L'actualité de la crise : L'USINE A GAZ DE LA DERNIÈRE CHANCE, par François Leclerc

Billet invité

De quelles couleurs vont être les lapins qui vont sortir du chapeau ? Il est encore bien trop tôt pour l’annoncer, car « les discussions portent sur des sujets parfois techniquement très complexes », a cru devoir expliquer Angela Merkel. Mais l’EBA, le régulateur des banques, qui est précisément en charge d’instruire leurs besoins de recapitalisation, avait annoncé vendredi que « aucune annonce ne sera faite avant qu’une décision ne soit prise par le Conseil », reconnaissant de facto que la décision finale était de nature politique…

La confiance dans la portée des mesures qui devraient finalement être adoptées est a priori telle que les dirigeants européens ont convoqué séance tenante Silvio Berlusconi. Exprimant leurs doutes à propos de la capacité du gouvernement italien à maintenir sous contrôle ses finances, et lui demandant de nouvelles mesures de réduction du déficit budgétaire ainsi que de nouvelles réformes structurelles. Faute de se mettre d’accord sur un renforcement tangible des moyens financiers du FESF, on revient à la case départ et prétend faire porter sur un pays l’essentiel de l’effort… On sait ce que cela a déjà donné.

Deux des trois volets du triptyque qui doit être mis en place – décote de la dette et recapitalisation des banques – sont étroitement liés entre eux. Or une négociation parallèle aux réunions gouvernementales, qui portent sur la première, se déroule simultanément avec les représentants des banques. Elles sont menées de leur côté par Charles Dallara, le directeur de l’Institute of International Finance, a qui avait été délégué lors du précédent épisode de restucturation de la dette la responsabilité de mettre au point son mécanisme, sur la base du volontariat. « Les discussions font des progrès, bien que ceux-ci soient limités », a-t-il déclaré, relativisant les assurances gouvernementales.

Ce qui est en discussion dépasse le seul chiffrage de la décote mais inclut l’ensemble des modalités de l’opération : maturité et taux des actifs qui seront apportés en échange des anciens, garanties qui seront fournies. Toutes dispositions qui affectent le montant réel de la remise de peine et diminuent l’impact réel de la décote dans les bilans bancaires. Annoncée comme acquise, la décision de recapitalisation des banques à hauteur de 108 milliards d’euros dépend en réalité de la conclusion de ces discussions avec les banques pour devenir effective. Quant à la décote grecque, les discussions se poursuivent, les Français toujours réticents à ce qu’elle soit augmentée. La cohérence finale des décisions prises dans les différents domaines reste dans ces conditions à établir…

L’idée serait pour l’instant de répartir par tiers l’effort de recapitalisation entre les banques, les Etats et l’Union européenne, ce qui ne laisserait aux premières qu’une quarantaine de milliards à mobiliser sur les 108 milliards, mais le double à financer sur fonds publics. Si cela devait se confirmer, il sera intéressant de voir de quelles conditions effectives cette aide publique sera assortie. José Luis Barroso a parlé de l’interdiction de verser des bonus et des dividendes pour les banques bénéficiant de fonds publics, les Suédois, d’entrée de l’Etat au conseil d’administration (telle qu’ils l’avaient pratiquée), tandis que François Fillon préférait prudemment dire que cela ne serait pas selon les mêmes modalités que la fois précédente…

Résultat des discussions dans l’immédiat : les banques devront désormais valoriser leurs titres de dette souveraine à leur valeur de marché et celles qui ne s’y plieraient pas auraient interdiction de verser des dividendes et des bonus.

Il reste à dégager un compromis – encore introuvable – à propos du renforcement financier du FESF, destiné à éviter que l’Italie et l’Espagne ne tombent dans le trou. La journée d’hier a été marquée par des déclarations contradictoires, les uns considérant que la proposition française impliquant la BCE n’était plus sur la table et d’autres si ! Cette option est impossible car contrevenant aux Traités européens, disent ceux qui s’y opposent tout en préconisant par ailleurs que ceux-ci soient revus, pour y adjoindre des dispositions en matière de rigueur fiscale ! Mais le dispositif alternatif assuranciel qui est proposé est financièrement fragile, tel qu’on le pressent, expliquant l’émergence d’une troisième voie impliquant le renfort du FMI. Il reste trois jours et demi de négociations…

Faute d’un bazooka dont seule la BCE dispose, un montage financier miracle est recherché. Il présage un saupoudrage de mesures portées du bout des doigts.

89 réponses sur “L'actualité de la crise : L'USINE A GAZ DE LA DERNIÈRE CHANCE, par François Leclerc”

  1. c’est une impression mais je crois que les anglo saxons mènent toujours la dance. Fatigeant a la fin

    1. Une danse macabre qu’ils nous (Europe continentale et reste du monde) ont globalement imposé et dont ils seront les derniers danseurs (jouisseurs) quand tous les morts-vivants se seront décomposés autour d’eux.
      Dans l’hypothèse, presque impossible maintenant, où la déflagration systémique n’arrive tout de même pas et que de replâtrages en sacrifices humains (Grèce, Portugal, classes moyennes, jeunesse chômeuse, etc.) on maintienne le bordel ambiant en tant que système, c’est au moins 20 à 30 ans de marasme, et d’autres crises, plus graves encore, nous rattraperons alors, pour lesquelles nous serons désarmés, en premier lieu la crise totale du réchauffement climatique.
      Seul lueur d’espoir, dans 20, 30 ans, une nouvelle génération de dirigeants seront aux manettes, qui ne seront plus, on l’espère, les apôtres du TINA, du libéralisme et du « soft » power anglo-saxon…
      Mais peut-on attendre jusque là (des décennies médiocres comme sous la Restauration) ? Et le faut-il seulement ? … il faut que ces sbires dégagent…

