L'actualité de la crise : LA CAVALERIE ARRIVE A TEMPS ! par François Leclerc

Billet invité

Le verdict de Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, ne s’embarrasse pas de nuances excessives : « Il est clair que la première pierre d’une véritable union budgétaire, dans laquelle la souveraineté nationale serait confiée au niveau européen, n’a pas été posée avec le pacte budgétaire ». « Les États membres ne sont majoritairement pas prêts à renoncer à leur souveraineté nationale en matière de politique financière. Tant qu’il n’y aura pas un droit d’intervention central en cas de mauvais comportement budgétaire, une responsabilité commune ne sera pas légitime, et encore moins l’introduction d’euro-obligations », en a-t-il conclu.

Autre signe de la persévérance dont le gouvernement allemand fait preuve dans l’application de sa stratégie européenne, la hausse des salaires des 9 millions de travailleurs qui va être négociée cette année ne devrait pas dépasser 3 %, faisant suite à une augmentation de 1,5 % l’année dernière. Des chiffres en ligne avec l’augmentation de la productivité et le taux d’inflation, mais qui ne pourront pas appuyer la croissance sur le marché intérieur et réduire les déséquilibres au sein de la zone euro.

Les unes après les autres, les agences de notation poursuivent leurs dégradations des États et des banques européennes. Dernière en date, Fitch, qui a abaissé celle de cinq pays dont la Belgique, l’Italie et l’Espagne, avec perspective négative, ce qui présage une nouvelle dégradation. Faisant suite à ceux de Standard & Poor’s, les attendus de Fitch sont tout aussi clairs, « la crise de la zone euro ne sera résolue que quand il y aura une reprise économique généralisée ». Rédigé avec brio depuis Bruxelles, Eurointelligence les commente ainsi: « il est intéressant de noter que la plus importante des raisons données aux dégradations [par les agences] n’est pas le niveau de la dette, mais la politique anti-crise européenne. »

Pour suppléer à cette croissance faisant défaut, une réponse a bien été apportée, mais elle est grosse de nouveaux problèmes. La BCE inonde de liquidités le système bancaire européen, avec comme objectif de passer le cap de refinancements qui s’annonçaient problématiques, tout en évitant une baisse trop marquée du crédit. Selon la BCE elle-même, celle-ci est néanmoins prononcée en fin de l’année précédente et va se poursuivre. Mais le choc a été amorti et le pire a été évité.

Quels vont être les effets de cette masse de liquidités, encore accrue par la seconde vague de prêts de la BCE qui va intervenir à la fin du mois dans des proportions que l’on pressent à nouveau importantes ? Le volume des dépôts auprès de la BCE a clairement montré que les banques n’entendaient pas se précipiter pour utiliser les liquidités mises à leur disposition. L’achat de titres de la dette souveraine a essentiellement impliqué les banques des pays les plus menacés, l’Italie et l’Espagne, afin d’instaurer à court terme une détente relative sur le marché. La baisse de l’offre de crédit a pu être limitée, et les banques ont pu refinancer leurs opérations, alors qu’elles n’y parvenaient plus que difficilement sur le marché. Mais l’économie réelle – expression désormais entrée dans les mœurs – a été la parente pauvre de cette répartition des emplois.

Cette quasi création monétaire européenne s’accompagne d’une relance de plus en plus probable des opérations d’achats de titres souverains par la Fed et la Banque d’Angleterre, dans le but de combattre le danger de la déflation dans le premier cas et la récession dans le second. Des masses de liquidités sont injectées dans le système financier dont l’effet recherché n’est pas garanti, au vu des précédents. On s’approche du stade ou il faudra soit sciemment jouer l’augmentation de l’inflation pour réduire la dette, soit la restructurer, car il n’y a pas trente-six manières d’y faire face, une fois constaté que la croissance permettant de le faire sans douleur n’est pas au rendez-vous.

En Europe, la bataille de chiffonnier à laquelle donne lieu la restructuration de la dette grecque augure mal du renouvellement de cet exercice, tel qu’il s’imposerait pour le Portugal. Afin de sauver les apparences, la BCE y contribuerait de manière masquée, ni les États ni les banques ne voulant combler le trou qui reste à résorber dans les comptes du nouveau plan de sauvetage.

Le démarrage de l’inflation est dans l’immédiat peu crédible, si l’on considère les chiffres et le danger toujours présent de la déflation. Pour autant, ce gros nuage noir est bien installé au-dessus de nos têtes, n’ayant d’autre issue que d’éclater d’une manière ou d’une autre. Une question de temps.

Des liquidités sont donc créées sans compter par les banques centrales, alimentant par défaut la machine à faire de la dette, dans le but de retarder et si possible maîtriser cette masse menaçante. En la faisant paradoxalement croître. Le danger est que les nouvelles dettes qui sont ainsi financées sont de moins en moins bien garanties. Soit en raison de la dégradation de la qualité des actifs disponibles – en premier lieu la dette souveraine – soit à cause du rapport qui ne fait que croître entre la quantité des collatéraux de disponibles – sauf à fermer les yeux sur leur qualité – et la masse des dettes. L’édifice en ressort plus vulnérable aux secousses systémiques, dont la propagation est plus que jamais imprévisible. Apportant leur contribution, les banques cherchent à desserrer et repousser les contraintes de renforcements et de liquidité de leurs fonds propres, le seul rempart qui a été trouvé pour si possible contenir les dégâts.

La distance parfois très mince entre refinancement d’une dette et cavalerie tient à la capacité de rembourser au final ses emprunts. Le pari qui est actuellement fait permet faute de mieux de gagner du temps, mais il ne donne aucune garantie à ce propos, dégrippant une machine pour la faire tourner à vide.

La Grande perdition connait la plus grande opération de désendettement jamais tentée à l’échelle planétaire. Le système aura-t-il les ressources pour y procéder par ses propres moyens, et lesquels ? C’est toute la question.

143 réponses sur “L'actualité de la crise : LA CAVALERIE ARRIVE A TEMPS ! par François Leclerc”

  1. Dites moi si je me trompe, mais n’est-on pas aussi en train d’assister à une gigantesque bagarre entre les deux côtés de l’Atlantique, pas tellement sur qui fera le premier pas, que sur deux conceptions différentes du « libéralisme ».

    Il en a été quelques fois question ici dans divers commentaires : on a, face à face, le néolibéralisme américain (pire dans sa variante à tendance libertarienne) et l’ordo-libéralisme allemand (qui est en train de s’imposer subrepticement eu reste de l’UE).

    Quelqu’un de compétent (donc pas moi !) pourrait-il nous éclairer là-dessus ?

    1. La BCE, par idéologie ordo-libérale, se refuse à monétiser les dettes des Etats, car elle considère que la dette est de leur responsabilité et que prendre en charge leur gabegie serait scandaleux. Cependant en dernier recours, devant la possibilité évidente de l’effondrement du système à la tête duquel elle se trouve, elle est contrainte de monétiser un minimum. Nous pouvons donc résumer ainsi sa position dans la gestion du MES: la BCE monétise au compte-goutte. Elle monétise après s’être assurée que les Etats appliqueront les politiques de rigueur qu’elle exige en contre-partie. Ainsi l’incohérence originelle qu’a parfaitement identifiée l’économiste Jacques Sapir ne se résout pas dans une sortie de l’euro mais dans une utilisation de la dette des Etats et de l’antidote monétaire pour leur faire appliquer le libéralisme économique. Ajoutons que quand elle est contrainte de monétiser, la BCE choisit prioritairement de refinancer les banques privées, plutôt que de trouver un système de refinancement public.

      Vous trouverez plus de précisions sur le lien suivant: http://lespoir.jimdo.com/2011/12/28/fin-de-l-euro-pourquoi-jacques-sapir-s-est-tromp%C3%A9/

      Amicalement

      1. @L’Espoir
        Je crois avoir compris votre raisonnement, mais dire que J. Sapir s’est trompé…Un peu ‘fort’ peut-être ?
        JS n’a jamais annoncé la fin de l’euro, mais une possibilité de ‘crise terminale’ de l’euro pour l’hiver 2011/2012 (selon le ‘comportement’ de l’Allemagne, transfert, monétisation, etc…), et il avait bien déclaré un ‘besoin’ de recapitalisation de 1000 milliards d’euros pour les banques (via les Etats) en 2011; en reprenant les chiffres de la BRI si je me souviens bien; et la nécessité absolue de reconstituer des pôles bancaires publics dans les pays de la zone euro…

    2. Il n’y a pas de face à face je crois, mais une sujétion en partie complice des élites européennes par rapport aux Etats-Unis. Les USA sont pris encore maintenant en exemple parcequ’ils connaissent de nouveau un regain de la croissance contrairement à l’Europe. Les experts autorisés expliquent cela par l’idée vague que ce pays est encore plus libéral que l’Europe, parce que le coût du système salarial US (plus dérégulé) favoriserait la compétitivité de ce pays. Mais tout cela tient du jeu de dupe. L’économie US ne tient malgré les tares de sa désorganisation économique que parcequ’elle syphonne du crédit à bas prix aux frais de l’Europe et du reste du monde. Les cures d’austérité visent ce but par la réduction du coût du travail en Europe, c’est à dire la libération de masses monétaire à même de financer la finance, mais dans l’ordre: les usa et pays anglo-saxons d’abord. Mais nous entrons ici dans le coeur même de la réalité totalitaire du capitalisme financier: si tu fais pas ce que je te dis, je te bute.

