L'actualité de la crise : LA FAUSSE RÉMISSION, par François Leclerc

Billet invité

Hier, il en était question dans la presse, aujourd’hui il est répondu qu’aucune décision n’est prise à ce propos, ce qui ne vaut pas démenti. De quoi s’agit-il ? Du renforcement des pare-feux destinés à empêcher la propagation de la crise obligataire, à sa généralisation aboutissant à l’éclatement de la zone euro. Devant l’amicale pression de ses collègues, qui la pressent de plus en plus nombreux et l’isolent drapée dans son intransigeance, Angela Merkel pourrait concéder un engagement supplémentaire de l’Allemagne, moyennant des contreparties qui restent à établir. De pure forme destinées l’aider politiquement en Allemagne, ou réelles et aboutissant à renforcer le pacte budgétaire qui avait été desserré ?

Pris dans la nasse et ayant un besoin vital de refinancer la dette italienne à des taux inférieurs à ceux du marché, Mario Monti n’a cessé de faire pression afin qu’une telle décision soit prise, espérant qu’elle contribuerait à leur baisse. Hier, à Bruxelles, il a été plus loin en déclarant à propos de la BCE : “je pense que nous pourrions assister à une évolution [de son rôle]”, en référence explicite à son intervention sur le marché obligataire. Pour justifier cette prédiction, il n’a pas eu besoin de chercher loin, s’appuyant aussi bien sur les achats de la BCE sur le marché secondaire que sur le LTRO (long-term refinancing operation, le prêt bancaire massif à trois ans), deux mesures non conventionnelles qui la font flirter avec la politique suivie par ses consœurs occidentales.

Le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, est sorti de ses gonds diplomatiques en critiquant la même Angela Merkel, coupable de “réagir toujours avec un quart d’heure de retard”. Appelant à ce qu’un signal politique de la détermination de sauver l’euro soit donné aux investisseurs, il a déclaré que “la première preuve est de mutualiser la dette”. “Nous devons convaincre nos partenaires, et particulièrement les Allemands, qu’il faut faire quelque chose pour contenir la dette publique”, a-t-il poursuivi, pour observer que “chaque jour qui passe sera pire, c’est une maladie qui avance et, si nous ne coupons pas à temps, la thérapie sera beaucoup plus douloureuse”. Sa conclusion en découlait : il faut “relancer la croissance, sinon tout ça ne servira à rien”.

De fait, les signe de dérapage de la situation espagnole se multiplient. Le gouvernement n’obtenant de la Commission qu’une fin de non recevoir à ses demandes de réévaluation de ses objectifs: “il est essentiel de ramener sans délai les finances publiques à un niveau soutenable et de ce fait nous pensons qu’il est essentiel de respecter les objectifs budgétaires en 2012” lui a répondu le commissaire Olli Rehn. Pedro Passos Coelho, le premier ministre portugais avait de son côté soutenu la position espagnole, partageant avec lui “une vision commune sur les défis que l’Union européenne doit affronter”. Faisant valoir que celle-ci, ainsi que le FMI, “ne retireront pas leur soutien à un pays qui, pour des raisons extérieures, ne serait pas en mesure de revenir sur les marchés comme prévu”…

Le premier ministre japonais s’est rappelé au bon souvenir de ceux qui voudraient oublier la dimension mondiale de la crise. Yoshihiko Noda vient de se décider à proposer au Parlement un doublement de la taxe sur la consommation (TVA), actuellement de 5%. Une réforme qui est un vrai serpent de mer, toujours envisagée, jamais entreprise. Jusqu’à maintenant financée en interne, la dette publique du Japon a atteint 200% du PIB, mais il va falloir affronter les rigueurs du marché international, rendant impossible pour le gouvernement de financer plus de la moitié de son budget par l’émission d’obligations.

La crainte d’une situation à l’européenne s’est emparée du monde politique japonais. L’économie japonaise va se contracter de 0,4% durant l’année fiscale en cours (avril 2011 à mars 2012), et il va falloir que se confirment les prévisions de croissance pour la suivante, dans un contexte mondial défavorable, avec un yen fortement apprécié en raison de la poursuite de la guerre monétaire de tranchée.

Symbole d’une situation problématique et conséquence du séisme du 11 mars et de ses suites, le pays enregistre son premier déficit commercial depuis 1980. Au côté de ses importations de produits alimentaires, l’importation de pétrole et de gaz y a également contribué, en raison de l’arrêt de la quasi totalité du parc des centrales nucléaires, tandis que sa production a été très perturbée.

Enfonçant le clou, la dette britannique vient de dépasser le seuil symbolique de 1.000 milliards de livres (soir 1.200 milliards d’euros) et a continué de se creuser de 21 milliards d’euros en un an, en dépit du plan d’austérité des conservateurs et des libéraux. Ce montant exclut le coût du sauvetage des banques en 2008/2009, estimé à des centaines de milliards de livres. Ce faisant, le Royaume-Uni continue d’emprunter sur le marché à des conditions proches de celles de l’Allemagne, car il ne faudrait pas affoler le lieu d’élection de la City…

La mise à jour des prévisions économiques du FMI confirment le fléchissement de la croissance mondiale (+ 3,3% au lieu de + 4%), qui doit beaucoup à la croissance chinoise et indienne, et l’entrée de la zone euro dans la récession (- 0,5%). L’Allemagne ne connaîtrait une croissance que de 0,3%, tandis que l’Espagne et l’Italie verraient la leur chuter. Conclusion : “Le risque le plus immédiat est l’intensification du cercle vicieux entre les pressions sur le financement des États et celui des banques dans la zone euro, provoquant une réduction de l’effet de levier bancaire plus importante et plus durable et des contractions importantes du crédit et de l’activité”. Le FMI préconise en conséquence d’exécuter avec précaution les plans d’austérité, car “un rééquilibrage trop rapide durant l’année 2012 pourrait exacerber les risques”. Olivier Blanchard, l’économiste en chef du fonds, risquant cette formule: “abaisser la dette est un marathon, pas un sprint”.

Les dirigeants européens vont comme à l’accoutumée avoir de quoi s’occuper pour continuer de gérer à la petite semaine leur crise. S’il se confirme qu’un plan A’ encore dans les limbes pourrait en émerger, il ne répondra toutefois pas aux préoccupations du FMI, car il restera consacré à la réduction des déficits et n’abordera le thème de la relance que pour la forme. Les analystes sont quant à eux dans l’expectative, observant les effets de la première vague de prêts de la BCE (LTRO) et supputant ceux de la seconde, fin février.

Utilisant ses fonds pour refinancer leur dette, les banques espagnoles et italiennes en ont également profité pour acheter de la dette publique de leur pays, ce qui explique la baisse des taux intervenue sur les émissions à court terme. La question est désormais de savoir si cela va se reproduire, en particulier pour les émissions à long terme, et si le LTRO pourrait contribuer à détendre le marché obligataire, au moins jusqu’à la mise en service en juillet du nouveau pare feu, le MES.

Mais s’il devait en être ainsi, ce qui est loin d’être garanti, les banques qui se prêteraient à ces profitables opérations de carry trade – étant donné le différentiel des taux de leurs emprunts et de leurs acquisitions – en sortiraient fragilisées. Elles deviendraient très vulnérables à une nouvelle hausse des taux des obligations achetées, car cela aurait pour conséquence leur dévalorisation et la nécessité de les déprécier dans leur livre (sans même parler d’éventuelles décotes). Cela au moment où elles doivent renforcer leurs fonds propres, une obligation pour laquelle le LTRO n’est d’aucune aide.

Dans le meilleur des cas, la BCE aura alors contribué à déplacer le problème, sans rien régler. Ni la question de la solvabilité des banques, ni celle des États. Le désendettement reste à accomplir, il aura seulement été évité que de chronique il ne devienne brutalement aigu.

153 réponses sur “L'actualité de la crise : LA FAUSSE RÉMISSION, par François Leclerc”

  1. Angela Merkel : la Margaret Thatcher de l’Europe ? C’est un peu l’image qu’elle donne vu des pays du sud de l’Europe. Est-ce vraiment pertinent ?

    1. sans rapport direct mais même les villes allemandes ont des prêts JPMorgan comme ici avec le courtier Dexia, elle est belle l’europe pas capable de se financer elle même

      1. Il faut aussi y ajouter les armes achetées par l’armée grecque aux marchands de canon allemands ces dernières années et payées par des emprunts.

      2. C’est l’Europe entière, et plus encore, qui a une dette envers le peuple grec, au moins vis à vis de ce que ce pays a fait et subi pendant comme après la dernière guerre. Avoir retardé l’opération Barbarossa de cinq semaines, putain ! Eux et les yougos ok. Mais rien que ça…

    2. @jacoti
      Article intéressant!
      Y a-t-il d’autres sources confirmant le montant des dettes de guerre « annulées »?

  2. Le problème ne pourra pas être éternellement déplacé, ainsi que mentionné régulièrement sur le blog.
    À défaut d’un mécanisme généralisé et pensé rationnellement de remise d’une partie des dettes au moins (non pas les dettes commerciales (compte 44 du passif du bilan) mais toutes les autres inscrites au passif du bilan), le processus de résorption des dettes ne pourra que se produire de manière chaotique et dès lors destructrice pour la plupart des êtres humains (même les fortunés !).

  3. « Dans le meilleur des cas, la BCE aura alors contribué à déplacer le problème, sans rien régler. Ni la question de la solvabilité des banques, ni celle des États. Le désendettement reste à accomplir, il aura seulement été évité que de chronique il ne devienne brutalement aigu. »

    Donc tout ce bordel peut durer longtemps.
    Il faut donc voir à maîtriser nous mêmes l’ administration d’ un remède specifique a notre metabolisme plutôt que laisser à d’ autres le soin de le faire en prenant leur commission au passage et surtout après le passage, sur le très long terme. et sur une créature avilie par le remède imposé: sorte de thérapie génique : le malade n’ est pas guéri mais transformé en autre chose, plus prompt à dégager de la productivité, sans se soucier du « pourquoi ? » , mais seulement du « comment ? ».

