L'actualité de la crise : UNE NOUVELLE FARCE NOUS EST COMPTÉE, par François Leclerc

Billet invité

Au déni s’ajoute le désarroi.

Les différentes manières dont il est rendu compte de la crise européenne actuelle renvoient en droite ligne à l’incapacité dont font preuve les autorités européennes à la résoudre. L’alarmisme est de rigueur, mais les analyses sont quant à elles désarmantes.

Il y a ceux qui mettent exclusivement l’accent sur les responsabilités des Grecs, sans distinction, et énumèrent tous les manquements dont ils ont fait preuve et les réformes structurelles profondes qu’ils doivent réaliser séance tenante. Ou bien ceux qui privilégient comme grille d’analyse les égoïsmes et les affrontements nationaux – les Allemands ceci, les Grecs cela – et pronostiquent le retour des protectionnismes et du nationalisme. Ou bien encore ceux qui voient dans la construction imparfaite et incomplète de l’Europe les causes du désastre actuel, auxquelles il faut désormais remédier.

Le point commun de toutes ces analyses est comme on le voit de tout simplement occulter la crise financière, pourtant omniprésente et visible comme le nez l’est au milieu du visage.

L’éditorial du Financial Times illustre à merveille le premier cas, évoquant une crise qui représente « une opportunité qui n’arrive qu’une seule fois en une génération pour les politiciens grecs, les chefs d’entreprise, les syndicalistes et en général la population de s’unir afin de nettoyer les putrides écuries d’Augias de l’État grec contemporain.»

Dans un genre plus cru mais tout aussi imagé, l’éditorialiste du quotidien allemand à grand tirage Bild – qui mène campagne contre la paresse des Grecs et l’implication allemande dans le financement de leur sauvetage – avertit les Grecs qui manifestent leur colère envers leur premier ministre, l’Europe et l’Allemagne qu’ils ne doivent pas « mordre la main qui les nourrit ».

Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité française des marchés financiers, prédit de son côté « soit le début de la fin, soit le début d’une nouvelle intégration européenne », expliquant que « le problème grec révèle qu’il y a un hiatus très fort entre une monnaie unique (…) et une organisation économique et financière de l’Europe qui n’est pas assez forte ».

De manière significative, il n’aborde le sursaut européen qu’il appelle de ses vœux que sous l’angle purement institutionnel, occultant toute réflexion sur la stratégie qui devrait être suivie en matière économique, financière… et sociale. Tout comme Jean-Claude Trichet qui se cramponne à sa seule grille fiscale comme remède universel (n’ayant plus de remède monétaire à sa disposition).

Le deuxième point commun décelable dans toutes les réactions et commentaires, c’est de prédire des catastrophes terribles si la crise grecque n’est pas résolue, allant du cataclysme submergeant les banques et l’économie grecque, à la contagion atteignant d’autres pays, jusqu’à l’éclatement de la zone euro pour les plus pessimistes (ou les plus lucides). Mais si les effets sont bien envisagés, les mécanismes qui en seraient à l’origine ne le sont pas… Et pour cause, car il faudrait intégrer dans l’analyse ce qui précisément y fait défaut : la crise financière elle-même, qui n’a pas de solution dans le cadre de la stratégie choisie de protection à tout prix du système bancaire.

Rien ne permet non plus de comprendre, à lire les médias, les raisons pour lesquelles les Européens ne parviennent pas à se mettre d’accord entre eux et avec la BCE. En France, la discrétion est de rigueur sur l’alignement gouvernemental avec la politique soutenue par cette dernière, car il faudrait parler de la situation des banques nationales, encore un tabou.

Tout le monde voit l’Europe au bord du précipice, le marché obligataire et la valeur des CDS grimper en flèche, et ce serait sur des questions somme toute secondaires de modalités et non pas de principes que les discussions achopperaient ! Il nous est même annoncé, dans le grand désarroi ambiant, que non seulement le sommet des chefs d’État et de gouvernement ne sera pas en mesure d’aboutir à une solution – la question étant reportée à la réunion du 11 juillet prochain des ministres des finances – mais qu’il faudra peut-être même attendre septembre pour que le problème soit résolu.

Que l’on ne s’étonne pas, dans ces conditions, que non seulement la crise financière européenne rebondisse et atteigne de nouveaux pays de plein fouet, mais également que ce qu’il est désormais coutume d’appeler la classe politique – peut-être en raison de sa professionnalisation à l’extrême – enregistre partout de nouvelles et profondes désaffections.

A la suite de leur rencontre de ce vendredi matin à Berlin, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sont convenus qu’il fallait « une solution rapide » à la crise, sans définir d’échéance. C’est bien le moins qu’ils pouvaient déclarer, la chancelière ajoutant que la participation des créancier privés au plan de sauvetage devait se faire « sur une base volontaire », ce qui ouvre grand la porte à la poursuite des négociations avec les banques et aux compensations qu’elles vont réclamer… et obtenir.

La participation des créanciers est une nouvelle farce qui nous est comptée.

115 réponses sur “L'actualité de la crise : UNE NOUVELLE FARCE NOUS EST COMPTÉE, par François Leclerc”

  1. @ François,

    Bonjour,

    Le chant sort du bois, la langue se retrouve en discussions pratique d’individus.

    Le soin (sou un, deux sous) partagé (amour+sexualité), ou folie et violence à la clé(esprit perdu-esprit trouvé, choisissez).

    L’autel du temple monétaire refait son dogme

    Les prêtres du peuple voient bien en face leur devenir si…ils bavent dur !?

    Tendez l’oreille, et le coeur

    Le « père noël » arrive, faites lui bon accueil?

    massilia sound system – toujours
    http://www.youtube.com/watch?v=0Q9SygeC4bs&feature=related

  2. Merci pour ce jeu de mots : une farce à la fois contée et surtout comptée . Finis les contes de fées, finie la culture , rien que des comptes sordides , une comptabilité en faveur des mêmes .

  3. C’est assurément une farce, une bouffonnerie grotesque, mais reste à voir si les dindons de la farce seront les peuples ou la ploutocratie.

    1. Désolé, mais l’oligarchie n’a pas trouvé cette alternative pertinente. Elle n’a donc même pas été envisagée. Les peuples ayant une telle expérience dans le dindonnage, qu’il n’a pas été prévu de redistribuer les rôles !

  4. Au journal de France2 on nous comptait la brillante carrière d’une femme d’exception, Anne Lauvergeon, écartée du directoire d’Areva à tort et soutenue par des personnalités de gauche comme une victime de Sarkozy.
    Au passage ces braves gens rappelaient l’importance capitale du secteur nucléaire et le magnifique symbole d’une femme à sa tête.

    Toujours un débat de fond décidément.

    1. @ François,

      Bonjour,

      La plume se retrouve jambes et à tire d’ailes. Vas y françois!

      Des natures d’usage. Des volumes et des cycles de vie différent.

      Un espace commun. Des usages, ET des monnaies différenciées, par usage.

      C’est dans vos mots-maux, lisez vous, merde, rassemblez les morceaux!

      Tout à-a sa place, do you understand?

      Calogero – Le SOS d’un terrien en détresse
      http://www.youtube.com/watch?v=jaog9SA07_8&NR=1&feature=fvwp

  5. En tout cas, après coup (après la catastrophe), il ne faudra pas oublier de faire une sorte de Nuremberg (c’est une métaphore) pour cette clique d’irresponsables grotesques.

    1. Impossible ! Les lois en vigueurs les protègent. C’est pourquoi il faut de nouvelles structures et de nouvelles lois, n’est-ce pas Paul Jorion ?

    2. SI j’étais juriste, je m’emploierais à définir un concept de « crime économique contre l’humanité » ou quelque chose comme ça… D’autres doivent y penser aussi…

      1. C’est soit de l’incompétence soit de la forfaiture…il faut faire comme en Islande, REFUSER et initier un REFERENDUM d’initiative populaire (cf l’Italie)…mais il parait que les décrets d’application ne seraient toujours pas sortis..quatre ans après la réforme constitutionnelle !

