L'actualité de la crise : DIRIGEANTS AU BORD DE LA CRISE DE NERFS, par François Leclerc

Billet invité

Fin du premier round avec des informations fragmentaires, voire contradictoires. Une seule certitude émerge, en dépit de l’affirmation de Nicolas Sarkozy selon qui un « assez large accord est en train de se dessiner » : ils sont loin du compte.

En premier lieu parce que le sort de la dette grecque dépend des négociations qui sont engagées avec les banques, puisque toute décote doit être acceptée sur une base volontaire pour ne pas être assimilée à un défaut qui indisposerait les marchés. C’est tout du moins le prétexte donné. « Les négociations avec les banques viennent de débuter et il serait inutile de faire des spéculations », a reconnu Angela Merkel.

Or, les banques ne veulent pas d’une décote supérieure à 40 % (au lieu des 50 % minimum demandés), afin de ne pas dépendre par la suite des fonds publics pour se recapitaliser pour y faire face, et risquer de devoir respecter en contrepartie certaines contraintes. Que le rapport de la Troïka estime que cela ne serait pas suffisant pour que la Grèce reprenne la maîtrise de sa dette est parfaitement secondaire.

En second lieu, parce qu’un montant de 110 milliards d’euros a été évoqué à propos de la recapitalisation des banques, mais ce chiffrage avantageux est en trompe-l’oeil. Il a été obtenu en retenant un ratio de 9 % et en calculant l’exposition des banques à la dette souveraine une fois celle-ci valorisée au prix du marché. Les banques qui n’atteindront pas ce ratio, selon ce calcul, auront jusqu’à fin juin 2012 pour y parvenir. Afin de les aider, l’Union européenne envisage de réactiver les garanties offertes aux banques pour qu’elles trouvent des financements à moyen et long terme, en complément du court terme dont la BCE fait son affaire. Il a surtout été précisé que les 46 milliards d’aide déjà décidés pour les banques portugaises, irlandaises et grecques, et dont une partie a déjà été versée, venaient en déduction des 110 milliards annoncés, ce qui réduit singulièrement leur portée.

On touche du doigt le principal problème qui parcourt ces rencontres appelées à durer jusqu’à mercredi : les États européens n’ont pas les moyens financiers de leurs ambitions.

Le gouvernement italien en a fait hier dimanche les frais, sommé d’être « à la hauteur de ses responsabilités » par Angela Merkel, et de suivre l’exemple des Grecs, Espagnols et autres Portugais en serrant la vis à son tour. La raison de cette subite injonction est simple : aucun accord n’a pu être trouvé sur les moyens de renforcer financièrement le FESF pour aider les Italiens et les Espagnols.

Par ailleurs, les solutions encore présentes sur le tapis des négociations ne peuvent dégager que des moyens limités. Que ce soit le montage assurantiel, ou celui qui adosserait le FESF à un véhicule spécial financé par les fonds souverains des pays émergents, dans lequel le FMI pourrait s’impliquer. Toute participation de la BCE désormais rejetée, il ne reste plus au gouvernement italien qu’à redoubler d’efforts pour réduire son déficit et sa dette. Un conseil des ministres extraordinaire va être convoqué sur la question des retraites dès aujourd’hui lundi par Silvio Berlusconi. C’est la même histoire qui recommence.

Toute présentation des deux sommets d’hier dimanche comme un affrontement entre des politiques nationales qui se solderait par une victoire allemande occulterait une constatation bien plus déterminante : les dirigeants européens sont enfermés comme des insectes dans un bocal et s’y agitent dans tous les sens, incapables d’en ouvrir le couvercle, à tous points de vue dépassés, au plan financier financier mais aussi conceptuel.

Devenus hétérodoxes, les Français sont au nom du réalisme partisans d’actionner la planche à billets tandis que les Allemands, orthodoxes, se crispent en faveur de la rigueur et de la réduction de la dette publique. Ce sont en réalité deux versions de la même aveugle fuite en avant.

Faire disposer d’une manière ou d’une autre le FESF d’un effet de levier revient à lui faire jouer le rôle d’un rehausseur de crédit, telle une société financière qui fait bénéficier ceux qui font appel à ses services d’un meilleur taux sur le marché grâce à sa garantie. Dans le contexte actuel, ce sera un montage financier de tous les dangers.

307 réponses sur “L'actualité de la crise : DIRIGEANTS AU BORD DE LA CRISE DE NERFS, par François Leclerc”

  1. bonjour,
    merci pour l’article
    je crois que cela fait bien longtemps que nous sommes devenus fous, on peut dire merci au formidable outil qu’est l’informatique, qui a accéléré cette fuite en avant : un instrument paradoxal qui contrôle et qui permet de contourner les contrôles, alors quand l’anarchie règne, quand les milliards naviguent à travers le monde à la nano-seconde cela ne peut aboutir qu’à une situation non maîtrisable, plus personne ne sachant ce que « vaut » vraiment son voisin, et ce que vaut vraiment son bilan …
    quand je regarde à la fenêtre pourtant, rien n’a changé : la forêt, le potager et le petit chemin sont toujours là, comme si rien n’avait changé depuis des décennies …
    bonne journée

      1. Tout-à-fait.

        L’anarchie (de an-archos, absence de chef) n’est pas le chaos. Anarchie veut simplement dire qu’il n’y a pas de chef absolu, personne qui puisse décider tout seul, pour les autres. L’anarchie peut être ordonnée, structurée. En fait, l’anarchie est l’ennemi ultime pour tous ceux qui veulent le pouvoir, par définition, et ils le présentent donc comme l’équivalent du chaos pour faire peur.

        Ce qui, à bien considérer, nous amène à penser que l’Europe est le premier grand ensemble organisé anarchique, puisqu’aucun pays, aucune personne, aucune institution n’y a le pouvoir. Et pourtant, ça marche (mais les banksters y risquent leur fric, et c’est ça qui pose problème aux adversaires de l’anarchie).

      2. J’suis content…
        Anomie…Hétérodoxes…
        J’en apprends des mots justement… avec le blog de Mr’s Paul
        …et aussi de ces commentateurs…
        Merci…
        …Le blog de Paul Jorion sert AUSSI à cela…

      3. @Zolko

        Ce qui, à bien considérer, nous amène à penser que l’Europe est le premier grand ensemble organisé anarchique

        Euh…Vous faites de l’humour, là, non ?

      4. Pour compléter, une page pour anarchie

        et un point d’entrée, parmi d’autres, vers des milliers de lectures, mais rien ne vaut de la vivre dès maintenant : wiki – Portail:Anarchisme

        Un texte que je retrouve, pas lu entièrement encore, mais dont un extrait m’interpelle :

        N’ai-je pas écrit moi-même, aux débuts de la révolution, que si l’action était menée par la politique, l’autorité et l’organisation de nouveaux gouvernements, il n’en sortirait rien et la révolution — la vraie révolution — périrait à nouveau ? Oui, et pour nous tous n’était-ce pas clair auparavant ?
        Mais, n’ai-je pas écrit alors que l’action, hélas ! serait menée sûrement et inévitablement par cette voie ? N’ai-je pas prévu l’inévitable (et peut-être plus ou moins prolongée) « victoire », non pas de la révolution, mais de la gauche, social-démocrates, révolutionnaires marxistes, bolcheviks ? N’ai-je pas dit que comme résultat de la lutte politique — lutte pour le pouvoir — ils prendraient sûrement le dessus et seraient au pouvoir ?
        Je l’ai prévu, écrit, dit — précisément, clairement.

        Voline – Choses vécues – 1922

        Z’ont pas tort les Indignés de refuser les bannières, aux « embanniérés » de s’investir et de s’interroger.

      5. On peut se demander si, les vides tendant toujours à se remplir, on ne doit pas se préparer à une remise en Ordre autrement que par un couple franco-allemand qui s’arroge le droit de décider pour les autres dans une gesticulation hystérique.

        -Cameron vient de se voir servir un camouflet par ses propres parlementaires hier soir sur la tenue d’un referendum sur la présence du Royaume Uni dans l’Union européenne: après s’être fait malmener verbalement par un Sarkozy qui a juste réussi à le mettre en situation de faiblesse vis-à-vis de ses concitoyens.

        -Berlusconi humilié par le duo Merkozy rentre au pays la queue entre les pattes et la ligue Nord se met déjà en ordre de marche pour les prochaines élections.

        -Papendréou, n’en parlons même pas. Les grecs, majoritairement, veulent le dégommer.

        -Geert Wilders aux Pays-Bas, Timo Soini en Finlande, Bart de Wever en Belgique, Marine Le Pen en France, Nigel Farage en UK, les nationalistes catalans et basques en Espagne se frottent les mains à la vue de ces peuples désespérés qui de plus en plus ont conscience que ni eux, ni ceux censés les représenter, n’ont de prise sur les évènements.

        Ce soir sur France2 on nous ré-explique l’ascension de Hitler. Coïncidence à 6 mois des présidentielles ou réelle crainte? Tout ceci finalement n’est que retarder l’échéance et repousser l’inéluctable. Et ce qui se passe en Tunisie et qui est prévisible en Lybie et Egypte en est l’illustration: retirez l’espoir aux peuples et attendez vous au pire…

        Y-a-t-il un pilote dans l’avion?

      6. @Zolko

        Si vous confondez chef avec organisation, orchestration, concertation, discussion, transparence, responsabilité, je trouve que cela me pose un problème, oui, il semble que je n’aime pas votre humour. Rien de personnel, je vous rassure.

      7. @ Vincent Wallon : je ne comprends pas. L’anarchie vient de anarchos, absence de chef. Ça ne veut pas dire absence ou présence d’organisation, d’orchestration, de concertation, de discussion, de transparence ou de responsabilité. C’est orthogonal.

        Si certains ont dénaturé la définition de l’anarchie, y compris certains qui se réclament de l’anarchie, j’y peux rien : « nous réclamons pour tout être humain le droit et le moyen de faire tout ce qui lui plaît, et ne faire que ce qui lui plaît » n’a pas plus de rapport avec l’anarchie que la « démocratie représentative » en a avec la « démocratie« .

        Et je répète, il n’y a pas de chef(s) en Europe, et c’est plus-ou-moins organisé. C’est quoi votre problème ?

      8. @Zolko

        C’est peut-être tout bêtement un malentendu.

        Je n’avais aucun souci avec votre premier paragraphe, mais bien avec les deuxième que je citais.

        Je croyais presque y lire que vous laissiez entendre que l’organisation actuelle de l’Europe correspond à un système anarchique, ce qui bien évidemment est faux. L’absence de chef ne suffit pas à définir l’anarchie. Si nous sommes d’accord sur ce point, nous pouvons rire ensemble de ce malentendu.

        PS d’ailleurs, l’absence même d’un chef désigné en Europe ne fait pas absence de chef. Les pouvoirs peuvent avoir des formes diverses.

    1. « quand je regarde à la fenêtre pourtant, rien n’a changé : la forêt, le potager et le petit chemin sont toujours là, comme si rien n’avait changé depuis des décennies … »

      Si, beaucoup de choses ont changé, à commencer par la disparition des si poétiques petits chemins bordés de haies (Qui connait encore le parfum suave du petit pois de senteur sauvage ?), par le remembrement, l’urbanisation sauvage, la mise en culture des prairies pour nourrir les vaches à l’ensilage (fermentation alcoolique ).
      ——-
      « L’Hexagone n’est pas un nid douillet pour les oiseaux

      27/05/11 à 13:31 Réagir
      Plus d’une espèce sur quatre d’oiseaux faisant leur nid en France métropolitaine sont en danger d’extinction, selon un nouvel état des lieux. Cela confirme le gros travail qu’il reste à accomplir en France pour protéger la biodiversité.
      […]
      C’est le bilan tiré par des équipes du Muséum d’histoire naturelle de Paris, par le comité français de l’UICN (qui édite la Liste Rouge des espèces menacées), de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). La situation de 389 espèces a été examinée en détail : 277 espèces d’oiseaux nicheurs, 60 d’oiseaux hivernants en métropole, 52 espèces de passage (voir le rapport).

      Onze espèces d’oiseaux nicheurs sont classées «en danger critique d’extinction», 20 sont classées «En danger», selon les critères habituels de la Liste rouge de l’UICN. Le pingouin torda, qui en France n’est présent qu’en Bretagne, est ainsi en danger critique : de 500 couples en 1960, les effectifs ont dégringolé jusqu’à une trentaine de couples actuellement (2006).

      Sont classés «vulnérables» le pic cendré ou le bouvreuil pivoine. Le premier a disparu d’Ile-de-France, se fait très rare en Bretagne et décline en Champagne-Ardennes. Le second était très commun (400.000 couples nicheurs dans les années 1990) mais sa population a baissé de 60% en 20 ans. »
      […]

      (Sciences et Avenir 27/05/11)

      Amicalement,

      Delphin

      1. Des pingouins en Bretagne!!!! Qui l’eut cru? Dommage qu’il n’y en ait plus pour longtemps. Merci pour l’info.

    1. Il faut revoir les traités, unanimité à 27 pour faire sauter l’article 123 … l’UE sera morte bien avant que ca puisse être fait!

    2. d’une part, oui ! bien sur,
      mais d’autre part ne faudrait-il pas rétablir les recettes des Etats ? plutôt que de se faire peur avec « la dette » ? En France, la seule imposition des « revenus » du capital au taux moyen de 40% (taux moyen de l’imposition des « revenus » du travail) engrangerait deux fois le montant de la dette annuelle, il faudrait y ajouter aussi la réduction ou l’abrogation des niches fiscales et autres exonérations de charges qui selon le dernier rapport de la cour des comptes ne remplissent pas du tout le rôle qui leur est attribué par le discours politique de nos dirigeant du moment . . . alors, oui nous sommes bien en face de choix, de décisions « politiques » et non pas face à « la loi du marché » qui est un enfumage, un cache sexe de la politique néolibérale en vigueur depuis une trentaine d’années . . .

      1. L’imposition du capital (qui je le rappelle est loin d’être nul que ce soit titres obligataires et assimilés, ou actions) aboutirait sans aucun doutes à une fuite des capitaux, et pas seulement vers les paradis fiscaux, mais partout où c’est possible, et ce sera toujours possible. Seules les assurances-vie, au niveau revenus et successions ont encore une marge de manœuvre et présentes « moins » de risques.
        En outre, sans rentrer dans le détail, certains taux et mécanismes de niches fiscales doivent être en effet revus. Tout ceci ne dispense pas d’une baisse significative des dépenses avec une attention spécifiques aux subventions et aux marchés publics. Quand on nombre délirant de fonctionnaires de type « administratifs » en France, il va aussi penser à faire quelque chose, ce n’est plus viable.

      2. Fuite des capitaux… voilà la grande peur est de retour !

        Quels capitaux ? Ceux qui nous étranglent ? Ceux qui délocalisent les entreprises ?

        Alors s’ils partent, bon vent !

        Il restera toujours des capitaux de gens honnêtes qui préféreront un investissement sûr dans un pays correctement administré (écoles, hôpitaux, routes, trains, avions, électricité fiable etc.) avec une main d’œuvre qualifiée et hautement productive et créatrice.

        S’il n’y a pas assez de capitaux investisseurs, ce qui est le cas déjà actuellement (baisse continue des investissements privés productifs depuis des années), alors nous mettrons en place une cotisation « investissement » sur la valeur ajoutée des entreprises et nous donnerons à taux zéro les sommes à investir à tous ceux qui en auront besoin pour satisfaire les besoins définis démocratiquement par la planification écologique.

        Vous voyez qu’il n’y a rien à perdre, au contraire.

      3. @pascal b eisenstein

        « L’imposition du capital (qui je le rappelle est loin d’être nul que ce soit titres obligataires et assimilés, ou actions) aboutirait sans aucun doutes à une fuite des capitaux, et pas seulement vers les paradis fiscaux, mais partout où c’est possible, et ce sera toujours possible »

        Ça c’est le coté sympa du libéralisme, un bolide dont les concepteurs ont oubliés les freins, qui roule à fond vers le précipice … j’adore

        Les biens faits de la compétition, et l’autorégulation qui reconnaîtra les siens, surement.

      4. Oui quand tous les euros « libres » seront partis, il sera temps de passer au néo-euro….ce qui résoudra notre problème d’excès de capital spéculatif. Et non, ce n’est absolument pas correct, mais une politique bornée d’étranglement du peu de demande solvable qui reste ne nous laissera pas le choix. Et si, vous verrez que même les gouvernements, les plus libéraux, sauront s’assoir sur leurs principes si nécessité vient à faire loi.

      5. L’imposition sur le capital existe avec l’inflation. Si les intérets augmentent avec l’inflation, l’impot perçu via le précompte mobilier augmente lui aussi. Si l’intéret net perçu est inférieur à l’inflation, pouvoir d’achat du capital diminue. Si les salaires et allocations sont indexés, ce n’est pas les prolétaires qui subissent l’inflation. C’est sans doute pourquoi ces 20 dernières années la politique est de maitriser l’inflation.
        Il est aussi amusant de constater que le taux d’inflation acceptable pour la BCE soit 2 a 3% corresponds à la zakat pratiqué par les musulmans (2,5%). La zakat date d’une époque ou la stabilité monétaire était plus grande (monnaie métalique). Si 100% de l’inflation provenait d’une création monétaire servant à financer les besoins des plus pauvres on aurait une zakat institusionalisée.
        J’ai toujours trouvé déplorable et liberticide l’impot tel qu’on le pratique, on entretien une armée de fonctionnaires qui rédigent et font appliquer des règles qui à mon sens interferent avec la vie privée.
        Ceci est déductible cela ne l’est pas ceci l’est a 50% etc. On a connu des taxes sur les fenêtres, sur les barbecues, sur les puits…. C’est un moyen puissant de formater la société. Changez votre téléphone tout les 6 mois c’est déductible mais n’achetez pas trop de vin il y a des taxes et accises.
        Une bonne inflation et une taxe importante sur l’énergie fossile et nucléaire pour couvrir les besoins de l’état et des droits de douanes pour l’importation de produit hors zone « taxe énergie ». Une union européene avec une énergie hors de prix rendrait sans doute la production difficile à exporter mais nous préparerait mieux à un avenir ou l’énergie fossile sera de toute façon hors de prix.