    Dans ce jeu de la chute libre, celui qui gagne à la fin, est celui qui arrive à freiner suffisament la chute en subtilisant les petits parachutes de ceux qui s’ agitent et paniquent en tout sens en tombant. Les créatures blessées et affaiblies au sol sont alors optimisées pour servir le joyeux drille qui se pose avec une grâce surnaturelle .
    Quand on s’ est fait hameçonner le petit parachute du 5 eme orteil droit, il ne faut pas paniquer, et taper le voisin de droite au motif qu’ il tombe moins vite, il faut accepter la main tendue et faire de meme avec d’ autres en suivant l’ exemple . Quand tout le monde se pose on s’ explique en bas dans de meilleures conditions que si on a paniqué, car le hameçonneur est toujours là et se désole de ces créatures qui décidément sont trop humaines. Il pense alors au coup d’ encore après, le joueur généreux est infatigable.

      1. @ papillon
        ce nouveau site est bien, mais je ne peux pas ouvrir ces fichus fichiers excel qu’au boulot!
        Sinon, entièrement d’accord avec vous, mais je crois que seul la modification de la fiscalité peut redistribuer les revenus; mais c’est un (trop?) vaste chantier…

      2. Le NPA est pour un plafonnement à 20 Smic, il me semble. Le FDG dit « Par la fiscalité nous établirons un revenu maximum fixé à 20 fois le revenu médian (soit aujourd’hui 360 000 euros par an) », ce qui est une limitation de fait…
        Le PS limite…le secteur public, dans le meilleur des cas.

        L’UMP limite, officiellement, le montant des dons pour sa cagnotte à 7000€

  4. Plus on avance dans cette crise, plus je me rends compte que les peuples du monde se retrouvent confrontés à l’alternative d’un nouveau 1789. Je ne crois plus, en effet, que les conservateurs soient de vrais démocrates.
    Leur dépendance à la cupidité, leur avidité, leur prédation sur le plus faible est telle, qu’ils faut d’urgence les exclure du champs de la république et de la démocratie.
    Nous avons suffisamment de divergences démocratiques entre progressistes, pour constituer la république de demain et pour ne plus s’engluer dans un soit-disant dialogue démocratique avec les conservateurs.
    Ils ne sont rien d’autre que les survivants de l’ancien régime. Ils vénèrent les mêmes valeurs que les maîtres de l’ancien régime, comme la conviction sincère de l’existence d’une caste supérieure, la conviction de la valeur absolu de l’argent comme seul repère dans la vie quotidienne ou encore la conviction que les pauvres sont grandement responsables de leur situation.
    Une longue conversation avec un de leurs représentants, récemment, m’a définitivement convaincu qu’il était temps de ne plus considérer les conservateurs comme des contradicteurs dignes dans le cadre de la démocratie, mais bien des ennemis des valeurs gravés au fronton de nos mairies: Liberté – Egalité – Fraternité. Tout au plus s’arrogent-ils de la valeur liberté, mais dans le sens de la liberté de prédation envers les plus faibles.
    La réaction de cet arrogant qu’est François Baroin pour ne pas le citer, suite au discours de François Hollande au Bourget, est très significative. Dieu sait que j’ai mille reproches à faire au candidat socialiste, mais oser dire que vouloir s’attaquer à finance, est aussi stupide que de vouloir s’attaquer à la pluie est bien la preuve que toutes leurs gesticulations pour vouloir faire croire au petit peuple qu’ils allaient réguler la finance, ne sont que des mises en scène obscènes pour anesthésier les citoyens.
    Le plus triste, c’est que parmi les 99% des victimes de la prédation des conservateurs, il y a toujours encore un pourcentage conséquent d’électeurs votants pour ces tenants de l’ancien régime.
    Chaque fois que ce fils de notaire ( métier ignoble soit dit en passant, survivance de l’ancien régime) François Fillon, vient à l’assemblée nationale injurier l’opposition, je ne peux m’empêcher de le voir en queue de pie avec perruque et poudre blanche. Il est grand temps de se débarrasser de cette chienlit qui empêche le monde d’évoluer vers plus d’égalité, plus de liberté et plus de fraternité.

    1. Non seulement ce que tu dis est vrai mais en plus c’est joliment dit. Je voudrais juste ajouter qu’il est tout de même nécessaire d’affronter publiquement l’engeance que tu décris afin de dévoiler les motivations profondes de son engagement idéologique à savoir comme tu l’écris si bien : « Leur dépendance à la cupidité, leur avidité, leur prédation sur le plus faible ».
      Je trouve que pour cela les commentaires d’articles ouverts au public des grands quotidiens sont des lieux ou l’on peut pleinement s’épanouir dans la lutte contre la bêtise à front de boeuf tout en y mêlant la critique de la médiacratie ajoutant ainsi à la jubilation. Je déconseille cependant de commencer par le site du Figaro : plus d’un seraient découragés par l’ingratitude de la tâche tant les horreurs que l’on peut y lire dans les commentaires sont encore pires que celles étalées dans les articles.

      1. Merci pour le conseil: c’est vrai que la lecture de certains « débats » est pénible pour le néophyte; mais est-ce qu’on s’y habitue vraiment?

      2. Bien sûr, il faut s’emparer de tous les modes d’expression et de résistance,
        même les plus petits.
        La crise du capitalisme a ouvert le champ d’une grande lutte culturelle
        contre l’hégémonie de l’idéologie capitaliste,et ceci dans le monde entier,
        pour la première fois.
        C’est la guerre de position qui précède d’ici quelques années la guerre de mouvement,
        pour abolir la tyrannie du capital et commencer une révolution de civilisation.

    2. Time Out

      Synopsis et détails

      Bienvenue dans un monde où le temps a remplacé l’argent. Génétiquement modifiés, les hommes ne vieillissent plus après 25 ans. Mais à partir de cet âge, il faut « gagner » du temps pour rester en vie. Alors que les riches, jeunes et beaux pour l’éternité, accumulent le temps par dizaines d’années, les autres mendient, volent et empruntent les quelques heures qui leur permettront d’échapper à la mort. Un homme, accusé à tort de meurtre, prend la fuite avec une otage qui deviendra son alliée. Plus que jamais, chaque minute compte.

      1. Tout à fait: la réalité dépasse la fiction. A moins que la fiction ne soit qu’une des possibilités entrevues par l’artiste (ici un cauchemard)?

      2. Le temps perdu.

        Le passé qui pense
        Aux pensées qui passent,
        Pense en passant
        Au temps dépensé
        A penser autant
        Aux pensées passées.

      3. oui ou ( ne pas lire ci pas vue, spoiler ^^):

        L’Âge de cristal (Logan’s Run) est un film de Michael Anderson de 1976. Synopsis L’Âge de cristal se place dans
        un monde (supposé) post-
        apocalyptique où les
        humains vivent enfermés
        dans des villes bulles, en l’an
        2274. Afin de limiter la surpopulation et de pouvoir
        gérer les ressources
        alimentaires rationnées, la
        vie des individus est limitée à
        30 ans, âge auquel chacun
        est invité à une cérémonie publique appelée le
        carrousel, où, sous couvert
        de renaissance, son corps
        est purement et simplement
        désintégré. Un réseau de personnes qui
        connaissent la vérité et
        refusent de vivre un tel
        destin organisent l’évasion
        des presque trentenaires.
        Logan, un « limier » est chargé de traquer les
        réfractaires. On lui confie la
        mission de se faire passer
        pour un fugitif afin de
        découvrir l’emplacement
        d’un lieu nommé « Le Sanctuaire ». Il entre pour
        cela en contact avec une
        jeune fille, Jessica, qu’il
        convainc de l’aider. Tous
        deux finissent par découvrir
        que le carrousel est effectivement un leurre et
        que le monde extérieur,
        réputé mortel, est en réalité
        tout à fait habitable (et
        habité).

        fr.m.wikipedia.org/wiki/L’Âge_de_cristal

  5. Pare feu par ci, pare feu par là, j’ai plutôt l’impression que c’est d’un abris antiatomique dont nous avons besoin…

  6. N’est-ce pas un espoir chimérique que de vouloir que la BCE devienne une planche à billets massive ?

    N’est-ce pas la meilleure façon de maintenir le système tel qu’il est et, surtout, d’en accentuer la production des inégalités qui lui est inhérente ?

    1) en se battant avec les mêmes armes que les autres (cf. « moi aussi veux bel habit rouge comme capitaine anglais… »)
    2) en pratiquant donc la course à la dévaluation déguisée
    3) en maintenant – hélas – le dollar comme devise d’échange mondial

    C’est bien beau de vouloir une planche à billet mais au total cela fera quoi ? Une concurrence à la monnaie de singe ? Certes, c’est une des façons de réduire les inégalités mais cela provoque généralement une haine sans nom de la part des possédants envers leurs semblables qui ne possèdent rien ! Cela monte les classes les unes contre les autres… et aboutit au néolibéralisme derechef.

    Ce serait oublier la finalité de tout ceci : maintenir ou augmenter l’influence des uns ou des autres. On devrait dire la domination recherchée plus exactement.

    Pour conclure : un bel article sur Atlantico de ce jour.

  7. Vous l’avez cherché…. 🙂

    « Mathémata – Pathémata  » – Les vraies élémentaires. – La douleur.

    – Qu’est-ce que vous faites, en ce moment ?
    – Je souffre.

    Devant la glace de ma cabine, à la douche, quel émaciement ! etc.

    M.B*** passion de l’absinthe.
    Boursiers venant à la fin du jour.
    Dans le fond, salle d’armes. Ayat et ses prévots. Choderlos, le bâtonniste.

    Je suis en ce moment avec le vieux Livingstone, au fond de l’Afrique, et la monotonie de cette marche sans fin presque sans but, ces préoccupations perpétuelles de hauteur barométrique, de repas vagues, ce déroulement silencieux, inagité, de grands paysages, est vraiment pour moi une lecture merveilleuse.
    Mon imagination ne demande presque plus rien au livre, qu’un cadre où elle puisse vaguer.

    Bien singulièrement cette peur que me fait la douleur maintenant, du moins cette douleur-là. C’est supportable et, pourtant, ‘je ne peux pas la supporter’. C’est un effroi ; et l’appel aux anesthésiques comme un cri au secours, un piaillement de femme avant le vrai danger.