      1. @ Fujisan,

        Bonsoir,

        Oui!!!

        Un bon avocat en droit public et assurance…un gundersen…

        Le secret défense semble protéger les petites combines, c’est une chose grave

        qu’il touche la santé publique et la sécurité civile, cela devient du ressort légal et médical.

        Chercher l’erreur?

        Allez les volontaires de la citoyenneté, avec une mise en compétition de la couverture médiatique en avant garde?

        Merdouille…

        Le trompettiste et l’âne
        http://www.youtube.com/watch?v=HqThe_xrB3k&feature=related

  6. Sinon, ma femme et moi faisons une farce de volaille toute à fait exceptionnelle pour le nouvel an.
    A deux, 5 heures de boulot commun et la recette est issue d’un grand cuisinier français.

    Monsieur Leclerc.
    La quasi-totalité de la planète s’est rendue compte de l’arnaque financière ainsi que de la prise en otage des peuples.

    Ne manque plus que l’étincelle pour mettre le feu aux poudres qui viendra du premier mort lors d’une manifestation.
    Ca nous changera du « soldat inconnu » qui veut justifier des guerres déclenchées par les riches.

    1. Cher Yvan,

      ça nous changera du « soldat inconnu » qui veut justifier des guerres déclenchées par les riches

      Bof ! Une petite référence biblio pour votre culture générale:
      Jean-François Jagielski: Le soldat inconnu, Invention et postérité d’un symbole, Imago, 2005.
      P.S. En plus, c’est un copain (8% sur les ventes, à acheter sans modération)

    2. « La quasi-totalité de la planète s’est rendue compte de l’arnaque financière ainsi que de la prise en otage des peuples. »

      Je vous trouve bien optimiste. Partout autour de moi j’en parle, tout le monde s’en fout, je n’essuie que des quolibets. Et pourtant mon entourage fait partie des gens qui s’informent. Désespérant !

    3. Je partage l’avis d’Yvan, nous sommes dans une situation prérévolutionnaire, ça peut péter ou méme ça doit péter, car l’accumulation atteint la masse critique.
      La plupart des gens, anésthésiés, espérent encore que ça puisse évoluer vers une situation, certes économiquement difficile, mais sans remise en cause de fond; peu ont compris que cet espoir est vain, impossible, car les hommes de pouvoir, les politiques et les financiers ont partie liée à maintenir les choses en l’état et à tout le moins de laisser croire que cela soit viable.
      On parle de C.Lagarde, comme sucésseur à la direction du FMI de DSK. Elle a laisser filer les remboursements étatiques à Bernard Tapie, mais je l’ai entendu chez Mermet à France Inter, l’état n’a rien fait pour bloquer un scandaleux recours judiciaire des charbonnages de France qui porte sur un dédit de 500. 000 € à verser aux quelques mineurs encore en vie, victimes des grandes gréves et spoliés par les dits charbonnages de France.
      On voit ou sont nos dirigeants, le moindre sens de la morale publique et de la justice eut exigé que madame Lagarde et le chef de l’état s’oppose à ce recours minable et mesquin des charbonnages de France, indignons nous donc une fois de plus contre les valets de l’argent!
      Ils n’auront que ce qu’ils méritent quant ça pétera, et ça doit péter comme un furoncle devenu trop mur, méme le prudent J.Attali commence à l’annoncer ………………..!!!!

  7. Fukushima et Monde de la Finance : il paraît que le magma est récemment entré en fusion, événement qui ne s’était jamais produit auparavant.

    C’est quoi le magma en termes financier, svp ?

    1. @ Thom Bilabong,

      Bonjour,

      Les CDS dans les livres de la BCE…l’auto-achat partiel des dettes américaines émises pour crédibilisés le reste, « la » planche à billet en pédalo-moteur, …..

      Le conte est long…comme un mirage d’automne en quête d’oasis?

      La valeur ajoutée n’est pas un héritage, mais il semble que le concept même soit tueur, dans ses applications légales et formelles à tout le moins.

      Par personnes « morales » interposées et acceptation collective assumée, il faut c’qu’il faut?

      Non mais quel trompette à couac!

      Le trompettiste Ibrahim Maalouf
      http://www.youtube.com/watch?v=RcLYqjYmYFM
      «  »
      Mathieu Chedid ou Arthur H ne jurent que par lui : Ibrahim Maalouf ! Ce trompettiste virtuose baroque, nourri d’Orient, de funk et d’électro, nous présente son instrument, adapté au quart de ton essentiel aux musiques arabes. Cette instrument sur mesure, Ibrahim Maalouf la doit à son père, qui fut son premier maître. » »

  8. C’est en septembre, comme la chanson le dit…
    En septembre, les T-Bonds US ne vaudront plus un clou. Tout ce rideau de fumée grec ne pourra plus rien alors , l’empereur est nu !

  9. Bonjour, Mr Leclerc, vous avez assurément fort à faire avec l’actualité politico-économique, mais une petite mise à jour sur l’actualité nucléaire serait peut être d’utilité publique? En attendant, je me dévoue :

    Pendant que France2 et autres merdias servent la soupe à Areva, Fukushima continue…
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/2411;A-cause-de-fukushima-meme-les-baleines-deviennent-radioactives.html

    Pendant ce temps-là, au Nebraska, le Mississipi déborde et menace la centrale de Fort Calhoun : Fukushima 2.0?
    http://cryptome.org/eyeball/ne-npp-flood/ne-npp-flood.htm

    L’avis limpide d’un docteur ès sciences en physique des réacteurs nucléaires, expert en politiques de l’énergie et de maîtrise de l’énergie, sur les dangers inhérents et l’impasse du nucléaire :
    http://www.telerama.fr/monde/bernard-laponche-il-y-a-une-forte-probabilite-d-un-accident-nucleaire-majeur-en-europe,70165.php

    1. @ Amsterdamois

      Merci pour ce lien vers Télérama: on ne peut pas résumer mieux la situation que Bernard Laponche le fait dans cet entretien.

      “Il y a une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en Europe”

      « Physicien nucléaire, polytechnicien, Bernard Laponche est formel : la France est dans l’erreur. Avec le nucléaire, elle s’obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Alors que d’autres solutions existent, grâce auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique. »

      1. Mais c’est quoi le magma en fusion dont la presse parle, M LECLERC ?

        Ils disent que c’est plus hard qu’à Tchernobyl !

      2. J’allais vous dire qu’elles s’étaient en fuites dans les sous sols du blog……. 🙂
        Elles viennent de refaire surface dans ma tasse de thé. 🙁

      3. France inter et France Info, il y a qq jours.
        Je n’ai pas le nom des émissions exactes – sans doute des infos – mais cela m’a glacé le sang.
        Je crois que c’était à l’occasion de la sortie de l’article de M LAPONCHE dans Télérama.

        Peut-être y sont-ils allé un peu fort (sur quelle donnée relatée ?).
        N’empêche, je ne sais pas ce qu’est exactement le magma (nucléaire) et c’est la première fois que j’entends parler d’une telle horreur.

        Bien à vous.

  10. Il faut croire que les gouvernements n’ont vraiment plus de marge de manoeuvre pour accepter toutes les couleuvres que leur servent les banquiers.

    C’est quand même incroyable que l’on tourne autour du pot de cette manière en inventant toute une liste de termes alambiqués pour surtout ne pas prononcer le mot qui fâche : « faillite ».

  11. Bonjour,

    les politiques devant les puissances financiéres, banques et assurance, devraient savoir regarder d’où ils viennent, revenir à certains fondamentaux et s’appuyer un peu plus sur ce que certains galvaudent un peu trop : la souveraineté du peuple et la finalité du bien public.

