L'actualité de la crise : LES CONTRADICTIONS D'EN HAUT, par François Leclerc

Billet invité

Une partie de poker menteur au résultat incertain se poursuit à Athènes, le gouvernement menaçant de faire adopter une loi promulguant rétroactivement une clause d’action collective qui permettrait d’imposer à tous ses créanciers de participer à l’effort de restructuration, jusqu’à maintenant qualifié de volontaire ; l’Institute of International Finance faisant de son côté mine de réfléchir si un défaut ne serait pas tout bien pesé préférable à une décote, tandis que le gouvernement allemand réclame que celle-ci soit encore augmentée, au-delà de ce que demandait le FMI, afin de rendre crédible de son point de vue le nouveau sauvetage de la Grèce.

L’âpreté des négociations illustre combien les enjeux sont élevés et mettent à nu les contradictions d’intérêt entre les protagonistes. Par voie de conséquence, les commentateurs les plus avisés se refusent à tout pari sur leur issue, celles-ci pouvant tout aussi bien se conclure par un compromis de dernière minute que ne pas y parvenir. Dans l’immédiat, la crainte du défaut enfle.

Alors que les dirigeants européens expriment avec éloquence qu’ils ne savent pas quoi faire, leurs propos partant en tous les sens et n’ayant en commun que le flou de leurs intentions, le cas du pare feu que représente le FESF devient lui aussi emblématique. Standard & Poor’s l’ayant à son tour dégradé, les uns affectant de n’y accorder que peu d’importance, les autres au contraire s’en alarmant. Les responsables allemands, et par la force des choses les Français, se rangeant dans la première catégorie, tandis que le président de la BCE trouvait une place de choix dans la seconde. Ceux qui veulent que la fenêtre soit fermée ayant toujours gain de cause, le renflouement du FESF n’est donc pas au programme, créant un autre sujet d’incertitude, pour l’instant plus rampant.

Or le Fonds doit continuer à financer les plans de sauvetage en cours, notamment la part européenne du nouveau plan grec de 130 milliards d’euros au total. Il était également prévu qu’il puisse le cas échéant aider les banques dans le besoin à se recapitaliser; d’ici la fin juin au plus tard, a demandé le régulateur. Dans quelle conditions pourra-t-il désormais remplir ses missions ?

La mise en service du MES qui doit lui succéder à cette même échéance s’apparente à une course d’obstacles mouvementée, une fois un accord préalablement intervenu sur son financement. Il devra recevoir un double baptême, des 17 de l’eurozone et des 27 de l’Union européenne, puisqu’un amendement au Traité de Lisbonne est nécessaire. Tenir un calendrier si serré ressort par avance de l’exploit, vu la multiplicité des étapes qui vont devoir être franchies.

Ce contexte explique la nervosité manifestée par Mariano Rajoy et Mario Monti, les nouveaux patrons de l’Espagne et de l’Italie, qui constatent qu’ils sont sans filet. A nouveau, le président du conseil italien n’a pas caché qu’il est favorable à l’émission d’euro-obligations et au renforcement des pare-feu, ainsi qu’à une intervention accrue de la BCE sur le marché obligataire. Au fil de ses voyages et de ses rencontres, il tente avec opiniâtreté de promouvoir un assouplissement de la position allemande sur ces sujets, tout en jouant vis à vis d’eux les bons élèves de la classe. Il en parle donc de manière détournée, arguant que c’est seulement ainsi, en respectant l’indépendance de la BCE, qu’il y a des chances pour qu’elle prenne les bonnes décisions sans avoir l’air d’agir sous la pression… Que de subtilités florentines !

La situation de l’Italie s’inscrit dans une logique à laquelle il ne va pas être possible de pouvoir échapper. Dans un premier temps, elle va tenter de se refinancer en dépit des taux élevés qu’elle doit consentir, pour se retrouver dans un deuxième temps avec une telle charge sur le dos que seule une restructuration de sa dette pourra lui permettre de s’en sortir. C’est de ce piège que cherche à sortir Mario Monti.

Quand une lueur néanmoins surgit, vers laquelle il serait possible de se diriger, elle éclaire le même sempiternel programme de réformes structurelles, présentées comme susceptibles de relancer la croissance et d’encourager l’emploi sans accroître les déficits. Tous s’y agrippent comme à une planche de salut; tous ne s’y engagent qu’avec prudence. Pas toujours mécontents d’avoir trouvé un excellent prétexte pour les faire avancer. Pierre Lellouche, secrétaire d’État français au commerce extérieur, voit ainsi dans la situation actuelle un “choc salutaire”, car “ce que nous payons aujourd’hui, c’est trente années de facilité dans laquelle on a maintenu un système social et on a distribué de l’argent qu’on n’avait pas”.

Mais il y a finalement de l’innocence dans leur conduite, en dépit de leurs mauvaises intentions. Celle de croire qu’ils pourront arriver à leur fin en s’appuyant sur la peur, le chantage et la résignation. Quant à leur opposition de gauche – conservatrice au sens propre – elle voit ses marges de manœuvre se rétrécir tous les jours et recule à chaque fois devant l’obstacle, enfermée dans un cadre qui la condamne tôt ou tard à l’échec.

Il a fallu que ce soit David Lipton, le numéro 2 du FMI, qui sonne le tocsin en utilisant l’image de la “spirale négative” dans laquelle s’enfonce l’Europe, qui pourrait conduire l’économie mondiale à la catastrophe. “Au lieu d’être paralysés par le pessimisme, il est temps de se concentrer sur des choses un peu plus positives, comme trouver les moyens pour sortir de la crise” a-t-il exhorté. Sans lui non plus apporter de réponse.

214 réponses sur “L'actualité de la crise : LES CONTRADICTIONS D'EN HAUT, par François Leclerc”

  1. Vu de l’extérieur, on a l’impression que chaque décision est prise, sans penser « au coup d’après », avec une vision à, maximum 12 mois.
    Y-a t’il entre ces leaders des discussions sur le fond du problème ? (mauvaise répartition des richesses, et surtout des revenus, limites intrinsèques à la croissance —en particulier celles de notre planète)…

    1. La meilleure des preuves de leur indifférence vis à vis des problèmes que vous évoquez, c’est que la meilleure manière de ne pas freiner les performances économiques, mais de les stimuler réellement, tout en garantissant une véritable égalité de chances, c’est de mettre sur le tapis une augmentation de l’impôts sur les successions. Or, le sujet est tabou, voir sacrilège. Rien que d’effleurer l’idée, vous garantie d’être qualifié de staliniste et de spoliateur.
      Cet impôt est encore de 45% pour les grandes fortunes, au delà de 3 millions de $, aux Etats-Unis, alors qu’au milieu du siècle dernier, il était encore à 85%.
      Sarkozy, dans ses discours de campagne de 2007, qualifiait cet impôt comme étant le plus injuste qui soit, alors qu’il est, tout au contraire, l’impôt le plus juste, car il n’impose pas l’effort, la performance, le travail, mais bien la rente et l’inactivité, et empêche la pérennité de nouvelles féodalités.
      La remise des compteurs, quasiment à zéro d’une génération à l’autre, est une garantie d’égalité des chances dans un système ouvert et compétitif. Or, aujourd’hui, les dés sont pipés dès le départ. 99% des humains naissent pratiquement sans héritage et on voudrait qu’ils soient compétitif avec le 1% de dominants. C’est comme si l’on demandait à un handicapé de battre un sportif dopé jusqu’au yeux aux jeux olympiques.

      1. @ Roger Wielgus

        J’applaudis devant tant de bon sens. C’est effectivement une solution simple et qui à le mérite de remettre la justice au coeur des débats.
        Merci et encore bravo pour ce que vous avez énoncé si brillamment.

      2. Et la famille ,dans tout ça ? Egoïsme personnel : on ne travaille que pour soi !! L’avenir ,c’est le sien personnel qu’on construit,les autres n’ont qu’a se débrouiller,après tout ,tout le monde meurt et cela c’est la vrai égalité !!

      3. Vous savez c’est pas si simple, transmettre ou tout bouffer, vous pensez que vous en profiterez plus avec quelqu’un qui bouffe tout et ne donne pas un centime, vous attaquez les petits héritages là, les gros avec trust and co vous ne les attendrez jamais, et en plus imaginez ceux qui travaillent plus pour leurs enfants et j’en connais, vous voulez qu’ils arrêtent sur le champs ???
        c’est pas si simple de faire de l’équitable déjà il faudrait que tous naissent beaux intelligents et j’en passe, mais bon certains sont devenus milliardaires sans tout ça :

        http://www.7sur7.be/7s7/fr/1514/Formule-1/article/detail/1361469/2011/12/12/Bernie-Ecclestone-fulmine-Mes-filles-dilapident-ma-fortune.dhtml

      4. @ saintaubin,

        C’est bien là l’argument de la droite conservatrice dans toute sa splendeur. Dès qu’on touche à l’héritage, la droite affole le petit peuple et lui distille perversement l’idée que l’on va toucher à la sacro sainte maison familiale que l’on aimerait transmettre à ses enfants qui y ont grandi.

        En tant que père de trois enfants, je pense qu’il est plus important de transmettre à ces enfants l’apprentissage de la vie, une philosophie existentielle exemplaire et des valeurs avec lesquelles ils pourront à leur tour faire passer le bâton de la liberté, de l’égalité et de la fraternité aux futurs générations. Mais nous avons oublié depuis bien longtemps le sens de ces mots pourtant gravés au fronton de nos mairies et que les politiciens de tout bord s’approprient juste l’espace d’une élection.

        Mais que transmettons nous finalement, lorsque nous parlons de biens matériels? De la cupidité, de l’avidité, et le goût de la propriété, tout ce qui a détruit l’idéal de l’éthos égalitaire cher aux révolutionnaires de 1789.
        Vous transmettez en fait, l’égoïsme personnel que vous dénoncer dans mes propos. Chacun pour soi! Le voisin n’avait qu’à bien naître! Pitoyable, pathétique, pour ne pas dire effroyable! Mais il est naturel que les droites du XXI siècles, plus proches des valeurs de l’ancien régime que de celles de la république, combattent avec acharnement cette taxation de la transmission des richesses.

        Je reconnais bien là, le français rentier dans l’âme, toujours encore royalistes plusieurs siècle après la révolution, qui plutôt que de transmettre des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, aimerait d’abord mettre sa progéniture à l’abri du besoin et on s’étonne de se retrouver dans un pays où 1% de la population possède pas loin de 30% de l’ensemble des biens de la France. Triste constat.

      5. @ vanishing point

        Je ne comprends pas votre réponse. Désolé. Pourriez vous étayer un peu plus votre argumentation. Merci.

    2. Tout à fait exact, je pense que les historiens de l’avenir se frotteront les yeux devant tant d’aveuglement. Un sujet standard de dissertation du futur en histoire sera sans doute quelque chose comme : ‘expliquer comment les gouvernements européen ont pu laisser se mettre en place la mécanique de la grande spirale conduisant à la crise de 20xx’

      1. le système ne vous apparaît pas assez « ouvert et compétitif  » comme cela? je me demande ce qu’il vous faut…
        La compétition est d’abord organisée par les 1% pour tous les 99% (puisque c’est à la mode) et bientôt encore plus facilitée pour le travail qualifié .

  2. Encore un billet plein de finesse !

    …les choses sont allées trop loin, les déséquilibres de l’économie et la virtualité de la finance ont rendu les choses ubuesques, au point que l’on hésitera pas à expulser les paysans grecs de leurs champs d’oliviers millénaires, pour rembourser un subprime pourri ou je ne sais quelle magouille U.S…

    Si aucune vraie solution n’est mise en oeuvre, c’est sans doute que les vraies solutions sont loin d’être arrangeantes… Une solution pour les uns, c’est une menace pour les autres…

    Chacun a son opinion sur les leviers à activer, manifestement, mais ils parlent toujours des mêmes… Manque d’imagination ? La croissance, l’emploi, l’investissement, les taux, etc etc, certes… pourquoi pas… mais ce ne sont pas des opérations du saint esprit, ce sont des choses qui, à mon humble avis, portent aussi bien sur une mécanique éco. scientifique, que sur une dynamique sociale plus générale.

    Hors un pays déprimé, où les gens ne se parlent pas, où les enfants ne prennent pas soin des parents, ou la transmission du savoir entre générations n’existe plus, où les générations sont stratifiées, ou l’ensemble des développement ‘matériels’ ont atteint leurs limites (pourquoi s’acheter 4 voitures ??…) etc, où les gens ne savent pas travailler ensemble (qd apprend-t-on aux enfants à travailler ensemble ?), c’est un pays plein de faiblesses.

    Bref. Oui, des réformes de fond. Monétaires ok, on ne devrait à priori pas créer de l’argent à partir d’aucune richesse réelle. Financières. Oui, dégonfler cette bulle infâmante, et lui redonner sa fonction originelle, empêcher les paris nuisibles (CDS & Co). Revoir les indicateurs clefs : pourquoi de la croissance à tout prix ? Que fait-on de la démographie ? Le bonheur ? Endettement / PIB çà veut rien dire non ???… etc etc.. Car de l’usage de ces indicateurs découle une langue, et si le langage est biaisé, inapproprié, toutes sortes de sophismes et contradictions s’imposent comme des évidences.

    Remettre l’homme au centre, la planète aussi. Enfin, réintroduire une vraie éducation, pas juste un bourrage de crâne, éduquer les coeurs aussi… remettre de la justice sociale, une dynamique sociale qui redonne à la société sa cohésion, sa force, et non un clivage constant, pour le bien d’un petit duopole droite-gauche, qui n’a fait qu’amener le pays à sa ruine.

    En fait il nous faudrait un nouveau prophète, omnipotent… Condition sans laquelle bien vite il serait crucifié sur l’autel des marchands !

    Tout un programme !!!

    1. Ce n’est pas tout un programme de plusieurs pages qui fait fuir les passants qu’il faut, mais quelques humbles règles à appliquer entre humains, entre citoyens. Point barre !

      Papillon

      1. Petit rappel:

        Articles 34 et 35 de la déclaration des droits de l’homme:

        Article 34

        Il y a oppression contre le corps social, lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

        Article 35

        Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

        Papillon

  3.  » …On a distribué de l’argent qu’on n’avait pas… »
    Le sbire à Sarkozy, Lelouch, nous prendrait-il pour des « cons » Puisque « eux » savaient que « l’argent n’existait pas, pourquoi ont-ils accru de 500 milliards la dette publique au cours du septennat! Hors coût du financement de la crise! Alors que le pays était en  » faillite » et que s’endetter c’est pas une bonne gestion de « bon père de famille » Eux qui ont bradés les entreprises nationales en les privatisant, eux qui ont distribués à fonds perdus pendant des années les cadeaux fiscaux aux plus riches et aux entreprises soit disant pour les rendre plus compétitives ( environ 150 Mds € tout les ans).
    Ainsi donc c’est le système social qui coûte trop cher! Les riches pourront se soigner et les autres n’ont qu’à crever, voila leur sytéme de valeurs!
    En vérité, Ils savaient, mais ils pensaient qu’en se finançant pas cher, en tout cas beaucoup moins que la croissance affiché, ils avaient inventé le mouvement perpétuel…
    Alors qu’en fait, en concentrant le Pb de la dette sur des pays européens on « évite » de se focaliser sur les 40.000 à 70.000 Mds de dettes dans ce Monde « globalisé » de la finance internationale qui sont « daubés » c’est à dire qui seront jamais remboursées.
    Pendant ce temps, l’Etat français emprunte à 3,5% et plus pour les PIGS, au système financier qui lui emprunte à 1% et moins parfois, il est vrai que les frais de gestions des OAT doivent être important ( c’est de l’humour). Les banques continuent à afficher des bénéfices exorbitant, cela contribue à résoudre leur Pb de Fonds propres, même si elles en distribuent encore près de la moitié! Mais que représente 20 à 25 Mds d’accroissement des Fonds propres des banques françaises ainsi « engrangés par rapport à leur actif « pharaonique » plus de 6000 Mds pour les 4 grandes banques françaises!
    Mais « ils » s’en foutent tant que les pauvres plus nombreux que les riches pourront contribuer à les rendre encore plus riche.
    Vous disiez que « c’est le système social » le problème, Monsieur Sarkozy?

