L'actualité de la crise : ENTRE LA POIRE ET LE FROMAGE, par François Leclerc

Billet invité

Toutes les cartes sont en train d’être battues et rebattues. Officiellement, aucun désaccord n’oppose les gouvernements allemand et français, bien qu’ils soient de fait sur des longueurs d’onde très éloignées, ce qui va réclamer demain à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy de trouver un compromis peu évident entre la poire et le fromage, dont la cohérence et l’efficacité sont loin d’être garanties.

Tout se tient, dans cette affaire décidément très nouée. Jamais il n’est apparu aussi clairement combien la dette publique et privée sont à ce point dépendantes l’une de l’autre; à quel point un accès de faiblesse de la première peut rejaillir immédiatement sur la seconde et que leurs sorts réciproques sont si étroitement liés. Ce sont les Etats et les banques qu’il faut ensemble sauver, nous éloignant des discours stigmatisant l’inconstance des premiers pour oublier les turpitudes des autres, mais comment et par qui ? Plus le temps passe, plus la mission paraît hors de portée.

Dans l’immédiat, il s’agit toujours du renflouement à venir de la Grèce, précédé de la recapitalisation des banques afin qu’elles puissent le digérer, avant même de s’attaquer à la suite qui est aux portes. Mais si ce mécanisme à double détente ne fait plus maintenant de doute, son financement reste totalement à mettre au point. Les Allemands ne veulent pas entendre parler d’un renforcement du FESF, dont ils sont les premiers contributeurs, et ils voudraient que les banques aillent sur le marché, les Etats intervenant si nécessaire ensuite, le FESF ne le faisant qu’en tout dernier ressort.

Les Français cherchent de leur côté une échappatoire à ce schéma, et se débattent un peu comme une mouche prise au piège d’un verre retourné. Se tournant vers la BCE, qui pourrait financer un FESF doté d’une licence de banque, ce dont ni celle-ci, ni les Allemands, ne veulent comme solution. Faisant marche arrière pour reconnaître qu’une recapitalisation des banques françaises est finalement nécessaire, mais tentant de sauver la face en expliquant que c’est pour satisfaire aux nouvelles règles du Comité de Bâle.

Alors que les discussions se poursuivent, les agences de notation ne chôment pas de leur côté. Tantôt c’est l’Espagne et l’Italie qui font les frais des nouvelles dégradations de Fitch, tantôt c’est la Belgique qui pourrait le faire prochainement de Moody’s, qui l’annonce. Donnant l’impression que l’Europe est devenue un stand de tir forain, où la France craint que son tour soit venu d’être descendue.

A nouveau, des centaines de milliards d’euros volent. Le FMI avait annoncé que deux centaines étaient nécessaires pour recapitaliser les banques, suscitant des réactions gouvernementales horrifiées. Michael Noon, le ministre irlandais des finances, vient de livrer sa propre estimation, lui qui n’est pas sans expérience en la matière. Elle serait selon lui supérieure à 100 milliards d’euros. Ne voulant mécontenter personne, il a précisé que certaines banques pourraient se financer sur le marché, d’autres auprès des Etats et d’autres enfin du FESF… Où le curseur va-t-il être placé est un des enjeux des négociations en cours, sa position finale étant plus politique que le fruit de savantes estimations financières.

Quant aux banques, elles jouent comme à l’accoutumée au poker menteur, affectant de n’avoir besoin de rien, et surtout de ne pas être demanderesses, ce qui serait de leur part un aveu de faiblesse, à moins que leurs concurrentes n’en fassent autant. Elles jouent sur du velours, face à des gouvernements européens très inquiets qui constatent le resserrement du crédit bancaire aux entreprises, cette variable d’ajustement à laquelle ils sont très sensibles et qui est privilégiée par les banques.

En refusant publiquement toute augmentation de ses fonds propres, comme les banques françaises officiellement, Deutsche Bank entend fermer le jeu, prétendant ainsi empêcher qu’une décote supplémentaire sur la dette grecque soit décidée. Ce qui incite la Troïka, en première ligne à Athènes, à annoncer que le résultat de son audit des comptes grecs devrait être « positif », entrouvrant la porte au paiement tant attendu d’une tranche du premier prêt, laissant un délai pour que le second soit recalibré et que tout ce beau monde puisse se mettre d’accord.

Ce n’est pas une course au trésor, mais un parcours du combattant…

53 réponses sur “L'actualité de la crise : ENTRE LA POIRE ET LE FROMAGE, par François Leclerc”

  1. La semaine s’annonce sportive effectivement. Attendons le résultat de l’énième sommet franco-allemand sur la crise de la zone euro.

    La recapitalisation des banques semble inéluctable…reste en établir les modalités. La réunion à Berlin avec son résultat risque bien d’être un parcours du combattant agrémenté d’une course contre la montre. Mais comme dirait un certain Olivier D. « rajouter de la dette à la dette » ne me ravit pas vraiment et surtout ne me convainc pas du tout. Une fois de plus la rustine? Mais jusqu’à quand?

  2. Le fromage je vois qui c’est, la (bonne?) poire est donc Merkel…
    Désolé…

    voudraient que les banques aillent sur le marché, les Etats intervenant si nécessaire ensuite, le FESF ne le faisant qu’en tout dernier ressort.

