L'actualité de la crise : NO PASARAN ! par François Leclerc

Billet invité.

Dans un premier temps, après une longue occupation, ils ont crée des assemblées de quartier, puis engagé au départ des grandes villes des marches qui convergeaient vers la Puerta del Sol, point de ralliement à Madrid des indignés. C’est la venue prochaine du Pape qui les en aura ce matin chassé, afin de faire place nette. Le même sort a été réservé à Athènes aux indignés de la place Syndagma, ainsi qu’à ceux de la place Tarhir au Caire.

Est-ce que même l’indignation serait désormais proscrite ? Que l’ordre, présenté comme la défense de la propreté, doit régner et que ces places symboliques doivent être réservées aux touristes de l’été  ? La « révolte des tentes » a pris la relève en Israël, cristallisant à propos du prix du logement un mouvement social de protestation multiforme. Un même cri sert de ralliement  : « Bibi [le premier ministre Benjamin Netanyahu], c’est fini  ! Nous en avons plein le dos ».

Six colonnes ont traversé en deux mois l’Espagne dans tous les sens et organisé des assemblées populaires dans chaque village. Deux Espagnols sur trois soutiennent les indignés d’après les sondages. La Puerta del Sol s’est élargie au pays entière et les clameurs qui y ont retenti ont été entendues de partout.

Les arroseuses municipales ne passeront pas !

76 réponses sur “L'actualité de la crise : NO PASARAN ! par François Leclerc”

    1. N’exagérons rien ce n’est pas la « Falange Española Tradicionalista de las Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista » – fondée en 1933 par José Antonio Primo de Rivera – qu’il y a en face des indignés.
      C’est la police de ce pauvre José Luis Rodriguez Zapatero

    2. Trop tard, c’est fait.

      Le nouveau nom de la bête : « le marché ».

      A l’étal de cet opulent marché : crise avec ses différentes sauces (sociale, financière, morale…)

      1. Si le peuple ne convient pas au parti, changer le peuple (Brecht)
        Si le marché ne convient pas…., changer ?

    3. Par contre en Syrie ce sont de vrais fascistes qui sont à l’oeuvre. Les tueries se poursuivent dans la torpeur générale.

  1. pour l’instant les Pyrénées bloquent l’indignation au sein de la péninsule ibérique, l’hexagone ne semble pas subir de contagion… est-ce l’effet Maginot du massif ?
    et Paul se prépare pour la Suisse. Chacun sa route… 😉

    1. le couvercle sur les médias est plus étanche en hexagone effectivement mais il n’empêche que ça infuse…
      http://roadtobrussels.blogspot​.com/

      Des marches sont parties de Madrid, Barcelone, Toulouse et d’Italie. D’autres se préparent à Aix-la-Chapelle, Lisbonne, Vienne et Londres. Les Grecs sont en route également. D’autres encore s’organisent pour être présents à l’automne (Pologne, Irlande,…)

      1. Oui l’heure est rude mais c’est l’heure.
        Moi qui ne suis plus capable de participer à ces marches, je suis prêt à soutenir tous les campings d’indignés. Demain je m’en vais acheter des sacs de riz et des dizaines de kg de pâtes pour nourrir les insurgés puisque c’est bien déjà à l’insurrection qu’il faut se préparer.
        Bienvenue à toutes les caravanes en Belgique et à Bruxelles. Soutien et participation à toutes les assemblées populaires.

      2. formidable !
        dans le sens inverse des chemins de Saint-Jacques, en route pour abattre le dieu-marché !
        « in go(l)d, they don’t trust » !

  2. en attendant, les Espagnols s’apprêtent à sanctionner violemment les socialistes aux éléctions pour leur soumission aux marchés en votant pour… le parti populaire. Comme les Portugais avant ou les anglais et les zuniens encore avant.
    Qu’est ce qu’on doit se marrer dans les think tanks libertariens.
    Quand les peuples deviennent si imbéciles, ils ne méritent plus la démocratie.
    Le problème, c’est qu’on en est, du peuple.

    1. A Kerjean : Il faut voter pour qui alors, si vous avez une autre solution, dites-la nous merci.

      1. Il ne faut pas voter, tout simplement, ne pas tremper dans le Système. S’il y avait 90 % d’abstention en novembre en Espagne les politiciens ibériques prendraient moins les électeurs pour de cons.

        1. Pablo, la plupart des gouvernements gouvernent avec moins de 15 % de votes ramenés sur la population totale, et cela ne les gêne pas des masses !

      2. au censeur,

        Est ce réellement une raison suffisante pour que chacun continue, en son âme et conscience, à cautionner un tel système ?

        1. « Censeur », c’est sympathique Grandghana. Vu les conneries que vous avez postées auparavant et qui ont terminé à la poubelle, je préfère parler de « censé » 😉

      3. Exact Julien. Même en se disant que la démocratie est le pouvoir de vote de la majorité (ce qui n’est que la version faible de la démocratie), on est loin du compte.

        Petite anecdote historique, dans la Rome républicaine on se mit à élire des tribuns militaires à pouvoir consulaire (pour contrer les consuls qui n’étaient élus que par les patriciens). Eh ben pendant très longtemps le peuple continua à voter et élire uniquement des patriciens. Heureusement, les tribuns de la plèbe ne pouvaient sortir que de la plèbe, sans quoi ils auraient peut-être voté là aussi pour des patriciens et la république aurait été finie en quelques années.
        Il y a là un phénomène psychologique à étudier. C’est peut-être de la haine de soi.

      4. @ Julien Alexandre

        Une abstention de 95 % produirait un séisme politique dans n’importe quelle démocratie européenne. En Espagne ça ferait changer la Constitution, ce que tout le monde réclame aujourd’hui. L’autre façon de le faire c’est la violence dans la rue, à « la française ».

