L'actualité de la crise : TOUT VA BIEN, RIEN NE VA PLUS ! par François Leclerc

Billet invité

Des accords entre banques centrales afin d’approvisionner en urgence les banques commerciales européennes en dollars, ainsi qu’une téléconférence entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy – dont on ne saura que leur conviction martelée dans un communiqué que la Grèce doit rester dans l’euro – suffiraient-ils pour que les choses rentrent dans l’ordre, après ces jours derniers d’intenses frayeurs ? Après la pluie vient si soudainement le beau temps que cela incite à penser que le baromètre est décidément détraqué.

Ces subites sautes d’humeur boursières sont la plus explicite expression de la crise, car nul ne sait trop ce qu’elles ce qu’elles recouvrent, ni les rebondissements qui peuvent être attendus.

Dans l’immédiat, nos édiles ont un seul mot d’ordre : tenir, dans l’adversité ! Leur scénario est déjà écrit : éviter le défaut grec à tout prix avant que le Fonds européen de stabilisation financière (FESF) soit prêt à intervenir pour prêter main forte aux banques, à l’Italie et à l’Espagne. Calmer autant que faire se peut dans l’immédiat les marchés et débloquer des fonds pour que le gouvernement grec puisse attendre cette échéance. Le FMI prêt à suivre après sa réunion de mercredi, sans le proclamer pour ne pas être en première ligne. Après, on verra bien.

Après, on s’attellera au prochain G20, en novembre, car dure est la vie des chefs d’État et de gouvernement. Avec comme sujet épineux la conjugaison de la réduction des déficits et de la relance, qui en est la condition explicite mais que l’on ne sait pas provoquer. Ainsi que l’harmonisation des politiques passablement contradictoires qui sont à ce propos préconisées aux États-Unis et en Europe.

Mais n’anticipons pas, car le prochain Ecofin qui débute demain en Pologne a encore fort à faire. À boucler le plan de sauvetage de la Grèce, encore pourvu de quelques sévères épines. Notamment à propos de la participation des banques, qui se font beaucoup tirer l’oreille en dépit des conditions avantageuses qui leur sont proposées. Quelques explications que l’on imagine musclées interviendront avec Timothy Geithner, qui ne s’est pas déplacé pour rien, mais dont on ne saura rien.

Un grand coup de clairon devrait être sonné, après que soit finalement intervenu au Parlement européen un accord de principe en vue de durcir le Pacte de stabilité au sein de l’Union, qui va être soumis à la réunion des ministres des finances de Wroclaw. Il s’agit d’une contrepartie politique aux mécanismes de solidarité financière, sous forme de sanctions financières destinées à ceux qui ne resteraient pas dans les clous, qui ont fait l’objet de nombreuses tractations, principalement à propos du principe de leur automaticité.

Les dirigeants européens cherchent à se faufiler entre tous les écueils qu’ils rencontrent. En l’occurrence, l’objectif poursuivi est à court terme d’aider Angela Merkel à convaincre le Bundestag de voter les nouvelles missions du FESF, et plus généralement de poursuivre l’opération « Règle d’or », qui vise à habiller d’un carcan constitutionnel le principe de l’équilibre budgétaire pour mieux l’imposer.

La main de fer enfile toutefois un gant de velours, si l’on considère les nouvelles dispositions décidées par la Commission européenne, qui vise à diminuer les taux des prêts consentis par le FESF au Portugal et à l’Irlande ainsi qu’à allonger leur durée. À quoi sert-il d’imposer des conditions draconiennes, si on sait dès le départ qu’elles ne pourront pas être tenues, comme l’exemple de la Grèce le démontre ?

Une « task force » a également été envoyée par l’Union européenne à Athènes, afin officiellement d’aider les entreprises grecques à trouver des financements, avec l’aide de la Banque Européenne d’Investissements (BEI), de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), ainsi que de la banque allemande KrW, spécialisée dans le financement des PME. En réalité, sous couvert d’un soutien technique, elle mettra le gouvernement sous une tutelle déguisée.

Tous les (faibles) moyens sont bons pour passer par le chas de l’aiguille. Y compris en traçant la perspective à moyenne échéance d’une révision du Traité de Lisbonne, afin de passer à une étape supérieure du fédéralisme. Une opération à haut risque, destinée à occuper les esprits, qui ressemble pour l’instant à une véritable auberge espagnole, où chacun apporte ce qu’il souhaite manger. L’élan fédérateur qui est recherché recouvrant comme principale préoccupation de durcir la discipline budgétaire commune. José Manuel Barroso ayant comme intention de présenter une étude sur les options permettant de créer des instruments de mutualisation de la dette…

Pas décidé de passer à la trappe comme il lui est promis, la Commission reprend l’offensive, Viviane Reding s’exprimant également en faveur de la mutualisation de la dette et proposant que la présidence de l’Eurogroupe soit confiée au commissaire Olli Rehn. Attribuant au couple franco-allemand le rôle de « moteur » de la zone euro, tandis que la Commission en serait le « pilote ».

Tenir, comme le cherchent Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, c’est parvenir sans trop d’encombres à leurs prochaines échéances électorales respectives, en 2012 et 2013. Voilà leur véritable horizon, auquel ils conditionnent leur action. Ce n’est donc pas d’eux que l’on peut attendre qu’ils nous délivrent une analyse du type de celle du Comité économique et financier de la Commission européenne.

Celui-ci a comme de coutume préparé un document pour la réunion de l’Ecofin, qui a tous les aspects d’un brûlot. Il fait état d’un « risque de cercle vicieux entre la dette souveraine, le financement des banques et la croissance négative », alertant du proche danger d’une « crise systémique » qui affecterait les banques. Il évoque une « dangereuse spirale négative entre le secteur financier et les secteurs de l’économie réelle », pouvant aboutir à « une crise du crédit ». En référence aux banques, il souligne à son tour que le renforcement de leurs fonds propres est « recommandable ». C’est eux, à Bruxelles, qui ne sont pas recommandables pour dire aussi crûment les choses, doivent penser ceux qui les écartent des centres de décision.

Un phénomène nouveau est intervenu dans le secteur bancaire, qui va contribuer à ce que les banquiers appellent un resserrement du crédit. En d’autres termes, sommés de renforcer leurs fonds propres, ils préfèrent plutôt réduire la taille de leur bilan pour l’éviter, car cela supposerait une forte dilution des actionnaires – ce qu’ils veulent à tout prix éviter – étant donné la gamelle intervenue en bourse. Il faut donc réduire les engagements, c’est à dire les crédits, promus variable d’ajustement. La relance n’y trouvera pas son compte.

Mais ce discours des banques n’a pas la portée des propos que vient de tenir Charles Dallara, directeur général de l’Institute of International Finance (IIF), non sans une impudence certaine. À Washington, il a en effet déploré la « platitude » de la réaction des gouvernements à la crise européenne. Rendant publique la lettre adressée chaque semestre aux ministres des finances des pays membres du G20, pour déclarer : « Dans cette lettre, nous avons esquissé un certain nombre d’idées dont nous pensions qu’elles devraient être au sommet de l’ordre du jour dans les semaines à venir, les jours à venir je dirais ». « Il est difficile de voir comment la croissance économique peut être ravivée dans le cadre des approches actuelles en termes de politique monétaire » est-il expliqué dans ce document, critique implicite de la politique de la BCE, si on la comprend bien.

Tous autant qu’ils sont, ils recherchent une politique miracle. Ou font le gros dos en se disant que l’essentiel est d’être au pouvoir… et de le rester. Vaste programme.

250 réponses sur “L'actualité de la crise : TOUT VA BIEN, RIEN NE VA PLUS ! par François Leclerc”

  1. Bonjour,
    je lis depuis quelques temps, les articles paraissant sur ce blog… ainsi que leurs commentaires. Pardonnez ma naïveté et mon inculture mais, selon vous M. Leclerc, c’est la fin (vraiment ?) du capitalisme ou une ènième crise juste un peu plus profonde que la précédente ? Et c’est pour quand cette fin, toujours selon vous… 1 an, 5 ans, plus… ??

      1. Demain, c’est la rentrée révolutionnaire,
        Par Saint-Just et par Roberspierre!

        Le 16 au matin s’ouvre la Fête de l’humanité, rassemblement annuel très populaire en France. Les organisateurs attendent 600.000, participants (sur la base des occurences précédentes). Cette fête durera 3 jours et se déroule à la Courneuve. (Paris) (J’y vais! :), et quand j’aurai l’occasion de glisser deux mots, ce sera bancor et article 421 et 422 du Code Pénal).

        Parallèlement, se tient un rassemblement des Indignés à la Bastille (Paris) qui font leur rentrée aussi à la même période. Cet été, ils ont beaucoup marché, beaucoup discuté… On verra ce que ça va donner. Sachant que la contestation gronde partout, ici ou ailleurs, syndicats et partis, la partie la plus combattive de la société accélère le rythme.

        Parallèlement, aux Etats-Unis se tient le Jour de la Rage (the US Day of Rage), une manifestation pacifique contre la cleptocratie. http://usdayofrage.org/public-announcements/118-us-day-of-rage-call-to-action-and-planned-protests-for-sept17-and-occupywall-street-usdor-ows.html

      2. @ François Leclerc

        Le fukushima du système bancaire est-il en marche ?

        Nous avons observé une élévation subite de la température de BNP Paribas (+20%) en quelques minutes grâce à l’injection massive de fausse mornifle dans le cœur du réacteur par les banques centrales.

        S’il n’apparaît pas trop de risques de fusion tant que la fausse mornifle fait consensus, qu’en est-il des circuits de refroidissement, combien de temps tiendront-ils encore ?

    1. la bourse en ce moment, c’est comme dans le salaire de la peur lorsque le camion bourré de nitro se lance a pleine vitesse sur le sable en « tôle ondulée » pour atténuer les vibrations et éviter l’explosion.

      pour l’instant la clé de la réussi est dans la vitesse des événements qui permet de subjuguer l’assistance. les lapins ne doivent pas cesser de sortir du chapeau, ce fameux chapeau, totem qui doit être au final mangé, mais par qui, sans doute un peu tout le monde.

  2. François Leclerc écrit : « José Manuel Barroso ayant comme intention de présenter une étude sur les options permettant de créer des instruments de mutualisation de la dette… »

    Les instruments de mutualisation de la dette ! Les euro-obligations !

    Jeudi 15 septembre 2011 :

    Angela Merkel déclare qu’elle est contre les euro-obligations : « Les euro-obligations seraient une erreur absolue. Pour avoir des taux d’intérêt communs, il faut des niveaux de compétitivité similaires et des situations budgétaires similaires. On n’arrive pas à cela en mettant en commun des dettes. »

    http://www.latribune.fr/depeches/reuters/les-euro-obligations-seraient-une-erreur-absolue-dit-merkel.html

    Le Premier ministre autrichien Werner Faymann déclare qu’il est contre les euro-obligations : « Austrian Chancellor Werner Faymann joined Germany and France in rejecting common euro-area bonds and said a centralized economic government for the region is unrealistic because it would require a treaty change. »

    http://www.bloomberg.com/news/2011-08-23/austria-s-faymann-rejects-euro-bonds-echoing-merkel-criticism.html

    Le Premier ministre finlandais Jyri Katainen déclare qu’il est contre les euro-obligations : « Jyrki Katainen a par ailleurs répété l’opposition de son pays, qui bénéfice d’une notation triple-A, à la création d’euro-obligations. »

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE77M0R420110823?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0

    Le Premier ministre des Pays-Bas Mark Nutte déclare qu’il est contre les euro-obligations : « Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré mardi 16 août 2011 ne pas être en faveur de l’idée d’euro-obligations («eurobonds») ou d’un renforcement du fonds de sauvetage européen, et préfère des sanctions automatiques contre les mauvais élèves de la zone euro. »

    Ces quatre exemples montrent une chose très importante : les Etats européens riches sont contre les euro-obligations, car les Etats européens riches ne veulent pas payer un taux d’intérêt supérieur au taux d’intérêt qu’ils paient aujourd’hui.

    Autrement dit : les Etats européens du Nord ne veulent pas payer pour sauver les Etats européens périphériques.

    1. Se reporter à la crise belge pour une sorte d’affrontement Nord-Sud en miniature (sous la menace permanente de certains nationalistes retors).

      Il faut bien voir que l’accord en cours entre Flamands et Wallons porte sur un détricotage concerté de la trame fédérale… Et je suppose que les agences de notation ne tarderont pas à noter séparément Flandre et Wallonie.

      A mon avis, sans une réflexion en profondeur sur l’impôt (sa nature, son sens, sa valeur, ses attributions), la « Nation » ou l’ « Europe » sont des leurres, qu’on ressort comme la vierge de l’église du village quand il faut arracher quelque chose aux citoyens sentimentaux ou simples d’esprit. Ce n’est pas pour rien que l’hymne européen est un tube de la musique romantique.

    2. Je ne vois pas cela du même angle que vous. Faire payer aux pays les mieux gérés des taux d’intérêts supérieurs à ceux dont ils pourraient bénéficier ne vient en aucun cas en aide aux pays en difficultés. Cela ne sert qu’à engraisser les prêteurs, dans notre cas les banques! Je ne vois pas en quoi cela aiderit vraiment l’Europe. Non il faut chercher et réfléchir autrement, oublier les vieux reflexes de panurge de la finance.

      1. Je ne comprend pas bien pourquoi l’on dit que les taux des Euro-bonds seraient supérieurs à ceux des pays les mieux côtés aujourd’hui.
        Selon la vulgate économique dominante, le taux élevé marquerait une crainte de défaut de l’émetteur. Si l’on craint peu le défaut d’un pays aussi puissant que l’Allemagne, ne devrait-on pas être encore plus rassuré par la solidité d’un ensemble aussi vaste que 17 pays européens ?
        Les marchés n’essaient-ils pas une fois de plus de nous enfumer pour voir croître leurs bénéfices indus en créant des peurs imaginaires?

      2. En augmentant le taux ont réduit la demande. D’ailleurs c’est la plus simple remde a la crise. Il y a certes des effets indésirable, mais c’est surtout pour les trés riches.

  3. Que font les banques centrales exactement ? elles fournissent des liquidités aux banques en difficultés ? elles fournissent des dollars d’ou provient cet argent ?
    J’ai dû mal à saisir pourquoi les marchés se sentent euphoriques par une telle décision ?
    En fait je ne comprends plus rien, si quelqu’un peut éclairer ma lanterne en quelques phrases je vous en serais reconnaissant.

    1. En effet, j’aimerais aussi savoir les réponses à ses questions surtout pour la question de ou provient cet argent ? Des planches a billet ?

    2. Il y a de la magie dans l’air ! Face aux difficultés que les banques européennes rencontrent à se procurer des dollars sur le marché, les banques centrales leur en fournissent pour éviter que le système soit bloqué. Le marché ne fonctionne plus, il faut le remplacer par un artifice.

      1. Dans un QE, une Banque Centrale rachète des Governement Bonds, ce n’est pas le cas ici. Je crois qu’une banque peut toujours se financer auprès d’une banque centrale, cependant le taux d’intérêt y est en temps normal plus élevé que le LIBOR qu’elle paie auprès des autres banques afin de d’inciter les banques à se prêter entre elles. En période de stress, elles se retournent vers les banques centrales pour leurs besoins de financement court terme.
        Si j’ai bien compris, le problème serait plutôt leur financement long terme ou un taux bien plus élevé leur est demandé sur leurs obligations. Du coup, elles ne peuvent plus financer les entreprises à des taux décents et cela provoque une rupture de la chaîne de financement => impossibilité pour les entreprises de remplir leurs besoins de financement.
        c’est ce que j’ai compris, je ne garantis pas l’exactitude à 100%…

      2. On constate quand même que l’inflation américaine frôle les 4% et s’intensifie malgré le ralentissement économique. La magie pour la finance se transforme en magie noire pour l’économie réelle.

      3. La crainte des fonds monétaires américains de ne pas être remboursé par les banques européennes !

      4. Les opérations mises en place hier dans la concertation par les 5 grosses banques centrales se comprennent aisément.
        Depuis plusieurs semaines de nombreuses institutions financières rencontreraient des difficultés de financement à court terme en dollar (quoique, suite à cette annonce, le conditionnel n’est peut-être plus de mise …).

