Publié le par François Leclerc

L'actualité de la crise : SUR UNE CORDE RAIDE, par François Leclerc

Billet invité

Ne dissimulant pas son soulagement d’avoir réussi à passer l’épreuve, Mario Monti, le président du Conseil italien, a cru pouvoir considérer que l’Italie venait de “s’éloigner du bord du précipice”. Le résultat de l’émission obligataire de lundi n’est pourtant pas si brillant : il a en effet été consenti un taux de 6,98% pour l’émission de titres à dix ans, à un cheveu du seuil de 7% considéré comme à terme insoutenable. Or les taux montent plus facilement et rapidement qu’ils ne descendent – sur le marché secondaire, il a dépassé à nouveau ce seuil – et les besoins de financement de la dette italienne sont de 450 milliards d’euros en 2012, le gouvernement venant de réussir à lever… 7 milliards d’euros.

Mario Monti va maintenir deux fers au feu pour tenter de détendre la situation : engager son fameux programme de réformes structurelles et vendre des actifs publics – participations dans des entreprises ou biens immobiliers, l’objectif étant de diminuer la dette d’au-moins 100 milliards d’euros sur ses 1.900 milliards au total – tout en tentant une problématique relance économique dans un contexte de récession prononcé. L’idée est d’introduire de la “flexibilité” grâce à un vaste programme de libéralisation et d’ouverture à la concurrence, afin de renforcer la compétitivité. Tout décodage de ce pathos est désormais superflu, mais il va falloir négocier précautionneusement les mesures qui en découlent afin de contenir les réactions sociales.

Cela revient à marcher sur la corde raide. Seule consolation, bien peu charitable, qui a échappé dans cette situation tendue à ce pieux technocrate lors de sa conférence de presse : en référence à ses fondamentaux, l’Italie ne mériterait pas de subir des taux obligataires aussi élevés que l’Espagne ! A ce propos, le Conseil des ministres espagnol a adopté aujourd’hui un décret-loi de mesures d’urgence, avec pour objectif de réduire les dépenses budgétaires de 16,5 milliards d’euros en 2012, des coupes supplémentaires d’un niveau de 10 milliards étant prévues au cas où le déficit public serait supérieur aux 6% du PIB promis. Mais le déficit devrait aux dernières nouvelles atteindre le taux de 8%, déjouant une fois encore tous les calculs.

Le pays est en train de s’enfoncer dans la récession, apportant sa participation au concert européen, ayant comme consolation – lui aussi – de ne pas être le seul à devoir rassurer les marchés sans toutefois y parvenir. Car l’objectif de Mariano Rajoy, le chef du gouvernement, est de ramener le déficit à 4,4% du PIB fin 2012, comptant notamment sur une loi de “modernisation de la législation du travail” pour l’atteindre… Cette droite est victime de ses certitudes idéologiques, quand elle ne les fait pas endosser par ceux qui se présentent à gauche.

Mario Monti fonde quant à lui ses espoirs dans les prochaines décisions européennes, là où le pire est pourtant toujours à attendre. Wolfgang Schaüble, le ministre allemand des finances, vient pour le confirmer une nouvelle fois de déclarer : “Je crois qu’au cours des douze prochains mois nous aurons éliminé les dangers de contagion et serons parvenus à stabiliser la zone euro”, illustrant l’incapacité des dirigeants européens à prendre la mesure de la situation et à reconnaître sa grande instabilité. A l’appui de sa prédiction, il cite la perspective de la mise en place du Mécanisme européen de stabilité financière (MES) vers la mi-2012, sans savoir comment ses 80 milliards d’euros de capital seront réunis et à quelles conditions il pourra emprunter sur le marché. Car cela dépend notamment de l’évolution de la notation de la France.

En réalité, les résultats pour le moins mitigés des dernières émissions obligataires italiennes montrent l’étendue des problèmes qui ne sont pas pris en compte. La Grèce va pour sa part entrer dans un nouveau cycle de négociations financières relatives à la poursuite de son sauvetage, alors que le précédent n’est pas terminé, laissant toujours planer la menace d’un défaut sur sa dette et d’une sortie de la zone euro, qui créerait une cascade d’événements imprévisibles. L’éclatement de cette dernière n’est d’ailleurs plus un sujet tabou, tandis que l’arrivée comme un sauveur du FMI semble déjà oubliée. Les banques – qui dans ce cas subiraient un effet domino redouté – sont pour leur part maintenues le nez hors de l’eau par la BCE, confirmant ainsi indirectement leur vulnérabilité, ce qui ne les empêche pas de peiner pour renforcer leurs fonds propres.

Toujours pas prise à bras le corps, la crise européenne reste menaçante, renvoyant à celle qui parcourt le monde qu’il ne faudrait pas oublier. Les exportations du Japon sont affectées par le renchérissement du yen résultant de la faiblesse du dollar, ainsi que par le ralentissement économique mondial, tandis que la consommation intérieure continue de régresser et la production industrielle de diminuer, en dépit des mesures publiques de relance. Le pays continue de subir une déflation dont il ne parvient pas à sortir.

De leur côté, les Etats-Unis continuent de repousser par petites étapes successives le moment où il va falloir engager la réduction de leur endettement, tout en enregistrant une faiblesse accrue de leur croissance. Enfin, la Chine souffre d’avoir pris les recettes du capitalisme financier pour argent comptant, confrontée à une bulle immobilière et au déséquilibre de son système bancaire atteint par la mauvaise qualité de ses actifs, engagée dans un modèle de développement déséquilibré accentuant les inégalités. Se retrouvant dans le cadre d’une formule que l’on pourrait énoncer comme étant un système, deux pays, suite logique mais inversée de celle de Den Xiaoping : “un pays, deux systèmes”.

132 réponses sur “L'actualité de la crise : SUR UNE CORDE RAIDE, par François Leclerc”

    1. Je suis persuadé que la Chine va s’écrouler dans les trente ans qui viennent. Mais cela ne nous aide pas dans l’immédiat.

  4. Vendredi 30 décembre 2011 :

    Evolution du CAC 40 :
    Depuis un an : baisse de 17,94 %.
    Depuis 5 ans : baisse de 43,75 %.
    Depuis 10 ans : baisse de 32,52 %.

    http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPCAC

    Evolution des valeurs bancaires :

    Evolution du cours de l’action BNP Paribas :
    Depuis un an : baisse de 37,33 %.
    Depuis 5 ans : baisse de 63,13 %.

    http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPBNP

    Evolution du cours de l’action Natixis :
    Depuis un an : baisse de 44,47 %.
    Depuis 5 ans : baisse de 84,87 %.

    http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPKN

    Evolution du cours de l’action Société Générale :
    Depuis un an : baisse de 57,90 %.
    Depuis 5 ans : baisse de 85,24 %.

    http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPGLE

    Evolution du cours de l’action Crédit Agricole :
    Depuis un an : baisse de 54,59 %.
    Depuis 5 ans : baisse de 86,65 %.

    http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPACA

    2. Bien sûr bien sûr b, a, ba. Mais c’est pas comme ça qu’il faut compter mon chou. Chiffres officiels FFSA plus tiot calcul de bibi (total arrondi pour faire joli) entre 1996 et fin 2011 (fin août pour les multisupports), hors frais de gestion et avant prélèvements sociaux :

      – Rendement brut des contrats d’assurance-vie en UC multisupports : 80 %
      – Rendement brut des contrats en euros entre 1996 et fin 2012 : 100 %

      Voila voila, en 16 années, dont deux grosses rêches en 2001/2002 et en 2008, 80 % pour les UC…
      Ok c’est moins bon que du livret défiscalisé pour les contrats en euros cette année, un misérable 3,1 %, mais quand on a demarré à près de 6 (5,8 %), ça fait quand même beaucoup au total, doubler sa pelote en une ½ génération… faut ben qu’ils soient rentrés les intérêts, qu’ils aient été payés, et bien payés. « Le capital ? Ah ça… faut pas trop en demander quand même. Bohhh, si on vous rend la moitié, ben vous récupérez c’que vous avez mis au pot en 96 ! C’est pas mal quand même ! Moins l’inflation ? oui, oh, hé, on va pas pinailler, hein m’dame Michu ? »

      3. m’dame Michu croit seulement au promesse du capital mais ne doit pas bien maîtriser la notion de capital fictif … Chère à Marx (http://mondialisme.org/spip.php?article1209), son « capital » comme celui de ses amis tourne dans des logiciels, 1500 milliards de dollars par jour … Où sont les contreparties ?

      4. Arf! Ca peut rendre sur le capital, mais vu la Crise c’est le capital qui va exploser!
        Il suffit que le dollar plonge. Théoriquement il ne vaut pas plus du dixieme de sa valeur, idem pour l’euro qui le suit dans sa plongée dans les abysses…Si le dollar n’est plus monnaie de réference, Vous n’avez que vos yeux pour pleurer…Vous avez interet à prévoir la IIIime guerre mondiale ou les ricains vont essayer de sauver la mise…Tous au bunker!
        Meme avec 100% c’est dur non a redresser?
        Ben ouais, c’est du 1000% qu’il faudrait….

