L'actualité de la crise : MISES À PLAT par François Leclerc

Billet invité.

« Le capitalisme a fait son temps ! » Sommes-nous revenus au temps de Jaurès ? ou bien plutôt aux années qui suivirent, quand on cessa de prêter attention à de telles proclamations tellement elles furent rabâchées ensuite sans succès. Nous nous sommes habitués, résignés à l’idée que le capitalisme en avait encore pour longtemps. Ses laudateurs étant de leur côté habités par la conviction bien ancrée qu’il représentait le stade suprême de l’évolution des sociétés, cadre indépassable qu’il ne s’agissait que de perfectionner.

Au fil des épisodes de la crise actuelle s’insinue sournoisement une petite idée : et si c’était pour de vrai ? Si, après avoir clairement montré ces temps derniers qu’il n’entendait pas s’amender, le système continuait d’imploser, incapable de reprendre pied, pris dans un processus d’auto-destruction irrésistible ? Dorénavant porteur des pires des promesses après avoir longtemps prétendu être l’instrument par excellence du progrès et du bonheur sur Terre.

Est-il nécessaire de tant se pencher pour apercevoir des préfigurations de ces sinistres promesses ? Il n’y a que l’embarras du choix. La figure montante du gouverneur du Texas Rick Perry, déjà donné comme rassembleur des républicains, n’appelle pas de commentaires tellement elle est caricaturale, mais pourtant vraie. Ce que charrient les discours de David Cameron, premier ministre britannique, est à sa manière de la plus grande des éloquences. Mais derrière ces mauvaises comédies se dissimule une stratégie de survie : la leur et celle du monde qui se serre derrière eux. Car ce n’est pas une bataille d’idées  !

Elle repose sur une seule et unique conviction : redonner à la finance l’assise qu’elle a perdue, pour que tout puisse recommencer comme avant, à quelques ajustements mineurs près, qu’il faut bien concéder. L’objectif est de relancer la machine, bien qu’elle se soit révélée infernale. Mais un nouvel obstacle surgit actuellement, qui a pour nom récession et que l’on préfère appeler croissance faible en faisant explicitement référence au modèle japonais, et rend le processus de désendettement – promis pour être long pour les uns et expéditif pour les autres – pour le moins hasardeux.

Eludée, une problématique revient au premier plan : comment redonner à l’économie son assise, car il apparaît qu’elle est également perdue, et que la finance ne retrouvera pas la sienne sans elle ? On recherche donc la croissance, mais celle-ci n’est hélas pas au rendez-vous. On ne sait pas très bien pourquoi, ce qui implique que l’on ne sait pas non plus très bien comment la relancer. Sauf en diminuant le coût du travail. En ayant oublié qu’hier encore on s’interrogeait gravement, mais le temps d’un instant, à propos de la mesure de la richesse, sur laquelle est basée celle de la déesse croissance.

Pour un peu, on en viendrait à s’interroger sur la notion même d’assise. C’est quoi, après tout, une assise économique ? La définir comme porteuse de croissance n’aide guère. Invoquer à tout bout de champ les fondamentaux, bien entendu toujours solides, n’est pas davantage d’un grand secours. Le discours économique serait-il creux ?

Ces mises à plat n’en finiront donc jamais ! Si l’économie est indéniablement une activité sociale, serait-elle alors destinée à satisfaire prioritairement les besoins sociaux essentiels ? A une époque où les niveaux de productivité du travail atteints permettent d’assurer la production de biens et de services pour y répondre, sans gaspiller les ressources ? Ce marketing-là est bien déroutant.

Mais s’il n’est pas possible de relancer la machine à produire de la dette à l’échelle qu’elle avait atteinte, parce qu’elle s’écroulerait à nouveau, à quoi faut-il alors se résoudre ? A distribuer la richesse de manière égalitaire ou à restreindre la consommation à ceux qui en ont les moyens, l’économie risquant fort de ne pas y trouver son assise. Toutes ces questions se tiennent, décidément.

Encore une dernière. L’heure est au désendettement, un processus que l’on pourrait désigner plus justement en parlant de crever la baudruche financière, cette excroissance hydrocéphale qui fait perdre l’équilibre. A coeur vaillant, rien d’impossible : ce n’est qu’une question de méthode. La bonne a-t-elle été choisie  ?

S’en remettre au marché – comme en toute chose – n’est pas nécessairement la plus efficace des idées. Non pas parce qu’elle suppose la prospérité d’un côté (pour les institutions financières qui peuvent ainsi reconstituer leurs forces) et l’austérité de l’autre, mais parce que suivant ce mode elle n’est plus remboursable. À la main tâtonnante du marché, ne serait-il pas nécessaire de substituer un processus ordonné, dénommé restructuration ? Et de le concevoir pour le mettre en pratique à l’échelle planétaire où ces créances irrécouvrables qu’il faut abandonner se sont répandues. Ce qui revient à crever avec toute l’asepsie nécessaire l’abcès financier.

On est loin de ces taxes epsilonesques sur les transactions financières, refusées pour leur principe par la City et Wall Street. Ou de ces euro-obligations miraculeuses destinées à faire rouler la dette comme roulements à bille, revenant à financer la dette par la vertu d’un nouvel endettement. Autant appeler les choses par leur nom : ce sont des expédients à côté de la plaque. Sans plus de réalité que ces taxations exceptionnelles et transitoires des revenus élevés que l’on voit fleurir au fur et à mesure que se précisent d’autres sacrifices bien plus lourds.

Mais dans la panoplie des mesures illusoires, les euro-obligations ont une place particulière : pour être selon les plus hautes autorités introduites, elle supposent le problème résolu, c’est à dire une politique économique de croissance commune trouvée…

In fine, d’augustes économistes sont mis à contribution pour disserter de l’inflation comme remède de dernier recours, tels ces médecins d’autrefois qui se déchiraient autour du lit du patient sur l’opportunité d’une bonne saignée. Hier mal du siècle combattu par les banques centrales, l’inflation serait-elle aujourd’hui la porte de sortie recherchée ? Plutôt une échappatoire de plus ! Car ce serait s’en remettre par défaut à un processus aveugle là où il faudrait le maîtriser.

L’hypothèse des banques centrales est simple à énoncer : elles anticipent une longue période de croissance très faible et d’une inflation restant mesurée. La capacité des banques à y faire face est une question qui redevient d’actualité après avoir été escamotée. La loi auquel obéit le balancier est inexorable : après avoir penché d’un côté, il revient de l’autre.

