L'actualité de la crise : OH LES BEAUX JOURS…, par François Leclerc (*)

Le jour se lève sur un paysage européen peu avenant. Il révèle le chaos et la confusion qui résultent de l’application d’une stratégie de désendettement faisant passer en premier la diminution de la dette publique pour laisser du champ à la privée, qui cherche depuis quelques jours un second souffle.

Afin d’agir sur le déficit public, la croissance économique faisant défaut pour l’avoir enterrée, d’autres recettes sont préconisées et partiellement mises en oeuvre, sous les appellations génériques de réformes structurelles et de déréglementations. Le bien-être dont l’Etat est porteur – car l’Anglais Welfare State sonne mieux qu’Etat providence en Français – est mis en cause sous tous les prétextes incontournables ou culpabilisants possibles : pyramide des âges, surconsommation médicale, égoïsme générationnel, etc… Un deuxième ressort de l’âme humaine est activé : après la peur, la culpabilité sert de levier, le désir étant destiné à rester largement inassouvi.

Des programmes de privatisation massifs sont également engagés, qui au fil des temps prennent de plus en plus d’importance, les recettes fiscales des Etats diminuant. Dans leur lettre secrète au nom de la BCE au gouvernement italien, Jean-Claude Trichet et Mario Draghi (qui va lui succéder), réclamaient « des privatisations à grand échelle », il s’agit de les exaucer, et pas seulement en Italie.

Progressivement, tous les pays sont entraînés dans cette même dynamique. Brutalement ou plus progressivement, en fonction des circonstances et aussi parfois d’échéances électorales. Le rythme diffère, mais les intentions sont les mêmes. L’occasion est bonne pour donner un coup d’accélérateur à ce qui piétinait auparavant et faisait obstacle à l’extension d’activités lucratives. L’objectif est de continuer à tailler l’Etat, pour dégager des ressources au nom du désendettement et sous la pression des marchés, au prétexte de ses manquements ainsi que de la lutte contre les corporatismes et autres conformismes rétrogrades.

La Grèce est un cas d’école, un laboratoire. L’ampleur du plan de privatisation qui y est en cours n’étant sans doute pas suffisant, d’autres solutions sont recherchées. On vient ainsi de voir un cabinet de consultant allemand proposer de reproduire pour la Grèce ce qui avait été réalisé lors de la privatisation des entreprises de l’ex-RDA, et de créer une structure ad hoc dont serait doté l’essentiel des actifs de l’Etat grec, le summum ! Une issue peu vraisemblable mais néanmoins symptomatique de l’état d’esprit actuel. A moins que l’on ne décide et parvienne à obtenir des banques qu’elles acceptent une décote supplémentaire de la dette qu’elles détiennent, au-delà des 21% déjà décidés. Bref, on bricole toujours…

De leur côté, les Italiens s’engagent dans une opération de « fructification » des actifs de l’Etat, sous les auspices de Guido Tremonti, le ministre des finances. Celui-ci vient de réunir aux fins de présentation de ses richesses plus de 150 représentants de banques, de fonds d’investissements et de sociétés immobilières, afin de discuter le bout de gras. Entre la vente et des prises de participation, la meilleure formule est recherchée.

Le gouvernement espagnol vient par contre de rencontrer de sérieux déboires dans l’application de son plan, dont les deux premières mesures portent sur la cession de la gestion des aéroports de Madrid et de Barcelone, ainsi que de la société de loterie, la SELAE. Il attendait 7 milliards d’euros de l’entrée en bourse de cette dernière, mais a du renoncer à l’opération en raison de la faible valorisation qui se présentait. Par ailleurs, le programme d’entrée en bourse des caisses d’épargne (les Cajas), qui était censé faire prioritairement appel aux investisseurs privés, ne fonctionne pas comme espéré, impliquant à nouveau l’intervention de l’Etat, via le Frob constitué à cet effet. CG Branco, Catalunya Banc et Unnim Banc, créées cette année à la faveur du regroupement des Cajas, vont à l’arrivée bénéficier de recapitalisation sur fonds publics, en guise de privatisation.

Il est plus facile de dresser la liste de ce quel l’on veut vendre que de trouver des acheteurs qui ne cherchent pas à tirer parti de la situation… C’est une leçon que pourront méditer ceux qui s’engagent dans la même voie: il faut brader pour que cela fonctionne.

Dans ce contexte, le patronat italien se sent à son tour autorisé à avancer son programme, sans encore mettre les points sur tous les « i ». Il vient de rendre public un manifeste destiné à « sauver l’Italie du déclin ». « L’Italie est à un carrefour. Elle peut choisir entre la voie des réformes et de la croissance dans un contexte de stabilité des finances publiques, ou au contraire glisser inéluctablement vers un déclin économique et social », proclame ce texte. Les organisations patronales réclament sans surprise la réduction des dépenses publiques, la réforme des retraites et de la fiscalité, dans la cadre d’une libéralisation de l’activité économique.

Ces idéologues libéraux se sentent pousser des ailes. Mais ils viennent d’enregistrer une mauvaise nouvelle : si l’on rapproche les prévisions de faible croissance avec l’augmentation de l’inflation, qui vient d’atteindre 3% pour la zone euro selon Eurostat, cela confirme que celle-ci pourrait rejoindre le Royaume-Uni dans la stagflation, ce mélange redouté de stagnation et d’inflation. La BCE serait alors placée dans la même situation que la Banque d’Angleterre, tiraillée entre la lutte contre l’inflation et la nécessité de distribuer de la liquidité à faible coût en faveur des banques; de fermer et d’ouvrir le robinet à la fois.

Dans ces conditions, les traditionnelles marges de manoeuvre dont disposent en temps prospère les gouvernements sociaux démocrates pour faire du social seront considérablement amoindries. Même si les émules de José Socrates, José Luis Rodriguez Zapatero et George Papandréou, conscients des difficultés qui les attendent, espèrent pouvoir mieux s’en sortir (car ils en sont toujours convaincus au début).

Un dernier facteur va contribuer à encore assombrir ce tableau économique. Un phénomène s’observe aujourd’hui dans l’ensemble du monde occidental, qui risque de s’amplifier : si les grandes entreprises trouvent aisément leurs financements sur le marché ou auprès des banques, c’est nettement moins le cas des PME. Ce qui explique que les gouvernements font pression – comme la Banque d’Angleterre vient de le faire au Royaume Uni – pour que les banques accordent dans le cadre de leurs arbitrages financiers internes la priorité au maintien du crédit, selon des coûts qui ne répercutent pas le surenchérissement de leurs propres ressources. C’est beaucoup demander et cela ne sera pas obtenu ! Est-ce pourquoi certains économistes, notamment américains, vont droit au but et préconisent que les banques centrales s’engagent directement dans le financement de ce secteur de l’économie, grand pourvoyeur d’emploi ?

Le dicton selon lequel « l’occasion fait le larron » trouve une troublante illustration dans la volonté des libéraux d’accélérer la mise en oeuvre de leur programme en profitant du vacuum actuel. Les inégalités sociales s’accentuent rapidement, la société change progressivement de nature. Celle qui se présente alimente une vision anxiogène de l’avenir et suscite des rejets et des indignations qui restent marginalisés, sauf quand ils s’imposent brusquement, souffrant alors à la longue de ne pas trouver de répondant politique.

En attendant, la roue tourne. Dans la même journée d’hier vendredi, on a compris que le Portugal suivait les traces de la Grèce et risquait fort d’avoir prochainement besoin d’un deuxième plan de sauvetage, enregistrant un déficit plus élevé que prévu et une récession plus forte, selon un scénario qui se répète à chaque fois. Et que Nicolas Sarkozy, après avoir rencontré George Papandréou et exprimé son « obligation morale et économique » à aider la Grèce (en l’enfonçant), avait annoncé qu’il se rendrait « dans les prochains jours » en Allemagne pour rencontrer Angela Merkel. Continuant d’adopter cette étonnante ligne de conduite voulant qu’à eux-deux ils puissent décider de l’avenir de l’Europe, prenant lors de chaque rencontre des décisions définitives dont la portée excède rarement le mois qui suit.

D’expérience, si la confiance en quelque chose peut leur être accordée, c’est dans leur capacité à gérer cette crise à la petite semaine et à s’accrocher à leur plan originel, quitte à lui donner forcés et contraints plus d’ampleur. Car le trou financier s’agrandit au fur et à mesure que la crise progresse et s’étend. Il dépasse désormais les capacités financières des Etats européens, appelant impérativement l’intervention de la BCE. Tous les montages possibles sont dans l’immédiat étudiés pour naviguer entre ces deux écueils, aucun évite une énorme prise de risque qui ne peut pas être évacuée.

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(*) Pardon de cet emprunt resté admiratif à Samuel Beckett, à Madeleine Renaud qui créa la pièce dans le rôle de Winnie et à Roger Blin qui en signa la mise en scène à l’Odéon.

235 réponses sur “L'actualité de la crise : OH LES BEAUX JOURS…, par François Leclerc (*)”

  1. Ce qui inquiète tout le monde c’est ce type de phrase : »c’est dans leur capacité à gérer cette crise à la petite semaine ».
    Parceque les gens en sont conscients maintenant.
    Et Internet le prouve tous les jours.

  2. Les 2 moteurs de l’Europe n’ont pas de chefs compétents. France et Allemagne sont dirigés par des médiocres sans aucune vision à long terme, des incompétents soumis. L’alternance apportera peut-être quelque chose s’il n’est pas trop tard.

    1. Je doute de ce que « l’alternance » (représentation politique, échelle nationnale) puisse si promptement réaliser de cet effet magique, car la « gouvernance » (ordre économique, échelle mondiale) …
      Hors cette « gouvernance » ( déclinée de la Loi du Marché – laquelle s’impose de fait comme celle de l’interprétation obligée de la Loi de l’échange, car elle est la seule à être réalisée et universelle- ) n’a pas encore de trop trop trop seulement vraiment vacillée, bien que des G8, des G20, de FMI, de BRI, de Banque mondiale et tuti quanti

    2. Je ne doute même pas.
      Suffit de voir ce que l’alternance « socialiste » fait en Espagne, en Grèce et au Portugal.
      Ces « socialistes », c’est ce que la bourgeoisie a de mieux pour casser la résistance du peuple,
      quand elle a besoin d’avancer au plus vite vers la barbarie.
      On a donné un peu en France.
      On sait à quoi ils servent.

  3. « l’occasion fait le larron » … en profitant du vacuum actuel


    …c’est clairement la stratégie du choc (cf. Naomi Klein).

    certains économistes ../.. préconisent que les banques centrales s’engagent directement dans le financement de ce secteur de l’économie (les PME)

    …les banques centrales au secours des PME ?!! …jamais l’inutilité voire la nocivité des banques et autres opérateurs privés financiers pour une grande part de l’économie réelle n’auront été aussi exemplairement démontrées, dans le cadre-même du néo-libéralisme souverain, in situ !

    Il est plus facile de dresser la liste de ce quel l’on veut vendre que de trouver des acheteurs

    …jamais le bradage de l’économie réelle et des secteurs publics ou mixtes aux seuls intérêts de la finance privée n’aura connu pareille accélération. C’est la généralisation de la « toll booth economy » : on érige des péages au profit de quelques-uns sur les fleurons productifs réalisés par des années d’efforts et d’investissement de la collectivité publique, de la nation (ainsi des autoroutes françaises par le régime Sarkozy)…

    Votre article est un nouveau résumé explicite de la prédation financière qui ronge et détruit l’économie réelle, sans plus de frein.

    C’est la guerre.

    Les peuples peuvent-ils vraiment attendre que grossissent gentiment des mouvements aussi vagues et sympathiques que les indignés états-uniens (Occupy Wall Street) ou s’en remettre aux résultats, eux-même biaisés (non prise en compte en France du vote blanc p. ex.), d’élections de plus en plus truquées et inopérantes (2012 : DSK auto-détruit, l’oligarchie nous demande maintenant d’élire Hollande et son parti de mous-néosociaux, incapables de porter le fer dans toute cette corruption gigantesque) ?

    Alors ? ALORS ?!!

    1. Je pense que, tout comme moi, vous êtes de celles et ceux qui l’avaient vu venir depuis longue date et font le constat aujourd’hui que la théorie s’avère….
      Vous êtes peut être aussi de celles et ceux qui pressentent que l’oligarchie n’en restera pas là et prête à bien pire que le dépeçage actuel… mais, gaffe, sujet tabou !!
      Alors… Le maquis ?

      1. Nous vivons dans une société finalement extrèmement fragile, cette fragilité-même devrait à un moment ou à un autre finir par s’imposer comme une limite

      2. …le maquis… mais il n’y a pas d’hinterland envisageable où se réfugier, loin du capitalisme actuel et le temps que les renforts arrivent (d’où d’aileurs ? …à pied par la Chine ? …longue marche bien improbable !).

        …et nous voudrions-nous résistants, que nous serions encore passablement collabos et pas très partageux (mon assurance-vie, mon livret A, mon RSA, mon RMI, mon HLM, mon soupirail chauffé…).

        C’est la guerre et c’est Matrix, nous sommes tous dans la matrice du système… seul espoir : que le système implose, se débranche (il y a une limite physique de toute façon : hyper-démographie et hyper-réchauffement intenables d’ici 100 à 200 ans ; épuisement des ressources d’ici 50 à 150 ans).

        … bonne nouvelle : c’est ce qu’il est quand même en train de faire !
        (je partage la vision eschatologique du site : dedefensa.org …moins ses redites et verbiage fastidieux)

      3. …c’est clairement la stratégie du choc (cf. Naomi Klein).

        ce n’est pas une stratégie mais un réflexe, conditionné, ancien, atavique.

    2. @ Nerima-kum,

      Bonjour,

      Les « hautes parties contractanctes », si si..

      http://www.ecb.eu/pub/pdf/other/ecbinstitutionalprovisions2004fr.pdf

      «  ».
      Article 11
      Le directoire

      11.1. Conformément à l’article 112, paragraphe 2, point a), du traité, le directoire
      se compose du président, du vice-président et de quatre autres membres.
      Les membres assurent leurs fonctions à temps plein. Aucun membre ne peut
      exercer une profession, rémunérée ou non, à moins qu’une dérogation ne lui ait été
      accordée à titre exceptionnel par le conseil des gouverneurs » »

      http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvtrichet.fr.html

      http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvconstancio.fr.html

      http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvbinismaghi.fr.html

      http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvgonzalez-paramo.fr.html

      http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvstark.fr.html

      http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvpraet.fr.html

      Les dérogations entre-accordées de nos maîtres de l’harmonie monétaire locale sont pléthore, la possibilité de conflit d’intérêts n’effleurerait aucun de ces brillants esprits.

      Durée de règne : 8 ans non renouvelable.

      Des informations inaccessibles, pourquoi ? Exemples :

      http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/genc/html/index.fr.html
      http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/eb/html/index.fr.html
      http://www.ecb.int/press/pr/date/2011/html/pr110303_3.fr.html
      ( « 3 mars 2011 – Avis du Conseil des gouverneurs de la BCE sur la nomination d’un nouveau membre du directoire de la BCE. » )
      « 403 Forbidden »
      Info simple, pourtant, et accessible ici :
      http://www.banque-france.fr/fr/eurosys/europe/bce/cpresse/2011/Avis-Conseil-gouverneurs-BCE-nomination-nouveau-membre-directoire-de-la-BCE.htm
      « you don’t have permission to access/ecb/orga/decisions/genc/html/index.fr.html on this server.

      Apache/1.3.41 Server at http://www.ecb.int Port 80″

      http://www.europarl.europa.eu/highlights/fr/1003.html
      «  »
      Contrôle démocratique de la Banque centrale européenne

      La Banque centrale européenne (BCE) agit en toute autonomie par rapport aux institutions nationales et communautaires lorsqu’elle prend ses décisions de politique monétaire. Mais elle reste soumise au contrôle démocratique et est tenue de faire rapport au Parlement européen et au Conseil de l’Union. Le président de la BCE se présente une fois par an devant l’assemblée plénière et chaque trimestre devant la commission économique et monétaire du PE. Le Parlement a également un rôle consultatif dans la nomination des nouveaux membres du directoire de la BCE.

      La BCE est dirigée par les deux principaux organes que sont le conseil des gouverneurs et le directoire, tous deux présidés par le président de la BCE (voir encadré). Aux termes de l’article 113 du traité CE, le président de la BCE est tenu de présenter le rapport annuel de la Banque centrale à l’assemblée plénière, habituellement en juillet. C’est l’occasion pour les députés de faire connaître leur avis sur la politique monétaire. Le débat se conclut par une résolution parlementaire qui, jusqu’à présent, a toujours apporté un ferme soutien à l’indépendance de la Banque et à sa politique monétaire. Le Parlement a également fait écho à l’appel lancé par la BCE aux États membres pour qu’ils entreprennent sans tarder des réformes structurelles. Toutefois, les députés se sont montrés plus critiques à l’égard de la politique de communication de la Banque et lui ont souvent réclamé une plus grande transparence. La Banque a accepté certaines requêtes du PE, notamment au sujet de la publication des modèles économétriques, mais elle en rejette toujours d’autres. L’une des plus anciennes revendications du Parlement concerne la publication des comptes rendus de toutes les réunions du conseil des gouverneurs, détaillant les positions favorables aussi bien que défavorables. Le Parlement a également demandé que les décisions soient prises par vote et non par consensus, de manière à réagir plus rapidement aux évolutions économiques.

