L'actualité de la crise : LE TEMPS DU CAPITALISME BANCAL, par François Leclerc

Billet invité

Il n’y a pas que la finance qui s’abrite derrière sa part d’ombre, le discours politique dispose aussi de la sienne quand il prétend en expliquer les ressorts.

Les marchés portent pourtant des noms, et nous les connaissons. Ces investisseurs anonymes qui défont les rois et imposent leur loi quittent parfois leurs manteaux couleur de muraille. Parfois, ils ne parviennent plus à se cacher et permettent de répondre aux interrogations présentes sur toutes les lèvres : qui sont-ils, pour faire si irrésistiblement monter les cours obligataires, et pour quelles raisons agissent-ils ainsi de manière si inflexible, que l’on ne nous avoue pas ?

La réponse n’est pas si mystérieuse : la faute est largement imputable aux banques, têtes émergées du système et composantes des marchés, qui depuis des mois se délestent de leurs actifs de la dette souveraine. Désormais dans l’obligation de les comptabiliser au prix du marché, cela accroît d’autant leurs besoins de recapitalisation, afin de respecter les ratios qui leur sont imposés. Il faut donc s’en débarrasser.

Un puissant flux vendeur en résulte, qui se chiffre en dizaines de milliards d’euros, aboutissant à faire monter les taux et basculer les États dans le rouge. Il ne faut pas chercher ailleurs, c’est l’effet de la réduction de l’exposition bancaire qui principalement nous vaut ce qui est présenté comme la sanction des marchés. Les banques ne cherchent en réalité qu’à se protéger. Prises dans une contradiction, elles accentuent le danger d’une décote portant sur le reliquat de leurs possessions, tant qu’elles n’auront pas tout vendu.

Une nouvelle fois, en dépit de toutes les proclamations expliquant avec assurance que les banques doivent se renforcer par elles-mêmes, leur sauvetage s’opère sur le dos des finances publiques, cette fois-ci indirectement, créant de surcroît une spirale infernale qui ne peut être stoppée. Étonnante illustration des contradictions d’un système implosant et d’une situation qui aboutit à lézarder chaque jour davantage son propre pilier : la dette à risque zéro. Plus étonnant encore, le coup est masqué derrière le sauvetage des États dispendieux et irresponsables.

« La faute est aux régulateurs ! », protestent les banques qui se présentent comme des victimes n’en pouvant plus, oubliant qu’il existe d’autres voies pour se renforcer, mais qui sont taboues car pesant sur leur rendement financier. Une autre solution est donc proposée actuellement, afin d’enrayer ce mécanisme devenu incontrôlable : l’intervention de la BCE. Celle-ci pourrait soulager les banques de leurs obligations souveraines par une intervention massive et financer les États en difficultés, avec comme risque de devenir à son tour et pour longtemps une bad bank. Comme si un tapis était indispensable pour planquer ce que l’on ne saurait voir, et encore moins rembourser.

Mais ce n’est pas tout de stabiliser la situation, faut-il ensuite revenir à la normale ! Doter de béquilles financières les États tombés dans le trou, ou en passe de le faire, est déjà mission quasi-impossible sans briser un autre tabou, celui de la monétisation de la dette publique. Mais remettre ultérieurement le système sur ses rails risque d’être une autre paire de manches. Pourquoi les banques achèteraient-elles des obligations souveraines tant qu’elles sont risquées, ce qui en prend le chemin pour au moins la décennie à venir ? Après le capitalisme financier, voici donc venu le temps du capitalisme bancal.

Délestées et soutenues par des injections de liquidité de la BCE suppléant au marché interbancaire, les banques devraient se sentir mieux. L’Autorité bancaire a bien suggéré que soit mis en place un système de garantie des échanges bancaires qui la déchargerait de la tâche, c’est pour l’instant sans résultat. Mais la grande question reste quand et comment les États bénéficiant d’une couverture financière pourront-ils revenir sur le marché, n’en ayant plus besoin ? Pour s’en tenir aux faits, les résultats des plans de sauvetage en cours d’exécution ne sont pas spécialement probants à cet égard. Corroborant l’idée que nous sommes entrés dans une nouvelle période, qui va avoir deux grandes caractéristiques.

En premier lieu, elle va être marquée par une longue récession économique et la poursuite de la mise en cause de l’État-providence, nec plus ultra d’une pensée libérale toujours à la recherche de certitudes et de bien-être pour ceux qu’elle protège. Marco Buti, directeur général aux affaires économiques et monétaires de la Commission, vient de le confirmer : « Une récession profonde et prolongée et de nouvelles turbulences sur les marchés financiers ne peuvent plus être exclues ».

En second lieu, la période va donner à voir un fonctionnement hétérodoxe du système financier qui va s’appuyer sur un succédané de marché, un comble qui ne semble pas exagérément gêner ces mêmes libéraux (sauf quand ils sont libertariens).

Pris dans un cercle vicieux, ces derniers attendent un miracle. Soit une stabilisation résultant de la « clarté politique » qu’ils appellent en Grèce et en Italie, voulant voir dans son absence la cause de la crise. Soit une intervention de la BCE, sous la forme d’un coup de théâtre et l’utilisation d’une machinerie mise au rencard par étourderie, qui procéderait d’une nouvelle fuite en avant. Induisant une insidieuse interrogation : et si cette intervention se révélait trop tardive ?

C’est quand il est annoncé que les copies vont être ramassées que les plus grosses âneries sont à la va-vite couchées sur le papier, sans plus avoir le temps d’y penser !

PS: Une erreur m’a fait écrire hier matin un chiffre faux. Ce ne sont pas 400 milliards d’euros mais 58 milliards qui vont devoir être financés d’ici à la fin de l’année par l’Italie pour rouler sa dette. Cela ne détend que très relativement la situation.

160 réponses sur “L'actualité de la crise : LE TEMPS DU CAPITALISME BANCAL, par François Leclerc”

  1. ça ne s’arrange pas :

    French Bond Risk Rises to Record as Crisis Spreads
    http://www.bloomberg.com/news/2011-11-10/corporate-bond-risk-rises-in-europe-credit-default-swaps-show.html
    The cost of insuring against default on French government debt rose to a record on concern Europe’s leaders are failing to contain the region’s deficit crisis.

    Credit-default swaps on France rose eight basis points to 204, according to CMA prices at 12 p.m. in London, surpassing the record closing price of 202 set Sept. 22.

    1. Et oui maintenant c’est au tour de la France d’être attaqué, en plus le plan de rigueur ne suffit pas pour Bruxelles, ils exigent plus de rigueur… c’est vrai que la croissance et le chômage sont très bons en France pour pouvoir faire des plans de rigueurs !

      1. D’aprés Libé l’agence M&P n’a pas attaqué la France.
        Selon leur dire c’est AAA stable.
        L’attaque sur la France serait assez inepte, comme celle de l’Allemagne.
        Pour se recapitaliser, vendre des obligs de ces pays est assez curieux: Vaut mieux vendre à bon prix à la BCE les obligs pourries des PIIGs…Et memes les bons US!

        Ceci dit si les états ne mettent pas de l’ordre dans la finance, ils se feront bouffer.
        Et ensuite les banques couleront, bien sur…
        C’est comme la fable du scorpion et de la grenouille…
        Pour sauver le marché de lui-meme il faut intervenir.

      2. « Ceci dit si les états ne mettent pas de l’ordre dans la finance, ils se feront bouffer. »
        Non.

        Un état n’a pas à mettre de l’ « ordre » dans sa « finance ».
        Un état doit être le représentant du peuple, pas une entreprise.
        Il doit donc juste ne pas se faire bouffer par le privé. (lobbying et corruption.)

