L'actualité de la crise : LE RÉALISME A CHANGÉ DE CAMP, par François Leclerc

Billet invité.

« En Europe, nous avons un rendez-vous avec le destin. C’est la politique et non plus la finance dont nous pouvons attendre le salut. Les politiciens ne peuvent plus commettre d’erreurs. Comme sur le Titanic, même les passagers de première classe ne sont pas à l’abri. »

Les commentateurs ont vu dans cette déclaration dramatisée de Giulio Tremonti, ministre des finances italien – et dont le propos rejoint celui de Paul Jorion dans sa vidéo ce matin – une allusion à Angela Merkel et à l’Allemagne, accusés de bloquer l’adoption d’un nouveau plan de sauvetage grec et de risquer de précipiter l’Europe entière au fond. Allusive, elle est aussi une critique de Silvio Berlusconi, mis en cause pour sa passivité. Mais elle est surtout un appel un peu désespéré à ce qu’un sursaut politique intervienne, venant d’un pays au bord de la zone des tempêtes. Enfin, elle reconnaît dans la bouche d’un ministre des finances, qui aspire à devenir Calife à la place du Calife, que celle-ci n’est pas la planche de salut.

Il y a dans cette crise un problème de clés. Clé pour la comprendre et clé pour la résoudre.

Vieux réflexe, il est tentant d’utiliser comme grille d’analyse l’affrontement entre les pays, porteurs d’intérêts divergents. Les méchants ceux-ci, les méchants ceux-là. Avec comme corollaire une meilleure défense des intérêts de celui auquel on appartient préconisant le repli dans ses frontières.

Cette grille a l’avantage de pouvoir être utilisée à tout propos et à toutes les échelles, seul le nom du méchant changeant. Longtemps, il a eu en France pour nom l’Amérique, l’Allemagne est revenue en force et la Chine n’est jamais loin. Elle a l’inconvénient de ne rien expliquer ni permettre de comprendre, dans un monde financier globalisé pour lequel les seules frontières reconnues sont celles de ses intérêts.

Symboles évidents d’une finance détestée, les banques ont ensuite ravi le rôle vedette. Un incontestable progrès dans la compréhension que les pays et les gouvernements ne sont que des paravents derrière lesquels il se cache autre chose. Un monde méconnu, opaque, complexe à souhait dans sa terminologie comme dans ses mécanismes, dont il est apparu que ceux qui étaient chargés de l’expliquer s’y complaisaient. Un monde, pour tout dire, qui a une face cachée par nature.

Le temps est donc venu de nouveaux explorateurs, qui s’engagent de plus en plus nombreux dans son décryptage et soulèvent l’épais voile qui le recouvre ! Mais il l’est surtout d’une espèce inédite, qui s’est intitulée les indignés, porteuse de la version moderne de « sous les pavés la plage ! ». En se faisant écho dans le tumulte, de Madrid à Athènes, elle a donné à la contestation du désordre établi sa véritable dimension. Depuis, les Espagnols ont ouvert un chemin, les engageants non plus dans l’occupation de places historiques mais dans l’action, via des assemblées locales ouvertes à toute la population débouchant sur des initiatives concrètes de solidarité.

Ce qui est en jeu, en effet, ce n’est pas seulement de rassembler les victimes d’un système en crise qui ne veut pas en démettre, mais de préfigurer dans l’action une alternative, dont l’existence même est tenacement niée au nom d’un réalisme déchu. Par la grâce d’un enfermement d’un type nouveau, une camisole de l’esprit ferment de résignation.

A l’occasion de la crise rampante en cours, qui se poursuit de rebondissements en rebondissements, le système oligarchique aux commandes se laisse percevoir comme il ne l’a encore jamais fait. L’Etat et ses représentants apparaissent étroitement liés au système financier, comme ses défenseurs, et de manière mal travestie. Le débat se déplace en conséquence, n’ayant plus comme seul objet de savoir comme gagner les prochaines élections mais aussi de déterminer ce qui pourra être fait de cet Etat qu’il ne s’agit plus seulement de conquérir. Faire quoi avec lui, c’est faire quoi de lui. Deux conceptions s’affrontent du « moins d’Etat », celle qui veut en réduire le périmètre au profit du système financier, et celle qui voudrait qu’il soit pris en main par ceux-là mêmes dont il prétend gérer les affaires.

La dimension sociale des problématiques émergentes est rejointe par une autre, désormais indissociable. La finitude du monde et de ses ressources impose de réfléchir à l’optimisation de leur exploitation et de leur partage.

Une seule et même question centrale est posée : qui va être en charge des arbitrages sociaux et environnementaux et comment ? C’est à elle qu’il faut commencer à donner une réponse, dans tous les domaines et à tous les niveaux.

Le réalisme a changé de camp, l’utopie n’est plus une rêverie.

PS : La réunion européenne de Rome avec l’Institute of International Finance se poursuit, le sommet européen est fixé au 21 juillet prochain, les résultats des stress tests tombent. Barack Obama vient pour la énième fois de dire qu’il est temps d’avancer à propos de la dette US. Pas de quoi en faire à nouveau toute une histoire…

109 réponses sur “L'actualité de la crise : LE RÉALISME A CHANGÉ DE CAMP, par François Leclerc”

  1. Ne faudrait-il pas « aider » ces gens -là à être euthanasiés,tant ils sont mortiféres pour le Genre Humain ?
    Je crains qu’à défaut ,nous soyons là dans deux ans,non plus en adhérents ,du moins partiels-même largement très souvent-mais en « qualité » d’esclaves dûment matés.!
    Le but est à peine dissimulé…

    1. Ce serait croire qu’à leurs places (avec leurs expériences liés à l’élitisme), nous serions différent, ça me rappelle la chanson de Goldman (et Frederics et Jones), né en 17, tout n’est que perception relative à notre histoire, ils sont aveugles à vos évidences, mais il est dangereux de croire qu’avec la leur nous serions tous différent (vous peut-être, moi je ne sais pas, trop de paramètres, déjà un matheux moyen qui n’a rien à prouver en sport, devenant différent, qui fait des stages à l’étranger pour être paysan, c’est pas usuel, comment imaginer un profil plus fermé). C’est juste une nuance, la colère est humaine, mais je préfère être paysan que juge, ça c’est sur.

    2. mortiféres pour le genre humain ……beaucoup de nos comportements le sont tout autant , la poutre que j’ai dans l’œil …….et tout le temps pour commencer à voir et à changer

      1. facile !

        depuis 30 ans les idéologues libéraux nous vantent et APPLIQUENT leur paradis et on voit le résultat !

        alors la poutre ……………………………

  2. Seul petit bémol à cette analyse sans appel (j’ai envie de dire, comme d’habitude) : la référence à la « Nature » par rapport à la face cachée de ce monde. Rien n’est moins « naturel » que le monde de l’argent. Pour le reste, ce texte remarquable est déjà en train de circuler sur la toile…

    Je vous salue bien !

    1. Permettez-moi ! je n’ai pas écrit par Nature, mais par nature. Consubstantiel, si vous préférez.

      1.  »La dimension sociale des problématiques émergentes est rejointe par une autre, désormais indissociable. La finitude du monde et de ses ressources impose de réfléchir à l’optimisation de leur exploitation et de leur partage. »

        Il faut ajouter également à cette phrase :
        La dégradation du milieu,air et eau, par la pollution et les changements climatique.

        Le résultat suite à la réflexion proposé est, comme déjà évoquer, de faire naître une économie basé sur l’efficience accompagné de mesure de partage, également déjà évoquer.

        Y a t’ il des questions?

      2. nécessité ou consubstanciel eut en effet été préférable …. Meme si la « nature » n’est pas sacrée , le terme est connoté et rappelle l’ oxymore : « L’homme est une espece naturellement culturelle » , ce qui légitimerait , dans votre phrase , un état que l’on serait en droit de classer comme une déviance .
        tres bon texte sur un anthropomorphisme societal , qui est pour moi une réalité forte : la » société », ou civilisation est une entité qui émmerge , avec sa propre vie parasitant l’espece humaine , mais dont les interets divergent des notres .

      3. Oui ! il y a des questions.

        Au niveau de l’individu, ni l’orchidée, en bilan de photosynthèse, ni le colibri ,3 X son poids de nourriture par jour , ne sont énergétiquement efficients. Au niveau de l’écosystème qu’est-ce que l’efficience, produire le minimum de stock de carbone de photosynthèse, ou en stocker le maximum pour quand le soleil déclinera ?

        Avec le minimum d’entropie de Tréhin, le gothique succéderait-il au roman, en tenant compte des heures de travail et des paires de gants absolument nécessaires. Une fois le minimum atteint, serions-nous éternellement « Bauhaus » .

        L’humanité c’est Ankor Watt, Versailles, Daum, les soies d’orient,Tensing ! Voulez-vous vraiment calculer l’efficience de l’inutile ? Je n’ai pas dit qu’il faut se goinfrer, mais qui décidera des normes d’efficience et pour qui, et pour quoi ?

      4. @Jean Luce M.
        //////L’humanité c’est Ankor Watt, Versailles, Daum, les soies d’orient,Tensing ! ////////

        Non , ça c’est 0,0001 % de l’ humanité (suis pas sur de la décimale) …et ces « chromes » rutilants » cachent une foret de misère et de violence …ce bref moment s’appelle plutot « civilisation »

        //////, mais qui décidera des normes d’efficience et pour qui, et pour quoi ?///////
        Qui en a jusqu’ici décidé ? et pour qui ? …….. le « Pour quoi » est dans tous les journaux …et ce n’est pas tres beau …….Celà valait il vraiment la peine que le Gothique succéda au Roman ? …

      5. Celà valait il vraiment la peine que le Gothique succéda au Roman ? …

        Moi yen a préférer le roman au gothik t’façons, mais les essais aux romans. Mais bon, cela valait-il vraiment la peine que la règle de l’orthogaphe – ou de la conjugaison – succédât à l’absence d’orthographe ? Si c’est pour laisser la place à la néo-dysorthographie triomphante…

    1. Le débat se déplace en conséquence, n’ayant plus comme seul objet de savoir comme gagner les prochaines élections mais aussi de déterminer ce qui pourra être fait de cet Etat qu’il ne s’agit plus seulement de conquérir.

      François nous a comblé de données vérifiées et utiles, autant sur les conséquences économiques et sociales, que sur les conséquences écologiques de l’oligarchie.
      Il s’attaque maintenant à l’Etat.
      Rien n’est plus juste.
      Il ne s’agit pas de l’investir, comme se proposent toujours de le faire
      les politiciens professionnels, à leur seul profit…
      mais de le détruire dans ses fonctions de serviteur et bande armée de cette oligarchie.
      Il était utile de le dire, au lendemain de ce 14 juillet, où la droite et la gauche,
      avec quelques exceptions(de Eva Joly à P. Poutou),
      s’est vautrée dans l’admiration d’une institution de mort et de pillage.

      A ce propos, une excellente réflexion de Copas sur Bellaciao:
      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article119109#forum450560

      « Le défilé militaire rappelle à toute puissance étrangère ce qu’il lui en coûterait de s’en prendre à la France et à sa République », écrit Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué.
      Le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle défend toutefois l’idée d’un « défilé citoyen », qui, « à la suite du défilé militaire, serait une belle démonstration pour dire à l’oligarchie et à la finance internationale que la première force de dissuasion de la France, c’est son peuple ».

