L'actualité de la crise : À EN AVOIR LE VERTIGE ! par François Leclerc

Billet invité.

Une vraie réussite ! c’est le monde développé tout entier qu’ils vont finir par mettre en faillite ! Après celui des Etats, le tour des banques zombies est redevenu d’actualité. La dette des uns est aussi pesante que les engagements des autres. Trop lourd, l’échafaudage repose sur la pointe écrasée de l’économie réelle, le condamnant à perdre l’équilibre.

« L’irrationnel prend le pas sur la réalité » croit pouvoir finement déceler le quotidien Le Monde, en mal d’explication, dans son dernier éditorial titré « Les banques à l’heure de la défiance ». La réalité, si l’on veut la solliciter, est que le monde qu’ils ont construit n’est plus solvable et que les créditeurs, pris à leur propre jeu, ne vont avoir d’autre issue que de l’admettre. Ne sachant pas l’éviter, ils paniquent.

Si l’on va au fond des choses, c’est la rançon de la concentration de la richesse. Du fonctionnement intensif de la machine à produire de la dette (et des intérêts en conséquence), afin de distribuer du crédit de pouvoir d’achat à défaut de revenu.

Les banques prêtent aux entreprises comme aux particuliers, aux Etats comme aux autres banques, et l’inquiétude est de retour quant aux remboursements. L’insolvabilité impose sa loi quand la dette devient difficile à être roulée, à défaut d’être amortie, la perspective d’une récession aggravant le tableau.

Comme des détonateurs, les fonds monétaires américains portent une responsabilité particulière dans le renouveau de la défiance envers les banques européennes. Celles-ci sont plus dépendantes de leur financement à court terme, notamment en dollar, que leurs consoeurs américaines; et sont plus touchées dès lors que leurs pourvoyeurs outre-Atlantique font des façons, comme c’est actuellement le cas. Certaines banques en sont actuellement réduites à se financer overnight (la nuit, pendant que les marchés sont fermés), faute d’autres opportunités. Ce roulement au jour le jour de la dette la rend encore plus onéreuse pour les banques, les fragilisant davantage.

Pour les financements à plus long terme, une étude de Morgan Stanley conclut que les banques européennes auraient couvert 90% de leurs besoins pour l’année en cours, mais quid de la suite des opérations, une fois constaté que les marchés des obligations seniors et sécurisées, après avoir chuté en juillet, sont quasiment à l’arrêt en août ? 80 milliards d’euros doivent encore être levés d’ici à la fin de l’année et les besoins des banques en 2012 sont reconnus comme étant très élevés.

Les pronostics économiques sombres s’accumulent, le pire étant celui d’un décrochage et du danger de la japonisation de l’économie occidentale, qui serait en marche d’après un article alarmiste du Financial Times. Faisant référence au déclin que le Japon connaît depuis vingt ans, tombé dans une trappe à liquidité, condamné depuis à une relance introuvable, sans que rien n’y contribue.

A examiner l’économie occidentale, on retrouve partout les mêmes traits plus ou moins affirmés. Combinant à des degrés divers la chute du marché des actions et de la valeur de l’immobilier, la déflation et des intérêts proches de zéro, un ratio de dette par rapport au PIB élevé, pour y associer un monde politique dans l’impasse et des banques zombies. Avec cette circonstance aggravante qu’il ne s’agit plus, comme il y a vingt ans, d’un seul pays atteint dans un monde respirant la santé, mais du monde développé dans son ensemble.

Quand on vient aux remèdes, la circonspection règne. Après avoir été l’alpha et l’oméga de la réflexion stratégique, la consolidation fiscale ne bénéficie plus systématiquement des mêmes faveurs. Appliquée sans discernement à tous les pays, elle serait porteuse d’une récession généralisée s’alarment certains, dont la nouvelle patronne du FMI.

A y regarder de plus près, cette inflexion stratégique reviendrait à exempter de ce traitement de choc les biens portants – qui pourraient mieux le supporter – pour l’imposer aux malades… Une autre version de la même approche consisterait à appliquer des mesures de stimulation fiscale dans l’immédiat, combinées avec d’autres destinées dans le plus long terme à combattre la dette. Sur le papier, ces gymnastiques retombent merveilleusement sur leurs pieds, mais dans la pratique ?

L’administration Obama cherche à favoriser une relance et une reprise de l’emploi, tandis que les Européens s’acharnent à les contrecarrer, emmenés par la BCE et la coalition allemande au pouvoir. Ce n’est pas ce qui s’appelle conjuguer les efforts.

En fouillant dans la trousse à outils, que trouve-t-on d’autre ? Les taux des banques centrales sont déjà très bas et n’offrent plus que de faibles marges de manoeuvre, quand c’est le cas. Relancer des programmes de création monétaire – ou finalement s’y résoudre, s’agissant des Européens – n’est pas garantie d’efficacité, à considérer le résultat des deux programmes américains successifs. Mais cela serait porteur d’un danger inflationniste redouté par les investisseurs, qui n’en veulent pas. Conclusion : les banques centrales n’ont que des pansements à disposition, et leur boîte est presque vide.

Sur ce chapitre de l’inflation, une précision s’impose. Si les investisseurs la redoutent, ce n’est pas en défense des petits épargnants, comme on peut s’en douter, mais parce qu’ils craignent l’érosion de leur patrimoine, autrement plus imposant. La concomitance, il y a plusieurs décennies, entre la lutte contre l’inflation érigée comme vertu cardinale et l’essor de la financiarisation, aboutissant à la croissance phénoménale du volume des actifs financiers, n’est pas tout à fait le fruit du hasard. Chef économiste du FMI, Olivier Blanchard avait en janvier 2010 suscité l’ire des banquiers centraux en suggérant d’accepter 4% comme limite supérieure au taux d’inflation, au lieu des 2% rituels. Mais il n’admet pas ainsi raboter la dette, ce qui reviendrait selon lui à une véritable « expropriation ». Dieu reconnaît les siens !

Pour la même raison, toute perspective de restructuration de la dette publique est inenvisageable et, dans la cas de la Grèce, n’a été acceptée a minima que du bout des lèvres, afin d’éviter le pire, étant entendu qu’il ne faut pas y revenir. Il ne reste alors de disponible en magasin que toutes les formes de mutualisation de la dette, en espérant que l’échafaudage tiendra le coup.

C’est pourquoi on enregistre un tel vent de ferveur pour les euro-obligations dans les milieux financiers et qu’il en émane, sous la plume de Barclays Capital (BarCap), une proposition de création d’une « agence européenne d’emprunt de la zone euro », qui permettrait de rehausser le crédit des Etats emprunteurs et contournerait la difficulté politique que représente la création d’euro-obligations.

Si l’on s’aventure hors des enceintes de la finance, enfin, on peut lire dans le Sunday Times un David Cameron, premier ministre britannique, et ne pas en croire ses yeux. Deux semaines après les émeutes qui ont déferlé dans plusieurs villes britanniques, alors que les tribunaux fabriquent à la chaîne de nouveaux Jean Valjean, celui-ci chevauche le thème de l' »effondrement moral » et appelle à « restaurer la politesse, la discipline et le sens du devoir qui font de bons citoyens », condamnant « l’Etat providence qui ne récompense pas le travail » et la « conception erronée des droits de l’Homme ».

Le pire est que, selon les sondages, le premier ministre conservateur s’appuie sur une majorité de l’opinion. Décidément, cette bataille-là sera remportée s’il est montré qu’il y a plus à gagner qu’à perdre à remettre en cause le désordre établi.

155 réponses sur “L'actualité de la crise : À EN AVOIR LE VERTIGE ! par François Leclerc”

  1. Piqure de rappel: valeur actions des 3 + grosses banques frenchies
    SOC GEN, janv. 2007: 130 €, janv 2010: 50€, août 2011: 21€
    BNP: janv. 2007: 80 €, janv 2010: 60€, août 2011: 33€
    CA: janv. 2007: 33 €, janv 2010: 13€, août 2011: 6€

    répétez après moi: ce n’est pas un Krach bancaire, les fondamentaux sont solides, lalalère, lalalère…

    1. En ce qui concerne le CA, cela n’est pas significatif car moins de 10 % du capital du CA est côté en bourse ! Pour SOC GEN et BNP c’est une toute autre histoire (peut-être à la Lehman Brothers …).

      1. si c’est moins de 10%, et que ce ratio est constant, alors ça ne change rien, au contraire, cela veut dire que toute la part qui n’est pas cotée en bourse à subit la même dégringolade.

  2. selon les sondages, le premier ministre conservateur s’appuie sur une majorité de l’opinion.

    Aussi désespérant que ça puisse paraître, c’est sans doute vrai !….Tant il est vrai que le Pauvre, le « Perdant », c’est toujours « l’autre »….
    « Moi?…En difficulté?… Vous n’y pensez pas !….La preuve: je vote à droite toute !.. »

      1. @Chios

        Malheureux, lisez plutôt la Bd plutôt que de revoir le film ! Si ce dernier n’est pas le navet que certains ont décrié, il est tout de même loin d’avoir l’ampleur de l’oeuvre originale, qui elle, est un pur chef-d’oeuvre.

  3. Monétisation , inflation .Il ne manque plus que la guerre commerciale pour achever ce tableau désespérant !

  4. La tentation sécuritaire en période de crise, ce n’est pas une surprise, pas plus que le fait qu’elle échappera à ses premiers bénéficiaires et produira le même chaos qu’un effondrement direct du système…

    La solution viable, c’est le partage des richesses. Dans le contexte, cela passe par la restructuration des dettes, uniquement possible si le pouvoir politique reprend l’émission de monnaie et contrôle les capitaux. En dehors de ça, je ne vois pas d’issue…

    1. @Nicks,

      La solution viable, c’est le partage des richesses. Dans le contexte, cela passe par la restructuration des dettes, uniquement possible si le pouvoir politique reprend l’émission de monnaie et contrôle les capitaux. En dehors de ça, je ne vois pas d’issue…

      Sur la deuxième et troisième phrase, je suis entièrement d’accord avec vous.

      Par contre il ne s’agira pas d’un partage mais bien d’une diminution des richesses.

      Quel intérêt une diminution des richesses peut il avoir pour tous? L’essentiel, d’une part celui de pouvoir continuer à vivre dans un pays où les administrations publiques peuvent assurer leurs fonctions et une protection sociale digne de ce nom. D’autre part permettre à nouveau une réelle mobilité sociale qui est complètement inexistante tant que le niveau des prix des logements, des commerces, et de tous les actifs du capital (c’est à dire l’illusion de richesse qu’ont les français qui en possèdent) est à un niveau sans aucune commune mesure avec le niveau des salaires.

      Entre accepter une diminution des richesses et vivre dans un pays capable d’assurer l’essentiel ou le contraire, il me semble que le choix sera vite fait. Et par tous.

    2. @Nicks

      La tentation sécuritaire en période de crise

      N’est pas une mauvaise pensée, mais une nécessité pour éviter le chaos. Consultez le blog dédié à Dmitry Orlov.

      D’accord avec vous pour le reste.