    ‘ commencent à me gonfler à vouloir à tout prix renflouer les banquiers sur fonds publics, vu l’utilité sociale des banques privées.
    A quand la création d’une banque publique, disons adossée à la banque de la poste, pour reprendre les activités utiles des banques faillies?

    1. HP
      « création d’une banque publique, disons adossée à la banque de la poste »
      C’est ce qui est en train de se faire car la Banque Postale va avoir droit à sa dose d’ « actifs pourris ».
      Ce gouvernement n’a pas réussi à la privatiser, alors il la coule.

      « pour reprendre les activités utiles des banques faillies? »
      Parce qu’elles ont des activités « utiles »….?????????????
      Ha bon?
      Même la simple activité de dépôts rapporte en « service » et intérêts : QUARANTE MILLIARDS PAR AN EN FRANCE.

      Faut ouvrir les yeux, HP.

    2. Pour l’instant, la poste, on a annoncé qu’elle allait reprendre les actifs toxiques de Dexia… J’avais entendu le chiffre de 200 milliards…
      À rapprocher de l’estimation du besoin de recapitalisation DES banque, annoncé à 100, ou 200.
      De qui se moque-t-on ?!?!!!!!

    3. Oui, le Crédit National Coopératif, qui pourrait également proposer des crédits aux entreprises et aux ménages à des taux battant toute concurrence…
      Puisque de toutes façons, c’est plié, ce sera le contribuable qui financera les renflouements, autant que ce fric serve à autre chose de plus constructif que sauver les spéculateurs

  3. Quant aux banques, elles jouent comme à l’accoutumée au poker menteur

    Un jeu de poker menteur, c’est exactement ce que m’inspire les tribulations politiques et financières internationales de nos élites mondiales. Ca va finir en strip poker……tous à poil……
    ………..BEURK!

  4. l´envie de la France est éléctorale ils ne veulent absolument pas déclancher une lever d´impot avant les éléctions, preuvent en est le jeux du président en politique exterieure, il s´emblerai que demain ils négocient avec un certain succé ce besoin. Preuve en est la re capitalisation de dexia au minimal malgré la perte suplementaire que cela engendre. J´ai l´impression que le poker est devenu le sport du technocrate comme le foot pour la classe ouvriere dans les deux cas plus maitre de son destin.

  5. Vouloir recapitaliser nos banques telles qu’elles sont aujourd’hui, ou tout est mélangé, la « good bank » c’est à dire les dépôts et les prêts à l’économie réelle et la « bad bank », celle qui joue et qui perd au casino notre pognon et nos économies, c’est p…er sur un tas de sable!

    Or, si l’on sépare les deux activités, les « marchés » vont se barrer en courant des bads banks….donc à renflouer sur argent public, et le petit problème c’est que, contrairement à 2008, eh ben, il n’y a plus de pognon….car il va en falloir un gros paquet, allez 5, 10, 15 Crédits Lyonnais de la haute époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre ?

    Et si on bouffe le FESF, il reste quoi pour renflouer la Grèce ?

  6. François Leclerc , vraiment bien inspiré par cette crise , ne serait-il pas en passe de devenir le maître de l’art du clavier tempéré , à la manière de J.S.Bach , comme on le disait dans nos études de style ? Je trouve ce billet dominical bien serein , car peut-être à force de suivre et nous faire vivre patiemment tous ces week-end les rondes de nos fauves négociants-, négociateurs , peut-être nous donne -t-il l’impression d-être au coeur de ce cirque comme un dompteur sans fouet , étranger sans violence à leurs rages , bon berger calmement familier aux bêtes prises dans leur cages ?

    1. Dag.
      Serein, bien trouvé.
      Mais je ne t’explique pas le « lundi noir » à venir…

      Noir lorsque les cours sont rouges. Du Stendhal pur jus, taillé dans la masse.
      Quoique.. ça changera des jeudi, vendredi, mardi et mercredi.
      Je me suis déjà habillé pour demain, tiens. Sans le faire exprès.

  7. Ainsi la solution à l’inévitable défaut pseudo contrôlé de la Grèce n’est pas encore mis en oeuvre que la recapitalisation des banques devient la priorité, cependant que les difficultés de l’Italie, voire de l’Espagne, à se refinancer sur le marché de la dette, repassent à l’arrière plan. Comme dirait l’autre tout est relatif.

    Le spectacle est vraiment de qualité, le suspens est présent à chaque instant, les rebondissements quotidiens, la psychologie des personnage est presque caricatural avec l’austère et économe Angela, l’hyper actif et généreux Nicolas, les méchants banquiers, les perfides anglo saxons, les benêts de Bruxelles et les gentils yakafokon.

    Comme autrefois l’on spéculait, dans les chaumières, sur les turpitudes du prochain épisode de Dallas, aujourd’hui dans les salles de marchés et les rédactions on spécule davantage encore sur la prochaine péripétie à venir et l’on admire les jongleurs que l’on comprend débordés, mais qui arrivent cependant à préserver les spectacle. Même si l’on est bien conscient qu’à force de rajouter des éléments en vol le jongleur va finir par être débordé.

    Même pour ceux qui jouaient l’effondrement du Barnum, l’agilité des clowns préposés à ce numéro de jonglage finit par provoquer une certaine sympathie.