    1. « et que s’endetter c’est pas une bonne gestion de « bon père de famille »  »
      Eh bien si!
      Tout dépend de quelle famille on parle.
      Pour le petit Nicolas c’est la famille des riches banquiers a qui les gouvernements de droite ont donné tout pouvoir dès 1973. vous connaissez sans doute l’histoire et dans le futur proche à quel poste voyez vous le petit Nicolas? Vous saurez à qui profite le crime.

      Bien à vous !

    1. @ Pablo 75 :
      ça dépend de quel côté on se place : si c’est du côté de Sarkozy, c’est sûr que c’est une catastrophe. Du côté des salariés aussi, vu les plans de rigueur qui vont leur choir sur le rable.
      Pour les spéculateurs, par contre, y a bon : de nouveaux paris en perspectives.
      Et pour les citoyens, l’occasion (ou s’en saisir) de crever enfin l’immense abcès en croissance perpétuelle de l’agonie en cours.
      Mais bon, pour Attali, c’est plus facile de positiver, rapport au fait que ça lui retombera quand même bien moins sur la tête que les salariés de base …
      Je retiens surtout l’idée : opportunité d’en finir avec tout ce bordel.

      1. @zébu
        Pour les ‘salariés de base’, je confirme…En tout cas, moi, c’est fait…
        Moi et 18 autres ex-collègues de boulot !
        Et honnêtement, la plupart ne sont pas pressés de retrouver une activité salariée…
        Espérons simplement que nous ne crevions pas avant « l’abcès » !
        AA+

      2. @zébu
        Pas encore, et vous ?
        On nous a gentiment proposé un ‘congé reclassement’, avec un cabinet privé.
        ça permet de ‘gagner un peu de temps’, et par la même occasion, ça masque un peu les chiffres du polemp en pleine année électorale…?
        Pour celui ou celle qui sait à peu près ce qu’il veut ou peut faire, ce genre de ‘deal’ peut être utile, pour ma part, je prend le temps de la réflexion ! Et je vais essayer de ne jamais retourner dans ce monde de la ‘rentabilité et du chiffre au mépris de tout le reste’, du capitalisme actuel pour résumer !
        Je ne vais pas vous faire un historique des dernières années, mais vous savez bien, ‘restructuration mondiale stratégique’ !
        Le point positif est que j’ai un peu plus de temps pour lire ce blog !

      3. @ Paco 76 :
        Non, pas encore.
        Je crois que nous gagnons du temps, comme vous dites.
        Pas vraiment pour faire des choses extraordinaires. Peut-être pour y voir plus clair.
        Mais je n’en suis pas si sûr non plus.
        Sans doute que l’époque ravive des couleurs fanées d’une tapisserie que l’on tisse au fil du temps, qu’on passe.
        Je suis toujours très étonné du courage très simple dont font preuve les gens.
        Sans celui-ci, nous aurions perdu le fil qui nous relie.
        Prenez le temps de vous.
        Et des vôtres.

      4. @zébu
        Oui , c’est ça, le flou, le doute, et plus encore maintenant !
        Pour la plupart, le travail étant de plus en plus abêtissant, qu’on a simplement l’envie d’y échapper, alors qu’il est sensé nous fait vivre…
        Merci pour vos encouragements !

    2. Citation d’Attali du dit article:

      Un pays peut être immortel, s’il s’en donne les moyens, s’il sait donner du sens, une raison d’être, à ses habitants, pour qu’ils y restent, qu’ils y créent, qu’ils y bousculent les pouvoirs, y aient des enfants, y inventent un avenir.

      Encore un qui croit (ou feint de croire) que la volonté peut tout régler.
      Quelle démesure, quelle suffisance, que de croire que l' »ON » peut gouverner les esprits de millions de gens.
      Je reste de plus en plus persuadé que l’homme fait l’histoire comme le cochon fait la saucisse

      1. Je reste de plus en plus persuadé que l’homme fait l’histoire comme le cochon fait la saucisse

        MerlinII ,l’enchanteur.

      2. Attali rétrogradé sur le Blogroll, perd trois places, Lordon devant.
        La vraie surprise: les vétos en tête!…
        A no(u)s moutons.

    3. @Pablo75
      Ah ! Attali… Frédéric Lordon l’appel ‘Attila’…Après lui, rien ne repousse !
      Et puis Attali, il a deux ‘a’, il lui en reste un !
      Au secours, il est sur la liste des invités de Taddeï ce soir !

      Une historiette reçue d’Espagne hier, j’ai pigé ‘dans les grandes lignes’ :
      « Para ponerse de buen café » :

      1.- Si el año 2007 usted hubiera invertido 1000 euros en acciones del Royal Bank of Scotland, siguiendo los consejos del hoy ministro de Economía Luis de Guindos, hoy tendría 29 euros.
      2.- Si ese mismo año y siguiendo los consejos del mismo de Guindos usted hubiera invertido 1000 euros en Fortis, un gigante del sector bancario, hoy tendría 39 euros.
      3.- Si en el año 2008 usted le hubiera comprado directamente de Luis de Guindos acciones de Lehmans Brother´s por un importe de 1000 euros, hoy tendría 0 euros.
      4.- Si el año 2009 usted hubiera seguido los sabios consejos de Luis de Guindos e invertido 1000 euros en Cuotas de Participación de la Caja de Ahoros del Mediterráneo, hoy tendría 0 euros.
      5.- Si el año 2007 usted hubiera comprado vino, de La Rioja, Ribera del Duero o un humilde Jumilla, -me refiero a comprar vino y no acciones de los viñateros -por un valor de 1000 euros, y se hubiera bebido ese vino tranquilamente hasta la última gota, hoy , la venta de los envases vacíos le significaría una ganancia de 69 euros.

      Moraleja: tal como están las cosas y dada la solvencia del nuevo ministro de economía del gobierno de España, más vale no confiar en los bancos y es preferible beber con moderación, para que el vino siga siendo un gran deleite y su sabor no se convierta en el sabor de la ira.

      ¡Feliz Año 2012!

      1. @ Paco76

        Effarant qu’un « conseiller financier » aussi nul que de Guindos soit aujourd’hui à la tête de l’économie espagnole. À moins qu’il ne soit un excellent voleur déguisé en « conseiller nul » – et dans ce cas-là il vient de faire le hold-up du siècle…

      2. @Pablo75
        Je ne sais pas, mais comme en France, ils ont des ‘dirigeants’ que le monde entier nous envie !
        Les quelques nouvelles directes (lire la presse (El Pais) est encore assez difficile pour moi !)
        que j’ai d’Espagne ne sont pas très rassurantes… La vie quotidienne de beaucoup de gens se complique de plus en plus, logement, soins et médicaments par exemple…
        Je crois même que les cireurs de chaussures de Sol sont de retour…ça fera plaisir aux touristes…

  4. Pierre Lellouche, secrétaire d’État au commerce extérieur, voit ainsi dans la situation actuelle un “choc salutaire”, car “ce que nous payons aujourd’hui, c’est trente années de facilité dans laquelle on a maintenu un système social et on a distribué de l’argent qu’on n’avait pas”.

    Hum…Pour ce genre de pathologie, je préconise 1 heure/jour de lecture du blog de P.Jorion.
    Si le sujet est de mauvaise foi: 1 dose de Mélenchon, à volonté…

    1. Mr Lellouche doit surement parler de sa caste et s’apprêter à se serrer la ceinture pour aider son pays à se relever.

    2. Oui c’est ça et il y a aussi tout ceux qui sont nés, qui n’auraient pas dû naître et qui coûtent cher .

    3. votre Mélenchon, il n’y a pas plus privilégié en France que les sénateurs ils veulent tous en etre ,
      commencons par virer tous ces parasites en disolvant le sénat puis divisons par deux le nombre de députés et mettons à la retraite ceux qui ont plus de 60 ans .Ouille je les entend deja crier toutes ces castes qui surtout ne veulent que rien ne change un jour au pouvoir un jour dans l’opposition mais en fait d’accord entre eux sur le changement de chaise musicale . un mandat non renouvelable c’est la seule maniére de changer cette classe politique inefficiente en ajoutant
      pour un fonctionnaire démission de son poste et impossibilité de revenir dans la fonction publique
      chiche Melenchon

      1. @Artiste

        Il s’est engagé s’il devient président à lancer le chantier d’une assemblée constituante. Votre proposition, notamment la réduction des mandats et plus généralement la carrière politique, y sera forcément discutée.

      2. Chiche, l’artiste. Ecoute ce qu’il dit: c’est exactement ça. « Le peuple prend le pouvoir et moi , je rentre à la maison! ».. DPDA 12 janvier 2012.

  5. Pierre Lellouche, secrétaire d’État au commerce extérieur, voit ainsi dans la situation actuelle un “choc salutaire”, car “ce que nous payons aujourd’hui, c’est trente années de facilité dans laquelle on a maintenu un système social et on a distribué de l’argent qu’on n’avait pas”.

    Encore un sociopathe à placer en toute urgence dans un asile…

      1. Rhoooooo non… et aussi : «Je suis un sanglier solitaire, mais libre».
        Vu comme ça, ça devient presque beau !!

  6. finalement c’est DSK qui avait raison , il fallait couper plus tot tant qu’il en etait encore temps,
    et que la facture etait encore digeste.
    Si on? a profité de ses faiblesses pour le faire tomber , c’est criminel.
    A bon entendeurs….

    1. DSK a parlé d’effacer une partie de la dette grecque sur le plateau rédempteur de Claire Chazal, c’est à dire quand il n’avait plus rien à dire. Jamais il ne l’avait suggéré lorsqu’il présidait le FMI, membre de la troïka inquisitrice, deux mois plus tôt.

      A sa décharge il avait un agenda très rempli à l’époque et il ne pouvait pas s’occuper des détails.

      1. DSK, qui n’avait pas une « vie rangée » au sens religieux du terme ( mais une vision de la liberté en société que beaucoup partagent actuellement), a, de tous temps, été celui qui voulait une vraie solidarité entre ceux qui pouvaient financer et ceux qui étaient en difficulté (Prêts à taux 0 pour des pays Africains considérés jusque là comme perdus, etc..), incitait les états Européens à s’entraider, et toujours souhaité que la banque centrale Européenne joue le rôle de toutes les autres banques centrales. Le FMI prônait d’ailleurs depuis longtemps une inflation maitrisée autour de 3 ou 4%, afin d’alléger les dettes. Face à cette demande du FMI, nous trouvions une responsable du gouvernement Allemand qui freinait des quatre fers à exercer une quelconque solidarité avec la Grèce. regardez les images du premier plan d’aide à la Grèce, où A. Merkel a cédé visiblement contrainte et forcée, avec un DSK à l’arrière plan qui a l’air de pousser les mots à sortir de la bouche de madame Merkel… Le FMI n’a aucune possibilité de passer au dessus de décisions d’États Souverains. DSK est peut être un vrai prophète, mais ce n’est pas (encore) Dieu.. LOL

    2. @ l’expat

      Il fallait couper plus tôt tant qu’il en était encore temps.

      DSK, Origène même combat ? 🙂

  7. Lipton, bitter tea time (source) :

    “rather than allow ourselves to be paralyzed by pessimism, it is time to focus on the more hopeful perspective of working our way through this crisis. If there is good news, it is that we know what policies are needed, and we are busy trying to muster the finance to support those policies.”

    Je traduis la deuxième phrase pour faire apparaître la mélodie du tocsin, qui me semble bien mystérieuse :  » (…) S’il y a une bonne nouvelle, c’est que nous savons quelles sont les politiques nécessaires, et nous sommes occupés à essayer de rassembler les finances requises pour leur donner une assise. » Un assaut dont la direction est opaque, mais certaine, et les troupes encore dispersées.

    “Europe could be swept into a downward spiral of collapsing confidence, stagnant growth, and fewer jobs. And in today’s interconnected global economy, no country and no region would be immune from that catastrophe. This is especially true for Asia,”

    Si cela ne sonne pas encore le glas, cela sent l’appréhenson de la retraite : « L’Europe pourrait glisser dans une spirale négative : la confiance s’effondrant, la croissance stagnant et les emplois se raréfiant. Et dans le monde interconnecté de l’économie mondiale, aucun pays ni aucune région ne sera immunisé envers cette catastrophe. Cela est spécialement vrai s’agissant de l’Asie, ».

    Plutôt du Boulez ou du Varèse que du Louis Armstrong à mes oreilles ou alors, bien involontairement, du Albert Ayler, like a storm in the cup of tea.

  8. N’oublions pas une chose primordiale :
    la défaut ou la décote, peu importe … ne concerne PAS le FMI et la BCE qui sont pourtant les créanciers principaux.
    Donc même a aller chercher du 100% de décote, ca ne suffira pas puisque il y a des « intouchables » dans le lot et qu’au final, ca ne fera qu’alléger un peu le fardeau, à la charge de certains « privés », sans pour autant sauver la grèce.

    Ca en devient vraiment ridicule ces histoires.
    La BCE est en faillite virtuelle. Le FMI est pire que le prêteur a gage d’antan !!!!
    L’usure était interdite à une époque.
    A une époque aussi il y avait un « jubilé », tous les 7 ans la dette était automatiquement restructurée …
    Ca ne serait pas une mauvaise idée et ça ferait réfléchir les prêteurs …

    pffff

    1. Fallait y penser.
      Plutôt que de s’emm… à réduire cette p.. de dette, suffit de l’annuler
      Et d’ailleurs, ce ne serait pas si mauvais économiquement parlant; ceux qui ont une dette s’enrichiraient ipso facto (qui paye ses dettes s’enrichit), et ceux qui ont un solde positif… resteraient positifs.
      Seuls ceux qui ont des créances – de l’argent-dette – seraient perdant. Mais c’est surtout les banquiers qui ont de l’argent-dette
      Et mes économies me direz vous (l’assurance-vie de papa – maman). On pourrait annuler les créances supérieures à un certain montant de manière à laisser intact le capital de 95% des épargnants.
      Bien sûr tout ça, c’est de la science-fric-tion.

      1. @ MerlinII
        Votre proposition n’est pas de la science fiction…
        Dans ces tableaux, l’histoire des répudiations de dette, sur plusieurs siècles:
        http://www.les-crises.fr/etats-font-jamais-defaut/

        Vous trouverez aussi matière dans cette émission du Mermet
        et ailleurs sur le site du même CADTM
        http://www.cadtm.org/La-dette-ou-la-Vie-et-le-CADTM-sur

        Comme proposé aussi par le CADTM,
        Paul a de son côté proposé un moratoire international,
        ce qui, permettrait de conduire les audits
        et, de mon point de vue, procéder aux répudiations de dette illégitime.

        Le problème, en France comme ailleurs, c’est que les politiciens professionnels,
        à Droite Toute, comme à Gauche plus rien, préfèrent la mangeoire,
        chauffer les urnes et les places, plutôt que sortir du cadre capitaliste.

      2. non , ce nest pas de la science fiction c’est ce qui va survenir car l’etat n’est plus capable de rembourser la dette ni meme les interets soit en supprimant un pourcentage de 20,30,40 %
        de cette dette soit à la maniére de l’Argentine avec le  » corralito » vous ne pourrez plus récupérer le capital avant de nombreuses années et avec l’inflation à la sortie il ne restera rien à rembourser et hop le tour est joué .Bien évidemment il n’y aura plus de préteurs donc diminution importante des salaires et des retraites des fonctionnaires qui ne sont pas provisionnés ,fin de l’état providence et du social clientellisme mais retour rapide d’une saine économie aprés quelles années difficiles.