      1. @RIOU René

        Bien sûr que non ce n’est pas une « bonne pensée ». En se repliant sur soi-même, en espérant se sauver sans se préoccuper des autres et bien davantage, au détriment des autres s’il le faut, c’est le meilleur moyen d’arriver au chaos et à la privation des libertés…

  5. Bien sûr que Cameron a pour l’instant l’oreille des britanniques. Et ce sera partout pareil – tant que les gens ne seront pas assez mal dans leur majorité, et qu’on n’aura que des phénomènes d’émeutes ou autres « à la marge » – si on ne se focalise pas sur 3 éléments :
    – éducation
    – information
    – implication dans la chose publique

    Pour cela, plusieurs conditions à remplir.

    Comment convaincre des médias occidentaux pour la plupart englués dans une logique de simple porte-voix de la parole des gouvernants, qui a remis au placard l’analyse et la critique journalistiques parce que trop onéreuse, demanderesse de temps et d’attention, et pas assez sexy pour faire un « hit » immédiat ?

    Comment réformer des systèmes d’éducation qui n’ont jamais eu pour objectif de donner un réel aperçu de l’histoire sociale et économique, et qui de plus, sont maintenant sommés de fonctionner de manière « optimale » pour que les « jeunes trouvent du travail et que ce qu’ils enseignent soit utile du point de vue des entreprises » – et donc ne donnent plus une vraie formation généraliste qui permet de se retourner, d’avoir un horizon large, mais bien des spécialistes qui sont du coup à la merci du futur employeur – pas tant qu’ils n’atteignent pas la masse critique, mais après… ?

    Comment engager les gens à s’intéresser à la chose publique si on ne dépasse pas le cadre – déjà très intéressant et qui devrait à mon sens être une étape dans la chaîne d’action – des blogs et autres espaces internet de dialogue ? Comment intéresser les gens à la chose publique si on ne veut pas entendre parler de politique, ou si on se contente de faire du tabassage de PS, voire de Mélenchon, tout en ne proposant rien d’autre de _concret_ ?

    Je pose les questions sans avoir la réponse. Le travail au quotidien sur le terrain paie, mais il faudrait qu’il soit mieux organisé,mieux concerté, et plus largement réalisé par des structures prêtes à le faire. En Belgique, des organisations syndicales tentent de le faire, mais elles sont bien seules, et l’exigence en temps et énergie est monumentale.

    1. Bonjour
      il est rare de trouver des internautes qui souhaite rénover le système d’éducation… dans un certain sens.. Sur ce site, il y a eu quelques échanges… Mais pour se faire, il faut connaître un peu ce que pensent ces jeunes…!! Car ils sont l’avenir et rien ne se fera sans eux…!!
      J’espère que vous comprenez l’anglais..et donc je vous recommande la lecture de
      http://www.commondreams.org/view/2011/08/21
      [ vous y trouverez à la fin, un livre en PDF… gratuit pour mieux percevoir ces choses!!!]
      Chris

  6. Le prélèvement sur la production lié au vieillissement s’accroit même si l’âge moyen de l’arrivée à la retraite augmente partout. Le prélèvement supplémentaire de la finance ultra-libéralisée aboutit à la stagnation baisse de la production .
    Il faut donc se battre pour rerèglementer très rapidement la finance si on veut éviter la « japonisation de l’économie occidentale », expression que j’avais utilisé il y a trois jours avant le Financial Times, le déclin absolu de nos nations, de nos emplois et de notre pouvoir d’achat.

  7. Bonjour François,

    vous écrivez  »Décidément, cette bataille-là sera remportée s’il est montré qu’il y a plus à gagner qu’à perdre à remettre en cause le désordre établi. ».

    A un collègue aisé qui s’inquiétait de la tournure des événements et auquel j’ai apporté quelques éléments d’appréciation sur cette crise, je me suis entendu répondre que pour lui, l’important était :
    – ne pas perdre ses économies,
    – ne pas voir la valeur de SES investissements immobiliers sombrer comme aux USA.

    Et peu importe si le prix à payer est une austérité certaine comprenant allongement de la retraite, baisse des prestations sociales, etc, etc.

    Pathétique mais révélateur d’une certaine tranche de l’électorat qui sera prêt à suivre quiconque lui promettra la prospérité au détriment d’autres catégories sociales.

    1. @jeanpaulmichel,

      votre collègue croit il toujours au père noël? Parce qu’à part lui, je vois pas qui va pouvoir faire en sorte d’empêcher qu’il ne perde une part significative de la valeur de ses économies et au minimum 50% de la valeur de ses investissements immobiliers dans la décennie à venir. Et encore, ça c’est dans le meilleur des cas.

      1. Tout ce discours consistant à rappeler que, bien trop souvent, l’homme est prêt est sacrifié son semblable plutôt que ses possessions terrestres est vraiment pour moi la planche d’envol de mon projet.
        A vous lire, il me semble que les intervenants sur ce blog sont majoritairement des CSP+ sinon +++. Il est donc logique de penser que vos revenus divers sont bien supérieurs au revenu médian. Je vous propose donc de vous joindre à moi pour verser immédiatement dans une caisse nos revenus supérieurs à 1.5 fois ce revenu médian pour le reverser immédiatement à ceux qui ont moins que 0.5 fois ce revenu. Chiche ?
        J’ai bien peur de ne pas être dérangé de sitôt (même par Llnox qui qui n’a pas vu le SDF à sa porte) !
        PS : vous pouvez prendre un autre revenu que le médian, le principe est le même)

    2. Ce n’est pas très encourageant n’est ce pas ? Sachez que la très grande majorité réagit et réagira comme cette personne. Ils iront même jusqu’à accepter la misère de leur voisinage pour sauvegarder rien qu’une une once de leurs richesses. Nous sommes ainsi fait, et c’est pour cette raison que le capitalisme actuel reste ou semble malgré tout increvable. Je souhaite avoir tort évidement. Je fais le même constat que vous autour de moi. L’austérité promise bercera ces personnes dans leur illusion, illusion bien concrète pour un certain temps hélas.

      1. Nous sommes ainsi fait, ….

        Non !!!,il faut perdre ce réflexe fataliste au prétexte que nous serions « trop humain », nous sommes ainsi tordu par un discours de voleurs qui nous force à « gagner notre vie » plutôt qu’à la partager.
        un discours qui pousse l’individualisme à l’extrême « parce que je le vaut bien », mais quelle ineptie.

        sinon, bien sur, je suis d’accord avec vous, et ça va être long de remettre le « Je » à sa juste mesure pour faire de la place au « Nous »

    3. jeanpaulmichel

      Aujourd’hui j’ai eu l’occasion de parler – un peu – à une enfant de 7 ans (ma nièce). Je lui ai parlé comme à un adulte. Il est vrai qu’il ne s’agissait pas de rentrer dans des considérations d’ordre métaphysique. Plutôt une conversation banale lorsqu’il s’agit de parler un peu de soi, les choses réalisables et réalisés dans la vie. Certainement les questions sont souvent plus importantes que les réponses et peuvent contenir déjà des éléments de réponses en germe. Il n’empêche, il faut trouver un langage saisissable vers l’interlocuteur quel qu’il soit. Tant mieux si à 7 ans, le petit d’homme, – comme dit Saule – a déjà l’esprit vif et donc les bonnes questions.

      Il n’est vraiment pas sûr que j’aurais fait le moindre effort de conversation face à votre collègue. Ou alors un « areuh areuh » de circonstance, peut être définitif, aurait été largement suffisant selon moi. Pourquoi rester encore sérieux après ça ? Mais bon, c’est une anecdote, prenez-le ainsi.

      1. Pas d’ accord.
        L’ état d esprit a avoir est celui de Houujifou. On aura besoin de tout le monde pour se reconstruire.
        Il faut travailler a expliquer, a convaincre sans relâche, pour défaire les convictions sincères fondées sur la fausse science.
        Une partie de ce travail est realisee sur ce Blog.

    4. Triste en effet !!

      Résurgence du syndrome du collabo…. ou nouvelle variante de la peste noire causée par le bacille Pestis Pecuniae Regis.

    5. @jeanpaulmichel

      Quoique l’exemple vienne d’en haut, cette façon de penser est assez répandue !!!!

    6. Un marxiste vulgaire pourrait vous dire que l’infrastructure définit la superstructure et il n’aurait pas tort.

      Cela veut dire qu’une des grandes réussites du capitalisme dans son développement financier est d’avoir rendu les électeurs spéculateurs.

  8. Logiquement, tout cet édifice Gaudinien va s’écrouler. Malgré les tentatives pour le remettre à plat; Et c’est une bonne nouvelle pour ceux qui en vivent très mal, l’immense majorité en France et ailleurs.

  9. « La soi-disant règle d’or prépare la grande récession euro-américano-niponne pour une ou deux décennies. Et pourra-t’on en sortir un jour? Rien de sûr. »Le Financial Times lit-il le blog de P.Jorion?
    Ecrit comme commentaire après « L’esprit de Munich » excellent titre et article qui peut orienter la réflexion collective dans la période qui vient.

  10. A François Leclerc

    Quand je me remémore les évènements que vous relatez depuis quelques mois, j’ai vraiment la sensation d’être à la place de Gary Grant dans la voiture qui descend la route de la Turbie. (la main au collet).

    Malheureusement, je crains que contrairement à lui nous n’arrivions pas à bon port.

      1. c’est vrai …. encore pire.

        mais croyez bien que je ne me marre pas, j’ai un vertige terrible devant le vide sidéral créé par ces …. ces …. en fait il n’existe aucun mot pour les désigner.

        Cette espèce était encore inconnue jusque là.

        🙂

    1. Ou alors sur un des crânes du mont Rushmore en tenant à bout de main la belle qui peut s’écraser en bas à tout moment(comment s’appelait déjà cette superbe blonde dans La Mort Aux Trousses?).

  11. Et si toute cette chienlit n’était que le produit d’une économie réelle déjà bien malade à laquelle l’accroissement démentiel des dettes a seulement permis de survivre quelques années de plus ?

    1. C’est l’évidence même, très souvent exposée sur ce blog.
      La crise financière n’est que la conséquence de la suraccumulation de capital,
      crise structurelle classique du capitalisme,
      que les économistes aux ordressont payés pour ignorer.

      L’éclatement de cette crise classique de suraccumulation a été retardée
      depuis le début du siècle par des politiques délibérées d’explosion du crédit
      et de la finance en général.

      Elle ne fait que commencer et n’en sera que plus profonde,
      puisqu’elle exige une destruction importante des moyens de production,
      d’une façon ou d’une autre, guerre comprise au besoin.

      1. Je pense que c’est parce que la survaleur produite par le travail humain, à la fois très concret et abstrait, a une tendance inexorable à la baisse (par les délocalisations et les développements technologiques) tant du point de vue qantitatif que du point de vue qualitatif et que dans le même mouvement les limites du développement sont atteintes, que la dette et la finance se sont développées jusqu’au point de non-retour.
        La notion de non-retour est fondamentale, quoique’en pensent, ou veulent faire croire, tous ceux qui veulent réformer le capitalisme et aussi par des retours dans le passé qui sont délirants.