    La chute étant désormais certaine, le pari de cette fin d’année est de savoir si la matérialisation des risques portés par cette crise proviendra de : les nominé sont

    – La Grèce pour avoir préservée l’image de la bonne volonté du pouvoir et du peuple, pour maintenir la fiction ;
    – Les banques dont les bilans et ratios règlementaire vont devoir prendre en compte les valeurs de marché au 31 décembre;
    – Les pays périphériques Portugal, Espagne, Italie qui perviennent si bien à se faire oublier;
    – Le club des AAA dont la France pourrait se voir exclue en fin d’année, avec les conséquences sur le FESF, réservé aux AAA;
    – Le peuple pour un spectacle à venir d’expression dans les rues;
    – Un évènement inattendu, comme cela arrive souvent dans ces dynamiques de crises.

    La difficulté n’est pas de prévoir la fin du spectacle, trop facile, c’est de trouver l’ingrédient qui va marquer le coup d’envoi du bouquet final.

    Ce serait bien pour les festivités de fin d’année. Peut être que les Mayas avaient raison finalement. Bon ben va falloir spieler pour avoir une place à bord de ces nefs. Quelqu’un sait où elles sont?

  8. trouver un compromis peu évident entre la poire et le fromage, dont la cohérence et l’efficacité sont loin d’être garanties

    Tourte sucrée salée à la brousse, au munster et aux poires.

    Ingrédients:
    Pâte à tarte (de préférence maison, mais 2 du commerce pevent faire)
    lardons
    un petit munster des familles
    3 ou 4 poires
    250g de brousse
    100g de beurre demi sel de préférence + pour le moule
    15cl d’huile d’olive
    3 oeufs + 1 pour dorer
    1 cuiller à soupe de vergeoise (un type de sucre non raffiné)
    sel, poivre, cumun (une ou deux pincée pour chaque suivant goût).
    une cuiller a soupe de graines de sésame ou pavot.

    Mettre la moitié de pâte dans le moule beurré, réserver l’autre pour le couvercle de la tourte, piquer. Répartir les 3/4 des poires coupées en fines tranches sur le fond, saupoudrer avec le vergeoise. Réserver le 1/4 restant.
    Dans un saladier, battre les 3 oeufs. Faire fondre le beurre doucement et l’ajouter. Mettre la brousse en trois fois environ, et bien mélanger. Faire revenir les lardons selon le goût et les ajouter avec le gras fondu. Ajouter l’huile d’olive, le sel, poivre et cumin. Verser dans le moule sur les poires en veillant à ne pas les faire se déplacer sous l’afflux de cette garniture.
    Couper le munster en bouts, suivant préférences tranches ou carrées, et disposer équitablement sur le tout. Recouvrir avec ce qu’il reste de pâte et, à l’aide d’un couteau, faire autant de petites encoches qu’il reste de tranches de poires. Insérer une tranche de poire dans chaque encoche. Battre le dernier œuf et passer sur la pâte pour décoration. Saupoudrer de graines de sésame ou pavot.
    Mette au four jusqu’à ce que la pâte se décolle bien des bords et que le dessus soit parfaitement doré. Servir à la fin d’un repas, à la place du fromage et avant le dessert, sans prévenir personne de ce que c’est.

    1. Enfin du positif sur ce blog.
      Depuis le temps que nous réclamons des solutions à corps et à cris.
      Encore une fois le génie français sauvera le monde !

      Votre recette mérite d’être testée, je m’y attèle de ce pas.

    2. FICHES CUISINE. Depuis que l’on parle de recettes et dépenses, la rubrique manquait à l’appel entre Europe et Finance. Toutefois, faut reconnaitre que depuis quelques jours une odeur de baguette cuite montait du fournil-blog-jorion, Zébu étant à la manoeuvre, sans oublier Leclerc et les autres qui nous servent depuis toujours toutes sortes de mets allongés d’un fumé de carottes cuites.

  9. C’est bien pathétique, tout ça!
    Bonjour, crise systémique!
    La BCE, avec un Trichet partant, veille.
    Elle a lancé ses imprimeries, elle ne manque ni d’encre ni de papier!

    1. L’Eurosystème est une institution européenne, qui regroupe la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales (BCN) des États membres de l’Union européenne ayant adopté l’euro.

      Au vendredi 30 septembre 2011, le capital et les réserves sont de 81,481 milliards d’euros.

      Les soi-disant « actifs » de l’Eurosystème sont de 2288,571 milliards d’euros.

      En clair : le capital et les réserves de l’Eurosystème constituent seulement 3,56 % des « actifs » de l’Eurosystème.

      Sur ces soi-disant 2288 milliards d’euros d’ « actifs », combien de dizaines de milliards sont en réalité des actifs pourris ?

      Regardez la rubrique « Titres détenus à des fins de politique monétaire » : 219,941 milliards d’euros !

      http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2011/html/fs111005.fr.html

      Aujourd’hui, l’Eurosystème est devenu une gigantesque fosse à merde.

      1. Et il semble que pour vider ladite fosse, le roitelets ne proposent que de la célèbre pompe « Adour »… Alors que la « AMERD » serait plus efficace…

  10. Dans tout se système ou est le bouton  » reset », vous savez celui qui remet les compteurs a 0.
    Peu être pourraient ils en parler en prenant le café.