  2. Concernant la recapitalisation des banques :

    L’idée serait pour l’instant de répartir par tiers l’effort de recapitalisation entre les banques, les Etats et l’Union européenne, ce qui ne laisserait aux premières qu’une quarantaine de milliards à mobiliser sur les 108 milliards, mais le double à financer sur fonds publics. Si cela devait se confirmer, il sera intéressant de voir de quelles conditions effectives cette aide publique sera assortie. José Luis Barroso a parlé de l’interdiction de verser des bonus et des dividendes pour les banques bénéficiant de fonds publics, les Suédois, d’entrée de l’Etat au conseil d’administration (telle qu’ils l’avaient pratiquée), tandis que François Fillon préférait prudemment dire que cela ne serait pas selon les mêmes modalités que la fois précédente…

    Bref, encore une fois, n’importe quoi. On prend l’argent du contribuable pour renflouer. On n’a aucune intention de nationaliser ou d’entrer au conseil d’administration avec un pouvoir de veto ou d’imposer des mesures de salubrité publique dans la gestion des banques. On n’a aucune intention de réguler.

    C’est écoeurant. Et quand on pense que derrière ça, on viendra nous sortir la bouche en coeur que nous on doit dire merci en souriant à des mesures d’austérité…

    A la roulette, ils gagnent à tous les coups quel que soit le numéro et la couleur sur laquelle ils parient. Nous, on perd à tous les coups, sans même jouer. Génial. Ce n’est même plus jouer au casino, c’est voler directement l’argent de la communauté pour le jouer au casino. Et pendant ce temps là, on continue, circulez, citoyens, y a rien à voir. Laissez faire la commission européenne, le FMI et la BCE, ces institutions si démocratiques…

    1. Moi aussi j’en ai marre, c’est toujours pareil, quelque soit le scénario choisi:
      Scénario coté pile, la dette grecque est tout ou partie répudiée alors, puisque les banques vont morfler, l’argent des contribuables est réquisitionné pour les recapitaliser.
      Scénario coté face, la dette grecque continue à générer des intérêts aux banques créancières alors, puisque l’état grecque n’a plus d’argent, on utilise l’argent des contribuables des pays des banques créancières via un fond de « machin bidule » constitué pour l’occasion.
      Donc dans les deux scénarios et dans toutes leur déclinaisons possibles, le système sera sauvé jusqu’au prochain évènement. Les pdg sont contents car leurs banques se porteront très bien et leurs bonus seront là en fin d’année, idem pour tous ceux qui bossent dans la finance. Les rentiers qui ont des assurances vie sont contents car leur capital investie sera sain et sauf (à l’inflation près) et les intérêts annuel vont continuer d’arriver. Et tous ces heureux bénéficiaires du système ne vont jamais être inquiétés tant que l’action des contribuables se limitera au droit de vote et aux manifestations encadrées.

    2. « Si cela devait se confirmer, il sera intéressant de voir de quelles conditions effectives cette aide publique sera assortie. » (François Leclerc)

      « A la roulette, ils gagnent à tous les coups quel que soit le numéro et la couleur sur laquelle ils parient. Nous, on perd à tous les coups, sans même jouer. Génial. » (Hououji Fuu)

      « In the short run, it would help if the authorities would say they refuse to provide publicly funded money for the payoffs of derivatives,” he said. “This is like using public funds to support your local casino. It is difficult to see how this is good for society in the long run. (très intéressant article du NYT à propos de Dexia)

      Tout ça correspond à des milliers d’euros par foyer fiscal Je suis persuadé que si les contribuables concernés étaient au courant, et ce qu’ils votent à droite ou à gauche, les gouvernements qui prennent ces décisions auraient de gros soucis à se faire.

      Avant la crise les décisions prises dans ce domaine se traduisaient par des traités plutôt abscons pour les non spécialistes (Maastricht, Lisbonne) mais depuis 2007 les décisions en milliards d’euros se traduisent par des sommes affolantes quand on les divise par le nombre de contribuables concernés. Malheureusement ceux qui (à gauche comme à droite) ont l’habitude des milliards d’euros se gardent bien de traduire ces sommes de manière à les rendre intelligibles aux citoyens électeurs.

    1. « vous avez voté vous ??? »
      Pourquoi faire ? on avait voté pour le referendum au traité constitutionnel … vous vous souvenez de ce qu’ils ont fait du NON ?

    1. steve keen etait voila 2 semaines l’invite max keiser pour presenter son nouveau bouquin basta d’aller jeter un coup d’oeil sur le site de max keiser

    2. J’ai regardé l’article de Monbiot. Il y a des références à un modèle macroéconomique qui ressemble à celui de Paul Krugman. La conclusion de ces personnes rejoint celle de Lordon et de Paul Jorion, il faut que les banques acceptent leur faillite. Les actionnaires et les porteurs de titres souverains seront ruinés et nous vivrons. L’alternative pour tout ce monde est nous serons tous ruinés mais comme nous sommes les plus faibles il y aura des morts chez nous.
      Keen, Krugman, Leclerc et Lordon sont d’accord. Cet argent et toute l’austérité exigée en échange de cet argent n’empêcheront pas la crise. Le résultat sera hideux.

      Au vu de cela, je pense que ces rencontres au plus haut niveau ne sont pas « de la dernière chance ». Elle n’arrivera pas. Ces rencontres sont comme l’ivrogne de la très triste histoire. Ce type cherche ses clés sous le lampadaire car c’est éclairé. Il ne les cherche pas devant sa porte, là où il a perdu ses clefs.

      En Suisse, il y a eu des élections. J’ai entendu quelques réactions. La discussion tournait sur le niveau des scores obtenus, pas sur la façon de gérer la Suisse ou de faire face au défi qui nous tombe dessus. Il y avait aussi ce discours que je résume en deux points : nous avons reculé en voix ; c’est une victoire. L’ivrogne de l’histoire précédente devrait être leur saint patron à ces gens.

