L'actualité des crises : FUKUSHIMA, CATASTROPHE RAMPANTE, par François Leclerc

Billet invité.

A Fukushima Daiichi, les jours se suivent et se ressemblent avec leur lot de mauvaises nouvelles, amenant aujourd’hui Tepco à se décider à reconnaître que son calendrier de travail ne pourra pas être respecté. Prévue en janvier prochain, la perspective d’un arrêt à froid des réacteurs est repoussée à une date ultérieure, qui n’est même pas envisagée.

Une brutale augmentation de température enregistrée hier au réacteur n°5, en raison d’une panne de la pompe le refroidissant en eau, illustre l’instabilité de la situation. Il y a été remédié en changeant la pompe, mais l’eau avait entretemps presque atteint la température de 100°C, toute proche de commencer à bouillir, les barres de combustible amenées à être découvertes, le combustible appelé à entrer en fusion. L’un des deux réacteurs – avec le n°6 – resté en dehors de la série noire affectant les 4 autres a menacé de les rejoindre. Le temps de réaction de l’opérateur est particulièrement préoccupant.

Aujourd’hui, la pluie tombe très dru et les opérations sur le site en sont affectées. Un débordement de l’eau hautement contaminée répandue dans les sous-sols et les tranchées des réacteurs est attentivement surveillé, une formule laissant en suspens la description des moyens permettant d’y faire obstacle, car ils n’existent pas. Pas moins réels, le ruissellement sur le sol ou le débordement des piscines désormais à ciel ouvert ne sont pas mentionnés dans la liste des dangers potentiels. Pas plus que le vent qui pourrait s’engouffrer dans des structures très endommagées et à la résistance inconnue. L’opérateur est à la merci des éléments.

La gestion de ces masses d’eau contaminée est devenue infernale, entre les pluies, l’absence de stockage suffisant, les fuites à tous les réacteurs et la poursuite des injections d’eau qui les alimentent. La référence au tonneau des Danaïdes a rarement trouvé aussi parfaite illustration. Pas de surprise, on annonce une nouvelle fois l’augmentation de la radioactivité mesurée dans l’océan, aux abords de la prise d’eau d’un des réacteurs, non identifié.

Initialement destinée à fabriquer de la vapeur d’eau bouillante permettant de faire tourner des turbines et de produire de l’électricité, la centrale a désormais muté en une autre machine. Elle produit sans discontinuer de l’eau contaminée qui se répand dans les sous-sols et dans l’océan, continuant de contaminer l’atmosphère et les régions avoisinantes au gré des vents et de la pluie. En mer et sur terre, la chaîne alimentaire en est progressivement affectée. Mais cette machine-là, il n’y a pas de mode d’emploi du constructeur pour l’arrêter.

Dernier volet de cette catastrophe destinée à n’en pas finir : il se confirme que les travaux à l’intérieur des bâtiments destinés à installer des circuits fermés de refroidissement d’eau – afin de rompre le diabolique enchaînement actuel – devront être effectuées dans des conditions proches de l’impraticable.

La dernière découverte en date a été faite dans le réacteur n°2, où les niveaux de radioactivité et d’humidité sont très élevés. L’opérateur allant procéder en deux temps afin de tenter d’y remédier. En installant demain mardi un échangeur de chaleur à l’intérieur d’abord, puis ensuite un système de décontamination de l’eau à l’extérieur. Sans succès garanti.

La tendance n’est donc pas à une stabilisation progressive de la situation, mais à la poursuite de la recherche introuvable d’une issue à la catastrophe rampante qui a débuté il y a douze semaines.

A Fukushima, vivre avec le nucléaire a pris une dimension mortifère que les défenseurs professionnels de l’électro-nucléaire vont devoir justifier. Cela a commencé en France, avec des déclarations d’Anne Lauvergeon, présidente d’Areva, qui a eu le front (ou l’indécence) de déclarer à propos de la décision allemande de sortie du nucléaire : « C’est une décision totalement politique. Il n’y a pas eu de référendum, ni d’appel à ce que pensait l’opinion publique, même les sondages montrent l’émotion des Allemands » (BFM-TV)…

165 réponses sur “L'actualité des crises : FUKUSHIMA, CATASTROPHE RAMPANTE, par François Leclerc”

  1. Il n’y a pas eu de référendum non plus pour l’exploitation du nucléaire en France. Il il y en aura pas pour la continuer ou non.
    Ceci dit, vu les dernières élections en Allemagne, ce sont bien les verts qui ont gagné.
    La présidente d’Areva s’est surtout tiré une balle dans le pied avec cette stupide déclaration.

    1. La dernière fois qu’il y a eu un référendum en France, on a vu le résultat….

      1. Oui, manquerait plus que ça, qu’on donne le pouvoir de décision au peuple, non mais des fois… 😀

      2. Le vote n’est qu’un mode de légitimation de la classe dirigeante.
        Quand son résultat est mauvais, il est violé, comme au Chili en 1973,
        et des dizaines d’autres pays depuis, y compris en France avec le TCE.

    2. La possibilité de référendum est de toute façon très limitée en Allemagne. Mme Lauvergeon devrait se renseigner avant d’ajouter une bêtise à sa collection.
      Source Wiki :

      La loi fondamentale ne prévoit de référendum que pour le changement de tracé des frontières des Länder, leur fusion ou leur scission. Le référendum a lieu dans les territoires concernés. Cependant, en fonction des législations des différents Länder et communes, des référendums locaux sont autorisés, de même que l’initiative populaire.

      1. anne lauvergeon se contrefout de la réalité, elle communique simplement ses messages aux français (= propagande).

  2. Certe, mais j’ai bien du mal à imaginer un futur avec une déplétion pétrolière et en même temps un arrêt du Nucléaire. Sortir du nucléaire est une chose, mais il faut trouver un remplacement à la hauteur qui n’existe pas encore.

    1. Jamais entendu parler de l’objection de croissance? La sortie de l’impasse infernale du nucléaire n’est pas à trouver seulement du côté des énergies alternatives mais surtout de la diminution de la consommation d’énergie. Diminution de la consommation directe (vos gaz, électricité et carburants domestiques) mais aussi et surtout de la diminution de la consommation d’objets plus ou moins inutiles qui exigent beaucoup d’énergie pour leur fabrication en échange des profits pour les investisseurs…

      1. Comment voulez vous forcer les humains à ne pas croître ? L’énergie est essentielle à notre survis. Décroissance = démographie en baisse. Je ne sais plus où j’ai lu la chose suivante: Si il n’y avait plus de pétrole, seule 30% de la population mondiale survivrait à long terme, ou 60% je ne sais plus. Quoi qu’il en soit, renoncer à une quantité d’énergie, c’est expliquer à une partie de la population qu’elle ne doit pas croître. Bon courage, vous vous attaquez au plus grand espoir de notre espèce, notre progéniture. J’irai même jusqu’à dire, notre raison de vivre. L’objection de croissance n’est pas une option car fondamentalement contraire à notre nature. C’est ainsi.

      2. @ Lnox : nous avons consommé la moitié des réserves de pétrole en 50 ans mais que je sache l’humanité existait avant cette date non ? Et elle a crû n’est-ce pas ? Personne ne nie le besoin d’énergie, vous essayez de faire dire aux gens des choses qu’ils ne disent pas ! L’objection de croissance n’est pas une objection de la croissance, c’est l’objection de la croissance telle que nous la pratiquons aujourd’hui

      3. @ Lnox 30 mai 2011 à 15:32
        Vous vous posez les bonnes questions en mettant en relation Energie et Population

        Comment voulez vous forcer les humains à ne pas croître ?

        Les Chinois ont montré la voie en limitant par la loi les naissances à un enfant par couple
        http://questionscritiques.free.fr/dossiers/Chine/enfant_unique_sans_papiers_032006.htm
        Il est intéressant de remarquer que cette politique de restriction des naissances a été engagée dans les années 70 au moment des travaux du Club de Rome et du rapport Meadows

        Depuis Paul Chefurka a publié une étude qui semble sérieuse mais qui fait froid dans le dos
        Il conclut à un pic de population mondiale à 7,5 milliards en 2025, c’est-à-dire demain, puis à une décroissance jusqu’à 2 milliards vers 2100. http://www.courtfool.info/fr_Energie_et_population_mondiales.htm

        La Chine va être bien placée lors des discussions du G20 qui aborderont forcément ces sujets. Elle pourra dire qu’elle à montré la voie en limitant à la fois ses naissances et ses consommations. Pour ce faire, elle a évité d’octroyer des augmentations de pouvoir d’achat comme cela a été fait en Europe.

        L’Allemagne, depuis une dizaine d’années a freiné aussi les augmentations de salaires dans le même but. On voit bien pour ces deux pays, que cela a contribué à les rendre plus forts dans la compétition mondiale. Cette compétition conduit, comme dans toute compétition, à éliminer les plus faibles ; ceux qui produisent moins que ce qu’ils consomment et qui de ce fait, d’une façon où d’une autre mangent leur capital. Quand on a trop mangé de capital, on travaille moins efficacement et on est tout désigné pour la relégation, le déclassement.

        L’objection de croissance n’est pas une option car fondamentalement contraire à notre nature. C’est ainsi

        Etes-vous certain de ce que vous affirmez ? Dans un espace fini ça pose un problème ou alors il faut partir à la conquête d’une autre planète

      4. C’est précisément pour leur progéniture que certains, dont moi, (4 enfants), envisagent la sortie du nucléaire.

      5. @ Lnox et tous ceux qui croient à la possibilité d’une croissance infinie dans un monde fini :
        [Ce n’est pas de moi, référence perdue, mais ça mérite d’être cité]

        « Energie nécessaire avec une croissance de demande continue de 2% par an ou
        « Petit exercice pour se familiariser à la notion d’exponentielle »