        « la plupart des gouvernements gouvernent avec moins de 15 % de votes ramenés sur la population totale ».

        Une abstention de 95 % ça veut dire que Sarko en 2007 aurait été élu avec 680 000 votes sur 44 millions au premier tour (5 % de participation sur 44 millions d’inscrits = 2,2 millions de votants. 31 % au premier tour = 680 000 votes). C’est à dire 1,5 % des inscrits. Vous croyez vraiment qu’on peut gouverner un pays avec l’appui de 1,5 % de sa population adulte?

        L’abstention massive est, donc, la voie la plus simple et pacifique pour changer de système politique.

      5. vote:
        moi, je vais m’obstiner pour le premier tour …
        mais, comme « lébanques » ont leur candidat préféré (et, nous le font savoir par sondage interposé), soit le même qu’en ces années maudites que nous vivons, le candidat centre-droitiste étant hors selle, si je puis dire, les sondages, à défaut nous ressortent « mimolette » : en phase de régime, le voilà candidat de, et, à l’austérité : il ne changera pas un iota à TINA, l’ex-young leader!
        là, abstention !
        républicaine, oui …mais aussi anar. de gauche, quand nécessaire …

        va vraiment falloir que le PS et les Verts se bougent les doigts …

    2. Pour ceux qui connaissent le texte d’Octave Mirbeau qui parle justement de l’électeur dindon d’une farce de la démocratie dans la déontologie actuelle la compliance comme ils disent ça me fait sourire, nous n’avons pas besoin d’élections ce que nous avons besoin c’est d’une révolution sans guerre civile sans règlements de compte et sans guillotine mais d’une révolution tout de même.

      Octave Mirbeau
      Le Figaro, 28 novembre 1888

      La grève des électeurs

      Une chose m’étonne prodigieusement — j’oserai dire qu’elle me stupéfie — c’est qu’à l’heure scientifique où j’écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu’un ou de quelque chose. Quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n’est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ?

      Où est-il le Balzac qui nous donnera la physiologie de l’électeur moderne ? et le Charcot qui nous expliquera l’anatomie et les mentalités de cet incurable dément ? Nous l’attendons.

      Je comprends qu’un escroc trouve toujours des actionnaires, la Censure des défenseurs, l’Opéra-Comique des dilettanti, le Constitutionnel des abonnés, M. Carnot des peintres qui célèbrent sa triomphale et rigide entrée dans une cité languedocienne ; je comprends M. Chantavoine s ‘obstinant à chercher des rimes ; je comprends tout. Mais qu’un député, ou un sénateur, ou un président de République, ou n’importe lequel parmi tous les étranges farceurs qui réclament une fonction élective, quelle qu’elle soit, trouve un électeur, c’est-à-dire 1’être irrêvé, le martyr improbable, qui vous nourrit de son pain, vous vêt de sa laine, vous engraisse de sa chair, vous enrichit de son argent, avec la seule perspective de recevoir, en échange de ces prodigalités, des coups de trique sur la nuque, des coups de pied au derrière, quand ce n’est pas des coups de fusil dans la poitrine, en vérité, cela dépasse les notions déjà pas mal pessimistes que je m’étais faites jusqu’ici de la sottise humaine, en général, et de la sottise française en particulier, notre chère et immortelle sottise, ô chauvin !

      Il est bien entendu que je parle ici de l’électeur averti, convaincu, de l’électeur théoricien, de celui qui s’imagine, le pauvre diable, faire acte de citoyen libre, étaler sa souveraineté, exprimer ses opinions, imposer — ô folie admirable et déconcertante — des programmes politiques et des revendications sociales ; et non point de l’électeur « qui la connaît » et qui s’en moque, de celui qui ne voit dans « les résultats de sa toute-puissance » qu’une rigolade à la charcuterie monarchiste, ou une ribote au vin républicain. Sa souveraineté à celui-là, c’est de se pocharder aux frais du suffrage universel. Il est dans le vrai, car cela seul lui importe, et il n’a cure du reste. Il sait ce qu’il fait. Mais les autres ?

      Ah ! oui, les autres ! Les sérieux, les austères, les peuple souverain, ceux-là qui sentent une ivresse les gagner lorsqu’ils se regardent et se disent : « Je suis électeur ! Rien ne se fait que par moi. Je suis la base de la société moderne. Par ma volonté, Floque fait des lois auxquelles sont astreints trente-six millions d’hommes, et Baudry d’Asson aussi, et Pierre Alype également. » Comment y en a-t-il encore de cet acabit ? Comment, si entêtés, si orgueilleux, si paradoxaux qu’ils soient, n’ont-ils pas été, depuis longtemps, découragés et honteux de leur œuvre ? Comment peut-il arriver qu’il se rencontre quelque part, même dans le fond des landes perdues de la Bretagne, même dans les inaccessibles cavernes des Cévennes et des Pyrénées, un bonhomme assez stupide, assez déraisonnable, assez aveugle à ce qui se voit, assez sourd à ce qui se dit, pour voter bleu, blanc ou rouge, sans que rien l’y oblige, sans qu’on le paye ou sans qu’on le soûle ?

      À quel sentiment baroque, à quelle mystérieuse suggestion peut bien obéir ce bipède pensant, doué d’une volonté, à ce qu’on prétend, et qui s’en va, fier de son droit, assuré qu’il accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque un quelconque bulletin, peu importe le nom qu’il ait écrit dessus ?… Qu’est-ce qu’il doit bien se dire, en dedans de soi, qui justifie ou seulement qui explique cet acte extravagant ?