        Sauf pour un libertarien qui ne pense qu’en argent.

      1. avec le cds sur la France il y a un marché avec celui sur les philippines il n’y en a pas pour l’instant, la crise en Asie c’est pour le prochain tour

    2. Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. (…) Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle.
      Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches.Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes.
      Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. (…)
      Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit. Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme.

      Mikis Theodorakis

  2. On annule les dettes, un point c’est tout !!

    Non mais, c’est quand même un comble. La mémé de 70 ans à la petite pension, est obligée de s’enfermer dans les WC pour se chauffer avec sa chauferette et on lui demande encore de payer pour remplir des coffres poussiéreux, déjà quasiment pleins, d’affreux qui ne font que jouer avec les billets de banques dont ils ne profitent même pas car sans cesse inquiets pour la moindre broutille..

    Alors, STOP, on efface l’ardoise et ils se débrouillent, CLAIR ??

    Sinon je vais penser que le monde est empli d’assassins !!

    1. @ xian

      OK pour votre cri du cœur, il est légitime.
      Sauf que même STOP, ça ne suffit pas.
      Même en supprimant la dette, il manque 50 milliards au budget de l’État pour être en équilibre..
      Donc nécessité de 50 milliards de plus en économies et impôts pour faire tourner la machine.
      C’est la première chose qu’ils ne veulent ou n’osent pas faire.
      Et je ne parle pas de ce qu’il faudrait ponctionner, ou modifier dans les comportements humains, pour réchauffer votre mamie.
      Sortir du cadre pour la sortir des toilettes, voilà le programme.

      1. Allez va c’est facile on lance 50 milliards de travaux comme sous De Gaulle et on se fait avancer l’argent par la BCE, en plus au passage on créait du PIB et des emplois.
        Mais suis je bête si on fait ça le privé qui lui emprunte et ne peut pas escompter à la banque centrale il va faire la tête !!! C’est comme qui dirait de la concurrence déloyale !!!

      2. Non.
        Pas 50 milliards d’économie. 50 milliards de recettes. Taxons la rente.
        S’en est assez que la multitude s’appauvrisse dans un pays qui n’a jamais été aussi riche. Redistribuons les revenus volés par une oligarchie d’accapareurs qui fait son bonheur sur notre malheur.

      3. La France ébarrassée de la dette, le budget est allégé du poids de sa rétribution, et retrouve l’équilibre.

      4. Puis-je participer à la fête xianienne ?

        Allez on réquisitionne le budget de la Défense pendant 3 ans !
        On le fait passer de près de 50 milliards € à 15 ou 20 milliards pour mettre les matériels sous cocon, entretenir ce qui doit l’être et payer le personnel qu’on réduit et qu’on envoie en mission de reconstruction des quartiers et autres grands travaux dont ceux concernant la mutation énergétique : l’éolien, le solaire, le géothermique, l’hydraulique, le démantèlement du nucléaire, etc.
        On dégage ainsi plus de 30 milliards € par an pendant 3 ans pour éponger la dette, en plus de la rigueur fillonesque ; ça peut le faire, non ?
        Il sera bien temps de réveiller notre Miss Défense à partir de 2015 et de rapatrier le Charles-de-Gaulle, qu’on aura loué un bon prix au Dalaï-Lama (ce féodal si riche d’après les Melenchoniens) pour qu’il mette la pression sur la Chine avec ses patrouilles de lamas volants en Mer de Chine orientale et méridionale…

        …vaudrait quand même mieux garder la Légion étrangère « raidie » en cas d’attaque brusquée des paradis fiscaux…

      5. Liervol, renseignez vous sur la politique budgétaire, monétaire, salariale, d’ouverture des marchés, commerciaux comme de capitaux ou de financement de l’État par les de Gaulles’s boys, Rueff, Pinay, Baumgartner, Pompidou, Giscard… Le dogme libéral commence à s’installer là. Grenelle en 68 le fera à peine tousser, 1981-1982 juste pouffer.
        Le plan de stabilisation Pinay-Rueff, 1958. Michel-Pierre Chélini :
        http://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2001-4-page-102.htm

    2. Je suis assez d’accord avec cette réflexion ‘brute’ et de bon sens : après tout la « science » économique et la politique sont faits pour faire vivre les peuples pas pour les tuer !

    3. La grande Voie est simple,
      mais les gens préfèrent les chemins détournés.
      Sois conscient lorsque les choses sont déséquilibrées.
      Reste centré dans le Tao.

      Quand de riches spéculateurs prospèrent
      alors que les paysans perdent leurs terres ;
      quand le gouvernement dépense de l’argent
      en armes plutôt qu’en remèdes ;
      quand la classe supérieure est extravagante et irresponsable
      alors que les pauvres n’ont nulle part où se tourner -
      tout cela est vol et chaos.
      Ce n’est pas être en accord avec le Tao
      .
      – Lao Tseu, 6 siècle avant Jésus-Christ

      1. Du même :

        La voie du Ciel enlève l’excédent
        Pour compenser le manquant.
        La voie de l’homme est bien différente :
        L’homme enlève à l’indigent
        Pour l’ajouter au riche.

      2. Lao-tseu, c’est Chinois.
        Sinon, c’est pas tant ce qu’ils sont devenus. C’est surtout qu’ils étaient déjà comme ça en 500 av JC, hélas.
        (Enfin, « ils »… Nous tous, en fait.)

    4. Les cadeaux fiscaux aux plus riches coûtent combien ? Y-en-t-il pour 50 milliards ?

      J’ai lu une proposition d’augmenter les salaires de 20 %, tous les salaires. Le résultat serait aussi des rentrées fiscales plus importantes. Est-ce que cela donnerait les 50 milliards manquants ?

      1. ça s’appelle de l’inflation et ça touche donc à la rente accumulé donc ils n’en veulent pas car d’un coup les riches sont moins riches , ensuite ça rend la rémunération du capital emprunté pratiquement inexistante donc plus de bénéfice sur les crédits déjà octroyés
        et puis surtout ils ne savent pas où ça s’arrête ensuite, alors on vous dit que l’inflation ça touche en priorité le petit c’est pour ça qu’on a comme Delors désindexé les salaires de l’inflation comme partout en Europe pour pas que le petit comprenne que l’inflation ça allège sa dette s’il en a une et qu’il reste sagement en admiration devant ceux qui en ont trop comme s’ils avaient travaillé comme des dingues toute leur vie et que c’est à cela qu’ils doivent leur fortune.
        Arbeit macht frei

      2. à Liervol

        Correction ! Delors a désindexé les salaires de la croissance et les a indexés sur l’inflation !
        La croissance est en effet bien supérieure à l’inflation depuis des années du fait de l’augmentation rapide de la productivité (automatisation, informatisation depuis 1983, meilleure formation des agents etc.).

        C’est la raison principale qui explique la perte de 10 points de PIB des salaires au bénéfice des dividendes et profits de toutes sortes des entreprises. Avec ces 10 points restitués, les trous de la sécu n’existent plus. Et l’Etat social fonctionnerait parfaitement.

        Quant à la discussion sur la dette publique, il faut savoir que le budget primaire (notion à introduire dans toute discussion pour tordre le cou à l’argumentation de propagande sur le déséquilibre du budget de l’Etat !) de la France est à l’équilibre depuis 1973, mais que le montant des intérêts sur la dette publique n’ont fait qu’augmenter depuis cette date (citée par Sarkozy dans son avant-dernier message de propagande sans dire que cela venait de la décision de son ami Giscard interdisant à la Banque de France de prêter de l’argent au Trésor).