      Le « dialogue monétaire » régulier entre la commission économique et monétaire du PE et le président ou le vice-président de la Banque constitue un autre élément du contrôle démocratique. Le traité stipule que les membres du directoire « peuvent » être entendus par les commissions compétentes du PE. Le premier président de la BCE, M. Wim Duisenberg, s’est entendu avec la commission économique et monétaire pour la rencontrer quatre fois par an. Le nouveau président, M. Jean-Claude Trichet, s’est engagé à perpétuer cette tradition. Toutes tendances confondues, les députés ont pris très au sérieux cette possibilité d’interroger le président au sujet du rôle de la BCE, qu’il s’agisse des objectifs pour les taux d’inflation ou de la situation économique, des taux d’intérêt ou des réformes structurelles, en passant par le Pacte de stabilité, entre autres. Un compte rendu in extenso de ces réunions est publié sur l’Internet.

      Statuts de la BCE et nomination des membres du directoire

      Le Parlement doit également être consulté avant tout changement des statuts de la Banque centrale. En mars 2003, les députés ont critiqué une proposition visant à modifier les procédures de vote au sein du conseil des gouverneurs pour permettre un meilleur fonctionnement de ce dernier en cas d’élargissement de la zone euro. Le Parlement entendait maintenir la règle des droits de vote sans restriction pour les gouverneurs de toutes les banques centrales nationales, à qui il incombe de prendre, avec le directoire, les décisions de politique à moyen terme. Mais les ministres des Finances ont néanmoins persisté et se sont accordés sur un nouveau système prévoyant une rotation du droit de vote entre les pays de la zone euro, les gouverneurs n’étant pas tous appelés à voter à chaque fois.

      Le Parlement doit également être consulté pour la nomination de tous les membres du directoire de la BCE, y compris son président. Ce dernier a été remplacé sous l’actuelle législature, les députés ayant approuvé la nomination de M. Jean-Claude Trichet pour un mandat de huit ans qui a pris cours le 1er novembre 2003, date à laquelle M. Duisenberg était démissionnaire. Sous l’actuelle législature, les députés européens ont également approuvé les nominations du nouveau vice-président de la BCE, M. Lucas Papademos, en 2002, et d’un autre membre du directoire, en 2003, Mme Gertrude Tumpel-Gugerell. Avant le vote en plénière sur leur nomination, les candidats doivent répondre à un questionnaire écrit, élaboré par la commission économique et monétaire. Il leur faut également passer l’épreuve d’une audition publique organisée par cette commission et au cours de laquelle les députés peuvent évaluer les compétences des candidats et leur volonté de coopérer avec le Parlement. Les avis du PE ne sont pas, dans ces cas, juridiquement contraignants. Mais il serait politiquement difficile pour les gouvernements de l’UE de désigner un membre du directoire dont la candidature aurait été rejetée par l’Assemblée plénière.

      Les organes de direction de la BCE

      La BCE compte deux organes de direction. Le conseil des gouverneurs, composé du directoire et des gouverneurs des banques centrales des pays de la zone euro, décide de la politique monétaire générale de la zone euro et fixe les taux d’intérêts. Le directoire, dont les six membres sont désignés par les chefs d’État et de gouvernement des pays de la zone euro, met en oeuvre la politique monétaire sur la base des orientations données par le conseil des gouverneurs.
      «  »
      http://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/commission/affaires_europeennes/Actualites_16.pdf

      du 28 septembre 2011

      A lire, 3 pages.

      http://fr.euronews.net/2011/09/29/les-missions-et-les-moyens-financiers-du-fesf/
      1’04

      Xerfi Canal Jean-Marc Daniel La Grèce peut-elle sortir de la zone euro ?
      http://www.youtube.com/watch?v=fJjlgpjQOOc
      11’20
      Xerfi Canal Alexandre Mirlicourtois La consommation est en panne de longue durée
      http://www.youtube.com/watch?v=WaS8ko-zcwQ&feature=related
      4’53

      La belgique, une évolution bancosociétale invisible ?
      http://www.bnb.be/pub/cp/cphome.htm?l=fr
      http://www.bnb.be/pub/cp/cphome/twinpeaks.htm?l=fr

      Tiens, un arrêté royal belge à la même date que l’avis du Conseil des Gouverneurs de la BCE.. une synchronicité due au hasard, à n’en pas douter !

      Alors, le pouvoir arbitraire européen n’existe pas pour sûr…

      http://france-inflation.com/taux-directeurs-bce-fed.php

      Petit rappel décennal, taux de change et déclarations, ( avant 11 septembre, provocation):

      http://lexpansion.lexpress.fr/economie/pas-de-lien-automatique-entre-la-fed-et-la-bce_81079.html
      «  »
      « Pas de lien automatique» entre la FED et la BCE

      L’Expansion.com – publié le 26/01/2001
      «Il n’y a pas de lien automatique » entre les décisions prises par la Réserve fédérale américaine (Fed) et celles prises par la Banque centrale européenne (BCE). C?est ce qu?a affirmé Laurent Fabius à Davos. Car avec la nouvelle baisse des taux américains qui se profile, les regards se tournent désormais vers la BCE. Sur cette question, le président de la Bundesbank, Ernst Welteke, a été plus explicite que le ministre français, en estimant que la BCE n’a pas besoin de «changer la direction de sa politique monétaire pour le moment». Coté euro, la devise s?est redressée en fin de semaine, «dopée» par les propos pessimistes d’Alan Greenspan. Vendredi en clôture à Londres, elle cotait 0.9222 dollar. «  »

      Bon, l’étude de l’évolution combinée du taux de change et des taux directeurs n’indique absolument rien dans la promenade spectaculaire…n’en parlons pas plus que des « orientations économiques comparées respectives…

      La confusion n’est pas une science économique du vol et du viol extorqué aux lois et citoyens dressés-éduqués au culte de l’irresponsabilité matérielle égoïste, du bouc émissaire permanent, de la basse politique des sphères supérieures, qui n’ont absolument aucun lien avec l’évolution des budgets militaire et du développement de la terminomythologie de l’intelligence éconmique artificielle.

      Fer ment de guerre, monnaie de paix, et super alliances des supers mensonges.

      Au cul la BCE, telle qu’elle hait « son » peuple.

      La perle compable, au lendemain de la nuit du 4 Août :
      http://www.jpchevallier.com/article-fed-bce-bilans-81252965.html

      « Par ailleurs, un certain flou artistique règne au passif de la BCE : plus de 500 milliards d’euros d’autres passifs (rubriques 10 et 11) équilibrent mystérieusement les actifs, ce qui est peu compatible avec la rigueur nécessaire d’une banque centrale !

      A l’actif, les réserves en devises (rubrique 2.2) sont curieusement stables à 140 milliards d’euros malgré les sorties importantes de capitaux de la zone euro à la suite des opérations de clientèle et de portefeuille dixit énigmatiquement la BCE dans son communiqué. »

      Et on ne regarde que de dame Europe, et que sur dix ans…mégabeurk et tartopoil !!

      1. L’oligarchie est bien en place, partout, mais elle commence à être clairement identifiée par les peuples ; quand certains n’auront vraiment plus rien à perdre… personnellement, je pense que l’explosion populaire peut d’abord venir de Chine…
        http://www.counterpunch.org/2011/09/30/cracked-china/

        …et non pas d’Amérique ou d’Europe (le peuple grec est trop peu nombreux), où les classes moyennes ne sont pas encore suffisamment cuites et dépossédées, et où tout un chacun ne se mobilise, même fantasmatiquement, que pour ses petits avantages…
        http://fr.news.yahoo.com/milliers-lycéens-rue-contre-suppression-dun-mois-vacances-162819369.html

        …plus probablement, des changements, certes cosmétiques au regard des besoins populaires, pourront découler de la discorde au sein même de l’oligarchie, comme le montre l’affaire DSK. Emmanuel Todd rappelle d’ailleurs que les oligarques romains, de temps en temps, assassinaient ou jetaient à la vindicte populaire l’un des leurs…

      2. @Charles …tout ce qui n’est pas l’oligarchie et… désolé, je ne trouve pas d’autres termes… ses chiens courants (polices SWAT teams, « pundits », c’est-à-dire chroniqueurs influents, tel un Thomas Friedman au NYT, ou, chez nous, les petits maîtres à penser, genre BHL, etc)…

        Aux dernières nouvelles, c’était 1% aux USA (qui possèdent 80% de la richesse), un peu plus si on y ajoute leurs valets, mais ceux-là peuvent (re)prendre conscience et se révolter, ne plus appliquer le désordre officiel (c’est ce que l’on voit en Syrie où l’armée se débande malgré – et à cause – des atrocités).

      3. C’est noté: le peuple selon vous c’est tout ce qui n’est pas l’oligarchie et ses chiens courants.
        Merci.

    3. (ainsi des autoroutes françaises par le régime Sarkozy)

      C’est un détail, mais en fait je crois que c’était surtout Villepin sur ce coup.

      1. …ah oui ! …comme quoi, quand on est de droite, on est de droite, malgré les brillantes envolées onusiennes…

    4. à Nerima -Kun :

      Oui, c’est exactement ça : c’est ce que décrit Naomi Klein dans son livre « la Stratégie du Choc » que je me suis procuré il y a peu (édit Babel , livre de poche- pas cher-) .
      J’ai longtemps attendu pour m’y plonger car je craignais une sorte de théorie complotiste …

      Mais non, il s’agit de l’école de Chicago d’obédience friedmanienne , radicale libérale ,tournant le dos à J.M Keynes qui au lendemain de la guerre avait travaillé sur la façon d’enrayer les crises économiques et monétaires et ses conséquences (le fascisme ) -ex: République de Weimar- …et qui avait été l’ instigateur du FMI , à l’époque solidarité et conseils , puis complétement dénaturé par les Chicago Boys ,dont le lobbyisme s’est répandu partout ,qui ont fait du FMI et de la banque mondiale leur instrument , en Amérique latine , en Afrique soutenant les juntes , très corrompues au passage ….

      Libéralisations, dérégulation , libre marché, privatisations imposés contre des prêts pour enrayer les endettements , irremboursables par ailleurs .

      Ce qui se passe en Grèce c’est ce qu’a connu par exemple l’Argentine et avant le Chili , avec le coup d’état d’ A.Pinochet ….

      Oh, ils ne s’en vantent pas , mais le souci est là : vous refusez la combine « libérale », on fomente un coup d’état .
      Le braquage de l’Irak , guerre n° 2 est un summum ….

      Ca a commencé dans les années 70 , s’est répandu avec Reagan et Thatcher en 80 , et 30 ans après nous en sommes toujours là , mais en pire .La junte néolibérale étend son talon de fer partout , suscitant des crises pour profiter du chaos en s’accaparant les richesses , les privatisations ,en prêtant de manière irresponsable …

      Le monde sous la botte financière …

      1. @ Boson

        D’accord à 95% avec Naomi Klein et vous.
        Chapeau d’ailleurs, d’arriver à faire tenir une thèse qui procure une vision d’ensemble alors que des années de Monde Diplomatique n’ont pas abouti aussi clairement sur une telle vision, à mon avis.
        (ce qui n’a pas empêché le Diplo d’être émaillé d’articles visionnaires, de Berger, de Lordon, de Stiegler, de Susan George ou Viviane Forrester…).

        Il faut quand même par honnêteté intellectuelle aller lire les critiques de Naomi Klein. Le fait que la CIA se soit vraiment inspiré du psy canadien autant qu’il l’est dit, Kubark, etc, je crains qu’elle aurait trouver d’autres façons d’arriver à des traitements aussi déshumanisant. Toute une génération est quand même passé par la seconde guerre mondiale, puis Corée, Vietnam. Des milliers de gens ont subi l’absurdité des tranchées, la mortelle vie hallucinante des sous-marins, et tant d’autres situations, le « vivier » n’est pas mince.

        L’aveuglement des yankees non plus, nés dans le consumérisme, que voulez vous qu’ils fissent.

        C’est toujours dur à comprendre d’un autre côté, car les USA de l’immigration ont aussi recueilli le sel de la Terre qu’étaient les intellectuels d’Europe centrale, les Lubitsch et Chaplin au cinéma, les Fermi, Szilard et Einstein en science, vous en trouverez tant d’autres porteurs de valeurs humaines parmi les célébrités.

      2. « je craignais une sorte de théorie complotiste … »
        C’est vrai, la pratique du complot, ça « craint » moins……… 🙂

      3. « La stratégie du choc  » de N. Klein mérite d »être lu, pour la qualité de la démonstration:
        tous le moyens sont bons pour défendre l’accumulation du capital,
        même les plus sauvages.
        Par contre, elle n’offrait pas de stratégie de sortie du capitalisme.
        Plus récemment, j’ai lu une déclaration où elle semblait quand même appeler
        à organiser la révolte.

      4. @ Boson,

        Bonjour,

        Finalité de l’éducation et amalgame roublard du sens des mots.
        Des hommes, et des « a-sens » esclavagisant, réifiant, marchandisant.

        De la nécessité de savoir ridiculiser volontairement « ses » « outils » ?

        Konscience, finalité, « moyens », de nous-même ?

        1/3 Comment est propagée la pensée unique
        http://www.youtube.com/watch?v=-NK7TrNeyLs&NR=1

        2/3 Comment est propagée la pensée unique
        http://www.youtube.com/watch?v=7Y241b3StTY&NR=1

        3/3 Comment est propagée la pensée unique
        http://www.youtube.com/watch?v=kpOE6MmKjrk&feature=related

        Chomsky : Les 10 stratégies de manipulation de masse
        http://www.youtube.com/watch?v=Nynt7VrMBL0&feature=related

        1/3 Une mascarade nommée liberté d’expression – Chomsky & Bricmont
        http://www.youtube.com/watch?v=s0yuPFZELmY&feature=related

      1. @ Pierre :

        je me suis mal exprimé : il y a complot et complot …Du plausible , de l’avéré et du tiré par les cheveux …

        J’en profite pour ajouter que mon point de vue ne se veut pas un résumé du livre de N.K qui est beaucoup plus subtil et fouillé et dont je n’ai d’ailleurs pas terminé la lecture…

        Hier j’ai lu par exemple comment les Chicago Boys sont intervenus en Pologne pour imposer leur point de vue lors de la chute de Jaruzelski et que la direction de Solidarnosz était très partagée sur comment rétablir l’économie dans ce pays qui était au fond du gouffre …

        C’est donc le prêt à penser néolibéral qui l’a emporté avec la complicité de quelques uns …

        Bonne journée .
        Bs.

  4. Par petites touches, le tableau se complète, « un rêve de libéral »: plus d’état ou plutôt le minimum pour faire la police, une presse policée, des salariés disciplinés et travailleurs, des grandes entreprises riches à crever (riches de quoi ?) et des PME sous-traitantes aux ordres (il faut bien qu’il y en ai qui bossent, un peu).
    Et pendant que les « artistes » fignolent, la toile commence à se craqueler de partout, m’étonnerai qu’une couche supplémentaire empêche l’inéluctable.

    1. La toile du rêve libéral ne se craquelle pas, au contraire… La forme du personnage central du tableau est définie et d’ici peu, les artistes peindront son visage… C’est là que, le découvrant, beaucoup tomberont de haut…

  5. Après la peur, la culpabilité… La recette a 2000 ans, éprouvée, pourquoi ces grands « pretres » s’en priveraient-ils?… Pour Beckett… Assis sur un banc, l’homme attend quelqu’un, qui ne viendra jamais. Encore un bon papier monsieur Leclerc, c’est déjà ça…

  6. Bjr,
    Il y aura des organismes que l’on aura renfloués avec de l’argent des contribuables (à fonds perdus) qui rachèteront. La boucle sera bouclée. Hi Hi ! Pauvre de nous !

  7. New York: Apres 14 jours d’existence ‘Occupy Wall Street’ a mis hier des millers d’indignés New yorkais dans la rue. Manifestation silencieuse et pacifique contre les brutalités policieres. Les manifestants arrivés en face du batiment de la police ont repris en coeur et en raisonnance les mots d’ordre de leur representants. Impressionant…Ils reviennent demain Samedi a 15H heure NYC. A suivre en direct:
    http://www.livestream.com/globalrevolution

  8. Faut-il comprendre que pour nous désendetter, vous préconisez de nous endetter davantage pour favoriser une politique keynesienne (en cours depuis 30 ans) ?
    Et donc faire payer la relance d’aujourd’hui et d’hier aux générations de demain ?

    1. Il faut tout relire depuis le début du blog , mais si vous êtes là , c’est qu’il y a de l’espoir .

    2. Je crois qu’une restructuration ordonnée de la dette publique est la seule porte de sortie, qui aura comme deuxième avantage de tailler dans la masse des capitaux improductifs.

      Si le désendettement ne peut pas se faire par le remboursement, il ne reste plus que la solution opposée ! C’est tout l’enjeu de l’apurement du passé.

      La relance de la croissance est une autre question. Passons sur le fait qu’il faudrait s’accorder sur sa nature et venons-en à la question suivante: quel en est le moteur dans des pays où la consommation des ménages est en berne, faute de redistribution adéquate de la richesse, alors que les prodigalités et miracles du crédit ne sont plus de saison ?

      Question subsidiaire: la mondialisation étant un fait, ainsi que l’émergence d’une partie du monde, comment rééquilibre-t-on l’ensemble ?

      1. Ok, mais que rétorquer à ceux qui avancent le taux d’épargne français qui est de l’ordre de 16%. Sous entendu que les Français ont de l’argent, ils se refusent juste à le dépenser et s’ils en avaient plus, ils l’épargneraient.

