FUKUSHIMA : LES CONDUITES DE SECRET DE L'ÉLECTRONUCLÉAIRE, par François Leclerc

Billet invité

Il n’existe aucune trace des réunions des cinq différentes commissions gouvernementales qui ont géré la catastrophe de Fukushima en mars 2011. Ni comptes-rendus, ni minutes, ni enregistrements des débats et des décisions ! Un black-out qui ne pourrait pas être mieux nommé, s’agissant de l’industrie électronucléaire.

Venant d’être reconnue, cette lacune fait obstacle à la reconstitution des événements et à l’analyse de la catastrophe ainsi que des réponses qui lui ont été ou non apportées. Elle participe à un ensemble de révélations qui s’accumulent et concourent à mettre en évidence l’état d’impréparation et de manquement des acteurs et des structures dédiées à la sûreté nucléaire, gouvernement ou opérateur privé de la centrale.

Yukio Enado, le ministre de l’économie, du commerce et de l’industrie, a présenté ses excuses en confirmant ce trou de mémoire. Porte-parole du gouvernement à l’époque du démarrage de la catastrophe, il a jugé “regrettable” l’absence de ces documents.

L’Agence de sûreté nucléaire et industrielle (NISA), dont la responsabilité a été pointée dans la presse japonaise, a rétorqué que les décisions prises à l’occasion de ces réunions ayant été communiquées à la presse, le mal n’était pas si important !

L’actuel gouvernement a depuis décidé d’établir a posteriori des compte-rendus, en se basant sur les témoignages des participants à ces réunions, mais quelle confiance pourra-t-il leur être accordé, des rumeurs faisant état de documents destinés à s’assurer de la convergence de leurs récits ?

Comme les activités financières, l’électronucléaire est consubstantiel aux conduites de secret ; danger tout aussi néfaste que l’insidieuse dissémination de la radioactivité, quand une défaillance aux proportions incommensurables et aux effets méconnus intervient.

87 réponses sur “FUKUSHIMA : LES CONDUITES DE SECRET DE L'ÉLECTRONUCLÉAIRE, par François Leclerc”

      1. parano, je t’ai dans la peau, et dans mes tissus cérébraux !
        extrait de « la démence et l’araignée » karluss

    1. @karluss
      Notre ‘mémoire’ étant de plus en plus magnétisée, quelque soit le support, elle devient donc très volatile !

  1. Mouais… la transparence n’a jamais été l’activité favorite d’aucun lobby, qu’il soit nucléaire, pharmaceutique ou autre, hélas.

    C’est bien pratique l’oubli, ou l’absence. De toutes façons, dans ces milieux là, on peut faire dire à un PV ce qu’on veut… comme à un résultat d’analyses.

    La question serait de savoir qu’est-ce que l’on peut faire pour sortir de l’inacceptable auprès de nos gouvernants, et d’exiger par voie légale la publication de tout ce qui touche à la santé et à la sécurité de la population.

    Et même si une loi passait dans ce sens, quelle garantie aurions-nous qu’elle serait effectivement appliquée ?

    Moi je ne vois strictement aucune solution dans l’état actuel de la société. A part cesser de voter complètement pendant au moins un an mondialement et qu’il n’y ait plus personne à asseoir sur aucun siège :-)))

    Vais devenir anarchiste à 61 ans… moi qui suis plutôt modérée de nature LOL

    Sans un changement radical de cette société, une remise en question totale de son fonctionnement, il ne pourra plus rien se passer de positif.

    Nous n’aurons plus droit qu’à soigner des symptômes avec 100 ans de retard et des bouts de ficelle.

    Et regarder bouche bée la destruction de l’humanité au nom de Dieu vénal.

    1. « Moi je ne vois strictement aucune solution dans l’état actuel de la société. A part cesser de voter complètement pendant au moins un an mondialement et qu’il n’y ait plus personne à asseoir sur aucun siège 🙂 )) »

      Aux USA il y a longtemps que l’abstention flirte avec les 50% et ça ne les empêche pas de se poser en garant de la Démocratie ( avec un D majuscule svp ) tout en installant et en soutenant bon nombre de dictatures et non des moindres.
      Aux deux dernières élections européennes, l’abstention était de 60% en France …
      Détail important :
      Aux États-Unis, l’abstention est calculée par rapport à tous les électeurs potentiels et pas seulement par rapport aux inscrits sur les listes électorales, comme c’est le cas en France.

      1. Oui Gotoul, mais tant qu’il en reste 40 % qui votent, il y aura toujours quelqu’un à asseoir sur un siège… et qui ne sera choisi que par ces 40 % là 🙂

        Pour que cela fonctionne, il faudrait que tout le monde le fasse, une vraie révolte démocratique quoi, leur laisser le temps de réfléchir looooonguement comment ils vont faire pour mettre leur blabla dans leurs actes.

        Pour cela il faudrait juste que le peuple se rappelle qu’il est sacrément plus nombreux que les trois pelés et deux tondus qui sont assis sur ses sièges et qu’il reprenne le pouvoir qui lui est dû.

        Mais bon, c’est clair que cela n’arrivera pas, ou seulement où le jour ce monde s’écroûlera totalement et il sera trop tard.

        Suffit de voir en France actuellement, tous les gens qui pensent déjà voter « utile » au premier tour, comme si l' »utile » était suffisant pour un changement…

        Pas mieux en Suisse, même pire, mais cela se voit et se dit moins.