      Une dernière remarque sur l’article de Monbiot. Je suis incapable de juger les modèles économiques du genre IS – LM. Par contre, ce truc s’est montré, à travers Krugman et De Long, incroyablement efficace pour prédire la suite. Ce truc a montré sa capacité à nous aider à comprendre la situation et donc a prendre des décisions. Le monétarisme faisant référence à l’école de Chicago s’en sort vraiment moins bien. Je le place avec le communisme pour l’efficacité de ses prédictions et la qualité des informations qu’il donne à ceux qui l’écoutent. Un site comme ZeroHedge contient des informations fort intéressantes mais l’économie pratiquée dans ce site relève de l’imprécation, de l’argument d’autorité dans le pire sens de l’expression, de la réaction épidermique, du sentiment personnel. Dans ce site, les gens qui s’y expriment me donnent le sentiment de ne pas comprendre ce qui se passe. Il rapportent des événements comme la presse people parle des stars. Si des gens comme Nouriel Roubini, Taleb Taon (? : celui du cygne noir) et Kahneman ont raison, alors il n’y a rien à comprendre, c’est très au-delà de nos moyens. Ils détruisent l’approche de ZeroHedge.

      Bref, les banques européennes sont insolvables. Les mécanismes du marché ne leur ont pas permit de se refaire une santé. Les états les ont secourues, vont encore les secourir. Cela va couler les états et ne pas sauver les banques. Nous mourrons de misère quand quelques-uns pleureront car leurs immenses fortunes ne trouvent aucun placement rentable. Il y a accord entre des gens en marge. L’analyse est complète. Je suis d’accord avec elle.

      Comment trouver une solution à cette catastrophe ?

      1. Rajoutez que même Georges Ugeux, au ton souvent interlope entre ses intérêts présent de banquier et ses intérêts passés de régulateur (vice président du NYSE, de mémoire), parle du désespoir de l’électrice allemande de base (le 20 octobre)

        Au nom de quelle logique, Frau Annabella Merck devrait-elle contribuer pour un seul euro à une recapitalisation qui aurait pour effet de permettre à la Deutsche Bank d’avoir assez de fonds propres pour prêter à …Las Vegas ? Je sais, c’est du populisme, mais cela pose un problème plus sérieux qu’il n’y paraît.

        .
        Dans le billet du 22 octobre, il dit que seul Sarko cherche à faire du lobbying pour les banques françaises et que :

        Le débat européen est bloqué depuis des mois par la défense tous azimuts du secteur bancaire par Nicolas Sarkozy alors que l’Allemagne plaide pour une participation de ce secteur à la solution des dettes souveraines. Cela a provoqué une aggravation de la crise européenne dans des proportions invraisemblables. Elle se chiffre par dizaines de milliards d’euros.

        Tout va bien, jusqu’ici.

  3. Si j’ai bien compris :
    On renfloue les banques avant de faire défaut sur la Grèce, sinon beaucoup de banques (SocGen, …) sont en faillite.

  4. Quelques éclaircissements sont disponibles à propos du renforcement du FESF. Une proposition de création d’un véhicule spécial destiné a accueillir les investissements de fonds souverains des pays émergent qui achèterait des obligations d’Etat a été mise sur le tapis. Mais elle se heurte à un double obstacle politique et financier, vu la hauteur du mur qui doit être dressé pour que l’Italie ne tombe pas dans le trou.

    La bataille se poursuit autour de la participation de la BCE, seule en mesure de faire face. L’idée de base est de dire que la simple annonce d’un dispositif l’impliquant serait dissuasif. Que les banques se renforceraient en échangeant des titres souverains contre de la monnaie centrale, au cas où il serait activé. Et qu’une révision des Traités pourrait remplacer l’aléa moral auquel sont opposés la sanction du marché ou les conditionnalités des plans de sauvetage.

    Inconvénient: la BCE deviendrait une bad bank !

    1. Cela me rappelle le jeu de bonneteau, le manipulateur, les barons et le gogo qui se fait plumer au final…

      1. La Fed et la BOE sont aussi des méga bad banques aussi?Sans oublier la BOJ(Japon).
        Cela serait une défaite de Merkel, je n’y crois pas trop.

    2. Ce qui est assez fabuleux c’est que les montages s’inspirent des produits financiers qui ont abouti à la crise globale, comme les SPV, l’effet de levier etc. La base du château de carte s’est déjà effondrée mais on continue à en rajouter au sommet, histoire de tomber de plus haut…

      1. Parfaitement : on en remet une couche. Souvenez-vous : Tim Geithner (ministre des finances US) est venu spécialement expliquer aux ploucs européens qu’en combinant effet de levier et structure de subordination on pouvait multiplier par cinq l’aide qu’on apporte aux pays en difficulté. Tim Geithner n’a pas noté qu’en 2008, cette inénarrable combine a fait s’effondrer le système financier mondial. Ouh, le gros distrait !

        Explication : aucune hypothèse stupide n’a été démentie par les faits depuis 2007 : il n’y a eu jusqu’ici que des i-n-c-i-d-e-n-t-s.

        (Signé) Paul Jorion (autrefois First Vice-President, Credit and Market Risk, Countrywide).

      2. Beau titre : First Vice-President, Credit and Market Risk
        Une fois dans ce domaine combien de temps avez-vous mis pour comprendre que l’édifice était bancale ?