Les valeurs financières ont recommencé à chuter, entraînant les places boursières européennes. La Fed s’inquiète de la solidité des filiales américaines des banques européennes. Les Suédois annoncent des mesures de protection des leurs afin de les prémunir de contre-coups à venir. Les remèdes qu’il faut envisager sont assurément autres que ceux qui sont officiellement discutés, au pouvoir comme dans l’opposition…

107 réponses sur “L'actualité de la crise : MISES À PLAT par François Leclerc”

  1. Jeudi 18 août 2011 :

    Le mini-sommet franco-allemand de mardi n’a pas réussi à apaiser les esprits. Pire encore, l’annonce par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel d’un projet de taxe sur les transactions financières en Europe, aux contours encore flous, a précipité les valeurs financières dans une nouvelle tempête.

    A 11H00 GMT, les banques Société Générale (- 5,26 %), Crédit Agricole (- 4,14 %) et BNP Paribas (- 3,27 %) s’affichaient en net recul. La tendance était identique à Londres avec la banque Barclays (- 4,71 %), ainsi qu’à Francfort avec Deutsche Börse (- 2,96 %).

    Plusieurs responsables européens ont donné des signaux négatifs jeudi, de nature à renforcer les doutes des investisseurs.

    L’Autrichien Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a jugé « improbable » un retour de la récession, mais il a admis s’attendre à un ralentissement de l’économie mondiale.

    L’ancien président de la Commission européenne, le Français Jacques Delors, a estimé que la zone euro et l’Union européenne étaient « au bord du gouffre ».

    « Depuis le début de la crise, les dirigeants européens sont passés à côté des réalités. Comment peuvent-ils penser que les marchés vont croire aux promesses du sommet de la zone euro, le 21 juillet, s’il faut attendre la fin septembre pour les transformer en actes ? », a-t-il lancé.

    Le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, a taclé la France, qui a un « grand besoin de rattrapage » avec son déficit public « beaucoup trop élevé » et « une Constitution qui n’inclut pas de seuil plafond de dette ».

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=3ee070549146a56976307ca00d5e096c

    1. Luc Friden a lui un grand besoin de rattrapage intellectuel, qui a d’ailleurs un petit goût de paradis fiscal…

  2. According to the Unicef report, which measured 40 indicators of quality of life – including the strength of relationships with friends and family, educational achievements and personal aspirations, and exposure to drinking, drug taking and other risky behavior – British children have the most miserable upbringing in the developed world. American children come next, second from the bottom.

    http://www.adbusters.org/magazine/71/generation-fcked.html

  3. 1. Ils ne prendront pas ces mesures . Par incompétence, par formalisme et parce que, in fine, ils n’en ont pas le pouvoir face « aux marchés ». Et aussi parce que l’Histoire nous l’enseigne.
    2. En conséquence les économies occidentales vont exploser/imploser. Tôt ou tard.
    3.. La crise sera pire qu’en 1929 et ses conséquences similaires.
    4. Ce n’est qu’aprés que vos idées (celles de Paul et des auteurs de ce site) trouveront leur place et s’inscriront dans une réalité nouvelle.

    1. Je crains en effet que la conversion des foules ne soit difficile avant qu’elles ne souffrent vraiment, mais par simple dignité, pour pouvoir se regarder dans une glace ensuite, pour ne pas imiter tous ceux qui vont accélérer la dégradation en prônant des solutions individualistes qu’ils paieront souvent du prix fort, il faut essayer, marteler et marteler encore les solutions hétérodoxes préconisées ici et ailleurs…

      1. Tout a fait d accord avec vous.
        Quand mes enfants me diront  » qu as tu fais  » je leur repondrai en les regardant dans les yeux » je me suis battu  »
        C est toujours mieux que d aller faire du shopping dans un centre commercial.

      2. Malhereusement nos »démocraties » ont fait de nous (collectivement) des citoyens passifs. Et tout y contribue: l’éducation nationale, les médias etc. et peut-être aussi un certain confort par rapport aux générations qui nous ont précédées.
        Et si Internet prend une grande importance et devient un vrai moyen d’information (hommage à Paul et à ce site), cela ne suffira pas. Ni à inculquer sagesse et civisme à nos dirigeants ni à nous réveiller.
        Seuls les boulversements annonçés et leurs dramatiques conséquences dont l’économie aurait pu être faite, permettront un vrai changement.

  4. Bonjour François Leclerc,
    On dirait que aucun de ces efforts n’a tenu compte de cette grande maxime:

    Ignota,nulla curatio morbi

    1. Tu m’excuseras, Christian, de ne pas avoir été très bon à l’école en latin… (mais remarque quand même l’effort : j’ai reconnu la langue ! 😉 )

      …ça veut dire quoi?…

  5. source investir : « une banque de la zone euro a emprunté à elle seule 500 millions de dollars à une semaine – BCE
    Cette information suggère qu’au moins une banque de la zone euro aurait des problèmes de financement.
    Plus d’informations à suivre. »

    Il n’y a sans doute pas de lien avec une autre information mais bon …
    La SG perd plus de 8 % alors que la VAD est interdite. Le secteur bancaire de manière général chute lourdement cet après midi.

    1. source : investir
       » Vers une suspension des transactions outre-Atlantique …
      Alors que la panique semble s’emparer des opérateurs boursiers du Vieux Continent, Nyse et Nyse Amex pourraient invoquer une règle permettant de suspendre les cotations pour permettre une « ouverture en douceur », nous apprend une dépêche de l’agence Reuters. Cette règle est traditionnellement sollicitée lorsqu’il y a un risque de volatilité extrême. Vers 15 heures 15, le contrat future sur indice Dow Jones chute de 259 points … »

      Une suspension des cotations pour éviter une trop forte hausse des indices. Les marchés seraient ils devenus raisonnables ?

      En réalité, non, on m’informe que cette mesure ne vise qu’à adoucir la chute. Elle n’en sera que plus douce mais plus lente, donc plus longue, et sans doute avec une amplitude plus forte.

  6. Oui la fin de la partie est proche. Jusque là le capitalisme arrivait à donner quelques miettes aux gueux car ceux ci étaient nécessaires pour produire de la richesse. Aujourd’hui le système financier n’a plus besoin de travailleurs , il s’auto-suffit . Finies , les miettes. Et bonjour les prochaines révoltes qui entraineront , soit le renversement de cette dictature de la finance , soit l’instauration d’une dictature tout court pour maintenir les privilèges de certains. Les paris sont ouverts.

    1. @ l’arsène
      Aujourd’hui le système financier n’a plus besoin de travailleurs , il s’auto-suffit cool tu es une nouvelle forme de madame soleil société générale -10.98%

  7. Commençons la survie alimentaire de proximité (scop etc…), cela nous laissera le temps de nous retourner et de nous entraider en attendant Godot…

  8. Taxer les plus riches est une idée fort débattue ces jours-ci, avec même la participation de certains intéressés (à se demander s’ils n’y voient pas un intérêt)

    Autant je conçois et je partage l’idée de favoriser une meilleure répartition des richesses, autant, je me demande si cette méthode-ci ne présente pas un caractère anécdotique. Ce sentiment – et je serais heureux de le voir pleinement contredit – se base sur le calcul suivant.

