L'actualité de la crise : L'ART DU TROMPE-L'OEIL, par François Leclerc

Billet invité.

Il en est du diable perdu dans les détails comme de la concierge dans l’escalier : il faut les dénicher ! Dans le flot de déclarations qui nous inonde à propos du plan de sauvetage de la Grèce, comme dans l’analyse circonspecte des mesures adoptées, on pourrait s’y perdre un peu.

Du mou a été donné à la Grèce, et accessoirement au Portugal et à l’Irlande, car la corde allait se rompre. Mais cela ne donne pas pour autant quitus à une stratégie qui, même un peu assouplie, reste inchangée. La charge du remboursement de la dette est étalée, la dette elle-même est – dans le cas de la Grèce seule – un peu réduite, mais la réduction des déficits continue d’impliquer une extrême rigueur budgétaire, ainsi que de lourdes conséquences sociales.

Le paquet de mesures adopté n’est pas encore connu dans ses détails et son décryptage final reste en suspens, mais il peut en être déjà tiré deux enseignements. Les banques s’en sortent à très bon compte en faisant la part du feu ; les Etats européens prennent le relais de la BCE – dont c’était en réalité l’objectif – et doivent se préparer à assumer, via le Fonds de stabilisation financière européen (FSFE), une lourde charge qui n’est pas financée.

S’il fallait une illustration parlante de la première de ces propositions, elle serait trouvée dans l’affirmation catégorique de Jean-Claude Trichet, François Baroin (nouveau ministre français des finances) et de la fédération allemande des banques privées (BdB). La participation des banques privées à ce plan est unique, ont-ils tous affirmé, elle n’est en aucun cas destinée à bénéficier à d’autres pays. Les banques s’attendent en effet à ce que leur geste ait valeur de solde de tout compte. Sans plus attendre, des analystes expriment leur crainte du contraire, car rien ne le garantit vraiment.

S’il en fallait une démonstration, elle résiderait dans le montant estimé des pertes que les banques volontaires devraient subir, chiffrée à 20% de la valeur faciale des obligations grecques qu’elles détiennent, alors que le prix du marché enregistre une décote d’au moins 50%. Devant le risque de perdre encore davantage, voire 100%, le calcul a été vite fait, les banquiers savent compter.

Le montant global de la participation des banques au nouveau sauvetage est l’occasion d’une valse étourdissante de chiffres. Tout le monde, banques comprises, essaie de s’y retrouver et de faire ses calculs, qui ne concordent pas. A l’arrivée, on annonce que la dette grecque devrait être diminuée de 26 milliards d’euros, sur un total de 350 milliards, un calcul qui extrapole les décisions des banques et dont le détail n’est pas donné. Même s’il se révèle juste, l’impact sera donc limité pour la Grèce.

Les chiffres estimatifs mirobolants donnés par l’Institute of International Finance sont à prendre avec des pincettes, reposant sur des hypothèses qui demandent à se concrétiser, selon lesquelles les banques choisiraient à part égale (25%) chacune des quatre options qui leur sont proposées et sont décrites dans leurs grandes lignes. Deux d’entre elles, assorties de décotes, feraient l’objet de garanties apportées par le FSFE, les deux autres étant à valeur faciale et sans décote. Dans le cas d’un échange, les intérêts des nouvelles obligations, à 15 ans ou 30 ans suivant les cas, ne sont pas précisés. Tous les éléments de calcul n’ont donc pas été fournis, permettant notamment de comprendre si, le montant du remboursement annuel de la dette étant diminué du fait de l’allongement de sa maturité, le coût total du crédit est ou non augmenté.

L’agence Fitch vient dans l’immédiat de constater un défaut partiel sur la dette grecque. Nul doute que les marchés et ceux qui les conseillent vont regarder de plus près les conditions des deals proposés et les engagements précis des banques, au-delà de leurs déclarations d’intention, générales et favorables.

Les conséquences de ce défaut n’auront rien à voir avec l’apocalypse prédite, un montage financier allant permettre à la BCE de continuer à tenir hors de l’eau les banques grecques, grâce à une garantie de 35 milliards d’euros du Fonds de stabilisation financière européen (FSFE), dont elle va bénéficier, en contrepartie de laquelle elle va continuer d’accepter la dette grecque des banques nationales comme collatéral. Par contre, aucun événement de crédit ne devrait être constaté demain vendredi par l’International Swaps and Derivatives Association (Isda), si l’on en croit Jean-Claude Trichet. Il aurait comme conséquence, pour les émetteurs de CDS, de devoir rembourser les détenteurs de la dette grecque qui se sont assurés auprès d’eux. Les dégâts financiers sont donc limités au strict inévitable : les pertes prévisibles et limitées des banques.

A contrario de la clémence qui bénéficie à ces dernières, la barque des finances publiques des Etats européens a été chargée. Les dispositifs retenus sont flatteusement présentés et commentés comme l’amorce d’un Fonds monétaire européen et un retour au fédéralisme. Ceux qui s’en réjouissent oublient que ce dernier est construit sur la base de la mutualisation de la dette, dans le cadre de son transfert du privé au public, préfigurant pour toute politique de nouvelles mesures contraignantes de réduction des déficits publics, européennes de préférence et nationales par défaut.

La question essentielle n’est pas posée, et il y est encore moins répondu : quels sont les gisements possibles du développement économique, comment celui-ci peut-il être financé et peut-il contribuer au rééquilibrage économique nécessaire au sein de la zone euro, combiné à la mise sur pied d’une Europe sociale, ce volet qui n’a jamais été construit ?