  11. Quant aux banques, elles jouent comme à l’accoutumée au poker menteur

    Au strip poker plutôt … elles n’ont pas l’intention de nous laisser notre chemise 🙂

  12. Le couple franco-allemand va trouver une solution. Je n’en doute pas car il n’a plus le choix. On peut cependant regretter qu’il faille qu’on soit acculer pour enfin prendre les bonnes décisions. Mais enfin, mieux vaut tard que jamais. Je vois un Cac 40 vendredi prochain entre 3300 et 3500 points.

    1. @optimiste…….Et à 7000 points à la fin de l’année, pour les étrennes, tant qu’on y est!
      Monsieur croit à l’intervention divine de Sainte Rita, patronne des causes désespérées…
      a: le « couple franco – allemand » ? je ne savais pas qu’ils s’étaient mariés par intérêt, c’est un scoop
      b: « va trouver une solution » puisque vous en êtes certain, pourriez vous nous en expliquer les détails, et avec quel pognon, je vous prie
      c: ….qu’il faille qu’on soit acculer »: sauf erreur de ma part, il faut écrire  » qu’il faille qu’on soit acculés », une telle tournure de phrase est cependant à éviter, prêtant le flanc à de faciles et égrillards jeux de mots du genre: « qui a acculer l’autre ? », le « on » n’étant pas défini: c’est nous, c’est eux ? c’est qui le « on » ? ne serait ce pas vous, optimiste boursicoteur ?

  13. Bonjour à tous,
    Je suis une maman qui éléve seule sa fille, je travaille depuis l’age de 17 ans, j’ai 42 ans, je lis les articles sur le blog de Paul Jorion depuis environ 2 ans, à chaque fois, je suis étonnée de la claivoyance des articles.
    Par contre, un tabou subsiste dans ce blog relativement à notre épargne. Je ne trouve pas la réponse, même en lisant presque tous les articles à la question suivante : mes économies, le fruit de mon travail et de mes privations, qui sont dans 2 banques : la banque postale et le credit mutuel, que vont ils devenir ? Dois je les laisser à la banque ou les sortir pour éviter de tout perdre ? Et si je retire mon argent, où le mettre ? Merci de vos réponses

    1. Jeanne, le sujet a été souvent évoqué, et souvent dans des termes qui vous auraient si vous les aviez lus, coupé l’envie de (re)poser la question. En substance, se pose la question de « mes petites économies » quand c’est tout le système qui s’écroule peut être interprété négativement d’un point de vue moral ou éthique. Qui plus est, le but du blog n’est pas de donner des conseils aux investisseurs, quels qu’ils soient.

      1. … pour la bonne atmosphère du blog, je tiens à dire – plus nettement que Bergeons (v. infra) et comme un retour de lecteur après d’autres qui ont déjà souligné cela – qu’il arrive à M. Julien Alexandre d’être inutilement coupant. Personne n’est parfait mais le modérateur pourrait parfois se modérer (« quis custodiet ipsos custodes? »).

        Certes, le système s’écroule plus ou moins, peut-être moins définitivement qu’ici annoncé : la bête est coriace ! Au minimum, il évolue vers « toujours plus de pire ». La préoccupation personnelle (et non égoïste) de Jeanne, qui a charge d’âmes, rejoint celle de millions d’autres. Son sentiment n’est qu’une localisation de l’inquiétude globale : comment survivre aux tempêtes actuelles et prochaines, qui vont redoubler ? Cette inquiétude individuelle doit sûrement générer en ce moment des comportements de masse qu’il serait intéressant de reconnaître et d’analyser (p. ex. combien « d’entre nous » ferment leurs comptes dans certaines banques, en rouvrent dans d’autres, modifient leur pratiques économiques, comme le crédit, la carte de crédit, l’épargne, la consommation, l’achat immobilier, etc. ?). N’ayant aucune compétence particulière en économie ou sociologie et ne pouvant toujours surfer sur internet, je n’ai pas trouvé jusque là de synthèse intéressante sur le comportement actuel, économique et financier, des individus (les « vrais gens » …stupide expression, mais qui a le mérite d’être claire).
        N’y a-t-il pas là une nouvelle et riche matière pour le blog ? …sans tomber dans « le conseil aux investisseurs », ne pourrait-on aussi débattre des voies et moyens pour étaler la tempête, dans la mesure où, OK, ça y est, l’immense majorité des gens qui suivent ce blog est persuadée de la catastrophe en cours et qu’il est donc moins utile de raffiner en exposant, toujours plus habilement et véridiquement certes, les multiples éclats du chaos en cours ?
        Bien au-delà de « conseils financiers » (qui ne sont d’ailleurs pas intrinsèquement sales ou immoraux), comment opérer le changement de paradigme dans nos vies, puisqu’il est clair que la civilisation planétaire est à refonder et que nous devrions nous attacher à réenchanter notre monde…

        1. Le refus de donner des conseils aux investisseurs est lié de manière intrinsèque au message que j’essaie de transmettre à l’aide du blog : qu’une question du type « que faire de mes économies ? » situe celui qui la pose du côté du problème plutôt que de celui de la solution. Le principe général est que nous devons penser à des solutions globales, sans quoi nous n’en sortirons jamais. Ce que je dis à celui qui pose une telle question, c’est : « prenez de la hauteur, la solution viendra avec une vue à vol d’oiseau de la question, rester au ras des pâquerettes du ‘mes petites économies’ ne vous conduira nulle part ». Ou si vous préférez, je rappelle à cette personne les propos d’Aristote : « l’homme est un animal social ».