    3. Biensûr !! Pourquoi les Etats devraient emprunter auprès d’une poignée d’usuriers ??
      C’est du non sens pur !! A quoi cela sert il de faire des Etats ou des amas d’Etats et de voter des représentants des Peuples, si ceux-ci n’ont aucun pouvoir face à une poignée d’oligarques ou de particuliers qui ont tiré tout la couverrture argentesque vers eux ??

      Donc, je rabâche:
      Suppression des monnaies
      Création d’un compte bancaire pour chaque individu
      Le compte sera crédité de 3000 euros en début de chaque mois et remis à zéro en fin de chaque mois, afin de garantir à chacun une somme renouvelable, mais non cumulable.

      1. J’aime bien votre idée xian, mais quoi, en contrepartie des 3000 balles mensuelles ?
        Il faudrait revoir toute l’organisation du travail, avec un partage des tâches qui n’incombent pas aux machines… Et là aussi, y’a du boulot avant de faire admettre telle idée…

      2. 30000 euros ? Pour quoi faire ? 3000 suffiront bien.. On va dire une somme équivalente à 2 fois le coût de la vie du pays le plus cher de la planète et du moment !! Je pense que les citoyens ne seraient pas inactifs, étant donné que l’ennui est l’ennemi n° un de l’Humain .. Déjà, dès 1 an le bébé jette sa sucette hors du couffin, car il s’ennuie et veut attirer ses parents pour qu’ils la ramassent et crèent ainsi un futur dictateur ..

      3. @Xian

        Oui le RME débloque l’économie
        Le problème c’est qu’en soutenant la consommation aussi radicalement il est trop productiviste.

        On ne pourra donc pas échapper à une constitution et monétaire (redistribution et de fait soutient aux activités par la consommation) et économique (contrôle de la surchauffe économique et encadrement du type de consommation, consommation plus qualitatif que quantitatif, plus humaine que matérielle)

        A quand la consommation du temps libre !!! ???

      1. @ Luxy Luxe : oui, j’ai lu ça, mais ça fait un moment que je pense que Krugman a tort. Les 2 seules choses qu’il dit depuis des mois sont: 1) les Républicains sont nuls et méchants 2) print baby print. J’ai d’ailleurs répondu dans son article :

        « 1 out of 6 US americans lives in poverty, and you want Europe to copy your « success » methods to « solve » the crisis ? Well, no thank-you.

        Banks shouldn’t be bailed-out with printed money, they should be left with their losses, and put under public control if they go bust. It’s as simple as that, and would cost absolutely nothing – zilch, zero, nuku, nada – to the taxpayers. But would ruin many american pension-funds … and come to think of it, that’s probably what you worry most about, isn’t it ? « 

      2. @Zolko

        Pourtant il me semble que le problème est plus lié à un niveau de consommation insuffisant
        qu’a un problème d’investissement, donc on pourrait se permettre une légère inflation si les salaires sont réellement indexés sur le « panier de la ménagère » ?

        Mais je suis trop néophyte en économie pour affirmer quoi que ce soit.

        Pis!!! c’est vrai que j’aime cette idée de purge de la rente et d’euthanasie du rentier.

      3. @ Zolko

        Je comprends votre point de vue… Personnellement, je n’aimerais rien mieux qu’une mise sous séquestre du secteur bancaire, suivi d’une liquidation ordonnée des banques faillies, avec le cas échéant extension de la faillite aux administrateurs et autres CEO qui ont contribué à aggraver la situation..

        Cela dit, vous ne m’expliquez pas en quoi Krugman a tort de dire que la création monétaire, dans la situation actuelle, n’entraîne pas d’hyperinflation. N’étant pas économiste, je suis forcé de me référer à ce qu’en disent les spécialistes (même si empiriquement, je constate que les pays occidentaux qui ont pratiqué le QE ne connaissent manifestement pas d’hyperinflation).

        A vous lire,

      4. @LuxyLuke :

        Voici ce qu’explique Krugman par rapport au risque d’inflation :

        Think about countries like Britain, Japan and the United States, which have large debts and deficits yet remain able to borrow at low interest rates. What’s their secret? The answer, in large part, is that they retain their own currencies, and investors know that in a pinch they could finance their deficits by printing more of those currencies. If the European Central Bank were to similarly stand behind European debts, the crisis would ease dramatically.

        Wouldn’t that cause inflation? Probably not: whatever the likes of Ron Paul may believe, money creation isn’t inflationary in a depressed economy. Furthermore, Europe actually needs modestly higher overall inflation: too low an overall inflation rate would condemn southern Europe to years of grinding deflation, virtually guaranteeing both continued high unemployment and a string of defaults.

        Je traduis rapidement :
        Pensez aux pays comme l’Angleterre, le Japon et les Etats-Unis d’Amérique, dont la dette et le déficits sont très importants, et parviennent malgré cela à emprunter à des taux faibles. Quel est leur secret ? La réponse, pour une grande part, tient dans le fait qu’ils ont conservé leur propre monnaie, et que les investisseurs savent qu’en cas de crise, ils peuvent financer leurs déficits en imprimant davantage de ces monnaies. Si la BCE soutenait les dettes européennes d’une manière semblable, la crise se dégonflerait d’un seul coup.

        Cela ne provoquerait-il pas de l’inflation ? Probablement pas : quoi que puissent penser les Ron Paul et compagnie, la création de monnaie ne cause pas d’inflation dans une économie déprimée. De plus, l’Europe a en fait besoin d’une inflation globale un peu plus haute : un taux d’inflation global trop bas condamnerait l’Europe du Sud à des années de déflation écrasante, ce qui impliquerait quasiment aussi bien un chômage élevé qu’une série de défauts.

        La réponse de Krugman est en gras. Personnellement, j’ai tendance à lui faire confiance, même si le pauvre s’époumone depuis 3 ans dans un désert. Ce n’est pas sa faute si les conseillers économiques de la Maison Blanche font n’importe quoi. Il ne peut que répéter les mêmes avertissements et donner les mêmes explications. Il me semble d’ailleurs que c’est un peu ce qu’on fait ici aussi, non ? 😉

      5. Krugman : […] a Maginot Line built to prevent a replay of the 1970s, which is worse than useless when the real danger is a replay of the 1930s.

        […] European elite, in its arrogance, locked the Continent into a monetary system that recreated the rigidities of the gold standard, and — like the gold standard in the 1930s — has turned into a deadly trap.

        C’est très cruel pour nos chefs d’état mais mieux vaut en rire qu’en pleurer …et savoir à quoi s’en tenir quand à leurs compétences économiques et financières!

      6. à Hououji Fuu – 24 octobre 2011 à 21:33 – @LuxyLuke
        si Krugman à écrit :

        Si la BCE soutenait les dettes européennes d’une manière semblable, la crise se dégonflerait d’un seul coup

        .
        je vous propose en miroir un extrait de Jean-Luc Mélenchon le 24 octobre dernier sur la matinal de RTL

        Les Allemands ont tenu bon, les Français n’ont pas tenu bon sur leur propre ligne. Et ça nous amène à un résultat qui peut tourner très mal. Car la spéculation n’a pas eu les reins brisés dans cette affaire. La seule manière de procéder c’est de donner un crédit illimité pour boucher les trous des différents Etats, et ensuite on peut respirer, changer la politique européenne

        et

        Il faudrait donner, mais, il n’y a pas besoin d’effacer, il faut combler par le fait que la BCE peut prêter, à taux zéro, je signale que c’est ce que fait la banque fédérale américaine, elle prête à taux zéro, à l’état américain, elle lui a absorbé 2500 milliard de dollars de cette manière c’est à dire l’équivalent ou a peine un peu moins de la somme dont on a besoin en Europe, alors que l’Europe c’est 25% du PIB mondial, tout ça ne pose aucune espèce de difficulté, sinon une qui est politique, c’est, si on veut maintenir à tout prix le système de ce qu vous appelez les marchés, qui est en réalité la dictature des banques et des spéculateurs

    4. Bien sur!
      La dette: Il s’agit de payer l’interet de la dette.
      Meme si on doit rabacher sur tous les blogs, il suffit de passer de 2% à 4% pour doubler le poste de la dette dans le budget de l’Etat. Soit passer de 44 milliards à 88 milliards…
      Une bagatelle…Qui fait plonger les états qui s’en tiraient pas trop mal avant.
      Si la BCE prete directement à trés faible taux (1,5 à 1%) l’interet du devient meme négatif à cause de l’inflation…De fait ça ne coute rien de « rouler » la dette. Ca soulage les Etats. Mais ensuite ceci peut provoquer de l’inflation. Surtout, ce qui n’est pas dit ici, cela ferait mettre en faillite les banques, car la rente des bons du Trésor, est une allocation versée par le contribuable aux banques, qui sinon seraient kaput…Ya, ya Merkel!

      Cela revient à la planche à billet, mais ne résout pas le probleme:
      Les états sont toujours en déficit chronique, malgrés les théories économiques néolibérales.
      Ceci-dit. ces économistes ne prennent pas en compte le fait que les dépenses des Etats se retourvent dans leurs bénéfice, in fine.
      La grande arnaque du libertarisme, c’est le concept du non-état, leur attaque envers l’Etat qu’ils affuble du sobriquet « providence ».
      C’est une idéologie. Elle est absurde et poussée à son comble on a eu l’Argentine, désormais la Grece, aprés l’islande, etc…
      Soit on fait défaut et on ne rembourse pas. A ce moment la, il faut nationaliser les banques en faillites, pour que le systeme reparte. On confisque donc les biens du clergé financiers, et on indroduit l’abolition des priviléges des banquiers.
      De toute maniere la crise actuelle n’a rien à voir avec les déficits budgets des Etats, dont les financiers se contrefichaient royalement depuis 40 ans, bien au contraire!!!
      Non, ils ont besoin de la rente d’Etat, du contribuable qui avec ses taxes et impots fournit le « spread » juteux aux banquiers. C’est du chantage mafieux, de gens dont les banques sont en faillite depuis 2008. La Fed a introduit avec la BCE une dizaine de trillions de dollars dans le systeme, mais rien n’a changé…
      Nos gouvernants dont des larbins, des créatures de la finance, qui jamais, on le voit tous les jours ne se rebelle, et décident de prendre le pouvoir sur la finance globalisée.
      Leur discours et leurs réunions sont abscondes et sacndaleuses. On y mele les banquiers, la haute finance, la City, Goldman Sachs, Morgan Stanlay etc….

      1. « ces économistes ne prennent pas en compte le fait que les dépenses des Etats se retrouvent dans leurs bénéfice »

        Donc, à la question « à qui profitent les déficits« , la réponse est « les banques« .

        hum … vous n’iriez quand-même pas jusqu’à suggérer que les politiciens feraient exprès de gérer le pays avec (un peu) de déficits, pour financer les banques et leurs riches clients et actionnaires, qui ne sont autres que les propriétaires des méga-corporations de médias, qui – oh, surprise ! – peuvent influencer les élections qui portent au pouvoir … les politiciens qui font les déficits.

        Non, je suis sûr que c’est le hasard que les politiciens élus grâce aux médias appartenant aux milliardaires font des déficits publics qui financent les banques appartenant aux milliardaires.

  2. Merci Monsieur Leclerc pour la clarté de vos analyses, concernant un problème complexe.

    Quand vous écrivez: « Devenus hétérodoxes, les Français sont au nom du réalisme devenus partisans d’actionner la planche à billets tandis que les Allemands, orthodoxes, se crispent en faveur de la rigueur et de la réduction de la dette publique. Ce sont en réalité deux versions de la même aveugle fuite en avant. », peut-on considérer qu’il existerait une solution intermédiaire? Ou n’est-ce même pas le cas, vue la gravité de la situation?

    1. Il n’y a pas de solution intermédiaire. C’est le cadre même de la réflexion que l’on doit ouvrir, les présupposés qu’il faut changer !

      Quand on ne peut pas refinancer la dette, il ne reste plus qu’à l’annuler et à en gérer les conséquences.

      1. C’est clairement la position allemande qui est en train de passer.

        Au-delà de la question de régler le problème actuel, dans la réflexion, il serait peut-être bon d’analyser ce qui nous a menés à ladite situation: causes endogènes? Exogènes à la zone euro? Ou peut-être est-ce plus complexe.

      2. cela est évident!
        Et on découvrira que la faillite actée permettra rapidement un départ nouveau, sans problèmes particuliers…
        Evidemment, sans l’émission d’une monnaie nouvelle de type SMT, nous resterons confinés à gaver toujours et encore le capital financier sans espoir d’une redistribution convenable des richesses.

      3. En quoi l’annulation de la dette serait-elle un changement de présupposés ?
        En quoi casserait-elle la spéculation ?
        En ce qui concerne l’Europe le premier présupposé n’est-il pas l’interdiction faite à la BCE de prêter directement aux Etats à 0 ou 1% ?

      4. Monsieur Leclerc,
        En quoi l’annulation de la dette, remise des compteurs à zéro, changerait-elle le cadre ?
        Le premier des présupposés à changer en Europe n’est-il pas l’interdiction faite à la BCE de prêter aux Etats ?

        J’ai posé ces deux questions dans des termes similaires cette nuit.
        Ils n’apparaissent pas ce matin, alors je les reformules, ne voyant en quoi elle seraient susceptibles de modération. Peut-être une fausse manœuvre de ma part ?

    2. Il est chaque jour un peu plus clair pour les victimes de la crise,
      que la seule solution, hormis la barbarie que prépare le capital,
      est, partout où le rapport de force le permettra,
      la répudiation de la dette et la réquisition du secteur bancaire.

      Problème encore pour quelques mois ou quelques années:
      les politiciens professionnels, de gauche à droite, veulent sauver le capitalisme
      Avec l’avancée de la crise, ils finiront par être remerciés pour leur servilité.

    3. Les deux solutions sont mauvaises, et ne sont pas des solutions.
      Cristina Kirchner, présidente de l »Argentine, avait déja signalé que l’austérité imposée à la Grece (La méthode classique des ultralibéraux du FMI) n’aboutirait qu’a la faillite…
      Ce n’est pas une solution, y penser est un canulard qu’on fait vous fait avaler…
      Le quantitative easing, on le voit aux USA est un pis aller. Cet argent se perds dans le dédale des paris hors bilan, les CDS, dont le trou est abyssal.
      Ceci-dit, si on avait insufflé cet argent dans les Etats et les entreprises, le résultat, malgrés l’inflation, serait bien meilleur…
      Encore une fois, le probleme vient du fait qu’on se refuse obstinément, malgrés la crise, à controler les banques, la finance, les paris.
      Tout le reste c’est du blabla néolibéral…Si on se débarrasse de la finance globalisée, comme l’Argentine, tout finira par se redresser…

      1. Cristina Kirchner, présidente de l »Argentine, avait déjà signalé que l’austérité imposée à la Grèce (La méthode classique des ultralibéraux du FMI) n’aboutirait qu’a la faillite…

        tout comme un certain Jean Luc Mélenchon . . . ! pas pluis tard que ce 24 octobre sur la Matinale d’RTL

        une agence de notation intervient, aussitôt vous faites un budget d’austérité, c’est ce qui se passe dans toute l’Europe, vous faites un budget d’austérité, donc vous avez moins d’activité, donc vous avez moins de recettes, fiscales, donc vous avez plus de déficit, donc vous devez vous endetter d’avantage, à ce moment là vous vous endettez d’avantage, parce que vous avez suivi l’avis de l’agence de notation, l’agence de notation revient et dit, quoi ! vous n’avez pas assez de recettes fiscales, je vous baisse encore votre note, et le cycle continue, chère madame, la différence entre les professeurs je sais tout, qui se sont moqués de moi, et la réalité, c’est que la Grèce est arrivée exactement au point où j’avais dit qu’elle arriverait. C’est à dire que sa dette a augmenté de 30% et qu’ils ne savent plus quoi vendre à part l’air et la mer.

  3. Je ne sais plus qui sur la toile ( Sapir?) comparait les derniers sommets européens aux « accords de Munich » Ce lundi matin, je ne pense pas que cette comparaison soit excessive. Ce week end un ministre allemand aurait parlé de « trainer devant les tribunaux les « partenaires européens  » qui ne respecteraient pas les injonctions budgétaires! La dictature néo libérale allemande est en marche, on chercherait en vain un Charles De Gaule et ses discours du 18 et 22 juin!

    1. C’est plutôt la menace de trainer les banques devant les tribunaux qui devrait aider à faire encaisser une décote d’au moins 50%.
      Les conséquences économiques et sociales du respect des termes actuels des contrats liant États et établissements financiers sont telles, que les juges opteraient pour imposer aux parties une renégociation.

    2. Dans la mesure où l’on veut utiliser l’euro, il est normal que l’Allemagne impose ses règles, puisque c’est elle qui, dans la pratique, garantie la valeur de l’euro face aux autres monnaies. Sinon il faut sortir de l’euro et dévaluer d’à peu près 50 à 60 %.

      1. J’aimerais (juste pour voir) que vous définissiez ce que vous entendez par « valeur de l’euro ».

      2. Pas vraiment. L’Allemagne ne peut « garantir » le prix de l’euro qu’à la condition que ce qui le garantit, la santé de son économie et de ses finances publiques, ne soit pas dépendant de la santé globale de l’Union européenne. Cette garantit diminuera donc à mesure que la santé financière et économique du club diminuera. Ce qui de toutes les façons est déjà le cas.

    3. Attention !
      La comparaison avec les accords de Munich vaut pour moi s’il s’agit de dénoncer le manque d’audace et de résistance des chefs d’états européens dans leur ensemble face à la puissance financière, avec pour résultat la mise au pas forcée des populations, au gré de plans d’austérité délirants.
      Je me garderai bien, personnellement, de dire que la dictature néo-libérale est allemande. Et s’il faut à tout prix se chercher un chef (ce qui n’est pas sûr), à Charles de Gaulle je préfère de loin Jean Jaurès… qui a nettement moins bien réussi en France.