      3. @ MerlinII

        Concernant la France, vous avez encore plus raison depuis quelques jours.
        En effet, le premier effet de la dégradation de la notede la France
        sera une augmentation de 3 à 15 milliards € par an des intérêts de la dette,
        premier poste budgétaire de la France, qui dépasse déjà les 45 milliards €.
        Une raison de plus l’arrêt immédiat des remboursements (moratoire),
        sa mise sous enquête publique populaire (audit citoyen), et son annulation.

        Les politiciens du système proposent plutôt de rembourser,
        certain, de gôche, en empruntant à la BCE,
        question de ne pas sortir du cadre du capitalisme,
        et d’occuper plutôt les places que celui-ci leur réserve dans l’appareil d’Etat,
        pour jouer la comédie de l’Alternance….

      4. Annuler la dette est-ce vraiment sortir du cadre capitaliste ?
        Tous ces pays (ou plutôt, la plupart de ces pays) qui ont fait défaut ne sont pas sorti du « cadre », tout au plus ont-ils remis leurs compteurs à zéro.
        Pour ce qui est de changer les règles du capitalisme, sont-ils bien nombreux à l’avoir fait ?

      5. Dans les circonstances actuelles,
        répudier la dette dans une série de pays,
        cela conduit nécessairement à exproprier le capital bancaire,
        et à affronter le capital en général, donc sortir du cadre.

        C’est la raison pour laquelle aucun politicien professionnel ne propose la répudiation.
        Certains, dits de gauche, prétendent seulement, et vainement,
        comme on l’a vu ailleurs et on le verra avec la nouvelle Gauche plus Rien,
        aménager le cadre capitaliste.

  9. Plan de sauvetage de La Grèce ou des banques engagées en Grèce ?

    Papademos, ancien de Golman Sachs, sert-il vraiment les intérêts de l’Etat Grec ou ceux de ses amis banquiers ?

    Le défaut de paiement de la Grèce n’est pas forcément un drame pour la Grèce mais pour les banquiers prédateurs de la Grèce.

    Vivement le défaut de paiement, que les banquiers provisionnent à 100%. Ils faut qu’ils souffrent, au lieu de continuer à toucher des intérêts sans rien faire.

    Vivement la rupture.

    1. C’est vrai ,à certains moments on a envie que le système banquier tout entier se scratche et pouvoir repartir sur des bases plus saines.

      1. De toute façon lorsque ça traine en longueur comme ça c’est qu’on ne trouvera pas de solution, c’est soit tout de suite soit jamais. C’est partout pareil, sauf exception.

      2. @foul @ lisztfr
        Personnellement, je n’espère que ça, et pas à certains moments !
        Et depuis des années je ressens bien que ce ‘système’ ne peut plus durer..
        Mais irons-nous jusqu’au bout avant de changer radicalement, et trop tard ?
        That is the question…
        ‘Sauf exception’… J’ai pas fait latin, mais « exceptio probat regulam’ = ‘l’exception met la règle à l’épreuve’, mais elle ne la confirme pas…Alors…

    2. Un exposé pédagogique
      Pour mieux affronter la crise de la dette publique en Europe
      Présentation par Eric Toussaint des derniers développements sur la crise internationale,
      en particulier la phase actuelle de la crise de la dette en Europe
      et des initiatives en cours en matière d’audit citoyen.
      Cet exposé s’est fait en 2 parties de 45 minutes, et suivi d’une discussion en plénière.
      http://www.cadtm.org/Video-Phase-actuelle-de-la-crise

  10. C’est à rien n’y comprendre: les nuages s’accumulent et la bourse grimpe allègrement…

    1. Mais ne croyez surtout pas que les nuages s’accumulent pour tout le monde…
      Cette crise, on ne le dira jamais assez, est en fait une ré-appropriation des richesses par les mieux nantis…
      Donc, normal que la Bourse, lieu de prédilection des mieux nantis, se réjouisse, et n’en finisse plus de grimper…C’est une réaction logique.

      1. Je dirais même plus c’est une érection logique.
        Là ou il y a de la gène il n’y a pas de plaisir!

  11. Bonjour, Je sais que Paul n’est pas d’accord avec ce qui suit , mais j’y vais quand même. Je pense que le prix du pétrole , est un des facteur plus qu’important de la crise , mais celui-ci est aussi tributaire de la spéculation ,la part d’achat physique représente 165 millions de barils jour , la part d’achat papier représente sur le marché futur 500 millions barils/jour +le marché de gré à gré qui est de 1 milliard de barils/jours .Les volumes d’échanges sur le marché papier sont désormais 9 fois plus importants que sur le marché physique. Là aussi la finance prend le pas sur la production » voir exemple exemple PETROPLUS » , je ne parle pas de l’extraction .Tout ceci pour dire qu’entre un litre d’essence SP à 0.18€ le litre en 1970 , et un litre d’essence sans plomb à 1€50, la différence outre l’inflation entre ces deux années doit impacter notre pouvoir d’achat .Je vous laisse en lien l’évolution des cours du pétrole.
    http://france-inflation.com/graph_super.php

    1. Ardéchoix,

      la part d’achat physique représente 165 millions de barils jour

      La consommation mondiale de pétrole n’est-elle pas comprise entre 80 et 90 millions de barils par jour?

      1. On a l’impression ici que le blog est divisé en deux grand clans :
        – d’un côté ceux qui crient au loup « pic oil »
        – et de l’autre ceux qui l’ignorent royalement, suivis par d’autres comme LEAP par exemple.

        Je ne vois jamais personne mentionner les faits suivants :
        – pic GAZ : 2050 (en prenant en compte la bascule oil -> gaz liée à pic oil)
        – pic COIL (charbon) : environ 2200….

        La problématique n’est pas énergétique à court terme, je pense qu’il y aura des des reconversions et des mutations technologiques + sociétales, ces chocs sont gérables, même s’ils sont majeurs et structurants.

        Le vrai souci me semble plus placé sur le plan écologique global, plus ses corollatéraux alimentation et eau potable…

      2. Fredo

        Augustin Mouchot a commencé à prévenir les gens du peak oil en 1869, ça ne fait pas de lui un imbécile ou un fou.

        Les techniciens ont comme défaut, ou comme avantage, de considérer simplement les faits, et de s’en remettre moins facilement aux croyances (mutations sociétales…?) pour envisager l’avenir, c’est tout simple.

      3. @Fredo

        Le pétrole trône au sommet du règne Hydrocarbure ! A tel point que l’exploitation des autres énergies fossiles en est arrivée à devenir dépendante du pétrole lui-même, ce qui est particulièrement vrai pour le charbon. Même si le charbon est encore présent en abondance sur Terre il est fondamental de préciser qu’il ne l’est que dans des concentrations de plus en plus faibles c’est pourquoi son exploitation dépend de plus en plus de l’énergie liquide, l’énergie qui permet d’avoir recours à une mécanique puissante (extraction et transport). La fin du pétrole va donc paradoxalement accélérer la fin du charbon car nous allons avoir du mal à exploiter ce que nous n’aurions jamais envisagé d’exploiter si nous n’avions pas eu le pétrole.

        Quant au gaz, son pic surviendra quelques années après celui du pic pétrolier (+/- 10 ans après ?) mais il faut savoir que l’exploitation de cette ressource décroît bien plus vite que ne décroît celle du pétrole car ce qui est vrai à l’échelle d’un puits l’est aussi à l’échelle globale. C’est particulièrement vrai pour les gaz de schistes qui voient leur exploitation monter en flèche et puis chuter tout aussi rapidement (un signe de plus du pic gazier à venir). En conclusion, substituer du pétrole par du gaz en post-peak-oil ne fera que nous mettre dans une situation encore plus compliquée à terme.

        Quel merdier …

      4. @ Thomas 17 janvier 2012 à 22:08

        Les techniciens ont comme défaut, ou comme avantage, de considérer simplement les faits, et de s’en remettre moins facilement aux croyances (mutations sociétales…?) pour envisager l’avenir, c’est tout simple.

        L’avenir c’est tout simple……façon de dire.
        http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

    2. January 16, 2012 7:02 pm

      The oil hawks are living in cloud cuckoo land

      http://www.ft.com/cms/s/0/ed2344f4-3e30-11e1-ac9b-00144feabdc0.html

      By Nick Butler

      The contest seems to be an annual event. Will we hear the first cuckoo of spring before an oil market hawk projects that prices will soon reach $200 a barrel? This year the cuckoo lost, with Capital Economics forecasting – with remarkable precision – that oil prices will hit $210 when the Iranians mine the Strait of Hormuz.

      Maybe. In the energy market it is unwise to say never. Open conflict may be averted. If so, the market will start to examine fundamentals that suggest a different risk – that oil prices will decline this year and are more likely to average $80 than $200.

      Oil supplies are plentiful. Surplus capacity is now running at more than 4mb/d and, according to the International Energy Agency, is set to rise to 8mb/d by 2016. High prices over the past five years have encouraged new developments across the world and given new life to established fields. Libya has now restored almost all its production and new fields should come on stream this year in Brazil, Canada, Angola and the Gulf of Mexico.Of course, there are many risks. The new talks with Iran orchestrated by the Turks may come to nothing. Many previous attempts at dialogue have failed. A third of the world’s traded oil – about 15m barrels a day – passes through Hormuz daily. And there are other pinch points. The Suez Canal carries large volumes of oil and gas – including half of the UK’s daily gas imports. The conflict in Nigeria could explode and cut off supplies. The new wave of terrorism in Iraq following the US withdrawal could reach the oilfields of the south. On balance, however, the main worry for the world’s oil producers is that prices will fall. Three factors support this view – supply, demand and politics.

      Unless the producers – led by Opec – can agree tighter production constraints, the growing supply will exceed demand, which is falling in three of the world’s four main consuming regions. In the developed world oil has been competed out of much of the energy market. Oil’s residual use is in transportation, where consumption is being squeezed by low economic growth as well as by creeping gains in efficiency.

      US oil demand has fallen by 1.5mb/d in five years. Europe’s consumption is also down over the same period and Japan has cut demand by 20 per cent since 2000. In a climate of austerity, no one is forecasting a surge in demand in any of these markets in 2012.

      All eyes therefore turn to China – now importing 5mb/d. Chinese demand is growing rapidly as car and truck numbers rise. Forecasts of a slowdown in the Chinese economy have proved as erroneous as those of $200 oil. But even growth in demand of 20 per cent would add less than 1mb/d to global consumption.

      The reality is that oil demand is peaking. Only five years ago, the IEA forecast demand would rise to more than 130mb/d over the next two decades. On their latest forecasts, the total barely reaches 100mb/d.

      1. Bon, désolé, mais

        Il est ridicule d’opposer « oil demand is peaking », et « oil production is peaking ».
        Ces deux poids lourds attachés au même élastique se dépassent chacun leur tour.

        Ridicule aussi de comparer les prévisions de l’IEA d’il y a cinq ans (qui ne prenaient en compte que les demandes futures des états) et celle d’aujourd’hui (qui commencent à intégrer les possibilités de production)

        Ridicule aussi de parler d’un baril à 200 dollars, puisqu’à ce prix là, la destruction de demande sera très vaste et le coup de yoyo (cf 2008) immédiat.

        Enfin, éloignez vous un peu du quotidien pour parler de pétrole, considérez les 50 dernières années : le poids de cette matière première dans la géopolitique et l’économie est déterminant.
        C’est notamment lui qui interdit totalement toute sortie conventionnelle de la dépression en cours.

      2. Il y a un autre « peak oil », qui ne concerne ni le pic de production, ou plutôt son plateau actuel, encore confortable peut-être, ni le pic de demande, provisoirement, « grâce » à la crise, dépassé. Ce vrai « peak oil » devrait désigner la prise de conscience (et donc la limitation volontaire de la production/consommation) qu’il n’est plus possible de dilapider sans frein et au même niveau, a fortiori à un niveau accru (BRICs), les énergies fossiles en raison du forçage radiatif (anthropique). Là, la pente du réchauffement – si rien n’est fait, comme c’est le cas actuellement vis-à-vis de la production/consommation laissées au jeu des marchés et de la demande – cette pente est effroyablement rapide et raide, aboutissant à des sommets cataclysmiques pour la biosphère (3, 4, 5, 6°c…) et donc la civilisation humaine. S’il n’y a pas de « peak oil » volontaire et planifié, il n’y aura pas de pic de réchauffement.
        Ce blog ou, en tout cas, cette remarque de PJ au moyen d’un lien, ne concerne que la logique du court terme (2, 5, 10, 20 ans), celle des marchés, alors qu’il prétend montrer leur incompétence et leur nocivité.

      3. @ Nerima-kun

        Ce vrai « peak oil » devrait désigner la prise de conscience (et donc la limitation volontaire de la production/consommation) qu’il n’est plus possible de dilapider sans frein et au même niveau, a fortiori à un niveau accru (BRICs), les énergies fossiles en raison du forçage radiatif (anthropique).

        Sur le parc japonais de 54 réacteurs, seulement cinq restent encore en activité,
        Quelles sont les solutions adoptées au japon pour palier à cet arrêt de 49 réacteurs?

      4. … pour pallier cet arrêt, les importations de combustibles fossiles font feu …de tout bois (gaz en particulier) ! Mais l’on constate aussi une nette réduction de la consommation d’électricité depuis le début de l’été (cf. consignes impératives données alors par le gouvernement aux gros utilisateurs d’énergie, industries et bureaux, sous peine de très fortes amendes). Pour l’instant, l’hiver reste relativement clément et la culture du setsuden (économie d’électricité) est intégrée par tous (villes beaucoup moins éclairées, révision des méthodes de production, forte responsabilisation individuelle et collective parfois proche de l’embrigadement). Un nouveau « sens commun » (jôshiki) s’est instauré d’un coup (désengagement du nucléaire, restrictions-conservation-efficience, planification et investissement massif en faveur des énergies renouvelables); un témoignage partiel ici.
        Le Japon est un pays conservateur, aux évolutions lentes et monotones, capable de retournements historiques complets et très rapides (fermeture du pays vers 1600 ; réouverture après 1854 ; capitulation d’août 45 et renonciation à la guerre, etc.) sous …l’empire de la nécessité.
        Reste aussi que la production d’électricité d’origine nucléaire était de moins 30 % au Japon, il y a un an, pour plus de 75 % en France et que le Japon me paraît plus avancé que celle-ci dans la recherche-développement et l’utilisation des énergies renouvelables.

      5. Nerima kun

        Et oui, mais non.

        Laisser le pétrole dans le puit ne se fera que sous la contrainte physique. C’est le paradoxe de Jevons (XIX eme)

        En clair, nous brulerons tout ce que nous pourrons bruler.

        Ce qui fait, soit dit en passant, des divers protocoles de Kyoto et Cie, de vastes plaisanteries.

      6. @ Thomas
        Plaisanterie que, dans sa grande naïveté, l’Union européenne a sérieusement considérée, pratiquement la seule à le faire (à ce point), au point de presque dégrader sa compétitivité. Un dernier scrupule humaniste, lié à ses origines ? (parce que, pour tout le reste, elle participe à la désorganisation du monde et des valeurs humaines)
        J’entends bien votre pessimisme, que la pratique des humains (soi compris) confirme amplement, mais le pire n’est jamais sûr… de toute façon, l’objet de ce blog et de la plupart de ses participants n’est-il pas d’aider à la prise de conscience collective ? …il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre.

      7. Nerima Kun

        J’en profite pour vous dire que j’apprécie vos interventions sur ce blog.

        Je suis résolument optimiste, tout en étant persuadé que ce n’est pas l’information qui amène ce que vous appelez la prise de conscience, mais le VECU des personnes.