    Trop d’années on été perdues depuis l’éclosion au grand jours de « la crise », ces années n’ont servies qu’à permettre aux marchés de s’éloigner au mieux des zones à risques, fourguer leur merdier à la BCE et de poursuivre leurs logique prédatrice. Une vaste danse de dupes et où les principaux dindons sont le petit peuple maintenu idiot et muselé par un mainstream ideologique complice.

    L’esquif européen tangue, pas de capitaine, l’équipage se débat dans les desaccords, et certains de ses membres sont déjà à la flotte… bientôt la vie sous-marine.

    Cordialement

  12. Et oui…Il y avait les fables par le passé…Aujourd’hui, il ne nous restent que les farces en guise de comptes et non plus de contes!…De la idle($+$)=0.

  13. Ils n’ont pas bougé d’un iota.
    Leurs deux objectifs sont les mêmes nationalement et internationalement. Démanteler les états en tant qu’institutions et puissance économique, et soumettre les peuples, toujours un peu plus.
    Tout cela finira mal.

  14. une question : connaît on le volume de CDS nus en circulation , sur les dettes souveraines,et ce volume est il une menace pour le système bancaire, en cas d’évènement de crédit ?

      1. @ François Leclerc,

        Bonjour,

        L’information est indisponible donc?

        Cela ressemble à un espace monétaire étrange de mensonge commun

        Personne n’étant habilité à apprécier en connaissance au moins à titre de spectateur indépendant

        Cela me choque, comme si ma constitution était écrite avec des excréments et des additifs nocifs

        Alors donc il existe, le secret-finance, au pire ça négocie, plus tard, avec deux caméras et un chiffre à la clé.

        Que sont donc nos instances monétaires, dont il faut interprêter parole, chiffre, silence, contexte, afin que de conjecturer les humeurs spécifiques de notre dieu économique?

        Il serait à craindre que ces impassibles idoles monétaires ne deviennent chatouilleuses

        Rien moins qu’un paradoxe étatique: bien tenir l’otanisation réengagée, et prendre la main monétaire de chine en équilibre intérieur préservant et la fierté des partenaires en jumeaux de faïence..

        et les sous-ensembles en valse d’initiatives à spécificités composées…un cirque

        J’ai essayé de me représenter un CDS en nourriture:

        Un mish-mash de petits bouts de tout et n’importe quoi …long comme indescriptible méltrange

        Fonctionnellement, il apparaît comme une évidence que la « phynance » est le lieu-passerelle entre l’argent dit propre et l’argent dit sale, coeur de réoxygénation du concept circulatoire de l’échange réalisé dans l’unité de transport monétoglobulinaire, adroite cellule porteuse de liquidité mais aussi de co2, un paradoxe circulatoire moral ambulant au regard des cellules visitées au continu de cette alternance.

        Art-terre de voyage en mort d’or

        Les Banques Centrales doivent repenser la monnaie et le crédit ensemble, l’intérêt et la nature de la propriété de pair et en quadrilogie, pour une reconfiguration humaine profonde de notre action collective en citoyenneté monétisée…une idée neuve, quelquechose quoi?

        Le chien veut un os à ronger, il gronde et il a faim..?
        Heureusement le chien est gentil et bien dressé

        Une monnaie publique et une monnaie privée? Pour rire, au moins pour essayer?
        D’t’te manière, vu le bordel qui s’annonce, sur quel terrain va se déplacer le prochain cyclone
        C’est hollywood le JT plus vite la prochaine catastrophe..où on en est?

        François cette opacité ne plaît guère à la réalité du débat possible
        Cela amuse le poète mais les comptes frémissent de tous les mensonges possibles
        En tabou pourcentage de CDS dilué comme dévaluateur inconnu de l’Euro, et de la Note,AhAHBé où on est rendu, quand même, s’il vous plaît, c’est triste, on ne sait donc vraiment RIEN à RIEN

  15. Citation de François:
    « Que l’on ne s’étonne pas, dans ces conditions, que non seulement la crise financière européenne rebondisse et atteigne de nouveaux pays de plein fouet, mais également que ce qu’il est désormais coutume d’appeler la classe politique – peut-être en raison de sa professionnalisation à l’extrême – enregistre partout de nouvelles et profondes désaffections. »

    C’est en partie ce que j’ai écris dans mon commentaire lors du billet précédent François.

    Pour que la barbarie financière puisse perdurer plus longtemps, il lui faut un socle armé de soldats, de policiers, une classe moyenne et des syndicats dociles. Je ne parle même pas des « zélites politiques » qui se chamaillent la coupe de caviar et qui, s’il avaient mon salaire, tiendraient un tout autre discours. M’enfin…

    Le plafond des salaires et le non cumul des mandats ne sont pas que des idées jetées en l’air !

  16. Pendant le drame grec, le drame américain continue…

    Je vous propose 3 billets pour comprendre ce qui se passe sur la dette aux USA :

    Les-Crises.fr : Comprendre la dette publique américaine

    Les-Crises.fr : La dette fédérale intragouvernementale en lien avec le problème de création monétaire, et de notion même de dette dont Paul a longuement parlé

    Les-Crises.fr : La dette publique américaine

    Un grand merci au passage à François, dont les billets nous permettent de vivre minute par minute ce qui se passe pour la Grèce…

  17. Vendredi 17 juin 2011 :

    Voici une phrase en langue de bois, prononcée par Angela Merkel :

    « Nous voulons que le secteur privé participe sur une base volontaire au plan de sauvetage de la Grèce. Je veux insister là-dessus, il n’y a aucune base légale pour une participation obligatoire », a insisté Mme Merkel.

    http://www.leparisien.fr/economie/la-france-et-l-allemagne-affichent-leur-entente-sur-la-dette-grecque-17-06-2011-1497919.php

    Maintenant, nous pouvons traduire en français :

    « J’ai dit aux banquiers allemands : je vais vous faire une offre que vous ne pouvez pas refuser … »

    http://www.ouest-france.fr/actu/loisirsDet_-Le-Parrain-une-offre-que-vous-ne-pouvez-pas-refuser-_9576-1457314_actu.Htm

    1. BA.

      Si ceci est dit, est que certaines banques ne sont pas encore au taquet et peuvent truander encore plus leurs comptes histoire de passer un déficit de rentrée d’argent frais en « pertes et profits ».

      OR (à 1500 dollars l’once), (et des brouettes), les banques peuvent très bien aussi menacer de foutre le camps sous d’autres cieux comme en England.

      Nous sommes ainsi à un point CARDINAL de la crise et la réponse des enfoirés financiers sera, comme d’habitude décisive, car ce sont EUX qui ont le pouvoir.

    2. Hhmm…

      T’as aussi le compte « provisions pour l’hiver » qui est vachement utile.

      Fait des études de compta, un jour, dans ta vie.

      Tu verras que les manip actuelles font vomir.

    3. J. P. Fitoussi a dit qu’il ne comprenait pas ce que cela signifie…. Il a ajouté qu’il s’agit qu’un atermoiement et qu’en fait on ne fait pas grand chose pour permettre à la Grèce de se refinancer. Avec des taux d’intérêts plus bas, il n’y aurait pas besoin de second plan de rigueur a -t-il dit pour conclure.

      C’est quand même grotesque… l’irresponsabilité de tous !

  18. Ils sont totalement en accord avec leur logique jusqu’à présent : « Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche »
    Et dévier de cette ligne ne ferait que précipiter les événements, car aux yeux d’Umarché cela équivaudrait à un aveux d’échec (et mat)

    1. Je cree des lois pour avoir des referendum au niveau local
      Je nationalise les banques, et grandes entreprises. Les villes et villages pouvant recuperer les entreprises sous certaine condition ( de patron pourris, servant le bien commun ), apres referendum.
      Je sors de l Euro et cree une autre monnaie, les gens ne pouvant avoir que X 000 de cette nouvelle monnaie . Tout l argent placé sur les comptes en Suisse devient obsolete.
      J appuie cette monnaie sur l or.
      Je supprime l état providence.
      Je laisse mes frontieres ouvertes avec l Europe, mais taxes les produits extra Européens.
      Je dis merde aux ricains, et je vais voir les Turcs pour négocier une vraie paix.