      3. « il n’y a eu jusqu’ici que des i-n-c-i-d-e-n-t-s. »

        MDR, maestro Greenspan himself a reconnu le 23 oct 2008 (tiens, il y a tout juste 3 ans), qui était « choqué » parce qu’il avait trouvé une « faille » dans son idéologie, dans son modèle. Il est vrai qu’il ajoutait que c’était « contre toute évidence de 40 ans d’expérience ou plus » et il ne savait pas combien cette « faille » était « considérable ou permanente » :

        REP. HENRY WAXMAN: The question I have for you is, you had an ideology, you had a belief that free, competitive — and this is your statement — « I do have an ideology. My judgment is that free, competitive markets are by far the unrivaled way to organize economies. We’ve tried regulation. None meaningfully worked. » That was your quote.
        You had the authority to prevent irresponsible lending practices that led to the subprime mortgage crisis. You were advised to do so by many others. And now our whole economy is paying its price.
        Do you feel that your ideology pushed you to make decisions that you wish you had not made?
        ALAN GREENSPAN: Well, remember that what an ideology is, is a conceptual framework with the way people deal with reality. Everyone has one. You have to — to exist, you need an ideology. The question is whether it is accurate or not.
        And what I’m saying to you is, yes, I found a flaw. I don’t know how significant or permanent it is, but I’ve been very distressed by that fact.
        REP. HENRY WAXMAN: You found a flaw in the reality…
        ALAN GREENSPAN: Flaw in the model that I perceived is the critical functioning structure that defines how the world works, so to speak.
        REP. HENRY WAXMAN: In other words, you found that your view of the world, your ideology, was not right, it was not working?
        ALAN GREENSPAN: That is — precisely. No, that’s precisely the reason I was shocked, because I had been going for 40 years or more with very considerable evidence that it was working exceptionally well.

        Aux Messieurs qu’on nomme grands, tous les matins en vous rasant (Ben, en te brossant les dents) vous me visionnerez ce Greenspan-là tout penaud comme un enfant qui découvre que le Père Noël n’existe pas !

      4. Oui il s’est réalisé un certain nombre d’événement économiques « impossibles ». L’avantage de la BCE « Bad bank » c’est qu’elle pourrait faire des amortissement de la « mauvaise dette » en toute discrétion.

      5. Wells Fargo et Countrywide !!?!! Eh ben, je me souviens avoir vu une pub dans la vidéo de Michael Moore sur la crise de 2008 : « Vous n’avez pas d’argent pour emprunter ? Ce n’est pas grave, nous sommes là pour vous aider. » Et hop, on leur vend leur maison..
        Vous êtes sûr que vous êtes fréquentable ?? 🙂
        Vous ne jouez pas l’économie à la baisse avec l’argent mis de côté à cette époque ??
        Et puis vous serez le MAÎTRE DU MONDE !!! MOUHAHAHAHAHARK GNARK GNARK!!…
        Bon, c’est pour rire, hein…
        Et en même temps on a des infos de première main, sur le coeur du système où tout a commencé… Merci pour ça..

      6. Le 3 octobre :

        Wolfgang Münchau says that turning the EFSF into a CDO is like putting explosives into a can, before kicking it down the road

        .

        Une version soft du même genre de chose par notre Molière (pas tout à fait adaptée… pour l’instant):

        « Puisque ce mystère nous dépasse, feignons d’en être l’organisateur »

    3. Inconvénient: la BCE deviendrait une bad bank !

      Serait-ce vraiment un problème? Seuls les Etats en sont actionnaires, s’ils refusent tous ensemble de la renflouer elle disparait dans le néant, tout simplement.
      Reset. Les Etats perdent leur mise de départ mais sont soulagés de leurs dettes, c’est une bonne affaire. D’une manière moins brutale, on pourrait imaginer que la BCE gèle les dettes indéfiniment et demande zéro intérêt sur ses achats de bons d’état.
      La corne d’abondance de la BCE n’a pas de fond, elle pourrait racheter toutes les nouvelles dettes des états en difficulté sans se mettre en danger tant que la confiance subsiste, et on voit bien que la simple existence d’une solution potentielle suffit pour y croire. En l’occurrence un peu d’inflation sur le long terme crée par la remontée des taux de base des prêts aux banques privées.

      Le directoire comprend six membres, tous choisis parmi des personnes ayant une autorité et une expérience professionnelle reconnues en matière monétaire ou bancaire. Ils sont nommés d’un commun accord par les chefs d’État ou de gouvernement des États de la zone euro, sur recommandation du Conseil de l’Union européenne et après consultation du Parlement européen et du Conseil des gouverneurs de la BCE (ou du Conseil de l’Institut monétaire européen (IME) pour les premières nominations).

      Il ne faudrait pas grand chose pour que le directoire de la BCE soit au service des politiques, puisque ce sont eux qui les nomment. Du moins sur le papier. En pratique ce sont sans doute les banquiers qui décident dans l’ombre.
      Ha, si les politiques étaient responsables de ce qu’ils décident…

    4. Bonsoir François.

      « Inconvénient: la BCE deviendrait une bad bank ! »

      Ce n’est pas le cas actuellement?

  5. C’est moi, ou bien, la totalité des réflexions visibles ne portant que sur la mise en place d’une meta structure capable de « résorbé » la situation de crise systémique actuelle, qui n’effectue aucune projection qu’en à la crise suivante? Parce que crise suivante, il y’en aura de fait une, de part la non modification du système, laissant de facto des jeux de potentialité pour recréer une nouvelle bulle spéculative, ( si il n’y en a pas déjà une en cours).

    Au final, rien de neuf, ils jouent avec une solution de retard, et les différents ministres expliqueront cette semaine que c’est bon, avant de dire d’en 8 jours ouvrable « rigueur » puis dans 10 jours « annonces d’un nouveau sommet ».

    Et comme le dit François Leclerc, une fois la BCE en Bad Bank, ce sera quoi le coup suivant possible? Cramer les cartouche sans modifier le cadre, ce n’est pas se priver momentanément de munitions, mais les consommer et être à sec. Si les règles du jeux de la finance spéculative ne sont pas modifié durablement par interdiction d’un certain nombre d’outils, la BCE sautera d’ici 7 ans au mieux. (en prenant un cycle de 10 ans entre les différentes bulles, méthode empirique).

  6. http://www.lcp.fr/emissions/travaux-en-commission/vod/19747-les-travaux-de-l-assemblee-nationale

    18/10/2011 les-travaux-de-l-assemblee-nationale
    Quelque chose se passe, certain élus locaux n’échapperont pas aux poursuites judiciaires,  » on commence toujours par le bas  »
    pas de retransmission de la >commission sur les collectivité local cette fois ci voler technique sur les stocks, judiciaire, restructuration, possibilité futur, une chose est sur les contribuables vont payer.