        Notre éloignement individuel des réalités de subsistance finit par former un grand vide qui sera douloureux à combler.

        Pour Kyoto….Maintenant que l’Europe a délocalisé une bonne part de sa production de carbone, voyez vous, c’est plus facile de signer tel ou tel accord. Elle aurait plus hésité il y a 100 ans.

        Mais c’est la planète et pas tel ou tel patelin qui pose problème.

        Savez vous que l’Arabie Saoudite et d’autres pays du golfe passe actuellement des commandes de centrales nucléaires et à charbon (!!) pour faire tourner les climatiseurs, tandis que dans la zone boréale des maisons sur le permafrost utilisent des groupes électrogènes à gasoil pour faire tenir gelé le sol sur lequel elles sont baties ?

        Ce n’est pas être pessimiste que de dire « nous brulerons tout », c’est juste la réalité, et ça permet de ne pas perdre de temps à courir après des illusions, identifiées comme telles depuis plus de cent ans.

      8. Si l’Arabie Saoudite et d’autres pays gorgés de soleil passent commande de réacteurs nucléaires, c’est parce que la raison première de l’énergie nucléaire, c’est la volonté de puissance, puissance centralisatrice (sans même parler de l’accès à l’uranium enrichi ou au plutonium bombe A).

        La fourniture d’énergie – inefficace (rappel, l’électricité nucléaire ne représente que 17% de l’énergie finale totale consommée en France, source par exemple Agence Internationale de l’Energie) – n’a jamais été que le prétexte à cette pulsion de puissance des dominants.

        Ils y ont cru, aliéner le pays à l’électricité, comme ils l’ont aliéné à la dette, au surdéplacement, au « ne plus faire mais acheter » etc.
        Ils ont cru que ça allait, en enrichissant aussi au passage des dominés reconnaissants, faire exploser leur richesse et leur puissance (« la France patrie de l’atome », « surgénérateur Superphénix »… Si c’est pas du fantasme délirant de puissance ça !).

        C’est également pour ça que l’idéologie croissance est à rejeter. Sous prétexte de développement, elle est fondamentalement vecteur de puissance des dominants.
        Sous couvert, par exemple, de favoriser lesdéplacements, ils tuent – en faisant exploser l’impossible généralisation mondiale du développement individuel – la notion même de voyage, par disparition de la notion d’altérité (aller, tous, partout, tout le temps, c’est définitivement tuer le voyage dépaysant par homogénéisation du monde). Pouvoir, tous,aller loin, très vite – gràce à une débauche exponentielle d’énergie ( un TGV à 320 km/h nécessite une puissance disponible de 5 MW, 5 000 000 de watts. 200 TGV en même temps, c’est la necessité de puissance d’1 réacteur nucléaire), c’est porter gravement atteinte à l’espace et au temps, premiers droits des individus.

        Amicalement,

        Delphin

      9. A Nerima Kun,

        Le »blog de Fukushima » publie une réponse, au Mainichi Daily News, de Michel Fernex, professeur émérite de la Faculté de Médecine de Bâle, ex-membre des Comités Directeurs de TDR (Programme spécial de Recherche pour les maladies tropicales) à l’OMS, et Président de l’association Enfants de Tchernobyl Bélarus de 2006 à 2010, sur les enjeux des faibles doses.

        Elle a le mérite d’être solidement argumentée et d’émaner d’une « autorité morale ».

        Amicalement,

        Delphin

      10. @Grandgilou:
        C’est exact que le prix petrole est moins cger qu’il ne l’etait ds les années 50/60 . Mais c’est un effet d’optique . Les usages de transport en destination et km etaient moindres .
        De plus il faut etudier l’impact énergie ds chaque activité et chaque produit .Il est énorme et présent plusieurs fois ds le circuit production conso . L’ensemble des énergies va coller au prix petrole puisque une partie des usages sont substituables (moins qu’on ne le pense toutefois).
        De ces faits , il s’ensuit que mult par 2 le cout energetique , peut entrainer une mult par 3 ou 4 du produit.
        De plus les produits non essentiels, dont la production a été rendue possible par le gain de productivité sur la production d’essentiels (agriculture par ex) ont de facto , un cout multiple si ce gain baisse …ajouté au resserrement de la conso sur l’essentiel .
        Il apparait que l’ hypothèse du « plateau ondulant  » se vérifie :
        Les prix carburant ne dépasseront pas les sommets deja atteints . Le système s’est équilibré sur ses intrants majeur en terme d’équation:
        -La constante est possibilité du consumérisme , donc une fourchette de prixenergie compatible .
        – Pour ce faire , la déplétion de production energetique CONVENTIONNELLE (bon marché , de 3 à 5% /an ) ne se traduit pas par une pauperisation répartie , mais par l’élimination radicale d’une part de la demande , de façon a maintenir la demande au niveau de l’offre .
        Il suffit d’éliminer l’équivalent de ce % en demandeur (variable) ,pour que le cout petrole rechute vers 50$ , et de laisser remonter vers 120/150 pour réguler a nouveau.
        Si l’on ajoute a celà un transfert du centre de gravité économique vers l’asie , et une « addiction » plus forte de ces pays a l’énergie , en raison de leur quantité …il me semble évident quece sont d’eux que nos prix énergie dépendent , plus que de actions ou réactions .

      11. @Paul Jorion

        Ne tombez pas dans le panneau du pic de la demande, ce concept n’a aucun sens. C’est l’argument des cornucopiens qui ont du mal à reconnaître qu’ils se sont trompés.

        Il y a par contre un pic de consommation qui est avant tout la résultante du pic de production et non l’inverse, en effet la consommation telle qu’elle se manifeste est une demande satisfaite dans un monde qui ne voit pas de raison de contraindre la demande, et donc l’offre. Certains diront que l’on contraint la demande car on lutte contre les émissions de CO2, ce à quoi je réponds que notre croissance à court terme compte plus que la climat sur le long terme, donc non on fait tout sauf se contraindre et si pour sauver l’économie on pouvait brûler plus de pétrole encore, on le ferait. L’argument qui tue c’est d’imaginer un instant que l’on trouve un nouveau Ghawar par exemple en Grèce (un champ gigantissime avec un eroei très élévé et dont la production peut rapidement arriver en quantité on line). Quel serait l’impact sur les finances de ce pays ? Une réponse ???

        @Nerima-kun

        « Ce vrai « peak oil » devrait désigner la prise de conscience (et donc la limitation volontaire de la production/consommation) » – Ce pic pétrolier n’est plus accessible maintenant car nous sommes déjà confrontés à la contrainte physique, donc au pic. Par contre nous pouvons devancer la décroissance pétrolière encore que cela pourrait avoir de sacrés effets pervers (il faut méditer là-dessus). Il ne faut pas perdre de vue que nous allons être confrontés aux rendements décroissant pour un ressource dont les coûts d’extractions vont littéralement s’envoler au fur et à mesure que les capacités géologiques (produit de qualité) et économiques (capacité d’action) baissent de concert.

        Peak Oil Susan Krumdieck
        http://www.youtube.com/watch?v=zqTO-KpchDY

        @ A tous ceux qui observent la crise à travers le prisme du pic pétrolier (dans le sens pic de l’offre).

        Saviez-vous que le FMI s’est récemment tourné vers Colin Campbell pour demander des explications quant à la dynamique du PO. Je ne serais vraiment pas étonné que l’humanité atteigne son moment Peak Oil en 2012, dans le sens prise de conscience collective des racines physique de la crise civilisation. Cela serait de bons augures. On pourrait enfin commencer à discuter de ce qui compte le plus, à savoir l’avenir de notre prochain plutôt que de perde un temps des plus précieux qui soit à s’embourber dans le méandre d’une complexité condamnée par essence.

        Le FMI se tourne vers Colin Campbell (à la 7ème minute)
        http://www.youtube.com/watch?v=lXq-Ytm_cMo

    3. Au fait, Ardéchoix
      « Tout ceci pour dire qu’entre un litre d’essence SP à 0.18€ le litre en 1970 , et un litre d’essence sans plomb à 1€50, la différence outre l’inflation entre ces deux années doit impacter notre pouvoir d’achat »
      Nous gagnons aussi plus qu’en 1970. Si vous calculez le coût d’un litre en minute de travail, je ne suis pas sur que le pétrole soit plus cher maintenant qu’en 1970.

      Paul,
      L’IEA n’est pas une source de données fiable. Ses prédictions sont étranges 130 Mb/d… impossible (et pour le nucléaire, c’est pareil, ils vendent du rêve).

      Une excellente source d’information: http://petrole.blog.lemonde.fr/

      Par exemple:
      http://petrole.blog.lemonde.fr/2011/12/20/le-petrole-declinera-peu-apres-2015-affirme-un-ancien-expert-de-lagence-internationale-de-lenergie/
      « Compte tenu de tous ces facteurs capables de retarder un déclin, quelle est votre conclusion ?

      On restera certainement en-dessous des 95 Mb/j pour l’ensemble des pétroles conventionnels et non-conventionnels.

      Donc, vous êtes nettement plus alarmiste que l’AIE et que Total, le plus pessimiste des groupes pétroliers, qui évoque la possibilité de maintenir la production sur un plateau situé aux alentours de 95 Mb/j jusqu’en 2030.

      C’est exact. La production de l’ensemble des pétroles se trouve déjà sur un plateau depuis 2005, autour de 82 Mb/j. [NDLR : avec les biocarburants et la transformation du charbon en carburant liquide, on arrive à 88 Mb/j]. Il me paraît impossible d’aller beaucoup plus loin. Puisque la demande, elle, devrait continuer à augmenter (sauf, peut-être, si la crise gagne les économies émergentes), je m’attends à voir les premières tensions d’ici 2013-2015. »

      Ou bien:
      http://petrole.blog.lemonde.fr/2011/09/26/shell-il-faut-4-arabies-saoudites-en-plus-d%E2%80%99ici-dix-ans-suite/
      « Shell ? La compagnie hollando-britannique vient donc de dire qu’il va falloir en dix ans dénicher quatre nouvelles Arabie saoudite. Depuis la marée noire du golfe du Mexique, et malgré l’hostilité d’une partie de l’opinion publique américaine, Shell n’a pas cessé de mettre une solide pression sur Washington pour obtenir le champ libre au large de l’Alaska, dans l’océan Arctique. Ça paye, puisque l’agence fédérale de la protection de l’environnement vient d’autoriser Shell à franchir la porte de l’ultime zone pétrolifère inexploitée du territoire des Etats-Unis.  »

      Et quatre nouvelles Arabie saoudite, c’est quasiment la moitié de la production mondiale de conventionnel. La consommation de pétrole pourra difficilement augmenter dans ces conditions.

      D’ailleurs, je voudrais rebondir et vous poser une question qui me taraude l’esprit depuis pas mal de temps. Que pensez-vous, Paul, du rôle joué par la pénurie d’énergie bon marché par rapport à la plus faible répartition des richesses pour expliquer la faible croissance du PIB*?

      1. @baric
        Mon seul propos est que sur le pétrole comme la plupart des produits ,la rareté fait une grande partie du prix et que la spéculation fait le reste . Si il y un produit auquel on ne peut pas échapper ,c’est l’essence et tout ses dérivés ,donc le prix de celui-ci est pour moi un des autres pilier de la crise.Il est vrai par contre que si je prend la courbe du smic, année 1980 smic 2€04 essence 0.50€ ,année 2012 smic 9€22 essence 1€55 donc en 1980 l’heure de smic égal 4.08l/h en 2012 5.94l/h. Respect vous avez raison , je suis confuse !!!!!!

    4. Sur le pic pétrolier, les doutes proviennent d’une erreur de conception de la chose dans le sens commun : la production étant représentée par une gaussienne, le pic pétrolier mène à une lente décroissance de la production sur environ un siècle, alors que beaucoup de gens imaginent une falaise, avec du jour au lendemain des files de voitures aux stations…

      Le pic de disponibilité des ressources est un fait (globalement c’est le problème de la croissance infinie dans un monde fini), il explique qu’il n’y aura jamais de relance, et plus non plus de croissance. Dans un monde financiarisé basé à 99% sur du crédit à intérêt, ça coince ! Mais on peut faire vivre un système moribond encore longtemps, probablement pendant 10 ou 15 ans d’ « agonie du capitalisme »…

      1. RolandT

        Quand la production max devient inférieure à la demande, ce qui est le cas, à droite à gauche dans le monde, untel ou untel n’a plus accès à ce qu’il souhaite. Pour lui, l’arrêt de la consommation est tout à fait instantanné. Et cela arrive actuellement.

        Je suis bien d’accord avec ce que vous dites par ailleurs

      2. C’ est bien pire que cela.
        Ce que nous faisions de l’ énergie (la croissance pour la croissance) dépendait de son abondante disponibilité dans un monde sans limites.
        Si cette énergie est rationnée de façon individualisée aux pays considérés , ceux ci auront un accès différencié à « une croissance  » qui espérons le, s’ ils saisissent leur chance et si nous donnons l’ exemple, ne sera pas de même nature que celle du liberalisme amoral de Fukushima (digues trop basses pour cause de rentabilité).
        Notre société ne pouvant plus croître de cette façon, vers ailleurs, se tourne vers elle même, se consume et se consomme à la sauce FMI, comme Cronos consomme ses propres enfants (ou l’ ogre du Petit poucet qui mange ses propres enfants).
        L’ espoir est ce qui donne la force a Poucet pour revenir de la grotte sombre de l’ ogre, c’ est l’ amour qu’ il porte en lui et dont il retrouve un signe au tréfonds de cette grotte : la fleur Bleue perdue par la princesse Rose-monde dans son château doré protégée-inconsciente de la dureté du monde.

        Comme dans cette fable, le salut ne viendra pas d’ ailleurs que d’ un changement individuel de nature non matériel et porté vers les autres. Le cadre vertueux qui est censé nous aider n’ est qu’ une propriété émergente de ce changement individuel multiplié, comme émerge notre cadre non vertueux d’ un oubli multiplié , de l’ espoir qui a toujours eté au fond de nous, mais qu’ il est si difficile de retrouver, car son signe est enterré tout au fond d’ une grotte très sombre.

      3. @Thomas : voui, si globalement on peut tracer une jolie courbe continue, en pratique au niveau des individus, tout devient « discret » (valeurs discrètes) : on abandonne la 2e voiture, la petite entreprise de transport ferme, l’étudiant prend son vélo, et à chaque on tombe d’une falaise. C’est peut-être de là que vient cette confusion de mes interlocuteurs sur la représentation qu’on peut avoir du « peak everything ».

        Concernant les équins (ânes) : sachez qu’à la fin du XIXème siècle, les chevaux utilisaient en Angleterre environ 50% de la SAU (surface agricole utile). Donc oui, on ira à pieds.

        Et par ailleurs : la piste la plus intéressante pour faire face à notre avenir s’apelle ELP, je parie que d’ici quelques mois voire un an ou deux, on en parlera longuement ici même…
        http://www.aspousa.org/index.php/2011/08/the-elp-plan-economize-localize-produce/
        (Notez que cet article « classique » date de 2007, déjà !). Ce n’est qu’une question de temps avant que les tauliers du coin portent leurs neurones dans ce genre de direction. 🙂

    5. A Ardéchoix,

      « Pétrole et dettes, deux causes de la crise économique »
      Par Bill Bonner | 18 janvier 2012″
      (chronique ultralibérale Agora)

      Delphin

    6. @Ardéchoix
      Bof !!
      Sauf début de démence précoce de ma part, qui, d’ailleurs, ne serait pas si précoce que cela, il n’y avait pas de SP en 1970. Prenons votre donnée: 0,18 euro au litre; une inflation de 620% nous mène à 1,12 euros comme prix réactualisé. Par rapport à 1,5 euro actuel, ce n’est pas encore la mer à boire puisque la taxe intérieure sur les produits pétroliers a bien augmenté depuis. Si de plus, on tient compte de l’évolution du pouvoir d’achat (oui, je sais, pas pour tous et pi, il y a le reste à vivre) je pense qu’un litre d’essence coûte bien moins aujourd’hui qu’à l’époque où je consommais 18l au cent pour tracter ma caravane avec ma belle 504 break.

