L'actualité de la crise : CA NE PASSE PAS ! par François Leclerc

Billet invité.

Il y a comme un terrifiant côté jeu de massacre dans la succession actuelle des événements. D’une manière semble-t-il inexorable, les pays européens continuent les uns après les autres de s’approcher de la zone des tempêtes. Pour ne plus en sortir pour longtemps quand ils y sont parvenus.

Bien que refusant toujours de l’admettre, le secteur financier européen recèle des fragilités obstinément masquées et les banques se retrouvent à leur corps défendant à nouveau exposées sur le devant de la scène, sommées de se renforcer en capital, ce qu’elles ne veulent à aucun prix.

Peu importe qu’il soit public ou privé, les vases communiquant entre eux, le désendettement ne passe décidément pas.

A la litanie des réunions au sommet sans résultat – mais toujours présentées sous leur meilleur jour – correspond l’approfondissement d’une crise destinée à immanquablement mal finir. Les volte-faces sont devenues monnaie courante, des tabous tombent mais le déni se crispe dans ses derniers réduits. Les autorités européennes sont réduites à une figuration que l’on ne peut pas appeler intelligente.

Inquiet mais impuissant, le reste de la planète contemple le spectacle d’une Europe dont le système financier se délite sans que rien ne soit fait de convaincant pour s’y opposer. Lui-même, il est confronté à une crise qui n’épargne personne. Ni les Etats-Unis, qui vont devoir convenir qu’ils ne retrouveront pas leur souffle, ni le Japon, qui a depuis longtemps perdu le sien et pour lequel c’est aussi sans espoir, ni même la Chine, qui au contraire s’essoufle pour avoir trop vite monté les marches. Dans le monde occidental, la croissance est anémique, les pays émergents sont destinés à en subir en retour les effets. Qui entraîne ou contamine l’autre ? En fait de dynamique de croissance, c’est une spirale descendante que l’on observe. Les prévisions sont partout à la baisse.

L’acte I de la Grande Perdition était américain à l’origine ; l’acte II a changé de décor et se joue sur le Vieux continent. Avec le risque d’à nouveau déborder partout, comme le FMI vient de s’en alarmer, qui réitère ses appels à la recapitalisation des banques européennes, une préoccupation qui a gagné la Commission.

A la recherche des points d’appui qui leur sont nécessaires, Les marchés s’acharnent sur la bête, avec comme paradoxal résultat de saper les bases de l’édifice instable qu’ils ont au fil des ans bâti, tels de puissants acteurs de l’implosion du système. De quoi sont-ils porteurs si ce n’est d’une angoissante interrogation condamnée à rester sans réponse : sur quoi peut reposer leur richesse, ces actifs financiers qu’ils ont créés de toute pièce, puis amassés, qui soit susceptible de résister à la tempête ?

Certes, des secteurs entiers de leur activité spéculative restent éminemment profitables, puisque aucune entrave n’y a été opposée. Successeurs des folies titrisées, les produits indiciels (les ETF) viennent d’être projetés sur le devant de l’actualité, en raison du bête incident de parcours d’un trader un peu trop aventurier, ce qui devait immanquablement arriver. Les financiers fabriquent du risque, qui un jour ou l’autre leur échappe des mains. Mais l’avenir est pourtant sombre, car la rentabilité des établissements financiers est en berne.

L’eldorado rêvé – les marchés chinois et plus généralement émergents – est plein d’embûches et se révèle chasse gardée. Les nouveaux orpailleurs doivent composer avec les régimes et les oligarchies en place, qui octroient les permis. Les privatisations et réformes structurelles imposées en Europe au nom de la rigueur budgétaire ne représentant que des lots de consolation, tout en étant des promesses délicates à revendiquer.

Au cours de cette comédie dramatique, les actes ne se succèdent pas, ils se superposent. L’acte I se poursuit tandis que l’acte II, bien engagé, remet une couche à la crise du système financier. Impliquant pour l’économie, à eux deux, une longue période récessive faite d’instabilité financière, de soudains et brutaux incidents de parcours n’étant jamais à exclure. De quoi sera fait l’acte III ?

109 réponses sur “L'actualité de la crise : CA NE PASSE PAS ! par François Leclerc”

    1. Et la carte qui va avec : http://labs.liberation.fr/maps/carte-emprunts-toxiques/

      Entre autres, mentions spéciale à Saint Cast le Guildo en Bretagne avec un surcoût d’emprunt estimé au modeste taux de 42,11% et Balma près de Toulouse : 59,26% rien que ça !

      Quand on pense qu’il ne s’agit que des abaques issus de DEXIA et qu’une foultitude d’autres doit certainement exister ailleurs…

      1. et vous croyez que Qatremer , Barbier, Adler, Cohen(Elie), Dessertine et Boursorama vont préconiser qu’on place sous tutelle d’organismes privés ces collectivités publiques?

        Non parce qu’alors, ils seraient en phase avec le sénateur Tea Party scénérat du Wisconsin puisque c’est justement son projet.

      2. plus de 80% sur une ile en bretagne il me semble…avalon, ha merde je l’ai perdue avec la souris, c’est ballot.

      3. Entre autres, mentions spéciale à Saint Cast le Guildo en Bretagne avec un surcoût d’emprunt estimé au modeste taux de 42,11%

        Après son départ de la BCE, M.Trichet – qui a une maison secondaire à Saint Cast – pourra se consacrer au sauvetage de cette tranquille station balnéaire de 3500 habitants (x10 en été) qui a inauguré en 2009 un port en eaux profondes pour 30M€. La ville a contracté auprès de Dexia un financement à taux variables indexés sur la parité euro/franc suisses….aïe !