      C’est le vieux crédo franchouillard et interclassiste

      Il y a bien longtemps que le défilé du 14 juillet a perdu sa raison d’être : celui de la rencontre d’un peuple et de son armée dans la célébration des valeurs de la République : Liberté, Égalité, Fraternité », affirme le Parti communiste dans un communiqué. Selon lui, « sa conception est pour le moins à revoir ».
      Ce qui peut y avoir de positif dans le 14 juillet n’a rien à voir avec l’armée, bien au contraire.

      L’aspect faux-cul de cette scandaleuse déclaration tourne le dos à toutes les leçons des résistances dont les communistes ont été souvent les plus éprouvés .

      L’armée française sur ces deux derniers siècles s’est plus caractérisée par ses capacités d’armée de guerre civile, armée de boucheries contre des peuples quasi-désarmés que comme une armée bras armé de la classe populaire, pour se défendre.

      Une poignée de résistants courageux mal armés a fait bien plus de mal à l’armée nazie que l’armée française au complet en bandes velpo.

      Par contre, elle a excellé dans sa capacité à participer à la mort d’un million d’Algériens, dans les centaines de milliers de morts en Indochine, dans les innombrables boucheries coloniales (Madagascar, etc), auprès desquelles les guerres impériales actuelles du petit donnent impressions d’être des bricolages d’artisan.

      L’armée française, cette armée là, n’a rien à faire pour parader au centre des commémorations du 14 Juillet.

      Elle n’est pas le 14 Juillet, elle ne représente pas le 14 juillet. Cette armée n’est pas une entité abstraite qui pourrait, moyennant un changement d’orientation politique du pays, devenir une armée populaire.

      La création d’illusions là dessus par Mélenchon qui flatte cet appareil d’état qui comprend de nombreuses unités de guerre civile, est mauvaise.

      On peut s’interroger légitimement sur ce nouvel aspect inquiétant du Mélenchisme, après les propos nauséabonds sur les flamands, sur le désir de censure de son parti contre la liberté de sites de gauche sur le net, sur les propos inquiétants sur des ministres qui avaient des vagues à l’âme face au soutien français de dictateurs d’Afrique du Nord, etc

      Les mecs qui parlent en propriétaires d’un état et de son armée s’apprêtent souvent à se couler dans les règles de cet état, à en être les bras armés de ce qu’il a longuement contribué à être : un état au service de la bourgeoisie.

      Du moins cela s’est toujours passé ainsi. Avec les mêmes discours…

      1. Casser du Méluche… faute de mieux.
        Que nous proposent les garants de la pureté made in garantie « extrême gauche »; Bellacio, NPA (enfin celles et ceux qui y sont encore), LO … voir la CNT: attendre le grand soir ?
        Désolé Charles, c’est pas suffisant!
        Si le grand soir arrive, tant mieux…en attendant, on se mobilise à gauche.

      2. Valable aussi – tant qu’on y est – pour la Police Française (prononcer avec l’accent de Jugnot dans « Papy fait de la résistance ».
        A cet égard, je trouve regrettable que soit passé inaperçu le changement d’uniforme des polices municipales et nationale. Habits civils (blousons, vestes, chemises, chaussures basse)s ont été abandonnés au profit des rangers et du treillis militaire. Et, comme d’hab, les vigiles ont suivi, comme d’hab. Tout un symbole ; toute une dérive. C’est à dégueuler. Même aux USA, on n’a pas osé. Il est vrai qu’aux USA, c’est le mot servir qui est mis en exergue, pas celui de devoir.

      3. Bonjour,

        En pratique ce n’est pas l’armée qui defend la république, c’est les compagnies de CRS, je ne les ai pas vues au défilé (sauf dans les rues adjacentes).

        Cordialement

      4. C’est précisément le but, réinvestir l’Etat , comme après la seconde guerre mondiale. Alors bien entendu, ce n’est pas parfait, il restera des inégalités (heureusement d’ailleurs) mais fortement lissées et le système se corrompra au bout de quelques dizaines d’années. Mais nous aurons mieux vécus et nos petits enfants seront en mesure de prendre leur destin en main et d’initier un nouveau cycle. Ce que vous attendez n’arrivera pas, tout comme heureusement, le marché parfait des libertariens ne peut advenir. Mais vous serez remerciés d’avoir comme toujours participé à amorcer un nouvel épisode positif de notre histoire dont l’Etat sera encore une fois un acteur incontournable 🙂

      5. M. Charles, Vous rendez vous compte que vous êtes hors sujet? Il n’est pas question du 14 juillet, ni de la guerre de 40 dans le billet de François, il est question de paravents qui se déchirent ou du moins qui ne cachent plus que très mal l’oligarchie financière qui à le front de vouloir nous gouverner. Il est question des problèmes sociaux que pose le monstrueux égoïsme de ces gens, il est question d’un monde que l’on sait maintenant fini, et donc pour ces raisons, il est question d’utopie réalistes à inventer et à appliquer.
        Vous avez de toute évidence avaler l’hameçon que l’on a jeté en espérant une fois de plus détourner l’attention… Quand à Melenchon et au mélenchisme, çà ne mérite qu’un sourire ironique. Où espérez-vous aller par là ?

      6. Les réactions aux propos de Eva Joly sont dictées par la course à la présidentielle. Il est fait appel aux émotions plutôt qu’à la raison. C’est pathétique d’entendre Martine Aubry et J.L. Mélenchon emboiter le pas à Fillon parlant depuis… La côte d’Ivoire (quel symbole !) pour défendre une soi disant tradition républicaine, peut-être celle de la pas très glorieuse France-Afrique. La grande cérémonie du bicentenaire de la Révolution n’était pas un défilé militaire. Une chanteuse lyrique noire américaine chantant la marseillaise symbolisait bien mieux l’esprit de la Révolution qu’un défilé militaire.
        Les militaires font leur métier, ils le paient souvent au prix fort. Ce ne sont pas les militaires qui ont été fustigés mais les politiques.

      7. J’ai fui la lecture de Bellaciao et de ses débats trostko-trostkistes faisandés, comme si le monde n’avait pas changé depuis le petit père des peuples…

        Alors retrouver cette prose ici, c’est pénible.

        Réfléchir en tout blanc et tout noir, c’est moins fatigant que de se coltiner la dialectique d’un Etat qu’il faut à la fois rendre conforme à sa mission (être au-dessus des intérêts particuliers pour défendre l’intérêt général) et qu’il faut détruire dans « sa volonté » (en fait celle des représentants qui s’arrogent ce droit) d’administrer les gens ou les peuples étrangers.

        Nous avons besoin d’un Etat pour gérer les biens (ressources) et les services communs, et pour planifier une production circulaire et des échanges équitables qui nous permettent de sortir tout à la fois d’un capitalisme (qui lui ne mourra pas, si on ne le tue pas, même si sa version néolibérale bat de l’aile) et d’une évolution climatique et environnementale, provoquée par ledit capitalisme, dont les conséquences sont et seront exponentiellement cataclysmiques.

        Tel est l’enjeu des prochaines élections en France et je porte tout seul, pour le moment, l’idée que puisque nous ne pouvons nous payer un an encore de décisions économico-politiques absurdes en attendant « 2012 » comme Godot, nous devons exiger la dissolution immédiate de l’assemblée nationale.

      8. Je réagissai positivement au propos de François

        « cet Etat qu’il ne s’agit plus seulement de conquérir ».

        Qu’une majorité rêve encore d’une nouvelle « gauche plus rien »
        partie à la conquête de l’Etat, et en fait achetée pour un plat de caviar,
        est inévitable…jusqu’à l’heure des affrontements généralisés.
        On a aussi besoin de croire à l’éternité de l’âme, et certains même au paradis,
        pour surmonter l’angoisse de la mort.

        En fait, l’oligarchie veille. Elle n’a jamais reconnu, nulle part,
        aucune « révolution par les urnes ».

        Son défilé annuel, comme les mesures liberticides qui s’accumulent,
        son là pour le rappeler.

        Autant ouvrir les yeux sur le champ des batailles gigantesques qui attendent l’humanité.
        C’est aussi une espèce qui peut disparaitre.
        Mais à la différence des autres, elle a le choix.

  3. Vendredi 15 juillet 2011 :

    Aujourd’hui, les taux des cinq Etats en faillite ont explosé.

    Les courbes sont en train d’augmenter de façon spectaculaire.

    Italie : taux des obligations à 2 ans : 4,222 %.

    Italie : taux des obligations à 3 ans : 4,794 %.

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 5,757 %.

    Espagne : taux des obligations à 2 ans : 4,224 %.

    Espagne : taux des obligations à 3 ans : 4,820 %.

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 6,071 %.

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 19,372 %. Record historique battu.

    Portugal : taux des obligations à 3 ans : 20,177 %. Record historique battu.

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 12,680 %.

    Irlande : taux des obligations à 2 ans : 23,114 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB2YR:IND

    Irlande : taux des obligations à 3 ans : 22,619 %. Record historique battu.

    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 14,037 %. Record historique battu.

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 33,064 %. Record historique battu.

    Grèce : taux des obligations à 3 ans : 32,671 %. Record historique battu.

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,578 %.

    1. J’ai l’impression que cela est plus la conséquence d’une peur de la contagion qu’autre chose. Car les fondamentaux économiques de ces différents pays ne sont pas identiques.
      Et c’est là qu’on re »découvre » que la finance n’est pas rationnelle ni vraie. Que la question de la confiance revient à l’ordre du jour comme au début de la découverte des actifs toxiques dans le bilan des banques. Comme tout le monde se le cachait, tout le monde suspectait l’autre d’en faire autant.
      Aujourd’hui sans une action politique, la contagion va se produire. Sauf que comme le rappelle Francois Leclerc, la connivence entre les personnes à la tête des Etats avec celles à la tête des banques est trop forte pour qu’une solution profitable aux peuples en sorte!
      Il faut donc changer l’État avant de songer à changer la finance. Mais le pouvoir ne se laissera pas faire si facilement comme on le voit en Grèce ou en Espagne. Seule l’Islande a montré quelque peu la voie.

  4. Pendant ce temps là, tempête dans un verre d’eau autour de la proposition d’ Eva Joly de remplacer le défilé militaire du 14 juillet par un défilé citoyen.
    Ce qui est tordant c’est que tous les partis susceptibles de gagner l’élection s’indignent (les voies des militaires comptent), et bien sûr le FN pour qui le chauvinisme national est le fond de commerce.
    Eva Joly sait que quoi qu’il arrive elle ne gagnera pas l’élection, donc elle est très libre.
    J’espère qu’elle lancera d’autres idées iconoclastes, je me réjouis à l’avance des réactions des vierges effarouchées de l’UMPS et les réactions hystériques des extrémistes.
    Cette campagne va être très distrayante, d’autant plus que l’euro risque d’imploser avant l’échéance de mai 2012.