      1. Tout l argent placé sur les comptes en Suisse devient obsolete.

        Tout l’argent placé sur les comptes en Suisse par les fraudeurs fortunés Grecs l’est en titres en euros, dollars et francs : pourquoi devient il ‘obsolete’?

        J appuie cette monnaie sur l or.

        Vous le trouvez où cet or, pour appuyer votre monnaie dessus?

        Je supprime l état providence.

        vous nationalisez les banques et les grandes entreprises et supprimez l’état providence : où est la logique là dedans?

  19. Un cataclysme conduisant à l’éclatement de la zone euro n’est pas d’actualité.
    L’Europe a les moyens de faire rentrer dans leurs étables temporairement désertées, PIGGS et porchers confondus.

    Le sentiment d’accablement qui semble aujourd’hui prévaloir résulte à mon sens de la conjonction de deux postures qui, cela va sans dire, nient pour chacune d’entre elles, la nature systémique de la Grande Crise.

    La première posture, de nature anglo-saxonne, se résume à un « haro sur l’euro »: Roubini, Krugmann et autre Wolf se passent, pour faire diversion, l’anathème en boucle.

    La seconde posture, d’essence européenne, utilise le tragique produit par la première attitude, donnant ainsi, comme si elle en manquait, un prétexte de plus à l’oligarchie en place, pour mieux encore stigmatiser les peuples.
    Les politiques libérales seront donc poussées au bout de leurs logiques: il n’y aura pas, selon elles, d’autres alternatives possibles.

    La seule chose dont est encore à peu près sûre c’est que le pire comme le meilleur ne sont pas inéluctables.

    1. Le pire c’est la charge totale aux peuples ?
      le meilleur c’est la charge totale aux banquiers ?
      Tout le monde est coupable de dette , les peuples , les politiques , les banquiers.
      Ceux qui peuvent payer devront payer.
      Parlons d’abord de revenir sur le passé au lieu de vouloir transférer la dette à quiconque.
      L’inquisition pour des décennies.

  20. tout se passe au bon moment, les gens vont partir en vacances avec les gosses.
    et quand ils vont revenir, ils ne vont plus rien comprendre, leur monde aura bien changé.

    les gens se lèvent, courent au travail, après ils récupèrent les gosses
    ils regardent des émissions a la télé qui les abrutissent.
    la majorité des gens sont complétement ignorant de ce qui se passent et les médias ne les aident pas bien au contraire.

    il vaut mieux maintenir le peuple dans l’ignorance car si le peuple savait ce qui se trame ceux qui nous dirigent auraient du soucis.

    le peuple est sot c’est le peuple qui payera.

    1. @ Le renard

      si le peuple savait ce qui se trame

      ça me fait penser à  » si le roi savait »

      mais le roi savait comme le peuple sait !!

      le problème c’est qu’est ce que l’on met à la place de ce foutu système capitaliste ?

      l’aventure stalinienne est passée par là et nous sommes toujours sous la chape de plomb du TINA tatchérien.

    1. Que propose M.Attali

      1- Mettre en place un ministre des finances européen.
      Je ne pense qu’il s’agisse d’un problème de chef mais institutionnel.
      Une Europe Fédérale à douze ne serait-elle pas plus adaptée ?
      Un nouveau traité remplaçant le traité de Lisbonne.

      2-« Plan Brady européen » ouais… cela manque cruellement d’originalité et d’ambition !http://cegep.net/rei/doc/sup11-PlanBrady.htm et puis c’est ce qui se fait en refilant les oat pourries à la BCE, ni vu, ni connu – sauf des blogueurs d’un certain site 🙂
      Je vois plutôt:
      Une taxe sur les énergies fossiles pour changer les mentalités addictives après une bonne explication de texte aux citoyens européens de notre problème – 75% de nos importations –
      Une réforme du système financier mise en oeuvre par le conseiller très spécial Jorion.
      Un grand emprunt européen, doit à mon sens, être précédé du but civilisationnel de nos investissements sur 20 ans, compte tenu des données géologiques, environnementales, éthiques.
      3- Impôt européen + TVA
      Pas besoin d’ajouter des machins aux machins, l’Europe Fédérale à douze capte les impôts nationaux.

      Il est urgent pour l’Europe de trouver une solution de sortie par le Haut, nous sommes d’accord !

      « Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé » A.E

  21. Je me concentrerais sur la première des priorités: sortir mon peuple de la misère et du désespoir, la question étant: comment?
    Et là, je sèche…si quelqu’un a des idées….

    1. 1.—— J’expliquerais en privé à mes homologues que je sais que mon pouvoir de nuisance ( en promulguant une quelconque forme de défaut……référendum sur l’acceptation populaire des mesures y compris…!!!…) vis à vis de l’ensemble européen (et par ricochets successifs au niveau mondial ) est considérable
      2.——-Mes conditions pour ne pas l’utiliser serait de me voir garantir l’ensemble de mes futurs prêts sur les 10 prochaines années à maximum 2 points de pourcentage de plus que la moyenne par ce même ensemble européen (BCE) quel que soit le « truc légal » pour y arriver….!
      3——–Après réforme concertée avec mes créanciers du code des impôts , j’engagerais 10.000 jeunes diplômés (issus proportionnellement à la répartition de population ) de toutes les régions du pays à €1.000 mensuels plus prime spéciale de rendement sur résultats obtenus (après éventuelle formation à la collecte de l’impôt ).
      4——–Je répartirais harmonieusement ces jeunes contrôleurs dans toutes les administrations fiscales existantes après avoir légiféré et annoncé que tout cas avéré de corruption sera dorénavant sanctionné AU MOINS par la révocation immédiate et la suppression de tout droit antérieur acquis au titre de fonctionnaire, droit à une pension y compris.
      5——–Jamais un jeune contrôleur ne reste plus de trois années consécutives dans la même région.

      6——–Chaque exercice fiscal , pendant ces dix ans , en concertation avec mes créanciers, j’étudierais l’évolution du rendement annuel des recettes fiscales.
      7——–???????
      L’espoir aide à vivre…………

      1. Un jeune contrôleur fiscal de ma région a essayé de faire un redressement fiscal à un notable du coin . Il s’est trouvé convoqué par son chef direct qui l’a sommé de ne pas s’en prendre au notable et que son devoir était d’obéir à son chef . Le jeune contrôleur a répondu qu’il ne pouvait pas se permettre de ne pas obéir mais qu’il obéirait dès qu’il recevrait la consigne ECRITE et SIGNEE par son chef de ne pas appliquer la réglementation et de ne pas procéder au redressement fiscal du notable .
        Inutile de dire que cet ordre écrit et signé n’est jamais arrivé . Le notable l’a menacé à plusieurs reprises mais a eu son redressement . Le contrôleur a eu une carrière ralentie et du harcèlement, allez savoir pourquoi, mais n’a pas cédé aux pressions . Ils l’ont changé de service .

  22. Bonsoir à tous

    Merci François pour ce point de synthèse!

    la farce étant comptée, nos bardes politiques peuvent user de leurs grosses ficelles pour fermer les paupières de veaux

    Cordialement

  23. http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3119
    Le protectionnisme plébiscité par les Français, par Jacques Sapir
    17 juin 2011

    « L’identification des méfaits du libre-échange sur l’économie française apparaît à une grande majorité de français, à tel point que l’on peut parler d’une prise de conscience massive, dépassant les cadres des partis politiques, et exprimées par quasiment la totalité des couches de la société. » Jacques Sapir analyse les résultats de l’étude IFOP réalisée à la demande de l’association « Manifeste pour un débat sur le Libre-échange », qui rassemble également Emmanuel Todd, Jean-Luc Gréau, Hervé Juvin, Pierre Noel Giraud, Julien Landfried, Jean-Claude Werrebrouck, Aurélien Bernier, Bernard Conte, Bernard Gerbier, Bernard Cassen, Aquillino Morelle, Frédéric Viale, Hakim el Karoui, Gerard Lafay, David Cayla…

  24. Dimanche prochain, appel à une journée mondiale des « indignés »; ça ressemble de + en + à un mai 68 en plus grave, réfléchi, et nettement moins drôle!