    2. Seul un acte politique peut mettre fin à cette situation, il faut que les collectivités locales se regroupent et fassent savoir urbi et orbi pourquoi elles ont décidé de ne pas payer ces intérêts totalement immoraux. C’est toute la logique du système qui d’un coup, de la gauche à la droite serait remis en question.
      Ce serait un cataclysme, mais au moins celui-ci il aura été choisi et aura une signification politique, au sens noble du terme, de quoi mettre les décideurs politiques de l’échelon supérieur au pied du mur.

      1. Oui, la seule issue est politique. Je crois que nous sommes nombreux à attendre des politiques en charge des actions fortes et non pas des atermoiements et des prises de décision sans cesse repoussées. Partir des collectivités locales, pourquoi pas, mais encore faudrait-il qu’elles soient à même de mener cette fronde. Poser la question est déjà y répondre…

        « être pessimiste par l’intelligence, et optimiste par la volonté »

        A Gramsci.

      2. Ben ouai, mais les collectivitées locales ne savent déjà plus à quelle banque se vouer pour pouvoir continuer à creuser leur dette. Elles sont dépendantes au point de se regrouper pour emettre des obligations et ainsi se passer des banques qui ne prettent plus. On ne peut pas vouloir emprunter et ne pas vouloir remboursser. On ne peut pas se rendre esclave d’une dette et revendiquer son autonomie. Nos elus ont la folie des grandeures. Il faut leurs expliquer qu’ils ne sont pas là pour laisser leur emprunte. Pour l’un un centre bourg tout neuf, pour l’autre, une salle des fêtes, pour bébert un gimnase.

    3. Félicitations, cette carte était attendue depuis longtemps.
      N’oubliez pas de solliciter vos élus locaux votre député et votre sénateur.
      Les élections sénatoriales sont en cours, la prise de conscience doit être massive pour qu’il y ait une réaction appropriée dans un délai raisonnable.
      Il y a d’autre priorités à traiter que la chasse aux Roms et les serments de fidélité à la nation.
      Dexia est un financeur important des collectivités locales, imaginer les dégâts réalisés par les banques sur les entreprises en difficulté.

      D’une manière ou d’une autre le système financier a été détourné de son objectif, il n’y a pas à tergiverser sur les modalités de recadrage.

  1. This is the end
    Beautiful friend
    This is the end
    My only friend, the end
    Of our elaborate plans, the end
    Of everything that stands, the end

    Les doors.

  2. Girouette Lagarde ne sait plus de quel côté la brise virtuelle souffle. A faire de la croissance avec du vent on récolte la tempête.

    1. ahhhhhh, le ‘crédit d’impôt recherche’, sauvegardé par le gouvernement dans sa recherche de niche fiscale …
      Dont plus du tiers profite au secteur bancaire et financier.

      Mais chut …

  3. De quoi sera fait l’acte III ?

    Guerres ?

    En se tournant vers le passé, l’Histoire nous montre que dans certain cas les crises écnonomiques ont conduit à des conflits sociaux, qui on eux-même tournée en guerre(s), voire en guerre mondiale… Est-ce la seule solution ? Bien sûr que non, on peut bien sûr noté que lors de la faillite de l’Argentine, bien qu’ayant généré des grandes protesstations, ces derniers n’ont pas tourné en guerre civile. Et l’économie quant à elle, a pu se relever grâce à ses productions devenues bon marchés face à la chute de sa monnaie.

    La composition de l’acte III, espèrons le, ne sera peut-être pas aussi noir que ce qui à suivit la Grande Dépression dans les années 1930. Malheureusement, ce choix ne dépend pas entièrement aux peuples… les dirigents ont plus que leurs mots à dire. Quand, on voit la manière dont ils l’utilisent ces temps-ci, à leur fin personnelle afin d’être ré-élus, on a de quoi avoir peur pour la suite.

    Nous vivons bien entendu encore en démocratie, et nous avons (ou du moins nous devrions avoir) le droit d’être entendu, or les politiques se fichent de nous. La grande majorité des partis politiques de tous bords nous font des promesses, qu’ils ne savent pas tenable ou qu’ils ne veulent pas vraiment voir aboutir. Ceci afin d’aquérir toujours plus de pouvoir, pouvoir qui en quelques sortes peut être considéré comme étant malsain puisqu’une fois qu’il y a été goûté, il est difficile de le lâcher. D’où sa reconquête !

    Espérons qu’il y ait un sortie par le haut, qui profitera à tout le monde. Cependant, quel en sera le prix pour y parvenir ? Le prix en matière de niveau de vie (pertes par rapport à l’actuel) et en efforts (protestations, mouvements sociaux, etc.). Et dans le cas où il serait trop élevé (pour le premier point cité dans la phrase précédente, quelques pensées altruistes pourraient aider…), espérons que la situation ne dérappe pas, espérons que nos pourons trouver des meneurs (politiques, civils, penseurs, …) capable de calmer le jeu tout en gardant en tête les buts.

    1. Nous vivons avec une liberté relativement importante.
      La démocratie, c’est le pouvoir du peuple, ce qui n’est pas exactement ce que nous avons.

