L'actualité de la crise : LA GRANDE PERDITION, par François Leclerc

Billet invité

Omniprésent, le mot crise est devenu galvaudé et on évite en conséquence de l’utiliser. C’est à partir de ce constat – modestement partagé par l’auteur – qu’Alphaville, le blog phare du Financial Times, a engagé une consultation de ses lecteurs pour lui trouver un remplaçant. La liste est longue des propositions qui ont été faites, mais autant dire tout de suite que le vainqueur est… La Grande Perdition, en référence transparente à la Grande Dépression.

Comment, à ce propos, se porte le plan A des autorités européennes ?

Ce serait tomber dans le piège de l’arrogance que de commencer ce survol par l’appel de 16 riches Français à être mis à contribution, appel publié la veille de l’annonce du plan d’austérité gouvernemental et au lendemain d’une déclaration de Jean-François Copé, patron du parti gouvernemental UMP, favorable à « une contribution exceptionnelle » (souligné par moi), qui reprenait la balle au bond suite à une tribune de Maurice Lévy, PDG de Publicis, qui avait utilisé le même mot.

Appel éminemment louable bien entendu dans son esprit, mais à condition sans doute d’en ignorer les termes : la contrepartie exigée, si l’on comprend bien, par Maurice Lévy, au nom de ces 16 riches Français : « une vraie, une sérieuse, une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux, pour pouvoir à l’avenir réduire drastiquement nos coûts… ». Pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, il ajoutait : « Osons nous attaquer aux vaches sacrées ». Décidément, les grands gestes généreux et désintéressés ne sont plus ce qu’ils étaient !

Dans le même ordre d’idée, Umberto Bossi, le chef de la Ligue du Nord et par ailleurs membre de la coalition gouvernementale, annonçait que le système italien était « condamné à mort ». Il n’entendait pas par là le système financier, mais la redistribution au Sud de la richesse du Nord du pays, via Rome, pour lui opposer la création de la Padanie. Les riches préfèrent vivre entre eux, dans leurs aises et en sécurité, et abandonner les autres à leur déshérence. C’est un phénomène appelé à trouver d’autres illustrations par chez nous, que l’on rencontre fréquemment dans les pays émergents.

Sur le départ, en Espagne, José Luis Rodriguez Zapatero a trouvé son cadeau d’adieu. Il propose une réforme de la Constitution afin d’y inscrire « une règle pour garantir la stabilité budgétaire », une mesure destinée à « renforcer la confiance à moyen et long terme dans l’économie espagnole ». A court terme non ?

Laurence Parisot, présidente du Medef, a d’autres plans. Déterminée à aller chercher des points de croissance, selon cette absurde expression, elle est dans son rôle en affirmant qu’il ne faut pas « pénaliser les entreprises », concédant toutefois qu’il y a peut-être des marges de manœuvre pour les grandes entreprises (dont on connaît les résultats), à condition de ne pas entraver leur compétitivité. Vient la suite, qui annonce les intentions. Des délégations de service public au secteur privé pourraient être envisagées, car « cela permettrait à l’État de moins dépenser ». Qu’elle ne cherche pas plus loin, elle a trouvé ses points de croissance !

Ces louables intentions ne doivent toutefois pas faire oublier la poursuite de La Grande Perdition. Claquée, la porte des Euro-obligations est depuis cadenassée par Angela Merkel, la Bundesbank et les libéraux allemands, entraînant Wolfgang Schaüble, le ministre des finances – qui n’y serait pas opposé à titre personnel – à en repousser l’éventuelle création à la Saint Glinglin.

La solidité du Fonds de stabilité financière européen (FESF) lui-même – seul canot de sauvetage de disponible dans la tempête – est menacée par Moody’s, qui prévient que les garanties consenties par la Grèce à la Finlande pour qu’elle participe à son sauvetage, ainsi que la demande identique d’autres pays, fissurent l’union des États de la zone euro et « suscitent des préoccupations supplémentaires à propos de la nature et de l’évolution du mécanisme actuel de soutien financier ». A la clé, le FSFE pourrait perdre sa note AAA, le montage financier monté à grand peine risquant alors de ne plus fonctionner.

Maria Fekter, la ministre autrichienne des finances, vient de mettre à ce sujet de l’huile sur le feu, en déclarant que « L’Autriche a toujours été claire sur ce point: s’il y a des garanties pour un pays, alors tous les autres doivent être traités de la même façon »…

La ratification par les Parlements européens des décisions du sommet des chefs d’État et de gouvernement du 21 juillet dernier reste par ailleurs à accomplir, notamment en Allemagne, dans des délais qui sont partis pour s’allonger. Cela ne fait pas l’affaire de la BCE qui, en attendant le relais du FESF, est coincée et doit continuer à soutenir le marché obligataire. Le cap des 100 milliards d’achats sur le marché secondaire a été dépassé. Ewald Nowotny, le gouverneur autrichien de la banque centrale, a ainsi déjà reconnu que l’échéance convenue de la fin octobre risquait de ne pas pouvoir être respectée.

Et les banques, comment se portent-elles ? Elles se remettent péniblement de leurs émotions et les plus atteintes survivent grâce aux liquidités de la BCE. L’une d’entre elles a failli chuter en Grèce, que ses consœurs ont sauvée. La Société Générale a demandé le soutien de la banque Rotschild. Il se confirme que les fonds monétaires américains prennent leurs précautions et assèchent les liquidités des mégabanques européennes. La première qui craquera aura une tapette !

En réalité, en guise de plan A, les autorités naviguent totalement à vue.

144 réponses sur “L'actualité de la crise : LA GRANDE PERDITION, par François Leclerc”

  1. Donc, si je comprends bien, nos « 16 riches » sont prêts à payer plus de taxes…à condition de gagner plus encore…
    Car ils appellent (en »contrepartie »…) à plus de rigueur…
    Or, c’est bien au profit des plus riches que se fait, jour après jour, la politique dite « de rigueur », non?

    1. Vous avez, je pense, fort bien compris et résumé en trois lignes ce qu’il « faut » penser de cette « générosité ». En fait, c’est une avance sur recettes !

    2. Ils sont en passe de réaliser leur plus vieux rêve. En finir une bonne fois pour toute avec l’héritage du CNR!

    3. En quoi quelques billets de plus venant des super-riches amélioreront-ils la situation?
      Est-on en présence d’un problème de liquidités?

      L’argent ne vaut plus rien, en ce sens qu’il n’y a plus aucun prestige à en avoir… c’est un archaïsme de penser le contraire.
      On s’y accroche parce que traditionnellement (il n’y a pas si longtemps, je l’admets) ça valait encore quelque chose.
      Une réactualisation des mécanismes économique et sociologique du Système est plus que nécessaire pour passer à autre chose. Sans cela, on continuera à perdre du temps avec de vieilles théories qui ne feront que ralentir notre passage dans le « nouveau monde ».

      Je viens d’acheter « Le Capitalisme à l’Agonie ». L’update commence!

    4. Il n’est pas sûr que la rigueur se fasse au profit des riches, en revanche il certain qu’elle se fait au
      détriment des pauvres….

      Par ailleurs effectivement les 16 généreux riches (issimes) français candidats à l’impôt de solidarité
      ne conçoivent pas la chose sans contrepartie mais il est sûr en revanche qu’il la conçoive comme un « one shot ».

      Bref les moutons seront tondus chaque année et les loups une (petite) fois par vie pour autant qu’ils soient d’accord.

    5. C’est juste la preuve qu’ils sentent que les dettes des états ne seront pas remboursés. 🙂

  2. Depuis la dégradation de la note des USA par S&P, les pressions et punitions s’enchainent sur cette dernière.
    Après les déclarations vengeresses d’Obama et son administration, l’enquête de la SEC (Securities & Exchange Commission) qui s’est ouverte mi-Août, voilà que son président Deven Sharma sera remplacé en Septembre …
    Il ne fait pas bon donner son avis (négatif) sur la dette des états-unis. Et il ne faudrait surtout pas que d’autres emboitent le pas.

      1. Effectivement… merci pour le lien.
        On n’est pas prêt de voir une autre des 3 grosses agences baisser la note des USA (Fitch peut-être ?).
        On devrait même voir S&P la remonter dans quelques mois, si les choses n’empirent pas trop d’ici là.

  3. J’ai l’impression que ces déclarations sentent la panique des bénéficiaires du Système. A force de se servir sur le dos de la Grande Catin, ils se rendent compte enfin qu’ils ont asséché la source de leur richesse, et qu’un armée de gueux et de crève-la-faim brandissant cordes à lyncher et piques n’est pas bon pour les affaires.
    Alors on préfère se couper un doigt plutôt que se faire raccourcir le col.

    1. Rafler la mise sur les services publics, dans ces conditions je me coupe un doigt tous les jours!

  4. A Grande Perdition se substituerait aisément la Grande Prédation puisque sous réserve d’une contribution exceptionnelle des hauts revenus prononcée à l’occasion de telle tribune médiatique opportuniste, des contre-parties n’en sont pas moins aussitôt engagées ciblant cette fois-ci les éternels moutons de ce bien appétissant pâturage. Alors, nous nous apercevrons que la solidarité des classes aisées relative aux portions patrimoniales localement visibles ne fera qu’aligner les mailles supplémentaires de leurs gardes-robes extra-marines. L’iceberg n’en finit pas de se déplacer. Mot d’ordre : gardons notre sang-froid, restons de glace !

