L'actualité de la crise : DUR MÉTIER ! par François Leclerc

Billet invité

La mise sous surveillance des États de la zone euro a déjà fait couler beaucoup d’encre, tous les commentaires ayant dans un premier temps pour but de dévier le coup et en minorer l’importance, avant de trouver l’argument massue : cela justifie encore plus d’appliquer le plan proposé.

Dans un premier temps, on a eu droit à des considérations se voulant savantes de la part du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, sur l’évolution de la méthodologie de Standard & Poor’s, « liée à des facteurs politiques » (donc suspects) et ne prenant pas en compte les fondamentaux, bien entendu excellents. Il a aussi été remarqué que cette décision avait été prise à contretemps, avant l’annonce de l’accord entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, qui changeait tout. Alain Juppé, ministre français des affaires étrangères, a ainsi été « frappé » par ce « décalage ». Sur le même registre, d’autres ont parlé de « contretemps ».

Outre-Rhin, il a été beaucoup vu dans cette affaire la trace d’un complot américain, fruit d’une opération de diversion destinée à masquer l’incapacité des États-Unis à résoudre le problème de leur propre dette. Le personnel politique et la presse allemande ont été particulièrement cueillis à froid, ne pouvant accepter que, dans son excellence, l’Allemagne puisse être également menacée, et les réactions ont été vives en conséquence.

« Je ne suis pas partisan des théories du complot mais quelquefois il est difficile de se défaire de l’impression que certaines agences de notation et certains gestionnaires de fonds américains travaillent contre la zone euro », a tonné Rainer Brüderle, dirigeant du parti libéral FDP et ex-ministre de l’économie. « Exagérée et injuste », cette annonce « ne peut pas être une coïncidence » a aussi déclaré le Luxembourgeois Jean-Claude Junker, sombrant dans l’affectif et la suspicion.

Il a fallu attendre plusieurs heures avant l’apparition d’une argumentation satisfaisante. Ainsi, la décision de S&P serait la meilleure incitation possible pour assurer le succès du prochain sommet européen, puisqu’elle implique de restaurer la confiance en serrant les rangs. C’est Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances, à qui la paternité du meilleur commentaire peut être attribué, qui a aussi ajouté « Je ne peux rien imaginer de plus efficace. »

151 réponses sur “L'actualité de la crise : DUR MÉTIER ! par François Leclerc”

    1. Conclusion des propos des gouverneurs de la dictature du capital:
      les agences racontent n’importe quoi, mais elles nous rendent service.
      Ces petits messieurs ne savent plus où donner de la tête.
      Je verrais bien l’étape suivante méritant ce titre de billet:
      « Le canard est sans tête mais toujours vivant »

    1. Effectivement : « Alors que pour beaucoup de gens, la crise est perçue comme un problème provisoire faisant suite à une série d’erreurs de nos méchants politiciens; nous sommes encore peu à mesurer que c’est tout un système qui est en faillite. ». C’est vrai sur ce blog.

      Mais les médias se focalisent sur les péripéties mises en avant : « note AAA, S&P, mise sous surveillance des États de la zone euro… ».

      Ces péripéties grotesques sont mises en avant pendant que le drame se déroule et inexorablement s’approche de la tragédie finale.

      On constate l’effondrement des économies des pays que jadis on qualifiait de « développés ». Le dernier épisode en date prend la forme d’une méga escroquerie financière, généralisée, qui oblige des générations futures des citoyens de ces pays que jadis on qualifiait de « développés » à rembourser les intérêts des dettes qu’ils n’ont jamais personnellement contractées … sachant que le principal de ces dettes gigantesques ne pourra jamais être remboursé et que donc la rente ainsi instaurée est perpétuelle.

      Quels remèdes pour contrer cette catastrophe ?

      En France, certains candidats déclarés pour l’élection 2012 mettent en avant quelques unes des solutions proposées par les auteurs et les commentateurs de ce blog. Ainsi le dernier parmi les projets de programme publiés, celui de la candidate Christine Boutin, a-t-il été structuré à partir des idées qui circulent sur ce blog ? Ce projet présidentiel mentionne : un revenu de base pour tous, une monnaie-bis, interdire les produits purement spéculatifs … Ce sont des idées de réformes dont il a souvent été question ici…

      Quelques candidats pour 2012 préconisent également la mise en place du protectionnisme – européen ou français – au moins sous la forme d’une « taxe écologique ». Et avez-vous compté les candidats qui ont clairement proposé l’effacement des dettes, l’étatisation des institutions financières, l’expropriation des fortunes acquises par l’usure …?

      D’un autre coté, on constate que parmi les candidats pour 2012, ceux qui sont en positions d’être élus, ne proposent aucune de ces réformes et sont clairement favorables au maintien du système actuel, globalisé et libre-échangiste, propice aux méga escroqueries financières et au dumping social transcontinental …

      De plus, d’après ce que l’on sait, des candidats opposés au système auraient de toute façon des difficultés à trouver les 500 parrainages nécessaires pour se présenter…

      Le système semble verrouillé !

      Voter a-t-il un sens ?

      1. « Voter a-t-il un sens ? » écrit Larielle

        le problème qui risque de se poser sera plutôt : pourra t’on encore voter ?
        Quant on entend de plus en plus les appels à « l’union Nationale » je me demande si en 2012 on va pas nous faire le coup de plus de vote au suffrage universel, mais un vote des « grands électeurs » .
        On se retrouverait vite fait, avec JC.Trichet à la tête du pays que ça ne m’étonnerait pas plus que ça…

      2. « celui de la candidate Christine Boutin, a-t-il été structuré à partir des idées qui circulent sur ce blog ? Ce projet présidentiel mentionne : un revenu de base pour tous, une monnaie-bis, interdire les produits purement spéculatifs … Ce sont des idées de réformes dont il a souvent été question ici… »

        Hélas , dame Christine appellera à voter qui vous savez , et qui n’est pas spécialement partisan d’un autre genre de développement . Au premier espoir de portefeuille , parions qu’elle rangera ses idées novatrices sous une grosse pile de draps .

    2. Quel Pessimiste, c’était mieux avant, la seule chose avec laquelle je suis d’accord c’est la fin d’un système, la relation aux autres dépant de soi….

      1. Dépend… Ce n’est pas parce que François Leclerc soupoudre copieusement ses écrits de participes présents qu’il faut en inventer… 🙂

  1. « Je ne suis pas partisan des théories du complot mais quelquefois il est difficile de se défaire de l’impression que …….. »

    Voilà une formule qui marquera durablement les débats à venir de cette décennie.
    Vraiment trop bon..

    1. Sans vouloir en rajouter…
      « Technical warmaking without legality is a war crime; expensive, risky. Even for politicians desperate for cheap, Qatari and Saudi-paid wars to help their re-election chances – eg, US President Barack Obama, French President Nicolas Sarkozy – it’s proving much more difficult to mobilize the outrage of down-home voters whose preoccupation now and for the next year is their own economic survival.

      Russia’s announcement of major Mediterranean drills, is designed to prevent another attempt at manufacturing cover for an invasion, or lighter warmaking, such as an embargo on arms and ammunition, jamming of military communications, or sabotage. Russian officials say that there is no special plan for the Admiral Kuznetsov to call on the Syrian port of Tartus.

      The blow flies this time are being sent in to sniff and snuff out the prospects, before Assad and his men are corpses. The blow-fly zone is a Russian military trip-wire – the first such strategic move outside the borders of the old Soviet Union for more than 20 years.

      It isn’t known whether (but it can be expected that) they will be supported under the Mediterranean by hunter-killer submarines to add uncertainty and nervousness for the British and US submarines around the US surface squadron, already in position in the Eastern Mediterranean. In the days when Greece was governed by prime minister Andreas Papandreou, the availability of Souda Bay in Crete for supply and armament of the US and North Atlantic Treaty Organization fleet would have been in doubt if the target was Syria. »

      http://www.atimes.com/atimes/Central_Asia/ML07Ag01.html

      1. Le site israélien DEBKAFiles (cité par Dedefensa) fait état de la livraison à la Syrie par la Fédération de Russie, et de leur mise en service il y a peu, de 72 missiles terre-mer anti-navires (Yakhont, portée 300km, l’une des meilleures armes de ce type si ce n’est la meilleure aujourd’hui, 3 tonnes d’électronique et d’explosif volant à mach 3,5 et guidé par satellite, probablement imparable). Il y a l’apparence des choses (tout est calme) et les coulisses.

  2. Quand en aura-t-on fini de ces agences juge et partie, qui se sont toujours trompées par le passé.
    Il est proprement incroyable qu’aucun gouvernement digne de ce nom ,ne se soit rebellé une bonne fois en proclamant tout simplement :  » ça suffit ! « .
    Quand on voit le Luxembourg qui n’a pas un centime de dette, menacé de rétrogradation, c’est vraiment le comble de l’imbécilité crasse de ces agences bidons.
    La création d’une agence européenne indépendante est de plus en plus urgente.

    1. altman, altman …
      Doit être en relation avec l’altitude très élevé du Grand Duché, non ?
      Rapport aussi, très certainement à la qualité de sa dette, envers et contre tout (le monde entier), non ? Car, quand ces 16 pays se casseront la gueule, il est bien certain que le Grand Duché, tel un îlot formidable au milieu d’une mer de désolation, surnagera comme par miracle sur son ‘AAA’, son fameux trois mats, hissethaut, matelot !!
      Et que comme par miracle, son PNB gavé de produits financiers et autres banques se sera transformé en Produit National du Bonheur.
      Une sorte de Bhoutan européen. Un Bhout-en-train, dans cet océan de désolation.
      Et qui aura pris le soin, croyez-moi !, de construire une agence européenne in-dé-pen-dan-te (c’est ça qu’y nous faut), pour elle toute seule, pour pouvoir continuer à être notée, comme avant.
      L’intérêt finalement du Luxembourg, c’est d’être un ‘repère’ (attention, je vous vois venir, pas de gros maux : les brigands savent se tenir …) : comme les pneus, quand ils s’usent, on sait qu’ils sont usés quand on voit le marqueur d’usure.
      Eh bin, le Luxembourg, c’est pareil.
      Remarquez, ce n’est pas donné à tous d’offrir un tel sacrifice, quand tout part en couille, que de rester immuable face au déluge, ça demande une sacrée dose d’égotisme forcené.
      Ou une totale incapacité à comprendre qu’il existe un environnement ô combien et autrement plus puissant, dont le petit duché fait partie (malheureusement, certes, la finance qui l’irrigue l’ayant malencontreusement habitué à vivre au-delà des montagnes).
      Bref, l’imbécilité crasse, certes, certes, de ceux qui nous notent.
      Mais que dire de ceux qui s’estiment hors de portée ?

      1. Luxembourg Altman village satellitaire lointain de la planète luxueuse, un Luxembourg numérique très multiculturel, d’identité virtuelle comme une seconde nature, pas d’odeur de vache de neige, secrète et froide, bien au chaud, ton boss t’expliquera. Il serait temps à tous les conspiros du blog de franchir les frontières, passer à autre chose, qu’au lait de leur langue maternelle.
        « Dur métier »

      2. … comme les pneus, quand ils s’usent, on sait qu’ils sont usés quand on voit le marqueur d’usure.

