L'actualité de la crise : SORTIE PAR LE HAUT, par François Leclerc

Billet invité.

Sortir par le haut d’une crise qui se poursuit selon des rebondissements sans fin est une question que l’on ose à peine formuler, à laquelle on s’essaye encore moins à répondre tellement elle paraît, à tort, hors de portée.

La fort sombre sortie par le bas qui nous est présentée comme inévitable est moins indécise, en dépit de précautions oratoires ou de délais électoraux de circonstance. Visible en filigrane quand elle n’est pas encore revendiquée, elle est composée de plans de réduction accélérés de la dette publique, assortie de sévères mesures d’austérité durables, d’une récession économique prolongée et de l’élargissement d’une financiarisation destinée à renouveler les terrains de jeu de la finance. Accentuant les contours prononcés de sociétés déjà marquées par de larges inégalités sociales structurelles, encore destinées à s’accroître, et par une lente mais irrésistible dégradation par le bas de la situation des classes moyennes. Conjuguant l’affaiblissement de la protection sociale, de la couverture médicale et de la retraite par répartition avec le déploiement d’assurances privées destinées aux plus fortunés.

Le décor est planté, est-il pour autant incontournable ? Venant d’horizons dont on ne les attendait pas toujours, des craquements se font entendre. C’était avant-hier à Madison, dans le Wisconsin américain, hier dans toute l’Espagne et à Athènes. Plusieurs dizaines de milliers de Polonais ont depuis suivi leur exemple pour défiler dans les rues de Varsovie avec un slogan sans appel « Voleurs ! Voleurs ! », sous une banderole proclamant « Nous sommes des travailleurs et pas des esclaves ». Le président du syndicat Solidarité déclarant : « Les travailleurs, c’est la plus grande richesse de l’économie polonaise et c’est dans ce capital humain qu’il faut investir ». Venant de prendre les rênes de l’Union européenne, le gouvernement polonais de droite critique en leur faisant écho les plans de sauvetage de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal : « il faut changer de philosophie » a-t-il expliqué, « un programme devrait être perçu clairement comme un pas vers le redressement économique ».

Déjà en cours d’installation, ce tableau d’austérité non partagée qui se voudrait inamovible est plus vite dressé que celui qui pourrait lui être opposé, prématurément classé au rang des rêves inatteignables et des utopies irréalistes. Car le réalisme a changé de camp : les rebondissements d’une crise financière qui n’en finit pas et dont les coûts s’accroissent le démontrent par défaut. Ainsi, être réaliste aujourd’hui consiste à sortir d’ornières idéologiques, encore vivaces sur leur lancée, pour engager une réflexion et une action collective en faveur d’une autre société, reposant sur d’autres bases. Sans avoir besoin de lui donner un nom ronflant, pour s’attacher à lui procurer un contenu concret.

Mais les stratégies qui sont toujours défendues en notre nom, qui privilégient à n’importe quel prix la défense des intérêts d’un système financier qui a implosé et de ceux qui en profitent, dressent un obstacle qui paraît insurmontable tant que d’autres pistes n’ont pas été clairement formulées et explorées. La résistance acharnée et victorieuse que les acteurs américains du système financier opposent ouvertement aux tentatives pourtant timides de réglementer leur activité, bien qu’elle ait fait fait la preuve de sa parfaite nocivité, en est la manifestation la plus impressionnante, permettant au passage de comprendre que, plus souterraine ailleurs, elle n’en est pas moins aussi tenace. La question est d’en venir à bout, mais comment ?

En vue d’agir, trois grands axes de réflexion et d’initiative peuvent être dégagés et proposés, afin de briser le redoutable encerclement de la fausse raison, selon laquelle il n’y a rien d’autre à faire que de se résigner. En vue de s’indigner, et plus si affinités.

Nous sommes entrés dans la phase II de la crise. Dans un premier temps, des bulles financières reposant sur l’immense échafaudage du crédit ont explosé, semant leur dévastation au sein d’un système financier faisant preuve d’une extrême fragilité, le rapport entre ses immenses engagements enchevêtrés et leur faible contrepartie portés en garantie ne permettant pas de faire face. L’opacité de ses comptes arrangeants et de ses opérations rocambolesques se retournant momentanément contre lui.

Dans la deuxième période, au sein de laquelle nous nous trouvons, les États se sont révélés incapables d’assurer le relais financier qu’ils sont intimés de prendre en dernier ressort, contradictoirement sommés de combler les trous et de réduire la dette publique. Afin de faire place nette aux créanciers privés devant reconstituer leurs fonds propres en vue de retrouver leur assise. A l’arrivée, l’ensemble de ce système solidaire en pure perte ne parvient pas à retrouver son équilibre. Ce qu’il prétend gagner en solidité financière, il le perd en croissance économique, enclenchant dans sa logique une spirale descendante qui ne fait que débuter.

Dégonfler la dette publique devient une nécessité, la dette privée n’ayant pas attendu pour faire de même en raison de l’impécuniosité avérée des débiteurs. De l’une comme de l’autre, le système financier a longtemps fait son miel, encaissant sa rente avant de spéculer grâce à ses dividendes, mais les meilleures prébendes ont une fin et nous y voici arrivés. Démesurément hypertrophiée, c’est l’ensemble de la sphère financière qui est déséquilibrée.

La question est dorénavant posée, à laquelle il ne va pas pouvoir être possible d’échapper, de trouver les moyens de procéder dans l’ordre à une gigantesque restructuration de la dette publique, après que la dette privée s’y soit engagée dans le plus parfait désordre.

Les méthodes ne manquent pas, en dépit des impossibilités derrière lesquelles se réfugient ceux qui veulent l’éviter. Elles ont pour nom, suivant les cas, compensation, décote et échanges contre de nouvelles obligations, pour ceux qui doivent être protégés. La question suivante étant celle de l’autorité qui pourrait mener à bien cette gigantesque opération de nettoyage par le vide. Il a été beaucoup question de nouvelle gouvernance mondiale, avant que le sujet ne soit remisé pour cause de chacun pour soi. La restructuration de la dette publique devrait cependant être sa première mission. Reste à la bâtir…

Un deuxième ordre de problème doit être appréhendé, qui associerait à la mise sur pied d’un nouvel ordre monétaire international une mondialisation d’un type nouveau, qui n’aurait pas pour pierre angulaire la libre circulation des marchandises et des capitaux. Par opposition aux stratégies de repli sur soi, conservatrices et protectionnistes, qui prétendent isoler des îlots de félicité d’autres implicitement condamnés au malheur. A la logique financière d’une mondialisation qui aboutit à beaucoup de désastres serait substituée une logique toute autre partant de la satisfaction des besoins élémentaires de tous et du partage des ressources, le travail productif étant l’une d’entre elles. Dans le cadre d’une division internationale du travail dont l’objectif est de produire en priorité les biens socialement nécessaires et de favoriser une production agricole locale permettant d’éradiquer la faim tout en fournissant à ses acteurs une rémunération.

Quant à la sphère monétaire, elle devrait adopter comme outil une monnaie type bancor pour les échanges internationaux, afin de réguler ceux-ci, et encadrer le marché monétaire afin d’y proscrire au nom du libre échange des monnaies la spéculation génératrice de grands désordres économiques, notamment inflationnistes. La source primaire majeure de l’inflation étant la spéculation financière sur les devises comme sur les matières premières, énergétiques et alimentaires.

Dans un tel cadre, il serait possible de repartir sur des bases complètement nouvelles. En premier lieu, afin que les mêmes causes ne reproduisent pas les mêmes effets, l’interdiction de tout pari sur les fluctuations des prix devrait être promulguée, l’activité financière remise une fois pour toute à sa juste place : celle de favoriser l’activité économique. Afin de stopper cette étrangeté que nos successeurs contempleront dans l’avenir avec perplexité, qui a fait pour un temps de l’argent une nouvelle divinité et du marché une religion dont les prêtres sont les dépositaires de la vérité et les grands bénéficiaires, comme d’autres églises en leur temps.

Repartir sur de nouvelles bases consiste aussi à partir des besoins, afin ensuite de définir leur financement. Nous sommes irrévocablement entrés dans une ère de raretés. Tant de biens aussi indispensables que l’eau et la terre que d’une autre ressource qu’il faut aussi partager et qui s’appelle le travail (au fur et à mesure des avancées technologiques). C’est pourquoi la démocratie élargie de demain doit englober la vie de la cité sous tous ses aspects, y compris l’activité économique.

Il y va de la manière dont vont pouvoir être réparties les ressources devenues rares ou en passe de l’être et qu’il faut préserver au mieux, afin qu’elles puissent se reconstituer quand c’est le cas. L’égalité de ces allocations est une exigence qui n’est pas seulement morale – pour ceux qui la partagent – mais elle devient consubstantielle de la vie sociale, faute de quoi naîtraient des sociétés fondées sur l’exclusion, les nantis se protégeant des démunis par tous les moyens en leur possession, tel qu’on en observe déjà les prémices.

C’est d’une membre de la Fed, une institution au sein de laquelle on ne s’attendrait pas à un tel constat, qu’est venue la reconnaissance que l’inégalité grandissante des revenus et du patrimoine chez les Américains ces trente dernières années « est déstabilisante et sape la capacité de l’économie à croître durablement et efficacement ». Nouvellement désignée par Barack Obama à la Fed, Sarah Bloom Raskin a relevé que « la crise financière a laissé beaucoup d’Américains à revenus inférieurs ou moyens en danger », pour s’en alarmer.

Définir les besoins de base, ne plus en soumettre l’allocation à la rémunération d’un travail, c’est aussi jeter les bases d’une fiscalité qui vise à les financer, sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’emprunt ou à la création monétaire « ex nihilo » des banquiers centraux. C’est organiser les circuits financiers en fonction des besoins définis par la société, et non procéder comme c’est actuellement le cas à l’inverse. C’est remiser la machine à faire de la dette et à produire de la rente, qui ne génère que des catastrophes.

Enfin, à ceux qui prétendent justifier l’emploi sans entraves du marché comme meilleur moyen de structurer la vie sociale, en se servant de l’épouvantail des systèmes administrés et bureaucratiques, il faut opposer toutes les formes d’organisation collective et de délégation de pouvoir encadrées. L’État n’a de raison d’être que s’il est dépositaire d’un pouvoir contrôlé, chargé de réguler et réglementer l’activité économique et sociale, alors qu’il est actuellement l’expression du système qu’il défend. Au « moins d’État » des libéraux, il faut opposer le « moins d’État » qui lui substitue la prise en charge par la société elle-même de sa propre organisation.

180 réponses sur “L'actualité de la crise : SORTIE PAR LE HAUT, par François Leclerc”

  1. Bordel de Dieu ! Quelle synthèse après toutes ces années de boulot de bénédictin ! Quelle maestria, quel brio, quel équilibre, quelle flamme, quelle foi !
    Qui signe ce – magnifique – texte-manfeste sur ce putain de blog ?
    Moi des deux pognes.

    (Ps : François, pas de subjonctif derrière « après que »…)

    1. tant qu’à être pointilleux, il y a aussi une phrase(un peu lourde) sans verbe. « Afin de faire place nette aux créanciers privés devant reconstituer leurs fonds propres en vue de retrouver leur assise. » (§8) Ce ne serait pas du meilleur effet lors d’une éventuelle lecture à l’onu.

      1. @Sylla

        Sans verbe ? Y en a quatre, pas plus pas moins ! Mais c’est vrai que François abuse un peu du participe-présent… Mais on peut le comprendre, biais de chroniqueur sans doute…

    2. Je plussois.

      Texte synthètique à faire parvenir d’urgence à tous les « Think-Tanks » de France et de Navarre, à toutes les équipes de campagne des candidats à la candidature, à tous les relais d’opinion et à la presse, enfin diffuser.
      A tous les lecteurs, copiez et faites suivre à vos carnets d’adresse, pages facebook et autres réseaux sociaux, photocopiez et distribuez dans vos entreprises, vos administrations, parlez-en au café du commerce, alertez vos députés, faites le buzz !
      François is great, is a winner, is big, is cool, is clear, is up, is top, is too much !
      Je republie illico (sans attendre une éventuelle autorisation !)

      1. O.K. je multipli-oie
        Simple remarque de STRUCTURE: tous ces excellents textes révélateurs
        de François, Pierre, Paul, Jacqueline, etc… et d’autres sources,
        devraient se répondre dans une base « Excell » par ex.
        (soit un million de lignes sur 16.000 colonnes !)
        et être numérotés phrase par phrase, concept par concept.
        Pas pour créer un « système » de plus mais pour les
        placer en interconnection, en synergie…

        A nous d’établir la juste grille du monde à venir !!!
        (vite, avant d’être grillés…)

    3. c’est vrais que la seule interprétation sur les PARADIS FISCAUX ,il n’en parle PAS..
      le reste c’est pas mal mais juste pour les gogos..
      C’est triste de voir comment écrire des pages sans aller à l’essentiel…
      Quand il aura simplifier ,mon prof sera au chômage..

      1. Débloquez!

        Accumuler des victoires à la Denis Robert est une chose (certainement nécessaire); résoudre les problèmes capitalistes précédents l’apparition des paradis fiscaux (et toujours à l’oeuvre) en est une autre!

        Ce n’est pas aussi simple que 1) annihiler les paradis fiscaux 2) retour à une situation harmonieuse

        Il y a d’autres « piliers » à attaquer, comme la propriété privée, l’enrôlement, les échanges marchands…

      2. Plusieurs « paradis fiscaux », ou encore « ex ETNC » (Etats et Territoires Non Coopératifs, il en reste) ont signé des conventions d’échange de renseignements fiscaux ces dernières années. Sur ce terrain, les choses avancent, donc, bien que lentement. Quel sera le degré de coopération réel de ces Etats, lorsqu’ils seront sollicités par les autorités fiscales nationales? On peut penser que ça doit être à l’étude.
        S’agissant de la problématique à laquelle vous faites allusion, il me semble que les idées développées dans ce billet vont ben au-delà de la question spécifique posée par les paradis fiscaux.

    4. @ Vigneron

      Je me rallie intégralement à votre opinion, langage fleuri compris.
      C’est aujourd’hui ma fête (Saint Thomas) et je suis comblé de ce cadeau leclérien 🙂

      Twittez et fessebouquez à outrance, et tout autre diffusion.
      Maintenant que j’ai établi quelques contacts avec les grecs, je transmets pour traduction.

      so long.

  2. Repartir sur de nouvelles bases consiste aussi à partir des besoins, afin ensuite de définir leur financement. .. C’est pourquoi la démocratie élargie de demain doit englober la vie de la cité sous tous ses aspects, y compris l’activité économique.

    Je souscris à cette sortie par le haut.
    François parle de démocratie élargie, d’autres de démocratie réelle,
    moi-même je fais référence sans distinction au socialisme ou à la démocratie.
    Et m’efforce de bien expliquer qu’il s’agit de décider démocratiquement, de ce que l’on produit, pourquoi, comment, quand, pour qui, bref d’exproprier les expropriateurs.

    Le prototype failli du socialisme du XXème siècle ne doit pas nous décourager.
    Comment imaginer que la  » démocratie élargie » à la sphère économique puisse,
    au début du siècle dernier, dans un pays arriéré que la Russie,
    être plus qu’un premier essai, explosé en vol ?

    La fin de la dictature du capital est la sortie par le haut, vers la plus grande aventure humaine,
    vers la démocratie élargie à la sphère économique, et à la planète entière.

    A défaut, la crise qui, comme le rappelle François, ne fait que commencer,
    nous entrainera dans une barbarie inédite; misère, guerres, dictature, destruction de la planète.
    La croisée des chemins: agir ou périr.

