L'actualité de la crise : VITE ! VITE ! ÇA GLISSE !, par François Leclerc

Billet invité.

La réunion du comité de politique monétaire de la Fed ne se tiendra que mardi prochain, c’est-à-dire dans une éternité. Au niveau des banques centrales comme des Etats, c’est dans l’immédiat qu’a lieu la mobilisation générale. A toutes les échelles, du G7 comme du G20, puisque l’Europe ne fait plus le poids.

Les gouverneurs de la BCE se consultent par téléphone cet après-midi de dimanche. Des représentants des pays du G20, identifiés au rang de « vice-ministre » par les autorités sud-coréennes, ont ce matin tenu une conférence téléphonique. Les discussions se poursuivraient depuis, en vue de la publication d’un communiqué commun.

Les ministres des finances du G7 en avaient fait de même dans la nuit, une autre téléconférence incluant cette fois-ci les banquiers centraux devant à nouveau se tenir avant l’ouverture des marchés financiers en Asie.

Toutes ces discussions tenues dans l’urgence ont en commun de ne rien laisser filtrer de ce qui pourrait être décidé. Ouverte le dimanche, la bourse de Tel Aviv perdait 7,2% à la clôture, mauvais présage.

De quel poids pèsent toutes les analyses tenues ces dernières 24 heures, notamment celles qui spéculent sur le sang froid dont les marchés pourraient faire preuve, en arguant du fait que, même dégradée, la dette américaine est encore solide et ne risque pas de faire défaut ? On le saura très vite… Aux dernières nouvelles, Fitch et Moody’s estimaient « prématuré » de suivre les traces de Standard & Poor’s.

Ce que l’on sait déjà sans attendre, par contre, c’est que si la petite crise européenne bénéficie pour l’instant d’être éclipsée par la grande crise américaine, elle ne va pas attendre longtemps pour se manifester, mettant en évidence que les dirigeants européens sont au maximum de leur grand écart. S’ils ne s’engagent pas clairement, sous une forme ou sous une autre, dans la mutualisation de la dette publique de la zone euro, ils devront bientôt compter les morceaux de celle-ci. A moins que le BCE ne mange à nouveau son chapeau, mais sans tarder et faire preuve de mauvaise volonté.

La ministre espagnole des finances, Elena Salgado, ne met en tout cas plus de gants : elle vient de demander la BCE de « faire son travail »  !

80 réponses sur “L'actualité de la crise : VITE ! VITE ! ÇA GLISSE !, par François Leclerc”

    1. Il faudrait qu’il sache ce qu’il veut, Stiglitz ! N’est-ce pas lui qui, il y a quelques temps, marquait son accord sur la nécessité de mener des plans d’austérité ?

  1. Mutualisation des dettes européennes = gouvernement économique européen ?
    Ajouter de la dette à la dette … est ce bien utile ?
    Le piège de la dette ne doit t’il pas être dénoncé et déclarer toute ou partie des dettes comme odieuses.
    Un défaut ne permettrai t’il pas de repartir sur de bonnes bases, après tout l’économie française se sont surtout les TPE et PME !

  2. « S’ils ne s’engagent pas clairement, sous une forme ou sous une autre, dans la mutualisation de la dette publique de la zone euro, ils devront bientôt compter les morceaux de celle-ci »

    C’est BA qui va manger son chapeau…

  3. « La ministre espagnole des finances, Elena Salgado, ne met en tout cas plus de gants : elle vient de demander la BCE de « faire son travail » ! »

    Mais alors, si la BCE fait le travail d’Elena Salgado, qui fera le sien … ?

    1. Le boulot de Salgado paraît être, comme celui de l’ineffable Zapatero, de prophétiser le contraire de ce qui arrive. Vendredi dernier elle a dit à Radio Nacional de España que « les tensions dans les marchés de la dette vont être temporaires, durer peu de temps » (« las tensiones en los mercados de deuda deberían ser temporales, durar poco tiempo »).

      http://www.eleconomista.es/flash/noticias/3290345/08/11/Salgado-augura-un-crecimiento-interanual-mas-positivo-en-el-tercer-trimestre.html

      1. Et elle rappelait allègrement que la dette espagnole ne fait que 68 % du PIB, invitant à s’inquiéter du cas de l’Allemagne et de la Belgique, qui dépassent 100 % (ce qui est faux : l’Allemagne est à 80 % et la Belgique à 97 %), oubliant en passant que le problème espagnol est lié à l’accumulation de dette privée…

  4. Le système se délite sous nos yeux au même rythme que le Titanic à sombré.
    Laissez l’orchestre jouer, il n’y a pas de canots pour tout le monde.

  5. Et même si la BCE intervient, qu’est ce que ça changera dans l’absolu. Un emplâtre sur une jambe de bois.
    La dette mondiale tourne autour de 50.000 milliards de dollars. C’est un leurre que de penser que cette dette se remboursera un jour. C’est juste impossible.

    1. la dette est faite pour être roulée
      nous aussi d’ailleurs.
      avec de la création monétaire,
      autrement dit, de la fausse monnaie (enfoirés)
      on devrais pouvoir réduire la dette
      et notre pouvoir d’achat par la même occasion (enfoirés 2 fois)

  6. Nombreux seront les visiteurs du soir qui vont regretter d’avoir fait un pacte avec le grand $atan !

  7. Mais enfin, H.Salgado aura beau demander cela, criant ou menaçant, les allemands ne voudront jamais donner à la BCE cette latitude.
    Sauf à tout remettre à plat, c’est à dire près de 20 ans de construction d’une monnaie unique, chose qui ne se fait pas dans la précipitation et l’incertitude.