        Et parler de marqueur d’« usure » à propos du Luxembourg dénote une grande connaissance des taux d’intérêt qui s’y pratiquent !…

    2. Le Luxembourg n’a peut-être pas de dette mais, sa monnaie étant menacée, le moins qu’on puisse dire est que des incertitudes pèsent sur son avenir, comme sur celui de toute la zone euro.

      Les marchés n’écouteraient sans doute même pas les avis d’une agence « indépendante » créée par les Européens dans le but manifeste de tenter d’imposer « leur » vérité. Ses cotations auront autant de validité que les stress-tests des banques.

      Du reste, les marchés ne semblent pas se coller automatiquement aux opinions des agences de cotation américaines. Sinon, les US emprunterait plus cher, et la hausse des taux français n’auraient pas précédé les annonces de mise sous surveillance, comme le disaient Attali et Hollande.

      Pour pouvoir imposer « sa » vérité aux marchés internationaux, on peut supposer qu’il faut des arguments que les Européens n’ont pas :
      – un rôle d’hôte systémique pour le système financier et ce qu’il reste de son substrat économique originel (Wall Street, la City ; dans une moindre mesure l’Allemagne et, peut-être encore un petit peu, la France) : les détenteurs de capital ne vont pas scier la branche sur laquelle ils sont assis, vu qu’en Chine ils profiteraient un peu moins librement
      – le rôle du dollars
      – une liberté d’action monétaire, budgétaire, etc… (Banque Fédérale au service de la croissance et de l’emploi) que les Européens, liés entre eux par traités à une et une seule politique possible, n’ont pas, et auront de moins en moins puisqu’ils ont choisi la solution technocratique
      – en dernier recours, la puissance militaire US

      Sinon, la Grèce aurait créée son agence cotation depuis longtemps.

    3. Je suppose que c’est son adhésion à l’union qui explique cela.Le Luxembourg ne survivrait pas seul.

  3. Le sommeil de nos chers amis allemand était semble-t-il moins troublé lorsque les boulets des agences volaient en direction du sud. L’orthodoxie et la ponne chestion chermanique était même par contraste renforcées, et les commentaires sur le laxisme méditerranéen coulaient de source.
    L’illusion de l ‘îlot de prospérité fait long feu. Vont-ils se rendre compte , enfin, que tous les pays de la zone sont dans le même bateau? (ou sur le même radeau pour être plus juste dans l’image d’Epinal)….)

    1. A voir la manière dont vous tournez en dérision la langue allemande, vous semblez penser que nous sommes sur le même bateau mais pas du même bord…

      1. Rationnel pour tous, sauf pour les allemands qui n’en ont pas besoins…

        Il faut assumer ses responsabilités. Les conditions des allemands pour lacher le Deutsch mark étaient que la BCE soit indépendante et qu’elle ne soit pas préteur en dernier ressort. En vouloir aux allemands de ne pas garantir nos dettes pourris n’est pas très constructif.

        Il serait plus judicieux de s’attaquer aux responsables, le système financier démesuré, le politique qui baisse les bras face aux marchés, la construction européenne mal ficelée…

        Il faut prendre de la hauteur! On ne va quand même pas se déchirer alors que ceux qui ont profité vont pouvoir continuer…

    2. Il y a sur le beau lac de Konstanz, une petite île, Mainau, avec des palmiers.
      Je propose à Merkel de commencer par vendre celle-ci.

  4. Et pendant ce temps en France, les soit-disant syndicats de travailleurs ( CFDT, FO, la CFTC, la FSU) acceptent l’invitation de Nicolas 1er de participer au sommet sur l’emploi en janvier. La CGT réserve sa réponse. (http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/06/97002-20111206FILWWW00387-sommet-de-l-emploi-la-cfdt-mefiante.php)
    La soupe doit être bonne à l’élysée!

    Remarquez, côté syndicat, on n’est pas mieux servi en Italie. Après l’annonce de la réforme des retraites, le 5 décembre, deux syndicats, Cisl et Uil, ont annoncé, tenez-vous bien, une grève de deux heures pour le 12décembre (http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/italie-de-la-rigueur-et-des-larmes-06-12-2011-1523748.php).
    Je suis sûr que le pouvoir italien tremble.

    1. @ ra :
      Ah pardon, mais vous faites erreur : on convoque les syndicats pour l’emploi du sommet.
      Trouver un emploi à un sommet, ce n’est tout de même pas rien, n’est-ce pas …

    2. Bravo ! Tu es dans le vrai !
      (Encore faut-il bien discerner l’organisation ouvrière syndicale: irréprochable et indispensable -surtout dans une période comme celle là- , d’avec les bureaucraties de permanents syndicaux : on ne peut plus corrompus et opportunistes. )

      La Crise de l’humanité se réduit à la crise de la direction politique du prolétariat.

      jamais l’illustration de cette sentence n’a-t-elle été aussi visible et aussi évidente qu’en ce moment, pour des dizaines de millions de travailleurs en Europe et ailleurs.

      Il y a les directions syndicales bien sûr. il y a aussi les directions des grands partis politiques se réclamant (au moins dans leurs appellation), du communisme et du socialisme.

      Ce n’est pas la classes des salariés qu’il faut blamer, et considérer trop vite qu’elle plie l’échine par sottise ou par peur. Le prolétariat veut combattre et préserver ses acquis sociaux.

      Mais à chaque instant, cette volonté est refoulée, dévoyée et écrasée par cela même qui devraient donner à cette volonté une forme organisée et invincible.

      Voilà même où se situe uniquement la raison permettant au capitalisme de survivre de ses déboires.

      Aussi, vive la CGT, mais une CGT ressort de l’action unitaire de classe, et non pas : frein absolue, comme elle l’est malheureusement actuellement.

      Thibault a un droit de vie ou de mort sur Sarkozy à chaque instant.

      La vérité du jour.

      1. Je parlais bien évidemment des confédérations et de leurs dirigeants qui aiment se faire appeler « partenaires sociaux ».

        Et bien sûr qu’un syndicalisme de lutte est plus nécessaire que jamais.

      2. Il va falloir un gros paquet de lessive St Marc pour nettoyer des syndicats bien entartrés avec le temps et l’immobilité. Et filtrer les syndicalistes couleur radis….rouge dessus et blanc dessous.

    3. On verra déjà le 13 décembre, si les indignations s’expriment avec la force dont les syndicats auront besoin pour prendre une attitude en responsablité courant janvier ( si le film ne crame pas avant ) .

    4. Il y a des grèves en Italie: par exemple, les trains, dimanche dernier, annoncée le samedi soir et qui a donc surpris beaucoup de monde.

    5. Eliminons les syndicats et le prolétariat, ainsi le capitalisme disparaitra. Ca marche aussi en sens inverse, chacun sa religion.

    6. Dégueuler sur les syndicats en prenant ses sources dans le Figaro il faut le faire; c’est plus facile que de se syndiquer, de donner de son temps au risque de la répression patronale, il est vrai peu souvent évoquée dans le Figaro !

      1. les choses vont si vite, et vous entraîne déjà à apparaître dans la colonne flash éco du fig’ ? Etes-vous du Cisl ou de l’Uil ? ou succombez-vous à spéculer déjà sous le poids de votre propre inertie? d’ici que la rubrique flash social soit reléguée au fait-divers.

      2. Il y a un bail que les syndicats ne sont plus à la hauteur de leur fonction.
        Demandez aux ouvriers de Continental, …
        Parlez en au LKP antillais : quand les syndicats de l’ile se sont joints au mouvement de grève générale contre la vie chère en 2009, c’était contre l’aval des directions parisiennes.
        Voir aussi comment ils ont « géré » le mouvement contre la réforme des retraites.
        etc… etc…

    7. @ra, gotoul, Anarchie, etc. :

      Vous me faites tous marrer, vous qui appelez avec une subtilité sans nom – et sans solution ou alternative – à cracher sur les organisations syndicales.

      « Ah les immondes, ils vont aller écouter Sarko, les traîtres, à mort ! » Outre le fait que visiblement il vous échappe qu’il peut être utile de savoir de quel bois l’ennemi veut se chauffer, c’est tellement facile ! Ben oui, quoi, ce n’est pas comme si les braves gens dans votre genre s’engageaient dans des organisations syndicales, y faisaient entendre leurs voix, bougeaient leurs petites fesses potelées au sein des entreprises pour sensibiliser, informer et émanciper les gens ! C’est tellement plus facile et plus noble de rester au balcon et de railler, de cracher sur des organisations qui, à cause de ces attitudes et de ce je-m’en-foutisme franco-français, sont coincées dans un rôle symbolique, purement réactif et voué à l’échec vu le rapport de force ridicule qu’ils peuvent faire valoir !

      Vos syndicats ne représentent RIEN. Ils ne peuvent donc RIEN faire si ce n’est des actions symboliques. Ils sont IMPUISSANTS. Et vous savez quoi ? C’est VOTRE FAUTE.

      Bougez-vous, engagez-vous.

      Après, et seulement après, vous pourrez cracher tout votre saoûl.

      1. le fait que visiblement il vous échappe qu’il peut être utile de savoir de quel bois l’ennemi veut se chauffer,

        Si les dirigeants des confédérations syndicales ont besoin, comme vous le dites, d' »aller écouter » notre saigneur pour comprendre ses intentions, on est vraiment mal barré.

        Ca fait que 4 ans qu’on le voit à l’oeuvre.

        si les braves gens dans votre genre s’engageaient dans des organisations syndicales, y faisaient entendre leurs voix, bougeaient leurs petites fesses potelées au sein des entreprises pour sensibiliser, informer et émanciper les gens ! C’est tellement plus facile et plus noble de rester au balcon et de railler, de cracher sur des organisations qui, à cause de ces attitudes et de ce je-m’en-foutisme franco-français, sont coincées dans un rôle symbolique, purement réactif et voué à l’échec vu le rapport de force ridicule qu’ils peuvent faire valoir !

        Vous qui êtes si bien renseigné sur notre compte, vous devriez proposer vos services aux confédérations … comme ça elles n’auront pas besoin d’aller jusqu’à l’Elysée 🙂

    1. Ça me rappelle Mitterrand au moment de Maastricht. L’Europe ne marche pas parce qu’il n’y a pas assez d’Europe, nous disait-il.
      Et maintenant tout le monde en a assez en Europe de cette Europe parce que tout le monde a bien compris que l’Europe ne s’est pas faite forcément contre les peuples d’Europe mais très sûrement pour assurer les meilleures prébendes à ceux qui pouvaient se passer des peuples d’Europe. Ils nous saoulent avec leur Europe!
      Comme la machine s’emballe, les langues de bois n’ont pas fini de raconter une craque, qu’il leur faut en débiter une deuxième en essayant de ne pas se prendre les pieds dans la première.