La dynamique qui vient d’être crée est toute autre. Elle va avoir comme conséquence de devoir abonder le FSFE, dont les moyens actuels ne suffiront pas aux nouvelles tâches qui lui sont imparties, au fur et à mesure que la crise européenne va se poursuivre et impliquer de nouveaux plans de sauvetage. L’allégement de la charge de remboursement des pays qui en bénéficient déjà n’y suffira pas, d’autres pays importants sont déjà sur le pas de la porte.

Du faisceau de raisons qui vont les rendre nécessaires en émerge une principale, élémentaire dans sa simplicité : les mesures de rigueur qui se généralisent et s’accentuent plongent l’Europe globalement dans la récession. L’Allemagne constate d’ailleurs que sa croissance a commencé à diminuer, en raison du recul de ses exportations en Europe, de loin son premier client. Rien n’est prévu pour s’y opposer, sauf une éventuelle simplification de l’accès aux fonds structurels européens pour les pays de la zone des tempêtes, pas chiffrée et pour cause : le budget européen fait déjà l’objet d’une bataille de chiffonniers en ces temps de disette.

Que les apports des pays membres du FSFE soient en cash ou sous forme de garanties, ils vont alourdir le poids de la dette de ceux qui y contribuent. François Fillon, vient d’annoncer que la dette française allait augmenter d’ici 2014 de 15 milliards d’euros, sans affecter le déficit, en raison des engagements pris dans le cadre de ce nouveau plan. Comme déjà relevé, les pays entrés dans la zone des tempêtes ne pourront plus participer à l’effort, laissant à un nombre de plus en plus restreint de pays une charge de plus en plus lourde. Par ailleurs, le taux de 3,5% auquel le FSFE va prêter aux pays en difficulté – ainsi que dorénavant pour des prêts de précaution, destinés à anticiper les crises – est à peine supérieur à celui dont il bénéficie actuellement sur le marché obligataire, rendant de ce second point de vue également fragile tout l’édifice financier.

Enfin, le FSFE va devoir assumer ce dont la BCE s’est délestée afin d’améliorer son bilan et affirmer son indépendance et procéder à des achats obligataires sur le marché secondaire, afin si nécessaire de tenter de stabiliser les cours. Pour mémoire, la BCE y a consacré à ce jour 74 milliards d’euros.

Pour renvoyer à une problématique chère aux économistes, il y a donc une grande asymétrie de traitement entre les banques et les Etats. Ce qui n’est pas franchement nouveau, mais s’intensifie. Derrière son apparence équilibrée, mettant en avant la participation des banques, le nouveau plan est en réalité un véritable trompe-l’oeil. Il est destiné à justifier la poursuite de la stratégie de la rigueur, après l’avoir ajustée.

Quant au temps qu’il va permettre de gagner, cela dépendra de l’utilisation des outils qui viennent d’être décidés, du calibrage qui va en être effectué et va demander des semaines. Dans un premier temps, les marchés ont signifié que l’insolvabilité de la Grèce devait être reconnue, et non pas niée. Mais, dans un second, ils vont attendre, mais pas longtemps, que les paroles se traduisent en actes, que les Etats réduisent comme promis leurs déficits et réalisent leurs réformes structurelles.

Quant à ce qui pourrait permettre d’éviter que l’Espagne et l’Italie – à propos desquels François Baroin vient de reconnaître que « l’on est passé à côté du précipice »- rejoignent la zone des tempêtes, ils restent sur leur faim.

74 réponses sur “L'actualité de la crise : L'ART DU TROMPE-L'OEIL, par François Leclerc”

  1. Qui sont les enfants du capitalisme ? Qui a créé ce monde idiot ? Il faut prendre vos responsabilités à présent, et arrêter de vous comporter en enfant unique pourri gâté par les 30 glorieuses.

    Et même que si vous arrêtez de passer votre temps à regarder dans l’assiette du voisin, vous verrez non seulement ce qu’il y a dans votre assiette, mais aussi qui la regarde votre assiette. À savoir les nouvelles générations qui aimeraient bien avoir le droit de vivre; si ce n’est trop vous demander.

    Alors, ça ne pardonnera pas tout, mais quand on a réussi l’incroyable exploit de cramer en 50 ans toute la planète, la moindre des choses serait de tendre la main à ces nouvelles générations pour vous laisser aider, et d’arrêter de les percevoir comme une menace pour votre monde qui n’existe plus que dans votre nostalgie.

    Alors au boulot, il y a un monde à construire. Et non plus à détruire. Il faut que le temps gagné par les récentes manœuvres économiques mises en place par l’Europe soit mis à profit.

    1. Oui tiens, allez hop ! Toutes les assurances vie, plan retraite privé et autres réquisitionnés. Je suis pour. Je fais pas partie du papy boom, je n’ai pas amassé assez pour pleurer mon voilier et ma résidence retraite au soleil.

    2. Paris Hilton n’entend rien à vos propos, comme bien d’autres protagonistes du pseudo conflit intergénérationnel, indignés compris, puisqu’ils sont davantage préoccupés par leur déclassement prochain que par le sort des clandestins, larbins et serfs de tout poil qui servent eux, chaque cause équitablement.