      1. si Izarn ils le sont c’est tout de même eux qui ont acheté bêtement du produit noté par agence de notation AAA, et ce sont ces mêmes agences de notation qui avaient noté les banques islandaises AAA, il faut dire qu’à cette époque il était juteux le carry trade avec l’Islande, et n’oublie pas une chose non plus beaucoup de revendeurs de la dette des états au marché prennent une marge de courtier sur ces mêmes marchés via des paradis fiscaux, ça aussi c’est magique l’état qui d’un côté fait payer des impôts et de l’autre utilise des intermédiaires qui se font leur beurre sur son dos sans lui verser le petit chouilla….

      2. les marchés ne sont pas des personnes, on ne peut leur prêter ni intelligence ni bêtise, par contre les agents qui interviennent sur ces marchés … Il serait utile de les désigner précisément au lieu de les laisser se dissimuler dans un anonymat protecteur.

    4. @BA
      Comme Frédéric Lordon, je suis pour la fermeture de ce ‘machin’, la Bourse…
      @Vigneron n’a pas tort, vos % ne tiennent pas compte des ‘fluctuations’, principe même de fonctionnement en ‘yo-yo’ du machin, d’où spéculation à la hausse et à la baisse… 4500 pts début 2002, 2500 pts début 2003, 6000 pts mi-2007, 2500 pts début 2009, 4100 pts début 2011, et 3000 pts fin 2011 …
      Donc ‘fluctuat nec mergitur’… Alors sabordons définitivement ce ‘cuirassé’ pas Potemkine…
      Kenavo.

  5. Désolé c’est faux Monsieur Leclerc : les taux italiens ont été de 3.251%.
    Vos prémisses étant faux, (comment pouvez-vous l’gnorer) le reste du billet devient dès lors nul et non avenu. sources :

    Les taux d emprunt italiens à six mois divisés par deux
    LEMONDE.FR avec AFP | 28.12.11 | 12h47
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/12/28/les-taux-d-emprunt-italiens-a-six-mois-divises-par-deux_1623307_3234.html#ens_id=1268560
    ou encore
    Italy borrowing costs fall sharply at auction
    28 December 2011 Last updated at 16:20 GMT
    http://www.bbc.co.uk/news/business-16343825

    1. A mon tour d’être désolé: mercredi, le taux italien à six mois a bien été de 3,251%, mais, le lendemain jeudi, le taux à dix ans était de 6,98%, vous confondez les maturités et les émissions !

        1. Les émissions d’obligations font l’objet d’adjudications, dans le cadre desquelles le taux est fixé suivant des procédures variables selon les États. Celui-ci n’est pas le même suivant la maturité des obligations émises, c’est à dire la durée de l’emprunt.

          Le taux des obligations à dix ans fait référence, déterminé comme les autres lors de chaque adjudication (marché primaire), puis sur le marché secondaire (celui de la revente des obligations entre investisseurs).

      4. @ Mathieu : et puis, à six mois, on peut encore espérer être remboursé, mais à dix ans, franchement, qui y croit encore ?

      5. Ce qui veut dire, pour le prêteur, qu’il percevra au final, 10 ans, le double de ce qu’il a prêté
        elle est pas belle la vie ?

      6. Dans le même ordre d’idée, la Grèce emprunte sur des temps très courts également ces temps-ci, son taux (sur le marché secondaire) d’emprunt à 10 ans étant de 46 %.

        http://www.gecodia.fr/Taux-obligations-Etats-Taux-d-interet-des-obligations-publiques-US-Bund-OAT-GILT-JGB-et-autres_a86.html

        Pendant que nous sommes sur ce point technique, comment s’explique les écarts de taux entre adjudications et marché secondaire ? Il s’agit dans les présentations du marché secondaire d’une moyenne des obligations à 10 ans qui arrivent à échéance à des dates différentes ?

        Une banque peut revendre une obligation mais le taux ne change plus. On dit que plus l’obligation baisse sur le marché secondaire, plus l’etat est obligé d’augmenter son taux lors des adjudications. C’est ça ?

        1. Les investisseurs ne conservent pas nécessairement les obligations achetées lors d’une adjudication jusqu’à leur maturité, ils le revendent alors sur le marché dit secondaire. Sur celui-ci se forme ensuite le prix des obligations, une variable dont le taux dépend. Le taux et la valeur évoluent inversement: quand l’un monte, l’autre descend.

      7. @ à groucho : oui mais il faut réactualiser de l’inflation (6,98% – 4 % = 1,36% net fiscalisé en euro constant à 4% d’inflation) , et qu’il n’y ai eu aucune restructuration de la dette (10 ans c’est long dans la situation actuelle). Ca fait pas un salaud de capitaliste…

      8. Quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi certains pays voient leur taux diminuer lorsque la durée augmente alors que pour d’autres pays c’est le contraire?
        Exemples:
        Belgique 2.66 3.47 4.13
        Grece 147.94 56.37 45.59
        Merci

      9. Il ne faut pas oulier que la fiscalité s’applique sur l’entièreté de l’intérêt et ne tiens pas compte de l’inflation.
        L’investisseur à 10 ans prends le risque d’un accroissement de l’inflation mais aussi d’un changement de la fiscalité.
        Vous souscrivez pour 10 ans à 7 % avec 15 % de precompte mobilier et 4 % d’inflation soit 2 % net . Deux ans plus tard vous aurez peut être 6% d’inflation et 25 % de précompte mobilier soit -0,4 % net . Si vous voulez revendre votre emprunt sur le marché secondaire dans ces conditions, vous essuiez une perte de 3,2% sur le prinipal (non déductible pour un particulier).
        Cette insecurité fiscale a fait la fortune du Luxembourg qui avait la réputation d’une certaine stabilité fiscale.
        Aujourd’hui avec la disparition des titres papiers et l’harmonisation européene en matière de précompte seules les personnes possédant un capital sufisant pour créer une société d’investissement offshore (bvi,Jersey, Panama,Delaware) peuvent bénéficier d’une certaine protection. Le problème c’est que cette protection est tellement bonne et rentable et les capitaux offshore tellement importants que les états ne peuvent plus se passer de ceux-ci.
        Les administrations fiscales qui vendent leurs immeubles pour les louer ensuite à une société offshore en sont un exemple criant.
        Il ne faut pas croire qu’une société offsore coûte des fortunes on peut déjá avoir une structure pour 1000 ou 2000 $ par an . Celà veux dire qu’a 200 000 euros celà est déjá rentable mais en général vu le prix des conseils indispensables ce sont des investisseurs plus important qui s’affranchissent des contraintes fiscales.
        Mais à un million d’euro par exemple on est plus un petit épargnant mais on est très loin des 1 %

      10. J’en rajoute une couche, le taux à six mois roulé sur un an fait 6,6%.
        Roulé sur 10 ans cela fait du 37,7%!
        La faible taux à 6 mois c’est de l’attrape couillon…
        C’est bon pour les politicards…

      11. Les revenus du capital doivent être amputés de l’inflation !!!
        Non mais on rêve: les salaires suivent l’inflation peut être ?????????

        Et je crois savoir que les Bons du trésor OATi sont indexés sur l’inflation
        Oui oui le Trésor indexe notre dette (une partie, il ne s’agit que d’un produit, proportion?) sur l’inflation mais nos salaires n’y sont plus indexés depuis 80’s, vous comprenez: « rassurer les marchés »…

        Mais un procédé d’optimisation fiscale décrit ci-dessus peut permettre de corriger le problème si jamais… quel risque énorme: la ceinture et les bretelles ! On marche sur la tête

        Corrigez-moi si je me trompe, ce qui est possible. D’ailleurs j’aimerais me tromper.

      12. Les revenus du capital doivent être amputés de l’inflation !!!
        Non mais on rêve: les salaires suivent l’inflation peut être ?????????

        On raisonne en rendements réels: je préfère avoir une obligation à 6% alors que l’inflation est de 2% (multiple de 3), qu’une obligation de 14%, alors que l’inflation est de 10% (multiple de 1,4).

        Et pourquoi les taux à 10 ans (par exemple), se mettent à augmenter, comme ça? Parce que les temps sont suffisamment « incertains », et que l’on peut craindre – pour une raison ou pour une autre -, une reprise de l’inflation, sur cette période de 10 ans.

      13. @kezkispass : En Belgique les salaires sont indexés sur l’inflation. C’est un combat constant des syndicats de travailleurs pour conserver ce droit.

      14. Philippev,

        Mais à un million d’euro par exemple on est plus un petit épargnant mais on est très loin des 1 %.

        Très loin ? Vous voulez rire, on y est, ou quasiment si l’on considère la dernière étude de l’INSEE de novembre qui place la barre inférieure (la seule…) pour les 1% des ménages les mieux dotés à 1,8 millions d’euros de patrimoine / « matrimoine » brut…
        80 années de smic que ça fait les 1000 K€ kamême, pas loin de 1000 mois d’un smic qui a pourtant pris 60 % depuis 1996 (5,64 € contre 9,22) quand l’indice d’inflation INSEE n’a gonflé que de 29 % sur la même période.