    1. toute la puissance intellectuelle mise en branle par le système capitaliste veut nous prouver que l’aventure stalinienne signe l’échec de l’émancipation sociale ; c’est la fameuse TINA.

      alors que l’expérience stalinienne n’est qu’un des chemins pris par l’émancipation sociale avec le résultat que l’on sait.

      tout comme le coopératisme ou le mutualisme ou encore la voie parlementaire

      tous ces essais ont échoué mais pour autant la nécessité du socialisme, la nécessité de reconnaitre le droit de vivre dignement que je sois un travailleur manuel incapacable de la moindre abstraction ou le pure philosophe, nous avons TOUS le droit de vivre dignement.

      c’est cela l’émancipation sociale ; le recherche millénaire et toujours renouvelée des peuples pour un avenir meilleur.

      socialisme ou barbarie

  3. Merci, François!
    Vous excellez dans l’analyse des faits économiques, et voici un texte lisible, succinct, clair et argumenté sur les mesures à adopter.
    Ce billet va certainement susciter beuacoup de réactions, avec d’autres propositions, je suis curieux de connaître la suite.
    Mes affinités avec vos propositions font que je signe ce texte-manifeste… des deux pognes!

    1. Ce que dit Bourguignon m’a tout l’air d’un suicide collectif. Le constat est absolument terrifiant.

      1. Et il a raison, vite des jardins collectifs, ne serait ce que pour créer du lien social et mettre les citoyens au courant de cette catastrophe qui s’annonce.
        J’ai fait un essai de Brf et je peux dire que l’action des champignons est tout simplement positive dans l’amélioration de la fertilité du sol, malgré pour l’instant de gros problèmes dus à la présence d’un ecxès de limaces.
        Ce n’est rien d’autre qu’un équilibre biologique à retrouver.

    2. Konrad Schreiber devient aussi incontournable . Il a converti aux TCS et SD des dizaines d’agri Bretons …….Dans ces conf , il se met a promouvoir l’usage des BRF , en millieu agricole , ce qui est un scoop , puisque l’argument contraire etait la difficulté d’accès aux broyats :
      http://www.la-vie-rurale.fr/manifestations-culturelles/1e-edition/conferences-debats-agriculture-durable-l-horizon-des-possibles.html?340818c9381fb0846fcc8f0dd23eebe6=293a732e996cc25579785995d37a7c6f

      1. Je découvre Schreiber. Ils ont l’air de parler de la même chose. Pour le bois, Bourguignon en parle rapidement dans la vidéo (les champignons qui dégradent en composés organiques le bois, contrairement aux bactéries qui minéralisent).
        wiki : « Il [Bourguignon] prône le retour aux haies et à une agriculture agro-sylvo-pastorale et considère que le moyen le plus rapide et efficace de faire renaître un sol mort est l’utilisation massive du bois raméal fragmenté. »
        Très intéressant aussi son rappel de la technique aztèque (maïs+haricot+courge).

        un long documentaire : Solutions Locales Pour Un Désordre Global ( http://fr.justin.tv/l_autre_monde/b/280006739 )

      2. @ Michel Lambotte
        1- pour les limaces, épandez du son de blé ou de la cendre de bois autour des cultures ; les limaces se collent dedans, certaines meurent en se désèchant, et il n’y a plus qu’à les ramasser les autres.

        2- il est normal que le BRF (bois raméal fragmenté) augmente la fertilité là où on le répand, car l’écorce contient une grande partie des nutriments puisés dans le sol par les arbres. Mais ce n’est qu’un transfert… que devient à votre avis la fertilité du sol forestier sur lequel on a prélevé les rameaux pour les broyer ?

      3. @Bourby:
        L’écorce n’ a rien avoir avec les BRF . C’esy la lignine et le couple Lignine /mycélium qui est sourcr de fertilité . La lignine est la partie boisée jeune sous l’écorce : faiblemen,t lignifée , le bois vivant de 1 à 5 ans ….. qui peut etre acessiible au mycélium pour etre dépolymérisé et ensuite accessible a la pédofaune ……. L’ humus contient 50% de lignine , ce qui intrpelait Lemaire et Boucher , pionniers écolo , ds leur bouquin de 68 . …..
        Pour la ponction des branches sur une foret , voilà ma position :
        – La pédogenèse forestiere se fait a 80% par les racines /radicelles (étude chinoise qui montre que de 7 à 9 Tonne annuelle ont produite a l’hectare de radicelles ababndonnées chaque année , /comme les feuilles) …. ….. Sur une coupe « rase » (stupide , mais c’est un autre problème) , récupérer les tailles « rémanentes » , c’est a dire des branches inf a 5 cm de diametre , c’est ponctionner 1/ 20 de 20% de l’apport de pedogenèse a la foret ……soit 4% ….
        On peut supposer qu’elle s’en remettra tres vite !! , mais on peut aussi , par des mesures de sols , pondérer les ponctions sur des forets au sol fragile ….

  4. Comme pour médecine , quoi : 20% sortirons par le haut …..20 % ferons dentiste et 20 % kiné !
    Là ça sera 20% des élus + 20% de flics et 20% de militaires ;….un max de kakis pour maitriser les « non accédants » , ces putains de fainéants , ces 40ù bossant au noir et sans papier …..
    Il vous faudrait prendre conscience que ce n’est pas une « crise » sire , c’est un effondrement civilisationnel par manque d’énergie bon marché …pas de sortie par le haut pour la masse …. le gain de productivité est au taquet et ne pourra compenser la déplétion , la pénurie d’abondance …
    Faire croire le contraire , c’est trouver des solutions sociétales -POLITIQUES au problème , c’est refuser l’équiter et admettre de jeter par dessus bord ceux qui gènent ….pour les reprendre sur la tronche un jour ou l’autre …..;CSortir par le haut c’est adhérer a la nouvelle croyance : le SCIENTISME .

    1. Je vous suis , il y a plus en jeu
      en replaçant l’équité dans le débat,François apporte une base importante,il reste notre consumérisme sociétal à juguler .

    2. @Kercoz

      Sortir par le haut c’est adhérer a la nouvelle croyance : le SCIENTISME .

      Pouvez-vous développer un peu?
      Dans mon esprit la situation actuelle est en partie l’aboutissement du processus initié à la coupure galiléenne. Pour moi il s’agit de refermer cette coupure, de remettre l’homme au centre du jeu. Pour ce faire quelque chose comme une nouvelle philosophie naturelle (l’ancienne n’a pas forcément bonne presse) me semble plus adéquat que le scientisme (surtout considéré comme croyance). Damasio plutôt que Descartes, Thom plutôt que Prigogine.

      1. @Basic Rabbit :
        LE Billet de F. Leclerc est admirable , parce qu’il est fait pour etre admiré ……Je ne doute pas un instant de la sincérité de F.Leclerc. Mais si sa démarche est admirée , c’est qu’elle donne un espoir de solution a la catastrophe actuelle …qui plus est un espoir de sortie « par le haut » , c’est sous entendu « (on va peut etre conservé notre niveau e vie ..au pire en perdre 30 à 50 % …)
        On restera urbain , on trouvera des solution pour conserver le modèle actuel etc … »
        Le fait de mettre en opposition 2 solutions :
        1/par le haut : civilisation préservée , équitable , économies etc ..
        2/ par le bas : capitalisme exacerbé , paupérisation des classes défavorisés permettant aux privilègiés de conserver le modèle actuel .
        est un point de vue exclusif …..En réalité le modèle « effondrement sociétal » , passé sous silence , a un fort taux de probabilité .
        Nous ne sommes pas « en crise » … C’est juste la fin des haricots , le début de la pénurie d’abondance , avec une déplétion parrallèle a celle de l’énergie soit d’env 3% /an .
        Ce qui nous reste , en fait , 2 solutions ;
        1/ la no 2 précédente
        2/ l’effondrement avec réorganisation en survie .
        La 1 peut débuter (c’est en cours) avec des délitements qui amènerait à la 2.
        L’effet de collage au modèle anterieur , ajouté a la trouille du Chaos , me fait craindre un max de kaki dans nos rues …
        La tentative de F. Leclerc d’un modèle cool , n’est , a me yeux , pas fiable . Pour la raison qu’il demande des actions centralisées , linéarisées ,…ce que sait tres bien manipuler le « pouvoir » . etant entendu que le pouvoir n’est pas l’etat , mais une structure virtuelle d’interets dont nous faisons partie . IL y a là des dynamiques forte inertie peu modifiables de l’interieur .

      2. Le capitalisme fait croire qu’il est un mode d’organisation économique, alors qu’il n’est plus qu’un mode de domination faisant semblant d’être (dispendieusement) économique; Il n’y a pas de mode de domination qui soit « sain ».

        Nous n’avons plus d’Amériques à disposition pour partir y construire un Nouveau Monde, le cancer est partout. Nous pouvons seulement nous débarrasser du cancer capitaliste de l’intérieur de nous-même, sans nous tuer nous-mêmes en traitant ce cancer par des mesures trop rapides et radicales. Jorion et Leclerc donc raison de tenter de faire entendre que le cancer doit être traité par des mesures chirurgicales, avant qu’il ne nous tue !

        Des mesures inadéquates transformeraient le cancer capitaliste en un autre mode de domination, beaucoup s’y préparent, mais nous pouvons nous préparer à écarter la domination qui vient..

      3. @ kercoz

        L’effet de collage au modèle anterieur , ajouté a la trouille du Chaos , me fait craindre un max de kaki dans nos rues …

        Peut être, mais même s’il y aura un grand nombre de kaki dans nos rues, il ne faut pas oublier qu’il sont dans la même situation que nous,
        Ils sont autant démoralisés que la plus plupart d’entre nous et il ne faudra pas non plus les prendre pour des robots sans âme, dès lors, je ne crois pas beaucoup à leur motivation pour obéir aveuglément en troupeaux à l’ordre établi.
        Ceci dit, Paul Jorion ni François Leclerc ne savent pas plus que nous ce qu’il adviendra de la civilisation, il mettent simplement sur la table des propositions qui vont dans le bon sens, qui sont de plus en plus observées et c’est cela l’essentiel.
        Le principal est d’avancer, se faire connaître, en espérant qu’il en adviennent des solutions évolutives, rien n’est jamais déterminé à l’avance.

      4. @Michel Lambotte .
        Nous privilégions toujours la sécurité (meme illusoire et simplement promise) à la liberté ..c’est une constante d’autant plus forte que nous quittons un modèle luxueux .
        Le quidam fera semblant de croire aux lendemains qui chantent , pour se justifier de faire le flic , seul moyen de nourrir sa famille ….
        Ce modèle est d’autan,t a craindre que la dépletion est progressive .. …Plus progressif il sera qu’il se racrochera aux branches ….On en est a se demander si un délitement plus prompt ne serait pas plus salutaire pour les basses classes .
        Le choix , en réalité ne peut etre qu’individuel : se rapprocher de la zone d’atterrissage pour tomber de moins haut , en conservant les services rémanents du système ….
        Une des solutions du système serait de laisser les marginaux qui cherchent l’autosuffisance installer un reseau suffisamment dense pour devenir une position extreme de repli en, cas de big bug ….

    3. Fort bien écrit!

      Je n’ai jamais cru à la crise, et suis persuadé que « l’actualité du consensus de Washington » ferait un meilleur titre pour les excellents travaux de M Leclerc.

  5. Excellent, bravo, l’essentiel est dit.
    Après des constats désormais clairs et nets on passe aux propositions majeures et on sort du cadre.
    Satisfaction des besoins élémentaires de tous et du partage des ressources en tenant compte de la rareté des ressources de notre planète me parait être un phare, un objectif incontournable.
    Ensuite selon une approche top-down on déclinera les moyens à mettre en oeuvre.
    Je ne peux que partager l’enthousiasme de Vigneron et Charles et remercier François pour ce sacré travail.

    1. ///////// Ensuite selon une approche top-down on déclinera les moyens à mettre en oeuvre./////

      J’ adoooore ! , les « on » , en rang par 2 …
      Je préconise d’aller de suite a down , histoire de tomber de moins haut !

      1. Ne soyons pas naïfs, j’en suis parfaitement conscient, il suffit de regarder les forces en présence, Le chemin reste long, périlleux, aléatoire mais il faut un début, une amorce et beaucoup de persévérance. Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
        A ce jour il faut surtout éclairer, informer en toute transparence une majorité de citoyens, à commencer par les plus modestes et démunis.

  6. @FL
    Z’avez fumé un pétard, brûlé un cierge à Lourdes ou j’ai oublié un évènement essentiel de l’actualité qui transformerai un futur souhaitable en une éventualité.

    1. Je ne fume plus depuis plus de 5 ans, même la moquette, mais je bouffe du curé (qu’ils me pardonnent) depuis ma plus tendre enfance.

      L’événement qui m’a motivé ? Les entrechats du jour relatifs à un sauvetage de la Grèce renvoyé à « dans quelques semaines ». Dieu fasse que l’Espagne et l’Italie ne leur tombent pas ensuite sur la tête !

      1. mais je bouffe du curé (qu’ils me pardonnent) depuis ma plus tendre enfance.

        Hélas çà se sent,, vous avez de beaux restes c’est un passe temps très populaire, pardonnez, moi j’ai résisté à cette tentation un peu puéril et dérisoire depuis belle lurettes en fait depuis que j’ai rencontré des curés léninistes, staliniens, trotskyste, maoistes, anarchistes toute la sainte famille révolutionnaire dans MON usine qui se plaignaient en fait d’une église concurrente et qui nous enfermaient dans la leur en + de la boîte. Marx n’a jamais parler de la baisse tendancielle du taux de croyance lui qui n’était pas marxiste pourtant c’est celle qui est la plus intéressante.
        Entre  » l’homme le capital le plus précieux » de l’oncle Jo et çà « « Les travailleurs, c’est la plus grande richesse de l’économie polonaise et c’est dans ce capital humain qu’il faut investir » il n’y a que le maux moderne par excellence ÉCONOMIE qui diffère.

  7. Excellent programme posant clairement les conditions minimales requises pour un changement de civilisation ! Voilà une belle bouffée d’oxygène dans notre quotidien médiatique anxiogène !
    De quoi affermir les volontés, retrouver une confiance en soi et en l’humanité pour ceux qui l’auraient perdue.

    J’aurais juste complété le tableau en opposant à la rareté des ressources physiques l’abondance
    des possibilités humaines en termes de développement des formes individuelles et sociales partagées de la sensibilité et de l’intelligence aujourd’hui réduites à la portion congrue faute de trouver le cadre propice à leur éclosion.
    J’évoque ici les savoir faire et savoir vivre aujourd’hui marginalisés, voire détruits, du fait de la société de consommation.
    En corollaire, j’aurais alors précisé qu’à une notion du travail prioritairement défini en termes de productivité se substituerait la notion d’activité, laquelle, elle, n’est pas rare, puisqu’il est donné à tout être humain d’avoir des capacités et de les développer selon ses désirs pourvu qu’il en trouve la possibilité dans un milieu humain. Dans la nouvelle civilisation l’idée qu’il existe un type d’activités annexes au travail régulier perdrait de sa pertinence puisque c’est la qualité de vie, plutôt que la quantité de travail, qui fournirait désormais le principe à l’aune duquel s’apprécierait tout type d’activité . Cela ne signifie pas je précise que plus rien n’est quantifié à mesure de la régression de la marchandisation du monde, ni même que la monnaie disparaît, mais simplement que l’échange est désormais pris sous le régime attractif de la qualité, selon les cas subséquemment ou comme condition à l’instauration des nouvelles règles du jeu.

    Ainsi la distinction travail-loisir, ou travail-divertissement, n’aurait plus grand sens. Il n’y aurait plus que des formes de vie plus ou moins esquissées, plus ou moins au moins prenantes là où il n’y avait auparavant que des espérances de vie, celles produites en masse par une civilisation mortifère. Par formes de vie j’entends les différents aspects, moyens, par lesquels la vie se manifeste singulièrement en nous et avec les autres et au nombre desquelles figurent bien entendu aussi les activités productives.

    1. Je vous suis volontiers, y opposant l’insondable vacuité d’une pensée bourgeoise qui a totalement perdu pied.

      1. Pensée bourgeoise, pfft, l’argent n’est pas une pensée c’est une obsession pratique du monde et tout le monde y pense par obligation sans Y penser puisque cela semble naturel comme l’air, encore gratuite bien que pollué, que l’on respire. Bourgeois c’est pour faire bien. Bourgeois c’est l’habitant des villes et rien de plus.