        Habituellement, l’une des méthodes de financement à court terme des institutions financières européennes (par exemple …) consiste à emprunter en euro et mettre place des « basis swap » (qui leur permettent d’échanger leur euros contre des dollars). Problème : le taux pratiqué par leurs contreparties habituelles pour ces opérations a augmenté significativement au cours du moi d’aout et début septembre (car le « crédit » de ces institution a baissé considérablement – ), rendant un tel financement très couteux …

        Autre méthode de financement court terme : les fonds monétaires (OPCVMs prétendument sans risque), qui ont réduit drastiquement leur expositions aux banques européennes (par exemple …).

        Enfin, une autre technique : le « repo » (ou repurchase agreement). La banque XXX a besoin de finacement court terme. Elle délivre à la banque YYY l’actif CDO_1 (ou une obligation d’état …), et récupère l’équivalent dollar de cet actif (avec une décote), contre engagement de le récupérer à échéance du contrat. Ici encore, toujours le même problème : quelle garantie YYY a-t-elle que XXX sera toujours là à échéance du contrat ? XXX a-telle suffisamment d’actifs « propres » qui pourraient servir de « monnaie d’échange » ? Cette opération, qui a un coût, a vu de surcroit ce coût augmenter aussi … Encore une source de financement tarie …

        Via l’annonce des banques centrales, on comprend que les institutions financières européennes (par exemple …) transfèrent le risque de crédit sur la BCE, qui emprunte des dollars à la Fed et met en place des opérations de repo (cf ci dessus) avec les institutions financières européennes …

        Pour les intervenants de marché, ça ressemble à une bonne nouvelle car les craintes sur la disponibilité de cash au niveau des institutions financières européennes (par exemple…) sont allégées. Comme depuis 2007 : on est content parce que l’aveugle accepte de soutenir le paralytique.

        NB – pour Fred – il s’agit bien de problèmes de financement court terme, cf. les maturités des opérations mises en place par les banques centrales qui n’excèdent pas 3 mois.

      5. OK merci Buju Banton pour l’explication, tu as raison sur le court terme.
        Par contre, je ne comprends pas pourquoi le repo banque à banque ne marche pas étant donné que la banque YYY reçoit l’actif de la banque XXX pendant la période de prêt, même si la banque XXX disparaît, la banque YYY garde l’actif en lieu et place de son remboursement en devise.
        Tu as donné 3 sources de financement, il y a les prêts interbancaire 3 mois et le financement direct auprès des banques centrales également exact ?

    3. Les banques centrales ont un pouvoir magique, elles peuvent léviter…

      Aller voir le patron d’un groupe automobile et promettez lui d’acheter la totalité de sa surproduction, quelque soit la qualité et la quantité de cette dernière, dans les deux prochaines années. Il saura ainsi que son usine va fonctionner à plein régime quoi qu’il arrive.

      Allez au marché et mettez un panneau « Arrivage massif de 5 tonnes de pommes de terres dans 2 heures à prix cassé » devant l’étal du maraicher… vous devriez acheter votre kilo de pommes de terre pour pas cher….

      Blague à part, depuis quelque temps, les commentaires commençant par je n’y comprends rien, je n’y connais rien etc , fleurissent à chaque parution d’un nouvel article.
      C’est touchant, mais la plupart des gens qui n’y comprennent rien, plongent dans la masse d’articles disponibles avant de poser une question précise.
      Conclusion : les trolls sont de retour, et le premier qui demande ce que c’est un troll….

      Sinon chacun sait désormais que les arbres montent jusqu’au ciel et
      qu’à l’automne les feuilles qui en tombent en quantité illimitée valent 1 dollar pièce.

      Mais attention à la Toussaint on ferme.

      1. @zebulon Oui depuis quelque temps des gens inquiets viennent demander des explications a qui a la gentillesse de leur en fournir,mais pour le reste??????les trolls????je ne saisi pas trop

  4. Dans le même genre d’idée, chez moi ce soir, le voisin du 2ème à jeté son fils et sa belle-fille, 24 et 25 ans en criant  » Casse-toi espèce de con**rd avec ta pouf**sse, t’as une maison d’un million d’euros depuis des années à ta disposition (d’un héritage familial) et t’es toujours ici à nous casser les coui**es » . Je vous épargne la suite, même après 22h30, ça devient aussi grossier pour les adultes… (et en plus c’est illégal!)

    Toujours est-il que je me demande d’où vient la crise actuelle? Serait-ce un problème qui prend ses racines plus dans la mégalomanie ou plus dans la paresse?

    Peut-être qu’en visionnant cette vidéo, vous trouverez la réponse:
    http://www.youtube.com/watch?v=Il4mCVEKGAo&feature=player_embedded

    1. Il y a 2500 ans le bouddha défendait des principes de vie et de comportement qui ont un certain rapport avec le cours actuel des évènements. Dans le Vasala Sutta (“Sermon sur l’Inférieur social”) il donne quelques exemples de comportements caractérisant un « être inférieur » (contexte indien du système de castes). Quelques exemples tirés d’une longue liste.

      [est un être « inférieur »] Où que ce soit, celui qui s’approprie ce qui ne lui appartient pas, ou qui ne lui a pas été donné (les systèmes économiques qui échangent des biens tangibles contre des reconnaissances de dettes qui ne seront jamais honorées ?).
      Celui qui attaque et détruit des propriétés et des lieux d’habitation, qui se conduit en vandale (l’OTAN en Irak, en Afghanistan et au Pakistan ?).
      Celui qui refuse de rembourser ses dettes (l’Argentine, et bientôt la Grèce ?).
      Celui qui, alors qu’on lui demande conseil, sciemment donne de mauvais conseils (certains conseillers financiers des banques commerciales ?), ou sciemment s’exprime en termes obscurs (les économistes de cour ?).
      Celui qui commet le mal en cachette (l’ingénieur financier qui créé un subprime en pariant sur sa réussite ?) et se comporte en hypocrite (le commercial qui vend le subprime ?).
      Celui qui, bien que profondément ignorant, se permet de dire n’importe quoi, espérant en retirer quelque chose (les intellectuels de pouvoir ? les commentateurs vedettes de l’actualité des médias mainstream ?).
      Celui qui, aveuglé par la vanité (l’ « Occident » ?), se glorifie et abaisse les autres (le grand frère étasunien ? les nouveaux riches ?).
      Celui qui sème la zizanie (une certaine presse anglaise ?), ou fait preuve d’avarice (la finance allemande et batave ?), celui qui a des désirs malsains, celui qui est envieux et égoïste, celui qui est sans scrupules et malveillant.
      etc.. etc…
      (…) Ce n’est pas par sa naissance que l’on est un être inférieur ou supérieur, c’est par ses actes qu’on le devient.”

      Que de chemin parcouru en 2500 ans…

      1. Ando. « Que de chemin parcouru en 2500 ans… »

        A force de répéter que l’humain n’a pas évolué depuis des siècles, je vais devenir gâteux.
        Tout d’abord, les religions ont détecté depuis longtemps les « dérives » que l’humain était capable de faire et qui portaient atteinte à ses congénères. En cela, nous voyons le coté positif de la domination de la croyance en une hypothétique force supérieure.
        Le coté négatif est, lui, double car comme le patron de goldman sachs disant qu’il réalise l’oeuvre de dieu, il est persuadé de son pouvoir et de la justesse de son action.
        L’autre facette est l’absence de responsabilité possible grâce à la fameuse « force supérieure » qui dicte voire crée les actions.
        En fait, je suis de plus en plus persuadé que l’intelligence, qui n’a pas évolué depuis des siècles, car nous n’avons gagné que du savoir, est un outil comme un autre. Outil que notre partie de cerveau reptilienne utilise à sa guise. Pour le meilleur comme pour le pire.
        (D’ici que certains complètent avec le commentaire « amen », je le sens bien venir, bande de plaisantins. 🙂 )

      2. Jésus lui-même nous l’avait promis cette crise ! Sa « pensée vivante » pour qui est apte à l’écouter nous dit que c’est « par le haut » qu’il convient de naître à nouveau, au-delà de nos contradictions apparentes sans toutefois les nier ! Crise en grec justement signifie « décision » ! Nous avons chacun à prendre la décision : la route est déjà prête mais nous sommes ici à un carrefour (la Croix Sacrée) , à la croisée des chemins, là où nous « tournons encore en rond » ! Lorsque chacun ET tous recevrons l’ouverture intérieure, un nouvel élan sera donné. Dans le Rien, dans l’extinction du souffle là réside le Tout et donc… la Réponse à nos doutes, nos angoisses, nos questions.

      3. Sinon, y’a Nostradamus qui était aussi calé en prédictions…

        La voyance et l’obscurantisme ont de beaux jours devant eux….

    2. @Touileb Mouloud

      Jésus était vachement bien renseigné à l’époque sur la nature humaine. Mais ses allégories ont perdu toute vie. Peut-être sont-ce nos coeurs qui ont perdu toute vie? Allez savoir…
      Lire la Bible (où n’importe quel autre livre Saint), c’est comme lire un texto qui arrive sur son portable quand on est aveugle. On se réjouit, on entend l’Appel, mais on arrive pas à le déchiffrer…
      De toutes façons, je me dis que si le message à transmettre est vraiment important, on peut être sûr que celui qui doit nous l’envoyer rappellera d’ici peu.
      Pour vous dire franchement, j’ai l’impression d’avoir quand même su lire le texto malgré ma cécité et… j’espère que la batterie de mon portable tombera à plat avec le rappel…

      1. Jésus était vachement bien renseigné à l’époque sur la nature humaine.

        Oui il est bien venu jusqu’au bout dans la chair, dans le monde. Il n’avait pas trop voulu non plus faire le même choix de vie que les premiers, sans doute encore trop imcompris dans notre temps par les plus terre à terre et cartésiens de ce monde.

        Mais ses allégories ont perdu toute vie.

        Les paroles de vie ne donnent pas la mort, les paroles de mort ne donnent pas la vie en partage.

        Les écritures ne font du bien et ne s’ouvrent qu’à celui ou celle ne jugeant pas toujours les écritures comme de l’obscurantisme, de la voyance, de l’inutilité ou alors com le plus mauvais baume au coeur surtout en période de plus grande disette pour les plus mal lotis et les Ames.

        Des gens comme Y et compagnie ne peuvent en conséquence recevoir les meilleures ondes de la religion ou de l’esprit de Jérémie sur eux, ce qui est bien normal on ne peut pas toujours non plus cracher sur la religion en mon absence, et puis après se mettre tout de suite à prier le Ciel face contre terre lorsque plus grand patatrac matériel dans le monde.

  5. Je viens de regarder FR3 et je dois dire que Pascal LAMY vient de se surpasser dans la mauvaise fois et le déni de responsabilité de charmantes organisations comme l’OMC dans la crise qui est arrivée par hasard et qui n’est aujourd’hui que de la responsabilité de ces états avec leurs dettes immondes et irresponsables. Laissez couler le robinet de la liquidité et surtout ne dites pas qu’on n’a rien fait pour réformer le système financier c’est en cours… GOD SAVE CAPITALISM

  6. En 1973, Ivan Illich écrivait sur la crise : « Je ne fais que conjecturer l’arrivée de la crise. Mais je puis exposer avec précision la conduite à tenir devant et dans la crise. Je crois que la croissance s’arrêtera d’elle-même. La paralysie synergique des systèmes nourriciers provoquera l’effondrement général du mode industriel de production. Les administrations croient stabiliser et harmoniser la croissance en affinant les mécanismes et les systèmes de contrôle, mais elle ne font que précipiter la méga-machine institutionnelle vers son second seuil de mutation. En un temps très court, la population perdra confiance, non seulement dans les institutions dominantes, mais aussi dans les gestionnaires de la crise.  »

    J’ai reproduis la suite sur mon blog : http://fmarsal.blogspot.com/2011/09/illich-ecrivait-sur-la-crise-en-1973.html

    Cela demande de rentrer dans la manière de penser d’Illich, de comprendre que système industriel et système capitaliste ne sont que deux faces d’une même médaille, de comprendre que la croissance technique de la productivité que permet le capitalisme n’est possible que si elle s’accompagne d’un système de commande qui force simultanément la surconsommation et surtout interdit à la population d’utiliser les outils adaptés pour produire elle-même ce dont elle a besoin.

    Pourquoi se faire exploiter 8 heures par jour, s’il existe un moyen de produire, soi-même (ou en petite société) ce dont on a besoin pour vivre sainement, en 3 ou 4 heures ?

    Cela demande d’assimiler l’idée parallèle à celle émise par Paul Jorion (le capitalisme est mortel), qui est le système industriel est mortel, et donc de considérer que n’est pas loin le moment où ce système ne pourra plus nourrir ceux qu’il a réduit en esclavage. La crise de l’énergie est derrière celle de la croissance et la crise alimentaire (en quantité et en qualité) derrière celle de l’énergie.

    1. @franck marshall,Je ne connaissait pas cet illitch là,mais je vient de regarder un peu ce qu’il a dit,
      ecrit,il donne envie que l’on s »interesse a lui

    2. @ franck marsal 15 septembre 2011 à 22:37

      La crise de l’énergie est derrière celle de la croissance et la crise alimentaire (en quantité et en qualité) derrière celle de l’énergie.

      Oui, l’énergie est à l’origine de tout, mais très peu de personnes veulent l’admettre parce que l’énergie ne se voit pas.

      On s’en fait une idée par l’observation de ses effets, par les changements, les transformations qu’elle permet. Les grandes perturbations que l’on observe actuellement dans le monde de la finance, des monnaies, des dettes et des créances (ce que vous rassemblez probablement sous le mot CAPITALISME) ne sont que les conséquences de ce qui s’opère dans le monde de l’énergie mise en œuvre par les humains sur terre.

      Pour parvenir à cette conclusion, il peut être utile de voir l’argent comme un substitut d’énergie, un moyen et support immatériel d’échange et de transmission d’énergie entre les hommes. Un moyen qui permet de faire s’écouler ce substitut d’énergie entre une origine, un capital, un stock, une source, une ressource (C’est là que nous sommes d’accord Paul Jorion et moi, même si ensuite nous divergeons encore) et une consommation où, en final il ne reste plus grand-chose à récupérer. Durant cette transmission, il y a des pertes, des consommations qui, en fait, permettent l’entretien de vies.

      Pour moi, le capitalisme n’est rien d’autre que la gestion rationnelle d’une ressource. Il ne devrait donc pas être entouré d’un a priori négatif, (d’un préjugé négatif), bien au contraire. Il devrait être pris en compte et condisidéré avec respect, car il intervient pour beaucoup dans la vie des hommes et le destin de l’humanité.

      Qu’en pensez-vous ? Et qu’en pensent tous ceux qui condamnent le capitalisme et fréquentent ce blog ?

      1. Ca m’évoque Wilhelm Reich.
        La méconnaissance, la peur et finalement la haine de la source d’énergie vivante en chacun, qui s’expérimente directement dans une sexualité épanouie.
        La constitution d’une carapace conre la vie au dehors et contre la vie au dedans de soi.
        La dissociation de l’être qui en résulte, physique et psychique.
        Le démembrement, la confusion, le repli sur soi dans une posture autistique.

        La dictature autoritaire n’existe pas seulement dans les Etats totalitaires. On la trouve dans les Eglises comme dans les organisations académiques, chez les communistes comme dans les régimes parlementaires. C’est une tendance générale, qui doit son existence à la répression de la fonction vitale. Dans toutes les nations, elle constitue la base de la psychologie de masse pour l’acceptation et l’établissement de la dictature. (La fonction de l’orgasme, 1940)

        Bref, le circuit de l’argent comme substitut au circuit de l’amour.
        La liquidité déficiente des « Marchés » comme expression secondaire de la peine à jouïr du genre humain contemporain, qu’aucune pornographie ni consommation ne peut plus compenser.

        (A détailler et nuancer, bien-sûr)

      2. @ Un Belge.