      1. OK, OK. Mais c’est pas de ça que je parlais.

        Exemple : si la FED a le droit d’émettre de la monnaie mais pas la BCE, ça vient de ce dont je parlais.

      2. @François
        « Les USA sont pris encore maintenant en exemple parcequ’ils connaissent de nouveau un regain de la croissance contrairement à l’Europe »
        Les USA, un regain de croissance, vous plaisantez ?
        Ces chiffres sont aussi fiables que le taux de chômage !

    3. Le fait que la bce ne peut pas émettre comme la fed vient aussi de ce que je disais: il n’est pas permis à l’Europe de jouer jeu égal avec les usa. L’ordo-liberalsme allemand est la concrétisation théorique et pratique de la soumission de l’europe au lbéralisme hégémonique anglo-saxon.

    4. C’est du au fait que le dollar reste une monnaie d’échange internationale, ce que n’est pas l’euro, malgrès le baratin en vigueur.
      Donc deux techniques différentes…
      Comme l’euro se refuse en fait, a devenir de manière offensive une monnaie alternative au dollar, on en subit les conséquences…
      La gestion de l’euro est celle du mark: Assez dérisoire et non pas à la hauteur de la zone économique qu’est l’Europe, qui dépasse la zone dollar…
      Vous avez affaire à des pourris, des rabougris ou des crétins…
      Fallait pas voter pour eux..
      Tant pis pour vous…

      1. L’idée que le problème de l’euro c’est que chaque pays veut garder sa souveraineté budgétaire est d’une rare stupidité. Ca n’a aucun sens économique. Aucune preuve, pas l’ombre d’une démonstration…. Les Etats US votent leur propre budget et leur propre fiscalité locale.
        On nage dans le n’importe quoi total…La propagande absurde.
        La n’est pas la question.
        No problem…

      2. Izarn, on s’en fout bien sûr, le Monde s’en fout de l’inanité du « budget » européen, de l’inexistence du « budget » militaire européen, on s’en fout, le monde s’en fout que le « budget fédéral » européen représente moins du dixième du budget fédéral US, on s’en fout que 40 % de cette misère de « budget commun » aille encore dans les fouilles du secteur agricole et 30 % aux plans structurels régionaux, on s’en fout, le monde s’en fout que l’UE paye deux fois plus cher sa dette publique que les USA, on s’en fout, le monde s’en fout que le « budget » européen n’existe pas, puisque l’Europe n’existe pas.

    5. J’suis triste :

      J’avais demandé que des gens compétents m’informent, et on me sort des salades !

      Exemple : le dollar n’est devenu une monnaie internationale qu’après l’invention de l’ordo-libéralisme .
      Exemple : l’ordo-libéralisme est né à une époque où les USA devenaient keynésiens, ce n’est donc pas la soumission à l’ordre US.
      Etc.

      1. ouai, ouai, ouai. ouai ouai. Ok, Ok. Bon, Bon. Je vois le problème. Mais on ne connaitra jamais le dessous des cartes qui a présidé à la constitution des différentes institutions ou politiques. Et le rapport de force entre USA et Europe défini aussi ce que celle-ci peut (à le droit de faire) ou pas. L’Europe, en tant que projet de la finance agréait très bien l’amérique parcque c’était un projet de la finance et qu’elle ouvrait le champs dans lequelle la finance anglo-saxonne pouvait s’engouffrer. Dans ce cadre tout retour en arrière vers des politiques publiques d’investissement devait être rendues impossibles, et ce par des traités mettant les Etats sous la tutelle des banques et du remboursemnt de leurs dettes. Je pense personnellement que c’est cette politique qui a permis aux USA de vivre à crédit encore 20 ans de plus. La politique européenne allait bien directement dans le sens de ses intérêts. Après que cela arrange l’Allemagne parcqu’elle est la deuxième dans l’ordre de succession essentiellement en vertu de sa fiabilité antisocialiste, puis la France et ainsi de suite. cela n’infirme pas que l’ordo libéralisme « allemand » est le moyen de mettre les systèmes salariaux et publics européens au service de la finance globalisée et ceci dans ce but. C’est même d’autant mieux que la finance anglo saxonne puisse évaporer sans compter des capitaux comme ça on est sûr que ça ne reviendra jamais aux travailleurs privilégiés d’Europe. Il y a complicité et complémentarité de ces deux systèmes dansla conquète hégémonique du capitalisme sur toute la planète. Après c’est vrai que le verbiage économique m’est étranger et que ma connaissance historique laisse à désirer. Qu’on trouve quelqu’un de compétent et fissa!

      2. @ François

        Je ne sais pas quel âge tu as, mais à l’époque de la fabrication de l’Europe, l’Allemagne était une sous-puissance. D’ailleurs elle n’existait même pas encore vraiment : c’était rien que 5 zones d’occupation par les alliés (dont une devait devenir la RDA).
        A l’époque, il y avait 2 puissances (relativement) dominantes en Europe : le Royaume-Uni et la France, mais toutes deux lourdement endettées envers les États-Unis.
        Je suis d’accord avec toi quand tu dis que les USA ont laissé se fabriquer l’Europe pour pouvoir la dominer (et s’en servir). Ça a failli réussir, sauf que De Gaulle. Qui a, de fait, empêché l’entrée du Royaume-Uni (tête de pont des US) dans l’Europe.
        Son successeur, Pompidou, s’est empressé de réparer cette erreur grossière. Manque de pot, entretemps l’Allemagne s’était mise à exister (la RFA), Ludwig Erhard était passé par là.
        Et donc on a eu droit au fameux axe « franco-allemand » (pourtant bien différent de l’initial De Gaulle/Adenauer).
        Il y a eu une influence anglo-saxonne (une fois le Royaume-uni introduit), mais elle a toujours été contrebalancée par ce fameux axe.
        Regarde actuellement : on a le même schéma ! Le Merkozy contre Cameron.

      3. Je me corrige moi-même, ça évitera à d’autres de s’y coller :

        1er point : c’est bien sûr 4 et pas 5 zones d’occupation alliées.

        2ème point : la RFA s’est constituée en plusieurs étapes entre 1949 et 1957 (date du ralliement de la Saare, jusque là sous protectorat français, à ladite RFA.

        3ème point : Ludwig Erhard était un ordo-libéraliste

        4ème point : l’ancêtre de l’Europe (la CECA) date de 1952, le Marché commun de 1968. Entretemps (1954) du fait entre autres de De Gaulle la CED est recalée par le Parlement Français.

  2. Un tout petit hors sujet. Je trouve étrange que certains sujets comme par exemple le mal-logement ré-émergent juste au moment des élections… exactement comme en 2007. Comme un réflexe, une photocopieuse inconsciente qui travaille dans un coin et qui alimente les campagnes avec les mêmes sujets : Bayrou, le mal logement, et bientôt je suppose que l’on va avoir les questions au sujet des sous-marins nucléaires, 6, 7 ou bien 9 ? La fondation Abbé Pierre est complètement muette en temps normal ; ce sont les Don Quichotte qui se sont mobilisés à un moment, sans succès. Maintenant juste avant les élections, NS s’empare du sujet dont il avait fait une promesse de campagne en 2007 et qu’il avait complètement laissé tombé ensuite. – Not this time, buddy – . Croire que nous avons la mémoire courte est une erreur.

    En fait, se sont les thèmes autour de la pauvreté et de la précarité qui reviennent en temps préélectoral, pour ensuite disparaître au cours de la législature, – ou quasiment. Le logement en est un exemple mais ce n’est pas le seul, ex les emplois à destination des jeunes.

    Ce qui permet de faire des moulinets, de se récrier d’un « plus jamais ça », d’entonner du Jaures, de dire « personne ne sera laissé au bord de la route » (NS, mai 2007) ;

    Promesses vaines, hypocrites, bonneteau pour les simplets, – ceux qui auraient oubliés 2007.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9HOhVeXsZkM

    1. D’autres thèmes sont récurrents en période électorale,… avec inévitablement la dépénalisation du cannabis et le mariage homosexuel, ce qui vous conviendrez sont le must en problème majeur.

    2. Ce qui me frappe le plus: ils s’engagent, en tant que candidats, en signant un « pseudo-contrat », et auprès d’une association. La parole ne suffirait_elle pas? Pas plus la signature d’un tel document…

      Il règne une de ces confiances! 😉

      PS Et en plus, on trouve le moyen de se faire enfariner.

    3. Il faut dire que la situation est bien pire qu’en 2007…
      Malgrès les promesses du « primo accédant »…Totalement à coté de la plaque.
      Il ne s’agit pas de se faire du fric spéculatif sur l’immobilier comme avec les sub-primes, mais de loger les gens bon marché.
      Ce qui fait baisser les cours de l’immobilier et accentue la crise du secteur…
      Etonnant non?Mais on s’en fout du secteur…
      Ce qui est étonnant c’est l’insondable crétinisme des responsables politiques…

    1. Bof, La BCE et de nouveau la FED sont prêts à inonder le monde de liquidité. Ce n’est plus un hélicoptère, mais une armée de Canadairs. C’est reparti pour quelques années, à vide certes. Ceux qui voyaient le CAC à 2000 cette année vont faire la tête.