      15. Bruno,

        On raisonne en rendements réels: je préfère avoir une obligation à 6% alors que’inflation est de 2% (multiple de 3), qu’une obligation de 14%, alors que l’inflation est de 10% (multiple de 1,4)

        ??? C’est n’importe quoi. Le problème c’est la courbe des taux et l’inflation anticipée. A 2 %, elle ne peut guère baisser, sauf déflation et dépression, mais là gros danger sur la solvabilité du débiteur. Donc rendement réel annuel maxi de 4, 5, 6 %.
        Avec une inflation de 10 % et un intérêt de 14 % aujourd’hui, par contre, tu peux très bien te retrouver avec un rendement réel annuel de 6, 8, 10, 12,14 %… Pour le risque de contrepartie par contre… c’est la même rémoulade…
        Non non, regarde mon petit calcul sur les placements de bon père de famille en ass-vie en euros. 100 % de rendement brut depuis 1996, soit 71 % net d’inflation insee. Avec des taux d’intérêts annuels partis de 5,8 pour finir à 3,1. Les assurés ont profité des hauts taux obligataires réels en début de période et de la solvabilité résiduelle des États ou entreprises qui raquaient. Aujourd’hui les taux sont au plus bas avec pourtant un risque de contrepartie maximum. Le capital est quelque part dans les limbes et les « assurés » au purgatoire, à la purge quoi.

        pourquoi les taux à 10 ans (par exemple), se mettent à augmenter, comme ça? Parce que les temps sont suffisamment « incertains », et que l’on peut craindre – pour une raison ou pour une autre -, une reprise de l’inflation, sur cette période de 10 ans.

        Ok, les taux à 10 ans montent parce-que l’insolvabilité, comme la spéculation sur l’insolvabilité, se généralise et qu’effectivement l’inflation est anticipée comme risque collatéral de l’insolvabilité. Sauf que des emprunteurs comme les USA (dégradés), l’Allemagne ou même la France (projetées dégradées toutes les deux) ont emprunté moins cher en 2011 qu’en 2010… Mais aussi parce-que les banques de crédit vivent de l’écart de taux entre le court-terme et le long-terme, en empruntant court pour prêter long, et que pour elles y’a comme un besoin urgent de cash.

      16. D’accord, Vigneron: il faut en finances avoir une vision dynamique, et non statique, comme en comptabilité…

      17. @vigneron Je n’ai pas trouvé le rapport de l’INSEE en telechargement mais j’imagine que la répartition dout suivre une distribution en cloche et que 1% à 1800kE implique nep plus à 1KE de patrimoine. Quand je survole les environs de Bruxelles à basse altitude je suis frappé par le nombre de propiétés avec piscine, rien que le patrimoine immobilier fait bep de millionaires.
        Le capital immobilier est souvent sous-estimé dans les études.
        N’oublions pas non plus qu’en France il y a un impôt sur la fortune. Je suppose que celà doit inciter bep de contribuable à minimiser leur patrimone personnel déclaré et aussi inciter pas mals de riches à planquer offshore.
        C’est un des danger de l’impôt. Si il est perçu comme injuste ou trop important les contribuables fuient. Leur argent indispensable au financement des dettes entre autre publiques revient alors via des structures offshore.
        L’impôt c’est un pacte social, dans un monde ou individualisme et argent sont roi il est malheureusement logique que les plus forts gagnent la bataille de l’impôt aussi .

      18. @philippev

        1.8 ME à 1% net, c déjà 18ke de revenus par an.
        Le salaire médian brut français est de 20 ke par an BRUT !

        Pour la répartition des patrimoines suivant une distribution en cloche, je veux bien avoir une précision sur ce que vous entendez.

      19. kezkizpas, en France, pour le smic en tous cas, c’est mieux que ça, puisqu’il est indexé sur l’inflation et sur la croissance, d’où le C de Croissance, contrairement au smiG des trentes minables jusqu’aux dernières « résistances » de l’epoque gaulliste pure et dure (avant Chaban) qui était juste « Garanti » de l’inflation, i.e les gains de productivité, les petits salaires s’en voyaient juste escroqués… Ça s’est crashé sur mai 68 la petite plaisanterie.
        Je rappelle :
        inflation depuis 1996 : +29 %
        hausse du smic depuis 1996 : +60 %
        Pendant les « très sociales » années soixante, ça aurait fait (au mieux) du +29 % pour le smiG… mais la Solexine était pas trop trop chère, le loyer ou le taudis non plus, le charbon idem et on faisait durer les vélos, les chaussettes et les slps (Francais tout ça !), bien obligé…

      20. Y’a-t-il un lien entre les taux directeurs des banques centrales et les taux 10 ans auxquels s’endettent les états ?
        Comment expliquer que les USA et France s’endettent moins cher en 2010 qu’en 2011 comme le dit Vigneron ? Est ce juste que les craintes d’inflation en 2010 étaient bien plus élevées qu’aujourd’hui car au niveau des risques de contreparties, ils sont bien plus élevés aujourd’hui.

      21. Fred, la différence entre 2010 et 2011, c’est qu’en 2010 il croyait que ça allait reprendre, hors en 2011 ça ne reprend pas alors tout ce fric ils en font quoi : dans les entreprises il n’y en a pas besoin, sur les matières premières c’est idem puisque qu’on tourne au ralentit à cause de la crise, ect…. Donc il reste un seul endroit où mettre le pognon en dehors de le laisser en cash,
        les emprunts d’états de ces mêmes états que sur le marché secondaire ils spéculent à mort.
        et sur lequel de ces mêmes états toujours les mêmes ceux qui restent USA Allemagne France , d’où c’est ainsi que sur la marché primaire, les taux ont été moins fort en 2011 qu’en 2010, parce que faut pas croire sur le marché primaire il y a encore de la demande…fly to quality qu’ils nomment ça, bon ensuite sur le secondaire c’est encore une autre histoire

    2. Les 13% de pauvres de notre pays vont compatir de la baisse des taux de rémunérations du capital.

      Le sens de mon propos était de dire que des produits indexés sur l’inflation existent là où les salariés français (bravo aux belges sur ce point et pr leur taux obligataire également) n’ont que peu d’armes contre l’inflation si ce n’est espérer que le smic monte chaque 1er juillet…

      41% de la population de plus de 18 ans touche moins d’un smic brut 1393 euros
      Enfin, 1 million de patrimoine c les 3% de français les plus riches selon le site de Piketty.
      http://www.revolution-fiscale.fr/simuler/distrib/patrimoine.php

      1. Sauf que la vigne le taux d’insee de l’inflation c’est du faux, c’est un taux bidon bien arrangé pour complaire à l’Allemagne, comme la Grèce nous aussi nous avons eu nos petits trafics en haut.

    3. @paul Jorion

      Pourtant la FED maintient le 10 ans américain à un niveau très bas par un mécanisme simple : les banques commerciales souscrivent à l’adjudication du trésor et revendent les treasuries obtenus le lendemain à la FED dans le cadre des différents QE et du réinvestissement des intérêts.

  6. L’idée est d’introduire de la “flexibilité” grâce à un vaste programme de libéralisation et d’ouverture à la concurrence, afin de renforcer la compétitivité

    encore et toujours le programme néo-libéral seule perspective des ces dirigeants incapable de constater que cela ne marche pas, et de changer ou au contraire trop content de pouvoir appliquer enfin leur programme chéri.

    2. Les programmes politiques depuis longtemps, ne sont qu’une façon de manipuler les représentations sociales des populations, ce qu’on appelle le « story telling »… On « résout » la crise d’une certaine façon, non pas à partir de considérations économiques, car un âne sait que cela ne marchera pas, mais pour infliger à la société une certaine image d’elle-même, et par la même occasion éviter à tout prix l’émergence d’autres solutions. C’est surtout pour éviter d’autres solutions qu’on s’enferre dans celle-ci…

      1. Bien vu ! « Ils » ne peuvent pas être complètement stupides, seulement cupides. Le contexte actuel est tellement lucratif pour une petite partie de la population que s’il faut donner un coup de pouce au « TINA » ( there is no alternative ) , il n’y a pas à tergiverser !

    3. Le mot concurrence n’est pas forcement négatif. Il l’est parce que la concurrence est faussée.
      Quand vous utilisez des roumains pour assembler une Peugeot, c’est de la fausse concurrence.
      La fausse concurrence est la loi de l’Europe.
      Flexible remplace multi-compétence. La multi-compétence est interdite par le néolibéralisme.
      Division internationale du travail: Lobotomisation du travailleur. Il ne doit rien comprendre au processus. Corvéable et jetable.
      C’est le fordisme, à la base. Ca ne sert pas le profit, la rentabilité par la production, mais la soumission du salarié. Vous vous imaginez bien, si vous n’etes pas totalement stupide que Ford n’avait rien à faire que ses salariés achetent ses autos…Il s’agissait de baisser les couts en direction de la classe moyenne…Les cadences infernales, c’est lui!
      Il suffit de revoir Charlie Chaplin…Sans commentaires.
      Les classes moyennes ne se sont pas enrichies chez Ford! Comique!
      Ford c’était la Chine…
      La multi-compétence fait que vous gardez le boulot chez vous. Un chinois sorti de sa paysannerie est incapable de vous remplacer. Mais par contre, avec la division du travail il est capable de bosser dans les usines Intel et Apple…
      Bien sur, il ne comprends, rien…
      Charlie Chaplin….