    7. Pour compléter toutes les réponses, voici quelques éléments à prendre également en compte : la vente de voitures en Europe occidentale et celle des États-Unis est d’environ 8 ou 8 millions par an pour chcune des zones.

      Or, depuis peu, les pays sortant de la mer (les émergents, en franglais) sont pris d’une frénésie d’achat : 8 ou 9 millions par an en Chine, pays importateur net de pétrole dans des proportions croissantes.

      Nous voici désormais à trois zones en concurrence pour une quantité de pétrole suffisant seulement à deux. Je ne parle ici que de la consommation des voitures ; si on ajoute toutes les autres machines, le tableau est similaire.

      Que sera l’avenir dans ces conditions ?

      1. Et oui, mais non,

        Tout le monde ne pourra pas se l’offrir : C’est bien la marche à pieds qui a cédé le pas à la voiture comme principal moyen de transport en kilomètre parcouru, dans notre pays en…1950 !

        (et puis l’Ane, j’ai testé pendant dix ans et fini par l’échanger sans regret (et sans rancune) contre deux caisses de rouge….trop malin pour moi !)

      2. « 1 milliards de voitures dans le monde » est pour moi la plus grande insulte qui soit à l’intelligence humaine. Si la disparition de cette aberration me remplis de joie d’un côté cela m’inquiète bien davantage d’une autre car je crains que nous nous en soyons rendus tellement dépendants qu’une forme de chaos nous pend au nez si cette aberration devait disparaître trop rapidement.

      3. Avant de regretter la bagnole, j’aurais une petite pensée pour l’espérance de vie, la santé, et deux trois autres bricoles…..

  12. Bonjour,
    Ceci a peut-être été signalé:

    http://atterres.org/article/question-sur-la-cr%C3%A9ation-mon%C3%A9taire
    « Je réponds au nom des Atterrés.
    Oui la création monétaire est bien le fait des banques privées (appelées parfois banques de second rang car elles peuvent être publiques). Lorsqu’une entreprise ou un particulier obtient un crédit ou émet des obligations ou des actions achetées par une banque, la banque crée la monnaie. On retrouve donc la monnaie au passif du bilan des banques et en contrepartie à l’actif le crédit attribué et les titres achetés. »
    […]
    « Donc en effet la banque centrale ne crée pas de monnaie utilisée par les entreprises les ménages ou l’Etat mais de la monnaie utilisée par les banques. On trouve donc cette monnaie banque centrale à l’actif des banques et non à leur passif comme la monnaie que vous utilisez. Quand les banques ne se font plus confiance entre elles comme lors de la dernière crise, alors c’est la banque centrale qui assure les paiements entre banques et évite une panique généralisée. On dit que la banque centrale est le payeur en dernier ressort. La seule partie de la monnaie que vous utilisez et qui est de la monnaie banque centrale sont les billets de banques, mais cela ne fait que 4% de la masse monétaire en circulation. »

    La question était simple, mais la réponse me parait très confuse.

      1. Julien,
        Oui, j’ai lu le livre de Paul.
        Mais je cite cette réponse car je la trouve atterrante de la part d’économistes atterrés 🙂
        Tout n’est pas faux dans cette réponse, mais de la part d’économistes qui revendiquent un changement de modèle, on était en droit d’attendre une réponse claire (dans le fond et dans la forme, avec un langage précis notamment) et sans ambiguïté.

      2. On est d’accord, mais je crois que la grosse confusion vient de l’utilisation abusive de deux verbes dans ce contexte :

        « créer la monnaie »

        « émettre la monnaie ».

        Et le fait est qu’actuellement ceux qui « émettent » la monnaie ce sont les banques, mais ce n’est en effet pas elles qui la créent.

    1. @baric

      Sur ce point les atterrés sont désespérément orthodoxes (oui, un comble): Ils considèrent que les 96% de reconnaissances de dette (dont pour partie ce qu’on appelle improprement monnaie scripturale) qui constituent l’essentiel de la masse monétaire sont de l’argent au même titre que les billets et pièces.

      Lordon lui-même a la vague intuition que ce n’est pourtant pas la même chose quand il évoque la matérialisation du risque systémique, mais sans aller au bout du raisonnement: Le jour où tout le système bancaire s’effondre, il y a bel et bien une différence notoire entre monnaie scripturale et monnaie sonnante et trébuchante: La première disparaît en fumée alors que la seconde perdure (même si sa distribution devient compliquée dans ce contexte).

      1. Dissonance, oui, nous sommes d’accord sur la confusion entre monnaie, monnaie scripturale, masse monétaire et reconnaissance de dette. Je ne suis pas économiste mais je comprend ces différences car j’ai lu Jorion.

        Que des économistes ne comprennent pas cela est en effet surprenant, mais je ne sais pas si on peut les qualifier d’orthodoxes pour autant (pour moi, orthodoxe est plutôt synonyme de « néo-libéral »).

        Quand à Lordon, je pense qu’il a plus que de vagues intuitions sur tout ceci… A moins que vous ayez à nous faire partager des textes de Lordon qui démontrerait le contraire?

        Au passage, sur Lordon, un entretien récent:
        « nous assistons à l’écroulement d’un monde, des forces immenses sont sur le point d’être déchaînées », entretien avec Frédéric Lordon
        http://www.revuedeslivres.fr/%C2%AB-nous-assistons-a-l%E2%80%99ecroulement-d%E2%80%99un-monde-des-forces-immenses-sont-sur-le-point-d%E2%80%99etre-dechainees-%C2%BB-entretien-avec-frederic-lordon/

        Lordon parlera à Paris, lundi prochain:
        http://www.lelieudit.com/Rencontre-avec-Frederic-Lordon-la.html

      2. @baric

        Pas de source précise à vous communiquer, mais je suis à peu près certain d’avoir entendu au moins une fois Lordon parler de création monétaire ex nihilo par les banques commerciales. Il n’en reste pas moins de mon point de vue l’un des économistes contemporains les plus pertinents, mais sur ce sujet précis il est comme la plupart de ses petits camarades, à côté de ses pompes.

      3. @baric,

        Merco pour le lien sur l’article de Lordon ! Malheureusement, la version gratuite de l’article semble tronquee. Mais c’est deja super.

      4. Vague promesse de paiement.

        Quand j’étais jeune et que j’ai découvert les traites, quelqu’un m’a dit que cette reconnaissance de dette était une vague promesse de paiement dans un avenir incertain.
        Et pourtant les banques les escomptaient.
        Bien entendu, il ne vaut voir dans cette histoire aucun rapport avec l’économie contemporaine..

    2. Consternants ces atterrés ! J’ai écrit un billet à ce sujet :

      On nous dit : « Les banques créent l’argent qu’elles prêtent, quel scandale ! »

      C’est une légende qui court les rues et que laissent courir les banquiers et les économistes «patentés» qui prétendent que « les crédits font les dépôts ». Certains citoyens se donnent pour mission de dénoncer un scandale voire un complot en prétendant que les banques touchent des intérêts sur de la monnaie qu’elles créent «ex nihilo» (à partir de rien), d’un coup de baguette magique, d’un simple jeu d’écriture comptable et autres variantes sur le même thème.

      Mais le scandale n’est pas là où on voudrait le mettre. En effet, les financiers et leur «science» économique mettent tout leur art au service du désordre établi pour donner bonne conscience au «bon père de famille» en lui faisant croire que l’argent prêté par les banques ne proviendrait pas de son épargne à lui, mais serait créé «ex nihilo» à la seule demande de l’emprunteur. « Ouf ! se dit le «bon père de famille», je ne suis en rien responsable de ces emprunteurs irresponsables et spéculateurs seuls cause de tous les maux. » Malheureusement, cette légende est contredite par les faits et les «bons pères de famille» ont aussi leur part de responsabilité.

      Pour réfuter rapidement cette prétendue création monétaire «ex nihilo», remarquons qu’une banque n’aurait jamais de problème de liquidité, de solvabilité, ne pourrait jamais tomber en faillite si tel était le cas. Elle n’aurait alors qu’à créer «ex nihilo» autant de monnaie que nécessaire, ce qu’elle ne peut évidemment pas faire.

      Pour aller plus loin, il y a confusion entre langage comptable et langages économique et juridique. Une écriture comptable dans une banque n’est pas création par elle-même, elle n’est qu’une inscription, la trace d’un transfert d’argent, elle ne peut que constater un flux monétaire. Un comptable sait bien qu’il ne crée rien quand il inscrit dans les livres comptables un crédit, un paiement, une facture ou une autre opération. La comptabilité, c’est la trace, l’enregistrement, la mémoire des opérations seule réalité économique observable.

      Quand une banque prête de l’argent, elle inscrit dans ses livres comptables le contrat de prêt qui stipule un transfert d’argent et son remboursement avec intérêts. La banque promet de fournir l’argent à la demande, mais elle n’a pas le pouvoir de créer cet argent ; elle doit le trouver ailleurs : auprès des déposants, épargnants, marchés financiers voire la banque centrale «prêteur en dernier ressort». Les marchés financiers eux-même sont alimentés, entre autres par les fonds de pension, assurance-vie et aussi des fonds spéculatifs. Bref, l’argent des «bons pères de famille» déposé auprès des banques et assureurs – comptes à vue, épargne, assurances-vie, pensions complémentaires… – alimente de fait les prêts accordés par la banque.

      Il n’y a aucun scandale de prétendue création monétaire «ex nihilo». C’est une des fonctions d’une banque de récolter l’épargne en vue de la prêter. Quand les « bons pères de famille » déposent leur argent à la banque ou alimentent leur pension complémentaire, ils ont l’impression que l’argent qu’ils prêtent est le leur. Mais les épargnants oublient « à l’insu de leur plein gré » qu’ils prêtent cet argent à la banque ou la compagnie d’assurance qui ne leur donnent en échange qu’une reconnaissance de dette, une simple promesse de fournir l’argent à la demande, promesse qui peut s’avérer être mensongère.

      C’est comparable avec le propriétaire d’un logement payé par un emprunt hypothécaire qui a l’impression, le sentiment que c’est son logement bien à lui, mais oublie que sa propriété est hypothéquée et sera saisie s’il ne parvient pas à payer les traites de son emprunt hypothécaire.

      Et les partis dits « de pouvoir » ainsi que les syndicats font tout leur possible pour laisser les « bons pères de famille » dans l’ignorance, pour ne pas effaroucher ces « bons pères de famille » qui se trouvent aussi être leurs électeurs et affiliés. Mesdames, messieurs les politicien-ne-s et syndicalistes, c’est bien beau de dénoncer les politiques d’austérité, mais il faut en même temps dénoncer vos électeurs et affilés « bons pères de famille » qui donnent de fait un mandat aux marchés financiers pour s’étrangler eux-même ou leurs enfants. Il ressort d’une enquête menée à la demande de la banque Triodos que « La moitié des Belges seulement sait que son épargne ne reste pas dans les coffres de sa banque ». Les bancassureurs n’ont pas trop de soucis à se faire, ils vont pouvoir continuer à spéculer tranquillement en toute légalité sur le pétrole, les matières alimentaires, la faillite de la Grèce et autres joyeusetés. Tant que les « bons pères de famille » ne désarment pas la finance, celle ci continuera de menacer les élus de ruiner les « bons pères de famille » qui se trouvent être leurs électeurs.

      1. Une banque peut prêter selon un coefficient multiplicateur par rapport à la base de fonds propres qu’elle possède. je ne sais plus quelle est la norme actuelle. elle a été récemment réduite.

        Il faut donc qu’une banque ait 30 € en réserve pour prêter 100 € par exemple. Les 100 sont annulés lors du remboursement. il reste les 30 du départ + les intérêts. C’est ce système qu’il faut arriver à maîtriser pour l’ensemble de ses paramètres.

      2. Il suffit de le croire et vous vous comportez comme si vous avez de l’argent. Les calculs sophistiqués des modèles ou les prix obtenus sur le marché pour un produit financier quelconque sont des promesses que ce truc a une contrepartie monétaire. C’est assimilé à de l’argent. En plus, c’est considéré comme de l’argent qui rapporte des intérêts.

        Si jamais votre approche prédomine, c’est la fin de l’industrie financière. C’est la fin des retraites par capitalisation. Je m’en remettrai.

  13. La solution est simple.. On ecrête tous les revenus equivalents mensuels supérieurs à 5000 euros pour remplir les caisses sociales.
    Ceux qui ne sont pas d’accord, prennent un baluchon et s’en vont en laissant leur bien ici, sinon, nous les poursuivons sur la planète entiere..

    1. « Ceux qui ne sont pas d’accord, prennent un baluchon et s’en vont en laissant leur bien ici, sinon, nous les poursuivons sur la planète entiere.. »

      En contradiction avec la déclaration des droits de l’homme, article 2: « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. « 

      1. le droit peut se réécrire. ce n’est pas un droit divin , si ? les hommes sont incorrigibles, vous leur donnez le doigt, ils prennent le bras . ici ou là, les fortunes colossales , et des gens qui n’ont plus rien . pas d’alternative, il faudra bien rééquilibrer . mais comment ? dans la violence, ou sereinement ?
        l’ennui, c’est que certaines personnes se trouvent pauvres dès lors qu’elle doivent céder une part de leur fortune . c’est la misère de cette existence qui ne trouve pas son (ou ses) plan supérieur . humanité orpheline .

      2. Mais, enfin, ce sont… les Droits de l’Homme!

        A ce que je vois, la perfection n’est pas de ce monde…

      3. hé oui, même pas dans la Déclaration des Droits de l’Homme!
        C’est Sieyès qui insista pour introduire cet article sur la Propriété…
        Curé défroqué, penseur libéral qui trouva l’épée pour faire avancer ses idées: Bonaparte.

      4. Il s’agissait de défendre une paysannerie émergente contre les abus du système féodal de l’ancien régime, où une parcelle « vendue » sur une terre seigneuriale pouvait sans doute être contestée par le seigneur pour des motifs X ou Y qui en tout cas entamait la propriété du détenteur de la parcelle. Dans les discussions du billet de Cédric Mas, ce point a été abordé, je crois.

    1. Pourquoi pas..

      Nous aurions plus de marge de manoeuvre et serions à l’abri de décisions neoliberales ravageuses de la commission actuelle .. Comme nous (les Français) sommes créatifs, nous aurons vite fait de trouver une nouvelle source d’énergie pour nous rendre totalement indépendants de ce point de vue et autres innovations permettant de nous en sortir !!!

  14. Les contradictions d’en haut.

    En êtes vous si sûr ? N’est-il pas logique au contraire que le « Grand Capital International » – comme aurait dit le défunt Georges Marchais – s’attaque férocement à l’UE et plus particulièrement à la zone euro, pour la simple et bonne raison que ce sont là que subsistent à l’échelle mondiale les « Etats providences » les plus généreux, et sans aucun doute trop généreux du point de vue des capitalistes. C’est avec ce scandale qu’ils veulent en finir, ils savent très bien ce qu’il font. Tout comme le fonctionnaire représente pour eux le mal absolu, car il a la sécurité de l’emploi. Leur projet c’est l’insécurité sociale généralisée, le nivellement mondial par le bas, par la concurrence avec les moins disant sur les plans sociaux et économiques et pour eux les profits maximaux.
    Si contradictions il y a, elles ne sont qu’apparentes, et au niveau des politiciens que nous avons élus pour nous représenter. En effet, ils ne peuvent pas nous avouer ouvertement qu’ils adhèrent à ce programme de régression sociale généralisée.