      2. @ P.J.

        J’entends parfaitement et respecte le principe du blog, que vous avez pris la peine de rappeler. Mais justement…

        « Animal social », l’homme réagit d’abord en animal, au droit de ses instincts et de la conservation de ses intérêts immédiats pour en tenter ensuite la médiation, ou même la sublimation, dans le groupe. Finalement, les grands mouvements historiques ne sont que l’addition ou la résultante de ces comportements ; il n’y a jamais d’idéologie ou d’homme providentiels (la lecture précoce de « La Guerre et la paix » de Tolstoï m’en a tôt convaincu).

        Le problème, c’est bien que nous devons changer de paradigme dans nos petites vies d’individus, qui génèrent le collectif, et là, c’est la bouteille à l’encre ! Qui d’entre nous n’est pas – par le jeu-même du mental né de notre éducation et de nos habitudes – englué dans le passé, la solution morte, en tout cas inadaptée à la crise neuve ?
        J’en veux pour nouvelle preuve ce cri (quand même bien argumenté) de ce jeune protestataire du mouvement Occupy Wall Street : http://www.financialsense.com/contributors/cris-sheridan/2011/10/07/do-you-agree-or-disagree-with-this-wall-street-protester
        …il finit par retomber dans le travers libertarien classiquement états-unien (isolationnisme et refus de l’Etat) et se fait alors brièvement rabrouer, m’a-t-il semblé, par un autre protestataire, plus « humaniste » ou « universaliste », mais peut-être lui-même aussi victime d’une autre ornière de pensée.
        Pourtant la somme de ces indignations et réflexions individuelles mais banales constituerait – nous dit-on, espère-t-on – un mouvement nouveau et prometteur (qui me paraît pour l’instant sympathiquement bloqué à la libération de la parole modèle 68 !).

        Et donc, comment passer du « que faire de mes petites économies ? », interrogation que je persiste à croire valide, car nous ne sommes, avant et après tout, que des monades égotistes (monades économiques, émotives et spirituelles) au – par exemple et sans garantie de validité – « je ne m’en préoccupe plus mais je m’indigne collectivement pour faire levier » ; ou au « je me retire à la campagne, ne pactise plus avec le système, mène une vie frugale avec le potager que j’ai acheté avec mes économies, mais tient table ouverte, partage avec mes voisins et communique avec la planète » (« glocalism » que n’aurait pas répudié Tolstoï, justement, et qui me tente) ; ou au.. quoi encore ? …quoi encore, de vraiment neuf et opérant / libérateur ?!!

      3. @Nerima – kun :

        Si vous avez vraiment lu Tolstoï ( il me semble que dans un autre billet , vous me disiez l’avoir parcouru un peu vite dans votre jeunesse , ce qui se confirme ) , vous le citez en de bien mauvaises occasions .

        Vous êtes nomade ( c’est plus chic qu’expat?) ?

        égotiste ( c’est un vaccin contre l’égoïsme?) ?

        Vous avez de petites économies ?

        Vous avez des états d’âme pour toutes ces raisons ?

        La solution à vos angoisses ne devrait pas être trop compliquée.

        Vous pourrez alors (re) lire Tolstoï en ….paix .

      4. Et pourtant, qu’est-ce que la fin, apparemment désirée ici, du capitalisme, sinon la généralisation d’un autre usage des petites-et grosses-économies?
        Comment placer au mieux ne signifie pas nécessairement le plus sûr ou le plus juteux, mais rendre à l’argent sa fonction de moyen de l’activité.
        Refuser absolument la légitimité de ce genre de questionnement, c’est, me semble-t-il, s’interdire des outils de solution.

      5. Les « garanties d’état(s) ».
        Bonne blague. Vu le réappro quasi-quotidien des distributeurs de billets, on va aller loin, tiens.
        Mais bon. On va pas affoler plus.

      6. Comment placer au mieux ne signifie pas nécessairement le plus sûr ou le plus juteux, mais rendre à l’argent sa fonction de moyen de l’activité.

        Cherchez plus Dussardier ! ni nerima, ni Jeanne…
        Je suis un brave vigneron de 49 ans tout juste, qui bosse depuis ses 18 ans, fumeur et futur cancéreux, perclus des douloureux stigmates occasionnés par une dure vie de peines et d’épreuves, qui élève seul son grand feignant de drôle et qui n’a rien à placer, si ce n’est quelques dettes. Investissez chez moi, c’est un placement pour vous, triple garantie à la clé :
        – Votre argent va être puissamment « activé » (je m’engage à le dépenser dans les plus brefs delais).
        – Ça ne sera pas juteux du tout, voire tout à fait sec.
        – Ce ne sera pas « sûr » du tout, je dirais même que vous n’aurez plus du tout à vous inquiéter pour vos économies, je vous assure de les prendre en charge à tout jamais, gracieusement.
        Ne me remerciez pas, c’est tout naturel, tout le plaisir est pour moi. Merci d’avance.
        PS : mon fils chéri, travailleur et tétraplégique – d’un mouvement de paupière codé que je suis seul à décoder – vient de me signaler qu’il tient lui aussi à vous exprimer sa reconnaissance anticipée…