      1. C’est comme on nous parle de sociétés françaises mais qu’est ce qui reste de français dans ces super structures où le capital est dans les mains d’étrangers qui en reçoivent les bénéfices souvent en plus dans des paradis fiscaux ? ça me fait toujours rire qu’on nomme cela des sociétés françaises comme si nous étions un état communiste où ces multinationales apatrides n’ont de français que le nom et où en aucun cas elles appartiennent à la France, encore une story telling comme dirait Litz

      2. et, en plus de ne rien comprendre, si le paysan-ouvrier chinois ne coûte pratiquement rien, alors là c’est le bonheur absolu….lol

  7. quelle folie que ces dirigeants, si ils sont en place c’est parce que la majorité n’y comprend pas grand chose alors elle fait « confiance » voire que c’est simplement qu’un troupeau de veaux les citoyens !

    … à moins qu’il y ai un modéle « B » en préparation ( PAS un « plan B »), il s’agit là ni plus ni moins que nous entrons de plus en plus fort dans la dictature de la finance et de l’argent marchandise (l’argent c’est de la chair humaine productive à l’état liquide, une sorte de jus de la multitude).

    cordialement

      1. « Malgré la glorification de la vitesse bien illustrée par Nicolas Sarkozy, le temps, le rythme politique échappe en réalité aux politiques : il est fixé par les médias. Dès qu’un fait divers survient, on attend des politiques qu’ils réagissent dans la minute, et qu’ils fassent des propositions dans les 48 heures. »
        J’ai lu cela ,et j’imagine que vous disiez vrai

    2. Je le répéterai inlassablement : pour ne pas subir cette dictature de la finance il suffit d’arrêter de consommer du superficiel et ce système s’écroulera. Si ce système perdure c’est finalement la faute du consommateur…

      1. Et retirer notre argent des banques classiques pour développer et renforcer l’économie sociale et solidaire, Il faut reprendre le controle et la responsabilité de nos investissements. Et découvrir le bonheur du partage et du don.

      2. Comme disait Coluche : « Dire qu’il suffirait que les gens arrêtent d’en acheter pour que ça ne se vende plus ! »

    2. Extrêmement pertinent.

      La crise est une naturalisation du politique.

      Origine médicale du mot, crise = basculement. Échappe au contrôle, se produit dans l’ordre du biologique.

      Une crise culturelle pas naturelle, c’est un conflit, qui est occulté par l’appellation crise afin qu’il soit occulté.

      1. @ lisztfr

        Christiane Vollaire met en lumière un procédé de propagande bien connu et que le libéralisme et son petit protégé : le capitalisme, notamment, ont su exploité avec un art consommé. Il suffit, en effet, de faire croire qu’un phénomène s’inscrit dans le biologique, ou plus largement dans la nature humaine, pour lui conférer immédiatement un caractère irréfutable, incontournable et donc inéluctable. C’est la même chose avec l’homme naturellement égoïste et naturellement prédateur, conceptions qui permettent de justifier l’inéluctabilité de l’intérêt marchand, de la concurrence et de toutes les formes de conquête. C’est une façon de détourner les problématiques sociales de leur origine culturelle en leur opposant une origine naturelle comme les inégalités par exemple. Puisque l’homme est biologiquement inégal en terme de force physique, de grandeur, de résistance, d’intelligence ou que sais-je encore, il est donc naturel que ces inégalités se retrouvent dans la société en terme de revenus et de droits. Cela justifie et accrédite l’éternel couple dominants/dominés et « naturalise » les rapports de force. Procédé analogique très contestable, mais malheureusement communément répandu, même par nos meilleurs intellectuels comme l’avait démontré Sokal et Bricmont avec « les impostures intellectuelles ».

      2. @Fod

        La nuit portant conseil….

        On peut dire aussi qu’il y a crise d’un modèle socio-économique largement partagé, parce qu’on n’a cessé de rappeler ici et ailleurs que ce capitalisme, en fait l’idéologie bourgeoise pour reprendre un terme marxiste, a été largement partagée par toute la société, comme il advient de l’idéologie dominante en général.

        Donc est-ce que le capitalisme fait l’objet d’une naturalisation, sans doute mais aussi il a été adopté par toutes les classes de la société, même par le PCF… Il n’y a pas eu besoin de le naturaliser de force. En fait il faisait consensus depuis… 40, 50 ans…?

        Alors maintenant il est vrai que toute la société renie le libéralisme, et que l’élite fait comme s’il s’agissait de lois naturelles (ce que l’on retrouve chez Malthus).

        Il y a crise de ce que vous avez tous accepté. Ah vous ne l’acceptez plus ? c’est nouveau…

        En tous les cas, je trouve cette crise excellente, comme le réveil qui sonne. Enfin, tout le monde aura compris l’économie et quoi que l’on supprime comme enseignement dans les classes, tous comprendront et tous se poseront les questions exceptionnellement importantes sur le sens de leur vie, de la société, etc. Comprendront peut-être pas mais le questionnement est en marche et je suppose que lorsqu’une telle quête est lancée, rien ne l’arrête. Avant, on questionnait le religieux ce qui a donné des siècles de fil a retordre à l’intelligence humaine, maintenant c’est l’ordre socio-économique la question… donc c’est très intéressant… c’est l’humanité entière qui se saisit de questions qu’avant seuls les intellectuels maniaient.. c’est prodigieux !

      3. @ lisztfr

        Vous avez raison, et c’est en ce sens que cette époque est intéressante. Les masques tombent, la critique renait de ses cendres et de la léthargie dans laquelle elle était tombée suite à sa récupération – assez adroite, il faut le reconnaître – par le libéralisme et le capitalisme qui possèdent une incroyable capacité d’adaptation et d’endogénéisation (terme emprunté à Boltanski) des critiques les plus virulentes, en particulier celles de Mai 68.

        Les mouvements d’indignation qui traversent les opinions publiques sont porteurs d’espoir, à la seule condition toutefois qu’ils soient en mesure de s’appuyer sur un corpus idéologique qui fondent leurs actions et permettent de penser le monde de demain sur des bases différentes. Sans cela, il est à craindre que le système actuel ne se contente de quelques réformettes de façade pour apaiser les mécontents.

        Personnellement, je ferais bien de Karl Polanyi, qui revient très à la mode, l’un – entre autres – des protagonistes de ce renouveau idéologique.

      4. Il faut quand même être prudent dans le choix de ses adjectifs. Qualifier cette crise « d’excellente », c’est un peu court. On pourrait en dire de même de 1789 ou du printemps arabe, mais en faisant abstraction de tous ceux qui y ont laissé leur peau.
        De plus, nous n’avons pas encore le recul de l’histoire. Rien ne nous assure que tout ceci ne débouchera pas, au moins provisoirement, sur un système encore pire.

    4. Vous pouvez écouter les deux entretiens de la philosophe Christiane Vollaire sur le site la crise et nous. En effet, j’ai particulièrement apprécié son intervention, des mots justes dans une voix claire : pertinente également son analyse de la situation.

    5. La Hongrie serait le premier pays européen à sortir du cadre néolibéral? Pauvre Sarko! Pas de bol, vraiment.

    6. Merci , je ne connaissais pas Christiane VOLLAIRE.
      Les élèves du lycée de Vitry où cette dame exerce son métier ont bien de la chance, et pour le vulgus peccum sctotché à la TV, il reste les exhaltés, les faux-culs et les baratineurs comme BHL, Finkielkraut ou Ferry.
      Pas encore gagné, mais ça progresse, merci d’avance à Paul de détourner un rai de lumière sur cette personne, j’aimerais l’entendre plus souvent.

  9. En un an on a changé de coupable de la crise, avec la complicité des médias..
    C’était d’abord les subprimes pourries, maintenant, c’est l’Europe mal constituée ..

    1. Non, c’est plus mieux encore, c’est voyez donc comme ces « communistes » en Europe avec leur social démocratie ils ont flingé leur pays et comment on a évité le pire nous les amérlocs

  10. Le peuple, soit les illuminés de là quand, soit de freud, se laissent habituellement manipulés pour leurs « biens ».
    Histoire de se marrer, comme le font certains ici et de moins en moins nombreux, regardez ceci… :

    L’exploitation économique n’a pas changé, en effet. Et les gosses ne sont pas si cons que nous le souhaiterions.

  11. Il y a malgré tout matière à espérer: Merkel a souligné que tous les chefs d’état (de la zone euro) se sont mutuellement souhaité un bon noel.
    Voilà une bonne nouvelle qui soulage, qui nous permet d’entrer dans la nouvelle année avec confiance et optimisme……………

    1. A découvrir aussi leur deuxième film, « Der Rechte Weg » , qui continue leur travail sur le mécanisme du lieu commun, avec philosophie et dérision .
      Il sera montré (avec en complément Der Lauf der Dinge) fin janvier et début février au cinéma Nova à Bruxelles.

