles montants.

    1. Oui analyse extrèmement intéressante vu le nombre de paramètre a prendre en compte réussir a quantifier un risque a moins de 1 pourcent c’est un exploit technique renversant
      puisque pour M W.Buiter de Citybank la capacité d’absorption de l’ eurosystème est « incommensurable » et est évaluée a plusieurs milliers de milliards d’euros) ca pour le coup c’est précis!!!! 🙂 Et la capacité d’absorption d’aides d’urgences des banques régionales espagnoles elle est comment pour ce brave homme? Raisonnable peut être?moi je dirais extravagante

    2. 1/ Mon propos est de mettre en valeur des mécanismes qui ne sont pas triviaux. Sans prétendre qu’ils iront au bout de leur logique. Mais une garantie est une garantie, et force est de constater que la BCE a choisi de ne pas la donner et d’en confier la responsabilité aux BCN, ce qui signifie qu’elle pourrait devoir être activée puisqu’elle pourrait être gênante. C’est une manière de mettre les États qui en sont les actionnaires au pied du mur afin qu’ils prennent leurs responsabilité, bien dans la politique de la BCE. Les conséquences qui en résulteraient sont dans l’état actuel des choses pour le moins difficile à évaluer, sans qu’il soit nécessaire d’agiter le chiffon rouge de la faillite pour exciper qu’elle est impossible.

      2/ Les BCN sont bien entendu partie intégrante de l’Eurosystème. Mais ce sont seulement 7 d’entre elles, comme vous le rappelez, qui vont prendre en pension les collatéraux des banques. Ce qui a bien pour conséquence que chacune d’entre elles supportera les pertes qui pourront en résulter, sans que les autres soient appelées à les partager; encore moins celles qui ne font pas partie du club. Il ne peut pas être exclu, si cela devait intervenir, que certaines soient dans l’obligation d’être recapitalisées par les États qui en sont respectivement les actionnaires.

      1. Vous touchez juste sur la politique de la BCE, et je n’avais pas vu les choses sous cet angle là.

        Mais je ne peux m’empêcher de penser que dans les faits, face au probable refus d’un Etat de recapitaliser sa BCN alors que la solidarité de l’Eurosystème n’a été que partiellement mise à contribution, la BCE finirait par capituler et accepter de passer à la caisse. De même que le LTRO est une concession aux gouvernements en finançant les déficits de manière détournée (mais légale), pour faire simple.

        @allfeel: Buiter évalue cette capacité à 3.4 milliers de milliards d’euros

  18. La BCE est en train de bénir toutes les prêts concédés des banques pour leur donner de bonnes chances d » être remboursées.!!!
    Le miracle de la transformation des dettes grecques en liquidités est en train de s’accomplie sous nos yeux ébouriffés!!
    Convertissez vous vite au capitalisme dérèglementé mécréants : le marché s’autorégule aussi sur qu’un riche vous en…treprend quelque chose si ya du pognon a gagner.

  19. Maintenant c’est absolument clair, confirmé, reconfirmé, on est dans le scénario japonais.
    3000 milliards $ de liquidités émises à ce jour par les grandes banques centrales depuis octobre dernier. So what ? Ça fait 20 ans qu’ça dure pour le Japon ! Ouaip, sauf que le Japon il était tout seul dans cette galère et qu’aujourd’hui c’est all the world qu’est grimpé à bord de la barcasse. Le fluctuat nec mergitur y commence à avoir bon dos.

  20. aujourdhui dans un magasin d’electroménagers j’ai vu des mouchoirs en papier en vente avec une face imprimée billet de 100 € ou 200 € , ça m’a rappelé le dollar disney ou le franc michelin qui avait cours dans les usines michelin il y a bien un siecle et demi ..

    1. a une certaine époque , les joints se roulaient ds du papier cigarette $ de meme que les rouleaux de P.Q. etaient a cette image .

      1. La situation internationale a diablement évolué : il n’y a plus de consensus, loin de là, du fait de l’afaiblissement de l » »économie occidentale.

      2. en tout cas , certains excités font tout pour…
        C’est le mois prochain que l’hysterie des declarations/intox/crises de nerfs devrait atteindre son comble, surtout à l’approche du 20 mars, en esperant que ces rodomontades en restent au stade verbal…

        ———
        March 20, 2012: the Iranian oil bourse will no longer trade oil in the dollar but start trading oil in other currencies like the euro, yen, yuan, rupee or a basket of currencies.[36]
        ———

        http://en.wikipedia.org/wiki/Iranian_oil_bourse

    1. Tout qui remet en question l’hégémonie du pétrodollar doit être éliminé. Tout pays qui renonce aux pétrodollars doit être détruit (Irak, Lybie, Iran …) car la remise en cause du pétrodollar signerait l’arrêt de mort du dollar. Tout pays qui n’est pas prêt à faire allégeance à l’empire doit être mis au banc des nations (Cuba, Venezuela, Syrie …). L’empire est mauvais perdant et montre les dents.

      Et pendant ce temps la propagande occidentale fonctionne à plein régime. On se croirait en 2003 mais à l’inverse de 2003 les médias européens sont tous alignés sur les mensonges atlantistes grossiers. Quelle régression. Nos journalistes sont inconscients, ils sont en train de nous préparer un monde de chaos en créant les conditions d’une défiance généralisée.