  5. Ce sont les émetteurs d’emprunt qui financent les agences de notation. Il y a donc un rapport client fournisseur. Pourquoi donc Pour quoi les États permettent ils que les agences échappent à la mise en concurrence qui sévit partout ailleurs ?
    En dépit de leurs protestations de façade n’utilisent ils pas (stratégie du choc) plutôt le vacarme provoqué par les agences pour faire passer des dispositions conformes à l’ordre néo libéral qu’ils souhaitent instaurer notamment en Europe (version ordo libérale à laquelle toutes les forces politiques au pouvoir ont fini par se convertir)?

    1. Je pense que vous connaissez les réponses.
      1. C’est celui que commande qui paie et réciproquement
      2. Faut changer les lunettes « libé »
      3. Faut changer de cadre ou d’époque …

      1. Analyse intéressante du sus-cité Libé :
        Article
        DÉCRYPTAGE Maladroit, le moment choisi par l’agence de notation pour mettre la zone euro sous surveillance négative ? En réalité, «S&P» assume désormais le caractère politique de ses annonces.

        Le communiqué de S&P dit clairement que l’objectif est d’influencer les prises de décisions européennes 🙁

      2. L’euro boit la tasse à cause des agences de natation (Le Canard Enchaîné)
        Je ne m’en lasse pas de celle là

  6. pour justifier tous les « problèmes  » que nous avons dans le monde occidental, et en particulier en europe, il est mis en exergue un manque de compétitivité lié au coût de la main œuvre et au poids de la dette qu’il aurait généré. La vérité ne serait-elle pas dans la charge de la rente?. Lorsque l’on fait une courbe d »efficience, il est claire, voir lipide que, même en éliminant le coût de la main d’œuvre, nous ne sommes pas compétitif. le problème est donc ailleurs. Mais je ne vous apprend rien!!!!!!!!!!!!!!

  7. en parlant de l’Euro, pourquoi ne pas consacrer un billet sur la méthode utilisée pour faire adopter la règle d’or par les états européens ?

    1. « EU to avoid any votes – parliamentary or popular on treaty change – via obscure Lisbon Treaty ‘passerelle’ clause, Art. 126 (14) via protocol 12. « This decision does not require ratification at national level. This procedure could therefore lead to rapid and significant changes, » Von Rompuy
      daily telegraph
      Un abanfon total de souveraineté des parlements sur leurs lois de finances et pas de ratification du nouveau traite !!!! ( la norme c ‘est l’article 48)
      si c ‘est vrai on est pas loin de la dictature

  8. Injuste, complot ? Sauf que si l’on se reporte aux avis d’agences moins complaisantes pour les Etats que notre fameux trio (Voir ainsi les avis de Egan Jones, BBH ou Dagong), la notation de la France et de ses acolytes est déjà au trente-sixième dessous.

    Il y en a quand même qui ont compris que l’on ne rembourserait jamais nos dettes. Pas comme ceux qui, après avoir creusé le trou, appellent à créer une Union Nationale autour du Président Camembert.

    C’est sûr, on va beaucoup pleurer, mais bien rire aussi.

    1. Président Camembert.

      au lait trés pasteurisé d’une vache nourrie aux OGM-Santo subito, et aux farines animales-le-retour …

      à vous dégoûter de la mangeaille …

  9. Bon.
    Maintenant, les journaux allemands vont pouvoir titrer : « Que l’Allemagne vendent ses îles à elle : BMW et Mercedes » …

    Ou l’arroseur arrosé.

  10. Cela pourrait mettre en lumière que nous ne sommes pas dans le cadre d’une crise de la dette souveraine, postulat qui arrangeait bien quelques politiques enclin à pousser leurs avantages toujours plus en avant.
    En prendront-ils enfin conscience?

  11. « …la trace d’un complot américain »
    Pas vraiment, mais « les marchés » sont décidés d’augmenter leur pression sur Merkel pour qu’elle cède enfin au sujet des euro-obligations (euro-bonds), entre autres. Merkel agace visiblement certains acteurs politiques et économiques.
    Le but: « l’Allemagne payera » (phrase qui date, dit-on, de 1919). Plaisanterie à part: il s’agirait de la création définitive d’une « Transfertunion », ce qui signifie le versement des allocations permanentes en faveur des pays du sud.
    Certains milieux financiers en Allemagne font une analogie (intéressée) avec le système fédéral allemand qui lie les Länder par un principe « d’équilibrage mutuel » (Länderausgleich) .
    Mais je vois mal comment cela pourrait fonctionner en Europe.

  12. S&P Puts EFSF’s Critical AAA Rating On Downgrade Review, Can Cut By Up To Two Notches.

    http://www.zerohedge.com/news/sp-puts-efsfs-critical-aaa-rating-downgrade-review-can-cut-two-notches

    Logique…

    Les dépenses sociales n’ont pas causé la crise.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/06/les-depenses-sociales-n-ont-pas-cause-la-crise_1613920_3232.html

    Les entrepreneurs doivent s’engager pour l’emploi.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/06/les-entrepreneurs-doivent-s-engager-pour-l-emploi_1613921_3232.html

    Jamais trop tard pour réagir…à la demande du pouvoir j’imagine,pour la durée de la campagne électorale?

    1. Exact, les taux, les agences, la rigueur etc me permettent enfin de comprendre la blague du scorpion et du crocodile. Mortelle, vraiment.

  13. L’enjeu principal consiste bien à
    renforcer le système productif
    Etude Economique de la CGT àà propos de l’étude Rexecode utilisée par le gouvernement (contre d’autres études) (extraits)
    L’approche libérale, qui domine aussi l’étude de
    Coe-Rexecode, considère que pour améliorer la
    compétitivité, il faut avant tout réduire le « coût du
    travail par unité de production » ou le « coût salarial
    unitaire » 9.
    Cette approche fait l’impasse sur deux points
    essentiels :
    1°) L’amélioration de la productivité du travail, par
    exemple en réduisant la masse salariale, n’est pas
    synonyme d’une meilleure performance globale du
    système productif.
    De plus, elle conduit à terme à une insuffisance de
    débouchés et nourrit le risque d’une crise
    économique et sociale. 10
    2°) L’efficacité du système productif ne dépend pas
    uniquement du travail ; elle dépend aussi de la
    façon dont le capital est utilisé.
    En effet, les gains de productivité obtenus au prix
    de la pression sur la masse salariale (en termes
    d’emplois, de salaires et de conditions de travail)
    pourraient bien être captés par les détenteurs de
    capitaux au détriment de l’emploi, de la formation,
    de la recherche et de l’innovation, du
    développement des investissements productifs.
    L’enjeu fondamental porte donc sur l’amélioration
    de l’efficacité globale du système productif.
    Focaliser le débat sur le seul aspect du coût salarial
    est réducteur et dangereux.
    Comme le souligne un ensemble de travaux
    sérieux, dont certains cités plus haut, la
    compétitivité résulte de plusieurs facteurs :
    – la qualité de la main-d’oeuvre, des
    infrastructures et des services publics,
    – la capacité d’innovation,
    – la cohérence du tissu productif et
    particulièrement les relations entre les
    donneurs d’ordre et les sous-traitants,
    – les liens entre l’industrie et le secteur financier,
    – la relative cohérence et l’homogénéité des
    territoires par les politiques nationales et
    territoriales qui en ont la charge, etc.
    1. Le coût du capital
    Le coût du capital représente la somme des intérêts
    versés aux créanciers et des dividendes versés aux
    actionnaires. C’est la part de la valeur ajoutée, des
    richesses créées par les travailleurs, qui est
    mobilisée non pour rémunérer les salariés ou
    développer les capacités de production, mais pour
    rémunérer les détenteurs de capitaux et
    particulièrement les actionnaires.
    Or, en France cette part est en forte progression
    depuis des années.
    Les charges d’intérêt et les dividendes versés aux
    actionnaires représentent aujourd’hui un tiers de la
    valeur ajoutée créée dans les entreprises.
    Ces prélèvements ont été multipliés par deux
    depuis 30 ans, passant de 16 % de la valeur
    ajoutée en 1981 à 34 % en 2010.
    Depuis 25 ans, les dividendes versés aux
    actionnaires progressent 4 fois plus vite que le
    salaire moyen : le salaire moyen a augmenté en
    moyenne de 2,8 % par an, les dividendes de
    11,5 %.
    En l’espace de 25 ans, le salaire moyen n’a même
    pas doublé, alors que le montant des dividendes
    versés aux actionnaires a été multiplié par treize
    Depuis déjà plusieurs années, le montant des
    dividendes versés aux actionnaires dépasse celui
    de l’investissement productif réalisé par les
    entreprises.
    2°) La compétitivité hors coûts
    La « compétitivité hors prix » ou « compétitivité hors
    coûts » dépend d’un ensemble de facteurs : la
    qualité des produits, l’innovation et la réactivité des
    entreprises à la demande du client, etc.
    Ces facteurs sont identifiés depuis longtemps, mais
    ils n’ont jamais été traités sérieusement en France.
    Ils expliquent largement la divergence de
    performances entre la France et l’Allemagne
    L’étude de Coe-Rexecode reconnaît un certain
    nombre de ces facteurs. Mais au lieu de tirer des
    conclusions de ces constats généralement admis,
    Coe-Rexecode développe un discours idéologique
    sur le « coût du travail » et la fiscalité du patrimoine.
    En ce qui concerne la fiscalité du patrimoine, sans
    aucune démonstration factuelle, l’étude de Coe-
    Rexecode défend le vieux discours patronal selon
    lequel l’ISF (impôt sur la fortune) et les droits de
    succession poseraient un problème de transmission
    des entreprises, ce qui serait nuisible à la
    compétitivité de l’économie française.
    Ce discours est totalement infondé. Il est
    constamment utilisé pour justifier les réductions
    d’impôts sur les revenus du capital et sur les riches
    Or, l’expérience montre que la multiplication de ces
    exonérations n’a aucun effet positif sur le
    renforcement du système productif.