  13. babypouf :  » l’argent c’est de la chair humaine productive à l’état liquide, une sorte de jus de la multitude  »
    Imagine :  » Les infos des médias alignés sont un arrosage permanent et arrogant de lisier abêtissant.  »

    J’avais envie de souligner ces deux réflexions. Rien à ajouter, c’est si bien dit.

      1. 3 000 Euros…

        Ce que je « gagnais » il y a 20 ans. Sans faire de la manipulation, mais, au contraire, en luttant contre…
        Tu n’as retenu de tout ça que simplement : « L’honnêteté ne paie pas. »

        Hors, cela n’est pas tout à fait vrai. Regardes ceux qui se sont « abrité » pour mieux en profiter…

      3. Ce que je VEUX te dire, jorion, depuis des années, est qu’il vaut mieux regarder la réalité EN FACE.
        Et toi, tu refuses préférant ainsi exploiter la réalité.

        Crois-tu, franchement, que tu ne seras pas rattrapé par la réalité…??? un freud m’habite.

      4. Raison de plus pour m’interdire, style chinois.
        Mais, néanmoins, je te gène … à raison.

        Nous sommes deux miroirs face-à face, hérissés. Même gènes et gêne. Réfléchis. Tout comme j’y suis obligé. Ainsi, nous serons égaux.

      6. http://www.filoche.net/2011/12/27/l%E2%80%99ump-pour-les-32-h-avec-perte-de-salaire-vive-les-35-h/#.Tvq6IUKreQk.facebook

        L’ UMP : comment prôner du chômage partiel forcé et taper sur les 35 h ?

        À l’UMP, ils prétendaient se moquer du « partage du travail ». Tout était de la faute des 35 h.

        Quand il y avait crise, selon eux ( Raymond Barre, Sarkozy ou Bayrou) il fallait « travailler plus » pour s’en sortir. Ils vantaient Alfred Sauvy, « c’est le travail qui crée le travail ». Travailler moins c’était la faute à la gauche et la course à l’abîme. Il fallait, selon eux,

        – des horaires à la carte sur la journée, la semaine, l’année, des retraites à la carte, des heures supplémentaires défiscalisées, non contingentées, moins majorées.

        – Ils ont fait une loi TEPA pour que l’état paie (4,4 milliards par an) ces heures supplémentaires à la place des patrons.

        – Ils ont cassé des conventions collectives comme celle de la restauration afin d’autoriser jusqu’à 360 heures supplémentaires par an.

        – Ils ont déduit les temps de transports professionnels du temps de travail effectif. Ils ont dérégulé le contrôle des durées du travail.

        – Ils ont violé les directives européennes pour permettre, dans certains cas, aux cadres de travailler plus que la durée maxima européenne de 48 h par semaine et les forfaits jours sans respect du repos quotidien européen de 11 h.

        – Ils veulent faire travailler jusqu’à 62 et 67 ans.

        – Ils ont facilité l’annualisation, les modulations. Ils ont multiplié par deux la précarité, les CDD, les « stages », les intérims, les saisonniers, les horaires et contrats atypiques…

        – Il leur fallait 45 h sans gain de salaire ! Et ils y sont presque arrivés car la durée réelle du travail moyenne doit être de 41/42 h aujourd’hui – souvent déclarée et payée 35.

        Les voilà qui exigent un « CDD de trente mois » , 30 mois d’esclavage incertain…

        Jamais il n’y a eu autant de « flexibilité » en matière de travail et jamais autant de « rigidité » en matière de salaire.

        Et avec tout ça…. ils ont obtenu 4 510 000 chômeurs, record historique absolu !

        Et si le sarkozysme continue (des milliards en plus pour les banques, des milliards en moins pour les salariés), nous aurons au moins 500 000 chômeurs en plus dans l’année 2012.

        Auxquels il faut ajouter une estimation d’au moins 500 000 non-inscrits, radiés, RSA forcés…et plus de 3,5 millions de précaires, 3 millions de temps partiels. C’est-à-dire qu’ils ont imposé, en fait, contre tous leurs dires, un PARTAGE du temps de travail mais un partage sauvage, féroce, brutal entre surtravail, sous travail et sans travail.

        Et qu’est ce qu’ils proposent encore aujourd’hui ?

        Comme en 2008/2009, du temps où ils ont commencé à donner des milliards aux banques plutôt qu’aux salariés : du CHOMAGE PARTIEL FORCE. En 2009 Sarkozy avait déjà fait 600 000 chômeurs partiels forcés et il avait payé 300 millions d’euros pour ça : il faisait déjà « travailler moins pour gagner moins » ! C’est l’état qui payait ! Pendant ce temps-là, les patrons étaient soulagés, ils pouvaient baisser les salaires, écouler leurs stocks, garder leurs profits intacts, et même l’état versait des « primes à la casse » (6,5 milliards) pour que, quand même, leurs automobiles puissent se vendre.

        Comment peuvent-ils prôner le chômage partiel et taper sur les 35 h en même temps ? Proposer du chômage partiel contre le chômage, c’est augmenter le nombre de chômeurs. C’est partager le chômage à défaut de partager le travail. Et surtout baisser les salaires.

        Il n’y a pire contradiction que d’encourager les heures supplémentaires et organiser le chômage partiel. C’est pousser à ce que certains qui ont un boulot travaillent deux fois plus à la place d’autres qui n’en ont pas ou n’en auront plus. La division inégalitaire de la société s’accroîtra.

        Le seul résultat de tout cela est encore de baisser les salaires. De 20 ou de 30 % comme en Grèce. Mais si les salaires baissent encore avec du temps partiel forcé, cela aggravera l’austérité et la récession dans une spirale infernale.

        La France n’a jamais été aussi riche de son histoire et ses richesses aussi mal partagées, c’est de là que vient tout le mal. Il ne faut pas baisser les salaires pour garder les profits, il faut AU CONTRAIRE augmenter les salaires et baisser les profits. REDISTRIBUER pour RELANCER !

        Le chômage d’aujourd’hui provient de ce que les banksters auxquels des centaines de milliards ont été donnés, les ont reçus sans condition, sans contrôle et qu’ils continuent à donner les mêmes ordres, à imposer des ratios, des crédits qui sont conditionnés, orientés, attribués contre l’emploi et les salaires. Les banksters qui continuent de jouer librement à l’économie casino, précipitent l’euro, l’Europe vers le précipice et ils ne sont pas contrés mais encouragés par Sarkozy qui veut en permanence, tous les jours, les « rassurer ».

        Ce type-là fait tout pour ses riches amis du Fouquet’s : il décide donc sans vergogne de faire « travailler moins pour gagner moins » après avoir hurlé sur tous les tons qu’il fallait « travailler plus pour gagner plus » et qu’il serait le « président du pouvoir d’achat » !

        Il devait faire reculer le chômage, il l’organise. Il refusait le partage du travail, il l’impose férocement et inégalement. Il appelle à produire plus, il alimente la récession. Il dit qu’il fallait éviter à la France le sort de la Grèce, et comme prévu, il lui impose le sort de la Grèce.

        Au moins, les 35 h, c’était pour tous et sans perte de salaire ! (il n’y eut en l’an 2000 que 0,3 % des accords qui interprétèrent la loi avec un gel temporaire des salaires). Elles permirent, même mal contrôlées, 400 000 emplois de plus en 2000.

        Au moins, la retraite à 60 ans et les préretraites à 55 ans pour les salariés usés, cela se défendait quand la pays souffre de 25 % des jeunes actifs au chômage.

        On n’a pas « tout essayé contre le chômage de masse » : c’est une erreur d’avoir dit cela. Il faut une sorte d’échelle mobile des heures de travail et baisser davantage la durée du travail quand le chômage monte.

        Au contraire du sarkozysme délirant et dangereux à 5 millions de chômeurs, il n’y aura pas de réduction du chômage de masse sans réduction du temps de travail sur la semaine, sur l’année et sur la vie.

        – Il faut rendre les heures supplémentaires plus coûteuses que l’embauche. 50 % dés la 36e heure. 100 % après 40 h.

        – Il faut baisser les durées maxima du travail de 48 h à 44 h. Il faut rendre les deux jours de repos consécutifs, dont le dimanche à tous les salariés – par la loi.

        – Il faut imposer un repos quotidien de 13 h pour la santé autant que pour l’emploi.

        – Le retour à la retraite à 60 ans s’impose quand les salariés ne cotisent en moyenne que 36 annuités et que 2 seniors sur 3 sont au licenciés, au chômage, inaptes ou malades à partir de 55 ans.

        – La question qui se pose aujourd’hui est même celle de conforter les 35 h hebdomadaires et de préparer les 32 h : elles sont officiellement voulues par la majorité écrasante de la gauche (EELV, FdG, une majeure partie du PS).

        – Qu’est-ce que l’UMP va y opposer ? Sinon les 32 h mais avec perte de salaire ? Osons le débat alors : il faut les 32 h sans perte de salaire ! Nous avons le taux de productivité horaire le plus élevé au monde ; nous resterons « compétitifs », ce qui se passera c’est qu’il y aura une redistribution entre profits et salaires dans le sens des salaires, on travaillera mieux, moins tous, et on gagnera plus.