      1. Les journalistes comme les économistes font leur boulot et ils font là ou on leur dit de faire. Un peu comme pour une race canine de compétition, ils sont élevés puis soigneusement triés et sélectionnés pour cela. Rien à en attendre.
        Il faut donc dévoiler et dénoncer en faisant en sorte de ne pas être censuré. Pour le moment vous avez de la chance car en général la seule expression « mensonges atlantistes grossiers » est considérée comme attentatoire à la bien-pensance unique moyenne et fait l’objet d’une censure immédiate.

      2. Rémi Ochlik, Marie Colvin, des chiens de compétition qui font où on leur dit de faire ? Sinistre connard de tous les points cardinaux de la demeuritude triomphante… Ou p’têt des corniauds vermineux ? Pénurie de penthotal, de pancuronium et de chlorure de K, alors on obuse ou on mitraille à chaud en guise d’euthanasie canine ?
        Et Gilles Jacquier, c’est le championnat du monde du sud de nulle part des pinchers nains de Beverly Hill ou des chie-ouah-ouah de Miami Beach qu’il a gagné ? Hein ma ticouillette ?

      3. Quelqu’un aurait il oublié de mettre sa muselière au vigneron de garde avant de le sortir? Pensez au moins à ramasser ses crottes avant de partir.

  21. Je crois qu’il y a une logique dans tous ça:

    -rendre les Etats encore plus dépendant des banques, afin d’imposer une politique et une seule, tout « déviance » sera très sévèrement punie!

  22. La BCE s’est défaussée sur ces BCN, qui la garantissent en retour de ses prêts aux banques. Ce mécanisme protège la BCE mais charge les BCN et par ricochet les États qui en sont les actionnaires. Ce sont eux qui, au bout de la chaîne, garantissent les prêts de la BCE aux banques, avec comme garantie propre des actifs dont les règles d’éligibilité ont été baissées.

    Mhh… une idée comme ça… je prends un exemple. Les banques espagnoles ont acquis ou vont acquérir, disons au total et grâce au Ltro, 50 milliards de dette souveraine espagnole. Ces 50 milliards de dettes sont déposées en garanties à la BCN espagnole contre un prêt de 40 milliards (décote de 20%- minimum…) de la BCE. Dans trois ans les banques espagnoles ne remboursent pas. Qui garantit la BCN espagnole qui garantit la BCE de ces 40 milliards ? L’État espagnol… qui voit de facto le montant de sa dette initiale de 50 milliards réduite de 20%… on va quand même pas lui demander de payer au pair à sa BCN une dette rentrée par cette dernière à 80% de sa valeur dans son bilan ! La BCE n’est pas un vulgaire hedge-fund spéculant sur des high-yields, menfin peuchère ! Le trésor espagnol continue à payer ses intérêts jusqu’à l’échéance (ouais bon on négocie un peu là, pour la galerie allemande…), paye 40 milliards (maxi…) et c’est marre ! Et les banques espagnoles ont perdu 10 milliards rien que sur le par, ah ben merde alors.. Quoique… 20% de décote sur de la dette gipsi… on a vu pire…

  23. Sur le fond des causes de la crise, écoutez l’émission de ce soir sur France Inter:

    http://www.franceinter.fr/emission-l-humeur-vagabonde-gilles-perret-et-henri-morandini

    « Marcel Eynard est aujourd’hui un homme âgé, le dos abîmé par une vie rude de maçon, employé pendant des années sur les chantiers d’altitude en Savoie pour la construction des barrages et des centrales hydro électriques. Homme âgé, certes, mais pas cassé pour autant. Il se souvient de ces années 50, 60 et 70 où la solidarité entre ouvriers et la lutte syndicale payaient encore. Un temps où les ouvriers gagnaient leur vie et pouvaient profiter de leur retraite sans craindre les délocalisations ni les fermetures d’usine. Un temps où nul ne pensait assister un jour à la disparition des industries de l’acier dans la vallée de la Maurienne. »

    Ce sont les vrais problèmes de l’économie réelle dont les problème financiers ne sont que la partie visible de l’Iceberg…
    Tant qu’on ne verra que le côté finance des problèmes rien ne se passera…

    Paul T.

    1. Je l’ai entendu, magnifique ! surtout l’interview avec le super -riche !

      Ca barde en ce moment sur radio france, il y a comme un feu nourri tous azimuts, contre Sarkozy, les riches, les inégalité, etc.

      Hier c’était l’éloge de la lenteur, dans l’après midi, aujourd’hui Axel Kahn était l’invité je ne sais plus où, s’insurgeant contre les inégalités disproportionnées que rien ne justifie, et Mermet a fait un compte-rendu très intéressant au niveau de l’analyse linguistique des discours de NS.

      NS qui sera l’invité du 7-9 demain matin sur Fr Int.

      1. Extra l’analyse linguistique : ça, on, je, ? ? ?
        Inné ou travaillé ?, en tous cas 1er prix de linguistique pour the artist.

  24. Ces commentaires dans mon message précédent, N°31, pourraient facilement être étendus à bien d’autres régions de France d’Europe et du Monde…

    Paul T.

  25. Retour en arriere? La BCE, une istitution independante, ne peut pas monetiser la dette public… emettre de la monnaie en contrepartie de dettes annulees. Une BCN de la eurozone est elle capable?