      2. Cesser de voter, en voilà une bonne idée, cela laissera le système en place! Il faut « occuper le vote » comme on « occupe » les places. Les prix sont constitués par un rapport de force. Un changement de pouvoir et de situation politique ne se fait pas en un claquement de doigt. Vous élisez par exemple- c’est un exemple – en France, François Hollande qui fera une politique libérale en faveur des possédants – la contradiction se verra – et alors il aura vite le masque de Louis XVI, nous aurons besoin d’une assemblée constituante, et après que Nicolas Sarkozy soit passé devant les juges pour un certain nombre d’affaires (présomption d’innocence) le rapport de force pour la justice, l’égalité, la fraternité permettra au peuple souverain de passer à la liberté de passer Hollande devant ses juges. Cela s’appelle un processus révolutionnaire. Il faut voter, toujours!

      1. « Pour que cela fonctionne, il faudrait que tout le monde le fasse, une vraie révolte démocratique… »

        Les quelques ronds-de-cuir qui se présenteront se voteront les uns pour les autres… et seront élus par leur propre voix. 0,00% est utopique.

        La vraie révolte démocratique serait, à mon sens, une participation de 100%.

        Avec pourquoi pas 100% de candidats… Je considère mon voisin bien plus compétent que certains…

      2. Idem pour moi.
        Peut-être qu’à notre âge nous avons un peu de recul pour apprécier à quel point la situation se dégrade!

      3. Et les « MamyAnars » de 63 ans, vous acceptez aussi ? C’est quand même plus sympa que les ménagères de 50 ans 🙂

      4. @Marlowe

        ironie naze : y a des trucs qui ne se fabriquent pas, mais y a des produits qui singent.

      5. Bonjour,
        J’ai 61 ans. Il me prend de dire parfois que s’il fallait dresser quelques barricades, j’ai deux pics (dont l’un devrait bien être dérouillé) qui ne demandent qu’à extraire des pavés.
        Il y a encore de la distance entre l’intention et l’acte, mais ma pensée m’y conduit quand même.

      6. Bonjour, j’ai 57 ans, et je n’ai jamais été anars, par contre j’ai exactement la même rage calme et tranqulle que lorsque j’avais 13 ans en 1968. Ce que j’avais compris à cette époque là et ce qui s’écrivait au début des années 70, se découvrent aujourd’hui. Nous n’avons rien su faire. Nous avons laissé Tonton nous endormir, alors qu’il ouvrait les vannes de la spéculation. Il faudrait qu’on se rattrape. Mobilisons-nous, votons, adhérons, etc…

    2. @Jmemeledetout, phi phi the biker, gilles, Daniel ARNOULD
      Si vieillesse peut, jeunesse peut savoir. En en belge francophone, la complainte « Ah si jeunesse savait ! Ah si vieillesse pouvait ! » est une blague française.

      1. Amusant.
        Je propose une autre piste.
        J’ignore s’il existe des études sur le rôle des ouvriers imprimeurs dans les révolutions.
        C’était des gens de la classe populaire mais alphabétisés, un lien entre les intellectuels et le peuple, des techniciens instruits en quelque sorte.
        Nous avons maintenant les techniciens en informatique, un équivalent de l’union d’un savoir et de l’accès aux connaissances diverses, pas étonnant que les Anonymous émergent, il y en aura d’autres et il en existe probablement déjà dans la génération des 50-60 ans. Ceux-là commencent à réfléchir sur les contenus diffusés par le Web.

      2. Pas si béotienne que ça. Les métiers de l’imprimerie, sans détailler, Münzer concoctait des affiches consistantes à coller, vieille histoire – indéfinie – que celle de l’édition, de la révolution et du pour-voir.

      3. à Béotienne,

        Je pense que les ouvriers de l’imprimerie étaient bien représentés dans la Première Internationale.

      4. @Béotienne

        Je me reconnais dans ces gens dont vous parlez, ouvrière imprimeur en 68 après des études en arts plastiques, (à l’époque le métier était pourtant interdit aux femmes, à cause des effluves de plomb fondu des typos et du machisme des ouvriers). Après une période de chômage propice à la réflexion, au recyclage et à la créativité, j’ai terminé ma « carrière professionnelle » comme infographiste dans un studio de communication graphique.
        De la « Galaxie Gutenberg » au « Village global » dixit Marshall Mac Luhan. De mai 68 aux indignés… Et voilà comment on devient une Mamy Anar 🙂

      5. Je suis parfaitement d’accord avec Béotienne, la guerre civile numérique a commencé comme dirait Paul Jorion lui-même.

    3. @ Jmemeledetout
       » Vais devenir anarchiste à 61 ans… moi qui suis plutôt modérée de nature LOL  »
      Enfin ! Une conscience qui s’éveille ! T’es dans la bonne direction
      Un très bon site ( le seul ? ) anarchiste :  » Le Jura Libertaire  » .

  2. Nouvelles du Japon par Mycle Schneider de retour du plus grand colloque consacré au nucléaire;
    Monsieur Leclerc votre billet tombe à pic (de pollution), je viens à l’instant d’achever un petit papier à ce sujet.

    Il faut que les vrais sceptiques entendent les témoignages de Mycle de retour du Japon ou il participait au colloque « Sortir du nucléaire », après cela ils devraient au minimum se poser des questions, commencer à douter, revoir leurs certitudes.
    11.500 personnes réunies dont des délégations de 30 pays, 100.000 internautes connectés.
    Terre à terre dans son 3° volet consacré au nucléaire a donné la parole à cet éminent spécialiste international du sujet et qui connaît la Japon depuis 20 ans.