        C’est le seul but de l’UMP/MEDEF, leur seule obsession en fait : la durée du travail, la flexibilité, c’est la forme, le prétexte, leur seul but, c’est de baisser les salaires bruts et nets pour maintenir les profits, la concentration des richesses. C’est le seul résultat que produirait le « chômage partiel imposé » de l’UMP, ce qui affaiblirait encore les caisses de retraite, la Sécu, le logement, l’éducation… ce qui creuserait les déficits, alimenterait la Dette. Et le chantage à la Dette, c’est ce qui nourrit leurs bulletins de vote, c’est leur argument, c’est leur bible, c’est leur idéal chéri pour tenter de rester au pouvoir en 2012

        Reconstruisons le code du travail, ses durées légales, maxima, contrôlées, et contrôlables ! Vive les 35 h avec hausse de salaire. Préparons les 32 h sans perte de salaire !

        Pendant 160 ans l’histoire du code du travail a été celle de la réduction du temps de travail. Il a fallu 80 ans entre 1840 et 1920 pour passer de la journée de 17 h à celle de 10 h. Il fallut 70 ans entre 1936 et 2002 pour passer de la semaine de 40 h à celle de 35 h. Et en 70 ans, on a prouvé en pratique, dans la vie réelle, que l’on pouvait A LA FOIS faire QUATRE choses : produire plus, avoir plus d’emploi, gagner plus et travailler moins longtemps. Il a fallu que depuis 8 ans des intégristes néolibéraux dangereux veuillent faire tourner la roue de cette histoire à l’envers. Ils échouent à 4 510 000 chômeurs. Restaurons le droit du travail, c’est la civilisation, la dérégulation du droit du travail comme celle des bourses et de la finance, c’est la catastrophe, c’est un crime économique. Le droit DU travail, c’est du droit AU travail.

      7. « L’honnêteté ne paie pas. »
        Faut-il faire de la poursuite d’une meilleure paye le but de sa vie? Quitte à paraître stupide aux yeux de certains, ce n’est pas le but de la mienne.

    2. le meilleur commentaire à ton article Yvan, c’est celui ci :

      Tout cela pour que les Parisiens puissent crier « cocorico, on a gagné » lorsque l’équipe du Qatar remporte un match.

      1. @ liervol
        Ce que tu oublies c’est qu’avant le 18ème siècle on ne TRAVAILLAIT pas .
        Tu es là avec tes plus , tes moins de travail , tes mieux organisés ou je ne sais quoi , pour des SALAIRES + ou – de telle hauteur , alors que le fond de l’histoire est D’ARRÊTER de travailler .
        A plus . Je vais jouer du piano ! Et bonne année .

  15. lien :
    http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2011/12/30/vaudeville-la-madoff-tourangelle-et-les-benets-cocus-226109

    Forum

    Waldeck

    Vivement dimanche 20 mai 2012 ! (…)

    Posté à 13h59 le 30/12/2011

    Internaute 36864

    Vivement dimanche 20 mai 2012 ! (…)
    En cherchant un peu sur la presse nationale ou locale, on apprend que Sylviane Hamon était conseillère municipale, que son époux et le maire travaillent à la centrale nucléaire de Chinon, mais il faut vraiment gratter pour trouver l’étiquette « divers droite » de ces élus de province au dessus de tout soupçon …

    Pourquoi tant de pudeur, cela ne relève pas de la vie privée, puisque ce sont des gloires locales ?

    Yvon le Zébulon answers to MAGENTA
    L’homme d’esprit n’est pas seul (…)
    Posté à 15h27 le 30/12/2011
    Internaute
    L’homme d’esprit n’est pas seul (…)

    Les fameuses cartes à crédit renouvelable (révolving) régies par des
    règles honteuses, et auxquelles Christine Lagarde ne voulait toucher.

    A présent, elle est devenue Présidente générale du FMI. Ça promet !

    choukette
    libre penseur si possible
    Posté à 17h16 le 30/12/2011
    Internaute
    libre penseur si possible
    « Dans le rôle de la Bernard Madoff locale : Sylviane Hamon, 54 ans, ex-conseillère municipale, ex-employée de la BNP qui venait de la licencier pour “ faits graves non conformes à la déontologie ” “

    ex employée de la BNP / ex conseillère municipale

    les escrocs savent parfaitement où faire du fric, y a pas à dire ….

    PARTAGER

    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
    lien video : http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTUALITE/24-Heures/Madoff-de-Touraine-la-maison-familiale-incendiee

    Indre et Loire | France
    30-12-2011 17:56
     »Madoff de Touraine » : la maison familiale incendiée
    30/12/2011 17:56
    (0)
    Placée sous scellés depuis l’interpellation de Sylviane Hamon en début de semaine, la maison familiale de la  »Madoff de Touraine », à Benais, a été incendiée vendredi 30 décembre au matin. La thèse criminelle est privilégiée.

    2. Qu’est- ce qu’on en a à braire de la madame michu ex-employée de banque machin et conseillère municipale de Saint Trouduc qu’a enflé de 3 millions une trentaine de Bidochons ? Qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Zlont que ça à gratter comme croûte à Rue89 ? Infos au rabais pour journaleux au rabais pour informés au rabais.
      A quand une rubrique people puisqu’on a déjà les chiens écrasés et les vioques ruinés qui foutent le rifle chez m’dame Michu ?

      1. ça démontre encore une fois que plus c’est gros plus ça passe, et les micro bourgeois de province sont aussi cupides que les autres, en plus ils connaissent pas même leur classique ça a servi à quoi que La Fontaine se décarcasse en son temps, s’ils ne connaissent que Ducros !!! L’addition leur reste salée en travers de la gorge, il faut toujours payer pour apprendre.

    3. Quand la bêtise et l’ignorance épousent la cupidité, voilà ce qui arrive ! Finalement qui est le plus condamnable ?

    4. Hélas, Claude Chabrol n’est plus, sinon il aurait pondu un film de plus, inspiré de ce remugle provincial…

      2. … ah oui, aussi ! …Maigret que Chabrol a porté à l’écran (ex. Les Fantômes du Chapelier) ou dont il s’est inspiré (ex. Bellamy).

  16. je voudrais que l’on m’explique.
    Si j’ai bien tout compris : le système serait bloqué parce que la concentration de richesse dans quelques mains (les 1%) empêche l’argent de circuler et de permettre la création de plus de la richesse. Vrai ?
    est-ce que si l’on répartissait plus équitablement la richesse, le système pourrait fonctionner longtemps avec 7 milliards d’humains, bientôt 9 ?
    merci pour votre réponse
    Lionel béotien moyen

    2. est-ce que si l’on répartissait plus équitablement la richesse, le système pourrait fonctionner longtemps avec 7 milliards d’humains, bientôt 9 ?

      Quelle question étrange… Et bien oui évidement. Pourquoi pas?

      http://www.maisonecologie.be/We-Feed-the-World-documentaire-en.html
      Désireux d’en savoir plus dans ce domaine, le réalisateur de ce documentaire, Erwin Wagenhofer, s’est rendu aux quatre coins du monde et a traduit en images la déclaration de Jean Ziegler : « Grâce à ce que l’agriculture produit actuellement de par le monde, 12 milliards de personnes pourraient être nourries sans problème. Ce qui revient à dire que chaque enfant qui meurt de faim, est en fait un enfant assassiné ».

      Par ailleurs, il faut bien garder à l’esprit qu’il faut une surface agricole 10 fois plus importante pour nourrir un être humain avec de la viande plutôt qu’avec une alimentation végétarienne. Donc on a vraiment de la marge.
      Par contre, il nous faudra réduire notre consommation d’énergie.

  17. lien : http://www.jeanmarcmorandini.com/article-246195-des-journalistes-de-europe-1-tf1-et-france-3-violemment-agresses.html

    20:04
    Des journalistes de Europe 1, TF1 et France 3 violemment agressés

    Un journaliste d’Europe 1 qui enquêtait sur l’incendie de la maison de la « Madoff » de Touraine, vendredi à Benais (Indre-et-Loire), a été violemment frappé, tandis qu’un conducteur a foncé sur deux équipes de télévision, sans les toucher, a-t-on appris auprès des intéressés.
    François Coulon, journaliste à Europe 1, a porté plainte à la gendarmerie de Bourgueil, qui a retenu le délit de violences en réunion, a-t-il expliqué.
    « Alors que je venais de frapper à la porte d’un pavillon, un mec baraqué a déboulé d’un terrain contigu à bord d’un 4×4 dans un état d’hystérie », a-t-il poursuivi.
    « Le ton est monté et il m’a frappé violemment sur l’arrière de la tête à trois reprises, avant de me donner deux coups de pied. Il voulait me prendre mon magnéto et hurlait +t’as deux minutes pour partir sinon t’es mort+ ».
    Le journaliste, qui avait laissé son micro ouvert, a diffusé sur l’antenne d’Europe 1 des extraits de l’altercation, très violente. Un autre homme est ensuite arrivé en voiture. Il a percuté le véhicule du reporter par derrière pour le pousser, selon François Coulon.
    « Ca fait 26 ans que je fais ce métier. Je n’avais jamais vu une chose pareille », a-t-il ajouté.
    Par ailleurs, en milieu d’après-midi, un homme au volant d’une Peugeot 405 grise a délibérément foncé en direction de deux équipes de télévision, de TF1 et France 3, devant le portail de la maison incendiée. Il a pilé à quelques dizaines de centimètres des journalistes, avant de détacher sa ceinture, apparemment avec l’intention de descendre du véhicule pour en découdre. Mais il est finalement resté à l’intérieur du véhicule en voyant les gendarmes présents, a expliqué Elodie Palyswit, journaliste à TF1.
    L’identité de l’homme n’a pas été confirmée officiellement, mais il pourrait s’agir du mari de Sylviane Hamon, mis en examen pour recel d’abus de confiance et laissé en liberté sous contrôle judiciaire, selon plusieurs journalistes ayant assisté à la scène.