    En gros, au bout d’une carrière d’une quarantaine d’année, j’aurai reçu 2.400.000 euros bruts (60.000 x 40), qui couvent mes salaires et participent au payement de ma pension. La fortune personnelle de Bill Gates est estimée à $ 56 milliards, soit € 39.027.128.000. C’est énorme et même plus qu’il ne pourrait jamais consommer. Mais cette somme ne couvre jamais que « la vie » de 16.261 personnes.

    Je conçois bien certaines limites du raisonnement : je suis privilégié et il n’est pas nécessaire de disposer d’autant d’argent.

    Il paraît que fin de l’année nous serons 7 milliards ici bas….

    Qu’en pensez-vous ?

    V. H.

    1. Taxer les plus riches est une idée fort débattue ces jours-ci, avec même la participation de certains intéressés (à se demander s’ils n’y voient pas un intérêt)

      Ce n’est pas un intérêt qu’il y voient, mais plutôt l’arrivée imminente d’un tsunami social. Ils sentent déjà, le vent arrivé.

    2. Taxer les plus riches, oui, pourquoi pas – justice sociale oblige
      Mais commençons par imposer les Sociétés à due proportion de ce qu’elle gagnent.
      Pour mémoire, le gouvernement français cherche à gratter 5 à 10 milliard d’ € sur les niches fiscales, alors que les profits de Total, c’est 12 Mrds par an
      Deuxièmement, supprimons cet aberration qui oblige les États à emprunter aux marchés (article 123 du traité de Lisbonne), alors qu’avant 1973 (merci Giscard !!) l’État empruntait à taux zéro auprès de la Banque de France.
      Troisièmement, au lieu de faire des incantations à la croissance – genre danse de la pluie – augmentons de 10 à 20 % les salaires
      Quatrièmement; arrêtons de tout acheter aux chinois (droits de douane), relocalisons en Europe une bonne par de l’industrie manufacturière (+ une part au Maghreb, ce qui ne leur fera pas de mal)
      Cinquièmement; développons une économie véritablement écologique.
      Des solutions; il y en a, mais pas avec cette classe politique (gauche et droite confondue)
      De là à savoir s’il faudra attendre le big crush pour que le bon peuple se réveille et retrouve sa souveraineté ??

      1. « ’… L’État empruntait à taux zéro auprès de la Banque de France… »

        Vous croyez vraiment que cela aurait encouragé à la prudence en termes de responsabilité fiscale de l’État ?

        Répondez par Oui ou par Non.

      2. Non
        Mais vous même vous reconnaîtrez que l’État, ce n’est pas une entreprise ou un particulier

    3. @ V. H. 18 août 2011 à 15:43
      Votre approche est la bonne sauf que, lorsqu’on entre dans une économie de guerre (pardonnez-moi cher FOD) on ne dépense que le strict indispensable pour se nourrir. Pour se vêtir, pas question de suivre la mode, laquelle est guidée par les possibilités de recyclage et de récupération des vêtements. Ceux des plus grands qui leur sont devenus trop petits, habillant les frères plus jeunes. Quand ça dure 5 à 10 ans on arrive à tenir, mais au-delà ça doit être difficile. Pas question d’acheter des pantalons neufs préalablement usés pour être à la mode ou laisser croire qu’on n’est pas riche….

      Quand j’entends dire qu’il est presque courant de donner un cartable neuf chaque année aux écoliers, je ne peux m’empêcher de penser à celui que j’ai eu à 6 ans et que j’ai gardé jusqu’à 16ans il était en cuir et avait été fabriqué en France. Plusieurs fois, il avait été recousu chez le bourrelier.

      Je ne souhaite pas du tout un retour en arrière, mais il n’est pas inintéressant de s’y référer parfois pour relativiser. C’est un fait que ceux qui se plaignent déjà aujourd’hui pourraient être amenés à hurler demain parce qu’ils n’ont jamais été préparés à se restreindre. La résilience des populations a notablement diminué durant les derniers 50 ans.

      Ce qui nous arrive n’est pas nouveau. C’est connu depuis 40 ans : http://storage.canalblog.com/52/19/338284/34742826.pdf

      Il est grand temps de sortir la tête du sable au lieu de faire l’autruche.
      Il ne faut surtout pas désespérer, mais il est maintenant urgent de se consacrer aux questions d’énergie.

      1. 80 % de la dette sont des intérêt a payer au banque ne retournons surtout pas en arrière et vive l’esclavage merci

  9. @ François
    Si les banques s’écroulent et bien c ‘est leur problème, elles seront remplacées (ce sera certainement le mien , mais un pot de bon vin , une bouffe et basta )
    La croissance rien a battre ,c’est comme toute chose , elle croît puis décroit , savoir décroître devrait s’apprendre
    Faire un fric avec du fric en bourse ce sera fini , et alors il est où le problème
    Fini le crédit , non il reste le crédit coopératif et encore plein de chose à découvrir
    Quand les gens dit riches commence à demander à être plus imposer , alors qu’au mini 10 personne dans leur cercle travaillent au contraire( alors oui c’est la fin à FUKUSHIMA il y avait une digue , c’est le corium qui a gagné ) , oui nous sommes à la fin d’un monde , cela tombe bien ,il y avait trop d injustice , mais comme tout accouchement ,rien ne se fait sans douleurs
    je crois que les gens de bonne volonté qui savent vivre dans l’amour de l’autre non rien à craindre , seul garder le cap sera difficile

    « La seule chose dont nous devons avoir peur, c’est la peur elle-même. »
    Franklin Delano Roosevelt

  10. Mais pourquoi donc vous creusez-vous autant les méninges à chercher des raisons et à trouver des solutions ?
    Tout va changer, bientôt Il ne sera plus question de répartition de revenus ou de richesses puisqu’il n’y aura plus rien à partager vu qu’une très grande partie de nos PIBs est un mensonge inutile et artificiel. On tente encore de nous faire croire à sa réalité mais de plus en plus de monde commence à se rendre compte qu’il n’y a que du vide. La panique se mesure en once d’or.
    Quand une production n’existe plus que par la dette qu’elle engendre et que les intérêts de cette dette dépassent la valeur soit disant créée, la fin est inéluctable.
    Il suffit simplement de laisser du temps au temps pour que le système explose une bonne fois pour toute, et vous, vous voudriez arranger les choses pour faire vivre le condamné un peu plus longtemps. Peine perdue, tant que les gens auront encore de l’argent à perdre ils resteront arc-boutés sur leur bien et voudront, surtout, ne rien changer. Il faut avoir tout perdu, ou, pour les moins malheureux, ne rien avoir à perdre, pour retrouver la vue et accepter d’aller vers l’inconnu. Cette société est un grand mensonge.
    Laissez donc le temps faire son œuvre, une crise majeure se profile, une grosse dépression de 30% du PIB mondial, l’explosion de toutes les bulles financières en cours, un effondrement de l’ensemble des systèmes bancaires et financiers, la perte de toute la partie « liquide » des patrimoines, et enfin on retrouvera la vue.
    Espérons seulement que ce sera l’occasion d’un nouveau départ et non pas celui d’une 3em catastrophe.