        Nous sommes depuis 1995 environ dans la partie de la courbe mécaniquement exponentielle du processus. Le processus a été ralenti de 1997 à 2002, il est reparti de plus belle ensuite.

        Conclusion : 1/ abandon total et immédiat des dettes qui sont toutes soient odieuses soient illégitimes, 2/ BCE prête sans intérêt aux Etats sinon la France émet des euro-francs par la Banque de France. Bien entendu, cela n’est possible qu’accompagner d’un contrôle strict de la circulation des capitaux. Aïe. Tant pis, n’avaient pas qu’à faire n’importe quoi !

    5. Deutéronome 15:2 –

      Louis Segond Bible (1910)
      Et voici comment s’observera le relâche. Quand on aura publié le relâche en l’honneur de l’Eternel, tout créancier qui aura fait un prêt à son prochain se relâchera de son droit, il ne pressera pas son prochain et son frère pour le paiement de sa dette.

      Darby Bible (1859 / 1880)
      Et c’est ici la manière du relâche: tout créancier relâchera sa main du prêt qu’il aura fait à son prochain; il ne l’exigera pas de son prochain ou de son frère, car on aura proclamé le relâche de l’Éternel.

      Martin Bible (1744)
      Et c’est ici la manière [de célébrer l’année] de relâche. Que tout homme ayant droit d’exiger quelque chose que ce soit, qu’il puisse exiger de son prochain, donnera relâche, et ne l’exigera point de son prochain ni de son frère, quand on aura proclamé le relâche, en l’honneur de l’Eternel

      1. Oui, ça s’apelle aussi jubilée. Les Hébreux sont apparus dans un contexte ou d’jà l’Egypte, par exemple, avait une ancienneté certaine dans la pratique de l’esclavage pour dette?
        (voir Livre de Mario Liverano sur la Bible).
        Ensuite, n’est pas Solon qui veut.

  3. Le résultat en sera un renchérissement phénoménal du crédit pour états , entreprises , particuliers , une inflation à 20 % l’an , des taux de crédit à 25 % à 10 ans pour tout le monde.
    C’est obligatoire.
    Derrière toute l’activité va se contracter de la moitié.
    Vous avez de l’argent , gardez le il vaudra de l’or.
    Vous n’avez pas d’argent , dépéchez vous d’emprunter.
    Jardin,cochon,vélo……… .pour tout le monde et avant fin 2011.

    1. un renchérissement phénoménal du crédit pour états , entreprises , particuliers , une inflation à 20 % l’an

      Il faut être cohérent mon garçon, si mon salaire ou mes recettes fiscales augmentent de 20%/an, payer un tx de 25% à 10 ans n’est pas cher, en 3 ans et demi mon salaire a doublé, en 7 ans il a quadruplé, la part des traites de mon emprunt dans mon revenu a été divisée par 4, pareil pour les entreprises et l’état.

      1. bonsoir,
        je souhaiterai, si possible deux ou trois explications.
        je suis également un béotien, mais je ne comprends pas la mécanique.
        comment pouvez vous évoquer une inflation a 20% et dans le même temps dire « Vous avez de l’argent , gardez le il vaudra de l’or. ». Où bien vous parlez d’argent physique.
        comment pouvez vous être certain que nous allons à ce point vers une inflation galopante et non pas vers une stagflation?
        Ce mécanisme m’échappe, si une grande âme voulait bien prendre le temps de me l’expliquer… d’avance merci.

      2. arrétez avec vos objections , construisez mon vieux.
        C’est déjà ainsi les entreprises payent des taux d’intérêt proches de l’usure.
        Les prix de la valeur qui consomme 1/3 des revenus (l’immo) à doublé en 10 ans , les valeurs suivantes vont suivre tant bien que mal.
        Et puis l’inflation va bouffer toute seule ce que les décideurs ne veulent pas décider.
        Salut les nuls.
        @ loic………du liquide vous le mettre sous le nez de quiconque et le quiconque vous suivra n’importe ou , vous pourrez le faire chanter

  4. Nous sommes ainsi confrontés au même problèmes que les USA, GB et le Japon. Dans le cas où il n’y a plus d’autres solutions, on finit par monétiser pour éviter des déflagrations déflationnistes?
    Cela vaut peut-être mieux. Il est cependant vrai qu’à l’instar du Japon nous aurons alors une longue période récessive en perspective.
    Avec, par ailleurs, des bulles spéculatives à répétition, car les liquidités injectées chercheront bien à se placer quelque part.
    Au fond la monnaie se trouve ainsi très fragilisée, mais, finalement, on peut s’en accommoder.
    Ceci dit, les service de la dette étant ce qu’il est, il semble quand difficile de revenir à un équilibre budgétaire sans croissance. Et, en cas de récession, les dettes pèsent beaucoup plus. Le tout, face à des richesses extravagantes en peu de mains, il est à redouter que la paix sociale ne sera pas préservée.

    1. il est à redouter que la paix sociale ne sera pas préservée.

      Il est a redouter que la paix (?) sociale soit en fait une guerre sociale, étonnant dans une société de classes ?

  5. Quel sera le premier pays qui abandonnera le taux du marché, en refinançant autoritairement sa dette par de nouvelles obligations à zéro pour-cent? Et en finançant ses éventuels nouveaux emprunts par sa banque centrale, toujours au taux zéro?

    Est-ce que nous ne devrions pas lancer un mouvement « ZÉRO POUR-CENT », représentant le nouveau taux légal que nous exigeons pour les dettes d’Etat, qui pour le coup commenceraient à mériter leur appellation « souveraines », jusqu’ici indue? Cette revendication ne représentant qu’une mesure d’urgence, surtout pas un point final, mais le premier pas de la nouvelle législation, constitution économique et sociale ou autre, à mettre en chantier.

    Il me semble que cela synthétiserait bien une partie des conclusions auxquelles nous arrivons sur ce blog.

    Et le lien avec les 99 pour-cent ne serait pas difficile à faire!

    Voilà la nouvelle ATTAC qu’il nous faut.

    1. Il y en a déja « du mouvement » : indignés, audit de la dette, slam,assemblée constituante, E. Todd, G. Généreux, p. Jorion, etc…
      C’est pas le mouvement qui manque…
      Le canot se balance bien, il a une petite voile; mais y’a pas encore assez de vent.

    2. En m’inspirant de votre idée, j’ai eu une illumination. Et si au lieu de faire un emprunt autoritaire a 0% (poussons le bouchon plus loin) on ne remboursait même pas le capital prêté ? Et si on se servait de cette cagnotte pour rembourser la dette ??
      Il ne reste plus qu’à trouver un nom pour ce mécanisme. En l’honneur de notre ex-futur, je proposerais bien un « nain-pôt », zen dites quoi ?

      1. C’était ironique…pourquoi inventer des mecanismes complexes et qui paraissent révolutionnaires a premiere vue seulement alors que l’on a le mécanisme des impots ?

  6. Il y’a un caractère amusant dans tout cela.

    La méthode enseignée (de Polytechnique à HEC) pour valoriser les actions (AKA Gordon-Shapiro) a besoin d’un taux sans risque ; généralement il s’agit du 10 ans de la « nation de l’entreprise ».

    En l’absence d’un tel taux cette méthode ne veut aujourd’hui très clairement plus rien dire, qq’un saurait-il me dire comment se débrouille les profs d’éco-finance pour continuer à vendre la salade ?