        Actuellement, la consommation mondiale d’énergie équivaut à environ 14 térawatts thermiques, toutes source d’énergie confondues.
        Supposons une croissance de 2% par an – soit un doublement tous les 35 ans. Bien sur, à ce rythme, les sources fossiles ne peuvent pas suivre (même en prenant les estimations les plus hautes de réserves en incluant toutes les « non conventionnelles » et en considérant que les émissions de CO2 ne sont pas un problème, elles dérochent après 100 ou 150 ans), on passe donc aux énergies renouvelables.
        Toutes les énergies renouvelables sur terre dérivent du soleil : c’est lui crée le vent et le cycle de l’eau, c’est lui qui fait pousser les plantes. La puissance que la terre reçoit du soleil constitue donc le plafond absolu d’énergie renouvelable. Suffit d’ouvrir un livre d’astronomie pour voir qu’elle est de l’ordre de 170 pétawatts. Soit environ 12 000 fois notre consommation d’énergie actuelle.
        Mais une croissance de 2% par an absorbe un facteur 12 000 en moins de 500 ans! Pour être précis, 474 ans.
1.02^474 = 11 925
Evidemment, 5 siècles, ça parait être un horizon délirant et inimaginable quand on est habité à étudier l’économie à la petite semaine.
Mais du point de vue historique, 1535 c’est pas si loin que ça ! En 1535, les ancêtres de Juan Carlos régnaient déjà sur l’Espagne, le commerce international était bien développé, il y a déjà des banques et des assurances (en Italie du moins), des billets de banques (en chine), l’Eglise catholique était déjà vieille, la monarchie Japonaise avait déjà une origine se perdant dans la légende.
        Bref, vers 2483 on consomme toute l’énergie que la terre reçoit du soleil. C’est à dire qu’on intercepte tout le rayonnement incident, sur les continents comme dans les océans, qu’on ne laisse plus pousser une seule algue ou un seul brin d’herbe.
        Qu’importe, avant d’atteindre cette limite on installe des récepteurs solaires dans l’espace !
        La puissance totale émise par le soleil est de 386 yottawatts (yotta = 10^24). c’est à dire que par rapport à la limite précédente, on a regagné un facteur 2.2 milliards !
        Las! A 2% par an, le facteur 2.2 milliards est consommé en moins de 1100 ans.
Ca parait hallucinant, mais c’est facile à vérifier :
1.02^1 087 = 2.23 × 10^9
        Donc vers l’an 3570 (dans un temps équivalent à celui qui nous sépare de la chute de l’empire romain), on consomme l’intégralité de puissance produite par le soleil. Pour cela, il faut construire une coque entourant intégralement celui ci (sphère de dyson, un vieux truc de la science-fiction).35 ans après, donc vers 3605, on aura besoin d’une deuxième étoile équivalente.
Il arrivera alors un moment ou la sphère comprenant les étoiles donc nous devront capturer l’énergie grandira plus vite que la vitesse de la lumière….. »

      6. @Didier
        Objection de croissance exponentielle et démesurée alors. Dans le cas d’une production énergétique qui dépasse la demande je suis d’accord. Par contre à partir du moment que la production ne dépasse pas la demande mais la respecte plus ou moins bien, alors là… C’est une autre histoire, on ne peut pas lutter contre cette croissance qu’elle soit exponentielle ou pas. Avant, il y avait beaucoup (beaucoup) moins de monde sur notre planète. C’est toute la différence. On ne peut pas forcer les gens à ne pas se reproduire, c’est impossible. Un cas particulier, la mortalité infantile doit énormément à notre croissance (progrès médicale entre autres). Demandez aux gens de revenir en arrière !?

      7. @judcac
        Pour un épanouissement de la race humaine ? Exactement, il faudra bien un jour agrandir notre espace vitale. Ou notre formidable évolution sera un échec. Si on considère la régulation démographique comme un échec bien sûr.

      8. Tiens d’ailleurs, en allant plus loin, et si vivre dans l’injustice, injustice sociale entre autres, était la condition sine qua non d’une évolution dans un espace fini ? Autrement dit, et si une amélioration (j’ose l’expression « évolution positive ») était impossible dans un espace fini pour une nature comme la notre ? (espace fini, tout est relatif bien sûr). Je divague peut être…

      9. @ Amterdamois

        Je suis d’acord avec votre analyse de l’exponentielle, mais je ne pense pas que l’exponentielle puisse s’appliquer aux énergies renouvelables.
        Il y a une différence fondamentale dans la nature des énergies renouvelables et des énergies fossiles.
        Les énergies renouvelables sont diluées et distribuées et les énergies fossiles sont concentrées et doivent être exploitées et distribuées.
        Ces éléments ont un impact non négligeable sur la façon de les utiliser, et je vais jusqu’à dire que cela remet en question notre sociètè et le rapport que nous avons avec la nature.
        Je pense qu’il est illusoire de capter puis de concentrer les énergies renouvelables afin de les redistribuer, le jeu n’en vaudrait pas la chandelle, et on y croit encore.
        En d’autres termes, le dogme du capitalisme et de l’industrialisme ainsi que de l’intérêt financier ne sont pas applicables aux énergies renouvelables, il faudra trouver autre chose qui se rapprochera plus de la relocalisation de l’activité, de la prosommation ou encore de l' »open source »
        La solution est de les capter et de les utiliser sur place, mais cela remet en question notre façon de voir et cette obsession de la croissance matérielle infinie, et par conséquent on voit appraître en philigrane le capitalisme et l’industrialisme à l’agonie .
        Je pense que dans l’avenir il va falloir remplacer l’exponentielle par la courbe de gauss.
        Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, tous les êtres vivants naissent , grandissent, maturent et puis meurent, pour laisser la palce au suivant, il en ira demême avec le capitalisme et son corollaire l’industrialisme. Ainsi va la vie.

      10. Merci Julien pour ce nouveau carrelage , comme je vois on a remplacer les 30 pour du 50, et surtout ajouter la possibilité de corriger son commentaire.
        Dommage pour Crapaud Rouge, je l’aimais bien même s’il était très à gauche.

        1. Je n’y suis pour rien, c’est Jean-Baptiste et Paul qu’il faut remercier 😉

      11. @ Clau 30 mai 2011 à 17:36

        Pourquoi ne pas abandonner le nucléaire si vous (nous) en avez les moyens. Pour en avoir les moyens il faut disposer d’un capital, c’est-à-dire de quoi faire travailler ceux qui peuvent bâtir des instruments capables de capter, concentrer et stocker une énergie renouvelable très diffuse.

        Or, pour avoir les moyens, il faut dès maintenant réduire la consommation, donc cesser de demander une augmentation de pouvoir d’achat qui est en fait un pouvoir de consommer, à moins que vous vous mettiez à épargner.

        Epargner, vous ne vous rendez pas compte, c’est capitaliser et en final, produire du capital, ce produit honteux qui permet de vivre et de faire vivre.

        Ah quand les anti-capitalistes le comprendront-ils ?

      12. il faut plaider pour le retour de Crapaud, si nous le réclamons, il reviendra !
        évidemment, il faut effectuer cette démarche sans agacer le censeur, mais en restant courtois, notre ami reviendra !

      13. @ Amsterdamois 30 mai 2011 à 17:38

        Bravo d’avoir entamé ces calculs pour bien montrer où se situe le fond du problème.

        Puisque vous avez des aptitudes dans ce domaine, au lieu d’aborder le problème globalement au niveau de la planète entière, pourriez vous le circonscrire par exemple à l’Europe occidentale dans l’hypothèse où elle devrait vivre sur son seul territoire, sans recours au charbon, en n’utilisant que du renouvelable ?

        Combien de temps aurions-nous à vivre en supposant un blocage de la croissance démographique ?

        Intuitivement il me semble même que nous serions contraints de réduire, et notre population, et notre niveau de vie pour atteindre un régime de croisière soutenable.

        Ne peut-on pas se dire que la Chine est nettement en avance sur l’Europe vu qu’elle dispose :
        -de capitaux là où nous nous sommes endettés ce qui lui permet d’acheter des terres en Afrique ou ailleurs
        – d’un capital humain habitué à consommer 3 fois moins d’énergie par tête que le nôtre
        -d’un programme de limitation des naissances et qu’elle n’est pas soumise à des entrées migratoires

      14. @ Lnox 30 mai 2011 à 18:57

        Hélas non, vous ne divaguez pas. La vie est avant tout physique et matérielle avant d’être métaphysique, philosophique, humaniste.

        Si l’on admet que le devoir de tout homme est d’assurer la perpétuation de son espèce et si l’espèce n’a pu jusqu’alors augmenter son espace vital, il faut bien admettre une limitation en opérant « une sélection » apte à ne conserver que les mieux armés pour poursuivre l’aventure.

        L’aventure peut se poursuivre avec un retour aux origines. http://generationsfutures.chez-alice.fr/petrole/olduvai.htm

        Mais la sagesse voudrait qu’on n’abandonne pas l’espoir de poursuivre l’aventure en cherchant à accroître l’espace investi.
        Dans tous les cas, les économies d’énergie s’imposent, et le niveau de vie -le niveau de confort et d’agrément- ne peut qu’en être affecté.

      15. notre censeur qui est au blog semble coopérer, ne pas le brusquer, de la diplomatie…
        Alain Loréal, à toi de jouer pour le faire revenir !

      16. @ michel lambotte 30 mai 2011 à 21:22
        Vous ne voulez pas voir que le capitalisme n’est fondamentalement rien d’autre que la gestion et l’exploitation rationnelle, donc optimisée, d’un capital. Vous réagissez négativement vis-à-vis du capitalisme, ainsi que beaucoup d’autres, comme par un réflexe conditionné. Une réflexion analytique permet pourtant d’objectiver le processus mis en jeu.

        Le capital c’est une ressource à partir de laquelle il est possible d’agir et/ou de vivre.

        Tout être vivant dispose d’un capital ne serait-ce que génétique. Si dans un cycle de vie un homme a extrait de son environnement plus que ce qu’il a consommé, il a fait croitre son capital qui peut être transmis à ses descendants, lesquels peuvent :
        -soit l’engager dans un nouveau cycle de croissance
        -soit le consommer afin d’alimenter leur train de vie.

        C’est pour cela, qu’à mon avis, la meilleure façon de se faire une image physique du capital (de l’argent) est de le voir comme un stock d’énergie, comme un stock de travail réalisé.

        Tout cela est pour moi très logique. Vous qui êtes technicien, vous savez bien que le travail et l’énergie s’expriment dans les mêmes unités en physique. Vous savez bien que dans la vie courante, si l’on travaille beaucoup et que l’on consomme peu on peut accumuler et épargner ce qui au bout d’un certain temps constitue un capital (en argent ou sous d’autres formes)

        Le capitalisme disparaîtra le jour où il n’y aura plus de capital à exploiter, quand il n’y aura plus d’énergie à extraire, plus de vie possible parce que plus d’énergie pour l’alimenter. Si cela arrive, ça n’est pas à cause de trop de capital mais de trop de consommation. C’est donc la consommation qu’il faut limiter et le capital qu’il convient de préserver. La Chine, l’Allemagne l’ont bien compris et mis en œuvre depuis au moins une décennie.

        Quant à votre aversion pour l’industrie, elle n’est, à mon avis, pas plus fondée que celle que vous portez au capital. Le processus mis en œuvre dans l’industrie (qui est un capital voué à la production) est le même : obtenir le meilleur service pour le moindre coût, donc la moindre consommation d’énergie. On y arrive en réduisant les coûts par des processus d’analyse des postes de dépense (consommation) englobant la conception, la fabrication, la distribution et le recyclage. Ils se rangent sous l’appellation « d’Analyse de la Valeur »

        J’aimerais tellement vous faire comprendre ce que j’ai compris en m’obligeant, pour ce faire, à me tenir à l’écart de toute considération politique, philosophique et morale, ce qui permet de voir froidement comment fonctionne le monde vivant. Il n’a pas eu à prendre ces aspects là en considération pour commencer à fonctionner.