      1. Et pour cause: Jean Jaurès est mort assassiné, le 31/07/14…

        Quant à « trainer devant les tribunaux les « partenaires européens » qui ne respecteraient pas les injonctions budgétaires » (@fsald), quelque part, c’est quand même bizarre de signer des engagements, et de ne pas vouloir (ou pouvoir), plus que largement, les tenir… Que s’est-il passé précisément, pour en arriver là?

      2. Ce sont ces « chefs d’Etat » qui ont mis en place le cadre permettant à cette puissance financière de croître et de prospérer. Ce que vous voyez comme une opposition est surtout une illusion. Sinon, les accords de Munich visaient à faire face au péril nazi que le peuple allemand avait démocratiquement placé au pouvoir (on espérait par ces accords orienter l’agressivité allemande vers l’Union soviétique). Il s’agissait alors d’un ennemi extérieur. Il n’y a plus d’ennemi extérieur aujourd’hui…

      3. @ un belge
        Je ne cherche pas à comparer Jaures, à de Gaule. D’ailleurs Jaures était mort depuis longtemps au moment des accords de Munich!
        Simplement en pleine capitulation et déroute militaire,en 1940 un illustre inconnu fait un discours ( le 18 juin et un autre le 22 juin) qui vont changer l’histoire alors que les « élites » françaises et beaucoup de français avaient accepté la « collaboration » avec l ‘ennemie. Seuls aujourd’hui MM Chevènement, Mélanchon, Dupont Aignan et malheureusement Marine Le Pen ( dont l’anagramme est « amène le Pire » ) ont des discours qui pourraient changer les choses

      4. « Amène le pire » pour la Marine anagrammée ? Ouais c’est mignon…
        Moi j’vais vous dire, la Marine le Pen, c’est un cheval de Troie, bien sûr. Elle n’a que des doux mots de Nouvelle Economie Politique à la bouche désormais, une manière de NEP frontiste quoi, mais que le cul et le nez me pèlent si elle ne se renierait pas en hénissant, la garce de jument bleue !
        D’ailleurs, palindromique et contrepètée, la Marine, M. la maudite…
        NEP el’ enira M. ! Narine me pel’ !*

        * NEP, elle hennira M. ! Narine me pèle !

        Tain… c’est mauvais, même Gotlib il l’aurait pas osé çuila… Faut vraiment avoir rien à branler pour écrire ça, et le lire, non ?

    4. Bien entendu, tout ce que la France compte de nationalistes, souverainistes,
      et autres coqs chantant les pieds dans le fumier capitaliste,
      vont s’en prendre à l’étranger, un moment allemand, un moment arabe.

      C’est la plus vieille stratégie de la classe capitaliste et de ses appointés:
      dévier les énergies et masquer par tous les moyens
      (guerre commerciale, des monnaies ou guerre tout court);
      la nécessité d’en finir avec la dictature du capital.

      1. @ charles A ( pour charles attend?)
        Je serais curieux de savoir comment, vous espérez mettre fin à la dictature du Capital?
        Nous serions assez nombreux sur ce blog pour avoir les solutions, autres bien sur que la gauche et la droite c’est du pareil au même, que les souverainistes et nationaliste sont des racistes à la solde du capital et que tous bien sur « divisent le bon peuple pour que puisse continuer sans fin la dictature du Capital  »
        Un moment j’ai cru reconnaître les bonnes vieilles complaintes staliniennes, en tout cas ça lui ressemble bigrement

      2. Si le seul argument contre une révolution de civilisation,
        c’est la peur des staliniens, rassurez vous, ce qu’il en reste, recyclé dans le FdG,
        est de votre côté, pas du côté de la démocratie réelle, autrement dit
        de l’expropriation des expropriateurs.
        Ce sont des alliés fidèles de la bourgeoisie.
        Ils ont toujours été opposés à une révolution,
        (sauf celle des urnes dont ils extraient le caviar…)
        et sont toujours venu au secours de la classe capitaliste.

    5. petite remarque du lexique utilisé ces derniers jours ( ce qui est un très mauvais présage sachant que c’est pour préparer l’opinion ) :
      – « M.Barroso a proposé de démultiplier la force de frappe du Fonds de secours européen (FESF) … » extrait d’une dépêche ou d’un article sur Lemonde.fr du 13/10/2011
      – « En attendant,deux solutions restent sur la table pour maximiser la puissance de tir du FESF : … »
      extrait d’une dépêche ou d’un article sur Lemonde.fr du 23/10/2011
      Les mots ont un sens et une intention.

  4. bonjour,
    OLIVIER dit:quand je regarde la fenêtre, rien n’a changé,il aurait pu ajouter que ces gesticulations n’ont modifié en quoi que ce soit la manière de vivre des européens , quelque soit le pays concerné;
    en fait une infinitésimale minorité, epsilone dirais je même, a des doutes sur la viabilité du système,le reste l’ignore,convaincu que ce ne sont qu’élucubrations de gens qui veulent devenir calife à la place du calife

  5. Dois-je comprendre, la planche à billet pour les France et les pays ‘latins » (pour rester poli), et la rigueur et donc la contention de la dette publique pour l’Allemagne et les pays « gérmano-nordiques ».
    Chacun cherchant sont maintient à flot en s’appuyant sur la tête de l’autre.

    Et en conséquence, si je vous comprends, l’alternative pour l’Europe de l’euro est, soit la dépendance à des sources de crédits étrangères, « bricquiennes » pour partie, états-uniennes pour le reste avec ce que cela suppose de mise en ligne politique à la clef, soit la grande plongée dans l’inconnue, du chacun pour soi dans l’éclatement de l’Euro?
    Les deux alternatives n’étant pas obligatoirement incompatibles ont peut imaginer un mélange
    furieux des deux…

  6. Je viens d’entendre un responsable hollandais (je crois) qui intervenait en faveur d’une plus grande intégration fiscale de l’Europe, d’un pouvoir accru de la Commission, et ce genre de chose assez dans l’air du temps.
    Je tenais donc à signaler ce billet de J. Attali sur Slate qui met en garde contre les conséquences sociales d’une telle intégration, si nous n’y prenons garde. La solution qu’il propose (une initiative des citoyens), si elle peut avoir la moindre chance d’aboutir à limiter les dégats, ne devrait-elle pas démarrer le plus tot possible (dès janvier 2012) ? Et qui pourrait coordonner une telle initiative ?
    L’article est ici :
    http://www.slate.fr/story/45395/europe-peuples-enfin-crise-euro-dette

      1. @Fujisan
        Quel outil merveilleux que le net.
        Pour être positif sur Attali, j’ai souvent remarqué qu’il savait très bien prendre le vent dominant, et ce assez souvent dés la 1° risée . Qu’il prenne le parti des peuples est une bonne nouvelle. Puisse son n(ième) revirement, être annonciateur d’un vent salvateur.

      2. @ hema
        Qu’un grand promoteur d’un gouvernement mondial platonicien, limite despotisme éclairé en arrive à s’abaisser à faire appel à la «futile populace» est révélateur de l’état désespéré dans lequel il se trouve. Observer ses «chers confrères» se chamailler comme des potaches, sombrer dans la médiocrité et la bassesse, persister dans l’erreur contre toute évidence… n’est pas chose facile à avaler.

        Je vais raconter l’histoire de l’effondrement et de la destruction pour les raisons suivantes : en premier lieu, j’ai acquis la certitude que la version des experts est fausse. Certes, il existait de nombreuses galeries, d’insondables souterrains, d’énormes et humides cavités au-dessous de l’avenue de la République. Et je connaissais notamment un boyau suintant menant des caves de l’entreprise aux caveaux du cimetière. Mais personne ne l’ignorait. En tout cas, les spécialistes américains et français avaient soigneusement étudié le sous-sol avant de décider la construction. L’hypothèse d’un affaissement du sol n’est guère convaincante. Des milliers de bâtiments s’élevaient, à l’époque, à Paris et ailleurs sur des terrains bien plus « aléatoires» que celui de la rue Oberkampf. Comment accepter, alors, que la compagnie la plus puissante du monde – qui avait construit des immeubles et des usines sur presque tous les territoires de la planète – se soit fourvoyée en France, à Paris, au coin de l’avenue de la République et de la rue Oberkampf? Non, ce n’est point là le chemin de la vérité. Avant les fondations, les cerveaux furent durement agressés. Et celui qui, comme moi, occupa un poste important au sein de la firme n’admet plus qu’on sépare le déferlement de l’hystérie et l’ébranlement des murailles. Je sais, moi, que celui-là entraîna celui-ci, et que le tout fut prémédité. Dès lors, mon devoir était d’écrire l’histoire de ces hommes perdus, sévèrement châtiés, d’éviter par là que des millions d’autres ne s’enlisent un jour dans la corruption et la médiocrité.

        Donc, je viens d’exposer ma première raison de relater ce monstrueux épisode de la vie et de la mort des entreprises colossales de ce temps-là. Mais, depuis peu, j’en ai une seconde : l’ère des procès s’annonce. Les tribunaux américains et français s’apprêtent à juger les causes, à estimer les préjudices, à fixer les indemnités. La publication de mon ouvrage éclairera la conscience des juges. Ce n’est pas que je fus le témoin de tout. Je n’ai pas tout vu et je n’ai pas tout entendu. J’ai dû reconstituer des pans entiers de l’affaire et d’innombrables lambeaux. Par exemple, nul ne sait vraiment ce qu’est devenu l’imprécateur après que les gens de son entreprise l’eurent forcé à comparaître, puis eurent tenté de l’attirer dans leurs renoncements. En revanche, l’existence des imprécations, leur contenu, l’identité de leur auteur, ses comparutions dramatiques, les vilenies et les perversions qui saccagèrent le ventre de l’entreprise, tout ceci et tout cela est vérité. Je fus impliqué dans ces incroyables événements, et mon cerveau en est encore congestionné.

        René-Victor Pilhes, L’imprécateur, Seuil (1974)

      3. Attali défend toujours le système, avec Mitterrand comme avec Sarko.
        Il sait très bien qu’il n’y a jamais eu, nulle part dans le monde,
        « révolution par les urnes ».

      4. Charles A.

        Là, ça devient franchement lourd. Nous le savons que vous êtes pour la révolution qui va faire disparaître instantanément le capitalisme. S’il faut claquer des doigts, je suis prêt à le faire… qui donne le top départ ?

        Nous savons aussi que votre ennemi est Mélenchon et surtout le Front de gauche, parce que vous avez décidé que la révolution pure des révolutionnaires purs est la seule démarche qui convienne à vous et à ceux qui restent au NPA. Mais un rassemblement du peuple qui veut en découdre avec la politique néolibérale en Europe, un rassemblement qui veut une augmentation des salaires et des retraites ou des services publics et même une constituante, alors là beurk !

        Quant à la démocratie, il est bien clair pour vous qu’elle n’existera qu’après les lendemains qui chantent. Que les urnes puissent à un moment donné être l’arme pacifique (pour laquelle des milliers de militants révolutionnaires sont morts) qui rassemble des gens qui sont à des étapes différentes de compréhension des problèmes, cela a l’air de vous échapper.

        Alors dans votre prochain commentaire, merci de nous indiquer vos moyens qui je l’espère ne sont pas seulement la grève générale (cf. son effet sur la question grecque)…

      5. @ JeanNimes

        Vous avez tord de vous énerver:
        c’est un blog non partisan, d’échange de données et analyses.
        Vous devriez en respecter l’esprit et argumenter.

        Vous ignorez l’histoire des luttes sociales et je suis heureux d’être utile rappelant:
        personne n’a jamais donné le top depart d’une révolution,
        et vous en déplaises, elles ont lieu,
        pour des raisons objectives (contradictions economique, sociales, politiques)
        et subjectives (preparation de ceux qui ne rêvent pas).

        Les moyens ? Ceux que la lutte impose, mais toutes les revolutions indiquent
        qu’il faut la légitimité du nombre et la raison de la force.
        Transformer l’indignation en révoltes puis en revolution.

        Par contre, “revolution par les urnes”, citez en une seule…
        Cela fait 40 ans que je pose la question à des dirigeants réformistes.
        Ils n’ont jamais trouvé pour la révolution…
        par contre salit dans la boue de la finance toutes les promesses de « changer la vie »

        Les dirigeants du FdG, connaissent l’histoire, le creux de leur slogan,
        et se moquent bien de démocratie réelle, autrement dit d’abattre le capital.
        Comme avec Mitterrand ou Jospin, les memes dirigeants comptent
        refaire la gauche plus rien.

        Il se trouve qu’en France comme dans de plus en plus de pays,
        l’expérience des partis du système a été faite,
        et que les peuples entendent se battre malgré ces politiciens.

        Sans rapport, mais intéressant pour connaitre l’état de la tambouille géopolitique:
        Après les PIIGS, et les BRICS, les CIVETS
        http://www.risques-internationaux.com/bienvenue/LO%20Civets.htm

      6. http://www.avaaz.org/fr/eu_people_vs_banks_fr/?vc
        Pétition aux dirigeants européens(depuis 29/09/11 à ce jour 486.000 signatures ) :

        Nous, citoyens préoccupés par la crise économique et les mesures d’austérité, vous exhortons à transformer en profondeur le plan de sauvetage financier pour la Grèce. Cet accord de sauvetage doit être réécrit afin de s’assurer que l’argent public ne récompense pas les banques qui ont provoqué la crise. Au contraire, les gouvernements doivent acheter des parts des banques à l’aide de prêts et investissements. Protégez l’intérêt des citoyens et notre avenir.

    1. Une pétition à échelle européenne? Oui, le plus vite possible. L’UE doit devenir démocratique ou c’est la fin. There is no alternative.Faisons pression.

      1. 485000 signataires, là, j’ai un peu de doutes car, accidentellement, j’ai pu « signer » 2 fois avec la même adresse mail (IP fixe)…
        C’est à ce moment que ça m’a interpellé…

      2. J’ai testé. La signature a été apparemment acceptée, mais en fait elle n’a pas été affichée dans les signatures « instantanées » et le message suivant s’affiche : « Merci d’avoir signé la pétition. (Si par erreur vous l’avez signée deux fois, votre signature ne sera comptée qu’une seule fois.) Vous pouvez encore soutenir cette campagne en la faisant suivre à vos amis! Plus nous serons nombreux, plus notre appel aura de l’impact – merci de faire passer le message: « 

      3. (preparation de ceux qui ne rêvent pas).@Charles A

        L’élite et l’avant-garde ?
        Pas des doux et douces rêveuses et rêveurs, des types sérieux et réalistes du genre Lénine, Trotsky et Staline ?
        Et les femmes préparent le panier et pansent les blessées ?
        Léninistes, Trotkystes, Staliniens, Maoîstes, odieux panier de bureaucrates.
        Voir les agissements du Pame et KKE ( syndicat et parti communiste Grec) lors des récentes manifs…

      4. @ A.D.

        Ne vous emportez pas.
        Argumentez plutôt. C’est cela qui fait la richesse du blog.
        Vous avez le droit de penser que la bourgeoisie cédera le terrain avec une révérence.
        Et d’autres ont le droit de penser que c’est une rêverie,
        puisque jamais nulle part, et cela se comprend, elle ne l’a fait.
        Les divergences sont normales, le débat ouvert utile.
        La suite de la crise nous amènera, dans l’immense majorité, à agir ensemble.

    1. Merci pour le lien.
      L’auteur parle de « dette subprime européenne », ce qui me semble un raccourci audacieux mais plutôt juste.

  7. Quel suspens, il faut reconnaître que le scénraiste à l’oeuvre s’y connait en rebondissements, le tout avec une trame limpide vers un dénouement apocalyptique certain (cela me rappelle le roman de Jacques Attali La vie Eternelle, roman), mais avec des péripéties dignes d’Homère.

    Le constat du billet concernant « le principal problème qui parcourt ces rencontres appelées à durer jusqu’à mercredi : les États européens n’ont pas les moyens financiers de leurs ambitions » expose l’essentiel.

    Devant les difficultés de l’Italie et de l’Espagne à se refinancer sur les marchés, pour permettre le retour des investisseurs, il faut que la possibilité d’un relais à ce financement, par le FESF soit crédible. ce dernier doit être comparé à la dissuasion nucléairene. Son utilisation étant le coup d’envoi de la catastrophe (montée des engagements des états qui le supporte, dégradation des notes desdits états, défiance vis à vis de l’euro, angoisses à chaque demande de validation par le Bundestag), il faut qu’il apparaisse suffisament crédibile pour provoquer la reprise du financement sans avoir à être activé. Pour cela il n’y à qu’une solution, qu’il puisse (lui ou le MES) mobiliser plus de 1.000 mds € (trésorerie des PIIGS et de leurs banques).

    Comme l’expose le billet, ce point n’est pas gagné, l’Allemagne ne voulant pas être le casqueur en dernier ressort.

    M. LECLERC expose aussi les prémisses de l’entrée de l’Italie dans le tourbillon. Cela commence comme la Grèce, avec l’allongement de l’âge de la retraite et autres joyeusetés à venir. On parle de cela comme étant un bout de la solution, on oeut aussi le voir comme le début des complications inextricables.

    Enfin, au sujet des CDS, M. LECLERC y met les formes pour ne pas apparaître comme un fâcheux « En premier lieu parce que le sort de la dette grecque dépend des négociations qui sont engagées avec les banques, puisque toute décote doit être acceptée sur une base volontaire pour ne pas être assimilée à un défaut qui indisposerait les marchés ». Il y à la place pour des mots plus fort qu’indisposer les marchés, c’est provoquer une panique si on annonce que les assureurs ne remboursent plus (vous direz que vu ce que l’on fait des résultats aux referendum, on peut ne pas se sentir engagé par un contrat, m’enfin ça devrait pas passer si facilement).

    Désolé d’être un peu long, mais ces billets sont toujours stimulants.

    Ps. Cela ne coûte rien aux dirigeants européens de parler de l’augmentation de capital des banques, vu que ce ne sont pas eux , mais les board qui ont la main sur ce sujet. Et m’est avis qu’ils demanderont une réduction des bilans et de la transformation (cession de govies) avant que de valider une augmentation de capital. C’est une évidence sur laquelle il serait bon d’insister (les marchés eux en osnt conscients). Au final, les gouvernements décident que la solution viendra de ce que feront ceux qui ne sont pas directement représentés à la réunion (l’ensemble des acteurs de la sphère financière) qui ne vont pas forcément valider d’être les victimes sacrificielles (caducité des CDS grecs, augmentation de capital des banques pour pas cher, reprise du financement aux Etats). SI c’est ça la solution, y à un sacré risque de réalisation, mais bon ça fera bien gagner quelques semaines, le temps que l’on discute des moyens pratiques de ne pas mettre tout cela en oeuvre.