    Forces perdues. Sur le boulevard Saint Germain une voiture m’arrive dessus. Marionnette détraquée. (Une autre fois j’ai voulu courir après Zézé, dans une allée de Champrosay.)

    La chaussée à traverser, quel effroi ! Plus d’yeux, l’impossibilité de courir, souvent même de presser le pas. Des terreurs d’octogénaire – les petites vielles macabres des Fleurs du Mal.

    Mémoire. Faiblesse.
    Fugitif de mes impressions : une fumée sur un mur.

    Effet des émotions vives : deux marches descendues à chaque fois. On sent qu’on puise, à ces moments, au foyer même de la vie, qu’on attaque la capital, déjà si bas.
    (…)
    Et chaque fois j’ai senti sur ma figure et par tout mon corps ce curieux creusement, ce travail au couteau, opéré sur mon triste personnage.

    … pauvre vieux Don Quichotte blessé, à cul dans son armure, au pied d’un arbre.
    Tout à fait l’armure, cruellement serrée sur les reins (….) Puis le chloral, le « tin-tin » de ma cuillère dans le verre, et le repos.

    Comme nos désirs se bornent, à mesure que l’espace se rétrécit ! Aujourd’hui, je n’en suis plus à désirer guérir – me maintenir seulement.

    Réveil du jardin, le merle ; dessin de son chant sur la pâleur de la vitre ; on dirait que c’est dessiné avec la pointe de son bec, ramage !

    Les soirs de morphine, effet du chloral. L’Erèbe, le flot noir, opaque, plus de sommeil à fleur de vie, le néant. Quel bain, quelles délices quand on entre là-dedans ! Se sentir pris, roulé.

    Douleur toujours nouvelle pour celui qui souffre et qui se banalise pour l’entourage. Tous s’y habitueront, excepté moi.

    Conversation avec Charcot. (…) Belle intelligence pas dédaigneuse du littérateur….

    Formes de la douleur.
    Quelques fois, sous le pied, une coupure, fine, fine – un cheveu. Ou bien des coups de canif sous l’ongle de l’orteil. Le supplice des brodequins de bois aux chevilles. Des dents de rat très aiguës grignotant les doigts de pied.

    Etc…

    (Alphonse Daudet, La Doulou, au pays de la douleur, Arlea, 1995)

  8. Si l’on compare la Grèce à une pme qui a des problèmes financiers , avec un changement de patron tous les cinq ans. Premièrement ,le patron arrivant va dire que tous ce qui a été fait par le prédécesseur est mauvais , et va changer en apparence le mode de fonctionnement de l’entreprise , faire de grands discours lors de réunions interminables .Mais il va très rapidement s’apercevoir que la pièce maitresse de son entreprise est son banquier qui lui téléphone régulièrement, pour lui demander si il n’a pas des traites dans son tiroir car son autorisation de découvert est de loin dépassée .Il ne lui reste que quelques solutions , diminuer ses prix de ventes ,problème ses concurrents sont déjà en dessous , diminuer son effectif , mais il est déjà au minimum , renégocier avec son banquier ses crédits , ses taux , son découvert. Une solution se présente à lui , si il a la chance que son banquier c’est déjà trop engagé sur son entreprise , faire un dépôt de bilan bien préparer ( les financiers ne dissent t’ ils pas qu’un dépôt de bilan préparé est un acte de gestion ?) .Et redémarrer sur des bases plus saines telle scoop ou une nouvelle chose hors cadre .Toute ressemblance avec d’autres pays ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »;)

  9. Il ne peut y avoir réelle rémission lorsque les premières élites du monde s’entêtent.

    L’Allemagne ne connaîtrait une croissance que de 0,3%, tandis que l’Espagne et l’Italie verraient la leur chuter.

    J’ai parfois l’impression de retourner à l’école,

    Comme si le monde était peu à peu entraîné vers un grand trou noir.

    Sans doute qu’autre part ce n’est pas mieux parmi les peuples de la terre.

    Et plus ils demandent aux autres de se serrer la ceinture et plus cela passe mal.

    Des hommes d’âge mur s’imaginant pouvoir toujours vous la faire c’est com dans un film.

    Sans être transporté non plus tout en haut d’une tour, toujours pour faire plus d’ivraie globale.

    Se glorifiant toujours entre-eux, Dieu ne voit et n’entend plus, Dieu est un bon gestionnaire.

    Celui qui n’aime pas l’écriture ne reçoit pas mieux le charpentier et le plombier chez lui.

    En réalité selon les dires de Dédé les élites n’évoluent pas plus que ça entre elles.

    C’est comme à l’école il y a 2 sortes d’enfants persécutés par la bétise des groupes.

    Comme ça lorsque cela viendra ils ne pourront jamais dire ne pas avoir été prévenus.

    Le tout dérèglement ne règle rien ne libère personne pas même la jument trop libre.

    D’une plus grande chair de pingres que pourrait-il moins venir de tyrannique.

    Une société sans foi ni loi n’aurait pas plus de charité et souci au coeur.

    Comment le premier vocabulaire marchand sur terre pourrait-il l’éviter ?

    Puissent-ils mon Dieu ne pas pouvoir toujours ferrer le monde à l’image.

    Oui les premières élites terrestres vont bientôt tomber de haut.

  10. Hier j’entendais sur Arte un historien énoncé que seulement un tiers des allemands savent qui est Frédéric Le Grand. Comme en France la déculturation est passée par là. Tout un programme volontairement appliqué.

    1. Tout un programme volontairement appliqué.

      La dernière fois que j’ai vérifié, aucune loi n’interdisait d’écouter au cours d’histoire, d’ouvrir un bouquin ou d’avoir un peu de curiosité.

      1. à Julien Alexandre,

        Ainsi donc, dans les temps modernes, ce ne serait pas l’ignorance qui serait enseignée et l’industrie du divertissement n’aurait pour unique objectif que l’enseignement de l’histoire, de la philosophie et des sciences et la formation de libres penseurs ?
        Et pourquoi, dans nos pays l’instruction publique a-t-elle été remplacée par d’éducation nationale, qui sur le plan de l’enseignement de l’histoire a passé sous silence, en Espagne, la guerre civile et, en France, la guerre d’Algérie, pour ne prendre que deux exemples ?

        Ne me faites par rire !

        La question de savoir comment et pourquoi des individus arrivent cependant à lire des livres, à (se) poser des questions et à trouver des réponses est la question essentielle pour penser changer de monde, mais ces individus ne sont pas les fameux 99 %.

      2. Sans compter que la Prusse n’est pas l’Allemagne et l’Histoire de l’Allemagne pas l’équivalente teutonne de l’Histoire de France…

      3. Attention aux chiffres parfois trompeurs!
        1/3 aujourd’hui, OK. Mais il faut comparer: cette proportion est-elle stable, en hausse ou en baisse?

      4. Pourquoi, dans nos pays l’instruction publique a-t-elle été remplacée par ducation nationale, qui sur le plan de l’enseignement de l’histoire a passé sous silence… en France, la guerre d’Algérie… ?

        C’est sûr que dans les années soixante le collégien/lycéen James a du recevoir un enseignement particulièrement éclairant sur la colonisation et la décolonisation à la française…
        La guerre d’Algérie est vue en collège en 3ème dans le cadre de l’histoire de la décolonisation, plus éventuellement en géographie lors du cours sur le Maghreb en 5ème. Au lycée ça fait partie intégrante du cours d’histoire mondiale post 1945, chapitre décolonisation plus chapitre France depuis 46. Pour les L et ES, c’est quatre ou cinq heures pour traiter «le tiers monde, les indépendances, la contestation de l’ordre mondial» plus un chapitre décolonisation en première.

      5. C’est trop facile comme réponse. Tout le monde doit avoir accès à l’instruction et l’école est là pour y remédier. L’histoire à l’école est devenue une option mais je sais que cela ne tracasse pas grand monde même dans le milieu enseignant. Les castes sont de retour. Les grands lycées, les grandes écoles et pour les autres vous pouvez toujours ouvrir un livre.

        1. @ Madame du Chatelet

          C’est trop facile comme réponse.

          Pardon, mais lorsqu’on se tracasse tant pour le niveau de l’instruction, on tente de faire moins de trois fautes en deux phrases 😉

          L’histoire à l’école est devenue une option mais je sais que cela ne tracasse pas grand monde même dans le milieu enseignant.

          Une option ? Ah bon ? La terminale S, c’est « l’école » ? Il n’y pas d’histoire avant la terminale S ?

          Ceci dit, d’accord pour dire que c’est une bêtise.

      6. Monsieur Julien Alexandre je vous trouve très prétentieux et cynique. Ceci dit que les fautes d’orthographe vous dérangent je le comprends et l’accepte. Mais je n’accepte pas votre mépris que je vous renvoie. Même mal écrit même en faisant des fautes j’ai le droit de m’exprimer s’en être méprisée. Ce monde de petits roitelets dont vous faites partie Monsieur, je sais tout sur tout, je le combats.

        1. Madame du Chatelet, c’est la caricature du propos que je tourne en dérision, pas vous. Vous semblez nous dire que l’histoire n’est plus du tout enseignée à l’école. C’est un mensonge, je le dénonce.

      7. M Julien Alexandre, j’espère que vous faites de la politique car vous l’art de retourner la situation. Après s’être moqué de mon orthographe avec jubilation, vous me dites ce n’est pas vous mais votre propos que je tournais en dérision.Ceci dit, Monsieur le grand lettré vous n’êtes pas très courageux. On a toujours raison de se révolter même contre les roitelets.

        1. @ Madame du Chatelet

          Pardon Madame « courage » cachée derrière son pseudonyme, je n’ai pas saisi votre réponse : est-ce que, comme vous l’avancez, l’histoire n’est plus du tout enseignée à l’école ?