    1. Ce n’est ni aux banques BCE, BCN ou autres, qu’il revient de réparer l’économie et la société : c’est aux femmes et hommes politiques de le faire en prenant des décisions vraiment courageuses, c’est à dire d’aller à l’encontre des FMI, BCE et autres « Agences de Notations) en faisant des politiques d’investissements publics massifs. Le plus efficace serait de le faire au niveau mondial, mais le faire déjà au niveau Européen serait un progrès, en effet aucun des états ne veut le faire car ce serait pour cet état signer un arrêt de mort face au FMI, BCE et Agences de Notations.

      Donner du fric aux banques c’est (excusez l’expression vulgaire) « Pisser dans un violon »… Les banques ne prendront aucune décision en matière industrielle, commerciales et encore moins pour financer des investissements publics car elles sont incapables de calculer une « retour sur investissement » dans l’état de décrépitude et d’incertitude des économies dans le monde, pas seulement en Europe ou en France ou même en Grèce…

      D’où la nécessité de prise de risques à un niveau supérieur car les marchés ne savent pas prendre de risques dans de telles situations.

      Paul T.

  26. En écoutant les nouvelles de 21h à France Inter ce soir; j’ai entendu le journaliste dire que plus de 1500 classes seront fermées à la rentrée prochaine, et que 1882 postes de RASED seront aussi supprimées.
    Les RASED dispensent des aides spécialisées aux élèves d’écoles maternelles et élémentaires en grande difficulté.

    Si j’avais la charge d’une agence de notation je dégraderais donc la note des pays, qui comme la France réduisent le nombre de classes et de places d’enseignants, car le manque de jeunes formés d’ici quelques années aura fait de ces pays des « pays sous développés » incapables de participer à l’activité économique mondiale donc incapable de « rembourser leurs dettes donc d’emprunter… »

    Paul T.

    1. Je trouve parfaitement dommage que l’on supprime les RASED: j’ai récemment écouter une émission à la radio (je ne me souviens plus laquelle), à ce sujet; le travail que font le personnel des RASED à l’égard des élèves les plus jeunes en grandes difficultés (problèmes sociaux conséquents), est remarquable. Et avec des résultats.

      Tout fout le camp…

      1. J’allais oublié: c’est tout de même complètement nul de faire l’économie du meilleur « investissement » possible (avec « retour sur investissement » garanti, sous une forme et/ou sous une autre), à moyen terme, sur le type de population à qui ce système s’adresse!

        Cela ne choque personne? La France n’a même pas les moyens de financer cela? Une goutte d’eau comparée à l’océan que représente l’éducation nationale…

        Honteux!

    2. Comme le dit le Canard Enchaîné du 22/02, s’en prendre aux plus défavorisés n’est pas une mauvaise idée pour Sarko. Les parents de ces élèves se plaignent moins que les autres, ils votent peu. Et d’après moi ceux qui votent ne doivent pas beaucoup voter pour Sarko.

  27. Que faire des financiers, menteurs chroniques, fraudeurs systématiques, assassins économiques publics ?

    La réponse est dans la question.

    Nous règlerons nos problèmes quand la peur régnera non plus sur les peuples mais sur leurs dirigeants.

  28. J’ai oublié de dire que le journaliste a parlé de 54000 places de prison… Yeahhh nous sommes sauvés 🙂

    Paul

  29. Joli titre qui, à lire les commentaires, enivrent surtout ceux qui n’y descendent pas (dans les profondeurs). Ceux dont les pognes y plongent sont sereins.

  30. L’’idée de Mario Draghi, et de ses acolytes à la banque centrale Européenne, est que ces prêts pousse les banques à prêter aux Etats et aux entreprises. Pour l’économie réelle, cela n’a pas encore eu lieu, car les conditions de crédit aux entreprises, surtout aux petites, ne se sont pas assouplies. En revanche, les taux des emprunts des pays européens en difficulté ont chuté, mais ils restent quand même à 5 ou 6% pour l’Espagne ou l’Italie.

    Donc que se passe-t-il ? Les banques empruntent à 1% et prêtent aussitôt aux états à 5%. Complètement déconnant …sauf pour les banques. Calculons : 500 milliards empruntés à 1 % et prêtés à 5%, cela nous donne sur trois ans 60 milliard de bénéfices (payés avec l’argent des contribuables ). Quant est-ce que ça va cesser cette gigantesque arnaque ?

    1. Patrick Juignet : « Quant est-ce que ça va cesser cette gigantesque arnaque ? »

      A ce niveau là, ce n’est plus une gigantesque arnaque, c’est tout un système.

      Voyez la promotion du bandit Mario Draghi qui a truqué les comptes de la Grèce. Au lieu d’être en prison, il a été promu au politburo, c’est dire si nous vivons dans un monde renversé…

      Sinon, d’autres nouvelles de la Grèce :  » UN SCANDALE EUROPÉEN DE PLUS
      Le déficit grec était bidonné !  » à lire : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2264

    1. Le M.E.S passera d’abord en douce,

      Puis finira par s’imposer au fur et à mesure des choses,

      Quand bien même les diverses fourmis seraient plus ou moins d’accord avec cela,

      Faut voir parfois le front ou la tête des gens dans les sociétés, surtout lorsque les êtres ne veulent plus vraiment être traités comme des petites fourmis.

      Non je ne suis pas un bon voyant qui clignote, ni même une bonne fourmi, ni même une bonne cigale de première contrairement à tant d’idées reçues, faut voir parfois comment les systèmes deviennent extrêmement complexes.

      J’aimerais surtout avoir deux bonnes pattes palmées et un bon parachute doré sur le dos.