      2. Non, Monsieur Leclerc.
        Vous ne ré-équilibrez rien en restructurant. En fait, c’est même pire.

        Mais bon. La question peut se poser juste pour la gymnastique quotidienne de l’esprit car dans les faits, cela n’aura pas lieu.

      3. à François Leclerc,

        Votre réponse a le style d’un roman noir.

        PS. Ce n’est pas une critique, bien au contraire.

        Par ailleurs, je comprends bien votre remarque au sujet des campagnes médiatiques de désinformation en cours concernant le Welfare State, mais permettez moi de remarquer que la surconsommation médicale est réelle et qu’elle sert, avec en grande partie de l’argent public, des intérêts privés.
        De plus il est souhaitable de s’interroger sur le rôle social de cette surconsommation de marchandises médicales, particulièrement en ce qui concerne les tranquillisants et autres produits anesthésiants qui ne sont rien d’autres que des drogues légalisées et financées par l’ensemble de ceux qui se croient des citoyens d’une démocratie.

      4. Redistribuer les richesses implique, d’un côté, la prodigalité et l’établissement d’un centre qui se serait approprié provisoirement l’ensemble des biens (distribuer) et, d’un autre côté, une réappropriation, celle d’un propriété perdue. La redistribution des richesses n’a donc pas aboli la notion de propriété. Elle propose un reset, une mise à zéro, voire un recommencement, sans doute est-ce dû au fait d’envisager un mode de production comme un système.

      5. François:

        « faute de redistribution adéquate »
        C’est la vraie cause et donc s’ensuit la seule vraie question, à mon humble avis: ou on accepte ce manque de redistribution comme « un fait », ou on décide d’y remédier.
        À défaut, le processus historique impersonnel s’en occupera, comme après 1929.

        Entre ces deux aléas, une seule véritable, douloureuse et révoltante question: le différentiel de prix, exprimé en vies brisées.

      6. @Schizosophie

        Je suis d’accord sur le fond de l’argument. Que penseriez-vous de l’utilité d’établir une distinction entre:

        « redistribution »,
        « redistribués »

        et « redistributeurs »

        L’état bismarckien, beveridgien, s’est bâti comme assurance anti-émeute, certes.
        Aujourd’hui , que devons-nous penser de la classe fonctionnelle ayant pour tâche de redistribuer l’argent public (travaux public ,secteurs social, .. tout confondu) et dont une partie s’est organisée en réseaux diffus, jusqu’au bas de l’échelle aussi bien , pour y prélever ses prébendes ?

      7. @ Schizosophie

        On devine qu’une redistribution de la richesse ne se limite à un simple reset et qu’elle touche nécessairement au fondement sacré de la propriété… La question étant de savoir ce que signifie socialisation, ce terme que l’on emploie pour signifier que l’on ne veut pas s’en tenir aux nationalisations et que l’on ne croit pas en une vision fétichiste de l’Etat…

      8. ça commence à devenir intéressant .

        Quel niveau de maîtrise ( de taille ) du nouveau système ( Monde , autre ?)

        Quel statut pour le travail ? (Travail sociétal, travail production primaire , travail secteur secondaire ? nouveau séquencement ?) .

        Qu’est ce qui est gratuit , qu’est ce qui ne l’est pas ? Qu’est ce qui est de droit public par nature ou intérêt stratègique?Qu’est ce qui n’est pas brevetable et doit rester de domaine public ?

        Qu’est ce qu’un revenu ? Place et coùt du Revenu de base minimal garanti ? Quelles règles d’encadrement des revenus et des capitaux accumulés ?Quelles garanties d’une fin de vie digne pour tous ?Comment tuer la rente et les négriers ?

        Quel type de relations au travail , au savoir , à la santé , à l’expressioin de la pensée ?
        Quels outils d’échange ( réseaux ,leurs supports , langues , monnaie )?

        Quel est le bras armé de la nouvelle Loi ?
        Où seront les contre-pouvoirs à la nouvelle Loi ?

        Où concilie-t-on en permanence le passé et les cultures des peuples , le hors du temps et l’innovation permanente débarassée du secret , le présent et l’écriture des règles opérationnelles juridiques ou normatives de tous poils , le futur et la fixation de l’horizon commun ?

        Comment réussit-on le passage encore nébuleux entre la commune et l’ONU ?
        Que fait on de PSDJ ?

      9. Mitch :

        Les français ont de l’argent

        Les 1% en on de plus en plus.
        Mais comme le crient des milliers de manifestant en ce moment à NY
        et dans autres villes US « Les 99 %, c’est nous ».
        Ils veulent provoquer la chute de Wall Street.
        Ici la sortie vers le haut c’est aussi la chute du même Mur.

      10. @Charles :

        Bonjour ( vous vous couchez tard !) .

        Aujourd’hui , comme hier et demain , un peuple c’est un groupe qui désire , par envie ou/et nécessité, ( et parvient à ), se donner une Constitution .

        La Constitution est à la fois le périmètre et l’essence d’un peuple .

        Ce périmètre n’est donc pas géopraphique , ethnique , linguistique ( pourvu que toutes les langues soient traduisbles l’une dans l’autre ) , religieux ou philosophique ( si l’on pose comme moi que la laïcité autorise toutes les religions ou athéismes dans le carde des lois de la République encadrées par la Constitution ) .

      11. 1) Si le Fond européen se crée, s’il emprunte lui-même à la BCE à un coût équivalent à celui du maché interbancaire, n’a -t-on pas trouvé là un moyen de diminuer considérablement la pression des marchés eux-mêmes?2) La Grèce va être mis en défaut organisé, ramenant son taux à 60% du PIB
        3) Son problème: comment retrouver une compétivité sans dévaluation, face par exemple à son voisin concurrent la Turquie? Une baisse massive du coût du travail?
        4) Non, la relance doit se négocier avec les pays qui le peuvent (Allemagne, Danemark, une relance par le commerce extérieur.

      12. @François Leclerc le 1 octobre 2011 à 15 h 27

        « On devine » dites-vous. Ben non, je n’ai pas deviné. Ma lecture ne s’était satisfaite pas du caractère ironique de votre « faute de distribution adéquate » que j’aurais alors saisi comme signifiant « ces cons ne savent même pas remettre leur machinerie à jour, comme les théories régulationnistes ou néokeynésiennes les y invitent, tant pis pour eux ». J’y ai lu, en contrepoint, un « tant mieux pour nous », comme une suggestion de proposition renvoyant à une sorte de socialisme positiviste qui a toute une histoire, disons d’Auguste Comte ou des utilitaristes à Bernard Friot en passant par le distributivisme à la Duboin ou au PSU autogestionnaire.

        Or donc « socialisation », plutôt que « nationalisation », mais de quoi ? Des modes d’accès aux biens, donc des banques, ou bien des moyens de production ? Comme vous fîtes récemment référence aux conseils ouvriers, j’incline pour que votre point de vue émane de la seconde hypothèse. Mais c’est alors que tout commence, comme l’enchaînement des questions de juan nessy y invite, mais selon un sens du juste milieu qui tranche à l’intérieur des conditions encore existantes, c’est-à-dire tout en les préservant comme à moitié.

        Que fait-on de ce toucher au fondement sacré de la propriété ? Nettoie-t-on le fondement ? Ne s’agit-il que de l’épurer de son caractère sacré ? Et conséquemment, l’État doit-il être seulement défitichisé ? Cela me semble renvoyer au refus de l’acception de l’État du Hegel de 1821, à savoir « la réalité effective de la volonté substantielle (…) élevée à son universalité », à la négation de l’État fétiche. Mais cette désacralisation suffit-elle ? Passer des lois, assujettissantes par définition, aux règles potentiellement émancipatrices suppose d’abolir les conditions d’une socialisation où les moyens de production sont encore appropriés, lesquelles conditions impliquent la persistance d’instances distributives et font apparaître comme nécessaire leur encadrement légalisé.

      13. A juan nessy
        Merci
        Un peuple c est ….
        Je suis sur un iPad et je n arrive plus à vous retrouver pour retranscrire votre réponse.
        Le mot peuple revient si fréquemment qu’il me semble intéressant d’en définir une signification commune… Et commune. Je pense que c’est d’actualité.
        Je me couche tard et j adore ça. La semaine qui qui vient il va falloir que je me lève aussi tôt que je me couche tard.
        Si ça vous amuse de reprendre le petit jeu auquel je me suis livré ces derniers jours ne vous gênez pas. Au moins je ne passerai pas pour le seul obsesssionnel compulsif de la question.

      14. @Charles :

        J’aurais préféré que vous me disiez si mon rappel de ce qui définit un peuple vous paraissait opportun , mais je vous encourage à dormir davantage .

      15. @juan nessy
        Certains commentaires me plongent dans une réflexion, une méditation, une rêverie qui s’abandonne au rêve et à la promenade intérieure dans un endormissement fécond…
        J’ai bien noté que pour vous le peuple c’est la construction politique d’un groupe de gens qui se choisissent une constitution.
        Là-dessus je retourne à mes moutons.

      16. @Charles :

        Si vous appelez construction politique , une Constitution , nous devons être d’accord .

        Selon moi cependant une Constitution laisse la porte ouverte à des constructions politiques .

        Mais cela renvoie d’une certaine façon au billet sur le vivant et la machine .

      17. Passer des lois, assujettissantes par définition, aux règles potentiellement émancipatrices suppose d’abolir les conditions d’une socialisation où les moyens de production sont encore appropriés, lesquelles conditions impliquent la persistance d’instances distributives et font apparaître comme nécessaire leur encadrement légalisé.

        Je ne comprends pas !

      18. Ce n’est pas grave, après tout je ne vous avais pas deviné. Pour comprendre il faut supposer une socialisation sans propriétés, ou tout au moins pas fondée sur elles. Peut-être un autre mot que « socialisation » ferait-il mieux l’affaire, mais je ne le connais pas.
        Votre réponse me laisse supposer que vous avez compris ce qui précède.

    3. @Roger

      « Politique keynésienne depuis trente ans » ?
      Ben mon lapin… C’est hibernatus ou Roger Rabbit votre p’tit nom ?

      1.  » …elle touche nécessairement au fondement sacré de la propriété…  »
        Voilà bien le centre des affaires qui nous occupent ici !
        Et puisque , ds ce blog , la remise en question de l’Etat se pose , je veux rappeler avec quelle vigueur Sarko a su , en pleine crise de 2008 , appuyer sur le champignon de la propriété individuelle ( » je veux une France de propriétaires … ») .
        Alors je veux dire à ts les petits propriétaires de ce blog qu’une remise en cause de la propriété ne leur ferait certainement pas perdre ce qu’ils ont chèrement acquis et que c’est certainement plutôt le contraire qui risque de le leur faire perdre ! Apparaissent en France les crédits sur deux générations à des taux usuraires , la voie de l’Amérique …
        Que l’on commence déjà par interdire de posséder plus d’UNE maison …

      2. @ Vigneron,

        Bonjour,

        Une petite idée provocante pour prolonger le statue-ko :

        Si l’onu adoptait une résolution d’intérêts négatifs aux prêts des kapitaux flottés-flottant dans l’inkonnu fantasmatique, décote croissant à partir de la date établie, une anti inflation anti intérêts légale, les ombres-shadow viendrait pas fissa se reloger ?

        C’est sûrement des maths de très bas niveau, mais à la racine appliquée, c’est moins bourin que de se foutre tous la tête au carré, avec ou sans uniforme, et sans extrapoler la kyrielle de raisons bonnes et mauvaises de se foutre sur la gueule ?

        Tu payera ton coup un jour ?

        Tes frites sont elles aussi hmm que tes épluchures ?

        C’est juste un principe d’idée kom ça, monnaie fondante inspirante un peu adaptée au besoin de la cause..pour désenfler le pouvoir de fuite des milliards anonymes perdus !!

        Oh la contrition des shadows men, les banquiers obligés de sourire-jaune-

        Et à la grecque, pyrrhus merci ! Sinon j’en ai plein des pires tellement j’suis véner.

  9. Samedi matin , il fait si beau ! Les blogueurs sont à la plage ! Ou dorment encore !
    Plus sérieusement , j’écoutais Fr. culture tôt ce matin , émission d’interviews de riches émigrés en Suisse . L’un deux disait que l’Etat français dilapidait l’argent et que c’était la raison principale de son exil choisi ( mise à part la réduction d’impôts phénoménale dont il bénéficie là-bas , de 40 à 3 pour cent , expliquait-t-il ) ; il a aussi évoqué les compétences , au plus haut niveau , ( lui-même a été sénateur ) qui se surimpriment , se croisent , créant des situations de non-décision (  » en avant comme avant  » ) , situations confortées par le fait que les décideurs n’ont aucun intérêt personnel à ce que cela change …
    Bon , en attendant Godot , je vais me baigner !

  10. Draghi,ex numéro 2 de Goldman sachs/Europe, qui trouver de mieux pour « régler » le sort (mauvais) de l’Italie : on n’est jamais si bien servi que par les siens…!
    Quant aux ignobles gesticulations appelées « aides » ,quelle supercherie…!!!
    Je l’ai déjà écrit ici ,et ce n’est bien sûr pas de moi (La Bible) :
    « Tout ce qui est caché viendra à la Lumière… »
    On le lit,on l’entend,on le voit du matin au soir.
    L’indignation de Paul Jorion est une « sainte colère ».
    Comme celles qui se manifestent partout dans le Monde.
    Bientôt il ne restera même plus d’alternative. C’est le but non dissimulé des banquiers !
    Comment agir ?

  11. (*) Pardon de cet emprunt resté admiratif à Samuel Beckett, à Madeleine Renaud qui créa la pièce dans le rôle de Winnie et à Roger Blin qui en signa la mise en scène à l’Odéon.

    Eh ben, c’est pas votre meilleur titre à mon goût. Et pourtant j’aime bien SB.

      1. @ taratata,

        Bonjour,

        Télé-vision: l’excellent docteur who, « prince de l’uni-vers »

         »
        Les Caryonites sont une espèce très anciennes. Ce sont des sorcières qui pratiquent la magie noire. La plupart d’entre elles ont été emprisonnés dans un monde dont elles ne peuvent sortir que par le pouvoir des mots dans l’édifice idéal. Pour ce faire, elles vont se servir du talent de Shakespeare et faire construire le Théâtre du Globe au proportion bien calculé afin que la porte du monde s’ouvre et que les Caryonites puissent envahir la Terre, semer l’horreur et le néant.
        Contre cette magie noire, le Docteur va utiliser une autre sorte de magie : la Magie du Nom. Lorsqu’une créature est nommée de son vrai nom cela l’affecte plus qu’une simple insulte. Mais cette magie agit dans les deux sens et Martha va en faire les frais…  »

        Ré-éduquer son imaginaire et son subconscient, une nécessité humaine extra-temporelle et une une urgence politique ?

        Des germes et des pousses..d’amours possibles, d’élargissement des systèmes peu perméables des Sois-Soit, soies délicate de ces entre nous ?

  12. Cher F.L
    Pour synthétiser vos nombreux (et intéressants) exposés sur la crise de la dette et la critique de son traitement par les autorités européennes, il serait utile que vous clarifiez en les listant les mesures que vous jugez indispensable de prendre pour la juguler et résorber les déficits.

    1. Déjà exposées il y a environ un an.
      Pas assez radicales pour moi, mais j’ai des tendances sauvages par l’esprit afin d’éviter que la sauvagerie ne gagne la rue.

  13. Les sphères domaine public et domaine privé me paraissent avoir une seule et même vocation: le désengagement. Car toute oeuvre, qu’elle soit réalisée au nom de tous ou par quelques uns, au final, c’est toujours le quelques uns qui prévaut.
    Et donner d’emblée la primeur aux quelques uns, c’est d’abord se laver les mains de l’engagement à prendre au nom de tous, et c’est ensuite se blottir derrière la loi de l’offre et de la demande pour se parer à tout échec. En d’autres termes, la faute à pas de chance.
    Et ceux qui ont la force de supporter ce jeu de hasard sont les familles puissantes qui tiennent les robinets de la vie pour leur agrément… Si le plan de libértalisation se profile, on retourne directe dans le monde moyen âgeux de la seigneurie, et MAD MAX n’a qu’à bien se tenir.

    1. c’est toujours le quelques uns qui prévaut.

      Dans le sens où l’oeuvre est réalisée par le petit nombre… Même si elle a vocation à profiter pour tous.

  14. « Pardon de cet emprunt » Vous remboursez à intérèt ? Maintenant, on ne dit plus emprunt mais intertextualité 😉

  15. Nous sommes en pleine « stratégie du choc », il faut lire et relire le bouquin de Naomi Klein et puis saisir les banques comme le propose Frédéric Lordon, ça ira tout de suite mieux pour interdire la spéculation, liquider les paradis fiscaux et fiscalisés les profits du CAC40 qui y sont dissimulés .

    1. Mais vu que la finance représente 30% du PIB de la France, si on casse l’activité financière de la sorte, on va diminuer d’autant la croissance et générer une récession phénoménales… et là, adieu le AAA

      1. De toutes manières, à plus ou moins brève échéance, ce sera quand même « adieu le AAA »…

      2. Encore un qui tient à sa « notation »…
        Comme les US qui attaquent les agences de notation pour récupérer LEUR AAA qu’on leur a piqué.

        Si les banques sont nationalisées et les paradis fiscaux tués, tu parles que la notation…
        Ne pas confondre causes et effets.