      8. Excusez mon ingérence, mais en ce qui concerne l’histoire enseignée, j’ai un truc a dire. J’ai suivi de prés la scolarité de 4 jeunes gugusses, et j’ai été plutôt étonnée de constater qu’en matière d’histoire, entre la troisième et la 1ére… le programme était concentré sur holocauste…avec voyage scolaire pour visite de camp de concentration..etc.. les jeunes sont en trois années devenus imbattables sur cette époque sinistre. Je ne dis pas que cette période n’est pas à étudier dans l’histoire mondiale mais trois années me semble excessif. J’aurai aimé un plus juste partage avec l’esclavage qui a représenté une part de folie de l’histoire et j’aurai également aimé questionner les éditeurs de manuels scolaires pour savoir qui décident des faits et de la tournure de ces mêmes faits présentés dans les dits manuels ainsi qu’en ce qui concerne l’histoire…quel est le délai e carence pour qu’une évolution historique soit notifiée dans les manuels.

      9. Julien, il est des questions simples. qui restent étonnamment suspendues, comme glacées dans un vide sidéral et sidérant, éfarant, éfaristant ici.

      10. @Julien et Vigneron, Je ne vois pas où est la « glaçante » question. (?)

        « En France, l’enseignement de la Shoah reste une préoccupation importante de l’Education Nationale surtout à l’école élémentaire. Cette question a soulevé le débat en 2008. Au-delà des événements, il s’agit de savoir comment transmettre une mémoire historique et culturelle à une jeune génération.
        L’enseignement de la Shoah est inscrit à trois reprises dans les programmes scolaires français : à l’école au cycle des approfondissements (CM2) depuis 2002 et réaffirmé dans les programmes entrés en vigueur à la rentrée 2008, au collège en 3ème, puis en Première et en Terminale au lycée. À chaque niveau, les approches et les démarches ainsi que la documentation utilisée, doivent être adaptées à l’âge et à la maturité des élèves.

        Les nouvelles orientations au primaire
        En février 2008, une mission du Ministère français de l’Education Nationale a été chargée de redéfinir les conditions de mise en oeuvre de l’enseignement de la Shoah en CM2. Cette mission a eu pour but de préciser les enjeux historiques et civiques de cet enseignement et des démarches pédagogiques qui soient conformes à la fois à la sensibilité des élèves de cet âge et à la diversité des classes.
        Selon l’inspectrice générale honoraire de l’Education nationale, Hélène Waysbord-Loing, ‘’la nécessité d’une relance se fonde sur la disparition progressive des témoins et victimes. Le contexte de la 2e Guerre Mondiale s’efface.’’ Pour les jeunes, il faut aborder le sujet de façon concrète, par l’étude d’un nom, d’un visage, d’un parcours, de traces écrites plus rarement, de lettres ou de portraits. Le récit est le mode d’appréhension initial quand les évènements s’éloignent. La thématique des enfants victimes a été d’emblée retenue comme une approche particulièrement adaptée aux élèves de CM2. Elle leur permet par le biais de récits et de figures particulières de s’initier à l’histoire passée. Les principes et orientations essentiels ont été définis autour du thème des enfants (disparus, cachés et sauvés), sa signification universelle et son rapport avec le crime contre l’humanité, avec l’appui de témoignages mais aussi des thèmes de la mémoire et des formes de la culture et de la vie juive ainsi que le rôle de l’art dans la transmission. Cette approche tente d’éviter le compassionnel, de distinguer l’identification de l’émotion. Cette pédagogie part de l’exemple singulier (d’un enfant ou d’un groupe d’enfants) pour aller au plus général. Et de là, inscrire le(s) cas particulier(s) dans sa dimension historique. Il s’agit de construire un savoir.
        L’accent est mis sur l’extermination « exemplaire » au niveau européen, dans son extension et sa violence en raison de l’ampleur des conquêtes et annexions nazies et sur la trahison de la tradition française, terre d’accueil au nom des Droits de l’Homme : des enfants étrangers venus avec leurs parents des pays d’Europe y furent arrêtés et envoyés à Auschwitz. Mais pas seulement. L’ensemble des membres du groupe de réflexion sur l’enseignement de la Shoah au primaire a souligné l’importance de ne pas travailler uniquement sur la destruction des Juifs d’Europe mais d’évoquer également les traditions, les formes de vie que la Shoah a largement anéanties. Il s’agit de parler de leur quotidien, de leurs fêtes, de leur langue. Faire prendre conscience de la diversité et de son prix à des enfants qui ont à la connaître aujourd’hui dans leurs classes et à la respecter.
        L’enseignement porte également sur l’appareil législatif et policier imposant les marques de discrimination, l’étoile jaune, les pancartes des jardins publics, les interdits qui frappent les familles, les séparations d’avec les parents, les arrestations sans limite d’âge, jusqu’aux camps d’internement et aux convois. Le contexte historique prend forme au fil des faits présentés et des questions des élèves.
        D’après les initiateurs du projet, dans l’acte pédagogique, l’émotion provoquée par des exemples particuliers suscite chez les élèves le désir de connaître, de chercher à comprendre. L’émotion n’est pas à l’opposé du savoir, elle en est ici le nécessaire prélude. A partir de là, une démarche d’étude et de connaissance peut s’engager.
        Quand on restitue ainsi le système à partir de cas personnels, se crée une distance, une objectivation qui permet de juger, de confronter, et plus tard, d’agir. Des exemples concrets constituant la construction de la mémoire de la Shoah en France (procès de Klaus Barbie – premier crime contre l’Humanité jugé en France, les 44 enfants d’Izieu et leurs éducateurs massacrés) sont proposés aux écoliers.
        Cette éducation a pour objectif de construire une première compréhension historique de la période, à partir de la vie des enfants français ou européens ayant trouvé refuge en France. Il vise à donner les repères chronologiques indispensables aux écoliers. Les termes de xénophobie, racisme, antisémitisme, sont précisés. La notion de Crime contre l’Humanité est abordée à partir d’un exemple précis.

        L’adoption des nouveaux programmes
        Comprenant l’importance de son enjeu, l’Education Nationale a collectivement adhéré à une relance de l’enseignement de la Shoah. En juillet 2008, la France a officiellement adopté le programme d’enseignement de la Shoah à l’école élémentaire. Il confirme l’étude obligatoire au cours moyen de l’extermination des Juifs et des Tziganes par les nazis, considérée comme un crime contre l’humanité. Ce cours a pour objectif de faire acquérir progressivement aux élèves une connaissance précise de ce crime historique majeur perpétré en Europe, de le restituer dans le contexte d’une idéologie raciste et d’un système politique totalitaire. Il intègre la prise de conscience mondiale qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, a conduit les instances internationales à adopter la Déclaration universelle des droits de l’Homme, et à créer la notion de crime contre l’humanité dont le caractère imprescriptible a été intégré au droit national des démocraties.
        À l’école élémentaire, l’étude de la Shoah s’appuie sur la complémentarité des disciplines : elle s’effectue principalement en histoire, mais elle peut prendre appui sur des œuvres d’art (sculptures, peintures ou extraits de films) ou sur des livres dans leur rôle de transmission, dans le cadre de cours d’histoire des arts ou de littérature. A ce niveau, l’objectif est de donner des premiers repères, notamment chronologiques mais aussi spatiaux car la dimension européenne du crime et de son organisation doit être évoquée. Il s’agit aussi de contribuer à l’éducation morale et civique des élèves en commençant à approcher la question de la responsabilité personnelle et collective, celle aussi de la résistance à la barbarie. Les écoliers sont ainsi amenés à une première compréhension de la notion de crime contre l’humanité ainsi qu’à celle de droits humains universels. Les thèmes des lois de Vichy et des spoliations des biens juifs sont aussi abordés.
        Pour approcher ces thèmes, les maîtres sont libres de leurs choix pédagogiques et plusieurs options, souvent complémentaires, sont possibles. La thématique des enfants victimes est cependant une entrée à privilégier au CM2 : partir d’un itinéraire, de l’exemple singulier d’une famille dont l’histoire est liée aux lieux proches – l’école, la commune, le département – constitue une approche pédagogique respectueuse de la sensibilité des enfants.
        À partir d’un cas, les élèves appréhendent la déshumanisation systématique des victimes par le processus discriminatoire légal, en passant par la planification et d’industrialisation de la mort étendue à tous les territoires occupés, jusqu’à l’extermination dans les camps de la mort. Ces exemples personnels inscrits dans l’histoire constituent, par leur dimension mémorielle, la première étape d’un savoir que les enseignements d’histoire au collège puis au lycée permettront de consolider.
        Par l’évocation des maisons d’enfants, des enfants cachés, des Justes, les écoliers approchent aussi les notions de solidarité et de valeurs universelles. Ainsi la pédagogie choisie se veut ouverte sur la vie et sur le monde.
        En complément des leçons, la Journée de mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité, instituée le 27 janvier, anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, constitue un moment privilégié de mémoire et de réflexion dans les écoles. Pour aider les maîtres dans cette instruction délicate qui doit allier à la fois nécessité de conserver une mémoire et d’édifier le socle d’une culture historique, un livret pédagogique est diffusé auprès des enseignants des classes de CM2. Un portail Internet a été créé pour mettre également à leur disposition un ensemble de ressources : accès à la base de données des enfants déportés de France développée par le mémorial de la Shoah, bibliographie, filmographie, sitographie, pratiques exemplaires, etc.
        Inscrit dans sa dimension historique, l’enseignement de la Shoah en France a trouvé une finalité civique et répond à une obligation morale.
        http://www.noemiegrynberg.com/pages/dossiers/enseignement-de-la-shoah.html

      11. @ Renou
        Ce qu’il y a de glaçant dans le commentaire d’Efarista, c’est le sous-entendu d’une concurrence des mémoires (C.R.I.F. versus C.R.A.N.). Or ce discours est porté par des groupes politiques qui ne sont pas (à juste titre) en odeur de sainteté ici.
        Quant aux programmes de 2008, ils ont été beaucoup critiqués par les historiens de la Shoah, notamment pour le niveau CM2 (rappelez-vous la polémique sur le projet présidentiel d’un « parrainage » d’enfants déportés par des écoliers d’aujourd’hui).