  12. A propos des euro-obligations :

    Vendredi 19 août 2011, François Fillon écrit :

    « Certains préconisent la création d’obligations européennes, les «eurobonds», qu’ils présentent comme une panacée. Mais ils oublient de dire que cela renchérirait le coût de la dette française et pourrait même remettre en cause sa notation. Surtout, ils feignent de croire que cette solution peut être envisagée, dès à présent, comme une réponse immédiate aux désordres des marchés. Comment accepter aujourd’hui la mutualisation des dettes publiques à travers les eurobonds, alors que la décision de dépenser l’argent public se prend au niveau de chaque État membre ? Comment dissocier la responsabilité financière de la décision de gestion ? On voit bien qu’en pratique les eurobonds ne peuvent se concevoir sans un renforcement considérable de la discipline budgétaire et de la gouvernance économique au sein de la zone euro. C’est dire qu’ils passeraient par une intégration sur laquelle il n’existe aujourd’hui aucun consensus politique. À cet égard, je trouve paradoxal que certains critiquent les initiatives par lesquelles nous progressons, tout en appelant de leurs vœux la mise en place d’eurobonds. »

    http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2011/08/19/10001-20110819ARTFIG00446-dette-regle-d-or-l-appel-a-l-unite-nationalede-francois-fillon.php

    Dimanche 21 août 2011 :

    Les euro-obligations ne sont pas la réponse à la crise de la dette dans la zone euro, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.

    « Les euro-obligations sont tout à fait la mauvaise réponse à la crise du moment », a-t-elle dit, dans un entretien à la chaîne ZDF qui soit être diffusé dimanche. « Elles nous amèneraient à une union de la dette et non à une union de la stabilité ».

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE77K06K20110821

    1. Charlie Hebdo du 17/08/2011

      Europe
      Les Français font davantage confiance à Merkel qu’à Sarkozy. « Travailler plus pour gagner plus », ils n’y croient plus, alors qu' »Arbeit macht Frei », ils aimeraient bien essayer.

      Dernière page, colonne de droite.

    1. ca fait quand meme tres longtemps que ce blancos (dixit lui meme…) joue contre « son » camp, non ?

      1. C’est l’erreur souvent répandue sur ce blog : l’idéologie socialiste a faillie tout autant que la capitaliste. En embrassant l’Europe et ses couleuvres, les socialistes ont tué leur mère. Les cadors du PS ne jouent pas contre leur camp : ils jouent leur partition. Les surpris par contre me semblent être nés de la dernière pluie.

      2. Encore cet obscurcissement de l’histoire et des règles qui régissent le monde…

        L’Espagne et la Grèce ont des gouvernements de « gauche » et font pourtant une politique de droite.
        Tout simplement parce qu’ils n’ont pas le choix.
        En 1993, sous Mitterrand, Mr Balladur, premier ministre, a fait signer à l’assemblée natinale les accords AGCS. (Accord général sur le Commerce et les Services.)
        Cet accord stipule que l’état s’engage à privatiser la totalité de ses « services » pour ne garder que l’armée, la justice et la police.
        Cet accord a été signé par les autres pays européens et s’applique donc à l’Europe entière…

        Il y a même certains moments plus noirs de ma réflexion qui me font penser que cette crise a été provoqué pour accélérer le mouvement de privatisation.
        Car tout a été fait pour trainer des pieds.

        Donc, M’ssieurs-Dames, voyez que le droite-gauche n’est que façade même si coté gauche, quelques niches sociales sont en principe préservées.

        Sinon, la Corée du Nord n’a pas signé cet accord. Je me demande pourquoi.
        Et coté Lybie, ils sont en passe de le signer…
        L’Irak, cela a été fait il y a quelques années. Ils ont l’air de fêter ça de temps en temps avec quelques bombes, histoire de montrer leur joie…
        Notez, la Chine n’a pas besoin de le signer, car elle est, comme l’Inde vachement en avance sur le truc : ils ont amélioré le système avec en plus la corruption massive des trois administrations restantes. Puissants, ces gars-là.

        Plutôt que parler droite-gauche, parlez plutôt OTAN ou pas…

      3. à Vincent,

        L’idéologie socialiste est la forme moderne du capitalisme, qui par le libéralisme dans les moeurs et le ralliement inconditionnel à l’idéologie du progrès, a permis au capitalisme de se débarrasser du passé et de longue fréquentation qu’a eue la bourgeoisie avec l’ancien régime.
        la Gauche s’est montrée, sans critique, la triste héritière des Lumières.

    2. Le modèle de Vals, c’est Clinton !
      Il lui a fait un panégyrique il y a un an ou deux.

      Attachez vos ceintures !

      1. « Surprise »

        !!!!

        chez nous, c’est pas Tahrir qui a le vent en poupe, hélas …c’est trahir !

        Celui-là, ça fait un moment que ça le démange ! son grand-père doit se retourner dans sa tombe.

    1. Il est seulement un peu en avance sur ses petits camarades amateurs de caviar.
      Autrement dit déjà Papandréou ou Zapateros.
      Un grand désir d’avenir…

    2. « Nous devons dire aux français que l’effort à accomplir, à condition qu’il soit juste, sera aussi important que celui réalisé après la libération. » (M. Valls)

      « … Vous avez souffert. Vous souffrirez encore. (…) Ce n’est pas moi qui vous bernerai par des paroles trompeuses. Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal. La terre, elle, ne ment pas… » (P. Pétain, juin 1940)

      Aux Grands Hommes la Patrie Reconnaissante.

  13. @François
    Vous avez mentionné le Japon dans les lignes de votre billet. Je voudrais apporter une petite précision, je dirais de première main, de taille. Le Japon a été et est encore confronté à une catastrophe naturelle majeure que vous connaissez en détail; Il se trouve que l’économie japonaise vit en ce moment un extraordinaire rebond que les statistiques n’ont pas encore pris en compte. Pour exemple, l’industrie japonaise doit produire dans les mois à venir des centaines de milliers de robots pour la Chine, son premier partenaire économique, afin d’atténuer les mouvements sociaux dans ce pays. La reconstruction de la région de Sandaï est également en bonne voie. Il faut rappeler que cette région était avant le tsunami le berceau de l’électronique de pointe et paradoxalement une région agricole très active. Enfin, les banques japonaises rapatrient depuis quelques mois les capitaux placés dans des économies comme la Malaisie, le Vietnam ou l’Indonésie pour participer à la reconstruction du pays.
    Si le Japon connait depuis deux décennies une crise dite de stagflation, il n’en reste pas pour autant que ce pays dont la population est équivalente à celle de l’Allemagne et de la France réunies, sur un territoire très montagneux plus petit que la France, est la troisième puissance économie mondiale.
    Il n’y a pas de problème de dette au Japon ! Il faut le répéter encore. Le beau-père de mon fils possède des bons du trésor japonais et jamais il ne les vendra si cela mettait la santé de son pays en danger ! Le Japon est un autre monde que les européens ne peuvent pas comprendre.
    Les dettes des pays européens sont détenues par des acteurs autres que les citoyens contrairement au Japon (moins de 10 % de la dette du Japon est entre les mains d’investisseurs étrangers) .
    Quand les états européens lanceront-ils des emprunts auprès des citoyens sans passer par les banques ???? Bonne question à laquelle j’aimerais connaître votre réponse.

    1. « Quand les états européens lanceront-ils des emprunts auprès des citoyens sans passer par les banques ???? »

      Question que je me suis également posée. Y a-t-il, dans les textes européens, quelque chose qui empêche les états de lancer des emprunts nationaux ou européens plutot que d’aller se financer sur les marchés internationaux ? A priori non, puisque le gouvernement français a lancé son grand emprunt en 2010. Ou alors y a-t-il un maximum autorisé à la somme ainsi empruntable ?

      1. Demandez à Berregovoy, il a voulu faire IN, moderne, faire coter les bons du trésor sur le marché comme les anglo saxons.
        Eh oui, l’enfer est pavé de bonnes intentions

        Avant de se trouver sur le marché avec des intermédiaires comme Spécialiste en Valeur du Trésor, tout français pouvait aller au trésor public investir ses économies dans l’état français, et resortir avec un bon du trésor.

        Et le plus dingue, je viens de découvrir cela c’est que les investisseurs institutionnels qu’on nomme les Zinzins ces pros se faisaient déjà rouler avec la dette de l’état français en 2001 par des petits malins qui faisaient leur marge dans des paradis fiscaux, c’est à dire qu’ils achetait disons 95 pour vendre à la société de courtage dans un paradis fiscal à 95.8 qui elle revendait ensuite à certains investisseurs institutionnels à 98, les 3 points de marge restant dans le paradis fiscal bien entendu. Ceci n’est qu’un seul exemple du trafic possible de la valeur.
        pour ceux que ça intéresse :
        http://www.amf-france.org/documents/general/3633_1.pdf

        Alors imaginez un peu le trafic aujourd’hui avec les CDS, nous sommes encore de grands naïfs sur ce blog, je vous le dit, la dette des états n’est que le sous jacent d’un commerce très lucratif et au lieu de le considérer comme tel on nous le fait prendre pour une catastrophe nationale qui demande rigueur et capitulation des états à la finance.

    2. Ma réponse: n’en achetez surtout pas!
      Cela ne servirait qu’à enrichir l’oligarchie,
      qui continuera à vivre aux dépens de l’Etat et creuser ainsi les déficits.

    3. @henry38

      Le beau-père de mon fils possède des bons du trésor japonais et jamais il ne les vendra si cela mettait la santé de son pays en danger ! Le Japon est un autre monde que les européens ne peuvent pas comprendre.

      On peut également dire que l’Europe est un autre monde qu’aucun japonnais ne saurait comprendre.
      Personne au Japon ne comprendrait que les élites, mais aussi les citoyens, puissent avoir aussi peu le sens de l’intérêt général, voire même aussi peu de bon sens. Nourrir, ouvertement, ne serait-ce qu’un peu d’amour pour la patrie….vous expose en France aux pires avanies. Parler (dans le désert bien sûr) de discipline, de courage, ou du sens du devoir relève de l’inconscience. J’arrête là, je vais encore me faire des amis.

      1. Je crois que vous vous faites des idées sur le sens de l’intérêt général des élites japonaises qui ont encore montré leur accointance avec les lobbies industriels en remettant en marche la semaine dernière, contre l’avis de 80% de la population un réacteur sur l’ile d’Hokkaïdo.

      2. Personne au Japon ne comprendrait que les élites, mais aussi les citoyens, puissent avoir aussi peu le sens de l’intérêt général,

        Tiens donc ? J’aurais mal lu Mishima ? Ou – accessoirement – ce dernier n’aurait donc bien été qu’un nationalste dément sorti d’un autre siècle pour aller jusqu’à s’ouvrir le ventre devant les caméras en dénonçant la corruption généralisée de son cher Japon ?
        Et Fukushima ? Ça sent pas un tantinet le hiérarque vérolé ? Et les yakusas ? Ça vous dit quelque chose ? Ah oui bien sûr, suis-je bête ! Des grands patriotes. Des défenseurs de la tradition. Les nouveaux shoguns et leurs samouraïs… Et aucun liens avec les petits maîtres de la politique japonaise, évidemment.
        Arrêtez les clichetons délirants, please. Les politiques japonais sont pourris jusqu’à la vessie natatoire. Depuis lurette que corruption, soumission et clientélisme sont le way of life politique national nipon.
        Ya que les sushis qui soient encore un peu frais au pays du soleil levant… et encore, à condition de pêcher très loin des côtes nationales…

      3. « L’amour pour la patrie ». Certes. Cette idée au Japon n’a t-elle pas une vague accointance avec celle de discipline ?