  8. Si les agences de notation font leur « boulot », la dégradation de la note américaine sera suivie et amplifiée. Le roi dollar est nu et va être déchu tôt ou tard. Plutôt tôt que tard car l’imbrication mondiale des flux financiers est totale. Au delà de la refonte du système monétaire et financier mondial, se posera l’écueil des implications économiques. Et en filigrane la question d’un véritable choix de société. Nous sommes à un carrefour. Il est certes éminemment dangereux mais peut également nous offrir la possibilité d’aller vers une direction autre que l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés et fourvoyés. Les jours à venir seront riches en enseignements…

  9. Y croyez-vous encore, à un sursaut de vision et de courage de ces gens qui nous gouvernent ?

    Est-ce même leur intérêt ? La facilité n’est-elle pas de continuer à dériver, à surfer sur la pensée unique véhiculée par les médias traditionnels, dont le discours a étranglé la capacité à réfléchir et à l’esprit critique des populations, réduites à l’état de veaux juste bons à consommer tout et n’importe quoi, dans un réflexe Pavolvien à chaque fois qu’un produit sort IPhone ou autre ?

    Si l’on pense que l’on vit encore en démocratie, peut-être. Mais de plus en plus, il me semble que ce n’est pas le cas, ou alors que ce n’est le cas que d’une mince couche de vernis, pendant qu’en dessous, le vrai pouvoir s’exerce. Et celui-là, c’est celui des lobbies, de Wall Street qui a fait le siège du Congrès et du Sénat américains la semaine précédant le 2 août et des autres… C’est celui des milliardaires qui ont insufflé la vie et les finances du Tea Party. Ce pouvoir-là, la seule chose qui lui importe c’est de se maintenir, une heure, un jour, une semaine, un mois de plus, un peu plus, plus, autiste, aveugle, sourd, et complètement détaché du monde, du réel.

    A ceux qui pensent qu’on ne peut pas être à ce point déconnecté de la réalité, je réponds : si vous travaillez en entreprise, à la base, regardez le haut management, lisez les oeuvres des services de la communication de la direction. Ensuite, dites-vous que c’est encore à des années-lumière de l’éloignement entre un Albert Frère et le métallo qui part faire sa pause du matin sur un laminoir appartenant à M. Mittal.

    Personnellement, je n’ai plus aucune confiance, et je ne place plus aucun espoir dans les fantômes qui s’agitent à la tête de nos états. Ce sont des marionnettes, sans vie. Sans âme. Sans scrupule et sans conviction autre que celle qui sert leurs intérêts immédiats.

      1. idem, totalement d’accord, marionnettes c’est bien ça. C’est pas parcequ’ils (dirigeants, responsables) ont le nez dans le guidon qu’ils doivent être formatés à ce point !! même s’ils font une pause, ils repartent illico dans la même direction. Les sociologues ont une idée ? merci

      2. Problème de formation. L’intelligence rationnelle, qui à mon humble avis n’est qu’une intelligence prédatrice. Nous sommes formatés de la sorte par des siècles de domination de l’esprit sur le ressenti. N’est-ce pas Descartes qui écrivait, « je pense, donc je suis, » alors que les neurosciences modernes démontrent que nous sommes parce que nous ressentons. Cette dictature de la séparation du corps et de l’esprit nous a amené à cette faillite colossale, qui, au delà de la faillite du système économique est aussi la faillite de notre système philosophique. C’est toute une civilisation, et avec elle tous ses dogmes qui s’effondrent par pans entiers.
        Revenir sur une autre société, c’est revenir sur une autre éducation, d’autres valeurs, d’autres convictions. Nous en sommes encore loin. Aux Etats-Unis, un gouverneur organise une prière gigantesque pour supplier dieu de venir en aide à l’Amérique.
        Nous avons besoin d’une vrai renaissance, autrement plus puissante que celle du 16ième siècle.

      3. ça y est, le grand mot est lâché :  » c’est la faute à Descartes  » !

        Ce n’est point Descartes qui a engendré le Pays des Pilgrim Fathers …et encore moins la dérive bancaire et phynancière neolibérale, depuis 1971, mais bien des politiciens anglo-saxons, suivis malheureusement par nos zélites, levant tout frein et toute réglementation à « lémarchés » !! ce qui a rendu l' »entité lémarchés » irrationnels (SIC), voire exubérants(RESIC) .
        Elle est bien bonne !
        Les français sont « cartésiens » ( sans le savoir, pour la plupart ) : soit ! mais pas seulement :nous sommes issus de tous les penseurs qui, fort variés, ont constitué notre fond culturel,
        sans oublier les apports successifs ultérieurs …

        Les émotions ( qui n’ont rien à voir avec l’ hystérie déchaînée de prédicateurs télévisuels ), si c’est ce que vous voulez dire, ne nous sont pas étrangères ! émotions, sensibilité n’empêchent nullement un regard rationnel . Les deux sont complémentaires ! …

      4. les dirigeants, économistes et médias sont formatés et conservateurs, ils restent entre-eux, serrent les fesses et priant « pourvu que ça dure », mais dans les foules, c’est pareil !! et c’est pas une question de culture.

        que ce soit les hyper-égoistes étasuniens majoritaires dans ce pays qui ne veulent pas de sécu sociale sous le prétexte qu’ils ne sont pas une société communiste mais une société libre (et ça, ils le payent cash ce paradigme), ou les sociétés européennes habituées à la sécu et y tenant plus que tout, hé ben ça ne change rien, ces foules aux cultures différentes ne râlent pas sur les inégalités croissantes, ou pas assez, merci les indignés mais combien de résignés ?