      Au boulot! Je n’en suis pas certain, c’est même peut-être cela le fond du problème… Au boulot ou pas, nous cramerons avant la planète, je puis vous en assurer.
      La seule question c’est: qu’est-ce qu’on fait en attendant?
      Certains vieux le comprennent, d’autres jeunes aussi… pas d’âgisme SVP

  2. « ...actuellement le consensus qui se dégage estime qu’il est préférable de maintenir l’ordre mondial actuel afin d’éviter le pire, et c’est bien ce qui se produit. Pékin est très indigné par la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui conduit à la dévaluation du dollar, mais reste contraint de jouer selon ses règles et, en principe, accepte de le faire. Cependant, aujourd’hui on assiste à une situation paradoxale. Les politiciens américains et européens, c’est-à-dire ceux dont tout dépend, sont le principal obstacle au maintien du statu quo ou à la sortie prudente de la crise. Le moment pour l’épreuve de force, et c’est précisément le cas aux Etats-Unis, est très mal choisi, même si certains arguments sont fondés. Dans l’ensemble, la situation actuelle pourrait causer un préjudice plus important à la réputation et aux positions des Etats-Unis et de l’Europe que tous les événements antérieurs. Car l’irresponsabilité des élites occidentales et leur inadéquation à leurs propres ambitions déclarées des leaders idéologiques mondiaux ne s’étaient encore jamais manifestés d’une manière aussi évidente. La politique des grandes puissances a fait basculer le monde dans des catastrophes à maintes reprises, et le XXe siècle en a donné beaucoup d’exemples. Dire qu’on tire les leçons de ces événements n’est qu’une illusion qui s’estompe toujours un peu plus ». Fedor Loukianov.

    http://fr.rian.ru/tribune/20110721/190202558.html

  3. Même si votre insatisfaction légendaire et votre volonté d’aller toujours plus vite et plus loin transpire encore, ce dernier article est un vrai rayon de soleil : voilà que vous intégrez comme acquis des éléments essentiels pour l’avenir de la zone euro : mise à contribution des banques (même si l’on aimerait que ce soit toujours plus…), mutualisation des dettes (via des eurobonds qui n’en n’ont pas le nom), un FSFE (ou mini FMI…) encore plus efficace face à la spéculation (le terme « lance flamme » que l’on entend est plutôt bien adapté), un partage des risques et des coûts (en mettant surtout à contribution les pays qui ont le moins de mal à se financer dans la zone euro, Allemagne et France en tête) etc etc, tout est dit, ça avance… Il reste effectivement maintenant à se consacrer au rééquilibrage des écarts de compétitivité entre les pays et à penser à une croissance saine non dopée à la relance publique tout azimut. Le maintien du crédit recherche cher au Club Croissance Plus montre la voie, un bon signe parmi d’autres.
    BA va bientôt nous montrer la détente des taux grecs, irlandais, portugais, espagnols et italiens en nous disant que nous avons vécu hier une journée historiquement positive, ou peut être pas.

      1. Prochains épisodes : l’Italie et l’Espagne.

        Les investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés par le sommet européen concernant l’Italie et l’Espagne.

        Aujourd’hui, vendredi 22 juillet 2011, les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont repartis à la hausse.

        Italie 2 ans : http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR2:IND
        Italie 5 ans : http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR5:IND
        Italie 10 ans : http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

        Espagne 2 ans : http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG2YR:IND
        Espagne 5 ans : http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG5YR:IND
        Espagne 10 ans : http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

        L’Italie et l’Espagne vont-elles être à leur tour entraînées dans le cyclone ?

        Vous le saurez dans les prochains épisodes.

        Le suspens est insoutenable.

      2. Désolé Yueh mais je parie ma chemise que certaines agences de notation viendront vite mettre leur grain de sel dans cette très anecdotique détente des taux…

  4. Le sauvetage de la Grèce va coûter 15 milliards d’euros à la France.

    Les dirigeants de la zone euro ont validé, jeudi soir, un plan d’aide de 109 milliards d’euros pour sauver la Grèce de la faillite. Ce plan d’aide va coûter environ 15 milliards d’euros à la France, a annoncé, ce vendredi, François Fillon.

    http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-sauvetage-de-la-Grece-va-couter-15-milliards-d-euros-a-la-France_39382-1882831_actu.Htm

    En clair :
    – Les Etats européens sont déjà surendettés. Les Etats européens vont se surendetter encore plus pour pouvoir prêter de l’argent à la Grèce.

    – Le deuxième plan de sauvetage de la Grèce va coûter 15 milliards d’euros à la France.

    – De toute façon, la Grèce sera incapable de rembourser ses dettes.

    – L’Union Européenne, c’est ça : des Etats européens surendettés se surendettent encore plus pour aider des Etats en faillite, qui ne les rembourseront jamais.

    – L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.

    – Prochains épisodes : l’Italie et l’Espagne.

    1. Il ne s’agit pas du sauvetage de la Grèce et encore mois des Grecs, mais de notre lâcheté à ne pas construire une Europe Fédérale éthique !

    2. Comme dans les autres cas cités par Naomi Klein dans son bouquin « La stratégie du choc », on va expliquer aux peuples européens qu’on a pas le choix, qu’il faut de la rigueur parce qu’il fallait aider la Grèce, et on pourra ainsi liquider les Etats Providence restants sans qu’il y ait de vraies résistances, Philippe Dessertine a annoncé déjà les baisses de salaires des fonctionnaires, augmentation d’impôts et TVA, réduction des prestations etc etc…Et ça ni plus ni moins qu’au 20 heures c’est dire ! On ne s’en cache même plus…Les objectifs sont clairs

      1. voter Socialiste sert t’il à quelque chose??
        Voter pour des marionnettes c’est la même chose
        le vote est le duperie finale.

    3. @BA,

      Le sauvetage de la Grèce va coûter 15 milliards d’euros à la France.

      Non, cela coûtera 15 milliards à la France si la Grèce ne rembourse pas.

      Mais si la Grèce ne rembourse pas ses dettes, cela coûtera de toutes façons beaucoup plus cher à la France puisqu’elle lui a déjà prêté beaucoup plus que cela.