    2. On se demande combien de martingales le système va-t-il encore trouver pour profiter sereinement de ses soins palliatifs.

      C’est l’éternel saut dans le vide.

      Chaque nouvelle martingale vient enrichir une liste : celle des étapes de « la chute ».

      L’économiste lui, est un fasciné de la trajectoire de cette chute. Il en scrute chacune des étapes, connaît par cœur celles passées, se passionne pour la présente, et, faute de pouvoir s’y projeter, attend avec impatience la suivante.
      L’économiste, comme frappé de déni, est incapable d’aborder une quelconque réflexion sur la dernière étape, pourtant inévitable : l’atterrissage.

      Je commence doucement à avoir le vertige…

  3. Krugman penche pour l’inflation comme remède ; pour savoir si c’est un complot Julien devrait lire « Circus Politicus » !

    1. Ecrit par le directeur du Centre de Formation des Journalistes, nous v’l’à bien…
      Albin Michel découvre Internet et y fait ses courses.
      Il faut répéter bien fort que RIEN n’est caché.

    2. Mince y a Bilderberg qui commence à sortir du bois et à s’inviter chez les gens sérieux. Mais que fait donc la police de la pensée ?

      Spéciale dédicace à Julien A. et « feuille de vigne » !

      Je me marre comme dirait l’autre.

  4. C’est vraiment palpitant de voir que cela tient toujours.
    Il faut savoir que l’on peut sans doute, comme au Japon, encore continuer ainsi quelque temps, mais la charge de la dette ne se réduira en rien, et tous ces milliards ne permettent à personne de vivre mieux, même pas aux plus riches, car ceux-là ne pourront faire autre chose que retirer la même quantité de liquidités qui est injectée par les banques centrales, sans pratiquement rien acheter avec.
    Car ci ces milliards devaient réellement acheter dans « l’économie réelle », nous aurions précisément cette hyperinflation qui menace sans se déclencher.

    1. eh oui les apprentis sorciers sont parmi nous et ils sont aux manettes.
      Qui va aller déloger les pirates qui ont pris possession du cockpit ?

  5. Vous confirmez que le déversement à la Bernanque « par hélicoptère  » profite aux banques et non à l’économie réelle et ceci sans créer de demarrage de l’inflation par rapport « au danger toujours present de la déflation » .
    Excellente mise au point ! (ou remise à niveau pour certains…)

    1. « profiter aux banques », c’est vite dit!
      A travers les banques, ça protège les dépôts et les intérêts qui vont avec, autrement dit, les riches!

  6. A la lecture de ce billet, j’ai l’impression que cette opération de la BCE revient juste à reculer pour mieux « sauter »…
    Je lis régulièrement que la BCE est en train de se transformer en « bad bank », notamment à force de racheter et prendre en collatéral de la dette d’Etat pourrie. Question naïve de la part d’un néophyte, une banque centrale peut-elle faire faillite ? Si oui, quelles en seraient les conséquences ?

      1. Oui, mais ses actionnaires sont les Etats (sans trop de ressources) et, si légalement la BCE peut user (jusqu’à outrance) de création monétaire, en dernier instance il existe une limite: la conservation de la crédibilité de la monnaie (l’euro, qui n’est déjà pas vaillant)

        Une banque centrale ne peut pas faire faillite mais une monnaie si; et si cela arrive c’est le coma pour la BC.

      2. Une banque centrale peut faire appel à ses actionnaires

        Il serait bon de savoir qui sont les actionnaires de la BCE, en priant pour que ce ne soient pas les mêmes que la FED.
        Merci Monsieur Leclerc.

      3. Après petites recherches et sauf erreur de ma part, les actionnaires de la BCE sont les banques centrales nationales des pays de la zone euro, banques centrales nationales dont les actionnaires eux-même sont les états, c’est bien ça ? A supposé donc que les obligations d’états « pourries » finissent par plomber définitivement le bilan de la BCE parce que la crise des dettes souveraines tourne mal, les actionnaires étant de fait les poches vides, il ne resterait plus que la solution de la création monétaire massive. Qu’est-ce qui pourrait empêcher de continuer ainsi la BCE à monétiser à tour de bras pour faire « survivre » le système pendant que les populations continuent de payer sous la forme d’une austérité toujours plus prononcée ? Y aurait-il à un moment donné un risque d’inflation, voire d’hyperinflation ? Autre ?

      4. Heloua, pas que les banques nationales de l’eurozone. Les banques européennes ont 30 % du capital de la BCE, dont pratiquement la moitié pour la Banque d’Angleterre qui y a placé un chouïa plus de pognon que la Banque de France…

      5. Le capital de la BCE provient des banques centrales nationales (BCN) de l’ensemble des États membres de l’Union européenne. Il s’élève à 10 760 652 402,58 euros (au 29 décembre 2010).

        Les parts des banques centrales nationales (BCN) dans la clé de répartition du capital de la BCE reflètent la part des États membres dans la population totale et le produit intérieur brut de l’Union européenne, à proportion égale.

        Les BCN faisant partie de l’Eurosystème sont tenues de libérer intégralement leur part dans le capital souscrit. Les BCN des pays n’appartenant pas à la zone euro sont tenues, à titre de participation aux coûts de fonctionnement encourus par la BCE, de libérer un pourcentage minimum du montant de leur capital souscrit.

        Pour voir les contributions des BCN, zone euro et hors zone euro au capital de la BCE, Site de la BCE: La souscription au capital

        http://www.ecb.int/ecb/orga/capital/html/index.fr.html

        remarque en passant: Les BCN ne participant pas à la zone euro n’ont aucun droit à recevoir une partie des bénéfices distribuables de la BCE et ne sont pas non plus tenues de financer les pertes de la BCE.

      6. Les banques européennes ont 30 % du capital de la BCE, dont pratiquement la moitié pour la Banque d’Angleterre

        bah il est là, le loup dans la Bergerie….

      7. Résumons, on fait de la planche à billet..
        Je sais les comptables en font une jaunisse, mais dans les fait c’est ça.
        Ensuite il faut se demander aàquoi cet argent va correspondre?
        Ou va-t-il?
        En ce moment, soyons rassuré…Enfin, si on peut dire, il ne va pas dans l’économie réelle.
        On augmente pas, on réduit, on fait de l’austérité.
        Ca empeche l’inflation.
        Ca sort du cerveau de Trichet et Draghi…De Merkosy etc…
        L’inflation c’est la mort du spéculateur…Tu gagnes 5% pour 10% d’inflation?
        Ces gens travaillent pour le capital spéculateur.
        Si t’es prolo, on t’augmente. Par exemple ici Jorion demandera 2500 euros. Ben voila.
        Et alors? On s’en fout non?
        Qui ça dérange?
        Ca ne dérange que les banquiers, pas les entrepreneurs.
        Eux ils empruntent 1000 pour vendre 2000, ils suivent l’inflation, au contraire, ils y gagnent…
        Non c’est la radin qui fait des économies qui place son fric, qui rale…Plus il investit, plu sil perd, et plus les travailleurs en profitent!
        C’est immoral non? Que les travailleurs profitent plutot que les rentiers?
        Quand le rentier en veut trop, il tue le baudet…
        C’est ce qui arrive…

  7. Bonjour !
    Et alors ? Même pas un petit mot sur l’interdiction de la fusion des bourses par la Commission européenne ? Le lobby financier se serait-il heurté à un mur ?
    Pour information, j’ai lu que parmi les commissaires, seul le français Barnier avait un avis favorable sur la fusion.
    Bonne après-midi !

  8. Création monétaire par la BCE ou non?

    « Depuis les turbulences financières, la BCE fait comme les banques ordinaires : elle prête de l’argent qu’elle n’a pas mais elle ne crée pas de monnaie car elle prête à des banques l’argent que d’autres banques lui prêtent (parce qu’elles ont une position créditrice).

    La BCE fait donc circuler de l’argent entre les banques car le marché interbancaire est complètement bloqué du fait que les dirigeants des banques ne se font pas confiance entre eux (ils savent très bien qu’un certain nombre d’entre elles sont insolvables ou le seront).

    Jusqu’au 22 décembre, la BCE remplaçait donc tant bien que mal les marchés mais tout a basculé à partir de ce jour là car elle a alors prêté 489 milliards d’euros supplémentaires à 3 ans à 523 banques en utilisant l’argent des dépôts à très court terme d’autres banques.  »

    http://www.jpchevallier.com/article-les-banques-la-bce-et-le-temps-98381769.html

    1. elle prête de l’argent qu’elle n’a pas mais elle ne crée pas de monnaie car elle prête à des banques l’argent que d’autres banques lui prêtent (parce qu’elles ont une position créditrice).

      la création monétaire se faisant sur le crédit, ouvrir une ligne de crédit créée de facto de la monnaie, par contre elle se valorise seulement au remboursement de ce crédit, donc la BCE crée de la monnaie en ce moment, si ces crédits ne sont pas remboursés, elle crée de l’inflation.

      seulement il y a aussi la trappe à liquidité qui semble s’être ouverte.. je ne sais pas trop où l’on va avec le système actuel.