      2. .François, lui ne confond pas l’argent avec la pensée bourgeoise,
        issue du mode de production capitaliste, qui n’a rien de « naturel ».
        Même un non historien, avec une semaine de blog, devrait de comprendre…

      3. C’est pas un mode de production c’est un mode de communication et lui, il n’a pas perdu pied, loin de là, ils s’éclatent, ils se marrent les évangélistes de l’économie, si il y a une pensée bourgeoise c’est celle de la police, circulez y a rien a voire et celle là elle est partout, organique et automatique comme les radars et le petit jésus, big brother c’est du prêt à porter le chapeau.Les pseudos bourgeois ne pensent pas, ils se défendent et ils défendent l’argent et sa circulation, la monnaie, et pour cela ils payent des gens très très chère et de tous bords,les avocats du diable sont au pouvoir, il faut même de l’argent pour faire une révolution russe où autre, z’étes encore troskyste Charles A car comme dit Paul on se crève les yeux sur ce blog mais moi j’ai tout le temps d’examiner les chimères d’avant garde qui ont une formidable raison d’exister, elles.La vie réelle c’est pratique et pas utile. / je fais une grève générale depuis pas mal de temps et en plus on me paye pour çà et je ne dois rien à personne même si quelqu’un de temps en temps se CHARGE de me faire sentir son ressentir naturel de saint travailleur, pensée émue pour mon bôf ! !

      4. @simple

        c’est vrai que ton texte est « compact »

        je peux me tromper à 180 degrés, mais est-ce que tu veux dire qu’il faut supprimer l’oppression tout entière, et pas seulement changer de maîtres, comme le proposent les politiciens spécialisés de tous les partis, qu’il s’agit de devenir maître de sa vie. ?

        A+

    2. J’aurais juste complété le tableau en opposant à la rareté des ressources physiques l’abondance des possibilités humaines en termes de développement des formes individuelles et sociales partagées de la sensibilité et de l’intelligence aujourd’hui réduites à la portion congrue faute de trouver le cadre propice à leur éclosion.
      J’évoque ici les savoir faire et savoir vivre aujourd’hui marginalisés, voire détruits, du fait de la société de consommation.

      Je plussoie bien entendu, mais je pense que le système de création des richesses doit être revu de fond en comble.
      Ce n’est pas seulement le capitalisme qu’il faut dépasser mais également l’industrialisme et sa manière de créer les richesses car sans le dépasser, je pense que le problème de la rareté des ressources ne puisse être résolu.
      Le problème c’est que l’industrialité (réalité industrielle) est bien ancrée dans le cerveau de ceux qui sont sensés posséder cette abondance de possibilités humaines, je veux parler des citoyens et c’est ce qui à mes yeux les empêchent d’agir.

      1. Michel

        Bien d’accord avec vous, c’est d’ailleurs implicite lorsque je dis que les savoir faire et savoir vivre sont marginalisés voire détruits. C’est bien pourquoi il faudrait toujours rappeler que le capitalisme à l’agonie c’est d’abord le symptôme d’une crise de civilisation dont la rente capitaliste est certes un aspect décisif si l’on veut changer quelque chose à la situation actuelle, mais qui ne saurait s’y réduire, la logique prédatrice ne pouvant en dernier ressort s’expliquer et surtout perdre sa raison d’être que si il y changement du cadre de nos représentations, ceci d’ailleurs sans préjuger de quoi de la transformation de nos représentations ou des nouvelles règles du jeu avec ce qu’elles comportent de mesure techniques, viendrait en premier.

        Or, donc, si les savoir faire sont marginalisés, détruits, c’est parce que l’industrie telle qu’elle existe aujourd’hui dé-socialise, dé-individualise les activités de production en instaurant la dichotomie producteur / consommateur, ceci à un tel degré tel que le consommateur devient une production à part entière du système capitaliste en tant qu’il s’agit via la pub, l’industrie du divertissement, et toutes choses qui participent de la société du spectacle, de produire le mode de vie dissocié requis par la circulation rapide des marchandises et du capital. A l’inverse dans une société où idéalement le mode de vie ne serait plus dissocié, il n’y a plus des producteurs, mais des contributeurs, il n’y a plus des consommateurs mais des usagers. MIeux, des amateurs.

        Dès lors le temps social (ou plutôt anti-social devrait-on dire) n’est plus celui synchrone et syncopé du régime de la marchandise sous le règne du capital, mais celui, durable, de la durée d’une l’appropriation personnelle et collective des produits de l’activité humaine. Sans parler nécessairement de la disparition des industries, pour le moins, celles-ci seraient transformées dans la conception même que l’on se fait des processus de production.

        L’appropriation cela signifie que la propriété ne disparaît pas, mais seulement , et c’est l’immense différence avec le régime précédent, que la propriété n’est plus l’inévitable source d’une accumulation du capital. Le régime de la propriété cessant d’être sous l’emprise du règne du quantitatif en quoi consistait la logique capitaliste, la propriété devient l’objet de l’appréciation d’une qualité de vie, tout simplement parce que la vie recouvre sa part essentiellement subjective elle-même condition de toute objectivation, au lieu que comme aujourd’hui cette part subjective soit niée pour ne plus laisser de place qu’à l’objectivisme universel, va de pair avec le règne de la marchandise en régime capitaliste.

      2. la propriété devient l’objet de l’appréciation d’une qualité de vie,

        Même sortie de son contexte, cette phrase garde tout son sens, pourtant il est difficile à se la représenter concrètement.
        A mes yeux, il ne s’agit plus de matériel mais d’immatériel qui supplante le matériel en ayant comme objectif une qualité de vie en relation direct avec la finitude de la planète.
        On peut penser que les idées deviendraient la nature même de la propriété, mais quelle propriété?
        Si je donne une idée à quelqu’un, je ne la perds pas, elle est toujours mienne et je peux continuer à l’utiliser comme celui à qui je l’ai donné, il peut l’utiliser à sa guise en la combinant avec d’autres idées.
        Dans un tel contexte, il est difficile de se représenter la privatisation de la propriété, elle devient collective et on se trouve en quelque sorte en copropriété, même pas en copartenariat comme Albert Jacquart le souligne à juste titre.
        http://www.autreterre.org/fr/news/92-albert-jacquard-reportage.aspx
        C’est pour cette raison que je me plaît à souligner qu’à chaque seconde qui passe, le pouvoir glisse des richesses matérielles vers le savoir.
        Depuis quelque temps, je me plais à lire vos commentaires malgré votre prose assez ardue à comprendre pour mon modeste vocabulaire.
        Les efforts fournis en valent vraiment la peine.
        Merci

  8. « Tout cela s’inscrivait dans le prolongement naturel de la quête démocratique de l’Europe inaugurée par le mouvement européen des Lumières, qui, à son tour, inspira le monde entier.
    C’est pourquoi il est très affligeant que l’on soit aussi peu inquiet du danger qui menace aujourd’hui le régime démocratique de l’Europe, lequel se manifeste insidieusement par la priorité accordée aux impératifs financiers. La tradition du débat public démocratique est sapée par le pouvoir incontrôlé que détiennent les agences de notation qui de facto dictent aux gouvernements démocratiques leurs programmes, souvent avec le soutien d’institutions financières internationales. »

    Amartya Sen : « L’euro fait tomber l’Europe »

    1. Bonjour M. Jorion,

      Ne peut-on pas, aussi, proposer une réelle intégration monétaire européenne par et entre autres, la création d’un Trésor européen et d’une fiscalité de base commune, au lieu de sonner le glas de l’euro comme le fait Sen ?
      Ceci dit, vous avez parfaitement raison, à mon humble avis, d’alerter du danger qui pèse sur le régime démocratique de l’Europe du fait de « la priorité accordée aux impératifs financiers », comme vous le dites si bien.

      Mor.

      1. Je précise, pour le cas ou je serai mal interprété que Sen lui-même, écrit dans son article : C’est pour moi une piètre consolation de rappeler que j’étais fermement opposé à l’euro, tout en étant très favorable à l’unité européenne pour les raisons qu’Altiero Spinelli avait soulignées avec tant de force. Mon inquiétude venait notamment du fait que chaque pays renonçait ainsi à décider librement de sa politique monétaire et des réévaluations des taux de change, toutes choses qui, par le passé, ont été d’un grand secours pour les pays en difficulté. Cela permettait de ne pas déstabiliser excessivement le quotidien des populations au nom d’une volonté acharnée de stabilisation des marchés financiers. Certes on peut renoncer à l’indépendance monétaire, mais quand il y a par ailleurs intégration politique et budgétaire, comme c’est le cas pour les Etats américains. .
        J’ajoute qu’il ne me semble pas nécessaire d’en arriver à un fédéralisme à l’américaine pour harmoniser l’espace économique européen. Cela ne contredit pas, non plus, l/analyse de ce prix Nobel.

    2. c’est tellement évident ,interdire le vol mais promouvoir le BUTIN..(c’est cela un repaire de voleurs )

      jsuis pas dac avec vous quand vous parlez 3 X de Démocratie .

      quels impératifs financiers???
      Assujettir l »esclave aux impératifs monopoly

      me souvient de Mr Paul Jorion qui dis que c’est pas transfuser du sang pour donner aux vampires ,mais éradiquer les vampires d’abord..
      tchoussss

  9. Les grands esprits semblent converger, me semble t-il, un début de commencement de l’esquisse d’une solution? bon; c’est un Nobel, en principe on l’écoute, non ?
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/07/02/l-euro-fait-tomberl-europe_1543995_3232.html#ens_id=1508090
    PS: message personnel à FL ( et rien qu’à lui, hein! )
    …Personnellement, j’ai toujours trouvé que le curé était un peu lourd pour le soir…donc, le banquier me semble plus indiqué pour le souper, faire mariner, c’est un peu gras, avec un fondant légèrement sucré, on dirait du canard, saisir à feu vif, dresser avec des fruits rouges des bois, accompagné d’un bon Bourgogne, inviter son épouse au repas, et ensuite, après lui avoir dit de quoi elle s’est régalée, consoler son veuvage!

    ….Généralement et croyez en mon expérience, le passage étant gamin par la case « école catholique » et en internat, soit cela vous brise définitivement et vous finissez à St Cyr fana mili, après être passé par le Pytranée militaire de la Flèche comme on dit, soit ça vous fabrique des révoltés qui ont dévoré tout Jules Vallès en cachette…et ça les marque à vie!

  10. La dernière phrase me chiffonne bien évidemment car être en opposition avec les libertariens sur la même base d’autogestion (finalement le marché s’autogère pour eux non ?), c’est tomber dans les mêmes ornières théoriques libres et non faussées. Des sorties par le haut sont possibles, des solutions irrémédiables non. L’Etat demeure l’outil le plus pratique, le plus accessible et le plus rapide à mettre en oeuvre. Mais comme toute structure, il est corruptible et à usage de durée limitée car il fonctionne à l’humanité. Il suffit simplement de faire un bon nettoyage, de réviser quelques pièces, d’en changer d’autres, modifier quelques rouages, en adapter le fonctionnement. Cela, c’est faisable sur un terme qui permette l’espoir. La venue de l’Homme nouveau ne l’autorise que pour les croyants…

  11. Moi je suis de plus en plus terrifié, – on nous dit que le monde est plus sûr depuis le carnage en Irak, n’en doutons pas, mais ce n’est pas la question. Ce n’est pas une bombe qui me fait peur. Ni la peur.. je voyais un malade je ne savais pas pourquoi il avait peur et lui non plus, c’est dommage. Je ne suis pas non plus hypocondriaque…

    Comment dans ce monde ne pas être malade. C’est la santé qui est suspecte.

    Je soutiens que la dimension temporelle des choses a été totalement oubliée au 20 s malgré le fait qu’on y mourrait en masse, ou à cause de cela ? La mort semblait une annexe exclusive des chambres à gaz, et de Verdun. Le reste de la vie était tout à fait normal, grâce à une forte dose d’hégélo-conneries comme on dit, de cette idée du progrès de la civilisation ou rien ne se perd comme on dit.

    A part le titre « Sein und Zeit », ouvrage qui apparemment s’occupe du temps en digne héritier semble-t-il de la tradition existentialiste, personne ne s’est occupé du temps au 20 s. Il faut remonter à Mémoires d’Outre tombes pour comprendre ce que c’est. Le 20 s, regardez… Dans une sorte d’euphorie générale et de frénésie inexplicable, dans les combats politiques sans doute, le temps a été effacé, alors que nous sommes tous comme ces statues de Delos déjà à moitié effacées.

    Dans la fièvre de 68, dans le messianisme de la psychanalyse ou l’inconscient ignore le temps, ou l’angoisse est forcément celle de la castration et ou la santé est forcément absence d’angoisse… il ne restait aucun moment pour dire que la vie en soit est angoissante. Il n’y a pas a en guérir en plus sauf à se rendre aveugle. Tout le brimborion de la psychiatrie de la psychanalyse, rend l’idée que le réel est naturel et qu’il n’y a d’angoisses qu’oedipiennes, ou autres, relationnelles, et même avoir peur de la mort n’est qu’un effet d’un traumatisme infantile.

    Et les autres, Sartre, Camus, puis Vilar, finalement on s’est bien amusé au cours des 50 dernières années, avec tout ça : Sartre, Camus, le théatre, le surréalisme, Guernica, Malraux, et j’en passe. Très drôle, on a failli oublié qu’on était mortel.

    En ce moment tout prend pour moi la teinte de l’absurdité. j’ai du mal à croire que tout cela va durer, et j’ai du mal à croire ce que je vois. Les paroles de l’Ecclésiaste résonnent en moi, et l’idée d’aller chercher refuge dans les églises sombres… Mais in Arcadia ego.

    68, 6,9 etc : orgie épicurienne et capitaliste par la suite. finalement tout le monde s’en fout, carpe diem c’était la seule chose qu’ils étaient capables de saisir et de mettre en pratique, et puis faire le mariole. Et ceci depuis que dure cette fête capitaliste insensé, tout n’est que chiffre, la démographie, les générations qui se succèdent la seule question est l’age de la retraite. Le mythe est double, c’est que a) seule compte carpe diem, b) tout se mesure, tout est nombre, et que nombre. Tout a un prix et le prix, c’est tout. L’unidimensionalité du monde, partant même le néant n’est qu’un chiffre, et soi-même on n’est rien d’autre qu’un chiffre dans une cohorte de chiffres que quelqu’un mesure quelque part, hégélo connerie capitaliste, tout se transforme en argent et l’argent est la seule chose qui compte. Voilà l’idéologie de la mesure. La mort n’est qu’une question de capital. Il n’y a qu’un seule question qui remplace toute l’éthique, la métaphysique, c’est – combien ? Chiffre, nombre algèbre. Dans 100 ans, les eaux monteront de tant, peu importe vous ne serez plus là peu importe.

    Chercher un homme pour moi avec une lanterne ce n’est pas comme Diogène, lui cherchait le stoicien sans doute et Nietzsche l’autre, zoroastrien. Ils ont tout faut, il n’y a aucune morale qui sauve de la « Condition humaine » encore un titre faux.

    Me demande toujours si c’est seulement moi qui déraille ou le monde ou s’il y a un lien entre les deux.

    1. Ouais ben feriez bien d’relire l’Ecclésiaste, Lisztfr, z’êtes grave à côté de la plaque là…

      1. Quel passage exactement ?
        Je suis tout ébaubi de votre culture éclectique, Sang de Vigne !

  12. Le texte de François a eu sur moi l’effet d’un printemps : de l’air, de l’ouverture, je me suis senti sur la place tahrir. Reste à y faire venir beaucoup beaucoup d’indignés.
    Je partage à 100% le cri de Vigneron.