        En effet, la capacité de la BCE à inonder les marchés d’une liquidité abondante a dans un premier temps suscité moult orgasmes dans les salles de marché. Mais, hélas, la période réfractaire est vite venue et une certaine désillusion s’en est suivie (Ha ! l’amour !). Les soubresauts du capitalisme seraient en réalité le signe d’une difficulté d’ordre sexuel ? (érectile peut-être). Une panne de l’imaginaire ou un excés de virtuel ?.

      3. @jducac
        Vous trouvez que le système économique actuel, quel que soit le nom qu’on lui donne, gère les ressources de façon rationnelle?

        Bizarre, il m’avait au contraire semblé qu’il engendrait surtout gaspillages et destruction des ressources…

      4. @jducac
        « le capitalisme n’est rien d’autre que la gestion rationnelle d’une ressource. »
        Ailleurs, vous disiez
        « le capitalisme n’est rien d’autre que la gestion rationnelle d’un capital »

        C’est une légende qui court. Le capitalisme est «rationnel» pour ce qui touche le profit financier, mais pour le reste…

        Le capitalisme s’intéresse surtout à la demande solvable et non aux besoins des pauvres «insolvables» donc sans intérêt pour le système capitaliste. Par ex. selon Oxfam, 90% des budgets de la recherche médicale mondiale sont consacrés aux maladies/pathologies qui ne concernent que les 10% des plus riches, càd seulement 10% des budgets sont consacrés aux maladies des 90% des plus pauvres de la planète. C’est rationnel du point de vue capitaliste, mais est-ce le monde dans lequel nous désirons vivre ?

        Le système capitaliste n’a aucune considération pour la planète ni les humains. Il gère «rationnellement» les ressources en pillant et polluant la planète, en exploitant des «ressources humaines» simples rouages nécessaires à son fonctionnement… Vouloir préserver la planète, améliorer les conditions de travail, assurer une certaine justice sociale, éviter les famines provoquées par les paris sur la fluctuation des prix… sont considérés «rationnellement» comme des entraves à l’essence-même du capitalisme : le profit financier, mesure de toute chose capitaliste, tout le reste étant un simple moyen d’y parvenir.

      5. @Fujisan :

        L’approche que vous tentez auprès de Jducac est bienvenue , car je suspecte qu’à partir d’une intuition ( ou transmission ) qui se sent vertueuse du « capital » , de « l’essentiel » , de la « ressource » , de la « richesse » , Jducac ne s’enferme et réduise sa perception sensible du monde à cette seule intuition .

        Je reconnais d’ailleurs là un travers qui a pu être le mien , sur la sanctification de la technique . On ne devient pas ingénieur par hasard . Jusqu’au jour où je me suis bêtement heurté à une interrogation de mon fils alors âgé de six ans : dis papa à quoi ça sert la technique ?

        Je crois n’avoir eu des éléments de réponse pas trop frelâtés que bien plus tard , quand j’ai pu « me » répondre que c’était une ressource merveilleuse mais que ça ne représente qu’un quart des ressources nécessaires à la marche du moteur » humanité » .

        En lien avec l’échange concernant Illich , amené par Ardéchoix , juste en dessous , et concernant toujours la technique , je citerai :

        Marcuse (l’homme unidimensionnel ) :  » l’ a priori technologique est un a priori politique dans la mesure où la transformation de la nature entraîne celle de l’homme , et dans la mesure où les créations faites par l’homme proviennent d’un ensemble social et y retournent… »

        Jean Cazeneuve ( L’ethnologoie) :  » La distintion entre les deux types de vie matérielle , celui qui consiste à piller la nature et celui qui la transforme (…) correspond à quelque chose de très profond. »

        Piller ou Transformer : on en est toujours là .

      6. @ Un Belge 16 septembre 2011 à 13:44

        Ces sujets me dépassent, c’est une affaire se spécialiste. J’en connais un de disponible.

      7. @ Amsterdamois 17 septembre 2011 à 13:39

        Vous trouvez que le système économique actuel, quel que soit le nom qu’on lui donne, gère les ressources de façon rationnelle?

        Le système économique capitaliste que tous les Etats, sauf la Corée du Nord, ont maintenant adopté n’est pas en cause. C’est le bon, le plus performant, puisqu’il a éliminé son concurrent basé sur la collectivisation des moyens de production en application des théories de Marx et Mao.

        Ce qui est en cause, c’est la politique adoptée dans les divers pays qui n’ont pas su « gérer en bon père de famille ». Ils n’ont pas su faire prévaloir le long terme en privilégiant la rigueur à court terme, en ne se laissant pas aller au laxisme, pour mieux assurer le destin de leur pays.

        Je cite en exemple l’Allemagne et la Chine qui, en freinant la consommation dans leur pays se sont mises dans des situations moins critiques que les autres et ont donc géré leurs ressources de manière plus rationnelle que les autres grands pays.

      8. @ fujisan 17 septembre 2011 à 14:57
        Bonjour Fujisan, heureux de vous retrouver.

        « le capitalisme n’est rien d’autre que la gestion rationnelle d’un capital »

        Comme le capital est une ressource, point sur lequel Paul Jorion et moi sommes d’accord, on peut sans gêne aucune et sans rien distordre, dire « le capitalisme n’est rien d’autre que la gestion rationnelle d’une ressource. »

        Ergoter, reconnaissez-le, ne fait pas avancer le schmilblick.

        Le capitalisme s’intéresse surtout à la demande solvable et non aux besoins des pauvres «insolvables» donc sans intérêt pour le système capitaliste

        Quel que soit le système politique au sein duquel il opère, pour le capitaliste, celui qui gère un capital seul ou en association, ce qui compte c’est d’en retirer une ressource un moyen de vivre, et de quoi assurer la pérennité de son capital (voir ci-dessus la similitude avec l’humus). Il lui faut produire de la richesse vendable, donc compétitive dans un système concurrentiel. Qu’il vende des poêles à 200€ ou à 10€ le problème pour lui est le même. Il lui faut donc faire travailler le plus possible est bien tout en consommant le moins possible pour être compétitif et s’enrichir.

        Ça n’empêche pas le capitaliste de prendre en considération les plus pauvres et les plus fragiles dans le cadre d’œuvres sociales, au mieux de ce que permet la bonne gestion de l’entreprise, mais ça n’est pas sa raison sociale première
        .
        Quand maintenant on considère un système politique, quel que soit son appellation et la doctrine qu’il affiche, il peut très bien s’inspirer du mode de gestion capitaliste afin de mieux assurer sa pérennité économique. La Chine est dans ce cas et elle apparaît plutôt bonne gestionnaire pour un parti communiste au pouvoir, elle devrait se voir distribuer des bonus.

        Un système politique républicain ou le parti communiste est au pouvoir , peut très bien, s’il est pragmatique comme l’est la Chine, gérer son pays en s’inspirant des méthodes du système économique capitaliste. Elle gère son pays comme une entreprise capitaliste et veille donc à dépenser moins que ce qu’elle gagne à seule fin de s’enrichir.

        D’après ce que tout le monde peut constater, le plus gros Etat capitaliste du monde est la Chine. C’est elle qui a le plus de capitaux disponibles. Elle peut prêter aux autres Etats ex-capitalistes qui se sont ruinés en consommant plus que ce qu’ils produisaient.

        La Chine communiste, devenue capitaliste, a préféré se constituer un capital humain puissant, une ressource compétitive obligée à travailler beaucoup et à consommer peu à cause de salaires bas et de protections sociales faibles. Cela lui permet de se hisser au rang des nations qui comptent au moment où l’humanité doit réorienter sa marche en misant sur une moindre consommation et un changement de portage énergétique.

      9. @ juan nessy 17 septembre 2011 à 16:13

        Jducac ne s’enferme et réduise sa perception sensible du monde à cette seule intuition.

        C’est bien plus que cela, j’ai pratiqué le capitalisme naturellement, dans mon travail et, sans cupidité excessive, dans mes affaires personnelles. La plupart des gens de mon âge et les plus anciens pratiquaient le « capitalisme » spontanément avec plus ou moins d’intensité. Les paysans livrés à eux-mêmes, sans espoirs d’aides ni d’allocation en cas de coups durs, s’entraînaient à travailler beaucoup et bien tout en consommant le moins possible de sorte à pouvoir survivre et si possible à laisser de meilleures chances à leurs successeurs avec un petit capital, parfois dérisoire.

        Je les ai vu vivre et terminer leur vie heureux. Sans se plaindre ni être jaloux de quiconque.

        Probablement que le citoyen lambda en Chine et en Asie en général, adopte par atavisme le même comportement hérité depuis la nuit des temps avant que les théories de Marx ne se propagent en commençant par les zones urbaines puis, en gagnant tout le territoire, par le biais de l’enseignement. Je me demande ce que pourrait penser Marx s’il revenait.

        C’est pour cette raison que les européens me semblent les moins bien armés pour résister aux coups durs.

      10. @Jducac :

        Je vais chercher Marx et je reviens , mais j’ai entre-aperçu Schizosophie qui lui parlait de vous .

      11. @ juan nessy 17 septembre 2011 à 20:59
        Tout ça est une question de sensibilité. Ils sont partis visionner ensemble un film de Noël, pour se détendre et repartir d’un bon pied. C’est le carpe diem proposé par FOD

      12. @jducac
        « Ergoter, reconnaissez-le, ne fait pas avancer le schmilblick. »
        Je n’ergote pas. Je voulais initialement vous répondre sur l’autre fil de discussion, mais j’ai répondu sur celui-ci qui est plus récent.

        « Ça n’empêche pas le capitaliste de prendre en considération les plus pauvres…»
        Je n’en doute pas, mais ne confondez pas le capitalisme (système capitaliste) avec les personnes. Tout comme une machine, le système capitaliste ne pense pas, n’a pas d’états d’âme, de sentiments ou quoi que ce soit de semblable. Le capitalisme impose aux personnes sa propre logique, ses règles du jeu. C’est ce que dit Paul Jorion quand il cite Marx : « Le bénéficiaire du majorat, le fils premier-né, appartient à la terre. Elle en hérite. » (Le capitalisme à l’agonie, p. 283-288). De même, on peut dire qu’un entrepreneur appartient à son entreprise capitaliste. Son entreprise lui fait faire des choses qu’il peut réprouver parce que la logique du système capitaliste s’impose à lui. John Steinbeck le dit mieux que moi dans Les raisins de la colère :

        Certains représentants étaient compatissants parce qu’ils s’en voulaient de ce qu’ils allaient faire, d’autres étaient furieux parce qu’ils n’aimaient pas être cruels, et d’autres étaient durs parce qu’il y avait longtemps qu’ils avaient compris qu’on ne peut être propriétaire sans être dur. Et tous étaient pris dans quelque chose qui les dépassait. Il y en avait qui haïssaient les mathématiques qui les poussaient à agir ainsi; certains avaient peur, et d’autres vénéraient les mathématiques qui leur offaient un refuge contre leurs pensées et leurs sentiments. Si c’était une banque ou une compagnie foncière qui possédait la terre, le représentant disait :
        — La Banque ou la Compagnie… a besoin… veut… insiste… exige… comme si la Banque ou la Compagnie étaient des monstres doués de pensée et de sentiment qui les avaient eux-mêmes subjugés. Ceux là défendaient de prendre des responsabilités pour les banques et les compagnies parce qu’ils étaient des hommes et des esclaves, tandis que les banques étaient à la fois des machines et des maîtres. Il y avait des agents qui ressentaient quelque fierté d’être esclaves de maîtres si froids et si puissants.
        […]
        Et le représentant expliquait comment travaillait, comment pensait le monstre qui était plus puissant qu’eux-mêmes. Un homme peut garder sa terre tant qu’il a de quoi manger et payer ses impôts; c’est une chose qu’il peut faire.

        Oui, il peut le faire jusqu’au jour où sa récolte lui fait défaut, alors il lui faut emprunter de l’argent à la banque.

        Bien sûr… seulement, vous comprenez, une banque ou une compagnie ne peut pas faire ça, parce que ce ne sont pas des créatures qui respirent l’air, qui mangent la viande. Elles respirent les bénéfices; elles mangent l’intérêt de l’argent. Si elles n’en ont pas, elles meurent, tout comme vous mourriez sans air, sans viande.

        C’est triste mais c’est comme ça. On n’y peut rien.
        […]
        La banque… le montre, a besoin de bénéfices constants. Il ne peut pas attendre. Il mourrait. Non, il faut que les impôts continuent. Quand le monstre s’arrête de grossir, il meurt. Il ne peut pas s’arrêter et rester où il est.
        […]
        Et finalement les représentants en vinrent au fait.
        — Le système de métayage a fait son temps. Un homme avec un tracteur peut prendre la place de douze à quinzes familles. On lui paie un salaire et on prend toute la récolte. Nous sommes obligé de le faire. Ce n’est pas que ça nous fasse plaisir. Mais le montre est malade. Il lui est arrivé quelque chose au monstre.
        — Mais vous allez tuer la terre avec tout ce coton.
        — Nous le savons. A nous de nous dépêcher de récolter du coton avant que la terre ne meure. Après on vendra la terre. Il y a bien des familles dans l’Est qui aimeraient avoir un lopin de terre

        Les métayers levèrent les yeux, alarmés.
        — Mais qu’est-ce que nous allons devenir? Comment allons-nous manger?
        — Faut que vous vous en alliez. Les charrues vont labourer vos cours.
        Là dessus les hommes accroupis se levèrent, en colère.
        — C’est mon grand-père qui a pris cette terre, et il a fallu qu’il tue les Indiens, qu’il les chasse. Et mon père est né sur cette terre, et il a brûlé les mauvaises herbes et tué les serpents. Et puis y a eu une mauvaise année, et il a fallu emprunter une petite somme. Et nous on est né ici. Là, sur la porte… nos enfants aussi sont né ici. Et mon père a été forcé d’emprunter de l’argent. La banque était propriétaire à ce moment-là, mais on nous y laissait et avec ce qu’on cultivait on faisit un petit profit.
        — Nous savons ça… Nous savons tout ça. Ce n’est pas nous, c’est la banque. Une banque n’est pas comme un homme. Pas plus qu’un propriétaire de cinquante mille arpents, ce n’est pas comme un homme non plus. C’est ça un monstre.
        — D’accord, s’écriaient les métayers, mais c’est notre terre. C’est nous qui l’avons mesurée, qui l’avons défrichée. Nous y sommes nés, nous nous y sommes fait tuer, nous y sommes morts. Quand même elle ne serait plus bonne à rien, elle est toujours à nous. C’est ça qui fait qu’elle est à nous… d’y être nés, d’y avoir travaillé, d’y être enterrés. C’est ça qui donne le droit de propriété, non pas un papier avec des chiffres dessus.
        — Nous sommes désolés. Ce n’est pas nous. C’est le montre. Une banque n’est pas comme un homme.
        — Oui, mais la banque n’est faite que d’hommes.
        — Non, c’est là que vous faites erreur… complètement. La banque ce n’est pas la même chose que les hommes. Il se trouve que chaque homme dans une banque hait ce que la banque fait, et cependant la banque le fait. La banque est plus que les hommes, je vous le dis. C’est le monstre. C’est les hommes qui l’ont créé, mais ils sont incapables de le diriger.

        « s’inspirer du mode de gestion capitaliste afin de mieux assurer sa pérennité économique. La Chine est dans ce cas et elle apparaît plutôt bonne gestionnaire pour un parti communiste au pouvoir, elle devrait se voir distribuer des bonus »
        Ne tirez pas de conclusions hâtives avant d’attribuer un « bon point ». Il semble y avoir d’énormes problèmes en Chine : bulle immobilière, corruption, tensions sociales, investissements absurdes…

        « La Chine communiste, devenue capitaliste, a préféré se constituer un capital humain… »
        Les hommes seraient donc des marchandises ou un cheptel d’animaux qu’il conviendrait de gérer au mieux ? Pouah, merci bien ! Pour votre peine, recherchez qui parlait de « capital humain ». Vous semblez admirer le régime chinois, le montrer en exemple. Permettez-moi de le désigner pour ce qu’il est : un régime monstrueux.