    1. optimum j’ai du voir (j’aime bien le « du »), un documentaire art et essai la dessus, de l’optimisation des voies ferrés, à la découpe d’une tarte, jusqu’à la conception de prison circulaire ou un seul geôlier en son centre pouvait avec sa famille observé tout les détenus. En même temps, tout dépend du regard de celui qui utilise ce mot, d’un François Leclerc, rien a craindre, il y intègre tellement de facteur que cela ne ce résume aux caricatures du documentaire, après avec un regard simpliste tout est dangereux.

    2. Ce n’est certainement pas un « verre d’eau ». Ses propos m’ont profondément choqué (même si curieusement je ne suis pas surpris outre mesure).

      C’est une véritable insulte envers tous ceux qui ont donné leur vie. Envers ceux qui se sont battus quand tous les autres avaient abandonné. En ce qui me concerne ça ne passe pas. Ce n’est pas une question de chauvinisme, simplement de Respect. Je n’apprécie pas vraiment -c’est le moins qu’on puisse dire-, les individus qui font profession du « métier des armes » (sic) en tant de paix, et encore moins les gradés cyniques qui jouent la carte du romantisme historique et de l’héroïsme pour envoyer des gamins de vingt ans désœuvrés servir de chair à canon sur le champ de bataille. Mais l’Armée, en tant qu’Institution absolument nécessaire à un peuple libre, doit être respectée (quand elle est respectable, et ne fait pas honte aux idéaux constitutifs d’un peuple libre, qui est tout le contraire d’un peuple « replié » sur lui-même).
      Le sacrifice de l’Armée n’est en rien comparable à celui des citoyens, mêmes exceptionnels. L’Armée sacrifie la vie de ses soldats. quand les autres citoyens ne sacrifient éventuellement que leur énergie et leur temps. Il y aussi des guerres justes.
      Ses propos, au vu de la configuration présente, sont irresponsables. Elle eut été mieux inspirée de rappeler que la souveraineté se conquiert aussi contre les marchés, et que les armes les plus meurtrières restent dans aux mains des banksters.

      M’étonnerait pas qu’elle soit du genre à vouloir aménager la Marseillaise… Bannir l’idée de conflit surtout…. Surtout, cacher aux peuples que la liberté ne s’est jamais conquise autrement que dans un bain de sang, au prix de lourds sacrifices… Tenir ce discours dans un pays où la Révolution est le Mythe politique fondateur du vivre ensemble, où la figure du Peuple est celle du peuple en armes… a -elle eu un moment d’absence? Ou bien n’a t-elle vraiment rien compris à la fonction présidentielle (chef des armées…) et au peuple dont elle veut se faire élire, dans une période d’instabilité malheureusement propice au bruit et à la fureur?

      Déjà 3 voix de perdues dans mon entourage. Entre « ne pas être élue » et « faire un score déplorable qui ne donnerait accès à aucune responsabilité gouvernementale si le PS allié était élu », il y a quand même un monde.

      That was absolutely brillant! Well done Eva. Merci pour tout.

      1. Je vous signale que « l’armée du peuple » a été dissoute par le Président Chirac, et que tous ceux qui pouvaient éviter de faire le service militaire le faisaient, il y avait une grande inégalité face à la conscription . Au risque de vous décevoir je ne suis pas sûr qu’il y aurait aujourd’hui beaucoup de jeunes pour aller se faire trouer la peau à Valmy, jouer aux jeux vidéos c’est une chose, la réalité en est une autre.
        L’armée est aujourd’hui une armée de métier, quand ce ne sont pas comme aux USA des mercenaires. Le libéralisme privatise aussi les forces armées et les mettent au service d’intérêts privés, en particulier outre-mer.
        C’est peut-être cela qu’ Eva Joly avait en tête, à part le fait qu’elle est norvégienne et qu’il n’y a pas de défilé type 14 juillet dans son pays d’origine.
        Bien sûr que je respecte tous ceux qui ont donné leur vie lors des guerres dans lesquelles ils ont été enrôlés comme chair à canon. Par contre les état-majors, n’ont pas toujours donné l’exemple, voir la débandade de juin 1940 et le mythe de la ligne Maginot. En disant cela je n’ignore pas, que des dizaines de milliers de soldats, leurs sous-officiers et officiers ont sauvé l’honneur en résistant lors de l’invasion de juin 40 et souvent au prix de leur vie. Ceux là effectivement méritent notre plus grand respect. Je rappelle que De Gaulle était un marginal dans l’état-major avant la deuxième guerre mondiale.
        Pour revenir au temps présent, je suis favorable comme je l’ai déjà dit à l’instauration d’un service civil obligatoire d’un an pour les jeunes des deux sexes. Et un service militaire sur la base du volontariat.

      2. Dans les moments criuciaux ce ne fut jamais l’armée française qui fut décisive mais plutôt le peuple en armes: 1789 …, Commune de Paris, Résistance … etc. L’action de l’armée est hélas plutôt liée aux aventures colonialistes. La proposition d’Eva Joly n’est donc pas sans fondement même si elle semble un peu faire diversion (ceci dit je ne connais pas bien le contexte dans lequel elle fut prononcée)

      3. N’oublions pas non plus le sacrifice lors le la grande guerre et lors de la seconde guerre mondiale des troupes coloniales auxquelles les allemands ne faisaient aucun cadeau: en particulier aux africains.

      4. @ Joan

        Vous avez raison Joan, mais on parle de l’Armée en tant qu’Institution, en tant que mythe, non pas de la façon dont celle-ci est effectivement organisée. « L’armée du peuple » n’est pas le genre de chose qui puisse être dissous par un simple décret ou par une simple loi. C’est un mythe politique fédérateur constitutif des idéaux politique de liberté et d’égalité (peut-être est-ce propre au peuple français je ne sais pas, mais c’est fort possible, lorsque l’on songe à la trajectoire particulière de l’histoire de France, depuis ses origines), au même titre que la figure du Fonctionnaire (sens du service, égalité de traitement des citoyens…). Bien sûr, nous savons ce qu’il en est devenu, mais ces représentations jouent encore un rôle important dans les psychologies. Ce n’est pas seulement par goût de la maîtrise/planification cartésienne et centralisée que les français sont instinctivement hostiles « aux marchés ». Les institutions au sein desquels ils grandissent charrient des valeurs, inconscientes ou non, incompatibles avec celles implicitement saluées et promues par la logique marchande, dans laquelle il n’y a pas de concitoyen, de peuple en arme imaginaire (la collaboration lui a également porté un coup terrible, en plus de la propagande libertarienne), pas de communauté, mais seulement des clients/ proies qui se partagent comme autant de parts de marchés vivantes à escroquer, de salariés auto-entrepreneurs d’eux-mêmes, et finalement une « société civile »

        C’est tout un paysage qui est plus ou moins inconsciemment enveloppé dans les critiques apportées aux propos d’Eva Joly. La signification sociale du défilé français du 14 juillet n’est certainement pas celle des pays auxquels elle a fait référence. Et ce n’est pas pour rien si cette « tradition » remonte aussi loin que 1790.
        Le peuple français fut également trahi par ses élites lors des trois dernières grandes guerres. Cela laisse des traces psychologiques durables. La confiance va instinctivement d’avantage à l’Armée, qui n’est pas le Pentagone, qu’aux politiques.

        Pour ce qui est des jeunes qui n’iraient pas se faire trouer la peau à Valmy, je ne sais pas. Ne serait-ce que parce-qu’ils se savent délibérément sacrifiés par le système économique français, parce qu’ils recherchent la reconnaissance qui leur manque et que nul ne songe à leur donner, et qu’ils ont au fond d’eux cette rage qui donne envie d’en découdre. Parce que ce sont aussi des gamins, faciles à manipuler. Au fond, un nouveau Valmy ne serait que l’occasion, le prétexte, pour ENFIN exister. Mais dans le même temps, il est vrai ce rejet et cette précarisation des jeunes ne les inciterait pas à se faire trouer la peau pour un système/une communauté qui les piétine.

      5. ah la belle armée républicaine

        celle de 1917 aux chemins des dames ? celle de toutes les aventures coloniales ?

        ou bien cette magnifique armée ( encore de conscription à l’époque ) qui en algérie inventa la guerre contre-révolutionnaire en algérie, méthodes que ses meilleurs soldats inculqua aux futurs armées dictatoriales d’amérique du sud …………….

        1914/1918 : Alain : « tu crois mourrir pour la liberté alors que tu meurs pour les marchands de canons.

        l’armée est presque toujours contre le peuple ; l’armée française ne fait pas exception

      6. @ Antoine Y
        « L’arme sacrifie la vie de ses soldats,quand les autres citoyens ne sacrifient eventuellement
        que leur energie et leur temps »
        Pour moi depuis que Chirac a vire l’armee de conscription,pour une armee de metier(je suis gentil,je n’emploie pas le mot de mercenaires)Chaque deces de soldat intervenant dans le cadre des missions qui lui sont assignees doit etre considere comme un accident du travail.
        Pourquoi ne pas honorer les morts au travail?
        Il y en a chaque annees beaucoup plus dans le batiment etc

      7. @Joan

        Un des premiers militaires qui défendit l’armée de métier en France fut un jeune commandant qui, malgré cette détestable attitude hautaine et cassante , de « roi en exil » déplaisant tant à ses supérieurs, était plutôt bien en cours dans les cercles restreints de pouvoir, aussi bien militaires que politiques ou intellectuels…
        Un certain C. de G. Dont je vous livre le résumé de l’appréciation de ses professeurs de l’Ecole de Guerre donnèe par le colonel Moyrand :

        31 octobre 1924 Le capitaine de Gaulle sort de l’Ecole de Guerre avec la mention « assez bien » rectifiée ensuite en mention « Bien ». L’appréciation du colonel Moyrand est la suivante : « Officier intelligent, cultivé et sérieux, du brillant, de la facilité, très bien doué, beaucoup d’étoffe. Gâte malheureusement d’incontestables qualités par son assurance excessive, sa rigueur pour les opinions des autres et son attitude de roi en exil. Paraît par ailleurs avoir plus d’aptitude pour l’étude synthétique et générale d’un problème que pour l’examen approfondi et pratique de son exécution ».

        Et les marques indélébiles de son attachement précoce mais ardent à la professionnalisation de l’armée. Ah ça ! Une fois au pouvoir, il s’est bien gardé de mettre ses actes en accord avec ses écrits de brillant théoricien… Heureusement Chichi est arrivé…

        1933
        30 janvier 1933 Hitler devient chancelier du Reich allemand.
        4 mars 1933 Le commandant de Gaulle publie dans le numéro 3 de la Revue bleue un article intitulé : « Pour une politique de défense nationale ».
        1er avril 1933 Le commandant de Gaulle publie dans le numéro 487 de la Revue de l’infanterie un article intitulé : « Le soldat de l’Antiquité ».
        10 mai 1933 Le commandant de Gaulle publie dans le numéro 462 de la Revue politique et parlementaire un article intitulé : « Vers l’armée de métier ».
        5 décembre 1933 Le commandant de Gaulle publie dans le numéro 23 de la revue Etudes un article intitulé : « « Métier militaire ». Ce même titre est publié sous forme de brochure par l’imprimerie Dumoulin.
        25 décembre 1933 Le commandant de Gaulle est promu au grade de lieutenant-colonel mais conserve son affectation. Responsable de la 3e section au Secrétariat général de la Défense nationale, il travaille à l’élaboration du texte de loi relatif à l’ « organisation de la nation pour le temps de guerre ».
        1934
        1er janvier 1934 Le lietenant-colonel de Gaulle publie dans le numéro 151 de la Revue militaire française un article intitulé : « Mobilisation économique à l’étranger ».