    La situation au Japon, les mouvements citoyens, la population…..
    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-retour-sur-fukushima-2012-01-28

    Avec : Mycle Schneider, expert indépendant en matière d’énergie et de nucléaire
    Bibliographie/références :
    Lien général vers la conférence de Yokohama 14-15 janvier 2012, dont on a beaucoup parlé: http://www.npfree.jp/english.html

    Temps forts :

    situation des réacteurs (5 actifs sur 54), le gaz naturel compense, risques sismiques accrus, mobilisations citoyennes et locales, + transparence face aux lobbies, et pourtant on savait, 100.000 à 160.000 personnes évacuées, familles éclatées, enfants vulnérables et contraints, mesures de radio-activité, contamination de l’eau, des aliments, de la faune et flore marine, leçons de Tcherno ignorées et pire les mesures de décontamination sont ridicules, incohérentes, du n’importe quoi, détresse des paysans et éleveurs, la majorité des produits sont contaminés, la radioactivité est fluctuante et les enfants en bas âges et les femmes enceintes sont menacés, il faudrait évacuer des millions de personnes, c’est APOCALYPTIQUE, stress tests bidons, les aides de l’étranger pour la décontamination ne sont pas neutres (France commercial, US biaisé, Allemagne anniversaire) ….

    Quelques espoirs : « gouvernance » mondiale, nécessité de disposer d’experts multi-domaines ayant une vison globale eux et les ONG, les citoyens prennent leur sort en en main

    Médias : classiques bof, la toile OK, la meilleure info est donnée par le Wall Strett Journal.

    Les 2 autres volets de l’émission :

    La vérité sur le nucléaire en France – Avec Bernard Laponche et Benjamin Dessus.
    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-sortir-du-nucleaire-2012-01-14

    Avec : Bernard Laponche, consultant international dans le domaine de l’énergie et Benjamin Dessus, président de Global Chance, association d’experts indépendants dans le domaine de l’environnement et de l’énergie, coauteurs de « En finir avec le nucléaire : pourquoi et comment » (Le Seuil, 2011).

    Les manipulations médiatiques, le lobbie nucléaire
    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-regard-d%E2%80%99artistes-sur-le-nucleaire-2012-01-21

    Avec : Veit Stratmann, artiste plasticien, pour le programme «Mémoire pour les générations futures» de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) et Nicolas Lambert, pour son spectacle « Avenir radieux, une fission française ».
    Site de la compagnie Un pas de côtéToutes les infos sur la trilogie « Bleu – Blanc – Rouge, l’a-démocratie », et le spectacle « Avenir radieux, une fission française » de/par Nicolas Lambert, musicien : Eric Chalan (en alternance : Hélène Billard), actuellement en tournée. Calendrier, vidéos, contact…
    http://www.unpasdecote.org/UnPasdeCote/Accueil.html

  3. Extrait d’un article paru dans le Tokyo Shinbun rapporté par

    http://ex-skf.blogspot.com/2012/01/fukushima-i-nuke-plant-full-of.html

    « Memo from the desk [at Tokyo Shinbun]:

    Workers at Fukushima I Nuke Plant are risking their lives. Some are doing it for 8000 yen per day. A councilman who also happens to work for TEPCO earns more than 10 million yen [US$130,000] per year.

    Executives who « descended from heaven » to cushy jobs in the « nuclear energy village » are alive and well. To move away from nuclear power generation is not just about energy issues. It is to question whether we will continue to ignore such « absurdity ».

    Well said. Everybody in the nuclear industry in Japan knew that the industry depended (still does) on migrant workers who were (still are) hired on the cheap thorough layer after layer of subcontracting companies. Thanks to the Fukushima I Nuclear Plant accident, now the general public know that. But there are plenty of those who are still comfortable with the nuclear power generated by the nuclear power plants maintained at the expense of such workers and see nothing wrong with it. »

  4. NUCLEAIRE ET DEMOCRATIE
    28 Janvier 2012 Par LOIC CHABANNES
    Le nucléaire en France est un concentré des travers de l’héritage historique de la vie économique et politique de notre pays.
    ….. »Le nucléaire reste les deux pieds dans le XIXème siècle : le mythe du progrès envers et contre tout et le mythe de la science qui peut tout, qui résoudra tout…un jour. Superphénix en est un reflet caricatural. Les déchets ne font que s’accumuler et, 70 ans après, on n’a toujours aucune solution. On ne peut que nier le problème (voir les conférences de Jancovici, ingénieur maison, aux futurs ingénieurs).
    Culture du secret, opacité, raison contre tous. L’élite a raison et la populace n’est qu’un ramassis de crétins à qui il faut apporter le bien malgré eux. »………….
    ……. »Face à cette machine géante tenue à bout de bras par les grands groupes rentiers, par les gouvernements naïfs dans leurs croyances et ivres de toute-puissance, par les ingénieurs enfermés dans leurs mythes (comment renoncer à deux générations d’aventure dans la magie techno-scientifique?), par la mentalité française acceptant sans rechigner une centralisation monarchique et une domination des grands seigneurs industriels, dominant eux-mêmes les grands medias, les énergies alternatives proposent l’exact inverse. »…….
    « La question du nucléaire est en fait un enjeu démocratique et traduit une vision duale de la société. Choisir son camp c’est faire un choix radical et de société et de démocratie. L’abandon du nucléaire suppose et nécessite une révolution conceptuelle de la démocratie. »