      12. @Arkao, bien d’accord sur cette connerie de concurrence et son usage. Je répondais juste à l’interrogation de Julien sur le fait que la Shoah soit abordé sur quatre années. Quand le CRAN sort ses griffes, le CRIF est à cran. Querelles de nains. Ceci dit, comme disait Deleuze, le chien lui, n’a pas d’arrière pensée… Efarista nous en dira peut-être plus?
        @Vigneron, toi qui balaye d’un coup de serpette la moindre interrogation sur « d’éventuelles stratégies cachées » des décideurs (appelons-les comme ça) de cette planète, tu ne loupes aucune occasion d’en suspecter chez les commentateurs. Stratégie Vigneronne? Ou pas…

        1. @ arkao

          Ce qu’il y a de glaçant dans le commentaire d’Efarista, c’est le sous-entendu d’une concurrence des mémoires (C.R.I.F. versus C.R.A.N.). Or ce discours est porté par des groupes politiques qui ne sont pas (à juste titre) en odeur de sainteté ici.

          Bingo !

          @ renou

          Je cite efarista :

          le programme était concentré sur holocauste

          C’est « concentré sur » qui me pose problème, parce que c’est faux, et que ça cadre bien avec le parallèle relevé par arkao, point barre.

          Programme d’histoire de troisième

          Programme d’histoire de seconde

          – etc.

      13. Relou, je « suspecte » pas quand la « stratégie » est tout sauf cachée et s’il faut être clair avec les lourds dans ton genre, j’affirme être glacé tout autant par le motif fondamentalement antisémite du post d’efarista que par son aveu tacitement révélé et tranquillement assumé dans sa non-réponse à Julien et que par ta relance minable. T’as compris là ?
        Et je constate que tout en te gaudant des combats de nains tu te fais un plaisir de te ranger tranquillement, au soutien d’efarista, derrière le discours du camp des nains à cran.
        Qu’il soit crijf ou cran ou cric, crac, croc ou posteur chez Jorion, celui qui comprend pas que l’holocauste concerne l’humanité et la modernité dans leur entier, constitue un point de rupture pour l’Histoire, instaure un avant et un après pour la pensée de l’Histoire et donc de l’Homme, et mérite pour longtemps encore d’être au minimum un axe fort, central, de tout apprentissage historique, bien au-delà des considérations identitaires, nationalistes, sionistes ou impérialistes, ou que sais-je encore, alors oui je te le dis, celui là n’a vraiment rien compris à l’Histoire, à la modernité, à l’Europe, à l’Espérance, à la Politique.

        Définition du Musée de l’Holocauste à Washington, USA :
        «L’Holocauste était l’assassinat de six million de Juifs et des millions d’autres groupes par les Nazis et leurs collaborateurs pendant la Seconde Guerre mondiale.»

        En 2005, les Nations unies proclament le 27 janvier la «Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste»
        Demain quoi…
        Y’a 70 ans commençait la pire année de l’holocauste pour les juifs, les tsiganes, les russes, les polonais, les serbes et les slaves en général, les communistes, les homosexuels, les handicapés physiques et mentaux, les pacifistes, etc, etc.

      14. Ok Vigneron, t’es trop malin, tu sais trop les choses… Avec un V comme… Validé!…
        « je te le dis, celui là n’a vraiment rien compris à l’Histoire, à la modernité, à l’Europe, à l’Espérance, à la Politique. »
        Tout est dit… ou die.
        « L’Espérance » (sic), et la modernité sans majuscule.
        Je ne suis qu’un animal Vigneron, pas de missel dans mes vagues.
        Tu ne bluffes que ton clavier.
        Le relou minable qui t’aime bien…

    2. « Comme en France la déculturation est passée par là. Tout un programme volontairement appliqué. »

      Eh oui… Et cela au point qu’on voit dans ce pays des gens confondre l’infinitif avec le participe passé du verbe « énoncer »… 😉

      Si la vraie Mme de Châtelet, la copine de Voltaire, levait la tête…

      1. @ Pablo75

        😉 J’étais sur le point de le corriger dans le message original de Madame du Chatelet (pour la bonne tenue du blog, il m’arrive très régulièrement de corriger certaines choses, mais ce n’est pas systématique), mais je me suis dit finalement que cela allait tellement bien avec la teneur du message !

      2. Vous en êtes là? A critiquer la forme pour ne pas avoir à débattre du fond? Vous êtes battus d’avance.

      3. N’y aurait-il pas aussi cela :
        « … seulement un tiers des allemands savent qui est Frédéric Le Grand. »
        L’accord du verbe avec son sujet est douteux….

      4. Ah bon, je croyais que c’était anglo-saxons, les majuscules pour les noms propres adjectivés (en science : a Gaussian ensemble, un ensemble gaussien) et aussi pour les peuples donc.
        Vous voyez vous écrire « Clémenceau, ce grand Français sans accent » ?
        (Echer sort de ce corps)

      5. « Près d’un tiers des Français sont d’accord avec les idées du FN ». (A comparer avec « un tiers des allemands savent qui est Frédéric Le Grand »)
        Puis je me permettre de soumettre cette phrase aux sagacités grammaticale et orthographique de nos bons maîtres?
        Non parce que c’est le titre d’un article paru dans Le Monde, vous connaissez? Le journal de révérence.

        Nous aurions pu débattre de l’opportunité d’un tel titre ou du contenu de l’article ou bien même (soyons fou) du moyen d’éviter le retour de la collaboration en France mais il me semble comme à vous que les questions d’orthographe et de grammaire sont bien plus cruciales.

      6. On peut ne pas savoir qui est Frédéric le Grand, mais on ne peut pas ne pas savoir qui est Nicolas le Bref..

      7. Le pluriel du verbe est absolument correct et, mieux que correct, tout à fait bienvenu. Pour le tiers des Allemands comme pour le tiers des Français.

      8. @ Au sud de nulle part

        Tu devrais t’acheter une boussole… J’ai l’impression (est-ce à cause du réalisme de ton pseudo?) que tu n’es pas dans le bon blog.

      9. @ Pablo75 : Tu as raison. Je ne suis pas dans le bon blog. Contrairement à quelques-uns d’entre vous j’ai autre chose à faire de ma vie que de me tripoter verbeusement la nouille intellectuelle.
        Cela dit, pour l’instant vous faites les malins confortablement installés derrière vos claviers, le thermostat du bureau sur 22°C, le frigo bien rempli et la bonne conscience tranquille en vous autorisant à agresser les contributeurs que vous jugez à tort comme inférieurs intellectuellement ou mal engagés politiquement. Tout cela est bel et bon et très amusant mais dans quel camp serez vous réellement le jour ou nous autres serons dans la rue entrain de nous faire tirer comme des lapins par les milices des possédants? Tout le reste c’est du pipeau pour intellectuels ratés en recherche de reconnaissance.

      10. @ Au sud de nulle part

        Je ne sais pas à Nulle Part (dont je ne connais ni le nord ni le sud), mais en France je ne vois pas des « milices des possédants » préparant le massacre de 65 millions de lapins sortis dans les rues. Je crois que tu confonds la France avec la Syrie – où Assad ne tardera pas à tomber, d’ailleurs. J’ai l’impression aussi que tu es mal informé: les noms de Ben Ali, Moubarak, Khadafi te dissent quelque chose? Tu devrais te renseigner sur ce qui est arrivé à leurs «milices des possédants».

        Un conseil: au lieu de venir ici pour chercher de quoi alimenter tes peurs, lis une bonne histoire de la Révolution Française en buvant un grand thé noir bien fort. Ça te fera le plus grand bien.

    3. Sauf erreur de ma part, j’ai suivi cela de très loin, la réforme du lycée envisagée par Mr Chatel ferait que dans les classes scientifiques (bac C), l’histoire et la géographie seraient en option.
      Je ne sais pas si cette réforme est passée.
      Dans l’affirmative, nous aurons des scientifiques de très haut niveau mais totalement ignares hors de leur domaine.

      En ce qui concerne les plus jeunes classes du primaire, il avait été envisagé de leur donner des notions d’économie, les français étant – paraît il – totalement hermétiques à cette matière.
      Cette ignorance des lois fondamentales de l’économie moderne étant un frein à l’acceptation des réformes structurelles qui s’imposent, cette idée avait été lancée avec l’appui du … MEDEF.

      En CM2 : Leçon numéro un :
      Le triple A …Note de l’élève : 20/20

      Puis quelques années plus tard, à l’oral du bac :
      Que pouvez vous dire de la seconde guerre mondiale ?
      La seconde quoi ? Il y avait eu une première guerre mondiale ?

      1. Bonsoir jeanpaulmichel.

        Que pouvez-vous nous dire sur ces deux événements majeurs que sont les deux dernières guerres mondiales en fonction de ce que vous avez appris sur les bancs de l’éducation nationale qui ne soit pas faux?
        L’histoire officielle qui nous est enseignée pour ces deux guerres est une histoire de faussaires à tous les niveaux.
        Alors, ne faites pas perdre du temps à un jeune se destinant vers une carrière scientifique avec des inepties.

      2. Sur ce point je ne peux que conseiller les conférences gesticulées de Franck Lepage dont voici la première partie Inculture 2

        J’ai adoré. Mais il me semble que beaucoup ici doivent déjà connaitre.

      3. Marc Riva

        L’histoire est une science humaine, c’est donc dans la nature de cette discipline que les faits et les explications soient examinés à nouveaux frais par les générations successives d’historiens.
        L’enseignement primaire et secondaire n’est pas le lieu de la recherche historique, ou alors tout à fait à la marge. On y enseigne seulement ses résultats, lesquels ne sont que ceux du moment, avec tout ce que cela comporte de questions privilégiées et de lacunes. L’histoire n’est jamais définitive.
        Pourtant cet enseignement scolaire, aussi lacunaire soit-il, est indispensable car il fixe dans la mémoire des enseignés des jalons ( faits et explications ) qui leur permettront plus tard d’approfondir leurs connaissances, voire de les réviser. N’oublions pas que notre perception du présent, notre éthique, notre morale, est tributaire des thèmes, notions qui ont été léguées par l’histoire. D’ailleurs l’avenir aurait-il encore un sens s’il n’y avait pas une histoire ? Pour se projeter dans un avenir en attribuant à des agents des motifs et des fins il faut pouvoir se référer aux actions du passé.
        La carte n’est pas le territoire, mais sans carte du tout on risque de se perdre. Bref, l’histoire c’est d’abord une mémoire. Or un peuple, un homme sans mémoire c’est un peuple, un homme, sans repères, qui est susceptible d’être manipulé.