        C’est probablement qu’en s’en passant pour l’expliquer, on accède à l’essence même de son fonctionnement.

      17. @ jducac

        Je retanscris mon petit calcul et ma question à laquelle vous n’avez pas répondu (je ne retrouve plus le lien)
        On peut estimer que pour aller travailler dans l’industrie il faut environ 5litres d’essence par jour à chaque travailleur.
        Au niveau mondial si, comme vous le prétendez, tous les pays arrivent à notre niveau, on peut estimer que chaque matin 4 millards de travailleurs vont devoir dépenser ces 5 litres d’essence pour aller travailler beaucoup dans l’industrie et consommer peu.
        En tout cela fait 20millards de litres autrement dit environ 100 000 000de barils.
        La production de pétrole brut est de 85 000 000 de barils par jour et n’augmentera plus jamais.
        Comment aller vous faire pour générer le système industriel à la planète entière?
        Sans une réponse qui puisse me satisfaire, je pense que notre dialogue n’est plus possible

      18. @ jducac 31 mai 2011 à 16:26

        Le capital c’est une ressource à partir de laquelle il est possible d’agir et/ou de vivre.

        Tout être vivant dispose d’un capital ne serait-ce que génétique. Si dans un cycle de vie un homme a extrait de son environnement plus que ce qu’il a consommé, il a fait croitre son capital qui peut être transmis à ses descendants, lesquels peuvent :
        -soit l’engager dans un nouveau cycle de croissance
        -soit le consommer afin d’alimenter leur train de vie.

        Vous savez bien que dans la vie courante, si l’on travaille beaucoup et que l’on consomme peu on peut accumuler et épargner ce qui au bout d’un certain temps constitue un capital (en argent ou sous d’autres formes)

        vous remarquerez que la bettencourt et sa famille cagoularde ont dû sacrément travailler et très peu consommer vu son capital en milliards ……………..

        vos discours de café du commerce pour jeunes pops du XVI ème me font rire ; c’est déjà pas mal !

      19. Jducac40

        cesser de demander une augmentation de pouvoir d’achat

        – D’accord, il faut immposer à 100 % tout revenu au dessus de 5000 €/ mois par exemple.
        Et bien sûr tout le patrimoine qui produit une rente sans travail.
        Là on diminue l’emprunte écologique, et on a les moyens de satisfaire tous les investissements
        utiles socialement et durables écologiquement.
        – Mais non, je voulais dire moins pour le travail et plus pour les profiteurs….

      20. Michel, J.Gorban

        C’est une caractéristique bien connue de l’espèce humaine 1.0 version capitaliste : dès qu’ils sont plus d’un certain nombre les humains se comportent comme (des cons) des prédateurs, indifférents à leur environnement -vivant, minéral et social.
        Le dialogue s’arrête souvent lorsqu’une cosmogonie touche à ses limites. Je sais de quoi je parle.

        J.Gorban : vous pouvez mettre des guillemets ou utiliser le codage citation, ça aide : j’ai failli arrêter la lecture de votre message en me disant : « Encore un jducac…. ».
        Je vous envie de rire dans de telles circonstances ! C’est triste : l’égoïsme, le capitalisme, pousse à ne pas considérer les autres :

        « Si je travaille beaucoup et consomme peu cela me semble être une bonne attitude qui satisfait mon besoin (que je considère comme hautement comme vital) de justification de mon attitude, de mon égoïsme. »

        Or on ne peut pas ne pas voir – si l’on considère l’autre donc – que consommer peu signifie produire peu et travailler peu, moins. L’a-capitalisme (la démocratie) c’est donc la prise de conscience : de soi et donc de l’autre.

        J’ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu’à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. Et comme je n’avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C’était pour moi une question de vie ou de mort. J’avais à peine de l’eau à boire pour huit jours.
        Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m’a réveillé. Elle disait :…
        « S’il vous plaît… dessine-moi un mouton !
        — Hein !
        — Dessine-moi un mouton… »
        J’ai sauté sur mes pieds comme si j’avais été frappé par la foudre. J’ai bien frotté mes yeux. J’ai bien regardé. Et j’ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement.

        Skull et bonne jouirnée

      21. PS : La société de consommation consomme avant tout du temps (de cerveau disponible) : le temps de chacun est capté « grâce » au salariat qui en créant la monnaie impose la tyrannie de l’échange monétisé. Les humains n’échangent principalement que sous la contrainte (ce n’est pas bon) : le temps de chacun n’est pas utilisé à construire sa vie, à construire la démocratie dans laquelle on souhaite vivre, mais est capté par le salariat pour acheter du temps des autres. Le capitalisme capte le temps par les spécialisations : politique, économie, éducation, science, etc.

        C’est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde.

        Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le bonheur de tous les hommes c’est celui de chacun.

        Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai.

        Le travail est l’opium du peuple… Je ne veux pas mourir drogué ! (Quoique…)

        Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c’est le seul moyen de prouver qu’on a une pensée libre et indépendante. (Celle-ci je la mets avant que vigneron ne ma la jette à la surface de la figure et que je lui réponde que je l’attends toujours sur le terrain de la théologie, de l’ontologie !)

        (Boris Vian)

      22. crapaud rouge parti sur un coup de tête ? oui ? c’est un peu court, non ? j’ai pas suivi, qui peut me dire ? il donnait une bonne énergie au blog
        Mudskipper: a fish that lives on land
        Étranges poissons-grenouilles, Oxudercinae, dont la respiration est assurée par la peau, à l’instar des amphibiens !
        sur cette vidéo, le Boleophthalmus pectinirostris et le Periophthalmus modestus, de vrais maîtres émouvants:
        http://www.youtube.com/watch?v=Or9NUEroVcE&feature=player_embedded#at=41
        traduction:
        Un poisson grenouille (Mudskipper – sauteur de vase), un poisson qui passe la plupart de sa vie hors de la mer. Il peut marcher sur la terre et respirer à l’air libre. Sa vie est très différente de la vie de la plupart des autres poissons. Un poisson hors de l’eau, certes, mais ils prospèrent ici au Japon.
        Qu’est ce qui a rendu ce changement d’habitat avantageux ? La réponse se trouve dans la boue. Lorsque la marée se retire, elle laisse un dépôt vaseux. La lumière du soleil frappe le limon fertile et des petits animaux et plantes se développent. Une source de nourriture pour le poisson-grenouille.
        Mais la vie sur la terre ferme n’est pas dénuée de problèmes. Trouver un partenaire sexuelle est une tâche ardue ! Sauter haut par dessus la vase permet de se faire remarquer. Avec des yeux perchés sur le dessus de leur tête, les poissons grenouilles gardent un œil vigilant pour débusquer leurs amis ou leurs ennemis. Et le mâles combattent ceux qui s’introduisent sur leur territoire. Ils doivent aussi prendre garde à ne pas se dessécher sous le soleil. Rouler dans la vase permet de garder la peau au frais et humide.
        Pour cette espèce plus petite, une meilleure alternative est de se retirer sous le sol. Il se creuse donc un tunnel dans la boue. Ces amas de déblais permettent d’appréhender l’étendue de ses excavations. À cause des marées qui inondent le tunnel deux fois par jour, la maintenance est un véritable calvaire.
        Le tunnel est plus qu’un simple refuge contre le soleil. Il sert un autre but très important. Le tunnel prend en fait la forme d’un U et le bout du tunnel correspond à une chambre close dont les murs sont bordés d’œufs. Les œufs sont gardés à l’air libre du fait que l’air est plus riche en oxygène que l’eau. Le problème c’est que l’air qui est piégé dans la chambre ne durera pas longtemps. Donc le mâle va nager jusqu’à l’autre extrémité du tunnel pour prendre une gorgée d’air frais. Il repart ensuite à travers le tunnel et relâche sa gorgée dans la chambre-couveuse, réapprovisionnant d’oxygène l’atmosphère de la chambre pour que les œufs survivent. Il répètera la procédure des centaines de fois jusqu’à ce que ses œufs éclosent. Ce style de vie est très contraignant mais le poisson grenouille semble avoir trouvé un moyen de contourner tous les problèmes. »

        Crapaud rouge reviens!

      23. @roma (et Julien)

        Si les Crapauds quittent le marigot jorionien, les crocodiles comme les hérons cendrés, les reinettes vertes, les serpents-corail, les anacondas ou les anguilles, voire les moustiques et les sangsues vont pas tarder à suivre…

      24. @Fab

        Le dialogue s’arrête souvent lorsqu’une cosmogonie touche à ses limites.

        Effectivement, si je dépasse les limites de l’idée qu’on se fait de la société, la personne qui reste dans les limites de la « réflexion ordinaire » ne comprend plus mes propos et le dialogue s’arrête.
        J’ai rencontré cela maintes fois depuis 30 ans, mais il ne faut pas désespérer car il en restera toujours quelque chose.
        Pour être positif, j’ai l’impression que depuis ces 30 ans, les choses ont changé en bien même si le système s’écroule, et si aux yeux des partisans de la « réflexion ordinaire » c’est une catastrophe.
        C’est justement parcequ’il ne fonctionne plus et qu’il s’écroule qu’il faut le dépasser, dépasser le capitalisme, l’industralisme, le salariat, la spécialisation, l’échange monétisé etc…

        Une question que je me pose: Comment se fait-il que des gens comme vous, comme moi, comme beaucoup d’autres sur ce blog , comme mon confrère américain Marcin Jacubowski …pensent la même chose au même moment.
        Ne serait-ce simplement pas parceque la situation est telle qu’on a plus le choix et qu’il faudra ensemble construire quelque chose de nouveau?

      25. >Amsterdamois

        La référence que vous cherchiez est la suivante: votre article a été écrit par Roland Lehoucq dans le Monde Diplomatique de Janvier 2005

        Voir Ici.

        Roland Lehoucq est un type adorable et très intéressant.

      26. @ michel lambotte 31 mai 2011 à 20:26
        Désolé, mais votre hypothèse de calcul visant prédire la condamnation de l’industrie à l’extinction, ne peut pas constituer une preuve. En effet vous devez admettre que l’homme-comme tout être vivant- s’adapte et optimise toujours sa dépense d’énergie-au sens large-de telle sorte qu’il retire de ses actions plus que ce qu’il ne dépense.
        Sinon, il les abandonne au profit d’autres, ou il meurt.