        13 janvier 1934 Le lieutenant-colonel de Gaulle publie dans le numéro 1 de la Revue des vivants un article intitulé : « Forgeons une armée de métier ».
        5 mai 1934 Le lieutenant-colonel de Gaulle publie Vers l’armée de métier aux éditions Berger-Levrault.
        9 juin 1934 Le lieutenant-colonel de Gaulle acquiert la propriété de La Boisserie à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne). Il s’y installe le 14 juillet.
        5 décembre 1934 Le lieutenant-colonel de Gaulle rencontre Paul Reynaud au domicile de son ami Jean Auburtin, rue Brémontier. Les deux hommes y débattent notamment des thèmes développés dans Vers l’armée de métier auxquels Paul Reynaud est favorable.
        19 décembre 1934 Le lieutenant-colonel de Gaulle est promu officier de la Légion d’honneur.
        1935
        12 janvier 1935 Le lieutenant- colonel de Gaulle publie dans le numéro 2 de la Revue hebdomadaire un article intitulé : « Comment faire une armée de métier ? ».
        15 mars 1935 Lors d’un débat à la Chambre des Député, Paul Reynaud et Philippe Serre défendent sans succès les théories du lieutenant-colonel de Gaulle développées dans Vers l’armée de métier.
        31 mars 1935 Paul Reynaud dépose à la Chambre des Députés une proposition de loi préparée par de Gaulle et Gaston Palewski visant à constituer un corps spécialisé inspiré de la division cuirassée telle que définie par le lieutenant-colonel de Gaulle.
        1936
        1er janvier 1936 Le lieutenant-colonel de Gaulle publie dans le numéro 520 de la Revue de l’infanterie un article intitulé : « Les origines de l’armée française ».
        -L’affectation du lieutenant-colonel de Gaulle comme chargé de cours au Centre des hautes études militaires pour la période 1936-1937 est publiée au Journal officiel.
        14 octobre 1936 Le lieutenant-colonel de Gaulle rencontre Léon Blum, président du Conseil des ministres à l’hôtel Matignon et lui expose la nécessité de créer d’urgence une armée blindée. Quoique séduit, ce dernier se refusera à modifier les plans défensifs de l’état-major.

      8. Quelques bémols par rapport aux critiques faites à Eva Joly.
        On ne commémore pas la prise de la Bastille mais la Fête de la Fédération:
        « On désigne particulièrement sous le nom de Fête de la Fédération la fête qui fut célébrée au Champ-de-Mars de Paris, le 14 juillet 1790, premier anniversaire de la prise de la Bastille. On y vit réunis les députés des 83 départements, au nombre de 60 000. Louis XVI assista à cette fête, et y prêta serment à la Nation et à la loi. »
        Par ailleurs J.Chirac a mis fin au service militaire par conscription. Le général De Gaulle avait écrit avant guerre un ouvrage « Vers l’armée de métier », il y développait: « la théorie de la nécessité d’un corps de blindés, alliant le feu et le mouvement, qui nécessite la création d’une armée professionnelle aux côtés de la conscription (Ce livre étonnant n’eut en France qu’un bref succès de curiosité, mais inspira, de son propre aveu, le général Guderian, créateur de la force mécanique allemande. » . Apparemment il n’envisageait pas pour autant la disparition de la conscription qui est à la base de le participation du peuple à la défense de la Nation. Aujourd’hui il n’y a plus de conscription et nous avons une armée de métier. Les professionnels qui la constituent méritent tout notre respect bien entendu, mais dans une époque où le pouvoir politique n’est plus vraiment en phase avec les aspirations du peuple, il est à craindre que l’usage qui est fait de cette armée corresponde dans bien des cas davantage à la défense d’intérêts privés, qu’à la défense de la Nation.
        Pour ma part je serais favorable à l’instauration d’un service civique pour garçons et filles de un an; et d’un service militaire de la même durée sur la base du volontariat pour ceux ou celles qui le souhaiteraient.
        Par ailleurs je pense qu’il serait souhaitable particulièrement en temps de crise économique, de développer une défense commune à l’échelon européen indépendante des USA, mais là je suis conscient de friser l’utopie…

  5. Il faut séparer les banques de spéculations(parasites) des banques de dépôts.Ne pas hésiter à nationaliser ce qui résiste.Et il faut juger les politiciens coupables (ou complices)d’avoir laissé cet système et ce chaos s’installer.Coupables de collusion active et ou passive avec ‘la banque’.
    Les juger devant une ‘haute cours de justice internationale des crimes économiques’ ce pour haute trahison.Faire payer les coupables(à part maddof qui est en prison du coté de wall street ou de la city?).Mettre un terme à l’inpunité et restaurer les valeurs du travail dans la vie réelle, de l’épargne utile, du bien commun, du progrès et de l’humanité.En résumé que les banques soient au service des citoyens et pas le contraire.Rendre une morale à la vie en commun.Stopper de viser le court termisme et relancer des projets à long terme.Si les banquiers veulent jouer au casino qu’ils aillent s’installer à Las Vegas.

    1. Euh oui, mais en nationalisant, il faudra faire attention de ne pas récupérer les dettes des banques avec ces dernières. Le contribuable a déjà bien assez payé comme ça.

    2. ce que vous ne semblez pas voir , c’est que nous vivons seulement la tentative pour les possédants de récupérer tout ce qu’ils ont dû donné aux peuples occidentaux par peur des rouges.

      dans cette affaire , les banquiers ne seront que des bouc émissaires ….

      c’est du capitalisme qu’il s’agit de se séparer ; je dis bien du capitalisme et non du marché qui est inhérent à la vie en société humaine.

      1. dans cette affaire , les banquiers ne seront que des bouc émissaires ….

        Qui appuie sur le bouton « acheter »/ »vendre » quand il s’agit de spéculer sur la faim? Le boulanger? L’infirmière?
        Bouc émissaire… lol Ils sont responsables ET coupables. Ce qui n’empêche pas bien sûr de sortir du système qui leur a permis de faire commerce de leur sociopathie/ absence de cœur. Sanctionner les aristocrates et changer de régime, ce n’est pas incompatible. Au contraire, la première opération conditionne le succès de la seconde (je vous renvoie aux débats qui eurent lieu à l’Assemblée pendant la période révolutionnaire, sur ce même sujet, et le célèbre « Quoi? Vous vouliez une révolution sans révolution? »)
        Les banksters le savent bien. Pourquoi sinon insistent-ils tant sur l’idée que ceux-là mêmes qui nous ont placé dans cette situation (des « techniciens »…sic) seraient les mieux à même de nous en sortir? Parce-qu’il faut que rien ne change pour que rien ne change. Ou variante: « Même Joueur Joue…Encore! ». Résultat: rien n’a changé depuis. C’est même pire.

      2. @AntoineY

        qui sont ces banksters?

        sont ce :

        . les dirigeants des banques?
        . les propriétaires des banques?
        . les créanciers seniors des banques?
        . les créanciers des banques?

        qu’est ce qu’une banque?

        est ce qu’un hedge fund est une banque?
        un fond spéculatif?
        une société d’assurance vie?
        un fond de pension?

        etc…

        qui sont les coupables?

    3. Dissy ,vous avez raison tous ces truands, qui ont organisés l’Europe des banquiers sans notre consentement, et menés l’Europe au casse pipe, doivent être jugés et condamnés…Tous sans exception, ils ont été heureux de nous montrer et de nous imposer leur savoir non faire, qu’il soient traités comme des employés négligents, qui ont été malgré tout bien rémunérés et qui ont échoués par négligence, leurs avidité et leurs inconséquence. …Qu’ils soient jugés et emprisonnés pour le mal et le tort qu’il ont fait volontairement aux peuples européens…Voilà, qui me paraitrait juste enfin! Que tout cela se termine enfin et que l’on puisse passer à autre un autre monde avec d’autres dirigeants et sûrement avec un seul des ratés, qui sont encore au gouvernail actuellement et que l’on ne vienne pas me dire qu’il n’existe personne pour prendre la revèle.
      PS : Tous les monstrueux personnages, qui sont en places actuellement, dans ce système mortifère doivent disparaître de la scène des dirigeants et se recycler chez des moines, qui leurs enseigneront l’altruisme et le partage …FOR CHANGE!

  6. Nous sommes à 6 milliards.. Ils sont une poignée.. Où qu’ils se cachent, nous les trouverons !!
    Bonne soirée

  7. Monsieur François Leclerc : « La finitude du monde et de ses ressources impose de réfléchir à l’optimisation de leur exploitation et de leur partage. »

    C’est le terme d  » optimisation  » qui me dérange…
    Précisément, ne devons-nous pas en finir avec l’idéologie fallacieuse de l’ Optimisation, le marche-ou-crève de la nature et de l’ humanité ?
    En finir avec cette fausse catégorie d’Optimum ? Pour qui, pour quoi ? On sent bien qu’il y a derrière ce terme une redéfinition de l’intérêt général à refonder.

    Il s’agirait alors de bien s’entendre sur le terme lui -même et sur ce que celui-ci recouvre. Il a besoin d’un approfondissement qui préciserait une nouvelle acception. Passage d’une optimisation productiviste insensée à l’optimisation consciente en lien avec l’écologie politique.

    Espérons que les premiers ministres anciens pilotes de « Formule Un « , disparaissent rapidement de nos mémoires humaines tant ces spectacles privés ouverts aux populations qui gâchent une denrée précieuse en voie de disparition appelée  » Pétrole  » ne soit plus qu’un mauvais souvenir et le signe d’un ancien mode de production où les matières premières étaient gâchées par intérêts éhontés, évaporées par gabegies pontifiantes et gaspillées par irrationalité bêtifiante.

  8. Dans quelle catégorie se situer ? Sur quelle géométrie de rapports de classes ?

    – ceux qui souhaitent un affrontement de classe dur et pur,

    – ceux qui, à gauche comme à droite, se frottent les mains, rien qu’à l’idée d’utiliser la peur d’un affrontement de classe dur et pur afin de jouer double jeu et en profiter pour faire leurs affaires comme à l’habitude et pour les plus malins, à inventer les mouvements qui leur permettront de s’emparer des bonnes places de la société qui vient

    – les écologistes benêts, lorsqu’ils imaginent qu’en se retirant du jeu ils casseront les jeux des deux premières.

    – ou encore, dans une quatrième catégorie, ceux qui s’éveillent à ces évidences et feront éclater les idées reçues et changer les rapports de forces !

    Voyez-vous une autre configuration ?

    1. Il faut se défaire de la lutte des classes. C’est un piège sans issue.

      Les pauvres ne sont que dans la frustration de ne pas avoir.
      Les riches ne sont que dans la peur de ne plus avoir.
      Et tout ce petit monde vit sur la planète Parano, les pauvres pensant que le monde ne tourne que pour les empêcher d’avoir et les riches de penser que le monde ne tourne que pour leur retirer leurs possessions.

