L'actualité de la crise : L’EXPÉDITIVE THÉORIE DU GARROT, par François Leclerc

Billet invité

Permanente, la grande perdition est également éclatée et ne s’exprime pas de manière similaire aux États-Unis, en Europe ou au Japon. Elle se manifeste aussi bien dans le secteur privé que public et affecte les établissements financiers comme les États. Mais l’Europe conserve pour l’instant le privilège d’être le lieu d’excellence de son observation, un peu comme ces failles de l’écorce terrestre apparentes à la surface du globe.

Signe on ne peut plus éloquent qu’il y est attendu de nouveaux rebondissements, les débats se poursuivent à propos de deux mécanismes pare-feux. L’un concerne le MES, successeur de l’actuel FESF ainsi que le cumul éventuel de leurs moyens financiers respectifs; l’autre porte sur le renforcement de ceux du FMI par ses États membres, afin qu’il soit en mesure d’intervenir pour sauver la région. Le tout avec l’espoir qu’il en résultera un effet dissuasif, rendant au bout du compte inutile l’activation de ces dispositifs.

“Aide-toi, le ciel t’aidera !” est le leitmotiv des tractations qui n’en finissent pas, chacun attendant que l’autre fasse le premier l’effort, donnant l’impression d’assister à une course de lenteur et faisant craindre que l’ensemble ne soit bouclé qu’après la bataille. Récapitulons : chaque pays est prioritairement censé accomplir l’exploit de réduire son déficit budgétaire en dépit d’une récession que ses mesures accroissent ; ce qui lui ouvre alors droit à bénéficier d’un plan de sauvetage, dont le financement des dispositifs n’est pas bouclé. Les pays non-européens qui pourraient y pourvoir appliquent le même raisonnement, exigeant des Européens qu’ils montrent d’abord la couleur de leur argent. Dernières déclarations en date sur ce thème, celle des Américains et des Britanniques, qui tentent de faire évoluer les Allemands…

Dès lundi, un nouveau sommet européen va être l’occasion d’un affichage politique autour de l’adoption du pacte budgétaire, ce remède miracle destiné à faire mourir guéri. Pour que la “règle d’or” soit gravée dans le marbre et intangible, il est fait appel à rien de moins qu’aux Constitutions des États membres ainsi qu’à la Cour de justice européenne… L’une des dernières brillantes inventions en date étant de prétendre mettre sous tutelle le pays européen peut-être le plus encore historiquement marqué par le nationalisme, c’est à dire la Grèce !

Au chapitre de la relance, dont tout le monde parle mais que personne n’est proche de voir, un nouvel épisode se prépare à être écrit. Mais ses auteurs sont Britanniques et Américains ! Leurs banques centrales respectives – la Bank of England et la Fed – sont toutes proches de relancer leurs programmes non conventionnels d’achats de titres et d’assouplissement quantitatif. “Le doigt est sur la gâchette”, est-il observé. Au dire de la réflexion fulgurante de leurs dirigeants, les Européens ne peuvent pour leur part compter que sur l’amélioration de leur compétitivité provenant des effets de l’abaissement du coût du travail.

A leur manière plus douce, les banques européennes sont également à la tâche. Non pas pour développer leur offre de crédit et contribuer au rebond espéré de l’économie, mais pour renforcer leurs fonds propres en attendant le prochain choc, elles aussi. Selon la BCE, le crédit a en effet continué de ralentir dans la zone euro à la fin 2011, car c’est la manière la plus facile pour elles d’améliorer leur ratio engagements/capitaux propres, ce qui ne va pas contribuer à la la relance.

Elles se délestent également d’actifs comme elles le peuvent, tel BNP Paribas qui vient de mettre en vente 11 milliards d’euros de prêts à des entreprises du secteur de l’énergie ; en dernier choix, elles augmentent leurs fonds propres en bradant la valeur de leur action, ainsi que l’a fait Unicredit qui a accordé aux investisseurs une décote de 43%.

La peine leur est autant que possible adoucie. Parmi les conditions mises par le FMI à sa participation au second plan de sauvetage de la Grèce figure ainsi l’obligation que les banques grecques seront recapitalisées par le gouvernement en utilisant des actions participatives, c’est à dire sans droit de vote. Michel Barnier, le commissaire européen, a annoncé sursoir à l’adoption d’une mesure qui obligerait les créanciers senior d’une banque à accepter une décote de leurs titres en cas de malheur, afin de les inciter à souscrire aux émissions des banques destinées à les renforcer.

Renouant avec les grandes heures de la droite espagnole, le gouvernement de Mariano Rajoy serre le garrot, tout comme les britannique, portugais, grec et irlandais. David Cameron sent lui aussi son moment venu. Chantre de toujours du libéralisme et qualifiant à Davos de “folie” le projet de taxe sur les transactions financières, le premier ministre conservateur britannique a appelé l’Union européenne à faire preuve “d’audace”. L’audace de demander aux autres des sacrifices, veut-il dire.

Il estime montrer l’exemple, car “en prenant des décisions audacieuses pour en finir avec sa dette, la Grande-Bretagne a démontré qu’il était possible de regagner de la crédibilité auprès des marchés”. “Je ne prétends pas que ce soit facile – a-t-il remarqué – ce sont des étapes radicales, des mesures difficiles pour chaque pays”. Sous assistance financière de sa banque centrale – méthode dont il préconise l’adoption pour la zone euro, tout comme le gouvernement américain – son pays s’enfonce néanmoins dans la crise économique et sociale. Le prix qu’il faut payer pour que le drapeau de la City flotte au vent aux couleurs de l’Union Jack.

Ce n’est pas le moindre paradoxe de cette crise que de contempler un système financier prétendant à tous les privilèges, quitte à continuer de saper les bases sur lesquelles il repose en dernière instance.

Alors que Nicolas Sarkozy affirmait aux Français que « la crise financière s’apaise », que « l’Europe n’est plus au bord du gouffre » et que « les éléments d’une stabilité financière du monde et de l’Europe sont posés », Tim Geithner, secrétaire américain au Trésor, déclarait aux Américains : « Il va falloir encore beaucoup de temps pour réparer pleinement les dégâts causés par la crise, en particulier en termes d’emploi ». Poursuivant son analyse de l’économie américaine, il a relevé que « la rentabilité des entreprises est très très élevée, les bénéfices sont supérieurs à avant la crise », pour en conclure que « la santé fondamentale des entreprises américaines est bien meilleure que personne ne l’aurait pensé au sommet de la crise… » De ces deux visions du monde que les hommes politiques se font désormais un devoir de nous faire partager, laquelle est la plus vraisemblable ?

Si ce devait être la seconde, cela signifierait que prospérité des grosses affaires et chômage élevé ne sont pas incompatibles, et que c’est ainsi que désormais le monde va !

204 réponses sur “L'actualité de la crise : L’EXPÉDITIVE THÉORIE DU GARROT, par François Leclerc”

  1. A part les journalistes dont c’est le boulot, il y a encore des gens qui écoutent les mensonges de Sarko?
    Ou ceux de Geithner d’ailleurs, qui annonce la reprise toutes les semaines depuis 3 ans. Il doit confondre entreprises et banques, qui sont alimentées par la FED et distribuent effectivement plusse de bonus que jamais. Les entreprises non-bancaires ferment, par contre, en France comme aux US, la délocalisation continue, et pourquoi s’arrêterait-elle?
    Le baltic dry index, indicateur avancé de l’état de l’économie (de consommation) est au plus bas, pratiquement au niveau du + bas de fin 2008, et continue de chuter. Geithner a dû regarder le graphique à l’envers.

    Sommet européen à Bruxelles pour imposer les directives de Merkel au reste de l’Europe, qui avait pu s’en passer jusqu’ici, et qui ne changera rien à rien, naturellement, sauf que l’hostilité monte contre l’Allemagne et son ambition de faire marcher les autres pays sur sa musique.
    ‘ Feraient mieux d’imposer un minimum fiscal pour éviter le dumping social et l’évasion fiscale, et de fermer les frontières économiques aux pays qui ne s’y adaptent pas.
    Bonne semaine et gaffe à la dette grecque.

  2. Y’a un truc qui m’énerve (pas chez Fr. Leclerc) dans l’ensemble.

    Il me paraît évident que l’insistance mise (mondialement) sur la pseudo crise de la dette européenne (et j’insiste sur le pseudo) n’est qu’une diversion par rapport à la vraie crise de la dette américaine.

    Alors pourquoi (à part par ci et par là dans les commentaires de ce blog) ne le dit-on pas plus souvent, et surtout plus nettement ?
    Sur le mode : « On règlera la zone euro, le lendemain du soir du jour où les USA auront réglé leur problème. Na ! »

    1. Peut-être parce que la BCE est une quasi banque centrale qui refuse encore la fonction la plus importante celle de prêteur ou garant en dernier ressort aux Etats. La stratégie de l’oligarchie financière, notamment les anciens de Goldman Sachs aux manettes à la BCE, en Italie , en Grèce, aux USA, avec le soutien de l’ensemble de la Droite européenne et d’une partie de la Gauche semble être de démanteler les Etats sociaux créés après 1945: protection sociale, services publics, droit du travail, de précariser puis diminuer toujours plus les salaires.

      1. Naomi Klein… La stratégie du Choc… Leméac/Actes Sud… dans toutes les bonnes librairies.

      2. Les libéraux ne sont pas éternels, bientôt la BCE monétisera et effacera la dette € par la planche à billet. Par contre, les machines à produire de la dette de fonctionnement fonctionnent. Equilibrer les budgets primaires des états de l’€ est donc une autre affaire que celle de résorber la dette. Il nous faudra accepter et/ou contraindre les nantis d’accepter une substantielle réduction du niveau de vie. C’est sur ce thème qu’il faut se concentrer.

      3. Remarque : c’est pas la BCE qui refuse, c’est les traités qui l’ont créée qui le lui interdisent.

        (Pire : la BCE a joué dans l’étroite marge de manœuvre qui lui restait pour faire comme si …)

        Le résultat est le même, d’accord, mais pas la solution !

      4. @Léoned
        « La force des choses s’imposera »
        Les contrats, les traités, les constitutions…, suivent !

      5. Naomi Klein « la stratégie du choc« .

        Richard Desjardin « CHARCOAL »:
        L’an deux mille,
        L’an deux mille cash
        L’adn, l’adn, l’adn of the world
        Le cimetière, le cimetiers-monde drette dans le dash
        Y’as-tu de la vie sur terre?

        Apocalypso, Capitaine Cousteau
        Plongea danse Budweiser
        Je ne change pas le monde,
        Comme le fait la haute finance,

        Mais chu ben connu
        Sur les listes d’attentes
        On me croyait mort
        Mais je fumais du silence.
        Charcoal, Charcoal.

        J’avais le goût de me mette, c’était comme une rage,
        Fait que je t’allé mette mon beau char dans le garage
        J’ai des trous dans mon C.V.,
        Des trous de balles, des trous noirs,
        Pis des trous pour aller boire à soir.

        J’ai été quêteux, j’ai été pauvre,
        J’ai été mère nécessiteuse
        J’ai été assisté social, client, j’ai été bénéficiaire
        Et bientôt, je le sens, je serai président de la misère.
        Charcoal, Charcoal.

        Je vends des sextants,
        Je fais trembler le vent,
        Je vends des frigidaires de course.
        Je vends de la dynamite aux petits enfants
        Pis je me pousse avant,
        Je suis coté en bourse.

        Je suis l’homme qu’il vous faut,
        Je suis un bumber de famille.
        J’ai gagné mes électros,
        Je suis un bunkoeur Tchernobyl.

        Je produit de la neige en été,
        Des machines à rien faire,
        Des poupons, des pompons, des poumous
        Juste qu plafond.
        Charcoal, Charcoal.

        Je suis le bonhomme minimum,
        L’accident d’Occident, le Act of God.
        Je suis Al Capone au temps de l’inhibition.
        Oui je vous le dis: « James Bande encore. »

        Des mots, des mots, des mots, des mots, des mots
        Démocratie.
        Chu pas spécialiste,
        Ch’t’un peu spécial
        Je suis réa-liste électorale.

        Oh non monsieur, chu pas en colère.
        C’est juste que hors de moi
        Y a l’air à faire soleil.
        Charcoal, Charcoal.

        C’est sûr, c’est même un peu suri.
        Hiérard chie sur la tête de tout le monde. Moé’tou, moé’tou
        M’as n’en donner à tous ceux qui en veulent
        Des ordres et des tickets et pis des claques sur la yeule.

        Je vous propose mes nerfs
        A la demande et à l’offre
        À l’assemblée de vos actionnaires
        Que je bénis à la Kalachnikov.
        Check mon cocktail molo…

        Mon canon est propre,
        Le magasin est plein
        J’ai la douille danse slotte,
        Fait que baissez vos culasses.
        Charcoal, Charcoal.

        Vous prenez mes empreintes, ok!
        Pis moi je vous étampe
        Mon poing dans le front
        La compagnie du no future
        Charcoal, demain la guerre, yes sir.

        La vie est belle, la vie est bébelle
        À ras du sol, à rat d’égoût.
        Veuillez agréer monsieur, l’expression
        De mes sentiments les plus révoltés.

        Bouddha est gros, Allah est grand.
        Que Dieu vous garde moi j’ai pas le temps.
        Charcoal.

        Louons le Seigneur
        Cent piastres par semaine.
        Aimez-vous les uns sur les autres.
        Ma patrie ou une autre.