      3. euh non…les activités financières c’est à peine 5 % du PIB en France…mais ils ont un rôle incontournable d’intermédiation d’où l’importance de bien encadrer les sociétés financières…

      4. la finance représente 30% du PIB de la France

        La France Fouquets, Rollex, Karachi, Ben Ali, Moubarak et Georges V
        C’est celle du passé, inutile, sansue, dangereuse.
        A dégager!

  16. Le plan de jeu de la GS était-il déjà prévu au moment de l’entrée de la Grèce dans la zone euro ?
    Maintenant, ils ont réussi à placer un homme de main à la tête de la BCE et arrivent donc à dicter les choix politique à faire aux différents pays européens. En tant que stratège, c’est une manoeuvre très impressionnante.
    Encore un bel exemple de la partie de Risk qui se joue sur notre planète..

    1. Très bonne question phidul, mais les quelques fois où certains ont tenté d’en faire état, depuis fort longtemps, ils sont passé par le hachoir de la modération…
      Il n’y aura jamais de débat évoquant les stratégies possibles sur le blog de Paul Jorion, considérée comme « folle théorie du complot » par ses tenanciers… qu’on se le dise…

      1. Visiblement nulle part, dans la mesure où la réflexion sur les grandes stratégies soient quasiment toujours assimilées à la théorie du complot, elle n’a sa place que dans très peu de médias « fréquentables » aux yeux des « grands penseurs »…
        Tentez votre chance dans un club d’Échecs ou les participants sont, eux, rompus à une certaine gymnastique intellectuelle en terme de stratégie ?
        Je ne vous conseille pas celui que je fréquente à Zaragoza, que je pense trop difficilement accessible géographiquement par la distance, mais peut être que dans votre quartier ?
        Bonne chance, cordialement

    2. J’ajoute qu’il ne faut pas perdre de vue que derrière GS, il y a la FED, et se souvenir de la relation entre les deux entités en 2008…

  17. Grèce: ce qui se dessine dans ce laboratoire de la dégringolade, c’est une sorte de mouvement de fond de la population, l’évasion fiscale, sport d’happy fews s’étendant à l’ensemble de la société, grève du paiement des impôts, des péages et j’en passe…à part faire sortir les bidasses des casernes ( après c’est comme le dentifrice, une fois qu’il est sorti du tube, c’est compliqué pour le remettre dedans…) pour les transformer en collecteurs d’impôts ( pépé, fais le chèque sinon on t’embarque au stade )….
    l’épisode, on vend les bijoux de famille, mais à partir d’une structure basée au Luxembourg ou je ne sais où, ça vous a des relents d’organisation TODT, vous ne trouvez pas ?
    bref, on n’est pas sorti de l’auberge car tant que les grecs n’auront pas la conviction que l’effort et les sacrifices sont équitables et partagés et que ces sacrifices ont un sens, tout le dispositif consistera à p….sur un tas de sable.
    On rafistole, on ravaude, on s’accroche à un système qui a largement fait ses preuves de sa nocivité, on charge ceux qui nous ont mis dans la m…..de nous en sortir, business as usual
    De toute façon, les allemands coincent au niveau des montants qu’il faudrait engager; donc: la Grèce est t-elle devenue l’Afghanistan de la finance européenne ?
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/10/01/97002-20111001FILWWW00329-fesf-l-allemagne-ne-donnera-pas-plus.php

    1. oui, MpG, en gros, c’est la désobéissance civile feutrée qui s’installera peu à peu, le système D, comme ceux qui déjà tentent de se barrer sans payer après avoir fait le plein de la bagnole…
      Mas, je ne suis pas certain qu’on ordonne aux bisasses de faire le sale boulot… Ce serait plutôt réservé à ceux qui le font déjà : Police, Gendarmerie, Sociétés privées de sécurité…
      Remarque :
      Dans le code pénal Espagnol, « n’est pas condamnable celui ou celle qui vole par nécessité pour s’alimenter… » Ça laisse une petite porte de sortie, pour le moment…

      1. @ Philippe Meoni: L’état de nécessité existe aussi dans le code pénal français!à l’occasion il faudrait que je relise tout ce qui concerne le droit à l’insurrection lorsque les libertés fondamentales sont bafouées…sait-on jamais!

      2. L’état de nécessité dans le code français… ? Je me souviens d’un cas qui avait fait les « une » (même sur TF1) il y a quelques années : relaxe en première instance d’une mère de famille qui avait volé de la viande, dans un supermarché, pour nourrir ses gosse et condamnée en seconde instance après appel du parquet… L’exception qui confirme la règle ?
        En tout cas, l’idée de creuser un peu dans le code pénal pourrait révéler des pépites éventuelles… Alors bon courage et merci par avance… 😉
        Bien à vous

  18. Hors sujet
    échange lucratif d’argent , échange de droits donc , augmentation diminution,

    marché financier, place de négoce des droits ?

      1. le super flic qui est tombé du mauvais coté de la force ( dixit la radio) nous montre que ce rapport de force et de droit se joue à trois .
        inextricable .
        la morale, n’est-ce pas savoir ce qu’on fait ?

      2. Et ce n’est que le dernier exemple en date, parmi les innombrables passés et peu médiatisés…
        Outre le droit, c’est aussi la question de légitimité des acteurs et un souci de justice, lorsqu’il s’agit de constater que règles pourtant existantes soient détournées en toute impunité par celles et ceux qui les ont initialement instaurées…

  19. Evidemment, la part prise par les activités financières dans le PIB et les sommes énormes que ces activités financières rapportent à un petit nombre de gens sont responsables d’une bonne partie des difficultés des gouvernements à réglementer la finance. Nos voisins britanniques en savent quelque chose, eux qui ont bien du mal à réguler la City. Voici un article du Guardian qui montre les liens entre les milieux financiers et le principal parti au pouvoir (la majorité des dons proviendraient désormais de la City). On y découvre que le directeur d’un des principaux hedge funds est à la fois l’un des plus gros donneurs au parti tout en étant … trésorier de ce même parti. A partir de 50 000 £ de dons au parti du gouvernement, on a droit à une entrevue avec le premier ministre pendant laquelle on peut exprimer ses souhaits. Le souhait principal des donneurs de la City serait d’empêcher la mise en place d’une taxe sur les transactions financières.
    http://www.guardian.co.uk/politics/2011/sep/30/city-conservatives-donations
    http://www.guardian.co.uk/politics/2011/sep/30/city-conservatives-donations

  20. Rien à voir avec ce qui vient d’être dit qui est écrit en langage clair, mais je voudrais pousser un petit cri de protestation.

    Ce blog est fait- semble-t-il pour faire prendre conscience de ce qui se passe actuellement dans l’économie et dans la société. Beaucoup commentent sur le blog, mais certains élèvent le niveau de la réflexion à un niveau difficilement compréhensible dans la formulation, le choix des auteurs cités, etc…

    Je trouve ça très bien, par contre je ne comprends pas très bien pourquoi une partie d’entre eux dévalorisent ceux qui ne sont pas à leur niveau et ne s’expriment pas avec tant de facilité, ou ne citent pas de si brillants auteurs, mieux encore le comble de l’aristocratie des intellos, ilsraillent et caricaturent les fautes d ‘orthographes, arme ultime de dévalorisation des lettrés envers ceux qui n’ont pas fait d’études.

    Voici un exemple de réponse à d’un blogueur qui n’a même pas eu le courage de mettre son nom sur la file de « Le Monde de Dorian Gray sur Alessio Rostani » ou pouvait avoir des choses à dire sans avoir fait la rue d’Ulm ou l’ENA.

    rrrrrrrrrrrrrrrrrrr
    30 septembre 2011 à 13:54
    Pas mieux!! trop fainéant ou incompétent pour commenter! Cet extrait clôt dignement des commentaires plutôt censés sur la question du rapport entre la Réalité et la Vérité en nos temps de décadence accélérée!

    Ceci après une centaine de posts dont certains volaient très hauts, ce qui est très bien,mais comme je l’ai déjà écrit, on peut écrire autre chose et autrement.

    Alors si vous voulez que la Société change, ne continuez pas à laisser de côté le peuple en lui coupant la parole sous prétexte qu’il ne sort de l’ENA, ULM, l’X, ou Bac + XXX.

    Hessel a écrit une trentaine de pages avec un langage simple et a fait bouger les foules, prenez-en de la graine

    Je suis sorti de l’école à 15 ans avec un CAP, ai pu entre en fac à Vincennes après 68, car on acceptait les non bacheliers et au cours de mes 5 années universitaires, je n’ai vraiment pas eu l’impression, ni mes profs, d’avoir un niveau de refléxion inférieur aux autres étudiants, juste , c’est vrai , un niveau de rédaction et de formulation à l’écrit, ce qui ne m’a pas empéché d’avoir mers diplômes qui ne me servent à rien mais me permettent de me sentir mieux dans ma peau. Il faut savoir quel regard vous renvoie la société quand vous n’avez qu’un CAP.

    Désolé d’avoir polué la file mais les posts que je lisais ce matin me montrait que l’on pouvait s’exprimer clairement.

    1. J’adhère à votre « coup de gueule », Bruno C…
      Un peu d’humilité serait parfois bienvenu dans les colonnes de ce blog

    2. Perso, j’approuve le coté « sélection par l’expression ».
      Et là, il s’agit de ne pas être complexé et faire dans le compréhensible.

      Par contre, avoir des interlocuteurs d’un niveau de réflexion bien supérieur est toujours profitable. Non..??
      Là aussi, il existe une ouverture d’esprit nécessaire qui ne dépend pas d’un niveau de « culture ».

      1. Il ne semble point question de « niveau de réflexion » qui n’est aucunement relatif au niveau culturel (l’instruction ne fait pas l’intelligence)
        Je crois que ce que pointe Bruno C, c’est surtout la forme de dédain de la part de certains « culturés » vis à vis du pauvre hère à bac – 6 qui a pourtant généralement une capacité de réflexion égale…
        La référence à des auteurs ne donne que des lignes directrices à la réflexion, car ces mêmes auteurs tant cités peuvent aussi se tromper…
        Dernier cas en date : La remise en cause de la théorie de la relativité laquelle reste pourtant la base de toute la physique moderne que nous connaissons aujourd’hui…
        J’ajoute que la culture peut s’avérer parfois un carcan dangereux… Combien de Freudiens continuent de tourner en rond refusant toute autre hypothèse que celle édictée par le consensus ?

      2. J’ai parlé ouverture d’esprit, Phiphi.
        Car c’est cela qui permet de dialoguer malgré une éventuelle différence de niveau de réflexion.

        D’ailleurs, faudra que j’explique ma méthode pour décortiquer des discours de haut vol comme ceux, par exemple … tout à fait au hasard … tiens : Pierrot. Sarton du Jonchay.
        Personne que j’apprécie au plus haut point car capable de mêler des concepts tant concrets qu’abstraits dans une densité et une efficacité rare.
        Et puis ça me permettrait d’expliquer pourquoi il existe un rapport entre ses écrits, un champs de bataille, et une ratatouille niçoise.

        Sinon, Freud, c’est qui…??
        Philippe, … là quand, … tu critiques un pilier de Monsieur Jorion … je reste désormais discret. 😉

      3. Je t’avoue très sincèrement que je suis preneur de ta méthode qui me permettrait peut être de ne plus passer des dimanches après-midi entiers à décortiquer sa prose… Merci par avance, Yvan 😉

    3. @ Bruno C,

      Bonjour,

      Bien dit !

      Vrai dans les deux sens de l’évaluation subjective du niveau de chacun, connaissance(s) et intelligence(s).

      Emotion(s) et répercussions dominatrices des colères qui cherchent des boucs et des faces à tarter… dur dur pour tout le monde à l’occase.

      http://prix-immobilier.info/news-immobiliere/fmi-bce-et-fed-bilan-sur-leconomie-mondiale/

      La version « tweet » de l’info est souvent un peu courte, tant elle est « synthétique »

      Les explorations doctorales spécialisées, même d’apprentis guidés par la volonté et/ou l’indignation, s’égarent un peu aussi parfois, enfin nous égarent aussi…

      Mais rien n’est vain, faut encaisser nos visions de la « réalité », dans ces tentatives de partage de compréhensions et de savoirs, nous cherchons tous quelque part des accords, avec nos défauts et états d’âme passagers.

      Les-kolles du kon-promis, le défi politique et citoyen de l’ékonomie ?

      Svinkels – Petit con
      http://www.youtube.com/watch?v=CgKLdNa-_h4

      association de gens normals
      http://www.youtube.com/watch?v=3eBzhvIuOQY&feature=related

    4. Je me permet de réagir rapidement ici en revenant sur l’histoire du trader Alesso Rastani parce que c’est quelqu’un du peuple qui parle. Ce n’est pas un intello ou un salaud de riche, c’est le garagiste du coin, le plombier, peut-être aurait-il été mineur dans les années 30 mais aujourd’hui en Angleterre le boulot c’est dans la banque ou les assurances.
      Ce qui me semble super important c’est qu’il est ni plus con ni moins con, ni plus cynique ni moins cynique que n’importe lequel des employés ou des chefs qui travaillent dans mon agence bancaire.
      Il faut se souvenir du discours que ces mêmes employés ou chefs tenaient quand ils voulaient vous vendre quelque chose il y a 5 ans. Ils ne comprenaient rien au système, ils étaient nés dedans, ils n’avaient rien connu d’autre, ça fonctionnait comme ça et ils ne voyaient pas de problème.
      Aujourd’hui les mêmes personnes n’ont plus confiance dans les produits qu’ils vendent et commmencent à s’inquiéter pour leur boulot et peut-être sur le rôle qu’ils ont eu à jouer toutes ces années et qu’ils continuent de jouer.
      La chose fondamentale que montre cette histoire c’est ça : que les gens à la base, au guichet, savent et n’ont plus confiance. Il y une sorte de solidarité de base entre les gens de chaque côté du guichet. Ils ne peuvent plus vendre leur soupe de la même manière doutant comme ils doutent.

      Est-ce cette solidarité-là qui forme le peuple?
      Qu’est-ce que le peuple?

      Sinon je trouve agréable et utile la tenue de ce blog sur le plan de la langue.

      1. Si solidarité il y avait, elle serait pour le moment totalement inconsciente et désorganisée, ce sur quoi comptent les gouvernements pour continuer allègrement leurs turpitudes.
        L’utopie serait de croire qu’elle réussisse un jour à se reconnaître telle une entité ordonnée unie dans des actions de contre-choc salvatrices contre le système…
        Mais bon, on peut toujours en rêver…

      2. La dernière fois que j’ai rencontré mon gestionnaire de compte , il m’a proposé un produit , tout en me faisant remarquer qu’il ne m’apporterait que des emmerdes . ( c’était une carte de crédit quasi inépuisable )

      3. Voilà une manière de solidarité pas du tout inconsciente et organisée – on peut parler d’une solidarité de classe. C’est un Rastani votre gestionnaire de compte!
        Mais est-ce que cette solidarité fait le peuple?

    5. @ Bruno: Moi, ça me désole de ne pas avoir de CAP de plombier, en cas de fuite ou de panne de chauffe eau, avec le type en face qui t’explique qu’il faut tout changer….chauffagiste aussi, c’est pas mal…..

  21. si les grandes entreprises trouvent aisément leurs financements sur le marché ou auprès des banques, c’est nettement moins le cas des PME. Ce qui explique que les gouvernements font pression – comme la Banque d’Angleterre vient de le faire au Royaume Uni – pour que les banques accordent dans le cadre de leurs arbitrages financiers internes la priorité au maintien du crédit, selon des coûts qui ne répercutent pas le surenchérissement de leurs propres ressources. C’est beaucoup demander et cela ne sera pas obtenu ! Est-ce pourquoi certains économistes, notamment américains, vont droit au but et préconisent que les banques centrales s’engagent directement dans le financement de ce secteur de l’économie, grand pourvoyeur d’emploi ?

    Deux réflexions par rapport à ce paragraphe :

    – dans le cas de figure où des banques centrales prêteraient directement (aux PMEs et/ou à d’autres), l’utilité du secteur bancaire privé deviendrait de facto nulle, et il serait alors beaucoup plus évident de soit supprimer ce secteur qui ne servirait plus à l’économie réelle, et de le remplacer par soit des banques publiques, soit en faisant des banques centrales ces banques publiques. Car après tout, du point de vue des simples citoyens que nous sommes, le métier d’une banque doit être de récolter l’épargne de ceux d’entre nous qui ont les moyens d’en dégager de manière à ce que cette épargne puisse servir à financer l’économie réelle – avec la réserve qu’alors il faudrait réglementer bien plus strictement les PME, SPRL et autres « sociétés d’une personne » de manière à assurer que seuls les candidats entrepreneurs qui ont les connaissances en gestion, en comptabilité et autres – vérifiées par certification ou diplôme, ou autre, à voir – sont autorisés à bénéficier de ce type de financement : trop souvent les petites entreprises ne survivent pas 5 ans avant de déposer un bilan, le plus souvent parce que le projet n’est pas suffisamment réfléchi, mûri, planifié…et aussi souvent à cause d’erreurs de gestion.