      Il n’y a pas que l’avoir. Il y a aussi l’être. Et l’agir.

      1. 30 ans que l’on nous enjoint de laisser tomber cette veillerie de lutte des classes

        pour quel résultat !!

        je vous laisse devinez quelle classe sociale n’a jamais abandonné ce concept ; un indice avec une phrase célèbre de Warren Buffet

      2. On nous a suffisamment servi cette soupe-là!
        C’est un peu comme cet aphorisme d’Alain : « Quand quelqu’un me dit qu’il n’est ni de droite ni de gauche, je sais qu’il est de droite »

        Ma version :
        « Quand quelqu’un me dit que la lutte des classes est dépassée, je sais qu’il lutte dans le camp des possédants »

      3. Il y a toujours des rapports de forces entre groupes sociaux !

        @ gorban @ Bogotanos

        Vos réponses sont « réflexes », je constate ; ce coup-ci on ne vous l’avais pas fait, il faudra vous adapter : il vous faut innover, innover, courage!

        Il y a toujours des rapports de forces entre groupes sociaux ! Lorsque ces groupes sont conscients s de la géométrie des rapports de forces alors on peut dire qu’il y a lutte de classes; l’ennui c’est quand une géométrie particulière se trouve encore cachée, parce qu’une alliance de groupe veut rabattre l’ensemble de la géométrie sur l’axe prolétariat-bourgeoisie ?

        A+ ?

      4. Jean-Luce,

        Puisque l’on parle maintenant d’enlever au 14 Juillet son côté lutte entre nations, que diriez-vous d’en faire une grande fête populaire de la lutte des classes ? Tous réunis pour faire la fête… plus de classes… plus de lutte… mouais, ça vous arrange pas ça ! À moins qu’on ne renforce la focalisation sur les djeuns et l’insécurité ce jour-là… comme ça vous avez de nouveau des classes qui vont pouvoir joyeusement se lancer dans la lutte à grands coups de manches de pioches, ça dessoûle ! Ça peut même faire un bon sujet de campagne présidentielle.

        Bonne journée

      5. J’ai une faiblesse pour les rapports tous ceux qui parlent de rapport de forces je les ignore, pouvoir de prise où prise du pouvoir.Les masses sont toujours critiques comme dans le nucléaire.

      6. « il faut se défaire de la lutte des classes. Il n’y a pas que l’avoir. Il y a aussi l’être » dites vous.
        Idéalement, en effet, une société solidaire où le respect que nous méritons ne serait pas lié à notre statut social.
        Mais proclamer qu’il faudrait tout simplement « se défaire de la lutte des classes », c’est éluder la 1ère étape qui pourrait nous mener à cet idéal. C’est aussi nier la réalité, celle de l’existence même de ces classes. Comprendre la formation de ces classes c’est comprendre cette réalité.

        Par ailleurs, il y a aussi « l’être ». Pouvons-nous dire la même chose à tous ceux qui sont en dessous du seuil de pauvreté dans le monde, suite notamment à l’exploitation du Sud par le Nord? L’évolution de l’Homme a été historiquement liée par ce qu’il pouvait avoir car les Hommes sont en relation les uns avec les autres. Je ne parle ici que des besoins de 1ère nécessité tels que la nourriture et un toit, puis la santé. Une fois ces besoins comblés, l’Homme a le « loisir » de penser, de se retrouver avec lui-même pour établir de nouveaux concepts et paradigmes.

        Finalement, ne raisonnons plus dans un esprit de dualité qui nous force toujours à exclure et à trancher. Passons, comme le propose Edgar Morin, à la complexité!

      7. La lutte des classes n’est que le rapport de forces basé sur l’avoir. C’est définitivement incomplet comme système. Il y a d’autres rapports de force à prendre en compte. À moins bien sûr de considérer que nous n’avons que ce que nous méritons… mais cette idée est stupide et fausse; elle n’est que croyance populaire.

        Alors forcément, si vous prétendez vous affranchir de la lutte des classes sans prendre en compte les autres rapports de forces dans la construction d’une nouvelle société, vous ne faîtes in fine que renforcer ce racisme social. Car oui, la lutte des classes n’est qu’un racisme social : tu n’existes que si tu as, et si tu as c’est que tu le mérites bien (dans les livres d’histoire, on doit bien trouver des idées comme celle-ci : tu n’existes que si tu es blanc; et si tu es noir c’est que le bon dieu t’a puni).

        Bien sûr que vous trouverez des riches pour être d’accord que la lutte des classes c’est une erreur. Mais ne prendre que ceux qui le sont de manière cynique pour réfuter la critique, ce n’est absolument pas sérieux. En plus ces cyniques, dans le cas où la lutte des classes serait de l’histoire ancienne, ne ferait pas leur malin très longtemps (puisqu’ils ne sont qu’Avoir; et qu’aujourd’hui pour Avoir il faut Être mauvais et mal Agir – pour le dire rapidement).

        Du pain, du divertissement, de la sensiblerie, du sexe et de la lutte des classes. Fastoche !

      8. @morlie

        Votre chère géométrie non-euclidienne, déclassifiée et inclassable tend elle aussi à devenir une pensée réflexe chez vous, me semble-t’il. Posture vaine pour temps de paix que celle de vos éveilleurs de quatrième catégorie, de quatriéme dimension, bonne à faire du grain à broyer pour les poulets, coquelets, coqs, poulettes ou poulardes des trois autres à la prochain jacquerie des Pitauds Vous finirez comme la Boétie et son discours, d’abord « ailleurs », puis « nulle part », puis dans un jabot. Et tant qu’à rester en Périgord, contentez vous donc de Montaigne, plus adapté au grand soleil et gardez votre discours de servitude pour vos longues insomnies hivernales.

        Toutes actions hors les bornes ordinaires sont sujettes à sinistre interprétation, d’autant que notre goût n’advient non plus à ce qui est au-dessus de lui, qu’à ce qui est au-dessous.
        (Essais 2.2,)

      9. @vigneron
        Mauvais vin au Château de Montaigne, vieux et pathétique, juste une marque, il traine dans la cave et il y restera comme je n’ai pas d’ennemi à qui l’offrir.

      10. Taneleo est de la même école que Jducac40.
        Il se place au dessus des classes, mais cite comme référence un discours de Sarko.
        Neuilly, le Fouquet’s, et tous les copains oligarques au dessus des classes ?

      11. @Sst

        Mieux vaut encore un vieux médiocre Montravel de Saint Michel qu’un breuvage hybrideux même jeune du sarladais boétien; crois en mon estomac d’enfant du noir Périgord… Le premier peut, dans le meilleur des cas, endormir tes ennemis et dans le pire te les en éloigner un peu plus encore, bienfait toujours donc, quant le second tuerait jusqu’à tes derniers amis…
        Entre le noir et le pourpre, il y a beau temps que je ne balance plus.

        Tiens, en passant, d’un autre périgourdin, de Salignac exactement, un gus qui me plait bien aussi, et puisque la Patrie est soi-disant à l’ordre juillettiste du jour, Fénelon :

        La patrie d’un cochon se trouve partout où il y a du gland.

      12. @ Charles A.,

        Bien sûr qu’il se trouvera des riches pour voir dans la fin de la lutte des classes une occasion de s’enrichir encore plus, mais ce n’est pas très sérieux comme raisonnement.

        S’il vous plaît à vous de vous laisser enfermer dans cette lutte des classes, qu’il vous plaît de ne pouvoir jamais être défini et considéré autrement que comme un Français de la France d’en bas, libre à vous.

        Mais comprenez bien que quand bien même nous aurions tous des Bac+5, il faudra toujours des balayeurs de rue. Appréhender ce balayeur Bac+5 au travers de la lutte des classes, c’est le condamner à n’être qu’un moins que rien (c’est comme ça que la société considère les balayeurs).

        Vous voyez bien que cette approche n’est plus suffisante, et même pire, elle peut constituer dans certains cas une des formes du racisme social.

      13. Inénarable Taneleo

        il faudra toujours des balayeurs de rue. Appréhender ce balayeur Bac+5 au travers de la lutte des classes, c’est le condamner à n’être qu’un moins que rien (c’est comme ça que la société considère les balayeurs).

        Gardez votre société par action, Taneleo, parfaite voix de son maitre, le CAC40.

        Moi, et en général ceux qui travaillent, considèrent les balayeurs comme utiles,
        et le balayage comme une tâche indispensable,
        que je suis même heureux de partager en famille!

        Par contre les serpillères des oligarques , « du balai »,
        comme a écrit Paul en parlant des profiteurs, vos maitres.

      14. Il faut bien comprendre que les riches ont plutôt intérêts à la lutte des classes, puisqu’ils peuvent ainsi contrôler les peuples. Donnant un peu de pouvoir d’achat comme on donne un sucre à son chien. Le citoyen ordinaire est maintenu dans le seul objectif de changer de classe social. Changement qui ne pourra pas venir puisqu’il faudrait pour cela que le riche l’y autorise.

        Il semble que Charles A. ne voulait pas que je puisse écrire ceci. À chacun sa conclusion…

        Pour ma part, j’ai été suffisamment diffamé dans cette conversation.

      15. Taneleo,

        Un qui vous diffame pour un qui vous traite d’humaniste, vous vous en sortez bien sur ce blog, croyez-moi !

        Il faut s’armer de patience, les éconophiles ne peuvant se passer de la lutte des classes pour que leur modèle (chéri) tienne : je considère les ponctions et notamment la finance comme des parasites indispensables à la vie du système (il faut enlever l’excédent de richesse produite pour éviter l’engorgement de l’usine à gaz monétaire…), ils ne peuvent faire autrement que les considérer comme l’oeuvre de classes en lutte permanente (sans bien sûr se préoccuper de l’excédent lui-même, de son sens, son intérêt, son origine, sa signification…).

        C’est illogique, mais ils ne peuvent plus aujourd’hui faire marche arrière tant ils se sont investis dans cette croyance. Ce fut pareil avec les autres croyances : Dieu, l’origine divine du roi ou du pharaon, etc.

        Il faut de la patience et de la diplomatie, c’est comme ça avec les drogués qui sont tombés dedans depuis qu’ils sont petits.

      16. je vous laisse devinez quelle classe sociale n’a jamais abandonné ce concept (lute des classes); un indice avec une phrase célèbre de Warren Buffet

        Si toutes les autres classes abandonnent ce concept, Warren Buffet jouera tout seul, pour cela il faudra d’abord sortir de son salon altermondialiste, plonger dans le cambuis et apprendre à se servir de ses dix doigts.

  9. Bonsoir à tous, bonsoir M. Leclerc

    En résonance avec votre juste propos, le billet du jour de Georges Ugeux.

    Cordialement

  10. Le réalisme se répand

    Pour les moins de quarante ans, la situation actuelle n’a qu’un goût de déjà vu, celui d’une madeleine de Proust dont le souvenir ne fait même pas sourciller puisqu’il n’est en fait qu’un quotidien depuis ces nombreuses années.

    Pas de quoi en faire une révolution. Trop blasé pour se révolter.

    Tout juste un sourire en coin à l’évocation que ce quotidien, ce réalisme se répand.