        Bien avant l’utilisation de l’essence pour assurer le déplacement des ouvriers, il y avait des foyers industriels en Europe et aussi en Chine. Il existe pour toute activité un optimum d’implantation pour rendre les actions de l’homme les plus rentables possibles afin de se développer, d’évoluer et de survivre.
        Les Chinois de nos jours, qui avaient beaucoup de main d’œuvre habituée à consommer peu, mais dispersée dans les campagnes, ont construit de grands dortoirs près de leurs industries, parce que c’était une formule profitable.

        L’industrie minière en France, aux siècles derniers, a amené la création d’habitats-corons- pour résoudre ce problème. Puis, il s’est avéré plus avantageux d’extraire les minerais en Australie et de les transporter jusqu’en France. On a alors construit des unités métallurgiques près de Marseille à la place de celles qui existaient antérieurement en Normandie, dans le Centre, le Nord, l’Est ou ailleurs.

        Je vous ai déjà signalé manufacture dans la laquelle j’ai fait mon apprentissage et ou j’ai travaillé jusqu’à l’âge de 28 ans. Elle comprenait 7000 ouvriers à la première guerre mondiale, 4500 à la seconde et 2500 quand j’y exerçais mes aptitudes – principalement manuelles à l’époque. Je vous assure que chaque ouvrier ne dépensait pas 5 litres d’essence par jour pour aller y travailler. Quant aux 7000 ouvriers en 1916 et 4500 en 1939-40 ils n’en consommaient pas 1centilitre. A la dernière guerre les rares véhicules privés fonctionnaient à l’aide de « gazogènes » alimentés au charbon de bois parce qu’il n’y avait pas d’essence.

        Rien n’est définitif, tout est en évolution, c’est le propre du monde vivant.

        Il n’y a pas que l’industrie qui soit confrontée à cette question de distance entre lieu de vie et lieu de production. L’agriculture y a été confrontée depuis toujours, ce qui a façonné le paysage de nos campagnes. Les entreprises agricoles les plus « artisanales » ont conduit à de l’habitat dispersé qui à disparu au profit de regroupements en hameaux, en villages, en bourgs. Aujourd’hui, là où il y avait 80 fermes sur une commune, il n’y en plus que 5 ou 6 pour exploiter la même surface totale de terres. Quand il n’y aura plus de pétrole, les agriculteurs s’adapteront afin d’optimiser, jusqu’à, si besoin revenir à un stade de chasseur cueilleur.

        Dans ce cas nous ne parlerons plus d’une terre à 7 où 9 milliards de bouches à nourrir.

        Sincèrement, vous qui êtes tenté de faire des calculs, essayez de raisonner en partant du principe que :
        argent=(k)énergie=(n)vies humaines, pendant (t)temps
        Vous pourrez alors mettre le monde en équation et arriverez à des conclusions du type de celle de Paul Chefurka que je vous ai déjà signalées. Comme elles ne font appel à aucune considération politique, philosophique, ou morale, elles sont certainement les plus objectives.

      27. Michel,

        Albert Jacquard :

        Le véritable remède contre le chômage est qu’il n’y ait plus de travail pour personne, mais pour chacun une place dans la société.

        Mon objectif, ce n’est pas de construire la société de demain, c’est de montrer qu’elle ne doit pas ressembler à celle d’aujourd’hui.

        L’oisiveté est, dit-on, la mère de tous les vices, mais l’excès de travail est le père de toutes les soumissions

        Ce n’est pas une crise économique, c’est beaucoup plus : la façon de vivre les uns avec les autres est remise en question.

        Ça fait un bon moment qu’on pense à ces choses-là, et ce n’est que maintenant, en ces temps de crise de civilisation, de crise du vivre-ensemble, que nous (re)trouvons la force d’en parler et que les autres osent écouter. Sur ce blog. Mais j’ai les boules contre Pierre, Paul & Co : ils s’enferment dans l’économisme, laissant croire -encore et encore- qu’il n’y a que ça dans la vie, que le capitalisme n’est qu’une organisation économique, que tout a basculé récemment et qu’avant, l’organisation sociale (l’économie, pour eux) était magnifique !!!

        Il faut investir l’homme dans tous les mots qui disent ce que l’homme est ou n’est pas. Interpréter toute parole par rapport à l’humanité, à l’autre et à soi-même plutôt que comme un en-soi platonicien immuable. (PIerre Sarton du Jonchay)

        Pour ce faire, il ne suffit pas d’écouter : il faut en parler : le dialogue est la démocratie. L’absence de dialogue, l’a-dialogue, est source de non-verbalisation (par non-nécessité d’expression oeuf corse), et donc d’a-démocratie : c’est la capitalisation, le capitalisme, chacun sa tête. Le fardeau (je change de terme à dessein, en espérant accrocher davantage) qui découle de l’a-dialogue est le salariat, ou l’échange monétisé comme croyance tyrannique, ou la consommation comme pilule rouge : ça occupe. Mais on en a marre nous, de s’exprimer sans être entendus, sans être écoutés même encore parfois. Et ce au-delà même du fait que l’on puisse parfois se percevoir comme schizophrène, comme extérieurs à une norme, la norme, chacun dans sa tête, le capitalisme quoi…oh ! pardon : voilà que ça me reprend. Remarquez que ça fait un moment que ça dure, on commence à être habitués de ne pas être écoutés, de ne pouvoir s’exprimer…c’est pour vous que ça doit être dur PP&Co 🙂 … Courage les gars, on va vous aider, de toute façon « on a plus le choix et [qu’] il faudra ensemble construire quelque chose de nouveau« .

        Ayons confiance

      28. @ Fab

        Qu’il n’y ai plus de travail pour personne, mais une place pour chacun dans la société, c »est ce que nous ressentons sans le nommer dans le jardin familial et communautaire auquel je participe.
        Nous avons en tête plein de projets et les compétences pour les mener à bien.
        Ces compétences sont différentes et complémentaires et je pense que ces activités qu’on peut mettre en route pourraient aboutir au dépassement du salariat, au dépassement de l’industrialisme, de l’économisme et du capitalisme.
        Le dialogue ne doit pas seulement se réaliser par des mots, mais également par des actes, et il est difficile il me semble de les concrétiser dans une optique de diminution du bien -être qui va de toutes façons advenir, peu de gens y adhèrent ou ne les comprennent pas.
        C’est un autre paradigme.
        C’est l’exemplarité dans une adéquation des procédés qu’il faut mettre en oeuvre, les faire connaître et les diffuser, les faire remonter jusqu’aux politiques qui voudront bien écouter et lâcher le lest nécessaire pour les mettre en oeuvre.
        Permettez moi de réitérer ce lien que j’ai déjà cité
        http://www.autreterre.org/fr/news/92-albert-jacquard-reportage.aspx
        C’est le côté pragmatique d’Albert Jacquart que je veux mettre en évidence
        Une petite douceur
        http://www.youtube.com/watch?v=NIVXdqbGhX4

      29. Michel,

        « Le dialogue ne doit pas seulement se réaliser par des mots, mais également par des actes » : « vous devez être le changement que vous voulez voir en ce monde » (Gandhi)

        Merci. J’essaye, mais j’ai encore besoin d’en parler, de verbaliser, avant de me lancer (pour de bon). Mais ça ne saurait tarder et vous remercie de vos jalons.

    2. Steph01 :

      il faut trouver un remplacement à la hauteur qui n’existe pas encore.

      Êtes vous si sûr de cela pour faire cette affirmation ? On pourrait par exemple commencer à faire des économies d’électricité non ?

      1. Il voulait peut être dire qu’il fallait remplacer la rolex par un bracelet électronique…

      2. Lorsque la dépendance d’un pays au nucléaire est importante, le basculement vers des solutions alternatives non carbonées s’y avérera long, complexe et coûteux. Il faudrait donc effectivement, si l’on ne veut pas faire exploser localement les émissions de CO2, économiser drastiquement l’électricité dans l’intervalle. Mais la proportion d’électricité nucléaire est telle en Allemagne (autour de 20 %) et encore plus en France (autour de 75 %), qu’on dépasse largement le stade des simples économies ; sauf à utiliser le palliatif hypocrite des importations d’électricité, on se retrouve plutôt dans une économie énergétique de disette. Après tout, pourquoi pas ? Mais je doute fort que ce soit accepté par une majorité de consommateurs, aussi bien particuliers qu’entreprises.

      3. Dans l’état actuel des connaissances, en France pour se passer du nucléaire tout en gardant le même niveau de consommation, il faudrait utiliser des énergies fossiles (charbon, fuel lourd, gaz).
        Pas besoin d’avoir un doctorat de physique pour admettre cette évidence, chacun peu comprendre que:
        – le vent et le soleil ne sont pas des énergies disponibles 24/24 h et 365/365j
        – le potentiel hydraulique est déjà très largement exploité
        – la potentiel géothermique est limité (par la nature du sous sol)
        Par ailleurs les énergies renouvelables citées ci-dessus ne sont pas exemptes d’oppositions farouches de la part des écologistes (tout le monde est favorable aux éoliennes, mais dans la commune voisine, les forages géothermiques utilisent le même procédé que les forages gaz de schiste pour ce qui est de l’injection de produits chimiques dans le sous sol……).
        Pour une sortie rapide du nucléaire, la solution de court terme serait de réduire notre consommation de 80 %. Mais comment réduire notre consommation d’électricité de 80 %? Réduction imposée? Réduction basée sur le volontariat?
        Chacun peut décider à titre individuel de réduire sa consommation d’électricité de 80 %, mais combien son prêts à le faire?

    3. Pour ma part j’ai bien du mal à imaginer un futur agréable avec Fukushima et nos centrales vieillissantes soumises aux lois des marchands !

      1. C’est ce qui me fait le plus peur, avec ceux-là, on ne sait jamais à quoi s’attendre,
        C’est bien pourquoi, nous devons nous battre sérieusement pour que les états reprennent la main de la manière la plus scientifique possible.

      2. à Michel

        Parce que vous faites confiance à « l’état »? Mais l’état, c’est qui? Vous, nous, moi ou « eux »?

      3. @ Etienne

        L’état auquel je pense nous devons le construire autrement , je ne pense même plus qu’on pourra parler d’état puisqu’il nous faudra y intégrer la dimension mondiale qui nous a été imposée.
        Nous n’échapperons pas à ce débat.
        Ceci dit, dans l’état actuel de nos états, je ne leur fait évidamment plus confiance.

      1. Lisez plutôt ça : Le mensonge nucléaire : petit manuel antinucléaire
        Le nucléaire serait une énergie au coût de production raisonnable et rentable, une garantie d’indépendance, propre, sûre, recyclable, pacifique, écologique et démocratique, bref incontournable.
        Il n’y a rien de plus faux, démonstration par les faits : …

        Les dépenses directes provoquées par la catastrophe de Tchernobyl -à elle seule- dépassent le coût de construction de toute l’infrastructure nucléaire mondiale.