      13. Je pense que le capitalisme confie la gestion d’une ressource sociale (le capital, c’est à dire le surplus de production convertit en moyens de productions supplémentaires) à une minorité.

        C’est bien une ressource sociale, car c’est le produit de la production elle-même sociale, elle-même le fruit du travail de tous (de tous ceux qui travaillent, en fait). D’où l’expression de Marx qui décrit le profit (le capital est le profit accumulé au fil du temps) comme du « sur-travail », comme le travail supplémentaire réalisé par l’ouvrier, au delà de ce qui est nécessaire (en moyenne) à sa propre consommation.

        Le capitalisme confie cette ressource à une minorité, les capitalistes, ceux qui n’ont pas besoin de travailler pour vivre, ceux dont l’essentiel du revenu provient du travail des autres.

        Et cette ressource sociale, les capitalistes en ont libre usage. Ils peuvent spéculer, acheter des résidences luxueuses, se payer des suites au Sofitel de New York, des yachts, … Ils peuvent le consommer ou l’accumuler.

        On voit naturellement que, plus cette ressource va être concentrée entre peu de mains, plus il est probable que la part consacrée à l’accumulation va être grande.

        Cela peut être rationnel, au début; lorsque l’accumulation de capital a un effet positif, permet le développement industriel, les chemins de fer, … (encore qu’on pourrait tout à fait – et de nombreuses personnes le font – contester le caractère positif de l’accumulation dès le début – esclavage, génocide des amérindiens, colonisation du monde ,…).

        En tous cas, dans la période actuelle, il est clair (pour moi) que cette situation est totalement nuisible. Lorsque l’argent ne sert pas à la spéculation, à la corruption, à la fraude pure et simple, il ne trouve à s’employer que dans des activités au pire parasitaires et destructrice (les médias, la pub, les faux médicaments …) au mieux dans des productions qui seront obsolètes en quelques années au plus (informatique, multimédia, téléphonie) et dont la plus-value sociale est quasi nulle.

    3. Bonjour,
      je viens de lire quelques extraits de ILLICH , pouvez vous par retour me dire par quel livre il faut que je commence , car je trouve ses idées très intéressantes.
      Merci d’avance

      1. Ivan Illich s’inscrit dans la mouvance d’une doctrine baptisée le freudisme , nouvelle façon après Freud d’approcher l’homme dans son rapport avec les systèmes de « valeur » et de connaissance . Reich , Marcuse et Lacan sont ceux qui avaient repris , en les développant les principales  » intuitions » du célèbre viennois .

        Illich mène une critique contre la société « sur-industrielle » . Il pose que nos sociétés sont en échec car elles ont soumis l’homme à l’outil et à une formidable organisation du travail et de la production .. Il infère qu’il faut retirer aux technocrates et aux possesseurs de capitaux leurs pouvoirs exhorbitants . Sa proposition est la convivialité ( sans doute à assimiler à autogestion dans la formulation politique de l’époque). Son pari est de substituer à la valeur technique ( qui sous tend la productivité ) une valeur éthique ( qui assurerait une création sociale permanente ) .

        Personnellement je ne suis pas freudiste . J’en ai cependant tiré profit en vertu de quelques interrogations suscitées par le freudisme : l’action politique est elle par construction opposée à l’évolution des moeurs ? Les « fous » ne nous en apprennent ils pas plus que les  » non fous  » ? Quels sont les partis qui résolvent le mieux la confrontation entre convivialité et production / technique ? ( variante dans ma représentation mentale d’aujourd’hui : qui marie le mieux dans sa proposition les vertus de l’empathie , de la créativité , de l’organisation et du courage de la prise de risque ) .

        Ses principaux bouquins sont « La convivialité » 1973 / » Energie et Equité » 1973 / « Libérer l’avenir » 1971 . Tout ça au Seuil .

      2. Illich est un penseur de la contre-productivité : au delà d’un certaine taille, un outil devient contre-productif, (par ex. la voiture prétend aller + vite, se popularise, d’où ralentissements, bouchons… on va de moins en moins vite. Si on compte tout le temps passé à travailler pour payer sa voiture (à crédit), son essence, assurance, taxes, amendes, infrastructures routières, sans oublier les maladies respiratoires, morts et handicapés qu’elle provoque, quand on compte tout ce temps passé, alors il calcule (dans les années 1970) qu’une voiture roule à 6 Km/h, plus lentement qu’un outil convivial comme le vélo. Convivial quand c’est à la mesure de l’homme, ça reste sous son contrôle, on peut l’utiliser pour différentes usages… Illich parle aussi monopole radical : la voiture fait que les gens s’installent en banlieue où ils n’ont d’autre choix que d’utiliser la voiture pour se déplacer, ils en deviennent dépendants.
        Comme lecture, je conseillerais « La convivialité ». Il y a aussi un livre très connu « Une société sans école », qui a fait scandale à sa sortie.

      3. Bonjour,

        Pour ma part, j’ai lu 3 de ses ouvrages : « La convivialité », « Libérer l’avenir » et « Une société sans école ».

        « La convivialité » donne une approche très globale, une vision générale de sa pensée. Personnellement, j’aime bien rentrer sur une vision générale, même si c’est une approche plus théorique et abstraite.

        « Libérer l’avenir » est plutôt un recueil de textes. Voici les premières lignes de ‘l’avertissement » : « Dans chaque chapitre de cet ouvrage on retrouvera la marque d’un effort qui vise à remettre en cause une certitude. Chacun d’eux, par conséquent, entend dénoncer une supercherie qu’entretient l’une de nos institutions. Les institutions créent des certitudes et dès qu’on les accepte, voilà le coeur apaisé, l’imagination enchaînée. »

        Plusieurs chapitre sont consacrés à l’Eglise. (Ivan Illich a été prêtre et même évèque).

        « Une société sans école » aborde probablement une des thèses les plus déroutantes d’Illich. Une des plus intéressantes aussi si on la prend avec le recul nécessaire.

        Il y en a d’autres, que je n’ai pas encore lu.

    4. Les bédouins ont compris ca depuis longtemps (auto suffisance à 3 h de travail par jour au lieu d’apprendre à lire), mais problème: on leur a coupé l’eau (et certains ont favorisé leur surpopulation en construisant des hôpitaux).

    5. @franck marsal

      un conseil pour entamer l’oeuvre d’ilich par le bon bout ? auriez vous un livre particulier à conseiller ?

  7. Comment peut on vouloir plus de 5000 euros mensuels par individu, alors que beaucoup réussissent à vivre avec 2000 euros mensuels ??
    Doit on conseiller aux acteurs boursiers de faire du Yoga en contrôlant leur respiration pour se calmer ??

    1. Je connais un couple de trentenaires qui vit à deux avec 430 euros mensuels .

      L’ANP-Pôle Emploi les a orientés sur de la distribution de prospectus, à condition qu’ils fournissent une voiture et acceptent un remboursement de 4 euros par jour pour l’usure de la voiture et l’essence ( alors qu’ils en ont dépensé 16 le premier jour rien qu’en essence , l’habitat étant très dispersé sur leur secteur ) . On les a payés sur des horaires fragmentés, bref, en ne comptant que le temps où ils déposaient effectivement les prospectus dans la boîte à lettres, pas le trajet ni les tâches annexes . Ils ont dépensé plus qu’ils n’ont gagné et par conséquent abandonné aussitôt cette arnaque, comme leurs prédécesseurs . Résultat : radiation immédiate de la liste des chômeurs par le Pôle Emploi, tout comme leurs prédécesseurs .

      S’ils avaient gagné quelques euros, cela aurait été déduit de leurs 430 euros de RSA, déjà diminué du prix du complément de loyer qu’ils auraient eu à payer s’ils avaient eu droit à l’ A.L. . ( ils ont le privilège d’être logés gratuitement, payant seulement les factures d’eau, d’électricité, les assurances) et disposent donc du reste, environ 20 euros par semaine pour manger, à deux .

      Un autre phénomène inquiétant, c’est que cette société privée esclavagiste de distribution de prospectus dans le Midi-Pyrénées, recommandée par le Pôle-Emploi, vend à ses milliers d’esclaves d’une journée (c’est retenu sur leur paye) un exemplaire du passe qui ouvre toutes les boîtes à lettres, passe qu’ils conservent évidemment puisqu’ils l’ont payé.

      Il n’y a donc pas que le facteur qui peut ouvrir votre boîte à lettres .

      1. Lire et faire lire (surtout à Laurent Wauquiez et aux « actifs », en CDI à plus de 1000€ mensuel net) le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas.

      2. Là, Pierre-Yves D. et Arnaud, va falloir m’expliquer comment vous réussissez à vous imbriquer.
        Au niveau commentaires, je parle.

      3. Yvan, c’est simple, j’ai voulu supprimer mon commentaire, n’y arrivant pas j’ai simplement effacé son contenu en utilisant la touche « modifier », n’est alors resté que le nom. Désolé pour la gêne occasionnée 😉

        C’était un commentaire que je faisais du dernier article de Guy Sorman dans Le Monde où celui-ci affirme qu’il faut réduire le chômage de longue durée en se dirigeant vers une économie moins marchande.
        En fait Sorman n’a pas viré sa cutie libérale, il propose seulement d’intégrer le don, la gratuité, via les associations, les fondations, sans changer les règles de l’économie dite compétitive. Il n’est pas difficile d’imaginer le résultat d’une telle politique : un renforcement de la compétition au niveau global, une aggravation générale de la servitude volontaire au profit des détenteurs du capital.

      4. Pierre-Yves.
        Y’a pas de gène, je plaisantais.

        Le principe que tu décris est celui de la « big socity » de Cameron. Soit, il est fait appel à la générosité des classes moyennes pour compenser les méfaits envers les pauvres.
        C’est aussi un principe ricain, d’ailleurs.

    2. Moi j’en connais qui ont 750 000 euros annuel et qui payent 500 000 euros annuel en crédit juste pour habiter un HLM de 200m2.

      1. Pour ces jeunes trentenaires aux 430 € mensuels, c’est un petit deux-pièces indépendant, initialement en très mauvais état , prêté provisoirement par une vieille dame seule, touchée par leurs efforts de trouver du travail , évidemment sans caution ni cooptation, comme tous les jeunes pauvres dont les parents sont eux-mêmes en grande difficulté financière. Pour la remercier, ils lui refont les enduits , les peintures et posent le carrelage au sol .

        Cet employeur pourri n’est pas le premier auquel le Pôle -Emploi envoie les gens sans appui pour lui fournir de la main d’oeuvre gratuite jour après jour et mieux les radier des listes des demandeurs d’emploi, ce qui les laisse sans ressources pendant le mois suivant .

    3. Toutes ces reflexions que l’ont peut lire sur le montant des salaires me rappellent Arlette Laguier et ses reflexions sur le salaire monstrueux de 3000€… Il y a des relents de populisme là dedans, de populisme ignorant. On n’est pas riche à 5k€ par mois, on est juste « à l’aise », mais il y a aussi des fins de mois difficiles, surtout septembre……….
      Les personnes qui disent cela n’ont jamais navigé dans ces niveaux de salaires, sinon elles ne vilipenderaient pas ainsi tout salaire à peine supérieur au SMIC.

      Richiou : On ne vit pas bien à 2k par mois !!!! on survit… Juste un peu mieux qu’au SMIC…

  8. « José Manuel Barroso ayant comme intention de présenter une étude sur les options permettant de créer des instruments de mutualisation de la dette… »

    Il s’agirait d’une mutualisation qui aurait des conséquences directes sur les Trésors et les budgets des pays concernés. A l’évidence, il ne peut pas s’agir d’une simple décision technocratique. Cette évolution, si elle se confirme, devra être soumise à des référendums nationaux….

    1. Mais il s’agirait bien, en fin de compte, d’augmenter le pouvoir de l’europe technocratique, puisque l’europe politique n’existe pas.

  9. Matthieu 19:24: Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.

    1. Contre productif, pauvre Matthieu.
      C’est pourquoi, il leur faut beaucoup, beaucoup, d’argent pour créer leur paradis,
      mais sur Terre . A un certain niveau de richesse, on est au-dessus de toutes les
      lois, y compris biologiques : on se sent immortel.

      ( à dire vrai, je n’ai pas l’expérience…)

    2. Selon Edelman, auteur de « Jésus parlait araméen », le mot araméen qui signifie « chameau » veut aussi dire « fil ». Pour faire passer un fil dans le chas d’une aiguille, on le mouille, pour rassembler ses brins et lui permettre de passer plus facilement. Sens de cette parabole : pour accéder au royaume de Dieu, c’est-à-dire pour accéder à l’éveil, il faut être uni à soi-même (ne pas être en conflit avec soi), uni à ce qui est (accepter la réalité telle qu’elle est).
      Je ne connais pas l’araméen et je ne sais si cette interprétation est correcte, mais ça fait du sens : si je suis riche, c’est parce que j’essaie d’apaiser mes peurs par des possessions, moyen fallacieux puisque je pourrai toujours craindre de les perdre, je me terrorise donc moi-même, je ne suis pas en union avec moi-même et avec la réalité, je ne pourrai donc pas atteindre le « royaume » (l’éveil).
      C’est l’occasion de dire qu’il est sans doute illusoire d’espérer que les choses changent beaucoup dans notre mode de vie capitaliste si nous ne changeons pas d’état d’esprit (tous autant que nous sommes) en apprenant à affronter nos peurs plutôt que d’essayer de nous rassurer par des possessions éphémères et illusoires. Tentons d’aller dans le sens de la sagesse, dans le sens de la sobriété choisie, de la simplicité volontaire. Parce que ce système capitaliste néo-libéral que nous sommes si nombreux à déplorer sur ce blog, en fait, nous y participons tous, nous en sommes tous partie prenante et nous en sommes tous des agents actifs.
      Ce n’est pas un chemin facile, surtout compte tenu des pressions socio-économico-culturelles auxquelles nous sommes soumis, mais on peut apprendre, petit à petit, à un peu de décoloniser l’esprit de cette idéologie prédatrice.

      1. « pour accéder au royaume de Dieu, c’est-à-dire pour accéder à l’éveil, »

        Ce serait sympa de ne pas mélanger des genres très différents : c’est la porte ouverte à toutes les interprétations malfaisantes.
        Comme on dit : chacun chez soi et les poules sont bien gardées.

    3. En effet, Abiram.
      Les exemples de riches qui donnent leur fortune à une religion pour être persuadé d’avoir une place au paradis ne manquent pas dans l’Histoire.

      Daniel. Il est clair que les pressés n’attendent pas de mourir pour se créer leur paradis terrestre.
      Et, quand tu regardes bien, en plus, ils ont la reconnaissance de leur congénères dans les sociétés obsédées par l’argent….
      C’est pas le pied, ça…???

      Thierry, vu l’obsession des anciens colonialistes à vouloir garder leur « supériorité », la désintoxication ne va pas forcément venir dans la douceur.
      Surtout que les anciens colonisés ont AUSSI de la mémoire…

    1. « Maintenant notre équipe ne peut rien faire pour ceux qui veulent continuer à perdre de l’argent en pariant sur un effondrement de l’Euro (16), une parité Euro-Dollar, ou une sortie de la Grèce de l’Euroland (17). »
      ….BA, va falloir t’équiper en nanti-dépresseurs, camarade.

      Tiens… nanti-dépresseurs dans le dico du blog. Amusant, ça, Julien. C’est de toi..?? 😉

  10. Je vous ai signalé hier les penchants totalitaires du futur Mécanisme européen de stabilité (MES), ou fonds permanent de renflouement de l’euro.
    Le MES doit remplacer le FESF après son adoption par les parlements respectifs au 31 décembre 2012 au plus tard, pour entrer en vigueur en juillet 2013.

    article 27,2 : « Il aura la pleine capacité juridique d’ester en justice » et 3 : « Le MES, ses biens, ses financements et ses avoirs, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le détenteur, bénéficiera de l’immunité de toute forme d’action en justice. »

    Ainsi, le MES peut intenter des poursuites judiciaires comme bon lui semble, mais ne pourra pas être poursuivi ? Prendra-t-il des actions contre nos gouvernements ou nos parlements ?
    L’alinéa 4 du même article 27 précise que « les biens, financements et avoirs du MES, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le détenteur, seront à l’abri de toute perquisition, réquisition, confiscation, expropriation ou toute autre forme de saisie » suite à une « action exécutive, juridique, administrative ou législative ». Les alinéas 5 et 6 affirment que les archives, documents et locaux du MES sont inviolables. Ainsi, le MES est au-dessus des lois, à l’abri de la justice et de toute action gouvernementale.