    1. Des gens se font ratissés, ils ont honte, il faudrait, en plus, qu’ils fassent risette devant des journaleux en quête de scoop ?

  18. En Irlande pour les fetes de fin d’annee, je peux vous dire qu’ici la situation est vecue avec certaines angoisses chiffrees.

    40,000 => le nombre de depart en quete d’une herbe plus verte en cette annee 2011 (principalement en Australie)

    55% => la part moyenne de l’impot sur le revenu fin 2011

    -10% => le taux cumulatif de baisse de credit grand public (conso, equipement, immo) octroye en decembre par les banques locales (ce qu’il en reste)

    Autant dire que 2012 s’annonce pour la plupart des menages d’une violence difficilement soutenable.

    Le petage de plomb du psychiatre qui voulait mettre du lithium (remede normalement administre a des patients bipolaires) dans le reseau d’eau potable afin de soulager les comportements depressifs des populations du county Clare est un exemple parmi d’autres des conduites a risque a toutes les echelles de la societe irlandaise actuelle.

  20. Excellent article mais alors le pire, c’est quand même d’entendre les annonces du type « l’effet Mario Monti » sur la baisse du taux italien!

    C’était sur France Inter, journal de 18h, hier, alors le dogmatisme de nos dirigeants dans leur croyance néolibérale certes, mais l’ignorance (ou le même dogmatisme) de nos journalistes, attention les yeux!!

  21. Je pourrais rédiger mieux mais vous m’excuserez le fond y est

    Il y a 10 ans, je me souviens d’un coffre remplit de Kit euro où il y avait 15 euros soit 100 francs, en ce temps là 1 000 000 de francs, c’était encore de l’argent maintenant 150 000 euros dix ans après ce n’est plus grand chose.

    Ils nous ont vendu l’indépendance des banques centrales contre l’inflation
    on a eu non seulement l’inflation sur le quotidien sauf sur le made in china et la déflation sur les salaires.
    on a eu une belle bulle internet qui en a lessivé plus d’un de la bourse laissant l’extérieur racheter pour pas grand chose les actions avec la manne Greenspan qui a suivi l’éclatement et le début d’une autre bulle pour rattraper l’autre le subprime prenait son envol et remplissait les poches de certains
    on a eu l’inflation des actifs ici aussi avec l’immobilier qui pour ceux qui doivent acheter est un sacré effort, de prêts sur 15 ans on est passé à 25 ans, et il fallait mieux des taux à 6% avec des appartements à 600.000 francs comme en 1998 que des taux à 3,5% avec des appartements à 300 000 euros sur 25 ans
    on me dit que l’euro nous a protégé, je dis qu’avec une masse monétaire plus grosse que le franc nos très chères banques se sont prises pour la grenouille de la fontaine.
    je dis qu’il ne sert à rien d’avoir eu des taux bas pour en arriver à la catastrophe actuelle avec des tas de gens qui n’arrivent plus.
    Les salaires merci à Jacques Delors n’ont jamais plus suivi l’inflation, d’ailleurs celle des actifs ne compte pas et tant pis pour vous si vous ne comptez pas revendre votre appartement mais vous y loger
    Mais le plus beau, c’est que nous avons eu aussi des hausses d’impôts direct et indirect en tout genre en dehors du bouclier fiscal cadeau à une minorité et des hausses de charges comme csg rds ect…
    Et des baisses de remboursement
    Donc nous avons eu l’érosion monétaire à fond, avec 1 000 000 de francs on faisait bien plus qu’avec 150 000 euros, c’est pas vieux, c’était il y a 10 ans seulement
    Donc résultat des courses depuis que la monnaie n’est affaire que des banques centrales et des banques privées, nous nous sommes appauvrit et pas qu’un peu et attendez donc de voir la suite en 2012 si on laisse cette bande de tarés et de vendus continuer à diriger comme ils l’ont fait droite gauche confondu depuis 1973.
    En 10 ans en plus de prendre de tous les côtés comme des fous, ils ont été nous emprunter sur les marchés 1000 milliards d’euros, alors qu’entre 1973 et 2001 ce fut seulement 600 milliards,
    Vive la France, Vive l’ Europe, Vive les cons que nous sommes, il ne faut pas s’indigner, il faut dire se lever et dire NON ENOUGH IS ENOUGH peut être que la langue de la city ils la comprennent mieux.

  23. J’ai noté que monsieur Leclerc mentionnait une déflation au Japon et un ralentissement économique. Pour un oeil peu exercé comme le mien, j’étais en haut de la Tokyo Tower hier et il m’a été impossible de compter le nombre de grues alentour car il y a des chantiers partout dans la ville.
    Un autre nouvelle a beaucoup agité les Japonais, les accords passés entre la Chine et le Japon pour s’affranchir du dollar pour leurs transactions. Je rappelle aux lecteurs de ce blog que le Japon réalise plus de transactions commerciales avec la Chine qu’avec l’UE ou les USA.
    D’autre part, je n’ai pas trouvé que les prix avaient diminué, au contraire, que ce soit dans le petit supermarché du coin de la rue ou dans les agences immobilières pour des appartements neufs qui se vendent à prix d’or (j’ai remarqué cela avec mon fils). Enfin, les prix des restaurants ont augmenté depuis mon précédent séjour (quelques jours après le tsunami).
    Je crois en l’avenir du Japon, même si la dette de ce pays est franchement préoccupante …

    1. Je me suis appuyé sur des informations délivrées par le gouvernement japonais mercredi dernier à Tokyo et relayées par les agences de presse.

      Vous avez raison de souligner l’importance de l’accord sino-japonais concernant l’utilisation du yen et du yuan pour leurs transactions commerciales: c’est la poursuite de la lente montée en puissance du yuan chinois et du recul du dollar, en premier lieu en Asie.

  24. Enfin bon bref, soyons dégueulasse, Fukujima n’a fait que renforcer dans certaine zone les prix….
    N’est ce pas la loi du libéralisme?
    Bien sur que le Yen espère se passer du dollar…Etes vous a ce point naif?
    Vous etes passé par une lobotomisation de la CIA?
    Mettez vous à la place d’un japonais…
    Faut-il etre stupide pour réaliser que des peuples esperent la disparition du dollar et de Bretton Wood?
    La quasi totalité de la planete espere la disparition du dollar!
    Le dollar est devenu une tare….

  25. Je suis , nous sommes fascinés par les dictateurs , les idéologues , les religions…..
    Kim Jong il , Kadafi , Moubarak , Staline , Hitler , les dieux……..
    Rien n’explique que des peuples se laissent dominer si facilement sauf peut être que l’homme souhaite un cadre , être encadré , savoir jusqu’ou il va , ou il peut aller , sans se poser de questions hors du cadre.
    il est plus simple de s’en remettre aux autres que de chercher son chemin.
    Qu’est ce qui fait qu’à un moment donné des reseaux se connectent et que tout s’éclaire ????
    Aujourd’hui les reseaux sont faciles à mettre en oeuvre.
    Nous avons le pouvoir de transformer le monde…………..transformons le.

    1. « Je suis , nous sommes fascinés par les dictateurs , les idéologues , les religions…..
      Kim Jong il , Kadafi , Moubarak , Staline , Hitler , les dieux…… »

      ….Le marché.

  26. Si la psychanalyse peut servir à quelque chose, c’est d’attirer l’attention sur les différences entre pulsions orale et anale.

    Les financiers sont sans cesse pris pour des ogres qui se goinfrent sans penser aux autres. Mais c’est oublier que l’argent est du côté anal et pas oral.

    Les financiers se constipent en bulles spéculatives idiotes, car ils n’osent plus investir par peur d’être encore plus responsables de la chiasse actuelle (le monde en voie de démolition écologique). Alors, leur crise morale entraîne un défaut d’investissement terrible. Plus que jamais, il faudrait inventer et réaliser des solutions viables, pour pallier à la crise du milieu terrestre. Ils savent, les premiers, que les bulles spéculatives entraînent tout le monde dans la misère et leur propre ruine assurée. Mais ils ne peuvent s’empêcher de symptomatiser…

  27. Oui, bon .
    Tout ça viendrait de l’hypercomplexité du système …. ?
    D’autres pensent que des groupes décident de s’attaquer au maillon faible d’une entité : par exemple la Grèce au sein de l’UE .
    A la manière d’un Soros qui s’est goinfré de 2 milliards de $ en spéculant contre la £…
    De mon point de vue les deux sont compatibles .