        280 M d’€ donnés à Tapie pour le remercier de son vote, etc. Faut que ça cesse ce petit jeu, mais à la prochaine éléction, tout rentrera dans l’ordre, tout comme avant, comme toujours, « faut faire des économies, faut pas vivre au dessus de ses moyens, faut alonger l’âge de la retraite, etc »… beuurk.

      1. C’est agaçant cette propension à faire dire n’importe quoi à Descartes!
        Larousse, par exemple, n’a pas inventé les mots, mais comme encyclopédiste édité un dictionnaire.
        La pensée de Descartes est extrêmement rarement à l’œuvre, does’nt-it?

      2. Je ne fais pas dire n’importe quoi à Descartes: Je le cite! Et ne vous déplaise, il est démontré, et là je vous engage à lire  » L’erreur de Descartes » et « Spinoza avant raison » par le grand neuro-philosophe et neurologue Antonio Damasio, que la citation de Descartes est tout bêtement erronée et qu’elle a contribué, qu’on le veuille ou pas, à construire certains fondements de la société dans laquelle nous vivons. Rationaliser la séparation du corps et de l’esprit propre au judéo-christianisme n’est pas vraiment très éclairé.

        @M
        Justement, je ne parle pas d’émotions dans le sens communément admis, mais bien de ressenti.
        « Je ressens, donc je suis », avance Damasio, mais avant de noircir des pages sur ce cite, je vous invite aussi à le lire.

      3. Je ressens, donc je suis …depuis toujours,même sans avoir lu Damasio !!…

        (il est vrai que je ne suis pas une intello : c’est un fait : ni gloire, ni honte!)
        J’ai fait un métier, sous différents aspects, où regarder l’autre, l’observer, utiliser sa compétence et son cerveau : oui, mais aussi lâcher prise pour entendre ce que l’autre a à nous dire, verbal ou non verbal [ en somme l’anti-protocole rigide !] entretient une vision globale de l’Humain ( et, non le découpage en rondelle, qui revient à la charge actuellement, société du contrôle, se mettant chaque jour un peu plus en place, aidant ) …
        J’ai croisé des personnes étant capables de lire dans le texte : le « Connais-toi toi même » …et qui,dans leur vie, se promenaient avec des poutres dans les yeux ! et faisaient largement souffrir leur entourage … bref, lire un livre ( et, j’en ai beaucoup lu, par plaisir ) et le commenter, ne veut pas dire qu’on l’applique dans sa vie …
        La vie, c’est assez complexe …et il n’y a pas de recettes miracles : ou alors nous nous transformons en robot [ j’ai entendu les 10 dernières années, des ‘ingénieurs informaticiens dire : formatez moi le cerveau, je ne veux pas souffrir ! =) c’est trés récent, ce genre de regard ! =) je n’ai jamais entendu cela d’un ouvrier -chaudronnier, même si l’envie de souffrir ne le tenaillait pas ! Il savait souvent qu’il y avait des bons et des mauvais moments, que la vie n’était pas linéaire, qu’il fallait savoir faire son miel d’un bon repas avec des amis …que sais-je! …]
        Ici aussi, le regard sur une population est faussée : car, le regard est celui des grandes écoles qui se sont mises à dérailler depuis une 20 aine d’années …
        J’ai rencontré, dans des grands groupes, où bons salaires, des matheux reconvertis à l’informatique ( c’est leur droit) uniquement pour gagner beaucoup d’argent (SIC), mais malheureux comme les pierres, car soumis à une organisation du travail à coté de la plaque : dividendes, dividendes …), et ne sachant plus quoi faire de leur argent, pris au piège, perte du sens de la vie !

        Il est impossible de tout lire : ça, c’est une limite à admettre ! On le sait à un certain âge : la dévoration n’est plus de mise !
        Je lis où ça me plait ! : c’est ma seule richesse, et ma liberté ! je ne me sens jamais obligée d’être à la dernière mode de tel ou tel salon, de telle ou telle influence …
        Pour cela, aller dans les petites librairies indépendantes, les vraies, pas les usines à gaz, là où le libraire est un amoureux de sa profession, et souvent un modeste érudit, et sentir la bonne odeur des livres, prendre un bouquin au hasard, lire la 4° de couverture,et si affinité, se balader de ci de là dans l’objet, lire en diagonale, appuyer sur tel paragraphe, et parfois aller le chercher à la Bibliothèque, parfois, l’acheter,ou bien avoir une idée en tête et en discuter avec son libraire : c’est souvent un régal ! laisser la chance de la découverte au hasard de la rencontre ! en quelque sorte, prendre un risque ! d’une rencontre réussie ou ratée …
        c’est cela la vie ! prendre un (petit) risque ! essai-erreur, continuation, persévérance, échec, recommencer …etc…
        Il existe des gens dont les métiers, les difficultés de la vie, les voyages, les rencontres, les lectures aussi …font que ceci est parfaitement naturel !
        Je fais parti d’une génération pour qui le corps n’est pas nié et existe. ET nos ancêtres, « cartésiens » encore plus ! Il faut dire qu’ils n’étaient pas des assis ! et, n’avaient pas besoin de faire de sport , puisque la marche était indispensable pour la moindre des choses …

      4. Alors, si Descartes ne fut pas bien éclairé, voire bien éclairant, tandis que « croire » en son temps coûtait presque la tête, sans doute votre référence permet-elle d’ajouter la dernière pelletée, sur comment Descartes, brusquement, avait indiqué qu’il était bon de penser!