      1. « L’élite a raison et la populace n’est qu’un ramassis de crétins à qui il faut apporter le bien malgré eux. »

  5. Au delà de prendre conscience que la catastrophe n’est pas maîtrisable et reste un sujet d’observation pour les experts, on risque de vite se rendre compte que le gouvernement et les autorités n’ont pas fait que fermer les yeux mais rendent la situation encore plus dangereuse pour la population.
    Rehausser les normes d’exposition aux radiations, traîner les pieds pour ne pas prendre en charge les évacuations, renvoyer des familles dans des zones répondant aux nouvelles normes biaisées, ne pas (ou très mal) gérer les déchets irradiés…
    Si l’on en croit certaines études évoquées dans les dernières vidéos de fairewinds, tout cela ne va pas être tenable très longtemps avant de voir des cas de cancer se multiplier sur des populations jeunes.

    1. Pour le moment, si elle n’est pas maîtrisable, elle reste gérable moyennant une bonne dose d’hypocrisie.
      Il ne faudrait pas grand chose pour qu’elle ne le soit plus : une piscine de combustible qui se fêle, le niveau d’eau qui chute et devient impossible à compenser, le combustible qui brûle à l’air libre et le niveau de radio-activité qui devient insupportable obligeant à l’évacuation de la centrale, entrainant rapidement l’arrêt du refroidissement des autres piscines, qui vont brûler aussi, avec évacuation de la région, de Tokyo puis du Japon.
      Il serait impératif et urgent de déplacer en lieu sûr un maximum de combustible se trouvant à Fukushima et en attendant de sécuriser au maximum les circuits de refroidissement.

  6. Pour éviter une polémique sur le nucléaire, c’est à dire le militaire, ne faut-il pas réfléchir à la façon de tout simplement éviter la guerre ? Les guerres naissent de la frustration des peuples et de la perversion de leurs dirigeants prêts à les sacrifier au nom d’un idéal qu’ils finissent par ne partager qu’avec eux-mêmes, et encore. C’est pourquoi, dans un élan de générosité envers lui-même (hé oui, mais là ce ne sont que des mots, sans conséquence…), le peuple s’écrie : « Plus jamais ça ! »., après ce massacre où aucun milliardaire n’a jamais trouvé la mort, peuple naïf, manipulé par les politiques aux mains des milliardaires invincibles. Voici le point crucial. A qui profite le crime de la guerre ? Je viens de les nommer, aux milliardaires !..On doit donc, pour le bien de l’humanité, attraper physiquement les milliardaires, les spolier jusqu’au dernier centime, et les relâcher. Ainsi la frustration du peuple sera calmée, l’argent de nouveau circulera dans le pays et personne n’aura vécu un bien grand mal. Allons peuples de la Terre, attrapons nos milliardaires et faisons leur rendre tout, absolument tout !! Avant de devoir le faire après une horrible guerre où tant d’innocents seront tués.

    1. Ah Mianne !
      Puissent les Peuples de la Terre vous entendre
      et leur sang pur ne pas abreuver nos sillons
      pompon pompon

      1. @dupontg: et vous en voyez où des démocraties? On est bien d’accord que dans une véritable démocratie, il y a un référendum avant de savoir si on va se lancer dans une guerre, n’est-ce pas?

  7. Bonjour Monsieur Leclerc,

    merci pour vos billets toujours documentés et agréablement rédigés. Je vous lis attentivement.

    Cordialement

  8. « Le Japon a-t-il démérité en matière de sûreté?

    Le Japon possède un système de sûreté compliqué, avec plusieurs autorités. La Nuclear Safety Commission est logée dans les services du Premier ministre. Elle coiffe d’une part la Nuclear and Industrial Safety Agency (NISA) qui appartient au ministère de l’Economie, et d’autre part, des services de radioprotection, au sein d’un autre ministère, le MEXT (ministère de l’Education, de la Culture, des Sports, de la Science & de la Technologie). La répartition des rôles est confuse. J’avais mené une mission d’audit en 2007 et nous avions fait des préconisations. Elles ont suffisamment embarrassé le gouvernement pour que le Japon ne nous invite pas trois ans après, en 2010, pour réévaluer la situation. Ce qui ressort clairement de Fukushima, c’est que la NISA n’était pas dotée des moyens nécessaires.  »

    André-Claude Lacoste / Président de l’Autorité de sûreté nucléaire

    http://www.paristechreview.com/2011/10/31/surete-nucleaire-apres-fukushima/

  9. La reconstitution des 24 ou 36 premières heures à Fukushima par la
    rédaction d’IEEE Spectrum là

    A noter le rôle de l’IEEE en tant que lien transcontinental pour obtenir des témoignages:
    et ce n’est pas tout à fait une première :
    IEEE Spectrum won its first National Magazine Award—the highest honor in U.S. magazine publishing—for a report published in 1979 on the Three Mile Island nuclear accident in Pennsylvania.

    Professor Tsuneo Futami of the Tokyo Institute of Technology, who is a former superintendent of the Fukushima Dai-ichi plant. Professor Futami became Strickland’s guide and champion, patiently answering her questions for two days at his Tokyo office and securing for her an exclusive interview at TEPCO headquarters.