    1. Il faut bien savoir que la gouvernance est, comme gouvernement optimisé par les experts, un au-delà de la démocratie.

  11. « Pendant que l’iceberg US est en train de percuter le Titanic, l’équipage entraîne les passagers à la recherche de dangereux terroristes grecs qui auraient posé des bombes à bord ! »
    La livraison trimestrielle du LEAP est arrivée !

    1. Je trouve les analyses de Bianchieri pertinentes et percutantes, mais son fanatisme pro-euro est trop bégueule pour être honnête et ses prédictions à la Philippulus sont un peu lassantes.

      1. Je vois pas trop pourquoi. Bianchieri n’a jamais caché son parti pris européen. Les anticipations sont donc à lire dans ce cadre, même si Leap se réclame d’une certaine démarche méthodologique, qu’il présente du reste. C’est comme tout, on en fait ce qu’on veut.
        J’étais assez suspecte mais je me dis a contrario que ne lire les anticipations du Leap que sous l’angle « ils sont pro européens de toute façon » pourrait relever d’un anti-européanisme primaire qui pourrait me caractériser à certains moments.

      2. Ce n’est pas le côté pro-européen/pro-euro de LEAP qui me gêne. C’est son parti-pris anti-us/anti-uk pathologique qui est est désolant. Cette fois-ci, c’est particulièrement agressif. En fait, le LEAP fait de la propagande, ni plus ni moins.

      3. Pas vraiment d’accord Lou.
        La neutralité du LEAP depuis 2006 était fortement marquée. Les positions ouvertes pro-Européenne sont assez récentes.

      4. Bianchieri se présente, et ce depuis le début, comme à l’origine d’Erasmus. De plus il a fondé un parti trans frontières européen.
        Sur leur antiaméricanisme, je ne saurais trancher, car je crois (qu’une croyance) en effet que nous vivons une véritable guerre psychologique, alimentée de par et d’autre par des infos, des contre infos, rumeurs, contre rumeurs…
        Par contre, je les trouve un brin optimistes vis à vis des brics. Optimisme qui peut en effet se lire comme réaction antiaméricaine.

      5. Dans sa dernière « livraison » le LEAP dit quelque chose d’intéressant à propos de la relation Etats-Unis Europe. A savoir que l’Union est un espace de débat que redoutent les milieux financiers.
        Un débat qui tire sa force de la diversité qui l’anime. Dans l’oeil du cyclone nous avons le sentiment que cela part dans tous les sens, mais l’on voit bien aussi que la situation évolue, que des discours autrefois impensables sont tenus, y compris concernant la restructuration des dettes. Rien de tel aux de l’autre coté de l’Atlantique, du moins dans les milieux officiels. Aux US la paralysie est aujourd’hui très grande. Je ne fais pas de pronostic quant à l’avenir, je dis simplement que l’Union a des cartes à jouer, qu’elle n’est pas vouée à s’enfoncer inéxorablement dans l’abîme.

    2. LEAP2020 est mensuel. Mais ils étaient 2 mois en vacances d’été.

      On peut les critiquer pro- ou anti- kekchose, mais au moins ils mouillent la chemise et font des prédictions. Qui se réalisent pas trop mal.

      Quant-à la dette Grecque, c’est quand-même vrai que ça fait au moins 1 an 1/2 qu’on en parle comme d’une horreur (depuis mars 2010) et il ne se passe jamais rien. Je me suis moi-aussi demandé comment ça se fait qu’un si petit pays puisse mettre toute l’Europe en danger. D’autant plus que les banques françaises et le gouvernement allemands disent à qui veut l’entendre qu’ils savent encaisser la faillite grecque. Curieux quand-même, non ?

      Là où ils ont sans-doute raison, c’est que la chance de l’Europe est sa diversité. Ce qui, pardonnez-moi, est exactement le contraire de ceux qui souhaitent que l’Europe parle avec une seule voix. Entre les pro-Lisbonne qui veulent plus d’intégration et les anti-Lisbonne qui en veulent moins, il est aussi relativement certain qu’un nouveau traité sera discuté à partir de 2012. Leur prédiction d’un référendum pan-européen est assez couillu, j’espère qu’ils ont raison.

      Concernant les USA, l’Arabie Saudite a déjà prévenue que si les US mettaient le veto à un état Palestinien à l’ONU, ils perdraient un allié. Celui-là même qui garantit les pétro-dollars …

  12. Avec la situation précaire des banques et les nouvelles exigences qui pèsent sur elles (Bâle III, participation au sauvetage de la Grèce), le robinet du crédit sera loin de couler à flots. Je prédis ainsi qu’une hausse importante du chômage en découlera. On prend les paris : + 35000 demandeurs d’emploi pour le mois d’août ?

    1. Les employés du Pôle-Emploi vont bien trouver un prétexte pour les radier des listes des demandeurs d’emploi. C’est à se demander s’ils ne toucheraient pas une prime d’efficacité à chaque nom de chômeur rayé des listes, comme s’ils lui avaient trouvé un emploi .

      1. On peut craindre une généralisation de partenariats entre Pôle-Emploi et des sociétés privées (agences Intérim par exemple) proposant une foule d’emplois sous-payés… impossibles à refuser sous peine de radiation.

        Un commentaire récent (difficile à retrouver) l’évoquait sur ce blog.

  13. OBAMA récite le psaume 46


    46:2 Dieu est pour nous un refuge et un appui,
    Un secours qui ne manque jamais dans la détresse.
    46:3 C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée,
    Et que les montagnes chancellent au cœur des mers,
    46:4 Quand les flots de la mer mugissent, écument,
    Se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes.
    46:5 Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu,
    Le sanctuaire des demeures du Très-Haut.
    46:6 Dieu est au milieu d’elle: elle n’est point ébranlée;
    Dieu la secourt dès l’aube du matin.
    46:7 Des nations s’agitent, des royaumes s’ébranlent;
    Il fait entendre sa voix: la terre se fond d’épouvante.
    46:8 L’Eternel des armées est avec nous,
    Le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite.
    46:9 Venez, contemplez les œuvres de l’Eternel,
    Les ravages qu’il a opérés sur la terre!
    46:10 C’est lui qui a fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre;
    Il a brisé l’arc, et il a rompu la lance,
    Il a consumé par le feu les chars de guerre.
    46:11 Arrêtez, et sachez que je suis Dieu:
    Je domine sur les nations, je domine sur la terre.
    46:12 L’Eternel des armées est avec nous,
    Le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite.

    1. Et voilà la réponse du diable :
      http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/09/16/etats-unis-les-republicains-proposent-un-plan-emploi-contre-celui-d-obama_1573041_3222.html
      « M. Boehner a rappelé le credo de son parti, largement diffusé par ses lieutenants depuis plusieurs semaines, selon lequel le gouvernement doit éliminer des réglementations afin de créer des emplois. « En ce moment, l’exécutif a 219 nouvelles réglementations dans les tuyaux, qui vont coûter à l’économie au moins 100 millions » de dollars chacune, a-t-il dit. Il a appuyé une réforme du code des impôts, prévenant que les hausses « ne sont pas un choix viable ». »

      Est-ce moi, ou ces gars font du négationnisme de crise…??
      Quasi à ce qu’elle les arrange.

      1. Vendredi 16 septembre 2011.
        Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6,2c-12.

        … »Si quelqu’un enseigne autre chose, et ne s’attache pas aux paroles solides, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à l’enseignement vraiment religieux,
        un tel homme est plein de lui-même, il ne sait rien, c’est un malade de la discussion et des querelles de mots. Il ne sort de tout cela que rivalités, discordes, insultes, soupçons malveillants,
        disputes interminables de gens à l’esprit corrompu, qui, coupés de la vérité, ne voient dans la religion qu’une source de profit.
        Certes, il y a un grand profit dans la religion si l’on se contente de ce que l’on a.
        De même que nous n’avons rien apporté dans ce monde, nous ne pourrons rien emporter.
        Si nous avons de quoi manger et nous habiller, sachons nous en contenter.
        Ceux qui veulent s’enrichir tombent dans le piège de la tentation ; ils se laissent prendre par une foule de désirs absurdes et dangereux, qui précipitent les gens dans la ruine et la perdition.
        Car la racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent. Pour s’y être livrés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligé à eux-mêmes des tourments sans nombre »…

  14. Mr Leclerc ne pensez vous pas que on tire un peu trop sur l’UE dans cette crise alors que la situation US est pire …

    1. Je crois que caractériser la situation actuelle comme le résultat d’une attaque américaine est un peu court, en tout cas une manière trompeuse de manipuler l’opinion en lui fournissant une cible et en grattant de vieux fonds de casserole. Les méchants Teutons, les salauds de Ricains, les hypocrites Roastbeef et les fourbes Citrons y barbotent.

      1. On ne parle quasiment jamais des Anglais qui se font très discrets entre Us et eurocontinentaux..étonnant non, vu leur endettement et le fait qu’ils soient au bord de la récession avec une inflation de 5 pct?

    2. C’est la position défendue par GEAB , surtout dans son N° 57 . Trop ou pas assez optimiste pour l’Europe qui serait victime d’une association de malfait ….euh… de spéculateurs pro-US ?
      L’ avenir (très proche) nous le dira .

      1. @ Dissy, Ils savent que le CDG et tout son groupe aeronaval sont dispo en rade de toulon en plus avec sarko
        aux manettes,ils ont peurs alors ils se font tout petits

      2. Eric et Dissy

        Amusant le porte avions ( avion au singulier car zéro avion)
        Une info du 26/04/2011:
        « Converteam livre le premier moteur du porte-avions Queen Elizabeth »
        Moteur électrique, entrainement direct d’une hélice:
        un gros bloc de 110 tonnes. 4 au total.

        Le porte-avions Queen Elizabeth ne servira pas comme porte-avions,
        pas de catapulte, pas d’avions pour le tremplin et probable
        ne servira pas du tout car pas d’argent pour l’armer.
        Au moins ils n’auront pas d’ennui de mise au point, très couteuse.

        Rien ne peut mieux montrer la générosité de l’industrie d’armement:
        c’est la seule qui ne fait pas payer ses expéditions ou ses services
        ( expédition d’obus par exemple, gratuite pour le destinataire.)
        Les Brit ont encore affiné la technique: fabriquer pour ne pas employer.
        le must du pacifisme industrialisé. Un plan pour le maintien de l’emploi un peu lourd,
        alors que le nerf de la guerre se fait rare.

        « Rule, Britannia rules the wave »,
        « Britons never, never, never shall be slaves. » sûr ???
        esclave de la logique ???

  15. Un bon placement peut-être pour l’avenir, et en tous cas un jeu qui a commencé autour de moi: trouver et collectionner les pièces d’euros qui ont une face grecque. Cela sera peut-être rare dans quelques mois.

  16. Décidément, les banques sont le coeur du problème : il faut sauver la Grèce pour sauver les banques européennes. Mais pourquoi sauver les banques? Ce ne sont certes pas les gens qui n’ont qu’un compte en banque qui s’en soucient, l’état garanti les dépôts et les retraites. Ce sont donc les autres.

    Les euro-obligations sont une solution temporaire, coûteuse pour les états riches, c’est une sorte de transfert caché de milliards des pays riches vers ceux en difficulté à travers le marché obligataire. C’est un pas dans la bonne direction mais ce n’est pas viable bien longtemps car trop à la merci de la politique intérieure d’un pays.

    Et surtout ça ne règle rien au niveau structurel, qui passe impérativement par une uniformisation de la fiscalité, et pas que sur les cigarettes, mais d’abord sur les entreprises et l’assiette fiscale en général.
    Il faudrait réfléchir à la notion de propriété privée, et cerner un peu précisément la part due au fonctionnement du « ménage », le fonctionnement des services publics mais aussi la redistribution intra-européenne.

    La Grèce n’a pas besoin de la tutelle du FMI, de l’UE et autres institutions qui n’ont fait et ne savent faire que détruire l’économie locale, il leur suffirait pour rebondir de se mettre en cessation de payement pour 200 ou 300 milliards, sans même quitter l’euro, et leur problème disparait.
    Reste le problème des banques, assurances, fonds de pension privé etc qui vont boire la tasse. Pour le moment la BCE les gorge d’argent gratuit au frais du contribuable, via les états qui devront la refinancer. Faute de reprise, impossible dans ces conditions, et on commence à le comprendre largement, il faudra bien qu’il y ait une fin et payer la facture, et le plus tôt sera le mieux.

    L’implosion de dettes privées et souveraines est programmée pour cet automne, peu importe quel sera le déclencheur, le résultat sera le même des deux côtés de la manche (la GB est beaucoup plus endettée que l’UE et en bien moins bon état), ou de l’atlantique (un volume de dette astronomique) : les banques vont s’effondrer.
    Il pourrait être intéressant d’interdire dès maintenant aux _nouvelles_ banques de faire à la fois de la spéculation pour compte propre ou du hors-bilan et du crédit, et d’en faire une loi au niveau européen. Les nouvelles banques étant ce qui restera des anciennes.

    J’accepte de + en + l’idée que le catastrophisme ambiant sur la faillite de la Grèce, donc des banques européennes, est une façon de détourner l’attention sur la fragilité des économies brittish et américaines.
    Si les états laissent les banques faire face aux conséquences de leurs choix, la moitié du problème des dettes souveraines sera vite réglé, avec l’abandon du financiarisme à outrance, l’autre partie sera réglée avec une intégration européenne plus poussée, du moins si elle est centrée sur le citoyen et la démocratie et pas sur la finance.
    Ce qui implique le remplacement des élites politiques donc économiques par d’autres mieux conseillés, ce qui peut se faire après un effondrement des banques et du système financier.

    Attention… Top, c’est parti!

  17. Dans une ville, un homme ouvrit un commerce et installa une grande enseigne au-dessus de
    la porte: Poisson frais à vendre ici.
    Un premier client se présenta et se mit à rire:
    – Poisson frais à vendre ici ? Est-ce qu’il t’arrive de vendre du poisson avarié ?
    Le commerçant trouva la remarque pertinente. Il effaça le mot frais et l’enseigne devint:
    Poisson à vendre ici.
    Une vieille dame passa devant le magasin.
    – Poisson à vendre ici ? Vends-tu aussi du poisson ailleurs ?
    Ici fut effacé. Il resta: Poisson à vendre.
    Un troisième client arriva et s’étonna :
    – Poisson à vendre ? Existe-t-il un endroit où l’on donne du poisson gratuitement ?
    À vendre disparut aussitôt de l’enseigne, qui se résuma au seul terme Poisson.
    Plus tard, un vieillard s’arrêta et interpela le marchand:
    – Poisson ? Tout le monde voit que tu vends du poisson ! Il n’y a que cela sur ton étal.
    Le dernier mot fut enlevé de l’enseigne.
    Alors un passant s’étonna :
    – Pourquoi as-tu une enseigne vide ?
    Et l’enseigne fut décrochée.

    Du réel et de ses grilles de lecture…

    1. Trois coiffeurs sont dans une même rue.
      Un, voulant se mettre en avant, pose en enseigne « Meilleur coiffeur du pays »
      Un autre, répliquant, pose « Meilleur coiffeur du monde »
      Le troisième, voyant cela, pose « Meilleur coiffeur de la rue ».

      Du réel et de couper les cheveux en 4.

  18. La « croissance négative », cette expression est assez savoureuse …
    C’est bien de la croissance, mais … vers le bas, négative quoi …
    Tout plutôt que de prononcer le terme qui déprime : une récession.