        « Si vous le dites, donc pas cela que je dis, c’est que vous avait raison! »
        C’est le genre d’assertion que Descartes comprenait dès l’abord, et il vous donnerait raison!!!
        C’est une singulière raison en votre représentation du monde, celle à laquelle vous me dites tenir, et une qui parmi toutes les autres, le laissait dans un profond ennui!
        Enfin, si je l’ai bien lu, en avance donc sur les commentaires que longtemps, semble-t-il encore, il suscitera!

  10. J’aime bien les épithètes dont on affuble le ou les marchés… Hier ils étaient angoissés, hésitants et frileux; aujourd’hui ils sont frénétiques et affolés. Mais qui dira QUI SONT les marchés ? Des entités supra- ou infra-humaines ? Des créatures venues de l’espace ?
    Tout simplement des humains. Enfin, des humains… des créatures à visage humain, sûrement. Mais leur conscience, leur morale, leur faculté d’empathie ! ! !

    Voici donc venir la fin d’un monde.
    Merci, les marchés.
    Y en avait un peu marre, de ce monde.

  11. La presse française publie « les bonnes feuilles » du blog (avec 27 heures de retard):

    « Crise financière : nous y sommes!
    François Leclerc – blog de Paul Jorion | Dimanche 7 Août 2011 à 13:01 |

    Crise de la Grèce en Europe, chute des bourses, dégradation de la note américaine. Pour François Leclerc, qui s’exprime sur le blog de Paul Jorion, la crise est bien là, et un tournant radical est nécessaire. Mais saurons-nous le prendre ? »

    http://www.marianne2.fr/Crise-financiere-nous-y-sommes_a209178.html

  12. De quel poids pèsent toutes les analyses tenues ces dernières 24 heures, notamment celles qui spéculent sur le sang froid dont les marchés pourraient faire preuve, en arguant du fait que, même dégradée, la dette américaine est encore solide et ne risque pas de faire défaut ?

    Merci pour cette phrase, qui m’a bien fait rigoler et qui résume bien la situation… Les prochaines 24H nous montreront toute l’étendue du sang froid des marchés. Ce sera un vrai carnage ! Et ne parlons même pas de la suite ! Je sens qu’on va bien rire… jaune. En attendant, je reste connecté à ce blog !

  13. À cause de la pression de Bruxelles et des partis d’opposition, Zapatero pourrait avancer d’un mois les élections générales en Espagne qui étaient prévues pour le 20 Novembre. Il prépare aussi une réunion avec Rajoy, le futur président du gouvernement, pour prendre ensemble des mesures urgentes.

    http://ecodiario.eleconomista.es/politica/noticias/3292991/08/11/Zapatero-podria-estar-contemplando-un-nuevo-adelanto-electoral-esta-vez-en-octubre.html

  14. Elle vient de demander la BCE de faire son travail : c’est à dire de « socialiser » les pertes si j’ai bien compris?

    1. Eh oui, après que les banques privées s’en soient mis plein les poches pendant des années,
      on refile la note aux pigeons à qui ont a vendu les banques centrales indépendantes des états, indépendantes des états mais la main dans la poche des peuples plus encore qu’avant cette époque honnis où les gouvernements étaient soit disant inconscient à la dépense, eh bien le privé nous pouvons tous le constater à fait mieux !!!!

      sous vos applaudissements

  15. Cher Monsieur Leclerc,
    Merci pour vos excellents billets qui se succèdent à un rythme effréné.
    Une fois n’est pas coutume, je souhaiterais ajouter quelques informations.

    Vous mentionnez la dégringolade de la bourse israélienne : – 7%
    Vous ne mentionnez toutefois pas que les bourses du golfe persique (Dubai, Abu Dhabi, Doha, etc) n’ont subi que des pertes modérées (entre 2 et 3 %).
    Il faut également souligner que la bourse de Ryad, la seule ouverte hier, et qui avait dévissé de 5%, a clôturé aujourd’hui en légère hausse: + 0,4%

    Compte tenu des liens économiques de toute cette région avec l’occident et les USA en particulier, je pense qu’il est utile de donner un tableau plus complet.

    Ceci n’est évidemment pas une critique à l’encontre de votre remarquable travail qui, ces derniers jours, doit ressembler à un interminable marathon.

    Encore merci

  16. Selon Reuters, qui fait mention « d’une source de la BCE », celle-ci aurait décidé d’intervenir lundi pour acheter la dette italienne.

    1. A ce rythme de rachats à tout-va par les banques centrales (entre la dette US et celle des pays de l’UE), nous courons tout droit à l’hyperinflation. Je n’ose imaginer les dégâts pour les populations déjà affamées. Ce monde est vraiment une saloperie sans nom !

      1. à moins de trichet et de prendre le « petit peuple » façon minc pour des chêvres.
        à moins que ces derniers prennent la poudre de zapatero, je veux dire escampette, saperlipopette.