    Although the executives at TEPCO didn’t reveal much during the interview, the scene there was memorable. With summer coming on, the utility had embarked on a stringent energy conservation regime. So Strickland was startled on arriving to find TEPCO’s senior management in suits and ties, rushing around dark, hot hallways as they grappled with the repercussions of the second-worst nuclear power plant accident in history. It was thanks to Professor Futami, too, that Strickland secured an interview with officials at Japan’s Nuclear and Industrial Safety Agency, who oversaw the response to the Fukushima crisis. The vice-chair of the NPSS, Hiroshi Akatsuka, accompanied her to that interview.

    IEEE’s dynamic Japan organization helped at every turn. Just before Strickland left Tokyo to travel to the city of Aizu-Wakamatsu, she learned that her interpreter wouldn’t be able to meet her there. The head of the IEEE Japan office, Iwao Hyakutake, wheeled into action and arranged for a replacement. In an empty school in Aizu-Wakamatsu, where Strickland interviewed the mayor of an evacuated town, she was touched by the sight of corridors lined with strings of paper cranes, sent by well-wishers from around the world.

    We would like to thank Professor Futami, Professor Hotta, Professor Akatsuka, Mr. Hyakutake, and the many others who helped us with our report on Fukushima. By believing in what we do and by being generous with their time, they enabled us to start a discussion about exactly what happened at Fukushima and what it all means.

  10. Pris entre le droit à l’information de son peuple et son devoir de ne pas l’affoler, sur un fil arrimé au secret et au mensonge, le gouvernement joue au funambule. Et ça va durer…

  11. Ça chauffe du coté de la fusion froide.L’italien Rossi sort une centrale domestique de 10kw pour 1500$,et une de 1 megawatt pour l’industrie .On peut passer commande pour livraison en septembre 2012.Renseignements sur le site e-cat .
    Cela a l’air sérieux,les physiciens qui viennent sur ce blog pourraient ils en dire plus?
    Ce serait une si bonne nouvelle.

      1. On parle ici de production,pas de recherche.Une petite différence,non.
        Montagnier,le co-découvreur du VIH,s’est converti à la thèse de Benveniste,qui était nobelisable,juste avant de se découvrir une passion pour le pipeau.

    1. Ce serait une très mauvaise nouvelle.

      L’industrie de la dette va pouvoir s’amplifier, celle de l’industrialisation des animaux et des sols également, ainsi que la folie déplacements (1,4 milliards de chinois et 1 milliards d’indiens ajoutés à notre folie) et celle de la production d’objets bientôt déchets et celle de l’incinération (réacteurs incinérateurs) pour faire partir en fumée, avec furanes et dioxines, les objets devenus déchets pour pouvoir en produire d’autre et encore l’industrie de la folle extraction pour pouvoir faire ces objets bientôt incinérés…

      La meilleure chose qui puisse nous arriver, c’est de devoir composer avec une énergie limitée, qui nous limite, nous (les dominants, nous aliénants) oblige au recul sur nos pratiques, donc sur le monde, donc sur les autres , au moins mais beau (une étagère en fresne, longuement polie, teintée naturelle, c’est magnifique et ça ne rejette pas de COV ), à l’ingéniosité généreuse, à la nécessité de gestion collective…

      A la sortie du capitalisme, privé de carburant (le « no limit »).

      Delphin

    2. Rossi est un charlatan et/ou un illuminé. Ça n’est pas la première fois qu’il annonce ça.

  12. Je commence à penser sérieusement (et furieusement) qu’il va falloir rendre les hommes politiques responsables pénalement de leurs décisions et actes pris dans l’exercice de leurs fonctions. Commençons par le nucléaire et érigeons un tribunal pénal du nucléaire militaire et (« insécablement ») civil.
    http://www.tribunalrusselnucleaire.org/

  13. une protest song avec sous titres résumant bien la situation :

    http://www.youtube.com/watch?v=uNiOr3odYpw

    les japonais fortunés s’exilent :

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/fukushima-l-elite-japonaise-s-108247

    a priori il n’existe plus de fil francophone mis à jour sur fukushima …

    les japonais vivent une complete désorganisation « personne n’est responsable » . une économie de pénurie se met en place , c’est à comparer avec la californie et la privatisation de la production de l’electricité .

    et pendant ce temps , les affections tchernobylesques se diffusent sur toute la région de fukushima , cancers ,leucémies ,malformations .

    le japon est le costa concordia du capitalisme .

  14. Remember les seventie »s,
    Quand on lisait « La Gueule Ouverte » &
    les B.D. de Fournier: Où On Va ?, J’En Sais Rien Mais On Y Va !!!

    Qu’avons-nous fait de nos talents ?

    Quarante ans de passés et toujours pas de « SéNAT INFORMATIF »,
    Quatrième pouvoir -effectif- (et non pas « contre-pouvoir » comme la presse)
    S’imposant comme une évidence première dans une Démocratie Scientifique
    à l’âge de la société de l’information:

    100 membres, 1 par % de la population, toutes tendances représentées,
    Institut national de statistique / CNIL / Observatoire des Libertés citoyennes /
    Cour des Comptes / Analyses sociologiques / Grands débats de société / etc…
    Gestion de l’information nationale accessible aux citoyens 24h/24…

    Avec un pouvoir d’injonction morale sur les 3 autres pouvoirs en cas de dérapage:
    On peut rêver… Il faudra l’inventer !