  11. Bonjour,

    « La dimension sociale des problématiques émergentes est rejointe par une autre, désormais indissociable. La finitude du monde et de ses ressources impose de réfléchir à l’optimisation de leur exploitation et de leur partage. »

    Tiens ! Une nouvelle venue !

    Vous avez fait la moitié du chemin.
    Ce que faisant, vous avez pris de l’avance sur beaucoup …

  12. Ils ne sont pas encore nombreux ceux qui savent que l’austérité imposée aux peuples par la finance n’a aucune limite, ni dans l’espace, ni dans le temps, ni dans la cruauté. Ils sont encore moins nombreux à accepter l’idée d’un monde fini et d’un progrès relatif, d’un choix nécessaire, donc d’un sacrifice, à faire pour chaque étape de progrès. Qu’un choix est possible et nécessaire à chaque pas, tant en science qu’en choix de vie, de politique disons, et qu’il n’y a pas de TINA qui tienne.

    Les gens ont plusse besoin de la solidarité de l’état que de ceux qui veulent le réduire, les seconds ne comprennent généralement pas que la justice de l’état est le seul garant de leur propriété privée, et que le prix à payer pour en conserver l’essentiel est d’en lâcher un peu. Rien ne les empêche de rêver à garder le beurre et l’argent du beurre, mais ce n’est qu’un rêve.

    Dette grecque ingérable même à court terme, dette américaine catastrophique, +cette attitude suicidaire de la droite us, j’ai l’impression que l’histoire accélère. Peut-être parce qu’on commence à ressentir l’attraction du vide?

    J’ai la conviction depuis longtemps que des circuits informels de solidarité locaux doivent se mettre en place pour gérer « l’après » parce que l’état n’aura plus les moyens de faire grand-chose, ni beaucoup d’autorité. C’est déjà ce qu’on peut observer en Grèce, en Espagne, en Grande-Bretagne. Les systèmes de solidarité espagnols montrent certainement la voie de ce que devra être le futur.

    Eva Joly aurait bien fait de proposer de faire défiler aussi les pompiers, les infirmières, les policiers en uniforme, les postiers, même les éboueurs, tous ceux qui travaillent en uniforme pour la communauté, pas que les militaires. Le 14 juillet devrait donner le sentiment à chacun d’appartenir à une nation où chacun a sa place, indépendamment de la politique politicienne, au moins un jour par an.

  13. Les politiciens ne peuvent plus commettre d’erreurs. Comme sur le Titanic, même les passagers de première classe ne sont pas à l’abri

    tant que cela ne touchait que la plèbe, rien à foutre

    mais là nom de dieu s’agit de se secouer car les riches risquent aussi de trinquer

    Voilà ma traduction de ce passage de ce larbin de politicien italien

  14. Je jette un regard dubitatif sur le passé y compris Althusser dont on parle en ce moment, car finalement l’ensemble du passé nous a mené à ceci… – Rousseau oui, avec sa critique de la propriété privée. Mais la question de savoir si c’est le travail aliéné qui crée la structure de la propriété comme l’énonce Althusser, ou l’inverse, est oiseux. Le résultat du Passé est ce Présent, dont nous héritons. Ce présent, peu de gens, très peu l’ont prévus, et personne n’y a réfléchi, personne n’a posé les problèmes de façon juste et claire même pas Marx, même pas les anarchistes, peut-être la Commune… St Just ?

    Tout notre passé disparait et devient « Histoire », y compris le 20è s parce que nous changeons d’époque, tout ce qui fut notre modernité jusqu’à hier devient désuet, du jour au lendemain, parce que ce temps à peine passé, refroidi, n’est plus le nôtre ; nous nageons dans un vide total.

    Comme nos conditions d’existence changent, notre conscience change, ce qu’avait dit Marx, renversant Hégel. C’est cela qui produit la rupture avec le passé.

    http://philia.online.fr/txt/marx_009.php

    Le mode de production de la vie matérielle domine en général le développement de la vie sociale, politique et intellectuelle. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience.

    MARX
    Avant-propos à la Critique de l’Economie politique

    Aujourd’hui tout le monde peut le vérifier en lui même de façon inattendue certes.

    Le problème est si grave qu’il est tabou dans les médias. Il n’en reste pas moins que la menace se précise chaque jour. Il y a 2 ans on croyait encore à plusieures hypothèses, a b c d, les doubles dip, les courbes en L, W, la stagnation (on y croit encore, le Japon servant d’exemple). Il devient clair récemment que tout va se casser la figure. Mais on n’ose pas le dire encore, d’où au fond, une grande désorientation, un fond de silence qui transparait. Un silence car le présent est silencieux, et du passé ne viennent que des paroles inappropriées, tout sonne faux. Voilà un peu ce dont il faut prendre conscience, contrairement à ce que l’on pourrait croire avec ces machines qui copient tout, nous sommes une époque qui ne répète pas, qui ne suit aucun mot d’ordre ni aucun chef. Sans doute parce que ces machines qui suppriment le travail sont aussi celles qui permettent une communication transversale. Que deviennent les vielles recettes de psychologie des foules alors qu’il n’y a plus que des internautes, un peu selon l’idéal proustien d’être isolé et en même temps de pouvoir communiquer, ou être un hérisson avec de longues épines.

    Beaucoup de questions, si vraiment nous changeons d’époque alors, peut-être que nous changeons d’Humanité. enfin..

  15. L’empire romain a réellement dominé la méditerranée pendant 250 ans. Les grecs n’ont pas tenu plus longtemps. La domination de l’occident sur le reste du monde comptera bientôt deux siècles d’existence. Existerait-il une fatalité pour les empires? Cette mort des puissances hégémoniques n’est-elle pas une sorte de nécessité biologique? Relisez Roberto Savianno (Gomorra) vous verrez que les systèmes dynamiques, pour continuer à vivre, procèdent régulièrement à des coupes brutales au sommet, comme on taille des rosiers… pour ne pas verrouiller un système qui doit toujours se renouveler pour vivre.
    Notre occident vieillissant cramponné à son leadership sera, peut-être, balayé par un tiers-monde qui fait preuve d’une vitalité que nous n’avons plus. Nos utopies ont fondu et tout ce qui pourrait insuffler un peu de vie à notre vieux système ou produire quoi que ce soit d’audacieux ou d’intelligent est étouffé. Il nous faudrait un second souffle car nous sommes devenus égoïstes, paresseux et un peu lâches (vous avez dit des veaux?). Le citoyen moyen assommé de mensonges, abruti de distractions imbéciles ne demande de comptes à personne. Nos élites forcément mieux organisées et disciplinées en profitent pour ramasser tout ce qu’elles peuvent.
    Reste l’action de l’état, ou de l’homme providentiel avant que la rue ne prenne les choses en main… mais il devra être capable de s’affranchir de certaines tutelles alors même que la politique dans son ensemble est plutôt orientée dans le sens du clientélisme ascendant et descendant.

    1. « L’empire romain a réellement dominé la méditerranée pendant 250 ans »

      hum, 400 à 450 ans, et si c’est pour l’empire romain d’Orient ça court jusqu’en 1400…
      Loin des lieux communs…

      Ce qui m’amène à un second aspect. Une société ne meurt jamais toute seule tranquillement de vieillesse, l’agonie a souvent des traits sauvages.

      Il y a des fois où la bête sauvage doit être abattue en force. Les tentations de la violence du pouvoir sont de plus en plus marquantes, comme celle de sarko, ses lois d’exemption votées au pas cadencé, ses armées de policiers qui se déplacent en convois de troupes d’occupation, etc.

      Il y a de profondes inquiétudes à avoir, quand on voit que bien des états se sont dotés de juridictions d’exception, ont créé des groupes armés de guerre civile .

      Les populations croient toujours s’économiser des erreurs en ne se lançant pas en des assauts courageux contre une tyrannie qui a vidé de tout sens les principes démocratiques en achetant médias unipolaires et hommes (et femmes) politiques de paille.

      C’est un tord, le prix en est souvent plus terrible.

      Là, la question n’est pas entre sociétés européennes et pays en développement. Les puissances demeurent tapies derrière les machines d’état qu’elles ont longuement dressées à servir leurs intéretset trouvent des acoquinements suffisants pour braquer les populations, pays après pays.

      Les réponses sont bien à chercher vers une prise en mais par en bas, concrète, par la population, de ses affaires, ainsi que l’interdiction de toutes les organisations anti-démocratiques (les entreprises capitalistes pour faire court, là où se créent les richesses du monde) qui vident la démocratie de toute réalité par principes corruptifs.

      Le contrôle par en haut des banques, des entreprises , des commerces, etc, on sait ce que ça donne, c’est à dire un corps autonome de la population qui se sens finalement bien plus affine avec la bourgeoisie qu’avec le peuple.

      Les questions de contrôle sont vides de sens quand elles ne traitent pas de l’appareil de contrôle, comment il est contrôlé lui-même, comment l’appareil d’état (je ne parle pas là de l’éducation nationale ou de la Santé) ne fait jamais ce qu’on espère qu’il fasse.

      Il y a là un problème de nature, de fond

      Un des débats de fond git là, de jeunes Espagnols et Grecs ont désiré une démocratie réelle, exprimant par là que celle qui était proposée ne répondait pas à la volonté démocratique des peuples, sans spécialement arriver à définir ce qui pourrait donner une démocratie populaire (sans que cela ne soit une « démocratie populaire » comme certaines caricatures).

      Ils ont dégagé quelques chemins et esquisses en faisant vivre des expériences démocratiques concrètes et vivantes. il s’agit de penser cela , d’améliorer et étendre cette démocratie réelle.

      Quand les Indignés de catalogne ont voulu bloquer le parlement d’une classe politique à 95% soutenant des agressions contre la population, Stephane Heyssel avait protesté , car se posait alors une question de légitimité.

      Par l’intérieur la démocratie que nous connaissons, et telle qu’elle est, demeure une machine qui transforme ses élus en couche sociale qui s’abstraie de ses obligations pour finalement servir assidument la bourgeoisie qui n’a jamais été aussi riche (et en France les symboles en sont éclatants, comme Lilianne qui fait passer de 10 à 14 milliards son magot déclaré).

      La comprehension des processus qui font que des appareils et hommes politiques finissent par ne plus faire autre chose que de servir des interets de la bourgeoisie en la comblant de droits exorbitants, elle et ses organisations, est une leçon permanente de la necessité de rebâtir une démocratie qui cherche actuellement son chemin qui, si il ne se positionne pas en liquidateur de l’ancienne démocratie limitée, doit construire une légitimité qui ne la confonde pas en putchisme et remise en cause fasciste.

      Ces défis sont à relever dans le cours même d’une crise terrible et chaotique, avec une bourgeoisie immensément agressive qui n’a jamais oublié la lutte des classes.

      aparté ;

      On parle des banques .

      Que sont-elles si ce ne sont des machines à cash et des coquilles vides permanentes, l’argent entrant d’un côté et sortant de l’autre pour remplir des poches qui ne sont pas tenues par les structures juridiques factuelles des banques ?

      1. @ Copas,

        Merci pour cette réponse de qualité. Je pense que nos raisonnements parallèles se rejoignent en bout de course. J’ai lu votre texte avec le plus vif intérêt. C’est pourquoi je prend le soin ici de re-préciser ma pensée.