      Enfin, ça c’est si la Grèce ne rembourse pas ses créditeurs et que la France si. Comme il est fort possible que si la Grèce répudie ses dettes d’ici là, la France fera de même, le sauvetage de la Grèce ne coûtera rien à la France.

      Si la Grèce rembourse et que la France rembourse, la France aura réalisé un profit sur les 15 milliards qu’elle a prêté à la Grèce (la différence entre l’intérêt qu’elle lui fait payer et l’intérêt qu’elle paie).

      Dans tous les cas dire que le sauvetage de la Grèce va coûter 15 milliards à la France est une ineptie.

      1. Vous expliquerez cela aux citoyens français, à qui l’on aura pédagogiquement indiqué en 2012 la nécessité d’abandonner leur système de santé ou d’éducation pour sauver l’Europe et éviter le retour des vieux démons blablabla

        Cela coûtera bien plus que 15 milliards d’€

      2. @Cyberpipas,

        Cela coûtera bien plus que 15 milliards d’€

        lisez plus haut:

        « Mais si la Grèce ne rembourse pas ses dettes, cela coûtera de toutes façons beaucoup plus cher à la France puisqu’elle lui a déjà prêté beaucoup plus que cela.

        Enfin, ça c’est si la Grèce ne rembourse pas ses créditeurs et que la France si. Comme il est fort possible que si la Grèce répudie ses dettes d’ici là, la France fera de même, le sauvetage de la Grèce ne coûtera rien à la France. »

        Donc pour vous le fait que la Grèce ne remboursera pas ses dettes ET que la France les remboursera toutes est une chose certaine?

      3. Le plan grec accroîtra la dette française de 15 milliards d’euros.

        L’endettement français sera accru d’environ 15 milliards d’euros d’ici à 2014 en raison de la mise en oeuvre du plan d’aide à la Grèce conclu jeudi soir, a déclaré vendredi le Premier ministre François Fillon.

        Cet accroissement de l’endettement pourrait mettre à mal l’objectif du gouvernement de commencer à faire baisser le ratio de dette publique de la France à partir de 2013.

        « Ceci aura une conséquence indirecte, c’est une augmentation d’ici 2014 de notre niveau d’endettement, compte tenu de l’intégration des garanties, à hauteur d’environ 15 milliards d’euros », a dit François Fillon à l’issue d’une réunion avec les parlementaires de la majorité.

        Le gouvernement prévoit que la dette publique continuera de progresser cette année et l’an prochain (85,4% fin 2011 et 86,9% fin 2012) et commencera à baisser en 2013 pour atteindre 86,4% fin 2013 et 84,8% fin 2014.

        http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/reuters_00363386-le-plan-grec-accroitra-la-dette-francaise-de-15-milliards-d-euros-197236.php

      4. @hema,

        nul besoin de lui expliquer puisque vous noterez bien la différence entre ce qu’il a dit et ce que le titre de ce journal lui fait dire…

      5. @chris
        @Chris
        Ben non justement j’ai lu tout l’article et il est d’une confusion assez grande.
        Je suis d’accord que le journaliste a retenu ce qui frappait le plus, mais pour la clarté je maintiens que je préfère votre texte à celui de Fillon,
        A moins que cette confusion ait une autre explication

        que si les décisions prises par les dirigeants européens jeudi à Bruxelles ‘n’ont pas de coût direct pour nos finances publiques, elles ont un coût indirect puisque nous allons participer, à travers des garanties apportées sur les prêts qui seront consentis par le fonds de stabilité européen à la Grèce’

        Jusqu’ici tout baigne.

        Ces garanties auront pour conséquence ‘une augmentation d’ici 2014 de notre niveau d’endettement, compte tenu de l’intégration des garanties, à hauteur d’environ 15 milliards d’euros’

        Là c’est déjà moins clair

        Ces quinze milliards supplémentaires d’ici à 2014 viennent compliquer un peu plus l’engagement de Paris de ramener son déficit public en dessous de 3 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2013

        .

        Toujours pas clair pour moi

    4. Le sauvetage de la Grèce va coûter 15 milliards d’euros à la France.

      La France apporte t-elle du cash à la Grèce via le Fonds de Soutien où s’agit-il d’une garantie à hauteur de 15 milliards € donnée au même Fonds ?

      Par ailleurs, Fillon aurait que cela allait augmenter le montant de la dette mais n’aurait pas d’impact sur le déficit budgétaire. Quelqu’un peut nous expliquer ?

  5. On s’en fout un peu que ce soient les banques ou les gouvernements qui seraient « de leur poche »!
    Si les banques devaient passer trop de provisions, ce sera bien le crédit à l’économie et les avoirs des épargnants qui seraient menacés, les deux en fait!
    Si les états assument, ce sera la future dépense des états qui sera affectée, et par là, tous souffriront, y compris les banques et les entreprises!
    Si, effectivement, tout cela devait déboucher sur une vraie déflation (ce n’est pas impossible), je maintiens que la BCE finira par craquer et par injecter les liquidités nécessaires pour éviter cela!
    En attendant, les puissants testent jusqu’où va la capacité de souffrance des plus modestes pour dégager toujours et encore la rente du capital.
    Pour en sortir et pour savoir comment, informez-vous en me demandant mn petit livre sur le SMT: johannes.finckh@wanadoo.fr
    On peut aussi observer que ce que les débiteurs en défaut (le gouvernement grec notamment) ne payent pas sera ce qui sera bien couvert par d’autres bailleurs de fonds, nécessairement, par exemple le gouvernement français pour 15 milliards, l’allemand encore davantage! Donc, les citoyens des ces pays qui, eux, payent leurs impôts!