      Qu’est-ce qu’il espère ? Car enfin, pour consentir à se donner des maîtres avides qui le grugent et qui l’assomment, il faut qu’il se dise et qu’il espère quelque chose d’extraordinaire que nous ne soupçonnons pas. Il faut que, par de puissantes déviations cérébrales, les idées de député correspondent en lui à des idées de science, de justice, de dévouement, de travail et de probité ; il faut que dans les noms seuls de Barbe et de Baihaut, non moins que dans ceux de Rouvier et de Wilson, il découvre une magie spéciale et qu’il voie, au travers d’un mirage, fleurir et s’épanouir dans Vergoin et dans Hubbard, des promesses de bonheur futur et de soulagement immédiat. Et c’est cela qui est véritablement effrayant. Rien ne lui sert de leçon, ni les comédies les plus burlesques, ni les plus sinistres tragédies.

      Voilà pourtant de longs siècles que le monde dure, que les sociétés se déroulent et se succèdent, pareilles les unes aux autres, qu’un fait unique domine toutes les histoires : la protection aux grands, l’écrasement aux petits. Il ne peut arriver à comprendre qu’il n’a qu’une raison d’être historique, c’est de payer pour un tas de choses dont il ne jouira jamais, et de mourir pour des combinaisons politiques qui ne le regardent point.

      Que lui importe que ce soit Pierre ou Jean qui lui demande son argent et qui lui prenne la vie, puisqu’il est obligé de se dépouiller de l’un, et de donner l’autre ? Eh bien ! non. Entre ses voleurs et ses bourreaux, il a des préférences, et il vote pour les plus rapaces et les plus féroces. Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours. Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit.

      Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau ; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t’arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes ; si tu lisais parfois, au coin du feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi, après les avoir lus, serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d’avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d’humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l’envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n’as rien à y voir, toi dont le compte est réglé au grand livre des destinées humaines.

      Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C’est bon de rêver, et cela calme la souffrance. Mais ne mêle jamais l’homme à ton rêve, car là où est l’homme, là est la douleur, la haine et le meurtre. Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas d’ailleurs, en son pouvoir de te donner. L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne va pas t’imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes aujourd’hui est particulier à une époque ou à un régime, et que cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c’est-à-dire qu’ils ne valent rien. Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n’as rien à y perdre, je t’en réponds ; et cela pourra t’amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d’aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.

      Et s’il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.

      Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève.

      Octave Mirbeau 1848-1917

      1. Voilà quelqu’un qui avait tout compris… Mirbeau c’est l’un des écrivains les plus lucides qu’a donné la France, et cela dans tous les domaines (dénonciation de la corruption politique, affaire Dreyfus, défense de l’art vrai et de la vraie littérature, antimilitarisme…). Il est l’auteur de ce chef-d’oeuvre du théâtre, jamais plus actuel qu’aujourd’hui, qui est « Les affaires sont les affaires » (1903).

        Comme Georges Darien (un autre anarchiste), un auteur à lire d’urgence aujourd’hui.

        « Les hommes passent la moitié de leur temps à se forger des chaînes et l’autre moitié à les porter. »

        « Rien n’est capital pour le maintien de l’ordre, comme de taire le mal. Il est beaucoup moins important de faire le bien que de taire le mal. »

        « Le vieux monde croule sous le poids de ses propres crimes. C’est lui-même qui allumera la bombe qui doit l’emporter. Et cette bombe sera d’autant plus terrible qu’elle ne contiendra ni poudre, ni dynamite. Elle contiendra de l’Idée et de la Pitié, ces deux forces contre lesquelles on ne peut rien. »

        « Ainsi nous en sommes là en ce siècle de la Réclame. Le talent n’est plus rien, l’art ne compte pas, le génie reste à terre, impuissant, rampant tristement sur les moignons de ses ailes coupées, s’il ne s’est pas promené à travers les rues par les pitres, affublé de costumes grotesques, comme un queue-rouge. »

        « L’anarchie est la reconquête de l’individu, c’est la liberté du développement de l’individu, dans un sens normal et harmonique. On peut la définir d’un mot : l’utilisation spontanée de toutes les énergies humaines, criminellement gaspillées par l’État. »

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Octave_Mirbeau

      1. Sacré Octave et sacré texte! Dommage que tu ne puisses plus convaincre l’abstentionniste actif que je suis déjà.

  3. Ou comment garantir le passage de l’indignation à la révolte en faisant passer les arroseuses municipales ? 😉

    1. bah à la bourse , il y aura surement un produit dérivé garantissant le succes ou l’echec d’une revolution ..

  4. En Espagne commence le maquillage des chiffres du chômage avant les élections de novembre. Selon le gouvernement le chômage a baissé de 42 059 personnes en juin. En réalité ils ont éliminé des statistiques 96 698 chômeurs obligés de faire des formations bidons pour toucher les 400 € d’aide auxquels ils ont droit certains chômeurs en fin des droits, et donc le chômage a augmenté de 54 000 personnes. Et un an, de 171 164 (+4,38%).
    http://www.libremercado.com/2011-08-02/el-gobierno-esconde-a-100000-parados-en-sus-listas-a-3-meses-de-las-elecciones-1276431438/

    À part ça, les familles espagnoles doivent 887 Mds €
    http://www.lavanguardia.com/economia/20110802/54195500302/la-deuda-de-las-familias-espanolas-subio-en-junio-por-primera-vez-en-6-meses.html

  5. Oui, mais tout ceci pose une question dont nous devrons finir par avoir le courage de trouver la réponse dans les faits : des révoltes sans violence, ou une violence sans structuration politique (pour ne pas dire idéologique) ont-elles une quelconque chance de modifier le cours des choses ?