    1. Cherchez pas. La « Déglingue » reste encore le plus parlant pour décrire ce qui se passe.

  5. Naviguent à vue….c’est bien fait……… .n’avaient qu’à faire queque chose en 2008………qu’y crèvent maintenant………..mais qu’y crèvent vite….sinon vont avoir la même chose qu’en libye dans Paris.

  6. pas facile n’est ce pas de privatiser ….

    Il n’y a qu’à voir les mille et une raisons qui sont données, les déclarations à répétition, etc. comme a vouloir saouler les gens de cela, afin que titubant, il n’y ait plus besoin que d’une chiquenaude pour les faire tomber.

    Une chose semble ratée pourtant, c’est l’entonnoir, celui qui est sensé être destiné au public. Pour le coup, tout tombe à côté …. par terre … le gavage n’aura pas lieu.

    Résultat, ceux qui prônent la privatisation des nations ne convaincront qu’eux-mêmes.
    Il faut dire aussi qu’il y a foule derrière leur grilles avec dans leurs mains les panneaux prêts à planter : « PROPRIETE PRIVEE ».

  7. Il serait temps que Dieu le père sorte d’entre les nuages pour nous dire :
    « Eh bien là, les petits, il va falloir partager ! »

    Mais peut-être n’en sommes-nous pas encore rendus là ?

    1. @Jean Luc Mercier

      ça va viendre !
      ne jamais desespérer de la bêtise humaine, elle peut être infinie………pour se prendre les pieds dans le tapis (sans jeu de mots….)

  8. @ Zest, dans un tout autre genre, mais qui doit être nommé, ces témoignages d’ indignés suivis par la police, finalement arrêtés et mis en garde à vue, pour avoir eu l’ outrecuidance d’ avoir essayé de se rassembler à Bruxelles pour penser autre chose que la doxa habituelle.

    Il ne fait pas bon donner son avis (négatif).
    Et il ne faudrait surtout pas que d’autres emboîtent le pas.

    Faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais.

    http://vimeo.com/26890537

    quand j’ ai vu ça j’ ai eu peur, c’ est sans doute l’ effet recherché.

  9. Dip…dip…dip…dip…dip…diiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (electro-éconogramme plat après une série de dips)

  10. Ahh la la , la ficelle est un peu grosse, tout de même; d’un côté, une contribution « exceptionnelle », un fusil à un coup qui ne sert qu’une fois,d’un montant symbolique et en contrepartie une profonde réforme de nos services administratifs et sociaux afin de réduire les coûts: la sécu, l’éducation nationale, les transferts sociaux divers…..Buffett, il n’en demandait pas tant! lui, c’était: réformez le système fiscal, je paye moins en proportion que mes employés…donc, augmentez mes impôts et pas qu’une fois….
    les 16 crétinos n’ont rien compris, une fois de plus, ils sont ok pour jouer exceptionnellement les dames patronnesses à un gala de charité alors que c’est la nuit du 4 août qui leur pend au nez!

    1. les dames patronnesses à un gala de charité

      voilà ! c’est l’expression que je cherchais !

      déboisement de la langue :
      – « délégation de services publics au secteur privé » = privatisation absolue , notamment de l’éducation et de la santé = « on va s’en foutre plein les fouilles, et les gueux feront pas de vieux os », vu que les compagnies d’assurance feront payer un max, pour une faible garantie de soins !
      ( d’ailleurs, c’est tout dire, un des frères rappetout est sur le coup !) ; et les dividendes, ah les dividendes ! slurrrrrp ! un petit nota bene, et zip ! pas de soins, « gueux et gueuses, c’est trop cher et pas prévu dans le contrat ! « ceux qui survivront seront ignorants ! parfait ! c’est comme cela qu’ils aiment le populo !

      Mesdames les dames patronesses friquées, nous ne voulons point d’aumône, mais une juste répartition ! savez que z’allez devenir haïssables, à force !

  11. Au sujet de Zapatero, il sort le lapin du chapeau en proposant de ramener le taux de TVA de 8 à 4% pour tout achat d’une résidence neuve d’ici fin décembre…
    Rajoy, chef de l’opposition (PP) promettait, ce matin, de prolonger le délai de 12 mois supplémentaires…
    Pendant ce temps, les promotteurs continuent de construire…
    Visiblement, l’Espagne n’est pas sorti de son auberge, comme pourrait dire Klapisch, continuant à focaliser sur un marché immobilier totalement saturé…
    J’ai du mal à saisir comment un tel pays n’ait pas saisi sa chance, compte tenu des milliards de subventions accordés par l’Europe, de se diversifier, surtout au plan industriel.
    Par exemple, au pays du soleil, ils importent des panneaux solaires d’allemagne, à prix d’or… Que n’était il pas plus adéquat de promouvoir la création de cette industrie en Espagne ? Peut on penser que l’Allemagne ait pu offrir, à l’Espagne, le même genre de générosité que nos 16 mousquetaires Français en conditionnant cette aide par une contrepartie en « non dévelopement » de tout produit et service qu’elle exporte déjà ?
    Enfin, pour finir avec le thème de l’Espagne, les prix sur les produits de nécessité courante continuent d’augmenter, avec + 8% en moyenne mesurés sur 2 semaines… Et il semble que la consternation et l’indignation de la « masse laborieuse » augmente également dans les même propostions, donnant lieu à des manifestations spontanées de plus en plus fréquentes et de plus en plus durement réprimées par les forces de l’ordre qui emploient un violence gratuite, comme dans l’exemple ci-après : http://politica.elpais.com/politica/2011/08/18/actualidad/1313687290_118915.html
    Décidemment, les vieux réflexes semblent bien ancrés…
    Bien à vous, et merci pour votre excellent article.

    1. J’ai du mal à saisir comment un tel pays n’ait pas saisi sa chance, compte tenu des milliards de subventions accordés par l’Europe, de se diversifier, surtout au plan industriel.

      Voici peut-être une première piste « simple » :

      Une des première lois de l’économie en tant que « science » (oui, ici les guillements expriment mes doutes !) est la loi de Ricardo sur les avantages comparatifs : http://www.wikiberal.org/wiki/Loi_des_avantages_comparatifs

      Cette loi me semble avoir la particularité d’être très mal comprise dans la mesure où elle est la profession de fois des « marchands » ! Et ceci est d’autant plus vrai dans un marché unique ou aucune barrière ne les taxent. L’économie n’existe que dans l’échange ! Et qui dit échanges « capitaliste » dit « bénéfices » pour le marchand (Au passage : un banquier n’est il pas un marchand comme un autre ?). S’il n’y a pas de taxe, il y a des intérêts financiers à concentrer les moyens de production (Economie d’échelle, disponibilité de personnel expérimenté, coûts de la main d’oeuvre, …).

      Autre remarque : « made in Spain » ça vous inspire confiance vous ? Statistiquement beaucoup moins que « made in Germany »… Et ça justifie le prix non ? Les bagnoles allemandes se sont-elles pas vendues à un prix en correspondance avec la qualité « légendaire » du « made in Germany ».

      Allons plus loin dans l’observation : un certain groupe allemand produit des voitures en Espagne. Objectivement, la production automobile est largement automatisée et un simple contrôle de qualité devrait permettre de n’avoir aucun écart de qualité entre pays de production… Pourtant, que ce soit au niveau du prix ou de la publicité, il est difficile de nier que la direction du groupe maintient ce que je me permet de qualifier « l’écart intergroupe » entre « les allemands compétants, rigoureux et travailleurs » et des espagnols qui seraient globalement moins bons dans le domaine de la production industrielle…

      N’est-ce pas une très bonne raison pour ne pas industrialiser l’Espagne ?

      Peut-être devrions-nous boycotter les produits allemands si nous voulons « sauver le bateau europe »…

      BAV

      1. Bonjour et merci pour votre point de vue judicieux toutefois, quant à l’écart des prix que vous évoquez dans la production automobile, il faut peut être aussi intégrer le fait que le prix de vente finaux doivent âtre adaptés au niveau du pays, en l’ocurence l’Espagne, dont le salaire minimum de base n’est que de 714 € par mois (x 14 mois) et que le tissus salarial est composé à 80% de « milleuristas », dont le salaire moyen tourne aux alentours de 1000 euros/mois.
        Mais, dans l’absolu, quant à la qualité douteuse, je ne vous contredirais certainement pas pour en être témoin chaque jour.
        Cependant, là encore, rien n’empêchait l’Espagne, dans l’absolu, de gagner en qualité pour peu qu’elle se soit donné les moyens en terme de formation et de contrôle de production, pensant que l’ibère n’est pas par nature plus malhabile que n’importe quel autre ouvrier du reste de l’europe ?
        Merci pour votre contribution… Cordialement

      2. Je ne vois rien dans ce que vous racontez (et qui peut se défendre tout seul) qui se rapporte en quoi que ce soit à la théorie des avantages comparatifs. Et je vous signale d’une part que wikiliberal n’est certainement pas la meilleure référence pour comprendre la « science économique » (d’accord pour les guillemets) et d’autre part que même cette « science économique » neo-classique ne fait plus reposer sa théorie de l’échange international sur la théorie des avantages comparatif et ce depuis longtemps.
        Inutile de donner des batons pour se faire battre dans ce type de débat.

      3. Il y a une réelle division géographique du travail en Europe: une Allemagne industrielle avec quelques satellites sous traitants à l’Est; aux autres le tourisme et les dettes. C’était un peu le programme esquissé par A Hitler dans Mein Kampf ?

