L'actualité de la crise : LES PIEDS DANS LE TAPIS !, par François Leclerc

Billet invité

Echéance à chaque fois reculée, c’est lundi prochain que devrait se tenir la réunion de la dernière chance des ministres des finances de l’Eurogroupe à propos de la Grèce. Mais le plan de sauvetage qui pourrait être adopté tourne à la farce et n’en a plus que le nom.

Lier les partis politiques de la coalition par un accord d’application de celui-ci étant illusoire, vu les sondages qui donnent les partis à la gauche du Pasok proches de la majorité, il aurait été question de faire repousser les élections prévues pour avril, afin qu’elles se tiennent le plus tard possible. L’objectif serait que le gouvernement actuel de Lucas Papadémos puisse ainsi mettre en œuvre le plan adopté par le parlement grec, dans des conditions mieux maitrisées.

Mais un tel report risquerait de créer une situation encore plus ingouvernable qu’elle ne l’est déjà, la convocation des élections ayant été conçue comme un dérivatif à la tension sociale. Comment faire alors ? Attendre que les élections aient lieu pour adopter le plan, autre option, impliquerait de trouver une solution pour que la Grèce passe le cap de son échéance de 14,5 milliards d’euros du 20 mars prochain… Le débat sur les garanties que peuvent se donner les dirigeants européens tourne en rond.

Les partisans de la ligne dure (Allemands, Néerlandais et Finlandais) réfutent la qualification de mise sous tutelle pour la « surveillance efficace » du gouvernement qu’ils réclament. Ils en sont restés aux stratégies de communication ! Rien ne permettant dans les traités d’exclure un pays de la zone euro, si nécessaire, ils ont dans cet esprit aussi bricolé le concept hardi d’auto-exclusion de la Grèce – au cas où elle refuserait de suivre « les règles » – qui va donner du fil à retordre aux juristes s’ils doivent le fonder.

Troisième volet de la farce, on apprend que le fameux taux de 120% du PIB en 2020 – présenté depuis des semaines comme le critère absolu de la crédibilité du plan de sauvetage – ne serait pas atteint et qu’il va falloir dégager des moyens financiers supplémentaires, à trouver d’ici lundi. Sachant que la participation de la BCE à la restructuration de la dette, sous forme d’abandon des profits qu’elle pouvait escompter de la détention de la dette souveraine grecque, ne fera pas le compte…

Comme si cela ne suffisait pas à faire de ce plan ce qu’il est – une tentative de gagner du temps et pas autre chose – le mystère le plus total plane sur les hypothèses économiques et les modalités du calcul utilisées pour prévoir l’endettement potentiel de la Grèce dans 8 ans, une gageure qui devrait valoir ultérieurement à leurs auteurs le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel (ce quasi-Nobel), s’il se révèle exact.

Le spectacle offert par des autorités européennes ne parvenant pas à appliquer leur propre stratégie est proprement pitoyable.

Jan Kees de Jager, le ministre néerlandais des finances, vient de reconnaitre que la Grèce était revenue « à la case départ », allant « beaucoup plus mal que ce qui avait été prévu à l’époque », et que sa sortie de la zone euro coûterait plus cher que son sauvetage financier. L’échange en cours des obligations grecques détenues par la BCE avec les banques centrales nationales, rendu publique par Die Welt, confirme la décision prise de trouver une solution.

62 réponses sur “L'actualité de la crise : LES PIEDS DANS LE TAPIS !, par François Leclerc”

  1. « Rien ne permettant dans les traités d’exclure un pays de la zone euro, si nécessaire, ils ont dans cet esprit aussi bricolé le concept hardi d’auto-exclusion de la Grèce – au cas où elle refuserait de suivre « les règles » – qui va donner du fil à retordre aux juristes s’ils doivent le fonder. »

    La Grêce peut faire défaut sur sa dette et rester dans la zone Euro, si je comprends bien.

    1. La Grêce peut faire défaut sur sa dette et rester dans la zone Euro, si je comprends bien.

      Oui, ce qui ouvre la voie à d’autres éventuels défauts souverains en zone euro, défauts en chaine qui seront probablement regroupés, avec un recul historique, sous l’idée d’un « défaut de la zone euro »… ou plus largement « défauts OCDE » ?

      Cet inévitable défaut sera-t-il de nature à adoucir légèrement la « sur-concentration » des patrimoines (en allégeant les détenteurs de capital du montant des défauts au profit des défaillants) permettant à ce système de repartir pour quelques décennies de schizophrénie ?

      Ou sera-t-il d’une nature systémique telle que la remise en cause du cadre exclusivement capitaliste de l’économie mondiale ne sera plus jugée comme une farce idéologique, mais bien une approche pragmatique ?

      L’histoire nous le dira.

      A ce sujet, je commence à me demander si l’échelle du temps sur laquelle se déroulent ces défauts régulateurs du système n’est pas l’un des principaux obstacles à la remise en cause « collective » du cadre.

      L’individu peut passer la majeure partie de son existence sans faire face à ces désastres économiques (et infiné humain, car la est le cœur du sujet), et donc peut ne pas avoir à opérer une quelconque réflexion quant à l’instabilité chronique du système.
      Le tout étant qu’il naisse à la bonne date.
      Et quand bien même l’individu n’aurait pas connu la même prospérité économique et sociale (aussi éphémère fussent-elles) que ses parents, car né dans la tourmente, il aura grande envie de profiter de sa part de pain blanc après indigestion de pain noir.
      Et si, fort de son expérience, l’individu souhaite/peut conserver du pain blanc « sous le matelas » pour « protéger » sa descendance de la tourmente qu’il n’a que trop bien connu, alors le patrimoine se re-concentre… et vivement le prochain cycle.