  8. qu’ils décident de prendre l’argent ou il est dans les comptes des déposants , dans les assurances vies , dans les successions etc….. en une fois et un bon paquet.
    Mais là ils ont peur d’avoir la tête coupée.

    1. en ce qui concerne « prendre l’argent », c’est déjà fait vu le joyeux mélange entre banques de dépôts et banques d’investissement….ce que vous avez déposé sur un compte dans une agence de « bon sens près de chez vous » n’est ni plus ni moins qu’une reconnaissance de dette du dit établissement envers vous, lequel s’engage en principe à vous rendre les sous au fur et à mesure de vos dépenses…ou de vos retraits
      nos chères banques ayant joué au casino avec notre pognon, il suffit qu’une seule d’entre elles, et pas la plus importante, non, une banque de taille moyenne, déclare ouvertement qu’elle n’a plus les ronds en caisse en cas de clôture de compte de ses chers déposants pour qu’un mouvement de panique généralisé se produise, et là, ça va swinguer!
      le facteur déclenchant d’un mouvement de révolte incontrôlable, ce ne sera pas les plans de rigueur d’austérité, etc à intervalles rapprochés, le tout enrobé à la sauce  » vous avez chanté tout l’été, vous vous êtes gobergés avec un smic trop cher, des congés payés et une retraite qui n’a rien à voir avec celle des petits chinois, eh bien dansez maintenant » mais bien l’image de la file d’attente devant les agences de la banques en question…..le petit bourgeois devenant vite anarchiste quand on lui barbote son pèze, et ça, ils ne le savent que trop bien au gouvernement!

      1. On ferma la bourse. Ce qui interdit les paris officiels.
        Ensuite on déclare que les CDS sont interdits et illégaux et rétroactivement non valables.
        Les banquiers ne sont plus assurés, mais ça revient au meme, car les assureurs sont bidons et n’ont pas un fifrelin en poche. CDS=Pipeau pour que les happy few s’empochent le spread hors bilan et en paradis fiscal. C’est de la fraude, depuis son invention scandaleuse.
        Vous ne voulez pas le croire? Vous verrez…
        Les journaleux et chroniqueurs me font rigoler. Si les agences de notation agissent, ce n’est pas pour pousser un Etat au défaut pour obtenir le jack-pot! Mais bandes de naifs, personne ne pourrait le payer, le jack-pot!
        Il s’agit d’une combine à la Madoff. Les forts taux, amenent de forts spreads et des rentes ultra juteuses sur le CDS! Ceux qui proposent les CDS sont complices et font partie de la meme mafia.
        Pourvou qué la Grece ne fasse pas défaut! Poourvou qué ça doure!

    2. L’argent, c’est ce qui manque le moins,
      et c’est justement sa concentration sur 1% de la population qui crée le désastre.
      La solution par le haut: exproprier les milliers de milliards de dollars
      accumulés en dormant par une classe désormais parasite,
      et qui spécule plus qu’elle ne peut investir.
      – Mais c’est une révolution
      – Peut-être: on leur donnera le choix d’une contribution volontaire
      à la survie de l’espèce humaine.
      – Vous me rassurez!

  9. L’effet de levier. Que n’a-t-on pas loué ce mécanisme ! Je subis tous les jours que dieu fait ce dogme nauséabond en supportant une dette LBO qui paralyse littéralement la boîte dont je dirige les finances. On a oublié d’expliquer aux souscripteurs que l’effet de levier marche dans les deux sens : il amplifie les gains (si tous va bien) OU les problèmes (au moindre grain de sable).

    Au niveau des nations il faut bannir l’effet réhausseur de crédit ou assumer la possibilité d’un défaut généralisé. Mais je note que le courage politique est un souvenir de temps où existaient des décideurs, et non des poules caquetantes.

    La fuite en avant est enclenchée de toutes façons avec deux problèmes qui s’auto-alimentent : les intérêts capitalisés (d’une part) et la hausse des taux traduisant une forme de prime de risque. Ces deux phénomènes conjugués vont provoquer sans aucun doute l’éclatement du paradigme économique actuel : on ne pourra pas faire face à l’accélération du service de la dette, même au prix de sacrifices sociaux colossaux.

    Ou on compense globalement les dettes ou ça se fait au couteau. J’ai bien peur de la deuxième option.

    1. Cantonnez la , dévaluez la , renégociez la , déspéculez la , faites votre révolution , menacez , portez en justice contre le précédent propriétaire.
      Une dette irremboursable se négocie sur le passé , non sur l’avenir.

    2. L’effet de levier considéré en aval du processus, c’est intéressant; Mais quid, en amont, du cash-out très probablement dégagé par ce LBO ? Faire supporter à une entreprise pendant 6 ou 7 ans le poids d’une dette souvent très lourde, afin de financer au bénéficice du dirigeant le prix actualisé en cash à l’instant t de cette entreprise a quelque chose de grossièrement immature. Le bénéficiaire du LBO sécurise ce prix et en jouit pleinement sans entrave, tandis que ceux qui vont effecivement régler cette dette se trouvent soumis à une forte pression (productivité) et à toutes les incertitudes liées à la vie de l’entreprise par rapport à la contrainte des remboursements.

      1. C’est un fonds qui a vendu à un autre (LBO secondaire) ; c’est du gré à gré avec tous les rapports d’audit au milieu dûment tamponnés. Les acheteurs ont juste refusé d’écouter les cadres qui leur rappellent que les cycles sont faits pour finir un jour…

    3. @Alistair
      Par curiosité et afin aussi d’anticiper la suite en extrapolant la situation de votre boite (et d’autres), comment réagissent vos brillants (forcément brillants) actionnaires et fonds d’investissement:
      -recherche de nouveaux marchés de façon très volontariste (avec moyens correspondants)
      -serrage de vis accru sur toutes les dépenses ? (masse salariales, sous-traitance, investissements, R&D,…..)
      -recherche d’un pigeon pour acheter ?
      -début de panique ?
      -…(autre)

      Cordialement

      1. Mes brillants actionnaires ne peuvent pas remettre d’argent car bien entendu l’orthodoxie des comités interdit de remettre au pot alors que la ligne est provisionnée. Mécaniquement, s’ils remettent ils provisionnent dans la foulée, c’est comme brûler un pascal ;).

        On ne peut pas se retourner contre l’ancien fonds qui a vendu au bon moment et au bon prix (pour lui), le fait est que mes (brillants) actionnaires d’aujourd’hui n’ont pas écouté les gens qui leur disaient que les arbres ne montent pas au ciel. Aujourd’hui on a une dette senior sur les bras et la responsabilité sociale d’une centaine de gugusses dont les 3/4 peuvent faire une croix sur tout au cas où on tombe. Je ne vois pas d’issue autre que le cantonnement de la dette à travers un plan de sauvegarde.

        Les méthodes des fonds (et des banquiers teneurs de la dette) est de prôner la rigueur et le développement commercial. La situation est une transposition exacte de celle des pays sous pression. Résultat ? Le climat social se dégrade, la productivité baisse…

        Ils ne paniquent pas, ils ont juste perdu l’argent des autres ; eux ils facturent des frais de gestion à leurs bailleurs de fonds. A part ça ? Rien, aucune amorce de solution.

        L’effet de levier, franchement, aujourd’hui, je le vomis…

    4. Il s’agit alors, via la dette, d’aliéner les conditions de vie d’un groupe entier au seul impératif des satisfactions matérielles egotiques d’un seul individu. Il y eut autrefois l' »Homo soviéticus ». Il y a aujourd’hui le « Satrape occidental ». Qui plus est donneur de leçons.

      1. qu’attendez vous pour aller au TC le juge mettra le préteur à contribution et si vous insistez recherchera la vraie valeur de la transaction et la fera supporter par le cédant , Ôcombien de boites , Ôcombien de marins , combien de capitaines ont été suicidés par les vendeurs voleurs……..pour 100 gus il se bougera les fesses.

  10. Comment peut-on encore prôner un « fédéralisme budgétaire » alors que l’on voit bien que les intérêts économiques nationaux ne concordent pas ?
    Que les intérêts allemands et français ne convergent pas on le sait depuis longtemps.
    On va vers un échec de Sarkozy qui se flatte d’âtre une grosse pointure au plan international.Pas bon pour sa cote de popularité…

    1. Pour Sarko, il suffit d’un rehausseur de tribune.
      Trop haut, c’est risqué, mais moins que le rehausseur de crédit.

      1. Ce qui est intéressant, ce n’est pas tant Sarkozy que ceux qui sont derrière lui. Et il semble y avoir du monde, sinon il ne serait jamais arrivé à sa place actuelle.

    2. « Comment peut-on encore prôner un « fédéralisme budgétaire » alors que l’on voit bien que les intérêts économiques nationaux ne concordent pas ?
      Que les intérêts allemands et français ne convergent pas on le sait depuis longtemps. »

      Tout est dit, et c’est bien par ce constat qu’il faudrait commencer, mais il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir…

  11. Je suis comme beaucoup, impressionné par vos analyses ! J’apprends et je comprends.
    Un sujet traité ce matin sur France Q a attiré mon attention : il a été dit que les 21% de réduction de la dette grecque correspondaient en fait à environ 15% effectifs, à cause des garanties demandées par les créanciers qui obligeraient les Grecs à emprunter – on tourne en rond !
    Avez vous parlé de cette question quelque part ? Je ne me souviens pas ? Alors 50% de réduction de la dette, ça nous fait combien au final et quel est le seuil d’efficacité d’une telle mesure si un tel seuil existe ?

    1. Oui, j’en ai parlé ! L’extension de la maturité des actifs, leur nouveau taux, les garanties qui doivent être fournies par l’émetteur (l’Etat) sont autant de modalités de l’échange d’actif qui augmentent le coût de l’opération.

    2. @Didier
      Le coût des restructurations de dettes sera d’abord social, sans commune mesure avec le coût technique pour l’emprunteur.
      Et ne pas oublier que la décote de 50 % ne concerne pour l’instant que les titres grecs détenus par des entités privées arrivant à échéance avant 2020. Soit 150 milliards d’encours sur les 330 du total. Et encore l’UE n’escompte-t’elle voir que 90 % de ce chiffre acceptés par les créanciers (on est toujours sur une stratégie de « volontariat » pour très connement éviter le credit-event, en accord avec l’ISDA).
      Ce qui nous donne, au mieux et suivant la « bonne volonté » des banques et assurances détentrices, un haircut de 50 % de 150 milliards × 90 % = 67,5 milliards d’euros.
      Retranchez de ce chiffre les coûts techniques induits par la restructuration négociée (allongement, taux, garanties…) et comparez au coût social, direct et indirect, à court, moyen et long terme – sans parler du risque politique majeur… – et faites moi le bilan bien bien balancé et soi-disant final de ce round-up de satrapes et jean-foutres…

      1. @ Vigneron : le coût social bien sûr, quand je vois ces « zélites » insister dans leurs politiques d’austérité, demander à l’Italie les mêmes choses qu’en Grèce avec les résultats que l’on voit …
        Sur la réduction de la dette grecque, je conclus de ce que je lis ici et de ce que je lis dans la presse que les journalistes ne comprennent rien, ne savent rien – bon, c’est pas nouveau, ils répètent en boucle : « 175Mds€ vont partir en fumée » page 4 du Parisien d’hier.
        Bon, j’en reviens à une question restée sans réponse ; y a t-il un seuil d’efficacité dans l’effacement de la dette, seuil en deçà duquel cela ne sert à rien ? Peut on comparer cela au seuil pour l’efficacité d’une dévaluation ?

      2. C’est amusant ce langage qui fait croire à une réalité inexistante!
        Les banques savent que la dette greque ne vaut pas grand chose sur les marchés.
        Grosso modo elle essaient de refiler leur produit toxique au FESF / ESMA transformé en bad bank. Pas l’inverse! Le gag!
        Se faire racheter la dette grecque à 50% est une bonne affaire, au contraire.
        Si ça continue elle ne vaudra plus un clou, au mieux 30% remboursable en 50 ans…
        Les banques veulent des garanties! Ouafff! On hallucine!
        Si elles ne sont pas contentes, mais qu’elles aillent sur les marchés! La on va rire!
        Il s’agit du sauvetage des banques, pas des Etats.
        Baratin bidon ou les banques sont mises au dessus des Etats…Pour faire croire au marché qu’elle sont encore vivantes!
        C’est trop drole!

  12. On peut délayer les choses autant qu’on veut, le problème basique reste bien l’irresponsabilité des hommes politiques à penser sur le long terme et leur souci premier d’être élus ou réélus. Alors les promesses se rajoutent aux promesses. Après moi le déluge telle est la maxime cachée de tout ce beau monde.
    Les États ayant depuis 1973 rejoint le club des emprunteurs « normaux », au même titre ou à peu près que les ménages et les entreprises, sans pouvoir fabriquer de la « fausse monnaie » (planche à billets), ils ont de ce fait, le devoir absolu d’équilibrer leur budget avec, selon la conjoncture, des déficits ou des surplus. Et cela, ce n’est vraiment pas dans la « culture » des politiques.
    Comment les vacciner contre ce penchant qui, après trente ans, peut s’avérer mortel pour un pays ?
    Il faudrait aggraver encore la « règle d’or » par exemple en excluant le parti au pouvoir, par décision du Conseil constitutionnel, de l’élection présidentielle suivante si le quinquennat s’est soldé par une augmentation de la dette. Pour désintoxiquer nos politiques des facilités du court terme, on sera sans doute forcé d’en venir à de telles extrémités si nos démocraties veulent tenir le choc face aux régimes forts ultralibéraux qui nous font face.

    1. Non, car la dette fait partie de ce système, aucune « désintoxication » n’aurait pu l’éviter ! Il ne s’agit pas d’erreur des politiques ou de conjoncture mais de problème inhérent au capitalisme. Faites la somme des dettes Occidentales, pensez vous sérieusement que l’économie pourrait fonctionner sans cet appui externe ? non.

      1. Ben voyons… !
        Ménages ou état, l’arithmétique est la même : 1+1=2
        Sauf que les ménages ont une fâcheuse tendance à beaucoup plus simplifier leurs comptes…

      2. @Philippe Meoni

        Juridiquement, c’est la même chose, politiquement, c’est la même chose ? Le bon sens prend parfois la mauvaise direction…

      3. Oui, les états ne sont pas des ménages : à aucun moment les ménages ne peuvent lever des impôts ou taxes pour payer leurs dettes (sauf si ce sont des familles mafieuses, évidemment).

        Quant aux états, plus l’activité économique des ménages (et des entreprises) est forte, plus ils ont des recettes… Ils peuvent même faire des dépenses qui rapporteront plus aux ménages et aux entreprises pour recevoir ensuite plus de taxes et d’impôts…

        La planche à billets n’est pas en soit une chose diabolique, au fur et à mesure de l’augmentation de l’activité pour que les produits soient achetables, il faut augmenter en proportion l’argent circulant. Ce qui depuis 1973 est fait en France par les banques privées à taux élevé alors qu’avec la planche à billets cela serait fait à taux nul. Et ne nous sortez pas l’argument que les Etats ne savent que dépenser… on voit dans quelle situation les banques privées nous ont conduits.

      4. Nick et JeanNime, au lieu de tenter de prêcher un converti, élevez la réflexion de fond d’un cran et vous verrez que ce que je dis a un sens…
        Demandez vous donc quelle est la différence profonde entre un faux monnayeur et un président de la FED

      5. Vous n’aviez pas l’air d’être un converti à propager cette bêtise néolibérale que les états c’est comme les ménages….

        Quant à élever le débat, je veux bien mais ce n’est pas le cas en disant que FED et faux-monnayeur c’est pareil, car il faudrait ajouter beaucoup de monde, banque du Japon, banque d’Angleterre, de Russie et de Chine sans oublier celle de l’Inde, du Brésil et d’autres encore !

        Mais je suis d’accord pour dire que le dollar ne doit plus être la monnaie de référence mondiale puisque les USA représentent désormais moins d’un quart du PIB mondial.

      6. @Philippe Meoni

        Quel rapport avec la notion d’Etat et de l’analogie à mon sens erronée avec un ménage ? Il est bien évident que l’émission de monnaie doit être souveraine (tout en mettant en place des contrôle citoyens) et non pas soumise au bon vouloir du privé. Pour le reste, précisez votre pensée. Mais les débilités de bons pères de famille, j’y réponds désormais de façon adaptée (ce qui ne vous concerne pas a priori)…

      7. @Philippe Meoni

        Certes. Mais la dimension comptable de l’Etat est loin de le résumer. Ce sont des décisions politiques qui pourraient faire en sorte que des budgets à l’équilibre ne constituent pas des armes d’austérité massive. Considérer l’Etat comme un ménage a toujours été un procédé néolib pour cibler les dépenses en oubliant consciencieusement que les états ont des ressources complètement différentes. Poser le problème comme cela, c’est vraiment une insulte au bon sens et cela a un caractère idéologique extrêmement marqué. C’est à cela que je réagis.

      8. Considérer l’Etat comme un ménage a toujours été un procédé néolib pour cibler les dépenses en oubliant consciencieusement que les états ont des ressources complètement différentes. Poser le problème comme cela, c’est vraiment une insulte au bon sens et cela a un caractère idéologique extrêmement marqué.

        L’État a certes des recettes différentes des ménages : il peut lever des impôts à sa guise. Mais alors qu’il le fasse sans se réfugier dans l’hypocrisie et l’irresponsabilité de dettes augmentant indéfiniment. Qu’il le fasse dès qu’il prévoit qu’un exercice sera en déficit. Je ne vois pas en quoi cette position de bons sens élémentaire serait néolib ! et encore moins pourquoi elle serait une insulte, si les mots ont un sens.
        Le seul avantage qu’un État a sur un ménage, c’est qu’il est « éternel ». Mais d’un autre côté, il n’est peut-être pas souhaitable de payer des intérêts pendant des siècles sur les dépenses qu’a pu engager cette génération soixante huitarde dont on verra qu’elle a déjà été incroyablement favorisée par les circonstance (et qui en plus aura bouffée une bonne partie du pétrole de la planète).