        On ne saurais ignorer que les systèmes sont comme les animaux qui en vieillissant, voient s’avancer leurs ennemis alors même que leur capacité de réaction est dangereusement altérée par les effets conjugués de leurs mauvaises habitudes et d’une dégénérescence due à l’âge. Raison de plus pour ne pas basculer dans une violence désordonnée et prendre ainsi le risque d’aggraver l’équilibre méta-stable de nos sociétés. Raison de plus pour ne pas se décourager et poursuivre inlassablement le travail de réflexion et de partage qui se fait ici.

        Les banksters ont pu tisser discrètement leur toile à l’ombre de l’incompréhension et de l’indifférence générale. Cela doit changer. Là est la fissure dans laquelle nous devons engager notre coin pour faire cesser cette tyrannie monstrueuse et démente. Le citoyen ordinaire, quoique plus attentif aux évènements qu’on ne veux bien le décrire, accepte intuitivement beaucoup de compromis faisant sienne, en bon Monsieur Jourdain qu’il est, cette recommandation du philosophe Emile Chartier dit ALAIN.. Je vous la livre;

        « Contre la tyrannie il existe trois remèdes, ne pas craindre, ne rien croire, rester sobre.

        Je sais que la violence et le chaos créent généralement les conditions d’une renaissance. Je sais aussi que nous avons connus d’autres périodes (1946-1976) plus harmonieuses avec une collection bonnes recettes que nous devrions ré-envisager.

        Il me reste à vous remercier de l’attention que vous avez bien voulu accorder à ma modeste prose. Soyez assuré, de votre côté, de ma plus grande considération.

  16. L’humanité n’a aucun avenir. L’espace est si désespérément vide car dès qu’une intelligence se crée , elle s’auto détruit à l’instant (géologique) ou elle maîtrise l’électricité…

  17. « Un monde, pour tout dire, qui a une face cachée par nature » »
    La question se situant « entre » la face cachée et la face visible ( du moins l’idée que nous nous pouvons nous en faire ),
    il conviendrait peut-être de nous pencher un peu plus sur l’exploration de notre « dedans »… dont la « nature » est encore assez peu lisible et médiatisée.
    Mais ce n’est plus une affaire de finance et de politique, mais de biologie. Encore qu’il soit
    impertinent de faire une distinction. Nos taux de cortisol et l’état de nos surrénales, dépendant de
    « nature ET culture », ET « dedans ET dehors » (ET ou ENTRE) peut-être conviendrait-il d’appliquer des stress-tests à notre modeste échelle « d’individus » non pas « méchants » mais souffrants.
    Bref une rêverie de relier anthropologie ET biologie…

    1. Oui, nous pouvons instituer des dispositifs sociaux permettant d’assouvir notre circuit de la récompense, autrement que par un positionnement dans une échelle hiérarchique. Lire dans l’ordre : Laborit, puis la Boétie, puis Laborit. Ensuite actualiser : L’économie ne peut être instrumentalisée comme faux-nez de la domination – Ecce article 1er – version hard – !

      1. Toujours cette affirmation que vous ne démontrez pas , Jean Luce :
        ///////Oui, nous pouvons instituer des dispositifs sociaux permettant d’assouvir notre circuit de la récompense, autrement que par un positionnement dans une échelle hiérarchique.////,
        aurement qu’en vous réfférant a des écrits qui ne la démontrent pas non plus .

        La « récompense » est un spectacle qui demande que le spectacteur connaisse intimement l’ acteur et que l’ ostentation soit démontrée ou démontrable ….sinon c’est  » perdre la face » ….
        Ce que nous instituons et que vous croyez pouvoir instituer , ne sera qu’ une fiction ostentatoire non démontrée (le 4×4 et la Blondasse) . La récompense n’est pas atteinte puisque les specteurs ricanent ou jalousent … et l’ acteur , frustrer , ira consommer a nouveau pour tenter une autre exhibition , ce qui arrange le système ….
        On revient au groupe réduit , qui seul peut garantir que l’ ostentation est vérifiable .

      2. Je compte sur vous pour perfectionner, ça va vous plaire !

        Ainsi, plusieurs anthropologues nous ont parlé de mœurs, qu’on retrouve chez de nombreux peuples primitifs, qui consistent à organiser des fêtes abondantes après les récoltes. L’anthropologue Margaret Mead nous a décrit ces fêtes chez le peuple papou des Arapech (Nouvelle-Guinée). Tous ceux qui ont fait une récolte au-dessus de la moyenne, invitent toute leur famille et tous leurs voisins et les festivités se poursuivent jusqu’à ce que la majeure partie de ce surplus ait disparu. Margaret Mead ajoute : « Ces fêtes représentent une mesure adéquate pour empêcher qu’un homme individuel n’accumule des richesses… »

        D’autre part, l’anthropologue Asch a étudié les coutumes et le système d’une tribu indienne vivant dans le sud des Etats-Unis, la tribu des Hopi. Dans cette tribu, contrairement à notre société, le principe de la compétition individuelle est considéré comme répréhensible du point de vue moral. Lorsque des enfants Hopi jouent ou pratiquent des sports, ils ne comptent jamais des points et ignorent qui a « gagné ».

        Ernest Mandel

        Ceci dit les oeuvres complètes de Laborit, c’est pas mal non plus. nous devrions organiser un groupe de relecture, qu’en pensez-vous ?

        A+

      3. Si cela peut vous aider dans votre réflexion, sachez que les résultats au Bac des ressortissants français à l’étranger ont longtemps été supérieurs à ceux des métropolitains. C’est du passé heureusement, dans le sens où il s’agissait pour la plupart d’enfants de « coopérants » économiques ou de la fonction publique des anciennes colonies. Mais si tout le monde a pu le constater, ce n’est pas pour autant que les analyses sérieuses ont pu être faites sur ce phénomène. De père ancien coopérant, mes frères et soeurs et moi avons grandi dans des lycées à l’étranger et je sais de quoi je parle. Il s’agit tout simplement de l’absence de pression du gouvernement sur les rectorats. Pas de pression sur les profs au sujet des programmes, pas de pression sur les élèves. Vous pouvez vérifier, ce serait un sujet intéressant pour des sociologues.

  18. Georges Ohsawa
    Dans sa philosophie du principe unique yin / yang
    Ecrivait en 1966 :
    « Certificat de décès pro-forma de l’empire mondial de la dynastie américaine de l’or ».
    Le 15 août 1971suspension de la convertibilité du dollar en or .
    Plus large est la face plus large est le dos.
    N.B.
    Peut être aussi, qu’il était plus avantageux pour le système, d’adopter un système de change flottant ?

  19. François Leclerc écrit cette phrase qui résume tout :

    « En Europe, nous avons un rendez-vous avec le destin. C’est la politique et non plus la finance dont nous pouvons attendre le salut. Les politiciens ne peuvent plus commettre d’erreurs. Comme sur le Titanic, même les passagers de première classe ne sont pas à l’abri. » (Giulio Tremonti, ministre des finances italien.)

  20. Je ne vois pas comment la classe politique actuelle, qui est tout aussi responsable sinon plus du marasme dans lequel on se trouve, pourrait changer quoi que ce soit.

    Il y a besoin de sang neuf, avec tout ce que cette expression peut avoir pour conséquences désastreueses pour la génération de tortionnaires que vont paraître être les baby boomer, au pouvoir depuis les années 70.

    Leurs enfants vont avoir à se détourner d’eux. Il faut espérer qu’ils n’auront pas l’esprit revanchard… J’en doute, malheureusement.

  21. Beaucoup de bétises , de rancoeurs et de rêves déversés sur ce blog.
    A savoir que tous les atermoiements ne sont que politique.
    Depuis 1 an le problème grec(300 milliards) aurait du être soldé par un paiement cash donné pour apurer une partie de la dette , sinon les 3000 milliards de déficit commercial des autres pays vont être demandés en paiement.
    Il faut légiférer le transfert obligatoire entre les états excédentaires et déficitaires en commerce international , sinon l’allemagne sortira de l’euro ,elle transfère déjà ces excedents commerciaux.
    Quant à la dette US , c’est aussi un bras de fer politique qui doit se résoudre à la seconde.
    Tout le reste est de la publicité vendue par ceux qui y ont intérêt.

  22. Dans le film « Nixon » d’Oliver Stone, une scène montre le président venu, de nuit, secrètement rencontrer de jeunes militants anti-guerre au Viet-Nam qui occupent le Lincoln Memorial à Washington.

    Dialogue avec une jeune fille de 19 ans :
    -Vous êtes impuissant, hein ; cette guerre, vous ne pouvez pas l’arrêter même si vous vouliez. Parce-que ça ne dépend pas de vous mais du système. Et le système ne vous permettra pas de l’arrêter. N’est-ce pas?
    – …
    – Mais comment peut-on être Président si on est paralysé ?
    – Non, je ne suis pas paralysé, parce-que moi je le connais le système et je pense être en mesure de le maîtriser. Peut-être pas entièrement mais j’arrive à le domestique pour en tirer un mieux.
    – A vous entendre ce serait comme une bête sauvage.
    – Oui, c’est possible.

    Plus tard:
    – Une collégienne de 19 ans …Elle a compris quelque chose qu’il m’a fallu 25 ans
    de vie politique pour comprendre. La CIA, la mafia, les fumiers de Wall-Street.
    Une bête… Une gosse de 19 ans !

  23. Il se trouve que beaucoup ne semble pas comprendre l’enjeu du bordel financier anbient.
    Il y a 4 intervenants :

    Les financiers (heudge fund ou spéculateurs)
    les banquiers(depot+crédit+derivatifs+actions)
    les états(legislation)
    Le peuple(qui fait vivre tout se beau monde)

    Le conflit actuel n’est autre que celui des banquiers(locaux) qui veulent survivre contre les financiers(mondiaux) qui prennent le pouvoir. Les banquiers ont entammé une attaque de grande envergure afin de recuperer le controle sur les financiers.Les banques vivant aux départ de l’interet des prêts tandis que les financiers organisent les actions spéculatives et prennent donc les risques.

    Un financier qui déciderait de changer de banques pourrait mettre celle ci en danger, surtout si cette banques lui a preter de grosses sommes, il ne faut pas oublier que les Le financiers étant internationnaux et non naionnaux, ils ne bénéficie pas du soutient des états et ne peuvent donc pas emmettre de monnaie ou de credits.

    Les banquiers ont donc organiser un petit scénario pour reprendre le controle de la spéculation qui semble t’il est beaucoup plus rentable que celui du crédit. du coup un petit de bras de fer c’est organiser entre financier et banquiers pour le controla de la spéculation.

    Les états se sont rangés du coté des banquiers en faissant porter aux contribuables le cout financier de cette bataille. En plombant le systéme de crédit les banquiers ont éttouffés le financier qui a malheureusement son argent en banques.

    Les états ont donc autorisé les banquiers a se servir des depots pour menner leur patite guerre contre la finance internationales. La spéculation étant trés lucratives les banquiers y ont develloper de nouveaux outils qu’ils ont gentiments distribuer aux financiers, les financiers ont repondu en largant leur avoirs est en faisant chuté les marchées mettant du coup les banquiers dans la situation de ne pas revoir leur prêts.