      1. « L’individu peut passer la majeure partie de son existence sans faire face à ces désastres économiques (et infiné humain, car la est le cœur du sujet), et donc peut ne pas avoir à opérer une quelconque réflexion quant à l’instabilité chronique du système. »

        Le nucléaire civil est l’archétype de cette possibilité offerte par la technique aux dominants irresponsables.

        Ils peuvent assurer que le KWH nucléaire est bas, en fournir le montant à la virgule près puisque, délicieuse opportunité, les véritables dépenses afférentes (montée en flêche du risque « centrales vieillissantes », remplacement par l’EPR gouffre financier, démantèlement, gestion des déchets, accidents ruineux à venir et j’en oublie) concerneront les générations futures.

        Quand les sociétés ne pourront plus éluder les problèmes amoncelés, que la grande mise en cause éclatera, les responsables au mode de vie cossu seront partis en fumée (oui, l’incinération fournit de l’énergie … mais aussi du CO2)

        Delphin

      2. Les « progrès » technologiques ont entraîné une accéleration du temps économique, et peut-être donc du rythme des « crises » du capitalisme…

    2. Rien ne le permet dans les traités( http://www.romandie.com/news/n/_Pas_de_sortie_de_l_euro_sans_sortie_de_l_UE_selon_le_traite_031120111211.asp déclaration d’une porte parole de la commission), mais il « suffirait » (unanimité nécessaire) de modifier le traité, ou que la grèce invoque (je crois que c’est juridiquement possible) la convention de vienne (sur l’impossibilité pour une partie de respecter une clause d’un traité international)…ou qu’elle sorte de l’UE (et donc de l’euro) par la clause de sortie du traité de lisbonne. par ex.

      Mais a priori la commission ne veut pas (pour les états membres, je ne sais pas. non à vue de nez, sauf peut être une minorité) : http://www.romandie.com/news/n/_La_place_de_la_Grece_est_dans_la_zone_euro_insiste_Barroso070220121402.asp : « La place de la Grèce est dans la zone euro, a insisté mardi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, après des propos de sa collègue Neelie Kroes selon lesquels il n’y aurait pas mort d’homme si le pays abandonnait la monnaie unique.

      Nous voulons que la Grèce reste dans l’euro, a déclaré M. Barroso lors d’une conférence de presse, au côté du Français Jacques Delors… »
      « Ses propos font figure de mise au point après ceux de la commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, la Néerlandaise Neelie Kroes, dans une interview publiée mardi par le quotidien néerlandais De Volkskrant. Il n’y aura absolument pas mort d’homme si quelqu’un quitte la zone euro, y affirme-t-elle.

      On répète toujours que si on laisse un pays partir ou qu’on lui demande de partir, l’ensemble de la structure s’effondre. Mais cela n’est pas vrai selon Mme Kroes qui souligne toutefois ne pas être partisane d’une telle solution. »
      « Dans un entretien publié dimanche par le journal grec To Vima, une autre commissaire européenne, la Grecque Maria Damanaki, chargée de la pêche, a évoqué la sortie de son pays de la zone euro comme étant une possibilité à l’étude.

      Interrogée sur les scénarios envisagés, elle a souligné qu’il ne s’agissait pas de simples scénarios mais de plans alternatifs qui, toutefois, ne sont pas préférables en ce moment.

      Il y a d’autres solutions en préparation si la Grèce n’arrive pas à suivre la zone euro malgré ses efforts, a-t-elle dit. »

      du moins pour l’instant.

  2. Le trio – Allemagne, Finlande et Pays-Bas – a une attitude proprement arrogante.

    Mais, pire que cela, les moteurs de l’avion bruxellois ont déjà explosé, l’équipage ne démontre aucune solidarité.

    Ni les Espagnols, ni les Portugais et ni les Italiens n’ont essayé de monter un « groupe de résistance » face au trio. Les égoïsmes nationaux nous reviennent en plein visage comme un violent boomerang que l’on avait lancé en 1945. On l’avait lancé tellement loin que l’on s’était convaincu qu’il ne reviendrait jamais…

    Quant à la France, elle est à l’image de Bayrou (mais pas seulement), elle est restée au stade de « la procrastination programmatique » (dixit Jean-Louis Bourlanges).

  3. Le plan à 8 ans de l’endettement de la Grèce est effectivement cocasse. les plans à 5, 10 ou 15 ans (y compris dans, par exemple, des pays ou des entreprises saines), sont réactualisés chaque année. Alors là on est en plein délire. Il faut que ça passe par tous les moyens, c’est tout. Après moi le déluge …. et il semblerait que le déluge se moquera bien du plan à 8 ans.
    Sans être un économiste distingué, une bonne moyenne de QI suffit pour réaliser l’énormité.
    Mais c’est ainsi que nous sommes gouvernés. Il suffit d’attendre que les évènements prennent le dessus sur les plans pour enfin revenir au principe de réalité.

      1. @ Renou
        J’imagine que Maud parle de ce principe : dans la réalité .. l’eau mouille, la flamme brule et le lait déborde dés que tu as le dos tourné…..dans la même veine …. le peuple a faim, il gronde…le peuple a très faim, il bouge !
        Ça ou une bonne grosse guerre pour calmer les velléités de mouvement tout en remédiant au problème d’une trop grosse masse de mécontents. Bref un réveil a la réalité de ce qui se passe plutôt que l’enfumage que l’on nous sert chaque jour.