      7. @ Juan Nessy : venez-vous sur les blogs pour vous flatter en érigeant des simulacres d’adversaires ? Tant de blogs servent à ça : au défoulement de péremptoires stériles mais insinuants : ..alors, je serai un expat préoccupé de sa fortune ; que connaissez-vous de moi pour m’incriminer ? ..le très peu que j’ai eu la bonté de vous dire… et voilà : « tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous » …bonjour la communication, l’échange vrai, la confidence voire la fraternité, sur un blog qui se voudrait autre !
        Sur le coup, d’ailleurs, vous voilà bien stupide : je suis en contrat local, ai fait ma carrière ici tout seul, au prix d’un sévère déracinement, nécessaire tant l’horizon en France était bouché. Jeter l’opprobre sur les expatriés, tous les expatriés ; c’est un dérivatif français récemment remis au goût du jour, et qui sent très très mauvais…
        Sinon, ma lecture de Tolstoï vaut largement la vôtre ; il me semble que j’ai parlé ici (ou avant) de révolution intérieure et spirituelle. Ecarter les dimensions agrarienne, spirituelle et même mystique de TolstoÏ (qui font rire notre époque sans âme) au profit de sa pensée anarchiste ou plutôt (pré)révolutionnaire, serait un beau contresens.

        @ vigneron …ce délire qui caricature les positions de qui ne serait pas sur votre ligne est fastidieux.

        …bref, condescendance, jugement à l’emporte-pièce, dérision… voilà des tares bien françaises auxquelles on est heureux de ne plus être tous les jours confronté.

        Mais pour revenir au fil :

        – liminaire : je suis persuadé que ceux qui s’indignent vertueusement du pauvre sacrilège commis à l’endroit de ce blog par Jeanne avec son souci des pépètes durement gagnées, n’ont guère de soucis de ce côté-là.

        – Il faut prendre de la hauteur, nous dit-on, et s’abstraire des misérables préoccupations de gestion matérielle de sa vie, car elles concourent au maintien du système… je peux l’entendre, bon… et que fait-on là-haut ?.. on regarde le tsunami financier, beau spectacle narré ici, à loisir, jour après jour si ce n’est heure après heure ? …on bombarde (quoi, qui et pourquoi) ? …on redessine des lignes, des caps, des symboles, façon Nazca ? ..ou alors on met le cap vers …vers où au juste ?…

        Merci à Nessy et consorts, ils confirment absolument le thème que je voulais lancer (et que personne, naturellement, ne relève) : comment faire pour se sortir de ses conditionnements égotistes (le terme est précis, en effet), pour répondre avec des idées et des pratiques neuves à une crise totale et neuve (collision et collusion inouïes des crises : culturelle, énergétique, productive, financière, écologique, éducative, politique…) ? … s’indigner, oui, mais si c’est pour refaire passer les plats avariés du communisme, du trotskysme, de l’anarchisme, du libertarisme, du dirigisme, de l’hédonisme, de tout ce que l’on connaît jusqu’ici et qui a échoué, ce sera cautère sur jambe de bois et cela aggravera même la situation, notamment le fanatisme des tenants du TINA, qui nous gouvernent, et qui auront beau jeu de flinguer ces utopistes ou ces passéistes…

        Je crois, c’est une croyance qui me met au pied du mur, que la vraie révolution ne peut être qu’intérieure, et que les manifestations extérieures – oui, même les pépètes et le souci de leur préservation – ne sont qu’un reflet de conscience. La pensée tolstoïenne a pu être rapprochée du bouddhisme et Tolstoï a fondamentalement aidé Gandhi (4 ou 5 lettres capitales, pas plus) à dégager la non-violence moderne du contexte hindouiste (l’état de « satyagrâhi »). Le monde ne peut résoudre ses contradictions et être réenchanté qu’en moi-même, par moi-même ; tenter de le redessiner selon des concepts extérieurs, même nobles, c’est relancer les destins chaotiques.

    2. L’état garanti les dépôts en cas de faillite, il n’y a pas à craindre de ce côté, sauf une forte inflation mais on n’y est pas, et dans ce cas avoir des billets entre les piles de draps n’est pas une bonne chose. Et si par hasard tout le système s’écroulait, avoir des billets ne servirait pas à grand chose, mais si ça arrive ça ne se fera pas en 5 minutes.