    1. Le taux sans risque ( appelé « risk free rate » dans les méthodes d’évaluation des entreprises) n’est pas un risque zéro, mais correspond au risque le plus faible dans le pays où l’entreprise qui est évaluée exerce son activité : c’est « classiquement » le taux de l’emprunt d’état dans les pays développés (on devrait d’ailleurs dire maintenant pays matures, et par ricochet pays en développement pour les émergents).
      Mais lorsqu’on évalue une filiale de Danone au Chili, on ne prend bien sûr pas le taux d’emprunt de l’état chilien, plus risqué que l’actif économique à évaluer.
      En poussant le trait, on pourra peut être considérer (ce que je ne crois pas ni n’espère) que le taux sans risque demain en France serait celui des emprunts Danone ou LVMH à 10 ans:)

  7. ce n’est pas la faute des banques, mais des politiques qui ont permis, favoriser les dérégulations ! si demain un gouvernement soucieux de l’intérêt national imposait ses politiques : les banques s’y plieraient comme elles le faisaient avant les années 80 !
    C’est aux Citoyens de s’emparer de ces questions et déjà un audit sur la « dette » prétexte à un renforcement des tendances anti-démocratiques et berceau de la Dictature de l’Argent qui se dessine à travers les exemples grecs et italiens : qui décide le Peuple ou les Agences de Notation ?

    Contre G20 Atelier audit citoyen de la dette publique : voir les vidéos
    http://www.cadtm.org/Contre-G20-Atelier-audit-citoyen

  8. Citoyens
    Les citoyen/nes ne décident pas ils font face à une situation déjà toute décidée, cela s’appelle l’économie, monsieur ou dame morvandioux.
    Laissez béton tous ces gargarismes citoyennistes, votre haleine sera plus fraîche et vos ami(es) vous diront « merci ».

    1. Non ! Je n’ai pas envie de répondre Amen ! à cette affirmation : « Les citoyen/nes ne décident pas ils font face à une situation déjà toute décidée, cela s’appelle l’économie ».

      Ce blog montre depuis des années que justement l’économie est politique ou n’est pas.
      Que l’économie n’est pas quelque chose de « naturel » induit par le développement du Big bang. Qu’être citoyen c’est justement mettre la main sur les processus économiques pour qu’ils soient au service de l’intérêt commun, donc général et non l’inverse.

      Alors monsieur ou madame pArs Destruens allez ailleurs transporter vos miasmes.

  9. Merci monsieur Leclerc de répondre, par ce discret PS, à mon commentaire sur votre précédent billet qui annonçait par erreur 400 MD€ de refinancement sur les deux prochains mois, et cela détend , de mon point de vue, notablement la situation car 58MD€ en deux mois, ce n’est plus vraiment un incendie et même le « pistolet à eau » que serait le FESF y pourvoirait facilement !
    Il est vrai que dans le désir de réactivité, on peut tous faire des erreurs : Standard & Poors a d’ailleurs été amené à négligemment diffuser cet après midi (par erreur bien sûr) une note à certains de ces abonnés annonçant la perte du AAA de la France:)

    1. Ce post-scriptum n’est en rien discret, comme vous le dites, sous-entendant que je ne reconnais qu’à demi-mot mon erreur. On se demande bien, si votre analyse est exacte, pourquoi il est question de donner au FESF par tous les moyens mille milliards d’euros de force de frappe.

      1. La formulation que vous avez employée – une erreur m’a fait écrire- n’est pas celle d’une plume qui fait un mea-culpa simple et sincère.
        Enfin, vous êtes un observateur suffisament averti pour savoir que le FESF a été présenté comme un fonds assuranciel garantissant des crédits : avec 250Md€ , on peut garantir á hauteur de 25% 1000 Md€ de dettes, un peu comme le fait Ozeo ( ex CEPME et SOFARiS ) en France en garantissant un pourcentage d’emprunts octroyés par des banques á des PME.
        Je maintiens que s’appuyer sur des données inexactes ( 400 Md€ de refinancement) tout en les comparant à un pare-feu ( le FESF) dont vous oubliez les caractéristiques ne sert pas votre démonstration

        1. Vous me faites rire avec votre mea-culpa. Voulez-vous que je me flagelle ou récite trois Pater et deux Ave ? Vous avez loupé votre vocation.
          Quant au mécanisme du FESF agissant comme un rehausseur de crédit, on en reparlera le jour où il fonctionnera et que les investisseurs achèteront de la dette italienne avec la couverture de 25% maximum de leurs pertes.

      2. Des acheteurs de la dette de la 8ème économie mondiale, dont le déficit primaire est quasi nul avec une couverture de 25 % des pertes? Il y en aurait tant que la garantie ne sera pas nécessaire.
        Ne dîtes vous pas que les hedge achètent de la dette italienne aujourd’hui, pourquoi selon vous ?

    2. @ hytte

      L’Italie pour 2012 c’est 310Md€, à quelques mois près… ça reste difficilement finançable par les temps qui courent..

      1. Cela laisse le temps à Mario Monti de s’installer aux commandes et de se coordonner, sur les cendres de Berlusconi, avec son ancien collègue Mario Draghi, et l’on sait que rien ne peut arrêter les super Mario, surtout quand ils viennent , comme le grec Papadèmos d’ailleurs, de Goldman Sachs 🙂

      2. @ hytte

        A mon humble avis, les supers-Marios vont tenter de faire une proposition qu’on ne pourra pas refuser. A moins qu’Angéla… 😉

      3. @ Hytte,

        « quand ils viennent , comme le grec Papadèmos d’ailleurs, de Goldman Sachs »
        Lucas Papademos viendrait de G.S ? préciser vos sources…
        Universitaire, banquier central, mais je ne crois pas qu’il soit passé chez GS (ce qui devient rare).

      4. @guillaume
        Vous avez raison, Papadémos ne vient pas de Goldman et ne semble même pas être passé dans une banque d’investissement de toute sa carrière (selon le cv wikipédia)
        C’est donc inquiétant:)

      5. @ hytte, @ guillaume,

        vous avez tous les deux un peu raison. Certes il n’a jamais travaillé directement pour GS, mais il était gouverneur de la banque centrale grecque jusqu’en mai 2002. C’est donc sous son autorité que GS a aidé le pays à traficoter les comptes pour les rendre euro-compatibles.
        Sans chercher à savoir qui travaillait pour qui, on peut donc conclure qu’ils ont travaillé ensemble.

  10. mais qui achète ces titres qualifiés de « junk » dont les banques se débarrassent ? On sait que la BCE en a pris une partie à sa charge dans son compartiment « bad bank ». Mais qui achète en face ?

      1. Il les achètent au rabais en espérant qu’ils se revalorisent au prochain sauvetage pour les revendre ? C’est un mouvement de va et vient ces ventes – achats ?

      2. Des hedge funds, vous êtes sûr ? Alors, il y a une promesse de rachat par les banques, et pire encore, peut-être par la BCE. Ce serait le bouquet, mais le bouquet final est pour plus tard puisque les artificiers continuent d’allumer les pétards. Quelques-uns commencent à se les prendre en pleine tête, mais ils sont aussitôt remplacés par d’autres qui répètent inlassablement « remettez-moi ça » et le feu d’artifices continue de plus belle. Oh la belle bleue…mais…m’enfin…qu’est-ce que…tu vas voir le coup que celle-là elle va …AAA

  11. EN BREF : Tant qu’il y aura de l’argent il n’y en aura pas pour le monde.

    Stupéfiant dans une société de classes !

    1. Avec un âge mental moyen de 5 ans, l’humain c’est:
      « Touche pas à mon nonoss, sinon, grrr j’te mords!! »

  12. Pourquoi les banques achèteraient-elles des obligations souveraines tant qu’elles sont risquées, ce qui en prend le chemin pour au moins la décennie à venir ? Après le capitalisme financier, voici donc venu le temps du capitalisme bancal.