    1. C’est comme les plans sociaux (le mot « social » est connoté positif) pour ne pas dire les licenciements massifs,
      la guerre « propre » (comme si les cadavres pourrissants l’étaient)

      Le pompon:
      la discrimination positive : on n’ose pas dire aux riches qu’on fera passer, pour une fois, des mômes des cités avant les leurs , alors que le mot « discrimination » , concernant les pauvres, est parfaitement rassurant .

      1. Un privilège ne se partage pas aisément.
        Si toutes les banques centrales ont ce privilège ça va ferrailler vite fait, il me semble.
        La question: est-ce la BIR qui autorise la mise en route des rotatives des BC? Selon quelles décisions, prises par qui et comment ?
        Jusqu’à ce jour personne ne s’est permis de stopper la production du billet vert. Si la BCE prend ces dispositions et qu’elle soit suivie par toutes les autres émetteurs de devises, c’est Casino-Royal assuré et le risque de ne plus pouvoir se chauffer au bois mais au papier monnaie, non?

        1. @ Hervey

          Malheureusement, la décision de faire du quantitative easing n’est pas aussi simple à prendre. Et non, chaque BC est souveraine pour décider de ses opérations de marché et de régulation de la masse monétaire, la BIR ne fournit aucune autorisation, ce n’est pas son rôle.

      2. la BCE ne fabrique pas les dollars, mais de euros avec lesquels elle achète autant de dollars qu’elle veut. Et ces dollars sont fabriqués par la Fed.

  19. @F. Leclerc

    Allons, vous vous en faites pour pas grand chose. Vous savez bien qu’en coulisse, nos dirigeants s’emploient à créer un système fédéral qui consistera à mutualiser les dette et à créer des impots fédéraux gérés par des organismes composés de gens désignés par des gens désignés par des élus pas pour ça.
    Pour le contrôle DU peuple Européen et DES peuples d’Europe, on arrivera à s’entendre. Par contre le contrôle de cette machine digne d’Orwell par LE peuple d’Europe, et par LES peuples d’Europe, on pourra attendre. Longtemps. Tout le temps en fait, parce que qu’est ce qu’il est chiant ce peuple ignare qui pue sous les bras, ce ramassis de nervis de la démocratie.
    C’est la crise quoi, il faut faire des choix. Des choix courageux bien sûr.

    1. Par contre, si nos politiques nous reservaient la bonne surprise de lancer une constituante pour une fédération de l’euroland, je serai très enthousiaste.
      Allez savoir, demain, les poules auront peut-être des dents.

    2. Ceux qui ont accès aux coulisses n’en reviennent pas de voir comment sont prises les décisions ! Y voir l’application d’un plan magistral devrait être réservé à ceux qui, bien plus tard, écrirons des livres d’histoire résumant le Moyen-Âge en une page et la Renaissance en une autre.

      1. C’était juste un clin d’oeil à la polémique qui sevit ici il y a quelques jours….
        Mais il est clair, très clair, que le mot magistral ne s’applique pas à la médiocrité de nos dirigeants.

    3. Le système n’a plus besoin de main d’œuvre productrice, elle a juste besoin de consommateurs et de contribuables… Ceux qui ne font pas partie de ces deux catégories sont voués à devoir disparaître, ils coûtent trop cher à la société…

  20. Déversement illimité de $ dans les banques..résultat? seulement 5% de hausse.
    Si on mettait des $ illimité dans mon entreprise tout le monde voudrait des parts de ma société.
    Pauvre monde bancaire , bancal.

    1. Bertrand.
      Si les 5% dont tu parles sont les « cours » de bourse, il va falloir se rendre compte qu’un cours de bourse peut être manipulé comme tout autre cours…

    2. « Déversement illimité de $ dans les banques »
      C’est du vol organisé sous prétexte d’empecher le système de s’éffondrer

  21. Un scénario possible ? Selon Attali, la Grèce ne sera pas sauvée, mais elle ne sortira pas pour autant de l’euro. Par contre, l’Allemagne, lassée, quittera l’euro actuel pour créer un “euro+” limité aux pays stables. L’explosion de l’euro conduira alors à l’effondrement du système financier actuel.

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2011/09/14/jacques-attali-vers-leffondrement-du-systeme-financier-international/

    1. Ce qui est intéressant, c’est qu’ils enterrent définitivement Nicolas Sarkozy…et quand on sait qu’autour de ce think tank, gravitent les élites européennes (fonctionnaires des institutions européennes), ça veut dire beaucoup de choses…

      1. J’ai forwardé le LEAP à la rédac de Zero Hedge, ils vont tomber de leur chaise eux qui sont 5000 pct anti Euro/Europe.
        Ceci dit le LEAP est souvent trop optimiste pour l’Europe, mais s’est bien amélioré dans ses prévisions depuis 18 mois.

  22. La concentration financière et son revers l’OMC ont généré trop de déséquilibres pour durer. De toutes façons, la croissance des dettes et son pendant la création permanente de masses énormes de liquidités qui ne trouvent pas de support assez rémunérateur pour se placer accélèrent l’écroulement sous son propre poids du paradigme économique actuel.

    Si tout ce Frankenstein monétaire tient 1 an, je serai admiratif de la crédulité des peuples.

    De toutes façons, sous 3 ans, nous allons être percutés de plein fouet par l’incarnation du problème des ressources et du pétrole en particulier, et pour le coup, l’effondrement systémique sera là, s’il n’est déjà arrivé avant…

  23. Constitutionnalisation européenne du consensus de Washington, fédéralisme programmé, n’en oublions pas pour autant les joyeuses émeutes à venir…

  24. S probléme de liquidité en Dollar n’est pas vraiment celui des banques Européenne, il provient juste du fait que certaine matiéres premiéres nécessite du Dollar pour en acheter. Si les états unis deja bien endette veulent ralentir la dévaluation du Dollar il leur fut en limité la production. Du coup rien de tel pour dire que le dollar n’as pas confiance dans les autres monnaie pour en limité l’échange. Un pays qui ne produit plus de richesse se voie du coup dans l’impossibilité de produire de la monnaie. Hors si il n’y a plus de Dollar il n’y a pus de pétrole pour ceux qui n’ont plus de Dollar. Le boucle est bouclé et ont se rends compte que le gros probléme viens de l’obligation de faire cetaines transactions en Dollar alors qu’elle pourrait être faite dans plusieurs autres monnaies.
    Cela devient chaud pour les USA si il ne peuvent plus alimenter le systéme monnaitaire en précieux, 🙂 :), Dollar.

    Une chose est sur, les banques centrales ont pris le pouvoir. Le question est de savoir si se pouvoir, hors de controle des états puisque les BC sont indépendantes, est politique ou financier. Dans le prelier cas comme dans l’autre c’est celui qui as la plus grosse perds qui va décidé. Le pouvoir des etats semble donc irémédiablement perdu en se momment. Qu’elle sera l’homme intelligent qui sortira les peuples de cette situation délicate, pour rester optimiste.

    1. Tant qu’il y a des arbres pour faire du papier et des encres, on peut toujours en faire, des dollars, euros, livres, yens…

  25. Que les ricains ne voulaient plus filer de dollars aux banques francaise,j’ai vu ca sur boursorama
    et depuis que j’ai lu ca une question me hante,Qu’on les americains que l’on n’a pas ou ne pouvons pas fabriquer?Pourquoi ne peut-on toujours pas se passer de dollars?

    1. @eric
      – Une puissante armée présente dans le monde entier.
      -Le pétrole vendu en dollars.
      Ces deux points ayant un lien entre eux.

  26. Pourquoi la Finlande est-elle sceptique sur l’efficacité de l’aide « à la Grèce » (à ses créanciers, en fait, les Grecs eux n’ont qu’à se serrer un peu plus la ceinture, les moins lotis surtout) ? Les garanties, sur les terres grecques par exemple, ne sont-elles pas un simple prétexte ?
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/09/16/nouveaux-prets-a-la-grece-la-finlande-sceptique_1573055_3214.html
    Les membres du FDP, parti libéral allemand, se sont exprimés majoritairement pour l’arrêt de ces pseudo-aides, idem pour Peer Steinbruck du parti socialdémocrate, ancien ministre des finances. L’actuel ministre de l’économie Rösler avait été clair à ce sujet dès vendredi : mieux vaut organiser le défaut de la Grèce sur plusieurs mois que de devoir l’affronter brutalement. Les commentateurs allemands ajoutant que la plupart des Grecs avaient déjà retiré leurs économies des banques grecques, anéantissant l’idée d’une panique de la population qui justifierait le maintien de la situation actuelle.
    Les créanciers, pour leur part, souhaiteraient repousser le plus possible l’échéance du défaut.
    D’où la tergiversation des Sarkozy-Merkel qui veulent imposer plus de rigueur pour ne pas déplaire aux créanciers.

      1. @ Marlowe

        Le p’tit Jacques avait dressé ses pigeons pour aller jusqu’à Moscou et en revenir ? Calomnie de la presse bourgeoise !

  27. Les pays, en tout cas ceux d’Europe, semblent être dirigés par des autruches, qui, la tête dans le sable, attendent un miracle, ou au moins les prochaines élections.

    A propos d’élection, j’ai regardé hier soir le show des candidats à la candidature.
    Rien de notable pour moi, sauf peut-être, une affirmation de Montebourg, selon laquelle, il faudra affronter le système financier pour espérer améliorer la situation.
    L’affirmation de cette évidence, que tous, ou presque, veulent ignorer, n’a pas permis à celui-là d’aborder le sujet des racines profondes de la « crise ».

    1. Le miracle sera en effet que les pouvoirs en place soient réélus aux prochaines élections, plutôt que balayés par les extrémistes de droite qui soit prendront le pouvoir, soit feront élire mathématiquement le camp adverse.

      1. Bonnet blanc et Blanc bonnet.
        La solution ne viendra pas des politiques qui ne sont que des pantins.
        L’occasion a été manqué en 2008, 2008 c’est notre 1938.

        Elle ne viendra pas plus du peuple qui ne veut pas arrêter de consommer mais seulement du fric pour continuer de plus belle peu lui important le gaspillage en tout genre.

        Pour qu’il y ait une solution il faudrait solidarité partage évolution vers le bien commun envie de s’enrichir intellectuellement parlant et humainement parlant, eh bien ce n’est pas demain la veille,

        Si un Dieu au proche orient a rêvé l’homme perfectible, il doit se dire qu’il aurait du bosser un jour de plus.

        Le pouvoir ne réside que dans cette croyance.

        Concernant la main mise de la finance sur le monde, ce qui est désolant ce n’est pas la main mise mais que la plupart y croit dur comme fer.

        1. Non liervol, pas bonnet blanc et blanc bonnet, c’est un discours populiste que l’on entend justement à l’extrême droite.
          Il est trop simple d’évacuer la politique d’un revers de main, en disant « tous les mêmes ».

      2. @Julien Alexandre Mais bien sûr que ce sont tous les mêmes c’est bien le gentil socialiste papa à Martine qui a supprimé l’indexation des salaires sur l’inflation et que peux faire un Montebourg tout seul dans un monde où tout est interconnecté, Montebourg qui il n’y a pas si longtemps avec Ségolène se préoccupait plus de son élégance que d’autre chose.
        C’est comme les socialistes en 1983 quand ils ont fait marche arrière toute. Ah oui, ils ont fait la 5ème semaine de congés payés les 39 heures et la retraite à 60 ans mais à quel prix pour les salariés ? plus d’indexation des salaires et un alignement sur le SMIG, le partage de la misère pour tous. ça c’est la réalité, en 1986 pour un premier emploi j’étais à 7000 francs combien sont les salaires 25 après ? Combien valait un kilo de pommes en 1986, combien aujourd’hui.
        Donc les politiques c’est beaucoup de blabla pour 1% d’effet positif.
        La solution n’est pas dans le choix d’un nouveau chef qui n’est en rien un messie.
        Vous savez la situation humaine n’est pas née avec la crise, la crise l’a amplifié mais vous les avez entendu ces politiques vouloir mettre le haut là avant que tout dégénère, moi pas.
        En 2006, je lisais histoire des crises économique sur la plage en Espagne, ne me dites pas que personne ne savait ce qu’il allait se passer et que seul Paul Jorion anticipait ce qui allait arriver.
        Alors c’est pas maintenant qu’ils me feront croire qu’ils vont agir surtout avec les moyens dont ils disposent dans cette copropriété européenne.
        Pour moi un discours du style : le changement est un discours populiste

      3. @J.A.

        Une reflexion ou deux si vous le permettez.

        A voir ce que font les sociaux-démocrates en Grèce, en Espagne à la direction de l’OMC ou du FMI(quand ils y sont) ou encore ce que Schultz leur fait voter au Parlement Européen, vous admettrez que le citoyen soit en droit d’avoir des problèmes de latéralisation et de ne plus savoir où est sa droite de sa gauche.
        Mais il est vrai que les adeptes du « tous les mêmes » finissent plutôt par voter Lepen que Meluche ou même Dupont-Aignan si on veut rester à droite.

        Ensuite, le propre de l’extrémisme est de fonctionner par obsession. Alors J. A. , pourquoi cette obsession de l’extrême droite???
        ça a tendance à me rappeler une certaine époque de Libé ou de l’Obs, quand la gôche rose pâle, à force d’adhésion au blairisme le plus ultra-libéral ,en trouvait plus comme axe fédérateur que le sociétal et la chasse au fachiste menaçant de partout.

        On sait le désastre que fut cette attitude.

        Peut-être que la gauche, si elle voulait faire réellement baisser les extrêmes, devrait simplement avoir une attitude et un discours clairs dans le sens de la démocratie et du contrat social.

        Eu égard au débat d’hier soir, permettez moi de vous dire que ce n’est pas gagné.

        1. @ Kerjean

          Oui, la plupart des socio-démocrates ont dévoyé auprès des peuples européens le clivage gauche/droite, je le concède volontiers. Et oui, vous avez raison, les adeptes du « tous les mêmes » votent plutôt Lepen qu’à gauche, c’était mon propos.

          Quant à l’obsession de l’extrême droite, je n’en ai pour ma part aucune. Sur mes milliers d’interventions, il doit y en avoir en tout et pour tout 5 sur le sujet pour dénoncer tel ou tel amalgame ou rapprochement qui me semble dangereux (les plébiscites étant purement et simplement envoyés à la poubelle évidemment).

          Si vous me dites obsédé par la monnaie, là c’est nettement plus vrai et peut être constaté de manière empirique.

      4. Je ne pense que l’expression bonnet blanc et blanc bonnet soit juste.
        Il me semble en plus qu’elle a été naguère employée par un stalinien pur jus et qu’elle correspond à une pratique ordinaire de gens qui ne peuvent être considérés comme fréquentables à aucun titre pour quelqu’un comme moi.
        Il faut quand même comprendre ce qui réunit et ce qui sépare les deux camps qui se partagent le pouvoir en France, et, sous des formes équivalentes, dans d’autres pays.
        Les deux camps ont le même maître : l’économie.
        L’un des camps trouve que ce maître exagère et qu’il serait bon, à défaut de le rappeler à l’ordre, de lui rappeler plus ou moins vertement, mais poliment, c’est à dire sur le terrain que le maître a choisi (les urnes), qu’il ne doit pas abuser de sa position dominante.
        Dans ce camp, nommé « la gauche », certains parlent plus fort que d’autres.
        Le maître, .c’est à dire la logique de la marchandise, indique toujours qu’elle pourrait toujours, si les citoyens veulent trop le critiquer, abandonner le jeu de la démocratie représentative, pour d’autres moyens, qu’il a déjà expérimenté pour résoudre la première grande crise du siècle précédent.
        Les acteurs sont en place.

      5. @en 2008, je l’attendais le changement c’était le moment ou jamais.
        en 2008, ils ont donné un blanc sein à la finance : » allez y on est là », et plus que pire ils les ont laissé verser des dividendes au lieu de mettre en réserve, des dividendes et des bonus pour que la fête continue…et ces frais bancaires que supportent les petites gens plus que les riches ils n’y touchent pas vos politiques parce qu’ils récoltent de la TVA en retour. Les agios ne donnaient pas lieu à TVA mais les frais, c’est magique

        Droit gauche idem
        Je ne cause pas front national car ils visent plus la manne de subvention pour exister comme parti qu’autre chose.