    Les états sont arrivé a la rescoussent des banquiers, ou apprenti financier. Les financiers avec l’aide des agences de notations ont attaqsués les états.

    Les peuples sont en train de faire les frais de cette petite guerre entre le monde de la banques(locals) et celui de la finance(international).

    Les états n’ont pas encore compris qu’il sont en train de se mettre dans une guerre qui ne les regardent pas et qui ne fait pas parti de leur prérogatives. Il ont oublier qu’il sont les mettre a bord et que la législation reste leur plus grand pouvoir. En stoppant purement et simplement la spéculation il pourraient supprimer l’objets de guerre entre banquiers et financier et remmettre chacun a leur place. L’état en prennant partie pour les banquiers c’est retrouvé attaqué par les financiers.

    Le seul bémol dans se scénario serait que les banquiers et les financiers est fini par se mettre d’accord et que leurs petites guerres soient devenu un complot contre les états. L’états étant le pouvoir législatif, le détruirent leur laisserait le champs libre pour se partager le gateau et cela au dépends des peuples.

    Le nouvelle ordre mondials ne serait donc rien d’autre qu’une alliance entre banques est finance pour suplanter l’états de droit ou l’état tout court.

    Car malgrés la crise, les banquiers et les financiers s’enrichissent tandis que les états et les peuples s’apauvrissent. Si les états ne protegent pas leur peuples il y a fort a parier que le peuple se retrouve bien seul et qu’il sera décimer par le chomage de masse et bientot les maladies transgéniques.

    Le peuple doit donc imposer aux états des faire en sorte que cette guerre financiére et économique cesse. Sachant qu’il y aura toujours un momment ou faute de patience le peuple se lévera et fera cessé cette trahison politique.

    D’ailleurs ont voie bien a l’heure actuelle que le problème européen n’est qu’un problème banquaire, c’est a dire que chaque pays jouent afin de sauvegarder leur banques(locals) contre les attaques de la finance internationales.

    Il suffirait donc aux européen de créer une banques de credit européenne en imposant aux banquiers de ne plus avoir a participer dans le crédit des états. Du coup il peuvent continuer leur petites guerres entre eux(banques local contre baques locals) et contre la finances internationales.

    Il suffirait de créer une banques de crédit européenne qui utiliserait les dépot des peuple européen pour financer le devellopement européen et laissant aux banques(local) le crédit a la consommation. Le peuple pourrait donc choisir de faire ces depot dans la banque européenne de credit ou dans les banques locals.

    Les états doivent absolument pour survivre s’émenciper de l’emprise des banquiers qui ne sont plus là pour les servir mais pour se servir. La guerre des banques ne doit pas devenir la guerre de peuple. Qu’il se fasse la guerre si il le souhaite mais qu’il laisse les peuples tranquilles.

    Le derniers sursaut du peuple en cas de défaut du politique ne pourra être que le bank run et la mort du dit banquier. Une attaque pacifique mais éfficace. C’est la seul possibilité dont le peuple dispose, Qu’ont se le dise ….

  24. Je constate avec amertume, mais confiance, que ce que vous écrivez François Leclerc, est la substance-même de ce pourquoi je me suis fait éconduire plusieurs fois par des sommités financières pour « effronteries ». C’était encore le cas, il y a 9 à 10 ans en 2001 et 2002, ou je fus sévèrement « blâmé » par un tout frais retraité haut directeur, ancien chef du service étranger à la Banque de France qui m’ « interdisait » de poser certaines sortes de questions gènantes alors taboues, surtout en public…

  25. A chacun son utopie,

    Pour les premiers marchands du monde, davantage de rentiers, pour les premiers politiciens de l’image davantage de travailleurs et de petits esclaves de plus à leurs pieds,

    Mais à quoi servira-t-il au marchand et au premier politicien de la terre d’avoir plus de travailleurs si plus guère personne ne se soucie même d’écouter la propre utopie d’un autre,

    La mienne par exemple pas forcément non plus utopique que celle des premiers utopistes du marché, que dit bien à chaque fois le premier politicien de l’image, les faux esprits d’un monde en déroute, ou le rêve symbolique d’une société dans laquelle les premiers marchands, politiciens et autres penseraient constamment avant tout le bien et votre vie à votre place,

    Voyage en utopie un peu de droite, un peu de gauche et les petites querelles qui commencent déjà bien à éclater un peu partout c’est la démocratie, la guerre com dans le tout commerce mondial et la politique de plus.

    Ils ont bien tous rêvés d’une société idéale, d’un meilleur confort matériel de vie, celui du meilleur des mondes, et puis voilà qu’au final plus grand patatrac, et oui ma brave petite dame, il y a vraiment de quoi être de plus en plus dégouté d’oeuvrer pour une plus grande tour de Babel.

    Amen, Amen toi aussi ta propre utopie mon ami(e) histoire quand même que nous devenions pas tous des moutons, des robots, des sous-hommes, des numéros, des larbins, des esclaves, des machines, des gens en fait n’ayant plus guère d’Etats d’Ame en société, dans un monde ou il aura toujours toutes sortes d’utopistes pour penser premièrement l’utopie marchande et tout sociale à votre place, qui veulent constamment prendre leur revanche sur les autres et à chaque occasion, hélas c’est bien à chaque fois les plus terrestres qui l’emportent sur les autres, com sur le simple et pauvre d’esprit que je suis dans la matière.

    Penser l’utopie et cela même quand je vais aux toilettes, et cela même quand je désire avoir de plus grandes ailes dans ma vie comme au quotidien, un jour peut-être tous les gens du monde se mettront enfin à reconnaître la très grande inutilité de plus de mes propos. Je suis déjà si peu concret dans la vie, le rêveur idéal, à chacun son genre qu’il est dommage de devoir continuellement entendre et voir des gens vouloir transformer les choses comme les autres, c’est la société, le monde, alors qu’eux mêmes et derrière des bureaux ou alors premièrement à l’image ne
    se montrent toujours pas en mesure de vous adresser la parole autrement, serait-ce moi aussi l’un des plus grands mégalos et mécanos terrestres de ce monde.

    Nous voulons en fait constamment transformer, changer, avancer, pour mieux paraît-il moins retarder dans nos vies comme en société, c’est bien nous les nouveaux, c’est bien nous les premiers mon cul oui, ce n’est en fait toujours que les mêmes prétendants aux premières places qui veulent bien à chaque fois nous mener en bateau, comment voulez-vous passer alors réellement à un monde un peu plus différent, surtout dans un tel monde de rêveurs et d’utopistes de première qualité sur les marchés. Ils veulent bien tous en fait réaliser leur propre utopie, peut-être même que nous vivons bien en vérité dans un plus grand mélange des genres, de têtes, de concepts. Peut-être que les premiers défenseurs des choses dans le monde ne sont en réalité que les premiers gens qui font le plus de mal à l’homme, aussi bien même les plus grands penseurs socialistes de l’histoire.

    Et puis moi qui ne sait pas très bien écrire le français, le changement, la crise, le bien, ha si seulement le bonheur de toute une société serait de faire avant tout mon seul bonheur terrestre. Je pourrais alors avoir toutes les plus belles femmes et richesses de ce monde à mes pieds, être reconnu comme le premier et plus grand glandeur
    de la terre ou alors d’une autre plage de sable fin, comme par exemple nos rentiers aimant c’est vrai beaucoup la valeur travail et effort pour les autres, être applaudi, louangé, prié, servi, etc, comme par exemple nos premiers anges déchus. Je pourrais alors mîeux organiser les choses de A à Z, comme ça toute le monde serait plus content, plus satisfait, plus libre moins malheureux, moins utopiste, paraît-il moins distant de l’autre comme de vous même, enfin bref vous connaissez la musique, tiens vous savez quoi, j’ai bien encore entendu aujourd’hui la même chose,
    à la prétention même pour les plus grands politiciens du système de paraître moins utopiste que vous et moi réunis, c’est quand même bien un comble de les voir vous faire le même petit numéro de tromperie, le monde n’est en vérité qu’une grande pièce de théatre, des comédiens, des tartuffes, des petits cochons biens gras et un peu porcinets se dandidant bien encore un peu partout. Pourquoi attendre le changement, comme l’autre premier béta de plus, pourquoi rêver de changement de Lune, pourquoi remettre toujours au lendemain ce que nous devrions peut-être déjà essayer de mieux faire voir à son prochain comme à soi-même, en réalité et en vérité nous en avons bien tous perdus le courage de suivre Jérémie, pourquoi nous ne savons plus guère mieux tirer la chasse autrement, serait-ce à cause toujours
    de nos mêmes automatismes d’expression, de contispation sociale ou économique, et pousse et pousse toi d’abord que je m’y mette à ta place.

    Ha si seulement je pouvrais être compris ne serait-ce que par une seule personne de ce monde en faillite, je n’aurais peut-être alors me dire que je n’ai pas vécu en vain.

  26. en janvier, au cours de la crise bancaire en Irlande, le correspondant du « Corriere della Serra » à Bruxelles, Ivo Caizzi, est le seul journaliste à avoir rapporté les propos du ministre Guilio Tremonti :
    ce dernier au cours d’une conférence de presse a souligné :
    « regarder les dettes publiques sans examiner la finance privée est une erreur »
    « si la discipline fiscale est importante, nous voulons plus de contrôle sur la solidité de la finance et des banques privées. La non considération de ce côté obscur nous a amené à une situation critique »
    Pour Trémonti écrit Caizzi, on ne eput fonder une stratégie anti-crise, orientée sur la rigueur budgétaire, sans considérer les créances bancaires à risque.
    Le ministre a pointé du doigt la réalité derriere le plan de renflouement imposé à l’Irlande par le FMI et la BCE : Les banques allemandes sont exposées à hauteur de 186 milliards d’euros, les banques britanniques à hauteur de 187 milliards et les françaises 77 milliards a expliqué Trémonti en citant le dernier rapport de la BRI.
    et d’ajouter,: « l’on peut parler de 500 milliards d’euros rien que pour l’Irlande, et ce n’est pas une somme que l’on peut justifier pour le financement du système productif.. »
    Enfin Trémonti a souligné que le même phénomène peut-être observé en Grèce, au Portugal et en Espagne..! ‘c’était je le rappelle en janvier 2011
    Lors d’une précédente remarque faite quelques jours auparavant; le même Trémonti avait souligné :
    « qu’il eut été préférable de sauver la branche industrielle et commerciale des banques, et laisser sombrer la partie spéculative…! »
    hélas
    il n’y a rien à ajouter, et hélas rien ne changera…le système DOIT mourir !

  27. Il est évident que dans notre monde d’aujourd’hui et en ce temps, là, à la seconde où j’écris ces mots, il n’y a rien de plus important que de discuter de l’oportunité du défilé militaire du 14 juillet..
    Bravo à Eva, qui c’est extraire de la complexité du moment que nous vivons, ce qui en somme est primordial dans la conduite du monde!

  28. On estime, en milieu financier, que le prix de l’onze d’or peut monter jusqu’à 2000 dollars US.
    Les gens informés n’ont plus aucune confiance dans le système monétaire actuel.

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