    Pourquoi aurait on besoin d’émettre des obligations souveraines, puis que la « main » fait en sorte qu’il n’y ait plus d’état ni de services publics ?

    Aujourd’hui les taux pour l’Italie ont baissé, mais parallèlement un plan d’austérité a été signé et Berlusconi fait place à un adepte,et il trouve en plus que c’est une excellent opportunité pour continuer une « oeuvre » qu’il n’a pu mener à bien.

    http://www.youtube.com/watch?v=FjAcqHtxoNI

    1. parce que les obligations souveraines sont sources de revenus pour la finance et que la finance ne peut exister sans état

      1. ben oui ma douce, mais il y a contradiction :

        Dans la zone euro :

        -> si les « marchés » veulent l’austérité et qu’ils l’obtiennent (comme cela semble être le cas)
        -> si le néolibéralisme Allemand demande la privatisation des services publics et qu’il l’obtient (comme cela semble être le cas)

        A quelle occasion les nations émettraient elles des obligations ?

        ma grand mère me disait : on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre
        ….. et le sourire de la fermière renchérissait mon grand père 🙂

      2. aux états unis il ne me semble pas que la dette publique soit minuscule loin de là et pourtant tout est déjà privatisé alors quand on veut on trouve on finance l’armée ça enrichit les marchands d’armes avec cet islam intégriste qu’ils semblent vouloir favorisé à nos portes qui sait …

  13. Le problème de la France ,c’est de trouver une personnalité qui rassure les marchés .Même une vie conjugale bien rangée ne suffit hélas plus.

    1. C’est de la guignolade « la personne qui rassure » ! Il fallait rassurer les marchés avec des plans, maintenant ils veulent des personnes ! Et demain, ils voudront des sacrifiés ?

      Les marchés voudraient des types comme Rocard, Juppé ou pire VGE ? Et pourquoi pas Trichet ?

      Les marchés sont réputés comme étant très réactifs mais en réalité ils sont rances…

      1. je suis bien de votre avis,et passablement écœuré de voir l’un après l’autre des peuples honorables soumis à des règles du jeu ineptes ,confortées par des média médiocres et serviles.
        Ps ;ai voté oui à tous les référendum européens et me sent très paumé.

      2. Trichet ?

        C’est vrai ça, Trichet est en réserve de la République pour notre prochain gouvernement d’union nationale ! A propos, sur Le Monde.fr – Actualité, un titre:

        Après Papandréou et Berlusconi, à qui le tour ?

        Sur internet faut des titres courts, mais pour Le Monde celui-ci est vraiment direct!

      3. Trichet ! Trichet à la Banque Centrale Européenne !!!
        ..ça m’a toujours fait tellement rire (je suis une âme simple)…

        Comme cette blague du Canard Enchaîné sur le gouvernement provisoire de de Gaulle en 1944 où François de Menthon était ministre de la Justice, Alexandre Parodi, ministre du Travail, et Paul-Henri Teigen, ministre de l’Information…

        … »De Gaulle aurait dû mettre Menthon à l’Information et Parodi à la Justice »…

  14. @François Leclerc,

    Peut-être votre analyse la plus brillante à ce jour ! A mon avis.
    Un billet que nos bons économistes devraient lire et relire, ces incapables et incompétents personnages.

  15. Toute cette affaire est la plus grande arnaque de tous les temps !!
    En même temps que le plus grand crime contre l’Humanité de tous les temps !!

    1. Oui mais vous aurez toujours des biens pensants pour vous dire qu’on ne dépense pas ce qu’on ne gagne pas, des crétins qui n’ont rien compris mais qui vous applique la morale catho dans un monde dominé par le protestantisme de la City et de WS

  16. Très belle synthèse, Monsieur Leclerc.
    Nous la connaissions d’avance, mais l’écrire est toujours mieux.

    Bon. Sinon. Puisque les sorties « par le haut » économiques sont impossibles, il serait peut-être éventuellement judicieux de commencer à évoquer la possibilité d’imaginer qu’il puisse y avoir d’autres sorties par le haut grâce aux peuples avant que des économistes et autres banquiers ne préconisent une guerre comme ils aiment.

    Ceci n’est pas un conseil. Car vous n’êtes pas payeur … pour l’instant. Nous presque tous, les 99% d’ailleurs.

    1. Juste un « détail »…
      « reste quand et comment les États bénéficiant d’une couverture financière pourront-ils revenir sur le marché, »

      Révélateur………..

      Beaucoup ne comprendront pas ici.
      Mais c’est inquiétant.
      Car un état « normal », défendant son peuple qui l’a élu, sait s’entourer des meilleurs spécialistes et surtout : pas des intéressés.
      Si si : la loyauté à soi-même existe.

    2. Nous poursuivrons les fomentateurs de guerres, quelqu’ils soient, sur la planète entière, pendant des décennies s’il le faut !!

    1. En général les marchés ne font pas caca là où ils mangent et dorment.

      Il peut être très risqué (pour les individus j’entends!) de s’attaquer à la raison d’Etat chez l’oncle Sam.

      1. Oui j’étais au courant, la panique n’a duré que 2 jours lorsqu’ils ont été dégradés.
        Pour ce qui est de la vérité et des faits, la note française non dégradée paie des taux très supérieurs aux Us dont la note est dégradée.

        La norme AAA serait donc le moins-disant social, le plus dérèglementé ou j’ai mal compris Julien? 😉

      2. Sur le dollar c’est écrit in god we trust, c’est tout la différence, eux du AAA ils s’en tapent ils ont un dollar de droit divin avec la bénédiction de tous les vassaux mondiaux

      3. Pour ce qui est de la vérité et des faits, la note française non dégradée paie des taux très supérieurs aux Us dont la note est dégradée.

        Exact, et il y a bizarrement très peu de communication là-dessus. On nous fait tout un pataquès pour la conservation de notre triple A alors qu’en réalité, on l’a déjà perdu.

        Les agences de notation ne fixent pas les taux du marché. Elles les orientent… ou pas.

        Cet état de fait signifie clairement que le marché ne leur accorde qu’une importance très relative. Et que les gouvernements devraient en faire de même.

        1. Le triple A est un prétexte. Ce que l’on a pas pu imposer en temps normal, on va le faire passer maintenant en brandissant à tout bout de champ la menace du « triple A ».

  17. Ô ciel,

    Ils pleurent et se désolent sur elle,

    Ils se lamentent et tremblotent déjà la chose,

    Qui est-ce ? Mais que se passe-t-il donc partout ?

    La plus vénale n’en sera pas mieux vue,

    La perte de tout sera grande,

    Rome perdra la foi,

    Ils pleureront,

    Ô ciel,

      1. Bonsoir ig,

        Très court comme pseudo, remarque vous avez raison moins fatiguant et moins long à la frappe,

        Pour ça que je suis de passage, croyez moi n’en soyez pas plus heureuse.

        Je suis guère peu fidèle envers les seules choses de la terre, que du périssable, chaque jour ne suffit plus à sa peine dans notre temps,

        Avoir meilleure position afin de plus avoir grande peine à tout hélas la foi se perd,

        oh Seigneur ne nous délivre plus du mal d’abord la rigueur d’en bas,

        Ô Ciel quel grand Malheur !