      1. OK ! .. malheureusement il y aura des morts .. et les puissants pourront se préserver dans leur résidences sécurisées , attendant des milliers de morts bienvenus , de ceux qui encombrent puisqu’il n’y a plus de bonne guerre ni de belle épidémie , et ils pourront recommencer leurs sales trafics autoritairement sur les sur-vivants .
        C’est maintenant qu’il faut agir , nous pas les autres « indignons-nous ! » aujourd’hui , pas demain .

    1. Il faudra peut-être penser à renommer ce blog « blog de l’apocalypse ». Pour l’instant, la crise de 29 a été bien plus forte, et le monde n’en est pas sorti meilleur. Les peuples ont souffert. Faisons confiance à l’imagination des élites, épaulée de gros moyens, pour retomber sur leurs pieds après celle-ci. S’il y a moins à partager, eh bien, elles partageront moins voilà tout. Mais il n’y aura pas d’unité face à elles; le monde a beaucoup évolué depuis l’entre deux-guerres, et tous ces acquis ont profité d’abord à l’élite. Voyez la propagande, devenue si raffinée qu’on a beau dire « ouvrez les yeux, nom de dieu », rien, pas une réaction. Alors tous ceux qui ont accepté d’être achetés, qu’ils soient riches ou pauvres, vont-ils soudainement être dessillés? Non, ce sera comme d’habitude, 5% de résistants, 5% de collabos et une masse inerte. Ce qui ressemble à l’avenir, c’est probablement moins l’utopie de More que Soleil Vert…

  11. Dans un sujet précédent, les honorables blogueuses – blogueurs se grattaient la courge pour trouver le bon moyen de mettre à bas le système financier, le jus de cervelle tournant peu ou prou autour du dit Cantona ( retirez votre pognon en masse, les gars! ) soit un mouvement militant de masse, les objections portant sur le fait que pas mal de déposant ont des AV, etc etc etc…
    pourquoi se fatiguer ? les marchés font le boulot tout seuls! si la tendance continue sur sa lancée ( vl’a que la Fed s’y met à avoir des doutes…) il pourrait bien y avoir une grosse affluence devant les agences de certaines banques d’ici une petite quinzaine. Au fait, elle s’élève à combien, la garantie de l’Etat? c’est par compte ou par client ?

    1. La garantie de l’état .? lequel l’état français celui qui ne peut plus faire de déficit ???
      Allez va pas de soucis si le système s’écroule la garantie de l’état saute avec, on pourra enfin tout reconstruire à neuf en espérant qu’il n’y ait pas d’oligarques dans le coin…

      1. oui je pense que la fameuse règle d’or de Merkel-Sarkozy est déjà mouru avant même d’avoir été adoptée.

  12. Mercedes Targeted as Luxury Cars Burned in German Globalization Protests.

    http://www.bloomberg.com/news/2011-08-16/luxury-cars-burned-in-berlin-protests.html

    Is the SEC Covering Up Wall Street Crimes?
    A whistleblower claims that over the past two decades, the agency has destroyed records of thousands of investigations, whitewashing the files of some of the nation’s worst financial criminals.

    http://www.rollingstone.com/politics/news/is-the-sec-covering-up-wall-street-crimes-20110817

    6 reasons we can’t stop coming economic meltdown
    Paul B. Farrell, MarketWatch

    http://adviser.dowjones.com/dja/promo/article.html?an=QTESOYVMGRyuSH%2B9bykKpPTauJkqef6SYfSJzAl86cTNHlDx2z9BtZ%2BvRRtHGisuEKAwklB9y8JBj1BTe2%2Bo7QKt/EI/bQ%3D%3D

    One Possible Solution to the Euro Debt Crisis.

    http://seekingalpha.com/article/287823-going-dutch-one-possible-solution-to-the-euro-debt-crisis

  13. « Distribuer la richesse de manière égalitaire ou à restreindre la consommation à ceux qui en ont les moyens » ?
    Ce n’est pas « ou » mais « et » qui impose à l’évidence. Car l’avenir de la planète est la priorité des priorités à court terme. Sa survie ne passera pas autrement que par la disparition progressive du productivisme et consumérisme sans limites. Faute de prendre en compte immédiatement cet impératif catégorique absolu, poser la question de l’avenir de l’économie planétaire n’a aucun sens.

    1. Ça dépend. Notre planète peut subvenir aux besoins actuels de consommation d’une petite partie de l’humanitè au détriment de l’autre. C’est un choix. Soit on partage de plus en plus en acceptant d’en avoir de moins en moins vu que les ressources sont limités, soit on en veut de plus en plus en acceptant qu’une partie de nos semblables n’ait plus rien. Nous sommes actuellement peut être entre les deux, une sorte de turbulence.

      1. C’est quoi en avoir moins ? ne pas changer de téléphone mobile tous les ans ??? je suis assez pour le cartable en cuir qui dure plusieurs années ..et la machine à laver solide qui pourrait durer presque toute une vie si les fabricants ne faisaient exprès de la fabriquer fragile pour la renouveler périodiquement .

      2. Sur la frise de l’histoire de l’humanité, le téléphone mobile aura été une ligne verticale à peine visible. Quant à la machine à laver, ne loupez pas la sortie en salles de « Mère Denis II, la vengeance du terroir ».

      3. Moins de richesse oui. Moins d’énergie, moins de pouvoir d’achat, moins de confort, etc… Imaginez par exemple l’aménagement de votre vie avec un carburant à 10 euros le litre, ou le kilowatt heure à 5 euros avec votre salaire actuel pour cause de demande en énergie énorme avec des stocks de plus en plus réduits.

  14. Hhmm…
    « A coeur vaillant, rien d’impossible : ce n’est qu’une question de méthode. La bonne a-t-elle été choisie ? »
    Oui. L’habituelle. La socialisation des pertes et sans presque trop d’inflation.
    En effet, car l’inflation tue le rentier. (voir chapitre : L’Or de mon SignOr est-il une relique « barbare » auquel cas tous les trop-riches sont des barbares et ne produit pas de « rendement ». Sauf qu’il grimpe quand les monnaies mondiales dégringolent)
    (confiance. On vous avait dit!)
    Et, manque de bol, l’effondrement de la titrisation est TROP gros pour être avalé par la socialisation sur le réel… Mince.