  7. D’après Athens News, les français continueraient à tenter de faire valoir leur position au niveau de la BCE, et tenteraient d’unir les autres contre l’Allemagne afin d’y parvenir (les hollandais et les finlandais seraient les derniers pro-Allemagne).

    L’article est ici (en anglais).

    Le morceau qui fait peur :

    In an attempt to lay the issue to rest, German officials have said that only two options for leveraging the EFSF remained on the table ahead of Wednesday’s self-declared deadline.

    The first involves using the EFSF to guarantee a share of losses on at-risk eurozone bonds, allowing it reinforce investors’ confidence while maximising its resources. The second is bolstering its firepower via a Special Purpose Vehicle capitalised by donors such as China or Brazil.

    Youpi. Les allemands sont… euh, je sais plus, là.

    1. La Chine et le Brésil ont déja été annoncés à de multiples fois(Portugal,Irlande),sans rien de bien concret.Idem pour le fond Norvégien et les Emirats.

  8. « L’idée serait pour l’instant de répartir par tiers l’effort de recapitalisation entre les banques, les Etats et l’Union européenne »

    Il n’y a pas deux fois les mêmes dans le trio? (L’UE n’ayant d’argent que celui des états de l’UE.)

    1. Il n’y a pas deux fois les mêmes dans le trio? (L’UE n’ayant d’argent que celui des états de l’UE.)

      Facile l’objection Sylla.
      Tant qu’on y est allons plus loin ? L’état c’est nous, en tout cas son argent. Les banques c’est nous, en tout cas leur argent. Et donc dans les trois cas, pour les trois tiers, « c’est toujours nous kon paye !  »
      Et si l’Europe qui paye c’est l’État qui paye, et que nous sommes l’État, alors l’Europe c’est nous, si on paye, bien sûr…
      N’est-ce pas Sylla, ou Syllo ?. ..gisme

      1. ah bon, vous confondez les instances publiques d’avec celles privées?
        Celles élues de celles nommées?

        çà ne s’améliore pas chez vous…

        Jusqu’à nouvel ordre, la loi qui fixe l’impôt est une compétence locale, nationale pour le présent sujet, avec des élus, élus par les citoyens dont des contribuables ; l’UE, des nominés non élus, prends sur ces impôts.

        Quand vous montrerez savoir ce qu’est un syllogisme, je viendrais moi même vous féliciter!

        En attendant…

  9. heu , encore une petite question : si on suit la volonté de José Luis Barroso les banques renflouées ne pourrait pas verser de dividendes ?
    ce qui fait que les actions des banques concernées ne vaudront plus un kopec (si ce n’est déjà le cas …)

      1. Ce que je voulais dire , c’est que si y’a pas de dividendes , les propriétaires de ces actions vont s’en débarrasser …

        et puis non , je suis pas super au courant , comme 99,9% de la population mondiale 🙂

      2. Cela dépend de la manière dont elles sont perçues : valeur de croissance (microsoft) ou valeur de rendement.

      3. je sais que ce commentaire ne sera pas publié , car j’ai même pas la fonction répondre à votre allusion sur les dividendes de Microsoft, mais c’est pas grave , j’espère juste que vous le lirez …

        d’abord , oui je ne suis ni un financier , ni un banquier , ni un économiste (me semblait quand même que votre blog n’étais pas « les Economistes parlent aux Economistes » ). Je ne suis qu’un citoyen Béta , qui suit l’actualité économique, et en partie sur votre blog.

        D’ailleurs , et vous avez moyen de le vérifier , si chaque lecteur avait participé à ma hauteur à votre action , vous auriez la possibilité de vous retirer vous et toute votre famille dans un endroit chaud et ensoleillé pour écouter toute la journée Suzanne Véga en sirotant des cuba-libré.

        Mais là n’est pas le propos , Microsoft , sur un régime de croisière , et dans d’autres circonstances , n’a pas donné de dividendes , mais brusquement s’est mis à en donner, et des costauds, pour attirer les investisseurs .
        Ce n’est pas le cas de SG ou CA (on oublie Dexia …) . Donc ma question , SI y’a plus de dividendes sur ces 2 banques par exemple, les investisseurs vont lâcher le morceau pour aller vers de meilleurs rendements … Ce qui fait qu’une mesure « populaire » de non-bonus et de non-dividendes pourrait être fatale à ces banques…(sans parler de la fuite des cerveaux de ces banques sans bonus)

        D’un autre côté je m’en tape complètement (de la bourse) , et dans votre billet d’humeur de vendredi (magnifique d’ailleurs) vous même reconnaissez que ça va être très dur voir impossible.

        Je vous aime Paul , continuez , faites pas attention si des fois on a du mal a communiquer , et surtout ,voyez, que même le peuple vous lit .

        petite chose drôle : Je suis paysan/chauffagiste (comme quoi) , et le paysan d’à côté avec qui je suis en excellent terme vous ressemble comme deux gouttes d’eau , à chaque fois que je le vois ça me fait marrer 😉

        bon vous avez mon mail , un petit coucou me ferais plaisir.

        cordialement

      4. Si les actions s’écroulent, on applique la solution Lordon.
        L’état les rachète au prix de l’octet (de bit) et nationalise tout le tintouin sans remettre en cause ses finances. Et il les réoriente vers l’économie locale.
        Tout bénef.

      5. à Renard : en ayant bien pris soin de ne pas accepter de reprendre le passif indû (genre créance sur CDS etc), ce qu’a fait l’état US quand il a repris AIG.

  10. Après le ministère de la justice et des « libertés » qui embauchent, Il peuvent faire une pub pour embaucher des huissiers, les études sont plus longues, mais en CDD il y a bien des BAC+X qui feront bien l’affaire.