      9. @erreipg

        Mais les intérêts de la dette ne sont pas non plus une fatalité, tout comme la dette n’est pas obligatoire si effectivement on ne fait pas des cadeaux fiscaux à tour de bras, si on se prive de l’émission de monnaie et de contrôler un tant soit peu les capitaux, c’est à dire si on perd l’essentiel de sa souveraineté. On est là à mille lieux de la problématique financière d’un ménage quelconque. Pour le reste, équilibrer un budget reste une procédure mathématique intangible certes, mais sous-tendue par une décision politique. Un Etat n’est pas un ménage.

    2. Il faudrait aggraver encore la « règle d’or » par exemple en excluant le parti au pouvoir, par décision du Conseil constitutionnel, de l’élection présidentielle suivante si le quinquennat s’est soldé par une augmentation de la dette

      ça leur fait quand même 5 ans pour se constituer une pelote sympa avant d’être lourdés.
      c’est encore bien trop alléchant.
      le mec s’est doublé le salaire d’entrée de jeu, si je me souvient bien
      j’en connais pas beaucoup de tafs comme ça!

    3. Votre analyse fait de la dette publique la source de nos problèmes. Un contre-exemple : l’Espagne, avec une dette de 60 % de son PIB, a des ennuis que l’Allemagne, pourtant plus endettée (80 % de son PIB) ne rencontre pas. Il faut affiner l’analyse pour tenir compte de ce phénomène.

      1. Vous n’ignorez pas que la crise en Espagne provient initialement de la dette privée et de celle des caisses d’épargne toutes deux en relation avec une bulle immobilière démente.

        @Philippe MEONI : Plutôt que votre « Ben voyons…! » moqueur, expliquez-nous pourquoi 1+1 ne ferait pas 2 dans la comptabilité de l’État

      2. J’avais compris…

        Par contre, je m’interrogeais sur l’opportunité d’une solution (une sacralisation de l’équilibre budgétaire) qui ne répond pas, ou alors très partiellement, aux problèmes.

      3. @erreipg

        Le problème n’est pas d’invalider la logique mathématique mais de raisonner sur un plan politique. Un Etat n’est pas un ménage. Au passage, la crise que nous visons est d’abord une crise de la dette privée…

      4. @ erreipg
        Dès lors que Nicks assène ces certitudes issues de sa science infuse, clôturant le fil par « fin de discussion » ; Ben… fin de discussion, ok, me bornant qu’à donner mon avis, fût il mal compris…

    4. L’équilibre budgétaire, mais c’est très simple:
      récupérer les 100 milliards de baisse de la fiscalité du capital
      pendant près de 20 ans.
      Autrement dit, exproprier d’un coup le capital d’une classe de parasites.
      Enfin la démocratie, réelle, et l’ouverture d’une révolution de civilisation.

      Encore quelques années de discours réformistes, désormais sans prise,
      des politiciens professionnels, malades de l’Elysée, de droite et de gauche,
      et l’indignation sera devenue révoltes puis révolution.

      1. @Charles A. : nous avons eu déjà cette discussion il y a quelques semaines
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=20098#comment-139944

        Vous faites toujours complètement abstraction du fonctionnement du monde libéral dans lequel nous vivons, de l’UE à la Chine, du Canada au Chili, de la Russie à l’Afrique du sud…Ce système qui vous fait horreur – ça, on peut le comprendre mais ce n’est pas une raison pour le nier – est basé sur la liberté et l’initiative privée. Si les États occidentaux ont réduit la fiscalité sur les Sociétés depuis une bonne trentaine d’années, ce n’est pas par plaisir, c’est tout simplement pour doper l’activité industrielle dans un environnement de moins en moins favorable au plan des coûts en comparaison de ce qu’on trouve ailleurs dans le monde. C’est un peu de la culture hors sol et sous serre que pratiquent nos Etats.
        Autrement dit, si ces réduction d’impôts n’avaient pas été accordées, il est certain que la dé-industrialisation aurait été encore beaucoup plus violente et le pays s’en trouverait sans doute plus pauvre sans pour autant avoir encaissé les 100 milliards dont vous parlez.
        Alors oui la Révolution…, mais il faudrait qu’elle soit mondiale et qu’une alternative apparaisse… et croyez moi, ceux ont faim à l’autre bout du monde, plutôt que de vous suivre dans vos envolées révolutionnaires, seraient bien content de récupérer le travail que nous leur laisserions.

      2. Effectivement, la baisse de la fiscalité sur le capital,
        source principale des déficits et de la dette publique,
        est le résultat de la concurrence intercapitaliste (dumping fiscal autrement dit).

        L’oligarchie propose de baisser les coûts,
        en sacrifaint fiscalité, salaires, et l’environnement.
        Cette mondialisation capitaliste, course vers la barbarie sociale et écologique
        a une alternative, seule façon de sauver l’espèce humaine:
        mettre la production au service des besoins durables écologiquement,
        pas de l’accumulation parasitaire des profits.

        La première nation qui fait sa révolution devra tout faire pour l’étendre,
        et n’échanger que dans les limites d’accords de coopération économiques
        répondant aux critères de satisfaction des besoins durables.

        Votre monde de liberté pour les loups et banksters est à l’agonie.
        Nous n’entendons pas disparaitre avec.

    5. N’importe quoi. Un Etat n’est pas une entreprise ou un ménage!
      Il est au dessus du systeme économique et c’est son droit le plus strict d’introduire de la monnaie si le besoin s’en fait sentir.
      Quand aux régimes forts « ultralibéraux », ils controlent à 100% leurs banques et leur monnaie!
      Il y a plein de comiques par ici…Ca existe encore?

      1. @izarn

        c’est son droit le plus strict d’introduire de la monnaie si le besoin s’en fait sentir.

        Peut-être voudriez-vous revenir à la situation de la 4e République caricaturée par le film « Le Président » où Jean Gabin jouant le rôle du Président, décide depuis sa loge de théâtre d’une dévaluation de 20 %. Joyeuse époque ! L’ennui c’est qu’on est pas seul au monde. Vous connaissez très bien les conséquences d’une introduction massive de monnaie, c’est l’inflation galopante à plus ou moins court terme et là tout le monde trinque, plus encore les pauvres que les riches. On a sur la question, une expérience séculaire voire millénaire en remontant à l’Empire romain.

        Quand aux régimes forts « ultralibéraux », ils contrôlent à 100% leurs banques et leur monnaie! Oui, mais les Chinois et autres ont un avantage concurrentiel colossal avec des coûts 10 à 30 fois plus faibles que les nôtres. Et ils ne sont pas plus bêtes que nous…Rien, absolument rien ne justifie que progressivement, leur niveau de vie s’aligne sur le notre. Je veux dire plus exactement, que notre niveau de vie s’aligne sur le leur…
        La grande séquence de 4 siècles favorable à l’Occident, c’est fini (grandes découvertes, colonisation, industrialisation, annihilation de la moitié de l’Humanité par le communisme).

  13. Merci pour cette analyse à chaud. On semble bien loin d’une solution pérenne à la crise, mais deux faits illustrent la nouvelle donne économique. La France se plie aux desiderata allemands car c’est bien l’Allemagne qui donne le ton. Nous n’avons pas quitté la zone mark grace à l’euro, mais au contraire nous en avons renforcé l’influence ..et les moyens de pression.
    . L’esclandre entre Sarkozy et Cameron montre l’enervement de notre président face aux demandes britanniques alors qu’il avait bien du mal à faire face aux demandes allemandes.
    . La déclaration incroyable de Berlusconi ce week-end qu’on peut résumer ainsi : Si on décide la retraite à 67 ans, c’est pas ma faute à moi, c’est à la demande de l’Europe ….

      1. Pourtant il me semble, même si la situation est inextricable, qu’il s’agit globalement avant tout d’une question politique.

      2. Les financiers ne font que des choses que leur autorisent la loi ou l’absence de lois… Lois votées (ou non) par des politiques

      3. Non c’est la faute aux politiques qui, avec le tout marché, nous ont livrés pieds et poings liés aux financiers.

  14. Comment faire cohabiter des cigales et des fourmis, tel est le problème, sans compter qu’il faut ajouter à ces deux catégories de nations en discussion, celle des 10 pays faisant partie de la communauté européenne mais qui n’ont pas accepté la monnaie unique.

    Trop d’intérêts contradictoires, avec en toile de fond, notre Nicolas et Angela qui ne sont plus reconnus comme Roi et Reine en leur pays.

    Pour souffler sur la braise, le reste de la planète qui lorgne nos richesses et nous sentent désemparés et désunis.

    Reste l’explosion inéluctable, hors la communauté nous protège d’une concurrence économique inter-européenne, les allemands en sont les 1er gagnants, les européens ont peur de cette concurrence qui reviendrait battre les cartes au détriment de l’Allemagne, la France est seule, aucune aide à attendre de l’Italie et de la Grèce, bref entre l’apparente protection de l’Euro et la solitude de reprendre sa monnaie, tout le monde hésite, hors c’est la seule solution à l’équation actuelle.

    Et on revient aux raisons de la crise, si c’est une crise économique initiée par la finance, on peut effectivement espérer une solution, par contre si on considère que la crise actuelle est économique et causée par les déséquilibres de compétitivité, Allemagne en Europe et Chine pour le reste du monde, la seule solution est de revenir à des parités des monnaies distinctes et à l’explosion de l’Euro pour rééquilibrer les coûts de production.

    Ce me semble, l’inertie du monde occidental dans la crise économique actuelle est cette croyance que la crise actuelle est dûe à la finance alors que je pense que la crise actuelle est une crise de compétitivité économique, accentuée par la montée en puissance de la Chine.

    Bref et sans aucun doute, les banquiers en continuant à faire croire que la finance est la cause de toutes les peurs actuelles, c’est très bien joué, revenons aux fondamentaux et regardons la réalité, hormis ce rôle de pouvoir donner l’argent, que font réellement les banques…

    Leur rôle devrait être de faire circuler l’argent entre ceux qui en ont et les autres, que font-ils en fait, ils prélèvent leur dîme sur toutes les opérations où il y a des transferts, normal direz vous, sauf qu’ils ont réussi le miracle à inventer des nouveaux transferts ( ex : THF et CDS … ), ils ont quitté leurs domaine, ce faisant en disant cela, c’est simple de résoudre la crise bancaires, les faire revenir à leur vraie place, mais pour cela il faudra reconnaitre que la vraie crise est celle de la compétitivité économique…

    1. Ce que vous appelez la crise de la « compétitivité économique » n’est rien d’autre que le résultat de la mondialisation financière et du levier qui en a résulté pour les pays émergents. Cela vient s’ajouter à la crise financière proprement dite, qui est de l’ordre de l’implosion. Les deux sont combinées.

      1. Et la crise financière, comme expliqué souvent sur ce blog,
        a une racine dans les contradictions de l’accumulation capitaliste:
        une crise classique de suraccumulation,
        retardée et amplifiée par l’explosion du capital financier.

    2. Comment faire cohabiter des cigales et des fourmis

      Ce genre de commentaire me laisse toujours perplexe et je n’ai pas la réponse. Il laisse entendre que les fourmis (Allemagne, hollande, …) gèreraient mieux que les cigales. Si on admet cette hypothèse et si tous les pays de la zone Euro suivaient l’exemple de l’allemagne, alors ils auraient tous un excédent de balance commerciale. Question: Qui achèteraient leurs produits ? sachant qu’actuellement 70 % des échanges se font à l’intérieur de l’Europe. On ne peut pas tous être des exportateurs: Il faut donc avoir un systeme de compensation (bancor ?) avec pénalités pour chaque pays qui aurait une balance commerciale non équilibrée ? qu’elle soir excédentaire ou déficitaire ?

    3. Le raccourci par la fable est très mesquin dans l’affaire qui nous occupe aujourd’hui…
      A l’époque, le renard n’en était encore qu’à tenter de piquer le frometon au corbeau… Ce n’est que bien plus tard qu’il s’intéressât aux insectes

    4. « Ce me semble, l’inertie du monde occidental dans la crise économique actuelle est cette croyance que la crise actuelle est dûe à la finance «  Je crois plutôt que ce qui fait la crise du monde financièrement « développé » c’est la conviction indécrottable d’être son propre référent, alliée à l’impression trompeuse que la puissance technique permet de contrôler cette référence.

    5. En Allemagne, il n’y aurait pas dans les exploitations agricoles, la possibilité de faire venir des ressortissants de l’U.E. en les payants au salaire du pays d’origine? N’est ce pas l’Allemagne qui propose des enchères de salaire vers le bas? Le travail à 1euo de l’heure?

      Cette compétitivité, ça s’appelle des banquiers, patrons et fonctionnaire de certains services qui ne seront plus séquestrés, mais pendu haut et cours. Pas besoin de jouer à Madame Irma, j’prefere être du mauvais coté de la loi néo libéral, que de travailler pour moins que ce que touchait un esclave.

      Plus sérieusement, mercredi il trouveront simplement une autre date de réunion etc… Paraitrait même que la france serait en récession, ha non, nous devons dire « croissance négative » pas esclavagisme, mais « compétitivité nationale », belle gueule la sémantique. Mais pas sûre que cela tienne longtemps, n’en déplaise à tous ceux qui ont l’espoir de toucher un jours le gros lots.

  15. La France entre en récession : vive l’effet de levier du FESF !

    France: Risque de récession
    Mis à jour le 24.10.11 à 09h37

    L’activité dans le secteur privé en France s’est contractée en octobre pour la première fois depuis mi-2009, selon les premières estimations PMI publiées lundi par Markit, qui signalent un risque de récession.

    L’indice PMI « flash » composite a reculé à 46,8 après 50,2 en septembre, passant sous la barre de 50 qui sépare croissance et contraction et atteignant son plus bas niveau depuis 29 mois.

    L’indice des services passe nettement sous cette barre à 46,0 après 51,5 en septembre, pour atteindre son plus bas niveau depuis 27 mois.

    L’indice PMI de l’industrie a en revanche légèrement monté à 49,0 après 48,2 en septembre, l’activité continuant néanmoins à se contracter.

    Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un indice des services à 50,5 et un indice de l’industrie à 48,0.

    «L’économie est entrée en contraction au début du quatrième trimestre», déclare Jack Kennedy, économiste chez Markit. «Clairement, l’impact de la crise européenne sur l’économie réelle frappe fort, la demande et la confiance ont été touchées».

    «A ces niveaux, les chiffres PMI impliquent un rythme trimestriel de contraction sensible d’environ 0,5-0,6%», poursuit-il. «Une récession est peut-être à venir sauf si nous constatons un retournement rapide», ajoute-t-il.

    Les indices PMI Flash sont calculés sur la base d’environ 85% des réponses de l’échantillon suivi par Markit, composé de 750 entreprises des services et de l’industrie manufacturière.
    Reuters

    1. http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/10/24/premiers-signes-d-une-contraction-de-l-economie-francaise-en-octobre_1592807_3234.html

      « L’économie française est entrée en récession en octobre, selon l’indice PMI publié lundi 24 octobre par le cabinet Markit, tombé au plus bas en vingt-neuf mois, à 46,8 points en octobre contre 50,2 en septembre. Cet indice, établi à partir d’une enquête menée auprès de 750 entreprises opérant en France, traduit le rythme de l’évolution de l’activité : un indice supérieur à 50 points témoigne d’une expansion et un indice inférieur d’une contraction. C’est un indicateur avancé de la conjoncture, considéré comme fiable par les analystes. »

      Cela confirme mon sentiment. Nombre de magasins ferment dans mon quartier….

  16. On ne peut nier une certaine constance dans vos propos. J’attends avec impatience, et certainement vous aussi, le jour ou vous nous direz que nos élus font enfin quelque chose de bien.
    Ce sera l’an 1 de ce blog.

    1. D’accord pour l’an 1…

      Il n’empêche que la gestation aura été plus longue que celle des pachyddermes !!!
      Depuis le temps que Paul s’active…

  17. 46 milliards d’aide déjà décidés pour les banques portugaises, irlandaises et grecques, et dont une partie a déjà été versée

    Au total depuis 2008 ils ont déjà versé combien aux banques et combien les banques ont-elles déjà remboursé ?
    Il me semble avoir déjà posé la question, mais là l’opacité semble encore de mise.
    Les banques devaient mettre la main à la poche (lol), mais le poisson médiatique s’est noyé aussi dans la mer des dettes.
    Mesures d’austérité économique sur les contribuables + impôts & taxes des contribuables = cadeaux aux banques
    La démocratie est morte en 2008, les lois qui défendent c’est gens à l’abri sont aussi mortes avec.
    Je ne parle même plus de ces journalistes à la mode Pravda, honte sur eux.

    God save the dream !

    1. @ eza :

      « La démocratie est morte en 2008, les lois qui défendent c’est gens à l’abri sont aussi mortes avec. »

      2009 plutôt, je dirais. En l’année 2009 est aussi celle du traité de Lisbonne, véritable viol démocratique contre les avis des peuples exprimés par referendum.

      1. Le Peuple, mais c’est une abstraction! On ne peut violer une abstraction.
        En régime libéral seuls les individus existent, la société n’existe pas (Isn’ t it Misses Thatcher ?)
        Le peuple n’est jamais qu’un conglomérat d’individus poursuivant chacun leurs intérêts égoïstes, et il paraît qu’au final tous ces égoïsmes produisent un état d’harmonie de la société.
        Ma foi au vu de ce qui se passe autour de nous, il y a un défaut dans ce raisonnement.
        Mais c’est sans doute parce qu’il y a encore trop de « Welfare State », trop d’assistanat. Quand ce qu’il en reste aura été mis à bas, alors seulement l’harmonie résultant de la poursuite des intérêts égoïstes individuels pourra s’épanouir pour le plus grand bien de tous.
        C’est marrant – si l’on peut dire – mais d’autres utopistes « les communistes » visaient eux aussi un état d’harmonie de la société avec disparition de l’ Etat, mais eux partaient de l’ apriori inverse que les hommes sont altruistes et partageux. Comme chacun le sait ils se sont plantés, tout comme les idéologues libéraux sont en train de nous planter.
        Il serait peut-être temps de considérer que l’Homme est un peut plus complexe que ce que l’on a voulu nous faire croire et que l’ Etat est une nécessité du fait même de cette complexité.