      6. Il faut nuancer, Ils se fichent pas mal des acquis sociaux. Dés lors, leur priorité n’est pas de mettre fin à ces acquis, mais de faire du business sur l’éducation et la santé, qui sont des marchés potentiellement énormes et très rentables. Ne vous inquiétez pas, faites confiance aux gentils ultra-libéraux qui garantiront une éducation et une médecine égales pour tous… C’est la théorie de l’élite gentille.

      1. Il est des matins comme ça, ou le temps d’une chanson et d’un texte, les mots et l’émotion se rejoignent. Merci Vigneron et Pablo.

        J’ose envoyer ce texte

        SOUS LA PLUIE ÉTRANGÈRE

        Je ne vais pas avoir honte de mes tristesses, de mes nostalgies. Je regrette la petite rue où on a tué mon chien, et j’ai pleuré près de sa mort, et je suis collé au pavé sanglant où mon chien est mort, j’existe toujours à partir de ça, j’existe de ça, je suis ça, je ne demanderai la permission à personne d’avoir la nostalgie de ça.
        Suis-je autre chose, peut-être ? Des dictatures militaires sont venues, des gouvernements civils et de nouvelles dictatures militaires, ils m’ont privé de mes livres, de mon pain, de mon fils, ils ont fait le désespoir de ma mère, ils m’ont chassé de mon pays, ils ont assassiné mes petits frères, mes camarades ils les ont torturés, déchiquetés, brisés. Personne ne m’a chassé de la rue où je pleure à côté de mon chien. Quelle dictature militaire pourrait le faire ? Et quel militaire fils de pute m’arrachera au grand amour de ces crépuscules de mai, où l’oiseau de l’être se balance face à la nuit ?
        Mon pays n’était pas parfait avant le putsch militaire. Mais il était mon lieu, les jours où j’ai tremblé contre les murs de l’amour, les jours où j’ai été enfant, chien, homme, les jours où j’ai aimé, on m’a aimé. Aucun général ne va rien arracher de tout ça au pays, à la douce terre que j’ai arrosée avec peu ou beaucoup d’amour, cette terre que je regrette tant et qui tant me regrette, cette terre que rien de militaire ne pourra me salir ou salir.
        Il est juste que je la regrette. Car nous nous sommes toujours aimés comme ça : elle réclamant plus de moi et moi d’elle, tous deux meurtris par la douleur que l’un causait à l’autre, et forts de l’amour que nous nous portons.
        Je t’aime, patrie, et tu m’aimes. Dans cet amour nous consumons imperfections et vies.
        JUAN GELMAN
        Lettre ouverte suivi de Sous la pluie étrangère
        édition bilingue
        présenté et traduit de l’argentin par
        jacques ancet
        Editions CARACTÈRES
        Cahiers latins

    2. Les systèmes salariaux et sociaux de l’Europe sont devenus la poire pour la soif de la finance, l’anglo saxonne particulièrement. Il y a la une source de flux monétaire à organiser, un gisement à exploiter. C’est ce qu’on très bien compris les agences de notation qui loin de s’attaquer aux maîtres qui les abritent, mettent la pression sur les Etats européens pour qu’ils appliquent à leurs populations des cures d’austérité, ce qui incidement dispense les USA de s’occuper de leurs problèmes (c’est à dire remettre le système libéral en question), puisque le renchérissement des intérêts pour l’Europe finance le non renchérissement des taux appliqués aux USA ou à l’angleterre.
      Bien sûr, les élites financières et politiques d’europe sont d’accord et complices puisque cela leur donne le prétexte d’en finir avec un système d’assurance sociale qu’ils abhorrent. Ils n’aiment pas que les travailleurs soient à l’abri de la nécessité, ils s’en retrouvent moins maniables et moins manipulables.

  3.  »prospérité des grosses affaires et chômage élevé ne sont pas incompatibles »
    C’est bien malheureusement le cas mais cette prospérité ne peut être que temporaire et illusoire compte tenu des bases sur lesquelles elle repose.

  4. Renouant avec les grandes heures de la droite espagnole, le gouvernement de Mariano Rajoy serre le garrot

    L’estaca, Lluis Llach…

    1. En 1969, [Llach] grave son premier vrai album, « Les seves primeres cançons », qui se vend à plus de 100 000 exemplaires. L’année suivante il se produit à Madrid pour une série de concerts prestigieux au Théâtre Espagnol. Et là, les ennuis commencent. Sa popularité naissante attire sur lui les foudres du pouvoir. « Tous les textes interprétés en public devaient être préalablement soumis à la censure, raconte Louis Monich de Radio-France Roussillon, qui assistait au spectacle. Cette fois-là,  »L’estaca » a été interdite et Lluis Llach au garde-à-vous devant le micro, l’a expliqué au public pendant que son pianiste jouait le refrain. Trois mille personnes ont alors entonné  »L’estaca » alors que Llach restait muet pour se conformer à l’interdiction.
      http://www.lluisllach.fr/chanson-lluis-llach-l-estaca.php

      Paroles et traduction de L’estaca

      L’estaca (Le Pieu)

      L’avi Siset em parlava
      Grand-père Siset me parlait ainsi
      De bon mati al portal
      De bon matin sous le porche
      Mentre el sol esperavem
      Tandis qu’en attendant le soleil
      I els carros veiem passar
      Nous regardions passer les charettes

      Siset, que no veus l’estaca
      Siset, ne vois-tu pas le pieu
      On estem tots lligats ?
      Où nous sommes tous attachés ?
      Si no podem desfer-nos-en
      Si nous ne pouvons nous en défaire
      Mai no podrem caminar !
      Jamais nous ne pourrons nous échapper !

      [Refrany]
      [Refrain]

      Si estirem tots, ella caurà
      Si nous tirons tous, il tombera
      I molt de temps no pot durar
      Cela ne peut durer plus longtemps
      Segur que tomba, tomba, tomba
      C’est sûr il tombera, tombera, tombera
      Ben corcada deu ser ja.
      Bien vermoulu il doît être déjà.
      Si tu l’estires fort per acqui
      Si tu le tires fort par ici
      I jo l’estiro fort per alla
      Et que je le tire fort par là
      Segur que tomba, tomba, tomba,
      C’est sûr, il tombera, tombera, tombera,
      I ens podrem alliberar.
      Et nous pourrons nous libérer.

      Pero Siset fa molt temps ja
      Mais Siset, ça fait déjà bien longtemps
      Les mans se’m van escorxant !
      Mes mains à vif sont écorchées !
      I quan la força se me’n va
      Et alors que les forces me quittent
      Ella és més ample i més gran.
      Il est plus large et plus haut.

      Ben cert sé que està podrida,
      Bien sûr, je sais qu’il est pourri,
      Pero és que, Siset, costa tant !
      Mais, aussi, Siset, il est si lourd !
      Que a cops la força m’oblida
      Que parfois les forcent me manquent
      Tornem a dir el teu cant :
      Reprenons donc ton chant :

      [Refrany]
      [Refrain]

      L’avi Siset ja no diu res
      Grand-père Siset ne dit plus rien
      Mal vent que se’l va emportar
      Un mauvais vent l’a emporté
      Ell qui sap cap a quin indret
      Lui seul sait vers quel lieu
      I jo a sota el portal
      Et moi, je reste sous le porche

      I quan passem els nous vailets
      Et quand passent d’autres gens
      Estiro el col per cantar
      Je lève la tête pour chanter
      El darrer cant d’en Siset,
      Le dernier chant de Siset,
      Lo darrer que em va ensenyar
      Le dernier qu’il m’a appris :

      [Refrany] (x2)
      [Refrain] (x2)

      http://www.lacoccinelle.net/261857.html

      1. MAGNIFIQUE !
        C’est ce que les peuples européens doivent reprendre en coeur.
        C’EST L’HYMNE EUROPÉEN.
        Le blog Jorion devrait se reconnaitre dans cette déclaration d’amour et brandir l’étendard.
        Merci à Vigneron et Pablo75

  5. Le monde va, comment pourrait il en être autrement, le monde ne demande qu’à aller, bien ou mal, peu importe. Il faut que ça aille. Pour preuve, tous ces couillons à la manœuvre qui se prennent les pieds dans le tapi.

  6. Merci M. Leclerc. Terrible votre article.

    L’insomnie permet -elle de ne pas enfanter de monstres ? En tout les cas le sommeil de la raison, comme vous le savez bien, ne cessent d’en multiplier ! A croire que la dite  » Raison » a déjà déserté le continent européen…

    Bon, sinon à entendre M. Sarkozy ce soir à l’ ORTF , on a bien compris que la guerre sociale entre dans une nouvelle phase et que la finance mondiale accélère le processus de Lupenprolétarisation généralisée.

    Bonne nuit à vous.
    (Faisons un rêve « vite » comme aurait pu le dire M. Duchamp.)

    1. C’est bien la crise pour tous, simplement certains, bien dotés, en tirent parti, pour combien de temps ?

  7. C’est un paradoxe qui ne pourra pas tenir. Merci pour cet éclairage
    Cette société favorise la concentration de la richesse vers le capital
    Nous ne pourrons la faire évoluer sans une réelle volonté de partage plus équitable (du travail et du capital). Sinon, toutes ces mesures « non conventionnelles » vont finir par affaiblir les monnaies concernées et créer de l’inflation, non ? J’ai le sentiment qu’au du bout, c’est ce qui nous attend

  8. « cela signifierait que prospérité des grosses affaires et chômage élevé ne sont pas incompatibles »

    C’est ce qu’il pense, depuis un bon moment déjà, Santiago Niño-Becerra, le seul économiste espagnol que je connaisse à avoir prévu la crise – et que j’ai ici cité souvent.

    1. Depuis quand le malheur des uns ne profiterait pas aux bonheurs des autres ? Mitt Romney, ancien missionnaire de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours: revenus 20,9 millions de dollars l’an dernier. Dans un mouchoir de poche les PDG de JP Morgan (Jamie Dimon) et de Blackrock (Laurence Fink) (respectivement de 23 et de 27 millions $), tous assistés des infortunés qui seront les premiers: tu bosses imposé aux alentours de 35%, leur fric bosse à 15% d’imposition, leurs fraises bronzées aux paradis fiscaux des premiers jours.

  9. « chaque pays est prioritairement censé accomplir l’exploit de réduire son déficit budgétaire en dépit d’une récession que ses mesures accroissent ; ce qui lui ouvre alors droit à bénéficier d’un plan de sauvetage, dont le financement des dispositifs n’est pas bouclé »
    tout est dit, M. Leclerc!
    hors sujet, mais, bon: j’ai lu ce matin les mesurettes présentées par … ( je vois ton nez qui s’allonge…), j’ai pas pu le regarder, c’est désormais au dessus de mes forces…bref, parmi celles çi, une « grande relance du bâtiment » avec la possibilité générale d’un sur – COS de 30%…sauf que … oublie juste un point de détail, mais le diable se cache justement dans les détails: il faudrait que quelqu’un rappelle à notre vénéré Président, qu’en France, l’urbanisme est décentralisé, c’est à dire dépend de décisions municipales et que ce sont les collectivités locales qui, par le biais des PLU ( plans locaux d’urbanisme ) fixent les règles de densité, de volumétrie, hauteurs, prospect, etc, dans chaque secteur, pour faire simple; or, les dits PLU ne sont pas le fruit du hasard, mais d’une réflexion d’aménagement pilotée par des urbanistes qui mettent le tout en cohérence, ce qui fait que la possibilité de dépassement de COS de 30 % non seulement n’amène rien de plus, les coll locales pouvant décider de ne pas l’appliquer, et quant à ajouter 1 ou 2 étages à un immeuble existant en copropriété, bonjour la complexité!
    En résumé, cette grande annonce ne s’appliquera que pour les terrains non bâtis ( que des grandes banques ont en portefeuille – regard glauque en coin inside- ou terrains de l’Etat en friche ) et que le sur cos, eh ben, ça va simplement permettre de les vendre + cher aux promoteurs, du moins si la commune décide d’autoriser le sur cos en question, qui pouvait par ailleurs déjà s’appliquer lors de modifications ou révisions des dits PLU…par exemple en passant le COS de telle ou telle zone de 1 à 1.50 ( secteur UA centre ville ), ou de 0.30 à 0.60 ( secteur pavillonnaire, quartier périphérique ).
    Donc, une « grande mesure », qui n’apporte à rien de plus que ce qui existe déjà en matière de fixation des droits à construire, mais enrobée dans un effet d’annonce…..heureusement, le ridicule ne tue plus!
    Ce n’est pas la première fois que je vois ce genre d’annonce par le GVT: on annonce des mesures nouvelles….qui existent déjà….enfin, la nature a horreur du vide et il faut bien occuper la galerie!

    1. Très juste. Ce sera surtout un moyen pour tenter de prendre l’opinion à témoin et expliquer que le blocage vient des collectivités.
      De même sur la fin des 35h : il tente de provoquer un choc dans chaque entreprise, en pleine campagne électorale.
      La déstabilisation générale est sa dernière carte…

    2. De toute façon il a abandonné ces problèmes après le vote sur le droit opposable au logement en début de mandat.

      Maintenant à l’approche des élections il se réveille, se souvenant qu’il lui faut des électeurs, et que la monarchie n’est pas un CDI en France… Il se souvient des pauvres juste à l’approche des élections ce qui manque totalement de crédibilité.