    1. Tu as raison. Ils se cachent d’ailleurs de moins en moins pour affirmer que le problème c’est nous, ce que nous leur coutons, alors qu’on paye ces canailles très grassement, si grassement qu’elles font partie des 1% d’extra-terrestres de notre pays.

      Ainsi Chatel, tranquillement, déclarait dernièrement, à propos des AAA perdus, « ce n’est pas la sanction de la politique de Nicolas Sarkozy, c’est le résultat de 30 ans de fuite en avant budgétaire, d’incurie budgétaire ». Sous-entendu, naturellement, tous ces programmes sociaux, ces retraites trop rapides, ces SMIC trop élevés, cette éducation gratuite et cette santé qui coûte si cher en marge aux industries pharmaceutiques et aux assurances.

      Si jamais nous sortons de cet étau qu’ils mettent en place, il faudra bien se décider à instaurer un tribunal international des peuples pour juger les dictateurs démocratiques et leurs crimes sociaux.

      1. Sans oublier leurs crimes contre l’humanité et leurs crimes de guerre, concomitants et même consubstantiels : Irak, Afghanistan, Pakistan, Palestine, RdC, etc. ; …bientôt Iran ?

    2. C’est aussi comme ça que je vois les choses. L’insécurité sociale généralisée, c’est bien ce qui nous pend au nez si nous n’entrons pas en résistance ! Suffit d’aller voir ce qu’il se passe en Grèce…

      1. Pub!

        Extrait choisi: « Le mille-feuille de la stratification sociale est percé, ainsi la crème d’en haut ne tiendra pas indemne longtemps. »

      2. @ Louise M.
        La résistance , faut bien la commencer par un bout !
        Quand il s’agit de s’opposer frontalement ( je pense à Valognes ) personne ! Et pourtant la critique du monde nucléarisé se développe , toujours plus argumentée ( fort bien , je dois dire et c’est important ) ici-même à longueur de blog …
        Le 23 novembre dernier, une action massive contre le train de déchets nucléaires “CASTOR” a permis d’imposer ce qu’on peut appeler pudiquement des “interférences” dans les plans bien huilés d’Areva, et la communication lénifiante de l’Etat. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu des centaines de personnes s’attaquer directement à l’un des maillons de l’industrie nucléaire, usant pour cela de tous les moyens nécessaires.
        Alors , louise M , je te propose  » d’entrer en résistance  » :
        Allons donc prendre le petit-dèj’ ensemble le mardi matin 31 janvier dès 8h30 devant le tribunal de grande instance de Cherbourg (15, rue des Tribunaux) et participons à notre grand jeu-concours de découpe de rail à la scie à métaux. Le ou la plus rapide gagnera un vin chaud ! ( il s’agit de soutenir les inculpés suite à l’action de Valognes ).
        Si c’est impossible de venir ce jour-là, plaçons des banderoles sur les gares, devant les tribunaux ou chez les nucléaristes de chez nous, faisons des inscriptions, marquons notre solidarité.
        Pas trop fatigant , ce coup-ci , non ? Et pourtant ça compte , beaucoup , pour le monde et pour TOI ! Un par un … nous pourrons être nombreux .
        Paul Jorion a relayé ici les préparatifs de cette action à Valognes . Merci encore .
        D’autres actions se préparent .

      3. @Taratata,

        Ici nous nous préparons à la chaîne humaine contre le nucléaire… et aussi, à l’initiative du CADTM, à plusieurs actions sur la dette… Je sais, nous sommes trop peu de militants… un par un, comme tu dis. Pour ma part, ça fait un moment que je suis entrée en résistance 🙂
        Ce n’est plus de l’indignation, c’est une grande colère que je ressens !

  15. Mince, le pianiste du Costa Concordia est porté disparu.. tandis que le Commandant n’avait pas lu Lord Jim.

      1. M’est avis que le ‘pitaine du rafiot en question n’avait pas picolé que de la gite à 45° dans cette histoire !!!

  16. Coucou,

    OU l’europe sociale existe ou va exister, c’est à dire une meilleure répartition des profits ( non pas comme dit Mr lellouche , porte parole de la bétise ambiante, serrez vous la ceinture encore plus et après vous serez habitué) un bon projet, un bon pari pour le candidat de gauche;
    Ou alors, on passe à la monnaie commune ou on retourne au franc, il n’y a pas d’autres alternatives je crois.

    Je préfererai la première solution, mais malheureusement, le federalisme ne semble pas pour demain.

    Bonne journée

    Stéphane

  17. Avis : si PJ et PSDJ ont leurs entrées à l’Elysée, pourquoi ne font ils pas passer un message à notre président à tous de sorte qu’il puisse s’adresser à Angela Merkel en ces termes ? :

    « Depuis le discours de Toulon en 2009, Angela, nous avons à votre demande sans cesse repoussé les options que je proposais. J’ai accepté de me rallier à votre opinion parce que la cohérence du couple franco-allemand le nécessitait. Et aussi parce qu’il me semblait que la bonne santé affichée de l’économie allemande méritait qu’on suive son exemple. Las ! Vous voyez bien que les mesures prises dans votre sens ne mènent nulle part (peu importe la raison) et qu’il faut radicalement changer de direction. Sans quoi, c’est toute la zone euro qui va dans le mur.

    Angela, il n’est pas trop tard pour changer le système. Il n’est pas trop tard pour reconnaître nos torts. On peut encore changer.

  18. mesdames messieurs on y est :

    la situation actuelle un “choc salutaire”, car “ce que nous payons aujourd’hui, c’est trente années de facilité dans laquelle on a maintenu un système social et on a distribué de l’argent qu’on n’avait pas”.

    il va falloir choisir votre camps des profiteurs 99% ou des profiteurs 1%.

    les grecs sont prêts, ils commencent à choisir en live ( avec encore et toujours des galeux en plateaux qui font dans leurs petites culottes

  19. « … la crainte du défaut enfle »
    Elle s’est transformée en certitude, la seule incertitude plane sur moment où cela sera affiché.

  20. Mardi 17 janvier 2012 :

    FESF : la Finlande ne contribuera pas plus.

    Le ministre des Finances finlandais ne veut pas d’une augmentation des garanties du pays au Fonds européen de stabilité financière (FESF), alors que se développent les conjectures d’une éventuelle contribution plus importante des pays notés AAA.

    « Les engagements de la Finlande ne seront pas augmentés; c’est notre préalable depuis longtemps et nous nous en tiendrons à ce principe », a dit Jutta Urpilainen, cité mardi par le site de Kauppalehti.

    L’agence Standard & Poor’s a ramené lundi sa note sur le FESF de AAA à AA+, laissant penser que le fonds risquait de solliciter davantage les Etats contributeurs pour conserver sa capacité de prêt effective.

    (Dépêche Reuters)

    1. L’obsession de Merkel, de faire des économies par voie d’austérité est une bêtise, une impasse qui mène à la catastrophe; de plus, l’austérité ne résoudra jamais le problème de fond. Tout ca pour « rassurer » les marchés, pour gagner du temps.

  21. Une question peut-être anodine concernant l’Italie mais qui ne me parait pas néanmoins relever du détail au vu des sommes en jeu et des menaces obscures ou à demi-proférées qu’elles traînent derrière elles. Quelqu’un peut-il me dire quel taux d’intérêt l’Italie payait-elle sur ses obligations toutes durées confondues arrivant à échéance cette année et pour le renouvellement desquelles on s’attend aux pires conditions d’adjudication (5, 6, 7, 8…% ? ). Bref de combien sera le surcoût réel sur le service de la dette pour le budget italien ? Sachant bien sûr que ce service de la dette constituait pour l’Italie l’essentiel du déficit pesant sur un budget primaire quasiment équilibré par ailleurs.
    Je rappelle qu’en 2009 la France, en récession et avec la plus faible inflation depuis 60 ans (0 %), il me semble que le taux des OAT 10 ans etait monté jusqu’à près de 5 %.

    1. Chaque emprunt a effectivement une durée, et la dette Italienne semble avoir globalement une « maturité » plus importante que celle des autres pays. d’autre part, une dette contractée il y a 20 ans supportait des taux d’intérêt plus élevés que les emprunts actuels, même affectés du surcout lié à la perte du AAA. Le danger de défaut n’est donc pas important en ce qui concerne l’Italie, dont les emprunts qui arrivent à échéance avaient des taux d’intérêt plus élevés que ceux qu’elle est amenée à payer actuellement.

      1. La dernière fois que les taux ont tutoyé les 5%, c’était au début de l’été 2008, quand l’inflation était à près de 4%, le baril de pétrole à 150$ et Lehman Brothers était encore debout.

        La maturité de la dette italienne est de 7,8 ans ce qui est certes supérieur à la moyenne européenne mais inférieur à la GB. Qui plus est, cela signifie que l’Italie devra faire rouler une bonne partie de sa dette contractée après l’an 2000. Je ne suis pas aussi optimiste.

        Néanmoins, une décote de la dette italienne serait plus que bienvenue et elle serait totalement adaptée à la situation italienne actuelle. Si on continue à faire de l’austérité, ce sera vite trop tard.

      2. Exact, c’était 2008, mais près des 4 % encore en juin 2009 (et près des 6 % en 2000…). Bon ben merci à personne puisque personne ne peut me donner les taux servis par l’Italie sur ses emprunts arrivant à échéance et constituant près de 400 des 450 milliards qu’elle ira chercher sur le marché cette année…
        Un truc que j’ignorais par contre, c’est que pour pouvoir acheter des obligations italiennes (mais pas seulement) de 7 ou 10 ans, il faut déposer chez LHC Clearnet, et depuis sa décision d’augmenter le niveau de garantie en novembre, un montant égal à 11,65 % du montant prêté, contre 6,65 % auparavant… Tu m’étonnes que les taux grimpent… Ben oui, le risque augmente, si l’on en croit le spread sur marché secondaire ou les Cds, donc on force sur le niveau de garantie pour faire fuir les prêteurs et on fait sagement augmenter un peu plus les taux d’émission à venir et le spread sur le secondaire. Et ça marche. Bien même. Cest pas en novembre que les taux se sont envolés ? Près de 7,5 % non ? C’est la dure loi de la régulation Clearnet. Perfect world.

  22. Selon Radovan Ivsic « ce monde dort ,mais ne reve plus » cessons d’etre incantatoires,et formulons des propositions conduisant à changer ce monde travesti,sachant par avance que ce qui viendrait au monde pour ne rien troubler ne mériterait ni égards ,ni patience…faut il se tourner vers les économistes atterrés

    1. Non, les économistes atterrés sont surtout atterrants.

      Il faut se tourner vers soi-même, car seul vous et moi savons ce qu’il faut faire, et quelques un ici le savent. Toute personne qui ne prend autorité que d’elle même et qui regarde en son for intérieur le sait, et n’attendez rien d’au dehors.

      PS : J’aime bien Jorion mais je préfère la vérité 🙂

      (mais il en est très proche)

  23. On dirait bien que tout se met en place pour que soit créee une zone restreinte avec un euro fort que l’Allemagne va défendre, et laisser se constituer de facto une zone avec un euro faible, laquelle risquerait fort de rejoindre la Grèce et de revenir aux monnaies nationales. Autrement dit l’Allemagne ne devrait pas tarder à décider de limiter sa perte pour rester en mesure de l’absorber, comme elle a absorbé la réunification avec l’ex RDA. Je crois que ce qui la retient encore, c’est la montée des troubles sociaux, avec en parallèle, celle de la germanophobie.

  24. @BBC_Joe_Lynam
    Joe Lynam BBC Biz
    Italy to contract by between 1.2 – 1.5% this year depending on borrowing costs. Govt had forecast -0.4%
    Gloupsssssss!

  25. « le gouvernement menaçant de faire adopter une loi promulguant rétroactivement une clause d’action collective qui permettrait d’imposer à tous ses créanciers de participer à l’effort de restructuration, jusqu’à maintenant qualifié de volontaire »

    Parce que dans la situation dramatique des grecs, la contribution des incendiaires pompiers n’était pas obligatoire !…Hallucinant.

    Et l’armée grecque, quand va-t-elle contribuer ? Et le gouvernement grec, va-t-il cesser de dépenser des milliards d’euros pour moderniser son armement alors que ses compatriote en sont à abandonner leurs enfants qu’ils ne peuvent nourrir ? Et l’Église, quand va-t-elle cesser de glorifier la bonté divine pour s’essayer à juste la pratiquer ?…

    1. En mai 2010, après la visite d’Erdogan en Grèce, une désescalade conjointe de la course aux armements entre la Grèce et la Turquie était évoquée ; qu’est-ce que c’est devenu ? …il semble bien que ce soit les pays européens fournisseurs (Allemagne, France…) qui ne l’entendent pas de cette oreille … ignoble (pour ne pas dire dégueulasse) !

  26. Il faut le défaut de la Grèce ET le pret direct de la BCE à la Grece à taux réduit.
    TINA.
    Sinon plus d’Europe.
    Tout le reste c’est que baratin moraliste bourgeois, cul bénit, rentiers à l’agonie, banquiers profiteurs à la ruine…
    Basta.
    Ils dégagent.

    1. Merci. Ce pays fait penser au lapin mécanique qui titube de plus en plus lentement, ses piles rendant l’âme.

    2. Merci beaucoup !
      Je crois inutile de vous donner des nouvelle de la FRance contemporaine ; anecdotique et superficielle dans toutes ses conversations publiques ou privées – jusqu’au délire. Celle-ci ne sait toujours pas comment elle va faire pour conserver ses maquereaux en boîte !

      Mais, pour vous rafraîchir un peu :

      Ta langue le poisson rouge dans le bocal de ta voix.
      G. Apollinaire

      1. C’est presque un haïku !

        Oubliant que du rouge
        Fleurissait ma bouche,
        J’ai bu à la pureté de la source

        (poétesse Chiyo-Ni, 1701 – 1775)

        Vois,
        Sur la tête des carpes
        Rebondir l’averse

        (Shiki, 1867 – 1902)

        Sur l’Enfant Jésus
        De la crèche, de la neige
        Et du césium

        (Laurent Mabesoone)

        …et pour d’autres haïkus radio-actifs, c’est ici.

      2. @Octobre et Nerima-kun
        Ce ne seraient pas des nouvelles de France mais d’une espèce d’univers parallèle où les règles et les valeurs communes, fondamentalement vouées la concorde et à la paix, ne sont prises en compte.

        J’aime les haïkus également. Tenter d’en écrire est une leçon d’humilité devant la langue et d’émerveillement devant la vie.

  27. “Au lieu d’être paralysés par le pessimisme, il est temps de se concentrer sur des choses un peu plus positives, comme trouver les moyens pour sortir de la crise” a-t-il exhorté. Sans lui non plus apporter de réponse.

    Si le monde s’enfonce inexorablement dans quelque chose de bien plus gluant, c’est peut-être parce que l’humanité a grandement chuté dans le principal vocabulaire commercial des nations, comme celui du plus grande nombre dans le seul souci d’avoir de l’argent, pour survivre, pour exister, pour écraser ou faire vendre davantage son frère aux plus iniques de la terre.

    A quoi bon crier davantage dans l’oreille des sourds et des malentendants, ça n’inspire pas plus le ciel de crier. A quoi bon lever davantage la voix comme tant d’autres qui préfèrent aller vers les extrèmes, passer de nouveau pour de la chair à canon à la prochaine. Si vous saviez comme cela me ferait grandement c……. de faire des discours sur les places, sur des tribunes, dans la rue. Je n’ai jamais recherché non plus à briser le roseau qui fléchit, ni pas plus recherché à éteindre la lampe qui faiblit, et cela strictement partout dans les sociétés surtout en ce moment.