      Tant de gens plus branchés et si peu de changement en réalité dans les conduites.

      1. Il est vrai que les pertes de souverainetés du citoyen passent en procédures accélérées devant nos ‘représentant’ sans qu’ils se soucis de s’interroger sur la constitutionnalité de ces traités.

        Mais comme cet enchainement à des règles iniques, absurdes, ne résout en rien les problèmes qui se posent, notamment au niveau monétaire, financier, écologique, va bien falloir que sa s’arrête un jour.

        La complexité afficher des choses n’est qu’une illusion pour enfumer.
        Les choses sont simple quand on concentre son attention sur ce qui à de l’importance.
        Qu’on redonne aux mots leurs sens.

        Je préféré être optimiste, et penser qu’une fenêtre d’opportunité s’ouvre pour faire ce que l’Amérique du sud a su faire de façon pacifique.

        En tout cas, un travail de fond est à l’œuvre, ici comme au FG.

        Oui, cela me donne une sérénité qui, il y a encore peu de temps ,m’étais, inconnue.

  31. Outr répondre à certains qui voient (et c’est juste) dans les tout derniers développements de la crise bancaire européenne une situation à la japonaise, voici ce qu’écrivait Denis Gauci, président de l’Association pour les Droits Économiques et Démocratiques, ADED, dès le 4ème trimestre 2005:

    ADED – BP 83 – 93190 Livry-Gargan

    Courriel: droitsecodem@orange.fr – Site: http://assoc.pagespro-orange.fr/aded/

    (extrait du) Bulletin de LIAISON N° 28 quatrième trimestre 2005 (vous avez bien lu: 2005)

    Le zéro et l’infini

    Une dette éternelle et infiniment croissante nous est imposée pour disposer de cet instrument vital qu’est la monnaie. Dans le système monétaire aberrant qui est le nôtre, sans les emprunts publics ou privés il n’y aurait pas de monnaie en circulation. Ces emprunts ont un caractère éminemment collectif puisque l’Etat fera payer les contribuables et les entreprises industrielles ou commerciales feront payer les consommateurs. L’argent est tout d’abord mis en circulation par le crédit bancaire et donne naissance a un puissant flux de taux d’intérêts en retour vers les banques, après seulement nous avons le droit de le gagner par notre travail. Avec nos salaires ou revenus nous gagnons en même temps le droit de verser des intérêts au système bancaire. Il est atterrant de constater que nos élites politiques et universitaires ne puissent comprendre qu’un endettement sans fin ne puisse que s’amplifier avec le temps. Il tend vers l’infini (c’est ce que confirment les statistiques) et nous conduit fatalement au crash final. Une seule condition permet d’éviter ce crash final : les taux d’intérêt doivent tendre vers zéro. Nous pouvons écrire :

    I=Cxi
    Avec I=total des intérêts (charge de la dette)
    C=capital emprunté
    i=taux d’intérêt

    Pour compenser la baisse tendancielle des taux d’intérêt, la banque centrale va chercher à maximiser le produit de facteurs C(tend vers l’infini) x i(tend vers zéro) en tirant i vers le haut aussi longtemps qu’elle le pourra. La société civile étant soumise à une charge financière maximale, l’économie ne peut que sombrer d’abord dans la stagnation puis dans la récession. Autrement dit, au mieux, c’est un avenir de grisaille qui nous est promis.

    Le Japon nous précède dans cette direction, son endettement est égal (en 2005) à 150% du PIB (65% pour la France) et les taux d’intérêts sont à zéro. En bonne logique les banques devraient être en faillite puisqu’elles sont rémunérées par les intérêts. Mais ne nous inquiétons pas pour elles parce que pour l’avoir faite, elles sont seules à connaître la règle du jeu monétaire et à la faveur de l’obscurantisme ambiant elles peuvent la modifier à leur gré.

    La solution de secours est toute simple : La banque centrale japonaise accorde aux banques commerciales tout l’argent qu’elles demandent, c’est la technique dite de l’assouplissement quantitatif (information La Tribune). Ce flot de liquidités vers les banques constitue une escroquerie de grande envergure. La banque centrale est par nature un organisme à fonction publique. L’argent qu’elle émet au nom de la nation est donc de l’argent public ne pouvant avoir d’autre destination que le Trésor public. Affecter cet argent directement à telle ou telle corporation professionnelle, fussent les banques, constitue un détournement de fonds. C’est pourtant sur un tel principe que fonctionne l’économie japonaise, ce qui explique aussi tous ses ratés. Pour compenser l’hémorragie monétaire infligée à la nation on demande aux japonais d’accepter le chômage en même temps qu’une augmentation de la durée du travail, de retarder l’âge de la retraite, etc. Ce scénario réjouissant est celui qui nous attend si nous acceptons docilement de suivre le même chemin.

    Naturellement le taux zéro des intérêts ne permettra pas aux banques japonaises de rembourser tout l’argent acquis dans le cadre de l’assouplissement quantitatif, cet argent deviendra permanent et permettra à l’économie de tourner plutôt mal que bien durant une longue période. En effet, les banques abreuvées de liquidités par la banque centrale pourront faire face à leurs frais de fonctionnement et payer grassement leurs administrateurs tandis que le Trésor Public, privé des émissions qui lui sont dues, devra faire appel à l’impôt pour couvrir la totalité du budget. Ce scénario est celui du Japon contemporain. Pour l’imposer, la finance a du s’appuyer sur un obscurantisme soigneusement entretenu, mais cette condition sera-t-elle tenable à terme ? Il revient à chacun de nous de faire en sorte que non.
    (fin de l’extrait)

  32. Grèce : l’Europe au secours des spéculateurs

    Le Point.fr – « Après avoir tout fait pour éviter l’activation des CDS, les Européens retournent leur veste. Au risque de récompenser la spéculation ».