      2. @ Joan :
        Je suis totalement d’accord avec la première partie de ton constat, que la société n’est constituée que d’individus…
        En revanche, le trop d’assistanat que tu évoques serait valable dans un monde idéal où chacun des individus serait assuré d’une activité rémunératrice… Et là, on est très loin du compte…
        L’Espagne a supprimé cette assistanat (420 euros mensuels pour les chômeurs de longue durée) depuis près d’une année et on voit maintenant une explosion des chiffres de la délinquance, non pas de « racailles » qui n’ont rien d’autre à faire, mais « d’honnêtes » mères de famille amenées à voler et escroquer par nécessité de filer à bouffer à leurs progénitures…
        Et quand ce qu’il en reste (de l’assistanat) sera mis à bas, comme tu dis, ce sera la loi de la jungle, ni plus ni moins…

      3. @Philippe MEONI

        J’ai utilisé le mot assistanat, car c’est celui qui est utilisé par la droite pour discréditer les mécanismes de solidarité qui ont été mis en place après la guerre. Aussi bien pour la protection sociale, que pour la mise en place de services public accessibles pour tous.
        En ce qui me concerne (je ne suis ni spéculateur, ni financier, ni banquier,ni assureur, ni rentier), je tiens bien entendu comme une majorité de nos concitoyens à ces mécanismes de solidarité.

    2. La démocratie est morte en 404 avant JC…
      Tout ce qu’on a honteusement appelé démocratie depuis l’ère d’Athènes n’est qu’un leurre à gogos…
      La « démocratie » telle que vous semblez la définir serait quoi qu’il en soit morte non pas en 2008, mais le 13 décembre 2007 par la ratification du traité de Lisbonne malgré une majorité référendaire opposée.
      Comme quoi, associer la démocratie au simple droit de vote dont les dirigeants font allègrement fi, c’est faire preuve d’encore trop de naïveté pour saisir l’importance du changement de cadre…

      1. On ne peut parler Démocratie, sans parler de Peuple. Or la notion de Peuple est difficile à cerner.
        A Athènes on comptait 60.000 citoyens libres pour 200.000 esclaves, et des métèques.
        Aujourd’hui tout un chacun fait parti du peuple, mais les différences de condition sociales, économiques et culturelles font que certains se sentent plus citoyens que d’autres.
        La Démocratie en tant que concept abstrait n’a jamais existé, c’est pour cela que la Démocratie n’a pu mourir en 404 avant JC. Par contre différentes formes de « Démocraties » ont existé ou existent encore. Des formes plus ou moins abâtardies de ce concept idéal: démocratie représentative, directe pour les plus répandues.

      2. Comme on dit en analyse transactionnelle  » Parent descend de ta branche »
        toujours sur le même mode MEONI… philippe, pardon.

      3. @ Philippe MEONI
        « Eclairez moi un peu, si possible ? »

        Pour paraphraser l’autre : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant Démocratie ! Démocratie ! Démocratie !… mais cela n’aboutit à rien »

      4. « Bien entendu, on peut aller supplier Merkel tous les samedis et sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’euro ! l’euro ! l’euro !… mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie plus rien »

  18. si le sel est un rehausseur de goût !
    un rehausseur de crédit est une note salé 🙂

    maintenant il est connu que le sel cautérise les plaies
    sauf qu’ici il n’est plus question de traiter des aphtes !
    mais plutôt des hémorroïdes d’un popotin déjà bien mis à mal par les banquiers & politiciens ! :/

    on a pas fini de la sentir la douleur ! on a pas fini ! 🙂

    Sauf
    si on sort de l’Euro, en sortant de l’Europe (*1) pour regagner le contrôle de notre masse monétaire, donc notre monnaie, émise sans intérêt, donc plus du tout de service de la dette, un bilan positif, un remboursement devenu possible en quelques années, faudra juste envoyer chier une immense parti des intérêts et tous les intérêts sur les intérêts de ces 30 dernières années car c’était juste du racket déguisé, organisé (*2)

    Désolé donc messieurs les députés européens, de tous les partis, je sais c’est difficile de lâcher 15000 euro par mois comme cela ! on s’y habitue très vite ! surtout quant le travail consiste essentiellement à défendre le projet , remis clefs en main, « prêt à porter » d’une réflexion pré-mâché, d’un lobbyiste, pardon d’un think-tank ! (ils ont la tête très dur et creuse?)

    AA+

    *1 : on ne peut sortir de l’euro qu’en sortant de l’Europe à cause d’un traité mal conçu, à desseins je pense

    *2 : on ne fait pas pression sur une société pour qu’elle avance en lui mettant des intérêts supérieur à une croissance raisonnable surtout qu’en parallèle on sabote celle ci par la mondialisation des marchands et non pas des démocraties, qui elles réclament un coup de fonctionnement et de la vie qui imposent que la concurrence ne peut s’organiser qu’entre elles ! donc protectionnisme !
    c’est un nivelage par le haut ! une mondialisation basé sur l’accroissement du niveau de sagesse générale, seul critère valable d’un tel projet d’unification des peuples ! CQFD !

  19. Hors sujet, mais j’ai une question :
    Pourquoi la BCE est-elle obligée d’acheter des obligations des dettes italiennes ou espagnoles sur le marché secondaire ? Je lis que ca aide à faire baisser les taux. Cela je le comprends. Mais ces pays continuent de rembourser les taux convenus lors de l’emission, pas ceux des marchés ? en quoi cela aide-t-il ces pays ?

    Exemple:
    Italie procède à une emission de 1Md€ : 1000 obli de 1M€. Durée 10 ans, taux 5%.
    Quelque soient les cours des obligations dans le futur, et de leux taux pour les acquéreurs, l’italie devra bien rembourser 5% de 1Md€ = 50M€ tous les ans, et le capital 1Md€ à l’échéance des 10 ans, non ?
    De ce fait, quel est le but de la BCE de racheter ses obligations pour faire baisser le taux ?

    Merci d’avance.

    1. Contenir la hausse des taux, c’est faciliter le refinancement de la dette: au fur et à mesure que les obligations arrivent à maturité, il faut réemprunter pour en financer le remboursement.

      1. Merci M. LECLERC,

        Je comprends, et je commençais à entrevoir la réponse en écrivant la question 😉
        En fait, les dettes souveraines sont glissantes, à peine une obligation arrivée à échéance, on en émet une autre pour rembourser le capital de celle d’avant…
        Dans ce cas, en effet, il est important de maintenir les taux.

        Merci.

      2. Ah les dettes n’ont pas vocation à être rembourser… Elles ont vocation à être refinancée éternellement. Merci de l’information, je ne savais pas.

  20. En fait le peuple, les 99%, NOUS on va payer pour les dettes causées par les irresponsables politiques. Ils vivent à crédit sur notre compte (pour se payer grassement) et autorisent la spéculation sur ce crédit. PLUS POURRI TU MEURS

    1. Et les médias ont déjà commencé à nous imposer les résultats du 1er tour 2012 pour perpétuer ce système , à nous enfoncer dans le crâne l’idée que le lauréat de la primaire socialiste était la seule alternative au président actuel.

      Ras le bol de payer grassement les marionnettes UMP-PS des oligarques qui nous exploitent !

      Ras le bol de cette république des partis . J’attends la mise en place d’une Assemblée Constituante où chaque représentant soit tenu de rendre des comptes au peuple et soit immédiatement viré avec des pénalités dissuasives si une décision qu’il vient de prendre favorise une minorité de riches au détriment des classes moyennes et défavorisées ..

      1. Les tortues :
        Il n’y a jamais eu de tortues d’Hermann (Testudo hermanni) là où vous dites car uniquement circum-Méditerranée;
        La bestiole qui est présente dans le cours d’eau est (selon toute probabilité) la Cistude d’Europe (Emys orbicularis)

        La tortue Hermann a déjà disparu du sud de la France et s’est considérablement raréfiée dans tout le bassin méditerranéen, pour la Cistude elle est en voie elle aussi de disparition, en tout cas elle s’est raréfiée partout.

        Voyez-vous, madame(?) Mianne, parlant tortue et parlant d’autre « choses », je sais de quoi je parle.
        Ce n’est pas le cas de tout le monde, selon toute apparence….

    2. Bienvenue dans le monde réel, Sergio…
      Ça ne changera pas grand chose mais vous vous coucherez un peu plus érudit, ce qui est toujours bon à prendre…

    3. Oublions d’être haineux, pour cette révolution là. C’est l’un des préceptes de Stéphane Hessel. L’indignation, ce n’est pas de la haine.

      Quand ce système aura sauté il y aura apparemment consensus pour une manière d’effacer la dette des peuples et donc plus de motif d’entretenir une quelconque rancoeur envers le créancier.

      C’est lui qui nous en voudra!

  21. Regardons les choses en face : Le système politico-économique actuel est idéal, d’abord parce qu’il comporte une certaine dose d’anarchie, n’est-ce pas l’idéal ? L’anarchie, c’est la liberté, or nous sommes à bien des égards libres… l’anarchie, société sans lois, nous en incarnons certainement une facette, et la corruption permettant de contourner des lois, y ajoute de la fluidité, en tout cas de la liberté, – de l’anarchie.

    Il est sans doute juste d’évoquer à propos de notre société le terme de « bénéfices secondaires », et surtout ici en France, où la crise est encore supportable, enfin pour certains. Ces bénéfices sont, comme je l’ai dit, une certaine anarchie, autre mot pour liberté, et ceux qui en souffrent peuvent néanmoins râler autant qu’ils veulent, ils sont aussi écoutés, soignés, traités comme victimes ce qui leur confère encore un « statu ». Tout n’est pas mauvais, ni bon !

    Il faut se demander si l’on veut vraiment que ça change ou si finalement on aime ce monde tel qu’il est, comme le Far-Ouest parce qu’il permet la lutte, l’engagement, l’opposition, la liberté, l’anarchie ?

    Voyons, le capitalisme a permis Disney, le Coca-cola et Intel, que des réussites… Le pouvoir est vacillant et contestable, mais ce retrait du pouvoir loin du peuple est le prix a payer pour être libre et pouvoir contester, manifester etc; toute autre forme de pouvoir plus acceptable nous ôterait la légitimité de le contester et de bâtir en quelque sorte notre individualité sur une différence avec Autrui, c’est tout cela qu’il faudrait prendre en compte. Toute autre version du pouvoir serait moins contestable et plus absolutiste, paradoxalement ! La tyrannie c’est bel et bien la liberté !

    Comme le disait Nebenzahl lors de la guerre du Golf en 91, tout la société était a psychiatriser à cette époque mais il ne savait pas si bien dire.

    Il faut voir si finalement ce pouvoir politique actuel malgré tout n’est pas ce que profondément, nous souhaitons tous… par peur d’autre chose de plus absolutiste, c’est là le paradoxe… un pouvoir contestable permet plus de liberté vis-à-vis du pouvoir qu’un autre plus légitime…

    1. L’absence de régles c’est à coup sûr assurée la domination du plus fort, du plus grossier et du moins charitable. C’est si jouissif en effet.

    2. Le dicton dit: « Comme on fait son lit on se couche », en politique on peut dire: « Les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent ».
      En temps de crise économique grave la démocratie représentative peut avoir des effets dramatiques.
      Il n’est qu’à penser à l’élection d’ Adolf Hitler en 1933, c’est d’ailleurs pour cela que les allemands font encore aujourd’hui une fixation sur la priorité à accorder à la lutte contre l’inflation et les déficits.
      Il n’est qu’à penser aux révolutions « arabes » qui portent maintenant au pouvoir à peu près partout des régimes islamistes plus ou moins modérés. En Lybie il est déjà question de rétablir la Charia.
      La Démocratie est peut-être comme disait Churchill le moins pire des régimes, mais en période troublée elle peut amener le pire…
      C’est sans doute parce que nos « élites éclairées » de Bruxelles avait la pré-science des difficultés à venir quant à la mise en oeuvre de leur projet européen qu’ils ont choisi de construire une Europe non démocratique sans les peuples.
      Si encore nos dirigeants étaient des despotes éclairés! Mais au vu du bazar européen actuel on peut en douter et c’est inquiétant.

      1. https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Adolf_Hitler

        « Contrairement à une idée reçue fréquente, Hitler n’a jamais été « élu » chancelier par les Allemands, du moins pas directement. Il a néanmoins été nommé chancelier par le président, conformément aux règles de la démocratie, en qualité de leader du parti remportant les élections législatives de mars 1933. Les tractations avec le président qui se sont en fait révélées indispensables à sa nomination amènent certains à considérer qu’il a été « hissé au pouvoir » par une poignée d’industriels et d’hommes de droite. Et en dépit de son énorme poids électoral, jamais une majorité absolue des électeurs ne s’est portée sur lui, puisque même en mars 1933, après deux mois de terreur et de propagande, son parti n’obtient « que » 43,9 % des suffrages. Toutefois, il a atteint son objectif poursuivi depuis 1923 : arriver au pouvoir légalement. Et il est hors de doute que le ralliement de la masse des Allemands au nouveau chancelier s’est faite très vite, et moins par la force que par adhésion à sa personne. »

      2. @ Bernique et Bruno :
        C’est de la tarte à la crème libérale ce truc là.
        Comme il est rassurant pour nos bonnes démocraties occidentales de se réconforter en soulignant combien Herr Hitler n’a JAMAIS été élu majoritairement par les allemands !!
        Mais alors, il faudrait aussi se rassurer à bon compte et dans le même ordre d’esprit de se dire que c’est exactement la même chose qui arrivait pendant la 4ème République en France mais aussi (!!) en Allemagne actuellement avec Angela Merkel : le 27 septembre 2009, elle est élue chancelière avec 33,8% des voix et forme un gouvernement de coalition.
        Soit bien moins que les 37% d’Hitler, qui forma avec le DNVP une coalition (tout pareil, dites donc !!).
        Achhhh, ces inconscients d’allemands, n’est pas …

        Sauf que, petits français, nous fîmes bien pire puisque Pétain obtint les pleins pouvoirs de l’Assemblée Nationale le 10 juillet 1940 tout à fait légalement, dans le cadre de la Constitution de la 4ème République : 62,73% des voix !!!
        « Des 569 votants en faveur des pleins pouvoirs, 286 parlementaires ont une étiquette de gauche ou de centre-gauche (..) » (pour citer aussi wiki).
        Etonnant, non ?

        Et tout le monde de reprendre en coeur : « Ah mais oui mais attention, M. Adolf Hitler n’a JAMAIS au grand jamais obtenu la majorité de ses concitoyens lors des élections !! »

      3. Quant à ceux qui ont votés les pleins pouvoirs à Pétain (qui a décidé l’armistice): ne pas oublier les effets « dévastateurs » du traité Ribentrop-Molotov au cours de l’été 39, entre l’Allemagne et la Russie (avec, entre autres choses, la décision de se partager la Pologne), sur la gauche française… jusqu’au 22/06/41, lorsque Hitler attaqua la Russie.

      4. Ce qui ne prouve donc absolument rien pour les allemands en particulier et bien des chose pour les Humains en général.

    1. « dépression », quel vilain mot. C’est comme « Krach ». Ils sont imprononçables. On dira donc « dépression qui ne dit pas son nom », ou « krach larvé »…

      La croissance est une chose difficile à augmenter pour certains pays très développés.

      Les Pays-Bas sont la première société à connaître un phénomène de croissance, au XVIIe siècle. Comme le note Henri Lepage en reprenant les analyses de Douglass North, « pour la première fois dans l’histoire connue de l’humanité, un pays se trouvait en mesure d’offrir un niveau de vie croissant à une population croissante, et cela un siècle avant que se manifestent les premiers signes réels de la Révolution industrielle. »

      Pourquoi les Hollandais sont grands? Ils vivent dans un pays qui a été exposé longtemps à la stabilité démocratique. D’autres parlent du lait (le pays du fromage! ça doit donc être vrai)

      BLABLABLA

      La croissance, même économique, n’a rien à voir avec le lait ou le système de gouvernement. Les indignés n’ont pas compris que l’implémentation à la société en cours de leurs mesures phares n’avait pas à être mendiée à leur classe politique. Elle n’a rien à voir avec les changements de paradigmes en société, puisque par essence elle est l’agent de la perpétuation des paradigmes développés par les sociétés humaines.

      Toutes les études scientifiques sont commandées par quelqu’un. Elles sont rétribuées par celui qui les désire. Là où les journaux étrangers parlent objectivement de récession les journaux français n’hésiteront pas à parler de « croissance molle »… Mais leurs conclusions, bien que peu scientifiques sont aussi commandés par quelqu’un…

      Dernière question! Pourra-t’on bientôt parler librement de dépression française?

      Renault va mettre quatre usines au chômage partiel

      La croissance est décidément bien molle…

    1. Ça se note, depuis ce matin 8h30, par une nouvelle hausse du dollar de 100 points face à l’euro…

      1. La Bourse d’Athènes chutait de 5,01 % lundi matin ((5,73% en ce moment), entraînée par la dégringolade des titres des banques grecques sur fond d’inquiétudes des investisseurs quant aux conséquences d’une décote importante de la dette grecque. L’indice Athex est tombé à 743,19 points deux heures après l’ouverture de la Bourse et les valeurs bancaires perdaient en moyenne entre 15 et 20 %, au lendemain d’un premier sommet européen, où les pays de la zone euro se sont mis d’accord pour exiger des banques qu’elles effacent au moins 50 % de la valeur de leurs obligations grecques.
        L’indice FTSE-20 baissait de plus de 7 %. Les actions de la Banque nationale de Grèce, numéro 1 du pays, suivie par Alpha bank, numéro 2, chutaient de 19 %, et celles de la Banque du Pirée, quatrième établissement du pays, de 23 %. Cette baisse importante est due « à l’attente des décisions du sommet de mercredi sur l’avenir de la dette grecque », a souligné la télévision publique Net. – (avec AFP)

        Bach’s Sarabande from Suite for Solo Cello No. 1 in G Major, BWV 1007 performed by Yo-Yo Ma
        http://vimeo.com/1456037

      2. Et là, depuis 16h00, le dollar US a reperdu quasi la totalité des gains de la journée à 1,3925…
        Ceci pour reconfirmer qu’à mon avis, la bourse est totalement pipeautée

    2. Ouai, compte tenu de l’inflation, ça veut dire que des gens sont prêt à prêter à la France en perdant de l’argent. C’est pas encore la débandade…

  22. En politique, il n’y a pas de hasard non ?
    Les politiques ont joué le jeu des banques depuis 40ans. Ils font ce que leur disent de faire les banques. Les banques ne veulent rien d’autre que de se faire du fric : elles contrôlent donc ces crises… Elles savent où nous allons, mais ne nous le disent pas… A mon avis, ce sera la guerre,seule redémarrage à zéro envisageable malheureusement, puisque toute révolution ou insurrection ou sabotages seront tués dans l’oeuf.