    1. Sauf ceux qui n’ont ni « avoir » ni épargne ou si peu !, c’est ceux la , toujours les memes les dindons , c’est en grande partie la tva qui est « leur » impot et la plus grosse recette qui va règler tout ça .
      Donc « on s’en fout pas un peu »

  6. L’art du trompe l’oeil est plus subtil.
    Il est pourtant facile de comprendre que dans une europe endettée, endetter Pierre pour désendetter Paul n’est qu’une fumisterie.
    L’endetté et content de l’être, cravache et marche aux ordres comme un soldat.
    L’endetté et non content de l’être disparait dans la nature.
    Un pays d’endettés contents est un pays de non affranchis pour pas dire d’esclaves, et pour les pas contents c’est quelque chose qui s’apparente au maquis.
    On n’est plus dans le trompe l’oeil mais dans la perspective. Et aucune des deux n’est à proprement parler réjouissante.

  7. Ce qui m’étonne un peu, c’est le risque pris par la France en alourdissant sa dette de 15 milliards d’euro, les fameuses agences de notation ne vont elle pas commencer à réfléchir a dégrader la note de la France ?

    1. Quel est l’endettement de la France ? Environs de 1000 M, 70% du PIB, de mémoire.

      15/1000 = 1,5%

      Chaque année le déficit est de plusieurs dizaines de M.

      Ce n’est donc pas le problème. Cependant, Chaque français est taxé de 230E, pour les grecs. Or je me savais solidaire mais pas à ce point. D’un coup, on s’est senti le droit de mettre la main dans ma poche, sans me demander, pour me soulager 230E… sans loi, décret, sans débat au parlement, sans vote, sans rien du tout.

      Que reste-t-il de la souveraineté républicaine, je ne dis pas nationale.

      Le budget est voté par le parlement. Ces 15 Milliards qui sortent de nos caisses vides, je ne sais pas d’où ils sont pris, ni de quel droit.

      1. @Lisztfr,

        Chaque français est taxé de 230E, pour les grecs.

        Non, chaque français sera taxé de 230E si les grecs ne remboursent pas.

        Pour le moment aucun français n’est taxé de quoi que se soit pour les grecs.

        Ces 15 Milliards qui sortent de nos caisses vides, je ne sais pas d’où ils sont pris, ni de quel droit.

        ces 15 milliards ne sortent pas de « nos caisses vides », la France va emprunter cette somme comme elle le fait pour tout le reste de ses emprunts, en émettant des obligations sur lesquelles elle paiera un intérêt, et prêtera cette somme à la Grèce avec un intérêt supérieur à celui qu’elle paie.

      2. La souveraineté est nationale, mais il y a bien longtemps que nos oligarques l’ont bradé. Il faut rappeler que nous avons pris des engagements avec Maastricht.
        Enfin, on nous promet la rigueur, même les socialistes!
        Bref, les Français sont cocus , mais il ne fallait pas écouter les Chirac et autres Delors en 1992!

      3. @Chris06 : OK mais votre argumentation n’est elle pas artificielle dans la mesure où, déjà aujourd’hui, la dette grecque est négociée à 50% de sa valeur ?

      4. @didier,

        ce prix reflète le fait qu’actuellement les marchés estiment qu’il y a une chance sur deux que les grecs ne remboursent pas leurs dettes quand elles arriveront à maturité. Mais à l’arrivée cela sera soit l’un, soit l’autre, s’ils remboursent la France aura réalisé un profit, sinon elle perdra ce qu’elle avait prêté en supposant qu’elle même rembourse ce qu’elle avait emprunté.

        Mais, savez vous, il arrive que même les marchés se trompent!

  8. N’oublions pas que lorsque l’estomac est vide, il n’ y a plus de loi.
    Et ce n’est plus la cervelle qui guide le bras armé, mais l’abdomen !!
    D’autre part, sans l’instinct social, l’Humanité n’aurait jamais émergée..
    En effet l’instinct « non social », c’est la maman oiseau qui jette par dessus le nid, les oisillons les plus faibles et ne s’occupe que des plus forts (la sélection naturelle).
    Par contre, la maman humaine s’occupe d’abord des plus faibles en disant aux plus forts de se débrouiller et de venir donner un coup de main..
    Sans social, pas d’Humanité !!

    1. Sans social, pas d’Humanité !!

      loi du plus fort = mort de toute civilisation

      celui qui semble le plus faible dans telle situation peut être le plus fort dans telle autre = équilibre

  9. les gredins s’entredéchirent-en coulisses bien sûr-…
    Que les dépités,justement indignés et qui s’expriment ici,que les banksters de passage–il s’en trouve,nombreux je pense– sachent que ,petit à petit,par divers moyens légitimes,nous savons désormais ce qu’ils fomentent.
    qu’ils apprennent,s’ils ne le pressentent,tant ils sont obnubilés par leurs trilliards et autres classement forbes et/ou la nouvelle promotion de la LH française ,que les temps ,pour eux,sont courts désormais.

    1. « nous savons désormais ce qu’ils fomentent. » Formidable ! et si on continue à se croiser les bras, nous mourrons tous parfaitement informés de notre malheur… J’ai parfois un doute : les temps, pour eux, sont-ils vraiment courts désormais ?

  10. Etant un francais moyen, j’avoue bien humblement que je comprend mieux le plan quand il est expliqué par ceux qui l’ont construit, défendu pendant des jours, porté à bout de bras et vendu à la planète :

    http://www.dailymotion.com/video/xk23sh_plan-de-sauvetage-de-la-grece-sarkozy-s-est-il-bien-fait-comprendre_news#hp-sc-p-2

    « Le FFFs, le FssB, le EfSf, le FFSeS, la fessée … oui ho, de toute façon personne y comprend rien alors. Il pourra participer à la recapatilisation de la Grèce, et ca osbcuré les choses plutôt que ca les claririfier, et au final ca permettra de retrouver la croissance. »

    Comme cela, c’est quand même plus clair.