        Je ne suis pas résigné, je demande à ce qu’on réfléchisse à un autre chemin que cette illusion de démocratie.

      6. Je partage l’avis de liervol.

        Je ne vois pas la moindre possibilité qu’un changement radical vienne d’un quelconque parti politique dit « de gouvernement ».

        Pour 2012 vous avez le choix :
        – règle d’or ou règle d’or ?
        – austérité ou austérité ?
        – libéralisme ou libéralisme ?

        Faites vos jeux !

        Je ne partage pas l’espoir de JA. Au moins, je ne serais pas déçu…je n’en attends rien. Ce sont le les marchés qui décident du budget des États, des réformes sociales et structurelles.

        Peut être cela fait il de moi un extrémiste ?

        Alors dans ce cas, oui je suis un extrémiste, mais qui s’ignore.

      7. Hhmm..
        Taper sur la « gauche » ne sert à rien. Et ça se constate par la politique de droite adoptée par l’Espagne et la Grèce.
        Un pays, sauf la Corée du Nord et les autres pays « terroristes », n’a pas d’autre alternative que de suivre les autres au niveau mondial.
        L’alternative ne viendrait pas des Chinois qui veulent entrer à l’OMC. Comme les Russes.

        Par contre, avec disons … 3 à 4 pays assez riches qui passerait par la case révolution et rejet des US, là, oui. Il pourrait y avoir une alternative.
        Pourvu que ça arrive assez vite. Histoire de créer une certaine concurrence.

      8. 100 % d’accord Liervol. En 1986, un djeun qui faisait un boulot d’été genre classer des papiers dans une banque gagnait 7000 francs. Un petit studio coûtait au pire à Paris 5ème ds les 2000 francs.
        Après ca, il a fallu bosser gratos (« stage »), enfin, pour ceux qui avait les pistons.

      9. @ yvan 16 septembre 2011 à 13:21

        Taper sur la « gauche » ne sert à rien. Et ça se constate par la politique de droite adoptée par l’Espagne et la Grèce.

        Tout à fait d’accord, il faut seulement que la « gauche » comprenne comment fonctionne l’économie, mais la droite aussi, et les extrêmes de droite et de gauche aussi. Il faut que tout le monde finisse par comprendre y compris les peuples.

        Il y a des gauches qui ont compris. C’est le cas en Allemagne avec Schröder (freinage des salaires donc de la consommation depuis une dizaine d’années. C’est aussi vrai pour la Chine, partant du maoïsme les dirigeants communistes ont préféré sauvegarder le capital du pays (un peuple travailleur et consommant peu) afin de faire progresser le pays et mieux assurer son avenir.

        Il y a par contre des droites qui ne comprennent pas. Celles qui cherchent la croissance par la consommation et qui de ce fait appauvrissent et fragilisent leur pays. Ce qui donne les meilleures chances de progresser, c’est de toujours veiller à consommer moins que ce que l’on produit.

        C’est vrai pour les particuliers, les régions, les Etats et l’humanité entière.

      10. Illustration :
        http://www.lepoint.fr/economie/grece-lagarde-rassuree-par-sarkozy-et-merkel-16-09-2011-1373837_28.php
        « Elle a rappelé dans un entretien sur la chaîne américaine CNBC que la Grèce avait le devoir de continuer à abaisser son déficit budgétaire et de réformer son économie. « Le FMI agit de la même façon dans tous ses programmes. Nous regardons les engagements. […] Nous voyons s’il y a eu mise en oeuvre. Et nous mettons à disposition la tranche du financement », a-t-elle dit. « S’il n’y a pas de mise en oeuvre, alors nous ne payons pas », a souligné Christine Lagarde. »

        Et voyez la perfidie :
        «  »Le FMI agit de la même façon dans tous ses programmes. Nous regardons les engagements. »
        Le fémi est LUI RENTABLE. Car il ne prête qu’à des taux supérieurs à l’inflation.

      11. @zeno et liervol

        7000 francs en 86 ??? Pour classer des papiers pendant vos vacances d’etudiants-diants-diants ? Vous vous foutez de la gueule du petit peuple, ou quoi, les grandes gueules de service ? A l’époque le SMIC BRUT était à 4500 francs, pour 169 heures (4 € de l’heure soit 680 € par mois), et sans ppe ! Dans ces années là je vinifiais seul dans un chai de Sainte Croix du Mont à temps partiel pour 4200 francs nets mensuels. Nourri à midi – et bien ! bordel ! – ok, mais 25 balles nets de l’heure…
        Aujourd’hui un smic c’est 1365 € brut pour 151,65, soit 9 € de l’heure, soit une progression du smic horaire de 125 %. Pour le smic mensuel temps plein c’est « juste » 100 % (35 heures). L’inflation INSEE depuis 1986 ? 66 %…
        Gain de pouvoir d’achat du smic horaire depuis 1986 : 59 %, du smic mensuel : 34 %…
        Quand aux salaires mensuels de base des professions intermédiaires, qui vous concernent donc Liervol, citez moi une année depuis 20 ans pour laquelle les augmentations auraient été inférieures au taux d’inflation…
        Alors ? Vous préférez l’indexation toujours ? Indice INSEE et point barre ! uh ?
        Et dites moi, votre premier poste à 7000 francs, soit 1,55 smic brut mensuel de l’époque, c’est payé combien aujourd’hui ? Et aujourd’hui toujours, combien ça vous fait, 25 ans après – ou ça vous ferait si vous n’êtes plus dans la boite ? Hein ? Siouplait, p’tite minette énervée ?
        Commencent vraiment à m’les briser menu les menues minettes moyennardes habituées au menu Shebba, au point de plus faire de différences entre du Kitekat et du Ronron. « Tous pourris ! J’veux mon Shebba millésime 86 ! « 

      12. à François Leclerc,

        Je savais bien que celui que j’ai nommé « stalinien pur jus » se nommait Jacques Duclos, celui-là même dont il beaucoup été dit qu’il était celui qui transmettait au comité central du PCF des ordres venus d’ailleurs.

        Aurions-nous les mêmes sources ?

      13. @vigneron

        Désolée mais c’était en 1986 et c’était à Monaco et ce n’était en rien un travail technique je tenais un magasin sur le port où je vendais du vin, c’est ce que j’avais trouvé après mes études de gestion et après un premier charmant TUC dans une fédération du bâtiment à 1200 francs pour un mi temps et après avoir aussi fait des ménages chez une suisse.
        C’était mon premier travail sans aucun rapport avec mes études et en dehors d’avoir été pendant les vacances cambiste deux années durant, c’est là que j’ai découvert de grand crus mais je n’aimais pas le vin à cette époque, ce vice là je ne l’avais pas encore. C’est venu plus tard …
        Depuis 1994, je n’ai plus été salariée mais indépendante, au grand reproche de mes banquiers qui me voient toujours comme capable de faire sauter la banque et dont je doute par expérience récente qu’ils soient capables pour la plupart d’en faire autant !!!!
        Donc je ne peux pas parler des augmentations de salaires que je ne connais pas puisque cela fait 16 ans que je ne suis pas salariée mais j’ai vu autour de moi les salaires hormis le SMIG stagner, quand je n’ai pas vu des professions perdurer et perdre leurs avantages.
        Aujourd’hui ce travail basic serait payé à 1400 euros à Monaco, et je doute fort qu’avec 1400 euros d’aujourd’hui on fasse ce qu’on pouvait faire en 1986 avec 7000 francs. Mes chats vous passent le bonjour !

        ps: je parle toujours en net pas en brut

      14. Jducac.
        Tu n’as vraiment rien compris.
        Onubre Heinz nous a donné un lien dans le précédent article de Monsieur Leclerc sur une analyse montrant que la société américaine s’était suicidée en favorisant les rentiers.
        Et toi, tu penses que c’est en réduisant les salaires qu’un pays peut aller mieux.
        Demandes-toi alors pourquoi les cowboys ont tant favorisé le crédit pour permettre une consommation exacerbée alors qu’ils avaient des salaires de misère.
        Réfléchir est un effort, me diras-tu…

      15. @ marlowe
        Je savais bien que celui que j’ai nommé « stalinien pur jus » se nommait Jacques Duclos, celui-là même dont il beaucoup été dit qu’il était celui qui transmettait au comité central du PCF des ordres venus d’ailleurs. Aurions-nous les mêmes sources ?

        « Le stalinien pur jus » c’était aussi le principal rédacteur du programme du CNR, ce n’est pas si mal par les temps qui courent………

    2. La séance de gimauve des primaires était une bonne leçon sur le capitalisme horizon indépassable de ces marionnettes de la bougeoisie.
      Tous autant sur le modèle Papandréou ou Zapateros, y compris Montebourg donnant comme exemple de mesure déterminée de régulation… la politique d’Obama !
      Mais Montebourg aurait du mal à s’entourer d’autant de voyous de Goldman Sachs que Obama.
      Ce dernier les accapare.

      1. Vous êtes injuste avec Montebourg, il a juste dit que même les US, avec Obama, avaient plus agis pour la régulation que la France avec Sarkosy, mais il n’a pas dit qu’il voulait s’arrêté là. Ecoutez mieux.

      2. @ Charles A.

        Aujourd’hui, Lordon ( Daniel Mermet, à la fête de l’ Humanité)
        a dit que Montebourg et Mélenchon étaient les plus proches, à gauche,
        de ce qu’il préconise.
        Pour avoir lu les bouquins ( très minces ) de Montebourg -démondialisation-
        et Mélenchon – qu’ils taillent la route sans regret – je suis de son avis.

        Je pense en effet que , pour l’instant, la volonté de mouvement
        est plus importante que le contenu de ce mouvement…
        Or, les mouvementistes sont encore très rares.

        Plutôt que réécrire un message, j’ai simplement remplacé Mélenchon par Montebourg
        dans le message du 11 septembre 2011 à 20:52:

        Votre fixation sur Montebourg est injuste, c’est un procès d’intention. Il n’a encore
        rien fait. Quelques mois de patience et soit vous pourrez vous glorifier à raison
        par un « j’l’avais bien dit » , soit vous serez obligé de manger votre chapeau.
        N’oubliez-pas l’enseigne: celui qui est promis à l’étranglement chapelier,
        c’est big brother, pas vous.
        En attendant son hypothétique trahison de classe, Montebourg est utile
        pour agir, changer le sens de l’initiative.
        C’est important parce que rare. Lisez sa production en enlevant
        de votre esprit la trahison: vous verrez qu’il y a du bon. Pas tout bon, mais du bon:
        vous savez que l’esprit d’absolu est NOTRE handicap.
        Accordez-lui une gràce et je suis sûr qu’il fera son possible pour la mériter.
        Et ce faisant, vous ne vous dévaluez pas.
        Appelons çà soutient critique distant ou paix armée rapprochée.
        L’ ennemi est encore trop puissant …

        (un détail sur mes sources d’info: Tv à la poubelle depuis longtemps et pas le son sur l’ordi.
        reste l’écrit et radio.)

  28. Dans le système capitaliste, en principe, quand une société de capitaux voit ses fonds propres fondre comme neige au soleil en raison d’un endettement excessif, elle fait faillite, disparaît du paysage économique et ses actionnaires perdent leurs mises pour avoir mal gérer leurs affaires. Darwinisme économique : les sociétés les plus faibles sont aini éliminées pour laisser la place aux plus fortes et assurer la pérennité du système économique.

    Grande exception actuellement pour les sociétés de capitaux que sont les banques : même en cas de fonds propres réduits à néant, elles survivent grâce au renflouement des banques centrales qui pompent l’argent, in fine, dans les poches des citoyens-contribuables actuels et futurs pour que la minorité possédante parmi eux, à savoir les actionnaires de ces banques, ne perdent pas leurs avoirs. Le fonctionnement du système capitaliste est ainsi complètement faussé par un choix politique : sauver les actionnaires du système parmi lesquels on peut trouver le petit employé qui a épargné pour sa pension et qui donc tient à conserver sa mise.

    Tout le système est ainsi complètement faussé et ne peut connaître, tôt ou tard, que l’effondrement et l’appauvrissement des populations, qui ont eu le tort de croire au veau d’or. Pour l’instant, » on » donne du temps au temps …On vit de chimères. De toute façon, à long terme; comme disait Keynes, nous sommes morts. Carpe diem..

    1. Tout à fait d’accord, Chantal, ce qui m’avait déjà fait bondir (et tant d’autres) en 2009 tend à devenir chose admise, envers et contre toute règle légale…
      Sachant qu’au bout du compte, ce sont les contribuables (directs et indirects) qui paient, il serait temps que ces derniers revendiquent une prise proportionnelle au capital, ce qui serait justice…
      Mais, du fait que ce soient ceux qui créent les lois, qui les détournent eux mêmes, en toute impunité, le système n’est pas près de mourir.

    2. Sauf que les liquidités de la Bannque centrale ne sont pompées depuis aucune poche, mais fabriquées via la planche à billets!
      Nuance!
      En revanche, ces liquidités nouvelles sont bien pompées, via les banques, directement dans les poches de ceux qui ne font plus confiance aux banques de faire des placements judicieux.
      C’est pourquoi l’essentiel de cet argent frais évite aux banques l’insolvabilité et remplit en même temps la trappe aux liquidités sans pratiquement aucun autre effet sur l’économie réelle.
      Tout au plus, en apportant des liquidités fraîches, il sera évité que les banque s’en procurent sur le marché, ce qui l’assècherait et provoquerait une violente déflation.
      Le coup des banques centrales est donc essentiellement motivé par un souci d’éviter une déflation violente, qui serait effectivement le dernier acte de la catastrophe systémique.

      1. Les banques centrales ne créent pas de liquidités sans contrepartie, (réserve) composée par les dépôts des banques commerciales et des banques nationales…
        Et les banques nationales, ce sont les contribuables…

      2. cela est de moins en moins vrai quand on sait que les banques centrales émettent de la monnaie en échange d’obligations pourries ou de dollars créés à leur tour!

  29. les usa exigent de l’europe qu’elle fasse les m^mes erreurs qu’eux :

    http://www.reuters.com/article/2011/09/16/us-eurozone-idUSTRE78B24R20110916

    http://www.reuters.com/article/2011/09/16/us-eu-markets-liquidity-idUSTRE78E49A20110916

    à lire en parallele :

    http://www.marianne2.fr/Qui-veut-la-peau-des-banques-francaises_a210337.html

    « D’autres ont un avis plus tranché, comme Denis Kessler, qui note que n’importe quel prétexte est bon pour déstabiliser la monnaie européenne. Et prévient : « Il existe une guerre qui ne dit pas son nom, pour le droit seigneuriage, entre le dollar et l’euro. L’Amérique défendra son privilège de battre la monnaie internationale « 

    1. Ce ne sont pas des erreurs, c’est juste la stratégie de Wall Street… Affaiblir l’europe pour lancer une gigantesque OPA à moindre coût…

  30. Les bourses poursuivent toujours la hausse ce matin. L’action des banques centrales va permettre d’éviter un choc bancaire. La réunion de l’ecofin va rassurer sur la volonté de maintenir la Grèce dans la zone euro. Dimanche les spéculateurs vont tourner leur veste. Lundi l’apocalypse financier ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour les uns, un espoir brisé pour les autres. L’Europe politique va sortir renforcée de cette crise. C’est sans doute la seule bonne nouvelle de toute cette histoire.

    1. Que se passera-t-il le 15 octobre, quand on verra que les promesses grecques d’une amélioration des recettes fiscales n’auront en rien été tenues et que la Grèce demandera à nouveau de l’argent en émettant des obligations?