  18. A propos des obligations souverainesà rembourser…
    Voila un pays qui a refusé de s’endetter auprés du FMI pour rembourser Icesave:
    L’Islande.
    Silence de mort en Europe, ou on demande aux islandais que s’ils veulent chanter l’Hymne à la Joie avec nous ils doivent débloquer les remboursements du à la banque Icesave.
    http://www.iepmag.com/2011/04/12/dossier-islande-une-crise-democratique-bien-silencieuse/
    Extraits:
    Le redressement rapide du pays ? « La différence est qu’en Islande nous avons laissé les banques faire faillite. L’Etat n’a pas à assumer cette responsabilité » explique le président à Bruxelles.
    En décembre dernier à Bruxelles, malgré la menace de l’isolement international évoqué par certains, Grímsson a encore fait grincer des dents en mettant le redressement plus rapide de son pays sur le compte du refus de rembourser ses créanciers : « La différence est qu’en Islande nous avons laissé les banques faire faillite, a-t-il expliqué. C’étaient des institutions privées ; nous n’y avons pas injecté de l’argent pour les maintenir à flot. L’Etat n’a pas à assumer cette responsabilité ».

    Selon le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, l’Islande s’est relevée plus vite… parce qu’elle n’a jamais adopté l’euro. « Elle a fortement dévalué sa monnaie et imposé un contrôle des capitaux. Il s’est alors passé quelque chose d’étrange : bien qu’elle ait traversé la pire crise financière de l’Histoire, elle a été bien moins lourdement sanctionnée que d’autres nations »

    Il y a de quoi censurer cela, au pays de l’Euro Glorieux, sans aucun « planB » ?

    1. @Izarn

      Ils sont 350000, le niveau d’éducation est élevé, les infrastructures en service, rien à comparer!

  19. @François Leclerc,

    Il y a une chose qui m’échappe: quelles sont les conséquences du fait qu’une banque centrale soit une « bad bank » ?

    Et encore merci pour cet excellent billet.

      1. Ce qui ne me semble pas une priori une chose si négative que ça si ce manque de confiance se traduit par une dévaluation durable.

      2. @Liervol,

        Oui effectivement j’ai toujours une facheuse tendance à oublier totalement « ceux qu’on beaucoup de sous » ! 🙂

      1. Ah oui, tiens ! Déjà, s’il existait une good bank, on pourrait tous retirer nos picaillons des autres pour les y mettre !
        Un gars plus futé que les autres ouvrant une banque de dépôt sans liens avec le Marché (c’est possible, ça ? Parce que je ne sais absolument pas comment on monte une banque !) dans les mois prochains verrait vite ses coffres pleins… :o)

      2. Je n’ai pas d’infos plus précises que cela mais personnellement j’utilise Triodos (pour la modération : remplacer par une banque durable si nécessaire, ou indiquer ‘le nom commence comme un vélo à trois roues et se termine comme le 1er système d’exploitation de windows :-)) comme banque tampon pour mes paiements. Explication :
        Chaque mois, je provisionne sur ce compte d’épargne par ordre permanent, venant de ma banque ‘normale’, mes dépenses prévues : mensuelles, trimestrielles, annuelles… Montants que que je rapatrie en fonction des besoins.
        Ca leur fait un petit matelas permanent entre 500 et 1.000 euros de fonds propres qu’ils peuvent utiliser pour prêter à des projets durables etc., soit environ 5.000 à 10.000 euros de crédits disponibles (suivant les critères de ratios habituels).
        Je trouve ça cool et ça ne me coûte rien.
        Et c’est clair que s’ils avaient des comptes à vue, je transfère tout immédiatement. Non mais.. Ils nous prennent pour qui, les autres là ?? ..

    1. Elle devra un jour ou l’autre enregistrer les pertes et ses actionnaires sont les banques centrales de l’Union européenne.

      1. Et je ne vois toujours pas ce que ça peut impliquer concretement. Excusez mon ignorance.

        Quant au concept de banques centrales nationales actionnaires de la BCE, pour moi ça n’a à peu près aucun sens, du moins je ne vois pas quelle est la différence ! 🙁

      2. une augmentation de capital de la BCE par les états membres c’est ça le plus fun, l’indépendance de la BCE qui ne peut compter que par ses salauds d’états endettés pour la récapitaliser ,,,,fun fun fun,

        la différence ker Avo c’est de créer une personne morale, c’est tout, c’est si vous vous êtes Ker avo personne physique actionnaire ensuite de la SA Ker AVO vous avez là deux entités à la place d’une seule, la BCE c’est pareil, elle est une personne morale composée d’actionnaire qui ne sont autres que les banques centrales des états, donc en dernier recours ce sont les états super endettés infréquentables qui payent si on doit remettre du capital au pot, comme dans votre SA Ker AVO si vous devez ajouter du capital sauf à faire entrer comme actionnaire un tiers tout neuf…
        C’est pour ça que moi je rigole je rigole de toute cette absurdité qui ne sert qu’à enrichir certains à centraliser les richesses et rien d’autre.

        C’est ça qui me fait toujours rire, c’est l’infini champs des possibles, alors les cartésiens face à ça je leur dis mettez vous donc à la géométrie c’est plus clair de suite…

  20. J’ai une remarque sur le mouvement des 99%…c’est très symbolique de s’appeler ainsi mais c’est omettre que l’avant-dernier centile a plus de points communs avec le dernier centile qu’avec le premier quintile. Et in fine, ce mouvement, qui a peut-être des germes révolutionnaires, ne serait que l’énième avant-garde d’un changement d’élites qui finiraient, au bout d’un temps plus ou moins long, par se comporter comme celles que l’on a actuellement.

    La France, étant sur le point d’être prise d’assaut, on atteint peut-être un tournant majeur dans la crise. La France est peut-être le pays qui a le plus de raisons (rationnelles ou non) de tout foutre en l’air (notamment, cette idée que la France peut à elle seule changer le monde et qui imprègne l’inconscient français) et un héritage révolutionnaire qui ne cesse de la hanter (la révolution française est encore le moment historique le plus clivant de la politique française, malgré tout ce qu’on peut lire).

    Enfin, la perte du triple A n’a encore eu aucune conséquence pour les USA, ce qui renseigne sur l’absurdité de la situation. Et la GB continue incognito son bonhomme de chemin alors qu’elle est également dans la m****.

    1. La France est peut-être le pays qui a le plus de raisons (rationnelles ou non) de tout foutre en l’air (notamment, cette idée que la France peut à elle seule changer le monde et qui imprègne l’inconscient français) et un héritage révolutionnaire qui ne cesse de la hanter (la révolution française est encore le moment historique le plus clivant de la politique française, malgré tout ce qu’on peut lire).

      Mouais… Reste à savoir si cet héritage révolutionnaire est encore vrai ou si c’est devenu un simple élément de folklore… Étant donné le niveau actuel d’individualisme et d’amollissement dans le confort, il n’est pas sûr que les « veaux » réagissent autrement qu’en meuglant un peu…

      1. L’âme révolutionnaire française battait à Paris ; elle a été détruite par les travaux d’Haussmann et la répression de la Commune en 1871.

      2. Reste à savoir si cet héritage révolutionnaire est encore vrai ou si c’est devenu un simple élément de folklore…

        La réponse est oui, c’est devenu un élément de folklore, au même titre que le béret et la baguette.
        C’est chacun pour sa pomme, alors la révolution…
        En tout cas ce ne sont pas les gauches actuelles qui vont faire la révolution, à part sur les plateaux de télévision en parole, surtout pas le PS qui est tout sauf révolutionnaire.
        Par contre on aura sûrement des émeutes et des pillages de supermarché par des consommateurs frustré. Mais ce n’est pas un problème pour les partis conservateurs et réactionnaires, cela fait monter leur nombre de voix. Tous les braves gens apeurés se précipitant dans leurs bras.
        Non vraiment la droite n’a aucun soucis à se faire et peut en toute impunité continuer à imposer plan de rigueur sur plan de rigueur. D’ailleurs elle ne se fait pas prier.
        Le seul hic ce serait que le mécontentement des gens de peu soit tel que leur vote se porte en masse sur l’extrême droite, là ce ne serait pas cool. Parce que l’on risquerait un autre type de révolution, une révolution nationale.