    Merci à tous ceux qui oeuvrent dans ce blog pour l’intérêt général. C’est pour moi, la seule chose de réellement intéressante à lire sur Internet.

    1. Les politiques font là où les banques leur disent de faire ! Tiens, ça me rappelle quelque chose…

      1. @ Deuki
        …et ne lisent même pas la petite affiche « Merci de laisser cet endroit dans l’état ou vous auriez souhaité le trouver en entrant ». Si tant est qu’une telle affiche ait jamais existé, soit ils l’ont jetée et ont tiré la chasse, soit elle n’arrête pas de se décoller. Peut-être qu’il faudrait la graver…

  23. Le mercredi prochain, le Bundestag votera au sujet du EFSF, ce sera un pas important en avant ou en arrière, selon les conceptions que l’on défend.

  24. Nouvelle baisse des indemnités journalières pour arrêt de maladie envisagée, baisse des retraites, ce matin « on » lance le ballon d’essai sur la baisse du salaire des fonctionnaires.
    Par ailleurs hausse des charges diverses et taxation diverses.
    Bientôt ce vont être les peuples qui vont être au bord de la crise de nerf!
    Comme c’est déjà le cas en Grèce…
    Malheureusement c’est cela faire l’Europe contre les peuples et au profit d’une minorité de bureaucrates et de banquiers. Dommage comme beaucoup, j’y avais cru au rêve européen…

    1. On croit déceler ça et là les revendications mêlées de divers courants: peta, tea party, no war. Dans tous les cas, l’entreprise est fautive, elle est pourtant composée de ceux qui pourraient se revendiquer du mouvement #OWS. On ne peut être à la fois assis sur la branche et la scier. On ne peut être à la fois consommateur et manifestant.

      Un pronostic: si 99% des gens se sentaient plus ou moins concernés par ce qui se passe dans le monde au dessus de leur niveau de conscience, l’avenir de leurs enfants serait préservé et ce système serait foutu.

      Mais il continue pourtant de couler des jours heureux. Les rues piétonnes commerçantes sont bondées pendant que les axes de circulation sont à peine ralentis par les opérations escargots ponctuelles des plus remontés, encadrées en avant et en arrière par des cars de police remplis d’appariteurs vêtus de noir, prêts à semer la confusion dans l’opinion publique. Les automobilistes et les passants, les seconds incrédules et les premiers irrités, regardent. Il faut des yeux pour voir, mais une conscience pour comprendre.

      On ne peut être à la fois consommateur et conscient.

      1. http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/24/pourquoi-les-indignes-ont-raison_1593000_3232.html

        Les indignés auraient raison de dire que les salaires stagnent et que le capital croît.

        Mais c’est le but du jeu, on ne leur a pas appris cela à l’école? Celui qui dit cela a toujours raison. Le capitalisme c’est: encore plus de chômage pour encore plus de concentration du capital pour encore plus d’austérité, jusqu’à provoquer de la dépression économique, pour, au bout de la logique faire table rase des infrastructures d’une manière plus ou moins douce et provoquer la repousse d’une nouvelle tête du capitalisme.

        Par ailleurs, il faut noter que la croissance du chômage aura dans l’avenir un allié surprenant. Dans la période 1994-2005 une idée de John maynard Keynes s’est avérée, les machines ont effectivement grignoté de plus en plus de masse salariale grâce aux compétences qu’elles ont remplacé chez les travailleurs humains. La marche à l’automatisation risque d’accélérer avec la génération actuelle de machines, capable de battre l’homme aux échecs, au jeopardy et donc de remplacer l’homme dans les métiers du service. La course aux compétences ne devrait cependant pas laisser l’homme sur le carreau s’il utilise la machine pour étendre ses propres compétences au lieu de les abandonner complètement aux machines.

        Est-il urgent d’encadrer d’une loi Asimov l’interdiction de l’emploi de machine dans les métiers que pourraient exercer des hommes qualifiés au risque d’y sacrifier en gains de productivité? J’ai ma réponse. Je connais celle du marché.

        Quand Franklin Roosevelt arrive au pouvoir, en 1933, il succède à Herbert Hoover, dont le surnom était « Do Nothing » (« ne fait rien »). Le but de Roosevelt n’est pas de « rassurer les marchés financiers » mais de les dompter ! Il lui suffit de trois mois pour mettre en oeuvre quinze réformes majeures.

        Quinze réformes, formant le New Deal, dont le fameux Glass Steagall Act qui a instauré une incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement, dont on devra bien, un jour, s’inspirer.

        Il est absolument nécessaire que les indignés militent entre autre pour:

        Un Glass Steagall Act II
        Une interdiction des paris sur les fluctuations de prix
        Une Taxe Tobin destinée à financer un revenu de vie universel dans les pays pauvres

        Or pour l’instant rien de cela, on a l’impression qu’ils délèguent à d’autres la fonction de proposition. Est-ce un bien?

  25. « Il a parfaitement les moyens de se restructurer, même si cela passe par quelques diminutions de bénéfices, et donc de rémunérations. »
    « La responsabilité des Etats Membres de l’Eurozone est de gérer le déséquilibre de l’endettement, pas de renflouer des banques qui n’en ont pas vraiment besoin.  »

    Voilà NS qui encore cherche à sauvegarder les privilèges de ses copains aux frais du contribuable.

    http://finance.blog.lemonde.fr/2011/10/22/eurozone-sarkozy-roule-t-il-pour-les-banques-francaises/#xtor=RSS-32280322

  26. Pris d’angoisse et de colère, comme à peu près tout le monde ici et ailleurs, je rappellerai néanmoins une fois de plus cette phrase de Flaubert :

    La bêtise consiste à vouloir conclure.

    1. Merci pour cette phrase…

      Accompagner le changement en résistant à ce qui nous nuit, sans repères et sans certitudes .

      Ce n’ est pas facile.

    1. « l’indignation ne suffit pas. Il faut l’action. »

      Ah un appel de Durão Barroso à la révolte populaire?

      Plus sérieusement, on s’apprête à faire une énième « opération rustine » pour arriver bon an, mal an en 2012.

      La glisse se poursuit, mais elle est lente, progressive mais inéluctable.
      Pour la France, le cadeau de Noël risque d’arriver avant l’heure avec ce nouveau plan de rigueur: baisse des salaires pour les fonctionnaires? augmentation de la TVA?

  27. L’ Occident victime de l’ esprit néo-colonial de ses élites ?

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/24/la-crise-financiere-actuelle-a-l-etrange-parfum-des-annees-trente_1592012_3232.html#xtor=RSS-3208

    Les décideurs occidentaux ont délocalisé dans les pays émergents en sous-estimant leurs capacités d’apprendre et d’apprendre vite. N’est-ce pas une forme d’esprit néo-colonial ?
    Et maintenant ce sont les peuples qui prennent le râteau dans la figure.

  28. Il était une fois quatre individus, qu’on appelait: Tout le monde- Quelqu’un- Chacun- et Personne. il y avait un important travail à faire, et on a demandé à Tout le monde de le faire…..Tout le monde était persuadé que Quelqu’un le ferait……Chacun pouvait l’avoir fait, mais en réalité, Personne ne le fît… Quelqu’un se facha, car c’était le travail de Tout le monde! Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire et Personne ne doutait que Quelqu’un le ferait.

    En fin de compte Tout le monde fit des reproches à Chacun, parce que Personne n’avait fait ce que Quelqu’un aurait pu faire.

    Moralité: sans vouloir le reprocher à Tout le monde; il serait bon que Chacun fasse ce qu’il doit;sans nourrir l’espoir que Quelqu’un le fera à sa place; car l’expérience montre que là, où on attend Quelqu’un généralement on ne trouve Personne.

    Bonne fin de journée à Toutes et Tous!

    1. S’il allait de soi qu’un travail n’en était pas un et que son importance était toute relative par rapport à des enjeux plus important il devient évident que tout le monde se partagerait la tâche, tout le monde serait intoxiqué de toutes ces petites préoccupations individuelles qui vont dans le sens du grand dessein.

      On cite souvent en exemple l’encyclopédie en ligne Wikipedia. Coopérative, Unique, Vivante. Ce réseau marche très bien car il est téléonomique (autodéterminisme sans but final).

      Wikipedia, c’est comme un organisme dont la propre existence est déterminée par une téléonomie supérieure dépassant totalement celle dont dépendent les petites cellules qui le composent en y trouvant leur compte, finalement. Je pense que nos cerveaux ne sont pas encore prêts à comprendre cette révolution là.

      Revêtir les choses de ce monde d’une téléologie ce serait différent, ce serait la nature matérialisant un projet guidé vers un but défini. Ce serait comme, par exemple, d’accepter que nos corps humains sont des microscopes destinés à observer l’Univers dans un but précis inconnu à ce jour, mais certains ont la certitude ancrée, on appelle d’ailleurs cela « la foi », que l’homme joue un rôle. De jardinier du monde par exemple.

      La téléologie qui nous intoxique est le capitalisme, qui aurait pour finalité la disparition des ressources de la planète ou son accaparement par un petit nombre, la loi de l’offre et de la demande étant remplacée par la création permanente de petits rapports de force, détruisant l’idée même de propriété en tant que liberté individuelle car devenir propriétaire dans ce cadre n’est plus que l’affaire d’organiser plus ou moins savamment un vol avant d’être coiffé sur le poteau par son petit voisin.

      Fort heureusement, il n’y a pas de téléonomie qui pousse les sociétés humaines à la prédation, à l’expression débridée des plus bas instincts et à la disparition. C’est plutôt le contraire. On développe simplement cette impression dans les périodes de crise, ou la perte totale de sens et la panique sont capables de renverser l’échiquier.

      We are much more peaceful now than we used to be, says psychologist Steven Pinker, a result of government, courts, policing, trade, the expansion of literacy, and the empowerment of women.

      Il n’y a pas non plus de téléologie insurmontable. Comme le capitalisme, elles s’accomplissent et disparaissent un jour pour laisser leur place à d’autres.

      1. Une de mes amie religieuse qui voit la misère et la souffrance de très près me fait passer le même message de confiance. Je reconnais douter souvent mais avons nous un autre choix sans perdre notre humanité de croire en la vie, ce merveilleux mystère qui nous est révélé à nous êtres humains.

      2. nos corps servent d’yeux à quelque universel, jusqu’au point zéro , minimal , où, de ce point nous pouvons trouver ou construire, ou encore architecturer , quelque chose de positif .
        l’orgueil finit toujours par une chute , pour la simple raison que cet orgueil des empires, ou des assemblées, ou des personnes est aveugle sur la puissance du petit , du bas , quand ce petit succombe .
        pour ceux qui sont puissants, et forts, c’est déchirant de devoir abandonner la partie . ils savent qu’ils peuvent perdre , et entrainer le monde dans leur chute , mais c’est irréversible . c’est comme un navire qui prend l’eau , on colmate les brèches, mais l’équipage meurt , ce qui a pour conséquences d’augmenter les fuites . alors qu’il faudrait simplement alléger le navire de ce qui le plombe, entre autres les dépenses de guerre et ses actions . Cela suppose un renversement de sens de notre existence . voir autrement , penser différemment , savoir et croire autrement ?
        la science (des hommes) tient parce qu’on y croit , à tous ces ensembles de représentations , qui sont par ailleurs justes, (s’ils sont fondés en raison) dans leur cadre , leur limites,
        alors que le domaine de la croyance , est un acte du savoir . du vécu . de l’expérimenté . mais , dès lors qu’il déborde, il s’égare et égare donc le monde .
        question là encore des limites . et du droit donc qui fixe les limites .
        le droit peut-il être fondé en raisons ou en canons ?

      3. @ lucien lerouffe 24 octobre 2011 à 17:22

        La téléologie qui nous intoxique est le capitalisme

        Bonjour Lucien Lerouffe,

        Pourquoi considérez-vous le capitalisme comme une religion ? L’anticapitalisme n’en est il pas une aussi, dans ces conditions ?

        Puisque vous prenez la liberté de classer le capitalisme dans une catégorie qui ne lui revient pas, http://fr.wikipedia.org/wiki/Isme, permettez-moi de vous inviter à le classer dans une catégorie qui lui conviendrait mieux et le rangerait aux côtés du machinisme. L’exploitation des machines conduisant au machinisme, selon la même logique, l’exploitation des capitaux devient le capitalisme. L’un est l’autre se rangeant dans la catégorie des moyens de production de richesses.

        Il n’y a pas non plus de téléologie insurmontable. Comme le capitalisme, elles s’accomplissent et disparaissent un jour pour laisser leur place à d’autres.

        Comme le capitalisme s’apparente mieux à un ensemble de machines à produire qu’à une religion, il a encore de nombreuses années devant lui. Voyez la Chine elle exploite son capital humain à merveille et est devenue ainsi un grand pays capitaliste, l’un des rares à pouvoir prêter des capitaux aux autres.

    1. Sauver l’Italie …
      Quelle réjouissance pour les contribuables européens !
      Sauver un pays gangréné par la mafia, un pays où les plus riches sont faiblement imposés, un pays où son dirigeant s’envoye en l’air avec des mineures, etc, etc.

      Paierons nous pour cela ? Et ainsi favoriser la poursuite de ce système ?
      Révoltant.

    1. « Un business [le marché du crédit au noir] donc très important, qui représente environ 10% de l’économie chinoise. »: impressionnant!

  29. Moi tous vos commentaire m’inspire un poème de Prévert
    L’amour a la robote tirer de la pluie et le beau temps 1955
    L’Amour a la Robote
    Un homme écrit a la machine une lettre d’amour et la machine répond a l homme et a la main et a la
    place de la destinataire.
    Elle est tellement perfectionnée la machine
    La machine a laver les chèques et les lettres d’amour.
    Et l homme confortablement installe dans sa machine a habiter lit a la machine a lire la réponse de la machine a écrire
    Et dans sa machine a rêver avec sa machine a calculer il achète une machine a faire l’amour.
    Et dans sa machine a réaliser les rêves il fait l’amour a la machine a écrire a la machine a faire l’amour
    Et la machine le trompe avec un machin
    un machin a mourir de rire.
    Bon résumé de la situation;

  30. L’euro est passé sur les 1.39$ !!! Avec toutes les incertitudes actuelles ça reste vraiment toujours bien haut. Pour peu que les cambistes et les opérateurs de marché se mettent à croire que les décisions prochaines en zone euro soient crédibles et l’euro va littéralement s’envoler vs $ d’ici la fin de l’année. Un mauvais point pour notre croissance à court terme.

  31. Hors-Champs

    Nicola Grimaldi vient de se déconsidérer totalement à mes yeux, en disant que la mort n’est dramatique que pour un destin inachevé. Comme si avoir achevé quelque chose était d’une quelconque consolation. Ce qu’il a raconté sur P. Ricoeur n’était pas non plus transcendant… Ricoeur distribuant des cacahuètes aux étudiants qui l’avaient coiffé d’une poubelle, en pensant que c’était sans doute là le futur des relations humaines….

    Toute l’idée d’entéléchie d’Aristote, pour analyser la vie, ne va pas loin. L’entéléchie est freinée par ce qui résiste à l’accomplissement de sa tendance, d’où contradiction etc. Chaque être contient déjà le programme de son accomplissement, la graine la future fleur, etc. L’incapacité d’expliquer le temps produit ce genre d’idée.

    Comment en est-on arrivé à une telle pauvreté de la philosophie, par rapport à Kierkegaard, à savoir un ressassement concepts stériles ?

    Pour finir …. :

    http://www.youtube.com/watch?v=bzDJSuGIB6E&feature=mh_lolz&list=LLM7YDFq9ZOl5gCCTSU2R-aw

    1. http://www.cvm.qc.ca/ccollin/conception/aristote2.htm

      (…)

      « Par suite, l’âme est nécessairement substance, en ce sens qu’elle est la forme d’un corps naturel ayant la vie on puissance. Mais la substance formelle est entéléchie (état de l’être en acte, pleinement réalisé) ; l’âme est donc l’entéléchie d’un corps de cette nature. – Mais l’entéléchie se prend en un double sens; elle est tantôt comme la science, tantôt comme l’exercice de la science. Il est ainsi manifeste que l’âme est une entéléchie comme la science, car le sommeil aussi bien que la veille impliquent la présence de l’âme, la veille étant une chose analogue à l’exercice de la science, et le sommeil, à la possession de la science, sans l’exercice. Or l’antériorité dans l’ordre de la génération appartient, dans le même individu, à la science.  »

      Est-ce que cela a un sens, – certainement pas.

      a) La substance « formelle » n’est pas définie et l’attribut sert à subrepticement introduire l’entéléchie.

    2. « Comme si avoir achevé quelque chose était d’une quelconque consolation. »
      ben si . ce qui nous désole , c’est l’inaccompli . un achevé ouvre sur autre chose . on tourne la page ; ce qui n’est pas fait , est à faire, non ?
      est-ce que le problème ne consiste pas à savoir ce qui s’accomplit en nous au cours d’une vie ? qu’est-ce que l’âme contient en germe ? la planète, et la totalité ?
      et est-ce que nous nous développons vers cette totalité , en chacun d’entre nous ? ou bien , est-ce l’inverse, certains se développant au détriment du reste ?