      1. @ben

        Je pense que la modération a du réfléchir un long moment avant de laisser passer votre commentaire… Je n’en dirai pas beaucoup plus, je me contenterai de relever ceci:

        la création monétaire se faisant sur le crédit, ouvrir une ligne de crédit créée de facto de la monnaie, par contre elle se valorise seulement au remboursement de ce crédit[…]

        De la monnaie qui ne se valorise que sous condition, est-ce bien encore de la monnaie?

      2. A Dissonance,

        Je suis d’accord avec vous; pour reformuler ma question selon la sémantique jorioniste: l’action de la BCE respecte t-elle le principe de « conservation des valeurs » ? en claire se substitut-elle finalement au marché inter-bancaire en ne faisant que circuler des sommes que laissent en pension les banques (dans des proportions historiques), cas de « conservation des valeurs » ; ou use t-elle de ce privilège propre aux BC: émission monétaire pure?

      3. nous ne sommes pas tous des spécialistes, mais nous subissons tous ce système, merci, je vais creuser creuser…

    2. Guillaume, quand la BCE augmente son actif de 500 milliards € en prêtant cette somme à des banques de second rang, c’est son bilan entier qui augmente de 500 milliards €. 500 à l’actif, les prêts aux banques, 500 au passif, de monnaie centrale nouvellement émise, contre collatéral et pour une durée théorique de 3 ans. Et ce indépendamment des soldes des comptes débiteurs ou créditeurs des banques de second rang à la BCE qui continuent à alimenter les opérations habituelles de refinancement à court terme de ces banques par la BCE.

      1. C’est bien mon avis, mais je faisais référence à un article qui -sauf erreur de ma part- y oppose une autre lecture:

        « le fameux prêt de 489 milliards d’euros de la BCE à 500 banques de la zone euro le 22 décembre n’a pas fait augmenter la masse monétaire dans la zone euro (cf. mon article à ce sujet, M3-M2 ayant baissé de 100 milliards sur les 3 derniers mois de 2011) car il s’agit d’argent déposé par d’autres banques : la BCE ne fait que faire circuler l’argent (qui sans elle serait bloqué).
        Il n’y a pas de création monétaire mais circulation monétaire »

    1. Mais, mais!

      la BCE a prêté d’abord (donc création monétaire) et les banques ont déposées après à la BCE, dont pas de circulation de monnaie supplémentaire!
      Sait-on d’ailleurs quelles sont celles qui ont reçues et celles qui ont déposés?

  9. Voici une signature grecque qui a du sang sur les mains : ICI

    C’est tellement gros que ça rappelle les vendeurs d’assurance au porte à porte il y a 30 ans, qui vous faisaient signer à des enfants de 14 ans des contrats mensualisés engageant leurs parents sur plusieurs années !

    Voilà où nous en sommes : des politiciens incompétents signent n’importe quoi qui engage leur pays dans un marasme inimaginable.

    Ce gars et ses confrères devraient avoir des comptes à rendre devant la justice de leur pays. Et je reste poli.

    1. je colle ici un bout de cet article que vous citez concernant le fait que personne n’a lu « le dossier grec » avant de le signer.
      « Les négociations étaient très horizontales et étaient fondées sur une idée optimiste et simpliste, selon laquelle les choses allaient évoluer dans un certain sens. Or, elles n’ont pas évolué de la manière dont on le souhaitait, et les mesures successives ont créé une récession plus profonde, car elles ont réduit la liquidité. »
      Mais non d’un chien, même le péquin du coin aurait pu leur dire qu’affamer un peuple ne créer pas la relance !!
      Une récession plus profonde, tu parles !

      1. Oui, ça c’est la conséquence mais le pire est qu’il reconnaisse qu’il a signé sans même lire !!

        On a l’impression d’être revenu aux vendeurs à la sauvette.
        A 350 milliards la sauvette, cela commence à faire pas mal.

  10. Cavalerie , cavalier , cavaler : se dit de ce qui galope , courre après ou en avant , fuit en courant .
    Souvent les chevaux ont la vue cachée par des oeillières pour ne pas voir l’ensemble.
    Toujours les chevaux sont arsonnés par leur cavalier pour les faire aller plus vite.
    La fin de course est souvent dramatique par épuisement et mort du cheval , surtout lorsqu’il courre en rond et pour se mordre la queue.
    De ce point de vue la scorpionnite serait moins fatiguante et surtout plus rapide.

  11. Petit billet sur la campagne en France, qui finalement a peu d’intérêt. J’ai du simplifier un peu grossièrement les positions.

    Mercredi 1 février 2012
    Election 2012 en France: le spectre politique entier est dépassé

    La campagne de l’élection présidentielle française est une belle occasion de constater à quel point le système politique actuel est à bout de souffle. Quand un bouleversement historique survient, les positionnements politiques traditionnels deviennent obsolètes. Que ces positionnements soient extrêmes ou modérés, nationalistes ou européens, ils ne sont plus pertinents car ils appartiennent à un cadre en train de disparaître.

    Parmi les candidats les plus respectables, c’est-à-dire ceux de la gauche traditionnelle (PS), du centre (Modem) et de la droite modérée (UMP), il n’existe quasiment aucune différence de programme. Les lignes de fracture sont quasiment invisibles. Deux axes principaux sont avancés pour la sortie de crise :

    – Il faut remettre en ordre les finances publiques et se préparer à réduire massivement les dépenses et à trouver des recettes, notamment en supprimant les niches fiscales, en créant une nouvelle tranche d’impôt, en augmentant la TVA et en taxant très légèrement les transactions financières.
    – Il faut libérer la croissance en instruisant et en produisant. On retrouve ici le traditionnel soutien au PME, la création d’une banque à l’investissement et un label made in France.

    Ces deux axes principaux sont déjà en train d’être mis en œuvre depuis 3 ans dans tous les pays européens, y compris la France. Pour parler plus clairement, il s’agit de l’austérité et de racler les fonds de tiroir pour stimuler la production. Or justement, les caisses sont vides, et la marge de manœuvre est très limitée. Les arbitrages entre gauche, droite et centre se font donc au millimètre près, favorisant telle ou telle catégorie électorale. Finalement, seule la personnalité des candidats permet de les différencier. Une union nationale pourrait très bien éclore en comme en Italie…

    Parmi les candidats les moins respectables, c’est-à-dire ceux de l’extrême droite et de l’extrême gauche, on touche à des questions plus essentielles : la critique du système capitaliste, de la globalisation et la répartition de la richesse. Les solutions proposées sont radicales, mais complètement dépassées, voire dangereuses :

    – La sortie de l’euro et le repli vers la nation dont les conséquences seraient (sont) catastrophiques.
    – Le retour vers des modèles du passé qui se sont révélés inefficaces ou très dangereux : l’extrême gauche estime que si le capitalisme disparaît, automatiquement, une forme de communisme (de préférence internationaliste) devrait le remplacer ! L’extrême droite quant à elle rêve d’une grande production nationale, couplée à une identité homogène.

    La raison pour laquelle le spectre politique entier est dépassé par les événements est qu’il n’existe pas de vraie solution face à la crise actuelle. La science économique a une grande part de responsabilité, car elle n’a développé qu’un seul modèle depuis la fin du XIXième siècle, sans explorer d’autres pistes. Il devrait pourtant être possible de conserver ce qui nous est cher : les libertés individuelles, la démocratie, les bienfaits de l’économie de marché, des échanges avec le reste du monde, l’esprit d’entreprise, un accès à la propriété. Et de remettre en cause ce qui actuellement cause la perte de notre système : la question du gonflement exorbitant du crédit et des taux d’intérêts, la concentration sans frein des richesses qui empêche l’argent de revenir dans la production, la finance mondiale qui n’a plus aucun rapport avec l’économie réelle.

    Les électeurs risquent d’être déçus par les candidats respectables et d’être tenté par un vote contestataire ou un vote de repli sur soi ou le vote blanc. C’est pourtant au niveau de ces gens respectables et modérés qu’il faudrait agir. Si seulement l’un d’eux pouvait s’exclamer : « Je ne sais pas qu’elle est la solution, il faut tout repenser ensemble. »

    Il y a longtemps que la démocratie représentative ne fonctionne plus. Cependant nous avons la chance à notre époque de posséder un magnifique instrument démocratique : les nouveaux moyens de communication. La jeune génération « perdue » a la possibilité de s’exprimer sur la toile et de collectivement réfléchir à un autre modèle, plus durable. Alors profitons-en !

    1. Parmi les candidats les plus respectables: en voila un de jugement ? Melenchon, Morin, Poutou, etc ….. ne seraient pas « respectables » donnez vos critères, svp.

      « La sortie de l’euro et le repli vers la nation dont les conséquences seraient (sont) catastrophiques » On entend ça à longueur de commentaires des soi-disants experts, mais jamais de dévellopements objectifs qui amèneraient à cette conclusion: Alors s’il vous plait, démontrez nous le pourquoi du comment . Merci d’avance.