      4. Depuis la Révolution française, l’enseignement de l’histoire est associé à la construction d’une « identité nationale ». En prenant la forme d’un récit ethnocentré, l’histoire scolaire devait permettre l’intégration de tous les futurs citoyens de la République, quelles que soient leurs identités originelles, dans un ensemble politique unique.
        Aujourd’hui, alors que la période est favorable à la reconnaissance des « identités plurielles », les exclus du roman national réclament l’ajustement des programmes scolaires et critiquent la fabrique scolaire de l’histoire vue comme un instrument de domination.
        Le moment est propice pour interroger la manière dont l’histoire scolaire est fabriquée. De fait, l’enseignement de l’histoire à l’école est le produit d’une chaîne de responsabilités dont il nous faut interroger chacun des maillons: pourquoi et comment apprendre l’histoire, et quelle histoire ?

        Laurence De Cock et Emmanuelle Picard (dir.): La fabrique scolaire de l’histoire, Agone, 2009.

        A lire aussi:
        Laurence De Cock, Fanny Madeline, Nicolas Offenstadt, Sophie Wahnich (dir.): Comment Nicolas Sarkozy écrit l’histoire de France, Agone.
        Les lecteurs assidus du blog connaissent maintenant Sophie Wahnich. Quant à Nicolas Offenstadt, qui ne connait pas encore ce brillant, bouillonnant et médiatique historien du Moyen Age et de la Grande Guerre ?

        Voir aussi le site du comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire:
        http://cvuh.free.fr/spip.php?rubrique11

  11. La solution pour contourner le Nein de Me Merkel à ce que la BCE prête à taux réduit aux Etats pourrait consister à nationaliser les banques privées de dépot après les avoir séparé des banques d’affaires spéculatives de tous les pays qui doivent subir des taux d’intérêt élevés ou usuraires sur leurs dettes publiques: Grèce, Italie, Espagne, Portugal, France bientôt…

    Si les gouvernements de droite (éventuellement de gauche?) de ces pays ou la Commission de Droite ou la BCE tenue par un ancien de Goldman Sachs refusent , ils apparaitront en pleine lumière comme préférant les intérêts de l’oligarchie financière internationale à ceux de leurs peuples. Ils préfèrent aggraver encore les sur-inégalités la pauvreté et le chômage, précariser le travail et démanteler le salaire différé, retraites, santé, allocations…plutôt que de diminuer les surprofits financiers.

    1. Bonsoir Merl Mokeur

      « Si les gouvernements de droite (éventuellement de gauche?) de ces pays ou la Commission de Droite ou la BCE tenue par un ancien de Goldman Sachs refusent  »

      Il n’y a pas à demander même gentiment: NATIONALISATION.

  12. Complément: un gouvernement peut obliger une banque nationalisée à faire son devoir citoyen, c’est à dire prêter aux Etats à un taux maximum de 1% supérieur à celui auquel elles empruntent à la BCE aujourd’hui 2% maximum.

  13. La Grèce se retrouve de nouveau face au spectre d’une faillite.

    Pour Marc Fiorentino, auteur de la lettre financière « Monfinancier.com », la question est donc de savoir s’il faut prêter encore de l’argent à la Grèce alors qu’on sait qu’elle « est en faillite, qu’elle ne pourra jamais rembourser un euro ». Ou si « on va finalement tenter une autre voie pleine d’embûches : reconnaître la faillite et organiser sa sortie de l’euro… »

    Une issue qui revient ces jours-ci dans la bouche de certains responsables politiques européens. Mais que « personne n’ose imaginer, assurait mardi 24 janvier un diplomate à Bruxelles, tant les conséquences demeurent incalculables ».

    http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/La-Grece-se-retrouve-de-nouveau-face-au-spectre-d-une-faillite-_EP_-2012-01-25-761905

  14. Un entretien avec Merkel dans El País avant la visite de Rajoy en Allemagne demain:
    L’article:
    http://internacional.elpais.com/internacional/2012/01/25/actualidad/1327480404_098456.html
    L’entretien complet:
    http://internacional.elpais.com/internacional/2012/01/25/actualidad/1327480798_670167.html

    La reforme bancaire qui se prépare en Espagne
    http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/noticias/3695076/01/12/La-banca-tendra-que-provisionar-un-65-el-suelo-y-un-35-los-inmuebles.html

    Sur les banques éthiques (Triodos Bank, Proyecto Fiare):
    http://blogs.elpais.com/3500-millones/2012/01/cuando-los-bancos-se-portan-bien.html#more

    Des mémos montrent les hésitations d’Obama sur la relance de l’économie
    http://www.slate.fr/lien/49115/memos-obama-relance-economie

    Et une belle blague pour la fin:

    « La Suisse ne veut plus être le coffre-fort des tyrans.
    Les fortunes de Marcos, Mobutu et Duvalier ont terni la réputation du pays, qui confisque désormais les fonds des dictateurs. Mais à petites doses. »
    http://www.lepoint.fr/monde/la-suisse-ne-veut-plus-etre-le-coffre-fort-des-tyrans-24-01-2012-1423212_24.php

  15. Un peu à côté, et de loin…

    On voyait bien, janvier 2012, l’hégémonie du dollar s’estomper dans les faits par un amusant retournement de situation. Quasi sous gouverneurat israëlien, pensant que leur technique recuite d’embargo contre l’Iran pouvait faire effet, les pays occidentaux créérent de ce fait une énorme entité « hors dollar ». C’est ainsi que Russie, Chine, Inde et Iran, cessant leurs échange mutuels via la monnaie américaine, s’émancipèrent d’abord… avant de prendre le leadership mondial.

    Il était temps

    1. Ah ? Tiens ? Ils n’en ont pas encore fini avec le « Banco Ambrosiano » ? Pourtant,depuis 1982, j’aurai cru qu’ils avaient eu tout le temps disponible….

      (Pour ceux que ça intéresse lire le livre de David Yallop intitulé « Au nom de dieu » (que l’on pourrait écrire « Oh !…………….. »))

      A vos vides-greniers favoris !

      1. Le Pape vient aussi de donner carte blanche à l’intérieur de l’Eglise au Camino Neocatecumenal (« los kikos »), une nouvelle secte espagnole qui est un mélange redoutable d’Opus Dei et Témoins de Jéhovah, un mouvement très à Droite au fonctionnement obscur, et qui est très riche et très actif.

        http://sociedad.elpais.com/sociedad/2012/01/20/actualidad/1327094859_684782.html

        Un portrait du gourou:
        http://www.elpais.com/articulo/portada/Kiko/colera/Dios/elpepusoceps/20080629elpepspor_3/Tes

      2. Pour le livre de Yallop: je confirme, à lire. Le « décès » de Jean-Paul 1er au bout de 33 jours de règne étant assez étonnant. Tout cela bien entendu en plein milieux des arcanes financières, en partie vaticanes.

      3. Ouais c’est bon Bruno, Ambrosiano, Propaganda Due, CIA, mafia, gladio, Calvi, Gelli, JP 1er, mani pulite, le PCI, le PSI, les contras, solidarnosc, etc, c’est du grandiose, mais doit bien y avoir 300 millions de terriens qu’ont vu le Parrain 3…
        Et lu Yallop, p’têt bien autant…

    2. Peut-être un peu trop orthodoxe les manières de ce Monsignore inspecteur général des finances vaticanes. Si le Vaticane se met à faire bien peu charitablement des bénéfices sur ses prestataires… autant le mettre à la place de Monti, notre contrôleur de gestion papal…

      Selon la presse italienne, l’assainissement menée par Mgr Vigano aurait permis au bilan du gouvernorat de passer d’un déficit de 8 millions d’euros en 2009 à un profit de 34,4 millions d’euros l’année suivante.

    3. Le monde n’est pas foutu, tant qu’il y aura de l’aspirine pour compenser les effets des vins soufrés.

  16. De pire en pire !

    Avant il y avait 215000 offres sur le site de l’Anpe, aujourd’hui il n’en reste que 142946 !

    142946 !!! Pour 3 millions de chômeurs, cela fait 20 pers pour 1 poste…

      1. Après on nous dit que les employeurs ne trouvent pas de personnes correspondant aux profils recherchés ! cette histoire d’inadéquation entre l’offre et la demande d’emplois c’est du flan.

  17. Ce billet évoque le soit-disant pare-feu MES ou ESM, puisqu’à l’instar de tous les textes officiels et sensibles de l’UE, il est rédige en anglais. Pour avoir lu une cinquantaine de pages de ce document original, je défie toute personne d’en faire une synthèse, mais il est clair que ce mélange hybride de langages d’ingénierie financière de technicien du décret a l’anglo saxonne et non du droit, porte en lui l’ADN de Milton Friedman et augure d’une accélération de la décomposition sociétale au profit des pires excès de la finance. Paul Jorion & François Leclerc ne devraient-ils pas se pencher dessus? Apporter une lisibilité à l’illisible, évoquer l’évolution de la politique de transparence européenne (pas moins de 28 pages, un long listing de décrets justifiant l’opacité des textes et les degrés d’accréditation nécessaires qui aboutissent à interdire aux citoyens l’accès à la compréhension de ces  » traités ») qui amène les hommes politiques à nous vendre des chimères nébuleuses au profit d’organismes privés hexoeuropéens. Peut-être alors pourrons nous mieux débattre de la pertinence de l’analyse de Standard &  Poors qui évoque le MES salvateur et ne pas subir un Sarkozy de retour d’un sommet de bêtise, nous vanter les effets d’un mécanisme de levier destiné à lever 1000 milliards de rien, sans rien comprendre à rien, que l’intérêt bien compris de ses amis milliardaires… Ce serait bien que tout le monde puisse comprendre de quoi on parle et où sont les enjeux. Cela ferait peut-être avancer l’idée d’une Europe qui parle d’abord aux Européens, à tous les Européens. Cela éviterait aussi aux Nations de signer un contrat léonin qui serait de toute façon, à terme, fatal au contrat social…

    1. C’est sans doute fait exprès, pour que justement personne ne s’aperçoivent que le MES et le FESF sont deux belles coquilles vides…Et destinées à le rester puisque y a plus de sous nul part? (C’est bien ce qui avait été dit ici-même,sur ce blog,non?)