    2. L’Acte III, ce sont les risques suivants:
      guerre commerciale et guerre monétaire s’entremêlant, puis guerres tout court.
      Les idéologues bourgeois préparent le terrain de la « compétitivité » dans ces conflits
      économiques puis guerriers, par la progagande nationaliste et racistes,
      par des restrictions des libertés, et la surexploitation du travail,
      Ils sont seulement précédés par les formations fascistes
      qui bénéficient de l’appui de secteurs élargis du capital.
      Bref, l’Acte III, c’est la barbarie qui vient;

      A moins de transformer l’indignation vers l’action organisée,
      patiente et déterminée, jusqu’aux affrontements généralisés,
      à l’échelle de l’Europe et au delà,
      pour en finir avec la tyrannie du capital,
      pour mettre l’économie au service des besoins durables.

    3. Quant au risque de guerre mondiale, je ne suis pas si pessimiste… Toute les grandes sociétés opèrent sur le « marché mondial ». Une guerre mondiale ajouterait un problème à l’économie mondiale. Le marché financier est actuellement dans la douleur, avec une guerre mondiale ce serait le marché tout court ! Kep cool tout n’est pas si sombre !

      1. >Justin

        En 1914, toutes les grandes sociétés opéraient à l’échelle Européennes et même mondiale pour les plus importantes, et que s’est-il passé le 6 Août 1914?

  4. Désolé, hors sujet. Poursuivant une approche plus sociologique de la Crise, je m’interroge sur les forces en présence concernant la représentation de l’homme, et notamment au sujet de l’individualisme.

    J’ai rappelé dans un précédent post que le mouvement de civilisation, depuis longtemps, probablement la Renaissance, allait vers une apologie de l’individu et de la subjectivité, et une libération des contraintes sociales et que ce mouvement pouvait d’une certaine façon justifier le libéralisme économique, dans l’abstrait tout au moins. Il ne s’agit pas seulement d’un jeu de mot, c’est une homothétie, mêmes thèses appliquées partout, qui viennent de très loin en passant par l’Art figuratif, mai 68, la libéralisation des moeurs, Nietzsche, la musique également, bref l’éclatement de toute norme et référence… et de toute contrainte sociale, et c’est là que peut s’enraciner le « moins d’Etat », dans une jubilation et une apothéose de l »individu, responsable, unique, idiosyncrasique.

    Deux phénomènes pourraient inverser ce mouvement de balancier, il me semble. D’abord l’internet qui relie métaphoriquement (et davantage) l’humanité dans son ensemble autrement dit c’est le lieu concret d’un « nous » global, plus où moins défini mais tout de même, lieu de partage et de construction d’un nous.

    D’autre part le fait que la Crise comme objet de représentation dans toute l’acceptation de son contenu, fini par s’inscrire dans l’esprit de chacun comme une nouvelle évidence qui concerne tout le monde autrement dit il devient difficile de se soustraire à l’idée que nous partageons tous la même réalité, ou le moment d’une condition humaine spécifique. Ces deux phénomènes rendront à nouveau possible la recherche de solutions collectives, car le collectif revient en puissance justement sous le nom de Crise. L’angoisse provoque l’affiliation, vieux dicton de psychosociologie, démontré en plus, en observant des files d’étudiants devant la salle d’examens par exemple. La psychologie sociale est une quasi-science disait J.P Deconchy, car l’exhaustivité des paramètres nous échappe, mais tout de même. L’angoisse de la Crise provoquera inéluctablement la faillite de l’individualisme égoïste et le retour du collectif, que vous le vouliez ou pas. Nous pouvons sans crainte enterrer Md Thatcher et les Tea Party, qui n’ont aucune chance, car devant l’imminence du danger la recherche de solutions individuelles va apparaître comme dérisoire. Voilà pourquoi il faut être optimiste, à moyen terme l’avenir nous appartient, les thèses que nous combattons sont perdues, le libéralisme vit ses dernières heures. Je ne crois pas non plus à l’intervention d’un pseudo Pinochet pour imposer une dictature, ni au retour du fascisme, – l’Histoire repasse les plats mais pas à ce rythme.

    Le sentiment d’une conscience collective émerge, alors que l’économie coule. Toute perte se converti en gain, selon le principe physique, il n’y a pas de perte d’ailleurs.

    1. Pour alimenter votre reflexion sur les fausses pistes des sorties de crise, j’attire votre attention sur l’article du Monde Diplomatique d’aout 2011 intitulé « Sur les sentiers escarpés de la lutte armée » par Laurent Bonelli (pages 18 et 19). Il y évoque la naissance des groupes terroristes d’extrème gauche des années 70-80 (Brigade Rouge, Action Directe, RAF en Allemagne, …) avec une brève description de ce qui amène des groupes à utiliser la violence. Dans plusieurs cas on retrouve un héritage de la crise économique.

      1. vous écrivez litzfr: Le sentiment d’une conscience collective émerge, alors que l’économie coule.
        Comme le décrit très bien Michel Drac dans sa dernière conférence sur libre TeamSpeak, c’est le cerveau collectif global qui souffre de paraphrénie et continue son chemin inexorablement vers sa destruction. Mais pour l’instant il n’y a pas l’émergence d’un autre cerveau collectif à lui opposer .
        Oui il y a des actions et réflexions individuelles ( de la gauche à la pensée de droite citons Paul Jorion, Lordon, Sapir etc etc ) mais réellement pas d’alternative concrète expérimentée dans le réel pour prouver au cerveau collectif malade qu’une autre façon de vivre est possible. Donc cette machine infernal continue de broyer les âmes et les êtres….

      2. @ Socapi

        Effectivement pas de modèle qui fasse unanimité.
        Heureusement, on a assez donné et souffert du prototype improvisé,
        et fracassé à l’envol appelé modèle soviétique.