    – toujours en parlant des PMEs, et surtout des entreprises de plus petite taille : il faut aussi examiner QUEL TYPE D’EMPLOI elles fournissent : s’agit-il de CDIs, ou de contrats précaires, d’intérims, de stages, de CDDs en série en utilisant les emplois subsidiés (où l’on est exonéré de cotisations, et donc on vide les caisses de l’état) le temps que court l’exonération avant de jeter la personne recrutée pour en embaucher à nouveau une autre sous le même statut de merde ? Ceci est un sport national dans pas mal de petites structures, et aussi dans de grandes structures en Belgique, puisque les contreparties des exonérations de cotisation – non, ce ne sont pas des charges, ce sont des parties du salaire de la personne, simplement représentant un salaire différé – sont généralement absolument non contraignantes et les lois étant faites pour non pas favoriser l’emploi mais bien favoriser les employeurs. Sans oublier les salaires, le respect des droits des travailleurs – très souvent, dans les petites structures les bases des droits des travailleurs (le droit social) ne sont pas respectées (par exemple, on refuse des congés parentaux ou on refuse un congé de circonstance pour un deuil dans la famille) tout simplement parce qu’il n’y a pas de possibilité d’avoir une délégation syndicale si le seuil de 50 travailleurs n’est pas atteint –> les gens ont peur de réclamer ce qui est pourtant leur droit : ils courraient le risque de se faire licencier sans recours puisqu’en Belgique le licenciement abusif des employés n’existe pas et le licenciement abusif pour un ouvrier n’est quasi plus jamais accepté par les tribunaux du travail… Et dans ce cadre, je ne parle même pas de négocier de meilleures conditions de travail, des primes ou augmentations de salaire (on doit alors se contenter d’un éventuel accord interprofessionnel, battu en brèche par un patronat qui se sent de plus en plus fort, et des éventuels accords sectoriels)… Bref, et ceci dépasse le cadre de l’article, mais compter sur un secteur « pourvoyeur d’emplois » comme les PMEs exige à mon avis une révision en profondeur du droit social, un bétonnage des protection des travailleurs et de leur droit à avoir une délégation syndicale même dans les petites structures (oui, oui, la directive européenne, vous ne voulez pas savoir ce qu’elle est devenue en Belgique, à pleurer), etc. Parce que soutenir un secteur qui fait surtout de l’emploi précaire où on bat en brèches les conquêtes sociales et les droits des gens, bon, je trouve ça un peu moyen, quoi…

    1. Ouyeouyeouye.
      Tu retrouves le même phénomène de dé-engagement de Dexia vis-à-vis des communes (et alitées car malades de la dette)
      Là, l’état « compense » en mettant en place une béquille afin d’aider indirectement.

      La même chose va se faire pour les PME avec un financement public déguisé en plus ou moins privé.
      Soit, c’est encore l’argent du citoyen de base qui sauvera « le » système.

    2. A votre première réflexion, il conviendrait de se poser la question de savoir s’il est impératif, aux yeux de la FED de remplacer le secteur privé disparu par des entités publiques…
      La FED est déjà une banque privée qui peut concurrencer les autres entités existantes… (Réfléchir au cas Lehman Brothers)
      Votre seconde réflexion inspire le parti pris, car, des cas de type d’emploi auxquels vous faites mention, ceux qui en usent et en abusent ne sont généralement pas les PME, mais plutôt les gros groupes et « multinationales », particulièrement dans la grande distribution…
      Dans le cadre d’un de mes jobs, en qualité d’auditeur ISO, j’ai plutôt souvenir que les PME trouvaient leurs compte en « investissant » dans une main d’œuvre qualifiée pérenne, difficile à recruter.

      1. Comme quoi, certains souvenirs sont mauvais. Ou la vue d’un « auditeur de qualité ISO » est biaisée.
        Une PME ne peut en aucun cas apporter à un salarié le salaire, ni les avantages, ni la stabilité qu’apporte une multinationale.
        Les mouvements salariaux sont d’ailleurs bien plus fréquents des PME vers les multinationales que l’inverse. Et compris, aussi.
        Vécu : « vous auriez mieux fait de devenir technicien dans une multinationale que cadre en PME ». Recruteur dixit…
        Il ne m’a pas revu, le gars. Je me suis intéressé à une autre boite.

      2. Bon, probablement que certains paramètres doivent entrer en compte dans le point de vue… Parlant de PME, encore faut il faire le distingo entre secteurs d’activité, taille de l’entreprise, zone géographique etc.
        En ce moment, les hôtelier/restaurateurs se plaignent à tout va de ne pas trouver le personnel en quantité… Un matin, chez Bourdin, c’est un petit industriel qui pleurait de ne pas pouvoir recruter 2 OS fraiseurs…
        Et puis, auditeur, c’était en 93 et 94 sur la région Bretagne, j’avoue que ce n’est plus très actuel, c’est vrai. Ceci dit, j’ai vraiment connu bon nombre d’entreprises locales capables d’offrir des salaires et conditions de travail tout à fait décents parce que la gestion du turn-over leur paraissait une barbarie, surtout en terme de formation des nouvelles recrues…
        Mais bon, les cas particuliers ne font pas une généralité, tu as raison… 😉

    3. En parlant de béquilles, autres exemples au pays des Soviets de l’argent :
      AIG s’est faite nationaliser,
      Fannie et Freddy, aussi.
      (pas Félicie, mais ça va venir.)

  22. Pouvoir d’achat et niveau de vie

    Je peux connaître, du moins approximativement, mon pouvoir d’achat en soustrayant de mes revenus les impôts que je verse à l’état .Si je vivais aux Etats Unis je pourrais prétendre que « je vaux tant de dollars » (à partir d’un certain niveau de revenus ce n’est plus le niveau de vie qui s’accroît mais le prestige et le pouvoir.)

    Par contre je ne peux pas connaître mon « niveau de vie » puisque par exemple la qualité de l’air que je respire ne correspond à aucun montant en euros. Cette qualité de l’air est vérifiée: il y avait récemment plusieurs véhicules spécialisés qui stationnaient au pied de l’immeuble où j’habite et en cherchant bien côté du Conseil Général je pourrait certainement y faire correspondre une somme d’argent mais, pour une tentative d’évaluer le prix de l’air, ça ne m’avancerait pas beaucoup.

    Pour mettre ces choses en lumière des élus de la commune où j’habite avaient prétendu, il y a quelque dizaines d’années, envisager de mettre en bouteille et commercialiser l’eau dont elle assure la distribution mais ça n’a pas empêché les super-marchés de vendre des bouteilles d’eau de source. (Note de politique politicienne: dans l’intervalle un des membres actuels de l’entourage de N. Sarkozy a fait un séjour remarqué en prison à cause – entre autres – de relations coupables avec la Lyonnaise des Eaux à l’époque où, la majorité des électeurs ayant changé, il était notre maire…)

    Il me semble parfaitement logique que ceux qui nous gouvernent actuellement mettent en avant le pouvoir d’achat, la croissance et son instrument de mesure l’euro. Il me semble tout à fait lamentable que l’opposition « de gauche » n’essaie pas vraiment de sortir du piège. Le niveau de vie est impossible à mesurer, c’est vrai, mais quand le sujet central de la démocratie est le pouvoir d’achat il devient logique d’y inclure un maximum de choses, y compris (autres exemples) la valeur des diplôme ou la solidarité entre les générations.

  23. L’Allemagne ne consacrera pas plus d’argent au FESF.

    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a exclu que l’Allemagne consacre plus d’argent au FESF que les 211 milliards d’euros votés par le Bundestag et le Bundesrat, dans un entretien au magazine Super-Illu.

    « Le Fonds de secours européen a un plafond de 440 milliards d’euros, 211 milliards incombent à l’Allemagne. Et c’est tout. Terminé. A l’exception des intérêts qui viendraient s’ajouter », a déclaré le ministre.

    La dotation du mécanisme européen de stabilité MES, qui doit remplacer le FESF au plus tard en 2013, sera d’après M. Schäuble moins importante.

    « Il ne sera alors question que de 190 milliards au total, pour lesquels nous seront garants, intérêts inclus », a expliqué le pilier du gouvernement de la chancelière Angela Merkel.

    Une majorité d’Allemands (58 %) considère l’extension du Fonds de secours de la zone euro comme une erreur, indique un sondage à paraître dimanche 2 octobre dans le journal Bild am Sonntag.

    http://www.romandie.com/news/n/_L_Allemagne_ne_consacrera_pas_plus_d_argent_au_FESF_011020110910.asp

  24. « Si le désendettement ne peut pas se faire par le remboursement, il ne reste plus que la solution opposée ! C’est tout l’enjeu de l’apurement du passé.»

    Je me suis toujours demandé s’il était possible qu’un état, ou un ensemble d’états répudie ses dettes (je pense aussi aux dettes « odieuses »). Quelles pouraient être les modalités, les risques, qui perd, qui gagne ?

    Ceux qui attendent le remboursement ne peuvent t’ils attendre un peu plus, encore plus, indéfiniment ?.

    1. Se serait une déclaration de guerre aux institutions financières étasuniennes dont les lobbies convaincraient facilement le gouvernement US de la nature terroriste des pays en question…
      L’enjeu serait de savoir quelle serait la place de la france, par sa puissance nucléaire, dans ce schéma…
      Ce qui expliquerait aussi l’instauration de sarkozy (et sa reconduction prochaine) à la tête de la france pour s’assurer que le pays resterait du bon côté de la ligne, quoi qu’il advienne, militairement, dans les autres pays de l’UE.
      Ce que j’écris n’est bien sûr que pure fantaisie, mais si j’étais conseiller de bernanke, je ne m’y serais pas pris autrement pour m’assurer la position dominante de la FED sur l’europe, dans un premier temps…

    2. L’Islande constitue un exemple remarqué de désendettement qui ne peut que très difficilement se faire par le remboursement.

      « Lors de ce référendum les Islandais se sont prononcés à plus de 93 % contre le plan de sauvetage d’Icesave (et 1,7 % en faveur de ce plan – taux de participation de 63 %). La mise en place de ce remboursement prévoyait que chaque habitant allait devoir verser l’équivalent de 100 euros par mois pendant 8 ans afin de rembourser l’intégralité de la dette d’Icesave. La conséquence de ce rejet est un nouveau projet de remboursement, à un taux plus faible et sur une durée plus longue. Le nouveau refus du président Islandais de promulguer le deuxième accord conduit à un deuxième référendum le 9 avril 2011. Les Islandais se sont prononcés à 58,9 % contre ce deuxième plan (taux de participation de 70 %). » (Wikipedia)

      Ceci dit 300 000 habitants et même pas d’armée, même Mme Tchatcher aurait peut-être hésité à envoyer sa flotte…

      Des exemple peut-être plus intéressants:
      – Russie (de 1917 à nos jours) « En 1918, un décret des Bolchéviques répudie unilatéralement l’intégralité de ces dettes. Plus d’un million et demi de Français avaient investi dans ces emprunts. Depuis, le gouvernement soviétique d’abord, la Fédération de Russie ensuite, considèrent cette dette comme nulle et non avenue. 316 219 porteurs français, recensés par le Trésor public en 1999 conservent leurs titres. Une part d’entre eux, 15 644 (au 31 décembre 2009) selon un décompte des associations, militant sans obtenir gain de cause auprès des gouvernements successifs de la Russie, continuent d’envoyer leurs lettres de revendication d’une indemnisation décente. » (même source)
      – Mexique (1861 et 1982) « Situation financière critique au Mexique, qui endetté de plus de 80 milliards de dollars, se déclare incapable de rembourser ses créanciers. Il demande des prêts aux gouvernements étrangers, un moratoire pour le remboursement du capital aux banques commerciales et un rééchelonnement de sa dette. Les banques, échaudés par les risques qu’elles avaient pris antérieurement, refusent d’accorder de nouveau crédits ou de renouveler les anciens. Dans la crise mexicaine, les gouvernement étrangers (États-Unis), le FMI et les grandes banques commerciales s’efforcent d’abord de maintenir ouvert les robinets du crédit et de faire pression sur les banques de taille inférieure pour qu’elle agissent de même. Une politique de « prêts concertés » contraint les banques à fournir de nouveaux crédits proportionnellement à leurs prêts antérieurs. La dette est rééchelonnée, passant du court terme au long terme. Le Mexique parvient à réduire ses dépenses publiques de 20 % entre 1982 et 1986. » (même source)
      – Argentine (2002) « Néstor Kirchner exerce la fonction de président de la République argentine de 2003 à 2007. Il renégocie la dette du pays en 2005 (en fait, il refuse le remboursement de trois quarts des 100 milliards de dollars de dette extérieure).  » (même source)
      – Venezuela (2007) « L’action politique du président Chávez est centrée sur le renforcement du rôle de l’État par le biais de nationalisations et la revalorisation du pétrole, principal produit d’exportation du pays. Elle vise à se libérer des impositions d’une lourde dette, qui grevait en 1998 50 % du budget national, en la payant.« 

      1. Ce Chavez est véritablement dangereux : en remboursant sa dette, il ne permet pas au FMI de lui imposer la privatisation du pétrole et des services publics.
        Je suis sur que, la prochaine fois, le FMI s’assurera que le pays cible est véritablement incapable de rembourser avant de lui faire fermer les robinets à crédit et d’intervenir en sauveur.

      2. En effet, GL.
        L’Islande DEVRA rembourser les 5,2 milliards que le FMI lui doit. A 300 000 habitants, tu calcules la dette plus les intérêts qui seront simplement augmentés par allongement du remboursement.
        La privatisation du pays vient d’ailleurs de commencer avec l’achat de terrains du pays.
        Bientôt y passeront toutes les sources d’eau chaude et les gisements de minerai.

        Parmi tes exemples « intéressants » :
        Russie : les emprunts russes sont toujours en discussion devant la Justice française.
        Ceci dit, les intérêts courent toujours et doivent être monstrueux. Ce qui explique le refus actuel de la Russie.
        Mexique : « La dette est rééchelonnée, passant du court terme au long terme. » Ce qui permet aux US de mettre le pays sous tutelle et de développer le marché de la drogue par absence d’état.
        Argentine : laboratoire officiel initial des US pour prendre un pays en otage par la dette. Je ne connais pas le dossier donc je ne vais pas en parler mais, là aussi, l’argentine est certainement devenue une colonie officieuse.
        Vénézuela : seul pays a avoir osé envoyer paître les US. Chavez est donc, en effet Renard, considéré comme dangereux.
        Son arme principale est de nationaliser les sources de profit privées au profit des habitants de son pays.
        Cela ne se fait effectivement pas, selon les courants de « pensée » de la barbarie économique actuelle courante.

      3. On ne peut pas simplement se contenter de mesurer ce que doit un Etat à ses créanciers lorsqu’il fait défaut. On doit aussi inclure dans l’établissement de ce bilan ce qui est du à cet Etat. Le nouveau pouvoir bolchèvique né du coup d’Etat d’octobre a certes répudié la dette de l’Empire russe monarchique. Mais l’Etat russe d’avant 1917 avait consenti à des dépôts d’or pour des montants considérables dans des banques françaises et anglaises. Ces dépôts n’ont jamais été restitués par la France ou la Grande-Bretagne… Capitalisés depuis 1917 les intérêts à rendre ainsi à l’Etat russe (avec le capital) doivent être assez significatifs… Pure supposition: peut-être trouvera-t-on dans les cas mexicains ou argentins d’autres contreparties d’une nature différente, mais qui équilibrent sans doute ce qui est dû. Rien ne se perd.

  25. PROLETARIUM sur « le journal de personne »
    Pierre revient de l’école et dit à son père :
    -Papa, demain j’ai un devoir sur la politique, tu peux m’en parler?
    -la meilleure méthode pour t’en parler c’est de faire une analogie avec notre famille.
    -Je suis le capitaliste car je nourris la famille. Ta mère est le gouvernement car elle contrôle tout. La bonne, c’est la classe ouvrière car elle travaille pour nous. Toi, tu es le peuple et ton petit frère la génération future.
    – Dans la nuit, Pierre réveillé par les cris de son petit frère, constate que ses couches sont sales. Il se rend dans la chambre des ses parents et essaie de réveiller sa mère,sans succès. Il se rend compte que la place où dort son père est vide et il le trouve au lit avec la bonne. Le lendemain, son père lui demande – alors, qu’as-tu appris de ce que je t’ai expliqué hier?
    -J’ai appris que le capitalisme baise la classe ouvrière tandis que le gouvernement roupille, ignorant le peuple et laissant la génération future dans la merde.

    1. Ce qui ne s’explique pas c’est pourquoi le peuple c’est le petit garçon; mais il faut bien mettre le peuple au centre de l’histoire!

      1. parce que le gouvernement, qui « contrôle », c’est le symbole de l’autorité, et que de l’autorité politique à l’autorité parentale il n’y a qu’un pas?
        Parfois quand j’écoute le discours des politiciens, jai l’impression qu’ils vont nous donner du « mes chers enfants ». Pas vous?
        Certain(e)s pensent que la cellule familiale constitue le plus solide des points d’appui du pouvoir politique. Parfois je ne suis pas loin de penser comme eux 😉

      2. @ frédéric

        Donc le peuple selon vous ce sont tous les gens qui sont soumis à l’autorité du pouvoir politique?