      Alors,à la limite,pourquoi s’enquiquiner à essayer de comprendre l’acte de naissance d’un machin qui explosera au premier coup de démarreur ?( « Tu » parle de pare-feu ! Pire que celui de Windows !C’est Open Office, la marque ?)

      « Vu l’article 4 de l’alinéa 456 paragraphe 3 titre 2……………….. » .BOUM !
      Ah,flute,j’avais pas fini d’ lire !

      😀

    1. « Pierre Mauroy, est chargé de mettre en place des mesures drastiques. L’année 1983 signe la fin de « l’Etat de grâce ».
      Par rapport à celles d’aujourd’hui, c’était de la rigolade !

  18. Refelemele : retour sur le passé = meilleur moyen d’assurer l’avenir.
    passé des financiers , des gouvernants , des dettes , des actes , des non-actes , des crimes.
    Fuite en avant = meilleur moyen de se détruire.
    Dites le à la BCE.

  19. Dans LeMonde d’aujourd’hui:
    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/01/25/peyrelevade-faire-de-la-finance-un-adversaire-ne-saurait-constituer-un-programme-en-soi_1634055_1471069.html

    Peyrelevade:
    « La banque de dépôts émet de la monnaie. C’est un bien public. »
    « La première étape, simple, serait de filialiser l’activité de banque de marchés. »

    Euh…un bien public ne devrait-il pas etre gere par « le public » ?

      1. Oulah Julien ! Peyrelevade tenté par rien moins que l’apostasie… à son âge en plus… Faut-y donc qu’tu sois plus chrétien que lui encore pour garder cette Espérance. 🙂

      2. Oui, ben j’ai peur qu’il faille me le faire comprendre aussi. Si vous avez des bons liens pour me faire rentrer ça dans le crane, je suis preneur car pour l’instant je doute…Acheter « Le Livre », oui je sais…mais je cherche quelque chose de plus synthétique.

    1. C’est de l’austérité…
      Baisse des ‘cotisations’ patronales (les ‘charges’ n’existent pas…), et augmentation TVA et CSG, autrement dit, les ‘pauvres’ vont financer eux-mêmes leur hypothétique augmentation de revenu…

  20. Quand Hollande dit, dimache dernier au Bourget: « Les produits financiers sans lien avec les nécessités et l’économie réelle, seront purement et simplement interdits. » On lui répond quoi ?

    1. tous les produits dérivés qui ne couvrent pas une position réelle : c’est à dire toute transaction sur les dérivés qui n’est pas assurentielle.

      C’est ce que l’on appelle les positions nues.

      Interdire aussi la vente à découvert.

      Ce serait déjà pas mal.

  21. Lu à l’arrache sur le bandeau déroulant de BFM TV: le parlement grec repousse une mesure d’austérité exigée par la Troïka…les grecs commencent à faire des manières!
    sur la Repubblica, on voit que ça chauffe aussi en Italie, grève de différentes catégories, dont les transporteurs routiers, du coup envol des prix de détail de certains produits + 50 %, une paille…

  22. Dans le même temps j’eus une autre vision de mes deux sans même faire appel à Mme Soleil.

    A vrai dire c’était un autre gestionnaire qui s’impatientait autre part, comme si quoi qu’ils fassent la mauvaise ivraie se répandait. Mais où est-ce que je vais pouvoir me refaire au casino, au tiercé, au jeu d’argent, peut-être là-bas dans cet autre pays où l’on respecte bien peu la dignité humaine dans la gestion et les premières ressources humaines au rabais. C’est sûr le monde allait entrer dans une phase beaucoup plus craignos que la précédente, après avoir tant pousser principalement le monde à tout ceci et cela.

    Mais d’où viennent les premières brutalités institutionnelles de ce monde, on se le demande parfois piètres élites mondiales ils font vraiment le bien du monde. Moi si j’étais à leur place je changerais tout de suite de métier, de planète. Après bien sur ils en finiront par prendre d’autres mesures du même genre mais cela n’y changera rien.

    Et ça recommencera comme quelque chose qui se transmet régulièrement dans l’histoire, vous savez pour toutes ces choses qui ne changent en rien les êtres, le principal enseignement premier du monde.

    Tout cela trompe énormément le monde avec pour chaque pays sa propre désinformation officielle, puis la censure !

  23. Article de l’écho.be aujourd’hui :

    Monti voit les « contours d’une sortie de crise »

    Mario Monti, chef du gouvernement italien, constate une évolution, qui laisse présager d’une possible voie de sortie de crise…..

    1. @ G@et

      Pour mémoire, l’écho et les autres quotidiens belges francophones assuraient il y a 3 mois que la Belgique connaitrait la plus forte croissance en Europe pour 2012, devant l’Allemagne.

      N’ont rien vu venir… Suivisme total ou simple relai des communiqués des officines. Fabrique de l’information risible… Quoi qu’il en soit, ce titre s’est définitivement disqualifié à mes yeux (c’était déjà pas gagné).

      1. @vigneron
        Belle formule… Mais le fisc n’est quand même pas le diable sur terre, vive l’impôt, et à bas les niches !

  24. François, je suppose qu’il faut entendre le titre dans les deux acceptions du terme rémission. A la fois comme péché sans rémission, pardon, absolution, indulgence possibles et comme maladie sans véritable rémission, phase de disparition des signes cliniques ?

  25. Le vieux (c’est moi) va encore radoter…
    Tant que les discussions et les semblants de décisions resteront au niveau financier et/ou monétaire, la crise ne va pouvoir que s’aggraver. Sans une relance extrêmement énergique au travers de l’économie réelle nous allons rapidement voir l’ensemble de l’économie de la planète s’effondrer de manière plus brutale que lors de la crise de 1929. Avec les moyens sophistiqués de communication physique et virtuelle, la crise va se répandre encore plus rapidement que ça n’avait été le cas en 1929.

    Il me semble vous avoir déjà cité cette phrase d’un prévisionniste en économie:
    « Quand un économiste prédit un désastre économique, la pire chose qui puisse lui arriver c’est d’avoir eu raison. »

    Cela veut dire qu’il n’est pas arrivé à mobiliser assez de gens autour de lui pour obliger les décideurs politiques ou industriels et commerciaux à écouter ses prévisions et les analyses qui les soutenaient.

    Mes prévisions de crise dramatiques sont fondées sur une analyse des changements ‘infrastructure qui réduisent considérablement la part du travail dans les activités économiques, réduisant en conséquence les revenus disponibles et donc la demande finale.

    Rajouter de l’argent directement dans le système ne va qu’aggraver le problème, les investisseurs utiliseront cet argent pour spéculer de plus en plus.

    J’ai plusieurs fois suggéré que seule une politique Keynésienne moderne et si possible globale pourrait arriver à éviter le désastre.. Ne nous trompons pas la chute du capitalisme fera bien plus de victimes chez les « petits » que chez les « grands » ces derniers auront vidé les tiroirs avant les autres qui de toutes façons n’ont pas de tiroirs à vider.

    Par « politique Keynésienne moderne » j’entends une politique tenant compte des changements d’infrastructure et de l’impact que ces changements d’infrastructure ont déjà eu et risquent d’avoir dans le futur, en particulier sur toutes les personnes qui les subissent dans leur travail, quand elles en ont un et dans leur vies quotidiennes plus généralement. Je parle ici des application directes et indirectes, visibles et invisibles des technologies numériques, lesquelles touchent tous le habitants de la planète le plus souvent « à l’insu de leur plein gré »

    Parler de démocratie participative rendue possible par les réseaux de télécommunications et leurs avatars sans que ces réseaux ne soient accessibles à tous, quels que soient leurs niveau social, leur difficultés liées à divers handicaps, maladie âge, etc., , ou autre sous équipement local, est une tromperie honteuse.

    Paul T.

    1. Continuer à radoter comme ça, j’aime bien. Vous parlez un langage compréhensible par le petit ouvrier que je suis, qui cherche des solutions, partout sur le web et qui est souvent déçu par ce blog, bien trop inaccessible.

    2. Sauf à pratiquer ,une politique keynésienne moderne dont les contours restent pour moi ,je l’avoue assez flous,notre vieil et néanmoins ami Paul Tréhin suggère que nous pourrions passer rapidement de la fausse rémission à la vraie catastrophe .

    3. Bonjour,

      Télérama de cette semaine : « En finir avec l’arrogance de la finance ».

      Et, à l’intérieur, Pascal Canfin, présenté « élu vert ayant obtenu l’interdiction des CDS « à nu » et à l’origine de « Finance Watch », ONG qui tente de contrecarrer le lobbying de la finance ».

      Ses propositions :

      – Rééchelonner la dette sur 30 ans, en l’isolant
      – Achat malheureusement inévitable mais temporaire, par la BCE, d’une partie – à définir – de la dette 2012
      – mesures contraignantes pour faire cesser la spéculation sur les états.

      Ceci pour constater, sans préjuger de la pertinence (y-a-t-il une pertinence possible ?), que la réalité se diffuse cahin caha…

      Amicalement,

      Delphin

    1. J’aimerai bien venir à l’ U.L.B. début Février, j’ai longtemps été très actif dans le domaine associatif Européen à caractère social, au sein d’une organisation dont les bureaux sont à Bruxelles.. Toutefois de gros ennuis de santé m’ont conduit à arrêter ces activités.

      J’aimerais bien venir à Bruxelles, mais habitant près de Nice je ne puis me payer le luxe d’un voyage juste pour une conférence aussi intéressante fût elle.