    1. Il me semble que manque dans votre analyse le sujet tabou que le libéralisme forcené nous inculque de ne pas aborder: la globalisation brutale se sert des disparités comme vases communicants, mais la plus value de la main d’oeuvre émergente sous-payée ne sert qu’à alimenter les profits capitalistes de la financiarisation croissante de la planète.
      Certains pratiquent la diversion en montrant du doigt l’Allemagne… comme bon élève de la classe libérale. Hélas, cela ne fait que confirmer la chose: l’Allemagne étant déficitaire dans ses échanges avec la Chine, ses dirigeants ont été les premiers à lui appliquer des mesures de « compétitivité » conflictuelles, dont elle reporte aujourd’hui la pression sur le reste de l’Europe…
      Tout le monde est évidemment d’accord sur le constat d’une situation qui va empirer si rien de radical n’est fait dans la bonne direction.
      Encore faut-il être, pour cela, conscient de l’étendue du problème:
      Comment faisait-on durant les trente glorieuses ?
      Nous avions une économie largement protégée par des frontières et des droits de douane, qui permettait de croitre à l’abri des concurrences « parfaitement faussées » et d’appliquer notre programme du CNR de 1944. Les dettes d’Etat étaient alors négligeables, car effacées par la monétisation directe. Les dévaluations en France n’eurent aucun effet négatif, ni sur les salaires qui croissaient, ni sur la redistribution, les comptes de fonctionnement étant à l’équilibre. Les seuls déficits étaient d’investissement et finançaient les grands projets (Arianne, Concorde, TGV, etc.)
      Comme l’a diagnostiqué Maurice Allais (cf commentaire au billet précédent), cela a continué à fonctionner avec la « préférence européenne » de l’Europe des six, jusqu’à l’entrée du Royaume-Uni, le 1er Janvier 1973, qui a fait basculer dans le libre-échange et la financiarisation héritée de la City (chez nous, loi du 3 janvier 1973). En mars 1973, l’adoption des changes mondiaux flottants au lieu des changes fixes révisables, conduit parallèlement au premier choc pétrolier d’Octobre 1973 par l’OPEP pour qui la guerre du Kipour fut le prétexte de se défendre le danger d’effrittement du dollar.
      Après 1973, la croissance européenne est brutalement divisée par deux (2,5%) … et ne se relèvera plus, pendant que le libéralisme mondialisé s’accroit avec Thatcher-Reagan en 1979-80.
      L’Etat ne pouvant plus monétiser, les taux d’intérêts des marchés sont alors supérieurs à la croissance. Ainsi, à la veille de la crise, en 2007, ils étaient de 5% pour tous les pays de la zone euro, avec une croissance de 2,5% !
      Quant à l’euro, survenu entre temps, il interdit toute dévaluation, tant entre pays de la zone que vis à vis de l’extérieur (orthodoxie austro-allemande).
      C’est ce qui s’appelle une voie sans issue…

      Comment résoudre ce problème ? Le libéral répond sans mollir:
      1) « une baisse du coût de la vie… » pour les nantis chez nous !
      2) et moins de régulation: « En les supprimant, on gagnerait des millions de petits boulots, taxi, personnel de service, de dépannage, de gardiennage ce qu’on faisait dans les trente glorieuses quand il n’était pas nécessaire pour gagner sa vie d’être BAC+9 trilingue.  »

      En d’autres termes, maintenant que le libéralisme pénètre chez nous, avec la concurrence de tous les pays n’ayant pas nos acquis sociaux, regressons donc à leur niveau, pour le plus grand bien des rentiers et des financiers qui en sont les bénéficiaires !
      Nous prend-t-on pour des idiots ?
      Et qu’on ne s’abrite pas derrière le nécessaire développement des pays en retard pour habiller Paul en déshabillant Jacques.
      Cela doit se gèrer autrement qu’en ouvrant brutalement les vannes sans précaution comme l’ont fait les libéraux forcenés de l’Europe et de la mondialisation (Jacques Delors, Pascal Lamy, etc.)

      Tout cela tient à une erreur de principe en économie: la croyance que la « loi de la jungle » par la concurrence aboutit à l’optimum.
      On le sait aujourd’hui, le schéma néoclassique de « l’équilibre général » pose des hypothèses « ad hoc » pour éliminer tout ce qui gène (l’exemple du « dilemne des deux prisonniers » le montre bien) dans l’obtention d’un optimum de Pareto.
      Il a été abandonné par tous les récents prix Nobel « d’économie » qui ont renié depuis longtemps la lignée des purs libéraux dont Friedman fut sans doute le dernier.
      Plus prosaïquement, il suffit le prendre le parallèle du Droit avec l’Economie:
      Qui proposerait en sciences sociales, aujourd’hui, de revenir au droit de la jungle, en affirmant qu’il serait le meilleur mode d’organisation sociale au regard de l’efficacité et du progrés ?
      Dix mille ans de civilisation, depuis l’homme primitif, nous démontrent le contraire…
      Les libéraux ont encore tout à apprendre !

      1. C’est tellement bien dit et bien vu que j’applaudis. Sauf pour la dernière phrase à savoir:

        Les libéraux ont encore tout à apprendre !

        Les libéraux en savent autant que vous et moi. Par contre il espèrent bien que nous allons gober leurs bobards.

        Merci pour cette synthèse de bonne qualité.

  14. Quand le peuple ouvrira les yeux, il comprendra que les agences de notations servent les gouvernements et leur permettent de justifier leur travail de casse sociale.
    Si les gouvernants pourtant élus par la volonté du peuple, respectaient la volonté du peuple, les agences de notation ne seraient pas un probléme.
    Mais qui est le peuple ?

    1. Je crains que vous faites erreur: les agences de notation ne servent pas les gouvernements, et la « casse sociale » ne les intéresse pas. Les agences suivent une logique linéaire, et plus précisement, dans le cas actuel:
      Récession en vue pour l’Europe et le monde en 2012, en plus de l’endettement des états, difficulté et lenteur en matière de réformes (les pays tels que la Grèce ont peur de retomber dans la pauvreté), la faible compétitivité de certains pays, et, last but not least, la très faible probabilité de voir un jour se constituer une Europe fédérale et donc solidaire en matière financiere.

  15. Et pendant ce temps là , les bruits de bottes résonnent de plus en plus forts:
    – Le président chinois Hu Jintao a appelé la Marine à être prête au combat et à poursuivre sa modernisation afin de sauvegarder la sécurité nationale de la Chine (http://www.romandie.com/news/n/_Chine_Hu_Jintao_demande_a_la_Marine_d_etre_prete_au_combat061220111312.asp)
    – La chute du président syrien, Bachar Al-Assad, n’est plus qu’une question de « semaines ou de mois », a estimé mardi 6 décembre le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak (http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/12/06/la-chute-d-assad-une-question-de-semaines-ou-de-mois-pour-israel_1613951_3218.html)
    – L’état-major des forces armées iraniennes a menacé de mener des opérations contre tout « appareil agresseur » au-delà même de l’espace aérien iranien après avoir annoncé avoir abattu un drone américain (http://www.lepoint.fr/monde/l-iran-menace-de-s-en-prendre-aux-appareils-americains-dans-la-region-05-12-2011-1404147_24.php)
    – et pour finir l’Arabie saoudite qui parle maintenant ouvertement de se doter de l’arme nucléaire; même le journal Le Monde en parle; mais bon, le temps de la construire, ça sera, sauf surprise, pour la guerre suivante (http://www.lemonde.fr/international/article/2011/12/05/l-arabie-saoudite-songe-a-se-doter-de-l-arme-atomique_1613571_3210.html)

  16. L’espèce humaine est « un », composée de 7 milliards de cellules vivantes. Ce chiffre peut paraître ridiculement petit par rapport aux sommes évoquées en ce moment. Cependant, un petit nombre de cellules malignes à commencer à croître sans logique, en toute désorganisation, en s’attaquant aux autres et se nourrissant d’elles. Le « un », commence à peine à s’en rendre compte, essaie vaguement de circonscrire cette bande de cellules folles qui mettent le « un » en danger de mort, mais les remèdes sont sans effets. Les cellules cancéreuses feront leur tâche jusqu’au bout, on connait la fin si aucun remède efficace n’est apporté de toute urgence…

  17. Les sauces.

    Quand le mensonge est le plat de résistance, le saucier doit tout tenter pour rester crédible.
    Quand tout a été tenté, il faut revenir à l’authentique.
    Quand le vrai n’est même plus un moment du faux, tout est perdu.
    Nous y sommes.

    1. Oui mais le problème aussi c’est qu’on n’arrive pas à déterminer un système d’avenir :

      Si on remet en cause la propriété privée, comme certains le suggèrent, ça va exproprier chacun et il faut une force d’Etat tyrannique pour cela, bref et nous ne voulons pas d’Etat de ce genre, c’est le spectre de mao qui revient et l’ex URSS, donc.. nous n’avons réellement pas d’alternative, et en plus ce système politique comporte des bénéfices secondaires : déresponsabilisation, pouvoir à blâmer tout le temps, autisme généralisé… il nous délivre de la liberté.

      Or le fait de garder un Etat, enfin on risque d’avoir une oligarchie toujours à ce niveau, donc c’est pour répondre à P. Jorion, ne pas re créer une oligarchie. Théoriquement cela me semble difficile c’est pourquoi il faut imaginer si on en est capable, concrètement un système politique nouveau.

      Le bonheur fait ch**, on retrouve cela dans le meilleurs des monde où le héro préfère rejoindre les sauvages. Enfin.. compte tenu de tout cela je n’arrive pas à imaginer le début d’une alternative ! Il faut espérer que l’on garde le système mais que les acteurs changent….

      1. pourquoi le cadre ne pourrait-il être public et le fruit privé ? par ex,
        les sols appartenant à l’état , les revenus du sols à ceux qui le travaillent ? l’état veillant à la répartition,
        aussi ne verrait-on pas des disparités aussi grandes .
        pour ce qui est de l’habitat ? si on conserve son droit d’habiter , où est le problème ? avoir l’acte de propriété ? si on ne respecte pas le lieu « loué » ou occupé , ce qui est fort peu probable puisqu’on y habite , on pourrait être mis devant nos responsabilité d’un bien public mais dont on a la jouissance .
        de toutes façons , sur un plan situé un peu au-dessus de ces considérations, rien ne nous appartient …
        par contre certains en sont encore plus dépouillés 😉
        on voit par là, que certaines personnes veulent avoir plus que de raison . Or, notre époque nous permet elle ceci ? sauf à vouloir éliminer du monde .

      2. Le maître mot est probablement rapport de forces.
        Paul Jorion a montré comment la formation du prix est liée au rapport de forces qui s’exerce entre les parties qui ont à la fois un intérêt commun et un interêt de groupe (les acheteurs et les vendeurs sur un marché déterminé).
        J’imagine qu’une société, non pas idéale, mais vivable, reposera toujours sur un rapport de force qui pourrait être qualifié de non-violent ou pour parler comme quand j’étais enfant en terme d’intérêt bien compris et compris comme durable.
        La question de la propriété privée ne pourra se résoudre qu’en trouvant un équilibre entre la collectivisation (propriété commune gérée par les intéressés) et la propriété privée des biens d’usage, sans l’intervention d’un Etat centralisé et autoritaire.
        Le rôle de l’ Etat sera de garantir les équilibres ; en fait tout le contraire des sociétés de parti unique sous les formes dites « socialistes » ou dites « démocratiques ».

      3. Y’a quand même le système des tournantes qui n’est pas fait pour les chiens. Certes, il confond parfois délégation et appropriation mais si les institutions sont robustes, la tournante est obligatoire, point à la ligne.