        Mais le Nord est là: la démocratie réelle, contre la dictature du capital.
        Le moment ? Imprévisible.
        Nous sommes seulement entre indignation et débuts de révoltes…
        La révolution de civilisation, pourtant urgente, pas encore.
        Normal: seul une minorité est consciente que la bourgeoisie n’obéit pas aux urnes,
        (jamais encore nulle part!)
        et qu’il faut préparer un tous ensemble, par la force et le nombre.
        Seuls les désastres majeurs, économiques, sociaux et écologiques
        nous obligeront à prendre la voie de la révolution.
        Préparons-là car le capital, lui, ne fait que s’y préparer.

    2. Sans oublier les collectifs ‘famille’, ‘collègues’, ‘amis’ qui ne nous ont jamais quitté…

      Qu’on parle ‘individualisme’ ou ‘collectivisme’, j’ai l’impression qu’on raisonne de façon statique et essentialiste, on ne considère qu’un côté de la pièce, et non pas la dynamique qui lie les 2 : un individu est tour à tour absorbé par un collectif dans lequel il s’insère, puis ‘mis en avant’ par le groupe dans lequel il rayonne.

      Le LEAP semble aussi optimiste quand au futur de l’Europe et l’Euro : http://www.leap2020.eu/Le-GEAB-N-57-est-disponible-Crise-systemique-globale-Quatrieme-trimestre-2011-Fusion-implosive-des-actifs-financiers_a7619.html

      1. Des contresens majeurs dans l’histoire de la pensée occidentale, des approximations conceptuelles impardonnables (voire carrément fausses), des paralogismes, une tentative de récupération idéologique de courants intellectuels qui ne doivent rien au marxisme, pour ne pas dire de certaines « découvertes scientifiques », le tout pour faire dire au marxisme tout autre chose que ce qu’il disait…

        Il a pioché ici et là, à partir d’idées plus ou moins à la mode (le parfait petit manuel de l’étudiant à sc-po… on pourrait presque faire le listing des ouvrages. D’ailleurs lire la quatrième de couverture suffit amplement pour faire une intrevention de ce « calibre »…), et a réalisé sa conférence avec trois bouts de ficelle et un chewing-gum, pour nous sortir un discours rasoir, décousu, sans autre ligne de force autre qu’une matrice idéologique digne d’un étudiant en journalisme du kominterm.

        Franchement j’en connais beaucoup qui auraient honte de proposer ça. Le genre de type qui parle 3 heures devant un parterre de gens « acquis à la cause » , enchaînant les lieux communs et les bêtises « dans le vent »(psycho-magazine, télérama et science et vie) et qui en plus a droit au rappel du public… Et on passera sur ses « scientifiquement prouvé »…, alors qu’il n’y a aucun rapport entre ce qui est « scientifiquement prouvé », et ce qu’il se permet d’en tirer…

        Un discours d’idéologue, purement et simplement. Le pire est qu’il sait ce qu’il est entrain de faire, comme le suggère le recours à certaines facilités rhétoriques, et à des « simplifications barbares », qu’on qualifiera de « malvenues ».

        J’avais un a priori positif sur Mr Généreux. La consternation n’en est que plus grande.

      2. Vidéo instructive. A voir et entendre.

        L’arrachement par le vote proposé par le front de gauche ainsi qu’une nouvelle république exemplaire, etc. Quelle souplesse ! Je vois malheureusement autour de moi autre chose: la violence bourgeoise contre le moindre millimètre vers cette arrachement.
        Imaginons que le vote ne donne rien (encore une fois !). Chiche que le Front de gauche se résigne et prône la grève générale utile ! Chiche !

        Papillon

      3. Un exposé très intéressant et cohérent au contraire, mais vous avez raison pour la tendance excessive de l’orateur à se réclamer de vérités scientifiques.
        « Franchement j’en connais beaucoup qui auraient honte de proposer ça. » … Vous fréquentez des intellectuels de haut vol.

    3. Malheureusement, je crains que le sentiment de solidarité inhérente à la notion de collectivité ne soit pas automatique… Avoir conscience que cela touche tout le monde ne veut pas forcément dire se sentir concerné.
      Aujourd’hui même, on supporte très bien l’idée de pianoter sur son clavier, sachant qu’à deux pas, sans se forcer à chercher, il y a des précaires, des mal logés…
      Et internet me paraît être un outil créant de faux réseaux sociaux, tant en réalité on est seul face à son écran, à réagir à des propos qui flattent son propre égo. Le danger d’internet: se repaître de soi.
      Néanmoins, ça peut aider à organiser des soulèvements sociaux, mais de là à dire que c’est le fait générateur d’un lien social…

      Un véritable réseau social sera lorsqu’on décidera de se voir, de manger ensemble et de décider qu’il faut tout faire pour renouveler ces moments.Bref, cela sera une fois qu’on aura partager notre condition humaine.
      Là, on ne fait que s’occuper en se flattant de tenir de sages propos.
      On court à la catastrophe selon moi.

      1. Et si l’on choisissait de se voir, de manger ensemble et de décider de ce qu’il faut faire lors d’une gigantesque grève générale, nan ? Bon.

      2. PAPILLON,

        Derrière le mot « grève », qu’est ce que vous entendez? La manifestation du mécontentement? Cela se fera certainement de soi, sans le moindre effort. Pas besoin de bouger le petit doigt.

        Partager sa condition humaine, c’est sacraliser des choses simples, et ainsi ne plus hiérarchiser l’homme en fonction de son intelligence, de son pédigré familiale et autre. C’est savoir que trancher la viande, moudre la farine, boire de l’eau et du vin sont le don de la vie le plus grand qu’il puisse y avoir, avec à côté le plaisir sexuel et ensuite la culture du beau au travers le langage, la musique, le sport, la peinture et la sculpture.