      1. Vu les derniers sondages, la prestation de NS ne semble pas avoir galvanisé les foules! le problème est que désormais sa parole est , disons, caramélisée…

    1. La Bastille était une prison. Ce nouveau bâtiment me fait davantage penser à la tour de Babel :
      « Selon Alexander Hislop, […] ce qui caractériserait le régime Babylonien serait la découverte des langages secrets, de l’Hermétisme (ce qui est caché), et ceci dans un but de Pouvoir. Pouvoir fondé sur la confusion des esprits et l’apparition de jargons, c’est-à-dire de langages à double sens compris seulement par les initiés, et au sens profond desquels la masse des humains n’aurait pas accès. Les classes supérieures apparaissent alors qui connaissent les langages secrets (prêtres et nobles guerriers). Babylone est la première des sociétés hiérarchiques et spécialisées, préfigurant toutes les civilisations suivantes avec leurs classes sociales, elle est fondée sur la rétention d’information et donc de la valeur. L’information et la valeur sont thésaurisées (capitalisées) par les classes nobles et sacerdotales. Le gros de la population reçoit une information simplifiée, dénuée d’intérêt, inopérante, destinée à produire une image insensée du monde: la superstition, entretenue par le clergé. (source wikipédia)

      Le clergé actuel chante ses psaumes de louanges au libéralisme rédempteur, affiche sa foi dans les vertus du système, prêche le salut dans toujours plus de soumission et d’abnégation, réintroduit la notion de péché culpabiliseur et de sacrifice nécessaire.

      1. Le secret comme langage de la domination et la désacralisation du secret par un catholique.

        Certains pensent que nous vivons la fin d’une civilisation et que c’est là le grand secret contemporain mais :
        « Le désordre actuel ne saurait se comparer, par exemple, à celui qui dévasta le monde après la chute de l’Empire Romain. Nous n’assistons pas à la fin naturelle d’une grande civilisation humaine, mais à la naissance d’une civilisation inhumaine qui ne saurait s’établir que grâce à une vaste, à une immense, à une universelle stérélisation des hautes valeurs de la vie. Car, en dépit de ce que j’écrivais tout à l’heure, il s’agit beaucoup moins de corruption que de pétrification .La Barbarie, d’ailleurs, multipliant les ruines qu’elle était incapable de réparer, le désordre finissait par s’arrêter de lui-même, faute d’aliment, ainsi qu’un gigantesque incendie. Au lieu que la civilisation actuelle est parfaitement capable de reconstruire à mesure tout ce qu’elle jette par terre, et avec une rapidité croissante. Elle est donc sûre de poursuivre paresque indéfiniment ses expériences et ses expériences se feront de plus en plus monstrueuses… »

        Georges Bernanos. La France contre les robots. 1945.

        1. Quatrième de couverture
          En 1948, Georges Bernanos meurt en laissant le manuscrit d’un dernier livre, paru de façon posthume : La France contre les robots. Un demi-siècle après sa parution, ce pamphlet reste d’une incroyable actualité. Cette apologie de la Liberté est un défi jeté aux idolâtries du profit et de la force. Georges Bernanos, dans une violente critique de la société industrielle, s’adresse à la « France Immortelle » face à la « France périssable », celle des combinaisons politiques et des partis. L’auteur y estime que le progrès technique forcené limite la liberté humaine. Bernanos conteste l’idée selon laquelle la libre entreprise conduirait automatiquement au bonheur de l’humanité. En effet, selon lui, « il y aura toujours plus à gagner à satisfaire les vices de l’homme que ses besoins ». Il explique ainsi qu’
          « un jour, on plongera dans la ruine du jour au lendemain des familles entières parce qu’à des milliers de kilomètres pourra être produite la même chose pour deux centimes de moins à la tonne » ; une étonnante préfiguration de ce que seront les délocalisations quarante ans plus tard ! Bernanos prédit également une révolte des élans généreux de la jeunesse contre une société trop matérialiste où ceux-ci ne peuvent s’exprimer, et cela plus de vingt ans avant la contestation de la société de consommation, qui sera l’un des aspects de Mai 1968. Ici, on sent en permanence le courage, la loyauté, la rectitude du jugement qui ont permis à Bernanos de se tenir toujours au niveau de l’histoire de son temps et de faire toujours les bons choix : contre le clergé assassin de la guerre d’Espagne, contre les dictatures, contre la collaboration, pour la résistance, pour la rectitude du cœur et du jugement. Cette polémique engagée contre la « société des machines » est un cri, un appel très moderne et même futuriste à la construction d’une société où il serait… (cf. http://www.deslivres.com/livre/9782859208059/La-France-contre-les-robots.html)

        2. Je ne suis pas un prophète
          mais il arrive que je voie ce que
          les autres voient comme moi,
          mais ne veulent pas voir.
          Le monde moderne regorge
          aujourd’hui d’hommes d’affaires
          et de policiers, mais il a bien
          besoin d’entendre quelques
          voix libératrices, […]
          Les voix libératrices ne sont pas
          les voix apaisantes, les voix
          rassurantes. Elles ne se contentent
          pas de nous inviter à attendre
          l’avenir comme on attend le train.

          La liberté, pour quoi faire ?

      2. La liberté pour quoi faire?
        Pour atteindre le Bien.
        C’est quoi, le Bien?
        C’est ce que nous voulons vraiment.
        Comment atteindre le Bien?
        Par l’action réfléchie.
        Pourquoi réfléchie?
        « Avec nos pensées, nous créons le monde » (Boudha)

      3. à Jean Saurat,

        Je considère que Bernanos est un modèle de lucidité et de charge critique, dont évidemment la majorité des catholiques ne veulent pas entendre parler.

        En dehors de la France contre les robots, je recommande aussi le recueil de textes/conférences rassemblés chez Gallimard sous le titre la liberté, pour quoi faire (en hommage à Lénine !)

      4. Pour le style, rien à dire de Bernanos, une machine à citations le gus, un robot éructant de la meilleure veine pamphlétaire…
        Pour la lucidité, disons qu’il aura fallu qu’il se fût pris pas mal de lumens de pas mal de gros projos direct dans les mirettes pour qu’il daignât en faire preuve et se décoller, en partie, la merde des yeux, l’affreux Jojo…

    2. @BA
      « Ce bâtiment de la BCE subira le même sort que la Bastille. »
      Voulez-vous dire que, en 2014, le prolétariat va libérer onze valeurs, que la BCE protège des munitions ou des archives policières ou bien voulez-vous la tête de son gouverneur ?

  10. « c’est ainsi que le monde va »

    et oui, depuis des lustres, sur cette même et éternelle lancée, une totale absence de répartition des richesses, du nord au sud, de l’est à l’ouest, et en interne. Et j’ai pas l’impression qu’une inversion se propage.

  11. “Aide-toi, le ciel t’aidera !”

    Si je refuse de m’aider, si je refuse de mieux faire du bien à mon être en période de crise,
    si je refuse même de sortir de la fosse, du cachot, et cela par rapport aux nombreuses idées reçues du monde marchand, comment donc pourrais-je mieux respirer le bon air frais du ciel si les choses se gâtent davantage sur terre ? Comment donc pourrais-je mieux bénéficier des faveurs du ciel ? des prophètes ? des écritures ? Du meilleur conseil de l’autre dans la perte ?

    Dans ce monde je suis sur qu’il y a quand même des enfants un peu plus spirituels et sages que la plupart des nombreux adultes. Mais qui donc en voulant mieux soutenir et comprendre son prochain en période de crise mondiale ne s’est jamais senti moins bourreau et donc un peu mieux soi-même, et donc moins d’idées noires et de jugement sur les pauvres gens.

    Oh toi le mauvais débrouille toi toujours tout seul, compte uniquement sur tes propres forces, ne pense même plus au ciel, à relever la tête, si tu te trouves par exemple tout au milieu d’un groupe de gens ou de vignerons ne voulant plus du tout te faire sortir de la basse cour, te faire descendre de la croix, te faire sortir du tombeau.

    Car dans la grande ivrognerie et grande fosse commune du monde, qui donc veut vraiment faire la petite courte échelle à son prochain ? Ah si seulement le ciel pouvait mieux venir en aide aux plus braves à ceux même qui après en avoir bu une plus grande coupe de vin dans l’amertume, se montrent toujours aussi peu dignes d’être mieux compris par tant de gens d’un bord où d’un autre.

    Je vous assure quand je vois tout ceci et cela j’en finis par me dire que le ciel est bien plus concret, car faut pas trop se leurrer et s’illusionner quand même, il n’y a pas non plus que les gens de l’Etat qui reposent principalement sur du sable il y a aussi maintenant beaucoup de gens du marché, quel est par exemple le gros nuage sombre dans un tel monde de vendus ?

    Un jour c’est sûr ils me feront davantage la peau pour avoir dit ceci ou cela, alors il est où ton Dieu Jérémie ? Libère toi donc tout seul, comme ça le ciel ne sera donc de plus aucune aide pour quiconque içi bas !

    Faudrait toujours principalement gratter le sol dans les sociétés, ne jamais mieux espérer relever la tête, faut pas plus vouloir faire le temple en soi, avoir des ailes, c’est pas mieux vu non plus par les vieilles outres les plus terre à terre de ce monde en grande perdition générale. Bref plus j’aide les pauvres gens à mieux surmonter cela et moins les gens du marché souhaitent me venir en aide mais pourquoi ?

    En fait il ne faudrait plus du tout de gens différents dans les sociétés pour faire un meilleur monde, pour faire moins de malheur, pour plus faire meilleur biquette à table c’est ce qu’on se dit à chaque fois.

    1. Ah si seulement j’avais eu un meilleur français, une meilleure orthographe, un meilleur vocabulaire, un meilleur anglais commercial, alors oui j’aurais pu être de meilleure utilité concrète pour les gens de mon temps.

      1. @ Marlowe

        Merci pour votre explication.

        Je ne suis pas spécialiste de Bernanos, mais, d’origine familiale catho (on ne se refait pas), « on n’avait rien à lui reprocher »; bien au contraire, il était apprécié. Mais peut-être que le milieu dont je proviens était particulièrement ouvert, pour un milieu catho; je ne sais pas, je n’ai suivi cela que de loin…

      2. La liberté de Bernanos, monsieur James, ce fut longtemps et aussi sa « Libre Parole », celle de son idole Drumont, sa « vérité », celle résumée par le sous-titre de cette « Libre Parole » : « La France aux Français ».
        Et comme est troublante cette idolâtrie pour Bernanos qui nous évoque si irrésistiblement les mots de Max Milner sur celle de Bernanos envers « l’anar de droite » Drumont : [Bernanos] « projette lui-même [sur Drumont] son angoisse, sa solitude, sa révolte en présence du mal, sa vocation sacrificielle de témoin impuissant et d’avertisseur inécouté ».
        Bernard « Klaxon inécouté » James…
        Lisez donc Camus plutôt que Bernanos, monsieur, L’homme révolté, Le mythe de Sisyphe, Retour à Tipaza..
        «Mais après tout rien n’est vrai qui force à exclure…

      3. « Malgré tout le débat demeure entre des intellectuels comme Alexandre Adler, Bernard-Henri Lévy ou Jean-Paul Enthoven qui considèrent que Bernanos n’a jamais vraiment renoncé totalement à son antisémitisme, notamment en ne reniant pas Drumont, et ceux qui insistent au contraire, comme Elie Wiesel, Alain Finkielkraut ou Simon Epstein, sur l’évolution du parcours de Bernanos. »

        + « Alors qu’il réside encore à Palma de Majorque, sa tête est mise à prix par Franco. »

        Bref, tout est à lire, pour mieux comprendre le personnage Bernanos…

        https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Georges_Bernanos

      4. @ Vigneron

        À chaque fois que tu parles de littérature, tu te goures. Nouvelle démonstration avec Bernanos, que tu n’as jamais lu, bien sûr. C’est, sache-le, l’un de 3 ou 4 écrivains français les plus lucides du XXe siècle – et un styliste hors pair, par dessus le marché. Je ne vais pas te sortir mes fichiers de citations pour te montrer que tu connais Bernanos comme moi le rôle du sulfitage dans le processus de la vinification; pour une fois il suffira que tu lises ta chère Wikipédia:

        « Georges Bernanos est un auteur paradoxal et anti-conformiste. Pour lui, la France est fondamentalement dépositaire des valeurs humanistes issues du christianisme dont elle est responsable à la face du monde. Royaliste, il applaudit pourtant « l’esprit de révolte » de 1789 : un « grand élan […] inspiré par une foi religieuse dans l’homme » et constitue selon les mots de Jacques Julliard10, « un rempart de la démocratie, même à son corps défendant ». Un moment proche de Maurras, il déclare ne s’être « jamais senti pour autant maurrassien », et dit du nationalisme qu’il « déshonore l’idée de patrie ». Catholique, Bernanos attaque violemment Franco et l’attitude conciliante de l’Église d’Espagne à son égard dans Les Grands Cimetières sous la lune.

        S’il tient des propos antisémites en 1931 dans La Grande Peur des bien-pensants, son évolution vers les juifs est sensible à partir de 1938 et il condamne violemment l’antisémitisme nazi et celui de la France pétainiste. Convaincu que le monde moderne est une « conspiration contre toute espèce de vie intérieure » il dénonce « la dépossession progressive des États au profit des forces anonymes de l’Industrie et de la Banque, cet avènement triomphal de l’argent, qui renverse l’ordre des valeurs humaines et met en péril tout l’essentiel de notre civilisation ». Il affirme ne pas se reconnaître dans les notions de « droite » et de « gauche » et déclare « démocrate ni républicain, homme de gauche non plus qu’homme de droite, que voulez-vous que je sois ? Je suis chrétien ».