    2. @ Pakov

      Grossièrement simpliste ou simplement grossier, c’est ce que j’ai pensé en vous lisant. La même soupe que nous servent les médias… renvoyant les extrêmes dos à dos.
      Indigence de la pensée.
      Le Front de Gauche n’est pas l’extrême gauche mais la gauche, républicaine, socialiste, communiste et écologiste. Vous êtes-vous donné la peine de lire son programme l’Humain d’abord avant de nous en donner ici une opinion tout à fait réductrice ?
      Quant à la respectabilité du PS, voire du Modem… on aura tout entendu !
      Où sont passés les internautes de ce blog ? Je trouve que le débat tourne en rond.

      1. Tout à fait d’accord, et lorsqu’on parle démocratie, ou est elle ?
        La démocratie ne peut être que directe
        Aujourd’hui c’est possible
        Mais elle ne va pas arriver toute seule, il va falloir aller la chercher ….
        Imaginer des milliers de personnes dans la rue pour réclamer la démocratie…
        Le seul combat qui vaille…
        Il faut peut être d’abord prendre conscience que pour le moment elle n’existe nulle part sur la planète.
        La démocratie ce n’est pas je ni vous mais nous
        C’est la confiance en l’autre

    3. Tout à fait d accord avec votre constat.
      Cependant je conçois qu avant d imposer à la communauté internationale un nouvel ordre économique, ce qui est proposé sur ce blog, l Europe doive amortir la crise actuelle, ses erreurs majeures depuis 1990 comme le décrit bien St Étienne. Il me semble qu il devrait y avoir un consensus national pour sauver le modèle social français . Pour le moment cette campagne n est pas à la mesure de la situation. Reste la part cachée des accords franco allemand qui peut nous surprendre en bien. ( j espère )

    4. « Quant à la respectabilité du PS, voire du Modem… on aura tout entendu ! »
      Et je rajouterais: de l’ UMP et là, franche rigolade quand on sait le nombres de casseroles qu’il se traine…

    5. « – Le retour vers des modèles du passé qui se sont révélés inefficaces ou très dangereux : l’extrême gauche estime que si le capitalisme disparaît, automatiquement, une forme de communisme (de préférence internationaliste) devrait le remplacer ! »

      Je crois que vous avez dormi trop longtemps ou que vous venez tout juste de revenir d’un longt voyage très lointain.

    6. Peu d’intérêt.

      Pourquoi parler de quelque chose qui a peu d’intérêt si ce n’est pour continuer à dormir et à faire dormir ?

    7. Bien que je les comprennes, je suis un peu déçu de vos réactions. En fait j’essaye de m’adresser aux gens qui, en mai 2012, seront au pouvoir. Je pense que c’est ce qu’essaye de faire Paul sur ce blog. J’aurais peut être du choisir un autre mot que « respectable » pour ne pas tous vous choquer. Je suis en accord avec de nombreuses positions du front de gauche, mais le personnage de Mélenchon, qui joue trop sur la haine, me fait franchement peur et il n’accédera jamais au pouvoir.
      Donc à un modeste niveau, essayer d’ouvrir les yeux à ceux qui gouverneront. C’est la seule possibilité en attendant une révolution.

      1. à paskov.

        Essayer d’ouvrir les yeux à ceux qui gouverneront.

        Il faut aller à Lourdes

        C’est la seule possibilité en attendant une révolution

        Et il faudra attendre combien de générations ?

    8. Notre petite discussion (ou lapidation) pose une question intéressante: comment se positionner lors de l’élection présidentielle française quand on est un lecteur de ce blog?
      Si on croit à la démocratie représentative telle qu’elle fonctionne aujourd’hui, alors on peut s’engager. Par exemple au front de gauche qui propose des solutions pertinentes.
      Quand on est persuadé que l’élection ne changera rien, c’est plus compliqué. Soutenir un parti qui n’a aucune chance d’accéder au pouvoir, c’est parfois prendre le risque de se retrouver complètement à la marge. Comment alors s’adresser à une majorité de gens qui vont voter pour les partis « respectables » ou de gouvernement? J’ai fait le choix personnel de ne pas voter et de continuer à parler à mes amis et à mes proches qui tous voteront Hollande, au centre et parfois même à droite.
      Chacun choisit l’art et la manière.

      1. à paskov,

        Si je suis un lecteur et un intervenant sur ce blog, c’est d’abord parce que je pense que le dialogue, c’est-à-dire le fait de parler avec des individus qui, sans être des complices, ne sont pas des ennemis, est une statégie souhaitable.
        Je connais donc des gens de ma génération (20 ans en 1968) qui votent et d’autres qui, comme moi, ne votent pas.
        Ceux qui votent et avec lesquels je parle, votent « à gauche » au premier tour (Eva Joly, François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, etc.) et certains seront bien embêtés au deuxième tour.
        Je dois dire aussi que comme, j’avais prévu, en son temps l’élimination de Lionel Jospin, un certain nombre des personnes que je connaissais alors m’en ont voulu d’avoir eu raison.
        Je ne fréquente pas les individus qui se vantent de voter à droite ou pour un candidat néo-fasciste.
        Ce n’est pas seulement que « l’élection ne changera rien », c’est qu’elle est un détournement orgnanisé de toute critique radicale.
        Sans parler du matraquage, particulièrement par les deux fronts (que je ne confonds pas), médiatique, il suffit de voir combien de pages sont consacrées à cette fameuse alternative, sur ce blog, et depuis de nombreux mois.

  12. Pour qui écoute encore France-cul, trente minutes de Pur Bonheur avec Florin Aftalion, un mongolien parfait invité par l’inénarrable Monique Canto Sperber. Ne rien comprendre à ce point-là n’est juste PAS possible. C’était aujourd’hui de 15h30 à 16h. Il faut surmonter son dégoût et aller au bout. Comme à l’église, bien recueilli, devant le prêche de l’escroc en bure.
    L’économie de la violence sera impossible et ce n’est ni bien ni mal.

  13. BCE qui va intervenir à la fin du mois dans des proportions que l’on pressent à nouveau importantes ? Le volume des dépôts auprès de la BCE a clairement montré que les banques n’entendaient pas se précipiter pour utiliser les liquidités mises à leur disposition.

    Qu’une partie des LTRO 1 ait servi à soulager les taux de rendements italiens et espagnols et à faciliter les émissions de ces obligations là en janvier, c’est l’évidence. Qu’une autre partie ait servi à calmer les yields des obligations corporates des Big banques européennes en débandade depuis cet été et les ait autorisées à ne pas se représenter sur les marchés pour refinancer une partie de leur dette à long terme arrivant à échéance, c’est plus que probable. Mais n’oublions pas que le LTRO 1 n’a apporté en net aux 500 banques servies que moins de 250 milliards puisque la même somme correspondait à un simple refinancement de prêts à plus court terme accordés par différentes banques nationales. Et si les dépôts des banques de second rang ont augmenté à la BCE, ce n’est qu’à hauteur de grosso modo 100 à 150 milliards, soit la moitié des euros débloqués en net par la BCE, soulageant d’autant le marché interbancaire court terme parallèlement à la baisse du taux de rémunération des dépôts par la BCE. La même somme de 100 à 150 milliards a donc été consommée par certaines des 500 banques bénéficiaires du LTRO 1.
    Ça c’etait juste les étrennes et le cadeau de Noël pour les bilans bancaires de fin d’année. Le 28 février la BCE distribue les déguisements, les maquillages, les cotillons et le Champagne pour Carnaval et la mascarade à suivre pour… un an ? Deux ? Pas trois en tous cas. Ça c’est sûr.

  14. Lu sur le site de GUYSEN NEWS International. De ce jour :

    03:32 Pourquoi l’argent de la BCE n’arrive pas au Portugal
    La chute des cours des obligations portugaises et la flambée de leurs rendements à des niveaux stratosphériques montre qu’il y a des parties de la zone euro que les injections massives de liquidités de la Banque centrale européenne ne peut atteindre.
    ———————————————————————————-
    L’honorable auteur de la » Cavalerie arrive à temps  » voudrait-il expliquer :

    – pourquoi le fric de la BCE n’atteint pas le Portugal ?
    – d’où provient ce tas monstrueux de fric ? Emprunts réels ? auprès de qui ? et à quel(s) taux? création de fric  » ex nihilo », simples jeux d’ écritures, sans création de richesses en contrepartie., du genre magistral Euro-Mondo-monoply…???????????????

    Par avance merci, car la situation financière et monétaire pleine d’embrouilles en tous sens devient  » illisible » pour beaucoup…en sorte que » la cavalerie » annoncée risque de la louper et de passer à côté !

  15. « les attendus de Fitch sont tout aussi clairs, « la crise de la zone euro ne sera résolue que quand il y aura une reprise économique généralisée »

    La « reprise économique généralisée » ? Je pensais que Desproges était mort. Mais non, il travaille chez Fitch.

    1. Et dans le même temps, le FMI demande à la Belgique un ‘allègement’ du coût du travail, et la ‘révision’ du mécanisme d’indexation des salaires… (plus une hausse de la tva ?)
      Comme en France, on peut donc dire que ces gens (patrons) ‘piquent dans la caisse’ !?

      1. pffffffff ! c’est a baisser les bras. Et qu’est ce qui va être fait contre ça ? ben rien.. sinon ce serait déjà fait ! l’oligarchie contre le peuple ; le veau d’or contre la morale.