    1. Il est vrai qu’il est fossoyeur de nos libertés, ayant fait voter au forcing des lois iniques…mais, je reconnais avec vous, que dans ces temps difficiles, il est rassurant d’être gouverné par un esprit clair !

      et comme disait l’autre :
      … » ce que l’on claire bien s’énonce conçoiment … »

  11. Notre endettement continue à croître et nous nous sommes de fait portés caution pour ces états en grande difficulté.
    Bientôt les créanciers vont se retourner vers la caution car les débiteurs seront incapables de rembourser dans un environnement récessif.
    Il nous sera demandé des sacrifices, retraites, dépenses publiques pour pallier à la défaillance de ces pays qui n’est que reculée.
    Belle perspective …

  12. Prenons le taureau par les cornes

    Plus aucun achat dans les grandes surfaces.. Tout chez le producteur en organisant ameliorant le co voiturage pour y aller !!

    Plus aucun emprunt dans les banques.. On s’en passe ou on paie cache

    Plus aucun vote pour qui que ce soit.. Le premier candidat qui se présente, on lui tend une bêche en lui montrant le champ..

    Pour notre travail, on commence à se faire payer par des bonnes actions. Pour commencer, 10% de bonnes actions et 90% de devises

    On paie une cotisation modeste mensuelle au médecin tant qu’on est en bonne santé. Dès qu’on est malade, on ne paie plus rien..

    Mesures à compléter pour sortir de ce système !!

    1. On paie une cotisation modeste mensuelle au médecin tant qu’on est en bonne santé.

      oh le vilain xiao xian, c’est qu’il nous réinventerait la sécu !
      ‘spèce de bolchevik !

    2. On envahit et squatte tous ces immeubles laissés vides pour cause de spéculation
      On y organise des communes libérées du capital, de ses élites et de ses domestiques
      On y réfléchit sur un nouveau monde (et pas seulement la Grèce ou l’Europe)
      On y met au point un plan de résistance et de sortie du système avec tous les Indignés du monde
      On ne se prive pas de jouer du clavier pour créer un réseau de résistants
      On utilise les méthodes Anonymous pour faire connaître la force du mouvement et dénoncer les magouilles

      Les squats à l’ancienne avec culture de canabis c’est du passé. C’est vraiment fini de rigoler pour nous et pour EUX.

    3. Ce principe de cotisation au médecin avait été instauré par Calouste Gulbenkian, arménien né à Istanbul et richissime businessman dans le pétrole. Il avait salarié un médecin dont la mission était qu’il reste en bonne santé, et on dit qu’il fut licencié lorsqu’il tomba malade.

      Une manière de considérer la médecine préventive !

    4. « On paie une cotisation modeste mensuelle au médecin tant qu’on est en bonne santé. Dès qu’on est malade, on ne paie plus rien.. »

      Ce système existe en Belgique et se développe.

      En gros le patient consulte aussi souvent que nécessaire et ne paie plus ses consultations.

      Le forfait
      Il s’agit d’un forfait à la capitation, c’est-à-dire par abonné. Dans le cadre d’un contrat signé entre le patient, sa mutuelle et la maison médicale, la mutuelle paye directement à la maison médicale tous les mois et par personne abonnée une somme fixe : le forfait (il est individuel et non familial).

      Ce montant est indépendant du nombre de représentants par profession et du nombre de contacts entre la maison médicale et les patients (il est alloué que les services soient utilisés ou non). Il est dépendant du nombre de patients inscrits et de leur statut d’assuré social.

      http://www.maisonmedicale.org/Mode-de-financement.html

  13. C’est peut être atteint de ce pessimisme qui touchait Paul il y a quelque temps que ce matin dans le métro parisien, à la lecture de l’article « OUF, LES BANQUES SONT SAUVÉES ! » que je m’aperçu que les personnes présentes dans ce transport en commun, ressemblaient étrangement à ce Jean Claude Trichet.
    Toutes et tous ne semblant penser qu’à elles-même et à leurs proches, sans se soucier de que pouvait se passer ailleurs en ce monde, et cela, tant que cela ne les touchent pas directement.
    C’est ainsi que me vint la question suivante: Si ma voisine assise à coté de moi était à la place de JCTrichet, en serai-t-il autrement ? A savoir, cette voisine ne privilégerai t-elle pas également ses ‘proches’ à savoir les banques et collegues, sans se soucier des autres ?