    1. une rediffusion d’un entretien avec Castoriadis

      là-bas si j’y suis / Mermet ( puis sur là-bas.org )

      http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis/

      « vendredi 17 juin 2011
      Entretien avec Cornelius Castoriadis
      Le philosophe et politologue Cornelius Castoriadis a défini la démocratie
      et ses conditions de possibilité.
      Décédé en 1997, le penseur français d’origine grecque a passé une bonne partie de
      sa carrière à confronter la démocratie comme projet et surtout comme idéal, avec
      le régime démocratique comme réalité concrète et terre-à-terre, un régime parfois
      « bassement » procédural.

      Nouvelle diffusion de cet entretien avec Cornelius Castoriadis.

      Cet entretien du 25 novembre 1996, réalisé par Daniel Mermet avec Cornelius Castoriadis à l’occasion de la sortie de « La montée de l’insignifiance » a été retranscrit aux éditions de l’Aube sous le titre « Post-scriptum sur l’insignifiance ».

      émission à écouter urbi et orbi, pour tous nos amis en lutte et questionnement, ici, là-bas et ailleurs .

      du grain à moudre …

      1. @M
        à ecouter et réécouter ! …..;En ce moment , j’essaie de lire Poincaré : « La science et l’ Hypothèse » et j’ y trouve pas mal de convergences avec les écrits de Castoriadis sur les sciences …

    2. Bien vu !
      C’est la même réflexion que je me faisais ces derniers temps.
      On n’avait pas vu un tel mouvement de contestation d’ampleur mondiale et qui dépasse le niveau des revendications ciblées (ex mouvement contre la guerre d’Irak) depuis effectivement la fin des années 60.
      Qui plus est ce n’est pas seulement un mouvement contre, il faut le souligner, c’est aussi un mouvement pour la démocratie, pour la justice sociale. Ce n’est pas la révolution mais c’est réellement l’indication d’une prise de conscience. Quoiqu’il puisse se passer ensuite, c’est sans nul doute un jalon de la transition en cours.

      1. Sans doute pas une révolution telle qu’on a l’habitude de la définir : renverser le pouvoir pour récupérer sa place et ses avantages, en changeant le moins de choses possibles
        C’est nettement plus profond : une totale redéfinition du mode de fonctionnement de nos sociétés. De la sphère privée à notre manière de vivre ensemble. Que l’on ne s’étonne pas dès lors qu’il n’y ait pas de manifeste unique, de revendications en trois mots… Allez donc voir ce qui se passe dans les assemblées près de chez vous. C’est étonnant !

    3. @Marx .
      Seule la forme internationale est similaire entre les indignés et 68.
      68 etait a la fois un refus du modèle consumériste et la mise a bas des derniers vestiges de la structure parcellisée agraire rémanente (bien dégagé derriere les oreilles), modèle ressenti comme aliénant a l’aube des trentes glorieuses ……notre lutte de l’époque a autorisé l’avènement du néoliberalisme .
      La lutte actuelle est le reflet d’une frustation d ‘une génération , de ne pas accéder au consumérisme de ses parents ….ou meme d’accéder a la survie , alors que ses ainés continuent a se goinfrer sans honte ….. A la limite , la lutte actuelle sert de nouveau le système , puisque c’est une demande consumériste …du moins ça peut etre manipulé de cette façon .

      1. franchement ! parler de consumérisme ! vous n’y avez vraiment pas mis les pieds pour en parler comme ça … 😀
        pour la simple survie, là d’accord : le sujet est en permanence sur les tables. Et pas seulement d’un point de vue égoïste : il y en a bien plus qui s’inquiètent de la vie en général que de leur propre petite peau

  25. Le petite ‘surprise’ du vendredi soir de Moody’s, histoire de bien ref..le b…

    Moody’s Puts Italy’s Aa2 Rating On Downgrade Review, EUR Slides, And A Bonus Report From SocGen: « How Vulnerable Is Italy? »

    Aussi une analyse de la SG sur le pays.

    http://www.zerohedge.com/article/moodys-puts-italys-aa2-rating-downgrade-review-eur-slides

    Greece To Pass Austerity Plan… With Changes.

    http://www.zerohedge.com/article/greece-pass-austerity-plan-changes

    Visiblement la dramatisation et les fausses ‘dem’ ça marche encore bien!!

  26. Il y a environ un an, le jeudi 4 mars 2010, la Grèce lançait un emprunt à 10 ans. La Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 6,39 %.

    Ce taux d’intérêt était exorbitant : c’était 3,26 % de plus que ce que l’Allemagne payait (quand l’Allemagne lançait un emprunt à 10 ans, elle ne devait payer que 3,13 % d’intérêt).

    http://www.obliginfos.fr/2010/03/04/lemprunt-grec-a-10-ans-emis-a-63/

    L’Union Européenne et le FMI ont alors décidé d’intervenir pour sauver la Grèce. Deux mois plus tard, début mai 2010, l’Union Européenne et le FMI ont mis sur la table 750 milliards d’euros pour rassurer les investisseurs internationaux. Ils ont décidé de prêter 110 milliards d’euros à la Grèce.

    Ils ont déclaré que, grâce à ces mesures, la Grèce pourrait recommencer à emprunter sur les marchés en 2012.

    Aujourd’hui, nous pouvons faire le bilan : un désastre.

    – Les investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés.

    – Le 4 mars 2010, pour un emprunt à 10 ans, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 6,39 %. Vendredi 17 juin 2011, le taux des obligations grecques à 10 ans est de … 16,939 % !

    – La Grèce ne pourra pas revenir emprunter sur les marchés en 2012.

    – Comme la Grèce est écrasée sous des montagnes de dettes, l’Union Européenne et le FMI ont donc décidé … de lui prêter 100 milliards d’euros supplémentaires !

    – Les dettes publiques ne peuvent pas monter jusqu’au ciel : il arrive toujours un moment où tout s’effondre. Ce moment, ça s’appelle un défaut de paiement.

  27. Bonjour
    Merci pour votre billet. On pourrait rapprocher le problème grec de la question qui s’est posée à l’Allemagne lors de la réunification avec la partie Est. Que se serait-il passé si les Allemands de l’Ouest avaient « prété » de l’argent aux lands de l’Est à des taux importants, en leur demandant de vendre ce qu’ils avaient à vendre ? Ca n’aurait pas marché, ils auraient étouffé sous leur dette, et seraient plus pauvres qu’en 1989. En Grèce, ça ne marchera pas mieux, et avec des conséquences dramatiques au niveau européen. Bien sûr c’est la « faute » des Grecs, objectivement. Mais quels Grecs ? Et on pourrait dire aussi que c’était la faute des Allemands de l’Est … donc il faut décoréler la faute – s’il y a faute-, et la solution. La solution, c’est d’une manière ou d’une autre, de remettre la dette grecque comme on le fait courramment pour les pays en difficultés (la remise de la dette de l’IRAK que Chirac a été obligé d’accepter des américains parce qu’il n’avait pas participé à la guerre nous a couté 4 millards d’euros [« Dans le secret des présidents », par le journaliste Vincent Nouzille], et de se cotiser pour la payer, tous ensemble. Les ruiner, c’est nous ruiner et pour longtemps….