      3. @ charles

        que l’on en ait une vision territoriale (une « communauté » regroupée dans une nation), une vision globale (l’espèce humaine) ou une vision plus connotée (le « petit » peuple) change-t-il le fait qu’aujourd’hui les vrais insoumis se font rares? est-ce seulement possible de se soustraire durablement et profondément au pouvoir politique?
        Un livre de Gilles Lapouge, Les pirates, interroge les raisons de cette forme d’insoumission très particulière que fut la piraterie. Commentaire :
        « Il en traite comme d’une révolte, peut-être la plus extrême, en tout cas la plus longue qu’ait connue l’humanité. Les figures ténébreuses et fascinantes qui sont évoquées ici – des Barbaresques aux flibustiers, des boucaniers aux écumeurs de la mer de Chine – accomplissent leur révolte à la fois dans l’histoire et hors de celle-ci. Le pirate se dresse d’abord contre l’ordre qui régit la société de son temps mais aussi contre l’image qu’il se fait de la condition humaine. Gilles Lapouge, pour notre plaisir et notre édification, respecte au long de ces pages la part de l’aventure et la décrit minutieusement. Mais il cherche surtout à savoir quelle parole a tenté maladroitement de se dire, dans ce mouvement qui s’est étendu sur des millénaires et qui a concerné tous les peuples de la terre. »
        Pour répondre à votre question, oui, d’après moi le peuple = tous les gens qui sont soumis à l’autorité du pouvoir, de tous les pouvoirs politiques (théocratie, démocratie, dictature, ce que vous voulez). Je pense que la cellule familiale est par excellence le lieu où l’on intériorise toutes les contraintes qui régiront plus tard notre vie en société. Dont la soumission à l’autorité politique, ainsi qu’à des tas de « valeurs » du style droit de propriété, etc.

    2. Mmmmm !
      Alors le gouvernement par le peuple et pour le peuple, c’est rien qu’un phantasme incestueux et œdipien ?
      Nous en reparlerons à votre prochaine séance, simplesanstête. Ce sera 100 euros, comme d’habitude.

      1. @ Renard,

        bonsoir,

        A ce tarif là vous offrez au moins une tite sucette ? Ce n’est qu’un enfant après tout.

        sang neurones et antineutre is no ! ?

      2. @ Charles
        Je me contentais de contester que, selon cette histoire drôle (et elle l’est, drôle), le peuple ne serait qu’un enfant et son gouvernement sa Maman.
        Quant à ce qu’est le peuple, il est le seul à pouvoir le décider. J’attends, comme vous, qu’il prenne une décision rapidement.

      3. Le peuple n’a pas choisi ses parents, c’est bien connu, il AIMERAIT les croire for ever, un peu comme dieu et sa création, et il acquiert un pouvoir de rachat.

  26. Super après les articles simple de Paul j’arrive à comprendre ceux de François.

    Je vois pas pourquoi on parle d’aide à la Grèce ici, dans les médias c’est normal ils ont leurs rôle oligarque, mais c’est au banque particulièrement allemande et français que les aides sont donner finalement.
    Privatisation des joues joues de famille + mesure poste ex-rda faire des clio en Gréce par une main d’œuvre qui deviens peux chère ça s’appel de la géopolitique « invasioniste ».

    1. @des mots

      L’idée est loin d’être mauvaise…

      Pénaliser fiscalement les entreprises qui font de l’offshore (extra européen) et avantager celles qui font du nearshore (intra européen). Les deux se compensant financièrement pour l’état.
      On pourrait même graduer l’avantage en fonction du pays cible du nearshore de manière à ce qu’il soit plus profitable de délocaliser dans des pays à économie faible.
      Ces derniers en percevraient plusieurs avantages:
      – Davantage de rentrées fiscales, puisque davantage d’emplois et d’industries
      – Augmentation du PIB, puisque davantage de salariés consommateurs et donc moins de chômeurs

      Par contre, dans ce système, quid des entreprises qui ne font ni de l’offshore, ni du nearshore, mais produisent en local?
      Il ne faut pas qu’elles soient incitées à faire du nearshore, sinon il y a perte d’emplois, donc de PIB.
      Je pense notamment à l’Allemagne qui a un fort tissu industriel.

      Ultimement, ca aurait également l’avantage d’augmenter le GDP européen.

  27. Je me demande si François Chérèque (secrétaire général de la CFDT) lit les chroniques de François Leclerc. Le premier nous explique dans sa dernière interview à Libération qu’il faut s’adapter à la crise et qu’il faut s’acheminer vers une mutualisation de la dette grecque.
    Aucune réflexion sur les causes de la crise. Affligeant.

    1. parce que vous attendez encore quelque chose de la CFDT ? seieusement !

      la CFDT autogestionnaire des années 70 n’a servi qu’à recycler les gauchistes , qui une fois leur crise d’adolescence passée, ont repris le chemin de leur classe sociale d’origine et servent très bien le capital.

      quant au chérèque, c’est son papa syndicaliste ministre qui doit être content de voir son fiston marché sur ses trace de béquille du capital : quelle famille !

      1. En fait les courants non collabos, dits lutte de classe, de la CFDT,
        se sont fait exclure il y a un moment
        et se sont répartis par dizaines milliers entre SUD et CGT.
        Mais Thibault s’entend bien avec Chérèque pour canaliser et anesthésier les mobilisations…

  28. Les banques sont en train de réduire leur bilan, au détriment du crédit. Elles semblent parier sur une récession, si les banques centrales se mettent a faire du crédit pour les pme a la place des banques privées ce sera sans doute a des conditions plus intéressantes que l’offre des banques privées ca équivaut dans les faits a une nationnalisation de la banque de détail car si c’est pour permettre l’accès au crédit aux memes conditions que dans le privé ca n’aurait aucun effet sur la croissance, et si le crédit est octroyé plus facilement et a un meilleur taux que dans le public , ca revient a faire de la concurence déloyale aux banques de détail privées qui devront alors s’adapter a l’offre du public ou disparaitre. Mais quelle banque privée pourra s’adapter a l’offre de crédit public. Vu que ce sont les banques privées qui gouvernent actuellement il n’y a aucune chance que les banques centrales se mettent a financer les pme d’autant plus qu’elles n’ont pas le personnel formé pour a moins de réembaucer ceux qui se sont fait virer du secteur privé, mais de toute manière ca équivaut a une nationnalisation des banques de détail. Autant donner carte blanche et crédit illimité aux banques privées existantes et faire une nationnalisation partielle du secteur. Pour l’instant on fait appel a une esthétitienne et a un conseiller en communication alors qu’on aurait besoin d’un chirurgien du cerveau et de toute une équipe médicale de haut niveau.

  29. @ François Leclerc:

    Je vous titille plus que de raison, en toute liberté, mais permettez-moi de vous remercier pour les infos et le travail que vous fournissez ! Je le dis avec plaisir et du fond du coeur !

  30. Et une question : comment une banque systémique pourrait elle faire faillite vu le soutien des états et de la bce, de la fed du fmi et du fond de soutien européen? Meme en cas de bank run , au pire on fait marcher la planche a billet, pourquoi ces inquiétudes sur les banques francaises, juste un peu de spéculation?

      1. Quand allez vous reprendre l’idée de la déspéculation , de la marche arrière , de l’imputation des dettes à ceux qui en ont profité ?????????
        Tant que vous n’en ferez pas la publicité je considérerais votre blog comme une excroissance du libéralisme , un faux contre pouvoir.
        A vous lire.

      2. @Bertrand :

        Parce qu’il ne s’agit pas de trouver la marche arrière , mais de changer de route , de véhicule et de chauffeurs .

        Tant que vous n’aurez pas compris ça , vous ne serez qu’une excroissance du libéralisme .

    1. Il y a des gens qui débarquent de Jupiter…
      Les banques auto qualifiées de systémiques on déja été sauvées par la planche à billet de la Federal Reserve dés 2008 et en 2009.
      Meme les européennes et britaniques:
      Royal Bank of Scotland:$ 541 milliards de $
      Bank Of Scotland: $ 181 milliards,
      Deutsche Bank: $ 354 milliards,
      PNB Paribas: $ 175 mds,
      Soc Gen: $124 mds,
      Dexia: $169 mds.
      Et:
      Lehman Brothers: $183 mds,
      Goldman Sachs: $814 mds,
      Morgan Stanley: $ 2041 mds (2 trillions de $)
      City Group: $ 2,5 trillions
      ….
      Au total la Fed a fabriqué 16 trillions de $….Pas mal comme planche à billet non?
      Peut-on faire encore plus?

      Source: Tableau 8, page 144 du Rapport d’audit officiel GAO – United States Government Accountability Office qui est soumis à la Commission Finances du Congrès américain.
      Site:
      http://www.renovezmaintenant67.eu/GAO%20Fed%20Investigation.pdf

      Et il y en a encore qui ne croient pas Paul Jorion….
      On a vu ce que cela a donné:
      Rien!
      De toute maniere, les plans d’austérité pour que les états puissent encore emprunter auprés des banques pour leur preter ensuite pour augmenter leurs fonds propres qui n’ont pas meme été suffisant aprés les 16 trillions de la Fed, est d’une complete absurdité économique. Lagarde est completement cinglée.
      En plus pour sortir de la crise, c’est du pipi de chat. Une histoire de fou.
      Ces gens nagent dans le monde des Shadocks, ou pour preter aux banques les états empruntent aux banques!

      Le systéme est déja tombé. On vit dans le croyance que ça tourne encore…
      Jusqu’a quand?
      Croyez et priez pour le Systéme, car la foi souléve les montagnes…
      La résurection du Capital est proche, mes freres!
      A la Fin des Temps, nous serons tous riches…
      Amen.

  31. « Il est plus facile de dresser la liste de ce quel l’on veut vendre que de trouver des acheteurs qui ne cherchent pas à tirer parti de la situation… C’est une leçon que pourront méditer ceux qui s’engagent dans la même voie: il faut brader pour que cela fonctionne. »

    A copier 100 fois par tous les rêveurs des gouvernements, des think tanks et de l’immobilier.

    Je me demande ce qui fait qu’un billet comme celui-ci semble résumer le meilleur du travail de Mr Leclerc . Peut-être une certaine élégance, comme celle d’un gymnaste de haut niveau.

    1. Ordo-libéralisme. La dictature rampante.

      Le pire est qu’il existe encore des humains qui restent persuadés que le système actuel est fait pour « leur » « bien ».
      Bien. Encore un mot à double sens…

      1. Ah ça! C’est la meilleure!
        C’est encore à vous, l’équipe du blog, de modérer mes propos!!! 8)

        Nos nobles gardiens de la paix néolibérale sentent pourtant le vent tourner. Ils pensaient n’avoir de compte à rendre qu’envers leur hiérarchie, mais ils se trompaient. Tant pis pour eux… Mais quel boulot de merde! Haïs par la plèbe, et maintenant aussi de leur gouvernants…

        Nous n’avons jamais été aussi proches d’en finir avec l’impunité des uniformes, en partie grâce à certains insoumis les revêtant encore, je vous l’accorde. C’est plutôt une bonne nouvelle.

        Mon beauf, vous savez, celui encore CRS, nous raconte aux repas de famille les distributions d’argent liquide entre gradés après saisie sur de malheureux interpellés.

        Ils étaient comment déjà, les tunisiens à l’époque? Indignés? Non, je crois pas que c’était ça. C’était comment déjà?

      2. Qui sème le vent récolte la tempête. A force de taper sur le système et d’expliquer à l’envie que tout est pourri, vous avez réussi à lever une vraie petite communauté d’anarchistes.
        Perso, j’adore, je n’ai rien à perdre, pas de mômes et j’aimerai bien que tout explose, histoire d’assouvir mes pulsions les plus primaires.
        C’est réussi, bravo !

      3. Je viens d’avoir un fils, il a 5 jours!
        J’ai déjà une petite de 3 trois ans!
        J’ai tout à perdre si rien ne bouge!

        Pour vos pulsions primaires, n’hésitez plus, reproduisez vous!
        Faîtes nous de beaux révolutionnaires!

      4. Mon accès à gogole actualité de ce dimanche midi présente l’affaire « corruption à la PJ de Lyon » à la rubrique « divertissement ». C’est rigogolo !

  32.  » La stratégie du choc , la montée d’un capitalisme du désastre  » Naomi Klein 2007

    certains ont cru que cela ne concernaient que les pays du sud ………..

    les baisses d’impôts pour les plus riches et le clientélisme votard et prescripteurs de vote ( les restaurateurs par exemple ) entre 2000 et maintenant représentent 80 milliards par ans …………….. et on continue à nous bassiner sur les dépenses ……………………

  33. Que va payer goldman Sach pour son expertise qui a aidé a faire intégrer la grêce a l’europe
    Voila une banque qui aurait du être démantellée depuis longtemps. On veut le libéralisme c’est une chose mais alors qu’on ne profite pas de la garantie des états dans ce cas. Il serait tant de se débarasser de tout ce qui ressemble a du too big to fail ca évitera le chantage odieux qui est en train d’avoir lieu; Vraiment on a oublié ce que signifiait l’interret général moins d’état ne va a priori rien arranger le problème ce n’est pas de transférer le pouvoir au privé ou au public a l’état ou a l’europe, c’est peut etre de répartir le pouvoir entre les différents acteurs de la société or actuellement la finance rêgne sans partage sur l’économie, les lois la politique, il va falloir agir de manière légale et affuter ses arguments ensuite si l’armée et la police veulent jouer la répression il sera temps de prendre le maquis…

    1. @ allfeel,

      Martinho da Vila – Iemanjá (Vila Isabel 1978 – samba concorrente)
      http://www.youtube.com/watch?v=KPbKfiLDebs&feature=related

      Ouais !

      tranquillement stocker des konserves, sortir son blé piti à piti des greniers à gredins, fuck the cb, soyons gentiment cash, progressivement, aligner les petits refus de tout ce qui peut nous grignoter, tenir son humanité par la main.

      Kauser de tout de rien, paisiblement accorder de voix à voix des dispositions avec ses voisins, sans véhémence ni chefaillerie…réduire les petites voiles de nos grandes illusions aspiratoires, se préparer mot-low mollo takillou pépérou, en attendant les manoeuvres zabitue-aile.

      Yemanjá
      http://www.youtube.com/watch?v=0RniPPWIPvE&feature=related

      s’okkuper de sa rue komme on okkupe wall striste

  34. Juste un sarcasme…

    Dieu a dit : « Il faut partager… Les riches auront la nourriture, les pauvres de l’appétit. »
    – Coluche (1944-1986)

  35. « L’occasion est bonne pour donner un coup d’accélérateur à ce qui piétinait auparavant et faisait obstacle à l’extension d’activités lucratives. »

    La crise de l’euro sert de prétexte à l’accélération du démantèlement de l’Etat Providence. De ce point de vue, la lettre de Draghi est en effet éloquente et la Grèce est bien « un laboratoire« .
    On aimerait d’ailleurs bien connaître la position des socialistes français sur ce point. Arrivés au pouvoir cautionneraient-ils, comme les socialistes grecs, portugais et espagnols la politique de rigueur décidée par les institutions européeennes? La réponse ne fait guère de doute, le PS ayant acquis,depuis le Grand Tournant Libéral de 1983, une certaine expérience en matière de politique de rigueur.
    Mais la crise n’est-elle pas également en train de servir de prétexte au Grand Saut Fédéral auquel on semble de plus en plus préparer les opinions? Le ministre allemand Schaüble y est favorable, de même qu’ Alain Juppé et même, dit-on, NS. Quant au PS, il a toujours été majoritairement acquis à l’idée d’Europe fédérale.
    A mon avis, il faut donc se préparer dans un futur proche à deux offensives conjointes, l’une pour imposer la rigueur (et le libéralisme) à tous les Etats européens et l’autre pour renforcer la supranationalité.

  36. « La mondialisation étant un fait »
    Cette formule est ambiguë, car elle peut donner le sentiment que la mondialisation est quelque chose qu’on ne peut pas changer et dont il faut s’accomoder.
    Or si la mondialisation est un fait, elle ne s’est pas faite toute seule. Elle a été pensée, voulue, organisée et il y a tout lieu de penser qu’elle peut être défaite.
    Dire « c’est un fait », c’est constater une réalité. Mais cela ne préjuge en rien de l’impossiblité d’un autre de choses. Dire que la mondialisation est un fait, ce n’est affirmer ni qu’elle devait nécessairement se produire ni qu’on ne peut pas en sortir.

    1. Ce n’est pas Le Monde, c’est un blog hébergé par lemonde.fr…nuance.

      Signe de fébrilité et aveu de faiblesse.

  37. 700 personne arrêtées à NY.

    Un sujet sur les chaînes infos ? non
    Une brèves ? Non
    Une mention sur le bandeau ? NON

    Informez, relayez…Les citoyens ne peuvent compter que sur eux mêmes.

      1. @ roma,

        Bonjour,

        Ci-dessous, un « modèle » de lettre de kandidatur, à caractère édukatif, spaéciale Moule-TINAtional :

        Cher recruteur,

        Incroyant de la hiérarchie entrepreneuriale habituelle et machinale, je m’autorise à vous soumettre le risque de ma candidature, suite à la sollicitation de notre intermédiaire commun, pour peu que votre offre d’emploi soit en adéquation avec la qualité de votre gamme de produits.

        Meilleur vendeur de la planète, j’économise mes forces pour ne pas l’épuiser, si toutefois vous avez l’humour de faire simplement connaissance, il est à craindre des conséquences incalculables pour votre respectée entité commerciale.

        Je vous prie d’agréer, madame, monsieur, la bagatelle d’un sourire désarmant.

        Vous trouverez en pièce jointe mon cv, où vous ambitionnerez, peut-être, de figurer.

        Cordialement,

        De l’humour et de la sincérité, désamorcer la bombe « contractée » ? Une piste..