        Mais bon, pour qu’on en arrive là, pour qu’on retrouve l’humilité des temps perdus, faut pas rêver.

        Néanmoins, c’est la direction selon moi.

    4. Vous avez bien du mérite à être optimiste par les temps qui courent… et je vous en félicite! Reste que le problème des élans grégaires issus du développement d’une sorte d’angoisse collective, c’est qu’ils peuvent être la source de constitution de groupes, de collectifs, de communautés « exclusivistes ». C’est le propre même des mouvements identitaires, puisque affirmer une identité est une démarche négative en son essence; je puis bien accepter un certain nombre de « semblables », mais point trop, sous peine de diluer jusqu’à l’anéantissement le noyau d’identification collective. Et c’est bien là le principal risque désormais: l’indexation de boucs émissaires à la fois ni trop proches, ni trop éloignés, et, surtout, ni trop forts, pour pouvoir s’adonner aux joies (ironie) de la violence collective censément régénératrice. Ca fait d’ailleurs déjà quelques années que l’on nous y prépare savamment: ostracisme à l’encontre des Roms, des « jeunes des banlieues », des « délinquants roumains » (cf Pujadas et l’un de ses reportages du 20H, relevé par Le Canard enchaîné), des fraudeurs aux allocations, et, même des « bénéficiaires » du RSA, etc. Et pendant ce temps là, le tripotage financier et la corruption politique vont bon train.
      Mais il est possible que l’on ne s’y laisse plus prendre; espoir donc!
      Bon je m’arrête là, je me rends compte avec effroi que j’enfonce des portes ouvertes…

  5. Bonjour,

    Bank of China se défie des banques Françaises. Elle aurait fait la même chose en 2008 au plus de la première partie de la crise :
    http://www.leprogres.fr/france-monde/2011/09/21/la-bank-of-china-se-defie-de-banques-francaises

    Que penser du gouvernement Français qui déclare, martèle toujours que les banques Françaises sont solides, n’ont pas besoin de recapitalisation ?
    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=7ff7a2fcc8f6961c0643561dc63bb28anum=7ff7a2fcc8f6961c0643561dc63bb28a« >

    D’où ma question : si les banques françaises devaient être aujourd’hui recapitalisées, d’où proviendrait l’argent puisque le gouvernement est en déficit ? Si l’argent venait de la BCE, qui devrait rembourser : les contribuables ?

    Cordialement,
    Stéphanie

    Ps : Merci pour la qualité de vos analyses qui nous aident à comprendre ce qui se passe en ce moment.

    1. L’idée en cours est d’utiliser le Fonds de stabilisation (FSFE), qui est lui même financé par les Etats. La formule des prêts participatifs pourrait être utilisée – comme cela a été le cas en France. Elle a l’avantage de ne pas donner de droit de vote, de ne pas diluer les actionnaires et de ne pas donner accès aux dividendes…

      1. Pour financer le FSFE, un état doit bien emprunter quelque part et donc payer des intérêts au prêteur ? et donc grever le budget de l’état en question ?
        Si la France recapitalise une banque ou plusieurs, peut-elle réellement en tirer un avantage pécuniaire ou est-ce à perte ?

      2. Ouais! on refile du pognon ( le notre, ne l’oublions pas ) mais à nouveau sans droit de regard ni de contrôle? mais de qui se moque t-on ?

      3. Donc elle a l’inconvénient de laisser les incompétents qui ont mis leurs établissements dans la panade en place et d’empêcher tout espoir de réforme du casino.

      4. Cela revient à un chèque en blanc là où la nationalisation ferait la même chose sans ce fameux chèque en blanc.

      5. Si j’ai bien compris, le FSFE (EFSE en anglais) est une entreprise, basée au Luxembourg, de droit Luxembourgeois. Avec l’aide du DMO allemand ( Debt Management Office) et de la Banque Europeene d’Investisement, le FSFE est autorisé à emprunter sur les marchés des capitaux ou auprès d’institutions financières.

        Le FSFE est noté « AAA », ayant des garanties des 16 pays membres de la zone Euro a hauteur de 440 milliards d’Euro( la bonne blague !) ainsi que du FMI (220 milliards). Bon, c’est pas vraiment 440 milliards, vu que les garanties doivent couvrir 120% du montant max, donc ça sera plus vers les 360 milliards.
        Détails des garanties : http://www.efsf.europa.eu/attachments/faq_en.pdf page1

        Donc, après que tout le monde soit tombé d’accord, le FSFE emprunte a des taux super géniaux sur les marches (note AAAAAAAA bon?). Puis, le FSFE re-prête au pays/banque en difficulté, a un taux qu’il n’aurait jamais pu avoir tout seul, du a une note toute pourrite…
        Bon, le FSFE met une petite marge au passage quand même, parce que les temps sont dure! Environ 300 basis point, soit 3%.

        Fonctionnement : http://www.touteleurope.eu/fr/organisation/etats-membres/irlande/actualite/actualite-vue-detaillee/afficher/fiche/4782/t/126213/from/5241/breve/fonds-europeen.html

        Marge : http://www.efsf.europa.eu/attachments/faq_en.pdf page 8

        Grâce a un changement de statu soudain, le FSFE pourrait aussi servir a re-capitaliser des banques, mais pas parce qu’elles en ont besoin (selon nos élites, non non, les banques francaises sont les meilleurs du monde, voir de l’univers), mais juste pour le fun apparemment…(page 3 du rapport précédent).