    La première démarche de la propagande incessante sur laquelle repose le capitalisme ultralibéré (propagande qui lui permet de régner, contre les intérêts du plus grand nombre, malgré la démocratie) semble avoir consisté à discréditer toute violence (facile : a priori, tout le monde est contre..), puis toute politique au profit du seul culte de la liberté (facile : tout le monde la désire aussi) ; pourtant la question commence après cet éloge de la paix et de la liberté : comment concilier cette envie de liberté lorsqu’elle existe de manière antogoniste dans tous les esprits – Rousseau est indépassable, et si sa filiation avec Robespierre est une thèse défendable, elle ne doit pas le discréditer pour autant.

    1. A ce sujet, j’avais trouvé intéressante l’argumentation de John Zerzan, dans le documentaire « Surplus, la consommation par la terreur »: peut-on vraiment parler de violence, s’agissant des « casseurs », quand ceux-ci ne s’en prennent qu’au matériel? S’agit-il alors pour les forces de l’ordre de protéger l’intégrité physique du citoyen, ou plutôt d’agir comme une milice, privée, de protection de la propriété, privée? Bien entendu il y a casseur et casseur, je ne parle pas des queues de cortège de vautours.

      1. Tant les casseurs de matériels (et autres clients-manfestants forçant les caisses avec leur caddy ; ou campeurs du canal st martin) que les casseurs de fin de cortège relèvent de cette violence concrète, parcellisée que j’appelais une violence sans structuration politique ; raison pour laquelle, il est si facile alors de faire du violent un délinquant et du bras armé du libéralisme, le défenseur de la liberté de jouir de sa légitime propriété.

        Seule la violence liée à une doctrine et accédant, aux yeux du pouvoir, au statut de terrorisme peut avoir influence décisive, et en cas de réussite basculer dans la résistance héroïque. Des actes plus légers, et sans accroche idéologique, ne relèvent-ils pas de ce que les sociologues appellent « dysfonctions » — à savoir des phénomènes qui caractérisent le système (conçu comme une balance entre fonctions et dysfonctions) et ne le mettent donc pas en péril, par définition ?

    1. Merci pour l’ info.

      Tant que nous resterons sidérés, les choses ne risquent pas d’ évoluer en notre faveur.

      Attendons- nous au pire une fois pour toutes, et nous serons ALORS en mesure de nous organiser.

      Pas avant.

      1. OUI, contrairement à ces populations qui s’indignent , comme je l’ai dit dans un précédent billet, nous sommes encore pour la plupart encore dans notre « zone de confort » , et puis le basculement se fera plus intense et là ………..

        chacun réagit différemment, il y a beaucoup de gens qui ne se rendent m^me pas compte que le sol commence à bouger………c’est dire……….

        c’est important de rester tolérant et compréhensif mais ça ne veut pas dire qu’il faut dormir debout ……..gare au réveil !!!

        il n’y a pas encore, ici pour suffisamment de français, vous savez le vilain gros naiguillon qui vous pousse au derrière quand rien ne va plus !!!!

        pourtant je vois (entre autre…..) la révolte du Dr Emmanuelli qui a demissionné et les manifs des urgences sociales ce jour…….bon sang de bois, et les files d’attentes des démunis pour se nourrir, je ne me reconnais plus dans ce pays !! !!!

        cela n’est pas une critique mais un constat.

        les espagnols sont dans la panouille, ils n’en peuvent plus, les psys sont débordés par les consultations, MAIS il y a AUSSI LES INDIGNES !!!!

        Je salue leur courage et leur audace, peut etre une contagion en FRance …….

        .Vive les INDIGNES !!!! N’hésitez pas à aller sur leur site : ils s’organisent et de partout !!!

      1. @ Sylvain

        Merci d’avoir signalé l’éclairage de Eolas sur cette question qui se répand comme une trainée de poudre à la faveur des habituels sites complotistes débilitants, débordant même sur les sites respectables. Je reproduis la conclusion de son article :

        Traduction : les armes à balles réelles sont réservées pour la légitime défense, l’état de nécessité, et la riposte à des tirs sur les représentants de la force publique, trois situations très analogues au demeurant. En aucun cas les forces de police ou de gendarmerie n’ont le droit de tirer à balles réelles sur un attroupement si des coups de feu ne sont pas tirés vers elles depuis cet attroupement.

        J’ajoute que les armes de 6e catégorie (matraques, triques, tonfas, pulvérisateurs de gaz lacrymogène) sont autorisées dès le premier stade de l’emploi de la force, ces décrets ne réglementant que les armes à feu, qui incluent les grenades à déflagration.

        En conclusion, vous pouvez aller manifester en paix le 1er mai prochain, le JO vous protège. Et n’oubliez pas mes recommandations : rentrez chez vous dès la 1e sommation d’obéissance à la loi que vous entendez (ou à la première fusée rouge que vous voyez tirée par les forces de l’ordre) ; ne lancez ni pierre ni pavé ni cocktail molotov sur les forces de l’ordre ; ne tentez pas de forcer le passage, surtout si c’est vers l’Élysée, un ministère ou une Assemblée parlementaire, et n’ouvrez pas le feu sur les forces de l’ordre. En suivant ces conseils avisés, vous devriez pouvoir passer une bonne journée insurrectionnelle et être rentrés chez vous à temps pour Question pour un Champion. Sinon, selon votre situation, Jaddo ou moi-même nous ferons un devoir de mettre notre art à votre service.

        Ceci sert également d’avertissement à toutes celles et ceux qui seraient tentés de relayer de nouveau ce message sur le blog : vos commentaires finiront dans la poubelle !

      2. cependant, le conseil de l’europe dit dans la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales.