  17. Le président de la Bourse de Barcelone critique le gouvernement espagnol parce qu’il est parti en vacances en pleine crise au lieu de se réunir pour l’analyser.

    http://www.lavanguardia.com/economia/20110807/54197473702/el-presidente-de-la-bolsa-de-barcelona-critica-que-el-gobierno-se-vaya-de-vacaciones-a-esperar-un-mi.html

    Zapatero est parti en vacances dans le Parc National de Doñana (Cadix) mais ne veut pas d’images ni de journalistes à proximité.

    http://www.libertaddigital.com/nacional/2011-08-07/zapatero-blinda-sus-vacaciones-en-donana-con-un-despliegue-policial-inaudito-1276431943/

    1. réfléchissons un peu : pourquoi des elections anticipées en espagne?

      zapatero ne veut pas être à la tête d’un gouvernement quand les peuples européens ruinés
      cocufié depuis 30 ans par des politiciens indignes, partisans, jouant des finances publiques comme une vache à lait à promesse electorales souvent non tenues, peuples cocufiés et vendus sur l’autel de la finance criminelle, politiciens dépourvus d’intérêt général, dépourvus du sens de l’état et de l’intérêt son peuple, en droit des affaires on appelle ça de l’abus de bien social et de la banqueroute, et les banques des gérants de fait

      Ce peuple, affamé et ruiné commencera à demander des comptes, c’est pourquoi je pense que la vraie crise c’est à partir de novembre 2011 c’est pas encore s encore maintenant. Il est curieux de ne plus entendre mr sarkozy depuis quelques mois, comme pour se faire oublier…

      Quant à la guerre de l’OTAN en Lybie et ses pseudo guerre pour les droits de l’homme de qui se moque t on?, veritable gouffre à fric des finances francaises reproduisant les erreurs de bush quelle hypocrisie, ou est le courage de juppé s’agissant de la chine…faut il aller devant l’elysee pour exiger un referendum et exiger une democratie reelle , celle du peuple, celle des referendums, ne plus subir les eructations de l’assemblée et des senateurs, ne plus subir cette démocratie totalitariste qui finalement n’est qu’une douce dictature

      Sommes nous maitres de notre destin aujourd’hui?
      zapatero sent l’odeur de souffre, le volcan iberique serait peut etre l’aube d’une nouvelle indignation moins conciliante…

  18. Ayant visité une grotte cet après-midi, la grotte de Han en Belgique.. déluge de pierres au dessus de nos têtes, en oblique, cascades figées, pierrailles en attente de décomposition. « Pour creuser ces grottes, il faut 3 choses : du calcaire, de l’eau et du temps » …

    Juste pour dire que l’incroyable arrive. Le roc n’est pas à l’abri de la goutte d’eau qui le creuse, le travail silencieux de l’eau, invisible, inestimable, fini par avoir raison du rocher immense. Une petite cause peut s’amplifier jusqu’à remplir l’univers de l’echo de sa répétition infini, recouvrir toute autre chose en apparence solide. Bref… Personne ne veut savoir que le monde est une autarcie du point de vue économique, eh bien il n’empêche que cette question aura raison du système dans son ensemble, qu’on écoute l’écho de cette petite vérité ou non. Il y a quelques paramètres comme cela qui sapent le système, qu’on s’en soucie ou pas. Une sorte de murmure indéfiniment amplifié, jusqu’au cri. Cris et chuchotements… 🙂

    1. Paul en avait parlé ….
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=323

      Le vase brisé

      Le vase où meurt cette verveine
      D’un coup d’éventail fut fêlé ;
      Le coup dut l’effleurer à peine,
      Aucun bruit ne l’a révélé.

      Mais la légère meurtrissure,
      Mordant le cristal chaque jour,
      D’une marche invisible et sûre
      En a fait lentement le tour.

      Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
      Le suc des fleurs s’est épuisé ;
      Personne encore ne s’en doute,
      N’y touchez pas, il est brisé.

      Souvent aussi la main qu’on aime,
      Effleurant le coeur, le meurtrit ;
      Puis le coeur se fend de lui-même,
      La fleur de son amour périt ;

      Toujours intact aux yeux du monde,
      Il sent croître et pleurer tout bas
      Sa blessure fine et profonde :
      Il est brisé, n’y touchez pas.

    2. lisztfr

      mais, il semblerait que lisztfr fasse sont petit tour d’Europe actuellement :
      a commencé par les PIIGS …continue par la Belgique …

      c’est vrai, ce fût beau, avant vente et démantèlement …

      à moins que …qui sait …

      euh, c’était pas pour spéculer sur l’immobilier au moins ? …

  19. «Il faut laisser les pays et les banques en difficulté faire faillite, tout en protégeant les épargnants»
    La suite est ici

    1. Les décideurs ne laisseront pas les institutions financières faire faillites et ne les reformeront même pas ….
      L’austérité s’installe partout et les extrêmes vont monter, la société US comme celle des européens vont se crisper, elles vont chercher des boucs émissaires.
      Je trouve inacceptable que la BCE couvre les dettes européennes, c’est aux préteurs d’assumer les risques pas à d’autres ….

      1. c’est aux préteurs d’assumer les risques pas à d’autres ….

        Je pense aussi qu’il faut savoir garder des règles simples et de bon sens.
        La complexité de la finance à pour objectif principal, de dissocier le bénéficiaire et le responsable qui assume.
        Dans le nouveau système, ces forces seront toujours présente.
        Aussi il faut veiller a ce que les règles soit transparente, lisible et compréhensible au commun d’entre nous
        Et s’assurer quelle le reste dans le temps.