    2. Je viens de lire l’article, c’est écoeurant.
      Alors évidemment, en jouant sur les mots, en Belgique ça s’appelle de « l’indemnisation », en France ça s’appelle de « l’optimisation fiscale ».

  16. L’Allemagne à moins de 3% de déficit public réduit sa dette, pour la France ce sera dans 2 ans, l’Italie est en excédent primaire, l’Europe veut tendre vers l’équilibre budgétaire. Une bonne partie de la zone euro se sort doucement du piège malgré les coups d’agences de notation sous influence, du Financial Times, du Wall Street Journal, des craintes de la Fed vis à vis du « risque systémique de la zone euro » et des spéculateurs des grandes places financières qui parient sur le fin de l’euro en tapant sur les pays les plus fragiles, bref malgré la pression anglo saxonne qui, à nouveau, vient de nous refaire son sketch favori. Ceci dit on peut les remercier car ils viennent encore de nous faire gagner 10 ans, si ce n’est plus, dans notre processus d’intégration, de surveillance et de solidarité entre états.
    Quand on se rendra définitivement compte que l’euro est une monnaie très solide, peut être même la plus solide et que notre zone économique n’a rien à envier à celle des US ou de l’Asie, la livre puis le dollar vont avoir quelques soucis.
    Au plus fort de cette 3em crise orchestrée de l’€, ce denier n’est, cette fois, même pas descendu sous 1.2$. Aujourd’hui à 1.3$ nous sommes pourtant toujours 20% trop haut mais la BCE va peut être bientôt nous donner un petit coup de main. D’ailleurs un cocktail inflation 4% et déficit budgétaire de moins de 3% pourrait mettre les choses dans le bon sens pour accélérer notre désendettement.
    Ceci dit, les anglo saxons ne vont pas baisser les bras comme ça.
    Alors, à quand la prochaine ?

    1. Pas mal, bien dans la ligne, mais laissez tombez le complot.
      Il n’y a pas de « coup ».
      Quand les loups attaquent le trainard du troupeau,
      les loups ne fomentent pas un complot et la pauvre bête n’est pas
      victime d’un « coup », organisé et agencé pour l’abattre.
      En l’espèce, les loups font ce qui est à leur portée et dans leurs moyens
      pour vivre ou survivre. ( exemple malheureux pour son exploitation
      dawinienne que je récuse, s’ agissant de pays…)

      Qu’attendre d’autre de la faiblesse apparente de l’Europe
      de la part d’un personnel dressé à être un piège à pognon,
      quelque soit le moyen pour pour en gagner ?
      On peut leur supposer un certaine solidarité générationnelle
      dans leur famille, et encore, pas sûr.
      San-Antonio:  » il vendrait les raclures gynécologiques
      de sa garce de mère, si ça pouvait lui rapporter . »

      Ceci dit, et en pleine contradiction, dans un texte du mois d’ Août
      passé trop inaperçu , Pierre Sarton du Jonchay a écrit cette phrase:
      « La cyber-guerre étatsunienne instrumentalise les opérateurs financiers par leur production d’information économique et financière. Des agents du Trésor Étatsunien achètent des attaques informationnelles par des agences financières spécialisées logées dans les paradis fiscaux. »

      [ Je n’ai pas été capable de retrouver les références de ce texte très important.]

      En fait c’est là le jeu normal de certaine Puissance qui ne nous veut
      pas du bien, et qui à l’intérieur de ses frontières sacrifie de la même
      manière une partie de sa population, appauvrie; et déboussollée par
      un propagande à peine plus outrée que celle que nous subissons
      volontairement en regardant la TV.
      Ce jeu d’influence au service de l’impérialisme des Etats est trop peu souvent invoqué ici.
      Or il joue un rôle sans doute important: l’imposition du libre échange n’a pas grand chose à voir avec une concurrence « libre et non faussée », par exemple.

  17. Les unes après les autres, les agences de notation poursuivent leurs dégradations des États et des banques européennes. Dernière en date, Fitch, qui a abaissé celle de cinq pays dont la Belgique, l’Italie et l’Espagne, avec perspective négative, ce qui présage une nouvelle dégradation. Faisant suite à ceux de Standard & Poor’s, les attendus de Fitch sont tout aussi clairs, « la crise de la zone euro ne sera résolue que quand il y aura une reprise économique généralisée ».

    Vous faites un sacré travail d’information et de vulgarisation de la chose,

    C’est bien de vouloir toujours rester en veille, tant pour soi-même que pour son prochain, mais au-delà des choses les plus mises quotidiennement sous notre nez, devant nos cinq sens, légitimes aux premières préoccupations matérielles du monde contemporain, il y a aussi des choses qui m’amènent à m’interroger sur …

    Je m’explique plus les pays se sentent pris à la gorge, c’est-à-dire de plus en plus garrotés, fichés et étiquetés comme bon ou mauvais élèves, selon la propre connaissance du bien et du mal des premiers dirigeants privés ou pas de la terre, et moins les choses semblent guère mieux s’arranger sur le terrain.

    Je vous assure notre très cher Président ne pèse vraiment pas lourd par rapport à tous les premiers décideurs plus ou moins masqués de la planète. Dans le même temps, très très mauvaise idée de vouloir progressivement noter tous les peuples et cela par le biais des nouveaux moyens technologiques du moment, car qui sait de quoi l’avenir sera fait demain, si par exemple la reprise économique se fait toujours attendre et de manière plus généralisée, mais
    où l’on va s’ils en poussent davantage à se braquer, à s’en écoeurer ? Est-ce vraiment bien sage plus raisonnable ?

    Mais peut-être qu’un jour ils en inspireront d’autres à vouloir agir pareillement de même, à ce moment là bien sur il sera beaucoup moins évident et permis enfin vous voyez ce que je veux dire. Comme des petites choses qui passent graduellement à l’insu des opinions et des premières infos officielles, et puis un beau jour les gens se réveillent trop tard pour pouvoir arrêter la chose. Pourquoi par exemple les choses deviennent si tendancielles dans le premier notage du monde, à bas l’ancienne espèce et vive la nouvelle espèce plus conforme à celle du moment à l’image.

    Sans doute que le pauvre pinpin que je suis est déjà fiché de vouloir encore exprimer la chose, oui ils ne sont vraiment pas prêts de lâcher le pouvoir marchand sur les êtres, faut pas plus y penser et se dire que les choses ne vont pas si mal dans le meilleur des mondes, peut-être même que nous nous faisons trop de mauvais sang.

    Je sais ce n’est pas bien de vouloir encore gâcher l’ambiance, pourtant j’avais trouvé que l’associé du Diable (
    le film ) c’était plutôt de la gnognotte par rapport à la réelle attitude des plus dingues en matière d’argent, et encore les premiers enfers sur terre ne sont pas toujours bien montrés aux premières chaînes de montage, dans leur première intention de rendre le monde plus droit, moins coûteux en les poussant même davantage à courber l’échine partout. Tu parles au contraire d’un plus grand déshonneur vécu pour l’humanité, en sont-ils vraiment bien conscients ?

    Et l’homme courageux n’existe toujours pas plus, pour ça que notre propre civilisation commerciale court tout droit à la cata. Comme un piètre employeur qui changerait tout le temps de personnel mais qui hélas n’apporterait pas plus d’éthique et d’exemplarité au monde, changeons d’abord les autres en préférant d’abord les noter, les juger.

    Sur ce bonne soirée quand même.

  18. Quelles sont selon vous les conditions nécessaires à l’instauration d’une croissance écologiquement soutenable et socialement acceptable?

    1. faut tout brûler d’abord (et tenir du bilan carbone pitoyable de l’opération, pour la reconstruction).

  19. Le système aura-t-il les ressources pour y procéder par ses propres moyens, et lesquels ? C’est toute la question.

    Poser la question, c’est y répondre

  20. « La plus grand opération de désendettement »
    prend des formes, dans certains pays, qui font penser à l’Allemagne des années 20 (bien qu’il faut se méfier des analogies). Une personnalité politique espagnole me disait hier que la misère serait visible dans les rues, elle se multiplie chaque jour (« la prochaine Grèce, ce sera nous »). Le chômage, en particulier des jeunes, ronge le moral du pays, d’autant plus qu’il n y a pas de solution en vue. Et le gouvernement espagnol est en train de tricoter des mesures drastiques.
    Ce qui contraste – notamment en Italie, qui est pays très riche – avec les fortunes personnelles, souvent « détaxées ». D’après ce que j’ai pu entendre et comprendre, de nombreux italiens privilégiés estiment que c’est à d’autres de payer pour faire diminuer la dette publique, aux allemands par exemple.
    La dette ne serait pas un problème si l’on pourrait s’appuyer sur une unité nationale et solidaire, mais elle n’existe pas.
    Nous payons tous le prix pour une société hyperindividualiste où lon demande à chacun d’ être le forgeron de son propre bonheur – à l’instar de Berlusconi, ou Sarkozy, ou………

  21. Si je comprends bien on est passé d’une crise de la dette privé, à une crise de la dette publique et maintenant on passe à la crise de la dette badbankcentrale, combien il reste de coups ? La crise de la dette FuMIste et puis ???…..