    Le coeur peut encore être vaillant.
    On le paie combien..???

    Sinon, Monsieur Leclerc, oui. Nous en sommes là.
    Mais …. « Et, sur les ruines, enfin tout reconstruire ». Lordon inside.

  15. recherche faite, c’est 100 000€ par déposant, 200 000 € en cas de compte joint, quel que soit le nombre de comptes….va y avoir du sport!

  16. « Quand des gens se servent des réseaux sociaux à des fins de violence, nous devons les arrêter. En ce sens, nous travaillons avec la police, les services de renseignement et l’industrie pour savoir s’il serait juste d’empêcher les gens de communiquer via ces sites et ces services quand nous savons qu’ils planifient la violence, le désordre et la criminalité. »

    …Le désordre………

    J.Cameron
    Owni.

    1. La communication, pour la domination, se résume aux ordres qui sont communiqués.

      Tout le reste de la communication est subversif.

      1. Je suis partisan de la liberté d’expression et contre toute entrave des échanges entre les gens, via internet entre autres. Mais encore une fois, je voudrais relativiser un peu : l’ensemble des intérêts particulier ne constituent pas l’intérêt collectif.

        Un « indigné » américain – NY, je pense – à titre d’opposition au pouvoir en place, est parvenu, par un simple message via un réseau social, à faire saturer les lignes téléphoniques d’appel à l’aide dans la ville durant plusieurs heures. Je m’interroge sur le sens de la manifestation et je vous interroge sur le rôle que doit jouer l’Etat dans ce cas.

        C’est la même chose avec le droit de savoir. Faut-il « tout » dire, au risque de provoquer des dégâts plus importants que la situation cachées ?

        Si l’on souhaite un état fort et responsable qui prend soin de l’intérêt collectif, il faut accepter par ailleurs qu’il entrave certaines libertés individuelles au profit de l’intérêt collectif. C’est le sens même du droit. C’est un vieux débat, je le sais, mais aucune réflexion politique ne peut en faire l’économie.

        Ce sont des responsabilités politiques, que j’aimerais pouvoir déléguer en confiance – ce qui n’est pas nécessairement le cas pour l’instant, nous sommes d’accord.

        V. H.

    2. c’est quoi la violence ? qui fait la violence ?? qui la subit ??? Pourquoi ?
      A ce propos n’avez-vous pas remarqué comme ces dernières années certains revalorisent Louis XVI et Marie-Antoinette , les pauvres , tués par ces horribles révolutionnaires ? Pareil pour la révolution russe .. ces méchants peuples quand même !!!

      1. si !
        la com° renverse le processus, en oubliant opportunément l’origine des révoltes et révolutions.
        cela s’appelle le révisionnisme.

  17. 16H38 – Les bancaires dévissent – A Paris, les valeurs bancaires sont fortement attaquées, Société Générale en tête, les investisseurs craignant que le géant bancaire français ne souffre de problèmes de liquidités. Société Générale perd 12,09%, Crédit Agricole 9,0% et BNP Paribas 8,24%

    16H35 – L’Europe plonge dans le rouge – Sur le Vieux continent, les places financières annoncent des décrochages les unes après les autres: Madrid perd plus de 6%, la Bourse suisse affiche -5,21% et Bruxelles -5%

    16H25 – Catastrophique – A Wall Street, c’est l’annonce d’un indicateur américain catastrophique sur l’activité industrielle, dans un marché sapé depuis l’ouverture par les inquiétudes sur la croissance mondiale, qui précipite la chute: le Dow Jones perd 3,81% et le Nasdaq 4,52%.

    16H23 – Milan s’effondre – Vers 16H20, la bourse perd plus de 6%. La panique se propage sur les places européennes.

    Un vent de panique souffle sur les principales places boursières, dont certaines, comme à Paris perdent autour de 6%. A Wall Street, le Dow Jones perdait plus de 4% vers 14H00 GMT.

  18. @ V.H.

    La fortune personnelle de Bill Gates est estimée à $ 56 milliards, soit € 39.027.128.000. C’est énorme et même plus qu’il ne pourrait jamais consommer. Mais cette somme ne couvre jamais que « la vie » de 16.261 personnes.

    Je conçois bien certaines limites du raisonnement : je suis privilégié et il n’est pas nécessaire de disposer d’autant d’argent.

    Il paraît que fin de l’année nous serons 7 milliards ici bas….

    La différence de niveau de vie entre Bill Gates et vous est accessoire !

    Ce qui compte c’est la différence de pouvoir que lui assurent ces milliards de dollars. Il risque de s’en servir pour des investissements qui ne contribuent pas à la distribution de l’eau, de la nourriture ou des soins médicaux nécessaires aux milliards de gens qui en ont besoin et au contraire y faire obstacle, par exemple en finançant la campagne d’un des catastrophiques candidats à la présidence.

    (Dans le cas particulier de Bill Gates certaines actions semblent plutôt positives mais ça ne résout absolument pas la question.)

    1. Non, GL.
      Ces actions qui semblent positives sont toujours vivement critiquées par ceux qui les reçoivent car la contre partie obligatoire est :
      1) un lobbying forcé style campagne publicitaire,
      2) une prise de pouvoir notable sur les organismes dépendants.

      Il s’achète simplement une place au paradis des bonnes opinions.

  19. « L’organisation altermondialiste Attac, partisane de longue date d’une taxe sur les transactions financières, estime jeudi que les déclarations de Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel sur l’instauration d’un tel impôt visent à « faire passer la pilule de l’austérité » ».

    boursorama

    1. Pour Attac, il ne faut rien changer à notre prison, seulement repeindre les murs et changer les rideaux.

      1. ce n’est pas si simple ! A l’heure actuelle pouvons-nous préférer la chute totale du système en catastrophe ? ou espérer qu’enfin la population se bouge et prenne les choses en main comme elle a le droit et le devoir de le faire ? Attac propose une ouverture vers une prise de conscience me semble-t-il .