    4. Merci pour le témoignage.
      Un élément de réponse :

       » Actuellement (début 2011), il existe un point de convergence qui est souligné : la nécessité d’échapper, au moins partiellement, aux foudres des agences de notation. Objectif qui passe par la renationalisation de la dette, plus curieusement par l’élargissement de la clientèle du Trésor, et finalement par ce que l’on n’ose dire : une dose de dé mondialisation financière. (…) Désormais, existeraient 2 circuits de distribution et de transformation de la dette : l’actuel, qui procure en quelque sorte une exclusivité à l’industrie financière ; et le circuit court, ou direct, qui permettrait aux ménages de ne pas utiliser les usines financières. L’exclusivité de fait, sinon de droit, de l’industrie financière dans la commercialisation de la dette, serait ainsi supprimée. (…) Les besoins 2011 du Trésor sont de 180 milliards d’euros. L’épargne brute des ménages se montait en 2009 à 209 milliards d’euros. Il est donc clair que le second circuit, circuit court à imaginer, ne peut devenir hégémonique, sauf à négliger les autres utilisations possibles de l’épargne. Toutefois, l’objectif de renationalisation de la dette publique, est envisageable en dérivant plusieurs dizaines de milliards d’euros, du premier circuit vers le second. (…) La renationalisation, correspond à l’abandon d’une épargne étrangère, au profit d’une épargne nationale, dont le volume est resté inchangé. A titre d’exemple, si le circuit court porte sur 50 milliards d’euros que l’on dérive du circuit long, soit 180 milliards pour 2011, lui-même en provenance de non résidents à proportion de 70%, cela signifie une ponction nette sur l’épargne nationale de 35 milliards d’euros. (…) Que la rente se déplace depuis des non résidents vers des résidents, n’en change pas son poids, lequel est toujours financé par les contribuables, et/ou utilisateurs de biens et services publics. Avec il est vrai, un réel changement au détriment de la finance, qui ne dispose plus de quasi droits d’exclusivité sur la matière première, et se voit concurrencée par un circuit court. C’est cette fin de l’exclusivité qui est porteuse d’un avenir plus crédible.  »

      Article complet ici.

      Voyant qui est à la manoeuvre, peut-on croire que ce soit le chemin de la rédemption?

      1. Et si on arrêtait aussi de payer les agences de notation ?

        L’idée d’un circuit complémentaire national du financement du Trésor est effectivement intéressante et devrait être envisagée dans le cadre d’une politique visant à maitriser la finance prédatrice. Dans le même temps on pourrait peut-être commencer par combattre l’influence des agences de notation en refusant de payer pour qu’elles notent les dettes publiques : car ce sont les états – c’est à dire nous – qui payons pour qu’elles nous donnent des notes qui posent les problèmes que nous connaissons ! Si on ne les payaient plus, elles n’auraient plus les moyens de faire les analyses techniques qui sont théoriquement la justification « scientifique » (et en réalité l’écran de fumée) des notes qu’elles donnent. Il est vraisemblable que les agences dégraderaient alors la note des pays qui prendraient cette décision. And so what ? Il est clair que cette dégradation ne correspondrait à aucune modification des conditions objectives des dettes publiques et une telle dégradation apparaitrait pour ce qu’elle est, un mouvement de dépit des agences qui verraient se tarit une source importante de profit. Et, compte tenu, de la confiance très limitée qu’on accorde désormais à leur notation, je ne crois pas que cela entrainerait une augmentation importante des taux d’intérêt. Certainement aucune incidence si cette décision était prise par l’ensemble des pays de la zone euro ; et à mon sens vraisemblablement peu d’incidence si elle n’était prise que par quelques pays de la zone €. En effet, comme je l’ai rappelé dans plusieurs posts précédents, il faut bien que les excédents financiers se placent quelque part sur les marchés les plus surs et les plus liquides, et il n’y a pas vraiment de substituts possibles à la dette américaine, allemande, française etc…. Le fait d’ailleurs que les taux des T bonds US aient continué à baisser alors que leur notation avait été abaissée me semble parfaitement révélateur.

      2. On paye les agences de Notation ne rigolez pas s’il vous plait …..

        Donc elles sont payées parce qu’il n’y a pas assez de personnel ou assez de compétence chez les Zinzins (investisseurs institutionnels) pour savoir quoi acheter et à quel prix
        lls sont les assurances, les caisses de retraites, les OPCVM, les établissements de crédit. Ils ont un quasi monopole et 2/3 des parts de marché.
        Les particuliers ne représentent que 7% et il y a de plus en plus d’investisseurs non résidents.

        Donc ces beaux messieurs qu’on nomme le marché ont autant de compétence que Tepco à Fukushima c’est pour ça qu’il leur faut des agences pour faire le travail à leur place

      3. @ Ygorf

        Parmi nos dirigeants, je vois mal qui, aujourd’hui, voudrait débrancher des sirènes qui insufflent si bien la panique et justifient les « mesures d’exception » rêvées depuis plus de 30 ans.
        Autre image : la Chevauchée des Walkyries à pleins tubes lors de l’attaque du camp vietnamien, dans Apocalypse Now.

    5. Citoyens, à vos bourses…….
      Bonne question.
      Ils prêtent des pétrodollars ou des yens les Japonais ?
      Pardon si la question prête à rire.

  14. « le désordre établi »… Finement trouvé.
    Nous sommes sur la même longueur d’onde concernant l’inflation et la « restructuration ».

    Les désordres sociaux ont intérêt à se déployer avant l’hiver. Sinon, nous risquons de continuer à observer le plus froidement possible les dérives pendant encore 9 mois.

    Bonne nuit à tous.

  15. Que d’angoisse ! On ne va pas se refaire le coup de Pascal , c’est le mauvais infini . Sans cesse
    trouver les moyens aux banques de se refaire . Stoppons là . Cool .Elles ont perdus au jeu , game over , arrétons de leurs fournir des jetons . Interdit de casino . Maintenant elles font leurs bilan
    elles reglent le solde . Elles ne peuvent pas . C’est pas grave , restructuration , on fusionne ,
    çà craint pour le personnel haut de gamme , il a de quoi se consoler quand méme , sinon c’est
    qu’il est vraiment null et il a ce qu’il mérite . Pour le petit qui a confié ses économies , l’avait pas à étre con , la connerie çà se paye , sinon comment instruire le peuple .
    Moralité , préparons nous à des défaillances de banques . Les Allemands ne sont pas des Saints .

    1. Pour le petit qui a confié ses économies , l’avait pas à étre con , la connerie çà se paye , sinon comment instruire le peuple .

      Eh bien, avec ce genre de commentaires, bonjour la motivation: on n’est pas rendu… ça ne m’étonne pas qu’on continue à se faire tondre sans réagir… A moins que ce « Monsieur » Paul Alain soit ou un héritier qui n’ait pas eu besoin de faire des économies ou un épicurien qui a tout bouffé ce qu’il gagnait ou un « pas de chance »(maladie, accident, chômage, etc…): dans ce dernier cas et seulement dans ce dernier, je le comprends. Je lui dirais tout de même, que si on veut changer le système, ce n’est pas forcément en traitant les autres de cons. Mais c’est peut-être un problème de chevilles ?

  16. En tout cas en France, tout va très bien…

    Avec une campagne électorale qui s’annonce jouissive… sur quel thème la lanceront-ils ? Sauvez le thon, les mouettes, les coléoptères ? Il y a plein de bestioles à sauver partout. Déjà.

    Ensuite, Chirac avait dit, mangez des pommes…. voilà, ce n’était pas idiot.

    Ensuite, un Grenelle de quelque chose…

  17. 1) Si la zone Euro explose, on obtient plusieurs pays potentiellement incontrôlables, libérés de l’étau de l’orthodoxie budgétaire… Je n’y crois (presque) plus.

    2) Si la zone euro est maintenue de gré ou de force et cernée par la Règle d’Or de l’orthodoxie budgétaire (agitant le spectre du « défaut »)… elle se transforme en Royaume Uni… et le tour est joué.

    3) Au passage, Goldman Sachs peut se porter au secours de BNP et SG (entre autres).

    Même raisonnement avec la Belgique seule (remplacer « Zone Euro » par « Etat Fédéral » et « Règle d’Or » par « Nouvelle Loi de Financement »)
    Je serai heureux si on me démontre que je me trompe.

    1. Un Belge écrit : « Si la zone Euro explose, on obtient plusieurs pays potentiellement incontrôlables, libérés de l’étau de l’orthodoxie budgétaire… »

      … comme le sont les 180 autres pays sur la planète.

      C’est impressionnant, le nombre de « pays potentiellement incontrôlables, libérés de l’étau de l’orthodoxie budgétaire ».

      C’est impressionnant : 180 pays incontrôlables, libérés de l’étau de l’orthodoxie budgétaire…

      Et 17 pays contrôlables, et situés dans l’étau de l’orthodoxie budgétaire…

      1. Ironiser n’est pas démontrer.

        Sur vos 180, combien d’entre eux…
        – sont gouvernés de longue date par le FMI et la Banque Mondiale
        – sont militairement occupés
        – voient leurs ressources confisquées par des dictateurs-pillards
        – n’ont rien à vendre et tout à emprunter
        … et donc sont contrôlés d’une autre manière?

        Si « orthodoxie budgétaire » vous chiffonne, je propose « austérité drastique (et provoquée) ».

      2. Un Belge, ta phrase deviendrait alors :

        « Si la zone Euro explose, on obtient plusieurs pays potentiellement incontrôlables, libérés de l’étau de l’austérité drastique (et provoquée). »

        Nous sommes d’accord.

      3. @ BA

        OK… Sauf que mon propos n’est pas de plaider pour l’explosion de la zone euro dans l’absolu, mais de montrer qu’elle devient une sorte de peloton économico-militaire, emmené au pas de course, avec interdiction de sortir des rangs.

  18. @François Leclerc

    « L’irrationnel prend le pas sur la réalité » croit pouvoir finement déceler le quotidien Le Monde

    Au fond, c’est presque juste. Pour être exact, il suffit de changer la disposition des mots dans la phrase. Et de rajouter le mot risque comme élément de contexte. Ça donne:

    La réalité risque de prendre le pas sur l’irrationnel

    …. dans un délai assez court, ……pourrions-nous ajouter….

    Merci pour la qualité et la sincérité de vos articles.

    1. Heeu… Non, René.
      C’est déjà en route depuis un temps. Il suffit de voir, par exemple, que malgré les centaines de milliards d’ « aide » aux banques, celles-ci sont prêtes, pour la majorité, à s’effondrer au moindre pet de none. Juste une restructuration grecque, par exemple.
      La Grèce, d’ailleurs : bel exemple de rationalité, non..??