  15. « Tenter de faire croire qu’il n’existe pas d’alternatives aux énergies fossiles et au nucléaire relève de la pollution des esprits »
    Hermann Scheer, père de la loi allemande sur les EnR, Prix Nobel alternatif

    1. C’est pipo . Ce type est un économiste , pas un scientifique . Juste un scientiste. Sa loi allemande transposée en FR. permet de faire subventionner ceux qui peuvent y accéder par ceux qui utilisent le « fossile » ou le nuke! . Que le renouvelable soit la seule solution , c’est évident ((meme si des « vrais » spécialistes (comme Jancovici)sont persuadés que le charbon pour un temps et un peu de nuke seront indispensables , mais la réduction par 2 ou 3 de la conso devra accompagner ces mesures .
      Le problème n’est pas tant l’energie que le cout de son acces , et la non possibilité de changer d’energie pour certains usages . De plus les ENR dépendent pour leur fabrication et entretien , du fossile.
      Meme qd on n’ y pipe que dalle , il y a un concept a connaitre : L’ EROI . Juste jeter un oeil sur le graphique :
      http://en.wikipedia.org/wiki/Energy_returned_on_energy_invested

      1. @Quelqu’un :
        il y a là 8 pages sur la Fusion Froide , qui ne me donne pas envie d’ y croire . J’ai bossé jadis sur l’ autre fusion , la chaude ( La génératrice Riou pour les spécialistes) concurent deja (en 74 ) du Tokamak russe ( un beau leurre venu du froid) … Je suis persuadé que la démocratie , comme la civilisation technologique n’ ont pu exister qu ‘avec des esclaves humains ou virtuels …Les EnR risquent fort de camoufler la réapparition des esclaves humains .

      2. Kercoz, je suis d’accord avec vous pour dire que les EnR n’enlèveront pas le pêché du monde, mais je crois fermement aussi que la fin de l’électronucléaire sera à beaucoup d’égards une menace en moins, un véritable soulagement, une raison d’espérer et un possible retour à la confiance, si et seulement si ce changement est amplement accompagné par une décentralisation et une démocratisation de la production d^énergie, donc si la part citoyenne est importante.
        Oui, il devra y avoir une période de transition pendant laquelle il ne faudra pas jouer avec le feu et le but final de la transition énergétique doit être le 100% EnR, à une date qui peut légèrement différer selon les pays, mais qui doit être déterminée le plus tôt possible, comme doit être déterminée la date de sortie totale et définitive de l’électronucléaire.
        Un petit mot sur l’EROI : les chiffres varient beaucoup selon les approches, les technologies utilisées etc, mais le principe en soit n’est pas correcte lorsqu’il se base sur l’énergie nécessaire à la production d’une installation et son « retour d’input d’energie ». Pourquoi? Mais parce qu’il faut inclure à cette notion celle du recyclage de l’installation en fin de vie, ce qui est très facile et peux onéreux pour la photovoltaïque, mais extrêmement cher et quasi impossible pour une centrale nucléaire.

  16. http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopic.php?f=12&t=1945&start=105
    Ce sont les pages sur la fusion froide .
    Il vous faudrait vous balader sur les fils d’ Oleocène ou de Jancovici pour avoir une certaine lucidité .
    Couvrir la france d’ éolienne ne produirait pas 20% du Nuke actuel (je dois me planter ça doit etre la surface cultivable française qui ne peut produire que 20% de l ‘ utilisation carburant bagnole actuelle . Rien ne peut se faire sans diviser par trois (au minimum ) notre conso énergétique et en doublant son prix …ce qui fait que le recentrage de nos conso va se faire sur les besoins essentiels …ce qui fait que les productions de non essentiel vont produire des chomeurs …ce qui fait que ces productions étant urbaines …..etc .
    La paupérisation actuelle est mise sur le compte d’une sois disant crise économique ….si cette crise est énergétique , par def ce n’est pas une crise …. Le fait de présenter cette dépression systémique de 3%/an comme etant conjecturelle et non structurelle (donc réparrable) permet de fermer les yeux sur les « charettes » de concitoyens largués depuis 2007 . Les sois disantes solutions (tres subventionnées) ne font que camoufler cette dépresion et dé-s’affecter cette ignominie humaniste en laissant croire a une situation provisoire . Pour avoir des PV (rentabilité non démontrée) , faut déja avoir un toit perso ! idem pour les « granulés » a 500 euros la tonne , alors que les buches (non falcifiables) c’est du 50 euros le cube donc env 75 euros la tonne !…
    En sus du pb de finitude energetique gratos , on a un déplacement du centre de gravité économique ….qui fait que nous ne sommes pas maitre du rapport offre /demande energie , donc du cout … quoi qu’on fasse . Il est probable que l’indou qui est passé du vélo au vélomoteur est près a payer son litre 3 fois plus cher …pas mon voisin qui fait 120 bornes /jour pour aller bosser .

  17. La Cour des Comptes présentera mardi un rapport sur les « coûts réels de la filière nucléaire », pointant « incertitudes » et des estimations irréalistes. Selon le quotidien économique « La Tribune »qui s’est procuré une version de travail quasi-définitive,  » la Cour fait part des incertitudes importantes sur les coûts à venir, liés en particulier au démantèlement des centrales et à la gestion des déchets de longue durée ».
    Après avoir – longuement – établi que la seule construction du parc nucléaire actuel avait coûté 96 milliards d’euros (sur des dépenses nucléaires civiles totales – recherche, usines Areva, réacteurs arrêtés… – de 227,8 milliards d’euros), soit 1,5 milliard le mégawatt (MW) installé (contre 3,7 milliards le MW pour l’EPR, souligne la Cour), le rapport scrute les investissements à consentir en matière de démantèlement et de gestion des déchets. Et ces deux questions clés restent sans réponse, faute d’avancées concrètes de la part des opérateurs…….
    Quant aux coûts de la sûreté, voués à une flambée certaine depuis la remise, la semaine dernière, par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de son rapport sur les travaux à effectuer sur le parc français pour tirer les leçons de Fukushima, ils seront à peine évoqués.