    1. C’est clair pourtant, enfin je crois. Après avoir tremblé qu’ils ne soient activés parce qu’ils auraient entrainé une réaction en chaîne, maintenant toute la clique se disent qu’ils peuvent laisser courir, tout est sous contrôle. Et en plus ça les arrange bien, une petite bombe qui explose sous cloche ça va renforcer le sentiment d’insécurité des politiques et des populations et servir de moyen de pression pour imposer l’austérité. Acceptez l’ultralibéralisme ou ce sera le chaos… Le modèle social européen est bien mort…
      J’espère que ça va leur péter à la figure…

  33. Par hasard, je tombe aujourd’hui sur « 20 000 lieues sous les mers », film de 1954 avec Kirk Douglas, Peter Lorre… langage tenu, voire corseté, sec ? Non pas, car un retranchement n’est pas toujours une perte, comme cela le deviendra par la suite, avec Margueritte Duraille/Duras.

    Rien que le langage par son armature, impressionne. Fruit d’un esprit rigoureux, équilibré, ayant la raison inaltérable en partage. Rien que cette prose est une leçon de constance, davantage que tout ce que j’ai pu lire en fait. Et pourtant, il y a rupture :

    – Monsieur le professeur, répliqua vivement le commandant, je ne suis pas ce que vous appelez un homme civilisé! J’ai rompu avec la société tout entière pour des raisons que moi seul j’ai le droit d’apprécier. Je n’obéis donc point à ses règles, et je vous engage à ne
    jamais les invoquer devant moi!  »
    Ceci fut dit nettement. Un éclair de colère et de dédain avait allumé les yeux de l’inconnu, et dans la vie de cet homme, j’entrevis un passé formidable. Non seulement il s’était mis en dehors des lois humaines, mais il s’était fait indépendant, libre dans la plus rigoureuse acception du mot, hors de toute atteinte! Qui donc oserait le poursuivre au fond des mers (…)?

    Petit détail, les scaphandres de ce films ne sont pas sans évoquer un personnage de Hellboy 2, Johann Krauss.

    1. langage tenu, voire corseté, sec ? Non pas car un retranchement n’est pas toujours une perte, comme cela le deviendra par la suite, avec Margueritte Duraille/Duras

      Mon pauvre Liszfr… il suffit d’avoir les oreilles qui vont bien pour entendre correctement les petites musiques moderato cantabile. J’ai peur que le coton-tige ne soit d’aucun secours pour les durailles des Marennes-Oléron ni fines ni claires de votre espèce.

  34. Encore un coin dans l’hégémonie du dollar : Forte baisse de l’exposition de la Chine à la dette publique des Etats-Unis

    Article du Parisien, une fois n’est pas coutume :

    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/forte-baisse-de-l-exposition-de-la-chine-a-la-dette-publique-des-etats-unis-29-02-2012-1883623.php

    extraits : « Au 31 décembre, les investisseurs chinois (Hong Kong compris), premiers détenteurs étrangers de la dette publique américaine, possédaient des obligations d’Etat américaines pour une valeur de 1.273,6 milliards de dollars soit 7,8% de moins qu’à la fin du mois de septembre, indiquent ces chiffres.

    Le Trésor ne donne aucune explication sur cette baisse. »

    « Si les Japonais restent en deuxième position, avec un portefeuille de 1.058,2 milliards de dollars, la Grande-Bretagne, qui était troisième, sombre à la onzième place, avec un portefeuille évalué à 112,4 milliards de dollars, sachant que la troisième et la quatrième sont occupés par deux groupes de pays, les « exportateurs de pétrole », et les « centres bancaires des Antilles ». »

    A relier au fait que l’Iran va faire payer son pétrole en or, roupie etc ?

    1. Cette évolution pourrait donner de la crédibilité à un article parru en mai 2011 dans le « European Times, lequelq écrivait que DSK avait été piégé par le sur sa faiblesse en matière de meurs car il avait découvert que les caves de Fort Knox étaient prtiquement vide: plus asez d’or pour couvrir les dettes américaines.

      voir ici cet article sur lequel il n’y a pas eu de démenti, à ma connaissance.

      http://www.eutimes.net/2011/05/russia-says-imf-chief-jailed-for-discovering-all-us-gold-is-gone/

      Le risque que cette situation ait été éventée, était énorme pour le gouvernement américain, et pourrait expliquer les moyens extraordinaires employés pour stopper un avion sur sa piste d’envol et lancer un commando pour arrêter DSK dans les conditions théâtralement dramatiques que l’on connait.. S’il s’agissait purement d’une affaire de viol, bien sur tout à fait condamnable, les accords d’extradition entre les USA et la France auraient dû être une garantie suffisante.

      Se pourrait-il que les créanciers des USA aient eu connaissance du rapport du « Federal Security Service (FSB)  » en question. Et aient préféré se protéger contre une catastrophe financière en réduisant leur exposition à la dette publique des Etats-Unis.

      Paul T.