  11. En parlant de ploucs, j’ai tout de même envie de vous dire un grand merci, cher François Leclerc, pour cette constance dans l’information claire. Même si je ne comprends pas tout, j’attends toujours vos papiers comme d’autres attendent le messie (sic). A force d’être choquée par les titres du Monde comme l’un de leurs derniers: « L’Allemagne bloque le sauvetage de l’Euro ». A se demander où est passée l’information. MERCI.

    1. « La crise financière française est une menace pour l’euro » titrait le Spiegel du vendredi 21/10. Une réponse du berger à la bergère ?

  12. Il est certain que si la BCE (ou les BCN) ne peuvent intervenir pour monétiser directement les dettes, on n’est pas sorti de l’auberge.
    Mais à propos, la BCE demande aux banques pour les refinancer de détenir des titres de dettes souveraines (éligibles), et maintenant on reproche aux banques d’en détenir … je n’y comprends plus rien; au secours Monsieur Leclerc

    1. Vous touchez du doigt une des contradictions de la crise. Elle rebondit parce que les banques ne disposent plus d’actifs réputés sans risque sur lesquels s’appuyer, les obligations souveraines n’étant plus ce qu’elles étaient…

  13. Et si on en profitait pour dire que la BCE peut prêter de l’argent à zéro pourcent aux Etats… à la Grèce en particulier ?
    Et du même coup si l’on prenait la décision que la Grèce n’a à payer que le taux directeur de la BCE sur ses emprunts antérieurs et à venir (après suppression de ceux qui sont illégitimes, par exemple qui ne servent qu’à payer les intérêts usuraires des prêts antérieurs ?).
    Et si le gouvernement grec décidait courageusement, pour permettre la relance au profit de son peuple, d’annuler l’achat de 400 chars et des autres babioles militaires commandés par le gouvernement de droite antérieur ?
    Il me semble qu’en accumulant quelques décisions pertinentes, on pourrait éteindre l’incendie et non y jeter de l’essence dessus…
    Mais j’ai le sentiment profond que toutes les « solutions » stupides auront été essayées auparavant. Peu leur chaut, vu que ce sont les citoyens les plus pauvres qui paieront, ils sont plus nombreux n’est-ce pas ? Je suis indigné et je leur demande (pour l’instant) d’agir intelligemment, avant de les chasser sinon.

  14. La BCE prête directement aux Etats, à son taux de base ?
    Trop simple.

    Ce qui est simple, en finance, est INTERDIT.
    Pour expliquer cet interdit, l’idéologie est mise en avant,
    parfois des difficultés fonctionnelles du genre « et si les Etats transformaient
    la BCE en planche à billets… », mais la réalité est l’enrichissement
    des banquiers et de leurs commensaux.

    Lisez « La face cachée des banques », Eric Laurent, 2009, Pocket 14607.
    2009, mais n’a pas perdu une ride, une mine d’information sur le passé récent.
    Et rien n’a changé: les banques sont toujours considérées comme « stratégiques »,
    donc à défendre à tout prix. Et libres de n’importe quels bricolages financiers.
    Cette prééminence et l’interpénétration avec les politiques n’a qu’une conséquence:
    hold-up sur la démocratie. Elles sont hors la loi, comme Madoff, mais
    du bon côté, solidarité de castes oblige…

    La rédaction est parfaite, claire et factuelle. Peu, très peu
    de réflexions ou recherches sur les causes premières.
    Je lui reprocherais une égalité de ton, face aux scandales décrits, trop lénitive
    mais c’est son style.

    Je ne connaissais pas Eric Laurent; pas fait le lien avec l’émission de
    Thierry Garcin et Eric Laurent sur France-Culture,  » Les Enjeux internationaux « ,
    tôt la matin et souvent écoutée.

    Eric Laurent, un journaliste à suivre… par exemple « Le scandale des délocalisations ».

  15. la Grèce c’est un seau percé que l’on rempli a chaque fois
    avec le mécontentement et toutes les gréves, il n’y a pas d’issue positive pour eux.
    dans les 2 a 3 semaines la France va perdre son AAA, a part faire semblant de faire quelque chose pour que ça ne soit pas totalement la panique.

    la grande mascarade, ce truc de bandits qu’est devenu l’Europe il n’y plus longtemps a attendre pour que tout s’écroule, çà va faire bouuuum.

  16. à force de finasser avec un problème insoluble en l’état, je prédis dès mercredi le krach !

    1. « à force de finasser avec un problème insoluble en l’état, je prédis dès mercredi le krach ! »
      Youpi !

  17. A « le rodeur' »

    La question est intéressante. Normalement, si une entreprise supprime sans prévenir son dividende ou réduit son pay out (taux dedistribution), le cours chute (signe d’un problème grave). Dans le cas des banques,le concensus Reuters montre que les analystes tablent sur un dividende. Mais pour les banques, si la suppression d’un dividende une année leurs permet dans leur ensemble de mettre l’essentiel des problèmes derrières elles (reconstitution des fonds propres, accord avec le politique),ce pourrait bien être reçu en bourse ou au moins pas trop mal.

    La question est moins dividende ou pas que quelle capacité à distribuer encore 40/50% des profits les prochaines années.Vont-elles revenir dans la moyenne de l’économie (30/35%)? je pense que ce dernier scénario est le plus probable.

  18. J’aime bien votre titre, Monsieur Leclerc.
    Je me permets de faire remarquer que les usines à gaz, complexes, pleines de tuyauteries et de brûlots, ont généralement réussi à fournir le résultat qui en était attendu : fournir du gaz.
    En l’occurrence c’est d’oxygène dont l’Europe a besoin.
    La question n’est pas si elle en aura ou pas, elle en aura, mais pour combien de temps et ce qu’elle fera de ce temps.
    Supposons, le rêve est à la mode ces temps-ci, qu’elle en profite pour remettre ses banques dans une voie utile à l’économie continentale et pour désendetter les États, les collectivités, les particuliers, tout en préservant ou restaurant les équilibres sociaux, ce temps sera utilement gagné.
    C’est donc aux mesures qui accompagneront mercredi le plan de refinancement que nous pourrons juger de son utilité, pas à sa complexité.
    Sinon, nous n’aurons gagné que le plaisir de lire ce blog pendant encore quelques temps.