        De grands principes simples qui doivent être respectés à tout niveaux : local, nationaux, internationaux

      2. D’une façon simpliste, je tire la conclusion de votre dernière affirmation.
        Les préteurs ne prennent pas beaucoup de risques parce que s’ils ne sont pas remboursés, c’est simple, ils ne prêteront plus. Donc les états défaillants ne trouveront plus preneurs pour leurs bons et obligations.
        Alors les évaluations de risques déterminent des taux et le cercle vicieux continue.
        C’est bien pour cela que l’ U.E protège la Grèce , les états de l’U.E doivent pouvoir continuer à emprunter.
        Cependant cette crise devrait offrir l’occasion aux états de réguler les marchés puisqu’ils ont dû sauver les banques.
        Pour moi, les marchés ce sont en finale des actionnaires publics et privés. Leur pouvoir (l’argent) est devenu disproportionné par rapport au pouvoir démocratique et aux droits des gens.
        C’est donc le bon moment pour réformer puisque la crise est l’expression des excès.
        Réformer prend du temps, il faut donc commencer immédiatement au lieu de paniquer.

  20. La dernière rumeur:
    Pendant le grand W-E du 15 août (Renforcement de la dotation du FESF de 440 à 1500/2000Mds€,fusion sans attendre juillet 2013 du FESF et du MESF dans le MES.
    Emission significtive d’eurobonds par la BCE.

    lemonde.fr

  21. Les jours de grands vents financiers je vais faire un tour sur le forum de boursorama, ce n’est pas l’élite de la finance mais au moins je peux lire les discussions des boursicoteurs …
    La tendance majeur qui en ressort c’est juste un pseudo clash entre acheteur et vendeur, haussier et baissier avec comme objectif des plus (ou moins) valus dans la journée ou la semaine.
    Personnellement je ne comprend pas ou est l’intérêt pour l’économie de ces va et vient incessants.
    En fait j’ai l’impression que la finance est déconnecté de la réalité et qu’en ce moment les boursicoteurs et traders salivent ou angoissent vu les variations et les fluctuations.

    1. Personnellement je ne comprend pas ou est l’intérêt pour l’économie de ces va et vient incessants.

      Pour l’économie, aucun. Pour les spéculateurs en revanche, c’est le seul moyen de gagner de l’argent, en pariant sur les fluctuations de prix.

      1. Par contre ils ont beaucoup d’humour

        ah ça oui, un humour trés particulier même ! =) PIIGS et FUK ! , c’était d’un drôle !

        j’aurais tendance à dire ( pour paraphraser un sinistre que le monde entier nous envie ) : « les spéculateurs, quand y’en a un, ça va ! c’est quand y’en a plusieurs que cela devient gênant ! »

    2. Il est vrai que la panique s’est généralisée partout. On oublie que c’est la psychologie qui est le socle de l’économie et non pas les équations, alors que les décideurs de la classe politique font confiance aux « instrumentalistes », ce qui ne peut fonctionner en cas de crise aigue et quelque seraient les « décisions » annoncées. Il n’y a plus de confiance nulle part, on a pris soudainement conscience que le monde économique a fait fausse route pendant des décennies. Ce qui explique la consternation générale.

  22. J’ai confiance dans ma cassette . Il se peut que l’or dégringole à court terme , suite aux pertes
    que font les cigales qui ont misé sur le papier , mais il va se reprendre trés vite , c’est du tangible
    çà . Dailleurs j’aime le toucher , je le caresse parfois ,çà me détend , en plus c’est antiseptique .
    Je prie pour ceux qui ne sont pas des spéculateurs pro et croient moyenner à la baisse ,
    profiter des occasions , pauvres fourmis qui ce sont laissées bernées par les cigales .
    Il y en a méme qui craignent pour le livret A ! Quoiqu’une banque puisse faire faillite , çà va se redécouvrir , mais ce n’est méme pas à çà qu’ils pensent . Quant à la garantie du Fanfaron
    jusqu’à 100 000 e , il faut vraiment qu’il y ait beaucoup d’innocence pour qu’un homme public
    puisse proférer une telle absurdité , sans qu’on lui rit au nez !

    1. Quant à la garantie du Fanfaron
      jusqu’à 100 000 e , il faut vraiment qu’il y ait beaucoup d’innocence pour qu’un homme public
      puisse proférer une telle absurdité , sans qu’on lui rit au nez !

      S’il ne tient pas parole, crime de forfaiture .

  23. Stiglitz évoque la théorie des jeux : …lorsque des partisans de la destruction font face à des partisans de la rationalité,ces derniers sont les perdants ….

  24. Quelle valeur d’échange a votre or ?
    Vous ne pouvez l’échanger que contre du papier-monnaie ou autre. A ce moment vous aurez moins d’or et plus de monnaie ou de papier-monnaie comme les cigales.