  21. Monti à Rome et Papdemos à Athènes, nous sommes en pleine « normalisation », mais ces deux envoyés du système merkelo-sarkozien n’ont aucune légitimité. Je doute de l’issue.
    Je sens qu’en Europe beaucoup vont en avoir marre du couple franco-allemand, il faut s’attendre à une « crise d’urticaire » dans certains pays, il apparait que cela aurait commencé dans les pays de l’U.E. qui ne sont pas dans l’Euroland.

    1. nous sommes en pleine « normalisation »

      Oui mais cela se fait de manière plus feutrée que dans l’ancienne URSS, pas de chars dans les rues comme à Pragues en 1968. Le Grand Frère Libéral est plus malin, que l’ex-Grand Frère Soviétique.

  22. LE TEMPS DU GOUVERNEMENT DES PEUPLES DIRECTEMENT PAR LES BANQUES POUR LES BANQUES EST VENU

    Pour la Grèce le chef du gouvernement sera un ancien vice-président de la BCE

    http://www.lesechos.fr/journal20111109/lec1_international/0201735236611-un-ex-banquier-central-pret-a-diriger-le-gouvernement-grec-246222.php

    Pour l’Italie un « International Advisor pour Goldman Sachs » Mario Monti, le nouveau président de la BCE Mario Draghi étant lui-même un ancien de Goldman Sachs.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Monti

    L ‘économie est une chose trop grave pour la confier à des politiciens. Surtout s’ils sont élus par des peuples en général irresponsables.

    1. Lucas Papadémos est conscient du risque d’illégitimité rapide que son gouvernement court. C’est pourquoi il aurait exigé de placer des hommes de confiance à certains postes clefs de l’exécutif et d’avoir un mandat plein

      Ben voyons …

      L’art de changer un passif en actif demande en effet certaines compétences si rares…

  23. Un peu de lecture (stimulante) pour les couche-tard – site de Marc Bohomme :

    http://www.marcbonhomme.com/files/la-crise-de-la-zone-euro.pdf

    Extrait:

    « Pourquoi des porte-voix représentant du capital financier hors zone euro penchent-ils du côté carotte alors que ceux de la zone euro favorisent l’usage du bâton ? Pourquoi une alliance des premiers avec les représentants non allemands des seconds ne prend-elle pas forme pour faire pencher la balance ? C’est que l’enjeu dépasse les rivalités interzone euro. Généralement, ce sont toutes les bourgeoisies occidentales et japonaise qui, dans le cadre du marché global, ont à se réajuster à grande vitesse à la norme chinoise. Ce qui explique la brutalité du réajustement tiers-mondiste imposé au peuple grec, type « ajustement structurel » du FMI. Quand les peuples occidentaux et japonais regardent la Grèce, si la tendance se maintient et elle se maintiendra àmoins qu’ils ne se ressaisissent comme le peuple grec a commencé à le faire, ils se regardent dans un miroir.

    Le chemin vers l’objectif est tellement parsemé de révoltes sociales de grande ampleur qu’à Cannes « [l]es patronats et syndicats des pays du G20 se sont associés pour la première fois hier pour appeler les dirigeants des pays du G20 à faire des questions sociales et de l’emploi une priorité devant la crise et la montée des mouvements sociaux à travers le monde. » (Agence France-Presse, Le G20 à Cannes – Front commun patronal syndical pour l’emploi, Le Devoir, 4/11/11). On peut presque parler d’une alliance sacrée de la bourgeoisie et des bureaucraties syndicales contre le danger révolutionnaire et en faveur de chimériques réformes auxquelles l’intensité de la loi de la concurrence a désormais fermé la porte sauf, justement, s’il y a des explosions sociales forçant la main aux partis de la bourgeoisie, néolibéraux ou sociaux-libéraux. « 

    1. Vous oubliez de dire que la CGT à refusé de s’associer à cette mascarade. Simple oubli de votre part, j’en suis sûr…

    2. Content de te revoir, E.
      As-tu des nouvelles et/ou tendances de GB…???

      Sinon, « à moins qu’ils ne se ressaisissent comme le peuple grec a commencé à le faire, »
      J’attendais cela de la part des Anglais, justement.
      Mais vu l’ « encadrement » de la manif d’étudiants, les dirigeants semblent décidés à … avoir peur. 🙂

  24. Le temps de la rigueur, depuis l’embauche de son nouveau comptable,
    GS nous informe sur ses pertes,
    ils ont perdu 100 Millions de dollars en une journée.

    Si vous les retrouvez merci de les apporter au siège de la banque.

  25. François,

    Je relirai cet article demain matin, mais je tiens à vous remercier dès ce soir et une nouvelle fois, de faire un tel travail de pédagogie.

  26. Ce soir j’ai bien l’impression qu’après avoir fait mouvement sur l’Italie, les « marchés » vont se faire la France, tout au long de la journée il a été dit que toucher l’Italie c’était toucher les intérêts US. Alors il faut un os à ronger, le suivant c’est la France. L’Espagne et le Portugal sont mal en point et j’ai l’impression que les « marchés » ne veulent pas fabriquer une autre grèce avec toute la misère qui commence à s’étaler. La France leur semble plus intéressante pour assoir la doctrine néolibérale de façon concrète à ces saloparts de Français…

    A sans doute trop lire la presse toute la journée, je commence à voir derrière le cynisme, de la brutalité qui se profile et ce sera sans doute de la haine contre ceux qui résistent.

  27. Manifestement, l’oligarchie aux manettes a un faible pour les banquiers! je leur propose d’y adjoindre quelques militaires, histoire de sécuriser l’ensemble, au risque de les faire passer pour une junte…
    Mais n’est ce pas la réalité? un coup d’état soft, une prise de pouvoir de velours, les politiques s’effaçant devant les « techniciens » ?

  28. « Une des bases fondamentales du pouvoir de l’Etat capitaliste moderne, le marché national, est liquidée par la canonnade de l’économie financière globale. Le nouveau capitalisme international rend les capitalismes nationaux caducs, et en affame jusqu’à l’inanition les pouvoirs publics. Le coup a été si brutal que les Etats nationaux n’ont pas la force de défendre les intérêts des citoyens. »
    Sous-commandant Marcos – Armée zapatiste – Le Monde Diplomatique, août 1997

    bon, c’est facile…mais… !

    J’aime beaucoup votre blog

    Cdt

  29. Bonne synthèse, Monsieur Leclerc.
    Y manquent toute fois deux mots, ceux qui fâchent.
    AJUSTEMENT STRUCTUREL.
    C’est la technique FMI, la seule qu’on connaisse.
    L’année prochaine sera une année de récession en Europe, et l’année suivante une année de forte récession. Après, on imagine pas. Cadre ou pas cadre.
    Le désendettement ne sera plus choisi mais subi.
    Le niveau de vie va chuter dramatiquement.
    Des pans entiers de protection sociale vont voler en éclat.
    Et dans une société individualiste qui a perdu le sens des valeurs et de la solidarité directe.
    Et dans une société tellement poreuse qu’une juste spoliation des plus riches ne laisserait mettre la main que sur quelques résidences secondaires pour les individus et des coquilles vides (ou pleines de rien) pour les banques.