    1. Bien sûr c’est la « faute » des Grecs, objectivement. Mais quels Grecs ?

      Ceux dans les gouvernements successifs qui ont falsifié les chiffres et refusé de mettre en place les moyens de contrôle nécessaires pour juguler la corruption et la fraude fiscale plus ceux qui ont accumulés des fortunes considérables d’argent au black.
      C’est à dire une petite minorité de Grecs, mais malheureusement, cela suffit largement pour ruiner un pays, surtout quand le système financier international, qui lui n’a rien de spécifiquement Grec, y déversait de copieuses liquidités en sous estimant systématiquement les risques que cela pourrait entraîner un jour.

      Et on pourrait dire aussi que c’était la faute des Allemands de l’Est

      Pourquoi? Je n’ai pas le souvenir que les gouvernements Allemands falsifiaient les chiffres ni que l’économie au black n’y ait représenté une part significative : tout juste quelques %, comparés à 24% en Grèce et en Espagne.

      1. Pour chris06 et ceux qu’une vision interne très réaliste peut intéresser……….!!!

        Ci-dessous une des réponses les mieux argumentées que j’ai pu obtenir de mes correspondants grecs à qui j’envoie régulièrement pour analyse des liens ou articles de fond concernant leur pays.
        (( L’écrit date d’une dizaine de jours ,)) ((Orthographe française d’origine))

        —————————————————————————————
        (((((((((((((((((((((((((((…………
        Bonjour

        La situation decrite dans l’ article que vous m’ avez demande de
        commenter, est plus ou moins vraie: il est certain que le secteur
        public grec est immense, et aussi, il est vrai que ce secteur public
        ne peut pas echaper a la taxation, ce qui n’ est pas le cas pour les
        entrepreneurs. Mais, meme parmis les entrepreneurs, ceux qui echappent
        toujours le plus, ce sont ceux qui gerent les gros capitaux. Ce matin,
        et au meme moment ou on etablie le premier salaire pour les moins de
        25 ans (diplomes) a 500 euros, le gouvernement recule de sa position
        precedente de controller le “d’ ou a ete acquis” le capital de grands
        investissements. (meme des activites illegales peuvent etre couvertes,
        comme ca)

        Alors, la regle est que, plus on a de l’ argent, plus on arrive a
        echaper, ce qui nous mene pour encore une fois, a ce que moi je
        considere comme la grande plaie de la Grece: la corruption du systeme
        politique. Pourquoi?
        – Les grands capitaux controlent les medias et les banques et meme
        financent les deux grands partis politiques
        – C’est cette corruption qui a cree ce secteur public immense en
        Grece, car, pendant des decenies, le secteur public a fourni des
        postes d’ emploi a des voteurs des grands parties politiques qui s’
        echangeaient au pouvoir, sans limite et sans consideration des vrais
        besoins administratifs et des qualifications des fonctionnaires. Cela
        a fait que le secteur public grec est devenu, non seulement immense,
        mais aussi incapable de servir les vrais besoins de l’ etat, qui d’
        ailleurs augmantaient après l’ adhesion de la Grece a l’ UE. Ce n’est
        qu’ en 1983 que l’on etablie un service responsable pour les enbauches
        au secteur public, après des examens. Mais, meme après ca, les
        gouvernants ont toujours trouve des “exceptions”, des contrats de type
        particulier, pour embaucher “par la fenetre”.
        – La pratique que je viens de decrire a ete une des raisons
        principales de perte des fonds communautaires: Chaque fois qu’un Cadre
        de Support Communauteire commencait, depuis 1980 (aujourd’hui on
        compte le 4eme) le gouvernement formait des nouveaux services pour la
        gestion des fonds (toujours apart et supplementaire au service public
        officiel
        ). Pendant le temps ou on devait preparer le maturite des
        oeuvres a proposer pour financement, l’ etat grec preparait un nouveau
        cadre institutionel pour l’ administration des fonds, perdant des
        annees a voter des lois et a embaucher des personnes que les
        politiciens voulaient satisfaire.
        – Cette meme pratique, a cree un etat qui a depuis toujours, resiste
        de toute force a la vraie decentralization et a la vraie emancipation
        de l’ administration locale: la volonte de controler les voteurs a
        fait qu’ en realite, les authorites locales n’ont jamais eu des
        subventions et financements bien prevus par la loi. Ainsi, l’ etat
        central controlait a quel prefet ou maire on donnerait plus de
        subventions, depandant a de criteres politiques sur les personnes, ou
        bien sur les lieux de provenance du ministre responsable. Il y a des
        programmes entiers, comme les programmes de cooperation transregionale
        INTERREG) que la Grece a completement rates, puisque leur realization
        exigeait des capacities et initiatives de la part de l’ administration
        locale qui n’ existaient pas en Grece. En meme temps, cette situation
        causait encore des retards immenses a la mise en place des programmes
        communautaires, car tout etait controle par le centre, et pas par les
        services locaux qui, finalement etaient les mieux places pour
        connaitre leurs propres besoins et pour les traiter plus rapidement
        (pour ne pas mentionner l’ experience perdue pour l’administration
        locale dans la mise en place des politiques et projets de
        developpement)
        – La corruption a ete egalement presente dans la facon d’ attribuer
        les subventions aux individus, avec comme example characteristique le
        secteur de l’ agriculture.
        – Mais, apart tous ces points expliques, l’ auteur de l’ article
        aurait du recherché la methode de faire les grands oeuvres, et, en
        general les contrats publics en Grece (beaucoup avant rechercher les
        quelques impots perdus par les petits commercants ) : c’ est la la danse
        du ‘bakshishe’. D’ ailleurs, un etat qui lui -meme gaspille les fonds
        publiques, qu’ est-ce- qu’il peut exiger d’ un citoyen qui, non
        seulement est mal paye, mais il a aussi besoin de cours prives pour l’
        education de ses enfants, de crèches prives, d’ assurances prives pour
        sa santé, et d’ un tas d’ argent disponible des qu’ il aura besoin de
        la plus simple attention medicale.

        Pour conclure, a mon avis, les articles que j’ ai lus jusqu’ a
        maintenant examinent chaqu’un, une partie du probleme, et un petit
        aspet different. Qu’ ils parlent du probleme fiscal de la Grece ou de
        la dette odieuse, ils disent des verites, qui representent une partie
        du probleme. Meme les problems de corruption ou de statistique de la
        grece etaient depuis longtemps bien connus dans l’ UE, et affirmes
        dans des documents officiels. Alors, le moment que, d’ autres pays
        europeens, ont choisi pour en faire une histoire, n’ est pas au
        hazard.

        A mon avis ce qui se passe en Grece a des parametres beaucoup plus
        grandes que ses problem internes: ca a a faire avec des reformes
        internationales du marche de travail et de l’ economie en general, et
        probablement avec des efforts de grandes puissances economiques comme
        les etats unis ou l’ allemagne, de controler le monde a travers les
        banques et la monnaie.
        Pourtant, ca ne m’ empeche pas de ressentir depuis toujours qu’ il y a
        des responsablilites penales – je dirais meme au point de trahison –
        chez les gouvernants grecs pour la situation actuelle du pays. Surtout
        l’ adhesion en UE a constitue une occasion historique pour la grece,
        non seulement pour son developpement socio-economique, mais aussi pour
        le changement de son destin et de son role geopolitique dans les
        Balkans, dans la mediterrannee, dans l’ Europe. En manquant cette
        occasion, d’une facon si injustifiable, la grece a donne aux autres
        des arguments de non-respet, puisque pour gagner le respet des autres
        il faut d’abord se respecter soi-meme.
        Et d’ autant plus, pour exiger la participation responsable de ses
        citoyens aux affaires publics, il faut d’ abord que le systeme
        politique gagne leur confiance, aulieu de reproduire une situation ou
        l’ etat est le plus grand voleur.
        Et le pire, c’ est que la grece se trouve aujourd’hui dans un circle
        vicieux, d’ ou il ne m’ est pas evident comment elle va sortir.

        Tres bonne journee a toute la famille …………………..)))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

      2. @Chris

        Si si si, le parallèle entre la crise européenne et la réunification est tout à fait pertinent…
        Je te rappelle les mots de Mitterrand à Kohl, après sa grosse colère de plusieurs heures suite à l’annonce de Kohl de sa volonté de réunification (dixit Védrines) :

        Si tu abandonnes le mark, je soutiens ta réunification.