  20. Ces dernières décennies une propagande alimentée par les économistes médiatiques et par nombre de journalistes et d’hommes politiques, a réussi à persuader une partie majoritaire de l’opinion que l’économie était une science.
    Or l’économie n’a jamais relevé de la science et ne sera jamais qu’un outil au service de la politique…
    Et toute conviction politique est forcément sous tendue par des convictions philosophiques…
    Nous oublions constamment cet aspect philosophique des problèmes pour immanquablement nous perdre et nous épuiser dans d’interminables discussions de caisse à outils…
    « L’idée d’une autre société est devenue presque impossible à penser. Et d’ailleurs personne n’avance sur le sujet, dans le monde d’aujourd’hui, ne serait-ce qu’un concept neuf. Nous voici condamné à vivre dans le monde où nous vivons. » écrivait en 1995 l’historien François Furet.
    Personne ? Ce n’était pas tout à fait exact car certains écrivaient déjà à l’époque que la crise dans laquelle entrait l’humanité devrait bien entendu trouver une résolution dans les domaines où elle était focalisée, c’est à dire la politique et l’économie, mais qu’il s’agissait en réalité d’une crise spirituelle, et qu’en tant qu’êtres humains nous ne savions pas qui nous étions…
    Dans un numéro de 2004 de Courrier International, Philippe Thureau Dangin revenait sur la fameuse phrase; « le 21° siècle sera religieux ou ne sera pas. » attribué à Malraux pour indiquer qu’en réalité ce dernier n’avait jamais prononcé une telle formule, et qu’il avait lui même précisé en 1973 au Point :  » Je n’ai jamais dit cela car je n’en sais rien. Ce que je dis est plus incertain. Je n’exclue pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire. »
    Qui sait si André Malraux n’était pas doué d’une fascinante intuition prophétique ?

      1. La spiritualité peut nous aider à trouver des solutions, mais elle n’apporte pas la solution. On peut regretter la suprématie du matérialisme, mais pas plus que lui la spiritualité n’est un référentiel commun à l’humanité. Elle est donc susceptible de toutes les dérives, qui n’ont pas manqué dans l’Histoire. A petite échelle le résultat qu’on peut en attendre, c’est l’OTS par exemple. A grande échelle, l’avènement du IIIe Reich a été vécu par une partie de la population allemande comme une apothéose spirituelle. Les Etats-Unis donnent une autre image de ce que peut être le dévoiement de la ferveur religieuse, et cette police de la pensée qui s’insinuera partout si l’on n’y prend garde. La spiritualité est une notion trop relative pour qu’on puisse construire quoi que ce soit de concret, durable et juste.
        Tenons-nous en plutôt au constat d’une crise morale, qui, elle, est reconnue par tous et dont l’origine est clairement issue d’une hypertrophie du matérialisme et de son instrumentalisation.

  21. «On ne sait pas très bien pourquoi, ce qui implique que l’on ne sait pas non plus très bien comment la relancer. Sauf en diminuant le coût du travail.»

    J’aime bien cette phrase. Ironie, tout en finesse… Mouarf!

    Un jour, peut être, il y en aura un, puis deux, pour se rendre compte que le coût du travail na pas cessé de diminuer tout au long du XXème siècle, et que la productivité par salarié à atteint des sommets inimaginables il y a seulement 30 ans.

    1. oui il faut passer à la semaine des trois jours ,sinon sans augmentation de salaire , sans inflation ni crédit/dette ,il ny’aura pas de croissance !

      la semaine de trois jours : création d’emplois , relance de la consommation , rtt/loisirs,besoin de formation , etc !

      c’est l’avenir ,il faut simplement se débarasser du « travailler plus ,n’importe comment  » .

    2. @ Lady Marwina 18 août 2011 à 17:16

      la productivité par salarié à atteint des sommets inimaginables

      Très bonne remarque. Mais avec quoi mesurez vous la productivité ? En dollars ou euros ou grammes d’or obtenus en échange d’une heure de travail ? Est-ce bien sérieux ?
      « Cet argent ne vaut que par l’idée qu’on s’en fait », c’est à peu près ce que dit Paul Jorion dans l’Argent mode d’emploi. En plus c’est très fluctuant et varie en fonction de l’endroit et de l’instant où se fait l’échange.

      Ne devrait-on pas travailler (réfléchir) un peu plus sur le sujet, au lieu de croire, comme certains, qu’il faudrait travailler moins pour résoudre tous nos problèmes ?

      Cet accroissement de la productivité est essentiellement dû au fait que, depuis le début de l’ère industrielle, on s’est mis à consommer beaucoup plus d’énergie qu’avant.
      JM Jancovici s’est amusé à voir ce que ce surcroit de consommation d’énergie représente en travail humain. http://www.manicore.com/documentation/esclaves.html

      Mais que fait-on de tout cela ?

      L’humanité se perpétue et, tant que cela dure, elle transforme de l’énergie en connaissances. Elle transforme des ressources matérielles en immatériel, que probablement on ne s’emploie pas assez à transformer en bonheur. Encore de l’immatériel, toujours de l’immatériel, tant il est vrai que dans ce domaine, contrairement au matériel, il n’y a pas de limite.

      Attention toutefois, le cerveau est un grand consommateur d’énergie et c’est l’estomac qui l’alimente matériellement. http://www.talentdifferent.com/849-849.html

      Mais dans la machine « cerveau » on voit que, comme dans la machine économique, c’est celle qui fait plus en consommant moins, qui supplante les autres. Dans le domaine matériel, et économique, les champions aujourd’hui se nomment Allemagne, Chine etc…..En conséquence, l’humanité doit savoir, ce qu’elle a à faire.

      Elle doit mesurer un coefficient de performance, et non pas un PIB. Voila comment il faut mesurer la productivité du travail. Quand introduira-t-on cette mesure dans les administrations et dans les structures « protégées » en général, notamment dans l’enseignement, là où l’on forme les «machines» à transformer le matériel en immatériel ? Quand les personnes concernées le comprendront-elles ? « C’est pourtant simple » comme dit le surdoué.

      La France, à une époque, disposait d’un des meilleurs systèmes d’enseignement au monde, elle est maintenant classée au vingtième rang des pays développés. Ça n’est pas en augmentant la consommation (augmentation des moyens) qu’on améliore le coefficient de performance, c’est en améliorant les méthodes de transformation quitte à revenir aux anciennes qui avaient montré leur efficacité.

      Il n’y a pas de honte à revenir en arrière quand c’est judicieux. C’est beaucoup mieux que de faire du sur place et finir par s’embourber. Mieux vaut un pragmatisme qui réussi qu’un intellectualisme qui brille mais échoue.

      1. mieux vaut surtout une ligne politique qui sorte du matérialisme de faire des sous pour les sous , ou les euros , pour certains bien placés… pour aller vers un immatérialisme de presque « bonheur » pour tous .. qui ne serait pas simplement matériel et basique comme avoir en plus d’un bout de pain la play station dernière sortie .. mais essayer d’aller vers une philosophie de la vie qui soit plus proche de nos besoins et un enseignement qui permettrait toutes les audaces spirituelles et culturelles , sans plus être bornés à la  » bonne pensée  » qui nous entoure , presque obligatoire comme posséder des « Nike » ou autre marque à la mode …

  22. boursorama :
    « 17H10 – Le Dax attaqué – La Bourse de Francfort s’enfonce toujours plus, l’indice Dax dépassant par moments les -6%,. Des ventes massives de contrats à terme sont évoquées sur le marché. « Une banque française a dit que peut-être une erreur de manipulation était en cause, mais sans donner de détails », a indiqué à l’AFP Markus Huber, opérateur chez ETX Capital, en utilisant le terme de jargon boursier « fat finger ».  »

    Désolé aux familles, toussa, une « erreur de manipulation » a fait disparaitre plusieurs milliard de capitalisation boursière.