  4. http://www.romandie.com/news/n/PRESSEGrece_la_BCE_passe_a_l_action_en_echangeant_ses_obligations160220121902.asp

    « PRESSE/Grèce: la BCE passe à l’action en échangeant ses obligations

    Berlin (awp/afp) – Les banques centrales des pays de la zone euro sont en train d’échanger les obligations grecques en leur possession contre de nouveaux titres grecs, afin de générer des plus-values qui devraient profiter un fine à la Grèce, rapporte jeudi soir le quotidien « Die Welt ». La Banque centrale européenne (BCE) a décliné tout commentaire.

    Citant des « sources bien informées », « Die Welt » rapporte que la BCE et les banques centrales de l’eurosystème échangent pour environ 50 milliards d’euros, leur valeur nominale, d’obligations grecques achetées depuis le printemps 2010 sur le marché à un prix moindre.

    La BCE a acheté les titres de dette grecque à une valeur inférieure à leur valeur nominale (entre 70 et 80% selon les estimations), mais les a enregistrés dans ses comptes à leur valeur nominale.

    En les échangeant de la sorte, les banques centrales dégagent donc une plus-value, que la BCE entend redistribuer aux Etats de la zone euro, dans l’idée que cet argent profitera d’une manière ou d’une autre à la Grèce.

    Cette opération d’échange doit être bouclée d’ici lundi, écrit « Die Welt ».

    Elle constitue le moyen pour la BCE, à laquelle les traités européens interdisent de financer directement les Etats de la zone euro, de participer au sauvetage de la Grèce, conformément à ce qu’avait laissé entendre la semaine dernière le président de l’institution Mario Draghi, et plusieurs autres responsables depuis.

    ds »

    1. Moi je ne comprends plus rien. Ils echangent les obligations contre quoi ? A qui ? D’ou vient la plus-value ?

      1. @MadMax

        « Les banques centrales des pays de la zone euro sont en train d’échanger les obligations grecques en leur possession contre de nouveaux titres grecs, … »

        Tel que je l’ai compris, « les banques centrales des pays de la zone euro » échangent les titres quelles ont acquis de 70% à 80% de leur valeur faciale, sur le marché, contre « de nouveaux titres grecs », créés de toute pièce, à leur valeur faciale. D’où un gain pour ces banques centrales. Et l’élimination des anciens titres, dont on parle (contre la création de nouveaux titres).

        Quid des anciens titres semblables, restés sur le marché? Et là où on « rigole »: comment est qualifiée cette opération, vu du côté CDS?…

        De cette manipulation, on parle d’une cinquantaine de milliards d’euros, tout de même!

      2. J’allais oublié: ma petite idée, c’est qu’il va y avoir un défaut sur les titres initiaux (après lundi, l’opération devant se terminer à cette date).

        Cette « manipulation » aura eu pour mérite de préserver les intérêts, en cette affaire, des banques centrales (et non pas des autres porteurs de ces titres…).

        Mais bon, je ne suis pas assez spécialiste en la matière pour en être certain, même si mon analyse donne une explication cohérente à cette « manipulation ».

  5. Ben…. Ils sont simplement en train d’organiser la sortie de la Grèce. Tout le monde s’est fait à l’idée maintenant. Sauf les ceusses qui ont plein de CDS. Et là, ils coincés !

    Mais ils vont s’en sortir par la forme, dans un premier temps.

    1. Sur cette histoire de sortie de l’euro, je découvre, -certains me diront : il était temps- que la Nouvelle Calédonie, territoire français d’outremer, n’a pas l’euro mais le franc du pacifique comme monnaie
      ce qui posent multes problèmes pratiques
      aucune mutuelle ne veut travailler avec des francs du pacifique
      (-sauf peut-être la mutuelle des militaires-)
      sans dire d’une déclaration de revenus,
      comment déclarer quelques salaires et indemnités chomage de début d’année en euros,
      puis d’autres salaires, vers la fin de l’année en francs du pacifique
      (-pas d’indemnités chomage, l’ANPE n’est pas une mutuelle qui de tte façon refuse de travailler avec les francs du pacifique, mais oh là là là là ….).

      De ce fait, ma découverte de l’existence de ce fumeux franc du pacifique
      (dont je me demande, s’il ne serait pas, un peu à voir dans la visée de sa mise en pratique avec le franc CFA, d’ailleurs que veut donc bien dire CFA ???)
      je me dis que dès fois, la Troïka, pourrait bien nous inventer pour la Grèce, mais en prévision du surendettement d’autres pays,
      un euro taratatatique, ou patratatique, dans cette inspiration du franc du pacifique ou du franc CFA .
      (soit surtout pas une monnaie complémentaire, mais bien au contraire, dans la mise en pratique d’une monnaie qui pompe, ds la catégorie des monnaies shadock )

  6. A propos de tapis , Zeus , s’il était le dernier rempart des opprimés et dieu des justes , ne s’était déjà pas gêné pour culbuter Europe en lui faisant faire un tour de vache . Cela pourrait expliquer peut être aussi pourquoi les européens y vont tous à reculons .

    1. Dans ces cas là, c’est faire preuve de bonne volonté que d’y aller à reculons.
      (Ce commentaire ne nécessite pas d’être suivi).

  7.  » D’un côté, le ministère allemand des Finances instille progressivement l’idée qu’une faillite grecque est désormais la seule voie de sortie possible à la crise. Le calcul de Wolfgang Schäuble est double. En habituant les marchés à l’idée de la faillite, il la « dédramatise » et espère ainsi empêcher l’effet de contagion tant redouté.
    Or, une faillite de Grèce avant le 20 mars, qui serait circonscrite aux Hellènes, permettrait au budget allemand d’économiser sa part dans la future aide à Athènes. Pour un Wolfgang Schäuble obsédé par sa propre consolidation budgétaire et par l’obligation constitutionnelle d’un déficit structurel de 0,35 % pour l’Etat fédéral en 2016, cette économie n’est pas à négliger. Du reste, depuis plusieurs jours, les marchés sont envahis de bruits indiquant que l’Allemagne est sur le point de lâcher la Grèce. Et la décision de reporter une réunion de l’Eurogroupe mercredi soir est venue alimenter ces rumeurs.