    2. Dans le même temps on peut aussi observer en Espagne un retour des extrèmes gauches indépendantistes et isolationnistes telles « Bildu » au pays basque qui jouent la même partition que la ligue du nord italienne mais avec un soupçon de communisme révolutionnaire en plus. Tout cela semble pousser l’Espagne dans une situation bien détonnante que ni le PSOE, ni le PP ne veulent reconnaitrent.

    3. Votre contribution pose de bonnes questions.
      Au moins une: qu’ont-ils fait des subventions européennes?

      Réponse vrai à 80%: du béton sans fin , du béton partout.
      Il y avait sans doute un retard à compenser en logements sociaux
      et équipements collectifs, mais de là à tout « aménager », c’est
      à dire béton et goudron, il y a une marge.

      On remarquera que la France, qui en vient à bétonner ses lacs de montagne
      et ses sommets alpins ( alt. < 2500 m- faut pas exagérer.)
      ne fait pas exception à cette tendance incoercible pour le béton.
      ( Le béton y profite de subventions internes, mais
      il reste que la seule initiative comprise et admise est la bétonnière. )

      Il y a plusieurs raisons, la première est que "cela reste", on bétonne
      pour l'éternité comme Louis 14, et que c'est simple.
      L'initiative et l'investissement en temps sont minimum;
      les procédures sont rodées.
      Les pouvoirs publics passent commande, payent et payent les rallonges,
      et au final, il existe quelque chose de tangible.
      Qu'un paysage -et ses occupants- soient détruits n'a aucune importance:
      le PROGRES vous diront-t-ils.

      Construire une industrie novatrice était une autre paire de manche.
      les Etats se sont soigneusement privés des organismes publics
      de prévisions à long terme , d'organisation et d'incitation ,
      comme le Commissariat au plan en France, pour laisser les coudées
      franches à l' initiative privée. Qu' elle soit défaillante
      ou que le terreau favorable à sa créativité n'existe pas encore
      n'a aucune importance.

      Reste donc l'appat du gain immédiat et facile, et dans ce domaine
      le béton est indépassable.

      Le pays importe des produits basiques qu'il est incapable de fabriquer ?
      Sa balance commerciale est structurellement déséquilibrée ?
      Le chômage massif obligé tire les salaires vers le bas au point d'une insolvabilité
      générale pour le tas de béton en attente, et qui pourtant serait nécessaire pour
      se loger ?
      Aucune importance.
      L' Etat, voilà l'ennemi. Cette nécessaire démonstration
      que l'Etat c'est mal vaut bien le prix payé en souffrances sociales.

    4. @ Philippe Meoni

      « il sort le lapin du chapeau en proposant de ramener le taux de TVA de 8 à 4% pour tout achat d’une résidence neuve d’ici fin décembre… »

      Pour Santiago Niño Becerra, économiste de gauche, il s’agit d’une « erreur monumentale  » (« un muy inmenso error » – dans son espagnol calamiteux de Catalan).
      http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/medidas_de_agosto

  12. Finalement, nos riches ne paniquent pas tant que ça, toute occasion étant bonne pour consolider leur position. Ainsi en va t’il de cette proposition « d’investissement » des 16 bourgeois pour la création d’institutions qui leur soit plus favorables sous couvert de générosité citoyenne.

  13. Bonjour,

    Je suis tombé là dessus qu’en pensez vous ? le lien ICI

    Le Scandale du Réseau mafieux des Banques Centrales éclate – Le FED LOAN DISCLOSURE

    1. dommage pour ce titre racoleur….
      Pour les faits, et bien la publication des actions discrètes de la FED en fin 2008 montre que la crise financière était alors bien de SOLVABILITE et non de liquidité comme annoncée à l’époque et que toutes les rumeurs apparues depuis étaient bien-fondées…pas étonnant que Ben B. picole aujourd’hui, l’heure des comptes semblant prête à sonner

    2. J’avais mis le papier de bloomberg ici aussi :

      http://www.bloomberg.com/news/2011-08-21/wall-street-aristocracy-got-1-2-trillion-in-fed-s-secret-loans.html

      Cela prouve que le système, les mêmes banques qui distribuaient des milliards de bonus, ce système est en perdition total et n’est maintenant en vie qu’artificiellement.

      Et après on va enfermer pendant 5 mois un manifestant qui a piqué une chaussure en Angleterre.
      Ne reste plus qu’a lire Dickens ou Victor Hugo.

      Sinon pour l’instant l’information n’a pas fait trop de bruit en France

    3. Ce qui est terrible dans cette histoire, c’est que nous sentons que le système de ne peut pas tenir, nous le sentons même au sein des entreprises.
      Je suis salarié d’une grande société côté au CAC40 et je vous assure que c’est un B…. sans nom.
      Lorsque je discute autour de moi je ressent les mêmes effets.
      De mon point de vue, j’ai hâte que tout se finisse (j’aurais même envie que tout s’écroule) peut importe l’issue même si je dois perdre mes économies, mais c’est insupportable. Il semble cependant que dans la perspective d’un écroulement total du système, celui-ci sera très long et sans doute douloureux.
      De plus la majorité des entreprise du CAC40 ont pour actionnaires les banques, la caisse des dépôt et autres. Tout est tellement imbriqué que si l’atterrissage ne se fait pas en douceur, tout s’écroulera d’un claquement de doigt (une faillite SG, BNP …).

      Que l’on prenne enfin l’envergure des dégâts et que l’on s’organise à construire une société plus équitable et humaine.

      Pseudo icare pas iacre j’ai les doigts qui se croisent 😉

      1. les salariés font de plus en plus comme si ( comme les soviétiques du temps de l’URSS )

        les possédants vont être sacrément surpris de l’effondrement qui vient.

  14. @ François

    J’ai quelques (vieux) titres à vous proposer pour vos prochains articles.

    Il s’agit d’humour potache qui date un peu mais que nous avions plaisir à employer quand un camarade nous demandait si nous avions vu un film qu’on n’avait pas vu (faute de moyens).

    La grande lessive, avec Gregory Peck
    La grande crevasse, avec Brigitte Fossey
    Les cheveux dans le vent, staring by Yul Brynner et Telly Salavas
    Le bolide, avec Sophie Desmarets et Pierre Fresnay

    Et enfin, La Grande Partouze, avec Antoine…. celui du Franc Fort don j’ai oublié le nom 🙂

    1. Il y aussi
      « Les citrons » avec Elvis Presley
      « La grande descente » avec Yves Montant
      et bien d’autres encore….

      1. Eh oui, j’allais oublier :

        « La Financière », avec Tabatha Cash (pitch en discussion)
        « Le délit d’initié » d’Eugène Sue

      2. hélas, mourront pas à Montfaucon, tous ces pendards

        « y’ a quelque chose de pourri
        au Royaume de truanderie »

        Brassens/ Villon

  15. Sur cette contribution « généreuse » des grandes fortunes, et sur ses enjeux véritables (« en avoir pour son argent ») , Jacques Généreux dit des choses définitives.

    « Le ver dans le fruit de la République » : 5 minutes d’anthologie.

      1. Je n’appartiens pas à la même famille politique que J.Généreux, mais j’approuve sa démonstration à 100%, mais je ne suis pas sûr que la proposition de Minc soit grotesque, c’est tout-à-fait dans la logique libérale.

    1. la proposition d’Alain Minc est magnifiquement démonté par JG ; seulement Minc n’est pas grottesque; il agit comme agissent les libéraux depuis 20 ans.

      JAMAIS ils ne présentent la société finale de leurs souhaits , JAMAIS ! pour la bonne et simple raison qu’elle serait rejeté immédiatement.

      les idéologues libéraux ont très bien compris qu’ils n’arriveraient pas à leurs fins en disant la vérité; ils avancent masquer et ils vont réussir car depuis les nazis et Goebbels, ils ont compris que les peuples étaient éminaments manipulable et qu’il ne fallait surtout pas user de raison.

      ils iront au bout de leur logique et la grande crise sera leur moyen de coercition pour y arriver.

      la seule question est : cette crise est elle une simple crise capitaliste parmi tant d’autres ou est ce LA crise systémique .

      ma réponse : si les peuples ne s’y opposent pas les possédants sortiront de cette crise en laminant les moutons que nous sommes.

      après tout la féodalité a bien existé avec une multitude servile pourquoi cela ne peut il advenir de nouveau ( une privatisation rampante de la sécurité est un signe annonciateur )

      Socialisme ou barbarie

  16. En UEland les évidences, le bon sens commun n’ont aucune prise.

    Il semble pourtant tout à fait logique que
    – les dizaines de milliards du FSE ne pourront remplacer les centaines de milliards demandés demain par plusieurs états naufragés par la spéculation;
    – l’austérité, la rigueur, la misère organisée pour le plus grand nombre ne fera pas repartir la croissance;
    – emprunter avec intérêts croissants – combien de centaines de milliards reversés sur les marchés financiers au titre des intérêts ?..- ne peut à terme être soutenable face à des solutions nationales d’emprunt raisonnablement conduites et coordonnées avec d’autres pays dans une coopération organisée;
    – laisser les portes du pays ouvertes à tous les vents spéculatifs est bien plus nocifs qu’un marché, des capitaux, raisonnablement contrôlé à l’entrée et à la sortie;
    – l’UE ne pourra tenir indéfiniment en s’aliénant la majorité de ses membres pour entretenir des dogmes dont elle nous promet depuis plus d’une dizaine d’années maintenant qu’ils vont améliorer notre cohésion et générer un mieux vivre-ensemble, sans que nous voyions autre chose que l’exact contraire se produire.