    1. Il est vraiment ridicule, pathétique et dangereux de stigmatiser tout le temps les banques! Il est vrai que certaines pratiques spéculatives sont plus scandaleuses que d’autres, mais cela doit se faire, car l’entreprise banque en question engrange ainsi longtemps des profits à court terme, conformément à ce qui est attendu en régime capitaliste.
      Il est vrai que les traders et autres malins se gavent d’une façon obscène. Mais, fondamentalent, les banques font simplement le métier attendu d’elles.
      « Les banques » placent et prêtent comme elles peuvent ce que les épargnants placent eux-mêmes en banque!
      Un certain rendement est promis et attendu. En achetant des dettes plus ou moins spéculatives ou pourries, cela promet un certain rendement … jusqu’au défaut qui intervient d’une façon certaine un jour!
      Alors, stigmatiser « les banques », c’est vraiment ne pas voir plus loin que le bout de son nez … capitaliste même quand on est pauvre.
      Les profits des banques existent, mais elles sont conformes à des entreprises de cette taille, et ils peuvent très vite basculer en pertes.
      Toute cette polémique entre qui, des « banquees » ou des « gouvenements » ,paie est totalement oiseuse!
      Le fait est que les créanciers sont de leur poche parce que le débiteurs font défaut.
      Et cela est nécessairement ainsi parce que le régime monétaire actuel n’a pas de marche arrière, ni même frein ni volant, et c’est pourquoi il fonce, en accélérant, droit dans le mur!
      Pour en sortir: lisez le petit livre sur le SMT que je propose: johannes.finckh@wanadoo.fr ; N’oubliez pas de m’indiquer une adresse postale pour pouvoir recevoir ce livre par la poste!
      J’ai reçu plusieures demandes de ce livre (une dizaine) auxquelles je n’ai pas encore pu répondre, n’ayant pas d’adresse où les envoyer – promis, juré, craché, je n’en ferai aucun autre usage de l’adresse en question évidemment!

      1. Je ne répondrai que par une réponse déjà apportée par Francois sur l’un de vos nombreux commentaires sur le sujet que vous ouvrez :

        Elles donnent pour le moins l’impression d’être étroitement associées

      2. « elles », les banques, c’est qui?
        Il n’est pas douteux qu’il y a des BANQUIERS qui se gavent, mais j’insiste pour dire que les banques ne peuvent prêter que ce que l’on leur prête. Et leurs placements plus ou moins spéculatifs sont dictés par le fait qu’il DOIVENT capter autant que possible les capitaux disponibles – qui cherchent toujours le meilleur rendement. Ce « meilleur » rendement est de plus en plus risqué à cause du défaut qui guette!
        Pour comprendre: lisez mon petit livre, pour l’avoir, envoyez-moi un mail avec votre adresse postale: johannes.finckh@wanadoo.fr

      3. @johannes finckh,

        plutôt d’accord avec vous.

        Quand on parle des banques, on oublie toujours de préciser de qui on parle vraiment. Des dirigeants des banques? Des actionnaires des banques? Des créditeurs seniors des banques, ceux qui possèdent leurs obligations? Ou bien des créditeurs des banques, c’est à dire tous ceux qui ont des avoirs en banque, épargne et placements financiers divers? Aussi, parle t’on des banques ou plus généralement des banques et des shadow banks (hedge funds, fonds spéculatifs, …etc)?

        Ce flou artistique masque en fait le point essentiel qui est que les pouvoirs publics cherchent toujours à protéger les épargnants, tous ceux qui ont un patrimoine financier : c’est à dire maintenir l’illusion que ces gens ont de la valeur de ce patrimoine. Vu que dans un pays comme la France ces gens représentent environ deux tiers de la population et une très grande majorité de ceux qui élisent les dirigeants politiques, cela n’a rien d’étonnant. Mais cette politique ne pourra pas continuer bien longtemps, d’une part car elle bloque toute possibilité de construire un avenir meilleur pour tous, d’autre part car la réalité finira toujours par prendre le dessus sur l’illusion.

  14. Pardon de ne pas comprendre.

    Quant à ce qui pourrait permettre d’éviter que l’Espagne et l’Italie – à propos desquels François Baroin vient de reconnaître que « l’on est passé à côté du précipice »- rejoignent la zone des tempêtes, ils restent sur leur faim.

    Qui restent sur leur faim,… L’Espagne et l’Italie ?

  15. la participation DES banques : 4,5 milliards d’euros par an !!!!!!!

    bien sûr cela nous est présenté comme cela : les banques vont particper pour 135 milliards pendant 30 ans

    ça en jette 135 milliards …….. pour les gogos

  16. Le système s’est déjà définitivement effondré ! Tout ce que nous voyons actuellement n’est que du cinéma pour gagner un peu de temps en faisant croire, entre autres à la populace, qu’il y a encore quelque chose à sauver. Alors qu’en réalité le système s’est déjà définitivement effondré.

  17. Alerte à Malibu :

    Quelle abnégation, chaque jour nos courageux sauveteurs plongent dans le grand bain pour essayer de maintenir hors de l’eau la tête des mêmes baigneurs.

    Pourquoi s’entêter ainsi, et bien parce que si un seul se noyait, la plage serait fermée et ils n’auraient plus rien à faire.

    Quel dommage qu’ils n’aient pas repris les superbes maillots de bain rouge du feuilleton original.

  18. Partir effacer sur le Gange
    La douleur
    Pouvoir parler à un ange
    En douceur
    Lui montrer la blessure étrange
    La douleur
    D’un homme qui voudrait trouver
    En douceur
    Au fond de lui un reste de lueur
    L’espoir de voir enfin un jour
    Un monde meilleur

    Qu’est-ce qui pourrait sauver la Grèce ?
    Et comment retrouver le goût de la vie ?
    Qui pourra remplacer le besoin par l’envie ?

    Message Grec subliminal à l’attention du reste du monde : on s’en fout, de tout, de ces chaînes qui pendent à nos cous … on s’offre une parenthèse, un sursis.

    Réception du message du côté des pays entrés tout bien comme il faut dans l’Histoire, The Story : – Vous chantiez ? j’en suis fort aise. Eh bien! bossez maintenant.

    On ne dit pas (jamais ?) que les Grecs ont trop consommé, on dit qu’ils ont trop consommé par rapport à ce qu’ils ont produit. Le diable adore les replis des nuances. Alors on dit qu’ils doivent bosser davantage, et pour cela on leur prête des jetons. Attention danger !

    Nous vivons vraiment une époque formidable où les plus camés fournissent ceux qui essaient de s’en sortir, au lieu de les aider.