        Dans le cas d’un pays qui demande de l’aide, il est évident que sa contribution a la garantie n’est pas prise en compte. Donc, au plus de pays sont dans la mouise, au moins le FSFE ne pourra emprunter. Évidemment, si 2 ou 3 pays en même temps + des banques, venaient a nécessiter l’aide du FSFE, il est fort probable que, comme le disait Zebda : « je crois que ça va pas être possible ». Et si un pays ne pas rembourser le FSFE, l’aide est coupée temporairement (jusqu’a des plans de rigueur dignes de ce nom!), entraînant une petite réaction en chaîne succulente!

        Qui achète donc ces obligations FSFE ? D’ailleurs, elles sont émises avec l’aide de quelques banques, choisies parmi un panel de 44 institutions financieres (http://www.efsf.europa.eu/attachments/efsf_market_group_en.pdf), triées sur le volet selon des critères drastiques, comme la couleur du cheval blanc d’Henry 4 ou leur soutient au cinéma indépendant bulgare.
        En page 5 du gros rapport, point C2, vous voyez qui aident, après l’application des critères de probité sus-cités ! Haha!

        Donc, qui ? Et Ou ? Exemple dans le rapport (toujours le meme) page 5 et 6. Dommage qu’on ait pas la corrélation investisseur type par zone géographique, ça devrait être gratine !!

        En gros, des banques centrales (hoho!), des banques nationales (Comment ca? Un pays Euro « prête » au FSFE a 2%, a un autre pays dans la mouise, a un taux de…5%? Allons, pas de ca chez nous! Moralisons comme disait l’autre hohouhou!)

        Donc, c’est vrai que c’est rigolo, car des pays endettes par des banques qui ont besoin de capitaux, garantissent des emprunts servant a d’autres pays endettes par les même banques, les dites banques achetant par ailleurs de la dette FSFE (qui contient donc de la dette de pays surendettes contenant de la dette de la dite banque) !!! Pfiouuuu, c’est sympa mais sans grand intérêt!
        Ça revient, en réalité, a injecter de plus en plus de dettes sans valeur, dans un trou sans fin, remisant toute reflexion logique a des jours meilleurs !

        C’est fascinant tout ca, un monde qui s’écroule!

        Évidemment, a la fin, c’est vous et moi, comme d’habitude !!

        (une autre source en français http://register.consilium.europa.eu/pdf/fr/10/st09/st09609.fr10.pdf)

    2. @ Stéphanie

      C’est plus subtil: l’Etat garanti le FSFE ! si l’Etat fait un prêt participatif, il touche des intérêts sur celui-ci. Voilà les mécanismes.

    3. Pendant ce temps, le Crdéit agricole se paie de pleines pages de pub dans la presse quotidienne régionale annonçant des réunions publiques d’échange et d’information, ici dans la salle des fêtes, là à la maison des associations. Les clients inquiets sont invités à rencontrer
      les pontes et se rassurer sur la solidité des banques, la sécurité de l’épargne….

  6. Ah ! C’est bien ce que je disais, il y a un peu plus d’un an, sur ce blog à un autre intervenant qui ne voulait rien savoir: la Chine n’est pas épargnée.

    Papillon

  7. Les autorités, européennes ou autres, cesseront-elles un beau jour
    de n’être qu’une insulte à l’intelligence ?

    1. Valérie Précresse, la même qui annonçait que les banques avaient « très bien résisté aux stress tests » ?

      1. @ Sankara :
        Pour le coup, je me demande qui est le moins crédible (pas le plus, hein, attention) : celle qui ne l’est objectivement pas ou celui qui subjectivement devrait être son responsable mais qui ne l’est objectivement pas ?
        J’ai un doute …

  8. Va falloir s’ plonger dans les ETF maintenant! Y z’en on encore beaucoup en reserve comme ca?
    parcequ’a ce moment là vait prendre des cours a HEC pour continuer a suivre

  9. S’il s’agit bien d’une tragédie ( on peut le penser ) , il y a encore , après l’acte 1 ( exposition ) , les actes 2,3,4 , qui nouent la tragédie , avant l’acte V pour le dénouement .

    J’espère avoir le temps de connaître la fin de l’histoire .

    1. la fin le dénouement de l’histoire je suppose que c’est une pieuse attente, la tragédie se joue ailleurs que sur une scène mais sans la scène nous ne le saurions pas, sur scène Europe la découpe des séquences n’est pas encore minutée – le sentiment que nous sommes coincés dans le nœud de l’acte 3 et 4 et que le 4 va être brutalement annoncé d’un lourd tombé de rideau- il y a de l’inéluctable et du modifiable, bon autant se taire, j’attends l’entracte.

    2. Je vais chercher le pop corn. je n’ai rien.
      Un peu de tragédie, de mouvement, tout cela me convient parfaitement. Au final, combien sommes nous à savoir qu’individuellement nos perspectives seront vraisemblablement meilleures à partir de l’acte 5, qu’elles ne pourront pas être pires, pourvu qu’on saisisse une chance que le système ne nous accordera jamais? Combien de pauvres/précaires n’ayant plus RIEN à perdre et TOUTà gagner à un nivellement par le bas (c’est triste mais la société elle-me^me ne s’embarasse pas de considérations morales pour distribuer de la reconnaissance sociale)?
      Combien sommes nous à positivement VOULOIR, inconsciemment ou non, le chaos?

      Faites vous un petit plaisr: désobéissez.