      5. @ Arkao

        Pas moi, malgré son très intéressant « Journal » – que je recommande à tous ceux qui veulent savoir ce qu’a été l’Occupation.

      6. Merci Pablo 75.

        Moi non plus, je n’ai pas lu Bernanos, mais j’en ai beaucoup entendu parler

        Bernanos, de la contradiction inhérente à tout humain … et qu’il est tellement facile de débusquer.

        Delphin

      7. Arkao +1, on ne peut raisonnablement s’être vu dédié le Petit Prince sans avoir été un peu plus que lucide. Werth sur Leonard de Vinci : «cet ingénieur, qui n’avait pas réussi dans la construction des aéroplanes, décida d’être peintre».
        T’as raison Bruno, laisse les écrivains peine-à-jouir aux lecteurs peine-à-jouir.

      8. à vigneron,

        Je m’étonne que vous n’ayez pas déjà écrit, et publié, un ouvrage qui définisse, une fois pour toutes, ce qui est bien et ce qui est mal.

        Vous pourriez l’appeler : Traité de savoir penser correctement par un vigneron bien informé.

        N’oubliez pas de dénoncer tout ce qui vous déplaît sur cette terre, donc, tout ce qui n’est pas à votre image.

      9. à Pablo75,

        Je ne suis pas un fanatique de Bernanos, d’autant plus que je ne suis pas catholique.
        Je l’apprécie beaucoup pour le goût de la liberté et l’intelligence qu’il a manifestés à un moment de sa vie, en particulier en mettant en évidence la lâcheté et la bétise de ses contemporains, éblouis par la Technique et ce qui n’était pas encore nommé « le politiquement correct ».
        Ceux qui n’aiment pas la liberté n’aiment pas Bernanos.
        C’est aussi pour cette raison qu’il est si discrédité dans presque tous les milieux, y compris chez les Chrétiens, et d’autant plus après son ralliement à la République espagnole et son exil.

      10. Bernard James, au plaisir de lire votre précis Des avantages cumulés de l’investissement éco-immobilier passif, de l’optimisation fiscale réactive et de la spéculation pépéro-bancaire active en univers hostile et diablement marchandisé..
        Un must du genre, rééditable en version cheap « La spécu pour les nuls ».

      11. Moi je ne vais rien déclarer. Pas commencer mes phrases par dire j’aime ou j’aime pas. Une valise remplie de sable dans chaque main pour faire le voyage et c’est tout. Homme-balance ou homme-sandwich : t’as pas le choix.

      12. @ Vigneron

        Si pour toi le comble de la lucidité c’est Saint-Exupéry, je comprends maintenant tes jugements littéraires. Quant à Werth, c’est un écrivain de 4e ou 5e file (si j’étais aussi méchant que toi je dirais que c’est plus un journaliste qu’un écrivain). La preuve: la bêtise qu’il dit sur Leonardo, dont il a l’air d’ignorer que tout jeune il était tellement doué qu’il a été l’élève du grand Verrocchio, et que donc sa première activité a été la peinture.

        D’ailleurs, Werth avait la même manie que toi: celle de s’en prendre aux « grands », sans doute parce qu’il se savait un peu trop petit comparé à eux. À la fin de sa vie il a écrit: « Je suis un raté. Je ne me le dissimule pas. Littérairement, je n’existe pas. » Et il avait raison… C’est grâce à son oeuvre la moins littéraire, son « Journal », qu’on se rappelle encore de lui.

      13. @ Marlowe

        « Je l’apprécie beaucoup pour le goût de la liberté et l’intelligence qu’il a manifestés à un moment de sa vie, en particulier en mettant en évidence la lâcheté et la bêtise de ses contemporains, éblouis par la Technique et ce qui n’était pas encore nommé « le politiquement correct ». Ceux qui n’aiment pas la liberté n’aiment pas Bernanos. »

        Tout à fait d’accord avec vous.

        « Je pense depuis longtemps que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l’indignation qu’éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu’elle s’attire… mais la docilité, l’absence de responsabilité de l’homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister, ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu’il y a de plus en plus d’hommes obéissants et dociles. »
        (G.Bernanos)

      14. les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister, ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu’il y a de plus en plus d’hommes obéissants et dociles

        C’est une idée assez répandue en France depuis le temps des génuflexions boétiennes. C’est l’inverse qui me surprendrais. D’entendre dans les discours politiques en ces temps d’élections, à contrario de sa condamnation unanime, les louanges d’internet qui relie tous les hommes.

        Et d’en tirer (publiquement) ne serait-ce qu’un micron d’espoir.
        Au moins une fois.
        Vas-y Méluche, c’est bon
        bon
        bon
        Mais non!

        Parce que l’informatique remplace les esclaves par des robots, et c’est désespérant.

        D’ailleurs, d’après les scientologues, il ne sévit sur les ondes bytiennes qu’une bande de cyber-terroristes fanatiques religieux. Une légion d’islamo-pédo-pirates de flux doublés d’anarcho-voleurs de codes (de cartes bleues, il n’y a que le fric qui compte). Internet n’est qu’une poubelle, voilà tout. Un épiphénomène qui sera vite réglé par les lois supranationales. Bon.

        Mais bon.

  12. Quand est-ce qu’ « ils » se sentiront être pour ce qu’ils sont ces oligarques « du profit » ?
    Le jour où dans leur miroir ils verront le diable ,ce jour là ,peut-être(???) , « ils » commenceront à se poser des questions ….Mais je n’en suis guère convaincu.!
    Resterait le lance flammes ..
    Radical ,efficace et in fine salutaire
    Qui se regroupera pour accomplir cette besogne qu’ « ils » auront eux mêmes provoquée ?
    C’est là le hic..pour l’instant.

  13. L’apparente contradiction entre la hausse de la productivité et l’augmentation de la pauvreté est une nouveauté troublante depuis … le 18ème siècle et a reçu une tentative d’explication très poussée et profonde par Karl Polanyi peu de temps après la seconde guerre mondiale.
    Je ne vois pas pourquoi les idées de cet auteur ne sont pas plus discutées sur ce blog.

      1. http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Grande_Transformation

        Bien qu’incomplet, le résumé ci-dessus donne déjà une idée du contenu de ce livre de plus de 400 pages.

        Ne serais-ce que pour avoir connaissance des multiples tentatives et tâtonnements divers qui ont eu lieu en Angleterre entre le XVIème et le XVIIIème siècle avant d’aboutir au modèle capitaliste et constater que ce n’est pas le résultat d’une révélation divine ou de règles ayant toujours été suivies mais découle d’un ensemble de choix fait dans un contexte très différent du notre, la lecture de ce livre (disponible gratuitement sur Internet dans sa version anglaise et sur papier en traduction française) semble tout à fait d’actualité.

        Qui connait « Avez-vous lu Polanyi ? » de Jérôme Maucourant ?

      2. @ G L

        Je suis tombé dessus par ailleurs et j’ai lu. Surtout la postface de la nouvelle édition.
        Le reste est pas mal du tout, l’art de la paraphrase étant notoirement difficile
        (ce qu’on fait grosso modo dans un livre qui présente la pensée d’un grand penseur,… j’avais été déçu par d’autres exemples, celui là est donc fort bien , en comparaison et sans doute « objectivement »)
        Je vais joindre l’auteur J Maucourant pour voir …

  14. Le crédo libéral : « ce sont des mesures difficiles pour vous, pas pour moi » (j’ai ajouté ce qu’il manquait à la déclaration de l’english :p).

    1. Selon Sarkozy hier soir, la crise ‘ s’apaise’ (rires).
      Il faut conserver cet enregistrement et le ressortir au bon moment
      quand tout s’écroulera.
      Lagarde avait fait ce genre de déclaration à l’été 2009.

      1. @ Dissy
        Comme vous dites : rires !
        Il ne lui reste plus qu’a faire sa campagne avec un nez rouge,…….. le final idéal !

      2. « Lagarde avait fait ce genre de déclaration à l’été 2009. »

        Aux yeux de beaucoup elle n’en a pas été discréditée pour autant (je sais, l’histoire jugera, mais en attendant…)

  15. La vraie question que pose toute cette affaire est de savoir si nous allons pouvoir, ou non, éviter une catastrophe dont le dénouement est annoncé pour fin 2012 ; peut être le 1er semestre 2013 avec un peu d’acrobaties comptables et fiscales.
    La perspective semble assez sombre lorsqu’on voit un Ministre Grec annoncer ubi et orbi qu’il demande ce week-end (à l’Allemagne) que soit respectée la Souveraineté de son pays et qu’on évite, pour cela, de lui coller un contrôleur européen avec un pouvoir discrétionnaire…nous en sommes tout de même là semble-t-il et à mon avis, quand la discussion en est à ce point, la rupture n’est plus très loin.
    Les Grecs ont fait des bêtises, sérieusement aidés par G.S et leurs élites dirigeantes inconséquentes et une Commission Européenne qui ne pouvait ne pas savoir, mais si la solution se trouve nécessairement du côté d’une mise en Protectorat de la Grèce alors, oui, la seule issue qu’il reste, la seule qui soit digne, c’est de refuser. Et advienne que pourra.

  16. Le ministère de l’économie espagnol commence à perdre patience dans le dossier de la réforme bancaire en général et des caisses d’épargne en particulier. Sur ces dernières, un fonctionnaire chargé du dossier: “C’est incroyable qu’elles continuent à ne prêter un seul putain de sou” (Es increíble que sigan sin dar un puto duro de crédito).
    http://www.elconfidencial.com/economia/2012/01/30/economia-se-harta-de-las-cajas-mas-fusiones-y-menos-directivos–91730/

    Un excellent article sur la situation financière des Régions espagnoles. Il y aurait 55 Mds € de dettes non comptabilisées encore. Et 3 régions (la Catalogne, Valence et Castilla-La Mancha) sont au bord de la faillite.
    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/valencia_cataluna_y_c_lm_deberan_ser_rescatadas

    L’Andalousie a 31 % de chômage malgré les 14 Mds € que son président (socialiste et l’un de plus empêtré dans des scandales de corruption) dit avoir dépensé pour la politique de l’emploi dans sa région.
    http://www.libremercado.com/2012-01-26/grinan-presume-de-gastar-14000-millones-en-politicas-de-empleo-1276448138/

    L’économie espagnole au dernier trimestre de 2011: – 0,3 % (et 348 000 emplois détruits).
    http://www.eleconomista.es/economia/noticias/3706816/01/12/Espana-el-PIB-se-contrajo-el-03-en-el-cuarto-trimestre-segun-el-INE-.html

    Depuis fin 2007 l’Espagne a perdu 2,7 millions d’emplois, dont 55 % dans le secteur de la construction (le chômage est passé en 4 ans de 7,95 % à 22,85 %).
    http://www.elpais.com/articulo/economia/paro/sube/maximo/historico/53/millones/desempleados/elpepueco/20120127elpepueco_8/Tes

    De plus en plus de chômeurs espagnols enlèvent des atouts (titres universitaires, expérience) de leurs curriculum pour avoir plus de chances de trouver du travail.
    http://www.lavanguardia.com/economia/20120130/54245445799/parados-curriculum-b-encontrar-trabajo.html

    « Le Portugal peut faire exploser l’euro, pas la Grèce ».
    http://www.eleconomista.es/firmas/noticias/3701102/01/12/portugal-puede-reventar-el-euro-no-grecia.html

    30 des plus grandes entreprises américaines dépensent plus en lobbying qu’elles ne payent d’impôts.
    http://www.elconfidencial.com/economia/2012/01/30/treinta-de-las-principales-empresas-de-eeuu-gastan-mas-en-lobbies-que-en-impuestos-91492/

    1. à Pablo75,

      Ces dix dernières année, j’ai représenté en France une entreprise catalane et voyagé un peu en Espagne et au Portugal.
      Partout, j’ai vu de mes yeux l’effondrement d’une économie bâtie sur dettes et illusions.
      Cet effondrement est un effroi sans fin.

      1. @ Ptitpoulbot

        « Fort bien » c’est beaucoup dire. Le Pays Basque, qui jouit d’un régime fiscal privilégié qui pourrait ne pas durer longtemps (il reçoit chaque année 9 Mds € de plus que le reste de l’Espagne), a une dette d’à peu-près 6 Mds € (en 3 ans elle a été multipliée par 6) et un chômage de 12,6 %. Et les deux chiffres se dégradent rapidement (dans la période 2011-2013 sa dette devrait augmenter de 35 %). D’ailleurs, Fitch a baissé sa note de AA+ à AA avec perspective négative récemment. Selon le gouvernement basque la croissance dans la région sera de 0,7 % en 2012.

  17. C’est prodigieux, la « finance hors sol », du moins pour les dieux d’en haut, qui habitent ce nouvel Olympe.
    Pour tous les autres, les simples humains, ceux qui ont les pieds sur terre, dans la boue, c’est la galère…

  18. Réflexion personnelle
    Le risque de disparition d’une population et de l’état ou des états qui la représente est très faible. Le taux d’intérêt à lui appliquer devrait être très faible.
    Il conviendrait donc de fixer autoritairement ce taux à un niveau soutenable et de l’imposer aux marchés par le droit au titre de la sauvegarde du système et de continuer à limiter le recours à l’endettement en prélevant courageusement l’impôt là où il peut l’être pour rééquilibrer les comptes.
    Illusoire?