    3. Si le blog n’a effectivement pas le but de donner des conseils aux investisseurs, dieu nous en garde! il n’en reste pas moins vrai que les interrogations de quelqu’un qui se fait du souci pour la sécurité de ses économies de protection, n’en sont pas moins légitimes:
      1.les établissements bancaires que vous citez sont parmi les plus surs de la place; de toute façon, sauf à disposer de largement plus de 100 000 € à votre nom dans chacun de ces établissements, quelque soit le nombre de comptes ouverts, vous ne risquez…rien
      2. privilégiez les placements de …;mère de famille! livret A, y compris pour votre fille, LDD, assurance vie avec modération: fuyez les plans où le capital n’est pas garanti, ne dépassez pas 70 000 €, le reste, plan épargne logement, compte épargne est à votre choix
      sortir le pognon et le glisser sous le matelas, ça c’est le rêve de toutes les bandes de saucissonneurs qui sévissent dans les beaux quartiers

    4. @ Jeanne 9 octobre 2011 à 12:37
      Vous avez eu une attitude responsable en vous préoccupant du futur et en évitant de dépenser tout ce que vous avez gagné. Si tout le monde avait fait comme vous nous n’en serions pas là. Ce qui nous a conduits dans cette situation, c’est l’incompétence de ceux que nous avons élus pour gérer notre patrimoine et sauvegarder notre destin.

      Ils sont responsables, mais les plus responsables sont ceux qui depuis un siècle et demi prétendent qu’en épargnant et en se constituant une réserve, un petit capital, on devient capitaliste et donc nuisible vis-à-vis de la société et notamment des plus pauvres. Bien évidemment c’est faux, tout comme c’est faux de dire que lorsqu’on épargne, on oblige quelqu’un d’autre à emprunter.

      Soyez rassurée. L’Etat garantit les dépôts dans les banques jusqu’ à un certain montant.
      http://votreargent.lexpress.fr/services-bancaires/banque-une-garantie-de-100-000-euros-en-cas-de-faillite_139332.html

      Avec vos économies, quoi qu’elles puissent vous procurer en échange, vous aurez toujours au moins la bonne conscience d’avoir agi au mieux de vos intérêts, de celui de votre fille et de votre pays qui encourage toujours l’épargne.

      Les fautifs sont ceux qui incitent à l’endettement et ceux qui s’endettent quand ils ne peuvent pas résister à l’envie de consommer. Les vertueux sont ceux qui épargnent en vue d’investir au lieu de consommer plus qu’ils ne gagnent.

      1. L’usage du crédit est le moyen qui a permis d’éviter une crise longue et durable depuis 30 ans, dues à des revenus trop bas pour consommer la production.

        Si les politiques sont coupables, ce n’est pas être pas dans l’optique que vous imaginez.

    5. Julien : je n’ai pas l’impression que Jeanne se préoccupe d’investir. Elle a surement comme un certain nombre de gens quelques milliers d’euros qu’elle ne voudrait pas perdre, est-ce vraiment amoral ?

    6. Magnifique comme les plus riches ont su remplacer les globules rouges par des pièces et les globules blancs par des billets.
      Idem aux Hollandais. Mes « chers » ancêtres protestants commerciaux.

    7. Jeanne.
      Même si, comme nous, tu le sens venir mais ne le voies pas, pas d’inquiètude.

      En cas de chute totale monétaire, ou hyperinflation à 2 chiffres par mois, là, c’est mesures d’urgence.
      Soit, éjection immédiate du gouvernement, réquisition de tout moyen de survivance tels eau, nourriture, énergie, moyens d’abri, éducation, bénévolat local et partage des tâches, etc…
      Le mot d’ordre dans ces cas-là est : les femmes et les enfants d’abord.
      Soit, le principe même des naufrages et la justice locale risque de ne pas être tendre avec ceux qui veulent sauver leur « portefeuille ».
      Tout simplement.
      Ecoutes d’ailleurs les plus riches : c’est ce qu’ils craignent le plus : l’autonomie des peuples.

  14. Les banques européennes pourraient avoir besoin de plus de 100 milliards d’euros d’argent frais pour affronter la crise de la dette souveraine, a estimé samedi l’Irlande, à la veille d’une rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui devrait être largement consacrée à la recapitalisation du secteur.

    Le Fonds monétaire international (FMI), de son côté, estime que les besoins de capitaux des banques pourraient atteindre 200 milliards d’euros, l’équivalent de la moitié des ressources du FESF.

    http://www.boursorama.com/actualites/l-europe-se-prepare-a-recapitaliser-ses-banques-6ea948bfeef844473da7fbd872901851

    Regroupées sur un petit radeau, perdues au milieu de l’océan, les banques européennes sont sur le point de couler.

    Les banques européennes vont bientôt couler, dans les jours qui viennent.

    Heureusement, tout à coup, les banques européennes voient arriver les contribuables européens.

    Les banques européennes crient :

    « Les contribuables européens ! Regardez là-bas, à l’horizon ! Les contribuables européens ! Nous sommes sauvées ! »

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f1/G%C3%A9ricault_-_La_zattera_della_Medusa.jpg