        Une étude publiée par l’Académie des Sciences de New York estime que le nombre de décès à travers le monde attribuable aux retombées de l’accident de Tchernobyl, entre 1986 et 2004, est de 985 000, nous sommes en 2011

        Lors de la dernière enquête bisannuelle réalisée en 1991, 90% des Japonais désapprouvaient le nucléaire. Le gouvernement prit alors la sage décision d’abandonner…ces embarrassants sondages.

        Au cœur de l’Europe, la Belgique -12 fois plus petite mais plus densément peuplée que le Japon qui compte 54 réacteurs- est couverte par plus de 20 réacteurs dont plusieurs obsolètes.

        « Même avec une probabilité d’accident extrêmement faible : un accident seulement tous les 5 000 ans pour un réacteur, la probabilité d’accidents majeurs par année avec 443 réacteurs en service est de 8,48 %, c’est-à-dire un risque loin d’être négligeable »

        Les réacteurs dits « civils » produisent du plutonium nécessaire à l’arme atomique et l’enrichissement de l’uranium « civil » produit de l’uranium appauvri « militaire » Le nucléaire « civil » et militaire sont plus que liés, ils ne font qu’un.

        La sortie du nucléaire est envisageable dès à présent et urgente ; prétendre le contraire révèle avant tout un choix de société et d’avenir fort discutable.

        En Belgique, les centrales nucléaires à peine remboursées par le contribuable furent aussitôt vendues au privé Français d’EDF. Depuis la note électrique belge flambe, ne cherchez pas l’erreur, il n’y en a pas. C’est une « logique » qui doit être combattue, ici et maintenant, partout et tout le temps.

        etc…

      2. le nucléaire assure l’indépendance énergétique

        plus le mensonge est gros plus il passera ( Goebbels )

        depuis quand le niger est il un département français ?

        cet argument de l’indépendance, on y a encore eu le droit sur tous les médias depuis la décision allemande

        les journalistes sont des veaux et des larbins des puissants ; aucune déontologie !

    4. Steph01

      L’électro nucléaire c’est 2,7 % de la production électrique mondiale. Donc
      1) Ce n’est pas une solution (en tant que procédé non généralisable)
      2) Si le monde s’en prive, cela ne fait pas un si grand manque que ça.

    5. Ravis de lancer le débat.

      Bien sure que la réduction de consommation est une grande partie de la solution, mais la décroissance effective n’a pas encore commencée.
      Mon point est qu’il faut être conscient des conséquences cachées. Et non je ne suis pas pro-nucléaire, mais je m’interroge.
      Le monde abject actuel est née entre autres d’une consommation effrénée de pétrole et le déploiement parallèle du nucléaire. Peut-on enlever l’un ou l’autre comme ça ?
      Alors on attends la décroissance pour sortir du nucléaire sachant qu’en même temps le pétrole va décroitre de lui même ?
      Ou bien on veux sortir vite du Nucléaire qu’importe les conséquences et on fout la planète en l’air avec des centrales à charbon ?
      On force la décroissance ?

      Moi aussi je suis pour que 1) On enlève ces centrales des mains de ces entreprises privées. 2) Qu’on sorte du Nucléaire. Et si cela semble facile pour le point 1 c’est déjà moins le cas pour le point 2.

      1. Steph01

        « On attends la décroissance pour sortir du nucléaire »

        -Sortir du nucléaire exige des investissements et un high level of service de l’ensemble, plus on attendra, plus on aura de situations inextricables entre l’exigence absolue de régler des problématiques de radiation et des systèmes sociaux-politiques-industriels en faillite.

        -Le nucléaire induit par lui même de la consommation (voir la france, beaucoup de nucléaire = beaucoup de conso par habitant) donc – il suffit d’ouvrir les yeux – c’est aujourd’hui qu’il est obsolète.

        http://www.terre.tv/fr/48_energie/52_nucleaire/3865_nuclre-en-france–le-point-de-vue-de-jeremy-rifkin

        On force la décroissance ?

        Non, mais on prend acte simplement du fait qu’elle a sans doute déjà commencé, et on ne fait pas comme si de rien n’était !

      2. Quel est donc la « conséquence cachée » de la sortie du nucléaire et l’entrée dans l’ère des énergies propres et renouvelables ?

      3. [
        Le monde abject actuel est née entre autres d’une consommation effrénée de pétrole et le déploiement parallèle du nucléaire
        ]
        Heu pas seulement le déploiement du nucléaire et pas partout.
        [
        Peut-on enlever l’un ou l’autre comme ça ?
        ]
        Il n’y pas le choix de toute façon.
        Je fais remarquer que le pétrole est utilisé dans tous les artefacts humains le nucléaire y compris. Pour le nucléaire, le pétrole est utilisé à toutes les étapes de la vie de la centrale (de la construction au démantèlement en passant par l’entretien), de la vie du fuel (depuis la mine jusqu’au déchet) en passant aussi sur le nettoyage du bazar en cas de problème (la ce sont des fleuves de pétrole)
        L’énergie nucléaire est totalement dépendante du pétrole comme tout le reste.
        Pour finir cette réponse un peu longue, il faut aussi du pétrole pour extraire du pétrole et l’extraction s’arrêtera quand il faudrait mettre un baril pour sortir un baril utilisable (le pétrole n’est pas uniforme, il est plus ou moins difficile à extraire, sa qualité est très variable) ; cf http://www.peakoil.net/ pour toutes les infos.

        Pour résumer, dire que le nucléaire rend un pays indépendant ou moins consommateur du pétrole est une ânerie.

      4. Lnox est cohérent. Il réalise (sans vraiment l’accepter) que la croissance infinie est impossible dans un monde fini. Puisqu’il ne peut accepter que la décroissance soit également souhaitable, il trouve la solution évidente au fait qu’il faudrait 6 planètes pour que chaque humain vive comme un occidental moyen: il dénie aux autres que le petit groupe de privilégiés dont il semble faire partie de vivre dignement.
        Il a raison: l’injustice sociale est le seul moyen (avec l’euthanasie ou le massacre des 3/4 de l’Humanité, mais ça il n’évoque pas) pour quelques-uns de continuer à croître (matériellement) dans des bulles protégées.
        Signalons quand même un fait : la transition démographique a touché les 3/4 de la planète: les courbes d’accroissement de la populations ont commencé à se ralentir et nous serons 9 milliards au maximum planétaire vers 2050.
        Il y a évidemment moyen de vivre très bien à 9 milliards d’humains sur notre merveilleuse planète… à condition de mettre fin à la logique mortifère du dogme de la croissance induit par le capitalisme inéluctablement accumulateur à l’infini (c’est son seul moteur…).
        PS: hier soir, dans une petite commune bruxelloise, 300 personnes pour écouter avec enthousiasme Paul Aries et des défenseurs belges de l’Objection de croissance. Ça bouge plus vite qu’espéré…

      5. Steph01 a dit :
        Bien sure que la réduction de consommation est une grande partie de la solution

        vous n’y pensez pas ! les con-sommateurs veulent pouvoir se balader dans leur nid douillet ( dont ils seront propriétaires quand ils auront rembourser l’emprunt ) en bikini !

        et bordel vous allez pas interdire aussi les piscines privées par ces temps de canicules !

        lol

  3. Ses paroles mortifères et diffamatoires vis à vis de la Chancelière de l’Allemagne sont actées ce jour !

  4. N’oublions pas que la société fait son entrée en bourse aujourd’hui.

    « 30,16 euros x 383.204.852 soit 11,6 milliards d’euros » .

    Pour 30 euros, chaque européen pourra voter à la prochaine ag, c’est un peu plus cher que les primaires du parti écologiste (mais çà peut rapporter). Les actionnaires voteront-ils pour continuer à avoir le grand frisson ? Voilà une grande leçon de démocratie en perspective.

    Cà fait rêver. mais il ne faut pas confondre actionnaire et révolutionnaire.

  5. décision politique = décision démagogique qui ne mérite aucun respect
    décision économique = décision judicieuse, la seule valable

    Typique de l’inversion des valeurs dont souffre cette caste.

    1. Oui, j’ai été frappé également d’entendre, répété à la radio : « Anne Lauvergeon a déclaré qu’il s’agit d’une décision totalement politique ». Sans même que les journalistes ne précisent le caractère dépréciateur de ce jugement.

      Or, selon wikipedia : La politique en son sens plus large, celui de civilité ou Politikos, indique le cadre général d’une société organisée et développée.

      Donc c’est effectivement une décision prise au sein d’une société organisée et développée…

      Qu’on n’en retienne que le côté négatif c’est étonnant

      Il y a peut-être plus de vérité dans l’assertion de Lauvergeon que ce qu’elle a voulu y mettre : c’est une décision qui a échappé au contrôle des puissances financières, et qui a été prise par la société allemande…

  6. Selon un sondage qui vaut ce que valent les sondages, 80% des Suisses sont favorables à l’abandon du nucléaire même si cela implique une augmentation des coûts de l’électricité. C’est donc sur le pourcentage de cette augmentation que va se jouer la « bataille »

  7. Je me tiens le plus informé possible sur les évènements qui continuent de se dérouler à Fukushima et dont plus personne ne parle… comme si tout était rentré dans l’ordre.
    La situation en fait empire jour après jour. Tant et si bien que certains, dont moi-même, avouent leur fatalisme.
    Mais le fatalisme n’est pas la meilleure technique pour contrer ce cauchemar.
    Dans tous les cas, il faut vraiment que nous sortions de cette technologie qui n’est bien que lorsque tout fonctionne, et que jamais ne survienne l’incident que l’on n’avait pas prévu, voire simplement sous estimé dans un ratio probabilité/coût pour y parer.
    C’est vrai que les allemands et les suisses ont déjà fermé définitivement plusieurs réacteurs depuis l’accident, et qu’ils ont même décidé de se passer définitivement du nucléaire, et que pour répondre à leur besoin, ils sont obligés pour l’instant de recourir à l’achat de MW issus du nucléaire… français! mais je suis convaincu qu’ils vont mettre rapidement au point une technologie ou améliorer celles existantes qui leur apportera les MW dont ils auront besoin, et si cette technologie est efficace, ce seront eux qui deviendront les maitres dans ce domaine.
    On parle souvent de l’avenir de nos enfants. Mais leur avenir avec le nucléaire pour cadre de vie ne sera évidemment pas de tout repos.
    On n’arrive déjà pas à démanteler le premier réacteur d’étude, alors ceux de production…, on n’arrive pas à traiter les déchets, quels qu’ils soient. On les enfouis, mais on se rend déjà compte que les enveloppes souterraines se fissurent et se consument de toutes part, même à 1000 m sous terre! On n’ose pas parler non plus des bâtiments sécurisés dans l’Aube dans lesquels sont stockés dans des bidons haute sécurité les déchets moins radioactifs. Au bout de 2 ans seulement, les containers commencent à fuir, et les niveaux de radio activité autour des bâtiments à augmenter très fortement.
    Avons-nous mis au point en même temps les technologies pour les retraitements? Avons-nous mesuré l’impact budgétaire de tout cela? Avons-nous seulement intégré dans le prix du KWh que l’on nous dit très bon marché le prix de tous ces retraitements, démantèlements, nettoyages de sites? Non bien sûr. Tout simplement parce qu’ils sont astronomiques, que personne ne pourra jamais les chiffrer et que certainement ils dépasseront largement les capacités financières des opérateurs. J’ai même lu quelque part que pour assurer cette très improbable après exploitation industrielle, il se pourrait que l’on soit obligé de recourir à un impôt pour le nucléaire… un comble.