      Paul

  26. pas beaucoup d’articles, ces derniers temps 🙂

    une ti panne

    cela serait trop dommage le site est intéressant

  27. Le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, est sorti de ses gonds diplomatiques en critiquant la même Angela Merkel, coupable de “réagir toujours avec un quart d’heure de retard”. Appelant à ce qu’un signal politique de la détermination de sauver l’euro soit donné aux investisseurs, il a déclaré que “la première preuve est de mutualiser la dette”. “Nous devons convaincre nos partenaires, et particulièrement les Allemands, qu’il faut faire quelque chose pour contenir la dette publique”, a-t-il poursuivi, pour observer que “chaque jour qui passe sera pire, c’est une maladie qui avance et, si nous ne coupons pas à temps, la thérapie sera beaucoup plus douloureuse”. Sa conclusion en découlait : il faut “relancer la croissance, sinon tout ça ne servira à rien

    Un éclair de lucidité, dans ce monde opacifié par la pensée unique de l’austérité remède à tous les maux (mot?)

  28. De toute façon, tant que le prêt rapporte des intérêts, le débiteur devra se charger de le pyaer. Et puisque cela n’est pas possible, il n’est pas possible de réduire la dette, tant que le prêt est rémunéré.

  29. cherchez le qe

    merci pour l’article

    nouveau record pour dow et benanke ce soir, la planche à billets, acte 3, bientôt la bce acte 2 et le pétrole qui monte qui monte sur fond de géopolitique bancale aussi, iran, c’est irak à une lettre près, ensuite ?

    mme michu ne voit pas ces dollars tout neufs , elle voit ses euros s’envoler dans ses factures en hausse perpétuelle, comme l’usure, le monopole, chauve qui peut mme michu,

    on fait quoi maintenant ?

  30. Je vous lis :

    «  la dette britannique vient de dépasser le seuil symbolique de 1.000 milliards de livres (soir 1.200 milliards d’euros) et a continué de se creuser de 21 milliards d’euros en un an, en dépit du plan d’austérité des conservateurs et des libéraux. Ce montant exclut le coût du sauvetage des banques en 2008/2009, estimé à des centaines de milliards de livres. Ce faisant, le Royaume-Uni continue d’emprunter sur le marché à des conditions proches de celles de l’Allemagne, car il ne faudrait pas affoler le lieu d’élection de la City… »

    Je retranche de votre propos, ceci :  » Ce montant exclut le coût du sauvetage des banques en 2008/2009, estimé à des centaines de milliards de livres.  »

    Dès lors je m’interroge ( désolé ) au regard des propos de M. Jorion initialement émis quand au fait que les agences de notation faisaient un boulot « sérieux » et que ça ne servait à rien de regarder le doigt quand on montrait la lune….

    Mais quand le doigt est une partie de la lune et que la lune a plusieurs mains, comment fait-on pour sectionner une partie et ne pas parler du tout ?

    Pourquoi le  » montant [ qui ] exclut le coût du sauvetage des banques en 2008/2009, estimé à des centaines de milliards de livres  » n’est pas pris en compte dans la notation des dites agences et pourquoi l’ État britannique a t-il encore la permission d’emprunter sur le marché à des conditions proches de celles de l’Allemagne ?

    Sinon … parce que les agences de notations le lui permettent souterrainement sans ébruiter l’affaire vis à vis des populations saignées à blanc ? Pour garantir qui et protéger qui ?

    Ne font -elles pas dans ces conditions de la ……Politique ?

    Vous répondez ironiquement à juste titre :  » car il ne faudrait pas affoler le lieu d’élection de la City  » !

    Nous y voilà !

    Alors ? N’est-ce pas la preuve que « les agences de notations  » font bien la pluie et le beau temps, la valeur ou la non valeur d’un État au mépris de  » la réalité  » chiffrée que cela soit faux, vrai, idéologique ou tiré par les cheveux ? ! C’est bien la preuve qu’elle ont bien le pouvoir de précipiter les populations dans la déchéance en accélérant ou en décélérant les processus idoines inscrit dans les cadres néolibéraux , non ?

    Est-il dès lors si aberrant et ridicule, à la lumière de vos informations, de manifester devant Standard & Poor’s dans ces conditions ?

    Décidément, je ne trouve pas cela aussi ridicule, au final, même si j’ai bien conscience qu’il faudrait se soulever en masse et enjoindre nos gouvernements européens a changer d’attitudes et de politiques ainsi que de cadre idéologique qui charpentent leur mauvaise politique. J’ai bien compris aussi qu’au delà des manifestations devant les agences de notation que M. Jorion trouve si dérisoire, il faille faire bien plus. Oui, c’est évident !

    Il est clair que c’est une grève européenne de masse qu’il faudrait déclencher, le même jour, à la même heure, partout en Europe, mais ceci étant dit, il faut bien commencer quelque part à un bout de la chaine avant que la mèche ne coure sur tout le continent !

    Ce blog est une bombe à lui tout seul puisqu’il nous permet de décoder ce que la plupart ignorait. Tant mieux ! Mais dénigrer les actions des uns ou des autres sous prétexte qu’il faudrait un vaste mouvement populaire européen d’indignation, c’est mettre la charrue avant les bœufs.

    Et les bœufs si on en croit nos gouvernants et les agences de notation, ce sont nous toutes et nous tous, les 99 % ! Alors soit ! Et bien oui, soyons des bœufs ! œuvrons, allons-y ! élargissons le sillon.

  31. Hi,

    N’y aurait-il pas une certaine lassitude quant à commenter les actes de ces gens des pouvoirs qui persistent dans les mêmes erreurs depuis 2 ans ou 2 ans et demi ?

    Par contre, il est dommage de ne plus retrouver cette mine (internationale) d’informations, d’origines très diverses, que constituait ce blogue auparavant. C’était également très formateur.

    1. Exact, mon cher Bossuet. Mais la lassitude que j’éprouve le plus intensément est celle occasionnée par la frustration récurrente de ne pas avoir en face de mes petits poings ces gens de rien pour leur casser quelques dents.

      Mine d’infos internationales disparues…Il me semble qu’il y a toujours des liens de partout…Et Leclerc a repris (momentanément ?) sa chronique « Fukushima ».

  32. De nouveau, « Retour à l’économie réelle

    http://www.economist.com/blogs/graphicdetail/2012/01/energy?fsrc=nlw|newe|1-25-2012|new_on_the_economist

    Ces deux graphes sont me semble-t-il très parlant. On y voit sur le premier des prévisions sur les énergies jusqu’en 2030: une baisse de la consommation de pétrole, une stabilité à mon avis inquiétante de la consommation de charbon, une légère augmentation de la consommation de Gaz, une stabilité alarmante à mon avis aussi, de l’énergie nucléaire et une grande difficulté à faire émerger les énergies renouvelables.

    Le second graphe est un peu plus positif: il décrit des prévisions intéressantes sur la baisse de la quantité d’énergie, mesurée en équivalents de tonnes de pétrole pour 1000 $ de production comptabilisée dans le produit national brut.

    Autrement dit comment produire la même chose ou plus en utilisant moins d’énergie.
    Reste à savoir quelles sont les hypothèses qui ont permis à ces analystes de faire ces prévisions.
    Comment peut on augmenter la production tout en diminuant la consommation d’énergie?

    C’est à mon avis le domaine où devraient se concentrer les recherches et les politiques économiques au niveau planétaire. Suivant en cela les recommandations de Tim Jackson dans son livre « La prospérité sans la croissance ».
    Pour celles et ceux qui n’ont pas le temps ou l’envie de lire ce livre, voici un site web qui en donne un aperçu rapide.
    http://www.lepotlatch.org/2011/03/presentation-prosperite-sans-croissance-le-livre-en-10-minutes/

    Paul T.

  33. Bonsoir Pierre-Yves D.

    « La carte n’est pas le territoire, mais sans carte du tout on risque de se perdre. Bref, l’histoire c’est d’abord une mémoire. Or un peuple, un homme sans mémoire c’est un peuple, un homme, sans repères, qui est susceptible d’être manipulé »

    C’est justement là que nous nous trouvons à être d’accord. Une mémoire trafiquée, des repères fabriqués et vous avez autour de vous non des humains avertis mais des perroquets qui récitent fièrement la leçon apprise. Du prêt à porter en formatage idéologique.
    Une mèmoire mille fois oui mais pas celle qui arrange seulement les tenants de l’historiquement correcte.

    1. Marc Riva

      C’est inévitable, sauf à supprimer la notion de programme scolaire ; l’histoire apprise à l’école est toujours une histoire officielle. C’est un « mal » nécessaire pour apporter ces repères dont vous m’accordez qu’ils sont indispensables et ainsi constituer une mémoire collective. La formation de l’esprit critique, qui est aussi une des missions de l’enseignement est son remède. Remède qui ne sera jamais si efficace qu’il a pu dans un premier temps être distribué à des personnes mises en contact avec un donné historique.
      Il n’est donc pas interdit dans le cadre actuel de contester cette histoire officielle, à la fois par les historiens et les citoyens et aussi les enseignants eux-même qui mettent forcément leur grain de sel dans leur cours. Ainsi évoluent les programmes.
      J’admets donc volontiers qu’il y a un conflit des interprétations qui traverse la science historique, mais ce n’est pas l’école qui est en cause. Ce sont les évolutions sociales, politiques, idéologiques. Je trouve donc fort dommage pour ne pas dire plus que les élèves des disciplines scientifiques dans le secondaire ne puissent avoir accès à une forme d’initiation à l’histoire. C’est finalement des éléments de formation du citoyen qu’il va leur manquer. Ils ne partageront et ne pourront donc pas discuter de l’histoire à égalité avec les autres élèves qui y auront eu accès. L’histoire enseignée c’est la constitution d’une mémoire collective. Il est bon de pouvoir la critiquer, encore faut-il en partager les repères avec tous.

  34. Bonjour Pierre-Yves D.

    En ce qui concerne le fond de cet échange nous sommes sur la même longueur d’onde. Le problème principal d’une histoire réecrite proféssée est qu’elle ne permet pas au plus grand nombre d’avoir une vision un tant soit peu réaliste du monde et est par conséquent préjudiciable au futur à envisager. Aussi il me semble préférable de voir l’homme se tourner tout compte fait vers l’arbre ou la montagne plutôt de le faire entrer dans la cathédrale.
    Cette histoire que l’on fait ingurgiter est d’une si grande importance qu’il c’est trouvé urgent pour certaines de ces vérités établies de les protéger par une législation en interdisant totalement une remise en cause meme partielle. L’héresie est de mise en histoire.

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