    Effrayer Athènes

    Mais en agitant le chiffon rouge de la faillite, la Wilhelmstrasse – le siège du ministère des Finances à Berlin – peut également espérer faire peur à la classe politique grecque. De cette crainte, on espère outre-Rhin obtenir de nouvelles garanties et, de fait, une tutelle européenne sur le budget grec. Ce que craint Wolfgang Schäuble, ce sont évidemment les élections grecques d’avril prochain qui s’annoncent dramatiques pour les partis traditionnels. Bild Zeitung, ce jeudi, pouvait ainsi s’alarmer des « Communistes, Antisémites et demi-criminels » qui arriveront alors au pouvoir. L’essentiel pour Berlin est donc d’obtenir l’assurance qu’il n’y aura pas de volte-face de la politique grecque une fois l’aide de 130 milliards d’euros versée.
    L’assurance accordée par les deux grands partis ne suffit du reste pas à rassurer Wolfgang Schäuble qui préférerait l’idée qu’il avait déjà évoqué d’un « commissaire aux économies » (Sparkommissar) gérant le budget grec de façon autonome. Parallèlement au risque de faillite, les rumeurs de pertes de souveraineté de la Grèce se multiplient donc : le député européen CDU Elma Brok a réclamé le report des élections et on évoque une « priorité absolue du remboursement de la dette » comme condition au versement de l’aide en mars. Bref, avec cette stratégie, Wolfgang Schäuble espère sortir vainqueur à tous les coups, que l’aide soit versée ou non. »
    D’un côté, le ministère allemand des Finances instille progressivement l’idée qu’une faillite grecque est désormais la seule voie de sortie possible à la crise. Le calcul de Wolfgang Schäuble est double. En habituant les marchés à l’idée de la faillite, il la « dédramatise » et espère ainsi empêcher l’effet de contagion tant redouté.
    Or, une faillite de Grèce avant le 20 mars, qui serait circonscrite aux Hellènes, permettrait au budget allemand d’économiser sa part dans la future aide à Athènes. Pour un Wolfgang Schäuble obsédé par sa propre consolidation budgétaire et par l’obligation constitutionnelle d’un déficit structurel de 0,35 % pour l’Etat fédéral en 2016, cette économie n’est pas à négliger. Du reste, depuis plusieurs jours, les marchés sont envahis de bruits indiquant que l’Allemagne est sur le point de lâcher la Grèce. Et la décision de reporter une réunion de l’Eurogroupe mercredi soir est venue alimenter ces rumeurs.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120216trib000683415/pourquoi-la-tension-monte-entre-berlin-et-athenes.htm

    1. Oups, je viens de voir que Paul l’a déja posté sur l’autre fil…
      (Paul, l’homme le plus rapide de l’ouest.)

    2. « Le calcul de Wolfgang Schäuble est double. En habituant les marchés à l’idée de la faillite, il la « dédramatise » et espère ainsi empêcher l’effet de contagion tant redouté. »
      Les marchés sont des enfants à qui WS raconte une histoire. C’est ça?…
      Le joint de culasse est dans le sac et vous vous occupez de l’allume-cigare?
      Sortez vos parachutes…
      Si ces choses-là m’interpellaient, je dirais que l’a-gonie se doit d’être longue et qu’ils vont casquez le minimum avant le 20 mars. Ensuite, qu’à Dieu ne plaise… ou qu’à Diable.
      PS: Quand est-ce qu’on pète la gueule à l’Iran? merde…

  8. Les dirigeants européens, dont l’objectif prioritaire, l’objectif premier, ce point est décisif, est le maintien de l’euro, ont contourné ce qui rendait impossible le transfert budgétaire et la monétisation. Le FESF est en fait un transfert budgétaire potentiel, une caution, une promesse de dépense en cas de crise. En s’appuyant sur les pays les plus dynamiques pour sauver les pays les plus fragiles, il fonctionne comme une promesse de transferts budgétaires. Le système actuel, par l’intermédiaire du FESF, fonctionne donc comme une promesse de transfert budgétaire et bientôt une promesse de monétisation à travers le Mécanisme européen de solidarité (MES) qui sera directement géré par la BCE. En attendant, la BCE financera le FESF par petites doses, à travers le FMI ou d’autre manière. Le moyen a donc été trouvé, sans difficulté, pour contourner les statuts de la BCE. Par ailleurs la BCE a elle-même clairement amendé sa position puisqu’elle reconnaît indirectement, en soutenant le FESF, pouvoir financer les Etats par création monétaire. Ce système, qui certes peut apparaître baroque et instable à bon droit, semble n’avoir fait que « prolonger l’agonie de l’euro », mais il faut bien reconnaître qu’il a permis ce qui semblait difficile: le maintien de la Grèce dans l’euro. Le cœur du problème se situe donc désormais ici: que fait la BCE?

    Plus de précisions sur le lien suivant: http://lespoir.jimdo.com/2011/12/28/fin-de-l-euro-pourquoi-jacques-sapir-s-est-tromp%C3%A9/

  9. « la décision prise de trouver une solution. »

    🙂 J’aime beaucoup. Reste à savoir si c’est la plus petite ou la plus grande partie du chemin qu’ils ont parcourue.