    2. Cela fait un moment que l’irrationnel a pris le pas sur la réalité ; c’est juste que chaque jour il devient de plus en plus impossible de ne pas le voir, même pour ceux qui tournent en rond dans la nuit ou qui sont éblouis par les lumières.

      1. Pour approfondir cette question : « L’Appel de l’Ombre-Puissance de l’Irrationnel », de Thérèse Delpech (spécialiste des questions internationales, stratégiques et nucléaires)… et encore et toujours René Girard :

        J’ai l’impression qu’on vit un moment d’accélération formidable dans la violence universelle. Les hommes s’en rendent déjà compte. Leur intelligence de cette violence, pour l’instant, se traduit par une plus grande violence. (…) Notre monde ne peut plus évacuer sa propre violence…. parce que le moyen d’évacuation, c’était le sacrifice, qui fonctionne de moins en moins bien, à mesure qu’il est de mieux en mieux compris. (…) Nous savons de mieux en mieux que ces évacuations ne sont jamais que partielles, incomplètes, et vont vers un remplissement du monde par une violence inévacuable : un peu comme les déchets atomiques.
        René Girard, extrait du film La violence et le sacré, Ed. Montparnasse, 2006.

      1. Une belle pyramide et quand on pense qu’avec Obama pas une tête n’a bougée (cf Inside jobs par exemple ou ce que disait Paul Jorion) et bien on se dit que le foutage de gueule n’est pas fini.
        C’est vraiment wall street contre main street.

        Sinon voir ou lire V comme Vendetta, il y a un petit coté actuel (hélas)

  19. « Les tribunaux (anglois) fabriquent à la chaîne de nouveaux Jean Valjean », est superbe François. Résume à merveille le retour aux classes dangereuses du XIXème siècle…

    1. Nous ne sommes jamais réellement sorti du XIXe siècle et de ses classes dangereuses et nous ne pourrons en sortir que lorsque nous aurons détruit, à notre avantage, le rapport de force qui oppose les deux classes pures : la bourgeoisie et le prolétariat.
      Un des obstacles est que ces classes sont de moins en moins visibles dans le brouillard du mensonge médiatique qui n’est rien d’autre que le mensonge d’Etat modernisé. Le brouillard est parfois si dense que certains pensent que par un sursaut de la conscience ou de la morale, la « classe moyenne », c’est-à-dire ceux qui font fonctionner le système en croyant en profiter : les cadres ou les caves (qui ne se rebifent pas !) auraient un destin révolutionnaire.
      Cela revient à dire que ce n’est pas la connaissance qui produit la révolte, mais plutôt le contraire.

      1. Sauf que Jean Valjean est mort dans le roman avant que Balzac ait publié quoi que ce soit. Hugo s’était bien inspiré du Vautrin de Balzac pour créer Valjean, mais c’est tout.
        Perso, j’aurais plutôt parlé du XIXe de Dickens, et d’Oliver Twist par exemple, à propos des tribunaux d’Albion, mais bon. Les tribunaux anglais pourraient bien par contre générer un Valjean pour dix Vautrin… Indécrottable optimiste ce François !

  20. Lundi 22 août 2011 :

    Le patronat français pessimiste sur la croissance pour 2011.

    L’objectif gouvernemental de croissance de 2 % pour 2011 en France sera difficile à atteindre du fait de la mauvaise santé économique des Etats-Unis, a estimé lundi la présidente du patronat français Laurence Parisot.

    « C’est difficile tout simplement parce que les Etats-Unis ne vont pas bien, c’est l’un des principaux moteurs économiques de la planète. C’est quelque chose qui semble très difficile à atteindre », a-t-elle dit sur France 2.

    La présidente du Medef s’exprimait après la publication de statistiques montrant que la croissance française a été nulle au deuxième trimestre, ce qui laisse penser que le chiffre pour l’année pourrait se situer aux alentours de 1,4 %, voire en-dessous, selon des économistes.

    (Dépêche Reuters)

  21. Quelques propositions d’A.Montebourg
    http://www.marianne2.fr/Montebourg-des-idees-enfin-concretes-et-un-doux-reve_a209548.html

    « Ces propositions, elles sont au nombre de douze et visent à une « sécurisation de l’économie ». Arnaud Montebourg les a égrainées au cours d’un discours fleuve à destination de« cette France des perdants de la mondialisation » regroupant pêle-mêle les « ouvriers », les « exploitants agricoles » contraints au RSA, les « femmes précarisées », etc. Il les a détaillées entre une attaque en règle contre la… règle d’or (« C’est la règle dure sur les doigts des petites gens ») et plusieurs attaques en or contre Nicolas Sarkozy sous qui, plus que jamais, « la France est devenue un roquet attaché au piquet du pouvoir de la finance ».

    La première de ces mesures est d’après Montebourg d’inspiration rooseveltienne : il s’agit d’interdire« tout forme de spéculation par les établissements financiers avec l’argent de leurs clients ». Le député de Saône-et-Loire en appelle également à « la séparation obligatoire des activités entre banques de dépôts et banques d’investissement ». En somme, un Glass-Steagall Act à la française. Montebourg propose aussi, comme il l’a déjà fait, de démanteler les agences de notations et de créer à leur place une sorte de « Cour des comptes européennes ». Il déclare, par ailleurs, vouloir « l’interdiction des rachats d’entreprises par voie de LBO », ces fonds qu’à la City (c’est dire), on a baptisés « les fonds de la terreur ». Enfin, ce farouche partisan de la VIe République frappe fort en proposant tout bonnement d’effacer « une partie du surendettement des particuliers en réduisant d’autorité et drastiquement par la loi les taux d’intérêt usuraires appliqués aux utilisateurs du crédit à la consommation ». Voilà quelques-unes des douze mesures « intransigeantes et réalistes », ainsi qu’il les qualifie, par lesquelles il compte bien prouver que la mondialisation « n’est pas une opération de la Sainte Vierge ». Et que la démondialisation n’est donc pas un vœu pieux…
    En attendant, pour parvenir à leur rêve — celui de voir leur candidat remporter les primaires — les montebourgeois ont du pain sur la planche. Il ne leur faut pas seulement prouver que la démondialisation n’est pas un concept utopique, il leur faut aussi convaincre le peuple de gauche que la présidentielle, cette fois-ci, grâce à la primaire, ne serait pas assujettie au détestable concept de « vote utile », que ses membres n’ont pas pour seul rôle de départager Hollande et Aubry : « Nous devons persuader les gens que cette présidentielle comporte en fait quatre tours (un premier tour de primaire, un second, un premier tour de présidentielle et un second) et que s’ils ne votent pas pour leur candidat au tout premier tour, alors ils ne le feront jamais », explique John Palacin, directeur adjoint de la campagne de Montebourg. Mais peut-être que tout ça n’est effectivement qu’un (doux ?) rêve… Réponse le 9 octobre. « 

    1. Ils n’ont pas peur de se foutre de la gueule du monde, ces gens du PS, qui se disent encore représentants de la gauche.
      Avec la crise, ils parlent de démondialisation mais ne sont-ce pas eux qui depuis 30 ans continuent de voter pour la construction de cette UE dont on voit les effets nuisibles aujourd’hui plus que jamais ?
      Ne sont-ce pas les socialistes qui ont promu le Traité de Maastricht ? N’ont-ils pas applaudi à l’instauration de l’Euro ? N’ont-ils pas appelé à voter pour le TCE ? Enfin, n’ont-ils pas permis que le Traité de Lisbonne soit entériné ?

      1. Terry. (soit, mont de gravas résultant de l’extraction du charbon du sous-sol constitué principalement de pierre et sédiments et servant désormais de support pour les pistes synthétiques de descente à sky car nous avons peu de neige dans ch’Nord.) (nous le prononçons comme cela et y tenons tel le fameux vagon ignoré du reste de notre beau pays)

        La Grèce et l’Espagne sont aussi de « gauche ». Et font pourtant une politique hyper-droite.
        Essayer de chercher l’erreur plutôt que de tomber dans les pièges politiques.

      2. Très juste.
        Réponse possible:
        Si les « socialistes » brulent maintenant ce qu’ils ont mis en place
        il y 30 ans au moins, c’est peut-être parce qu’ ils n’ont pas de boussole idéologique.
        En fait, ils n’en ont jamais eu. Ils n’ont jamais proposé d’idées à long terme
        tendant à un développement social. Ils ont dérivé dans le sens des idées à la mode,
        caractérisées par le court terme et un espoir de rendement électoral .
        Contradictions?: connait pas.
        Maintenant , ils veulent prouver qu’ils sont meilleurs gestionnaires que la droite.
        C’est dire qu’ils en acceptent tous les présupposés. La rupture , même la plus
        timide, se fera sans eux.
        Il est possible aussi que ce parti ne puisse pas assumer le pouvoir,
        et se mette en situation d’échec.
        C’est une idée émise par Emmanuel Todd, accompagnée de bons arguments.
        La tentation, et le confort, du socialisme municipal n’est pas nouveau.

        Montebourg est en situation de rupture vis à vis de ses copains du parti, pour
        cette phase de la course du moins. Rien que cela le rend sympathique
        et digne d’attention: la cadavre idéologique bouge encore, un peu, pas beaucoup…

    2. Quand un candidat sait de source certaine qu’il ne sera pas élu, il peut dire n’importe quoi, et même des vérités dont personne ne pourra faire usage.
      Aujourd’hui c’est le cas de Ségolen et d’Arnaud, alors que Martine affirme dans les magazines féminins et sur TF1 qu’il serait bon de voter pour elle pour la bonne raison qu’elle est une femme.

      Marlowe, qui a quelques souvenirs, se souvient qu’un dirigeant de la télé qui appartient à un bétonneur a déclaré il y a quelques années : « ma fonction en tant que dirigeant de TF1 est de vendre du temps de cerveau disponible à CocaCola. »

      1. Il ne faudrait pas confondre le discours et les propositions d’Arnaud avec la doxa du PS. Il l’a dit lui même (à propos de l’affaire Guerini) « le PS m’a humilié ».
        Comme il est dit plus haut le PS c’est (tout comme l’UMP) un parti de notables pour qui la chose la plus importante est la réelection aux municipales, Départementales et Régionales. La géopolitique nationale, européenne, mondiale ils n’y connaissent strictement rien et ça ne les intéresse pas.
        Seulement comment peuvent faire ceux qui ont quelquechose à dire et proposer ? Les médias ne s’intéressent qu’aux apparatchicks de Solférino et sortir d’un grand parti c’est se condamner à l’anonymat, au silence et donc à l’oubli (voir Dupont-Aignan ou Villepin).
        En pesant suffisemment sur les militants d’un parti on peut espérer faire bouger les lignes. Mais c’est vrai que c’est pas gagné !

  22. Avant la crise, le 15 septembre 2008, j’avais la naiveté à croire que la « science » économique était une science exacte comme les mathématiques, la physique…. car la science économique était pourvue de formules mathématiques aussi mystérieuses les unes que les autres pour des ignares comme moi. Or depuis cette date la prétendue science économique n’est pas plus exacte que l’horoscope dans les journaux !!!! La « science » économique n’est qu’une mystification pour attaper ou clouer le bec aux gogos comme moi. Où sont les prix nobel de l’économie pour prévoir le krach de 2008?????