  13. J’ai lu un grand et intéressant article dans le Sueddeutsche Zeitung de ce jour, intéressant parce qu’il parle d’une Europe des marchés et des marchands, une Europe qui passe à côté des citoyens, le taux de participation aux élections européennes le prouve. Les allemands, eux aussi, commencent à réfléchir sur une impossible utopie, en plus une utopie qui risque de leur couter cher.
    Depuis la signature du traité de Rome, on a pratiquement rien fait pour essayer de créer une sorte d’identité européenne, basée non seulement sur l’économie. C’est la raison pour laquelle cette « L’union Européenne » n’aura aucun avenir, elle est bâtie sur du sable. Ce que nous avons aujourd’hui, c’est une Europe des marchés, un bloc écnonomique, qui considère « le social » comme un obstacle à éviter. L’administration et ses élites à Bruxelles sont décidées à instaurer un régime dèshumanisé, focalisé unilatéralement sur le maintien du principe du « tout-économique », réduisant l’individu au rôle du serviteur des castes et oligarchies.
    L’ouverture des frontières, louée à chaque fois quand un eurocrate de la classe politique ouvre sa bouche, sert avant tout aux industriels, marchands et banques. La fameuse « libre criculation » n’existe dans les fait que pour un nombre restreint d’individus. Les barrières linguistiques, culturelles, protectionnistes et formelles font de cette Union Europénne une pure utopie.

    1. mais non point du tout ce n’est pas une utopie l’Europe des citoyens : il y a EURASMUS , le grand programme d’échange entre étudiant et étudiante de nos belles contrées enfin pacifiées.

      faîtes le savoir.

      1. >Babypouf

        Vous etes gentille avec Eurasmus, c’est la tarte à la crême que l’on sert à tout le monde pour leur expliquer qu’il y a des choses qui marchent en Europe.

        Mais maintenant, si l’on revient les pieds sur terre, sur des choses betement trivial, j’aimerai que vous me donniez un pourcentage: celui des étudiants d’origine populaire qui ont profité d’Eurasmus. Parce que voyez vous, moi aussi j’ai participé au programme, mais il y avait quelques petits problème associé:
        – la bourse associée était ridiculement faible, donc notre responsable a du méchamment truander pour m’obtenir une bourse a peu pres valable, sinon, l’eurasmus ben c’était pas la peine.
        – mon anglais et mon espagnol n’était pas mauvais, mais on n’était pas nombreux dans ce cas là, et l’un de nos camarades de promo, fils de bouchers a rapidement abandonné toute idée de pratiquer l’Eurasmus: il était incapable de prononcer le moindre mot dans une autre langue…

        Donc en matière de création de peuple européen…

      2. QQun pourrait donner le « cout » d’une année d’ERASMUS ?…….seulement accessible aux classes superieures et subventionnées pas les classe inférieures .

  14. Monsieur Leclerc

    Une sortie de crise plus « Top Bottom » que cette proposition, il n’y en a pas.

    Comment puis-je vous assurez, non seulement de ma sympathie, mais également de ma reconnaissance, alors que j’ai conscience que vous venez de tomber, en toute conscience, dans le piège qui consiste à ce que « vous » vous précipitiez dans le piège que l’oligarchie dresse (inconsciemment , pour un moment encore), dans l’attente d’une solution qui lui sera offerte, dès lors que sa perte de tout sens stratégique ne lui permet plus d’en formuler aucune.

    Pourquoi les choses vont- elle si loin? Non pas parce que l’oligarchie et sa clientèle ont déjà une solution de rechange, mais parce qu’ils savent déjà que c’est l’un de nous qui la leur fourniront, nous ne sommes dans l’ensemble pas prêts, seuls quelques-uns y sont prêts, ceux- là même qui vont relayer vos propos, pourquoi voudriez-vous que Paul soit si écouté!

    « Au moins d’Etat des libéraux il faut opposer le moins d’Etat qui lui substitue la prise en charge par la société elle-même de sa propre organisation. »

    Ah, sacré non, vous avez raison, mais comment ferons-nous pour retourner l’absurdité suivante

    «Les travailleurs, c’est la plus grande richesse de l’économie polonaise et c’est dans ce capital humain qu’il faut investir »

    Les travailleurs ne sont la richesse de personne !

    Et encore ceci :

    Définir les besoins de base, ne plus en soumettre l’allocation à la rémunération d’un travail, c’est aussi jeter les bases d’une fiscalité qui vise à les financer, sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’emprunt ou à la création monétaire « ex nihilo » des banquiers centraux. C’est organiser les circuits financiers en fonction des besoins définis par la société, et non procéder comme c’est actuellement le cas à l’inverse. C’est remiser la machine à faire de la dette et à produire de la rente, génératrice que de catastrophes.

    Il ne nous reste qu’à laisser définir « nos besoins » en fonction de ce que l’alliance de l’oligarchie et des « restructurateurs » de la dette publique » feront de votre solution par le Haut. Tout le monde est d’accord, la machine est cassée! J’en vois déjà qui se présentent pour jouer le rôle de restructurateurs et recevoir le cachet que l’oligarchie, encore un moment intellectuellement déficiente, voudra bien leur laisser avant de les encourager à s’enhardir à dépouiller la bête.

    Sur quelle géométrie des groupes sociaux voulez-vous vous appuyer, sur l’ancienne opposition bourgeois prolétaire, déjà sortie de l’Histoire? Celle en cours, et qu’il nous faut démasquer. Voulez-vous qu’il en advienne une nouvelle pour porter loin vos propositions?

    J’espère avoir un jour l’occasion de vous avoir à la maison vous pour me donner le plaisir de vous cuisinez des huîtres tièdes sauce à l’oseille, ma compagne cuisine mieux que moi, le reste du repas est assuré !

    Je vous l’ai dit Vigneron – irrécupérable – (apportez le Pouilly – (fuissé) ?).

    A+

    1. Il ne nous reste qu’à laisser définir « nos besoins » en fonction de ce que l’alliance de l’oligarchie et des « restructurateurs » de la dette publique » feront de votre solution par le Haut.

      Pourquoi devrait on se laisser définir les besoins de base?
      Par l’exemplarité, c’est à nous de dicider quels sont nos besoins et la manière d’y répondre.
      Hors de ce concept, il n’est pas possible de sortir de la crise de civilisation que nous connaissons et d’aboutir à la vraie démocratie participative.
      Je sais que cela ne se fera pas en un jour, mais c’est déjà à l’oeuvre et pas que dans les jardins communautaires.

      1. @ Michel Lambotte

        Ah ça oui, l’oligarchie et les gestionnaires locaux aimeraient bien que nous nous définissions nos besoins de base au plus serré, facile à gérer ! Mais je ne crois pas qu’ils auront les mêmes ; si nous les laissons tranquilles, ils nous laisseront tranquilles, et tout le monde sera content ! François Leclerc redessine de fond en comble la carte du Tour de France, sans s’occuper du fait que depuis 1947 ; sur les 44 vainqueurs différents, seuls, trois ou quatre n’ont jamais été soupçonnés de dopage. Faut se le reconnaître, avec les paysages, la corruption est un élément du spectacle offert par le Tour de France, et nous c’est une certitude, nous aimons ce genre de spectacles.

        A+

  15. @François Leclerc
    Je pense que tout le monde ici sera d’accord avec vous: Sortir de la crise par le haut pour créer une autre société, reposant sur d’autres bases.
    Les modalités de cette sortie ou plutôt de cette création ne sont pas évidentes pour moi. Il faudra peut être créer une hierarchie d’etapes, Juguler la finance et les marches sera évidemment une étape importante mais ne se fera pas en un jour et nécessitera l’accord de plusieurs gouvernements occidentaux. Créer le Bancor sera une décision qui devra être prise par la majorité des pays du monde. Comment voyez-vous ces étapes et que pouvons-nous faire pour aider au plus vite a leur réalisation?

    1. Créer le Bancor sera une décision qui devra être prise par la majorité des pays du monde.

      Il faudra d’abord passer sur le corps de l’oncle Sam, et ça risque de ne pas se passer dans la bonne humeur.
      Car qui dit Bancor dit fin du statut privilégié du Dollar, qui dit fin de ce statut dit fin de l’hégémonie US dans le monde, et in fine ce pays redeviendra un pays comme les autres qui devra se serrer la ceinture comme la Grèce, vu son niveau d’endettement.
      Vous croyez que les cow-boys d’outre atlantique vont accepter cette chute sans tirer le moindre coup de feu ???

      http://www.nytimes.com/2011/07/01/opinion/01krugman.html?_r=1

  16. C’est remiser la machine à faire de la dette et à produire de la rente, qui ne génère que des catastrophes.

    Fort bien, comment va-t-on concrètement s’y prendre pour remiser cette machine à produire des catastrophes ?
    Puisque le temps long des idées, sera trop long par rapport à l’ occurrence de ces catastrophes, produites dans le temps court par les actions de dirigeants imperméables aux idées qui permettraient de prévenir ces catastrophes.
    Nous sommes en pleine aporie.

    1. François y a répondu, avec une concision parfaite:

      s’indigner, et plus si affinités

      Que chacun prenne ses responsabiltés pour préparer des affrontements victorieux!

      1. Tu parles Charles 🙂

        Surtout que des affinités avec l´indignation viennent vite. Pas trop pour l´indignation en elle même, celle-là, elle ferait plutôt un peu mal aux tripes, mais pour le chemin qu´elle fait faire.

        @Joan

        …actions de dirigeants imperméables aux idées qui permettraient de prévenir ces catastrophes.

        J´ai bien peur qu´il faille aller le leur dire plus fort, en effet.
        Et comme dans l´offre politique, y´a rien de rien qui soit de taille, de nature et légitime à porter le message sans distorsion autoritaire, c´est bien au peuple de s´y coller.
        Le truc, c´est que j´ai pas vraiment l´impression que ce soit mûr pour se passer dans la douceur et la dentelle. Va y avoir du sang et des larmes, et ça, j´aime vraiment pas.
        Juste une demande, ne laissez personne dire un truc du genre : « La fin justifie les moyens », révoquez le sur le champ.
        Comme le chante Fred Alpi:

        Les moutons se prennent pour des chiens
        Et les chiens se prennent pour des loups

        Autre chose, vous indignez pas pour vos économies, on s´en fout ! C´est que du papier… qui représente certes beaucoup de sueur (et même souvent de sang et de larmes), mais qui ne mérite pas que nous égorgions. C´est pas le moment de donner dans la matérialisme, le temps est à la spiritualité, mais attention, la vraie, pas la pacotille sectaire des religions, celle qui doit nous faire cheminer sur la voie du progrès humain, qui doit nous faire comprendre comment nous pouvons vivre ensemble en tant qu´animal social dans notre environnement.
        L´heure est à l´économie politique, le temps des cerises est revenu.

  17. Bonjour François,

    Depuis le fameux « Parlons net » de juin 2009 qui m’a fait découvrir ce blog, Paul et vous avez rédigé quelques textes de synthèse comme celui-ci, soigneusement sauvegardés et diffusés, rares bouffées d’oxygène dans les eaux glauques de la finance mondiale, dont je vous remercie.

  18. Merci: le ton sort de l’inexorable duquel nos médias dominants sont si friands, et qu’on retrouve en écho dans tant de conversations. Une « vision » à mettre en musique, en savourant dans un premier temps la virtualité des partitions. Sur scène, certains instrumentistes se trouveront tentés par les alternatives quand de la salle blême et farouche assourdiront les sifflets.

  19. Bonsoir,

    c’est pas du soft le programme préconisé, il n’y a que des révolutionnaires qui pourront appliquer ça, c’est pas de la communauté politique qui faut attendre pour cet avenir.

    D’ici là les pepettes des riches seront changées en or ou en immobilier, donc pour les decennies à venir ça va chauffer dans le social de nos démocraties.

    Perso je pense que notre seul espoir pour une société centré sur les êtres qui la compose c’est Melenchon, vraiment il n’y a pas photo, les autres c’est des toccards, des blatteurs pour les classes moyennes indécises mais néanmoins en perdition ! Melenchon un Chavez Français.

    cordialement

    1. Quand un homme a-t-il fait une révolution par les urnes ?
      Cela fait 40 ans que j’attends qu’on me donne le moindre indice.
      Autant se préparer les yeux ouverts.

      1. J’avais pas précisé, tellement la liste serait longue.
        Mais justement très bons exemples: la bourgeoise n’a jamais respecté les urnes.
        L’illusion de révolution par les urnes met la tête dans le sable.
        C’est l’objectif de la démocratie dite représentative.
        Elle conduit aux défaites.

    2. Bonsoir

      Bon ben il suffit de se dire que y’a eu 1789 en FRRAANNCE et ben va y avoir 2012 aussi , la revolution par les urnescette fois-ci voilà c’est tout !

      cordialement

  20. Bonsoir,

    Un peu hors-sujet mais quand on voit le traitement fait à l’affaire DSK et comme tout cela risque de finir, je pense désormais que tout est vraiment possible…

    Pour ce qui est de la situation économico-politique, l’oligarchie en place depuis à peu près une trentaine d’année a tellement cadenassé la vision de la société, de l’avenir et tout débat (cf matérialisme et consumérisme effrénés) que même les indignados paraissent plus être représentant du dépit et du désespoir mais pas porteurs d’une alternative viable…

    De toute façon même si ils étaient porteurs d’une autre façon de vivre, est-ce que cela intéresserait réellement les peuples européens et leur représentants ?

    Ces 20-30 dernières années ce qui a caractérisé le peuple européen (occidental) est plus l’apathie voir la complicité passive que l’indignation face à l’injustice causée par notre mode de vie…

    @++

    1. L’affaire DSK est terminée, y a pas de témoins et l’accusée est décrédibilisée, sa parole contre la sienne, elle aurait pu être consentante, qui prouvera le contraire même si elle a craché le morceau sur les murs ? Les pôvres sont prêt à tout pour rentrer au paradis US et d’autres d’ailleurs comme les pseudos victimes des curés, c’est çà qu’est terrible, le mensonge comme absolution et l’on s’en rend compte et conte plus tard toujours plus tard pour une éventuelle reconnaissance voir même compensation.
      Le mensonge du FMI est par contre totalement légitimé, peut être Paul pourrait fournir des preuves contraires à l’avocat de la plaignante, si il a du temps a gaspillé.
      Il lui feront un chèque avec une clause de fermer sa gueule, c’est CA la réalité de l’argent qui n’a pas d’état d’âme, elle compense, elle absout et sanctifie l’absence de rapport.L’essentiel c’est d’en gagner et de gagner, c’est son moto et c’est une croyance maintenant universelle ravageuse et virulente.Parlez moi des chambres noires de la compensation au Luxembourg, Denis Robert y a passé 10 ans de sa vie en otage libre…….Clearstream comme il se nomme ! !

      1. DSK : Un député PS évoque des « connexions » entre le Sofitel et des « officines » à Paris.

        http://www.lesoir.be/dossiers_speciaux/special5/2011-07-03/dsk-un-depute-ps-evoque-des-connexions-entre-le-sofitel-et-des-officines-a-paris-848864.php

        A qui a profité le ‘crime’?Lagarde au FMI, deux jours après…DSK libre(comme si on avait attendu), le temps nécessaire…pour le switching.

        Tout cela est loin d’être cloturé et comme dans clearstream sera peut être pris qui croyait prendre?

  21. C’est une impression ou ce billet date d’un siècle, à peu de choses près.

    Je crois y retrouver l’analyse d’un Clifford Hugh Douglas en 1920.

    Voir un exposé sommaire de sa théorie du crédit social sur Wikipedia:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9dit_social

    Mais quelles que soient les solutions possibles de sortie « par le haut », le question reste sans réponse quant aux moyens de les mettre en œuvre car les moyens démocratiques par représentation semblent aujourd’hui inopérants.

    1. Rien d’étonnant, car ce sont encore et toujours les mêmes forces qui sont à l’oeuvre.
      D’un côté, ceux qui ont plus et veulent encore plus, par tous moyens.
      De l’autre, ceux qui ne savent comment cesser d’avoir moins, et de moins en moins, et qui n’ont que peu de prise sur leur réalité.