  17. De très riches Français viennent de signer l’appel « Taxez-nous ! » … à lire sur http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110823.OBS8954/exclusif-l-appel-de-tres-riches-francais-taxez-nous.html#formreagir

    Nous leur demandons de donner une évaluation du montant total que leur « contribution exceptionnelle » fera rentrer dans les caisses vides de l’Etat en 2011, en 2012, 2013, 2014. Puis de comparer ce chiffre aux 100 milliards d’euros de recettes fiscales (annuelles) auxquelles l’Etat a renoncé en dix ans … et au montant des intérêts que ces mêmes signataires perçoivent annuellement sur les titres de dette publique qu’ils détiennent.

    Nous leur demandons également de faire connaître l’ordre de grandeur des recettes supplémentaires qui rentreraient annuellement dans les caisses de l’Etat, si les entreprises qu’ils dirigent réduisaient de moitié les montants de l’évasion fiscale qu’elles pratiquent.

    Texte intégral de cet Appel aux très riches Français signataires de l’appel « Taxez-nous ! »
    sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article686

  18. Plus le temps passe plus je me résigne à l’idée que la chute totale du système n’est pas le pire des scénario. Contrairement aux (entre autres) 16 gagnants du système actuel, l’immense majorité d’entre nous n’a pas grand chose à perdre.

    Et à la fin, lorsque les financiers auront vampirisé le dernier billet de banque et qu’il ne restera plus rien à plus personne, ils se rendront compte que le papier ne se mange pas 🙂

    1. De plus en plus souvent sur ce blog (voir dans ce fil Icare, Meoni etc….) apparaissent des commentaires du type « c’est tellement dégueulasse et comme il semble qu’il n’y ait pas de solution crédible, souhaitons que tout se casse la gueule jusqu’au bout : plus de finance, plus d’économie, plus d’état (nécessairement controlé par l’oligarchie) etc… »

      Bine que je sois d’accord avec la première affirmation, je ne le suis pas avec la seconde (et il me semble que ce n’est pas l’orientation de ce blog – raison pour laquelle j’y participe) et je trouve la dernière infiniment inquiétante. Il a suffit d’une crise d’une moins grande gravité que ce que certains paraissent souhaiter ici pour que les allemands laissent arriver Hitler au pouvoir en 33 (il n’a jamais eu la majorité) avec les conséquences que l’on sait. Et si vous voulez avoir une idée de ce que pourrait donner un effondrement complet du système, regardez le film « La route » de John Hillcoat ou, mieux lisez le livre homonyme de Cormak MacCarthy. Cela vous fait envie ?

      1. C’est le risque, Ygorf.
        Le risque énorme, horrible, celui dont jouent ceux qui veulent faire peur pour continuer le business.
        Mais nous allons droit vers une situation économique identique à celle de l’Allemagne, vu la masse énorme d’argent virtuel qui a « disparu ».
        C’est l’inflation qui a amené Hitler au pouvoir, pas un effondrement brutal…

        Par contre, il semble qu’il n’y ait pas eu d’Hitler disponibles en 1789.
        Ils devaient être partis en vacances … 😉

      2. ce n’est pas l’inflation qui a amené Hilter au pouvoir.

        c’est la parti catholique Zentrum qui a permis , par son vote, l’arrivée au pouvoir d’Hilter.

        plutôt les nazis que les rouges ! voilà le vrai slogan d’une partie de la droite « démocratique »

        et vous croyez que les possédants hésiteront une seule seconde si jamais les peuples deviennent trop remuant ?

  19. C’est reparti pour un tour…statistiques désastreuses, hausse des bourses car espoir de QE3.

    Vendredi annonce QE3 puis rebelote….et ainsi de suite…

    Les bons du trésors US font recette, pas de tension sur les taux..WTF !?

    Combien de temps cela peut il tenir ? des années, des mois, des siècles…?!

  20. Et pendant ce temps là si j’ai bien compris, Barroso et son équipe viennent de refuser que les comptes courants des particuliers soient garantis au delà de 20.000 euros alors que plusieurs ministres de finances demandaient 50.000. De même refus de toute régulation financière car tout va pour le mieux dans le meilleur des monde.

      1. Sur Barroso quelles sont les sources? Certains des 65% qui se sont abstenus aux élections européennes vont se mordre les doigts pour avoir laissé élire cet ultra-droitier.Sur le niveau de 100000€ il faut peut-être distinguer la France et l’Europe. Les dépots bancaires sont Garantis par… le contribuable , alors que la dette publique est déjà jugée trop élevée. Les financer augmenterait de 50% au moins la dette publique avec les règles ultra-libéralisées actuelles.

        On peut imaginer des moyens pour ne pas augmenter la dette publique.
        Nationaliser les banques de dépot au plus bas cours enregistré depuis 2008, ce qui évite tout risque de faillite et ne rien garantir aux banques spéculatives.
        Convertir les dépots bancaires de ceux qui demandent l’aide de l’Etat des citoyens contribuables en bons du Trésor à court, moyen et long terme, ce qui permet de nationaliser la dette et de sortir du chantage des fonds spéculatifs.
        Interdire les paris sur les prix, solution proposée par Paul Jorion.
        Des experts plus qualifiés peuvent trouver d’autres solutions.

      2. Les ressources collectées par le Fonds de Garantie des Dépôts auprès de ses adhérents (Les banques) s’élèvent à 1 ,45 milliard d’euros sous différentes formes : certificats d’association, cotisations, dépôts de garantie (cf. CRBF n° 99-08 modifié).
        On ne va pas aller bien loin avec ça…..;)

      3. Ce n’est pas tout à fait exact.
        Les dépôts bancaires et certaines assurances vie sont (au moins en Belgique) non pas couverts pour 100.000 € par banque et par déposant.

        De fait ces dépôts (Comptes courrant ou à terme) sont couverts à raison de 2x 50.000 €.
        Ce qui est loin d’être la même chose.
        Si la première tranche de 50.000 € est libérée assez rapidement, la seconde risque de ne l’être qu’après un laps de temps beaucoup plus conséquent pouvant s’étendre sur plusieurs années…

        Il est raisonnable de présumer que les Belges n’étant en principe (voir par définition) plus subtils
        que les Français, la réglementation française doit comporter également l’une ou l’autre déplaisante subtilité.

        1. @ eomenos

          Je n’ai pas compris en quoi ce que vous avancez fait que « ce n’est pas tout à fait exact », puisque vous dites que les dépôts son couverts à hauteur de 100.000 €.

          Parlons de « précisions à apporter », et sourçons-les ! En croisant les sources, nous devrions pouvoir trouver le montant exact et ses conditions d’application, non ?

          http://fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_de_garantie_des_d%C3%A9p%C3%B4ts
          http://www.febelfin.be/febelfin/fr/faq/#Le%20syst%C3%A8me%20de%20garantie%20des%20d%C3%A9p%C3%B4ts%20bancaires%20en%20quelques%20questions%20et%20r%C3%A9ponses
          http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/918&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr

      4. Dans le dernier lien: « Des remboursements plus rapides: les titulaires de comptes en banque seront remboursés dans un délai de sept jours, contre un délai de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois, actuellement.  »

        Pour l’avoir vu à l’oeuvre lors de la faillite des banques islandaises, il faut compter entre 4 et 6 mois. Vous avez intérêt à avoir un bas de laine ou des amis prêts à vous dépanner.
        S’il y a plusieurs grosses banques à faire faillite, qui toucheraient une large partie de la population, on parlera même pas de ce fonds et de son temps d’attente, ce sera la panique et les émeutes directement.

      5. Merl Mokeur :

        « Sur Barroso quelles sont les sources? Certains des 65% qui se sont abstenus aux élections européennes vont se mordre les doigts pour avoir laissé élire cet ultra-droitier. »

        ancien mao et leader de gauche estudiantine, aussi.

        Il est nommé par l’unanimité au conseil. C’est quoi le rapport entre le vote aux élections européennes et barrosso?

        Quel pouvoir croyez vous qu’a le parlement?!?

  21. L’une d’entre elle a failli chuter en Grèce, que ses consœurs ont sauvé.

    éthique contre l’euthanasie ; c’était qui la plus moribonde ?
    merci.

  22. Le plus étonnant, c’est que des gens par ailleurs intelligents imaginent que les annonces bidon du style « les riches demandent à payer plus d’impôts » fonctionnent encore. Comment les journalistes qui se respectent peuvent-ils ne pas remarquer et titrer sur le cynisme et le ridicule des contreparties demandées ? (un impôt temporaire contre une réduction définitive des avantages sociaux). Ce sont les mêmes qui vont se plaindre que les journalistes et les hommes politiques ne sont plus crédibles !

    Mais après tout, ça doit marcher un peu. Il y a encore peu on m’a ressorti la célèbre phrase de Rocard: « LA FRANCE ne peut accueillir toute la misère du monde ». En oubliant évidemment la suite : « …, mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part ».

  23. Voir au sujet de ces « super riches » l’analyse d’@SI:
    « Taxer les super riches : premier fumigène de rentrée », http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4249 (accès payant).
    Oui, contrairement à ce que propose Buffet, ils sont prêts à faire un (petit) geste, tout cela pour faire passer la pilule de beaucoup plus de sacrifices pour le reste de la population (plus de rigueur donc). Ils commencent à sentir gronder les foules, mais tentent de continuer leurs « réformes » libérales en faisant diversion.