    Sujet éminemment compliqué et très politique au sens sociétal. Mais il serait temps que nous ayons tous une réflexion sur le type de société que nous souhaitons avoir demain.
    Est-on disposés à prendre un ou des risques définitifs pour un confort qui reste à définir?

    La question, dans tous les cas, reste et restera longtemps ouverte.

  8. Le Monde du 26 mai consacre 2 pages à la contamination de tous les sites aux abords de Fukushima, des faits étayés par des compteurs Geiger et des témoignages.
    « Fukushima, dans les vallées empoisonnées ». Article accessible aux seuls abonnés, il devrait être relayé par tous les médias.

    « Au nord-ouest de la centrale nucléaire endommagée, des sites extérieurs aux zones d’évacuation et de confinement ont été contaminés. Mal informés, leurs habitants sont exposés à une radioactivité dangereuse. Ce que notre reporter a pu vérifier, compteur Geiger en main. Tout d’un coup, ils ont été saisis par l’envie de savoir. Comme révoltés par des semaines d’ignorance sur le danger invisible qui les entoure, Tsugumi et Kenji Kanno ont prié leur tout premier visiteur doté d’un compteur Geiger de bien vouloir mesurer la radioactivité de leur ferme d’Iitate (préfecture de Fukushima). Qu’importe s’il s’agissait d’un journaliste et non d’un spécialiste ».

    De quoi avoir froid dans le dos et de se révolter contre le manque de transparence et d’initiatives des autorités.
    Une commune de moyenne montagne située à 45 km de la centrale de Fukushima et considérée comme un des plus beaux paysages du Japon est très fortement contaminée et les habitants n’ont été prévenus que 2 semaines après.
    Il y a eu localement des contaminations de l’ordre de grandeur de celles de Tchernobyl (dixit IRSN) et aucune action entreprise alors que l’on savait, on évacue maintenant.
    Quelles seront les conséquences sur les enfants et femmes enceintes de la contamination à l’iode 131 ?
    En cause, la météo : pluie et neige.

    De quoi donner à réfléchir aussi aux français proches de nos centrales nucléaires.
    Ainsi un incident majeur à Fessenheim toucherait de très nombreux habitants de la région des 3 frontières : France, Suisse, Allemagne.

    Dans l’édition du 30 mai le Monde titre « A Fukushima, l’heure du soupçon »
    « Dans la ville, située à 60 km de la centrale, les enfants ont fait leur rentrée, mais la décontamination des écoles tarde. Les parents s’inquiètent et s’indignent. Dans la ville de Fukushima, le degré d’inquiétude des parents se devine à la manière dont ils habillent leurs enfants ».

    Et Anne déclare que la décision allemande est politique, politicienne à caractère électoral ou Politique, défense de l’intérêt général, pour le moins la question se pose.

  9. Lnox
    30 mai 2011 à 15:32

    Comment voulez vous forcer les humains à ne pas croître ? L’énergie est essentielle à notre survis. Décroissance = démographie en baisse. Je ne sais plus où j’ai lu la chose suivante: Si il n’y avait plus de pétrole, seule 30% de la population mondiale survivrait à long terme, ou 60% je ne sais plus. Quoi qu’il en soit, renoncer à une quantité d’énergie, c’est expliquer à une partie de la population qu’elle ne doit pas croître. Bon courage, vous vous attaquez au plus grand espoir de notre espèce, notre progéniture. J’irai même jusqu’à dire, notre raison de vivre. L’objection de croissance n’est pas une option car fondamentalement contraire à notre nature. C’est ainsi

    Je crois que vous devriez vous renseigner sur l’objection de croissance , il me semble que vous ayez de grosses lacunes en ce domaine . Sauf si vos sources sont les medias de masse , auquel cas je vous excuse.

      1. Une grenouille vit un boeuf
        Qui lui sembla de belle taille.
        Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un oeuf,
        Envieuse, s’étend, et s’enfle et se travaille,
        Pour égaler l’animal en grosseur,
        Disant: « Regardez bien, ma soeur;
        Est-ce assez? dites-moi: n’y suis-je point encore?
        Nenni- M’y voici donc? -Point du tout. M’y voilà?
        -Vous n’en approchez point. »La chétive pécore
        S’enfla si bien qu’elle creva.

        Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages.
        Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs ,
        Tout prince a des ambassadeurs,
        Tout marquis veut avoir des pages.

    1. Pour illustrer certains des propos tenus ici, allez voir le diaporama de Jean-Christophe Victor diffusé sur Arte concernant notre impact écologique et la notion d’HAG (Hectares Globaux par Personne). Notre impact écologique dépasse la biocapacité de la planète. Un comptable dirait que nous sommes en déficit mais, dans ce domaine, le dépôt de bilan pourrait nous être fatal.
      http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/le-dessous-des-cartes/392,CmC=396,CmPage=70.2151234.392,CmStyle=2151076,view=presentation,CmPart=com.arte-tv.www.html

  10. N’oublions pas par ailleurs qu’EDF exporte de l’électricité !

    Donc les risques pour la population et les profits pour les entreprises : un principe maintenant bien compris et universel…

    1. N’oublions pas par ailleurs qu’EDF exporte de l’électricité !

      Je me permets de donner quelques chiffres pour avoir une vision claire de la chose : EDF a produit en 2009 542TWh d’électricité dont 410 d’origine nucléaire. Elle a exporté 45TWh principalement en Italie, Allemagne, Suisse et UK mais elle a importé 19TWh soit une solde exportateur de 26TWh soit encore 4,8% de sa production totale et 6,3% de sa production d’origine nucléaire. Autrement dit, sans être négligeable, l’exportation de courant par EDF n’est pas si considérable que cela.

      Pour être complet il faut aussi remarquer que dans le scénario Grenelle appliqué à la production d’électricité tel qu’expliqué dans la Programmation Pluriannuelle des Investissements, les exportations françaises d’électricité doivent se monter à 129TWh en 2020 pour un niveau de consommation intérieur à peu près équivalent à celui d’aujourd’hui (450TWh), ce qui signifie que la France devra produire au minimum 580 TWh en 2020 (en fait plus) à comparer aux 542 TWh produits en 2009 c.a.d faire passer ses exportations de 4,8% de sa production à 22% ! Ce qui justifie les EPR entre autres. CQFD.

      Source : Chiffres Ministère de l’Ecologie

      Programmation Pluriannuelle des Investisements

  11. 30 May 2011 Last updated at 14:13 GMT
    Storm suspends work at Japan Fukushima nuclear plant .
    Strong winds and rain are pounding the north-east of Japan, hampering reconstruction efforts The operator of Japan’s crippled nuclear plant has suspended some of its outdoor work due to a tropical storm, just days after it admitted it was not prepared for harsh weather.

    http://www.bbc.co.uk/news/world-asia-pacific-13595323

  12. Politique?

    Parce que la décision de nous mettre jusqu’au cou dans le nucléaire et d’y rester n’était pas politique?

  13. @ Henry : l’argument qu’on nous serine depuis ce matin sur l’importation en Allemagne d’électricité d’origine nucléaire française ne tient pas. L’Allemagne a consommé 500 TWh d’électricité en 2009 (soit 18% de plus que la France pour une population de presque un tiers supérieur à la notre soit dit en passant !) . Elle a importé 10,6 TWh de France et en en exporté 1,4 vers la France soit un solde importateur de 9,2 TWh soit 1,84% de sa consommation finale. Qu’on ne nous fasse pas croire que ces 1,84% sont vitaux pour nos amis allemands, on se moque du monde.

  14. je suis née en 1951, j’ai donc passé une partie de mon enfance sans les centrales nucléaires et je n’ai pas l’impression d’avoir vécu la préhistoire….., bien sur il y avait des centrales à charbon qui faisaient des dégats au niveau rejet de co2 mais surtout, on n’avait pas de voitures perso, il y avait beaucoup moins de gadgets inutiles, on n’éclairait pas les villes à giorno, etc… ça n’était pas l’âge d’or mais de là à dire que l’humanité ne peut pas vivre si on supprime le nucléaire !!!!! et c’est quoi la croissance, celle qui ferait que les gens sont de plus en plus heureux : toujours plus de biens et de moins en moins de lien ou l’inverse ?? les indignés de toutes sortes en ce moment nous disent qu’il y en a marre de perdre sa vie à la gagner, on est sur terre pour être heureux, pas pour gagner du fric ni pour avoir un écran plat d’un mètre. à bientôt

    1. Nous étions 3 milliards
      Les problèmes sont la surpopulation
      Un sujet qui ne devrai pas être tabous
      la sur consommation
      l obselence programmé
      l avidité des humains a posséder
      l individualisme

  15. Commentaire hors sujet : c’est chouette la nouvelle possibilité de modifier ou supprimer son commentaire ici – voilà un vrai petit plus 😉

  16. Question d’opportunités.

    Disons-le tout de suite, je n’aime pas du tout Angela Merckel. Elle me fait invariablement penser à Bécassine, avec de mauvais côtés en plus. ET POURTANT !

    Pourtant, elle vient de me sidérer. Si, si. Je le reconnais. La puissance politique de sa décision de sortir l’Allemagne définitivement du nucléaire civil d’ici 2022 me comble de joie et d’admiration !!
    Décision assortie de deux autres mesures essentielles :
    – continuer les centrales à charbon pendant que ce combustible reste encore exploitable.
    – continuer l’achat d’électricité nucléaire des pays limitrophes tant que cela serait nécessaire.

    Chapeau bas !

    En agissant de la sorte, Angela Merckel force le destin des allemands et pousse de façon irréversible ses voisins européens – voire tous les autres pays du Monde – à forcer le leur. Pourquoi ?

    Chacun le sait, en matière de nucléaire, chaque gouvernement est jaloux de ses prérogatives et très chatouilleux si on vient lui donner des conseils sur ce qu’il devrait faire ou ne pas faire. Dans ce domaine, on parle d’indépendance énergétique, de sécurité nationale, de force de dissuasion (eh oui !). Bref, de choses sérieuses. Sur ce point, Angela Merckel est bien entendu parfaitement en phase avec ses homologues étrangers et ne se permettrait donc jamais ne serait-ce qu’essayer d’infléchir telle ou telle politique nationale qui n’est pas de son ressort.