      1. Je dirai même mieux : « Essayons d’aller acheter un kilo d’or avec un lingot de patates » !

      2. remarquez, la patate compressée, puis séchée …cela permet de faire des provisions…compactes.

        d’ailleurs, me semble-t-il, sur la route de la Soie, les « briques » de thé compressé, avaient valeur d’échange …
        lingot …brique …on va pas chipoter …

        nota bene :
        les chinois sont encore dans le coup !
        euh bon …

  25. Bon…Il serait temps de réviser Maastricht et les fondements de la BCE, non?
    Les incendiaires du systeme sont tous au pouvoir en Europe. La BCE fait dans l’ombre le travail qu’elle ne doit pas faire: Le quantitative easing dans le rachat des dettes d’Etat de la zone euro. Bien sur c’est du pis aller, mais ça évite un naufrage prématuré.
    Pudiquement, ils détournent le regard et bien mieux!: Les journalistes ne leur pose meme pas la question! Sur France Culture ce matin, Pisani-Ferry, un économiste dans le genre Delorien-DSK-Jospin: Rien du tout sur le sujet. Muet. Une carpe. Non la BCE fait bien son travail et « Lamy, je suis tout a fait d’accord avec lui ». Je me souviens que Maurice Allais le traitait de criminel économique dans « Le Monde »….
    Pas un prof en chaire présent qui lui pose la question: La BCE doit-elle continuer à acheter de la dette d’Etat, meme directement à faible taux, pour soulager le déficit désastreux de certains états?
    Non, rien, que dalle. Hérésie. Vade retro satanas! Faut faire gaffe, risque de crise cardiaque dans l’air…Francecu n’est pas un lieu de débauche.
    Avec ces gens, on va loin!

  26. A la base le travail de la BCE était de lutter contre l’inflation
    Désormais les Etats lui demandent de créer de l’argent et donc de créer ou plutôt d’augmenter l’inflation…
    dans tous les cas, c’est le peuple qui paiera, directement avec ses impôts, ou/et indirectement avec la hausse des prix

    1. A la base le but c’était d’avoir une monnaie forte pour vendre moins donc payer moins donc délocaliser plus….

    2. Dans le cas de l’inflation, c’est au moins partagé avec les rentiers… C’est un mieux !
      Et encore dans le cas des pays ou les salaires sont plus ou moins indexés sur l’inflation, c’est encore mieux…

      L’inflation est un outil dangereux, certes, mais qui peut aussi avoir du bon dans certains cas…
      Pourquoi crois-tu qu’ « ils » tiennent tant à l’éviter à tout prix !

  27. Demain les banques centrales vont massivement intervenir comme d’habitude chaque fois que le système se bloque et le système repartira pour un tour, c’est tellement facile de créer l’argent depuis l’invention de l’ordinateur. En contrepartie de cette façon de faire il est évident qu’il faut qu’ils mettent en place l’austérité et augmentent les taux d’intérêts des crédits afin de geler cette masse énorme de liquidité qui risquerait sinon de provoquer une hyper-inflation dans l’économie réelle

  28. La politique de la BCE est absolument irresponsable: sous couvert de rassurer et consolider les marchés elle ne fait qu’injecter un surplus de liquidité à court terme sur ceux-ci (prêt exceptionnel aux banques, rachat d’obligations) qui se détournent évidemment des deux priorités essentielles du moment (financement de l’économie réelle et solidification du secteur bancaire) pour se reporter sur les bulles spéculatives et sur les marchés qui rapportent gros… à savoir les dettes européennes, dont les taux augmentent alors logiquement bien que leur risque, déjà largement surévalué, soit en partie compensé par la politique de rachat que la BCE généralise, et par les plans de soutient mis en œuvre dans la zone euro. Les acteurs des marchés obligataires ne sont pas fous: ils ont trouvés une vache à traire à l’infini et qui rapporte toujours plus, pourquoi s’arrêter en si bon chemin?

    Ce faisant la BCE arrive à l’effet inverse de celui qu’elle recherche et participe à la transformation de l’euro en arme de spéculation contre ses propres pays!

    De plus les obligations rachetées par la BCE perdent une grande partie de leur valeur du fait de l’augmentation ultérieure des taux sur les marchés.

    Cerise sur le gâteau: non content d’entretenir des bulles spéculatives et des taux d’intérêts ruineux pour les pays, la BCE manifeste des velléités de recapitalisation, et de transfert des dettes rachetées au FESF. Elle demande donc aux Etats de la zone de vider leurs poches… en empruntant sur des marchés qu’elle continue à pousser à la hausse. Le serpent qui se mord la queue.

    En résumé: du fait de la BCE, la masse monétaire se déporte toujours plus vers la spéculation et les dettes d’Etats, les finances publiques sont encore affaiblies… et Trichet nous demande en plus de payer cette politique monétaire irresponsable.

    Cette logique insensée testée sur la Grèce, la BCE s’apprête à la reproduire à l’échelle de l’Espagne et de l’Italie. Et tout le monde s’en réjouit. Mais on s’en mordra rapidement les doigts.

    1. Ce matin, la porte ouverte par S&P à la dégradation totale de toutes les dettes des états semble être apprécié dans l’austérité pour les même qu’elle appelle, ceci parce qu’évidement on achète le court terme et à court terme c’est des bénéfices même si le parasite finit par se tuer en tuant son hôte.

  29. Et le sapeur Camembert ? Il ne pourrait pas nous aider. On creuse un trou pour en boucher un autre et on voit ce que ça donne ? On perd chaque fois un peu plus de terre dans les intérêts c’est sûr…

    Camembert…

    Pour mettre un terme à la guerre ouverte menée par les Parlements au pouvoir royal, Maupeou réalise, en 1771, un spectaculaire coup de force pour reprendre en main le pouvoir judiciaire. Les parlementaires parisiens furent arrêtés et exilés (arrêt du Conseil du 20 janvier 1771), leurs charges confisquées puis rachetées par l’État (édit d’avril 1771). L’immense ressort du Parlement de Paris fut divisé en six circonscriptions avec au sein de chacune un Conseil supérieur, nouvelle juridiction souveraine, le Parlement de Paris subsistant mais à la tête d’une circonscription plus réduite (édit du 23 février 1771). Pour ces nouvelles juridictions, la vénalité des offices est abolie, les magistrats étant désignés par le Roi, mais inamovibles, et rétribués par l’État.