      1. @Paul Tréhin

        Tiens, vous versez dans la théorie du complot anti-américaine maintenant ? Curieux que le bordelais ne vous ait pas aligné (les intérêts américains n’existent pas vous comprenez)…

      2. Tout qui remet en cause le pétrodollar ou le dollar doit être éliminé car il remet en cause l’empire lui-même. Et comme le niveau de vie américain n’est pas négociable et que seul le niveau de vie des autres peuples l’est. Conclusion, l’empire sur le déclin (dont nous sommes les vassaux lâches et opportunistes) devient autant grotesque que mauvais.

  35. Complément tiré d’un article de Bloomberg et où apparaissent les détenteurs européens de la dette américaine (absents de l’article du Parisien, à part le Royaume Uni), extraits (lien à la fin) :

    « As China’s demand for Treasuries has waned, buyers in Europe have taken up the slack as the region’s debt crisis worsened. Luxembourg increased its holdings by 74 percent to $150.6 billion last year, Switzerland boosted its stake 33 percent to $142.5 billion and Belgium’s position in the debt more-than-quadrupled to $135.2 billion. »

    The Fed remains the top holder of U.S. debt with $1.66 trillion on its balance sheet. The central bank said in September it would sell $400 billion of short-term debt in its holdings and buy an equal amount of longer-maturity Treasuries. Traders call the program Operation Twist after a similar effort in 1961 to contain borrowing costs for companies and consumers.

    “It makes sense that China would sell into the Fed’s twist, but while they are cutting their holdings they are still far and away one of the largest holders of U.S. debt, and that isn’t changing anytime soon,” said Thomas Simons, a government debt economist in New York at Jefferies Group Inc., another primary. “While there has been speculation that there would be potential alternative for Treasuries as a reserve asset, we’ve seen over the last year that that just isn’t true, and the U.S. is where it’s at.”

    http://www.bloomberg.com/news/2012-02-29/china-had-1-15-trillion-of-u-s-treasuries-in-december-revised-data-show.html

  36. La profondeur des coffres rencontre les liquidateurs de Fukushima. Pas prévu par le modèle; « à Timioka plus personne ne visite le centre de promotion du nucléaire de TEPCO ».
    C’est si rare; très bon récit-reportage de Georges Baumgartner, qui a pu retourner sur les lieux de la catastrophe.
    Eisaku Sato, ancien gouverneur de la préfecture de Fukushima : « L’organisme de surveillance des centrales nucléaires reste sous le joug du METI, le ministère de l’Industrie, le promoteur du nucléaire. Le METI pousse au redémarrage des centrales à l’arrêt, ce système de collusion est intact et plus puissant que jamais. L’agence de la sûreté nucléaire a une longue tradition de dissimulation des accidents nucléaires. J’ai pu constater moi-même ces dissimulations lorsque j’étais gouverneur. Je doute que cette agence puisse garantir la sûreté des centrales ».

  37. Jeudi 1er mars 2012 :

    Un groupe secret de créanciers de la Grèce se réunit en urgence aujourd’hui.

    Un groupe secret de représentants de 15 grandes banques, fonds d’investisements et fonds spéculatifs se réunit jeudi pour décider si la restructuration de la dette de la Grèce doit déclencher des paiements pour les détenteurs de titres dérivés, écrit mercredi le Wall Street Journal.

    Ces paiements peuvent représenter plusieurs milliards de dollars, alors que la Grèce est proche d’un défaut de paiement. Le groupe doit se réunir jeudi matin pour décider si la restructuration de dette de la Grèce est à même de déclencher des paiements pour les détenteurs de titres de couverture de défaillance ou « credit default swap » (CDS), qui fonctionnent comme une assurance contre un événement, explique le Wall Street Journal.

    L’impact de cette décision pourrait dépasser le marché de la dette grecque et est à même d’affecter les investisseurs à travers les marchés d’obligations européens ainsi que les détenteurs de 2.900 milliards de CDS sur la dette de gouvernements dans le monde. Mais certains investisseurs se plaignent du secret entourant le processus et l’accusent d’être plein de conflits d’intérêt, poursuit le quotidien financier.

    Aucune personne extérieure ne peut participer à la réunion qui est organisée par l’association des swaps et dérivés internationaux, et aucun transcript ne sera distribué.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120301trib000685710/un-groupe-secret-de-creanciers-de-la-grece-se-reunit-en-urgence-aujourd-hui.html

    1. A mon avis si ça devient partout secret c’est que ça pue davantage,

      Gardez le secret et alors forcément le monde repartira sur de meilleures bases,

      Si ça se trouve depuis la première secousse il y a des choses bien plus graves à cacher aux opinions,

    2. Ces paiements peuvent représenter plusieurs milliards de dollars

      Oulala ! Plusieurs milliards $ ! Boudi con c’qu’on a crécré peur !
      3,2 milliards $ en jeu ! Soit pour un défaut de 53,5 %, la somme terrifique de plus de 1,6 milliards $ ! Après les 140 milliards $ perdus sur les titres eux-même ! Oh misère de misère ! On perd le slip kangourou de chez Kiabi après le costard Armani ! La gougoutte de trop…
      Tain la marrade… Sacré comique le Bèèè Ahhhh BA…

  38. La BCE alloue 500 Md , elle ne les prête pas , elle les alloue pour de futurs prêts.
    Mr le banquier vous pouvez faire 500 Md de prêts sans demander mon accord , sans autre justification , au taux qui vous conviendra , dans 3 ans nous nous reverrons pour en parler.
    La monnaie étant crée par simple signature d’une BC sur une demande de crédit.
    Ce n’est pas de l’argent éxistant c’est de la création.
    D’autant qu’à ce taux 1% rien n’existe , sauf chez musulmans et japonais.
    C’est donc une porte à l’inflation ou perte de valeur de l’€.