  15. Parlons pognon, et comme le disait le Grand Audiart, « à partir d’une certaine somme, tout le monde écoute »:
    le GVT français vient de nous pondre un plan d’économies de l’ordre de 11 milliards d’euros; tous les fonds de tiroir, à part l’impôt sur les chiens et le retour de la vignette pour la retraite des vieux y sont passés….well, well, well; là dessus, vla t’y pas qu’il faut recapitaliser nos chères (très ) banques, ardoise prévisible pour la France: entre 60 et 80 milliards…on les trouve où ?
    réponse: au FESF! pour les enfants qui nous lisent, alimenté par le contribuable européen en proportion des PIB de chacun des pays…..
    Nada, dit Angela, ça, c’est la dernière réserve pour les pays du club med en déconfiture, le teuton ne paiera pas pour la SOC GEN ( au hasard ), c’est la ligne siegfried , le cordon sanitaire pour empêcher la contamination à l’Italie, l’Espagne ( tu parles ! )
    AAAAAh, dit Nicolas, qui nous a fait à l’époque tout un cirque pour financer le RSA ( 2 petits milliards )
    ben voilà: game over et fin de l’histoire
    je sens que le goûter entre Angela et Nicolas va être animé! bon, à la sortie, on va avoir droit à un communiqué triomphant sur la convergence des points de vue, la communauté dans l’effort partagé, une vision optimiste…le communiqué final et les éléments de langage de la conf de presse sont déjà prêts, avant la rencontre, et puis on va fixer un nouveau rendez vous, on se claque la bise, on se passe la main dans le dos et on rentre avec son gros navion

  16. « En refusant publiquement toute augmentation de ses fonds propres, comme les banques françaises officiellement, Deutsche Bank entend fermer le jeu…
    …Ce n’est pas une course au trésor, mais un parcours du combattant… »

    Ce n’est pas une course au trésor, mais un parcours des cons battus d’avance, c’est-à-dire les peuples, qui regardent cette comedia hallucinante sans guère broncher.

    Toutes les banques en délicatesse doivent être nationalisées et les états doivent enclencher les opérations de crédit nécessaires aux différentes économies sans se soucier de l’avis de la faune bancaire.

    Encore faut-il balancer les curés ultra-libéraux à la flotte avec leurs outils. On peut être assuré que Sarko, l’ultra-libéral à passeport français, Merkel la libérale et Draghi l’ultra-libéral formaté banque US, feront tout pour ne pas le faire.

    Ils auraient tort de se gêner, tout le monde bade le cirque médiatique socialiste, en France. L’avènement du « moins-socialisant » politique, dernier show calibré par le staff des journalistes du pouvoir. L’homme qui a vu l’homme qui a vu les cendres de Jaurès va être intronisé pour sauver le marché sans désespérer la gauche, et faire des bonds de 20 m avant de retomber dans sa poche.

    La triplette et la troïka vont multiplier les milliards comme l’autre les poissons, et no future pour toute politique qui voudrait relancer des politiques sociales ou simplement de gestion équilibrée dans l’ensemble de l’UE.

    Pour ceux qui ont de la chance, bienvenue dans le Park Assistanat. Votre mission, que vous l’acceptiez ou non, sera d’applaudir les goules gouvernementales défilant en plateau pour vanter le ravaudage de la misère de plus en plus oecuménique, sans oublier de huer même les minuscules tentatives de nommer l’innommable en parlant de démondialiser ou supprimer les paris spéculatifs.

    Vous regarderez par la fenêtre mais vous ne verrez plus l’horizon. Bouché par les flics et les hordes d’extrême-droite, habillées en sauveteur. Alors vous pourrez rouvrir le rapport Lugano et y ajouter quelques pages avec votre sang.

  17. Et que croyez vous qu’il sorti du chapeau le magicien?

    Rien le lapin s’étant fait la malle depuis quelque temps déjà.
    Les carottes étant trop cuites à son gout.

    Pour le plan de sauvetage vous avez le choix :
    Plan A : sauvetage à la libyenne
    Plan B : sauvetage à la syrienne

    Enfin l’avantage c’est que l’Otan étant déjà sur place, nous n’aurons pas à payer les frais de déplacement.

  18. Bon; d’ici demain, quel sera le consensus des marchés?
    réponse a: le populo va régler la note, résultat les bourses s’envolent, surtout les bancaires
    réponse b: les actionnaires vont passer au tourniquet, les bourses dévissent, les banques se scratchent

    question subsidiaire: le FESF va t-il devoir voler au secours de nos banques? si oui, le spread Paris – Berlin ne bouge pas, si c’est non, il s’envole. Ah, au fait, si c’est oui, la Grèce peut se brosser….c’est du moins 70 % pour les créances douteuses, bref le résultat est le même.

    dernier point de détail au sujet des profondes modifications à venir des traités européens: holà, Nicolas et Angela, il va falloir faire avaler ça aux représentants du peuple, hein, avant de tout chambouler; on est en démocratie, au cas où vous l’auriez oublié! et ça prend du temps.

    A propos de finances, il est où, le François Baroin ? à la pêche à la crevette, aux champignons, il tient la main de la future maman ?  » poussez, madame, poussez… »

  19. Onubre s’est encore fait rouler…
    « la thèse d’une reprise à crédit de l’économie américaine pourrait bien s’avérer en partie inexacte. »
    Déjà, là, je sais pas vous, mais l’inexacte. C’est la reprise, le crédit, l’économie, l’Hamérique ou l’antithèse…??

    Ca fait mini 3 ans qu’on se connait, Bruno.
    Et à chaque fois, tu me satellises en croyant encore à leurs chiffres.
    Notes, camarade, tu arrives toujours à trouver l’arnaque.
    Mais bon. A force, votre course à la crédibilité s’essouffle. Enfin … pour ma part.
    Que veux-tu qu’ils puissent encore nous faire croire..????

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