      1. La vie m’a appris que nous humains rêvons toujours d’absolu mais qu’il n’en existe qu’un: la mort.
        Alors très relativiste je suis.

  32. à delphin, concernant les oiseaux, au début de la file

    mais il reste des endroits de résistance, et le Tarn en fait partie, j’ai plein d’oiseaux et des haies naturelles à perte de vue, ce qui me permet d’oublier où vivent les 70% de la population, zont plus qu’à déménager, à s’espacer, ce serait la logique, en tous les cas je l’ai fait il y a 15 ans, de la bétonnière à la haie naturelle, il n’y a qu’un pas, encore faut-il savoir accepter la décroissance de son revenu, qui rime, quoiqu’on en pense avant de faire le pas, avec un autre niveau du bonheur, en regardant juste autour de soi, c’est gratos 🙂

    quant à la bourse, elle monte et elle descend, et en ce moment, elle monte – attention si on dépassait les 3350, on pourrait revoir les 3700 avant le printemps prochain, en attendant l’inévitable rechute …

  33. Plus que la faillite financière, c’est la faillite intellectuelle de nos élites qui devient préoccupante.

    3 ans sans être capable de régler un problème de robinets.

    Il est peut être temps d’appeler le plombier.

  34. Je lis ça et là qu’il faut séparer les banques de dépôt des banques d’affaires. Je trouve personnellement très curieux de vouloir aller copier le modèle de ceux qui ont mis le ver dans le fruit. Le Glass/steagall n’a pas empêché les subprimes, la titrisation, et surtout la captation de l’épargne par les banques d’affaire sur des produits à haut rendement (risqués).

    Ou alors il faut totalement étanchéiser les deux sphères et interdire aux particuliers de posséder autre chose qu’un compte sur livret, un codevi, et au pire un PEA avec des titres cotés (en direct). Dès lors qu’on parlera d’OPCVM, il y aura toujours le risque que des produits structurés s’y cachent.

    NB : je parle pas mal avec des banquiers d’entreprise en ce moment, eh ben ce qu’ils préparent pour l’économie ressemble très fort au gros bouillon de onze heures. Ca sent la méga coupe dans les lignes et dans l’offre de crédit (c’est sensible depuis l’été…).

    1. @ Alistair

      Le Glass/steagall n’a pas empêché les subprimes, la titrisation, et surtout la captation de l’épargne par les banques d’affaire sur des produits à haut rendement (risqués).

      Le Glass Steagall act a été abrogé en novembre 1999, juste avant l’envol de ce que vous dénoncez ci-dessus.

  35. On vous parle de crise , mais s’est-elle faite ressentir chez vous ? Les entreprises sont en pleines formes . La bourse américaine a atteint les plus haut depuis aout dernier !!!
    Donc qui croire , que croire ?
    Essayer de ne pas parler de la crise une journée vous verrez que l’homme est assez fort pour oublier très vite son passé ….

    1. Essayer de ne pas parler de la crise une journée vous verrez que l’homme est assez fort pour oublier très vite son passé ….

      Ahhhh, c’était donc ça ! Il suffisait de ne pas en parler pendant une journée pour que la crise la plus grave depuis 80 ans s’arrête. Ah, les cons, on avait pas compris. Merci Bertrand 😉

      1. Je pense que vous n’avez pas saisi ce qu’à voulu dire Bertrand, mais bon.
        En tout cas la nature auto réalisatrice, non pas de la nature, mais, de l’approfondissement de cette crise est claire, comme Lordon l’a d’ailleurs récemment très bien expliqué lors de son passage chez Tropiques.

        1. @ Polo

          En tout cas la nature auto réalisatrice, non pas de la nature, mais, de l’approfondissement de cette crise est claire,

          C’est assez étonnant ce que vous dites, et après tout Bertrand a peut-être raison lorsqu’il parle de la mémoire courte des hommes, car il me semble vaguement que la doxa pendant 3 ans a été que la « crise était finie ». A moins que vous suggériez que ce soit l’autre son de cloche du blog de Paul Jorion qui puisse soutenir la comparaison avec l’impact de TF1, France 2, M6, le Figaro, le Monde, NouvelObs, NBC, le Times, le WSJ, etc. et ait précipité la poursuite de la crise ?!?

          Ce serait très gentil, mais est-ce très pertinent ? Je ne le crois pas.

      2. JA. Non, vous n’y êtes pas, j’aurai mieux fait d’écrire caractère que nature.
        Dsl je suis au boulot, j’essayerai de vous expliquer ce soir.

    2. Les entreprises sont en pleines formes

      Euh… par exemple :
      En date du 24/10/2011 : http://www.lepoint.fr/economie/renault-met-son-usine-de-douai-au-chomage-partiel-24-10-2011-1388298_28.php

      Essayer de ne pas parler de la crise une journée vous verrez que l’homme est assez fort pour oublier très vite son passé ….

      Alors là … J’en reste sans voix… Bertrand, ce que vous exprimer ici est digne du sketch. Imaginons un dialogue entre un cancérologue et son patient :
       » – Vous avez un cancer du pancréas, je suis conscient que […]
      – Mais… mais, je vais mourir?!?
      – Essayer de ne pas parler de cette maladie pendant quelques jours, et vous verrez vous l’oublierez … Avec un peu de chances, vous guérirez….
      – Super, je m’y met de suite, au revoir Docteur.  »

      Peut être devriez-vous expliquer votre méthode à nos politiciens et économistes, la solution miracle existe!

      Bonne journée à toutes et tous!

      1. @ Matthieu

        Sur l’exemple du cancer, vous avez tristement raison. Lisez la biographie de Steve Jobs qui vient de paraître : c’est exactement ce qui s’est passé pour cette homme brillant capable de décisions stupides. On a vu le résultat.

      2. J’essaie d’être toujours juste dans les exemples que je donne, merci!

        J’essaierai de prendre le temps de lire cette biographie… Enfin si l’emploi du temps le permet… La lecture me manque! :-/

      3. Essayer de ne pas parler de la crise une journée vous verrez que l’homme est assez fort pour oublier très vite son passé …

        Voila une excellente occasion de relire le passage de la Préface de l’ Idéologie allemande, où Marx et Engels se moquent des jeunes hégéliens qui croient que les hommes se noient parce qu’ils ne réussissent pas à se libérer de l’idée de la pesanteur !

        http://www.marxists.org/francais/marx/works/1845/00/kmfe18450000a.htm

      1. Dessertine est bien placé pour comprendre ce qu’il se passe. Il fait le constat. Mais ne donne pas de solutions. Il n’est pas aussi clair que Jorion. Et je m’avance encore en disant qu’il ne serait certainement pas preneur pour afficher ce que propose ce blog. Mais il y viendra peut-être (?), selon le rapport de force. Là, impossible à savoir.

      2. Hervey,
        P. Dessertine sait très bien que sortir de l’Euro avec replis nationaliste sera un chaos généralisé et sanglant. Cet homme n’est pas un gogo politique irresponsable : orienter les citoyens c’est aussi un devoir dont il a saisi le poids et la portée.

      3. C’est sûr que le chaos généralisé et sanglant avec l’euro ce sera bien plus chouette !!

      4. Cet économiste croit encore au dollar comme valeur refuge.c’est pas sérieux.C,est même pas europhile.Aimer c’est croire (en l’auttre).

    3. @Bertrand

      On vous parle de crise , mais s’est-elle faite ressentir chez vous ?

      Je crois que vous gagneriez à sortir de votre bulle et partir vagabonder un peu partout dans le monde. Vous verrez, il est pas aussi violent qu’on le dit (à condition de pas se prendre pour un être supérieur), par contre, il bien plus insupportable d’injustice qu’on le dit. Enfin, c’est un avis personnel, bien sûr.

    4. Bertrand : « l’homme est assez fort pour oublier très vite son passé »

      Le créancier est assez fort pour se souvenir qu’on lui doit de l’argent.

    5. @ Bertrand

      Il y a du vrai dans ce que vous dites.
      Il est clair qu’ à force d’ anticiper et de croire au pire, celui ci n’ à pas besoin de grand chose d’ autre pour se réaliser et devient certain.
      Cette crise est aggravée par certaines croyances : celle dans les augures des agences de notation en fait partie, et précipite la catastrophe.
      Il faut renforcer le ciment démocratique européen, c’ est là que les coups les plus durs seront portés.
      La dislocation de ce ciment est le seul et véritable appauvrissement, dans la chute libre organisée.

      1. @ Bertrand,

        Par ailleurs les deux derniers billets parlent de « crise de nerfs » et de  » folie financière « , très souvent F. Leclerc nous décrit la situation avec des termes empruntés à la Dramaturgie ( acteurs qui parlent « in peto » etc..). Les colères des uns et les réponses plus ou moins bien jouées des autres, nous indiquent la voie à suivre : détourner son regard de la scène et se prendre la main, afin de mieux voir ceux qui parmi nous, nous font les poches dans l’ ombre, ne tenant pas la main, occupés qu’ ils sont à voler.
        Ce regard est à porter sur nous mêmes aussi, quand nous lâchons et nous servons, par peur du lendemain ou par cupidité.

      2. http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/10/25/apres-la-primaire-ps-montebourg-lance-son-mouvement-politique_1593412_823448.html

        Expliquer, former, débattre et construire une conception n’ est possible que dans l’ espace démocratique. La methode proposée en lien va dans le bon sens si elle réussit à rester ouverte au résultat de la conception, et pas fermée par une idéologie préétablie.
        Ce qu’ il faut transmettre et diffuser, c’ est une méthode de conception.

      3. http://www.liberation.fr/terre/01012367664-joly-invite-hollande-a-venir-avec-elle-a-fukushima

        Voici une mauvaise méthode : la peur.
        Que peut on tirer comme enseignements de cette catastrophe si on a peur ?
        Il faut aller plus loin que ce sentiment.
        Il faut se demander quels étaient les ressorts de choix énergétiques inadaptés à la sismicité de cette région : la course à la rentabilité et à la baisse des coûts insufflée par la déflation et les taux d’ interets réels élevés.
        La peur empêche de disséquer les causes profondes et fait appliquer au pire moment les pires solutions dans la précipitation.
        L’ independance énergétique est nécessaire à la préservation de l’ espace démocratique.
        Le chantage électoral, l’ instrumentalisation de la peur, est une mauvaise méthode.
        Les diviseurs, affaiblisseurs (et euses) professionnels sont à éviter d’ urgence.
        Les Français sont un vieux peuple, on ne la leur fera pas si facilement (l’ arnaque)

      4. @ Tigue

        Je souhaite bonne chance à Eva Joly pour faire évoluer François Hollande au sujet du nucléaire… et qu’il le mette en pratique!

  36. François Leclerc,

    Je n’arrive pas à relier deux faits : les intérêts sur la dette (inscrits au budget de l’État) sont approximativement de 50 G€.
    Or le Trésor emprunte chaque année 200 G€, somme qui n’est pas inscrite dans le budget (cf. http://www.cadtm.org/La-charge-de-la-dette-francaise ).
    Ma question : la France paie 50 G€ d’intérêts pour 200 G€ d’emprunts ??? Soit un taux de 25 % ???

    Votre éclairage me serait très utile. Merci.

    1. @ JeanNimes

      Les intérêts qui grèvent le budget annuel de 50 milliards remboursent les emprunts qui roulent de puis des années, sur une somme bien plus considérable que 200 milliards : la dette française est de 1650 milliards environ, ce qui fait plutôt du 3 %.

      1. « 50 milliards »: si j’ai bien compris, ce sont simplement les intérêts payés sur la dette (de 1.650 milliards). Sans remboursement de ladite dette. Est-ce cela?

      2. Merci ! Je m’en doutais un peu, mais il reste quand même que le budget national est curieusement établi. On ne sait pas non plus à qui sont dus ces 1650 G€ ni combien de fois on rembourse ces dettes à force de les faire rouler, alors qu’on a créé des « dépenses fiscales » monstrueuses depuis des années (150 G€ par an en 2010 d’après la Cour des comptes).
        Nous sommes donc bien devant une politique délibérée dont la conséquence obligée (logique) est qu’il faut réduire les retraites, les remboursements sécu, les salaires et les services publics.
        Ce n’est plus seulement une question de spéculation et de casino mondial ?

      3. 50 milliards d’intérêts annuels ça fait 1400 € d’intérêts annuels par foyer fiscal.
        1.600 milliards de dette française ça fait 50.000 € de dettes par foyer fiscal.

        Ça correspondrait à un grave surendettement pour la grande majorité des français !

        Cette manière d’essayer de prendre la mesure des choses en faisant une simple moyenne (parce que les milliers de milliards ça ne me dit rien) a-t’elle un sens ?

      4. Si je comprend bien, en croissance nulle:
        La france fait du 30 milliards de deficit par an. Donc il faudrait economiser 80 milliards d’euros avant de commencer a rembourser (30 de deficit + 50 d’interet).

        Quand on voit le bazard pour economiser 1 ou 2 milliards….soit 1% du chemin, il va y avoir de la casse.

      5. GL
        Calculer le montant total de la dette sans tenir compte de sa durée (maturité) et donc des recettes intercurrentes n’a pas de sens. La maturité moyenne de la dette française d’après le Trésor public est de 7 ans et 31 jours. Donc il faut au moins la diviser par 7 pour avoir une idée plus précise en la mettant en rapport avec le PIB annuel (ou il faut multiplier par 7 le PIB…)

        Mais tout ça est une réflexion sur les conséquences de la dette, il faudrait plutôt s’intéresser aux causes, dont la principale est que depuis le 3 janvier 1973, l’Etat ne peut plus emprunter à bas taux de l’argent à la Banque de France. On constate sur toutes les courbes publiées que la dette de la France s’accroît progressivement depuis ce moment-là et que logiquement nous sommes dans la phase exponentielle des intérêts cumulés. Cette explosion serait arrivée même sans la crise, un peu plus tard mais inéluctablement. Exactement pareil qu’un crédit revolving qui conduit au surendettement.
        C’est ce mécanisme qu’il faut casser soit en obligeant la BCE à prêter de l’argent à bas taux aux Etats, soit en décidant que la Banque de France va le faire à sa place… C’est en tous cas la proposition des économistes atterrés et du Front de gauche. Ce moyen n’est pas inflationniste dans une économie en récession et l’argument que les banques privées gèrent mieux l’argent que les Etats bat un peu de l’aile en ce moment, n’est-ce pas !

      6. @ Julien Alexandre à propos de Non, cela n’a pas beaucoup de sens si l’on ne met pas en face le patrimoine de l’État : le ratio actifs/passifs serait sans doute positif en réalité.

        C’est un peu hors-sujet, mais je n’ai personnellement pas envie qu’il le revende, ce patrimoine !

        Vendre par exemple les écoles du centre ville et les installer à l’extérieur, pas loin des hyper-marchés, c’est surement tout à fait logique d’un point de vue capitaliste mais de mon point de vue ce serait une horreur ! (quand je cherche patrimoine de l’Etat avec Google, la majorité des articles proposés tournent autour de la revente du patrimoine immobilier de l’Etat qu’on trouve trop lente.)

        Sur le fond : tant qu’il y aura autant de français pour qui 100 millions d’euros et 1.000 milliards d’euros sont deux sommes tellement élevées qu’ils n’essaient pas de faire la différence, la démocratie restera un vœu pieux.

      7. @GL
        Si vous ne voulez pas mettre en balance la dette publique et les actifs publics et tenez à l’imputer sur les budgets des ménages, mais alors GL, tout s’arrange ! Ben oui,1660 milliards de dette des APU fin de premier trimestre 2011,ok pour le Passif d’origine publique; et en face, dans la colonne Actif ? 2500 milliards, soit l’actif financier des ménages net de leurs dettes (1100 milliards très majoritairement sur de l’immobilier, un peu plus de 80 % de leur RDB – que dalle quoi…).
        Alors mon cher ? Endettés les ménages français. ?
        C’est pas 50 000 euros au passif en situation nette au bilan des ménages, mais près de 30 000 euros à l’actif et cela sans compter leur intouchable immobilier de 7500 milliards, ni les 2000 milliards, au bas mot, d’actifs financiers et immobiliers de l’État, des collectivités territoriales (les plus riches et de loin) ou même de la sécurité sociale largement excédentaire malgré son trou…

  37. Mardi 25 octobre 2011 :

    L’Espagne émet 3,48 milliards d’euros de bons à 3 et 6 mois, taux en forte hausse.

    Le Trésor espagnol a émis mardi pour 3,48 milliards d’euros de bons à 3 et 6 mois, avec des taux en forte hausse par rapport à la dernière émission de ce type le 27 septembre, a annoncé la Banque d’Espagne.

    Les taux ont augmenté, à 2,292 % pour l’émission à 3 mois (contre 1,692 % la fois précédente), et à 3,302 % pour celle à 6 mois (contre 2,665 %), mais l’Espagne a atteint son objectif qui était de lever 2,5 à 3,5 milliards, dans un climat toujours dominé par les incertitudes en zone euro, autour de la Grèce et l’Italie.

    1. Pourquoi se gener d’empiler dettes sur dettes puisque dans quelques mois les créanciers vont s’asseoir sur la moitié ou plus de ces dettes irrecouvrables !

      Heureusement que les contribuables européens vont endosser !

    1. Si la Chine entre dans le FESF, alors ce ne serait plus le FESF, mais le FECSF, ou alors carrement le FCSF en cas de grosse contribution . Ceci dit, on pourrait bien continuer a l appeler FESF, en partant du principe que nombreux sont les produits fabriques en Chine, et portant le label made in france!

  38. Comment peut on encore utiliser cet argent qui est d’un ringard ??
    En plus ça circule de mains en mains dans le monde entier..
    Il s’agit de salubrité publique que de le supprimer !!

  39. Et pendant ce temps là, on va apprendre la vie à la dure aux mineurs délinquants…Manquerait plus qu’ils leurs fassent manger du boudin. Pouah, ça pue le brun…
    ça se passe en ce moment au Sénat.

    1. La vache !
      Y’à une centriste qui cite Platon au Sénat…Mal barré tout ça…
      Désolé Julien, je twitt en direct sur un outil pas adapté, j’arrête…

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