    1. http://chevallier.biz/2012/03/isda-cds-grece-et-logique/
      J’ai donc dit une bétise , les 500 Md ne sont pas de la création , ne peuvent donner lieu à prêt pour les banques , qui à l’info sur les cds ?
      Enfin moi ces 1000 Mds je crois que c’est de la planche , peut être pas tout , mais quand même une grosse partie car les collatéraux , à quelle valeur ? et puis 1 % c’est de l’intérêt , pas une écriture de chaque soir dans des livres.

  39. Belfius : BEL pour Belgique, FI pour finances, US pour nous
    Lesoir.be – PATRICIA LABAR jeudi 01 mars 2012, 09:57

    Dexia Banque Belgique s’appelle désormais Belfius.
    Le nom et le logo seront officiellement présentés ce jeudi matin.
    ….Cela fait 5 mois que des publicistes planchaient sur le nouveau nom de Dexia. Le nom de

    Belfius a été choisi pour BEL, qui symbolise la Belgique, FI pour finances et US, pour nous en anglais, a commenté la porte-parole de Dexia sur la Première.

    Dexia Banque Belgique : une perte de 1,36 milliard en 2011
    jeudi 01 mars 2012, 10:34
    Une conférence de presse est en cours qui officialise le changement de nom et de logo.

    Anagramme de BELFIUS …BLE …FUIS !!!!

    Et pour rappel …extraits de CADTM …Communiqué de presse

    Dexia demande au Conseil d’Etat de rejeter le recours du CADTM et d’ATTAC contre les garanties de l’Etat belge

    22 février 2012
    Le groupe Dexia, qui doit annoncer officiellement ce jeudi 23 février ses résultats pour l’année 2011, vient de déposer une requête auprès du Conseil d’Etat belge pour intervenir dans l’affaire opposant l’État belge aux associations CADTM et ATTAC. L’objectif du groupe Dexia, tel qu’il est formulé dans la requête, est d’appuyer l’Etat belge pour que le recours du CADTM et ATTAC soit rejeté par les juges.

    Ces associations ont introduit le 23 décembre dernier un recours pour annuler l’arrêté royal du 18 octobre 2011, pris lors du deuxième sauvetage de Dexia (le deuxième en seulement trois ans !), octroyant une garantie d’État sur certains emprunts du groupe bancaire (Dexia SA et Dexia Crédit Local SA) à hauteur de 54,45 milliards d’euros, sans compter les intérêts et les accessoires.

  40. Très bon article de psdj sur son blog :

    «  »
    La libre circulation des capitaux apparaît clairement comme mystification financière. La liberté en vigueur est simple alibi d’opacité pour prélever en toute impunité des plus-values fictives sur l’économie réelle. La zone euro a tout les moyens de mettre fin à la prédation financière par un marché interne de capitaux qui soit dissocié des intérêts de crédit, d’investissement, d’assurance et de change.
    «  »

    http://pierresartondujonchay.over-blog.com/article-surmonter-le-defaut-systemique-avant-la-panique-97837938.html

  41. Bonjour,

    c’est quoi les titres hybrides dont il est fait cas dans l’article ?

    Quels actifs risqués ne sont pas inscrits au bilan de la BCE ? Ceux de la dette souveraine grecque ? Mais je croyais qu’elle n’acceptait plus ce genre de titres ?

    1. Albatros. Les titres hybrides c’est les cocos, obligations COntingentes COnvertibles, convertibles en actions si ça tourne mal et donc assimilables à des pseudo-capitaux. Et si on transformait les 1030 milliards € de prêts aux banques commerciales des LTRO en cocos pour la BCE ? 🙂
      Les collatéraux apportés en garantie pour les LTRO ne sont pas inscrits au bilan des BCN ou de la BCE mais sont appelés à y entrer en cas de défaut des banques commerciales débitrices. Pour les appels de marge en cas de chute des prix de marché des titres apportés en collatéral en dessous du prix décoté enregistré par la BCE, je sais pas ce qui est prévu.

  42. La seule question qui vaille est : « Sommes nous pour un système fondé sur la solidarité, ou pour un système fondé sur la guerre de tous contre tous »
    Actuellement c’est la seconde option qui nous est imposée par les néo-libéraux, il dépend de chacun de nous de ramener la première sur le devant de la scène.
    Car je suis convaincu, que seule la première option, nous permettra de surmonter les défis tant sociaux- économiques, qu’environnementaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

  43. 529 milliards et des poussières ? Faut pas mégoter . Au train où vont les choses, la prochaine fois ce seront 52 900 milliards d’euros . Quand on pense qu’ils ont fait des histoires à ce malheureux Kerviel pour avoir fait joujou avec une broutille de 4 milliards d’euros !
    Ces 529 milliards d’euros sont certainement une somme virtuelle, basée sur rien de tangible, ni produits, ni or, ni rien du tout .
    Quand un petit débiteur fait un tout petit chèque en bois basé sur rien pour s’acheter à manger, cela s’appelle un grave délit.
    Quand la BCE déverse 529 milliards qu’elle n’a pas ( et qu’elle a l’intention de prendre sur le dos de quelques générations de contribuables, s’ils les ont un jour, rien n’est moins sûr avec plus de 25 millions de jeunes Européens au chômage) dans les coffres de banquiers qui empochent sans sourciller leur bonus, c’est une action humanitaire .
    Au secours ! Il faut vraiment dézinguer ce système écoeurant et absurde s’il ne s’effondre pas tout seul .