      4. Je suis assez d’accord avec Marlowe, je vois mal comment le dépérissement de l’Etat pourrait être un préalable pour parvenir à une société plus juste, moins inégalitaire. Il faudrait une rapide et profonde mutation anthropologique avec ce qu’elle impliquerait de nouveaux modes de représentation et de formes de la sensibilités pour que subitement émerge une société qui n’aurait plus besoin de l’Etat de droit pour garantir à tous protection, liberté et égalité.Le dépérissement de l’Etat si devait avoir lieu viendra il me semble plutôt comme le résultat d’un processus.
        Le système éducatif, la police, les travaux publics, la santé … ont un grand rôle à jouer dans la phase de transition qui pourrait mener à une société nouvelle. Cela ne signifie pas pour autant qu’on enseignera les mêmes choses, que la police continuera d’être ce qu’elle est. Quant à la santé elle doit pouvoir concentrer ses efforts sur la prévention en étroite relation avec l’ approche écologique. Et ainsi de suite. L’Etat doit subsister — en cela je m’inscris en faux contre les thèses de Négri — seulement ses missions doivent être redéfinies.

        Nous pouvons toujours rêver d’une révolution soudaine qui aboutirait à une redistribution spontanée des richesses, suivie d’une consolidation institutionnelle avec le soutien de l’immense majorité des citoyens. Mais cela me semble, pour l’heure, une vue de l’esprit, ne comptons donc pas trop là dessus. Ceci dit j’espère me tromper ! 😉

      5. Rien n’est possible si les hommes sont mauvais .
        sinon, en s’entendant, toutes constructions, travaux collectifs, tout cela se partage.
        On n’agit plus pour accumuler des richesses alors que d’autres crèvent littéralement.
        Mais pourquoi en est on arrivé à de tels fossés et qui ont donné lieu à tous les excès en sens inverse , toutes les folies en réaction ? et même , si on savait , pourrait-on modifier les choses ?
        Oui, pourquoi les hommes sont-ils si mauvais ?
        ceci n’est pas un jugement moral . cela supposerait de connaitre le mal.
        on connait le mal, les effets, mais non sa cause .
        Comme cette cause est aussi éloignée que celle d’un bien, il est uniquement possible d’en atténuer les effets ?
        Bref, nul ne peut gouverner sa vie sans référence à un plan supérieur ; a fortiori, nul ne peut gouverner un peuple sur des bases du passé sans prolonger les maux .
        C’est pourquoi il ne peut y avoir de gouvernement juste que celui qui éveille les consciences à leur plan supérieur , et qui est une « émission » d’un futur assez lointain . (un autre type de feed-back ) et qui met tout cela en œuvre au sein des « humanités » qui ne sont pas en vérité esclaves.
        Dingue, non ?

  18. Il y a complot contre les retraites
    Desindexer les retraites alors que tout Le monde prevoit une inflation a venir
    Ca c’est la honte!
    C’est un dictat de non elu, bravo !
    Peut etre la prochaine decision sournoise mais au combien efficace sera de decreter le don du sang
    Oui les jeunes chomeurs pourraient partir a la guerre, pour donner.
    Rien de plus noble que le don de soi.
    Elle est pas belle cette Europe?

  19. Le FESF est lui même mis sous surveillance négative. En gros, les financiers veulent une solution à la fin de la semaine ce qui revient à ne retenir que deux solutions : soit les plans de résorption des dettes sont étendus afin de revenir à l’équilibre avant la fin de l’année, soit la BCE intervient massivement. Il y a une option plus envisageable qu’une autre…

    1. S&P et les autres agences veulent une autre politique(croissance plutôt que rigueur inutile)car elles se rendent enfin compte que les dettes ne seront jamais remboursées par ce chemin sans issue.Fallait il trois ans pour s’en rendre compte?Merkel et Sarkozy(par son suivisme)portent une énorme responsabilité dans ce qui se passe en ce moment pour avoir fait les mauvais choix pour diverses raisons.
      S&P veut aussi que la BCE déclare enfin qu’elle sera le ‘lender of last resort’ si nécessaire.
      Idéalement la BCE devrait comme la FED avoir en plus comme seconde mission de maintenir la création d’emplois(en plus de maintenir l’inflation à 2 pct).
      Enfin S&P veut la certitude d’une forme de mutualisation des dettes.
      Il faudra un vrai miracle pour que BCE et Merkel capitulent sur au moins deux de ces trois points.

  20. Le AAAA! Quel A;;;nerie. Vive le « B »!!!!Enfin le « B ». B comme bétise, B comme bouffonnerie, B comme béatitude…..et après? le « C », C comme connerie, C comme couillon, C comme confiture….et puis le » D »……défaite, décrépitude, désert etc…etc. On descend, dans un mois les jours rallongent…Vivement l’équinoxe d’hiver. France Furby

  21. Une dose d’inertie + une dose d’administration + un dose d’arrivisme, trois raisons pour tout marche à l’envers

    J’ai reçu ce qui suit à l’instant, un peu potache à l’ancienne, classique du net, mais tout de même très mordant.

    Objet : Lettre d’une dame de 86 ans à sa banque !

    Voici une lettre d’une dame de 86 ans qui a pété les plombs avec sa banque. Sa réponse est intellectuellement savoureuse, et vaut le coup d’être connue.

    Cher Monsieur,

    Je vous écris pour vous remercier d’avoir refusé le chèque qui m’aurait permis de payer le plombier le mois dernier. Selon mes calculs, trois microsecondes se sont écoulées entre la présentation du chèque et l’arrivée sur mon compte des fonds nécessaires à son paiement.
    Je fais référence, évidemment, au dépôt mensuel automatique de ma pension, une procédure qui, je dois l’admettre, n’a cours que depuis huit ans.

    Il me faut d’ailleurs vous féliciter d’avoir saisi cette fugace occasion et débiter mon compte des 30 Euros de frais pour le désagrément causé à votre banque.
    Ma gratitude est d’autant plus grande que cet incident m’a incité à revoir la gestion de mes finances.

    J’ai remarqué qu’alors que je réponds personnellement à vos appels téléphoniques et vos lettres, je suis en retour confrontée à l’entité impersonnelle, exigeante, programmée, qu’est devenue votre banque.
    A partir d’aujourd’hui, je décide de ne négocier qu’avec une personne de chair et d’os.
    Les mensualités du prêt hypothécaire ne seront dorénavant plus automatiques mais arriveront à votre banque par chèques adressés personnellement et confidentiellement à un(e) employé(e) de votre banque que je devrai donc sélectionner.
    Soyez averti que toute autre personne ouvrant un tel pli consiste en une infraction au règlement postal.

    Vous trouverez ci-joint un formulaire de candidature que je demanderai à l’employé(e) désigné(e) de remplir. Il comporte huit pages, j’en suis désolée, mais pour que j’en sache autant
    sur cet employé(e) que votre banque en sait sur moi, il n’y a pas d’alternative.
    Veuillez noter que toutes les pages de son dossier médical doivent être contresignées par un notaire, et que les détails obligatoires sur sa situation financière (revenus, dettes, capitaux, obligations) doivent s’accompagner des documents concernés.

    Ensuite, à MA convenance, je fournirai à votre employé(e) un code PIN qu’il/elle devra révéler à chaque rendez- vous. Il est regrettable que ce code ne puisse comporter moins de 28 chiffres mais, encore une fois, j’ai pris exemple sur le nombre de touches que je dois presser pour avoir accès aux services téléphoniques de votre banque.

    Comme on dit : l’imitation est une flatterie des plus sincères. Laissez-moi développer cette procédure. Lorsque vous me téléphonez, pressez les touches comme suit :
    Immédiatement après avoir composé le numéro, veuillez presser l’étoile (*) pour sélectionner votre langue ensuite
    Le 1 pour prendre rendez-vous avec moi
    Le 2 pour toute question concernant un retard de paiement
    Le 3 pour transférer l’appel au salon au cas où j’y serais
    Le 4 pour transférer l’appel à la chambre à coucher au cas où je dormirais
    Le 5 pour transférer l’appel aux toilettes au cas où………….. …
    Le 6 pour transférer l’appel à mon GSM si je ne suis pas à la maison
    Le 7 pour laisser un message sur mon PC. Un mot de passe est nécessaire. Ce mot de passe sera communiqué à une date ultérieure à la personne de contact autorisée mentionnée plus tôt.
    Le 8 pour retourner au menu principal et écouter à nouveau les options de 1 à 7
    Le 9 pour toute question ou plainte d’aspect général. Le contact sera alors mis en attente, au bon soin de mon répondeur automatique.
    Le 10, à nouveau pour sélectionner la langue. Ceci peut augmenter l’attente mais une musique inspirante sera jouée durant ce laps de temps.

    Malheureusement, mais toujours suivant votre exemple, je devrai infliger le prélèvement de frais pour couvrir l’installation du matériel utile à ce nouvel arrangement.
    Puis-je néanmoins vous souhaiter une heureuse, bien que très légèrement moins prospère, nouvelle année ?

    Respectueusement, Votre humble cliente.

    1. La critique de et dans la vie quotidienne !

      Ce qui est nommé de nos jours « pratique commerciale » était considéré, en d’autres temps, comme escroquerie.

  22. Il y a une solution toute simple:
    l’abolition de la transmission de l’héritage d’une génération à l’autre.
    L’état prend tout et redistribue les richesses (sous forme d’augmentation de salaire, investissement dans la recherche, l’innovation, l’éducation, etc…)
    Il ne sert plus à rien de thésauriser, donc on relance la consommation, et donc le plein emploi.
    Les rentrées fiscales augmentent, l’état se désendette.
    Nous n’avons plus peur pour l’avenir de nos enfants.
    C’est un doux rêve…

    1. Ne vous inquiétez pas, c’est ce qui est en cours mais un tronçon seulement : « l’état prend tout »…..oui ben faut bien commencer par quelque chose !
      « et redistribue les richesses  » oui alors effectivement c’est là que vous devez vous réveillez.

    2. L’État prend tout à mes enfants et les distribue à ses amis (qui en ont moins besoin que mes enfants !) Je ne suis pas d’accord. L’État est une partie du problème (une partie seulement), ce n’est pas une partie de la solution.

    3. C’est du communisme rien de neuf, c’est bon on a déjà donné à l’est, le seul qui était contre l’enrichissement personnel et qui ne voulait que le pouvoir ce fut Staline, combien de millions de morts ?

  23. La perspective du traité Merkozyste annoncé est plus grave qu’il n’y paraît:

    C’est subordonner clairement l’ordre institutionnel et juridique des Etats à la main mise des marchés financiers. On le savait déjà avec la nomination Lucas Papademos et Mario Monti par l’oligarchie: on entre dans l’ère de la gouvernance par les banquiers et les rentiers, c’est à dire les seuls qui ne produisent rien dans la société, mais réclament leur dîme, comme autrefois les aristocrates et le clergé sur le tiers-Etat !
    Car les dettes publiques aujourdhui, ce sont les réductions fiscales des privilégiés que la politique libérale fait payer à tous, en les transformant en emprunts… qui rapportent en outre un intérêt à ceux-là mêmes qu’on a favorisés !