  31. Aux quelques uns qui trouvent rasoirs, des questions, sur, ce qui leur semble, devrait deja etre compris de tous.Le blog de paul Jorion n’a pas demarre avec 60 000 visiteurs,bloggers etc(c’est ca les derniers chiffres?)et que forcement il y a continuellement des gens qui prennent le train en marche(ce qui est une tres bonne nouvelle pour le blog) et que par exemple (la grece n’ayant pas encore fait defaut),la presse ne balance encore pas du CDS a longueurs de journaux televises,mais des que ca va commencer eh bien des gens qui ont vu Jorion chez Taddei et qui l’on trouve interressant par exemple vont venir chercher a en savoir un peu plus et c’est bien le but du truc?je prend les CDS en exemple, mais ca peut etre un autre evenement sur les banques par exemple une faillite. Et merci a ceux qui disent et redisent avec patience meme PSDJ devient pedagogique(humour)

    1. C’est vrai qu’un site aussi pédagogique que le
      « without the hot air » sur l’énergie de David Mc Kay, serait un super truc.
      Il menace de démissionner du comité anglais où il siège si le gouvernement ne met pas en ligne cet automne comme prévu les chiffrages des différents scénarios, qui sont libres pour l’instant sur le site du ministère britannique ou ce genre de site
      (n’ai pas mis au point tout dans cette affaire)

    2. Ceux qui prennent le train en marche, ça fait 4 ans qu’ils auraient du acheter un billet et il ne me semble pas que ce blog soit le seul endroit où l’on cause de tout cela. heureusement d’ailleurs sinon bonjour le totalitarisme !

  32. Des accords entre banques centrales afin d’approvisionner en urgence les banques commerciales européennes en dollars…

    Ce n’est pas une surprise, lagarde avait déjà préparé le terrain et les esprits pour que cette opération trouve une justification aux yeux de tous…
    Comme quoi, le choses n’arrivent pas par hasard… c’était écrit

    1. Je pense qu’on devrait sur ce blog discourir un peu d’autre chose, on y tourne en rond.
      Je préférais quand Monsieur Jorion se laissait aller à autre chose que l’économie, c’était instructif et formateur à en redemander.
      Monsieur Leclerc j’aime votre style mais ne voulez vous pas changer un peu de sujet ?
      Ceci pour vous dire que je me fiche de ce qu’il va advenir car je ne crois pas une seconde en l’espèce humaine mais je sais que je m’adapterais.

      Allez vous me censurer ou laisser cette fois intacts mes propos ???

      1. L’humanisme n’est pas mort, il dort,
        il n’est pas de mode dans un monde zapping et écrans et c’est bien ce qui nous manque car si la technique a fait d’énormes progrès elle a laissé l’homme sur le bas côté.
        L’humanisme au lieu du tout marchand, j’en rêve au lieu d’entendre toujours les mêmes sornettes sur la compétition la croissance la dette.
        C’est des rêves d’absolu, une toute autre nourriture, et un tout autre monde.
        Je m’adapte, je regarde de mes nuages les abeilles ouvrières au sein de la ruche sachant pertinemment que mes rêves ne sont pas les leurs.
        Je sais que si des millénaires n’ont pas changé l’espèce humaine, ce n’est pas une crise économique de plus qui la changera.

      2. @ liervol
        Vous écrivez :
        « …je ne crois pas une seconde en l’espèce humaine… »
        Et plus bas :
        « L’humanisme… j’en rêve… »
        N’y a-t-il pas là une petite contradiction ?

  33. Je ne parviens vraiment pas à me faire une idée sur l’impact d’un effondrement éventuel de l’euro ou la sortie de la Grèce, sur le pourquoi de son non-effrondement ou de son effondrement, sur l’organisation possible de l’euroland et l’état d’esprit de l’Allemagne (ses dirigeants, ses intellectuels, son peuple), sur les moyens d’une démocratisation rapide (car les temps pressent, il me semble) d’un espace commun élargi, sur le(s) réel(s) intérêt(s) de cet espace ou les conditions à remplir,… Mais j’ai le sentiment que ça avance, ce qui est à la fois rassurant et inquiétant. Rassurant car si rien ne change, tout va pour le piere; inquiétant car je ne parviens pas à me faire une idée précise sur où on va, où on peut aller, et comment.
    Sauf accident, j’irai voter Montebourgà la primaire PS, en attendant.
    Ce blog fait avancer l’information (et aussi la réflexion) sur toutes ces questions et le jour où j’y verrai vraiment plus clair, ce sera sans doute grâce à lui. Je vous dis, aujourd’hui, un merci général, en attendant.

    1. Ne vous inquiétez pas, Montebourg, lui, n’a rien compris non plus,
      faisant hier d’Obama le modèle de l’action pour réguler les banques…
      Ses petits copains politiciens sont encore plus accrochés au système
      et avides d’arriver à la table du caviar avant que la révolte y metteun grand coup de pied.

      1.  » …avant que la révolte y mette un grand coup de pied.  » Je serais bien curieux de savoir qui , dans ce blog , irait se révolter c.à.d. la rue et la castagne . Ceci n’appelle évidemment aucune réponse . En attendant , puisqu’un homme averti en vaut deux :
        Après les émeutes de Londres,le commissaire Nick Sedgemore a bien résumé les choses, déclarant :« Cela ne nous dérange pas de criminaliser une section de la société. »

  34. Quand je parle avec des dirigeants asiatiques, des gens sérieux qui savent de quoi ils causent, j’entends que l’euro est foutu, que l’Europe est entrée dans une période de décadence.
    Peut-on leur prouver le contraire??

      1. Ando.
        Un doute m’habite :
        http://www.lepoint.fr/insolite/les-preservatifs-chinois-trop-petits-pour-les-sud-africains-selon-un-juge-16-09-2011-1373993_48.php
        « Le juge Sulet Potterill a donné raison à cette société au motif que les préservatifs made in China étaient trop petits, de mauvaise qualité et non homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), précise le quotidien.

        Avec 5,38 millions de séropositifs pour une population de 50 millions, l’Afrique du sud a le plus haut taux d’infection HIV au monde. »

    1. @germanicus
      Répond leurs FUKUSHIMA , je crois que là ,les gens sérieux qui savent de quoi ils causent , y réfléchiront à deux fois . Par contre le discours plus haut sur gauche droite centre et ses extrêmes est navrant , des oppositions d’idées oui ,mais pas de classement digne de la révolution ou montagnard ,plaine , sans culotte , girondins, jacobins on amené la Terreur en oubliant le peuple

  35. Enfin je rêve peut être mais il m’a semblé comprendre que la FED se mettait a fournir des liquidités illimitées aux banques européennes bce; banques centales et ce jusqu’en décembre pour permettre aux banques de se fournir en liquidités. Dans ces conditions comment une banque pourrait elle faire faillite en europe?
    Et sur ce ces memes banques peuvent continuer a acheter des emprunts grecs, italiens ,espagnols,etc en tout cas a court terme ca peut leur rapporter. C’est sans doute ce qui va se passer nous allons sauver les banques et l’état grec va se désendetter quand l’inflation sera supérieure au taux de ses obligations.. Les banques vont améliorer leur bilan en prêtant moins aux entreprises et plus aux états, ca me semblerait judicieux de leur part vu qu’elles sont déja gavées d’obligations d’état donc en gros c’est l’économie réelle qui est en danger pas les banques.
    POurquoi ai-je l’impression de dire des anneries?

  36. @ François et JA

    Une « task force » a également été envoyée par l’Union européenne à Athènes

    Peut on en savoir plus sur la composition de la « Task Force » et sur le CV des ses membres ?

  37. La task force est constituée de 25 experts de la Commission et des États membres, présidée par Horst Reichenbach, vice-président de la BERD et ancien directeur général à la Commission. Parmi les noms révélés figurent Jörgen Holmquist (ex directeur général « Marché intérieur ») et David Wright (directeur général adjoint « Marché intérieur et Services »).

    1. Ce sont donc bien les banques qui ont le pouvoir.
      Merci de me répondre, Monsieur Leclerc, à une question précédente.
      Et protègent leur richissimes clients. Cela va de soi.

  38. Suis je le seul à faire une analogie, sur le fond, entre la crise des « subprime » et celle de la dette souveraine ?
    Ne faut-il pas se rappeler du tout début de la crise pour tenter de dégager un patron qui éviterait de partir dans tous les sens, hypothèses largement complexifiées en 4 années de propagande politiquede toute sorte ?
    Car en fait, (SCHÉMATIQUEMENT, je précise pour simplifier et éviter la réponse du « oui mais c’est plus compliqué que ça… ») dans les deux cas, il s’agit de prêts octroyés à des entités qu’on savait insolvables, en ayant soi-même l’outil de faire varier des taux d’intérêt progressifs à volonté ?
    Si quelqu’un a envie de réfléchir avec moi :
    Si je suis dans le vrai, pourquoi les banques US ont-elles augmenté, si subitement, les taux d’intérêt de ses prêts en cours, sans raison apparente, dès la mi-2007, sachant les ravages que cela causerait, non seulement auprès des particuliers et des entreprises, mais aussi des entités étrangères qui ont achetés des produits financier « dérivés » contentant ces dettes à très haut risque ?
    Quelle a été la raison circonstancielle qui a valu cette soudaine augmentation des taux, la sachant dévastatrice ?
    La chute des prix de l’immobilier ? Non, c’est justement la conséquence au risque de défaut de paiement des emprunteurs…
    La crise de liquidités ? Non plus, c’est aussi une conséquence…
    Hypothèse :
    Si ce chaos avait été sciemment voulu pour permettre, dans un premier temps, à la FED de baisser ses taux d’intérêt et enchaîner sur les QE qui donneraient aux banques US une source de liquidités, en $, quasi illimitée ?

    1. Les cartes commencent à se dévoiler, la guerre économique que les US/UK nous mènent depuis qu’ils sont ruinés se précise, ils ne veulent aucune taxe sur les transactions, comme nous font les Anglais en Europe depuis déjà bien longtemps dès que l’on veut réglementer, mais qu’on endette les contribuables, là ils sont d’accord!

      http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=6e3ea7a3918d9a68c4c7b74e7c49d549

      Quand on parle d’oligarchie, de marchés, de ceux qui décident vraiment etc, il faut comprendre capitalisme financier anglo-américain, l’étude sur les Corporates publiée ici le démontre s’il restait encore quelque chose à prouver à ceux qui arguent que c’est de l’anti-américanisme primaire de penser ainsi…

      1. ah ça, c’est sûr, que guillotiner louis 16, n’a pas favorisé la continuité en politique étrangère depuis. l’angleterre elle…

        m’enfin aller répéter qu’il serait important pour nôtre civilisation de faire invalider le traité de paris de 1763, vous passerez pour un frustre dégénéré fascisant.

        pourtant charles, un jour au québec, … meuh non, non, on va fêter trafalgar,

        aller tiens, merde à vôtre reine les anglos, cordialement entendu.

  39. Je ne crois pas à la mort du capitalisme du fait que sa seule existence devient aujourd’hui de plus en plus problématique. Je ne crois à l’effondrement sur lui-même, si on ne lui donne pas un petit coup de pied au luc, les pires destructions peuvent être aussi un moteur pour lui!

    1. Non, Tchoo. Erreur grave.

      Le communisme est né grâce à l’abus de pouvoir des rois russes.
      Les progrès sociaux sont nés en France de la Révolution et, plus récemment, de la ré-émergence du front de gauche après-guerre.
      La victoire du capitalisme ne date que des années 80. Ce qui lui a permis de tuer le communisme symbolique de l’URSS.

      Vois donc à quel point le capitalisme peut se faire museler surtout lorsqu’il est poussé à l’extrême.
      Révise Roosevelt et reviens.

      1. Né d’un abus de pouvoir?
        C’est vrai que l’autocratie russe bloquait l’évolution vers un régime parlementaire. Mais en même temps, le pays se développait, se modernisait à grande vitesse, la modernisation politique n’était qu’une question de temps.
        La Grande Guerre a brisé cet élan, 1917 vit l’effondrement de l’Etat, et partant, de toute la société.
        Le communisme dans sa version soviétique a surtout pu naître grâce au vide crée par l’effondrement du régime tsariste; sinon, il serait resté une secte violente mais marginale.

        Je me demande ce qui en ressortira, si demain le système bancaire se grippe complètement.
        Probablement beaucoup de sauvagerie.

    2. probable en effet qu’il n’y ait pas d’effondrement complet mais simplement ralentissement et forte instabilité, ce qui n’exclut pas des avancées sociales. nos sociétés évolueront à travers lui, non contre lui.

      cette victoire semblait inévitable tant les philo-socio-économistes du début de l’ère industrielle s’attachaient à remettre en cause les progrès issus d’un saut technologique sans précédent et bénéfique. alors dans une optique de ‘faire encore mieux’ ou de ‘c’était mieux avant’ il n’en reste que la plupart se sont fait déborder par leur vanité.

      les libéraux surent rester plus sobres en se contentant d’une gestion a minima, et à présent seules leurs lignes de fracture sont pertinentes.

      ceux qui souhaiteraient s’en convaincre peuvent lire la critique de marx à proudhon ou de hayek à keynes. si brillant soit-on, et là on ne peut contredire le sieur hayek (charité bien ordonnée…), reste qu’il est plus sage de partir de ce qui a déjà été réalisé, considérant que le hasard serait Dieu qui se promène incognito…

    3. En attendant le communisme n’est pas mort non plus
      et on pourrait dire plus exactement que c’est lui qui tient les cordons de la bourse

      Les chinois ont appliqué le principe de Lénine jusqu’au bout
      ils ont vendu la corde pour pendre le capitaliste et il lui ont même refilé un crédit.

      Enfin la chine c’est loin, ce n’est pas facile de comprendre leurs principes démocratiques.

  40. C’est bien ce je voulais dire ou écrire.
    Le capitalisme de s’effondrera pas de lui-même si nous le poussons pas.
    Ces plus fervents bénéficiaires ont plus d’un tour dans leur sac!.

  41. Il va falloir prendre le pouvoir un jour ou l’autre et ca ne pourra pas se faire dans la douceur, les élections sont une mascarade les syndicats ressemblent

  42. Le filet se resserre. Les gouvernements, les institutions financières et autres politiciens savent exactement où se cache la vraie valeur. Et cette dernière ne se trouve aucunement en ces devises papier imprimées sans relâche.

    Cela ne signifie certainement pas grand-chose aux yeux du citoyen Européen ou Américain moyen. Mais si vous avez quelque peu suivi les évènements s’étant produits ces dernières années, il devrait vous sembler clair que les économies Européenne et Américaine voient planer au-dessus d’elles la menace d’un effondrement financier potentiellement permanent. Ce matin, la directrice du FMI, Christine Lagarde, demandait aux hommes politiques de se tenir prêts à prendre des actions supplémentaires afin de supporter l’économie, même si ces dernières nécessitent la prise de mesures non-conventionnelles.
    La nouvelle tendance des politiques bancaires Autrichiennes (et probablement de l’Europe en général) suggère que certains partis tentent de s’accaparer le contrôle des achats et acquisitions personnelles d’or et d’argent comme refuges financiers. Ceci devrait être aperçu comme un signal d’alarme par les Européens, voire même les Américains.

  43. Samedi 17 septembre 2011 :

    « Va-t-on rester dans une logique de divergence ou enfin aller vers une solution viable ? Le projet d’euro-obligations ne semble pas être dans les cartons dans l’immédiat, il faut donc des avancées sur l’élargissement des compétences et des moyens du fonds européen de solidarité », juge Andrea Tueni, analyste chez Saxo Banque.

    Mais l’Europe continue à se distinguer par ses atermoiements. La Finlande exige des garanties d’Athènes avant de verser le moindre euro, ce qui incite d’autres pays à faire de même, au risque d’annuler le plan d’aide pour le pays. La Slovaquie a annoncé qu’elle n’adopterait le traité élargissant les compétences du Fonds européen de stabilité financière (FESF) qu’en décembre et l’Autriche dit préférer une faillite de la Grèce à un sauvetage trop onéreux.

    Autre démonstration du manque d’avancées sur le sujet, la zone euro a décidé de reporter à octobre toute décision sur le versement d’une nouvelle tranche de prêts dont le pays a impérativement besoin.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-bourse-de-paris-place-tous-ses-espoirs-dans-les-grands-argentiers-europeens-bcea08e8a3cb17043b9f9edf3b335bed

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