      Toute l’astuce (la scélératesse) actuelle consiste à avoir su inverser les rôles, et faire croire que les nantis sont du côté de ceux qui ont toujours moins… Manipulation « géniale » dont la concrétisation se fit à travers cette aberration appelée « Prix Nobel d’Économie »…(ah!Milton Friedman… ah! Friedrich Hayek!!!)
      Un jour, qui sait, on pourra voir ce Prix décerné à un Paul Jorion?…Alors, bien des choses auront changé, (si du moins Paul Jorion n’a pas à cette époque « mangé son chapeau », ce qu’à Dieu ne plaise…)

  22.  » faute de quoi naîtraient des sociétés fondées sur l’exclusion, les nantis se protégeant des démunis par tous les moyens en leur possession, tel qu’on en observe déjà les prémices ».

    J’ai ris sur le mot prémices, merci pour ce bon moment.

    Pour certains, ces prémices sont déjà passablement avancées dans leur « développement logique ». Mais tant que la misère n’aura pas atteint et submergé le seuil critique des classes moyennes je ne crois pas que la grosse part des électeurs assurant la réélection des partis libéraux en Europe changera de position. Au moins avec ce genre de blog on peut espérer que ceux-ci ne se laisseront pas charmés aux solutions rétrogrades.

    Toutefois, rien ne vaut l’anticipation et l’expérience, et il me semble qu’en parallèle de ces beaux textes il faut inciter aussi à aller voir ce qui se passe chez ceux qui subissent déjà et depuis des années les effets des cures d’austérité et de partager quelque peu leur existence. Tant que cela reste abstrait… Et bien cela reste abstrait. Et le jour où vous devrez faire des choix, où vous serez exposés à une élévation de l’intensité idéologique (c’est à dire aussi à une plus grande banalisation encore), et bien ces idées ne seront pas aussi solides pour résister qu’un bon gros souvenir perso bien épais de l’ignominie et de la bêtise de ces politiques.

    Je ne sais pas mais, est-ce qu’on n’avance pas vers l’abyme assez tranquillement finalement, pas à pas, en se donnant le temps de voir venir. d’ailleurs, combien de temps ça prend à une civilisation de s’effondrer, alors que « hier encore ça allait bien » ?

    Et pourquoi pas, comme on y est, rions-en un peu. Remercions nos bons maîtres de commencer à nous sensibiliser au fait que nous ne sommes plus que des gueux et entraînons-nous dès à présent à aller gratter les murs de leurs quartiers gentrifiés et sécurisés de nos fourches en grognant quelques cris primitifs pour recevoir les miettes de leur magnanimité. Comme ça dans quelques mois on sera lassés de faire les couillons en hardes et peut-être qu’on se rappellera que sans nous ces gens ne sont rien, que s’ils ne veulent pas rendre on prendra et qu’en fait, on n’a même pas besoin d’eux pour vivre heureux.

    Ceci dit, pourquoi se mettre un baton – et non le moindre – dans les roues et hypothéquer ainsi votre scénario Mr. Leclerc ?

    Dans le cadre d’une division internationale du travail…

    , ceci ne peut être qu’un aboutissement après des années d’actions unilatérales et bilatérales, non un départ ou un cadre. La mondialisation n’a rien créée et ne laisse à disposition rien de ce genre, l’unité politique de l’humanité est toute entière encore à construire, elle n’est même plus acquise au sein de nos vieilles nations. Et ne rêvons pas d’un grand horloger éclairé, ils ne sonnent jamais l’heure que l’on veut.

    Pour les cris primitifs http://www.youtube.com/watch?v=qPR1LuwPae4

  23. Repartir sur de nouvelles bases consiste aussi à partir des besoins

    .

    Texte qui propose en effet, et est loin de la seule dénonciation.
    « partir des besoins », pour encore une petite centaine de millions de russes, cela sonne comme « chacun suivant ses besoins ».
    Ca me chiffone, et pas qu’un peu, l’idée que l’on doive consciemment faire un état des besoins avant de faire bouger le mammouth.
    Cette expression des besoins devrait, idéalement, émerger très spontanément de pratiques existantes, mais ne devrait pas être explicitement sollicitée.
    C’est pourquoi j’aime bien suivre ceux qui partent/parlent d’une(de) pratique(s) dans une perspective anthropologique ou sociologique (Richard Sennett, et Bernard Stiegler, …).

    Des parties cruciales de notre cerveau fonctionnent comme des véhicules hybrides, essence/électricité, je veux dire avec un « mélange » émotion/raisonnement. Une réelle satisfaction des besoins impliquerait la composante « émotion » plutôt que raisonnement, mais la définition des réponses qui exprimeraient ces besoins, demande le contraire, « raisonnement » plutôt qu’émotion.

    Je crois que l’idéal serait de « potentialiser » l’exercice constructif d’un savoir-faire dans tout travail actuel. Ainsi appréhendée, la définition des besoins pourra s’intégrer au travail quotidien, et on aura botenu ce résultat sans risque d’emballement ou de blocage dans la boucle.

    Bref, rectifier un peu l’homme lui-même avant de se demander de quel oripeau il doit s’occuper.

    1. Je trouve plus chiffonant qu’on n’en fasse jamais état.
      C’est la privation d’une estimation des besoins qui empêche d’avancer dans la direction d’une activité raisonnable, et comment en partir sans faire l’effort de les expliciter?
      Logement/ Alimentation/ Santé/ Education/ Transport/ Energie..
      Ce qui paraît essentiel dans chacune de ces catégories est certes subjectif mais doit pouvoir faire l’objet de consensus sur ce qui est souhaitable au minimum.
      Puis approximation du travail globalement exigé pour une satisfaction générale, et partage.

      Pour revenir au texte de F Leclerc, je joins mon remerciement à ceux déjà exprimés, car maintenir la perspective de sortie par le haut- et peut-être, pourquoi pas? très haut -est un acte important, faute duquel la résignation l’emporte forcément à la longue sur toutes les indignations.

      1. @ dussardier
        Je comprends à peu près qu’il vous semble qu’on n’en fait pas état, et que du coup un tas de gens se retrouver en situation misérable, avec des minima sociaux, ou « working poors », etc. Et j’en suis indigné moi-même.
        Mais comment distribuer « justement » à des gens qui n’ont pas les mêmes relations sociales/familiales etc ? Si on prend comme base, pour parler, qu’une personne isolée à des besoins de l’ordre du SMIC, grosso modo, comment chiffrer le besoin des personnes qui vivent plus en commun ? Une fratrie ou tout autre situation, ça diminue pas mal le besoin individuel (prix dégressif de l’habitation, de l’alimentation, etc. c’est ce qui poussa d’une certaine façon les sociétés humaines aux formes de vie néolithiques en plus grands groupes, où ces économies d’échelles apparurent sur une base assez large). Si vous en tenez compte, vous allez sembler être injuste avec les gens qui vont se dire qu’ils sortent de la fratrie pour avoir un minimum plus élevé, et si vous n’en tenez pas compte (flat rate), vous aurez des gens qui contesteront à l’envers que certaines familles vivent en proportion avec une certaine aisance sans revenus grâce à des aides substantielles. (4 SMIC au foyer pour [2 parents + 2 grands enfants], loin d’un centre ville riche, c’est pas la dèche absolue, même si c’est pas jojo du tout).
        Je prends le petit bout de la lorgnette, mais je ne vois pas très bien comment on va découpler une « mesure du besoin » d’une rétroaction assez rapide de la mesure sur la quantité à observer, la boucle conduisant au total à une certaine inconnaissance de ce qu’on cherche à connaître.
        C’est en raison de cette appréhension (mal exprimée ci-dessus) que je souhaiterais idéalement que la sensibilité à la redistribution soit une opération « spontanée » du corps social. Ce qui demande peut être d’être encore plus révolutionnaire, puisqu’il faudrait abandonner un tant soit peu la notion de propriété privée, cette notion bloquant très bien la spontanéité du partage des ressources.
        En résumé pour cette idée, je reprends un thème connu sur ce blog: « c’est mon seau, tu me l’as rendu percé… » etc. résultat, plus de seau, résultat suivant , on ne prend plus soin du puits, il se comble, etc. les « externalités » montent au plafond. Et vous devinez qu’à l’envers, si les « besoins » sont maintenant définis à partir d’une pratique et non d’une possession [« exploiter correctement le puits pour tous »], le fonctionnement est « naturellement » maintenu.

        Passez moi les choix d’exemples que j’ai fait, pas tous heureux, svp, pour essayer de voir le fonds (du puits). Merci.

      2. @ timiota , dussardier

        bonjour

        « C’est en raison de cette appréhension (mal exprimée ci-dessus) que je souhaiterais idéalement que la sensibilité à la redistribution soit une opération « spontanée » du corps social.

        Sur point de la redistribution, que pensez-vous de la remarque que j’adressais à Martine Mounier, ici ?

        A+

      3. Pour redistribuer , il faut deja produire plus que son nécessaire , non ?
        Et au cas ou on en est a produire son necessaire , pourquoi produire plus ? , sinon pour echanger contre ce qu’on ne peut produire .
        C’est sur cette vision tres localisée qu’il faut re-venir et non sur une sorte de « système » tout puissant » qui va vous donner le biberon ou du pré-maché ….
        Nous sommes dans une zone de turbulence des plus graves et il vaut mieux viser trop bas que trop haut .

      4. @ Jean-Luc Morlie
        Je n’ai pas bien compris le lien de votre sémantique de la redistribution avec les remarques de ce post qui étaient , l’occurence sur la une de Marianne stigmatisant les vrais assistés, les riches qui nichent fiscalement bien, etc.
        je vous cite :
         » Que penseriez-vous de l’utilité d’ établir une distinction entre « redistribution », « redistribués » et « redistributeurs » ».
        Je crois que vous voulez parler d’une certaine moyenne, ceux qui ont plus et « donnent » en impôt plus qu’ils ne « reçoivent » de la collectivité sont les « redistributeurs »,
        et ceux qui donnent moins qu’ils ne reçoivent sont les « redistribués ».
        Ca suppose qu’on sait compter ce que les gens reçoivent comme richesse indirecte (écoles, chemin de fer, routes, justice,police…).
        Ou alors vous pensez à une version kercozienne très « locale », où on redistribue soit même à des gens dont on connait le besoin . Et cela rejoindrait mon idée de « spontanéité » de la démarche.
        Quelle est la bonne échelle ? Moi, question taille de groupe, je m’arrêterais si il faut se mouler dans un système partiellement direct de « définition du besoin », à l’échelle d’une université. Les « alma mater » américaines sont financées par les donateurs qui en sont sortis. A condition d’admettre qu’on est sorti d’en droit pas reluisant, cette idée me semble défendable, un peu trop bisounoursesque pour passer en régime spontané pour tous, toutefois. Mais il y a du sens à glaner…

      5. je dis que pour celui qui redistribue, redistribuer, est « une bonne place », et qu’il ne voit pas pourquoi ça s’arrêterait et que même, il ferait bien tout pour que ça continue.

      6. Un des modes de regroupement qui a duré tres longtemps apres le M.A. : Les Parsonniers :
        http://www.google.fr/search?q=groupe%20moyen%20age%20li%C3%A9%20terre%20&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&source=hp&channel=np#hl=fr&client=firefox-a&hs=k91&rls=org.mozilla:fr:official&channel=np&sa=X&ei=ms4STuKVI4zKsgb38fnxDg&sqi=2&ved=0CC0QBSgA&q=parsonniers&spell=1&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.&fp=d649d13ec27d4dc5&biw=1280&bih=865
        Ces groupements ont été créés pour lutter contre le droit que le seigneur avait de récupéré sa terre a la mort du serf ….Une collectivité individe pouvait faire office d’individu .
        Ces collectivités avaient tous les corps de métiers , certaines ont duré jusqu’a la révolution .
        En générale bien considérés parce que plus aisés que les paysans isolés .
        En cas d’effondrement sociétal significatif , c’est a mon avis un modèle a étudier .

  24. Amusante cette référence à Monsieur Mélenchon… Il a été décrié sur ce site, mais j’aimerai savoir concrètement ce qu’il lui est reproché. Le fond de son programme me semblait assez similaire aux préconisations de ce blog.

    1. C’est tout le problème Mitch, lorsque Babypouf parle

      « des blatteurs pour les classes moyennes indécises mais néanmoins en perdition « 

       » – les poses calculées d’un tribun, les effets de voix, etc.. » Je n’en veux pas et pour aucune cause, j’espère que nous serons nombreux à ne pas le suivre rien que pour ça !

      1. Bonsoir,

        le pouvoir oratoire de Mr Mélenchon vous procure l’effroi de ne pas vous interesser au fond de ce qu’il dit. Il y a là une logique qui me dépasse. Alors vous votez pour du fond ou de la forme … les deux ? Il faut savoir écouter le diable.

        Pour arriver à réaliser quelque chose avec les masses il faut un tribun ça a toujours été comme cela, c’est pour ça qu’il représente un espoir.

        Mélenchon à 20% ce serait au minimum un coup de pied à la fourmilliére politique actuelle, elle le merite bien !

        Salutations

      2. Babypouf . Dans quelle géométrie des rapport de forces entre groupes sociaux vous situez-vous?

        – ceux qui souhaite un affrontement de classe dur et pur,

        – ceux qui, à gauche comme à droite, se frottent les mains, rien qu’à l’idée d’utiliser la peur d’un affrontement de classe dur et pur afin de jouer double jeu et en profiter pour faire leurs affaires comme à l’habitude.

        – les écologistes benêts, lorsqu’ils imaginent qu’en se retirant du jeu ils feront s’arrêter les deux premières dans le jeu qui consiste à s’emparer discrètement des bonnes places de la société qui vient

        – ou encore, dans la quatrième catégorie de ceux qui s’éveillent à ces évidences?

        Même le staff de Melanchon; lui dit « de se calmer » , que ça passe mal à la TV, nous vivons dans une société de l’image !

        A+

      3. L’idôle de Mélenchon, Mitterrand, faisait des propositions plus avancées…
        On a déjà donné, avec ces nomenklatures au service du capital.

      4. @Charles A

        nomenklature oui , mais alors à gauche et à droite,

        Le jeu des petits avantages commence très fort, puis percole vers le bas. Mais au total elle n’est pas très fournie cette hiérachie organisée comme une ligne de commandement et de contrôle social soutenue par la corruption. Selon Lacouscoumes, vous et moi avons acquis une tolérance à cet état de chose, car il nous faut bien tricher un peu avec la déclaration d’impôt et le certificat d’urbanisme.

        Je vais faire imprimer un T shirt  » que vive la Boétie » face « et Jorion » pile, ( comment insérer un Smiley jaune !)

        La corruption et ses représentations en France
        Entretien avec Pierre LASCOUMES

        A+

    2. Monsieur Mélenchon : il faudrait qu’il vienne sur le premier blog français d’économie (dommage que l’en-tête « Philosophie » ait disparu…il est combientième au fait le blog en philosophie ?) nous dire ce qu’il pense de questions essentielles comme la semaine des quatre jeudis, ou technico-économico-financières comme l’interdiction des paris sur les fluctuations des prix (notamment sur le fait que les mesures de ce type ont pour but de stopper une ponction dont le but est d’écouler le surplus d’argent produit, et sur le bien-fondé de ce surplus).

      1. Cher Fab,

        Puisque selon vos dires mêmes la démocratie c’est le débat, le vrai, entre des personnes qui existent réellement, je vous propose de nous rencontrer, demain ou un autre jour en fonction de nos disponibilités et compte tenu de nos lieux de résidence.
        Depuis le temps qu’on discute par écran interposé, qu’on refait le monde, serait peut-être temps de faire le bilan de nos disputatio.

        Nous boirons alors gaiement à la santé de la philosophie !

      2. Pierre-Yves,

        Volontiers (demandez à Julien, je suis sûr qu’il se fera un plaisir de vous donner mon mail).

        Par contre, le terme dialogue a semble-t-il doucement dérapé vers di-(a)logue, un échange à deux, presque le contraire du cerveau collectif. C’est dommage. Je serais ravi que les échanges qui ont lieu ici puissent se faire de manière plus interactive, comme le tchat peut-être.