    Le coup du traité, on nous l’avait déjà fait en 2005 avec le TCE, qui avait pour but de graver dans le marbre institutionnel des politiques économiques libérales qui n’avaient rien à faire là: l’économie doit être en débat politique et non légiférée (on l’a bien vu avec l’échec du « pacte de stabilité » devant la conjoncture). Le TCE fut heureusement rejeté, malgré le ralliement des socialistes sous la houlette de Hollande !
    Mais le « traité simplifié » de Lisbonne a appris une chose à nos politiques:
    on peut se passer de l’avis du peuple en s’entendant entre soi. C’est ainsi que le 29 Octobre 2007, Sarkozy reçut Hollande à l’Elysée pour le faire admettre par la voie parlementaire en mettant au point la pantomine de l’abstention socialiste à l’Assemblée Nationale, où Moscovici fut chargé d’une explication de vote laborieuse…
    http://www.marianne2.fr/Entre-Hollande-et-Sarkozy-c-est-encore-et-toujours-oui_a80815.html

    On recommence manifestement aujourd’hui, avec les mêmes:
    Sur France-inter, Hollande s’est contenté de dire qu’il voyait ce traité plutôt après qu’avant les élections ! Ce que son directeur de campagne Moscovici se fera un plaisir de nous expliquer…
    Le divorce des sociaux-démocrates est désormais consommé, non seulement avec le peuple mais aussi avec bien des socialistes:
    Hier, on a vu dans l’émission télévisée « Mots croisés » un Montebourg tenant un vrai discours de chef de l’opposition, face aux UMP Lamassoure et NKM bien en peine pour lui répondre, tant le propos était clair et le verbe haut… En Montebourg, se dessine de plus en plus le recours à gauche lorsqu’il se sera avéré que Hollande et Sarkozy, c’est deux cartes différentes qu’a en main le système pour la même politique euro-libérale !
    Plus tard dans la soirée, l’impression se confirmait de manière frappante avec l’intervention à ce sujet, chez Zemmour et Naulleau sur « Paris-première », du philosophe Michel Onfray qui fustigea ce « libéralisme » dont on a gavé les esprits. En cas de deuxième tour Hollande-Sarkozy, il préconise le vote blanc, ce qui risque de tenter beaucoup de français…

    Car le libéralisme économique européen, les sociaux-démocrates en redemandent:
    La croissance était de 5,5% en moyenne jusqu’en 1973, avant la loi « libérale » Pompidou/Giscard obligeant l’Etat français à s’endetter auprès des marchés. Elle n’était plus que 2,5% avec Giscard/Barre à l’issue des années 70… et 1,24% après le « tournant de la rigueur » Mauroy/Delors de 82/83, imposé comme aujourd’hui par les marchés, et encouragé alors par Lamy, Peyrelevade et consorts, toujours là pour les bons conseils… (cf blog « La refondation du capitalisme »!)
    L’histoire semble se répèter car on s’achemine vers 0%, et Hollande a malgré tout l’intention d’appliquer le « tournant de la règle d’or », comme Bayrou, mais après les élections, a-t-il dit… Evidemment, ça change tout !
    Quant à contester cet eurolibéralisme récessif, ou nationaliser les banques pour que les intérêts servent à… l’intérêt général, n’y pensez même pas !

    1. Je bisse, re-BRAVO.

      Voilà que nos deux ennemis,
      Flanby et Sarkozy,
      s’avèrent être très amis
      et la démocratie bien finie.

  24. S&P has no choice: Euroland risks bankruptcy on currrent policies

    …In other words, Europe has been told that the ECB’s contractionary policies – if continued – will lead to downgrades. The agency is targeting the output gap.

    The Europeans are entitled to ignore this as – in their view – the worst sort of New Keynesian and Anglo-Saxon muddled thinking. Fine, but you can hardly complain if you lose your AAAs from an Anglo-Saxon New Keynesian agency.

    Take it on the chin, defy the world, and pursue your 1930s policies if you wish.

    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100013647/sp-has-no-choice-euroland-risks-bankruptcy-on-currrent-policies/

  25. Naturellement, on tire à vue sur les agences de notation et on crie au complot. Amusant ce sont les mêmes qui d’ordinaire en croient pas aux complots et vouent aux gémonies ceux qui y croient.
    Les agences de notation n’ont pas cru aux entreprises d’enfumage du couple infernal Merkozy. C’est aussi simple que cela.

    1. Personne ne peut croire au baratin des politiques et des médiatiques.
      Du reste, toutes ces balivernes ne sont pas présentées, et longuement discutées, sur les tréteaux pour être crues mais simplement pour occuper le terrain et que la vérité ne puisse apparaître sur la scène.

  26. Il y a de bonnes infos sur le MES qui devrait remplacer le FESF, sur le blog d’Olivier Crottaz (blog.crottaz-finance.ch)

    Via Olivier Berruyer, on a aussi sur ce même site des infos sur le fonctionnement de ce machin, le FESF. (infos reprises en partie par Olivier Delamarche dans une de ses interventions sur BFM Bussines Radio)

    Je vous invite à y faire un tour.

  27. Bravo à Schauble. Qu’on soit d’accord ou pas avec ses positions, il me paraît de plus en plus évident que ce mec a plus qu’un fauteuil à roulettes en commun avec un certain FDR, la ténacité, la lucidité et l’envergure, entre autres.
    Notre Schauble à nous du moment, Michou Baragouin, a lui un bel et grave organe. Et de belles jambes. Ça nous en fait une belle.
    Pour le reste de l’aréopage européen, ils grognent les chéris, pas joisses, on les comprend, c’est très désagréable les coups de règle sur les doigts, comme les fessées cul-nu en public d’ailleurs… Noyer se noie, Junker nous la joue aristocrate propriétaire terrien prussien outragé et crie à l’infamie, Barroso (aux abonnés absents depuis lurette comme toute la Commission) mutique, au bar ou au zoo sûrement… Manque que la réaction de notre Président Van Rompuy, pourra pas être pire que les autres peintres…

    1. @ Vigneron :
      Envergure, sans doute, ténacité, rien de plus vraisemblable mais question lucidité, le Schauble en question se pose là : « Je ne peux rien imaginer de plus efficace. »
      Ou l’imagination au pouvoir …
      Sauf à croire que l’efficacité susnommée aurait pour finalité la création d’un grand espace germano-européen d’austérité pluridécennale.
      Question lucidité, y a mieux.
      En tout cas, sur ce point, c’est clair, rien à voir, hormis le fauteuil, avec un FDR.

  28. Exemple de rigueur qui pourrait rapporter 18 milliards d’économie (le déficit de la sécu « de l’intérieur », pour nous autres alsaciens):

    http://www.dna.fr/actualite/2011/12/06/secu-excedentaire-le-regime-local-alsace-moselle-baisse-son-taux-de-cotisation

    Sécu: excédentaire, le régime local Alsace-Moselle baisse son taux de cotisation
    Le régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle, une nouvelle fois excédentaire en 2011, a indiqué aujourd’hui qu’il allait baisser le taux de cotisation de ses affiliés en 2012.

    Ce taux de cotisation passera ainsi de 1,6% à 1,5% pour les salariés et retraités dépendant de ce régime particulier, qui fonctionne comme une complémentaire santé obligatoire en Alsace-Moselle.
    Moyennant une cotisation qui s’ajoute à celle versée comme ailleurs au régime général, ce régime local permet de bénéficier notamment d’un taux de remboursement de 90% pour les honoraires médicaux (contre 70% au régime général) ou encore d’une prise en charge du forfait journalier hospitalier, non pris en charge ailleurs.
    Déjà excédentaire en 2010, le régime local aura une nouvelle fois des recettes supérieures à ses dépenses en 2011, avec un excédent de 5,5 millions d’euros, selon les perspectives présentées mardi par ses responsables. Des produits financiers d’environ 18 millions d’euros s’y ajoutent.
    Pour 2012, un léger déficit devrait être compensé par des produits financiers évalués à 9 millions d’euros, selon les prévisions. Au total, sur les deux exercices 2011 et 2012, à taux de cotisation inchangé, le résultat global du régime serait excédentaire de près de 31 millions d’euros.
    Le conseil d’administration du régime local, uniquement financé par les cotisations, a donc décidé une baisse de 0,1 point du taux de cotisation, dont le coût est évalué à environ 30 millions d’euros.
    Héritage de l’annexion de l’Alsace-Moselle à l’empire allemand en 1871, le régime local est géré régionalement et de manière autonome depuis 1995 par un conseil d’administration où siègent les syndicats de salariés.

    1. Attention, la Sécu d’Alsace lorraine n’a pas les mêmes obligations que la Sécu Nationale : CPAM, CAF, CNAV, URSSAF…. C’est plutôt une grosse mutuelle santé.

  29. Les allemands n’ont vraiment pas de bol. Après s’être acheté une position dominante en Europe par la triche économique, au prix d’un martyr inouï de leur population (salaires laminés, pauvreté en augmentation exponentielle)et en avoir profité pour dispenser des leçons de morale économique à toute l’europe, les voilà renvoyés dans le même club que la Grèce. La honte.

    Tout ça, pour ça. Y’ a pas de justice, c’est vraiment trop injuste.

    Et moi, je me marre.

  30. Cette annonce accompagne Tim Geithner qui fait le tour des capitales europeennes cette semaine; une coincidence ou un avertissement?
    On connait la chanson, Geithner vient pour demander a la BCE d’imprimer.

  31. Il ne faudrait pas lire ou relire la presse quotidienne de la juste avant-guerre de 39/45, nous risquerions d’y trouver des similitudes inquiétantes.
    Reste à chacun de se préparer à dire ou à faire ce qu’il faudra entreprendre quand la tourmente sera venue.

  32. Les agences de notation ne sont que des marionnettes. Ce sont les marionnettistes qui tirent les ficelles: elles sont tellement grosses qu’on peut se faire du souci sur ce qu’ils nous réservent pour demain.

  33. Bonjour ,
    Olivier Delamarche (http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=kdRzH_5d1l8) est tellement réaliste qu’ils n’arrêtent pas de lui dire qu’il est “pessimiste”.
    Pourquoi faut il attendre que le peuple aie faim, pour rêver à un vrais changement au minimum éthique.
    En espérant que nous ne soyons pas entouré que de moutons et d’autruches …
    Merci encore pour ce blog !( je contribuerais financierement quand j’aurais remboursé ma dette d’état.)
    Je réponds peu car quoi dire? à part ils sont tous fous (ogm, nucléaire, nanotechno et j’en passe) sciences sans conscience, n’est que ruine de l’humanité
    Non seulement ils continuent à nous imposer leur nouvel ordre mondial et en plus ils se moquent de nous et ne se cachent plus . Disons qu’avec 80 années d’avance sur nous , la règle des 80 /20 a bien était appliqué et ce quelque soit le domaine.
    Donc je fais parti des vingt qui constate en vain.
    Va boirre un coup de vin tiens !

  34. Dette – défaut – surendettement

    Le rapprochement de la situation des Etats peut se faire avec celle de l’endettement d’un ménage ceci d’autant plus qu’il est fortement incité à consommer du crédit.

    La particularité de nos différents pays de l’Union européenne, c’est qu’il existe une réglementation très différente d’un pays à l’autre pour traiter du surendettement.