        Titre I – Droits et libertés

        Article 2 – Droit à la vie

        Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d’une sentence capitale prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi.
        La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire:
        pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale;
        pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue;
        pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.

        mais je remercie mr eolas de me proposer ses services au cas où je serai mort !! ça me fera une belle jambe 🙁

      3. Excellent de naïveté le commentaire d’Eolas. Il ira dire tout cela à la famille du libraire anglais qui s’est fait dézingué il y a quelques mois par un flic lors d’une manif à laquelle il ne participait pas (il rentrait juste du boulot). Pas de chance, il est passé devant une patrouille qui l’a matraqué par derrière et laissé pour mort. C’était filmé.

        J’avais pas vu ce passage qui relève le niveau: « En suivant ces conseils avisés, vous devriez pouvoir passer une bonne journée insurrectionnelle et être rentrés chez vous à temps pour Question pour un Champion. » On en est là.

    2. C’était jusqu’à présent une « prérogative » de l’armée et donc de la gendarmerie sur ordre d’un officier après sommation, ce qui explique que, l’an dernier un gendarme qui avait abattu un gitan menotté en train de fuir après défenestration, ait pu être acquitté.
      Le nouveau décret revoit les conditions de tirs des forces de l’ordre unifiées.;en voici quelques extraits sur le site officiel/
      Publics concernés : représentants de l’Etat, militaires et fonctionnaires en charge des missions de maintien de l’ordre public.
      Objet : liste des armes à feu susceptibles d’être utilisées, en fonction des situations, pour le maintien de l’ordre public.
      Entrée en vigueur : immédiate.
      Notice : le présent décret définit avec précision les caractéristiques techniques des armes à feu qui peuvent être utilisées par les forces de l’ordre pour le maintien de l’ordre public : en règle générale, seules les grenades lacrymogènes et leurs lanceurs sont autorisés. Le décret définit également les caractéristiques des armes à feu qui peuvent être utilisées dans les situations prévues au quatrième alinéa de l’article 431-3 du code pénal (lorsque des violences ou voies de fait sont exercées contre la force publique ou lorsque cette dernière est dans l’impossibilité de défendre autrement le terrain qu’elle occupe).
      Références : le décret peut être consulté sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).
      ……….
      En application du V de l’article R. 431-3 du code pénal, outre les armes à feu prévues à l’article précédent, est susceptible d’être utilisée pour le maintien de l’ordre public, à titre de riposte en cas d’ouverture du feu sur les représentants de la force publique, celle mentionnée ci-après :

      APPELLATION
      CLASSIFICATION

      Fusil à répétition de précision de calibre 7,62 × 51 mm et ses munitions
      Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
      catégorie 1, paragraphe 2

      en dehors de ces cas les forces de l’ordre peuvent utiliser la grenade OF F1 à forte détonation et de petits éclats type fer blanc si on la prend près du corps, grenade utilisée en 68 lors des manifs de Juin, souffle dangereux en milieu clos ou partiellement clos.
      Ce décret ne durcit pas vraiment les conditions précédentes de tir mais il les actualise avec la ferme intention de les mettre en stricte application; Rappelons que ces mêmes gouvernants envisagent l’utilisation de drones pour surveiller les banlieues et ont déjà utilisé un hélicoptère pour gazer des faucheurs d’OGM avec pourtant femmes et enfants!

      1. j’ai vu ce fusil en photo,il s’agit d’une arme de tirreur d’elite,certainement pour les cites…..

  6. C’est aussi ce que semble dire la Boj :
    « Selon la presse locale, la BoJ pourrait en revanche décidé d’accompagner une intervention sur le marché par un nouvel assouplissement de sa politique monétaire pour contrer l’envolée du yen, qui a grimpé de 5% le mois dernier. Elle pourrait notamment décider d’augmenter son programme d’assouplissement quantitatif de 10.000 à 15.000 milliards de yens. »

    Le carry trade a de beaux jours devant lui …
    Du moins tant que dans la machine à laver financière on pourra continuer à y mettre de l’assouplissant.
    Et tant qu’à faire, la Boj devrait instituer des bureaux de bienfaisance, où les organismes financiers iront chaque mois toucher leurs comptes, proprement repassés, bien souples, bien frais.

    Mais attention, à la Boj, on ne fait que laver et assouplir : No RePassaran !!

  7. C’est peut être le bon moment pour que le pape lise ce blog , et que devant les media consternés , lors d’un prochain discours, il demande aux grands de ce monde :

     » N’ayez pas peur !

    Pour que cessent la douleur des peuples , la Somalie , la Syrie , les boats people , la famine , les exodes , les crimes contre l’humanité ,les faibles livrés aux maffias , la drogue , le viol des femmes , la marchandisation des corps et des âmes ,la cupidité érigée en dogme , le veau d’or devenu machine folle ,

    Réunissez vous pour un monde nouveau ! »

    ça ferait un « sacré » renfort .

    Allo ! Le Vatican !?

    Post Scriptum : je ne me suis pas lancé dans la traduction en latin de New Deal , car je ne sais pas si on joue à la belote entre cardinaux .

      1. Je préfèrais quand même quand c’était Eve qui présentait  » la pomme » ….

        J’attends le jour où , en ouvrant la page du blog , j’entendrai le pape dire :  » Bonjour ! c’est vendredi … »

        Mais si c’est pour me dire de manger du poisson ….

        Allez Pape , n’ayez pas peur !

        D’abord un appel à Bretton Woods sur la place Puerta del Sol , et ensuite un appel à l’interdiction des paris sur les variations de prix à Fatima .

        PS : Selon le programme déjà bien cadenassé , tout se passe sur Madrid .

        http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/travels/2011/index_madrid_fr.htm

        Il ne nous reste donc qu’à espérer que parmi les jeunes présents aux JMJ , il y en a suffisamment qui connaisent le blog pour faire passer le message .