  10. Le règne du cygne noir
    16-02-2012

    Il n’est de pire aveugle que celui qui s’obstine à ne pas voir. Les principaux facteurs responsables des tourmentes de ces dernières années sont toujours à l’œuvre, quand ils n’ont pas été amplifiés et ce en dépit des déclarations de la communauté financière et des autorités qui se veulent rassurantes. Selon elles, les réformes systémiques auraient en effet été menées car les établissements financiers – nettement mieux régulés – travailleraient en provisionnant plus de capitaux. Pourtant, les déséquilibres commerciaux et financiers, creusés par une politique monétaire ultra-expansionniste ont été portés depuis 2008 à leur paroxysme… Pire encore : les banques, qui se retrouvent effectivement contraintes par des ratios plus stricts en matière de capitaux, se tournent vers les marchés des matières premières, des marchés émergents et des fonds spéculatifs (hedge funds), à la réglementation quasi inexistante, afin d’y réaliser des compléments de profits, au risque d’y gonfler une nouvelle bulle !

    Occupé à remettre de l’ordre dans les ratios bancaires, le régulateur est donc – une fois de plus – pris de court par des intervenants financiers qui, motivés par la volonté de gagner encore et toujours plus, ont en permanence une bonne longueur d’avance. Autrement dit, le système est actuellement menacé d’implosion par une hyper-spéculation sur des classes d’actifs très peu réglementées menée par une profession qui ne se résout décidément pas à accepter des profits moindres que par le passé. Comment lui faire comprendre que les bénéfices des années 2000 à 2007 constituaient une anomalie malsaine et qu’il est impératif – pour la sauvegarde de notre activité économique – d’apporter une attention particulière à la gestion des risques et à la diminution massive des opérations à levier ?

    La décennie précédente ayant été scandée par les implosions spéculatives et les faillites spectaculaires d’institutions financières et de grands fonds de placement, Nassim Taleb auteur de The Black Swan devra revoir sa théorie car son « cygne noir » est devenu notre pain quotidien ! En effet, en raison de nos connaissances limitées, nous sommes contraints d’analyser le présent et de prévoir le futur en observant et en extrapolant les tendances du passé. Résultat : tout événement imprévu nous déstabilise profondément. Dès que survient cet inconnu – le fameux « cygne noir » de Taleb – c’est l’ensemble du système, avec ses croyances et ses présupposés, qui menace de s’effondrer… Autrement dit, tout événement imprévisible, c’est-à-dire affecté d’une faible probabilité, revêt une portée considérable. La volatilité extrême et malsaine des marchés ces dernières années a précisément été provoquée par des événements « hautement improbables », en l’occurrence des réajustements et liquidations de positions opérés par des investisseurs qui avaient sciemment pris trop de risques.

    Reconnaissons-le : l’investisseur et le professionnel de la finance sont aujourd’hui devenus de facto leurs propres ennemis car les cultures du risque à outrance et du gain coûte que coûte sont devenues la norme. Finie la période où papa achetait des actions pour les conserver quelques années, révolue celle où grand-papa plaçait son épargne en Bons du Trésor. Taleb est d’ores et déjà dépassé car l’incertitude, les mouvements erratiques et la volatilité exacerbée meublent aujourd’hui nos vies et les placements réputés jadis les plus sûrs sont susceptibles de se liquéfier du jour au lendemain. Les occurrences exceptionnelles font désormais partie intégrante de la psychologie des investisseurs. Pire encore: ceux-ci misent et spéculent sur l’avènement du « hautement improbable » dans l’espoir – évidemment – d’en tirer profit. Bref, le « cygne noir » règne en maître absolu.

    La conjoncture étant nettement plus aléatoire qu’avant la crise des subprimes, notre système se retrouve donc frappé d’immunodéficience face au risque de nouvelle implosion. En effet, les Etats, qui ont dépensé des sommes faramineuses dans le cadre des sauvetages financiers, ne seront plus en mesure, ni économiquement, ni politiquement, de puiser dans des caisses désormais vides pour stabiliser et assainir le système. Les banquiers ont certes accompli une œuvre admirable de lobbying en persuadant nos gouvernements du rôle vital de leurs établissements pour nos économies. En attendant, le contribuable est aujourd’hui à sec et les Etats avec lui. Les conséquences de l’implosion d’une nouvelle bulle seraient donc simultanément simples à comprendre et terrifiantes à supporter.

    Alors que des pans entiers de l’activité financière échappent toujours à toute régulation et que les crises des dettes souveraines sont loin d’être réglées, les ingrédients d’une conflagration majeure sont en train de se mettre en place. Inéluctablement.

    http://www.gestionsuisse.com/2012/le-regne-du-cygne-noir/#more-2872

    1. « Shakespeare : Ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas commencé par le rêve ».

      Citation de référence du bloggeur pré-cité.

      Une chose est sûre, vu son CV, il a clairement suivi cette devise en commençant par le rêve… démarche qui lui permet, semble-t-il, de ne pas échouer sur le pitoyable constat d’aujourd’hui ;o)

  11. Pendant ce temps, les libéraux découvrent l’eau chaude :
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120216trib000683469/les-europeens-menaces-de-vieillir-pauvres.html
    « la phase de destruction de richesse financière dans laquelle le monde est entré après la crise de 2008 questionne tout autant les retraites par capitalisation. »

    Sauf que ce n’est pas la « chute de la démographie en Europe » qui « fragilise la solidarité entre générations », mais l’inverse.