    A propos, je viens d’acheter à un petit jardinier du marché ses dernières délicieuses pommes reinettes de la récolte 2011 à 0,90 euro le kilo. On a les plaisirs gastronomo-économico-financiers qu’on peut .

  44. ISDA = pas défaut grec = CDS non activés = plus de confiance dans les CDS et les dettes souveraines.
    Tout les dés sont pipés.
    3 milliards de CDS grecs contre 3000 milliards de CDS monde.
    et ISDA déclare que tout va bien ????????? Ce monde est vraiment pourri et foutu , ou moi je suis un fou furieux.
    http://www.boursorama.com/actualites/merkel-consent-un-renforcement-du-mecanisme-de-sauvetage-europeen-fb4feb8b451c11731c8c36645fd2bc17
    Ben voilà Merkel attendait l’Isda pour faire son annonce.
    On va droit à 200 % de dette sur pib les gars , attachez vos euros , car ils ne valent plus que la moitié.

    1. attachez vos euros , car ils ne valent plus que la moitié

      Super. Me v’là deux fois moins pauvre par rapport à ceux qu’ont plein d’z€ros et v’là ceux qu’en ont deux fois moins riches. Les inégalités en z€ros réduites de moitié d’un seul coup bertranien d’un seul entre les 1% les plus zalaizes et les 25% les moins zalaizes en z€ros… Youpi.

    2. 32 000 milliards de CDS / Monde.

      La valeur d’un continent, parait-il.

      Ce serait quand même un sacré effet boule de neige si les 3 Mds de CDS dits Grecs faisaient à l’arrivée dégringoler 32 000 milliards de CDS.

      Mais bon, les banques de l’ISDA n’ont pas voulu prendre le risque.

      Juste pour rigoler les noms:

      Liste des participants au comité de détermination de l’Isda sur la Grèce : Bank of America-Merrill Lynch, Barclays, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan Chase Bank, Morgan Stanley, UBS, BNP Paribas, Société Générale, Cital Investment Group, D.E.Shaw Group, BlueMontain Capital, Elliott Management Corporation, PIMCO. (Les Echos).

      Il manque juste le montant de CDS vendus, à mettre juste à coté du nom, rien que pour voir comme ça…

  45. Jeudi 1er mars 2012 :

    Les créanciers privés ont prêté 200 milliards d’euros à l’Etat grec. Sur ces 200 milliards, les créanciers privés vont perdre 107 milliards, qui ne leur seront jamais remboursés.

    Que croyez-vous qu’il arriva ?

    L’ISDA, association de référence sur les CDS a annoncé jeudi que l’opération de restructuration de la dette grecque ne constituait pas selon elle un événement de crédit  !  !  !

    Mort de rire !

    C’est du pipeau, ces CDS !

    L’ISDA, association de référence sur les CDS a annoncé jeudi que l’opération de restructuration de la dette grecque ne constituait pas selon elle un événement de crédit et que ces contrats d’assurance ne seront pas pour l’heure déclenchés sur la Grèce.

    http://www.romandie.com/news/n/_Grece_pas_d_evenement_de_credit_selon_l_ISDA_les_CDS_pas_declenches010320121413.asp

  46. Donc, si je comprends bien.
    Les BCN garantissent la BCE qui a sont tour garantit les banques privées qui elles garantissent les états qui eux c’est évident, garantissent le FME qui bien sûr garantit que ça va finir par bouillir très chaud…est-ce bien comme cela que fonctionne la machine à mouvement perpétuel?
    PS, Je ne l’ai pas mentionné mais tous le monde aura corrigé, il faut de l’huile de FMI dans la boite à vitesse…

    Eh toi là bas, oui toi le grecque, va t’assoir sur la soupape.

    1. Vous faites un résumé très clair de la folle poursuite Etats / Banques Privées / BCE/ BCN /FME . Plus vraîment une course de relais mais une véritable course à l’échalote . Chacun des poursuivants prie pour que le fond du pantalon de celui qui le précède et qu’il veut agripper tienne le coup .

  47. Message à Jorion. Y’a une mission d’information du Sénat q enquête et audite en ce moment sur « le fonctionnement, la méthodologie et la crédibilité des agences de notation ». La mission est présidée par la (jeune et charmante) sénatrice PS des Pyrénées Atlantique Frédérique Espagnac. Le rapport doit être remis en Juillet pour alimenter le débat européen concernant les nouvelles règles imposées aux agences qui devraient sortir en août/septembre. Les débats et auditions de la mission seront publics. Je ne sais si c’est possible, mais peut-être serait-il encore envisageable qu’un certain Jorion demande à être audité…
    http://www.sudouest.fr/images/2011/05/11/395369_espagnac_460x306.jpg

    1. Que ne lui envoyons nous pas de diligentes missives électroniques pour le lui suggérer?
      (Elue aux sénatoriales en 2011, ancienne attachée de presse de Mr Hollande). Allez une tête nouvelle, souhaitons lui la carrière du Béarnais Louis Barthou?

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