    1. à quelqu’un,

      Il suffit d’un peu de logique, qui n’est plus enseignée et rarement évoquée, pour comprendre que les vrais coûts, et pas seulement financiers, de la nucléarisation du monde ne seront connus que dans des milliers d’années, si les comptables existent toujours.

      1. Ce sera à comparer avec le « coût de la sidérurgie », le « coût de l’agriculture », etc.
        Prométhée ne colle pas au présent (contrairement à Epiméthée, qui est dans l’après-coup, « collé » à la réalité échue). Quel que soit l’instant t, il fabrique du futur en ne se posant pas assez de question.
        Se faire comptable de Prométhée reviendrait à se faire comptable de l’évolution darwinienne, il n’y a pas de limite « dure » qu’on puisse mettre entre l’évolution de l’inhumain, du non-anthropique, et l’évolution de l’humain. Notre néoténie n’est pas suffisante pour scinder et rendre justifiable un calcul sur l’humain.
        Ca me parait in fine heureux car s’il faut se limiter, c’est au nom d’une sublimation, d’une « raison supérieure », pas d’un « calcul économique ».
        (Nom d’un Stiegler et d’un Sennett)

    2. Le coût du nucléaire au sens de la Cour des Comptes n’est pas prévisible parce qu’il dépend de quelques très rares mais très graves accidents. Il suffirait d’un très grave ou géographiquement très proche accident pour que le gouvernement (quel qu’il soit) décide d’arrêter les centrales. Ce risque d’arrêt imprévisible – on pourrait l’appeler risque politique – suffirait pourtant à faire renoncer à construire de nouvelles centrales s’il était pris en compte.

      Pour le reste, cherchez l’erreur :
      « Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veilleront, par application du principe de précaution, et dans leurs domaines d’attribution, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »
      … c’est écrit dans la Constitution !

      1. Les prémices modernes du principe de précaution viennent d’Allemagne, dans le courant des années 1970 : Vorsorgeprinzip (« principe de prévoyance »). Il fut popularisé par le philosophe Hans Jonas dans Le Principe responsabilité (1979). Pour Jonas les hommes doivent exiger le risque zéro de conduire à la destruction des conditions d’une vie authentiquement humaine sur Terre. Jonas entend s’opposer à ceux qui considèrent la Terre et ses habitants comme un objet avec lequel toutes les expérimentations sont possibles, sur le plan juridique comme sur le plan moral.

        La loi Barnier de 1995 précise que « l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement acceptable »

        L’argument que la politique puisse se réserver le droit de ne prendre en compte « le risque très grave »que lorsqu’il est très proche n’est valide à mon sens que lorsque ce risque ne dépasse pas les fontières, ce qui n’est manifestement pas le cas en ce qui concerne le nucléaire…

        En fait, la responsabilité est tellement grande, que nul ne peut la prendre et l’assumer. Il faut sortir, rapidement.

      2. L’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage après mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques lorsque la réalisation de ce dommage est incertaine en l’état des connaissances scientifiques mais pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement c’est bien gentil mais l’expérience prouve qu’on ne connait pas forcément la nature des risques et encore moins leur ampleur et leur probabilité et qu’en conséquence ça revient à faire ce qui ne revient pas trop cher en espérant que ça suffira.

        Ou encore: je sais pas bien ce qui pourrait se passer ni quelles sont les chances que ça arrive mais dans le doute je vais tâcher de faire quelque chose quand même parce qu’on sait jamais et que de toutes façons deux précautions valent mieux qu’une.

  18. encore un peu de patience, ça arrive, et pas comme vous l’imaginiez mais en beaucoup mieux. Ce n’est plus qu’une question de semaines.
    E7|6

  19. Un réacteur nucléaire américain tombe en panne
    BYRON, États-Unis – Un réacteur nucléaire d’une centrale électrique du nord de l’Illinois s’est arrêté, lundi, après avoir perdu son alimentation électrique, et de la vapeur a été libérée pour réduire la pression, selon des responsables d’Exelon Nuclear et des responsables fédéraux.

    L’unité 2 de la Byron Generating Station, à environ 153 kilomètres au nord-ouest de Chicago, s’est éteinte à 10h18 après avoir subi une panne de courant, ont indiqué des responsables d’Exelon. Des générateurs diesel ont commencé à fournir de l’énergie à la centrale, et des opérateurs ont entamé la libération de vapeur pour refroidir le réacteur, mais de l’endroit où les turbines produisent de l’électricité, et non pas du réacteur lui-même, ont précisé des responsables.

    La vapeur contient de faibles quantités de tritium, une forme radioactive d’hydrogène, mais des responsables fédéraux et de la centrale ont insisté sur le fait que les taux de radioactivité étaient sécuritaires pour les travailleurs et le public.

  20. C’est la première fois depuis très longtemps que des autorités officielles osent parler des 1533 barres de combustible usagé encore « toutes chaudes » stockées dans la piscine du réacteur n°4. Nous savons tous que cette piscine a été endommagée régulièrement par les tremblements de terre successifs, que son système de refroidissement a été réparé de partout, avec des canalisations en plastique mou, qui explosent en cas de gel en cette période hivernale où il fait -6 degrés tous les matins à Fukushima Daiichi.