    Si les ordinateurs savent passer des ordres sur les marchés en 1 nano-seconde, qu’en est il du cerveau d’un trader ?

    Ooops j’ai passé un ordre de vente au lieu d’achat, me suis planté de 6 zéros, ai confondu le nombre de titres avec le montant ….

  23. La fin du capitalisme ! Quelque chose est en train de capoter , c’est sur mais quoi au juste ?
    Le capital surement pas . Cette espéce particuliére de capital financier que nous connaissons
    aujourd’hui assurément . Ses rapports avec l’état çà reste problématique .
    En tout cas en France commence une remise à plat , d’autant plus importante que nous avons
    des banques de premier ordre et que dans ‘notre pays de forte police’ ( Descartes ) régne une
    omerta certaine .

    1. @ P.A.
      La fin du capitalisme est certes souhaitable, à condition toutefois de conserver « la loi du marché » dans les échanges de biens et services entre humains, car le marché, c’est l’échange des consentements, l’échange des désirs humains. Par contre pour que les désirs légitimes (besoins essentiels, socialement acceptables) s’expriment librement, pour qu’ils soient non contraints, un état dirigiste est une impérieuse nécessité. La première donnée à maitriser est la démographie, la seconde les revenus individuels ( écart de 1 à 1,5) le reste suivra…

      1. Quoi? Un néomalthusien infiltré? Vite, déterrez le sénateur Mc Carthy, il sait si bien s’occuper de la racaille…

      2. @ José
        « La racaille » c’est votre expression et votre problème !
        Les chinois ont régulé leur démographie, sauf les moyens d’y procéder, personne ne s’en plaint !
        Quant à Mc Carthy, c’est plutôt des communistes qu’il s’occupait !

  24. @ Luc
    « Mais pourquoi donc vous creusez-vous autant les méninges à chercher des raisons et à trouver des solutions ?
    Tout va changer, bientôt Il ne sera plus question de répartition de revenus ou de richesses puisqu’il n’y aura plus rien à partager vu qu’une très grande partie de nos PIBs est un mensonge inutile et artificiel. On tente encore de nous faire croire à sa réalité mais de plus en plus de monde commence à se rendre compte qu’il n’y a que du vide. »

    Luc me semble représentatif d’un courant « fin de mondiste » bien représenté dans les commentaires. Etant d’une génération dont certains en France attendaient la Révolution pour Septembre 68 (après les vacances) puis quand la barre des 500000 chômeurs, puis un million puis deux millions a été franchie, je n’ai jamais rien vu venir. Pour les crises financières il y a eu 1987, 1992-93 (Maastricht), 1997 (Asie) etc. Idem. Le problème se durcit mais les gens ne choisiront une solution que si elle parait meilleure.
    Il faut donc faire des analyses et proposer des solutions

    1. Boycott des consommations inutiles et désobéissance civique sont les premières impulsions à donner. Aucun politicien en France ne les promeut, fut-ce comme pistes de réflexion. Même pas Mélanchon.

      1. Quand on a parfois comme seule publicité « vu à la télé » , sans autre motif d’achat et que les gens achètent en masse .. la question se pose au fond : peut-être y aura -t-il des réactions quand ces ceuss-dits plus haut ne pourront plus acheter leurs merdes vues à la télé ???

  25. la phrase apocryphe attribuée à Malraux (un cliché médiatique de plus reservi inlassablement en boucle depuis le « new age ») est en réalité de William James (1842-1910), le « père » de la psychologie « moderne » : « Le XXI siècle sera spirituel ou ne sera pas. Les Galilée et les Lavoisier de demain viendront en métaphysiciens »…

  26. « Quant à ceux qui affirment que les hausses d’impôts nuisent à la création d’emplois, je leur ferai remarquer qu’environ 40 millions d’emplois nets ont été créés entre 1980 et 2000. On sait ce qui s’est passé depuis : une baisse des taux d’imposition et de moins en moins de créations d’emplois. » Warren Buffet

    la voie de l’équilibre budgétaire passerait elle aussi par une augmentation des impôts ?

    A transmettre au ministre du budget de toute urgence.

    A A A
    ou
    A A A A A

    il faut choisir mais vite.

    1. inutile de transmettre il sait ce qu’il fait : casser le service public lié au bien de tous pour rentabiliser les services au bénéfice de quelques uns .

  27. Synthèse éclairante avec un doigt de porto ironique, ce qui ne gâche rien.
    On dirait bien qu’on va vers des replis nationaux, un égoïsme musclé à la schlague qui permettra à la bourgeoisie de survivre, en ordre séparé, tout en attendant une sorte d’épuration darwiniennes des instances financières. Tabula rasa, arasant au passage toute perspective politique et plongeant le social dans l’atonie.

  28. OUAIP !
    je serai brève . comment faire confiance à quiconque au sein de cette humanité qui reste ce qu’elle est « animale » ? avec sa loi du plus fort et autres lois similaires du talion .. car après maints humanistes , prophètes , philosophes et des meilleurs , avant et après le Jésus petit ou grand , que faisons-nous de plus que nos prédécesseurs ???
    Que tout s’écroule , que l’on fasse une révolution .. qui va encore s’en tirer ??
    Pas le pauvre mec sympa qui pensera aux autres , pas les braves qui se sacrifieront , mais les tarés qui écraseront tout le monde , qui magouilleront , qui friponneront , et les mafieux .
    Alors essayons encore de nous en sortir en nous serrant les coudes , à la suite des résistants qui ont envisagé un autre monde moins satanique « indignons-nous » nous aussi vraiment , suivons Hessel et précédons-le !
    Tous à Paris et ailleurs , montrons notre force , notre volonté , c’est à nous de commander , pas à « eux » !!!!

  29. Les mots en dé…

    désendettement
    décroissance
    délocalisation
    désinvestissement
    déréglementation

    Tous ces mots qui commencent par et qui suggèrent un retour en arrière me persuadent de la nocivité de l’idéologie du progrès.

    Je vous en livre quelques autres :
    débâcle
    débandade
    débusquement
    décadence
    décapitation
    déchéance
    déchirement
    déchristianisation
    déclassement
    décolonisation
    décomposition
    déconnection
    décontamination
    décriminalisation

    dégénérescence

    désespoir.

  30. Passionnant ! On se croirait sur « Langue sauce piquante »…
    Paradoxalement dé-gommer quelques intervenants ne ferait pas de tort.