    Qui pourra remplacer le besoin par l’envie (non seulement Daniel Balavoine, mais il secoue la fourmilière) ? Qui à part l’homme lui-même ? Remplacer le besoin par l’envie, c’est la mise en œuvre de la prise de conscience, une expression que le mécanisme est en marche. Remplacer le besoin par l’envie, c’est faire en sorte que le besoin soit comblé, qu’il soit réduit au minimum pour être comblé sans souci pour tous en société, et que le reste tienne de l’envie.

    En refourguant de la came de piètre qualité aux Grecs, on les oblige à rembourser leurs dettes avant de pouvoir poursuivre dans la voie de la désintox. Sympa ! C’est les soixante-huitards probablement qui sont à la manœuvre, à la main d’œuvre.

    Bon Anniversaire Paul !

  19. @alexandria :

    je ne suis qu’un anonyme parmi les anonymes,essayant toutefois de ne pas ressembler trop à trichet.
    je tiens mon propos de lectures de P. roussel,analyste des risques financiers à la banque européenne d’investissement,auteur d’un « roman » « divina insidia ».
    on peut le lire…et en faire ce que l’on veut.
    professionnellement il sait de quoi il parle.
    je concéde que dans ce maudit smog anglosaxon la visibilité est archi nulle (pire qu’en mer d’iroise en janvier…pas peu dire ! )
    mais nous avons des phares…!!!alors qu’au G. Xe ils sont tous désemparés et aveugles.

    1. Merci pour cette référence à Pascal Roussel que je viens de trouver sur le site des Éditions romaines. Je pense que je vais faire l’acquisition de ce livre…
      Mais je le maintiens – et ce n’était pas une critique de votre opinion, plutôt un prolongement –, l’amorphie (tant pis si c’est un néologisme…) et la paralysie des opinions européennes laissent le champ libre à toutes les prédations ; et accessoirement – comme c’est utile ! – à la mise en place, par petites touches d’une « gouvernance » européenne qui ressemble fort à une colonisation bis. Non plus d’un pays sur un autre mais d’entreprises tout-puissantes sur des États vidés de leur substance au profit de l’oligarchie mondialisée.

  20. Toujours d’actualite!
    « La dette publique, en d’autres termes l’alienation de l’Etat qu’il soit despotique, constitutionnel ou republicain, marque de son empreinte l’ere capitaliste. La seule partie soi-disant richesse nationale qui entre reelement dans la possession collective des peuples modernes, c’est leur dette publique. »
    (Karl Marx. T1 p. 721 du Capital ed. de Moscou)

  21. Mais encore :
    « Le peuple sait bien, par sa propre expérience et les saignées faite à sa bourse, combien la dette publique pèse sur les impositions; mais peu de gens savent dans quelles conditions spéciales cette dette a été contractée et existe toujours. L’État, cet instrument commun entre les mains de nobles propriétaires fonciers, et des gens de la finance, a besoin d’ argent pour réaliser, à l’ intérieur comme à l’ extérieur, l’œuvre d’oppression. Il emprunte donc chez les capitalistes et usuriers, et leur remet un bout de papier, par lequel il s’ engage à payer, pour 100 livres sterling prêtées, tel chiffre d’ intérêt. Les moyens nécessaires à ce paiement, il les tire, sous forme d’ impôts, de la poche des classes ouvrières. Si bien que le peuple doit servir de garantie à ses oppresseurs vis-à-vis des gens qui prêtent leur argent pour qu’on lui coupe le cou à lui, peuple. Cette dette figure sous diverses rubriques, suivant que le taux d’ intérêt est de 3,3 ½ ou 4 0/0. » ( K. Marx  People’s Paper, 16 avril 1853.)

  22. « L’art du trompe -l’oeil : le leurre, l’argent -et le sourire des banquiers! Les signes monétaires dictent la mesure aux oiseaux de mauvaise augure, ça chante sur les ondes de choc des bilans bancaires .Silence -le soleil est d’or- on miroite les caresses des prix volatiles, on rivalise de promesses de plaisirs infinis sur des matelas en béton;
    et vu les nuées de pigeons transis prêts à servir de couvertures chaudes au lit sacré de la finance altitude ;on s’ approche du rêve d’ Icare.
    Car qui le vaut bien!?
    L’envol pour le voyage de la recouvrance ,trou d’air de la perte de liquidité, oh la la ,on y voit de plus en plus trouble ,on se doit d’être rassurés par l’ atavisme du papillon .Un nuage s’il vous plait,un soupçon ,une virgule…C’ est beau comme qui sait voler!
    Et finalement .
    Dans ce faisceau de présomptions, envisage t-on vraiment une conciliation avec les lois de la gravitation des taux obligataires? Imagologie?Le charme irisant des volières de cacatoès ,l’innondation ,l’oxydation ,les sommets européens percolent ,puisque rien ne décolle?!
    Le Monde réfléchit , renchérit ,la lumière du monde diffuse.
    L’écume cristalline engorge les rêves de couleurs ? Cui-cui – Les dettes font la roue du paon – fusil braqué ,sifflets accordés sur la clé de la solvabilité tout se concentre au rayon austérité.
    Aurait-on tronqué la transparence par plus d’iridescence ?

    1. Je savais que Mallarmé avait fait des ravages dans la littérature, mais dans l’économie, ça, je n’avais jamais vu…

      « on miroite les caresses des prix volatiles »
      « L’envol pour le voyage de la recouvrance »
      « Aurait-on tronqué la transparence par plus d’iridescence? »

      Rodophe, je crois qu’il est temps d’aller se coucher…

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