    1. les mathématiques et les sciences sont rigoureusement carrées et reposent sur des preuves tangibles. Elles défient la logique par la logique. Laquelle devient papable et se matérialise. En se faisant, elle ouvre le terrain à la spéculation. La science économique ne peut pas tenir compte du dessein pervers conduit par la pire inspiration destructive qui dicte sur Terre que tout Pouvoir est possession matérielle. Et que tout est récupérable, absolument tout pour arriver à cette finalité ultime. Même l’insondable, l’esprit, l’âme,… C’est un plan machiavélique qui échappe à toute loi mathématique et scientifique. L’inconnu est, mais jusqu’où ira le vice? Les économistes n’en savent rien. Ils tentent juste, la plupart d’entre eux instrumentalisés, de valoriser leur intellect vivement piqué de narcissisme.
      Heureux les simples d’esprit… Les « gogos comme toi » Et tous les cons… comme ce brave fonctionnaire. Cela fait du bien de rire !
      http://www.youtube.com/watch?v=dZ1o1c34nZ8

    2. Sur le blog la question est récurrente . Voyez le tag ‘science économique’.
      Y’a de tout dont votre réponse : la science économique est une idéologie
      au service des riches et puissants, ou qui aimeraient le devenir.
      Comme idéologie extrémiste, elle vire à la religion révélée.
      Elle a ses prêtres, ses dévots, etc.. ( tous salariés, faut rester sérieux. aussi).
      Une de ses grandes messes, c’est la Révélation annuelle, dite du prix Nobel.
      ( Wikipédia est plus exhaustif sur le sujet du pseudo Nobel.)

      Une boule de cristal, agrémentée d’une bonne dose d’irrationnalité pour « couper »
      les séries de probabilité trop régulières, est un bon outil…
      Mais le mieux est de dire NON et de s’en tenir éloigné. Juste observer.

      1. Ca me rappelle mon meilleur prof de stat/proba.
        Il réalise une étude d’enfer sur l’ensemble des risques d’un supermarché en centre-ville. Etude irréprochable, détaillée, exhaustive.. boulot de pro. Pour un prof, notez, c’est mieux.
        Chose sûre : les risques d’inondation : une fois tous les 90 ans, ni plus, ni moins. garantis plaqué or avec vue sur la mer, chambre garnie, service à lavement, et tout le toutim.
        2 ans après la construction, le supermarché est inondé…

        Cette zone a en réalité bien été inondée tous les 90 ans en MOYENNE. Et deux fois en 5 ans.

        Ce que je veux exprimer, Bonobo, est que prévoir, que ce soit la Nature ou l’humain, comporte suffisamment de variables pour être toujours « presque » vrai.
        Regardes le succès des voyantes…

        Et concernant le présent, les nobel ne sont SURTOUT pas écoutés : ils préconisent de tuer les riches… Arrrrrggggg. Toucher au portefeuille : JAMAIS !!!!

      2. Mouaich…
        Notes, à priori, Krugman insiste pour endetter encore plus les états, soit, socialiser la dette au max.
        Les enfants de pauvres payeront.

  23. Des relations de connivence contre la démocratie ? L’un des paramètres clés de la situation en cours.

    Yiorgos Vassalos of Corporate Europe Observatory, a Brussels-based pro-transparency group, expressed concern at a « clear trend » in favour of unelected institutions taking over decision-making. « European powers [are] distancing themselves from voters while at the same time [there is] a growing tendency towards building closer relationships with corporate and specifically financial lobbies.

    « These two trends are explosive and can only lead to a loss of legitimacy for the EU institutions. »

    http://www.guardian.co.uk/business/2011/aug/22/debt-crisis-europe

  24. La politique ou l’art de la matière. A approuver sans modération.

    « Ségolène Royal, candidate à la primaire PS, a répondu lundi à François Fillon par une tribune publiée dans Le Figaro, en lui proposant d’ajouter à sa « règle d’or » budgétaire sept autres règles, de diamant, d’argent, de fer… visant à aboutir à un « ordre social juste ».

    « Je vous propose, en complément de votre +règle d’or+, les règles d’un ordre social juste pour mettre fin aux désordres injustes : désordres des banques qui dictent leur loi aux Etats et aux peuples, désordre des spéculateurs qui vampirisent la création de richesse par le travail », écrit Mme Royal, candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2007.

    Et d’énumérer : « La règle de diamant: que le principe de justice fiscale soit aussi inscrit dans la Constitution ; la règle d’argent : que l’égalité fiscale soit faite entre les entreprises du CAC 40 et les PME ; la règle de fer : que soient interdites les stock-options et les sur-rémunérations des traders ».

    1. Que ne ferait pas une femme, ou un homme, dont le métier est la politique, pour briller dans le brouillard électoral.

      1. à Ando,

        Toute sa vie, Marlowe, détective privé, a connu des cocus qui ne voulaient pas savoir qu’ils l’étaient, ou qui tiraient quelque plaisir de l’être.

  25. « Les pronostics économiques sombres s’accumulent, le pire étant celui d’un décrochage et du danger de la japonisation de l’économie occidentale, qui serait en marche d’après un article alarmiste du Financial Times. Faisant référence au déclin que le Japon connaît depuis vingt ans, tombé dans une trappe à liquidité, condamné depuis à une relance introuvable, sans que rien n’y contribue. »

    La chute du japon est une lente agonie, je pense qu’elle sera plus fulgurante pour l’occident!
    On a pas la patience et la sérénité des asiatiques 🙂

    « A examiner l’économie occidentale, on retrouve partout les mêmes traits plus ou moins affirmés. Combinant à des degrés divers la chute du marché des actions et de la valeur de l’immobilier, la déflation et des intérêts proches de zéro, un ratio de dette par rapport au PIB élevé, pour y associer un monde politique dans l’impasse et des banques zombies. »

    Pour l’immobilier moi je vois rien malheureusement, à part que pour mettre ma famille dans un F4 en région parisienne il faudrait que je m’endette sur plus d’années qu’il me reste à vivre, et que mon droit ) prêt de mon PEL (96 000 euros) parait tellement ridicule en face des prix réclamés par les vendeurs…..
    Pour la déflation je ne la vois pas, alors que logiquement elle devrait être là (d’un autre coté ils la combattent tellement nos chers dirigeants)

    « Relancer des programmes de création monétaire – ou finalement s’y résoudre, s’agissant des Européens – n’est pas garantie d’efficacité, à considérer le résultat des deux programmes américains successifs. Mais cela serait porteur d’un danger inflationniste redouté par les investisseurs, qui n’en veulent pas. Conclusion : les banques centrales n’ont que des pansements à disposition, et leur boîte est presque vide. »

    Sur ce chapitre de l’inflation, une précision s’impose. Si les investisseurs la redoutent, ce n’est pas en défense des petits épargnants, comme on peut s’en douter, mais parce qu’ils craignent l’érosion de leur patrimoine, autrement plus imposant. La concomitance, il y a plusieurs décennies, entre la lutte contre l’inflation érigée comme vertu cardinale et l’essor de la financiarisation, aboutissant à la croissance phénoménale du volume des actifs financiers, n’est pas tout à fait le fruit du hasard. »

    Le plus grand danger pour eux est la déflation :
    L’inflation permet un développement maximal du crédit et donc de l’intérêt. Et vu que c’est la raison de vivre du système.
    Une trop grosse inflation est préjudiciable pour le rendement maximal du système, puisque les intérêts sont mangés par l’inflation trop forte (la part du gateau diminue pour le capitaliste, mais le gateau est toujours existant).
    Mais la déflation remet en cause l’opportunité de prêter de l’argent, donc remet en cause le système actuel (elle entraine des faillites et donc la perte totale du gateau pour certains, ce qui rajoute au stress des capitalistes)

    En conclusion je pense que nous aurons de l’inflation plus forte que les 2%, car c’est le moins pire des scénarios pour eux!

    NB : ils ont jamais d’argent (déficits etc…) mais quand il a fallu sorti l’artillerie lourde en 2008….oh les moyens étaient illimités : les moyens seront toujours illimités pour sauvegarder le système, c’est à dire d’éviter la déflation qui ne cherche elle qu’à s’imposer au regard de la situation économique et surtout sociale (paupérisation de la majeure partie de la population)

  26. http://www.marianne2.fr/Crise-impuissance-du-President-inconsequence-de-l-opposition_a209423.html

    J. Sapir a la solution qu consiste donc a monétiser la dette de l’UE :

     » La solution existe pourtant, évitant à la fois une crise aiguë de la zone Euro et la récession. Elle consisterait dans un premier temps en une monétisation partielle de la dette dans des proportions variant en fonctions des pays (de 60% pour la Grèce à 25% pour la France et l’Allemagne), et dans un deuxième temps à faire évoluer la monnaie unique vers une monnaie commune solidement protégée contre la spéculation par l’interdiction de certaines pratiques et des contrôles de capitaux. Les financements par la BCE mais aussi par des mécanismes bancaires spécifiques (comme les anciens « planchers minimum d’effets publics ») permettraient aux États de s’émanciper des marchés financiers et des agences de notation. La monétisation de la dette conduirait à une dévaluation de fait de l’Euro, passant d’un taux de change de 1,43 dollar à des taux compris entre 1,15 et 1 Dollar, ce qui aurait bien entendu un effet bénéfique sur l’activité économique dans de nombreux pays.  »

    ===========

    C’est si simple, et ainsi on ne remet pas en cause le libéralisme, la compétition internationale, autrement dit le dumping social. La question d’un protectionnisme reste posée, mais je n’y crois pas car elle reviendrait à faire un calque du système d’avant, des années 1960-70, qui n’avait pas que des avantages, si ce n’est celui de l’inflation. Et l’inflation mesure très exactement la dureté du système pour la majorité.

    Enfin ce genre de « solution » a le vent en poupe, elle s’apparente à un réajustement minimal pour continuer vers le mur, une sorte de mur à la façon de Zénon d’Élée, qui s’éloigne d’une fraction de mètre, pour retarder l’échéance…

    1) Monétiser la dette, c’est ce que font les USA, on en voit les limites. On inonde avec des monnaies, sans créer d’inflation ce qui démontre par ce seul fait que cet argent n’atteint jamais les populations…

    2) C’est manquer du courage de rayer les dettes, c’est manquer le courage de parler du seul sujet intéressant, l’inflation, le chiffre qui contient en lui-même toute l’injustice, et toute la distribution inégale des richesses, c’est se détourner de toute analyse réelle du capitalisme, par exemple ce qui advient quand la productivité augmente, c’est ne pas poser le problème des conséquences de la compétition internationale etc.

    3) Jacques Sapir est un libéral. Beaucoup de gens se leurrent totalement, car ils ne voient pas la réalité. Bizarrement, beaucoup d’économistes n’ont aucune idée des chiffres qui les ennuis, comme par exemple tout ce qui est réel, la productivité notamment. Sorte de cartésianisme moderne, l’âme c’est la monnaie, l’âme c’est ce qui m’intéresse, la réalité, ça ne m’intéresse pas. Voilà les jansénistes modernes !