    1. Nicolas Sarkozy est bien obligé de modérer son discours. Jusqu’ici, il était véritablement à contre-courant, l’impunité des riches étant si voyante. La proposition de l’application de la taxe Tobin fait bien partie du même discours démagogique destiné à sauver les élections. Malheureusement, à gauche le discours n’est pas plus créatif, ni moins démagogue.

      Seul bénéfice de ces effets d’annonce, l’évidence que la pilule ne passe plus et qu’ils le savent.

      1. Sarkosy parle déjà en février 2011 devant Union Africaine de la taxe sur les transactions financières, (elle est inclus dans un pack, les « financements innovants »)
        c’est dans la partie 2 de son discours
        (la partie 1 aborde plus la Côte d’Ivoire ….)

        Discours – Nicolas SARKOZY – France – partie 2
        22/02/2011 – Président de la République – France / Sommet de l’Union Africai
        lien
        http://www.africa24tv.com/section/les_emissions_discours/7730

        PS, en parrallèle
        Discours – Dominique STRAUSS KAHN – France
        30/11/2010 – Directeur général du Fond Monétaire International – France / Sommet de l’ONU sur les OMD
        lien
        http://www.africa24tv.com/section/les_emissions_discours/6918

  24. Que c’est beau, ces appels à l’impôt des milliardaires. On aura au moins vu ça. Mais je trouve qu’on se perd un peu dans ces taxations exceptionnelles, ces réformes et contre-réformes. Allez soyons simples pour être bien compris par le populo (j’en vois certains – des assistés indécrottables probablement – qui doutent de la sincérité des intentions de notre élite financière, cuistres qu’ils sont) : revenons aux niveaux de taxation de… allez disons 1980 (avant l’arrivée des gauchistes au pouvoir). OK les riches ?

    1. Et oui Tataouine12, ni de gauche ni de droite ou alors je le saurais, et pas non plus assistée indécrottable puisque je suis imposée sur le revenu. Mais les riches gagnent si bien leurs millions grâce notamment aux marchés publics ou au FMI, les banques savent si bien également vider les caisses des Etats et garder le haut du pavé, que merde il faudrait bien qu’ils rendent un peu le fric.

  25. Le capitalisme financiarisé mixte comprenant un Etat social imposé par l’Histoire appelé parfois « modèle social européen » va disparaître.

    L’ultra-droite financière veut se débarasser définitivement de l’Etat social et du salaire différé (éducation, santé, retraite etc.). Ce sera le projet de la Droite si elle est réélue. Pour l’instant seuls ses non « politiques » en parlent.

    Les 95% de citoyens qui vivent de leur travail dans leur très grande majorité veulent préserver leurs acquis sociaux. Il faudra à mon sens s’appuyer sur la Gauche et imposer un rapport de force social. Voter Montebourg dans la primaire socialiste permet d’indiquer une certaine détermination.

    Sur la position de Maurice Lévy de Publicis l’article d’ACRIMED, Taxer les riches? Quelle riche idée! , par Franz Peultier est éclairant

    http://www.acrimed.org/article3657.html

  26. M. Leclerc
    Rendez à Jean François Copé ce qui lui appartient et laissez François Edouard Joachim Coppée tranquille !

    🙂

  27. Sa Majesté espère que les personnes riches ne se trouveront pas lésées, lorsque, remises au niveau commun, elles ne feront qu’acquitter la charge qu’elles auraient du depuis longtemps partager plus également.

    Sa majesté veut défendre le peuple contre les manœuvres qui l’expose à manquer de l’aliment de première nécessité en le forçant de livrer son travail à tel salaire qu’il plait aux riches de lui donner.

    Dans les deux cas c’est Louis XVI qui, quelques années avant 1789, tente de persuader ses gens de mettre un frein aux misères dont ils accablent le peuple. En vain, comme on le sait… (Tocqueville – L’ancien régime et la Révolution – chapitre V)

  28. Je ne les ai pas encore vu avec la corde au cou, les clefs du coffre à la main . Je me trompe sans doute l’âge , à Calais ils étaient six , là, seize pour toute la France c’est peu

  29. La Grande Perdition est un qualificatif bien adapté à une époque qui manque singulièrement de vertu, au sens de dire la vérité.

  30. Je m’attendais à ce que Zébu réagisse , car ,  » Perdition  » , c’est bien le scenario 4 qu’il voulait éviter ?

  31. Juste en passant, pour rendre service : dernier paragraphe « L’une d’entre elleS a failli chuter en Grèce, que ses consœurs ont sauvéE. »

  32. Attention Pernod Ricard perd 1.33% sur ses actions en plein été, ça c’est un signe de fin du monde très proche.
    A la note

    1. D’ici qu’ils gèlent les cours, ça nous fera des glaçons.

      Ayons un geste écologie : protégeons la couche d’eau jaune.

  33. Et si tous ces signataires commençaient par ne plus planquer leurs revenus et avoirs dans les paradis fiscaux, et donc payaient ce qu’ils doivent déjà ?

  34. Une fonction f est paire si son ensemble de définition D est symétrique par rapport à 0 et si pour tout xin D , f(-x)=f(x) (Autrement dit un nombre et son opposé doivent avoir la même image).

    Exemples : f(x)=x^2 , f(x)=x^4 , f(x)=x^6 , … , f(x)=cos(x)

    Une fonction f est impaire si son ensemble de définition D est symétrique par rapport à 0 et si pour tout xin D , f(-x)=-f(x) (Autrement dit un nombre et son opposé doivent avoir des images opposées).

    Exemples : f(x)=x , f(x)=x^3 , f(x)=x^5 , … , f(x)=frac{1}{x} , f(x)=sin(x)

    Les fonctions qui ne vérifient aucune de ces deux propriétés ne sont ni paires ni impaires.

  35. Les vaches sacrées, intouchables, ce sont les super-riches et leur patrimoine, qui sert surtout à la spéculation. On aurait vite fait de renflouer l’état en ponctionnant annuellement une petite partie de leurs actifs financiers. Ce serait une cotisation tout à fait exceptionnelle dans l’histoire, je ne doute pas qu’ils seraient donc très heureux.

    Les délégations de service public au secteur privé est un nom nouveau pour ultra-libéralisme et loi du plus fort, dans le droit fil de la tendance européenne actuelle.
    L’état subventionne déjà une part non-négligeable de l’emploi privé, c’est dans la logique des choses de continuer en se faisant payer deux fois pour un job, une fois par le client et une fois par le contribuable.

  36. Comment me défaire de ce sentiment funeste qui me tient au corps depuis plus de 30 ans que les très riches français sont encore bien plus imbuvables que les très riches ricains ? Peut-être la perception directe de l’arrogance, de la suffisance et du cynisme , sans le filtre relativement aimable à mes oreilles de la langue américaine ? Mes gênes d’origine prolétarienne qui font une réaction allergique ? La façon dont ils ont traité mes grands-parents ? Des logements ouvriers sans toilettes car c’est déjà bien suffisant qu’ils puissent faire leurs besoins dans un méchant seau de métal ? Ce sentiment accablant d’immobilisme de la société française, alors que la ricaine permettrait encore peut-être une possibilité de mouvement ? Cette façon pour eux de penser que tout leur est dû, et que le reste du monde est là pour les servir, sans même le vernis social démocratique d’outre-atlantique ?

    1. La société française est ultra-inégalitaire et relativement peu mobile mais la société US est encore plus inégalitaire et encore moins mobile. Ce sont les sociétés scandinaves qui sont les moins inégalitaires et les plus mobiles (article de synthèse dans un n° d’Alternatives économiques dont je n’ai pas la source exactesous la main).L’étude a été réalisée avec les déciles de répartition du revenu.
      La forte mobilité sociale US qui a été réelle au XIXème est devenue largement un mythe. Il y a 90% de salariés aux USA comme en France (chômeurs compris) et le salaire médian est quasi stagnant depuis 30 ans de finance libéralisée.
      La Droite et la fausse gauche ont beaucoup fait pour aggraver les inégalités et pour diminuer la mobilité sociale.

      1. Ce n’est pas exact de qualifier la société française d’ultra-inégalitaire, son coefficient de Gini la met à proximité des pays scandinaves. En revanche, c’est une société de statuts avec les privilèges et les verrous qui vont avec. Dans le cas de la fonction publique, le statut avait une utilité sociale (ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas amendable), l’accession en étant formalisé et en principe neutre (les concours) (moins vrai pour les hauts fonctionnaires). En revanche, dans le privé, les statuts sont dès leur acceptation tacite, corporatistes et élitistes, d’où la faible intégration de certaines catégories de population. C’est un reliquat de l’Ancien régime, ni plus ni moins…

  37. En effet, le dernier livre de Paul Jorion est excellent. Nous avons malheureusement peu d’analyses sérieuses en ce moment à lire.
    On peut citer : – L’or des fous de Gillian Tett
    – Blythe Master de Pierre Jovanovic
    – La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, destination Babel de Pierre Hillard.

    Je trouve ce mois d’août trés riche en événements importants et très pauvre en analyses et commentaires (excepté ici).

    1. Je trouve ce mois d’août trés riche en événements importants et très pauvre en analyses et commentaires (excepté ici).

      Exact !
      Les mêmes économistes que l’on voit depuis 20 ans (excepté qq analyse de mediapart ou autre de temps en temps)
      Et les grand journaux qui ne savent/peuvent plus faire leur travail.