    La réforme fut vivement combattue par l’ancienne magistrature ainsi que par la noblesse – dont les Parlements défendaient alors les privilèges – avec à leur tête les Princes du sang, et par les jansénistes et gallicans, puissants dans les milieux parlementaires. Certains philosophes dénoncent aussi ce « coup d’État » qui porte atteinte à la constitution de la monarchie. Mais elle fut soutenue par Voltaire, qui détestait les parlements, responsables d’erreurs judiciaires retentissantes comme l’affaire Calas.

    À son avènement, Louis XVI, sur les conseils de Maurepas, renvoya Maupeou – pour qui il n’avait pas de sympathie personnelle (il le trouvait arrogant : « à peine me fait-il l’honneur de me voir, il ne me fait pas celui de me parler ») – en lui retirant les sceaux (24 août 1774), rappela les anciens magistrats et rétablit les Parlements dans leur état antérieur, anéantissant la réforme de Maupeou à qui on prête ces paroles : « J’avais fait gagner au roi un procès de trois siècles. Il veut le reperdre, il est bien le maître. » Jean-Christian Petitfils indique qu’il aurait ajouté de façon bien moins sentencieuse : « il est foutu ».

    AUTRE CHOSE :

    « À l’ouverture de nos conférences, nous avons été frappés de l’opinion, si généralement répandue, que, dans la rédaction d’un Code civil, quelques textes bien précis sur chaque matière peuvent suffire, et que le grand art est de tout simplifier en prévoyant tout.

    Tout simplifier, est une opération sur laquelle on a besoin de s’entendre. Tout prévoir, est un but qu’il est impossible d’atteindre.

    Il ne faut point de lois inutiles ; elles affaibliraient les lois nécessaires ; elles compromettraient la certitude et la majesté de la législation. Mais un grand État comme la France, qui est à la fois agricole et commerçant, qui renferme tant de professions différentes, et qui offre tant de genres divers d’industrie, ne saurait comporter des lois aussi simples que celles d’une société pauvre ou plus réduite.

    Les lois des douze Tables sont sans cesse proposées pour modèle : mais peut-on comparer les institutions d’un peuple naissant, avec celles d’un peuple parvenu au plus haut degré de richesse et de civilisation ? Rome, née pour la grandeur, et destinées, pour ainsi dire, à être la ville éternelle, tardera-t-elle à reconnaître l’insuffisance de ses premières lois ? Les changements survenus insensiblement dans ses mœurs, n’en produisirent-ils pas dans sa législation ? ne commença-t-on pas bientôt à distinguer le droit écrit du droit non écrit ? ne vit-on pas naître successivement les sénatus-consulte, les plébiscites, les édits des préteurs, les ordonnances des consuls, les règlements des jurisconsultes, les pragmatiques-sanctions, les rescrits, les édits, les novelles des empereurs ? L’histoire de la législation de Rome est, à peu près, celle de la législation de tous les peuples.

    Dans tous les États despotiques, où le prince est propriétaire de tout le territoire, où tout le commerce se fait au nom du chef de l’État et à son profit, où les particuliers n’ont ni liberté, ni volonté, ni propriété, il y a plus de juges et de bourreaux que de lois ; mais partout où les citoyens ont des biens à conserver et à défendre ; partout où ils ont des droits politiques et civils ; partout où l’honneur est compté pour quelque chose, il faut nécessairement un certain nombre de lois pour faire face à tout. Les diverses espèces de biens, les divers genres d’industrie, les diverses situations de la vie humaine, demandent des règles différentes. La sollicitude du législateur est obligée de se proportionner à la multiplicité et à l’importance des objets sur lesquels il faut statuer. De là, dans les Codes des nations policées, cette prévoyance scrupuleuse qui multiplie les cas particuliers, et semble faire un art de la raison même.

    Nous n’avons donc pas cru devoir simplifier les lois, au point de laisser les citoyens sans règle et sans garantie sur leurs plus grands intérêts. »

    Jean-Étienne-Marie PORTALIS

    1801

    Discours préliminaire
    du premier projet
    de Code civil

  30. Communiqué de la BCE
    http://www.zonebourse.com/actualite-bourse/COMMUNIQUE-des-ministres-des-Finances-et-banques-centrales-du-G7–13745217/

    conclusion :

    Nous resterons en contact étroit au cours des semaines à venir et coopérerons en tant que de besoin, prêts à prendre toute action nécessaire pour garantir la stabilité et la liquidité des marchés financiers. »

    La BCE se prend pour dieu on dirait. On va voir qui est le + fort, la spéculation ou la BCE.
    Sachant que la FED a craqué en renonçant à un QE3 au risque de créer une certaine défiance chez les prêteurs. Combat de titans qui risque de faire des victimes collatérales.

  31. À leur première séance depuis la baisse de la note de crédit des États-Unis, les marchés boursiers asiatiques ont ouvert en baisse lundi.
    La Bourse de Tokyo a chuté de 1,40 %..
    La Bourse de Séoul a elle aussi baissé de 1,40 %..
    En Australie, la Bourse de Sydney perdu 1,1 %..
    Radio-Canada.ca avec Agence France Presse

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