    4) C’est une hémiplégie tragique. Les jeux avec les artifices monétaires ne marcheront jamais, car ils ne résolvent pas les problèmes, à savoir ceux de l’offre et de la demande globale : Comment maintenir une demande solvable, c’est le seul problème. Comment faire pour que l’argent arrive au consommateur pour qu’il puisse acheter, dans une économie mondialisée où il ne sert à rien de mettre à genoux son adversaire qui est en même temps client ! Voilà ce que tous les mondialistes ne voient pas.

    La productivité, la demande globale, l’inflation, voilà les paramètres du système et non pas de savoir s’il faut monétiser les dettes.

    L’inflation mesure la capacité à consommer dans la rally auquel se livre vendeurs et consommateurs dans l’ajustement des prix (élasticité). Elle mesure l’avance ou plutôt le répit qu’on les consommateurs dans leur surplus de pouvoir d’achat avant que les vendeurs décident d’écrémer.

    L’absence d’inflation signifie que le sort de personne ne s’améliore, signifie l’absence de croissance également. Il est impossible de concilier ces paramètres. L’inflation est l’indice infalsifiable de l’état de prospérité d’un pays. L’absence d’inflation c’est la bérézina, car personne n’améliore son état par rapport à la période antécédente.

    Je radote mais, parce que tout le monde semble ignorer ces évidences..

    1. Lisztfr. Cher radoteur. Du coup, tu en fais radoter d’autres… :
      http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110821trib000643416/la-fed-soignera-l-economie-americaine-a-l-homeopathie.html
      « La Fed soignera l’économie américaine à l’homéopathie »
      « Mais l’inflation est à présent plus élevée aux Etats-Unis et celle mesurée par les prix de détail hors alimentation et énergie accélère. »
      Tu vois..?? ils l’ont retrouvé, leur flation.

      « Cela n’inquiète pas outre mesure une Fed plus préoccupée par une croissance atone, insuffisante pour réduire un taux de chômage qui culmine à 9,1%. »
      Bon, ça, c’est pour amuser la galerie. On s’occupe des pauvres « quand-même ». On pense à eux, c’est déjà ça. Et puis, de toute façon, c’est de leur faute s’ils ne sont pas assez « bons » pour bosser. C’est donc la justice de dieu. Cépanou, cépanou.

      Chez nous, y’a pas flation. Ou pas grand-chose : 6,8% pour les fournitures scolaires, 4,1% pour les frais en universités, pas de quoi s’affoler… Et ça permet de garder un 2% officiel.

      En fait, je pense que tu as bien perçu que l’inflation est une redistribution qui ne dit pas son nom.
      Mais tu la qualifies d’amélioration car, en bon humaniste que je suis aussi, tu restes persuadé que les plus bas salaires sont obligés de monter lorsque le pouvoir d’achat devient dérisoire. Et bien regardes la situation actuelle : non.

      Et ce que tu as mal perçu est que l’annulation de dettes, en réalité, ne se fait JAMAIS pour les plus gros possédants. Seulement pour la « classe » en dessous. Hiérarchie oblige.
      Elle ne se fait complétement que lors des révolutions… Car là, on réquisitionne. Point.

      Par contre, la version de Cédric ci-dessus se défend aussi… Mais elle se heurte à la « chèreté » de l’argent. Soit, moinse de prêts…

  27. Monsieur Leclerc.
    Un truc tout de même bizarre…

    Les cowboys ont de l’inflation avec un dollar monnaie mondiale. Est-ce que ça vous parait logique, à vous..??
    Car pour moi, y’a un truc obscur.

    1. Une piste.
      Le phénomène serait-il interno-interne..?? Par arrosage massif des plus riches qui ne se sentent plus pis dépenser et poussent les prix vers le haut.
      Le phénomène serait-il externo-interne..?? La baisse de confiance généralisée dans le dollar fait chuter son cours et augmenter le réel..?? Mais nous en aurions aussi des retombées.
      Je cherche.

      1. « un peu faible  »

        « On ne pourra pas éviter les Eurobonds
        RECHERCHE ECONOMIQUE
        Rédacteur :
        Patrick ARTUS
        La crise des dettes publiques de la zone euro s’est apaisée avec le retour des achats de titres publics par la BCE.
        Mais :

        on ne peut pas s’attendre à ce que la BCE monétise perpétuellement les déficits publics de l’Espagne et de l’Italie ;

        l’EFSF n’a pas la taille suffisante pour prêter à l’Espagne et à l’Italie ;

        la multiplicité des émetteurs souverains de la zone euro est la cause fondamentale de la crise ; elle permet aux investisseurs d’acheter les dettes de certains pays et pas des autres ; aux « spéculateurs » d’arbitrer les pays les uns contre les autres.
        Lorsque la BCE décidera d’arrêter à nouveau son programme d’achats, la crise redémarrera, ce qui forcera tous les pays de la zone euro à accepter l’idée des Eurobonds (émissions communes des pays) ; ce qui impliquera aussi de réfléchir aux moyens d’éviter les comportements de passager clandestin en matière budgétaire, s’il y a émissions communes. Le refus présent des Eurobonds par l’Allemagne et la France n’est pas tenable.

        Si les déficits publics de l’Espagne et de l’Italie ne sont plus financés par la BCE, puisqu’ils ne peuvent pas l’être par l’EFSF, la crise redémarrera comme avant août 2011 (graphique 1) et l’Italie et/ou l’Espagne ne pourront plus se financer sur les marchés.
        La seule solution sera alors le passage très rapide à des émissions communes (Eurobonds).
        C’est bien la multiplicité des émetteurs souverains dans la zone euro qui fabrique la crise et la divergence des taux d’intérêt (graphique 1) :

        les investisseurs institutionnels doivent acheter des euros, mais ils peuvent n’acheter que l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Finlande, avec des Eurobonds, ils seraient forcés de financer tous les pays ;

        les « spéculateurs » peuvent arbitrer un pays contre un autre, sans prendre de position nette sur l’euro.

        Si l’Allemagne (et d’autres pays du Nord de la zone euro) persistent dans leur refus des Eurobonds, que peuvent faire l’Espagne et l’Italie si ils ne peuvent plus émettre sur les marchés financiers ?

        ils ne peuvent pas être aidés par l’EFSF ;

        ils ne peuvent pas se financer seulement à 3 – 6 mois ;

        ils ne peuvent pas forcer les résidents à acheter toutes les émissions du Trésor (tableau 4), alors que la part des non-résidents est supérieure à 50 %.
        La seule solution serait de sortir de l’euro et de monétiser les déficits publics sur une base nationale. »
        http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=59533

    1. noyer le poisson, sauver la façade, jouer l’irresponsabilité, vouloir que l’état ouvre encore plus grand les « caisses »…
      Rayer les mentions … non, tout est bon. Dans la manipulation.

      1. Vous oubliez un détail Parisot n’oublie pas que l’état avec ses aides sociales permet encore aux siens de ne pas avoir à payer plus le peu d’employés qui leur reste en France et qu’ils ne peuvent pas délocaliser.

        En plus il est généreux l’état pour ne pas faire payer plus les bettancourt AND CO, il fait des déficits où leurs payent des intérêts puisqu’ils ont les moyens grâce à ce dernier de financer l’état

  28. Mardi 16 août 2011 :

    La Grèce déposera une garantie dans les caisses de l’Etat finlandais.

    Le ministère finlandais des Finances avait annoncé mardi que la Grèce avait accepté un accord permettant de garantir le remboursement de la contribution finlandaise au prêt international de 158,6 milliards d’euros promis le 21 juillet à Athènes.

    L’accord prévoit que la Grèce dépose dans les caisses de l’Etat finlandais une somme qui, ajoutée aux intérêts qu’elle produira, couvrira au bout du compte le montant du prêt garanti par la Finlande.

    Le nantissement était un préalable fixé par Helsinki pour accorder sa participation au prêt international à la Grèce.

    Lundi 22 août 2011 :

    Grèce/Finlande : Moody’s s’inquiète.

    Moody’s a déclaré lundi 22 août que des accords bilatéraux sur la mise en place de collatéraux attachés aux prêts consentis à la Grèce seraient négatifs pour la note de crédit d’Athènes et celle des autres pays aidés.

    La demande de la Finlande de voir ses prêts garantis par des actifs, condition sine qua non pour sa participation au plan d’aide à la Grèce, menace de faire tache d’huile en Europe, alors que l’Autriche, les Pays-Bas et la Slovaquie ont dit souhaiter à leur tour pouvoir profiter d’une telle garantie.

    « La tentative d’accord finno-grec sur un collatéral soulève des inquiétudes sur la volonté et la capacité de certains dirigeants de la zone euro à appliquer les mesures nécessaires pour préserver la stabilité de l’union monétaire européenne », juge l’agence de notation.

    « Cette réticence accentue la pression sur l’Allemagne et la France pour prendre une position de soutien plus tranchée à l’égard de la zone euro, avec des propositions plus concrètes et plus immédiates que celles dévoilées par les deux pays la semaine dernière. »

    Moody’s dit s’attendre à ce que les pays membres de la zone euro rejettent l’accord entre la Finlande et la Grèce. La recherche de tels accords risque en effet de retarder le déblocage de la tranche suivante de l’aide à Athènes et de précipiter un défaut, souligne-t-elle.

    En outre, la prolifération d’accords sur des collatéraux limiterait la disponibilité des fonds pour les futurs programmes.

    (Dépêche Reuters)

      1. Désolé, je ne fume pas la moquette.

        Bupont-Aignan. tu rames à contre-courant en voulant un protectionnisme qui élira un fasciste. Soit réaliste.

  29. Fin de la récréation / rentrée des classes :

    MARDI : Le ministre français des Finances François Baroin s’entretiendra ce mardi à 10h00 (08h00 GMT) avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble, une semaine après la rencontre Sarkozy-Merkel sur la crise dans la zone euro.

    MERCREDI : Le gouvernement annoncera ce mercredi un tour de vis budgétaire indispensable pour tenir des engagements financiers « intangibles ».

    JEUDI : Les syndicats, qui redoutent une cure d’austérité drastique, seront reçus par le Premier ministre François Fillon à partir de jeudi.

    La hiérarchie serait-elle dans la chronologie?

  30. Lundi 22 août 2011 :

    La Grèce risque une contraction de 5,3 % en 2011.

    La Grèce pourrait subir une contraction du PIB de 5,3 % cette année, estime le ministre des Finances Evangelos Venizelos, a déclaré un responsable syndical lundi.

    « Le ministre estime que la récession cette année sera de l’ordre de 4,5 % à 5,3 % », a dit à la presse Ilias Iliopoulos, secrétaire général du syndicat ADEDY du secteur public, qui participait à une réunion des partenaires sociaux.