    1. Non ! Pour un risque nul, il doit être nul ! Voire négatif parce qu’il est garanti sur le long terme…
      Mais tant que nous laisserons le mode de production capitaliste se développer librement comme si c’était un processus naturel (par ex. une mousse où les bulles les plus petites se vident dans et au profit des plus grosses !) nous aurons tous les phénomènes naturels qui vont s’enchaîner jusqu’à la mort ( de la mousse).

      Pour en sortir, il n’y a pas 36 solutions : reprendre la main politique sur l’économie pour répondre aux vrais besoins humains et restaurer le système planète-homme avant qu’il ne nous éjecte comme parasite inutile (certains parasites restent un peu utiles à leur hôte !), non symbiotique (c’est l’injure suprême.

    2. il n’y a pas de taux positif soutenable vu les montants actuellement en jeu. Le taux est un multiplicateur, il n’a aucun sens si l’on ne tient pas compte de ce qu’il multiplie. A ce sujet voir l’état du japon qui emprunte à 1% et pourtant ne pourra jamais rembourser.

      1. Quand un tyran assassine son peuple, il n’y a pas à réfléchir.

        Il faut avoir quelques principes dans la vie, et une hiérarchie de ces principes, pour trancher.

        Il en va de même en économie, je n’ai pas besoin de tout comprendre, parce que certaines choses tiennent aux détails. C’est le détail infime, qui permet de tout comprendre, l’écart par rapport à la norme, le grain de sable dans le rouage. C’est le grain de sable qui dit la vérité sur le reste, l’indémêlable enchevêtrement de causes et d’effets, la gorgone dont il faut détourner le regard sous peine d’être pétrifié.

        Et là, comme dans toute bonne cours de justice, on décide selon certains critères :

        1) Un dictateur doit partir quel qu’il soit.
        2) Un dictateur qui fait tirer sur son peuple doit partir absolument.

      2. @Lisztfr
        Mais qu’en savez-vous ?
        Quelles sources d’infos avons-nous ?
        Ce ‘dictateur’ défend ses intérêts, et c’est bien l’Iran qui est visé à travers la Syrie…
        Ils ne sont dictateurs que lorsqu’ils ne servent plus nos intérêts, Kadhafi, Sadam Hussein, Reza Shah, Mossadegh, par exemple…

    1. J’ai mis les citations de Bernanos, proposées par Lisztfr en favoris, pour aller, avec plaisir je le pressens, bientôt lire « plus sur cette citation ».

      Amicalement,

      Delphin

  19. Il faut croire que la capacité à souffrir des peuples n’est pas encore venue au bout du bout.
    Un jour, un homme se lèvera et dira:
    « On ne paye plus les dettes, on se met en faillite, on émet une nouvelle monnaie nationale, on relance l’économie, et, dans deux ans, nous reprendrons les négociations avec les créanciers. »
    Ainsi fait avec succès en Argentine, mais aussi en Islande.
    Plus rien ne justifie que l’on continue à verser des centaines de milliards dans des plans de « sauvetage » qui sont des plans de ruine, alors qu’un défaut coûterait tellement moins à tous, sauf aux plus fortunés.

    1. Un jour, un homme se lèvera et dira…

      Non, ce ne sera pas un homme, mais une femme, ou personne.
      Les hommes sont trop bêtes et trop lâches, comme disait je ne sais plus qui…

      1. « Les hommes sont trop bêtes et trop lâches, comme disait je ne sais plus qui »

        Comme le pensent toutes les femmes et le disent quelques unes… 😉

    2. Ce n’est pas un homme qui s’est levé, c’est un Front… pour dire exactement ce que vous décrivez !

      Mais qui va voter pour ce Front ? Certainement pas ceux qui profitent du système aujourd’hui ou qui espèrent en profiter demain.

      Il n’y aura pas de deuxième tour… dans cinq ans.

  20. Un invraisemblable détournement de fonds publics s’opère sous nos yeux tous les jours par une oligarchie que l’on peut qualifier de criminelle, dont les atteintes incessantes à l’état de droit s’exercent en toute impunité devant des citoyens ébahis et incrédules, abattus et impuissants…
    Nous sommes des lapins éblouis par les phares de la Bentley néo-libérale qui fonce sur nous à une telle vitesse que nous sommes déjà morts.

  21. lien image : http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/spectaculaire-incendie-a-la-centrale-edf-du-havre-6958349.html

    Spectaculaire incendie à la centrale EDF du Havre

    le 30 janvier 2012 à 10h35 , mis à jour le 30 janvier 2012 à 11h47

    Les flammes se sont déclarées vers 8h20 dans une salle des machines, accompagnées d’abondantes fumées qui ont provoqué l’évacuation de la centrale. Mais les fumées ne présentent pas des risques pour les riverains, assure EDF.

    Incendie à la centrale à charbon EDF du Havre (30 janvier 2012)Incendie à la centrale à charbon EDF du Havre (30 janvier 2012) © Stanislas Delage

    L’abondant dégagement de fumée provoqué par l’incendie qui s’est déclaré, lundi matin, dans la centrale à charbon EDF du Havre, a poussé la direction à diffuser un message rassurant à destination des riverains : ces fumées ne sont pas toxiques. Elles ont toutefois obligé à évacuer le personnel présent, soit 200 personnes appartenant à EDF ou aux entreprises extérieures.

    D’une puissance installée de 1450 mégawatts, la centrale EDF du Havre emploie 350 agents et compte trois tranches dont seules deux, les principales, étaient en fonctionnement au moment de l’incendie. C’est dans la salle des machines de la tranche 2, d’une puissance de 600 mégawatts, que le feu a pris vers 8h20. L’incendie, qui n’a pas fait de victime, est alimenté par de l’huile présente dans l’unité touchée par le sinistre.

    Une soixantaine de pompiers sont mobilisés pour combattre les flammes. La tranche n°2 a été stoppée, et la direction a préféré faire de même pour l’autre tranche qui était utilisée lors du départ de feu, la tranche 4, d’une puissance équivalente à la tranche 2.

    le 30 janvier 2012 à 10:35

    1. A bien y réfléchir, puisque les robots vont nous remplacer au travail,
      il convient d’évaluer un salaire qui nous soit versé, car comment acheter ce qui sera produit par les robots si nous n’avons pas d’argent pour les acheter.

      1. Espérons que les robots, eux, feront des manifs, insensibles aux projectiles divers des crs de garde !

  22. « Un spectre hante l’Europe : le spectre du défaut. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre… »
    De qui est ce le pastiche?
    le gagnant remporte un filet garni virtuel ( comme la finance spéculative ) et la considération des blogueurs

    1. à Groucho,

      Le défaut n’est pas le communisme, sauf à considérer que le défaut est un moment dans le mouvement qui abolit les conditions existantes (Marx).

      Pour le filet garni, même s’il n’est que virtuel, je voudrais du BIO.

      1. Bonne réponse, cf Lénine et les emprunts des chemins de fer russes!
        le bras d’honneur révolutionnaire a laissé des traces dans la mémoire collective…

  23. Lundi 30 janvier 2012 :

    Pendant que tout le monde regarde la Grèce, le Portugal agonise.

    Les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité du Portugal à rembourser sa dette.

    Les taux des obligations du Portugal atteignent des niveaux insoutenables.

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 20,386 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 22,495 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT5YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 16,798 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    D’après le patronat portugais, il va falloir trouver une deuxième aide d’urgence pour sauver le Portugal … et pour sauver les banques privées : il va falloir trouver 30 milliards d’euros supplémentaires.

      1. je vois les cours du 27 janvier 2012.
        Exemple:
        23/01/2012 24/01/2012 25/01/2012 26/01/2012 27/01/2012
        Dollar des Etats-Unis USD 1,30170 1,30030 1,29420 1,31450 1,31450
        Yen japonais JPY 100,10000 100,89000 101,02000 101,98000 101,18000
        Couronne danoise DKK 7,43580 7,43520 7,43430 7,43430 7,43350
        Livre sterling GBP 0,83625 0,83460 0,83205 0,83800 0,83685
        Couronne suédoise SEK 8,77910 8,79400 8,85060 8,87750 8,89660
        Franc suisse CHF 1,20610 1,20650 1,20750 1,20710 1,20780

  24. Merkel veut la souveraineté totale de la Grèce ou plus un centime.

    As Angela Merkel sits down at the EU summit, lawmakers from her own party are warning that Greece will be denied aid if it can’t keep its promises on reducing debt and refuses to give up control over its budget. Michael Fuchs, the head economic spokesman for the Christian Democratic Union, said:

    Quote The free lunch is over: no external controls, no money. I can’t look my constituents in the eye and say anything different.

    Norbert Barthle, the CDU’s budget spokesman, added:

    Quote While we will do our utmost to keep Greece in the euro, it’s difficult to see a way forward if it keeps missing its targets. Aid is tied to strict conditions, and you pass or you fail.

    daily telegraph live feed

  25. Plutôt que de renflouer directement les banques, ce qui revenait à remettre de l’argent là où il avait été perdu dans de opérations spéculatives au lieu de financer des projets de l’économie réelle; il aurait mieux valu renflouer les banque indirectement en relançant l’économie réelle. L’Europe en avait en partie les moyens au travers du « Fond Social Européen » dont c’est un des buts et si l’argent distribué directement aux aux banques était passé par le FSE l’Europe n’en serait pas là.

    Mais ici comme dans d’autres circonstances les FONDAMENTALISTES de l’économie de marché, en particuliers ceux qui résident au sein de la Direction Générale « Marché intérieur et concurrence » à la Commission Européenne, ont empêche toute stratégie d’aide directe aux économies, par pure idéologie.

    Au lieu de cela ils ont favorisé l’intervention monétariste. Les tractations diverses sensées apporter une aide aux pays en difficulté ont abouti à un nouvel instrument Européen : Le FESF, incapable de résoudre les problèmes maintenant ou plus tard. Le Mécanisme Européen de Stabilité. (MES) ne peut que rendre pire la situation des pays.

    Le problème du Fond Social Européen (FSE) dont j’ai parlé plus haut, est que son financement ne peut passer que par le bon vouloir des états membres de l’UNION Européenne (UE)
    Ce qu’il faudrait au FSE serait un mode de financement autonome pour permettre une stratégie Européenne et non soumise aux égoïsmes des gouvernants des états membres de l’UE.
    Ce financement pourrait être pris en faisant remonter l’impôt sur les dividendes des entreprises au niveau de celui pratiqué aux USA les entreprises américaines paient environ 40% d’impôts sur les dividendes alors qu’en moyenne en Europe les entreprises ne payent que 25% Les 15% de différences pourraient être versés directement au niveau Européen pour financer par la suite des programmes d’investissements publics et sociaux au travers du Fond social Européen
    Cela éviterait au moins en partie en outre la concurrence entre états, concurrence qui se fait à coup de dumping fiscal et social. Celle là même qui a conduit les états Européens à baisser les impôts sur les dividendes des sociétés.

    J’ai emprunté ces idées à Pierre Larrouturou, dans son livre « Pour éviter le Krach Ultime »

    Voici un lien avec des solutions plus rapides:

    http://www.larrouturou.net/2011/12/on-peut-preter-aux-etats-europeens-a-002-sans-changer-les-traites-rtbf/

    Je laisse les spécialistes de la finance apprécier, je n’en suis pas un et j’aimerais bien savoir si ces idées sont fondées et dans ce cas comment agir pour qu’elles soient mises en pratique.

    Paul T.

    1. Et cette « bonne nouvelle » pour les pays du Sud: « Pour restaurer la compétitivité en Europe, il faudrait que, disons d’ici les cinq prochaines années, les salaires baissent, dans les pays européens moins compétitifs, de 20 % par rapport à l’Allemagne. »

      1. «Pour restaurer la compétitivité en Europe, il faudrait que, disons d’ici les cinq prochaines années, les salaires baissent, dans les pays européens moins compétitifs, de 20 % par rapport à l’Allemagne».

        La mise en forme du texte par le Monde ne rend pas justice aux propos de Krugman… Selon lui, depuis l’entrée en vigueur de l’euro, les économies européennes ont connu des évolutions divergentes. Les pays du Sud ont vu leur compétitivité se dégrader par rapport à celle de l’Allemagne. Les écarts sont de l’ordre de 20 %.

        A partir de ce constat, il constate qu’il y a divers angles d’attaque du problème :

        – prier les pays du Sud de se serrer la ceinture pour « revenir dans les clous » allemands.
        – prier les Allemands de se laisser aller, de laisser leur compétitivité se dégrader (par des augmentations salariales, etc…)
        – laisser les pays du Sud dévaluer leur monnaie.

        A l’heure actuelle, la dévaluation est exclue du fait de l’existence de la monnaie unique; quant à l’Allemagne, elle continue son petit jeu de compression des salaires.

        Résultat, la totalité de l’effort repose sur pays du Sud. Le problème, selon Krugman, est que cet effort est démesuré et ne peut aboutir. C’est pour cela qu’il parle d’inflation comme solution : ce qu’il a en tête, c’est l’inflation en Allemagne, dégradant la compétitivité de l’Allemagne et réduisant d’autant l’ampleur de l’ajustement demandé au Sud…

      2. à Pablo75,

        Et si les salaires augmentent de 20 % en Allemagne, est-ce que cela pourrait marcher ?