    Dont acte. Puisqu’il n’est pas possible de faire évoluer rapidement les autres (ça prend du temps de débattre et de négocier), Angela change donc la politique de son pays, et effectue un magnifique 180° auquel les allemands nous ont peu habitués. Ce faisant, elle laisse le soin aux autres pays de se positionner par rapport à leur nucléaire à eux et de gérer tout seuls leurs problèmes de ressources, leurs problèmes politiques et d’image, leurs problèmes économiques.

    Cela change quoi ? Tout !

    Il faudra bien par exemple que la France se prononce par rapport au choix de son voisin et partenaire de référence. Vite. Sinon, comment maintenir le couple franco-allemand si envié dans le monde ? Sinon, comment justifier le maintien du choix d’une énergie désormais jugée ringarde par l’une des premières puissances industrielles mondiales ? Comment maintenir la position actuelle après Fukushima et un Grenelle de l’environnement ? Voici donc le nouvel invité (pas si inattendu que ça) de la campagne présidentielle ! Et gare aux démagogues et aux langues de bois qui n’apporteront que des réponses évasives, le Web est passé par là ! Serait-ce là une nouvelle chance pour l’Europe ? Serait-ce la fin annoncée d’AREVA tel que nous la connaissons ?

    Il faudra bien que les Etats-Unis, enlisés dans la crise économique et financière, plombés par l’accident écologique de Louisiane le printemps dernier, se posent la question d’un après pétrole qu’ils savent condamné. 2012, c’est aussi les élections américaines et le sujet risque de devenir tout aussi central qu’ici. Là-bas, les nombreux exemples du passé nous montrent que la mayonnaise prend très vite dans les primaires et pas forcément là où on l’attend. Une chance pour Obama de mettre en route son fameux plan Green ? Une chance pour les Etats-Unis de quitter leur habit de premier pollueur de la planète ?

    Il faudra bien aussi que la Chine, si elle veut poursuivre son développement, le fasse dans des conditions environnementales moins destructrices pour son territoire (et celui des autres). Faute de se retrouver dans une impasse humanitaire à côté de laquelle les questions économiques passeront pour très secondaires. En la matière, le nucléaire japonais lui apporte une réponse tonitruante qu’elle ne peut occulter malgré son système politique verrouillé.

    Et le reste du monde ? Pourquoi ne profiterait-il pas tout de suite de cette remise en cause énergétique pour s’orienter vers les énergies renouvelables qui, elles, sont tout de même mieux réparties que les énergies fossiles et moins difficiles à maîtriser que le nucléaire ?

    Cela change quoi ? Tout, vous dit-on. Pendant ces tergiversations qui ne manqueront pas de prendre du temps, l’Allemagne, elle, a déjà tourné la page. Elle peut tranquillement réorienter ses choix vers une économie plus verte, plus durable, plus rentable à long terme.

    Sur le plan financier, le coup de pouce aux marchés tant attendu serait-il en train d’émerger grâce à cette décision ? Peut-on s’attendre – enfin ! – à une orientation massive des investissements vers l’économie verte ? Un redémarrage des bourses, cette fois-ci sérieusement adossé à un choix politique assumé ? A une économie réelle ? Soyons fous, pourrait-on imaginer des investissements verts où la spéculation pure et dure serait interdite puisque l’interdiction des positions nues à découvert est déjà interdite en Allemagne ? Rêvons un peu.

    Certes, sa dernière raclée électorale concomitante au Tsunami japonais a sans doute servi d’accélérateur à Angela Merckel. Mais que peut-on lui reprocher? D’avoir le sens politique ? De se remettre en selle ? N’est-ce pas le propre des grands hommes/femmes politiques que de retourner les situations ? Est-ce un crime de mettre à profit les événements du moment pour prendre des décisions qui couvent déjà depuis de longues années ? Après tout, Gerhard Schroeder n’avait-il pas déjà proposé de sortir du nucléaire civil aux dernières élections contre Angela Merckel ? L’opinion était prête, voilà tout.

    Avec cette décision fantastique par ses conséquences politiques et économiques, Angela Merckel brise enfin le glacis du nucléaire qui semblait figé malgré l’accident de Fukushima et, trente ans plus tôt avant lui, celui de Tchernobyl.

    Merci, Angela ! Merci d’avoir replacé le choix démocratique là où il doit être, à savoir dans le destin du peuple. Votre peuple. Les autres peuples vous observent avec attention. Merci de n’avoir pas attendu une version allemande d’une acampana dela Puerta del Sol pour agir !

    Puissiez-vous donner encore et encore d’autres exemples de démocratie.

    Je ne vous aime toujours pas, Angela, mais je sais faire la différence entre la personne et ses actes. Vos actes cette fois-ci sont grands !

    1. Angela, une femme très responsable et qui agit après mure réflexion, c’est ainsi que je la perçois.
      Un proche, fonctionnaire allemand, lui reproche d’avoir il y a quelques années, serré la vie salariale.
      Je me souviens d’un article du Monde qui relatait une anecdote, de mémoire : « au plus fort de la crise (le jour qui précédait les prises de décision européennes), elle déjeunait en toute simplicité avec sa principale collaboratrice dans un resto commun.
      En faisant un jour une recherche sur la toile j’avais été surpris de découvrir qu’elle passait ses vacances d’été avec son époux dans un lieu touristique que je fréquente moi-même et dans un hôtel abordable à la terrasse duquel j’ai pris un verre avec mes petits-enfants pas plus tard que l’année dernière.
      Donc une femme d’une simplicité rare, rappelons également qu’elle est de formation scientifique.

    2. @billabong

      On se calme Monsieur le communicant. Rien de bien neuf outre-Rhin…

      Wiki Article « Débat sur le nucléaire »
      http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9bat_sur_l%27%C3%A9nergie_nucl%C3%A9aire

      En 2000, le gouvernement allemand constitué du SPD et d’Alliance ’90 / les Verts a officiellement annoncé son intention d’arrêter l’exploitation de l’énergie nucléaire. Jürgen Trittin (parti écologiste), ministre de l’environnement, de la protection de la nature et de la sécurité nucléaire a conclu un accord avec les compagnies productrices d’énergie en vue de l’arrêt progressif des 19 centrales nucléaires allemandes avant 2020. En considérant qu’une centrale a une durée de vie de 32 ans, l’accord prévoit précisément combien d’énergie chaque centrale produira avant sa fermeture.
      Les centrales de Stade et d’Obrigheim ont été arrêtées le 14 novembre 2003 et le 11 mai 2005 – le début du démantèlement est programmé pour 2007.
      Les militants anti-nucléaires critiquent l’accord car considèrent qu’il s’agit d’une garantie d’utilisation planifiée des centrales plutôt que d’un réel arrêt du programme. Ils avancent que l’échéance est trop lointaine et critiquent le fait que le décret ne concerne pas l’utilisation du nucléaire à des fins scientifiques (comme dans le centre de München II) ni l’enrichissement de l’uranium (l’échéance de l’usine d’enrichissement de l’uranium de Gronau a été repoussée). De plus, la production de combustible nucléaire recyclé resta autorisée jusqu’à l’été 2005.
      Le gouvernement allemand a décidé que les compagnies de productions d’énergie seraient dédommagées et aucune décision n’a été prise quant au stockage final des déchets nucléaires. Les opposants au nucléaire ont déclaré qu’une imposition plus importante et une politique adaptée auraient rendu possible un arrêt plus rapide[réf. nécessaire]. La décision de fermeture progressive des centrales nucléaires a toutefois abouti, moyennant des concessions sur des thèmes tels que la protection de la population lors du transport des déchets nucléaires à travers l’Allemagne, et malgré le désaccord du ministre de l’environnement sur ce point.
      Cependant, les arguments pour l’arrêt progressif de l’énergie nucléaire ont encore été discutés en raison des prix croissants des combustibles fossiles. Pendant les élections fédérales de 2002, le candidat chancelier Edmund Stoiber de la CDU/CSU a promis d’annuler, s’il était élu, l’arrêt progressif. En 2005, Angela Merkel (CDU) avait annoncé qu’elle renégocierait une échéance avec les compagnies de production d’énergie.

      Le programme des énergies renouvelables prévoit une taxe de financement. Le gouvernement, déclarant la protection du climat comme un objectif principal, a le projet de réduire de 25 % les rejets de CO2 dans l’atmosphère entre 1990 et 2005. En 1998, l’utilisation de l’énergie renouvelable était de l’ordre de 284 PJ (pétajoules, 284 mille milliards de joules, 79 milliards de kWh), ce qui correspond à 5 % de la demande totale d’énergie. Le gouvernement veut atteindre les 10 % en 2010.
      Les opposants à ce programme d’arrêt du nucléaire prévoient une crise de l’énergie par l’absence de sources alternatives. Ils prévoient que seul le charbon pourrait pallier cette crise au prix d’énormes émissions de CO2, ou qu’il faudra importer des centrales nucléaires françaises ou de centrales à gaz russes. De plus, des coupures de courant seraient à prévoir lors des pics de forte demande et ce, dès 2012 malgré la baisse de consommation envisagée.

      1. @ Vigneron

        Et Alors, Monsieur ? Le Monde est pavé d’excellentes bifurcations qui n’ont jamais été prises ou qui le furent 10, 100 ou 300 ans plus tard !

        Et encore, je laisse de côté les découvertes scientifiques qui refont surface 1000 ou 2000 ans après leur découverte initiale. Les chinois connaissaient parfaitement la rotondité de la terre 1000 ans AVJC…

        Non, l’excellence de cette décision est surtout politique, comme le déplore la pauvre Anne Lauvergeon. The right thing at the right time! Et ça, ça n’est pas donné à tout le monde.

        Lisez la presse, cher ami. Tous les caciques y sont pris à contre-pied, aveuglés qu’ils sont par leurs petits problèmes locaux et électoraux. Ça c’est politique ! Cette décision a l’ampleur d’un tsunami tant elle va obliger les esprits à reconfigurer leur logiciel doctrinal comme on dit. Ça c’est politique !

        Cette décision va ringardiser les tenants de l’immobilisme ou du tout nucléaire. Ça c’est politique ! C’est ce qu’on appelle faire bouger le curseur !

        La politique c’est le vivre ensemble et là, Angela nous en donne une vraie leçon.
        Et pourtant, je ne l’aime toujours pas !