    2. Lire, sans abandonner tout regard critique:
      « Les dettes illégitimes  » de François Chesnais
      « La crise de la croyance économique » de Frédéric Lebaron
      « La nouvelle raison du monde » de Dardot et Laval
      « Le nouvel esprit du capitalisme  » de Boltanski et Chiapello

  38. Sur le thême buffettien « On devrait payer plus d’impôt. »
    L’ argument est convainquant:
     » ma base d’imposition est moindre que celui de ma femme de chambre ».

    Les français en état de dire « moi aussi » sont plus modérés:
     » d’accord pour un impôt, contribution pour des jours difficiles
    mais seulement à titre temporaire ». C’est comme la fameuse prime
    ( complètement oubliée, même de ceux qui ne l’auront pas.),
    il s’agirait de ne pas créer un précédent.

    L’explosion d’empathie n’est pas sans exigence de solides contre-parties.
    Une paille, trois fois rien, par exemple:
    Abandon de services publics et privatisations
    de quelques trucs qui encombrent encore l’Etat.
    Dans le lot: l’éducation !
    Car si la contribution est temporaire, les services publics sont un
    boulet permanent, alors qu’ils pourraient rapporter ( selon
    leur doxa). L’aide est donc double et certains oublieront encore
    de dire Merci.

    Probable qu’on ne devient pas très riche sans un solide
    entrainement au marchandage et à ses opportunités.

    Au total, l’hydre se camoufle bien, mais sa nature ne change pas.
    J’espère que la dégoulinante de compassion n’emportera pas
    les coeurs sensibles: c’est un marché truqué.

    Qu’une péripétie donne à certains des espoirs mal placés serait regrettable.
    Le mouvement de l’Histoire est définitif : des caisses publiques vers leurs poches.

  39. les Vrais Finlandais ne seront grecs que lorsque les grecs deviendront de Vrais Finlandais… c’est quoi c’t’histoire ?

    1. C’est le bon sens finlandais ! Pourquoi faut-il qu’ils payent ? Parce qu’ils ont eu le malheur de croire à l’absurdité de l’euro, à la différence de leurs voisins danois et suédois. Mais à l’époque on leur a pas tout dit, y compris qu’il faudrait mettre la main à la poche pour aider les « mauvais élèves de la classe »! L’euro, l’escroquerie des années quatre-vingt dix!!!!

      1. Coligny.
        Certainement pour cela que l’Angleterre est en « pleine forme »…
        Mais bon, je reconnais, c’est plus facile de dire qu’il faut « contrôler » sa monnaie et que la crise n’est qu’Européenne.

        1. Yvan : trop facile!
          L’exemple de l’angleterre qui a misé sur la bulle immobilière, la finance et la city (25% du pib! Les fonds de pension anglais, largement plus développés qu’ailleurs en europe ce sont fait lessivés!), c’est y pas un peu limite mauvaise foi?

          On court le paris-dakkar en bus et vous vous rassurez devant l’état du véhicule anglais?!
          Vous avez entendu des prévisions d’éclatement de la livre sterling peut être…, ou plus…?

          Vous auriez pas un autre contre exemple, par hasard?

          Vous auriez des comparatifs plus généralement :
          en UE entre la zone euro et hors zone euro?
          Entre l’UE et les autres pays industrialisés?
          Pas juste sur la crise, mais depuis mettons 1970. Au moins le temps de l’euro…
          Qu’on s’instruise un peu…en rigolant…

          D’ailleurs, l’euro qui plafonne à 1,5$…Ne serait ce pas le seuil de tolérance de l’exportation allemande…par hasard?

          « c’est plus facile de dire qu’il faut » les grands yaka faucon, c’est…?
          Ceux qui veulent plus d’UE et plus d’euro?
          Ceux qui veulent une « autre mondialisation/UE »?

          Par ce que pour ce qui est de parler, 50 ans pour les uns, et (rebelote!) 20 ans pour les autres…
          Un doute? Mais non, ce serait tomber dans la facilité.

          P.S. : « la crise est mondiale, pas européenne ».
          Bien sûr : l’UE n’a rien à voir avec la mondialisation. L’UE n’a rien à voir avec le forex. L’UE n’a rien à voir avec le FMI. Elle vient de débarquer : c’est l’innocence personnifiée!
          L’UE n’a jamais appuyé la dérégulation : elle s’y est toujours farouchement opposé!
          D’ailleurs, c’est bien simple, si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer pour sauver le monde de la catastrophe!

          Aux USA, çà doit donner un truc genre : « la crise n’est pas qu’américaine. C’est avant tout une crise mondiale! »

          Et « à crise mondiale, solution mondiale »!!
          Et vive la grande politique!

          Qui s’imagine encore que ceux hors zone euro voudront y entrer?!?
          Qui s’imagine encore que l’euro recouvrira l’UE?!?
          Le $ a mis combien de temps à s’imposer, de facto, dans des états parlant la même langue, conquis sous le même drapeau?

        2. Mercredi 24 août 2011 :

          Les marchés obligataires européens ont continué à se tendre mercredi, les pays solides de la zone euro souffrant d’un recul de l’aversion pour le risque, et la Grèce souffrant des craintes pesant sur le deuxième plan de sauvetage annoncé pour le pays fin juillet.

          Du côté des pays dits périphériques – les plus fragiles de la zone euro -, les taux grecs à 10 ans continuaient à se tendre, repassant au-dessus des 17% à 17,493% contre 16,926% mardi.

          Les rendements grecs à deux ans s’inscrivaient à un niveau record à 44,025%, contre 39,607% la veille.

          Les garanties exigées par la Finlande pour venir en aide à la Grèce « fragilisent la mise en oeuvre du second plan d’aide mise en place pour ce pays et ravivent les inquiétudes des investisseurs », a souligné M. Naam.

          La semaine dernière, Helsinki a annoncé être parvenu à un accord avec Athènes au sujet de ces garanties, soulevant de vives tensions dans la zone euro.

          L’Autriche, les Pays-Bas, la Slovaquie et la Slovénie ont laissé entendre qu’ils souhaitaient le même traitement de faveur. L’Allemagne reste de son côté fermement opposé au versement de toute garantie.

          Les autres rendements des pays fragiles souffraient de la cacophonie qui perdure au sein de l’Union monétaire. Le taux à 10 ans de l’Espagne montait à 4,993% contre 4,973% mardi, et celui de l’Italie à 5,032% contre 4,992%.

          http://www.romandie.com/news/n/BONDS_EUROPETension_sur_le_marche_sur_fond_de_regain_d_appetit_pour_le_risque240820111808.asp

          Grèce : taux des obligations à 2 ans : 44,025 %.

          http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

          Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,892 %.

          http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

  40. @ Un Belge 23 août 2011 à 16:00
    Jacques Généreux a raison de songer à sauvegarder l’esprit de la contribution républicaine afin d’assurer le minimum commun, santé, éducation, justice, sécurité, etc….

    Seulement il faut aussi et surtout songer à restaurer l’esprit de responsabilité, c’est-à-dire d’économie, de limitation des dépenses quand on s’apprête à devoir affronter une reconversion de notre mode de vie alors que nous ne nous y sommes pas préparés et qu’au lieu d’avoir des réserves pour investir, nous avons accumulé les dettes.

    Qui tient un discours en ce sens ? Qui prépare l’opinion , laquelle n’est pas consciente de ce qu’implique une reconversion énergétique et des allocations de ressources réduites alors que la population est en croissance sur une planète finie que l’on vide à grande vitesse? Jacques Généreux ne dit rien et, ce faisant, il laisse entendre qu’il n’y a qu’un problème aujourd’hui, en se gardant bien d’évoquer demain.

    Chez les gens de ma génération, même les petites gens, surtout dans les générations encore plus anciennes, il existait une culture de prudence, d’épargne, de capitalisation, même modeste, afin d’absorber un peu mieux les irrégularités économiques. Il y a seulement 70 ans, avoir un esprit capitaliste n’était pas honteux contrairement à ce que certains voudraient faire croire aujourd’hui. C’était même considéré comme vertueux que de songer à mettre de côté
    « une poire pour la soif »

    Cet esprit a totalement disparu au niveau individuel à force d’avoir déconsidéré le capital et les capitalistes, le réflexe de précaution qui existait depuis toujours a été remplacé par un réflexe, un conditionnement même, de consommation au maximum de ses possibilités du moment, quitte même à emprunter sans se soucier des lendemains difficiles, toujours possibles.

    Cet état d’esprit visant à vider les caisses individuelles et celles de la collectivité, quitte à devoir emprunter quand on a dépensé un peu plus, s’est installé sans que cela ne dérange personne depuis 40 ans, nous amenant à rouler la dette, donc à toujours dépenser plus, jusqu’à vivre au dessus de nos moyens.

    Souvenez-vous, en France, à la fin des années 90 quand par suite d’une conjoncture économique plus favorable que prévu, nous nous sommes trouvés avec une « cagnotte fiscale » que tout le monde voulait tout de suite redistribuer. Pensez-donc il faut toujours songer à se faire réélire. Au soir d’une élection perdue, une gente dame n’a-t-elle pas avoué, les sanglots dans la voix « Ils n’ont pas voté pour nous, pourtant nous leur en avons donné beaucoup. Alors il faudra leur en donner plus, la prochaine fois » Elle parlait comme s’il s’agissait de ses propres deniers alors qu’il s’agissait du bien public qui n’a jamais été mis en place pour assurer des réélections mais pour servir au mieux les intérêts du pays.