  10. Le fardier de Cugnot n’avait ni frein ni marche arrière….résultat dans le mur.
    Wall street est bien la rue du mur.
    Les voitures ont 5 vitesses avant et un arrière.
    L’économie pour s’en sortir doit avoir 5 vitesses arrières et une avant.
    Il est impossible de payer des dettes en marche avant , çà ne s’est jamais vu seule la marche arrière est possible.
    Retour sur le passé , mise en charge aux bénéficiaires , déspéculation organisée.
    D’autre part les dettes se calculent avec une feuille de papier , des ordinateurs et se calculent dans tous les sens pour réfléchir à la répartition et à la meilleure façon.
    En aucun cas des dettes ne sont sur la place publique , à la foire exposition , une dette n’est pas un ours ou un cirque.
    Le cirque battu par tous les intervenants autour des dettes ne sert que ces intervenants qui ont tous quelque chose à vendre tels que leurs mots.

  11. Jeux de massacre….. A Karachi.
    L’ex-directeur de cabinet d’Edouard Balladur, Nicolas Bazire, a été placé en garde à vue, et Thierry Gaubert, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, a été déféré devant le juge.

    Fin 1995, Nicolas Bazire, est nommé associé-gérant de la banque Rothschild & Cie, en charge des fusions-acquisitions et membre du Conseil de surveillance. Membre du Conseil de surveillance de cette banque en 1999, il devient alors directeur général du Groupe Arnault, fondé par Bernard Arnault, ainsi que du pôle presse de Louis Vuitton Moët Hennessy (LVMH), DI Group (La Tribune, Investir, etc.), et directeur du développement et des acquisitions de LVMH.

    Depuis octobre 2006, il dirige aussi le fonds d’investissement, doté de 3 à 4 milliards d’euros, créé par Albert Frère et Bernard Arnault, le Groupe Arnault. Le 30 avril 2007, il rejoint le conseil de surveillance de Carrefour.

    Il est également membre du conseil d’administration et directeur délégué de Montaigne Participations et Gestion, membre du conseil d’administration des compagnies DI Group, Europatweb (holding Internet de Bernard Arnault), et Ipsos
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Bazire

  12. Grèce : grève générale le 19 octobre

    Les centrales syndicales grecques des secteurs public et privé, l’Adedy et la GSEE, ont appelé mercredi à une grève générale de 24 heures le 19 octobre, le secteur public devant également être en grève le 5 octobre. Ces grèves ont été annoncées par les deux syndicats alors qu’un conseil des ministres restreint était en train de décider d’un nouveau train de mesures de rigueur, sous pression des créanciers du pays (l’UE et le FMI), afin d’atteindre les objectifs budgétaires de 2011.

    belga

    – Moody’s pourrait relever d’un cran la note de la filiale belge de BNP Paribas, ainsi que celle de la filiale luxembourgeoise de la banque français.

    echo.be

    -Les autorités fédérales(CH)ont chargé UBS d’analyser la situation des établissements financiers belges. Le cas de Dexia inquiète.

    – Moody’s abaisse le rating de KBC

    L’agence de notation doute de la capacité de KBC à rembourser ses aides d’Etat et à maintenir un ratio Core tier 1 de 8%.
    echo.be

    1. à propos de DEXIA…

      quelqu’un a-t-il des précisions sur l’éventualité de faire maintenant les poches à la banque postale, laquelle lui a généreusement « ouvert ses portes » en petite pompes l’automne dernier??

  13. Svp,quelqu’un peut il me renseigner sur l’accroissement du périmètre de la BNP depuis le discours de Toulon de notre président qui a proscrit le Too Big to Fail.

  14. Sarkozy ne fait rien, Fillon ne fait rien, le ministre de l’économie ne fait rien, ils ne font rien si je vous comprends, cher François, de ce qui serait indispensable pour sauver ce qui peut encore l’être.

    Ils sont en pleine réflexion,
    patience! encore six mois.

    Alors jaillira, plus haut encore que les murs de la suite 2806, la première phase de la solution que nous attendons tous.

    Congédiés…

    1. J’irai encore plus loin remboursé, un tel niveau d’incompétence ne mérite ni salaire ni indemnités etc… C’est du vol, un abus de confiance, c’est Cayenne, pour leur apprendre, ce qu’est le travail.

  15. « Inquiet mais impuissant, le reste de la planète … »

    … continue de tourner, et voit les déboires européens comme les européens voyaient les déboires Argentins en 2001 ou les déboires Asiatiques en 1997, c.à.d. de loin et avec un peu de schadenfreude. Je pense qu’il ne faut pas surestimer nos malheurs, la plupart des Humais de cette planète (et il n’y en a guère ailleurs) ont des problèmes bien supérieurs à des bourses qui se cassent la gueule. Un peu de modestie ne ferait de mal à personne.

    Question simple: qu’ont fait les français quand leurs « représentants » ont approuvé en février 2008 la traité de Lisbonne, pourtant rejeté par ces mêmes citoyens 3 ans plus tôt ? Rien.

    1. a plupart des Humais de cette planète (et il n’y en a guère ailleurs)

      des humais, je parie même qu’il n’y en a pas 🙂 !

      Question simple: qu’ont fait les français quand leurs « représentants » ont approuvé en février 2008 la traité de Lisbonne, pourtant rejeté par ces mêmes citoyens 3 ans plus tôt ? Rien.

      Personnellement, j’ai compris que je n’étais pas dans une démocratie avec les dirigeants en question et j’ai noté à un rappel en 2011 pour cette date.