  25. Que la société doive s’organiser contre l’état, et lui reprendre des marges d’autonomie, je souscris cash. Il me semble que le projet de gauche à la base est celui du peuple contre l’état, et non cette posture défensive et prohibitrice qu’elle nous vend actuellement, comme si nous étions des enfants. Cependant tant que le nerf de la guerre sera la maximalisation du profit, tant que ce principe ne sera pas combattu à la racine et dans les têtes, je conçois mal que le système puisse muter.

  26. Une seule réponse à tous ces commentaires : FAIRE DU FRIC-DE LA MARGE-DES BENEFICES-DU POGNON-DE L’ARGENT.
    Bien + difficile que des phrases.

  27. « Je suis convaincu, qu’il n’existe pas d’autre Enfer que l’incapacité d’aimer. » se plaisait à écrire Dostoïeski…Il semble avoir eu le dernier mot.

    1. salut

      voici ce que vous écrivez..

      Je suis convaincu, qu’il n’existe pas d’autre Enfer que l’incapacité d’aimer

      C’est pas AIMER que vivre sur une molécule ?
      L’enfer de la naissance suffit.
      bisous jolie damoiselle..

      1. Mondialisation oblige: y a plus de Mexique. Impossible de s’exiler désormais.

  28. Repartir sur de nouvelles bases consiste aussi à partir des besoins, afin ensuite de définir leur financement. Nous sommes irrévocablement entrés dans une ère de raretés. Tant de biens aussi indispensables que l’eau et la terre que d’une autre ressource qu’il faut aussi partager et qui s’appelle le travail (au fur et à mesure des avancées technologiques). C’est pourquoi la démocratie élargie de demain doit englober la vie de la cité sous tous ses aspects, y compris l’activité économique.

    C’est, je le crains, se mettre le doigt dans l’œil, se bercer d’illusion. Les réalistes partent toujours des moyens et font au mieux avec. Les besoins doivent se satisfaire de ce qu’on peut leur offrir.
    Que s’est-il donc passé lors de la dernière crise, durant toutes les années 40 ?
    Il faut aussi ne pas oublier l’essentiel pour entretenir la vie, l’énergie. Où nous la procurons nous aujourd’hui ? En échange de quoi ?

    1. Je ne suis pas d’accord, il faut partir des besoins essentiels (eau pure, nourriture saine, habit solide et peu énergivore ainsi que l’habitat)
      Pour ce qui est des déplacements, il faut relocaliser l’économie près du citoyen.
      Aujourd’hui, on part des moyens et ceux ci sont accaparé par une minorité.
      Ce n’est pas pour rien que dans l’entreprise qui m’emploie j’installe des pompes à chaleur dans des maisons pourvues de piscine, j’en suis à ma troisième cette année.
      Mes compétences seraient beaucoup mieux utilisées pour répondre techniquement aux besoins des plus démunis.
      Qui va financer cela alors que justement l’oligarchie en place s’accapare l’argent des plus démunis dont ils auraient grandement besoins.

  29. L’État n’a de raison d’être que s’il est dépositaire d’un pouvoir contrôlé, chargé de réguler et réglementer l’activité économique et sociale, alors qu’il est actuellement l’expression du système qu’il défend. Au « moins d’État » des libéraux, il faut opposer le « moins d’État » qui lui substitue la prise en charge par la société elle-même de sa propre organisation.

    Je le prends pour moi : c’est gentil. Non seulement l’État se doit de « réguler et réglementer » le vivre-ensemble, mais il doit l’inventer : « la prise en charge par la société elle-même de sa propre organisation ». C’est beau ! La vie économique n’est pas indépendante de la vie sociale : les économi(ci)stes veulent convaincre du contraire. Les humanistes (qu’ils se nomment, qu’on en finisse !) veulent leur montrer qu’ils mettent une nouvelle fois dans l’Histoire la charrue avant les boeufs, sous-entendu : ça ne marche pas.

    Réguler et réglementer c’est bien. Qui régule et réglemente si ce n’est « la société elle-même » ? Un organisme économique ? : ça ne tient pas, le ver est dans le fruit : l’économisme est dans le fruit : a-t-on déjà vu un oiseau sur une branche la scier ? A-t-on déjà vu un individu ou un groupe d’individus s’appuyant sur une base, la détruire pour laisser une chance à « une autre société, reposant sur d’autres bases » d’émerger ?

    Ce ne sont pas seulement les banquiers, spéculateurs et autres ponctionneurs qu’il faut décrier, mais la base sur laquelle ils s’appuient : l’économisme. Parce qu’à force cette base s’est imposée comme seule approche possible : « L’organisation est économique : tout réflexion partira de là ! »… Et qui ose encore parler de sciences humaines ?

    On ne parle jamais d’activité sociale sans passer par l’économie. Et on voudrait « procurer un contenu concret » à cette autre société en laissant la main à cette « religion dont les prêtres sont les dépositaires de la vérité et les grands bénéficiaires, comme d’autres églises en leur temps » ?

    PS : Je m’imagine me promenant avec « vos » manifestants polonais, et m’entendre crier dans l’oreille : « Nous sommes des travailleurs et pas des esclaves… Les travailleurs, c’est la plus grande richesse de l’économie polonaise et c’est dans ce capital humain qu’il faut investir »… Rire ou pleur ? Vodka c’est sûr.

    1. Salut Fab,
      Et la semaine des quatre jeudis pour décider de tout cela qu’est ce qu’on en fait?
      Deux jours de travail obligatoire et tout le reste pour décider quelle est la nature de nos besoins cela me botte.
      Effectivement, nous n’avons pas besoin d’autant de travail monétisé, et c’est comme vous le dites sur la base qu’il faudra se reposer, mais d’ici là, il y a un travail gigantesque d’information à réaliser. C’est à cela que servent des blogs comme celui ci.

      1. Michel,

        Ce billet est fédérateur (le contraire de l’écclésiastisme). Il représente un travail (non salarié) gigantesque d’information. Les interventions de Pierre-Yves itou. Et notre présence à défendre nos points d’observation y participe je l’espère aussi. Le gars qui sort la tête par la fenêtre dans la vidéo du dissident anglais doit pouvoir observer tous les points de vue en regardant le monde, qu’il sache par exemple que s’il veut quitter son office il le peut, il ne se retrouvera pas seul, et ne sera pas obligatoirement – c’est la croyance en des classes, des églises, des tribus ou des écoles qui crée la lutte, brrr – embrigadé dans une lutte : il peut sortir tranquille.

        Le reste suivra, espérons-le. Une question par exemple, que beaucoup se posent par inquiétude (ils feraient bien de chercher eux-mêmes leur réponse, leur proposition !) : comment faire, en pratique ? Une réponse par exemple : la répartition des tâches ! Corvée de chiottes pour tout le monde, après on voit : quartier-libre, que si des fois nous faisions une connerie – par exemple en jouant tous à la marchande… – on ne soit pas tous à la faire !

        Et, pour ne pas « préjuger de quoi de la transformation de nos représentations ou des nouvelles règles du jeu avec ce qu’elles comportent de mesure techniques, viendrait en premier » (PYD), il pourrait tout à fait se former une équipe passionée d’économie monétisée et qui essaierait de mettre en place une règle pour son jeu.

        La démocratie c’est le dialogue, le dialogue passe par la prise en compte du point de vue de l’autre, et le fait que l’autre ait à prendre en compte mon point de vue m’oblige à le verbaliser au mieux, clairement, donc à prendre conscience de sa légitimité : la démocratie c’est la prise de conscience. Je connais quelques réacs qui vont dire que c’est cucul la praline, mais comme ils préfèrent la version clownesque de l’english dissident, de l’anarchiste ou du philosophe français, tout va bien ! À tel point qu’il est peut-être temps de parler de la semaine des 5 jeudis pour rester dans le coup !

        D’toute façon ça va pas durer, ça va être interdit la vente forcée comme ils font. Parce que si on vous passe des conneries, des conneries toute la journée, vous finissez par les acheter. Vous n’êtes pas raisonnables non plus. Quand on pense qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça se vende pas ! (Misère)

        A+

      2. Ce billet est fédérateur (le contraire de l’écclésiastisme). Il représente un travail (non salarié) gigantesque d’information. Les interventions de Pierre-Yves itou. Et notre présence à défendre nos points d’observation y participe je l’espère aussi.

        Ne dit on pas que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières, je reste persuadé que notre présence à tous n’est pas le fait du hasard.
        Si je reste sur ce blog, c’est que je pressent qu’il y a quelque chose à construire.

    2. Le fait que plaisir est lié au manque , et qu’ a saturation , le manque n’est plus ressenti comme un besoin …….fait que la démocratie votera pour des bagnoles et ecrans plats , alors qu’il faudrait simplement garantir l’ eau au robinet …ce qui n’est plus du tout évident ..

  30. GRANDE-BRETAGNE. 40.000 familles risquent la rue .

    Environ 40.000 familles britanniques risquent de se retrouver à la rue en raison de la réforme des allocations sociales prévue par le gouvernement britannique, selon un document du ministère des Collectivités locales révélé dimanche 3 juillet par The Observer.

    Dans cette lettre adressée à Downing Street, le ministère fait part de son inquiétude sur le plafonnement prévu des allocations sociales à 500 livres (552 euros) par semaine et par foyer. Ces aides englobent notamment les allocations familiales, logement et chômage.

    Environ 40.000 familles pourraient se retrouver sans abri si la réforme est appliquée, affirme dans ce courrier Nico Heslop, chef de cabinet du ministre des Collectivités locales, le conservateur Eric Pickles, qui s’adresse à son homologue à Downing Street, Matthew Style.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110703.OBS6346/grande-bretagne-40-000-familles-risquent-la-rue.html

  31. Superbe plaidoyer et d’exprimer ainsi la société à créer.
    Tous le savent.
    Malheureusement utopique, tant les intérêts de certains sont à contrario de ces évidences.
    Les accoudés du café du commerce ont bien compris que cette voie est sans issue et proposent d’autres chemins plus sombres pour y parvenir.
    Pas à pas, les idées noires émergeront et il suffira d’un séduisant monstre pour les mettre en branle.
    C’est l’éternel histoire de l’humanité.
    C’est une défaillance de la démocratie, un manque de carrures politiques et non les systèmes libéraux, ultra libéraux ou encore la sociale démocratie qui en sont les vrais responsables.
    Le vide politique crée un appel des cupides, carrieristes, profiteurs de toutes sortes.

  32. merci François Leclerc!

    biensmalacquis
    http://owni.fr/2011/07/03/lumiere-sur-les-biens-mal-acquis-bongo/
    http://app.owni.fr/biensmalacquis/

    « Une voix sera toujours plus révélatrice qu’une écriture. C’est la “voxologie” qu’il faut inventer, en délaissant l’approximation prétentieuse de la graphologie. » (Le Sanglier des Ardennes)
    http://audioblog.arteradio.com//faureetreclusalelysee/frontUser.do;jsessionid=BB9543CD7A9C26C98CE886E8B636F0A7?method=getPost&blogName=faureetreclusalelysee&postId=3048101

    http://www.liberation.fr/economie/01012346473-a-monaco-un-mariage-souverain-pour-se-refaire-une-virginite

    Loukanikos… In Dog we trust !
    Greece’s front-line riot dog
    http://www.youtube.com/watch?v=yAsyxoaDGuI&feature=player_embedded

    1. Val de Suza – municipalisme libertaire-

      très intéressant merci

      .

      Du 21 au 26 juin, de nombreuses activités animaient la Commune de la Maddalena : du théâtre politique (à tendance communiste), des concerts anarcho-punk, des chorales anarchistes et communistes, des débats et conférences, les Assemblées quotidiennes à 18h, les repas collectifs, l’atelier des barricades mobiles et des boucliers, des séances de découverte des étoiles et d’astronomie, etc.
      Les Assemblées Populaires sont intéressantes : ce ne sont pas des AG typées « à la française » comme on les connaît tant, avec des tours de parole et des temps de parole, des tribunes et des votes, si bureaucratisées et formalisées. Au contraire les Assemblées Valsuzaines n’ont ni tribune, ni tour de parole, ni temps de parole. Si effectivement (et c’était plus qu’avéré) cela favorisait des monopolisations exclusives de la parole par quelques petits-chefs auto-décrétés, d’un autre côté cela permet une transformation radicale sur la prise de décision : on ne cherche pas alors à convaincre à coups de slogans-chocs percutants et finalement assez vides dans une fonction théâtrale et spectaculaire, représentative et figée dans un temps et tour de parole castrateur, mais, réellement, à s’exprimer, le temps que cela prendra pour chacun. D’où un véritable échange. De fait, par la quasi-absence d’applaudissements et de huements, chacun interprète et analyse pour lui-même, refuse ou approuve pour lui-même, ce qui évite tant que possible les phénomènes grégaires. Enfin, tout se décide au consensus, non décrété mais de fait.

      A+

  33. Quand on voit à quel point l oligarchie au pouvoir se fout éperdument des peuples ( il suffit de suivre l histoire du Val Susa , à la frontière franco italienne , la percée de 50 kms de tunnel dans la montagne pour y faire passer un TGV , ils sont 50 000 à se battre contre les flics en ce moment , cette histoire dure depuis 10 ans…. que ceux qui veulent connaître cette histoire consultent le site du Jura libertaire ) Nous sommes , sur ce blog, en train de refaire le monde , transformer le capitalisme pour qu il n en reste plus que le nom ! qui peut croire que cette nouvelle ( et ancienne ) bourgeoisie mondiale lâchera une once de ses prérogatives sans qu il y ait des luttes terribles ? Courage , Paul et les autres ! Je voudrais tellement voir le monde de la finance bouger dans la direction que vous indiquez …mais , encore une fois , qd je vois ce que l état peut déployer comme moyens face à une résistance populaire lourde et déterminée (à Val Susa ) ou encore en Grèce où j imagine bientôt un couvre feu……… Va falloir se battre , les ptits zamis !

    1. Bonsoir,

      si les manifestants grecques etaient rentrés dans l’assemblée des parlementaires et avaient tout détruit la-dedans est ce que ce serait la révolution en Gréce ? il y aurait eu couvrer feux, autorisation de tirer à vue comme en Syrie ?

      cordialement

  34. Etats-Unis : en faillite, le gouvernement du Minnesota cesse ses activités.

    Faute de pouvoir équilibrer son budget, comme le lui ordonne la Constitution, l’État américain du Minnesota a été forcé de fermer la plupart des services publics. Peuplé de 5,3 millions d’habitants et grand comme la moitié de la France, le Minnesota présente un trou de 5 milliards de dollars dans ses caisses.

    Triste week-end de fête – celle de l’Indépendance américaine lundi 4 juillet 2011 – pour les habitants du Minnesota. Les parcs nationaux, les musées et le zoo sont fermés, ainsi que les aires de repos sur les autoroutes. Impossible aussi de pêcher dans les lacs de l’Etat, les services délivrant les permis étant fermés.

    En faillite, le gouvernement a dû mettre la clé sous la porte, renvoyant chez eux 22 000 fonctionnaires, et suspendant les activités de la majorité des services publics. Avant de rouvrir, ceux-ci devront attendre la fin de la bataille entre le gouverneur démocrate et la législature républicaine.

    Le Minnesota est en faillite : il a un trou de 5 milliards de dollars dans son budget. Or au 1er juillet 2011, date du nouvel exercice fiscal, l’État devait – selon sa Constitution – avoir comblé son déficit. Pour ce faire, le gouverneur Mark Dayton voulait augmenter les impôts des riches, et les républicains voulaient couper les dépenses publiques. C’est le même débat qui se tient en ce moment au niveau national entre Obama et les élus républicains du Congrès. Personne ne voulant céder, Mark Dayton a décidé de mettre le gouvernement à l’arrêt, comptant sur le mécontentement populaire pour forcer les républicains à accepter une augmentation des impôts pour les plus aisés.

    http://www.rfi.fr/ameriques/20110702-faillite-le-gouvernement-minnesota-cesse-activites

    1. @BAH

      Ça serait sympa que vous vous partagiez le taf et vous coordonniez un peu, les deux ragotteurs d’apocalypse, les champions départementaux incontestés de pêche au (mauvais) scoop, Dissy et BA. Avec les deux qui pêchent le même poisson pourri… Ça éviterait les doublons, ça nous f’rait ça d’moins de bien chiant à lire…

  35. @ François,

    Merci, c’est mon plus beau cadeau de fête de Saint-Thomas que j’ai jamais eu.
    Merci et bravo.
    Continuez, la base s’élargit.