    Les grosses fortunes qui parlent aujourd’hui, n’ont fait fortune (parfois leurs ancêtres aussi) qu’en dépensant moins que ce qu’ils gagnaient. Bien que ce soient des biens privés, ils concourent à la richesse nationale, ils forment une partie de son répondant, ce qui aide à maintenir la crédibilité du pays. S’ils avaient été dans d’autres mains, cette richesse aurait été consommée, le capital aurait été mangé, compte tenu du discours anticapitaliste instillé, lequel pousse les gens à l’inconscience, à l’irresponsabilité mais aussi à la vulnérabilité.

    Au lieu de couvrir ces personnes riches, de tous les sarcasmes, ne devrait-on pas être moins ingrats à leur égard, pour avoir su sauvegarder ce que d’autres auraient consommé ?

    Oui mais pourrait-on dire, nous disposons d’un système de protection sociale mis en place suite aux propositions du CNR, pourquoi faudrait-il en plus inciter à la prudence, à la constitution de réserves individuelles, de « poires pour la soif », n’est-ce pas inutile ?

    A cela, on peut répondre qu’il y a deux raisons fondamentales.

    D’une part, le système de protection est un système redistributif instantané. Il ne comporte pas de réserves, pas de capital, pas de stocks de ressources qui puissent amortir les irrégularités d’activité. Il ne fait que prélever sur le flux. La protection est donc bien plus vulnérable que lorsque le système n’existait pas. En effet, quand il n’existait pas « les poires pour la soif » les « périodes de vaches maigres » étaient prises en compte par anticipation par la population qui, de plus, ne s’endettait pas comme aujourd’hui. Le peuple, tout en étant pauvre, disposait de manière autonome d’une bien plus grande capacité de résilience qu’aujourd’hui.

    Pour mesurer cette différence de résilience, il suffit de prendre conscience de ce qu’ont pu encaisser comme épreuves en France, les populations durant les 75 ans précédant 1945 ; soit 3 guerres sur le sol national depuis 1870 et cela sans système de protection sociale. D’un autre côté, durant les 65 dernières années, la population n’a pas eu à subir de grosses épreuves au contraire. Elle à vu naître grandir et consommer dans une grande insouciance, des générations d’enfants gâtés bien mieux loties, même pour les plus modestes, que celles de leurs ancêtres qui ont vécu dans la période précédente.

    En déresponsabilisant totalement les individus de la nécessité de prendre en compte les aléas du futur et en leur présentant comme une panacée un système de protection un peu du type Ponzi-Madoff, on n’a pas rendu service au pays ni à ses habitants.

    Le problème est maintenant de faire prendre conscience de la situation en devenant bien plus rigoureux. Il y a urgence. Voyez-vous qui en a conscience?

    1. Les grosses fortunes qui parlent aujourd’hui, n’ont fait fortune (parfois leurs ancêtres aussi) qu’en dépensant moins que ce qu’ils gagnaient.

      Louis XVI nous avait sorti à peu près le même genre de chanson à l’époque. Cela ne lui a pas du tout réussi…

      1. @ Meditacao 23 août 2011 à 22:37
        Ne savez-vous pas que Vigneron est mon frère auto déclaré ? Il a parfois tendance à se comporter en Caïn. C’est logique ; il est jaloux de mon couteau suisse avec lequel on peut mettre les choses au clair. Parmi toutes ses lames, la plus utile s’appelle « objectivité ». La lame « honnêteté intellectuelle » est son complément indispensable.

        Au lieu d’attendre Vigneron, prenez-donc vos responsabilités. Travaillez à démontrer que ce que je dis est faux!

    2. @ jducac
      « Au lieu de couvrir ces personnes riches, de tous les sarcasmes, ne devrait-on pas être moins ingrats à leur égard, pour avoir su sauvegarder ce que d’autres auraient consommé ? »

      Vous avez complètement raté un épisode, vous!

      Vos riches en question ne sont pas riches parce qu’ils ont moins dépensé qu’ils ne gagnent, mais parce qu’ils bénéficient d’un rapport de force leur permettant de gagner bien plus qu’ils ne pourraient dépenser, et que leurs surplus, ils les placent, ce qui les rend encore plus riche, et ainsi de suite…

      Vous faites comme si l’origine de la crise était une sorte de ‘relâchement moral’ [mentalité dépensière], alors qu’elle résulte de l’offensive en règle d’une oligarchie cupide contre la société civilisée, afin de détruire les obstacles à sa domination sans partage!

      Un peu comme le premier ministre britannique qui déplore l’immoralité des révoltés, quoi…

      Ce genre de préchi précha culpabilisant les victimes de l’agression néolibérale… pfff

      1. @Amsterdamois&jducac

        Notre brave jducac ne peut simplement pas concevoir qu’il soit juste impossible de « consommer » de telles sommes à moins de troubles compulsifs extrêmement graves… Tentons (encore une fois) de lui faire prendre conscience de ce monde qu’il ne comprend pas:

        Maurice Levy: 3.6 millions d’euros gagnés en 2010 (comme en 2009 source: http://www.journaldunet.com/economie/magazine/salaires-patrons/maurice-levy.shtml), dont:
        900 000 euros de part fixe, soit un salaire mensuel de 75000 euros.
        2 700 000 euros de part variable, soit un revenu complémentaire de 225 000euros mensuels en moyenne.

        Ce premier chiffrage donne déjà une vague idée de l’univers béat dans lequel baignent nos chers riches, mais allons encore un peu plus loin:

        part fixe journalière: 2419.35 euros (soit le salaire mensuel d’un ingénieur avec 1 ou 2 ans d’expérience)
        part variable journalière: 7258.06 euros (soit grosso modo le prix d’une twingo II, ou encore pour faire dans le cliché, de certains modèles de rolex).

        Voilà, jducac, de quoi on parle. A ce tarif là, être impécunieux ou économe ne fait plus grande différence.

      2. En déresponsabilisant totalement les individus de la nécessité de prendre en compte les aléas du futur et en leur présentant comme une panacée un système de protection un peu du type Ponzi-Madoff, on n’a pas rendu service au pays ni à ses habitants.
        Les actions du CNR c’est du madoff! Et le vieux maréchal c’est mieux?
        Le mur du çon est une nouvelle fois pulvérisé par ce bon Judac, mais quel régal de lire ces propos « couleur sépia », je ne m’en lasse pas…..

      3. @ argeles39 24 août 2011 à 10:40

        Tant mieux si je vous fais rire. Je pense que quand vous aurez compris, vous rirez jaune.

        Oui, le système de protection sociale sans un minimum de capitalisation ne fonctionne que lorsqu’on l’alimente. Dès qu’il ya des difficultés à l’alimenter du fait d’un ralentissement économique, il est mis en danger. Attendez un peu. S’il est mis à l’épreuve vous le constaterez.

        Votre myopie, ou votre incapacité à comprendre, se situe au niveau de vos commentaires qui ne témoignent pas d’une grande hauteur de vue. C’est à pleurer.

    3. Enfin une ode à l’individualisme, prévoyant et prudent. Qu’elle justifie
      toutes les iniquités sociales passées et à venir est secondaire.
      Le représentant du bon sens individuel est là.

      Les iniquités sociales? On y va tout droit.
      Avec un pessimisme modéré, je dirais : tout droit et sous peu, l’ hiver est si vite venu.
      Les héritiers mal dégrossis de Darwin vont pouvoir
      compter le nombre de fois où ils auront trébuché sur un SDF.
      Noter bien, ils comptent un événement personnel, pas le vulgus qui fait
      rien qu’à gêner les autres. Quelque part, ces malheureux méritent leur destin,
      incapables qu’ils sont d’investir, incapables de prévisions, incapables
      de faire des réserves, pas même foutu de se mettre un toit sous la tête.

      Que faut-il faire pour que les enfants apprennent dès le plus jeune age
      que dépenser sans faire de provision est mal?

      Le mal est partout, il y aurait tant de choses à enseigner pour l’éviter.
      Mais vous êtes là. ça soulage.

      1. Que faut-il faire pour que les enfants apprennent dès le plus jeune age
        que dépenser sans faire de provision est mal?

        Et surtout qu’ils apprennent à ne rien dépenser pour aider leur voisin qui vient d’essuyer un coup dur , ce qui serait très très mal, ils auraient bien mérité leur destin de pauvres, mais à courir entasser un louis d’or de plus dans un coffre à la banque, ça c’est bien.
        J’ai bien compris l’éthique du capitalisme ?

    4. J. Ducac explique brillamment dans le « capitalisme pour les nuls », chapitre: construire sa fortune par l’effort et le mérite, P896″ : « Les grosses fortunes qui parlent aujourd’hui, n’ont fait fortune (parfois leurs ancêtres aussi) qu’en dépensant moins que ce qu’ils gagnaient .
      Ainsi L’ancêtre de G.Soros: Groutmh Sorrrrosss (dit « Grout » pour les intimes, il y a 86700ans ) avait patiemment et laborieusement constitué une réserve de bifaces d’obsidienne qui lui permit de racheter l’activité peau de chèvre de son lointain cousin à la mort brutale de celui ci à 24ans lors de l’épidemie de grippe en – 84689 av JC), l’ascension sociale de Grout et de sa descendance est aujourd’hui connue de tous et G. Soros ne manque pas de remercier son ancêtre entrepreneur, visionnaire et philantrope. Il va sans dire que cette success story serait impensable de nos jours à cause des droits de successions.

    5. Moralité: les pauvres n’ont que ce qu’ils méritent. Préchi précha à la fois imbécile et odieux !

  41. François Leclerc écrit : « En réalité, en guise de plan A, les autorités naviguent totalement à vue. »

    … et même les autorités se battent entre elles !