    2. Une inflation contenue en deçà de 5%, est favorable à l’économie… C’était ce qu’on nous enseignait aux environs de 1968-1970. ça et que l’interventionnisme d’état de type Keynésien rendait impossible toute nouvelle crise économique majeure…
      Mais depuis il y a eu la résurrection de la pensée libérale et de l’économie de marché comme crédo quasi fondamentaliste.

      L’inflation était favorable dans des économies où les luttes sociales avaient obtenu l’instauration d’augmentations générales des salaires. On consommait aujourd’hui de crainte que ça coûte plus cher demain. On empruntait en se disant que les mensualités de remboursement sembleraient moins élevées. Et la charge des impôts sur les revenus de l’année passée, paraissait moins lourde avec l’augmentation programmée des salaires.

      Mais le Néolibéralisme est passé par là parlant des salaires minimum réévalués comme des freins à l’emploi.

      Ce n’est pas l’inflation en elle même qui est la solution mais éventuellement une inflation assortie d’augmentations régulières et générales des salaires. Lesquelles sont de très normales redistributions des gains de productivité.

      Paul T.

  26. L’industrie v€t€rinair€ annonce la venue d’un nouveau viru$:
    Le virus de Schmallenberg identifié dans le nord-est de la France sur des ovins
    La présence du virus de Schmallenberg vient d’être détectée sur des agneaux dans treize exploitations situées dans 6 départements du Nord de la France (52, 54, 57, 62, 76, 80).

    Ce virus de la famille des orthobunyavirus, qui n’affecte que les ruminants, a été identifié pour la première fois au Pays-Bas et en Allemagne en novembre dernier. D’autres foyers ont depuis été recensés en Belgique et plus récemment au Royaume-Uni.

    Il s’agit d’une maladie d’élevage qui peut se manifester par de la fièvre, une chute de production ou des malformations à la naissance, en particulier chez les ovins. Le virus n’est pas contagieux d’un animal à l’autre mais est transmis par des insectes vecteurs.

    Dès l’apparition du virus, la DGAL avait activé une surveillance spécifique, au travers de la plate-forme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale, pour détecter le plus précocement possible l’arrivée de la maladie en France. Les animaux malades des élevages concernés ont été pris en charge par le vétérinaire de l’exploitation et les services départementaux.

    S’agissant d’une maladie d’élevage pour laquelle l’ensemble des solutions techniques n’est pas encore disponible, les experts scientifiques, les vétérinaires et les laboratoires pharmaceutiques du Réseau français pour la santé animale (RFSA) ont été chargés de mettre au point dans les meilleurs délais un test sérologique et un vaccin adapté.

    D’ores et déjà le laboratoire de santé animale de l’Anses à Maisons-Alfort est en capacité de réaliser le diagnostic.

    Il est conseillé aux éleveurs de ruminants dont les animaux présentent des symptômes, de maintenir les animaux malades à l’intérieur du bâtiment d’élevage et de contacter leur vétérinaire dans le cadre de la surveillance clinique mise en place.

    autre référence : http://www.zeit.de/wissen/2012-01/schmallenberg-virus-tiere

    1. …Mais que fait MLP contre l’invasion d’un virus étranger ? Schmallenberg, c’est pas français comme nom! d’autant que les bêtes à cornes et autres moutons sont la spécialité de notre vétérinaire BBR ( un remède de cheval…)

  27. les Européens ne peuvent pour leur part compter que sur l’amélioration de leur compétitivité provenant des effets de l’abaissement du coût du travail.

    Nous avons eu un bel exemple de ce discours hier soir. La nécessaire « compétitivité » nous a été assenée jusqu’à la nausée et reprise jusqu’à plus soif par tous les chiens de garde.

    D’apparition récente dans le discours politique (le Petit Robert l’aurait inclus dans son dictionnaire pour le 1ère fois en 1979), la compétitivité signe une volonté de ne rien changer au modèle actuel et une préférence affichée pour la guerre économique tous azimuts. Toutes les déclarations de bonne foi qui dénonceraient cette vision des choses ne sont que pure rhétorique et – excusez-moi du terme – « foutage de gueule ». 

    Le mot « compétitivité » – et j’espère que cela ne trompe personne – est un leurre sémantique qui cache celui d’austérité salariale. Il est devenu le maître mot des gouvernants, maître-mot dont la seule finalité est de paupériser un peu plus les salariés pour le plus grand profit des rentiers. Il est devenu l’arme ultime contre le droit du travail et apparaît comme un phénomène naturel, et donc biologique et inexorable, sous ses couleurs empruntées à un darwinisme tronqué, et par extension à son rejeton social : sauvage et barbare.

    La solution n’est pas dans la compétitivité, doux euphémisme de la compétition à mort, préconisée par nos élites, mais dans une coopération tendant à la régulation des échanges. Alors même que chacun peut se rendre compte des ravages de la dérégulation qui favorisera toujours le plus fort et continuera indéfiniment à créer des inégalités et à générer de la pauvreté, nos élites persistent et signent à proroger un système délétère dont les peuples font les frais. Une fois encore, la stratégie du choc se trouve confirmée, la crise servant de prétexte pour aliéner et exploiter un peu plus ceux qui n’en sont pas responsables, et tout cela, au nom d’une supposée croissance dont on ne sait plus à quoi elle sert, sinon à détruire notre planète à petit feu. L’attaque en règle contre les 35 heures qui devront faire l’objet d’un accord dans chaque entreprise et qui aura force de loi, non seulement signe une dérégulation forcée du droit du travail, mais confirme aussi le bien-fondé de cette stratégie.

    Il y a quelques temps, Paul Jorion insistait sur l’urgence d’un nouveau Bretton Woods. De la même façon, je pense qu’il est urgent, en parallèle, de mettre en place un Bretton Woods des échanges internationaux, premier pas sur la voie d’une saine régulation de la concurrence et d’un jeu « gagnant-gagnant », et non pas d’un jeu à somme nulle « gagnant-perdant » comme celui que l’on continue à nous vendre en dépit de toutes les preuves de son échec et qui face aux risques climatiques se transformera inéluctablement en jeu « perdant-perdant ».  

    Faudra t-il attendre que nous soyons au bord du gouffre pour enfin comprendre que la solution n’est pas dans la seule concurrence, mais passe aussi par la coopérativité ?

    1. autre solution: Il faudrait d’abord remettre les gosses de 12 ans au travail; là nous serions compétitifs avec les salaires chinois, et ensuite envisager l’abolition de l’interdiction de l’esclavage, cette mesure inique, avec les congés payés de 36 et les 35 h étant la cause de tous nos malheurs!

    2. Mais nous ne sommes plus au bord du gouffre…(dixit Sarkozy)

      Nous sommes tombés dedans ! (dixit moi-même !)

      🙂

    3. Fod,
      Plus que difficile d’échanger quand un type (homme ou femme) s’affirme comme plus compétitif que vous. Point. Laissez-les donc patauger dans leur merde quotidienne tous ces petits coqs. Rien de bien réjouissant pour eux, puisqu’au niveau des innombrables liens ou possibilités avec le monde – i.e. une réalité autrement plus riche, et sans point fixe – ils ne savent pas formuler autre chose selon une vie remplie de culpabilité superposée de souffrances, et le vivent comme un cas d’espèce. Petites choses victimes d’une époque.

    4. Evident, encore faut-il mettre tout cela en musique.
      Les propositions seront perçues comme hostiles par l’autre « partie ».
      Il faut s’attendre à une confrontation …
      Il y faut un ou une chef de file, quelqu’un capable de redonner la prééminence au politique
      et capable de manoeuvrer.
      Qui ?

    1. C’est exactement ce que je ressens. Si l’Allemagne (bon, on se comprend, une grande partie des Allemands, ceux qui ont des économies, ceux qui ne veulent pas payer pour les cigales du Sud, les Pays, Bas, la Suède, etc… ) voulaient obtenir un véritable effort, quelque chose de crédible, une transformation radicale de la société grecque (c’est de cela qu’il s’agit), ils seraient plus didactique avec la population. On essaierait de leur faire comprendre, il y aurait une stratégie, on pourrait promettre du concret genre eurobonds dans certaines limites, faire miroiter une Europe idéale et unie face au reste du monde, solidaire entre les pays etc…
      Or, rien de tout cela : ce sont des ultimatums à répétition, du mépris et une absence de dialogue (avec le chef d’état oui, mais pas avec la population, qui les détestent déjà).
      C’est plié : les Allemands n’attendent que la première occasion pour larguer le poids mort…. Tout ce qui les retient encore, c’est la peur des conséquences, l’enchaînement qui suivra. Mais au fond d’eux-mêmes la décision est prise, rien ne les fera reculer. Ils savent bien que le temps est compté, que les grecs ne changeront pas en quelques mois, et ils ne peuvent pas cautionner un tel laxisme : donner leur argent pour des gens qui n’ont pas les vertus qu’ils s’attribuent (sérieux, gestion rigoureuse etc), c’est au-dessus de leurs forces, question de culture.. En plus ils savent que cela ne servira à rien, que tout sera à recommencer dans pas longtemps… Non, trop c’est trop. Unmöglich.. Es tut mir Leid, aber fertig !
      Ceci n’est qu’une opinion, je n’ai pas de sources..

  28. Grand succès de la grève générale en Belgique, aussi bien dans le privé que dans le public.

    Les trois principaux syndicats belges considèrent la grève comme un succès. Ils exigent désormais une reprise rapide des négociations. « Nos alternatives sont crédibles » a commenté Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB.

    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-01-30/di-rupo-il-faut-preserver-la-concertation-sociale-893782.php

    nb: plus de 80 pcts des travailleurs et chômeurs Belges sont syndiqués.

    1. 80 p.c. ?

      vous êtes sûr du chiffre ? les statistiques OCDE sur le taux de syndicalisation parlent de 52 % (ce qui, au regard des autres pays, sauf Scandinavie – environ 70 p.c. – est un chiffre très élevé – France, 7,7 p.c.)

      1. Syndicalisation

        Ces chiffres dont tout le monde se gargarise ne veulent rien dire parce qu’ils recouvrent des réalités et des situations très différentes.

        Dans certains pays la syndicalisation permet l’accès à des services qui sont souvent des concessions de services publics gérées par les syndicats, dans d’autres des services particuliers, etc…

        Dans un colloque récent, Jacques Julliard disait qu’en France les salariés préfèrent investir leur sueur à militer que leur argent, ils ont aussi parfois su verser leur sang. En fait en France comme dans la plupart des pays latins, le syndicalisme s’est construit au XIX ème comme une avant garde du mouvement ouvrier, il n’est pas besoin de faire masse pour faire une avant garde.

        En France les syndicats ont construit un droit du travail qui est un tissu contractuel qui s’appuie sur une législation protectrice des droits acquis, des négociateurs, et du système de démocratie syndicale.

        Les syndicats essaient depuis un siècle en France d’avoir plus d’adhérents. Toutefois aux élections professionnelles, les scores de participation sont largement supérieurs aux taux de participation des élections politiques signe s’il en est que les salariés accordent à leurs élus une véritable légitimité.

        Les statisticiens de l’OCDE feraient bien de ne pas faire de copier-coller des études antérieures et de se distinguer par des propos pertinents.

  29. Promotions au sarkoshop:

    http://bistrobarblog.blogspot.com/2012/01/le-comble-du-cynisme-les-crise-box.html

    Jérôme Cahuzac : «La TVA Sarkozy, formidable cadeau aux banques»
    Le président socialiste de la commission des Finances de l’Assemblée, chargé des finances au sein de l’équipe de campagne de François Hollande, estime que l’effet sur la compétitivité de la hausse de TVA sera marginal. Il condamne aussi le projet de hausse de CSG sur les revenus du capital.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/interview/0201870966235-jerome-cahuzac-la-tva-sarkozy-formidable-cadeau-aux-banques-281851.php?xtor=AL-4003-%5BChoix_de_la_redaction%5D-%5BJ%C3%A9r%C3%B4me+Cahuzac%C2%A0%3A+%C2%ABLa+TVA+Sarkozy%2C+formidable+cadeau+aux+banques%C2%BB

    1. à Pablo75,

      Je crois que le slogan « plutôt une fin dans l’effroi qu’un effroi sans fin » est d’origine espagnole.
      Il me semble très adapté à la situation actuelle, pour nos amis espagnols et pour tous les peuples.
      Cet effroi sans fin ne serait-il pas devenu un style de gouvernement, c’est-à-dire le nouveau mode de la domination ?

  30. La négo qui se complique en Grèce, le Pib US arghh, la taxe boursière réintroduite par Sarkozy, les bancaires plongent de plus de 6,5% aujourd’hui, BNP de plus de 7…
    Et le sémillant Pierre Antoine Dussolier, Président trés mal embouché de Saxo Banque milite haut et fort contre la peine de mort…
    http://www.latribune.fr/bourse/actualite/20120125trib000680335/la-taxe-tobin-equivaudrait-a-une-injection-letale-pour-les-marches-financiers.html

    1. C’est « Dusoulier » qu’il s’appelle…Pas difficile à se rappeler: il a le moral dans les chaussettes….

  31. Plus l’on serre les garrots et moins le sang circule dans les membres déjà bien paralysés,
    et c’est alors que le monde devient de plus en plus verdâtre, décomposé, vampirisé.