  8. Il y a un vrai déni de réalité.

    Même sur ce blog.

    L’ oligarchie financière ne reculera devant rien pour cadenasser les populations, notre ‘liberté’ -ou ce qu’il en reste- est en danger.

    Cette réalité est terrible.

    Ce n’ est pas une raison pour nier l’ évidence.

    La ‘Pensée Magique’ -tout va s’ arranger comme par enchantement, grâce à d’ autres etc…-, cela se traite en thérapie.
    Et il me semble qu’il y a , ici aussi, GRAND besoin d’ une thérapie de groupe .

  9. @ MM les administrateurs du blog

    Bonjour,
    Une connexion web très limitée en montagne me condamne pour plusieurs semaines à accéder à MON blog (:) ) sans pouvoir écouter aucun commentaires de Paul. A la rigueur, je peux me passer de la vidéo, mais pas de l’audio. Désespéré, je suis. Comme d’autres, je recompose tant bien que mal la teneur des propos tenus à la lecture des commentaires. Un autre Sisyphe, en quelque sorte. (ah, l’image de Monsieur Paul dans la grotte ne manque pas de piquant quand on y réfléchit 🙂 🙂 ).

    Il existe, je le sais, qq utilitaires qui retranscrivent la voix par écrit, désormais avec très peu de fautes et demandant très peu de boulot de relecture. Serait-ce beaucoup demander, en ces temps critiques, de bénéficier d’une telle retranscription écrite svp ?

    Par avance merci.

    1. Mais c’est la suite de mon commentaire sur le billet precédent … 🙂
      Oh oui, please !!!
      Je pense que nous sommes pas mal dans ce cas, et comme Thom je me fais une idée de la teneur des vidéos à la lecture des commentaires.
      Ce qui est pretty hard, étant donné que certains s’égarent sur des voies n’ayant aucun rapport.
      Il existe un logiciel « Dragon chépasquoi » qui retranscrit ce tout qui est dit a voix haute.. 50 a 60€ je crois.
      Donc pas trop de manips supplémentaires et des lecteurs très heureux !
      Nice, non ?!

  10. La plainte de Jérémie

    Avant lorsque le prophète passait dans les villes, sur des places, dans les villages, il y avait réellement révolution dans les Coeurs, les Esprits et les Corps, mais aujourd’hui hélas avec les nombreux vieils hommes
    com Hayek, Buffet, Murdock et compagnie qui dirigent un peu partout le monde, vaut mieux faire place nette partout, aussi bien à l’image que sur les places et dans la vie. Les gens ayant un goût trop excessif pour l’ordre, la dominance, les choses, le luxe, le confort, la bonne organisation, le tout contrôle n’attendent bien sur que cela … partout où nous allons servez-nous d’abord le thé et les petits biscuits, la révolution du monde oui mais qu’à une seule époque la notre avant tout, c’est-à-dire celle du seul prophète ayant été réellement efficace, lui au moins dans nos écritures saintes il savait mieux s’y prendre commercialement, ce n’est pas non plus comme tous ces vauriens et mécréants qui préfèrent bien plus traîner la patte et brayer en vain sur les places.

    Comment le système de plus en plus infernal pourrait-il se remettre à fonctionner à plein régime si la plupart
    des gens se remettaient à suivre le prophète ou le premier fou du ville, c’est une image bien sur. Contrat tacite entre les divers courants idéologiques de ce monde, vivez bien accord avec nous et nous vous assurerons vénération et les mêmes choses. Tiens au fait vous connaissez la dernière, la plupart des grands banques s’apprêtent elles aussi à tailler davantage dans le lard et le jambon pour la rentrée. Pour « raisons économiques » mon Dieu, pour « raisons économiques’ s’il y a davantage de soufre et de fourches içi bas » pauvres petits employé(e)s de banques mais où va d’abord le monde dans la rigueur. Faut surtout pas nuire aux marchés.

  11. Si l’on veut faire changer le systeme sans passer par la violence et le bain de sang,la seule façon sera de l’attaquer là ou il a encore besoin de nous; la consomation (quoique parfois je me demande si ils ont bien conscience de l’importance des consomateurs).
    Mais pour ça il faudrait expliquer et faire comprendre à la grande masse les enjeux en cours.
    C’est vrai que c’est pas gagné.
    Pour les chômeurs pas besoint de les convaincre,ils n’ont déjà plus les moyens de consommer;c’est la classe moyenne qu’il faut convaincre avant qu’il ne soit trop tard

    1. Etait-ce sur ce blog ou ailleurs? Un internaute expliquait très justement qu’ayant les moyens de vivre plus que correctement, la grève de la consommation lui procurerait des surplus d’argent qu’il se voyait mal garder sous son matelas, et encore moins laisser en dépôt à une banque qui se ferait un plaisir d’en prendre soin. Donc, iconoclaste du « travailler + pour etc. « , il avait décidé de réduire la voilure, ce qui tout bien considéré, non seulement est plus « soutenable », mais lui procure du temps libre et une diminution de l’emprise de la valeur travail.
      Je ne connais pas très bien l’aikido, mais il me semble qu’il correspond un peu à cet esprit: ôter à l’adversaire la prise qu’il peut avoir sur vous, utiliser contre lui sa propre capacité de nuisance, le déséquilibrer par l’esquive.
      Comme le salarié face à un danger, le consommacteur a un droit de retrait.