    Les 14 fuites reconnues avant-hier par la tepco ne sont que la partie visible de cette pieuvre géante blessée à mort. L’IAEA le sait bien, un effondrement de la piscine provoquera la fusion des barres soit la libération d’une quantité considérable de radionucléides dans l’atmosphère équivalent au combustible contenu par 2 à 3 réacteurs ! Et Tokyo doit être évacuée…

    Or, un document interne de la Tepco datant de fin décembre 2011 indique que le déplacement des barres de combustible usagé vers un lieu plus sûr ne doit commencer qu’à la fin de l’année 2013. Selon toute vraisemblance, la Tepco a demandé l’aide de l’IAEA via le gouvernement, car il y a maintenant urgence. Depuis le séisme du 1 janvier, tout indique qu’il y a une reprise importante des fuites de césium en provenance de la centrale.

    Mais un « passage d’armes » à l’IAEA signifie aussi une influence accrue des États-Unis sur la gestion de la catastrophe et, c’est à craindre, encore moins de transparence. Déjà, des rumeurs sur internet parlent de la volonté des États-Unis de faire passer, via l’IAEA, les déchets nucléaires – d’origine militaire – de leurs bases, afin de les stocker avec les barres de combustible dans une installation sous la houlette de l’ONU. Ce qui est sûr, c’est qu’aucun contrôle démocratique ne sera plus possible si l’IAEA devient le principal maître d’oeuvre à Fukushima.
    http://www.netoyens.info/index.php/contrib/30/01/2012/chroniques-anti-nucleaires-quand-le-japon-passe-la-main-a-l-aiea

  21. Il n’y a bien sur pas que dans le monde de la finance que l’éthique fout le camp.

    Quand on ne veut pas voir les autres irradiés on ne fait pas mieux voir les documents à son prochain.

    A vrai dire quand les documents se taisent, la sureté de l’énergie aussi pédante soit-elle dans les réunions n’est pas mieux assurée pour les êtres, sans doute que cela ne doit pas concerner uniquement le nucléaire, surtout s’ils touchent beaucoup d’argent entre eux pour mieux faire taire la chose, tant d’arrangements un peu partout.

  22. @ Marlowe,

    Bonjour,

    Hors lamentations, au chapître prévention des risques accrus de cancer, notament chez les enfants irradiés, l’émission Europe 1 sur la spiruline du docteur Vidalo, en médecine expérimentale et médecine sportive :

    http://www.dailymotion.com/video/x6aniq_la-spiruline-par-le-docteur-vidalo_lifestyle
    2008, 20′
    http://www.dailymotion.com/video/x6e0w_la-spiruline-arte-mai-2005_news
    2005, 28′

    Ne pouvant être brevetée, les labos ne se précipitent pas, le développement de cette culture peu coûteuse et à fort rendement, pas si technique que ça, reste principalement orientée dans des petits projets humanitaires.

    48′ pour les deux écoutes ont éveillé un intérêt vif, puisse-t-il en être de même chez vous.

    Le gouvernement japonais ne pourrait-il pas a minima assurer la prise en charge de ses populations exposées, d’autant qu’il y existe une des plus anciennes cultures de spiruline de haute qualité ( flamand vert de mémoire).

    On y vante les mérite des phycocyanines, meilleurs stimulants naturels des défenses immunitaires connus (dixit le toubib)…malnutrition, cancer et sida dans le collimateur de la petite algue..

    A suivre..avec ce putain de compteur geiger, la face cachée de nos crises de modèles de vie emmilliardés de rouge.

    1. Les garanties de responsabilité civile sont actuellement plafonnées à 92millions par centrale pour EDF.

      D’après Didier Migaud, premier président de la Cour des compte( « Le monde » du 31/01/2012 ) « La Cour recommande que l’on relève ce plafond à 700 millions d’euros ».

      À Fukushima, le coût a été évalué à 11,4 MILLIARDS d’euros.

  23.  » Nous entendons par « officiel », ce qui est admis reconnu par tepco, mais qu’en est-il du réel recensement des morts dus aux radiations à la centrale de Fukushima et dans les zones hautement radioactives où les ouvriers sont sensés oeuvrer à la décontamination ?

    Pour le moment, chaque fois qu’il y a eu des cas de décès des travailleurs de la centrale, tepco a jusque-là et sans preuves d’autopsie, toujours clamé que « ce n’était pas dû aux radiations et que la mort n’avait rien à voir avec la situation de la centrale nucléaire « .

    Pourtant selon les municipalités concernées par la crise de Fukushima , il y aurait officiellement 573 personnes qui seraient décédées suite à la catastrophe survenue dans la centrale de Fukushima. Mais alors, le chiffre concernant les morts des travailleurs directement présents sur le site, là où la radioactivité est la plus élevée ne serait-il pas dramatique ?  » … Extrait de :
    http://fukushima.over-blog.fr/ article du 15 février 2012 :  » Situation alarmante à Fukushima  » .

  24.  » La mafia du nucléaire travaille
    Éric Besson est rassuré, nous pas du tout !  »
    21 février 2012 dans  » le jura libertaire  » : document sur le désastre fukushimièsque ; un ouvrier qui a fait de l’entrisme à Tepco , quelques vidéos ; ne pas manquer .
    J’ajoute :
     » 1143 enfants (plus de 30%) sur 3765 de Fukushima ont des anomalies de la thyroïde  »

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