        C’est comme ça qu’avance l’Histoire et l’Europe. A coups machiavéliens d’heureuses dispositions de fortuna et de virtu…
        Sans réunification allemande – cout estimé à 1300 milliards € mine de rien, parité monétaire et tout l’bazar compris… – pas d’euros…
        Ça au moins on en est sûr, même si ce triste sire de Wolfgang Schaübe se met encore dans tous ses états quant on lui rappelle l’Histoire de son « grand pays réinifié ».
        Comme il se murmurait dans les couloirs de l’Élysée de Mitterrand :
        « La France a la bombe atomique comme l’Allemagne a le Deutschmark. »
        Aprés la réunification, elle n’aurait plus sa bombe.
        Bien joué tonton ?
        http://www.presseurop.eu/fr/content/article/350851-la-reunification-contre-l-euro

      3. @οτρομεροσ,

        merci pour ce texte qui donne effectivement une vision interne et très réaliste de la situation grecque.

        @vigneron,

        même en supposant que cette hypothèse (l’euro en échange de la réunification) soit vérifiée, je ne vois pas en quoi ceci :
        1. met en cause les Allemands de l’Est (qui est ce à quoi je répondais à Troncal)
        2. soutient la thèse de ceux qui voient en l’Euro la cause de la crise MONDIALE du surendettement.

    2. « L’illusion économique » 1997 Emmanuel Todd:
      « Mais dans une course ridicule, de Berlin-Est à Maastricht, François Mitterrand, n’ayant pas réussi à perpétuer l’existence de la RDA, a essayé de noyer , dans le papier diplomatique et la monnaie, l’Allemagne réelle »

  28. Que faire?

    Certains taux d’intérêt payés par l’Etat ou le citoyen travailleur grec vont jusqu’à 25% , soit un doublement de la dette tous les 3 ans. On nous dit : c’est de l’aide! N’est ce pas plutôt de l’usure?
    Compte tenu des différences de compétitivité des économies de l’UE , l’euro pourra t’il résister à la politique financiariste ultra-conservatrice actuelle menée sous l’égide de Goldman Sachs qui a placé ses ex dirigeants au Trésor US et probablement bientôt à la BCE et au FMI?

    Le dernier déficit extérieur MENSUEL connu de la France (14 milliards d’euros) est SUPERIEUR au fameux déficit ANNUEL de 1982 (78 milliards de francs) . Ce déficit après une propagande médiatique sans précédent avait abouti à une capitulation en rase campagne de la Gauche mitterandienne et à un ralliement honteux (la fameuse parenthèse…) à la politique financiariste pro-oligarchie. Aujourd’hui les media majoritairement sous le contrôle de groupes financiers et industriels dépendant des commandes publiques sont motus et bouche cousue.
    Vous avez dit connivence?

    Ne risque t’on pas de revenir au mieux à une monnaie commune , compte tenu notamment de la liberté totale de spéculation donnée aux banques et à l’ensemble des acteurs financiers dans l’Acte unique, le traité de Maastricht et le traité de Lisbonne? On aurait alors par exemple l’euromark à2 $, l’eurofranc à1$?, l’eurodrachme à50 cents? etc. Comment sortir de cette liberté totale de spéculation qui aboutit à la croissance très rapide d’une méga-rente financière et à un appauvrissement de la grande majorité des travailleurs, particulièrement des jeunes?

    1. « Certains taux d’intérêt payés par l’Etat ou le citoyen travailleur grec vont jusqu’à 25% « :
      il s’agit je pense de taux sur le marché secondaire très étroit. Ce ne sont donc ni l’état grec, ni les citoyens contribuables qui paient ces taux.

      « Ne risque t’on pas de revenir au mieux à une monnaie commune « :
      Avis demandé à nos experts: cette monnaie commune l’ECU (des parités fixes mais ajustables) ne fait-elle pas penser au bancor? et ne serait-ce pas une vraie solution au niveau europeen?

  29. Si les CDS étaient exercés, y aurait-il un moyen de distinguer ceux qui sont nus de ceux qui couvrent un vrai risque?
    Et si oui, existe-t-il un possibilité (coercitive??) de ne payer que les seconds?

    1. Ce qui est certain c’est que si la pression populaire s’accroît, les autorités grecques/européennes n’auront pour choix que de s’incliner ou alors envoyer l’armée.

      Il suffirait de  »dérouter » quelques bombardiers en action actuellement en Lybie.
      Vous ne voulez pas payer … vous allez voir ce que vous allez voir…

      Plus sérieusement, lors des prochaines manifestations en Grèce, s’il y a un mort, ce sera l’embrassement et la déroute totale.
      La seule issue sera le défaut de paiement et la sortie de l’euro.

  30. Samedi 18 juin 2011 :

    Crise : Jean-Claude Juncker met en garde contre une contagion en Belgique et Italie.

    Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a mis en garde contre une contamination de la crise de l’euro à la Belgique et l’Italie, dans un entretien au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung paru samedi.

    « La faillite peut contaminer le Portugal et l’Irlande et en raison de leur endettement élevé la Belgique et l’Italie, même avant l’Espagne », a-t-il dit au journal.

    Selon lui, en faisant participer les créanciers privés au sauvetage de la Grèce, il peut arriver dans le pire des cas que les agences de notation rangent Athènes dans la catégorie « insolvable », ce qui aurait des conséquences catastrophiques pour la monnaie unique.

    « Nous jouons avec le feu, a-t-il dit. Et si la Grèce était rangée dans cette catégorie, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques sur d’autres pays de la zone euro, dont le Portugal et l’Irlande, puis la Belgique et l’Italie. »

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iYe1eM81gWlVYlf-KTkNzhtM3wjQ?docId=CNG.f8ba3b2d5a1e05aa19c26a1b13cef38b.711

  31. Et si l’Allemagne, ainsi que les autres pays européens, décide d’empêcher la Grèce de sortir de la zone euro par la remise de ses dettes, que feront l’Irlande, le Portugal, l’Espagne …..la France, bref, tous les autres dominos menacés d’une austérité encore renforcée ?
    Bref, si toute la zone Euro fait défaut, lui suffira-t-il comme pour l’Argentine, de trois années pour rebondir ?

  32. UNE NOUVELLE FARCE NOUS EST COMPTÉE
    Dans les tomates c’est la farce à canon qui est la plus chère.
    Dans le Comté c’est les trous. 🙁

  33. La pseudo grande victoire de sarkozy contre Merkel fut de très courte durée…

    Merkel prône une aide « substantielle » des créanciers privés pour la Grèce.

    AFP
    La chancelière allemande Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble se sont prononcés samedi pour une participation « substantielle » des créanciers privés dans le cadre de l’aide à la Grèce.

    Il faut essayer dans les négociations sur l’aide à la Grèce d’obtenir une contribution « substantielle » des créanciers privés, a dit Mme Merkel devant quelque 140 délégués de son parti, les Unions chrétiennes démocrates, réunis à Berlin selon l’agence de presse allemande dpa. « On ne fait pas cela en pleine rue », a-t-elle ajouté.

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/667870/merkel-prone-une-aide-substantielle-des-creanciers-prives-pour-la-grece.html

  34. Samedi 18 juin 2011 :

    Merkel durcit le ton contre les banques.

    La chancelière allemande Angela Merkel s’est prononcée pour une participation « substantielle » des banques dans le cadre d’un nouveau plan d’aide à la Grèce, samedi lors d’un congrès de son parti, la CDU, à Berlin, a rapporté l’agence allemande DPA.

    Il faut essayer dans les négociations sur l’aide à la Grèce d’obtenir une contribution « substantielle » des créanciers privés, a-t-elle dit devant quelque 140 délégués des Unions chrétiennes démocrates, écrit l’agence.