      1. ôter à l’adversaire la prise qu’il peut avoir sur vous, utiliser contre lui sa propre capacité de nuisance, le déséquilibrer par l’esquive.
        Comme le salarié face à un danger, le consommacteur a un droit de retrait.

        trés juste !
        car consommateur rime de plus en plus avec consommatueur ( des autres et de soi-même )

  12. Espagne , Italie,Israel, Tunisie , Grèce , Syrie, Egypte,Iran……… même combat vivre dans la dignité , de son travail et librement , cela pourrait être étonnant de voir défiler , Isrélien , Syrien, Egyptien , Tunisien , Iranien la main dans la main . Finalement les peuples sont plus près les uns des autres que ne le laisse paraitre nos politiques et nos informations.
    La guerre est un massacre fait par des gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent .
    ( Paul Valery)
    Et dont les buts sont rarement dans les intérêts des peuples, si la guerre peut se justifier ce qui est un cas des plus rare

  13. Dans les pays du sud, ils envoient la force publique pour faire évacuer les lieux occupés par des politiquement indésirables. Dans les pays du nord, ils imposent le « politiquement correct », ainsi que les respect pour des règles d’une démocratie altérée, devenue une pseudo-démocratie au service des bienportants.

  14. Ce qui m’étonne le plus, c’est que les plus pauvres sont bien plus nombreux que les plus riches, et pourtant rien ne bouge réellement, les plus pauvres paient toujours la note des erreurs des plus riches qui continuent à s’enrichir.

    Mais jusqu’à quand ?

  15. Hélas, si.

    Tant que les vrais perdants (chômeurs et travailleurs pauvres, par exemple), ne sont pas assez nombreux, la majorité des autres continuera de voter pour des partis qui préfèrent accuser les pauvres d’être responsables de leur malheur plutôt que de se lancer dans l’aventure de la réinvention d’un système.

    Tout le monde est indigné, c’est à dire que tout le monde râle. Et puis ? Deux Espagnols sur trois soutiennent les indignés, mais ils donnent une majorité au PP (droite espagnole).

    Prenons la famine dans la corne de l’Afrique. On pourrait résoudre les problèmes de famine pour beaucoup moins cher que ne coûtent les guerres d’Irak et d’Afghanisthan. Ou moins cher que ne coûte le budget de la publicité dans le monde industriel, j’imagine (mais j’avoue que je ne connais pas les chiffres). Ça indigne, mais le temps d’un journal télévisé. Après, on a ses propres petits problèmes à régler.

    Bref, tant que tout le monde ne souffre pas assez, tout passe. Il faut donc aller dans le mur avant que « ça ne passe plus ». Bouclez votre ceinture.

    1. C’est vrai que lorsqu’on se serre la ceinture , il est plus facile de la boucler ( la ceinture) .

    2. « Prenons la famine dans la corne de l’Afrique […] Ça indigne, mais le temps d’un journal télévisé. » A tous ceux qui ne le connaissent pas, je conseille d’aller voir dans le « rubrique-à-brac tome 4 » de Gotlib la planche « désamorçage ». Il y est question d’un pays en famine, le Biafrogalistan, et en 2 pages d’un humour caustique, tout est dit sur notre attitude d’occidentaux. Désopilant et amer à la fois. De toutes façons Gotlib est à recommander pour les petits comme pour les grands.

  16. bonsoir,

    je reviens justement d’espagne, traversée en long en large et en travers, constat simple: une bonne grosse part du pays a été livré en pâture au capitalisme le plus sauvage.

    la côte, de barcelone à malaga, est une succession tous les 30 km de chantiers iniques et de stations balnéaires bétonnées (véritables forêts de petits gratte-ciels) dont certaines sont entièrement vides de population comme de touriste, c’est affligeant. stations balnéaires bien évidemment cernées de grandes surfaces aux enseignes bien connues, formant une véritable nasse où sont rabattus sans échappatoire probable les européens du nord venus claquer leur deniers dans un pays sûr et profiter d’une denrée rare pour eux, le soleil.

    là, après 1000 bornes à observer cette apothéose capitaliste, une réflexion s’impose, et l’on se dit, bêtement, tout ce béton et ce goudron n’étaient-ils pas la condition à l’afflux des capitaux des promoteurs sans scrupules qui entre parenthèse ont très bien l’air de savoir où les trouver et les mobiliser quand il s’agit d’espérer en récupérer les bénéfices futurs? ô main invisible… ô bulle immobilière… j’espère sincèrement qu’ils mangeront leur chapeau.

    ne pas parler de préservation du littoral ou des myriades de ‘brothels’ mafieux participant de l’ambiance festive jusqu’à l’overdose promue par les vitrines telles ibiza et tant d’autres gigantesques débits d’alcool, ni des immigrés sud-américains venus se faire exploiter comme ‘ouvriers’ agricoles dans les immenses champs de serres au plus grand profit des quelques privilégiés qui eux ont accès aux bienfaits de l’harmonisation à l’européenne.

    un simple détour par les petites villes en retrait suffit pour comprendre que la réalité du quotidien des espagnols d’en bas n’a rien à voir avec les slogans du genre « offrez-vous la méditerranée à 50 000 euros » mais bien plutôt avec chômage, boulots sous-payés, rues délabrées et lasser-faire… résignés à être si ce n’est expropriés au moins exclus de leur propre pays et de la Fiesta.

    d’aucun me dirait « vous n’aviez qu’à aller ailleurs » mais non, ce spectacle s’impose au premier routard venu quand bien même il chercherait à se l’épargner.

    le portugal peut-être? la cantabrie? les rigueurs du climats océaniques sont hygiéniques et font bien souvent fuir m’as-tu vu et autres beauf’ parvenus. la méditerranée pour ma part c’est ter-mi-né.

    alors les indignés… ben je les comprends.