    La raison de leur comportement principalement animalier dans le monde ? Naturellement cela n’augure rien de bon pour l’espèce humaine, c’est en réalité la grande chute commerciale du monde vers l’abîme, évidemment depuis Adam ça ne s’est vraiment pas arrangé, c’est progressif, déjà de nombreuses espèces animales et végétales en voie de disparition.

    Et après on viendra me dire que ce n’est pas du tout ce qu’il fallait montrer aux gens de mon temps. Vivement quand même le jugement dernier à l’égard des pauvres veuves et orphelins de plus, après bien sur ils auront bonne mine.

    Car tout ce qu’ils auront voulus principalement dire et faire en leur propre temps, n’y changera strictement rien vous verrez lorsque vous n’entendrez plus guère ma petite voix.

    Tant de judas, tant de gens de bureau et de marché, et après on recherchera encore à faire croire que le prophète d’hier n’a pas plus existé, n’a pas plus fait le même constat des choses en son propre temps.

    Putain mais qu’est-ce que le monde devient de plus en plus craignos mon Dieu.

  28. Canfin sur France inter, qualifié d’utopiste.

    Débat pathétique à 19h, les auditeurs ont l’air plus lucides que les « spécialistes ».

  29. BDI:1053. Comme en Janvier 2002. 10 ans de nullité…
    http://www.investmenttools.com/futures/bdi_baltic_dry_index.htm
    Les trillons de dollars n’ont servi qu’a renflouer la foutaise du crédit…
    Monétiser la dette des états est ridicule face à ma monétisation de la dette privée, qui a déja eu lieu!
    Pour la FED on sait: 16000 milliards de dollars. Officiel.
    BCE? Mystère…Pas loin….A coup de 500 milliards tous les mois…De quoi faire tordre de rire sur la dette grecque.
    Poudre au yeux que la faillite de l’Etat providence, cache misère du Capital en faillite…
    Inflation? Hahahaha! On accusera l’Etat providence!
    Elle est bien bonne!
    Hold-Up! Arnaque du siècle!

  30. Samedi 14 Janvier 2012 sur France Inter, à 14 h l’émission « CO2 mon amour » sur France Inter intitulée « Quel sens écologique pour demain ? »
    Patrick Viveret y fait preuve d’un esprit de synthèse remarquable en exposant les enjeux, les dangers et les possibles de notre époque. Ce, d’une façon clairement accessible au plus grand nombre…
    Bien des similitudes avec Paul Jorion et consorts…
    Merci à lui…
    Émission réécoutable en archive et podcastable pendant une semaine.
    Émission sans doute déjà signalée je suppose…

  31. Tout est dit là:
    « Une partie de poker menteur au résultat incertain se poursuit à Athènes, le gouvernement menaçant de faire adopter une loi promulguant rétroactivement une clause d’action collective qui permettrait d’imposer à tous ses créanciers de participer à l’effort de restructuration, jusqu’à maintenant qualifié de volontaire ; l’Institute of International Finance faisant de son côté mine de réfléchir si un défaut ne serait pas tout bien pesé préférable à une décote, tandis que le gouvernement allemand réclame que celle-ci soit encore augmentée, au-delà de ce que demandait le FMI, afin de rendre crédible de son point de vue le nouveau sauvetage de la Grèce. »

    N’est-il pas évident que cela est la seule façon de sauver ce qui peut l’être?
    Depuis quand un débiteur ruiné peut-il se redresser quand, du fait de la récession (en Grèce), les recettes fiscales doivent chuter et quand la charge de la dette continue de croître?
    Il me semble que tous les savent très bien.
    En attendant, la faiblesse relative de l’euro continuera à stimuler les exportations allemandes.
    Jusqu’à quand?
    Jusqu’à la rupture inévitable liée aux défauts survenant encore ce trimestre en générant un effet domino pour la quasi-totalité des pays d’Europe.
    Dans ce cas, nécessité faisant loi, un retour aux monnaie nationales surviendra, et l’Europe se redressera en deux ans.
    Et les créanciers et autres épargnants?
    Ils auront payé cher cette déroute, mais, s’agissant de la partie la plus riche de la population, ils s’en remettront sans trop de soucis.

  32. Bonsoir
    J’ai cessé » d’imaginer » ,je constate…
    Les manipulations et usages de ma vie par médias,je confirme
    J’ai appris,beaucoup. La violence aussi.L’homme est illimité dans la recherche,du meilleur et du pire.
    Dire aux proches que les ondes vous parlent,couper le courant,ne plus se servir du téléphone,toujours regarder dans le rétro,je l’ai fait,et encore aujourd’hui.Chercher,chercher toujours .J’assume et paie lourdement la bêtise de certains.J’ai appris,je suis vide.
    Mais au delà de ce que j’ai appris,bien au-delà est une Vérité.
    Je sais.

    1. En expliquant qu’il n’y a plus de titres de la dette sans risque, il soulève un lièvre sans en tirer toutes les conséquences, car ces titres étaient (et restent pour certains) des points d’appui indispensables au système financier.

      1. Ouais, le lièvre en question ya plus vraiment de quoi en faire un civet, encore moins un lièvre à la Royale (Bank of Scotland), y tient d’ailleurs plus du Bugs Bunny myxomateux que du lièvre tularémque le rongeur à Delamarche.
        J’sais plus où j’ai lu que la dette US était la quille du paquebot (Costa croiXières) de la Dette, et quand la quille bouge, et elle a bien bougé, au dessus ça.. ben ça.. comment dire… enfin ça craint quoi.

  33. Crise de la dette, ou crise du crédit ? Crise de confiance, crise de confiance en l’avenir ?
    C’est pour cela que l’argent s’investit dans une débauche de spéculation financière, et non dans des investissements préparant l’avenir. C’est chacun pour soi et Dieu pour tous!
    No future! Donc gavons nous avant le désastre final et après nous le déluge.
    Nous ne croyons plus au progrès, en tout cas plus au progrès social. Et ceci alors que paradoxalement il n’y a jamais eu autant de richesses produites de par le monde. Nous semblons fatigués de notre civilisation, qui n’a plus de projet autre que produire et consommer.
    Une civilisation qui au nom de l’efficacité, produit toujours plus de déshumanisation, l’humain est une espèce menacée…

  34. A ceux qui souhaitent la monétisation de la dette ou les eurobonds , allez faire un tour en 1970 1980 lorsque les taux des obligation étaient à 18 % , une inflation de 15 % , mais sans dette d’état .
    C’est ce qui se passerait.
    Seule méthode attribution de la dette aux détenteurs , défaut , répudiation ……

    1. Vous forcez un peu le trait, l’inflation de la période oscillait plutôt entre 5 et 8% par an. Cela nuit à votre raisonnement d’exagérer.

      Mais sur le fond, vous avez raison, la dette était négligeable et c’est bien ce qui embête les banquiers. Il faut créer une dette inextinguible pour que la haute banque prenne le pouvoir sur les Etats, pas simplement le pouvoir financier mais l’intégralité des pouvoirs .

      On peut répudier et monétiser pour en sortir. les 1700 milliards d’euros environ de dettes de la France peuvent être répudiées en partie. En gros 1400 milliards d’euros d’intérêts ont été versés depuis 1973, c’est un argument de négociations. Je doute que les candidats cooptés par le système bougent le petit doigt sur ce sujet qui fâche, nous irons donc au conflit sans eux.

      Pour cela il faut être souverain, même si c’est un gros mot pour l’oligarchie prédatrice.

      On voit bien que le système a favorisé les abandons de souveraineté pour des raisons inavouables et diabolisé les adversaires de cette politique.

      Les faits sont explosifs et l’agonie du capitalisme prédateur inéluctable.

      1. La monétisation ne fera que réduire « le pouvoir d’achat’ de votre dette passée notamment celle de l’année passée en cas d’inflation à deux chiffres. Mais si vous continuez à vous endetter auprès des marchés (surtout si c’est au même niveau), ça ne changera rien à votre situation.

        Il est vrai qu’avec une inflation à 15% par an et des emprunts à la banque de France à taux zéro, vous pouvez faire une très bonne affaire.

    2. @bertrand :

      En 1984 mon livret A était à 7%, donc l’inflation devait être inférieure à cette valeur.

  35. La période que nous traversons actuellement est une période clef au sens historique du terme. En effet, la ,mauvaise gestion de la crise de 29 par les autorités politiques et économiques avait généré des conséquences désastreuses pour les démocraties occidentales. L’article suivant s’interroge sur la fait de savoir si ce sont les dérives du libéralisme économique qui ont porté Adolf Hitler au pouvoir:

    http://lespoir.jimdo.com/2011/10/31/le-lib%C3%A9ralisme-%C3%A9conomique-a-t-il-enfant%C3%A9-hitler/

    Cordialement

    1. Le fascisme, hitlérien comme les autres,
      est l’outil de la bourgeoisie pour écraser le mouvement ouvrier
      lorsqu’il menace d’en finir avec la tyrannie du capital.

      Dans la crise en cours, les oppositions entre le capital et le travail ne feront que croitre.
      Seules des mobilisations massives, la force et le nombre,
      parviendra cette-fois ci à échapper à la barbarie,
      loin des illusions mortifères sur la « révolution par les urnes ».

      Les autruches mettent la tête dans le sable,
      quand elles devraient affûter leurs serrres.

      1. @ Charles A
        …….loin des illusions mortifères sur la « révolution par les urnes ».

        Ce n’est pas la première fois que tu martèles ce discours, permets-moi amicalement de te dire que tu te trompes de cible.
        Si nous ne sommes pas capables de changer les choses par les urnes, de façon démocratique, on y arrivera encore moins par la force et la violence (ou la rue si tu préfères). Avec une base démocratique il est très difficile de déposséder l’oligarchie (car au delà des discours c’est bien de cela qu’il s’agit si on veut changer de cadre), mais sans cette base c’est impossible.
        Les urnes c’est un sondage grandeur nature, une façon de se compter avant la bataille du changement de cadre, une journée d’action sans perte de salaire comme on disait autrefois à la CGT.
        L’oligarchie ne s’y trompe pas, elle ne fait jamais l’impasse sur les urnes.

      2. Exactement, c’est l’arme de l’oligarchie, pour détourner les travailleurs
        du terrain où les partis ne peuvent pas les tromper,
        leur action de classe indépendante.

        Jamais, nulle part,
        aucune classe dominante n’a laissé la place devant une urne.

        Les bureaucrates et politiciens professionnels
        les ont toujours utilisées contre le camp du travail:
        en 68 pour casser la grève générale,
        ou les mêmes partis du système mitterrandien (PC et PS) récemment contre nos retraites:
        Mélenchon et autre nomenclatures ont dénoncé le projet de grève générale
        et balancé un croche pied en défendant à la place un référendum.

        Je ne me trompe pas de cible.
        Je tire les enseignement de tout ce que j’ai vécu,
        en France et ailleurs, depuis des dizaines d’années,
        au moins depuis que j’ai vu le PC préférer les promesses de places de Mitterrand,
        à la lutte des classes, en 1965…

      3. Complétement d’accord et historiquement implacable jamais le capital ne s’effacera par les urnes. La bouffonnerie des élections n’est là que pour faire croire au peuple qu’il a un choix véritable, mais est surtout fait pour qu’il donne son pouvoir à une oligarchie interchangeable. Quant à Mélenchon il est en mission commandé par le P »S » pour ratisser un peu plus à gauche que lui (pas difficile!) en vue du second tour.

      4. A chaque fois, les nomenclature du PC et du PS ont promis
        qu’ils avaient tiré les leçons du passé,
        que Guy Mollet, ou ceux qui avaient voté les pleins pouvoirs à Pétain,
        c’étaient des traitres, c’était fini.

        En fait, aucun des dirigeants FdG n’est traitre.
        Ce sont des politiciens professionnels dans le système et du système.
        Ils se réclament même ouvertement de Mitterrand…
        Tout le monde devrait savoir que les promesses électorales n’engagent
        que ceux qui les croient.

  36. Mercredi 18 janvier 2012 :

    Le risque caché : si la Grèce sort de l’euro, c’est l’Allemagne qui explose en premier !

    Le débat fait rage chez les économistes allemands. La Bundesbank, qui possède 465 milliards d’euros de créances sur l’Eurosystème, est de plus en plus exposée à l’éclatement de la zone euro.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/risque-sortie-grece-euro-explosion-bundesbank-dette-allemande-eurosysteme-philippe-herlin-269086.html

    1. L’Allemagne créera une nouvelle monnaie dans ce cas et décrétera que certains actifs et passifs ne sont pas convertibles ?

  37. Au sujet du PIB:
    Petite démo ludique hier soir a la TV , lors de la rediffusion du « 5e élément » . Le « méchant » pour montrer que sa démarche est aussi productive que celle du « gentil » …casse un verre …que s’empressent de nettoyer , transporter , remplacer , remplir , moult robots ….dt les conceptions, fabrications , entretiens etc …font tourner l’économie .et gonfler le « PIB »

    1. Ouais c’est vrai ça Kercoz ! Faudrait pas compter dans l’pib tous ceusses dont l’boulot fait que réparer ou changer ce qu’existe déjà koi. Comme les vitriers, les réparateurs auto, les restaurateurs d’oeuvres artistiques ou les chirurgiens. Pis pareil pour ceux qui produisent rien hein ? Comme ceusses qui font que recycler des vieilleries, comme, encore ! , les chirurgiens en transplantation diverses, les antiquaires, les brocs, ferraillous, chiffonniers, bouquinistes….

      1. J’en sais rien et je m’en fous. Et tes tomates au brf, et tes bouquins vendus sur EBay, ça le booste le PIB ?

      2. Abjection votre horreur ! Ebay j’ y mets pas les pieds ..j’ai une réputation a ne pas échouer sur ce récif .

  38. Contre Info · info
    Les infos absentes des prompteurs de JT

    Mis à Jour le : 16 janvier 2012 11:33
    Grèce : chroniques d’un naufrage imposé, par Grigoriou Panagiotis

    « Un jour de mai 2010, le Fond Monétaire International, l’œil de l’Union Européenne et la Banque centrale Européenne ont fait irruption dans notre vie quotidienne. La Troïka et les « Troïkans » modifient nos existences et nos comportements. Il y a un avant et un après. Comme lors d’une entrée en guerre ou d’une occupation. Un vent mauvais, un poison ambiant, une mise à mort de nos petites et grandes habitudes une mutation collective rapide, suspendue à la perte de nos repères. Désormais on plonge, y compris dans les quartiers chics … dans les poubelles » écrit l’anthropologue Grigoriou Panagiotis qui tient la chronique ordinaire de l’agonie d’une société sacrifiée au nom des règles comptables.

    Par Grigoriou Panagiotis, 12 janvier 2012

    Nous vivons en prime time le premier vrai renversement en Europe occidentale, parmi les pays de cette Union Européenne, relevant de sa vieille numismatique. Car cette fameuse construction, jamais adoptée réellement par les peuples, se résume et finira par l’euro. Euro barbe à … Papadémos que nous haïssons davantage, jour après jour.

    C’est aussi cela le renversement, l’effacement des opinions politiques, les idéologues faciles de tout bord ne sont plus au petit lait mais à la cigüe. La coupure est « entre eux, et nous » comme on entend dire partout. Ceux qui en ont et ceux qui finiront par mourir. Donc, au fil des semaines, tout débat politique devient vite anachronique, « ils auront notre peau ou sinon, nous allons les exécuter ».

    Nous sommes déjà dans l’utopie, le non lieu. Tout reste à faire. Les supposées grandes mesures et autres mesurettes ou petites phrases des campagnes électorales nous semblent dépassées. Elles appartiennent au monde théâtral d’hier, une scénographie qui dissimule tant bien que mal sa seule fonction, tenir fermés les stores de la démocratie, ainsi que les paupières des citoyens.