    Compte tenu du nombre de personnes qui s’y retrouvent, il est impossible que ceux qui prennent les décisions dans les banques ne connaissent pas ce dispositif.
    En France il est organisé par le Code de la consommation et son Article L331-6
    Modifié par LOI n°2010-737 du 1er juillet 2010 – art. 42

    Autrement dit, lorsqu’un menage ne peut plus payer et bien la Banque de France explique aux banquiers qu’ils vont devoir abandonner les intérêts et que à concurrence du revenu d’une part et d’autre part des dépenses incompressibles (le reste à vivre) ceci que pendant huit ans il ne seront que partiellement remboursés et, terminé (sauf retour à meilleure fortune durant ce laps de temps). Qui plus est, depuis la République de Weimar en Alsace Lorraine il y avait la faillite personnelle et depuis 2004 pour tout le monde en France, ce qui veut dire la possibilité d’effacer les dettes et de repartir à zéro.

    Les sommes ne sont certes pas les mêmes, mais quand même, les banquiers et surtout ceux qui placent des crédits renouvelables ont appris à se calmer. Avec plusieurs millions de personnes en plan de redressement, les banquiers apprennent à devenir sérieux avec l’incitation à la consommation du crédit.

    La situation faite par Dexia aux collectivités locales et territoriales est elle très différente ?

    La situation faite par les banquiers aux Grecs pour les Jeux Olympiques ?

    La situation faite aux Irlandais pour installer des usines US sur un porte bécanes ancré aux portes de l’Europe ?

    Dans le cas de la consommation, les banquiers savent bien qu’à contraindre plusieurs millions de consommateurs aux dépenses strictement indispensables c’est autant de clients et de profits en moins.

    Le réalisme il commence quand ??

  35. Conséquences étonnantes de la crise de l’Euro:

    Metallica’s manager, Cliff Burnstein, has pulled an upcoming world tour forwards to 2012 from 2013 because he fears that the euro will go under, taking concert profits with it.

    « Look, I’m not an economist, but I have a degree, so it helps, » Burnstein told The Wall Street Journal.

    He also manages the Red Hot Chilli Peppers (who he claims make 75pc of their income from playing live), who have also brought forward a European tour…

    http://www.telegraph.co.uk/finance/debt-crisis-live/8937334/Debt-crisis-live.html

  36. Au dela du commentaire, éniéme, que nous faisons tous. Il est intéressant de constaté ceci:

    L’institution rattrape l’humain.

    De jorion à Lordon, et d’autres à travers le monde, rappels quotidiennement la négation par les néo-libéraux et leurs séides par cupidité ou réciprocité, nos chers politiques, mais pas que, une part importante de la population; de l’importance de la structure social, et que l’être humain en temps que citoyen est libre au sein de cette structure. (raccourci rapide, hein, pas tapper).

    S&POORS va encore se faire taper dessus, mais la structure des institutions en jeux font que les dirigeants n’ont pas d’autre choix: sur ce même blog, les explications de pourquoi les risques de réussites sont inférieures à ceux de pertes ont été suffisamment expliqué. Il est presque étonnant que les notes, y compris de l’Allemagne ne l’aient pas deja été.

    Tout le monde présent un moment d’histoire, un de ces moments où les choix ne sont pas possibles mais nécessaires. S’imposant aux citoyens, à fortiori aux politiques.

    Peut être qu’a l’image de l’Ancien Régime français, ils mettront une dizaine d’année à chuté, mais il y’aura un événement de bascule, quel sera la version moderne de « la fuite à Varenne ».

    Les structures mises en place par ceux qui nient publiquement leur capacité à façonner la société, vont devoir ce plier eux même à leurs créations, j’ai une certaine hâte à entendre A.Meinc, A.Madelin et les autres relais tenter vainement le contre-feu intellectuel, quand au M.Fiorentino, J.P.Gaillard, et autres expert du marché, il y’a comme qui dirait des traces de leurs acharnements, qui dépasse le pathétique.

  37. Parcourant (hativement, j’en conviens) blogs et actus j’ai retenu que le « brain trust » européen s’était attelé vite fait , ce jour, à la recherche de toutes les « combines » aptes à accélérer la ratification du plan Markosy sans recours aux parlements . Je sens que les peuples vont adhérer à la Nouvelle Europe issue de la stratégie du choc!

  38. La dictature facho EU RSS en marche, surtout éviter à tout prix vote ou un référendum populaire:

    Eurozone To Avoid Any Popular Vote In Treaty Change.

    EU to avoid any votes – parliamentary or popular on treaty change – via obscure Lisbon Treaty ‘passerelle’ clause, Art. 126 (14) via protocol 12. « This decision does not require ratification at national level. This procedure could therefore lead to rapid and significant changes, » says confidential Van Rompuy text. Funnily enough, only Britain will have to have a parliamentary vote under the Tories recent Sovereignty Act even though it is eurozone only changes.

    http://www.zerohedge.com/news/eurozone-avoid-any-popular-vote-treaty-change

    1. @dissy. Plus que les discours catastrophés des catastrophistes sur le « Grand Crash de c’est pour bientôt », ce qui me révulse ad nauseam, c’est cette recherche revendiquée du contournement de la norme par les autorités des États occidentaux dits « de droit ». On nous présente ça comme un bienfait : ils (nos gouvernants) ont trouvé l’astuce pour se passer d’un vote ! Ils ont pu contourner toutes ces infâmes procédures inutiles prévues dans les textes !!! Quels héros ! Regardez, citoyens, admirez vos représentants ! Et louez leur inventivité : ils « savent » ce qui est bon pour vous. Voilà donc ce qui manquait tellement à la démocratie : une bonne dose d’anomie, pardi ! Misère…

  39. Je disais que les USA n’ont pas intéret a ce que l’euro devienne une réference.
    C’est évident. Bien sur!
    D’ou l’attaque INJUSTFIEE contre l’Italie.
    Les USA sont plus endettés ainsi que le Japon.
    A bon entendeur, salut!

  40. Les Allemands commencent à réaliser que la religion de l’argent a dépassé la religion de tout autre dieu.
    La chandelière « démocrate »- chrétienne a du souci à se faire.

    1. Au regard des besoins financiers de la Belgique, c’est peu, donc symbolique politiquement. La même opération a été montée en Italie, avec moins de succès. Les analystes divergent sur les raisons de sa réussite en Belgique, il doit y avoir un faisceau de raisons, certainement. Je crois que la principale raison est que la dette belge est, relativement à bien d’autres placements, un refuge !

      1. Non, ce n’est pas peu.
        5 milliards pour la Belgique représente plus de 1% de leur dette publique. Ce qui veut dire qu’en moins d’une semaine la Belgique a sécurisé auprès des particuliers une partie non négligeable de sa dette alors que l’objectif était de quelques dizaines de millions.
        On est au delà du symbole. La Belgique doit lever un peu moins de 100 milliards l’an prochain et il se pourrait bien que le succès très surprenant de cette opération en face réfléchir plus d’un.

  41. Mardi 6 décembre 2011 :

    Standard and Poor’s place sous surveillance négative le fonds de secours européen.

    Le FESF est un instrument financier qui lève de l’argent sur les marchés avec une garantie apportée par les Etats de la zone euro, proportionnellement à leur participation dans le capital de la Banque centrale européenne (BCE).

    Il bénéficie actuellement d’une note triple A qui lui permet théoriquement d’emprunter à des taux avantageux sur les marchés. L’argent qu’il lève est ensuite reversé à des pays en difficulté (Portugal, Irlande) à des taux moindres que ceux qu’ils devraient payer sur les marchés.

    Mais le FESF a été récemment rattrapé par la crise de la dette et a dû payer des taux d’intérêt élevés lors de sa dernière émission de dette en novembre.

    Il avait alors réussi à lever trois milliards d’euros d’obligations à dix ans, mais les acheteurs ne s’étaient pas bousculés, et les taux étaient ressortis en nette hausse par rapport à ses précédentes émissions.

    http://www.boursorama.com/actualites/standard-and-poor-s-place-sous-surveillance-negative-le-fonds-de-secours-europeen-1873d1d1f8a2fd5c31c7d2eff741ac92

    Maintenant, il va falloir surveiller les prochains emprunts du FESF.

    La prochaine fois que le FESF va lancer un emprunt, quel taux d’intéret devra-t-il payer ?

    Il va falloir surveiller ça.

    1. Si le FESF est menacé de couler avant de réunir les introuvables 1000 milliards qui étaient annoncés (j’espère que j’ai pas oublié un zéro 😉 ), où va-t-on ?

      1. On continue au sein du royaume de la bricole. Un peu de FESF qui pourrait perdurer, un peu de MES dont on va avancer la mise sur pied et un zeste de FMI en soutien. Rien de bien convaincant.

      2. @ François Leclerc

        Je signale à nouveau qu’il y a d’intéressants articles d’Olivier Berruyer sur le FESF et le MES sur le Blog suisse de M. Crottaz (blog.crottaz-finance.ch)
        On y apprend entre autres qu’avec ses règles de fonctionnement, là où le FESF passe la démocratie ne repousse plus.

    2. Il va falloir inscrire le FESF sur la liste des portés disparus. Mais voilà que le MESF s’élance toutes voiles dehors suivit de près par la SNSM car tout le monde sait qu’il n’ira pas loin. Pour Groupama c’est fini il revient à la remorque de la Caisse des Dépôts. La Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie rejoignent Jonas dans le ventre du monstre qui les a englouties. Et les US aveuglent les voies d’eau avec du papier imprimé. Signalons la croissance qui ralenti en vue des côtes du Brésil.

      E la nave va ….et le Grand Duc autrichien se pose des questions..où vas t’on ?…pourquoi cette croisière absurde ?

    1. Uncle sam ‘s china children with Disney soft propaganda and after it is buy buy t bonds china people we love you.

  42. Médiapart – 28 novembre 2011 | Par Martine Orange

    Quand la Bundesbank s’autorise ce qu’elle refuse aux autres.

    C’est un petit détail qui est passé inaperçu lors de l’échec de la dernière émission obligataire allemande. Lorsque le Trésor allemand a lancé, mercredi dernier, une adjudication de 6 milliards d’euros au taux très bas de 1,98%, il n’a pu en placer que 3,6 milliards, soit à peine 60%. Jamais le gouvernement allemand n’avait essuyé un tel revers. Cela n’aura pourtant eu aucune conséquence sur les finances allemandes : les 2,4 milliards d’euros qui n’ont pas été placés sur les marchés ont été repris directement par la Bundesbank, en attendant de meilleures conditions de placement.

    Comment une telle opération, qui revient ni plus ni moins à donner à la banque centrale allemande un rôle de prêteur en dernier ressort, sur le marché primaire des émissions publiques, est-elle possible ? Car c’est précisément le rôle que l’Allemagne refuse de voir jouer à la BCE, en dépit des demandes pressantes des autres gouvernements européens. Et c’est cette question qui est au cœur de la crise de la zone euro.

    Pour Berlin, il convient de s’en tenir fermement au respect du traité de Lisbonne. Et l’article 123 est très précis en ce domaine : « Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.»