      1. Pauvre minette, drôles de critères. L’intervention en Libye – j’étais contre – reste objectivement une des rares actions justifiables, ou en tous cas présentables, de Sarkozy.

      2. De mon côté, cela a été – sans compter le reste -, principalement son comportement, bien particulier, à l’égard des Roms. De la part du représentant du  » pays des droits de l’homme » (comme aiment les Français à se le rappeler…), je trouve ça très fort.

  12. Bonsoir Francois et Paul,

    Vous mentionnez tous les 2 dans 2 billets différents des sondages donnant la « gauche » favorite en Grèce pour les elections d’avril. Je pensais que c’était plutôt le contraire, j’aimerais savoir ou vous avez trouve ces sondages ( je n’ai pas trouve.. peut être pas assez chercher…) et quels sont ces partis de gauches?

    Merci pour vos excellents billets,

    DD

  13. Traduction en Français du nom du ministre des finances hollandais :

    Jan Kees de Jager : Jean choisit le chasseur.

    Retenez bien : ce nom est prédestiné.

      1. Voir opinion HP.

        Nous n’allons tout de même pas en faire un fromage (kaas), ce serait trop amusant…

    1. Pour qu’ils soient activés, il faudrait que le défaut soit constaté ou que l’échange d’obligations réalisé dans le cadre de la restructuration ne soit plus considéré comme volontaire. Il faut attendre pour voir la suite.

      1. Une question se pose si l’on enclenche les CDS:
        – qui en a émis le plus
        – qui va devoir assurer la perte (le défaut grec) ?

        Aux dernières nouvelles que j’ai pu glaner, il semblerait que des banques allemandes soient sérieusement exposées comme la deutsche bank…

        Affaire à suivre.

      2. On verra rien du tout François. Si ! 350 000 000 000 € qui partiraient en fumée dont la plus grande partie des bilans d’institutions publiques et de banques grecques… et, très anecdotiquement, 2 000 000 000 € maximum qui bougeraient des comptes vendeurs vers les comptes acheteurs de protections sur dette grecque.

  14. Bonsoir,

    Je lis pas mal de blogs et de journaux européens et beaucoup de « solutions » sont évoquées par les uns et les autres; sortie de la Grèce, sortie par le haut de l’Allemagne de la zone euro, création de deux ou trois zones euro, défaut total de la France,…
    Mais pourquoi ne pas faire un défaut négocié pour toute l’eurozone ? Pour que tous les pays se retrouvent in fine avec une dette à 60 % (ou moins) du PIB, critère de Maastricht, et tout le monde serait content. Les assurances des prêts ayant largement couvert le manque-à-gagner, les banques prêteuses perdront un peu d’argent sans faire faillite, tous les états pourront payer les fonctionnaires, la sécu et les retraites, vu que les réformes déjà votées feront faire des économies à tout le monde, et le surplus relancera la croissance. Sans parler du prodigieux avertissement que ça serait pour la finance et les agences de notation.
    Les caisses pleines et les finances saines, les taux baisseraient pour tous et on pourrait réformer comme il se doit ce « machin » qu’est devenu l’Europe pour enfin vivre bien tous ensemble.
    Mais pour cela, il faut une énorme solidarité européenne et que les 15,16, 17 ou 27 parlent d’une seule voix. Ca ne résoudrait pas le problème du système, ça serait encore une rustine de plus, mais ça souderait les peuples pour aller de l’avant et penser à une autre société. Et on en a bien besoin : les nationalismes sont en train de prendre le pas.

    1. Qui paye les factures ?
      Tout le monde a déjà peur de la faillite de la « petite » Grèce pour les banques Européennes voir interntaionales…
      Pour aller dans ce sens, il faut accepter de voir le système bancaire tombé, accepter de perdre des économies (pour ceux qui en ont), etc…
      On n’en est pas là hélas !

      1. Les factures seraient payées, justement. Et une renégociation européenne de la dette globale aurait plus de force que les négociations pays par pays. La Grèce en ce moment, puis le Portugal, puis l’Irlande, puis qui ? L’Espagne, la France, la Belgique, l’Allemagne pour finir ? Et les peuples à genoux pour rembourser une dette et ses intérets usuriers ?
        Utilisons la force de l’union, pour une fois. C’est une proposition que je n’ai jamais vue nulle part, mais elle me semble intéressante.
        Dans un deuxième temps, une fois les dettes remises à niveau (et les CDS non déclenchés), le retour aux monnaies nationales basées sur une monnaie commune et non unique, type ECU, rendrait possibles des dévaluations contrôlées pour donner de l’air aux pays qui en auraient besoin. Un retour en arrière ? Et pourquoi pas reculer pour mieux sauter ?

    1. Oui et en mai 2017 qui c’est qui se présente pour le remplacer François Soubirous?
      Nounours!!
      (Bonne nuit les petits…)

  15. Est-ce qu’il y a une bonne nouvelle …. ?

    http://fr.narkive.com/2005/4/5/616214-lelargissement-de-leurope.html

    Bonsoir,

    Frits Bolkestein était l’invité de France 3, ce soir, et il a dit qu’il
    était opposé à l’entrée du Japon dans l’union européenne.

    Il voulait parler de la Turquie…

    Je savais que le français était une langue difficile… Mais à ce
    point-là…

    Non, en fait, c’est la géographie qui est une langue difficile.

    Sylvie

    Déjà à l’époque, l’élite Européenne était en plein délire.