  38. Plus de 700 manifestants anti-Wall Street arrêtés à New York.

    Plus de 700 personnes ont été arrêtées samedi 1er octobre à New York parce qu’elles bloquaient la circulation sur le pont de Brooklyn, provoquant sa fermeture, pour protester contre les effets de la crise économique, a annoncé la police. Vingt-quatre manifestants ont également été interpellés à Boston.

    http://www.romandie.com/news/n/Plus_de_700_manifestants_anti_Wall_Street_arretes_a_New_York021020111010.asp

    Pour suivre ce qui se passe à New York en direct, c’est à cette adresse :

    http://www.livestream.com/globalrevolution

  39. Les commentaires de ce blog deviennent de plus en plus malsains. On imagine sans peine tous les frustrés de la vie derrière leur ordinateur piaffant d’impatience devant l’implosion programmée d’un système qu’ils appellent de leurs voeux. Et on rêve de grand soir, de révolution où l’on pourra assouvir tous ses instincts les plus primaires et les plus glauques. Et après ? Les révolutions c’est toujours la même chose. Cela commence par des pauvres types qui écoutent des types plus intelligents qui leur disent que cela suffit, que cela ne peut plus durer, qu’il faut que cela change. Et les pauvres types écoutent les plus intelligents et ils font la révolution. Après les types plus intelligents se remettent à discuter entre eux et mettent en place un nouveau système qui remplacera, ou fera semblant de remplacer l’ancien. Et les pauvres types me direz-vous ? Ils sont morts ! Alors bonne révolution en vous souhaitant de faire partie des types intelligents.

      1. et encore… »Et après ? Les révolutions c’est toujours la même chose. »

        un optimiste à la noire fatalité donc,
        -qui « imagine sans peine tous les frustrés de la vie derrière leur ordinateur piaffant d’impatience devant l’implosion programmée d’un système »,
        – qui sous entend que le pauvre (type? il y a quelques femmes, non?) n’est pas intelligent
        -et qui le fait savoir!

        Pas vraiment optimal comme optimisme…

        Mais pas rare, malheureusement :
        Posté par heureux le 8 août 2011

        « Il y a des citations ou plutôt des affirmations qui laissent perplexe, c’est le cas de celle-ci signée par Georges Bernanos:

        L’optimiste est un imbécile heureux. Le pessimiste, un imbécile malheureux.

        Que penser de cette citation en quelques mots?

        La première chose que l’on apprend c’est que nous sommes sans doute tous des imbéciles. »

    1. @Optimiste: C’est malin, ce commentaire! pour ma part je n’ai aucune frustration, et je n’envisage – dieu m’en garde!- ni sodomie ni décapitation d’un ou plusieurs banquiers, histoire que ça dégorge, lors du grand soir…..
      simplement comprendre ce qui est en train de se passer, le dessous des cartes, rendre intelligible l’embrouille en cours
      si ça vous dérange, eh bien tant pis pour vous!

      1. @ Marx prénom Groucho,

        Bonjour,

        Non, mais un p’tit stage d’utilité publique à fukushima avec les burakumin, des vacances aux conditions locales du saël, l’obligation de promener leur cravate sans escouade dans les « quartiers », ça mettrait de l’huile dans les serf-veaux du billet doux et de l’or dur.

        La radicalité sans le meurtre. L’école des inversions progressées et adoucies.

        Quand à l’énergie, consommer moins de c…, travailler moins, vivre plus doucement, avoir plus d’activités humaines, cela semble juste du bon sens écartelé par la peur (des dettes, du patron, du pouvoir), un peu plus de sport (moins de stress et maladie, plus de valorisation non monétarisée), de jeux de société, de recherche individuelle et collectives (pourquoi les ailes des libellules sont justes si belles mériterait au moins trois thèses de doctorat), et les grandes muettes qui sentent la trique. Les psys feraient plus potes et la chimie médikkamenteuse moins de dégâts.

        Régler le droit à la ration calorique et à assumer les responsabilités au m2 de terrain sur des activités et compétences tournantes, pour arrêter de ne croire qu’en une chapelle de crispation, par groupes transverseaux, pas sot les changement d’air.

        a bras, cada bras ? se permettre ou pas de faire des petits en collèges décisionnels, des formes évolutives de tribalités à temps partiel. Les chérir mieux que nous même, le culte de l’attention sensible, l’évacuation des syndromes autoritaires, par le théatre, les tirages au sort. Intégrer le nettoyage de nos scories en devoir valorisé à la tâche et par l’estime, réduire l’infonction monétaire à des associations qui ne soient pas que représentées par le chiffre.

        Hors stress comptable, rigidité des hiérarchies et des « désirs » suce-cités, tout cela existe déjà, la guerre de troie doit-elle avoir lieu pour des taxes, des traders et du pétrole ?

        Nom d’une cuite en avant ?

    2. Vous avez déjà vécu de nombreuses révolutions ?

      J’entends , ailleurs que derrière votre écran .

      1. Et plus tard suite du dialogue. Juan (celui du film), ayant perdu toute sa marmaille, tandis que ça pétarade autour de leur wagon et après s’être fait chier dessus par un piaf en cage :

        Et pour les riches, tu chantes !

        Plutôt frustré et abattu que réactionnaire. Et surtout sauvé par l’humour !

    3. J’aime bien les gens qui persistent à opposer la révolution vraie, dans la rue, à la révolution virtuelle, derrière l’écran.
      C’était comment en Tunisie déjà? Les deux?

  40. @ François Leclerc :

    Vous ne parlez pas des « solutions » utilisées par la Hongrie: taxe sur les banques, nationalisation des fonds de pensions privées, conversion forcée de prêts en devises en prêts en monnaie locale, … avec comme résultat le désendettement de l’Etat (de 78% à 73%) et attaques à tout va de la part de l’UE.

    Ou encore de l’Islande ou de la Suisse: ils font quoi les « autres » pays ?

    1. Il s’agit de pays hors zone euro ! Mais il est vrai que les débats et mesures dans les pays de l’Est mériteraient d’être plus souvent évoqués.

    2. Oui, il s’agit de pays hors zone €uro, mais justement, n’est-ce pas là la solution ? Si l’€uro pose plus de problèmes que ça n’apporte de bénéfices …

      L’€uro est une construction techniquement bancale (politiques économiques disparates mais monnaie identique) et politiquement antidémocratique (la BCE « indépendante » qui impose sa volonté politique). Et les avantages ? Travaillant quotidiennement avec des anglais, suisses et hongrois, je n’en vois aucun. Strictement aucun.

      Alors, pourquoi s’entêter ?

      1. Le malheur veut que la crise actuelle ne soit pas une crise de l’euro ! Si le gouvernement hongrois tente de protéger ses nationaux qui ont contracté des emprunts en francs suisses, c’est bien que d’autres phénomènes sont en jeu, avant même de tenter d’en analyser les causes…

      2. Certes, ce n’est pas une crise de l’€uro, mais l’€uro, par sa construction, ne permet pas de répondre à la crise, la vraie (*). Et une monnaie qui implose à la première difficulté rencontrée mérite-t-elle qu’on la sauve ? Ne faut-il pas sauver les citoyens de l’€uro plutôt que l’€uro lui-même ? Et si le sauvetage des citoyens passait par le sacrifice de l’€uro ? Ne sommes-nous pas censés être dans une démocratie, et pas dans une €urocratie ?

        Les responsables de l’€uro avaient eu tout loisir pour faire valoir leurs idées, ils ont échoué – lamentablement – alors ne serait-il pas temps de donner l’occasion à d’autres de mettre en pratique leurs idées ?

        Errare humanum est, sed perseverare diabolicum est

        (*) quelle est d’ailleurs la vraie crise ? Selon moi, le vrai problème est politique, et c’est le principe même de la démocratie représentative, où des politiciens professionnels promettent ce qu’ils veulent et se font élire grâce aux médias privés. Tout le reste n’est que littérature, mais je suis certains que d’autres voient les choses différemment. Ce qui fait que personne ne sait quelle est la vraie crise. Mais ce qu’on voit c’est que les pays de la zone €uro sombrent tous, et aucune idée alternative ne peut émerger, tout comme en URSS anciennement.

        1. Ce qui fait que personne ne sait quelle est la vraie crise écrivez-vous non sans une étonnante ingénuité pour quelqu’un qui fréquente ce blog depuis 2008 !

      3. S’il suffisait de tuer l’Euro et d’instituer une démocratie autre que représentative , pour sortir de  » la vraie crise » , cela reviendrait à dire qu’il suffit de changer de mèdecin et de médicament pour sauver le patient , en prétendant que la » vraie crise » c’est que le malade est malade .

        Sans savoir de quoi il est malade .

        Ni même exactement quel est le patient (  » le peuple » ?) que l’on prétend soigner .

      4. Oui, personne ne sait : pleins de gens ont pleins d’idées sur les vraies raisons profondes (les subprimes, les intérêts, la création monétaire, le peak-oil, le déficit démocratique européen, les riches, les pauvres, les banquiers, les immigrés…) mais personne ne sait.

        D’ailleurs, vous et moi, nous divergeons il me semble sur le fond de l’affaire. Et donc sur les solutions. En particulier, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une crise mais d’un effondrement.

        Mais, quelle que soit le fond de l’affaire, par ces temps incertains, il me semble fondamental de regarder ce qui se fait chez les voisins.

      5. juan nessy
        2 octobre 2011 à 18:04

        « S’il suffisait de tuer l’Euro et d’instituer une démocratie autre que représentative , pour sortir de » la vraie crise » , cela reviendrait à dire qu’il suffit de changer de mèdecin et de médicament pour sauver le patient , en prétendant que la » vraie crise » c’est que le malade est malade . »

        Il n’y a pas d’élus ayant de pouvoir décisionnel dans l’UE : au mieux le conseil qui dit oui (unanimité requise) qui dit non, où sont les chefs d’états. Peut on appeler cela « démocratie représentative »?

        « Tuer l’euro »?!? C’est l’euro qui est malade?!? c’est un facteur aggravant sur le court terme. Sur le long terme, sans redistribution (impôt européen, et donc gouvernement européen, police européenne etc), et/ou mise à niveau de la compétitivité des pays de l’UE, c’est pire…
        Pour l’instant, l’euro, c’est plutôt le même médicament pour tous, qu’importe le patient et la maladie…

      6. @Zolko :

        Si vous avez bien suivi le blog , vous devriez savoir que chez les voisins ça s’effondre ou que ça ne devrait pas trop tarder à s’effondrer ( moins d’une génération ) aussi .Parce que la maladie « de fond  » est la même .Ce blog travaille même pour les voisins . Heureuseùment, il n’est pas le seul et il se passe de par le monde plein de « petites choses » ,dans tous les domaines ,qui convergeront … un jour .

        Pour nous , nous avons un an ou deux pour converger suffisamment avec nos plus proches voisins .

        Assez nombreux ,et avec suffisammment d’idées simples partagées , pour que ça trouve une expression politique… commune , sinon une Constitution partagée .

        On vote beaucoup dans les deux ans à venir .

      7. @ juan nessy :

        « la maladie de fond est la même »

        p’tet-ben que oui, p’tet ben que non. En tout cas, les gens ici sur ce blog ne sont pas d’accords avec l’explication de ce fond (voir le lien proposé par Eric). Pour certains c’est l’explication Marxiste de la fin du capitalisme qui est valable, pour d’autres c’est à cause de la fin du pétrole pas cher, pour d’autres c’est la mondialisation …

        Quant-aux voisins, certains se sont déjà effondrés et commencent à se relever (Islande par ex), et d’autres ne s’effondreront peut-être pas (Turquie ?). L’effondrement présumé de l’€uro n’est une catastrophe dont il faut parler constamment que pour les pays membres, pour les autres c’est « business as usual« .

      8. pour sûr le capitalisme libéral n’a pas su surmonter le fait qu’aujourd’hui les chinois savent exactement comment vivent les occidentaux, parce qu’ils peuvent tout bonnement l’observer sur internet. et vice versa pour les usines remplies de travailleurs pauvres asiatiques corvéables à merci.

        éveil général des consciences
        universalisation de la morale
        élites définitivement discréditées

        – ce qui est possible là-bas l’est probablement ici –

      9. @Sylla :

        Je n’ai pas écrit , ni même pensé que c’était l’Euro le malade .

        J’ai parlé de  » démocratie représentative » parce que je me limitais à reprendre textuellement les termes de Zolko . Je n’ai aucun mal à convenir avec vous qu’elle est d’ailleurs très mal « représentée » par les institutions européennes .

        Je me mouille de dire que le « patient » qu’il me parait nécessaire , utile et possible pour l’avenir proche et à moyen terme , de prendre en charge c’est le patient européen .C’est en tous cas le seul qui soit  » à notre portée » et digne d’une action internationale de nos futur(e)s président(e)s .

        Pour lui donner une chance de survivre à une maladie mondiale .

        @Zolko le normand :

        J’ai bien aussi noté les chiquaïas pour savoir qui détient la bonne et seule explication des impasses sociaux économiques que tout un chacun , par contre , semblent admettre .

        Il me semble cependant que les explications ne s’opposent pas et que chacune définit un champs de recherche de solutions qui fait partie de la réponse globale ( forcément progressive et étalée selon moi sur une ou deux générations , avec des hoquets et des épisodes noirs) , qui dépasse bien largement l’Islande et la Turquie réunies .

        Cela concerne :

        – l’impasse sinon l’agonie du capitalisme : appel à idées ( PSDJ s’est porté candidat mais il y a encore du travail et de la place pour d’autres issues ). C’est dans ce tiroir que je mets tout ce qu’il est convenu d’appeler Mondialisation .
        – la raréfaction drastique des sources d’énergie faciles à produire et à distribuer
        – l’aggravation de la demande en énergie par la part d’énergie qu’il va falloir distraire pour  » rétablir » un état ante vis à vis de l’ensemble des pollutions que nous multiplions , ou pour parer à leurs effets ( exemple effet de serre et déplacement de populations ou modifications des conditions d’habitat ). Qu’y a-t-il de plus stupide qu’une station d’épuration? ( et pourtant j’en ai construit !) .
        – la démographie à stabiliser sans verser dans l’eugénisme
        – l’éducation et tous les accès au savoir
        – l’accès aux soins , au travail supportable et souhaité , aux services publics , à un revenu de base « suffisant » ( ni trop , ni trop peu ) .
        – l’Ethique : rapports au spectacle ,au mensonge , la drogue , les mafias , la sécurité publique ,le non-brevetable , la diversité biologique ,la marchandisation de tout y compris des corps et des âmes, la surveilance des individus , le respect des personnes et du droit, terrorisme , circulation des personnes ..;
        – Quelle force pour quelle Loi ?
        – je dois en oublier …

        Voilà ce qui me vient assez naturellement en tête ( pas forcément en ordre hiérarchisé ) quand je parle de  » maladie « .

        Le mèdecin ONU n’étant pas encore opérationnel , le mèdecin USA m’étant plus que suspect et discrédité , le mèdecin chinois ne me paraissant pas apte à traiter de l’ethique , le mèdecin G20 me paraissant une créature étrange , je préfèrerais que le pool d’infirmiers Europe parvienne à se trouver une stratégie suffisamment partagée pour désigner un patron même provisoire pour diriger la clinique qui a encore les arguments pour progresser dans le sens des solutions capables de rassurer le patient .

        Mais ça urge, car les autres mèdecins sont prêts à tuer la bête européenne pour faire survivre leurs propres patients autochtones .

        Si c’est la « vox populi » qui pousse les infirmiers à se réveiller , ce sera une forme de démocratie .

      10. à juan nessy
        3 octobre 2011 à 16:23

        « Je n’ai pas écrit , ni même pensé que c’était l’Euro le malade . »
        oui, pardon, je me suis un peu perdu dans votre métaphore…à n’en plus savoir qui était le patient (dans votre réponse à zolko, tantôt clinique, tantôt marchés, tantôt bête, tantôt pays, tantôt fédération ) 😉

        « Je me mouille de dire que le « patient » qu’il me parait nécessaire , utile et possible pour l’avenir proche et à moyen terme , de prendre en charge c’est le patient européen . »
        Comme je vous l’ai dit, vous avez 27 patients qui constituent le second marché mondial après les USA.
        « C’est en tous cas le seul qui soit » à notre portée » et digne d’une action internationale de nos futur(e)s président(e)s.  »
        Non : c’est légalement à la commission de proposer (elle commence d’ailleurs à le rappeler). Le président fait partie du conseil, où la majorité est requise pour un accord, un accord qui légalement portera sur les propositions de la commission, exclusivement.

        C’est dans l’ordre décroissant, une crise du capitalisme mondialisé, de la zone $, des finances internationales, de l’immobilier américain, des dettes de l’attelage européen (l’euro qui devait pousser à la convergence et à l’intégration du marché unique, a en fait accentué les divergences) et in fine des dettes des nations européennes, grevées elles depuis longtemps 1 par le passage obligé $ 2 par les contraintes de la construction européenne, et qui sont montrées du doigt par une intelligentsia suspecte, les unes pour égoïsme, les autres pour laxisme économique.
        Ainsi par la magie de l’analyse, les nations européennes se retrouvent l’homme malade du monde, économiquement et moralement, l’épicentre à traiter en priorité.

        Ce que vous appelez « action internationale », sous couvert de pragmatisme* va dans ce sens, alors qu’en dernière analyse, c’est la monnaie mondiale qui pose problème, ainsi que la politique de l’OMC (voire l’OTAN), l’un et l’autre soutenus puissamment par les deux zones les plus riches : l’UE(ici en tant qu’entité : c’est un commissaire européen qui négocie pour l’ensemble des pays de l’UE (CEE avant etc) depuis 1971) et les USA.

        (*)Quant à ce qui est à la portée des états européens pour peu qu’ils se coordonnent, c’est l’intégration fédérale accélérée (sous cette constitution européenne donc, puisque les opinions comme ils disent sont contre…), a minima comme d’habitude ( : un ministère des finances.), c’est à dire en un sens le suicide de ces mêmes états.