      1. j’ai compris que je n’étais pas dans une démocratie

        A user avec des pincettes, même si je comprends. Il faut quand même pas exagérer, sinon tu peux essayer de demander l’asile politique en Corée du nord.

    2. Voter non ! c’était déjà une révolution, vu le matraquage médiatique autour du sujet à l’époque. D’ailleurs les socialistes ne furent pas tous très éclairés.

      1. Ce n’est pas parce qu’il y a un grand écart à tous les niveaux entre la Corée du Nord et nos pays que nous vivons pour autant en démocratie.
        La définition du mot « démocratie » ne correspond pas à ce qui se passe dans nos pays.
        Regardez plutôt la définition du mot « ploutocratie »

  16. « L’Aubergine » par Lionel Pré et Bicéphalebelle aubergine

    Plantée sur le bord du trottoir
    Elle me surveillait du regard
    Prête à bondir comme un guépard
    Pour papillonner ma Panhard

    Je suis préposé au parcmètre en ce moment 🙂

    =====================

    Émission sidérante de Mermet sur l’impôt. La France serait une sorte de paradis fiscal… la complexité est au service du contournement, tout en préservant l’apparence de la progressivité ! Sur les plus-values financières il est possible de ne rien payer…

    1. Ben ouai quelle découverte et la France est un pay communiste en donnant de l’argent au pauvre via le RSA aide au grande entreprise via niche fiscale aide au banque via prêt , pour préserver leur vie .

  17. accélération
    « Mais ce dont personne ne parle, ce sont les perspectives 2012. L’Italie devrait en effet refinancer plus de 500 milliards d’euros dans le seul courant de 2012, soit plus que toute la dette grecque. Son endettement obligataire est de 1.800 milliards d’euros, soit cinq fois celui de la Grèce et plus de 100% de son Produit National Brut. C’est pour que la dette ne s’emballe pas que le FMI a demandé a la banque Centrale Européenne d’éviter une hausse des taux d’intérêts italiens. »
    http://finance.blog.lemonde.fr/2011/09/21/l%E2%80%99italie-a-trois-mois-pour-eviter-sa-culbute-et-la-notre/

    Constantines – Credit River
    http://www.youtube.com/watch?v=swTwmgn-Ng0&feature=channel_video_title

  18.  » Les révélations qui viennent d’être publiées presque in extenso par la presse transalpine sont accablantes. On y découvre en passant que Berlusconi «est Premier ministre à ses heures perdues». En pleine crise économique et alors que la Péninsule est en ligne de mire des marchés, Silvio Berlusconi, 74 ans, apparaît avant tout comme obsédé par le sexe et ses «petites gamines» qui le rejoignent régulièrement en Sardaigne, à Rome, ou dans sa luxueuse villa lombarde d’Arcore. «Qui m’amènes-tu ce soir ?» s’enquiert-il au téléphone auprès de Gianpaolo Tarantini, un homme d’affaires qui lui aurait fourni une trentaine de jeunes prostituées et qui se retrouve au centre de l’accusation des parquets de Naples et Bari.  »

    «Ne les choisis pas trop grandes» Par ERIC JOZSEF / Libération
    http://www.liberation.fr/monde/01012360837-ne-les-choisis-pas-trop-grandes

    1. Nouriel Roubini déclare qu’une démission de Berlusconi ferait baisser de moitié le taux des emprunts italiens….
      Hi, hi, j’appelle ça « l’effet Silvio »

  19. Selon Bloomberg, la recapitalisation nécessaire des banques européennes serait à 300 M€..;
    juste comme ça: le FMI a t-il publié la liste des banques à recapitaliser d’urgence et de leur maison mère en cas de filiale? par exemple une banque grecque, mais en fait dépendant d’une banque française, juste pour voir, hein!

  20. Francois Leclerc, tout le monde (sauf les politiques) savent que la grèce sortira de l’Euro.
    Au lieu de nous commenter le quotidien, que se passera-t-il vraisemblablement après, pour l’Euro.
    Ca, ca serait un scoop pour une fois.

    1. Si tout le monde le « savent », il faudra bien qu’il informe les politiques qui jusqu’à preuve du contraire sont les seuls qui pourront rendre cette décision effective 😉

  21. Pendant ce temps, la faillite guette les collectivités territoriales. Et dire que la BCE se contente seulement de soutenir les banques… C’est à vous écœurer du meilleur des mondes.

  22. Baroin n’est pas aussi pessimiste que l’ensemble des commentateurs, ne pourrions nous pas garder confiance en nos dirigeants optimistes ?

    1. Oui et chantons allègrement pour créer l’espoir d’un monde meilleur avec ces dirigeants formidables 🙂

  23. Tout n’est pas perdu, l’économie réelle est plus résiliente qu’on ne le pense.

    Dans mon jardin, après une récolte exceptionnelle de fraises et framboises, les pommes de terre, haricots verts, concombres, navets, courgettes, aubergines ont bien donné (et ce n’est pas tout à fait fini), ainsi que l’ail, les échalottes et les oignons. Les salades se succcèdent et les tomates donnent à plein, avec du retard mais bon …

      1. Sur Bill ! 500m2 de terre assez bonne , une appro de BRF , 4 poules , et une cheminée ….On a une impression de sécurité ..certe trompeuse , mais ça suffit pour un meilleur sommeil .

      2. Exact , 2 memes : des « Marans » , poules assez petites , oeufs presque rouges , parmi les plus riches en nutriment…rustiques et assez intelligentes .

  24. A mon sens, soit il faut trouver quelque chose de plus fort que l’argent , soit il faut envisager une cure de désintoxication, soit transformer le concept.

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