    Dans le poste de pilotage du Titanic « ZONE EURO », la bagarre générale continue !

    Et pendant ce temps, le bateau continue de couler.

    Garanties grecques : la zone euro en pleine discorde.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=87be7041d3f32dda0f6159b46b6b1bc1

  42. L’Allemagne est contre les euro-obligations, la France est contre les euro-obligations, la Finlande est contre les euro-obligations.

    Mardi 23 août 2011 :

    La Finlande a menacé de se retirer du plan d’aide à la Grèce si son exigence d’obtenir des collatéraux en échange de ses prêts n’était pas satisfaite, a prévenu mardi le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen.

    Interrogé pour savoir si la Finlande pourrait se retirer dans le cas où les collatéraux lui seraient refusés, Jyrki Katainen a répondu : « Oui ».

    « Bien sûr, l’accord sur les collatéraux conclu entre la Finlande et la Grèce ne doit pas bloquer le plan d’aide à Athènes, mais dans tous les cas nous exigeons ce collatéral », a dit le Premier ministre à Reuters.

    « Notre parlement a décidé que nous devions l’exiger comme condition de notre participation », a-t-il ajouté.

    Jyrki Katainen a par ailleurs répété l’opposition de son pays, qui bénéfice d’une notation triple-A, à la création d’euro-obligations.

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE77M0R420110823?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0

    La dernière phrase de cet article est très importante :

    – les cinq Etats européens en faillite sont POUR la création d’euro-obligations

    – mais en revanche, les Etats européens notés AAA sont CONTRE les euro-obligations.

    En clair : les Etats européens riches ne veulent pas payer un taux d’intérêt supérieur au taux d’intérêt qu’ils doivent payer aujourd’hui lorsqu’ils lancent un emprunt.

    Les Etats européens riches ne veulent pas payer pour sauver de la faillite les Etats européens pauvres.

  43. 1929: on laisse couler les banques et on a la Grande Dépression puis la Grande Explosion (Seconde guerre mondiale).
    2008: on sauve les banques pour éviter la Grande Dépression, mais on ruine les Etats, qui eux mêmes sont débiteurs des banques. On a donc la Grande Perdition, qui sera suivie de la Grande Implosion (???) …

  44. « Sur le départ, en Espagne, José Luis Rodriguez Zapatero a trouvé son cadeau d’adieu. Il propose une réforme de la Constitution afin d’y inscrire « une règle pour garantir la stabilité budgétaire », une mesure destinée à « renforcer la confiance à moyen et long terme dans l’économie espagnole ». »

    Et surtout une mesure contre son successeur Rubalcaba, qui s’était moqué de Rajoy quand il avait proposé la même chose il y a quelques mois, et l’avait écartée il y a une semaine la considérant trop conservatrice. Le virage à gauche de sa campagne électorale devient de plus en plus difficile.

    La vengeance est un plat qui se mange froid partout, même en Espagne.

    Des détails dans l’article « Zapatero dynamite la stratégie électorale de Rubalcaba avec le déficit zéro dans la Constitution »:
    http://www.elconfidencial.com/espana/2011/08/24/zapatero-hace-anicos-la-estrategia-electoral-de-rubalcaba-con-el-deficit-cero-en-la-constitucion-83148/
    http://politica.elpais.com/politica/2011/08/23/actualidad/1314128715_080054.html

    À part ça, 5 régions déclarent déjà ne pas pouvoir respecter les déficits cette année:
    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/cinco_autonomias_se_declaran_ya_incapaces_de_cumplir_el_deficit

    El malgré ses dettes colossales, l’Espagne devra apporter 92,5 Mds € au FESF (Fond européen de stabilité financière)
    http://www.libremercado.com/2011-08-23/cada-espanol-aporta-6300-euros-para-rescatar-a-grecia-irlanda-y-portugal-1276433253/

    1. Ce qui est extrordinaire, avec la mondialisation de la dette, c’est que chacun est obligé d’emprunter pour rembourser ses propres dettes, mais aussi celles de ses voisins.
      La croissance existe bel et bien, c’est celle de la dette.
      Que cette croissance soit durable est moins assuré.

  45. Je rebondis sur le message de Pablo75 :

    Le texte présente également un amendement budgétaire portant à près du double le versement initial de l’Espagne au célèbre Fonds de sauvetage européen.

    Plus précisément, la facture que paiera le gouvernement espagnol (via les impôts) pour sauver la Grèce, l’Irlande et le Portugal est passée de 53 900 millions d’euros à un total de 92 543 millions d’euros, soit près de 38 700 millions d’euros supplémentaires. Il s’agit du montant total (y compris les garanties) que devront payer à partir de maintenant les contribuables espagnols.

    El citado texto introduce también una importante modificación presupuestaria para casi duplicar la aportación inicial de España al famoso Fondo de rescate europeo.

    En concreto, la factura que pagará el Estado español (vía impuestos) para rescatar a Grecia, Irlanda y Portugal pasa de 53.900 millones de euros a un total de 92.543 millones, es decir, casi 38.700 millones más. Esta es la cuantía total (incluyendo avales) que tendrán que aportar a partir de ahora los contribuyentes españoles.

    http://www.libremercado.com/2011-08-23/cada-espanol-aporta-6300-euros-para-rescatar-a-grecia-irlanda-y-portugal-1276433253/

    – à combien de milliards est la quote-part de l’Espagne au Fonds Européen de Stabilité Financière ?
    – Réponse : la quote-part de l’Espagne est de 53,900 milliards d’euros.
    – Mais, au total, le plafond de garantie de l’Espagne au FESF est beaucoup plus important que la quote-part de l’Espagne.
    – Conclusion : l’Espagne apporte une garantie au FESF d’un montant de 92,543 milliards d’euros.

    Et la France ?

    « La France a augmenté son plafond de garantie dans le cadre de la facilité européenne de stabilité financière (FESF), à 159 milliards d’euros au lieu de 111 milliards. »

    http://www.lesechos.fr/patrimoine/impots/actu/0201436592194-reforme-de-l-isf-les-deputes-ont-peu-modifie-le-texte-de-loi-175856.php

    « Au total, le plafond de garantie de la France au capital du FESF, dont la capacité effective de prêt a été portée à 440 milliards d’euros, s’élève désormais à 159 milliards. »

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/aide-a-la-grece-la-france-fait-ses-comptes_259789.html

  46. Monsieur Leclerc.
    Il me semble que le plan A des possédants, soit ceux qui tiennent le pouvoir, au contraire, se passe très bien.
    Les peuples se tiennent bien. Donc, tout va bien.

  47. et pour changer de la rigueur, voici le Danemark

    Confronté à des élections législatives d’ici mi-novembre, le gouvernement danois a présenté hier un programme de relance de 10,8 milliards de couronnes (1,45 milliard d’euros) sur deux ans. Soutien à l’investissement et à la consommation privés, nouvelles dépenses publiques et aide au marché immobilier en sont les piliers, précise le ministère des Finances qui a abaissé de 60 points de base (pb) à 1,3% sa prévision de croissance pour 2011. Il a en revanche relevé de 10 pb à 1,8% celle de 2012.

    L’Agefi 24 aout 2011

  48. La grande perdition soit de la Finance ultra-libéralisée , soit de l’Etat social et du salaire différé. Alors pourquoi pas la Grande Alternative.
    Il va falloir choisir , comme le New Deal de Roosevelt, comme le programme du CNR entre la Droite de plus en plus ultra-libérale et une Gauche qui va devoir défendre efficacement l’Etat sociam et le salaire indirect.

  49. le problème c’est que le PS ne soulève absolument pas cette grosse arnaque des riches, tellement visible mais si peu souligner dans les médias télé et radio.

    mais qui peut s’en étonner ?

    car en matière de dette , le PS et l’UMP ont les mêmes vues de fond.

    comme disait Goebbels, plus le mensonge est gros , plus il passe

    1. Le PS est pour augmenter les impôts des plus riches, la Droite a tout fait pour les baisser: paquet fiscal, baisse de l’ISF, baisse des dernières tranches d’impôt sur le revenu. La Droite a augmenté de 50% la dette publique depuis 2002: de 60% du PIB à 90%.
      Les lecteurs de ce blog peuvent aller par exemple sur le site d’Alternatives économiques.
      Ou les sites du PS et de l’UMP pour voir les propositions fiscales de chacun.
      Qui a privatisé les banques? UMP ex RPR en 1986.
      Il suffit pas de citer Goebels. Il faut surtout citer des faits.
      En politique on cherche le moins mauvais.

    1. Je ne sais pas si l’article de S. Pouget est digne de foi.
      Admettant que ce soit vrai ça me chiffonne de voir que des « grandes » banques européennes ont mis des titres (pourris?) en pension à la FED.
      Les mettre en pension à la BCE, c’est une affaire de famille.
      Les mettre en pension à la FED me semble autrement grave…

      1. Oh vous savez ces grandes banques ont bien répercuté les pertes de leur filiales US sur leur bilan en France pour effacer les profits fait en Europe et minimiser l’impôt, alors……

  50. Grande perdition ou grande Bifurcation.
    La montée de l’endettement a permis à la fois le formidable enrichissement de l’oligarchie financière et le maintien relatif des servces publics et du salaire indirect en Europe Occidentale depuis 1980.
    Maintenant il va falloir choisir: soit le diktat toujours plus brutal et anti-social de l’oligarchie financière avrec la Droite, soit le maintien des acquis sociaux et du programme économique-écologique avec une gauche renouvelée.

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