    C’est une méthode dite de compression à distance, car la pose du garrot se révèle bien moins génante lorsqu’on préfère d’abord la faire subir à autrui, pour ça que cela paraît toujours plus efficace à première vue sur les Gamma, Delta et Epsilon.

    En plus à plus forte dose, les serrages de garrots n’amène pas mieux le système immunitaire à mieux lutter efficacement contre les premiers agents pathogènes et bien plus infectieux, d’où ce climat de plus en plus malsain, délétaire et mortifère dans les sociétés.

    On peut bien sur vouloir continuellement s’entêter à garroter et mutiler les autres membres, à partir par exemple d’un plus grand procédé, hélas à la longue ça n’amène pas mieux la grande famille humaine à se sentir plus rassurée, moins conduite vers le bas, bref dans la grosse cocote minute en cours.

    C’est pas beau tout ça, tiens ils viennent encore de décorer un autre con sur une radio, pourvu quand même que cela touche pas intégralement l’humanité, enfin vous voyez le truc pour vos propres enfants qui n’y échapperont pas plus.

    Faudrait suivre tout le temps en fait les premiers de ce monde, il est vrai que les meilleures positions terrestres à l’image ne feront jamais plus grand mal aux êtres, aux choses, à toute la création.

  32. « ….prosérité des grosses affaires et chômage élevé ne sont pas incompatibles »
    C’est malheuresement la vérité.
    Mais supposons qu il y aurait prochainement, par miracle inattendu, une forte croissance, une croissance dans une bulle (c’est la seule facon pour générer une croissance dans le système actuel), les recrutements se porteront sur des profils spécifiques, comme c’était le cas lors de la bulle internet et la bulle de l’immobilier. C’est la raison pour laquelle le socle du chômage de masse de diminue pas. Et c’est la raison pour laquelle même des gens de formation supérieure ont du mal à se caser, les diplômés des grandes écoles (ENA, HEC….) commencent à s’en rendre compte.
    On dit que l’Allemagne manque de maind’oeuvre, dû à un phénomène démographique, la société vieillit. Il y a néanmoins presque trois millions de chômeurs dans les statistiques officielles. C’est « normal », puisque le pays profite en ce moment de l’export. Un technicien ou commercial à profil export, agé de 25 à 35 ans, trouvera assez facilement un emploi. C’est beaucoup moins facile pour le reste. Donc la croissance peut être bénéfique pour les uns, et frustrante pour les autres. Elle ne fera pas diminuer le chômage.

  33. A gauche ils sont en retard d’une manche avec la lutte des classes, ça fait longtemps que le clan de l’argent l’a gagné la lutte des classes. Ce clan l’a gagné le jour où la finance lui a permis de stocker l’argent comme jamais. Avant il y avait peu de produits financiers et un risque de déséquilibre à jouer l’un avec aucune rentabilité à la clef dans ce cas maintenant il y en a à l’infini tous tirés de produits dérivés de l’économie réelle mais dupliqués combinés mélangés x fois sous x possibilité donc plus de limite pour stocker l’argent et pour en attendre une rémunération . Ainsi aujourd’hui l’argent peut se stocker et jouer à l’infini engendrer de la monnaie sans avoir besoin de la classe laborieuse et de son travail. La finance se paye en commissions pour élaborer et vendre ces produits, c’est comme ça qu’elle est devenue infiniment riche et monstrueuse surtout WS et la City, riche pauvre elle s’en fou, elle joue avec tous, certain gagnent la majorité perd, même les riches car elle fabrique à partir de rien de la monnaie comme un système pyramidale sans avoir besoin que d’elle même et à partir de l’économie réelle sauf que dans son virtuel à elle il y a xxxxxxxxxxxx fois plus de monnaie en circulation que dans la réalité et ça marche ça tient quand ça coule c’est too big too fail c’est renfloué par les contribuables et c’est la rigueur pour eux tous, si vous voulez changer le monde il faut réduire la voilure de la finance, il est là le véritable enjeu la forcer à avoir besoin de l’économie réelle pour fabriquer des profits, aujourd’hui elle n’en a plus besoin d’où aucun investissement pourquoi investir si le virtuel rapporte plus ??? pourquoi avoir des ouvriers des usines et des cadres quand à partir d’un produit réels je peux fabriquer x produits dérivés financiers que je peux vendre et sur lequel je peux greffer un revenu pour celui qui achète revenu que je m’empresse vite de replacer comme autant de cavaleries. Toute cette monnaie que la finance a crée à partir de rien juste à partir de son imagination elle est comptabilisé au même titre que la monnaie du travail sauf qu’elle est xxxxxxx fois plus importante et plus liquide plus rapide à s’engendrer comme une génération spontanée, et elle a le monde comme terrain de jeu, pas un département comme la France. Voilà pourquoi la lutte des classes n’est pas à jour du tout sur son temps, regardez Inside Job. vous comprendrez votre décalage. A l’époque de Jaurès il n’y avait pas d’ordinateurs et la monnaie avait une limite l’or. Paul Jorion a raison de demander l’interdiction des paris mais pourquoi aucun politique ne l’écoute, pourquoi sont ils à protéger une finance qu’ils disent combattre, si on réduit le nombre de produits financiers qu’elle peut utiliser on la force à avoir de nouveau besoin de la réalité pour fabriquer des profits. L’enjeu est de réduire la voilure de la finance car c’est comme ça qu’elle a aspiré la richesse vers une minorité aléatoire mais riche au sommet de la pyramide comme dans un bon vieux Ponzi.

    1. Liervol un martien ?

      Ecrire : « A gauche ils sont en retard d’une manche avec la lutte des classes, ça fait longtemps que le clan de l’argent l’a gagné la lutte des classes »

      C’est soit être en plein dedans le système, soit complètement ailleurs, sur une autre planète mais alors à quoi ça sert de regarder celle ci sans s’y impliquer ??

      1. Plutôt d’accord avec liervol. Sur une autre planète il est toujours possible de croire, de rêver et de recommencer les mêmes combats qui mènent nulle part sauf au découragement des troupes encore et encore. Un peu de lucidité peut aider à appréhender le problème ( la suprématie de l’oligarchie ) sous un autre angle.

    2. « ça fait longtemps que le clan de l’argent l’a gagné la lutte des classes » c’est le milliardaire américain Warren Buffet qui le proclame :
      « There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning ». New York Times, November 26, 2006

    3. Quesaco la « lutte des classes » ? C’est tiré de l’oeuvre monumentale de Louis Pergaud, La guerre des boutons ? c’est ça ? j’ai bon Liervol ?
      Tain ! Les ricains y sont pas si incultes qu’on dit, hein ? Même le Warren Buffet (ou Vaisselier j’me rappelle jamais) il a lu Pergaud… et pourtant il doit avoir autre chose à foutre le bougre..

  34. Ce soir une fine couche de neige vient de tomber. Je trouve ça tout simplement magnifique. Le poêle à bois marche bien (bon tirage). Merci.
    Les souvenirs d’enfance tiennent chaud.

  35. Le gouvernement Belge poussé au dialogue suite à la grève générale:

    « La poursuite de la concertation sociale est la priorité »

    Dans son communiqué Elio Di Rupo a expliqué avoir constaté « avec satisfaction que la grève et le Conseil européen des chefs d’Etat et de Gouvernement se sont déroulés sans grands problèmes. Chacun a pris ses responsabilités dans des circonstances difficiles. »

    Le premier ministre est revenu sur les causes de la grève. Il tient à remettre le dialogue social à l’ordre du jour. « Le Gouvernement comprend l’inquiétude exprimée aujourd’hui par une partie de la population. La poursuite de la concertation sociale entre syndicats et organisations patronales est la priorité. Le Premier Ministre s’engage avec le Gouvernement pour soutenir ce dialogue social dans l’espoir de le faire réussir. »

    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-01-30/la-poursuite-de-la-concertation-sociale-est-la-priorite-893858.php

  36. Visiblement les idées de Sarkozy sur le logement sont rejetées par le …secteur du logement, un comble.

    Logement : la fausse bonne idée de Nicolas Sarkozy
    En tant qu’architecte, urbaniste et ancien maire adjoint à l’urbanisme de la ville de Vanves, je suis en colère contre la décision annoncée dimanche 29 janvier par le Président de la République, vraisemblable candidat à l’élection présidentielle. Pour résoudre le problème du logement, il propose d’augmenter de 30% la capacité de construction de tous les terrains de France.

    http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/immobilier/221142818/logement-fausse-bonne-idee-nicolas-sarkozy

    Jérôme Cahuzac : «La TVA Sarkozy, formidable cadeau aux banques»
    Le président socialiste de la commission des Finances de l’Assemblée, chargé des finances au sein de l’équipe de campagne de François Hollande, estime que l’effet sur la compétitivité de la hausse de TVA sera marginal. Il condamne aussi le projet de hausse de CSG sur les revenus du capital.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/interview/0201870966235-jerome-cahuzac-la-tva-sarkozy-formidable-cadeau-aux-banques-281851.php?xtor=AL-4003-%5BChoix_de_la_redaction%5D-%5BJ%C3%A9r%C3%B4me+Cahuzac%C2%A0%3A+%C2%ABLa+TVA+Sarkozy%2C+formidable+cadeau+aux+banques%C2%BB

    1. Solution de droite ou de gauche : Qui détient des terrains à batir dans des zones à forte densité de population ? (ce serait interessant de le savoir). Qui va pouvoir augmenter les prix de vente de ces terrains d’au moins 30 % ? Surcoût qui se retrouvera inévitablement dans le prix des logements et par conséquent ces derniers n’auront rien de « sociaux ».
      Encore une idée fumeuse de Sarko et de ses copains.

      Au contraire la solution Hollande me semble beaucoup plus judicieuse. En offrant des terrains gratuitement ou presque aux collectivités, non seulement il assure véritablement la construction de logements sociaux et en plus il augmente l’offre: les prix des terrains devraient logiquement baisser ou au moins ne pas augmenter.

  37. Le Bernard Tapie Belge relance un parti politique en vue des élections de 2014.

    Le flamboyant homme d’affaires Jean-Pierre Van Rossem qui s’était fait connaître en politique mais aussi pour ses démêlés judiciaires au début des années ‘90 veut faire renaître de ses cendres la formation R.O.S.S.E.M. qu’il dirigeait. Son objectif : la présenter aux électeurs en 2014, forte d’un programme économique pur jus qu’il présentera à travers le pays, à partir du mois de mai. Les politiciens professionnels ne devraient pas figurer sur la future liste électorale, mais les macro-économistes peuvent toujours se présenter, a-t-il fait savoir lundi soir. « Nous avons décidé entre quelques personnes, en ce jour de grève générale, que cela suffisait. C’en est assez du bricolage politique de nos mandataires, des BANQUES qui nous imposent des assainissements et des efforts avec leurs intrigues », a-t-il affirmé lundi soir dans un communiqué.

    http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/2012-01-30/jean-pierre-van-rossem-relancera-r-o-s-s-e-m-pour-les-elections-de-2014-893872.php

  38. Discipline budgétaire

    25 pays ont adopté un nouveau traité. Reste à le faire ratifier dans chacun des pays !!

    1. Oakland.

      J’ai entendu parler depuis plusieurs semaines d’une agitation sociale permanente sur la côte Ouest (je ne parle pas de la Bretagne, mais de la côte Ouest des USA)
      Quelqu’un aurait-il des informations disponibles dans la langue de Molière, ou quelque chose d’approchant ?

  39. @ Plouf!
    30 janvier 2012 à 16:13

    <>

    J’ai souvent parlé de cette idée qui a été développée en détail et même chiffrée dans le livre de Martin Ford « The Lights in the Tunnel » disponible gratuitement au format PDF.
    http://www.thelightsinthetunnel.com/

    En raccourci, Martin Ford propose un système de taxation des machines en proportion du nombre d’emplois qu’elles suppriment, et de*’utiliser les sommes ainsi dégagées pour verser un revenu décent à tous. Ensuite pour favoriser une participation sociale mais sur la base du volontariat, .il propose des revenus complémentaires d’incitation à de telles activités.

    Il pense que les freins à cette approche viendront plus des « bien pensants » disant « on ne va pas payer des gens à rien faire » , que des capitalistes, lesquels ont besoin d’une demande finale pour faire tourner leurs machines et vendre leurs produits.

    Le livre n’est pas traduit en Français, dommage… Y a-t-il des volontaires pour travailler à une traduction, je veux bien participer…

    Pour information Martin Ford n’est pas un utopiste, c’est un chef d’entreprise dans les hautes technologies en Californie.

    Paul T.

    1. Estimé M. Tréhin,

      Qu’est ce que vous pensez de l’alternative Suédoise et Estonienne, de supprimer (un part du) le taxe sur le bénéfice d’une entreprise, à condition que ce bénéfice sera réinvestit complètement dans la même entreprise, ou dans un autre secteur de la même économie?

      Ni les Suédois, ni les Estoniens ont des problèmes financiers comme en France ou ailleurs..

      Pensons aussi et toujours à la critique fondamentale du prof Jorion en ce qui concerne la définition qualitative du concept de « la dette » (une relation entre recettes et sorties fiscales, au lieu d’une relation entre sorties fiscales et PIB).

      Bien à vous!

      Johan L.

      1. Aide à l’investissement.

        Attention, l’investissement pour augmenter la productivité supprime du temps de travail.
        Cet investissement doit donc être accompagné de réductions de temps de travail, sinon il est pernicieux.

      2. @Marlowe

        Amsterdam, 31 janvier 2012

        Tout à fait d’accord.