  19. « et celles qui ne s’y plieraient pas auraient interdiction de verser des dividendes et des bonus. »

    Comme si les états avaient un quelconque poids sur les banques privées…

    « mais inclut l’ensemble des modalités de l’opération : maturité et taux des actifs qui seront apportés en échange des anciens, garanties qui seront fournies. Toutes dispositions qui affectent le montant réel de la remise de peine et diminuent l’impact réel de la décote dans les bilans bancaires. »

    Monsieur Leclerc.
    C’est LA qu’il faut insister.

    C’est de la poudre aux yeux telle que le rachat de crédit qui PROFITE UN MAX AU NOUVEAU PRETEUR !!!!!!!!!

    En réalité, c’est tout simplement l’excuse pour verser aux banques des TOMBEREAUX DE MILLIARDS SANS AUCUNE DIMINUTION POUR CAUSE D’ACTIFS POURRIS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Achetez de l’or physique, mes 2,6 millions de millionnaires en dollars français. Le système est mort et vous ne pourrez plus survivre que grâce à ça.

    1. Comme si les états avaient un quelconque poids sur les banques privées…

      Ils en auront – mais le veulent-ils ? – quand ils se décideront à entrer au CA en contrepartie de l’aide apportée, voire à les nationaliser. Pour l’€ symbolique. Parce que ça suffit comme ça !

  20. Bonjour François,

    Alors que le FESF fait déjà le grand écart avec l’effet de levier actuel (qui risque fort d’être diminué de moitié si la France perd son AAA, Comment M. Sarkozy peut il affirmer que le levier va encore être augmenté sans l’aide de la BCE?

    On commence vraiment à toucher le fond je pense. On commence à s’apercevoir que les solutions manquent pour maintenir le système actuel.

    Si la Grèce fait partiellement défaut, je sens que ça va être amusant du coté des CDS surtout quand on sait que nous sommes dans une configuration de 10 CDS grecs pour 1 obligation.

    1. L’Allemagne et la Banque centrale européenne ont obtenu dimanche que le fonds de soutien à l’euro, le FESF, ne soit pas transformé en banque, contre le souhait de la France, d’une majorité des pays de la zone euro et de membres du G20 qui y voyaient un moyen facile de multiplier sa force de frappe.

    2. Comment M. Sarkozy peut il affirmer que le levier va encore être augmenté sans l’aide de la BCE ?

      Monsieur Sarkozy est un digne émule du baron de Münchhausen : il compte s’extraire du bourbier en se tirant par les cheveux…

  21. Une petite question,
    est-ce vrai que si la France devait perdre sont triple A, le Fond de soutien européen ne pourrait plus remplir son rôle?

    1. Cela en prendrait le chemin, puisque le FESF pourrait perdre sa note AAA à son tour et devoir se financer à des taux plus élevés, répercutés dans le cadre des plans de sauvetage.

  22. Parallèlement au blocage intra-européen, l’annonce récente, par bernanke, d’un QE3 potentiel, révèle une coïncidence étrange, non ?
    Dans tous leurs plans de sauvetage, que manque t-il aux décideurs européens sinon de bonnes liquidités toutes fraîches… via le FMI par exemple ?
    Les ricains n’ont ils pas un intérêt à sauver, eux aussi, un de leurs gros clients qui fait partie du plan de relance de leur pays ?

  23. Le probléme avec les CDS est de savoir si les vendeurs de se genre d’assurance ont les moyens de payer en cas de défauts. Et dans le cas ou ses assureur n’est pas les moyen de remplir leurs contrat est ce que les états garantissent se genre de produits ?

      1. Cela ne régle pas grand chose mais nous apprends beaucoup de choses :

        1) Le CDS est un instrument hypertrophier qui fonctionne uniquement en cas de risque minimale, en cas de vrai risque vendre un CDS revient a risqué la faillite de l’émetteur.

        2) Ont comprends mieux pourquoi personne ne veut que la gréce fasse defaut, puisque le pertes seront séche et non rembourser, surtout si cela implique d’autre défaut en chaine.

        3) le CDS n’as aucune utilité en période de grosse crise est dans le cas ou le montant des crédits devient supérieur aux PIB des états et surtout des assureurs.

        4) En cas de gros defaut d’un emprunteur, la banque assurance prends des risques avec ses clients, puisque les dépots des clients seront mis a contribution pour rembourser se qui peut être rembourser, jusqu’a la faillte de la banque.

        5) dans le cas particulier « 4) », les états qui garantissent les dépts en seront de leur poche, et donc le contribuable.

        6) la cas 5) montre et démontre que; l’état bien que ne garantissant pas les CDS reste impliqué envers les assureurs qui serait aussi des banquiers, et cela nous donnent une trés bonne idées de risques encouru actuellement pour la stabilité des états qui ont laissé leurs banques jouer a se petit jeux. Cela a deja couter trés cher aux USA, est se n’est peut être pas fini.

        Tout cela ressemble a une énorme arnaque

      2. @ Julien Alexandre: un moment, là! si je comprends bien, les assureurs de la dette grecque, via les CDS, n’ont pas les moyens de couvrir les assurés ( les banques détentrices d’obligation grecques ) de leur perte ? un peu comme si l’assureur de ma bagnole me disait après un gros sinistre « désolé, je ne vous rembourse pas la caisse, j’ai pas les ronds » ça a un nom, ce genre de situation?
        du coup, il faut une décote « volontaire » des banques à hauteur de 60% aux dernières nouvelles pour que les fameux CDS ne soient pas actionnés, entrainant des faillites en cascade ?
        Et évidemment le pognon correspondant pour recapitaliser les banques, pognon provenant soit d’investisseurs actionnaires, soit de l’Etat ( le contribuable )
        question subsidiaire: pourquoi il n’y a pas un seul journaliste assez curieux pour poser la question à l’ami Baroin, histoire de connaitre sa réponse ?
        PS: après avoir lu les réactions de logique, j’ai une partie de la réponse: il s’agit d’une arnaque avec l’Etat – c’est à dire le contribuable – assureur de dernier ressort….j’aimerais bien qu’un politique vienne à la télé mettre les points sur les « i ».