    J’ai retrouvé hier mon ami Th. Journaliste, au chômage depuis 377 jours, ses allocations Assedic ont duré juste le temps d’une année calendaire. Et quelle année terrible ! En tout cas, nous étions au chaud dans un café des quartiers nord de la ville. Pour toutes les tables, consommation minimaliste et sociabilité au sommet. Un café simple à 1,6 euros, c’est encore trop mais pour être bien au chaud, c’est rentable. « Chez moi il fait froid je n’allume plus le chauffage, rester deux heures ici cela va nous requinquer un peu » explique cet ami. Nous nous sommes alors dit, que même les révoltés de 1968 en Europe occidentale ne sortaient pas tant du cadre, y compris pour les adeptes du messianisme prolétarien. On voulait tout et on avait déjà pas mal en ce temps.

    En 2012 désormais, la messe est dite. On en finira bientôt avec les élections et autres opérettes, pour consolider le pouvoir direct de la grande main si visible. Les partis institutionnalises, y compris à gauche ont du mal déjà, à faire admettre leur légitimité à travers la mascarade parlementaire. Les tranchées de l’avenir sont déjà remplies de toutes les munitions possibles et imaginables. Bancocratie du dernier capitalisme réel, guerre de Cent Ans, chaos ou sinon, réorganisation et réorientation des affaires humaines vers un autre topos ? Plus sage ?

    Puis, nous savons que les papadémiens et les papandroïdes veulent faire de notre planète Europe, pays par pays, un nouveau Tiers-Monde, dirigeants bancocrates, allemands et français en tête. Il y en a même chez nous qui œuvrent pareillement, moins autonomes et plus dociles, mais tout autant néfastes pour les peuples. Nous nous interrogeons par contre sur la faisabilité de ce … grand projet. En Grèce par exemple, le déclassement des couches moyennes s’accélère, mais l’habitat ne suit pas l’aménagement du territoire propre à la ghettoïsation, et ceci malgré les efforts de la Troïka. D’où sans doute la volonté de briser également la petite propriété dans le foncier, si rependue ici.

    Donc, il faut accélérer les « reformes ». Lucas Papadémos vient de monter ses dents. Soit les syndicats (« vendus » depuis des années comme on le sait), cèdent sur l’ultime démantèlement des conventions collectives restantes au sein du privé (diminution des salaires), et sur le licenciement d’un grand nombre de fonctionnaires, soit le gouvernement va légiférer, et vite.

    Pour arrondir les ongles des vautours, « des techniciens français de la task force (sic), vont se rendre en Grèce prochainement, afin d’évaluer les 800 000 agents du public, et ainsi préparer le terrain des licenciements » (www.in.gr 12/01/2012). Après la BCI allemande et Siemens, après les potentiels prenants américains des hydrocarbures au sud de la Crête et le FMI, c’est à dire Goldman Sachs, voilà sans doute la participation amicale de la Présidence Sarkozy, merci pour le film ! Le comble serait que le P.S. français nous prépare alors la seconde bobine, Achtung. Au secours alors, français, italiens, allemands et autres peuples …. de la métastase de l’euro, passons à autre chose enfin, la méthadone de la social-démocratie a fait son temps.

    Papadémos, « le banquier des escrocs internationaux » selon certains chroniqueurs chez nous, a même osé s’adresser au très bas peuple en anglais pour ainsi faire passer son business plan, en répétant cette maxime connue de tous, extraite du discours d’investiture de John Fitzgerald Kennedy (20 Janvier 1961) : « Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays ». En grec d’abord et ensuite en anglais. Certains éditorialistes, pour ne pas évoquer les réactions dans la rue, ont été écœurés.

    Tel Giorgos Trangas, toujours populaire et populiste dans ses papiers radiophoniques sur Real-fm (12/01/2012) : « Cette espèce de porc (sic) Lukas Papadémos, le collabo des banques qui s’adresse au peuple en anglais, sa vraie langue … ce que nous pouvons faire alors, eh bien c’est de te donner des coups de pieds si on te retrouve, tous les jours, la violence est produite, exercée sur onze millions de Grecs, [par] cette espèce de banquier pourri, car les familles qui meurent de faim sont les victimes des patrons de Papadémos, ce valet de Goldman Sachs et des autres banques. Mais c’est terminé vous ne pouvez plus tromper le peuple et raconter des bobards, il n’y a plus rien, ni démocratie ni parlement, un jour le peuple vous détruira… Eh Papadémos, je te préviens, je te prie, il ne faut pas t’adresser au peuple ainsi… ». Propos très violents mais qui ne surprennent plus personne chez nous, on les profère et on les entend tous les jours, les amabilités habituelles du débat (pseudo)démocratique deviennent alors inutiles, une fois le téléchargement du virus des banques terminé.

    Je n’ai aucun souvenir de telles propos radiophoniques avant la Troïka. Jamais. Effarants quelque part et au fond tragiques. En Grèce et au Portugal nous sommes au stade du premier fonctionnement du logiciel malicieux, les Italiens ont tout juste achevé l’installation, et les autres banconautes de la zone euro commencent tout juste le téléchargement. J’ose même prédire au risque de me tromper légèrement que le téléchargement vers la console française durera jusqu’aux élections, rapide non, finalement ?

    Chez nous, la console fonctionne déjà après installation. Malgré les bugs. Bytecode financier. Nous enregistrons en effet deux suicides tous les trois jours et dans la presse on prétend que déjà 70.000 jeunes grecs, tous anciens joueurs de la console, se sont installés aux États-Unis, sans doute pour se …consoler ou pour trouver un patch (chiffres fournies par le correspondant du quotidien Proto Thema à New York, 12/01/2012). Je n’arrive pas à croire à ces chiffres et les autorités grecques n’en fournissent guère.

    Entre temps une dame, très élégante a ouvert la porte du café où nous nous étions installés. Il neigeotait dehors et un vieux labrador hésitait devant l’établissement. Ce pauvre chien n’a pas osé entrer finalement, mais les clients ont vite réagi : « Fermez la porte madame, ne la tenez pas si longtemps ouverte, vous le voyez, ce pauvre chien ne veut pas entrer et nous, nous avons également froid ».

    Mon ami Th. a utilisé son dernier argent pour se nourrir. Il ne paiera plus taxes, impôts et autres obligations ex-citoyennes, ni chauffage, à part quelques bûches. « Je ne peux plus. Terminé. Je vais liquider mon assurance vie, au mieux onze mille euros de m…. Je changerai tout en dollars, je vivrai ainsi durant un an au moins ».

    La dame, si élégante, elle est partie visiblement étonnée. Appartenant davantage à l’ancien monde que nous, elle ne comprenait pas notre insistance sur cette fermeture de la porte. Mais l’échange fut poli et sans agressivité, c’est le principal.

    Pourtant, notre nouveau monde nous apporte également autre chose. Tout n’est pas misère et chute libre. Une personne dirigeant une structure semi-étatique dans le domaine des lettres est venue rencontrer mon ami Th. dans ce même café. Georgia, une amie de son épouse. Th. espérait trouver une piste pour travailler, même pour deux mois. En vain. Georgia ne reçoit plus son salaire depuis Août. Mais, elle nous a raconté les derniers épisodes de la métachronologie de notre condition humaine. « Traducteurs, universitaires et écrivains, souvent connus, se mettent à cohabiter car, pour certains, s’occuper d’un appartement dont ils sont même les propriétaires devient intenable.

    D’autres, se font saisir leurs maisons par les banques. Les universitaires se retrouvent avec le tiers de leurs revenus d’il y a deux ans. Ils se demandent pour quelles raisons se rendent-ils encore à l’université. Mais déjà, deux traductrices connues, la cinquantaine passée qui cohabitent, retrouvent un autre sens à attribuer à leur vie. Nous vivons ayant peu, mais ensemble, soudés. Qui sait, à force de se retrouver, on finira par inventer autre chose pour se débarrasser des partis politiques et des banques… Ce qui inquiète par contre davantage, c’est la suppression de notre budget de fonctionnement par l’État. Tout ce travail, toutes ces années, les livres, les idées, les belles histoires … ».

    Lettres mortes ?

    Publication originale Grigoriou Panagiotis reprise en accord avec l’auteur.

  39. Mercredi 18 janvier 2012 :

    Le FMI estime qu’il doit lever 600 milliards de dollars.

    Le Fonds monétaire international estime qu’il a besoin de lever 600 milliards de dollars (468 milliards d’euros) pour pouvoir prêter aux pays souffrant des retombées de la crise de la dette dans la zone euro, apprend-on mercredi.

    Sur ce total, le FMI estime que 500 milliards de dollars seront consacrés aux prêts aux Etats membres et que les 100 milliards restants seront utilisés comme un « matelas de protection », explique-t-on.

    Les personnes interrogées étaient présentes lors d’une réunion du conseil du FMI mardi.

    Le FMI estime aussi qu’il y aura 1.000 milliards de dollars à trouver sur les deux prochaines années si les conditions économiques venaient à se détériorer fortement dans le monde, ajoute-t-on.

    (Dépêche Reuters)

    http://www.20minutes.fr/ledirect/862236/fmi-estime-doit-lever-600-milliards-dollars

  40. Mercredi 18 janvier 2012 :

    Grèce : les banques françaises devraient prendre plus de provisions.

    L’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), que préside le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, s’apprête à demander à l’ensemble des banques françaises d’augmenter leurs provisions sur leur stock de dette souveraine grecque, écrit « Le Monde » dans son édition datée de jeudi.

    Selon le quotidien, qui ne cite pas de source, l’ACP devrait demander aux dirigeants des grandes banques – dont BNP Paribas , le Crédit agricole, la Société générale et le groupe BPCE – de relever à 70 % voire 75 % leur taux de provisionnement de la dette grecque, contre 60 % jusqu’à présent.

    L’ACP veut ainsi « prémunir le secteur bancaire français, très exposé à la Grèce, contre le risque d’un abandon de créances massif sur ce pays, voire, dans une hypothèse extrême, contre un défaut de paiement », écrit Le Monde.

    http://www.20minutes.fr/ledirect/862242/grece-banques-francaises-devraient-prendre-plus-provisions

  41. Des « éléments de langage » sur la perte du triple A ont été recommandés par le Quai d’Orsay aux diplomates français en poste à l’étranger.

    LA PERTE DU TRIPLE AAA

    La perte de la Triple A sanctionne davantage la gouvernance de la zone euro que la situation budgétaire de la France :

     S&P motive sa décision par la situation de la zone euro, et non par des éléments spécifiques à la France, dont l’économie est solide, diversifiée et résistante.

     S&P a souligné la qualité des réformes mises en œuvre par le gouvernement, et la bonne stratégie de réduction du déficit et de la dette.

     La France conserve une excellente notation : en passant de AAA à AA+, la France est maintenant notée 20 sur 21.
     Nous conservons notre triple A auprès des deux autres agences (Moody’s et Fitch).

    Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais elle est surmontable :

     C’est une demi-surprise : la France était sous surveillance depuis plusieurs semaines et la décision de S and P était attendue.

     La France reste une valeur sûre pour les investisseurs : il n’y a aucun doute sur sa capacité à rembourser. Elle continue à emprunter à des taux historiquement bas.

     La réaction des marchés après l’annonce de la dégradation a été modérée.

    Notre stratégie ne changera pas : désendettement et compétitivité :

     Le gouvernement n’a pas attendu les agences de notation pour engager les réformes structurelles nécessaires à la réduction des déficits : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur
     Lorsque la conjoncture l’a exigé en 2011, le gouvernement a immédiatement réagi et le Parlement a voté dans un esprit de responsabilité deux plans anti-déficits pour consolider notre trajectoire budgétaire.

     Notre stratégie économique ne changera pas : c’est le désendettement, le renforcement de la compétitivité de nos entreprises et l’emploi qui seront au cœur du Sommet du 18 janvier avec les partenaires sociaux.

    Pourquoi la France perd-elle son triple A et non l’Allemagne ?

     L’Allemagne a pris de l’avance dans la mise en œuvre des réformes sur la plupart de ses partenaires. Des réformes importantes il y a plusieurs années sous le Chancelier Schroeder pendant que les socialistes faisaient les 35 heures.

     Il est nécessaire que la convergence franco-allemande se poursuive. Nous devons nous inspirer de l’Allemagne.

    Y aura-t-il un troisième plan de rigueur ?

     Il n’y aura pas de plan de rigueur, car la perte de la Triple A sanctionne la gouvernance de la zone euro et non la situation budgétaire de la France.

     Le gouvernement a été réactif et a déjà pris les mesures adéquates.

    La perte du Triple A aura-t-elle des conséquences sur l’économie française et sur la vie des Français ?

     La France est un pays solide, c’est la 5eme économie du monde, la dette publique et notre déficit sont inférieurs à ceux d’autres pays notés AAA et nous menons les réformes nécessaires pour renforcer la croissance et la compétitivité.

     Cette force de l’économie française est reconnue par les investisseurs : nous empruntons à des taux très bas.

     Poursuivre les réformes, réduire les déficits, renforcer notre compétitivité, c’est la meilleure façon de protéger les Français.

    La perte de la Triple A sanctionne davantage la gouvernance de la zone euro que la situation budgétaire de la France :

     S&P motive sa décision par la situation de la zone euro, et non par des éléments spécifiques à la France, dont l’économie est solide, diversifiée et résistante.

     S&P a souligné la qualité des réformes mises en œuvre par le gouvernement, et la bonne stratégie de réduction du déficit et de la dette.

     La France conserve une excellente notation : en passant de AAA à AA+, la France est maintenant notée 20 sur 21.

     Nous conservons notre triple A auprès des deux autres agences (Moody’s et Fitch).

    Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais elle est surmontable :

     C’est une demi-surprise : la France était sous surveillance depuis plusieurs semaines et la décision de S and P était attendue.

     La France reste une valeur sûre pour les investisseurs : il n’y a aucun doute sur sa capacité à rembourser. Elle continue à emprunter à des taux historiquement bas.

     La réaction des marchés après l’annonce de la dégradation a été modérée.

    Notre stratégie ne changera pas : désendettement et compétitivité :

     Le gouvernement n’a pas attendu les agences de notation pour engager les réformes structurelles nécessaires à la réduction des déficits : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, la réforme des retraites….

     Lorsque la conjoncture l’a exigé en 2011, le gouvernement a immédiatement réagi et le Parlement a voté dans un esprit de responsabilité deux plans anti-déficits pour consolider notre trajectoire budgétaire.

     Notre stratégie économique ne changera pas : c’est le désendettement, le renforcement de la compétitivité de nos entreprises et l’emploi qui seront au cœur du Sommet du 18 janvier avec les partenaires sociaux.

  42. Monsieur Leclerc.

    Je pense que vous pensez ce que je pense qu’ils pensent. Et là, voilà, en artificier qui se respecte, l’amorce :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/01/18/le-fmi-va-demander-500-milliards-de-dollars-supplementaires-face-a-la-crise_1631271_3234.html
    Je ne sais plus quel riche ou politique avait constaté que les Anglais s’étaient délicatement couchés sur un lit de nitro-glycérine avec leur budget de rigueur-Lagarde, mais, là, nous y sommes.
    Sommes. In-con-sidérées ou dés-risoires.
    Faut-il que le match bêtise contre hasard puisse élever le moindre humain sur la planète.
    Un doute m’habite. Ou le contraire.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/01/18/le-fmi-va-demander-500-milliards-de-dollars-supplementaires-face-a-la-crise_1631271_3234.html

    Puissiez-vous lire ce commentaire qui vous est adressé avant que d’autres ne le détruisent…

    1. à Ivan : 1/ vous êtes sur de vos liens ? 2/ ne faites pas attention à ceux qui font la police des commentaires ici, çà vole pas haut

    1. En effet, mais la démocratie peut mourir, elle. L’ Allemagne l’a tristement montré dans les années 30.

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