    1. Question @ François Leclerc,

      J’ai récemment eu une conversation avec un ami qui me parle de l’infaillibilité du dollar comme d’une certitude absolue pour l’avenir. Puis nous avons dérivé sur la dette US où j’étais un peu armé mais j’ai buté sur un os.

      Sauriez-vous nous dire quelle perte de valeur approximativement a encaissé le dollar depuis les entrées en application du QE1 et QE2 svp ?

      L’idée est d’essayer d’estimer ce que des détenteurs de dettes US ont perdu en valeur depuis le lancement de ces programmes. Pourquoi ? Parce qu’il serait intéressant de mettre en regard ce qui a vraiment été créée comme richesse sur cette même période US.

      Ainsi, par approximation très simplificatrice, pourrait-on dire qu’un détenteur de dette US qui a acheté une part de celle-ci disons en 2007, se retrouve aujourd’hui avec un titre ayant perdu 30% de sa valeur ? Admettons que sur la même période, 5% de richesses aient été créées, quelqu’un qui aurait acheté 100 $ de dette US aurait donc 100 – 30 + 5, soit 75 $ potentiel (en admettant qu’il y ait un acheteur).

      Ce raisonnement extrêmement simplificateur (il ne tient pas compte du dollar à l’extérieur des US, etc.) peut-il être tenu s’il est affiné ?

      Dans ce cas, pourriez-vous faire un papier dessus, svp ?

      1. Si votre ami a de telles certitudes, il prend des risques !

        Condamné à perdre tôt ou tard son statut privilégié au sein du système monétaire international – résultat de la puissance de l’économie américaine aux lendemains de la seconde guerre mondiale – le dollar est resté pour les investisseurs une valeur sure, mais par défaut. L’assurance d’un moindre risque par rapport aux autres monnaies. Tout comme l’est la dette américaine. Question d’arbitrage !

        Le calcul que ceux-ci font n’est pas celui que vous décrivez. Tel un équilibriste sur son fil, ils cherchent en permanence à compenser leurs pertes d’équilibre (financières) par une nouvelle répartition de leur masse (de leurs actifs).

        Ils sont placés devant la perspective de la disparition progressive de leurs points d’appuis, les actifs réputés zéro risque, dont les fleurons sont les obligations de la dette américaine et le dollar dans laquelle elles sont pour leur quasi-totalité libellés.

        Le sort des Chinois, à qui on pense immédiatement à propos de cette problématique, est plus complexe encore à régler, ne pouvant prendre le risque supplémentaire d’accélérer le processus en se délestant trop brutalement de leur réserve gigantesque de dollars. Ils ont comme objectif le passage en douceur à un autre système monétaire, au sein duquel ils pourront prétendre convertir au meilleur taux leurs dollars.

      2. Merci pour votre réponse.
        Bon, admettons que ma question soit mal formulée.

        Tout de même, ceux qui ont investi massivement dans des dettes in fine garanties en dollars en sont pour leurs frais aujourd’hui, non ? Iriez-vous soutenir qu’aujourd’hui les 3 000 milliards de dollars de dettes américaines dans les caisses des chinois valent autant qu’en 2007 ? Par quel miracle ? Parce que ces dettes sont progressivement distribuées dans le monde entier et qu’elles trouvent preneur ?

        Si je vous comprends bien, cela reste vrai tant qu’il n’y a pas eu big crash ? En fait, ces monceaux de dettes valent bien leur équivalent dollar parce que tout le système tient encore ?

        Il faudrait m’expliquer – simplement svp – comment une monnaie qui a été délibérément imprimée par milliards, sans contrepartie, vaut toujours autant qu’avant. Est-ce uniquement parce qu’on tente encore artificiellement de différencier dettes et monnaie (dollar) ? Tout le monde sait ce qu’il en est aux US, non ?

      3. Vous entrez dans le débat sur d’un côté la valorisation des actifs et de l’autre ce qu’est leur valeur. Sur quoi repose en effet celle-ci, en dernière instance ? Par quels chemins tortueux et masqués se détermine la première ? Ne pas confondre !

        Mais il est exact que le dollar, monnaie de référence et de paiement du commerce international, vaut de moins en moins que la quantité qui en est émis et qui circule. Plus gagé, à défaut de l’or qui n’en est plus capable, sur une richesse économique correspondante.

      4. Plus gagé, à défaut de l’or qui n’en est plus capable, sur une richesse économique correspondante.

        Eh bien nous y voici ! S’il est gagé sur une richesse économique à la fois US et d’autres pays, comment s’y retrouver ? C’est juste une question d’offre et de demande de dollars satisfaite ? Juste cela ? C’est un pouvoir complètement dément. Ils peuvent tout aussi bien étalonner la valeur des actifs français que ceux du monde entier, c’est bien ça ?

  36. @ François Leclerc

    Je critiquerai vos propositions en questionnant leur réalisation et en partant de l’alternative entre libéralisme et le protectionnisme, pour la sortie de laquelle, vous proposez un tertium :

    une division internationale du travail dont l’objectif est de produire en priorité les biens socialement nécessaires et de favoriser une production agricole locale permettant d’éradiquer la faim tout en fournissant à ses acteurs une rémunération.

    Première critique, vous vous situez dans la logique -non conflictuelle – comparable à celle de la taxe Tobin, acceptable « si tout le monde joue le jeu », laquelle, par construction, est mort née.

    Et l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix me direz-vous, j’y viens, c’est une mesure qui fragmente l’existant pour le changer. Votre approche globalise les réponses, elle le soude sans l’avoir d’abord fracturé, sans en avoir complètement fait sortir le négatif qui précisément le fait marcher de travers.

    Deuxièmement, comment s’entendre sur « les biens socialement nécessaires », il s’agit d’une notion. Bien entendu nous pouvons adopter l’échelle de Maslow et nous arrêter besoins « physiologiques ou bien pousser jusqu’au niveau du besoin de sécurité. Mais pourquoi s’arrêter à ce niveau … ? Supposons que par étapes successive, un réseau de territoires (A) en viennent à s’accorder sur la notion de biens socialement nécessaires, « le bon vivre » cette accrétion crée mécaniquement le sous-ensemble (B) qui ne partage pas cette règle-là, lequel se trouve donc en situation du « dumping à la satisfaction des besoins de niveau +1 chez eux , il sont toute liberté de baisser au minimum les niveaux de besoins socialement nécessaires pour une partie de la population et de piller les dernières ressources naturelles dont il dispose» (en sens inverse, les frontières n’arrêtent pas les trafics, elle les génèrent). Dès lors, l’ ensemble (A) devra établir un protectionnisme lui permettra de garder sa « pureté idéologique ». Je schématise, mais vous aurez compris le fond de l’argument. En pratique, ne vaut-il pas mieux annoncer la couleur, oui nous nous servirons de protectionnismequand nous le jugerons nécessaire -, Sans ce genre de réserve nous nous engageons dans la voie de l’idéalisme abstrait, pour employer un grand mot !

    En prenant la question par l’autre bout, nous voyons que la notion de « socialement nécessaire » peux traduire un impératif catégorique encore inédit, lorsque nous aurons tous reconnus que, cette fois, ce n’est pas le bateau qui coule, mais l’océan qui sombre. Toutefois, l’accord ne semble pas prêt de se faire sur cette base non plus.

    Bien entendu, il s’agit d’évaluer vos propositions, non pas, les unes après les autres, mais dans leur dynamique d’ensemble, sur laquelle je me permets de poser une question. Sur quelle géométrie de groupes sociaux voulez-vous vous appuyer pour porter l’ensemble du paquet à bout de bras et jusqu’au bout !

    Certes, vous constatez que la classe moyenne déclassée (à l’occidentale ) en a marre et se cherche un avenir ; comme elle est éduquée votre « paquet » séduit, la preuve, seuls quelques égarés dans un siècle qui n’est plus le leur, les contestent : la classe moyenne sera prolétarisée menacent-ils! Votre sortie par le haut répond à tous les critères du cours de morale et s’insère dans un rapport de force dont elle tire son prix, sans cela « elle resterait en l’air ». Ce n’est absolument pas le cas , il faut donc s’occuper du négatif qu’elle comporte, c’est à dire ce qu’elle emporte du passé pour formuler l’avenir et sans lequel elle ne serait qu’un rêve.

    Dans le jeu des forces qu’est-ce qui inévitablement la tire vers le bas?

    Dans quelles autres tensions vos propositions peuvent-elles s’insérer pour prendre sens ; sinon entre la tension qui soude les classes moyennes et l’oligarchie La classe moyenne n’est pas la seule à se chercher un avenir, l’oligarchie plus encore – laquelle manifestement a perdu tout sens stratégique, cherche un avec « ardeur », l’échappatoire dont votre chronique montre quotidiennement que sa fébrilité ne recouvre que le vide ! Paul Jorion le constate, il y a comme un frémissement.

    Je consulte le bas de mon écran, il est bien tard, je reviendrai peut être avec l’idée de vous prendriez également plaisir à débusquer le négatif des classes moyennes, leurs fidélité à l’oligarchie et les conditions du renversement de cette fidélité : voici le terrain que je vous propose pour la manœuvre, je diviserais les armées en quatre camps (provisoires, le mouvement de la bataille peu modifier la donne) .. Seriez-vous en accord avec cette distribution des pièces, ou voulez-vous en proposer une autre ?

    – ceux qui souhaitent un affrontement de classe dur et pur,

    – ceux qui, à gauche comme à droite, se frottent les mains, rien qu’à l’idée d’utiliser la peur d’un affrontement de classe dur et pur afin de jouer double jeu et en profiter pour faire leurs affaires comme à l’habitude et pour les plus malins, à inventer les mouvements qui leur permettront de s’emparer des bonnes places de la société qui vient

    – les écologistes benêts, lorsqu’ils imaginent qu’en se retirant du jeu ils casseront les jeux des deux premières..

    – ou encore, dans une quatrième catégorie, ceux qui s’éveillent à ces évidences et feront éclater les idées reçues …

    A+

    1. L’avenir des guerres chirurgicales est entre les mains des anesthésistes.
      La pensée entre celles des prothésistes de l’intelligence artificielle.
      L’épave de l’humanité se négocie bien plus chère en pièces détachées.
      Bienvenue à la casse départ …..
      Benêt ?

    2. Je réponds tardivement à vos questions, faute d’en avoir eu auparavant le temps.

      La problématique des « besoins socialement nécessaires » pose évidemment autant de questions qu’elle prétend régler de problèmes. Quels sont-ils et qui en décide ?

      Ce n’est qu’une première approche destinée à mettre en valeur la nécessité d’adopter comme règle de base le respect de la dignité humaine.

      Quant à définir les alliances sociales qui pourraient être le moteur de cette transformation, je crains de vous décevoir car je ne me vois pas tenter de vous répondre en trois paragraphes, ou même cinq !

  37. comment s’entendre sur « les biens socialement nécessaires »

    OH que oui et cela nécessitera bcp de bavardage pratique, j’adore. L’internationalisme commence à la maison…..et pas chez les autres.

    1. @simple

      l’impératif catégorique absolu radicalement nouveau est ;

      de ton passage sur terre, tu ne dois laisser de trace écologique qu’aussi légère qu’ une plume  » « tu dois changer ta vie »

      L’idée est que nous avons un butoir commun, et que nous pouvons travailler à nous entendre à partir de lui; ça fixe quelque peu le cadre du débat !

      Remarque, je ne cite pas Sloterdijck , (à lettre).

      A+

    2. Les biens socialements nécessaires , n’auront pas besoin d’etre discutés …. au champs les bavards ! , ça s’imposera : qd il te faudra choisir entre ta TV et l’eau sur l’évier , tu choisiras l’eau ….Il est probable que nous allons passer par des périodes de survie ….dans le cas contraire , c’est que nous serons en dictature …parce qu’une réopartition « moyenne » de l’énergie restante  » imposera un modèle proche de la survie .

  38. svenmark vous faites allusion à :la nouvelle grille d’henri Laborit!!!!ce que dit F L y fait penser aussi !!

  39. bonsoir ,

    j’ai plus en plus l’impression en ce moment que on discute le sexe des anges………….

    la source de tout les problemes est tout simplement la depletion d’energie dans le monde…..
    (ou la vraie fin de l’energie bon marché)

    voir svp la théorie d’odulvai et oléocene…….

    le reste est que conneries

    1. Si on ne supprime pas ce qui crée cette déplétion c’est à dire le capitalisme, on ne va pas s’en sortir.
      A y regarder de plus près, le capitalisme n’est rien d’autre que le prêt à intérêts et c’est ce qu’il faut supprimer.
      A mes yeux, il faut remplacer l’intérêt financier par l’intérêt énergétique, oui, mais comment y arriver?

      1. Chester a raison , c’est la pénurie d’énergie qui a induit la crise économique et la déplétion devient structurelle ….ce n’est plus une crise , mais un constat ………Le problème politique sera la répartition de cette déplétion sur la population .

      2. @chester

        40 ans que l’on se schtroumpfe (mépris de la prospective des limites à la croissance)

        7 ans que l’on se schtroumpfe (mépris du peak oil ou de la plus centrale des limites à la croissance)

        Et que nous propose-t-on ? Acheter un temps qui est sur le point de devenir inabordable !

        Et bien Soit ! Tant qu’à se schtroumpfer, faisons-le à fond et jusqu’au bout du bout.

      3. @michel lambotte

        Si la seule sortie du capitalisme permettait de régler nos problèmes de base (demande trop forte par rapport à une offre qui ne peut que décroître) il y aurait bien plus de monde qui rallierait l’une ou l’autre forme d’un communisme qui serait pour une fois salutaire … mais voilà tout indique qu’il est trop tard …

      4. Non, car amha le très gros problème c’est que avec la déplétion mondiale d’énergie , la crise est d’abord économique , par la suite c’est le reste est touche . Ors d’après la théorie d’odulvai la déplétion d’énergie doit être énorme après 2012 (comme la croissance énorme des trentes glorieuses ).

        Le gros soucis c’est que avec des quantités énormes d’énergie en moins , comment le système économique capitaliste puisse se maintenir ? Et surtout avoir l’énergie de faire la maintenance du monde actuel (infrastructures , système de santé , retraites )

      5. @chester,

        si la théorie d’Olduvaï est correcte cela sera moins le capitalisme qui sera remis en question dans les décennies qui viennent (quelle importance cela aura t’il?) que l’existence sur terre de plus de 95% des humains…

        @peak.oil.2008,

        s’il est déjà trop tard, à quoi cela sert il de le répéter?

      6. @chris06.

        Pour que les humains qui survivront à la grande purge aient au moins accès à une partie des connaissances accumulées au cours des siècles et pour qu’ils aient des éléments pour comprendre comment nous étions et ce qui a foiré chez nous … Je propose donc une encyclopédie en granite dans laquelle on pourrait même y recopier des pages de blogs.

      7. @chris06.
        Et aussi parce que reconnaître qu’il est trop tard pour sauver des vies est le meilleur moyen d’en sauver le maximum. Or je crains que notre orgueil nous pousse vers le tout ou rien et que cela ne revienne au final à se disputer les bateaux de sauvetage et donc à maximaliser les pertes.