  22. Le président de la Réserve fédérale tient le même discours aux élus depuis bientôt deux ans: la hausse des dépenses de protection sociale provoquée par le vieillissement de la population et la prolongation des cadeaux fiscaux accordés sous la présidence de George Bush fils (2001-2009) sont « intenables » pour le budget.
    AFP
    Nous attendons des mesures fortes de libéralisation de l’euthanasie du petit vieux.
    Du courage ,que diable!

    1. « Buzzati en son temps nous présentait une image apocalyptique de la façon dont la société gérait la vieillesse : une société de ramassages de vieux se présentait à intervalles réguliers pour débarrasser les familles de leurs « encombrants ». Les vieillards étaient alors jetés sans ménagement, par la fenêtre ou dans les escaliers. Mais nous étions dans les années 70 et il s’agissait d’un conte fantastique sur les cercles de l’enfer. « 

    2. Restons bien calmes :

      Je conseille de lire les stats de l’INSEE.

      C’est très souvent instructif.

      Saviez-vous par exemple que, depuis plus d’un siècle, la population « potentiellement » active est restée constante en France ? (en gros 50% du total)

      Le coup du vieillissement de la population, que ça va nous coûter des sous, que donc il faut travailler plus longtemps, que donc …, que donc … est une gigantesque farce.
      D’abord on oublie (comme ça incidemment) les progrès de productivité, mais surtout on oublie que ce que finance la population active (enfin ceux à qui on permet de travailler) c’est pas que les vieux ! c’est aussi les jeunes ! Et eux y’en a moins (même en France).

      Comme on risque de ne pas me croire (et que je ne sais pas comment joindre un fichier : Julien help !) voici un lien cijoint.com qui contient une copie Excel de la chose
      http://cjoint.com/?0Bdbr7qGG6b

      1. Léoned: comme vous êtes bien parti, pourriez vous continuer vos investigations des chiffres insee concernant la productivité, la croissance, la consommation, la création d’emploi, le partage de la valeur ajoutée, le taux d’emploi des femmes pendant les fameuses trente glorieuses…

    3. bonjour

      l’euthanasie a été un terme dont les conditions d’utilisation ont été précisées par Attali dans « l’ordre cannibale »

  23. La BCE fait tout à l’envers: elle offre aux banques de plus en plus de liquidités en prétendant que cela nous sera utile et que nous aurons part au mérite de son offrande. Cela s’appelle faire « corban », et ce n’est pas du verlan.

  24. Tiens on ne parle plus beaucoup du Baltic Dry Index, qui reflète les prix du transport maritime des matières sèches. Pourtant il a atteint aujourd’hui un point bas à 662 points, au niveau des bas fonds où il a coulé fin 2009. Avant ces âges sombres il voguait allègrement au-dessus des 5000 points…

    http://www.bloomberg.com/quote/BDIY:IND/chart

    Le HARPEX, indice du taux d’occupation des porte-conteneurs est à peine en meilleure forme à 391 points (plus bas à 283 pts en 2008) lui qui était pourtant remonté à 900 pts en mai dernier.

    http://www.harperpetersen.com/harpex/harpexRH.do?timePeriod=Years2&&dataType=Harpex&floatLeft=None&floatRight=None

    La mondialisation ne semble pas en grande forme ces temps-ci…

  25. Prise de conscience, un monde sans compétition !
    Albert Jacquard, généticien et essayiste Français, à consacré l’essentiel de son activité à la diffusion d’un discours humaniste destiné à favoriser l’évolution de la conscience collective.

    Dans ces entretiens, il revient, entre autre, sur l’absurdité du système actuel basé sur la compétition, le conditionnement par l’éducation aux institutions hièrarchiques, et la notion d’intelligence….

    http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/prise-de-conscience-un-monde-sans-33605

  26. Il est clair que la première pierre d’une véritable union budgétaire dans laquelle la souveraineté nationale serait confiée au niveau européen, n’a pas été posée avec la pacte budgétaire.

    Si la souveraineté nationale est confiée au niveau européen, ce n’est plus une souveraineté nationale.
    Demeureront encore les différents états qui ont depuis longtemps pour fonction unique de transmettre les ordres, et éventuellement de dire ce qu’ils en pensent, généralement que du bien.
    Ce style de gouvernance a pour première conséquence de réveiller, un peu partout, le sentiment national sous ses pires aspects, d’autant plus que beaucoup pensent que le « niveau européen » c’est la mondialisation réputée heureuse.

  27. J’ai une super idée de campagne, je m’étonne d’ailleurs que personne n’en parle, celle d’augmenter tous les minima sociaux de 100 E. Pour éviter de vivre avec la moitié du seuil de pauvreté. Une mesure dont personne ne parle parce que ce n’est pas le peuple qui scénarise la campagne, préfabriquée.

    1. Lisztfr,
      OUI.

      A ce propos on l’entend plus Villepin à propos de son revenu citoyen, encore très en deça (850 euros) de ce qu’il faudrait pour assurer à tous des moyens d’existence dignes de ce nom, mais qui avait tout de même l’intérêt de lancer le débat à un niveau médiatique suffisant pour qu’on en parle. Manque de conviction de la part de l’intéressé sans doute.

      Lisztrf, vous avez raison, il faut mettre cette question sur le devant de la scène, on ne changera pas de monde tant qu’il ne sera pas admis que le revenu d’existence n’est pas un moyen de réparer les dégâts d’une société de compétition, mais un présupposé de toute politique digne de ce nom.

      1. marlowe

        oui, mais cela ne se décrète pas.
        Tant que le gratuit ne sera pas admis comme étant un principe viable pour les sociétés humaines, il faut bien, faute de mieux, donner un caractère concret à ce qui n’est encore d’une idée, à savoir que tout être humain du fait même de vivre est partie intégrante d’une collectivité, qu’il existe des liens solidaires inaliénables qui unissent les humains.

        Ceci dit, je ne pense pas que tout puisse devenir gratuit, cela supposerait la disparition des échanges à base de monnaie, le retour généralisé au don et au troc. Nominalement les choses n’auraient plus de prix, mais pour autant le rapport de force ne disparaîtrait pas, il pourra très bien en effet aller se loger dans réciprocité qu’implique le contre-don.

        Les sociétés pré-monétaires n’étaient pas forcément plus égalitaires. Ainsi, il me semble que le revenu monétaire, et le système monétaire, sont des gages d’égalité entre les hommes, car chacun reçoit les mêmes sommes et est libre d’en user à sa guise, sous réserve bien entendu que le principe cardinal sur lequel repose désormais la société doit celui celui de la gratuité en tant que forme de la solidarité humaine. Pour cela il faudra de nouvelles institutions, une nouvelle constitution de l’économie. Bref, il y a un changement de paradigme à la clé.

      2. à Pierre-Yves,

        La gratuité ne peut reposer que sur la mise en commun de l’activité humaine et de ses produits, leur collectivisation, pour employer un autre mot.
        C’est bien d’un changement radical de paradigme qu’il s’agit.
        Je pense que cela peut se décréter, à condition d’inverser le rapport de forces.

      3. Ce changement radical de paradigme, par changement d’un rapport de force, ne change rien, car la « collectivisation » est thermodynamiquement froide, c’est un idéal de partage pour esprits boutiquiers ! La gratuité c’est comme l’amour, c’est la puissance de donner.

        Plutôt que de penser le changement de paradigme en terme de révolution générale par la simple expropriation des riches, il me semble que des groupes sociaux peuvent progressivement se construire une identité nouvelle en donnant leur surplus, gratuitement donc ! Allons, un effort, imaginons !

  28. La Grèce confrontée à la sous-alimentation dans les écoles.

    La sonnette d’alarme a été tirée le 2 décembre dans la ville crétoise de Iraklio. Un garçonnet de treize ans s’est évanoui en plein cours. La raison ? Il n’avait rien mangé depuis deux jours. Il vit avec sa mère au chômage. Une chaîne de la solidarité s’est aussitôt mise en place. Des groupes de parents et différents services sociaux de la commune ont commencé à aider la famille monoparentale en grandes difficultés.

    Ce cas n’est pas isolé, selon les syndicats des enseignants. Nikos Papaspyrou, l’un des responsables de la Fédération grecque des enseignants de l’école primaire (DOE), a déclaré à la chaîne de télévision Skai : « Nous avons constaté davantage de cas d’enfants qui ne sont pas nourris correctement. Cela est lié au nombre croissant de personnes qui ont perdu leur emploi. »

    Les enfants qui quittent les cours plus tôt pour aller déjeuner dans des structures caritatives ou qui partagent le panier-repas avec leurs camarades augmentent, indiquait le syndicaliste.

    La situation est suffisamment grave pour que le gouvernement central commence à s’en saisir.

    Lundi, le vice-ministre de l’Education, Evi Christofilopoulou, a annoncé qu’à partir de la semaine prochaine, des coupons pour du lait, des barres de céréales et des fruits seront distribués gratuitement dans dix-huit établissements scolaires dont neuf, dans les banlieues pauvres du grand Athènes (Tavros, Kato Patisia, Exarcheia, Menidi, Platia Vathis, Moschato, Nikea, Apsropyrgos et Avlona).