        Améliorer sur une base permanente, la qualité de travail, doit être le coeur et l’objectif du processus de l’investissement, impliquant l’augmentation de la participation active aux prises des décisions, la rédistribution forte des revenus et des capitaux, l’impact positif sur l’environnement, et, je suis d’accord avec vous, l’augmentation permanente du temps libre, ouvrant les fenêtres pour la diversification des activités d’éducation permanente, l’art, la musique, la poésie, la litérature, les sports et les activités sociales etc.

        Alors: bien vivre, comme disent nos ami(e)s Brésilien(ne)s.

        Bien à vous tous!

        JL

    2. attention aux fausses bonnes idées:
      On reprochait beaucoup de choses à la taxe professionnelle car au début les entreprises payaient une taxe proportionnelle calculée sur les salaires, sur les investissements et sur la valeur ajoutée. Après bien des années, la taxation sur les salaires fut enfin abandonnée. Mais la taxation sur les investissements perdura, ce qui freina beaucoup leur renouvellement. Vu l’état de nos industries aujourd’hui, la justification de telles taxes n’est pas évident.
      Une entreprise qui, pour éviter la taxation sur ses machines, s’obligerait à préférer une augmentation de ses salariés, verrait sa compétitivité (mot à la mode) décroitre rapidement.
      Pour éviter les malentendus, je tiens à préciser, et je pourrais donner des exemples, que l’amélioration de la compétitivité ne passe pas ou très peu par le coût salarial mais bien plus par l’innovation, la qualité, et la mise en valeur des produits.

      1. Amsterdam, 31 janvier 2012

        Estimé Gilles,

        J’aimerais ajouter à votre commentaire, que ce processus permanent de pousser l’innovation, la qualité et la mise en valeur des produits, dépend beaucoup aussi de l’augmentation permanente du pouvoir d’achat, non seulement quant à la consommation privée, mais aussi, et quant à moi surtour, quant à la consommation publique.
        L’éducation, la santé, le transport public, l’environnement, et, trop souvent oublié, l’amélioration impérative de la qualité du travail, y compris le temps libre, et l’éducation permanente.

        Je vous rappelle que, par exemple, le grand innovateur Albert Winsemius, est parti des Pays-Bas dans les années 1950, se refugiant de la politique desastreuse de la social-démocratie autoritaire des Pays-Bas et du comportement également partenaliste des syndicats, qui n’arrêtaient pas de prêcher et de la mise en pratique autoritaire de l’évangile des salaires modérés.
        (Albert Winsemius est devenu le sorcier de Singapore, où il pouvait réaliser beaucoup de son programme interdit aux Pays-Bas.)

        Les salaires opprimés: ainsi provoquant la bêtise des travailleurs aux Pays-Bas, ainsi créant, par l’intégration horizontale de l’industrie, un problème environmental jusqu’à nos jours, et ainsi créant le chomage massif aux Pays-Bas des années 1970 et 1980, se terminant seulement par la continuité de l’estupidité pendant le néolibéralisme avec la « flexibilisation » des marchés de travail, lire le souspaiement massif des travailleurs, et le chomage caché QUALITATIF, parceque non pris en compte par la méthode de régistration, par les heures maigres de travail par semaine.

        Les conséquences politiques sont là… une société en desarroie, avec un système antidémocratique royal, et, même selon les rapports de la CIA, la société plus controlée et Orwellienne du monde.

        Bien venu au pays des gens bêtes!

        En avant pour une augmentation impressionante des salaires, en avant pour une rédistribution forte des revenus et des capitaux et en avant pour la croissance accellérée de la participation active aux prises des décisions!

        Bien à vous tous,

        JL

    3. @Paul Tréhin
      30 janvier 2012 à 22:20
      Il y aura grosse bataille c’est sûr.
      Mais imaginer faire plier le capitalisme à l’avantage des peuples grâce aux robots, voilà une idée qui me réjouit.
      Parce que le travail vidé de son humanité sous la pression de la dictature de la compétitivité pour le bénéfice des actionnaires, ce n’est pas compatible avec ce qu’il y a d’humain en nous.

    4. A Paul Tréhin,

      (taxer les robots générateurs de chômage)

      Tant qu’à faire de rester toujours dans le cadre croissance, ce ne sont pas les robots qu’il faut taxer, mais la richesse produite par l’entreprise.

      Peu importe le flacon, c’est l’ivresse qui compte.

      Comment faites-vous, si les robots se révèlent finalement moins productifs que prévus ? (cas d’une entreprise concurrencée par de plus efficaces robots de l’entreprise concurrente de même secteur par exemple, ou de mauvaise anticipation de marché, ou de machines finalement pas si efficientes que ça…).

      Mais foin de ce casse tête, car la croissance n’est pas la solution de nos ennuis, mais le problème.

      Amicalement,

      Delphin

  40. Le prix qu’il faut payer pour que le drapeau de la City flotte au vent aux couleurs de l’Union Jack.

    La City a-t-elle un drapeau?
    Je crois que l’Union Jack a toujours été le sien, depuis les grandes invasions imperiales non?

  41. Bonsoir,

    les ajustements nécessaires ne seraient-ils pas plus faciles si l’Allemagne voulait bien quitter la zone euro?

  42. Mardi 31 janvier 2012 :

    Les banques comptent emprunter en masse auprès de la BCE.

    Les banques européennes comptent emprunter auprès de la Banque centrale européenne (BCE) fin février deux à trois fois plus qu’elles ne l’avaient fait en décembre, lorsque l’institut d’émission leur avait accordé 489 milliards d’euros, rapporte le Financial Times mardi.

    « Les banques ne seront pas aussi timides lors du deuxième round (le 29 février, ndlr). Nous aurions dû faire plus la première fois », a déclaré au quotidien financier le patron d’une banque de la zone euro sous couvert d’anonymat.

    Trois patrons de groupes bancaires – eux aussi sous couvert de l’anonymat – ont également indiqué au journal qu’ils comptaient emprunter de deux à trois fois plus cette fois-ci, soit au total 1.000 milliards à 1.500 milliards d’euros.

    http://www.romandie.com/news/n/_Les_banques_comptent_emprunter_en_masse_aupres_de_la_BCE_310120120801.asp

    Les banques privées européennes empruntent à 1 %.

    Ensuite, avec cet argent, les banques privées prêtent aux Etats européens périphériques en leur imposant des taux d’intérêt bien supérieurs.

    Enfin, la BCE rachètent aux banques privées les obligations des Etats européens périphériques.

    Tout cet argent circule en circuit fermé.

    Tout cet argent ne redescend pas dans l’économie réelle.

    En Europe, l’économie réelle continue à s’effondrer.

    Nos dirigeants politiques avaient le choix : sauver les banques privées européennes, ou alors sauver l’économie réelle.

    Nos dirigeants politiques ont choisi.

    1. Tout cet argent ne redescend pas dans l’économie réelle.

      C’est ce qui se passe lorsqu’on recherche souvent à s’accrocher aux choses,

      A force faudrait pas plus laisser circuler l’eau dans les rivières et les villages, comme avec le vent dans les arbres et les nuages. C’est ce qui se passe lorsqu’ils ne veulent plus devenir moins pingres et possédants sur toute la terre. Pourtant une vague n’est plus du tout une vague lorsqu’on préfère sans cesse la stopper, l’immobiliser, l’étiquetter, ne plus même mieux rechercher à la voir autrement, un jour peut-être je lancerai un plus grand caillou dans la flotte, à vrai dire faudrait pas plus faire de vagues dans notre temps.

      Dans un tel monde il faudrait toujours faire entendre aux enfants en bas age, le même leitmotiv, en réalité pas une seule publicité commerciale dans ce monde qui en recherche à faire entendre les mêmes choses grandement illusoires. Tant mieux tout l’argent de l’histoire n’a jamais vraiment fait le bonheur des êtres.

      Voulez-vous encore voir à quel point ce comportement est relativement courant ? C’est ainsi paraît-il que l’on fait toujours le bonheur premier des êtres à l’image, mais oui je ne suis pas quand même le seul à m’en rendre compte, quelle grande réalité filtrée tout de même, en réalité plus ils possèdent et moins les choses circulent en vérité.

      En conséquence et pour le premier culte des idôles, ils sont constamment entourés de dévots, de pantins qui s’évertuent constamment entre-eux de mettre cela en chiffres, ça trient toujours les informations pour vous.

       » Hé le pauvre, comme nous sommes toujours bien contents et en bonne santé de te lire sur le blog, oui mais qu’en sera-t-il demain dans les premières statistiques mondiales ?  »

      Oui rien n’est plus clairvoyant mon Dieu qu’une plus grande bétise humaine et commerciale sur toute la terre.

  43. Si au moins on avait le temps….

    On apprenait jeudi 26 janvier que l’Espagne comptait désormais plus de 5 millions de chômeurs, soit près de 24% de sa population active. Le pays sombre dans la crise, et le nombre de chômeurs y augmente de 100 000 tous les mois. La Banque Centrale d’Espagne prévoit une contraction du PIB de -1,5% pour 2012, et en réalité celle-ci pourrait atteindre les -3%. Prise dans la spirale déflationniste, ce pays s’enfonce de plus en plus et entraîne avec lui le Portugal où l’on annonce une récession de -3,2% mais qui devrait être en réalité bien plus forte du fait de la crise espagnole. Dans ces conditions, on comprend que la détente des taux d’intérêts, induite par l’injection de 489 milliards de liquidités par la BCE, ne durera pas. Il sera bientôt évident que le déficit budgétaire réel de l’Espagne pour 2011 a atteint plus de 16% du PIB, 8 % avoués et environ 8% dissimulés sous la forme d’arriérés de paiement de la puissance publique. Calculée en pourcentage du PIB, la dette explose et a atteint 90% en réalité à la fin de 2011. Elle devrait franchir le cap symbolique des 100% d’ici à la fin de 2012. Dans ces conditions, les appels de Madame Merkel pour disposer d’un peu plus de temps sont à la fois pathétiques et risibles.

    http://fr.rian.ru/tribune/20120131/193193854.html

    1. De la compétitivité,

      Pas besoin d’avoir fait dix ans d’études supérieures pour comprendre que la baisse des salaires est une arme pour l’exportation et que cette baisse des salaires est néfaste pour la consommation intérieure, que les marchandises soient produites au même endroit qu’elles sont consommées ou non.
      C’est donc folie pour une nation que de baisser l’ensemble des revenus d’un peuple, à l’exception des 1 %, qui sont transnationaux, sauf à avoir déjà une place reconnue d’exportateur net et sachant que les places ne sont plus à prendre dans le moment où la mondialisation s’achève.
      Ce qui manque, décidément, c’est la simple logique.

    2. Pour le capitaliste, le salarié représente un coût (non une richesse), et ce coût sera toujours trop élevé. Le capitalisme n’est pas un système humaniste, mais un système d’exploitation.
      Et je ne parle pas là de système d’exploitation d’un ordinateur. Mais de l’exploitation de la force de travail de certains, par d’autres qui n’ont qu’un objectif: en tirer le maximum de profit.

      1. La contradiction interne du capitalisme.

        La contradiction est que le capitalisme, qui veut payer le travail le moins cher possible, et même, avec les robots, supprimer le salariat, a un besoin vital de consommateurs auxquels il peut vendre les marchandises qu’ils ont produit, ou que d’autres, ou que des machines, ont produit.
        Le phénomène d’exploitation est indissociable du phénomène de création de valeur.

      2. Macaréna : tu te trompes. Ou plutôt, tu ignores.
        Le système d’exploitation majoritaire sur terre pour les PC, mais pas du tout pour les serveurs, exploite AUSSI les fabricants de matériels. Tous.
        Car ils doivent être redevables que cet exploiteur « accepte » que leurs pilotes soient compatibles.
        Vois Linux avec ses difficultés à être compatible avec les matériels nouveaux… La mise à jour leur donne le « droit ».
        Et, profitons-en, les logiciels, soit la couche au-dessus, idem…
        Te dire comme le « système d’exploitation » prend toute sa « valeur » de prise en otage.

  44. Bonjour à toutes et tous,

    Hors sujet, mais dans la mouvance des couleuvres qu’ils tentent de nous faire avaler, je vous laisse ici le lien vers une article de numerama concernant l’ACTA… Sans en dire plus au risque de faire tourner le vin, je vous laisse vous faire votre propre opinion.

    Bonne journée.

  45. Bonjour,

    L’analyse très pertinente (comme toujours) de François Leclerc confirme donc que le système bancaire international et ses vassaux, les Etats, ne sont là que pour continuer à engraisser ceux qui ont déjà de l’argent (une faible minorité) au détriment des autres (la majorité) qui sont toujours ceux qui doivent faire des sacrifices.
    Cela paraît être une constatation banale, mas elle est hélas vraie. Et il en sera toujours de même tant que l’argent sera le maître, nouveau dieu que le monde adore à genoux depuis deux cents ans, mais qui, contrairement aux aliments que l’homme produit par son ingéniosité et son travail, ne se mange pas.

  46. question sans rapport avec l’article mais qui me soucie

    si la grèce voire le portugal ultérieurement ne sont pas déclarés en défaut par l’International Swaps and Derivatives Association malgré les 50% ou plus réductions de la dette , tout le marché des dérivés devrait s’effondrer car pourquoi s’assurer ou quel montant s’assurer contre les défauts. Quels sont les dégâts possibles et qui sera touché?

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