      8. Aucun des trois ne répondez à ma question.
        C’est le capitalisme qui a engendré la croissance qui a permis le progrès technologique mal utilisé, j’en ai conscience depuis une trentaine d’années.
        Nous aurions du arrêter la machine dans les années 60, poser nos valises et bifurquer mais cela n’a pas été le cas et il faut faire avec.
        Si nous ne dépassons pas le capitalisme, il n’y aura aucune possibilité de répartition de la déplétion , ce sera un jeu de chaises musicales où les plus faibles seront éliminés les uns après les autres, c’est ce qui se passe pour l’instant.
        Quand je dis qu’il faut remplacer l’intérêt économique qui ne mène qu’à la concentration de richesses dans les mains de quelques uns par l’intérêt énergétique qui n’est autre que de faire mieux avec moins, vous ne répondez pas et vous assénez qu’il est déjà trop tard.
        On se fout pas mal de savoir combien d’humains vont passer à la trappe, c’est secondaire , ce qui est en jeu ici c’est la survie de l’espèce humaine et de la planète.
        J’ai étudié le pic oil sur oléocène mais j’ai bien du me rendre à l’évidence que sans une transformation radicale du système économique il n’est pas possible de résoudre cette question.
        Je suis convaincu que par des mesures économiques adéquates que nous pouvons diviser par dix notre consommation d’énergie sans perte de bien être bien au contraire (à ne pas confondre avec le niveau de vie)
        En dépassant le capitalisme il faut aussi changer de fond en comble le système de création des richesses, sortir l’industrialité (réalité industrielle) du subconscient des gens et y loger un autre plus adéquat.
        Je suis technicien près de la retraite et j’ai du dépanner des machines et des processus durant toute ma carrière, je sais par expérience, qu’il faut éliminer la cause réelle de la panne ou du mauvais fonctionnement.
        On ne peut pas éliminer le pic oil, donc c’est autre chose qu’il faut éliminer, d’où mon affirmation qu’il faut éliminer le prêt à intérêt qui provoque la croissance de la consommation et par delà le pic oil.
        Prouvez moi le contraire
        Ce qui fait que je suis de tout coeur avec ceux de ce blog qui veulent dépasser le capitalisme et c’est en dialoguant sur un blog tel que celui ci que nous construirons quelques chose d’autre.

      9. @M. LAMBOTTE.
        //////////C’est le capitalisme qui a engendré la croissance qui a permis le progrès technologique mal utilisé,/////////////
        Non ! .. Je ne suis pas pro -capitalo , mais tu te trompes ….Le problème n’est pas idéologique mais structurel . C’est le « système  » centralisé dynamiquement globalisant qui nécessite une croissance …… Ca démarre avec la spécialisation , l’agriculture et ça se booste avec l’énergie gratos …La bifurcation date de l’agriculture et des empires …
        Ce qu’il faut comprendre c’est que c’est la structure centralisée qui induit cette perversion : un groupe de 100 millions d’hommes est énormément plus couteux en énergie et en déperdition qu ‘un million de groupes de 100 hommes …… L’ idéologie n’a rien a y voire …les 2/3 de la popu ne peuvent pas bosser derriere un écran …sans esclaves ou sans exploiter d’autres humains , sans souiller la planète .

      10. @ lambotte

        je ne suis pas d’accord avec vous car le systeme communiste comsommait encore plus que le systeme capitaliste (les fameuses trabant 🙂 ) on aurat beau faire de toute facon c’est la fin des haricots…..

      11. @ michel lambotte 5 juillet 2011 à 21:53
        Arrêtez avec vos descentes en piqué sur le capitalisme. Vous vous trompez de cible.

        La marche du monde, qui est capitaliste par nature, est d’une extraordinaire simplicité physique.

        Il faut de l’énergie pour vivre et, parce qu’elle aime vivre le mieux possible, l’humanité en est arrivée à consommer plus d’énergie que ce qu’elle capte. Nous sommes tombés dans cette ornière il y a très peu de temps et nous sommes tous responsables. Cela fait seulement 2 siècles, c’est-à-dire pratiquement rien à l’échelle des temps.

        Tels des inconscients, des inconséquents, des êtres qui ne voient pas très loin, nous nous sommes mis, nous les humains, à puiser dans ce que la terre avait stocké en son sein, sans vraiment nous soucier du tarissement des réserves non renouvelables. Mais, dans cette dérive d’irresponsabilité, il y a des individus, des groupements d’individus, des pays qui ont été plus irresponsables que d’autres. Ce sont ceux qui se sont endettés pour bien vivre, pour payer moins d’impôts, ils ont préféré emprunter à ceux qui stockaient une pseudo énergie, un substitut d’énergie, de l’argent, ce moyen d’échange universel qui permet de vivre donc de consommer de l’énergie.

        Ils ont dit à leurs créanciers, « ne vous en faites pas, aujourd’hui nous avons des difficultés à boucler nos fins de mois mais demain nous vous rembourserons (principal et intérêts) tout ce que nous vous empruntons. Ce furent des promesses d’ivrognes, des promesses d’êtres faibles qui ne cherchent qu’à repousser à plus tard leur totale déchéance, laquelle les conduit à accélérer leur disparition et à mettre un terme à leur consommation d’énergie.

        Quand on est en manque de ressources, il n’y a pas d’autre solution que de diminuer la consommation et de s’employer à investir dans des moyens d’accroître la captation d’énergie à terme, lorsque les moyens nouveaux de captation produiront. Il faut se serrer la ceinture, probablement pendant longtemps, pour espérer une fois la disette passée, trouver une situation plus conforme aux attentes.

        Il est logique de réduire les dépenses, sur tout ce qui n’est pas essentiel à la vie, sur le superflu, par exemple sur les dépenses d’agrément, les loisirs et les vacances auxquels les occidentaux d’Europe de l’ouest s’adonnent. Du coup, cela rend vulnérables les pays qui tirent de ce secteur d’activité, une part non négligeable de leur captation d’énergie. Pas étonnant alors, que les pays du pourtour méditerranéen apparaissent comme étant ceux qui auront le plus de difficulté à rembourser leurs emprunts.

        On ne peut pas éliminer le pic oil, donc c’est autre chose qu’il faut éliminer, d’où mon affirmation qu’il faut éliminer le prêt à intérêt qui provoque la croissance de la consommation et par delà le pic oil.

        Je vais plus loin que vous. Je crois qu’il faut limiter drastiquement le recours à la dette qui accélère la consommation, donc l’épuisement de l’énergie disponible. En fait, l’intérêt est un outil de régulation quand il est actionné par ceux qui consomment moins que les autres par instinct d’accumulation, c’est-à-dire par ceux qui ont la fibre capitaliste. C’est cet esprit sensible à la capitalisation en vue d’investir pour décupler les possibilités de captation d’énergie, qui a permis à l’homme de devenir homme et de s’élever au dessus du monde animal.
        Il ne faut pas arrêter le capitalisme sauf à vouloir stopper l’évolution de l’homme, ce qui l’amènerait à un rapide retour à ses origines. http://www.pauljorion.com/blog/?p=13534#comment-95198
        Il faut par contre remettre à l’honneur une fonction essentielle « l’épargne » qui mène à la constitution du capital, lequel ouvre la voie à l’évolution par le progrès. http://www.pauljorion.com/blog/?p=25587#comment-198136

      12. ça , faudrait l’ encadrer : Ducac-Dar-win :
        //////////////C’est cet esprit sensible à la capitalisation en vue d’investir pour décupler les possibilités de captation d’énergie, qui a permis à l’homme de devenir homme et de s’élever au dessus du monde animal.//////////////////

      13. @michel lambotte

        Je considère que notre problème est plus profond que celui posé par le capitalisme car la logique de croissance préexiste à tout système idéologique de type capitaliste ou communiste.

        Je ne prends pas position pour ou contre un capitalisme qu’il faudrait déjà réussir à définir, je dis juste que le débat sur le capitalisme et le communisme est secondaire à celui sur la croissance car plus qu’une crise idéologique c’est une crise de l’expansion humaine que nous vivons. Notons par ailleurs que nous avons déjà été de nombreuses fois victimes de nos succès au cours de notre brève histoire mais cette fois la crise de la croissance a une autre magnitude que celles que nous avons déjà connues car elle se joue à l’échelle de la Terre et en cela elle est décisive. Assumons donc que nous ne pouvons plus aller voir ailleurs et procrastiner comme on le fait si bien d’habitude.

        Cette prise de recul ne m’empêche pas de voir le capitalisme moderne et particulièrement le capitalisme financier comme de véritables plaies à combattre car ils amplifient la logique de croissance et la logique inégalitaire. Cela ne m’empêche pas non plus de rêver d’un communisme global doublé d’un capitalisme local mais je trouve que cela est devenu trop inatteignable que pour s’éterniser là-dessus. Je propose juste de hiérarchiser nos problèmes pour sauver quelques meubles et des vies au passage en prenant acte de ce qui va de toutes façons nous tomber dessus (démondialisation, protectionnisme, fin de l’hypocrite libre échange, repli sur soi, retour de l’Etat Nation, troc entre Nations, méta dépressions, famines, guerres, pôles de survie avec semblant d’Etat et pôles de chaos, retour rapide à un niveau de vie type XIXème, etc).

        Pour comprendre cela il faut intégrer que la croissance et la décroissance sont deux aspects inséparables du Vivant. Le combat que se livrent ces deux forces est même un signe de bonne santé du vivant dont nous faisons partie. L’oscillation entre croissance et décroissance, une oscillation signe de vie, permet au vivant de graviter autour d’un inatteignable équilibre et donc quelque part de l’atteindre sans jamais l’atteindre. C’est de cette oscillation que naît la précieuse résilience, ou capacité d’adaptation, ou intelligence. Mais tout est dans la mesure et le moins que l’on puisse dire c’est que l’homme a perdu tout sens de la mesure depuis la révolution industrielle et qu’il s’est perdu dans des illusions démesurées.

        Quand l’amplitude de l’oscillation augmente de trop comme lorsque l’on est confronté à une croissance exponentielle on s’éloigne tellement de l’équilibre que cela crée les conditions d’un retour de balancier d’une importance relativement équivalente à la précédente croissance exponentielle. Il arrive même parfois que dans ces conditions un cycle s’interrompe net car l’écart pris par rapport à l’équilibre ne permet plus de le rejoindre. Mais quelque part, au final, une forme d’équilibre est toujours retrouvée mais redistribuée, avec ou sans tel ou tel élément, avec ou sans telle ou telle espèce, avec ou sans l’homme, voire avec ou sans le vivant.

        Je suis convaincu qu’une population humaine qui n’est pas contrainte de façon proactive (émancipation, contraception, limitation des naissances) ou de façon subie (famines, maladies, guerres) tend à croître naturellement à l’image de ce qui se passe pour la plupart des espèces. A la différence des espèces qui ne peuvent que subir la régulation, l’homme a ce luxe merveilleux de pouvoir prendre conscience de cet état de fait et donc d’agir en conséquences.

        Or l’homme que nous sommes devenus a cette prétention démesurée de s’extraire de sa condition de nature, ce qu’il fait d’ailleurs avec talent mais sans en assumer les conséquences, et cette échappée illusoire vers un semblant de divin n’est pas sans risque comme nous le remarquons aujourd’hui. En décuplant sa capacité à croître, et donc à être contraint, l’homme a tellement décroché de l’équilibre qu’il a tout simplement perdu le sens de l’équilibre par rapport à ce qui le conditionne et il risque l’extinction pure et simple. L’homme décroche tellement qu’il s’égare et sombre dans l’illusion totale (discuter du superficiel ou du sexe des anges). La preuve se trouve pour moi principalement dans le fait qu’il en est arrivé à croire que sa prolifération était bénéfique (cfr. idéologies des religions du Livre et politiques natalistes de l’économie de la croissance).

        Plutôt que de se concentrer sur le répartition des richesses (des pouvoirs … d’achat) que l’on devra toujours améliorer et qui nous poursuivrons tant que l’homme existera il faut donc se concentrer sur ce qui fait problème maintenant ; les limites à la croissance qui devraient nous amener à conclure qu’il faut en finir avec l’économie de la croissance ou la Ponzi-économie (l’intérêt dépendant de la croissance économique et la croissance économique dépendante de la croissance de la consommation et de la production via la démographie). La seule croissance qui devrait être tolérée est celle qui se calcule par capita et avec l’apport minimun de ressources, histoire de tendre vers l’équilibre quitte à ne jamais l’atteindre, histoire d’être résilient, histoire d’être vivant.

        En fin de compte je considère que le capitalisme n’est qu’un spectateur tout comme le serait le communisme dans une situation équivalente de limites à la croissance mondiale, c’est pour cela que le débat gauche droite est au point mort et ne peut nous mener que vers plus de désolation que celle que l’on s’est déjà promise.

      14. @jducac
        Je suis totalement d’accord avec vous, comme si souvent.
        Merci pour votre sagesse.

        @michel lambotte
        Merci pour la sincérité et la gentillesse qui transparait chez vous,
        j’avais juste envie de le dire.

      15. @ Peak.Oil.2008
        Merci pour le compliment et permettez moi de vous le retourner.
        Merci pour votre long post très intéressant.
        Il y a quelque chose d’important qui nous sépare, vous essayez de sauvez des meubles et j’essaye d’en construire de nouveaux.
        Je voudrais d’abord éclaircir un point qui je pense n’a pas été compris concernant mes positions, il ne s’agit un aucun cas de communisme que je considère comme un ersatz de capitalisme encore plus industrialisé, et enrégimenté.
        Développer un open source technologique relocalisé n’a rien à voir avec le communisme que nous avons connu, mais avec ce que dit kercoz:

        un groupe de 100 millions d’hommes est énormément plus couteux en énergie et en déperdition qu ‘un million de groupes de 100 hommes …

        Il est possible et pour pas cher en énergie et matières premières de faire communiquer électroniquement ces millions de groupe de 100 hommes quand c’est nécessaire.
        Vous considérez jducac comme un sage mais quand il dit

        Je crois qu’il faut limiter drastiquement le recours à la dette qui accélère la consommation, donc l’épuisement de l’énergie disponible. En fait, l’intérêt est un outil de régulation quand il est actionné par ceux qui consomment moins que les autres par instinct d’accumulation,

        C’est contradictoire, ceux qui actionnent l’intérêt ne sont pas ceux qui consomment le moins puisqu’ils augmentent leur capital pour consommer plus sur le dos de ceux qui travaillent pour créer la richesse, lorsqu’il n’y aura plus de dettes il n’y aura plus de capitalisme.
        L’intérêt financier n’est pas un régulateur mais bien un agent de croissance exponentiel.
        Par contre ce que je propose, l’intérêt énergétique, est lui un agent régulateur puisqu’il induit une amélioration du bien être en consommant moins de ressources.
        La question est de savoir comment traduire cet intérêt sur le plan économique, à mes yeux rien n’existe encore.

    2. @chester

      Le fait que la grosse majorité des gens ne voit pas cette énorme météorite a quelque chose de fascinant même si dans le fond c’est extrêmement tragique. En fait c’est presque logique. D’une part il semble que lorsque l’on est trop prêt du mur on ne voit pas le mur, c’est classique. En outre l’invincible croyant qui a passé se vie à nier l’existence du mur (des limites) considère qu’il a plus à gagner à conserver cette posture en attendant que tout le monde retourne sa veste au même moment, quand nier sera impossible. Donc au lieu de parler de la vraie crise, 99% des gens passent 99% de leur temps à parler des symptômes et des conséquences de la crise mais pas de ses causes. Trop gênant. Et dans peu d’années on parlera du fait que nous avons passer un temps des plus précieux à nous perdre dans des considérations tout à fait hors de propos au regard de la vraie crise. L’homme quoi !

      Nous vivons la crise des limites à la croissance depuis 7 ans déjà, mais shuuuuut, ne brisons pas trop vite les innombrables illusions accumulées au cours du XXème sièce, ça pourrait faire mal aux égos des désabusés sceptiques qui se considèrent plus que jamais au-dessus de la mêlée. Ah pauvres de nous qui voulons être quelqu’un … nous ne pourrons qu’être déçus.

  40. le pauvre n’agresse le riche que lorsque le charme est rompu ou lorsque le pauvre s’appauvrit dangereusement , le reste du temps ils ne se connaissent meme pas……………..

    1. «  »Qd un pauvre tend la main , …crache dedans , la prochaine fois il tendra un couteau «  »
      Boris Vian

  41. Au fait, que dit le parti communiste chinois (c’est un pléonasme, là-bas) ?
    Quelle est sa théorie sur le marxisme et la répartition de richesses ?
    A-t-on une idée de la façon dont ce parti écoute nos élucubrations ?

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