  30. Bonjour à tous,
    Euh, si on fait comme les chinois, un Franc qui remplace l’Euro pour les échanges intérieurs, si les génies qui nous gouvernent n’ont pas vendu l’imprimerie c’est possible, une banque de France qui contrôle la masse monétaire et court-circuite BNP, SG etc… pour les besoins de l’état. Bien sûr le Franc nouveau vaudra une fraction de l’Euro. Dur, dur pour les concessions BMW, Audi et les usines en Slovaquie, les importateurs de TV et gadgets électroniques pas vraiment essentiels. L’agriculture locale va redevenir compétitive et il va falloir rouvrir des usines. Où est l’erreur?

    1. Sans issue.

      Car des usines ont besoin de matériaux et d’énergies pour produire. Pas seulement des bras.
      Regardes juste les conséquences amusantes d’une augmentation franche du prix du pétrole sur TOUS les secteurs du pays.
      Je ne sais plus qui ici évoquait aussi le fait que les agriculteurs importaient massivement les semences.

      Bref, faire un semblant d’Allemagne année 30 est le risque de ne pas faire semblant.

  31. Un article limpide mais impressionnant de science et de prescience, un des meilleurs des tous bons de M. Leclerc, merci !
    Il en ressort, pour moi, le caractère de parasitisme absolu du système bancaire « moderne », au stade ultime de sa dégénérescence. On n’imagine pas de pire malfaisance…

  32. Emprunt à un an :

    Mercredi 5 octobre 2011, la France a lancé un emprunt à un an. La France a dû payer un taux d’intérêt de 0,5 %.

    Quand l’Allemagne lance un emprunt à un an, elle doit payer un taux d’intérêt de 0,4 %.

    Et l’Italie ?

    Mardi 11 octobre 2011, l’Italie a lancé un emprunt à un an. L’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 3,57 %.

    Un mois plus tard, jeudi 10 novembre 2011, l’Italie a de nouveau lancé un emprunt à un an. L’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 6,087 % !

    http://www.romandie.com/news/n/_Italie_bond_des_taux_a_un_niveau_record_lors_d_une_emission_test101120111111.asp

    Conclusion :

    Plus les jours passent, plus l’Italie emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.

    Plus les jours passent, plus l’Italie se rapproche du défaut de paiement.

  33. « Il n’y a plus de paradis fiscaux »…….voici une pub reçue hier

    Bienvenue sur notre site Internet !

    Notre cabinet, The Euro-American Business Consultants, Inc. (E.A.B.C.I.), est implanté depuis août 2004 dans l’Etat américain du Delaware au service d’une clientèle internationale désireuse de créer une entreprise aux Etats-Unis d’Amérique, sans avoir à se déplacer pour les formalités.

    Le Delaware présente en effet de nombreux avantages pour les entreprises tels l’absence d’imposition pour les gérants n’y vivant pas, l’absence totale de taxes de vente (TVA) et une possibilité de non-publication des dirigeants. Il n’y existe également aucune obligation d’y publier ses comptes de résultat.

    Cet Etat est aussi très avantageux pour immatriculer un navire sans même s’y déplacer.

    Notre site vous livre les renseignements nécessaires, toutefois nous vous recommandons vivement de nous expédier un message via la rubrique « Nous contacter » avant de commander votre montage en ligne, afin de déterminer si notre juridiction correspond bien à vos attentes.

    L’équipe de EABCI

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  34. prenez un stock d’or significatif en rapport avec l’activité d’un état, donc l’argent vaut, plus vous produisez moins ce que vs produisez ne vaut, pas besoin d’augmenter la masse monétaire.les prix baissent et la dette n’est pour ainsi dire pas de ce monde là, avec ce stock inaltérable à tout point de vue la spéculation « n’a » pas de mise et les banques pas de pouvoir. une utopie ? même pas.dans ce cas avec 1 euros vous vivez un mois. en fait tout devient disponible et l’envie compulsive disparaît, pas de corruption pas de lobby pas de risques de changes l’économie aurait une fonction essentiellement « alimentaire » si je puis dire, la société ne serait pas une sté de consommation mais juste de satisfaction. l’air est disponible pour tout un chacun,il est gratuit pourquoi ? parce qu’il est essentiel à la vie et garantie par une sorte de stock que nous n’avons jamais pris la peine de définir …nous sommes passés de 15 000 êtres humains à 7 milliards ! et tous nous respirons, cependant ce modèle marche, certes l’homme le pollue mais il marche encore. pour combien de temps ?

  35. Une citation de Jean Monnet résume parfaitement sa vision politique et son état d’esprit : « Nous ne coalisons pas les états, nous rassemblons les hommes. » Clairement, aux yeux de Monnet, les états souverains doivent disparaître.

    Finalement et ironiquement nous ne sommes pas loin de l’objectif, les états sont en voie de démantèlement, en particulier leur aspect « état providence », c’est la priorité pour les banquiers qui font leur Europe. Et les peuples se ressemblent dans le mécontentement, enfin pas tout à fait, pour l’instant ils manifestent en désordre.

    Son avis sur De Gaulle: : « Il faut se résoudre à conclure que l’entente est impossible avec lui ; qu’il est un ennemi du peuple français et de ses libertés ; qu’il est un ennemi de la construction européenne, qu’en conséquence il doit être détruit (sic) dans l’intérêt des Français. »

    Selon De Gaulle la construction européenne devait se fonder « sur des réalités », c’est-à-dire sur les États et seulement sur eux. À ses yeux, l’Europe unie devait se résumer à un partenariat franco-allemand ; il aurait dit à ce propos : « L’Europe ? C’est la France et l’Allemagne ; le reste, c’est les légumes ! » Il reste ainsi fidèle à la vision de la France sur l’Allemagne qu’avaient Richelieu ou Jacques Bainville.

    L’un Monnet n’était pas féru d’histoire et mettait la priorité à l’économie, l’autre De Gaulle connaissait bien l’Histoire. Et finalement n’est-ce pas De Gaulle qui avait raison ???

    1. …il faut ajouter que Monnet était un sacré atlantiste, encore une opposition mortelle avec le grand Charles…

  36. Il apparait très clairement que le couloir dans lequel nous nous trouvons, éclairé par une obscurité lumineuse, ne trouvera d’issue que lorsque la porte de l’autre côté de ce dernier fera apparaître la lumière. La question sous-jacente qui se pose c’est : quelle sera la forme et la consistance de cette dernière ? Il est fort probable que le jour né de cette lumière aura un goût amer pour bon nombre d’entre nous. Advienne que/qui pourra ! Serrons les dents et attendons le cure dents !!!

  37. J ai pas compris le paragraphe,Un fonctionnement hétérodoxe du système financier s appuyant sur un succédané de marche.

    1. Le succédané de marché, c’est par exemple la BCE qui se substitue au marché interbancaire, ou bien les Etats qui via le FESF ou le FMI permettent à d’autres de se financer hors d’un marché qui les condamne par les taux d’intérêt qu’il impose. Pour un système qui se réclame de l’économie de marché, ce n’est pas très orthodoxe…

  38. Vendredi 11 novembre 2011 :

    Grèce : l’extrême droite au gouvernement, une première depuis 1974.

    L’extrême droite est représentée par deux ministres dans le nouveau gouvernement grec de coalition, une première depuis le retour de la démocratie en Grèce en 1974 après la chute de la dictature des colonels, a indiqué un communiqué officiel vendredi.

    Makis Voridis a été nommé ministre des Transports, et Adonis Georgiadis, au secrétariat d’Etat au Développement et à la Marine marchande.

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