    Le ministre Venizelos avait dit la semaine dernière que la Grèce risquait une contraction de 4,5 % au moins cette année.

    http://www.20minutes.fr/ledirect/773552/grece-risque-contraction-53-2011

  31. Les merveilleuses aventures de la Règle d’Or et de ses avatars chez les Grands Britons (où les deux tiers du PIB sont alimentés par les dépenses de consommation). Hausse des prix et baisse des revenus. Le salut ?: les exportations. En 2009 les PIIGS représentaient prés de 13% des exportations britanniques, le club (l’UE) 55%.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/personalfinance/8714537/UK-household-finances-are-worse-than-during-height-of-recession.html

  32. Natixis se lâche, et j’ai adoré!: il s’agit des mesures permettant le retour à l’équilibre des finances publiques…ils ont trouvé de 17 à 20 M€, comme quoi…
    juste un détail, les dites mesures risquent de chatouiller les cafetiers restaurateurs hôteliers et autres tenanciers de camping, les proprios d’apparts qui font faire des travaux, l’emploi de personnel à domicile ( ahhh, le majordome de Liliane déductible des impôts ) les chauffeurs de taxi, marins pêcheurs, agriculteurs, etc etc etc, soit toutes les catégories sociales chouchoutées par le gouvernement, son électorat, que dis je, le noyau dur!
    http://bercy.blog.lemonde.fr/2011/08/22/niches-fiscales-17-a-20-milliards-deuros-deconomies-cle-en-main/
    chiche que ce n’est pas ça qui sera décidé?

    1. Très juste. Surtout que, comme par hasard, ces mesures ne concernent que les petits, les tout petits et les pauvres.

      Toujours aucune proposition pour refiscaliser les oeuvres d’art, pour faire sauter l’effroyable mesure Copé (30 milliards quand même) , pour supprimer les avantages des « investissement dans les DOMTOM » ou encore, ils proposent bien d’arrêter le prêt à taux 0 des salops de pauvre mais pas l’avantage fiscal exorbitant concernant l’invstissement dans l’immo locatif vrai porteur de l’explosion des prix.

      Pantalonnade.

  33. Petit complément:

    Proposition charitable de Parisot « confier au secteur privé des délégations de services publics, cela permettrait à l’État de faire des économies ». Préparons l’opinion à la nécessite de privatiser, au hasard la sécu, le frère de Sarko est prêt à se dévouer.

    Ils craignent une défaite (possible) lors des prochaines élections et à coup sûr hâtent le pas pour réaliser l’ensemble du programme de la grande bourgeoisie, casser entièrement le programme et les réalisations du CNR.

    Décidément, la crise et la « dette » ont bon dos. Ne nous détrompons pas, c’est une volonté du toujours plus qui est à l’œuvre. Sauver le triple A de la France!!! Rigolade, il ne s’agit que de protéger les privilèges du grand Kapital, et oui, on s’en est aperçu, ca existe, mais pas seulement protéger, mais étendre le plus loin possible, même si la casseest possible!

    Bon, ce n’est qu’un vis, bien à vous tous,

    Alain B.

    1. Elle a pas encore compris, la Parisot, que là, elle commence à attaquer le dur, le vrai, le gros, à savoir ce que l’on a mis des décennies à construire et à protéger de la sphère marchande, la santé, l’éducation, où, sous prétexte d’économies, le système capitalistico financier accroit son emprise et ses bénéfices par la captation – confiscation et avec la complicité des politiques aux ordres.
      Elle n’a vraiment pas compris que la novlangue qu’elle manie ne trompe personne et nous dégoûte, et que la révolte n’est plus très loin!
      Ca suffit!

    2. En fait Parisot sait très bien que la « droite » ne prendra pas des mesures si impopulaires
      avant les élections, mais que après, « droite » ou « gôche », ce sont tous des politiciens aux ordres
      et qui agiront en fonction des nécessités du capital.
      Le MEDEF sait lui que les politiciens de « gôche » de gestion, du PC au PS,
      ont plus privatisé que la droite.
      Leur créneau électoral, c’est d’être plus « proche » du peuple,
      et donc mieux placé pour l’entuber.

  34. Lundi 22 août 2011 :

    La Banque Centrale grecque a annoncé ce week-end que les quatre plus grandes banques du pays ont donné leur accord pour prendre jusqu’à 50 millions d’euros d’obligations convertibles pour aider à recapitaliser la petite banque privée grecque Proton Bank.

    Cette dernière est pourtant soupçonnée de détournement de fonds, mais est soutenue par l’Etat grec fin d’éviter « les répercussions négatives » sur le système bancaire grec.

    Selon une source du Financial Times, l’accord précède une annonce attendue des banques du pays qui demanderont d’urgence des liquidités à la Banque Centrale grecque.

    Les quatre grandes banques grecques – National Bank of Greece, EFG Eurobank, Alpha Bank et Piraeus Bank – font en effet face à une crise de liquidités menaçante alors qu’environ 10 milliards d’euros des dépôts du gouvernement vont être retirés auprès des banques grecques pour rembourser la dette venant à échéance dans les semaines à venir.

    National Bank of Greece, EFG Eurobank, Alpha Bank et Piraeus Bank déploraient en avril l’évaporation d’environ 10 milliards d’euros due à des retraits en série des Grecs, soit 4,5 % du total de l’argent du système bancaire du pays.

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20110822trib000643654/les-banques-grecques-s-entraident-pour-eviter-la-faillite.html

  35. Une histoire désopilante qui illustre parfaitement comment on en est arrivé à la situation actuelle intitulée « La crise … des ânes » sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article683
    Je n’arrive pas à voir ce qui dans cette histoire ne serait pas conforme à la réalité que nous subissons. Quelqu’un peut-il m’éclairer ?

    Les différentes techniques d’évasion fiscale sont bien expliquées dans la remarquable enquête de FR 3 « Pièces à conviction ». Accéder aux vidéos de cette émission via http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article678

  36. Le son du canon fait monter normalement les bourses, mais aujourd’hui petite hausse (+0,3% D.J). La « victoire » en Libye fait mousser au moins les pétrolières qui comptent dénationaliser le pétrole libyen à leur plus grand profit.
    Des opposants libyens disent qu’ils vont payer l’effort de guerre de l’OTAN à qui? Sans doute pas aux citoyens contribuables mais à quelques grosses firmes du BTP (Bouygues TF1) ou de l’armement (Dassault Figaro) , ceux que N.S. a appelé ses meilleurs amis…

  37. Mardi 23 août 2011 :

    Société Générale demande à Rothschild de soutenir son cours en Bourse.

    La Société Générale a demandé à la banque Rothschild de mettre en place un contrat de liquidité d’une enveloppe de 170 millions d’euros afin de soutenir son action qui a perdu plus de 40 % de sa valeur en un mois.

    La Société Générale précise dans un communiqué d’information réglementée publié sur son site internet qu' »à partir 22 août 2011 et pour une durée d’un an renouvelable par tacite reconduction, elle a confié à la banque Rothschild la mise en oeuvre d’un contrat de liquidité sur l’action Société Générale ».

    Il est assez rare qu’une entreprise du CAC 40 ait recours au contrat de liquidité, qui permet d’éviter les trop fortes variations des cours d’une action et concerne généralement des entreprises de taille moyenne dont seule une petite partie du capital est coté et peut donc être soumis à une forte volatilité.

    L’action de la Société Générale a été sérieusement perturbée au cours des dernières semaines, perdant 14 % le 10 août dernier après avoir chuté de plus de 20 % en cours de séance sur des rumeurs de faillite et d’abaissement de la note de la France par l’agence de notation Fitch.

    Son titre avait été brièvement suspendu le lendemain par l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui a ouvert une enquête sur ces rumeurs.

    Il a été de nouveau sérieusement chahuté jeudi dernier, ainsi que l’ensemble des valeurs bancaires de la place parisienne, sur des craintes de manque de liquidités des banques européennes.

    Réagissant à ces attaques en Bourse, le patron de la Société Générale, Frédéric Oudéa, a prédit que « la nervosité autour des valeurs bancaires » pourrait durer encore quelques semaines, jusqu’à la publication des résultats financiers des entreprises pour le troisième trimestre, soit fin octobre, début novembre.

    Il a également tenté de rassurer en indiquant que sa banque pourra alors « communiquer au marché qu’elle n’a pas de problèmes de liquidités et que son activité est saine », dans le Journal Du Dimanche.

    (AWP / 23.08.2011 08h53)

  38. La croissance du secteur privé allemand à un plus bas de 25 mois.

    Principaux résultats préliminaires publiés mardi 23 août des enquêtes mensuelles PMI réalisées par Markit auprès des directeurs d’achats des secteurs de l’industrie manufacturière et des services en Europe.

    ALLEMAGNE – L’INDUSTRIE STAGNE, LES SERVICES RALENTISSENT.

    L’activité manufacturière est restée stable au mois d’août en Allemagne, restant à son plus bas de 25 mois, sous l’effet d’une chute des nouvelles commandes, montre l’enquête PMI menée auprès des directeurs d’achat des entreprises.

    S’il ressort meilleur que prévu – le consensus n’anticipait que 50,8, après 52,0 en juillet – il ne parvient pas à s’éloigner de la barre des 50 qui sépare contraction de croissance et reste à son plus bas depuis juillet 2009.

    L’indice PMI des services est ressorti plus bas qu’attendu à 50,4 pour août, contre un consensus de 52,0, et après 52,9.

    L’indice PMI composite est lui aussi inférieur aux attentes, à 51,3, contre 52,2 attendu.

    « Le principal moteur de croissance de la zone euro est en train de caler. C’est un tournant spectaculaire pour l’Allemagne », s’est alarmé Chris Williamson, économiste chez Markit.

    FRANCE – CONTRACTION DANS l’INDUSTRIE, CROISSANCE DES SERVICES.

    L’activité manufacturière s’est contractée en France en août et, malgré la bonne tenue des services, la croissance du troisième trimestre s’annonce molle, montrent les résultats publiés par Markit-CDAF.

    L’indice PMI composite est remonté à 53,6 en version « flash » contre 53,2 en juillet.

    Dans les services, l’indice des directeurs d’achats, qui reculait lui aussi depuis mai, est reparti à la hausse à 56,1 après 54,2 le mois dernier.

    Mais ce rebond occulte le net recul de l’indice de l’industrie manufacturière, qui chute à 49,3 et repasse pour la première fois depuis juillet 2009 sous le seuil de 50 séparant contraction et expansion de l’activité.

    L’enquête montre aussi que les nouveaux contrats signés par les entreprises françaises (industrie et services confondus) ont enregistré en août leur plus faible croissance depuis deux ans.

    Dans les services, la composante des anticipations des chefs d’entreprises accuse une baisse de plus de cinq points d’un mois sur l’autre.

    Sur cette base, Markit anticipe une croissance du PIB français limitée à 0,1 % ou 0,2 % au troisième trimestre.

  39. La « conception erronée des droits de l’Homme » ? houlà ! C’est du lourd là.
    Il a dit ça l’aristocrate ?
    Il a dit ça David Cameron ? Lui qui pétait les vitrines quand il était adolescent plein au as, il ose en rajouter une louche contre les Droits de l’homme et contre  » l’ Etat Providence « ? Personnellement cela m’étonnera toujours les personnes qui pensent à l’envers. Pas rassurant en tout cas.
    L’ « homo libéralis  » est déjà en train de muter. Va falloir faire gaffe. Le bonhomme et sa horde ne vont pas s’arrêter là…

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