      3. @Groucho

        Personne n’est assuré contre le défaut grec, pas tellement parce qu’il n’est pas assurable mais simplement parce que le montant notionnel effectivement assuré sur la totalité des contrats enregistrés aujourd’hui n’est que de 50 milliards d’euros, le montant net, après compensation n’étant lui que de 2,7 milliards.
        Ce qui signifie que dans la pire des situations imaginables, une seule banque cocue concentrant toute l’exposition au risque de défaut sur cds, c’est 1,35 milliards qui sont en jeu au bout du compte.
        il y a longtemps que les hedge-funds qui shortaient la dette grecque par le cds, à nu ou pas, s’en sont débarrassés – en prenant leur marge dessus… Ils savent très bien que ça vaut zéro, sauf pour les détenteurs d’obligations grecques, pour maquiller un peu leur bilan auprès de leurs actionnaires, maquillage hélas non waterproof…
        Ne restent plus donc que les gros acteurs de marché, les 20 ou 30 grosses banques qui font le marché, qui détiennent des cds, mais le plus souvent en position acheteuse autant qu’en position vendeuse (d’où l’exposition nette après compensation de seulement 2,7 milliards pour 50 milliards d’exposition brute, 330 milliards de sous-jacent – mais seulement 67,5 milliards de décote suivant le dernier plan de restructuration de l’UE qui n’appliquerait les 50 % d’haircut « volontaire » que sur 90 % des créances privées venant à échéance avant 2020, soit 135 milliards..).
        Bref l’UE veut absolument éviter l’évènement de crédit pour ne pas donner l’impression de récompenser les spéculateurs qui détiendraient des cds grecs, sauf que ceux- ci ont déjà fait leur sale boulot et ne sont plus sur le marché depuis lurette, et pour ne pas créer un précédent de défaut dans la zone euro qui pourrait peser dans la suite du feuilleton via les notes des agences.
        On pourrait imaginer que cette stratégie de l’UE consistant à afficher une volonté indéfectible du « zéro défaut » a permis d’expulser les spéculateurs shortant la Grèce via les cds, sauf que c’est il y a au moins un an et demi ou deux ans qu’il fallait les refroidir, maintenant c’est beaucoup beaucoup trop tard.
        Toujours est-il qu’aujourd’hui le défaut, et donc le dénouement des positions sur le cds grecs, serait tout à fait envisageable – il ne représenterait guère plus qu’un « arrondi à la virgule » sur la facture des décotes sur la dette grecque pour les créanciers… Mais le seul résultat tangible de l’acharnement coupablement tardif de l’UE à éviter le credit-event consiste juste en une récompense à la ou les grandes banques en position vendeuse sur ces cds. Et le problème des cds et du tabou du credit-event, aussi symbolique soit-il, reste pendant, puisque par définition (interdiction future ou pas mais non-rétroactive), les positions sur cds seront toujours là après et durant les restructurations « volontaires »…

      4. Merci vigneron pour tout ces détails. Savez vous me montants total des CDS dans le monde, ou savaez vous ou ont peut trouver se genre d’infos ?

      5. @Logique

        Vigneron ou Julien pourront vous répondre mieux que moi, mais : « selon les comptes de la FED* publiés en Décembre 2010 , le montant des CDS serait de 233 Mille milliards de dollars, soit 4,5 fois les PIB mondiaux et 97% seraient émis par les 5 majors américains (…). »

        *l’article qui vous donne accès au rapport de la FED.

      6. Merci pour les réponses, mon premier commentaire n’était pas si mauvais que cela. Les US ont chaud aux fesse si les faillite s’enchaine. D’ailleurs je me demande pourquoi les éuropéens s’inquiéte d’une faillite de la gréce. Surement pas pour les européens mais pour les banques US. Car si j’ais bien compris il assurent 97% des CDS, ça sens le sapins outre atlantique.

      7. à logique : c’est encore pire car les CDS sont comme des mines invisibles et imprévisibles répandues un peu partout ce qui fait que par la méfiance généralisé, une crise moyenne devient une crise importante « grâce » au gel de l’une ou l’autre des composantes du crédit.
        Par contre les sommes invoquées sont des montant notionnels, c’est à dire le montant qui fait l’objet des CDS, pas le prix du CDS en tant que tels : ex 3 000 € annuels pour assurer 100 000 € d’obligations de la BBB (banque du Bas-Berry) fait 100 000 € de notionnel et 3 000 de chiffre d’affaire annuel.

      8. J’espére que les montants sont le notoniel.

        Par contre je ne connais pas vraiment le fonctionnement des CDS, pour beaucoup de dérivé les primes sont réactualisé au jours le jours et les nouveaux appels de fond en cas d’augmentation de la prime ont lieu.

        Du coup je ne sais pas si le CDS fonctionne comme un dérivé ou comme un contrat d’assurance avec une prime déterminé et fixe, a la signature du contrat.

        Dans le cas ou le CDS serait un dérivé, les emetteur de CDS ont tout interets a faire monter la prime, prime de risques, afin de pouvoir augmenter leur bénéfice. A la diference des autrs dérivé, aurait donc comme sont jacent le risque, qui est purement virtuel et pour qui il suffit juste de colporter des informations effreyante pour le voir monter. En tout cas depuis 2007 l’augmentation de certains CDS dépasse les 1000% soit une multiplication du prix par 10.

        C’est trés juteux en tout cas …..

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