    Le problème lorsque rien ne va plus au niveau matériel, le niveau spirituel se déglingue également. C’est dur de garder espoir avec des gouvernants aussi nuls.

    http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?p=61330&sid=ced8bda717cf0d127de56d6312777f55

    Globalement à un moment cela a donné cela :
    – Bolkenstein : « moi aussi il y a des choses qui ne me plaisent pas dans la politique européenne. Par exemple, je suis tout à fait contre l’adhésion du Japon à l’Union Européenne »

  16. Et quid du M.E.S ?
    Affaire inquiétante comme le disent ceux de gauche, auquels semblent se rallier certains socialistes
    ou affaire pas inquiétante?

  17. bonsoir,

    cette europe était fait pour contrer la Chine.
    voilà qu’on demande a la Chine d’aider l’Europe, c’est risible

    L’union de l’europe devait être une force et nous mettre a l’abrit de presque tous
    et puis on aurait eu amour gloire et beauté
    quelle arnaque.

    il y a un qui tombe et c’est tout le groupe qui s’écroule, l’union c’est une faiblesse.

    de plus le pétrole est proche des 120 et il ne va pas redescendre, c’est aussi un problème de ressource qui diminue.

    L’inde, la chine, l’Afrique du sud, le Brésil ce sont des pays qui sont dans la croissance
    il faut aussi des pays en décroissance
    parce que si la croissance elle est partout on est mal barré aussi puisque pas assez de ressource pour tout le monde.

    on ne sauvera pas tout le monde, cette idée d’union était un joli rêve mais ça ne peut plus tenir, c’était voué a l’échec.
    il ne restera que des vautours qui se disputeront des cadavres.

    1. Si on va sauver tout le monde!!!
      Et vous avec s’il le faut, cher grapilleur de basse-cours.
      Parce que: « les bénéfices ça se divise et la réclusion ça s’aditionne! »
      Le pognon, il est quelque part, il est pas inventé!
      Yaka le diviser équitablement.
      Fokon créé une loi qui punirait les dirigeants pour non assistance à peuple en danger.
      Amicalement.
      Garorock (vendeur d’assurance-vie)

    2. @Le Renard

      Bien vu…

      A l’école on nous avait appris qu’il y a des structures mécaniques (où chaque élément est indépendant) et organique (où tout est interdépendant, comme les organes du corps). Mais la structure européenne est encore plus fragile…

      Et la Chine de sera pas longtemps en croissance, car le capitalisme globalement est une économie de Ponzi, comme l’a dit ZH et P. Jorion à savoir que l’argent investi n’est jamais récupéré (globalement), ça ne marche que parce que de temps en temps il y a annulation de la dette, faillite, etc.

      L’ENSEMBLE EST UN SCHEME DE PONZI. Et ça revient à dire que la Loi des débouchés de Say est fausse, ou que l’équilibre est impossible.

      Quant au pétrole, sa demande baisse aux USA. cf le lien de ZH que j’ai posté ici…

      La récession est globale et sauf comme en 1929, seuls les pays communistes y échapperons.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Kerala

      Le Kerala est l’un des États les plus stables politiquement de l’Inde et a la particularité d’avoir élu démocratiquement en 1957 un gouvernement communiste. L’État a la réputation d’être un des plus à gauche du pays. Ses citoyens sont très impliqués dans la vie politique et leur participation est bien plus importante que dans le reste du pays.

  18. D’après Quatremer, les séances du Parlement Européen deviennent agitées à Strasbourg.

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/02/gr%C3%A8ce-le-parlement-europ%C3%A9en-et-mario-monti-jugent-le-rem%C3%A8de-trop-violent.html#more

    Des Verts ( représentés par des Allemands), des Socialistes (représentés par un autrichien), le groupe libéral (représentés par un Belge que vous devez bien connaitre) même le PPE (représenté par un Français !) et cerise sur le gâteau le Premier Ministre Italien Mario Monti critiquent la politique de la Troïka en Grèce.

    Y-a-t-il une alternative DEMOCRATIQUE naissante?

    1. Tout à fait, les historiens se souviendront peut-être de notre époque comme de la renaissance démocratique: en plus de demander des mandats d’arrestation contre les membres de la Troïka coupables d’exactions en Grèce, le Parlement Européen vient de demander l’envoi de casques bleus en Hongrie pour protéger les minorités (vous savez, la Hongrie, ce pays de l’Union dans lequel revient la tuberculose; où fouiller les poubelles est punit de trois ans de prisons; et où le travail est obligatoire pour les prisonniers; et où les Roms sont assassinés impunément…).
      Non je déconne, la Grèce et la Hongrie sont tranquilles, nous avons d’autres chats à fouetter.

  19. Pendant ce temps, on pouvait lire sur Boursorama, en date du 16/02/2012 à 23:27, dépêche de l’AFP:
    « Wall Street finit au plus haut depuis mai 2008, portée par de bons indicateurs :
    La Bourse de New York a clôturé jeudi à des niveaux plus vus depuis la crise financière en 2008, le marché saluant de bons indicateurs économiques aux Etats-Unis et pariant sur une résolution imminente en Grèce: le Dow Jones a gagné 0,96% et le Nasdaq a bondi de 1,51%.
    Selon des chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 123,13 points, à 12.904,08 points, un niveau plus atteint depuis le 19 mai 2008.
    Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 44,02 points, à 2.959,85 points. Il s’agit du nouveau plus haut niveau à la clôture de cet indice depuis le 11 décembre 2000 et l’éclatement de la bulle Internet. »

  20. Avec ces gens là ? Que nenni ! Une poignée de députés européens font semblant de s’affoler parce qu’ils veulent être réélus et remettre leurs pieds dans leur chaussons chauds. Ce n’est pas de ce côté qu’une renaissance démocratique et sociale viendra. Ces gens-là se sont disqualifiés tout seuls en humiliant les peuples, en les culpabilisant et en leur faisant payer la note de frais pharaonique des banques et des fonds de pension. Que voulez-vous que l’on fasse avec tous ces partis là ? Rien !