  31. Pffff… Et ya délire, dédain, déréliction désintoxication et déconnance aussi, et au hasard… désobligeance, j’l’aime ben çuila, et mon préféré : désembuage (pas désenfumage, ça c’est pour les fumistes Moyiens).
    Mais bon, le top niveau c’est kamême déshérence et désœuvrement…

  32. Ce que charrient les discours de David Cameron, premier ministre britannique, est à sa manière de la plus grande des éloquences. Mais derrière ces mauvaises comédies se dissimule une stratégie de survie : la leur et celle du monde qui se serre derrière eux. Car ce n’est pas une bataille d’idées !

    Et le choc face à cette stratégie pourrait bien s’avérer brutale.
    Quand les pertes seront arrivées à un point de non retour et qu’il ne servira alors plus à rien de s’en affliger, les mauvaises comédies des mondialiste du désastre seront vaines :

    Dorénavant, l’espèce humaine ne se sent concernée non pas par les idéologies mais par ce qui lui permet de survivre.

    Le capitalisme, le communisme, le socialisme, la social-démocratie sont des mots qu’il faut jeter à la poubelle immédiatement, parce que toutes ces idéologies reposent sur l’hypothèse de ressources (et une croissance) infinies.
    Aucune de ces idéologies qui sont des dinosaures morts, des fossiles archaïques, dénués de pertinence quant à notre de mode de vie actuelle, aucun d’entre eux ne reconnait le nécessaire équilibre entre la croissance et la planète.

    Oublions l’idée que nous pouvons posséder autant que nous le voulons parce que tant que l’humanité n’aura pas accepté le fait qu’elle habite une planète finie et qu’elle doit vivre en équilibre avec cette planète, avec les ressources de cette planète, sa vie animale et les autres formes de vies, il ne peut y avoir aucune forme de bonheur.

    Quand vous cherchez, partez de votre coeur,
    le coeur est la maison de la vérité.

    1. « Quand vous cherchez, partez de votre coeur,
      le coeur est la maison de la vérité. »

      Oh c’est joooolii ! Deepak Chopra la citation de neuneu, Sam’s, non ?. Manquait plus que ce grand gourou new-age sur le blog. C’est fait. Nous v’là dorénavant tout oints de sa bienveillante prêsence.
      Saviez qu’il avait eu droit à un prix Ig® Nobel de physique en 98 ? Si si,

      Prix Ig® Nobel de physique : « Deepak CHopra of The Chopra Center for Well Being, La Jolla, California, for his unique interpretation of quantum physics as it applies to life, liberty, and the pursuit of economic happiness.

      Pensez ! Un mec qu’avait l’oreille attentive de Michael Jackson inquiet comme on sait de sa santé… ou de Lady Gaga aujourd’hui. Une sommité le zig.
      … Incroyable hein ? L’Ig® Nobel, vous savez… décerné chaque année

      For achievements that first make people LAUGH
      then make them THINK


      Cette année là, Benveniste y avait eu droit aussi

      for his homeopathic discovery that not only does water have memory, but that the information can be transmitted over telephone lines and the Internet.

      A tous. Allez voir la liste des Prix Ig® Nobel, ça paye… surtout en éco, presqu’aussi comiques que les vrais Nobel, vous dire !
      http://improbable.com/ig/ig-pastwinners.html#ig1998

    2. Bon et bien voilà , on sait dorénavant coment la réalite et la vérité ont été inventées , et même où .

      On sait donc aussi greffer la vérité .

  33. Vous êtes vraiment formidable @Vigneron et j’aime beaucoup votre talent à débusquer l’ombre et les contradictions.
    La plupart des gens sont dans le déni de leur propre part d’ombre.
    Vos remarques forcent mon admiration car elles sonnent souvent justes.

    Que Deepak Chopra soit connu pour être un gourou et ici, dans votre remarque, auprès de certaines célébrités du show-biz ne me gène pas.
    Chacun est libre d’adhérer ou non à son cheminement.
    Je ne prends que le meilleur dans ce qui m’est utile.

    Cependant, vous semblez avoir oublier les prédicateurs et autres prophètes millénaristes autrement plus dangereux, ces matérialistes de la spiritualité moderne par une prise en otage pour le retour de rites creux, naïfs et anciens, une infantilisation infinie de ces thèmes à travers des notions d’obscurantisme – 4D5D, la pensée positive d’un jusqu’au-boutisme à outrance, conscience universelle, amour inconditionnel et autres bizounours salvateurs …
    … à mille lieux des connaissances de notre époque pourtant si prodigue en découvertes et en réalisations d’ampleur.
    Leurs pratiques sont nouvelles, mais la méthode est ancienne.

    Car ce sont les résultats qui mesurent une théorie : toute philosophie doit passer l’épreuve des faits pour ne pas constituer une fuite du réel, une substance hallucinogène, un carcan dogmatique, un prétexte à « gouroutéiser » la planète et ses habitants, d’un nouvel (dés-) ordre mondial.

    Je pourrais répondre sous l’angle de la physique quantique cher à Chopra, mais ce n’est pas mon but ici.

    Ce en quoi je crois et ce qui m’anime face à ce que nous vivons actuellement, passe par ce que cela fait résonner en moi.
    Qu’est-ce qui me révolte autant des dérives du système, si ce n’est en effet miroir, les résistances que je n’aurais pas résolu concernant ma propre vie ?
    Et si c’est le cas, comment pourrais-je être un acteur éclairé du changement que nous sommes appelés à construire, être force de propositions et d’actions, au niveau de ma sphère d’influence ?

    Ce que j’aime sur ce blog, c’est la pertinence de ses articles dans l’analyse immédiate du contexte que nous sommes en train de vivre, comme de la qualité de chacune des interventions des commentateurs mais aussi, son acceptation de la libre expression, son humanité et le respect des opinions de tout un chacun.
    Pourquoi alors une démarche intérieure n’y aurait-elle pas sa place ?

    Merci de m’avoir permis de préciser par votre intervention, ma pensée.

    1. Pour Vigneron
      Bien vu.

      Tout ça c’est de l’éthique en toc.
      Des trucs pour gens crédules mais qui savent penser « pognon ».
      ( faut pas perdre le nord.) A croire que le pognon est le seul
      critère de leur adaptation au monde…
      Des bonimenteurs pour déboussolés, y’a là comme un signe
      de mutuelle reconnaissance.

      Il ne cherche pas, car il a trouvé…
      Plaquer les quantas sur le truc, c’est comme les Tee-Shirt de la bonne Oprah.
      ( Mais la bonne Oprah est semble-t-il inoffensive…)

      Y’a des jours où l’Union Rationaliste devient sympathique.

  34. Mais bien sûr, pourquoi n’y avais-je pas pensé !
    Diriger les feux de la rampe sur un pianiste populaire et lui tirer dessus !
    Effet expiatoire garanti mais non durable.

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