  28. Nos dirigeants ont, par ignorance ou malice, livré les états à la dictature des financiers via les intérêts de la dette avec les effets que nous voyons aujourd’ hui…Tout a été écrit là-dessus, depuis des dizaines d’ années, par une multitude de penseurs et d’ économistes de toutes opinions politiques…Seule la répudiation de la servitude des intérêts par l’ état nous permettrait de sortir de l’ ornière.

    Aujourd’ hui, même au comptoir du Café du Commerce, on commence à se demander pourquoi la BCE prête à 1% aux banquiers (pour que ceux ci-ci nous re-prêtent à 4, 5, 6 ou plus…) alors qu’ il lui est interdit de prêter directement aux états européens. Le vampirisme financier devient flagrant aux yeux de tous…

    1. Surtout que le prétexte c’était BCE indépendante pas d’inflation

      hors depuis 2001, c’est la hausse finale sauf pour les produits qui fabriqués ailleurs amènent dans le même temps déflation des salaires ici et chômage dans ce monde où quelques multinationales dans les mains des mêmes plus ou moins se partagent le gâteau en situation de quasi monopole. on vous parlera ensuite de compétitivité et de concurrence, tu parles vous avez la holding et dessous toute une gamme de marque selon la cible de clientèle et des prix à la tête du client.

      en plus de cette inflation touchant le pouvoir d’achat de la monnaie

      nous avons eu toutes sortes de taxes d’impôts et charges à la hausse pour bien ajouter à l’érosion de notre pouvoir d’achat

      et comme si cela ne suffisait pas on a aussi diminué les versements comme les remboursements

      on a aussi emprunté 1000 milliards d’euro de plus sur seulement 10 ans

      Il est grand temps de faire un audit de tout et de tout remettre à plat, dans le foutoire national et européen.

      Les seuls gagnants de cette belle histoire, c’est les riches, les vrais riches ceux qui peuvent se permettre d’exploiter ce système fait pour eux en fait, en dessous vous avez quelques larbins qui ramassent les miettes et toute la ruche mondiale qui s’agite pour eux.

    3. Parce que l’idéologie dogmatqiue (ordo libérale portée par la CDU puis par le SPD) qui a présidé à l’élaboration des traités européens est fondée sur la croyance aveugle dans la stabilité financière condition d’une concurrence libre et parfaite au sein des marchés, fussent ils financiers.

  29. Le festival continue :

    GROUPAMA sauvé, très provisoirement, du naufrage par un « investissement » de l’ état par l’ intermédiaire de la CDC (La Tribune 31/12/2011).

  30. Un point de Lagrange est un de ces points de l’espace ou les attractions conjuguées du Soleil et de la Terre s’annulent. De ce point, le moindre mouvement dans une direction quelconque soumet un objet à l’attraction supérieure d’un de ces deux astres qui irrésistiblement le captera jusqu’à l’engloutir.

    Nous avons quitté depuis longtemps le point de Lagrange ou les conséquences de la dernière guerre nous avait placées.

    Le champ d’attraction dans lequel nous sommes entrainés est celui du capital.
    Nous tombons!
    La santé, l’aide à la famille et à l’enfance, l’éducation, l’assurance vieillesse, l’énergie, les grands réseaux…tous est absorbé par le Kapital.
    Bien sûr tout cela est déjà bien engagé, et pour reprendre l’image de l’attraction différentiel des astres autour du point d’équilibre, sommes nous depuis longtemps en chute.
    Mais le pire est à venir…

  31. Quand les anciennes monnaies de la zone euro refont surface.

    Tandis qu’économistes et banquiers planchent sur ce qui faisait figure, il y a quelques semaines encore, de scénario catastrophe, d’autres expérimentent déjà la disparition de la monnaie unique.

    Ainsi aux Pays-Bas, profitant de la tempête qui s’est abattue sur la zone euro et la vague montante d’eurosceptiques, le safari park Beekse Bergen, installé près de la ville de ¬Tilburg, a restauré, le temps d’un week-end, l’ancien florin. Des dizaines de Néerlandais ont fait les fonds de tiroirs pour s’offrir la visite. De surcroît, au taux attractif de un euro pour un florin, alors que l’ancienne parité était de 0,45 euro. Histoire d’insister sur le sentiment général que le passage à la monnaie unique a fait valser les étiquettes.

    Mêmes causes, mêmes effets, à 2000 kilomètres de là, plein sud. Nous sommes en Galice, dans le petit village frontalier de Salvaterra de Mino. Là, ¬l’expérience est menée à plus grande échelle et sur une plus longue période : cinquante commerçants sur 78 au total acceptent depuis début octobre le paiement en pesetas.

    L’opération se terminera le 31 décembre 2011 et devrait dépasser le million de pesetas, soit quelque 6000 euros. Une aubaine, à la veille des fêtes de Noël, qui permet aux habitants de financer les cadeaux à moindres frais et réveille une ¬certaine nostalgie. Selon la Banque d’Espagne, l’équivalent de 1,7 milliard d’euros dort encore dans les chaumières.

    Grèce : alors que la crainte d’une exclusion de la Grèce de l’euro est vive, les drachmes refont surface.

    «Nous n’aurons bientôt plus une drachme dans nos portefeuilles.» Cette expression est courante pour les Grecs, pour dire leur crainte d’être ruinés si la crise perdure. D’actualité, cette formule relate aussi l’attachement des Grecs à leur monnaie nationale, datant de l’Antiquité et qui a vécu jusqu’en 2001.

    Aujourd’hui, la crainte d’une exclusion de la Grèce de l’euro est si vive que des drachmes se retrouvent en vente sur les marchés aux puces du centre d’Athènes et que certains ressortent billets et pièces enfouis dans leurs caves. Des commerçants affichent à nouveau, près de leurs caisses, un tableau de conversion drachme-euro.

    http://www.lefigaro.fr/tauxetdevises/2011/12/21/04004-20111221ARTFIG00321-quand-les-anciennes-monnaies-de-la-zone-euro-refont-surface.php

  32. Rien de nouveau sous le soleil libéral
    La privatisation est la solution quel que soit le problème. (aaa)

    Maintenant, il n’y a qu’ à lister les groupes privés parasites qui vont tirer profit de ces nouvelles rentes de situations.

    comme par hasard ils auront certainement un ami banquier

  33. Dimanche 1er janvier 2012 :

    Tout ça ne pourra pas durer éternellement. D’abord parce que la construction européenne s’apprête à s’effondrer sous le poids de ses propres malfaçons et que l’on s’approche chaque jour davantage du point critique où la panique financière, en avance même sur les défauts souverains, mettra de nouveau à bas le système bancaire entier, ne laissant plus que les banques centrales comme uniques institutions capables, avec le risque que le refus de la BCE conduise au réarmement forcé des banques centrales nationales, donc à l’éclatement de l’euro.

    Mais ça ne pourra pas durer non plus parce qu’on ne dépouille pas impunément les corps sociaux de leurs prérogatives souveraines, en tout cas sans s’exposer au risque que vienne un jour où ceux-ci décident de la récupérer violemment – et, un peu à la manière de ce qu’avait montré Karl Polanyi à propos des années 30, la chose peut ne pas être belle à voir…

    La laideur cependant n’est pas non plus une fatalité, car c’est aussi une opportunité historique de renverser l’ordre néolibéral qui est en train de se former dans ce bouillonnement de contradictions. Et de se débarrasser par la même occasion de tous ses desservants, ceux-là mêmes qui ont des décennies durant expliqué au bas peuple que l’ordre du monde est idéal, qu’il avait de toute façon la force d’une donnée de nature et que l’on ne saurait se rebeller contre la loi de la gravitation, qu’au demeurant la construction européenne telle qu’elle est (était…), elle aussi intouchable dans sa perfection même, était là pour notre supplément de bonheur, qu’il fallait être au choix archaïque, frileux ou xénophobe pour trouver à y redire.

    Tous ces gens, hommes politiques de gauche, de droite, experts dévoués, chroniqueurs multicartes, éditorialistes suffisants et insuffisants comme disait non sans cruauté Bourdieu, tous ces répétiteurs, voués à la pédagogie du peuple obtus, se sont trompés sur tout, et les voilà qui contemplent sidérés l’écroulement du monde dont ils ont été si longtemps les oblats. Et l’on se prend à rêver de les voir eux aussi partir par la bonde à l’occasion de la grande lessive.

    Frédéric Lordon.

    http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/74705/date/2012-01-01/article/2011-vu-par-frederic-lordon-les-ingredients-du-desastre/

  34. quel salmigondis que cet article. beaucoup d’images, peu de science économique. quand les arguments définitifs sont du type  » il est sur la corde raide » il faut, il est urgent de se méfier.
    Le problème du débat politique en france de nos jours c’est qu’il est totalement dominé par les sujets économiques et financiers et que, comme chacun sait, notre culture générale dans le domaine est très défaillante.
    En sorte que tout le monde peut s’inventer économiste et spécialiste sans que le citoyen puisse séparer l’usurpation de l’authentique: la mauvaise monnaie chasse la bonne.

Les commentaires sont fermés.