    Ce sont eux qui nous ont amené là où nous en sommes. Leur rigidité idéologique frisant la rigidité du cadavre, pousse aujourd’hui des centaines de milliers de grecs à fouiller les poubelles pour survivre en plein hiver. Certains en Grèce coupent mêmes des arbres le long des routes pour se chauffer quand ils ne se suicident pas ou ne s’immolent pas devant les banques. C’est tout un monde qui craque et s’effondre.

    L’intérêt des peuples est nié en Europe depuis 2005, il est temps que ceux-ci partout reprennent leurs droits. Les grecs, puis les portugais, puis les espagnols, puis les français, etc. Il y a à rebâtir une puissance populaire nationale & transnationale qui œuvrerait au bien commun et à l’intérêt général européen. L’ Europe Séguéla, l’ Europe Rolex et l’ Europe Fouquet’s, c’est fini et bien fini ! Les riches nous coûtent trop cher. On ne peux plus les assister impunément.

    Je trouve que les peuples jusqu’ici ont été bien patients avec ces riches inutiles et bien encombrants, mais là, c’est bon : Fini l’assistanat des riches ! « Les Caisses sont vides », Ils ont tout pris, on ne peut plus entretenir une secte d’ irresponsables ad vitam aeternam ! Trente années qu’on les loge dans de somptueuses villas, qu’on les écoute comme des saints, qu’on les habille luxueusement, qu’on les sort au spectacle à prix d’or, trente années qu’on leur verse des rentes d’empereurs, qu’on les transporte dans des Yatchs et des avions polluants , qu’on les fait voyager au frais des peuples, qu’on les éduquent à prix d’or, qu’on les nourri comme des rois, qu’on leur passe toutes leurs frasques et qu’on écoute leurs sempiternels mensonges, Ya basta ! La mauvaise éducation des riches est patente, c’est un échec, il faut bien l’avouer, sur toute la ligne. Nous n’avons pas su les éduquer. Ils ne comprennent rien et n’ont jamais compris qu’ils étaient eux aussi mortels comme leurs semblables et qu’ils ne pouvaient pas comme si de rien n’était jouer avec le destin de la multitude comme à la roulette russe. Leur irresponsabilité et leur incompétence flagrante aux frais des contribuables européens doit cesser maintenant. Il est temps de se passer des riches et de revoir le logiciel qui leur a donné des droits illimités à la différence des droits limités de la majorité des gens. On ne peut plus se voiler la face maintenant. Il est temps de leur dire : Changez ou Dégagez !

  21. Le comportement de l’Europe vis à vis de la Grèce est un comportement bien identifié psychologiquement. Lorsqu’il a trop investi, l’homme a une propension naturelle à ne pas abandonner afin de na pas avoir le sentiment de perdre tout ce qu’il a engagé.
    Exemples :
    – le joueur qui perd au casino
    – les américains au Viet-Nam
    – …
    Il n’y a là rien de rationnel. Le joueur ou les américains ne se sont retirés que lorsqu’ils ont été lessivés.

    Inversement, l’homme est plutôt prudent. De sorte qu’il hésitera toujours à « faire tapis » d’emblée, soit à beaucoup investir si un risque existe.

    Et voilà les malheurs de la Grèce.
    Au départ, l’Europe a fait trop peu, alors que le coût était important mais accessible et un sauvetage rapide possible.
    Ensuite, à coups d’injections successives de milliards, l’on s’est enlisé, à mesure que l’objectif initial de renflouage s’éloignait hors de portée.
    Maintenant, on ne veut plus admettre le fiasco parce-que ce serait reconnaître que tous les efforts auront été inutiles et les investissements perdus, le tout parce-que l’on a adopté la mauvaise stratégie.

    1. Le comportement de l’Europe vis à vis de la Grèce est un comportement bien identifié psychologiquemen.

      Vivi… Perso les experts « comportementologues » me font irrésistiblement penser à ces cons de porte-manteaux comme les paternalistes m’évoquent incontinent ces patères au long des longs couloirs de nos écoles maternelles.

  22. Ça va cré cré mal…
    Ça fait toujours du gras, mais ben moins qu’avant, du coté des Veaux à l’engrais…
    Misère française, un panorama de grande désolation…

    Le patrimoine global des ménages français a vu sa progression ralentir à 4,2% contre 8,8% en 2010. Il pèse 11 806 milliards d’euros fin 2011 selon les estimations des Cahiers de l’Epargne-PAIR Conseil. La baisse du recours au crédit continuera de pénaliser le marché des placements financiers des ménages en 2012. Les Cahiers de l’Epargne remarquent que, malgré un taux d’épargne record, le taux de croissance des placements financiers en pourcentage du revenu disponible des ménages sera inférieur à 8% en 2012 comme en 2011, soit très en-deçà de sa tendance à long terme à 10% et des 12% des années fastes 2005-2007…

    http://www.agefi.fr/articles/baisse-du-patrimoine-financier-des-menages-en-2011-1211190.html

  23. Bonjour ,
    Et si le dossier Grecque n’était là que pour masquer le reste , si un jour vous avez mal à la tête essayez de vous donner un bon coup de marteau sur un doigt .Vous allez vous apercevoir que vous allez oublier votre mal de tête , du moins pendant un certain temps. Ceci est un exemple , et ne met en aucun cas ma responsabilité en jeu , et si votre femme vous fait comprendre quelle à mal à la tête ,essayer de vérifier avant d’aller chercher un marteau. 🙂

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