        « Pour lui donner une chance de survivre à une maladie mondiale . »
        La crise européenne est le seau d’eau qui fait redéborder la cuve : la maladie mondiale, c’est la politique extérieure des USA surtout depuis la chute du mur, soutenue comme jamais depuis lors par l’UE (comme entité : en gros la commission et l’eurogroup). Pourquoi voulez vous que ce « patient » ne survive pas à ce qu’il a voulu : ce sont les états nations qui vont disparaître, la souveraineté des peuples européens mêlées en une volonté, sous une constitution qui n’en n’est pas une (ne serait ce que cette expression du « marché libre et non faussé » : une constitution qui consacre le retrait du politique : tout un programme!). Le tout accordé a minima.
        Heureusement que cette maladie n’est pas très contagieuse, voire que c’est plutôt un environnement juridique malsain terreau de symptômes très divers, sinon il n’y aurait que la quarantaine comme solution…! (quoique çà semble se répandre…)

        « Si c’est la « vox populi » qui pousse les infirmiers à se réveiller , ce sera une forme de démocratie . » ochlocratie plutôt…, et si c’est pour « désigner un patron », je ne suis pas chaud du tout…mais c’est vrai qu’ils jouent avec le feu.

      11. @Sylla :

        je ne découvre votre réponse qu’aujourd’hui en recherchant ma propre prose pour ne pas m’auto – contredire en réponse à un autre intervenant !

        Je partage votre paragraphe  » C’est dans l’ordre décroissant ……..laxisme économique . »

        Je n’ai pas voulu exprimer par mes propos que l’Europe actuelle était la cause des malheurs mondiaux du moment . Le » malade  » que j’évoque , c’est la société mondiale, et  » la maladie » à traiter selon moi , l’ensemble des thèmes énoncés plus haut en réponse à Zolko .

        Je dis simplement que si nous pouvons quelque chose pour faire évoluer cet état de fait , « à notre portée » , et de façon opérationnelle , c’est au niveau européen que nous le pouvons vraiment .

        Vous avez raison de qualifier d’ochlocratie , ce que j’appelais à tort  » une forme de démocratie  » et qui se borne à tenter d’être la « cratie  » de la masse , faute d’autre mode de représentation efficace du  » peuple  » actuellement .

        Ce qui tendrait à montrer , en suite de mon rappel de la défintion d’un peuple récemment faite pour Marlowe , que si l’on souhaite comme vous et moi que la démocratie soit à la barre , et pour moi à la barre européenne pour faire sens et efficacité , c’est une nouvelle Constitution européenne dont nous avons besoin , avec Constituante , un homme /une voix , qui au delà des grands principes fondateurs et de la prise en compte de la DUDH , tranche de façon la plus simple possible les tergiversations entre Europe une et indivisble avec tous les attributs d’une nation , Europe fédérale , Europe de simples projets communs , Europe des marchands …

        Si cette condition n’est pas remplie , il n’y a pas d’action internationale ( nécessaire) démocratique au niveau européen possible , et nous devrons acepter le sort que Chine et USA voudront bien nous faire .

    3. @Zolko

      Pour en arriver à citer en exemple la politique d’ultra austerité menée en Hongrie par cette infâme crapule populiste droitière d’Orbàn, politique du chiffre « avantageusement » emballée par quelques mesures de taxations de grands groupes bancaires ou de la grande distribution – qui se trouvent être, opportunément, de nationalité étrangère et taxes provisoires payées au bout du compte par la population enthousiaste, dites moi, vous votez Orbàn ou pour ses alliés objectifs du parti Jobbik ? Et les milices anti-rom tolérées par votre exemplaire gvt hongrois, ça vous inspire le même enthousiasme ?
      La Hongrie est un laboratoire grandeur nature et in-vivo des pires politiques qui nous pendent au nez, avec la bénédiction des nombreux Zolkos en herbe tous azimuts européens.
      Mais effectivement, à voir la place qui est laissée au conseil constit dans la future nouvelle constitution magyare, un strapontin, je comprends qu’un amoureux transi de la mythique démocratie populaire, infoutu de trouver des mots assez forts contre l’ignominieuse, forcement ignominieuse, démocratie représentative, ne puisse réfreiner ses ardeurs magyarophiles.

      1. La Hongrie est un laboratoire grandeur nature et in-vivo des pires politiques qui nous pendent au nez,

        Les minorités hongroises: Roms (1,9 %), les Allemands (2 %), les Slovaques (1 %), les Croates (0,8 %), les Roumains (0,3 %), les Slovènes (0,03 %).

        Judaïsme 12 871 soit 0,1%
        Autres religions 13 567 soit 0,1%

        (wikipedia)

        niveaux minorités le cas français n’a rien à voir, nos populations nord-africaines par exemple se comptent déjà en millions, mises à part les quelques régions du grand-ouest français étonnamment peu concernées par les phénomènes d’immigration massive, appliquer ces politiques seraient difficiles sans provoquer de graves troubles civiles.

  41. Dimanche 2 octobre 2011 :

    La Grèce manquera les objectifs de déficit qui lui ont été assignés par ses bailleurs de fonds internationaux pour cette année et la suivante, en raison d’une récession plus marquée que prévu, ont rapporté des sources avant l’adoption par le gouvernement dimanche du projet de budget 2012.

    Athènes s’attend à ce que son déficit atteigne 8,5 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, alors que l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) avaient demandé que le déficit ne dépasse pas 7,6 % du PIB, ont dit deux sources citant le projet de loi que devait approuver le gouvernement dans la soirée.

    Le projet de budget prévoit que le déficit sera réduit à 6,8 % en 2012, contre un objectif fixé à 6,5 %, précisent-elles.

    Le texte table sur une contraction de l’économie de 5,5 % cette année, et 2 % l’an prochain.

    Ces chiffres sont conformes à ceux publiés le mois dernier par le FMI, mais bien pires que les hypothèses retenues lors de la négociation du deuxième plan d’aide à Athènes en juillet, qui prévoyaient un retour à la croissance l’an prochain.

    http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/objectifs-de-deficit-non-respectes-en-2011-et-2012-pour-la-grece-02-10-2011-1379716_240.php

    1. Ce que je ne comprends pas, c’est que la Troika ne comprenne pas que la rigueur et l’austérité restreignent la consommation et accroisssent le déficit, comme l’ont expliqué tant de billet et de commentaires.
      Ont-ils perdu tout bon sens ? Ou poursuivent-ils le même but que les banques : emmagasiner le plus d’argent avant que tout s’effondre pour de bon ?

      1. Alain V,

        Si ses membres ont été formés à l’école de Chicago, ils ne peuvent pas comprendre ce que vous écrivez. Dans leur monde, la demande est toujours suffisante en toutes circonstances et dépasse toujours l’offre. S’il y a du chômage et un ralentissement économique, c’est par mauvaise utilisation des outils de production ou par des rigidités structurelles. Dans cette optique, ils se voient en sauveurs de l’emploi, en protecteurs des assurances sociales, etc… Quelqu’un a écrit que « Le malade est mort en bonne santé ». La Grèce va mourir en bonne santé et nous serons contaminés par cette merveilleuse santé.

        Vu les demandes faites par la Troïka, je pense que ses membres sont totalement dans l’optique de cette école de pensée (?).

        PS : C’est la théorie de l’école de Chicago, pas la mienne.

      2. Ils se soucient de récupérer leurs prêts et investissements, pas du tout de gérer ce pays, et encore moins de ce qui serait souhaitable pour la population. Normalement le gouvernement et les élus sont là pour poser des garde-fous et limiter la casse. Là il doit y avoir plusse à gagner à titre personnel en restant du côté du manche que de la population.
        Quand vont-ils autoriser de fouetter les ouvriers pour qu’ils travaillent plus efficacement?

    1. Lorsque je montai l’escalier menant à mes anciens locaux, je trouvai Bartleby assis en silence sur la rampe du palier.
      « Que faites-vous ici, Bartleby ? » dis-je.
      « Je suis assis sur la rampe », répondit-il doucement. Je lui fis signe de me suivre dans le bureau de l’homme de loi, lequel nous laissa. « Bartleby, dis-je, vous rendez-vous compte que vous êtes pour moi la cause de gros ennuis en persistant à occuper l’entrée après avoir été renvoyé du bureau ? »
      Pas de réponse. « Donc, de deux choses l’une : ou bien vous faites quelque chose, ou bien quelque chose doit être fait à votre égard. Bon, dans quel type d’affaire aimeriez-vous entrer ? Voudriez-vous recommencer à copier dans un bureau ? »
      « Non, j’aimerais mieux ne pas effectuer de changement.

      (traduction Bernard Hoepffner)

      Où il apparaît que le I would prefer not to n’est pas seulement un fait de résistance héroïque et passive, mais la substitution de l’acte par la parole puisque le copiste ou le collationneur, avant d’en disparaître définitivement et à l’avant-dernière étape de son processus de disparition, n’était plus attaché au monde que par le lieu du boulot pour n’y plus rien faire, pour n’y plus dire que cela et refuser de faire quoique ce soit d’autre.

      L’étape ultérieure et finale est l’annexion du désir par l’aphasie :

      « Vous cherchez l’homme silencieux, me dit un autre guichetier que je croisais. Il est couché là-bas – il s’est endormi dans cette cour-là. Il n’y a pas vingt minutes que je l’ai vu s’étendre. » (…) Je m’arrêtai ; puis m’approchai de lui ; me penchai, et m’aperçus que ses yeux sans éclat étaient ouverts ; il paraissait pourtant sommeiller profondément. (…)  » Il vit sans déjeuner », dis-je, et je lui fermais les yeux

      .

      Dans l’épilogue seulement cette conjecture :

      Le bruit aurait été le suivant : Bartleby aurait été clerc subalterne au Bureau des Lettres mortes à Washington (…) . Imaginez un homme qui, par nature ou par malchance, soit enclin à un désespoir blafard, peut-on concevoir besogne mieux conçue pour accroître ce sentiment que celle de manier continuellement ces lettres mortes, et de les classifier avant de les jeter aux flammes.

      Avec cette conjecture le narrateur déporte sur une rumeur de la biographie de Bartleby les effets de la fonction qu’il assigna lui-même à Bartleby. Rien ne rend plus aphasique que le métier de copiste, puisque les mots ne font qu’apparaître et que leur ressemblance seule est l’objet de ce travail. Le travail travaille le travailleur, et le tue s’il est aliéné, le processus d’aliénation fonctionne d’autant mieux que, comme dans l’étude du narrateur, les clercs travaillent avec le minimum de repos, seulement pour s’alimenter. Le I would prefer not to n’est qu’une réaction au processus d’aliénation, certes un refus progressif d’en faire plus, mais pas un refus en acte, puisque Bartleby demeure à son boulot, seulement une résistance, un héroïsme peut-être mais un héroïsme seulement sublimé.

    2. En passant et en hommage au métier, sinon au travail, de traducteur : Dead letters! does it not sound like dead men? traduit par « Lettres mortes ! cela ne sonne-t-il pas aux oreilles comme êtres morts ? »

  42. Alain V pose une excellente question : « Ont-ils perdu tout bon sens ? Ou poursuivent-ils le même but que les banques : emmagasiner le plus d’argent avant que tout s’effondre pour de bon ? »

    Je pense qu’ils ont perdu tout bon sens, car ils pensent sincèrement que davantage de rigueur et davantage d’austérité régleront les problèmes.

    A partir de là, ils se comportent comme les médecins de Molière, qui ne pensaient qu’à faire deux choses :
    1- saigner le malade
    2- administrer au malade des lavements.

    Donc ils continuent à administrer au malade grec les sempiternelles saignées qu’ils lui administrent depuis deux ans.

    Le gouvernement grec a approuvé dimanche soir un plan visant à réduire le nombre de fonctionnaires, contrepartie la plus controversée au déblocage de l’aide financière du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne (UE). Le projet crée une « réserve de travail », où 30.000 fonctionnaires seraient affectés d’ici la fin de l’année avec une baisse de 40% de leur rémunération. Au bout d’un an, ils seraient licenciés.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters_00384742-la-grece-valide-le-plan-de-reduction-de-la-fonction-publique-227331.php

  43. COMMUNITY/LABOR MARCH TO WALL ST.

    mercredi 5 octobre · 16:30 – 19:30

    City Hall, 250 Broadway

    Union workers and community members impacted by the economic crisis have been demanding that Wall Street and the wealthiest New Yorker’s pay their fair share of taxes.

    Let’s march down to Wall Street to welcome the protesters and show the faces of New Yorkers hardest hit by corporate greed.

    Sponsored By:
    United NY
    Strong Economy for All Coalition
    Working Families Party,
    VOCAL-NY
    Community Voices Heard
    Alliance for Quality Education
    New York Communities for Change
    Coalition for the Homeless
    Neighborhood Economic Development Advocacy Project (NEDAP)
    TWU Local 100
    The Job Party
    NYC Coalition for Educational Justice
    The Mirabal Sisters Cultural and Community Center
    The New Deal for New York Campaign
    National People’s Action
    ALIGN

    http://www.vimeo.com/29906321

    Human Services Council
    Labor-Religion Coalition of New York State
    Citizen Action of NY
    MoveOn.org
    SEIU 1199
    CWA 1109

    http://wearethe99percent.tumblr.com/

    https://picasaweb.google.com/113316147515043232398/20111001NewYorkOCCUPYWALLSTREET

  44. JP Morgan achète le silence et la ‘coopération’ de NYPD…on est jamais trop prudent.

    JPMorgan Chase recently donated an unprecedented $4.6 million to the New York City Police Foundation. The gift was the largest in the history of the foundation and will enable the New York City Police Department to strengthen security in the Big Apple. The money will pay for 1,000 new patrol car lap…

    http://www.jpmorganchase.com/corporate/Home/article/ny-13.htm?TB_iframe=true&height=580&width=850

  45. Occupy Dublin.

    Occupy Dublin is targeted directly towards the growing social and economic injustice that is rampantly undermining the very vulnerable people of society in Ireland today. We the people of this very heart of the Irish society WILL NOT and CAN NOT tolerate this injustice of corporate social spin any more. Now is the time to reverse this corruption, media manipulation and financial ravaging !!!

    ////// WE DID NOT ASK FOR THIS IMF/EU BAILOUT //////

    Our belief is that corporate and governmental corruption that is brushed under the carpet through the highest form of corruption is ethically and morally WRONG !!! Now as human bystanders and critical witnesses to society at large….. »WE WILL NOT TOLERATE THIS ANY MORE !! »

    Occupy Dublin will specify the outrage and discontentment of the media-prop free spirits of Ireland. We are not alone / Occupy Wall Street / Continuation of the worlds elite through facebook will continue to encourage each and every part of our souls as good human beings.
    If you disregard this – It’s your freedom of will –
    BUT WE URGE YOU NOT TO DISREGARD YOUR OWN FREEDOM !!

    Occupy Dublin will be a movement of freewill without any outside parties involved or unions. ITS ABOUT THE IRISH PEOPLE NOW…….TO MOVE FORWARD !!!

     »Síocháin a thabhairt duit go léir »

    (more information and dates to follow very soon…)

    Un Occupy the City(London)serait en préparation également.

    http://www.livestream.com/globalrevolution

    http://occupylosangeles.org/?q=node

    http://www.occupytogether.org/

  46. La coalition au pouvoir en Slovaquie devra remanier le gouvernement ou convoquer des élections anticipées si elle ne trouve pas de majorité au parlement pour ratifier la réforme du Fonds européen de stabilité financière (FESF), a déclaré dimanche le principal parti d’opposition.
    Le pays, qui ne compte que 5 millions d’habitants, pourrait entraver le processus de ratification du renforcement des prérogatives du Fonds, une réforme validée à ce jour par 14 des 17 pays de la zone euro.

    http://www.moneyweek.fr/20111062814/actualites/la-slovaquie-mise-au-defi-de-trouver-une-majorite-sur-le-fesf/

    le Fonds pourrait jouer le rôle d’assureur auprès des détenteurs de titres de dette et couvrir leurs pertes à hauteur de 20-25% si un Etat faisait défaut.

    Tiens? On anticipe déjà une faillite de l’Espagne et de l’Italie?

    agenda de la semaine :
    * Les ministres des Finances de l’Union monétaire, réunis au sein de l’Eurogroupe, se retrouvent lundi à 17H00 (15H00 GMT) à Luxembourg. Les discussions devraient tourner autour du parachèvement du deuxième plan d’aide promis à la Grèce du 21 juillet, d’un montant total de près de 160 milliards d’euros.
    * Ceux de l’Union européenne enchaîneront mardi matin.
    * Jeudi, dernière réunion ordinaire de la Banque centrale européenne sous la présidence de Jean-Claude Trichet, qui pourrait déboucher sur une baisse des taux face au ralentissement inquiétant de la croissance.
    * Le couple franco-allemand devrait en outre se rencontrer « dans les prochains jours en Allemagne » pour « accélérer » la mise en oeuvre des mesures prévues pour aider la zone euro.
    * Retour cette semaine à Athènes des bailleurs de fonds de la troïka.
    * Une nouvelle rencontre des ministres des Finances se tiendra probablement le 13 octobre pour débloquer une tranche de prêts dont a absolument besoin la Grèce, tirée du premier plan de sauvetage de 2010.
    * Aucune discussion n’est prévue sur une plus grande contribution des banques au second plan grec, ni sur un nouveau renforcement du FESF, deux pistes évoquées avec insistance ces derniers jours.
    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jpKAMdEk0yQn0ppENmkUEj4GLzrA?docId=CNG.badf8c416fe5bd00229ca883f0007652.651

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