    1. @methode
      Barcelone-Malaga, à ce stade, c’est soit un coupable défaut d’information préalable , soit du pur masochisme.
      Cantabrie, Asturies (picos de Europa, plages de rêve,..), Galice, Aragon (Sierra de Guara) http://www.routard.com/photos/espagne/53056-expediciones_dans_le_canyon_mascun.htm , Anadalousie de l’ouest et du centre,….tous ces coins sont fantastiques et partout la gentillesse est de mise. Pour cette année, ça sera la sierra de Guara, c’est tellement bien que j’y retourne.

      1. si méthode ne connaissait pas, il a eu raison : il faut se confronter au réel …le voyage, c’est aussi cela : « grandeur et misère d’une courtisane » : cela s’adapte à pratiquement tous les lieux de la planète.
        Tant de laideur – capitalistique-cheap due à spéculation, donc sous-entendant mafia, et trafic sur les matériaux de mauvaise qualité ( je ne parle évidemment pas que de l’Espagne ) – et tant de beauté : les lieux où vivent les non-touristes, même dans la plus grande difficulté. Vivre dans la beauté, n’est-ce pas l’essentiel ? un coin de Paysage, une vieille masure, la lumière de tel ou tel lieu, tel ou tel climat …

    2. merci pour ces sympathiques infos hema, un peu de masochisme possible, reste qu’il faut la voir cette bulle immobilière pour en saisir l’ampleur. c’est proche de la science-fiction là.

  17. Je ne suis pas ok avec l’idée de ne pas voter. Mais c’est evident que dans la situation actuelle ça ne sert a rien. J’ai lu une phrase quelque part que j’ai bien aimé : « Si voter pouvait changer les choses on nous aurait supprimé ce droit depuis longtemps » C’est vrais. Mais ne pas voter soutient le système en place. En effet, ceux qui ne votent pas sont les blasés de la politique, dans tout les cas ils ne voteraient pas pour les grands partis en place.
    Mon idée de solution c’est l’inverse en fait. Vote obligatoire pour tout le monde. Vu le nombre de blasés et de mécontents, les politiques seraient obligés de se sortir les doigts et d’arréter de nous prendre systematiquement pour des nouilles s’ils ne veulent pas se faire degommer proprement de la scene politique. Et accessoirement faire passer une loi (par referundum) qui mettrai les peines d’innegibilité a vie. Ca éviterai de voir de vieux escrocs revenir sans arrets au pouvoir un peu partout.

    Qu’en pensez vous?

    1. Fabrice,

      J’aimerais croire comme vous que « ceux qui ne votent pas sont les blasés de la politique, dans tout les cas ils ne voteraient pas pour les grands partis en place »

      Dans mon plat et pluvieux pays, le vote est obligatoire depuis belle lurette.
      Le résultat est tout aussi désespérant qu’ailleurs en Europe : une « alternance » entre libéraux extatiques et libéraux sournois (ou socio-démocrates, tels qu’ils aiment à se définir eux-mêmes).
      Désolé de vous décevoir, les gens qui se rendent aux urnes uniquement pour ne pas avoir à payer une amende votent bel et bien pour les partis en place.

      Si la Belgique est relativement épargnée par la vague d’austérité compulsive qui déferle actuellement sur l’Europe, c’est uniquement parce qu’elle n’a pas de gouvernement. C’est malheureux, mais c’est ainsi.

      Je précise à tout hasard que je suis tout à fait hostile à la… euh… « pensée » libertarienne.
      Je préfèrerais vivre dans un pays gouverné en vertu de l’intérêt public, mais en l’état actuel des choses la formation d’un gouvernement aurait pour résultat la reprise, encore aggravée, de la mise à sac du pays selon le catéchisme néolibéral. Non merci.

  18. Avant les idéologies, c’est l’économie qui commande les révolutions.
    A Tunis, au Caire, à Madrid, à Athènes… et désormais à Tel-Aviv, la demande est simple “pouvoir se loger et se nourrir décemment” . L’état « impérial » ne remplit plus son rôle : « Donner du pain et des jeux » :)))

    En Israel, état « démocratique », l’exemple est intéressant car 150.000 manifestants représentent tout de même près de 2% de la population.

    Dans ces manifestations (pour le moment), on notera l’absence d’idéologie religieuse ou politique. Pas non plus de réel projet de société mais des valeurs de base comme entraide, échanges dans un but commun, éthique, respect mutuel et… indignation. Des valeurs illusoires pour certains, mais qui demeurent depuis toujours les fondements de toute vie en communauté.

    Les adeptes de l’idéologie individualiste (politiques, dirigeants économiques et désormais intellectuels) dont l’objectif se résume à « prospérer » pour son propre intérêt quels qu’en soient les moyens, l’ont un peu vite oublié.

    Une société qui a perdu ses repères essentiels et qui ne peut « loger et nourrir décemment » ses citoyens va lentement mais sûrement à sa perte… Politiques, journalistes et intellectuels ne remplissent plus leur rôles et de plus en plus de citoyens (pour l’instant principalement les jeunes) se disent qu’ils n’ont plus grand chose à perdre…

    La situation devient extrême et les rustines (douces pour l’instant) de l’état à l’attention des masses à grand renfort de com « Yes we can… go deeper » ou « je veux remettre la France au travail » ne tiennent pas très longtemps… en l’absence d’un réel projet de société.

    Faute de projet, l’état démocratique tel que nous le percevons est en train de se dissoudre. Penser qu’un changement peut être initié par quelques dirigeants politiques ou intellectuels « médiatiques » est utopique. Le changement s’il advient, sera initié localement.
    Par quartier, par ville, chaque citoyen doit s’investir par d’autres moyens que le vote.

    Compte tenu du retour de « barbarie » qui s’annonce, le renforcement du tissus social n’est pas juste nécessaire mais tout simplement vital…

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