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201875161821-la-grece-confrontee-a-la-sous-alimentation-dans-les-ecoles-283867.php

    1. « on ne leur donnera rien à manger tant qu’ils n’auront pas payés leurs dettes, non mais !!! Sinon, où va-t-on ??? »

    2. La troïka est, de facto, une organisation criminelle, je ne vois pas d’autres mots pour la qualifier.

      1. ça on le sait depuis longtemps !! Le seul problème est de les faire dégager ou de les juger, mais en avançant (pas de complot bien-sûr, juste une oligarchie armée de lobbies sur-puissants 😉 dans une Europe néo/ordo libérale dont les peuples ne veulent clairement pas et dont on leur retire tout ce qu’il reste de démocratique au prétexte même que « les temps sont durs », comment on fait ???

      2. Tout à fait d’accord, il n’y a plus d’autres mots pour qualifier ces gens-là.
        L’Europe prend définitivement le chemin que l’Amérique latine a déjà emprunté dans les années 70…

    3. La Troïka a bon dos… Pourquoi demander aux autres ce que l’on peut faire soit même ?
      Où sont les responsabilités ? Où sont les contribuables ? Où est l’état ?
      Si les 30% des plus hauts revenus grecs et des plus grandes fortunes de ce pays (et il y en a de la richesse là bas…) payaient de l’impôt, les 70% restant souffriraient nettement moins, voir pas du tout.
      Et si les revenus du tourisme qui inondent Athènes n’étaient pas systématiquement détournés du circuit idem, et surement qu’il y aurait moins de pauvres dans cette capitale.
      Pour info, même les sociétés, là bas, propose systématiquement qu’au minimum 50% des salaires soient versés en liquide.
      La vérité c’est que ce pays n’a pas un fonctionnement qui lui permet d’avoir une monnaie forte. La Grèce n’a rien à faire dans la zone euro, la Grèce est un puits sans fond.

      1. Serge,

        Quand bien même vos arguments seraient pertinents, est-ce une raison suffisante pour mettre la tête des grecs sous l’eau et leur faire boire la tasse à gros bouillons ?

        Je suis désolé, mais la Troïka porte une grande responsabilité en appliquant ces recettes ultra libérales à l’instar de celles qui étaient appliquées dans les pays du tiers-monde, alors que l’on sait très bien que ces recettes sont brutales, injustes et inefficaces, et ce d’autant plus aujourd’hui que la finance et l’économie sont globalisées.

        Quand une personne est en difficulté on ne lui vient pas en aide en la rouant de coups.

      2. @ Pierre-Yves D. 4 février 2012 à 10:43

        Quand une personne est en difficulté on ne lui vient pas en aide en la rouant de coups.

        Vous avez mille fois raison. Mais en arrêtant là votre intervention, selon moi, vous avez également tort.

        En effet, s’il faut aider la personne à survivre en dépensant une partie de la ressource disponible pour ce faire, il est impératif de l’éduquer également. Malheureusement l’éducation qui marque le plus, est celle qui passe par une part de souffrance, de douleur physique et morale à supporter au titre de la réparation des dommages causés à la communauté du fait d’une mauvaise conduite.

        C’est comme cela qu’on finit par éduquer les jeunes chats qui ne se conduisent pas proprement. On continue à les nourrir, mais on leur met le nez dans le caca jusqu’à ce qu’ils aient compris.

        Dans la maison Europe il y a beaucoup d’autres chats qui auraient bien tendance à se laisser aller, eux aussi, à ne pas être très propres. La vue de ce qui pourrait les attendre au cas où ils ne sauraient pas élire les bons maîtres de maison, peut les amener à réfléchir. La valeur de l’exemple n’est pas à négliger non plus.

        Quand on fait preuve de faiblesse et de trop de bon cœur, on finit par nuire à ceux que l’on veut aider. On installe le laxisme. On y est souvent conduit par manque de courage, parce qu’on fuit sa responsabilité de chef d’Etat ou de chef de famille. C’est d’autant plus facile, maintenant que, dans la structure traditionnelle des familles, il n’y a plus de chef, donc plus de responsable.

      1. Bien sûr que çà existe ailleurs, Marlowe. Mais à quoi sert l’Europe si elle ne peut même pas donner à bouffer un minimum aux Européens ?

      2. Quand, enfin, comprendront-ils qu’il suffit de dénoncer la dette et d’émettre une nouvelle monnaie nationale pour que cela reparte aussi sec chez eux?
        Dans ce cas, avec les taux de croissance qui suivront, la Grèce pourra même proposer dans deux ans la reprise des remboursements.
        Des défauts, il y en a eu d’autres dans l’histoire, et les pays se relèvent toujours rapidement.
        En tout cas, cela leur coûtera bien moins cher que de continuer les restrictions actuelles.
        Bien entendu, certaines réformes fiscales et un futur budget équilibré restent indispensables.
        Pour les créanciers?
        On s’en fout un peu face à l’urgence vitale!
        Quant au traité européen, il suffit de le déchirer!

      3. La « troika » les agresse. Les Grecs ont le droit de faire valoir la légitime défense. La légitime défense, c’est le défaut et la sortie de l’Euro.

  29. Hi,

    Greece, The Baltic Dry, And… Oh My

    Just when it seemed that nothing could possibly surprise about adverse Greek bank exposure, as these are beyond insolvent already relying on the ECB for day to day operations as is, here comes one more development, this time courtesy of the one index that has been in literal freefall in the past two months, and recently hit a 20+ year low – the Baltic Dry.

    OpenEurope explains:

    Another Exposure Which Could Sink Greek banks

    An interesting but niche issue has come to our attention recently in relation to the on-going troubles in Greece. The ‘Baltic Dry Index’ (a measure of global shipping demand/prices) has fallen for a month straight to record lows. When this index falls it suggests that there is trouble in the shipping industry, raising questions over the stability of shipping firms. As it turns out many of these firms have secured their financing from Greek and other European banks – meaning if they start defaulting on their loans these banks could take losses. This raise further questions over the bank recapitalisation plans and whether such contingencies have been thought of in the second Greek bailout (which sets aside €20bn for Greek banks).

    As a recent NYT article noted:

    “Basil Karatzas, the chief executive of Karatzas Marine Advisors, a ship brokerage and finance advisory firm in Manhattan, estimated that European banks hold about $500 billion in shipping loans on their books and face nearly $100 billion in losses to restructure them.”
    Furthermore, not only does global demand seem to be faltering (although the index may not be the best judge of this), there is also a massive over supply of ships – due to orders put in during the boom period in 2008 which are only just being completed now (the equivalent of 22.7% of the cargo shipping fleet is due be produced this year alone). This suggest a combination of supply and demand issues which means this could become a lasting problem and will not just be tackled with a boost in growth in Asia.

    Data on exposure to shipping loans is scarce, but in 2010 Greek banks had a portfolio of $16bn just on Greek owned shipping. Other European banks had about a $50bn exposure. Of this the 4 largest UK banks had $16bn and 10 German banks had $18bn.

    The volatility of the index should be kept in mind but it’s an interesting fresh angle on the problems in Europe. If things keep going badly in the shipping sector, which it seems almost certain they will, some banks could face an increase in the level of non-performing loans on their books. Given that capital buffers already seem to be spread pretty thin this could cause problems. Of course this could take time to have an impact, if it does at all, but worth keeping an eye on.

    http://www.zerohedge.com/news/greece-baltic-dry-and-oh-my

  30. Être salarié en Grèce pourrait bientôt rimer avec misère. Une mission menée par la Troïka (Commission européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International) exhorte en effet Athènes à abaisser le salaire minimum à 680 euros par mois, au lieu de 751 euros.

    Soit moitié moins du salaire minimum français …

    C’est en effet la contrepartie imposée par les trois institutions (BCE / FMI / UE) pour que la Grèce puisse bénéficier des fonds de l’Union européenne.

    Relégant visiblement l’application du droit du travail … aux calendes grecques, la troïka exige également l’abolition des conventions collectives et la facilitation des licenciements.

    http://www.leblogfinance.com/2012/02/grece-le-fmi-pour-un-smic-a-680-euros.html

    1. à BA,

      A propos du salaire minimum dans la zone euro, allez donc voir ce qu’il en est dans les différents pays.

      1. Marlowe,

        Tu as raison c’est la même logique qui est à l’oeuvre un peu partout dans l’Union et dans le monde, mais la Grèce est s’il l’on peut dire un cas d’école, parce que sa dette a focalisé notre attention sur elle.
        En nous battant pour les grecs, contre les mesures qui leur sont imposées, nous nous battons en réalité pour tous les autres. Comme le rappelle régulièrement François Leclerc dans ses billets la Grèce est un laboratoire, pour l’expérimentation de politiques anti-sociales. Eh bien, je dis, il faut démanteler cet infâme laboratoire !

      2. à Pierre-Yves D,

        Tu as raison quand tu affirmes qu’il « faut démanteler cet infâme laboratoire » à propos duquel je pense que l’unanimité simulée (?) de tous les gouvernements est une autre sorte « d’accords de Munich », mais cela ne suffit pas et je pense que nous devons, pour ce faire, renverser le pitoyable ordre du monde actuel.
        Il est donc vain de discuter des diverses moyens de sauver une union de pays différents et en concurrence économique permanente pour le bien-être des fabricants de Machines (au sens de Bernanos) et de leurs bailleurs de fonds.

Les commentaires sont fermés.