    Même le rachat de titres sur les marchés secondaires pour soutenir les obligations des pays malmenés est vu par Berlin comme une déviance inacceptable. L’ancien président de la Bundesbank, Alex Weber, qui devait succéder à Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, a même démissionné du directoire de la banque centrale européenne, en signe de protestation contre ce laxisme monétaire intolérable.

    Pourquoi cette rigueur affichée est-elle valable pour tous sauf pour la Bundesbank ? « Cela relève des usages », explique un ancien membre de l’agence France Trésor, l’organisme chargé de financer la dette publique française sur les marchés. « Les Allemands ne procèdent pas de la même façon que nous. En fonction des conditions de marché, nous ajustons les sommes que nous souhaitons emprunter. L’Allemagne fait autrement. Elle fixe un montant et elle s’y tient. Si elle ne trouve pas preneur, c’est la Bundesbank qui prend la différence », dit-il.

    Discrètement, le gouvernement allemand aurait mis à profit cette latitude à plusieurs reprises, notamment en 1999, 2002 et 2008, au moment où il rencontrait des difficultés passagères pour se financer sur les marchés. « Mais à l’époque, cela n’a jamais atteint de tels montants », se souvient ce haut fonctionnaire.
    Simple mesure technique

    Jens Weidmann, président de la Bundesbank et Jean-Claude Trichet
    Jens Weidmann, président de la Bundesbank et Jean-Claude Trichet© DR

    Mais, selon le gouvernement allemand, ces méthodes ne contreviennent ni à l’esprit ni à la lettre des traités. « Ils ont toujours justifié le recours à la Bundesbank par des arguments techniques », s’étonne un autre membre de l’agence France Trésor. « Les responsables allemands expliquent qu’ils n’ont pas de banques teneurs de compte, comme dans les autres pays. C’est la Bundesbank qui assume ce rôle et donc donne les garanties de placement. Son intervention ne peut donc être analysée comme une aide, selon Berlin, mais comme une mesure technique pour stabiliser le marché », raconte cet expert des marchés obligataires.

    « La preuve qu’ils mettent en avant pour prouver qu’il ne s’agit pas d’un soutien : c’est qu’ils replacent les titres sur les marchés, dès que les conditions de marché le permettent », ajoute-t-il, un peu dubitatif, face à l’argumentaire assez spécieux de l’Allemagne.

    Aucun autre pays de la zone euro ne bénéficie de tels privilèges. Tous sont priés de se soumettre à la dure loi du marché, quel qu’en soit le coût. Si certains gouvernements avaient pu recourir, même momentanément comme le fait l’Allemagne, à leur banque centrale lors d’opérations de refinancement compliquées pour les garantir, la crise de la zone euro aurait peut-être pris une autre tournure. Des dispositifs auraient pu être imaginés pour revendre les titres dans des conditions de marché plus favorables. Mais l’Allemagne y a mis son veto. La moindre des choses serait de lui demander de se mettre en conformité avec ses principes affichés et de renoncer aux libertés qu’elle prend et qu’elle refuse aux autres.

    http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/article-quand-la-bundesbank-s-autorise-des-libertes-qu-elle-refuse-aux-autres-90313793.html

    1. Merci de souligner ce que, m’estimant non compétent, j’avais remarqué comme une pratique technique étrange, sans m’autoriser à y voir une contradiction politique.

      Je m’attends à ce que cette liberté auto-contradictoire que s’est donnée l’Allemagne lui revienne bientôt comme un boomerang… « Quand on veut monter au cocotier, il faut avoir les fesses propres! »

    1. La plupart des articles de ce genre qui ne font qu’attiser le feu sinon creer la panique proviennent assez systematiquement de journaux british et US. Deseperement ,le hasard s’acharne de facon tres selective, c’est bien connu…

  43. le 4 décembre 2011

    Contrairement à la perception outre-Atlantique, les banques américaines sont en train de traverser une longue suite de poursuites judiciaires. Celles-ci visent quatre comportements qui ont, collectivement, été à l’origine de la crise financière de 2008 mais continuent encore à se produire.

    L’absence de transparence dans les conditions de crédit : il s’agit d’une série d’offres qui ont appâté les emprunteurs hypothécaires en leur proposant deux années de taux d’intérêt alléchants, qui allaient, à partir de 2007, hausser en fonction de conditions de marché sur lesquelles l’emprunteur n’avait aucun éclairage ou visibilité. Ce sont ces prêts subprime qui font l’objet de poursuites judiciaires soit par les autorités de contrôle, soit par les emprunteurs eux-mêmes.
    Une fois le drame exposé, la manière dont les banques sont entrées en possession des actifs immobiliers était irrégulière : elles ont engagé des signataires d’ordres de repossession qui ne lisaient pas les documents, obtenaient le soutien d’avocats véreux payés à la repossession, qui obtenaient de juges négligents des arrêtés de foreclosure , le tout au mépris du droit des débiteurs et d’une manière irrégulière. La semaine passée, c’est le Procureur de l’Etat du Massachussetts qui a entamé une série de poursuites auprès des grandes banques américaines pour avoir adopté des comportements « trompeurs et illégaux ».
    Les crédits subprime ont ensuite été rassemblés dans des obligations auxquelles les agences de notation octroyaient négligemment une note AAA qu’elles ont diminuée d’une dizaine de crans après l’explosion de la crise subprime. Diverses actions ont été entreprises par les détenteurs de ces obligations et plusieurs de ces groupes ont obtenu des dédommagements atteignant des centaines de millions de dollars. La semaine dernière, le juge Jed Raskoff, qui s’était fait connaître pour avoir déjà forcé la SEC à augmenter une amende contre Bank of America Merrill Lynch de 30 a 100 millions de dollars, s’en est pris à la Citibank. Cette dernière avait obtenu un settlement (accord à l’amiable sans reconnaissance de responsabilité) de 285 millions de dollars : le juge a accusé la SEC d’avoir accordé une amende trop favorable a la Citi, qualifiée de « récidiviste » par le juge.
    Enfin, l’affaire Citi s’ajoute à celle du fonds de Goldman Sachs Abacus qui lui a couté 550 millions de dollars:il s’agit de cas où la banque vend des produits structurés à ses clients en se positionnant à la baisse de ces instruments.La banque transfère à une structure de trust des crédits foireux, les vend à ses clients, et puis vend elle-même ces titres à découvert. Ce faisant, elle parie contre ses clients sur base de sa connaissance de la qualité pourrie des actifs concernés.

    Il s’agit incontestablement d’une tendance lourde qui continuera, et qui amène les banques américaines à prendre des précautions supplémentaires.

    Tout cela serait très bien si le patron de MF Global, Jon S. Corzine, ancien président de Goldman Sachs, Sénateur et Gouverneur de l’Etat du New Jersey, n’avait pas commis le crime suprême qu’un broker puisse commettre: prétendre aux régulateurs que sa situation de fonds propres est correcte en « transférant » (en clair : volant) les actifs des comptes de ses clients qui doivent absolument etre séparés des fonds du broker. Tout cela pour cacher un manque de fonds propres provenant de spéculations, notamment sur la dette grecque.

    Il pourrait se retrouver en prison tout comme l’ancien patron de Mc Kinsey, Rajat Gupta, qui avait confié à un ami gestionnaire de hedge fund, Galleon, des informations confidentielles obtenues en tant qu’administrateur de Goldman Sachs et Procter & Gamble. Ces délits d’initiés valent à Mr. Rajaratnam, le gestionnaire du fonds Galleon, de croupir en prison pour 14 ans.

    Les pratiques de Wall Street ne semblent pas avoir fondamentalement évolué : ce qui change cependant, c’est qu’elles ne sont plus impunies. Cela devrait assagir certains dirigeants peu désireux de se retrouver en prison.

    http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/article-banques-americaines-l-etau-se-resserre-sur-les-fraudes-91325761.html

  44. Les détails de leur dernière tentative de coup d’Etat via l’idiot utile de libé à bxl soit j Quatremer porte parole officiel de l’UE(auto proclamé).

    Ils sont prêts à tout y compris vendre père et mère pour sauver leur job d’Or par la règle d’Or pour les autres.

    http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:2008:115:0001:01:fr:HTML protocole 12

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/12/r%C3%A9forme-des-trait%C3%A9s-mode-demploi.html

    Radical eurozone shakeup could see Brussels get austerity powers.

    Confidential paper from council president Herman Van Rompuy proposes empowering the commission to impose austerity.

    http://www.guardian.co.uk/business/2011/dec/06/eurozone-shakeup-voting-rights-confidential-paper

    1. @Dissy

      Non mais là, c’est le syndrome du musicien du Titanic. Il n’y a pas une seule mention aux décisions de Standard and Poor’s, qui dans l’absolu n’ont aucune valeur, mais dans le contexte de domination de la finance, veulent tout dire, à savoir que la discipline budgétaire pour la calendes grecques, ça ne va pas suffire…

  45. @François Leclerc

    Où l’on apprend par exemple sur le blog de monsieur Quatremer ceci:

    « …..respecter le règlement intérieur de la zone euro qui limite les déficits publics à 3 % du PIB et l’endettement à 60 % du PIB »

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/12/vers-une-union-budg%C3%A9taire-europ%C3%A9enne.html

    –> Or si je me souviens bien de mémoire l’endettement de la France et de l’Allemagne est aujourd’hui autour de 85% du PIB et sûrement beaucoup plus encore. (on n’est pas une vache près)

    J’aimerais qu’on m’explique par quel genre de miracle, ces deux pays comptent pouvoir revenir à 60% d’ici que cette fausse nouvelle réforme entre en vigueur ?

    Comme je doute que notre honorable correspondant à Bruxelles daigne publier ma question dont je m’étonne que personne semble plus se la poser que ce soit chez nos doxa-politologues habituels, nos doxa-pseudo-économistes bien connus ou autres doxa-journalistes sans même parler de l’opposition doxa-« socialiste » de ces deux pays, j’aimerais savoir ce que vous inspire cette réflexion toute simple ?!
    Comme je ne peux croire que cette réaffirmation haut et fort des 60% de dette dissimulerait en fait l’aveu d’un défaut partiel dans les même proportions à venir pour ceux qui ne sauraient déchiffrer les non-dits, alors quoi ?!

    @Paul Jorion, en sa qualité de sociologue ma question subsidiaire:
    Tout ce petit-monde serait-il devenu définitivement complêtement crétin en ces premiers jours de l’Ave/ant d’avoir perdu à ce point le plus élémentaire bon-sens et la capacité à faire une soustraction digne d’un écolier du Cours-Préparatoire ?

    En m’excusant de vous faire partager une légère pointe d’agacement dans le ton – je n’arrive pas à me retenir – auquel vous Paul Jorion et François Leclerc n’êtes vraiment pour rien.

    Là, moi pour ma part, je bogue en toute modestie. 85 – 60 = ?! je sais plus ni combien ça fait et surtout ni ce que signifient ces chiffres dans le monde réel (réel au sens pour mémoire – de profundis – d’un rapport quelconque avec la REALITE de ce qui EXISTE)

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