    « On ne fait pas cela en pleine rue », a-t-elle ajouté.

    Elle a réinsisté sur le caractère « volontaire » de cette participation des banques, assureurs et fonds d’investissement à l’aide à la Grèce

    Après une rencontre vendredi avec le président français Nicolas Sarkozy, Angela Merkel avait rapproché sa position de celle de la France et de la Banque centrale européenne. Elle s’était ainsi ralliée au principe d’aide du privé sur une base volontaire, afin d’éviter un « évènement de crédit » sur la dette grecque qui pourrait entrainer un phénomène de contagion.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/18/97002-20110618FILWWW00381-merkel-durcit-le-ton-contre-les-banques.php

    La chancelière allemande Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble se sont prononcés samedi pour une participation « substantielle » des créanciers privés dans le cadre de l’aide à la Grèce.

    Dans un entretien paru samedi sur le site internet du journal allemand Börsenzeitung, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré que la contribution des créanciers privés devait être « substantielle », « quantifiable » et « sûre ».

    Concernant la stabilisation de l’euro, M. Schäuble a mis en garde contre le danger de voir « à la fin uniquement la communauté des contribuables se porter garant ».

    « Cela doit être évité », a-t-il dit au journal.

  35. Il est utile de relire ce qu’écrivait Emmanuel Todd en 1997 dans « L’illusion économique »:
    « L ‘ Amérique a ses problèmes, elle n’est pas un modèle à suivre, mais la réémergence outre-atlantique d’une vision traditionnelle percevant l’Europe comme devenue folle est réaliste et acceptable. Hier capable de produire, en vrac et en série, des nationalismes hystériques, de l’antisémitisme, des guerres mondiales et des régimes antidémocratiques, l’Europe est en train, selon une vision américaine récente et lucide de s’autodétruire, par la monnaie. Aujourd’hui comme hier, la France et l’Allemagne sont au coeur du naufrage, coresponsables de l’errance.
    L’ Allemagne s’enferme dans une conception dogmatique de la monnaie et semble sur le point de vivre l’un de ses traditionnels accès de fatalisme historique, de montrer sa capacité à aller jusqu’au bout d’une voie sans issue. Cette fois-ci jusqu’au bout de la stabilité monétaire, comme elle s’était laissée emporter, en 1923, jusqu’au bout de l’inflation »

    Pour autant 14 ans après le couple Franco-allemand persiste dans cette voie sans issue…

  36. Voilà les déclarations d’un autre farceur qui nous prend pour des dindons:
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/06/18/eric-besson-le-protectionnisme-detruirait-nos-emplois-et-affaiblirait-notre-croissance_1537751_823448.html#ens_id=1170028&xtor=RSS-3208

    Là aussi il est utile de relire « L’illusion économique » Emmanuel Todd 1997:
    « La définition d’un protectionnisme intelligent, allant au delà de la flexibilité monétaire, sera le grand débat des décennies à venir. Les sociétés ne peuvent indéfiniment vivre sous tension d’adaptation dans un contexte de déficience de la demande globale. Si les sociétés nationales n’arrivent pas à définir les voies nouvelles d’une protection économique assurant le maintien des protections sociales, la stabilité des infrastructures matérielles et des systèmes éducatifs, nous pouvons nous préparer à vivre des phénomènes de régression massifs: des conflits de classe violents ou le retour pur et simple à certaines formes de barbarie. »

    Alors NON! Un protectionnisme intelligent ne détruirait pas nos emplois, ni n’affaiblirait notre croissance, c’est même le contraire. Mais il est compréhensible que les « happy fews » qui profitent du « laisser faire » et du « libre échangisme » depuis plus de 30 ans au détriment de tous les autres, n’aient pas envie que cela change. Mais pourtant que cela leur plaise ou non il faudra que cela change. Le protectionnisme, pas plus que le thème de la Nation ne doit être laissé au FN. C’est un thème qu’il va falloir propulser sur le devant de la scène dans le cadre de la campagne de 2012.

    1. @Joan

      Vous faites pas de bile. Vous l’aurez votre protectionisme chéri. Et votre chère Nation en prime, Version ToLoSa (Todd Lordon Sapir) ou Saloto, ou Sarkomarine ou c’que vous voulez et avec le contentement meuglé de 80% de la batterie des veaux de boucherie sur caillebotis.
      C’est qu’ele en veut encore du bon ensilage la bêbête à escalopes ! Ben t’en auras du local, moins, mais meilleur, du terroir, éco-responsable et tamponné par l’Anses, agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’ environnement et du travail… Tout baigne. Content le charolais, le limousin, le blond d’aquitaine, le frison, le normand, le breton pie noir, le salers, le montbéliard, le vosgien, le gascon, etc. Boh, sûr, va moins profiter l’bestiau ! Mais s’ra ben plus goûteux dans les gamelles le casi. Et pis au moins il chiera français. Ça change tout, le fumier francais ! Rapport au coq. Qui chante en haut du tas.

      http://m.protectionnisme.eu/Le-protectionnisme-plebiscite-par-les-Francais_a132.html

      Ya plein d’monde avec vous. Arrétez donc d’beugler. Ça va v’nir, tranquilloumimilou…

       Non Jef t`es pas tout seul
      Mais arrête de pleurer
      Comme ça devant tout le monde
      Parce qu`une demi-vieille
      Parce qu`une fausse blonde
      T`a relaissé tomber
      Non Jef t`es pas tout seul
      Mais tu sais que tu me fais honte
      A sangloter comme ça
      Bêtement devant tout le monde
      Parce qu`une trois quarts putain
      T`a claqué dans les mains
      Non Jef t`es pas tout seul
      Mais tu fais honte à voir
      Les gens se paient notre tête

      1. Pour les gardiens du dogme libéral, protectionnisme, nation sont des gros mots je le sais, les poncifs ne manquent pas: « Le protectionnisme, la nation c’est la guerre, c’est la frilosité etc… ». Pour ma part je suis favorable à un protectionnisme aux frontières de l’UE, comme E.Todd d’ailleurs.
        Je n’ai pas honte de le dire, et si vous appelez cela « beugler », alors je beugle avec une majorité de français paraît-il: « meuhhhh !!! »
        Voilà bien le bonjour de ToLoSa!

      2. « et avec le contentement meuglé de 80% de la batterie des veaux de boucherie sur caillebotis. »

        Tout le monde peut pas faire partie de l’élite intellectuelle, que voulez-vous…

      3. Joan Moâ Kercoz dans l’épuisette…. Héhé. Keskonsmarre. Bofbof, comme dit mon drôle de18 berges. Ça bade sur l’blog à Jorion…

    2. Autant je suis d’accord pour un protectionnisme Européen, autant un protectionnisme franco-français me semble un gageure monumentale.

      1. Apres l’effondrement de l’empire Romain , les archeo, sont surpris de ne pas découvrir de charniers ou autres traces de violence …….Juste l’apparition d’une multitude de monnaies locales ……je suis pour un protectionnisme de mon quartier , de ma commune , de mon département ….je suis pour payer deux fois moins cher le poisson ds un port breton qu’ a Langon …..Je suis pour que le transport soit payé au prix ou il dégueulasse le trajet , c’est a dire le nettoyage des dégats . Je suis pour qu’un vélo coute 3 mois de boulot , parce que c’est un outil important qui va remplacer ma bagnole ….

    3. Cela devient enfinet paradoxalement évident la nation, charity begins at home, sans bombarder les autres de notre raison et de les pomper financièrement.La France est un enjeu de taille pour le nouvel ordre mondial, c’est pour cela qu’elle est farcie de figures dans toutes les institutions internationales, Radio Paris est américain.

      C’est un thème qui SE PROPULSE sur le devant de la scène dans le cadre de la campagne de 2012.

    4. @ Vigneron,

      Bonjour,

      La quand-pagne des deux milles bouses? Sans « blues » ni défis « laids »?

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