      2. @John Oxbow

        Vous ne comprenez rien à la politique. Vous confondez un choix de stratégie industrielle engagé peu ou prou par l’Allemagne depuis 10 ans, doublé d’un tropisme géo-stratégique teuton réaffirmé vers son pré-carré de la mittel Europa et la Russie et ses réserves stratégiques de matières premières, triplé d’une maneuvre politicienne de la droite allemande dirigée par cette médiocre Merkel, avec un renversement politique et un changement de paradigme décisif.
        Cette décision, quel qu’en soit le bien fondé, est d’abord une nouvelle démonstration de la déglingue européenne, dont les fondements, dois-je vous le rappeler, tenaient précisément à la coopération sur les politiques énergétiques (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier). Tout ça est mort et l’Allemagne brûlera son charbon et du gaz russe emmené par le gazoduc Nord-Stream par la Baltique qui va enfin donner à plein régime.
        Cavalier seul Allemand, comme toujours.
        Ce pays est une plaie pour l’Europe, aujourd’hui comme hier, il est la limite de la construction européenne, plus que jamais. C’est le seul message à retenir de la pseudo-décision « angelique » qui émoustille vos follicules et stimule tant votre verve « communikhâtivante ».
        That’s all, ma bille à bong bong.

      3. @Vigneron

        Et vous pensez que la géo-stratégie énergétique de la France au Maghreb n’est pas sujet à quelques irritations de la part de notre partenaire européen, et cela sans aucune concession sur le nucléaire. Ne vous trompez pas de cible !

      4. @pad

        Je réponds à l’angélisme hystérique de Billabong répondant à l’angelisme post-nucléaire de Merkel, point.
        La Libye avec l’engagement français là-bas est un autre problème duquel je ne me suis pas fait prier pour en parler, repoint.
        Mélangez pas tout, même si les déterminismes financiaro-énergétiques sont partout agissants.

  17. L’utilisation de l’énergie nucléaire est un crime contre l’humanité, perpétué avec l’assentiment d’une majorité de celle-ci.
    Fukushima sonne le réveil probable (j’espère, je veus être optimiste) de celle-ci et la prise de conscience.
    Tout d’un coup, nous, anti nucléaire depuis 40 ans, nous nous sentons moins seul, mais il reste encore du chemein.

    1. Une majorité de l’humanité favorable au nucléaire ? Vous y allez fort ! Même Anne Lauvergeon n’ose pas en rêver … Ou alors c’est un sondage OpinionWay.

      1. Ben oui!
        parce que nous avons laisser faire.
        parce que nous avons été moqués et même ^lus que ça, lorsque nous nous sommes battus contre l’implantation de centrale, fustiger par les collègues, amis, entourages qui ont longtemps bien rigoler à notre antinucléarisme primaire.

  18. La vraie question à se poser concernant l’abandon du nucléaire est quelles en seront les conséquences et quelles sont les solutions à y apporter. Si l’on suppose de rester dans notre société marchande alors les solutions vont être très limitées… Quoiqu’il en soit l’arrêt des centrales nucléaires va bien sur poser le problème du manque d’énergie. Même si l’on décroit, je doute fortement que les économies faites permetteront de palier au manque engendré… De là il faut se poser la question de la substitution de la production de l’énergie nucléaire par d’autres: solaire (photovoltaique et thermique), éolien et géo-thermique. Or cela impliquerait la multiplication d’innombrables projets sur le territoire national, ce qui est entièrement faisable avec un poil de volonté et de planification. Ce dont je doute c’est que s’en remettre au secteur privé uniquement intéressé par les profits soit viable pour le coup. Il faudrait se rappeler que la nucléarisation de la France s’est faite à coup d’investissements massifs de l’État à l’époque…

    Sinon il y a bien sur l’énergie nucléaire propre: la fusion aneutronique – et surtout pas l’espèce de machine invraisemblable qu’est ITER. La fusion bore-hydrogène serait la solution. Entre les recherches de focus fusion (http://focusfusion.org/) et la Z-machine la mise au point d’un réacteur à fusion aurait du être achevée déjà, mais vu que les personnes qui décident des budgets sont des incompétents qui satisfont aux besoins de leurs lobby c’est pas gagné.

    En passant, même arrêtées les centrales nucléaires doivent être refroidies. Quand à les démanteler, EDF n’a pas à ce jour réussi à démanteler une seule centrale! Dans tous les cas on va refiler cette merde à nos enfants…

  19. Bonjour,

    Etant donné que la bêtise a la fâcheuse habitude de suivre la ligne de plus grande pente, on peu déjà prédire ce qu’il va se passer en France. L’Allemagne renonce au nucléaire, donc elle va acheter de l’électricité à la France. Une électricité certainement très nucléaire que EDF sera content de fournir pour réaliser quelques profits de plus et financer sa technologie nucléaire…
    Ce qui me gêne un peu et même carrément beaucoup, c’est que l’on va finir par se retrouver avec trois réacteurs au mètre carré pour vendre de l’électricité à Pierre, Paul Jacques en Europe qui ne veulent plus du nucléaire chez eux.
    Des centrales chez nous pour nos besoin, ça se discute, mais alors pour les besoins des autres qui en plus sont contre le nucléaire … Il ne faudrait peut-être pas pousser mémère dans les bégonias…
    Les Allemands sont ils prêts à réduire leur consommation ? Voilà la vraie question !!!!!

    1. Pourquoi acheter de l’électricité nucléaire en France, alors que la Norvège regorge d’électricité renouvelable (hydraulique) et qu’elle ne souffre absolument pas de la sécheresse comme la France et ses centrales nucléaires ?
      Pourquoi acheter de l’électricité nucléaire en France, alors qu’en quelques années les Allemands auront non seulement installé leurs parcs éoliens mais auront aussi une des industries éoliennes les plus performantes du monde et qu’il ira évidemment de l’honneur de ce pays de se tenir à l’écart de livraisons d’électricité nucléaire?
      Pourquoi acheter de l’électricité nucléaire en France, alors que l’Allemagne vient de décider d’arrêter le nucléaire chez soi, justement parce qu’elle l’estime dangereuse et non rentable et que le danger nucléaire ne s’arrête pas aux frontières, contrairement à certaines croyances?

    2. Il faut que la France renonce au nucléaire en même temps que l’Allemagne, que toute l’Europe renonce au nucléaire , que le monde entier renonce au nucléaire en même temps, en acceptant la décroissance, le renoncement à produire ce qui n’est pas indispensable à la survie, sinon c’est le pays qui n’y renonce pas qui devra se mettre encore plus en danger pour fournir tous les autres

    3. Par rapport à l’Allemagne, nous leur achetons plus de KW que nous leurs en vendons, donc l’arrêt des centrales outre Rhin pose un problème principal aux français super gloutons en kilowatt, qui auront du mal à faire tourner leur climatiseur réversible : Je dis tant mieux.

      EDF va devoir réviser son rêve de France hors du monde, et s’adapter à la situation qui règne ailleurs à savoir « tension et pénurie ».

      Pour info, en Angleterre, le ministre concerné a déclaré il y a quelques semaines, de mémoire que  » La décennie 2010 serait la dernière à voir les Anglais disposer de courant 24h/24 car à partir de 2020 aucune solution n’existe  »

      Le Golfe du Mexique, la guerre en Lybie, Fukushima nous crient à l’oreille que l’énergie facile est un vieux souvenir. Même chez nous ? Oui, même chez nous.

    4. @ Salomé : regardons d’abord chez nous ! En 2009, l’électricité représente 20,9% de la consommation totale d’énergie en Allemagne contre 24,7% en France,Tous secteurs confondus, un Allemand consomme 6100 kWh par an alors qu’un Français en consomme 6800 (+10%). Et si on regarde le seul secteur résidentiel, la différence est de 33% en faveur des Allemands (1692 kWh / personne et par an en Allemagne contre 2553 en France). Alors les économies à faire, c’est d’abord en France.

      La consommation d’électricité en Allemagne a été de 500 TWh en 2009 et la France y a exporté en net 9,2 TWh vers l’Allemagne soit 1,8% ce cette consommation.

      Voilà la réalité aujourd’hui. Alors les petits malins disent ben vous voyez il faut encore des centrales car il faut exporter aux Allemands. Sauf que la part du courant français nucléaire en Allemagne, c’est moins de 2%.

    5. C’est la bonne question pour nous tous, tant qu’aux Allemands ils n’ignorent pas, qu’ils se trouvent à l’est de la France !

  20. Réacteur no 5. Une pompe de refroidissement tombe en panne .L’eau va jusqu’à bouillir. L’effrayant danger potentiel ! Mais je rêve ! ! ! Dans n’importe quel hôpital en France , si l’électricité est coupée , des générateurs de secours se mettent en route DANS LA SECONDE ! Une pompe de secours POUR UNE CENTRALE NUCLEAIRE , CA SERAIT TROP DEMANDER ! ! TROP CHER, PEUT-ÊTRE…. Ce n’est plus de l’inconscience c’est du délire . Merci , François Leclerc pour ce travail  » nucléaire  » d’une telle qualité.

    1. à part que là, c’est une zone de catastrophe …et, il est impossible d’y travailler normalement : eau et débris hautement radioactifs …les techniciens sont, à mon avis, tous, fortement irradiés : le travail est limité, par ex. dans certains endroits, à 30′, voire 15′ par personne : sur un terrain très encombré non seulement de débris, mais de tuyauteries diverses et variées ( cf les différentes video postées ), temps très court pour vraiment mettre en oeuvre des solutions efficaces …

  21. J’entendais à la radio: durée de vie des déchets les + dangereux, DES milliers d’années.
    Nous les stockons, puis nous devrons payer des employés ^pendant des milliers d’années pour les gérer. Nul doute que nous ferons appel à des sociétés privées, qui trouverons certainement comment rogner sur la sécurité pour tirer encore plus de bénéfices de cette rente: la gestion du caca radioactif. Mes enfants, nous vous laissons la maison en ordre, il n’y a plus qu’à prendre un véhicule interstellaire et vous barrer ailleurs. Question aux Nucléairistes-intégristes-pratiquants, pensez vous à vos enfants et, accessoirement ceux des autres?

    1. Petit calcul de coin de table. Naturellement idiot mais qui donne des ordres de grandeur !

      Supposons qu’on veuille deux gardiens-surveillants à plein temps en 24×7 pendant 10.000 ans sur un site de stockage de déchets nucléaires… Il faudra bien employer une dizaine de personnes avec les remplaçants et les chefs. Si on veut des gens sérieux, il faudra dépenser environ 30.000 euros-2011 en coût total employeur en moyenne, plus les frais (chauffage, entretien), disons donc 40.000 euros de 2011 par personne. Soit 400.000 par an, pendant 10.000 ans, pour un grand total de 4 milliards d’euros. Comme il faudra certainement ouvrir plusieurs centres sur cette période…

      Notez bien que les suppositions de ce simple calcul sont extrêmement « conservatrices », minimisant à mort le coût réel de l’affaire, et pourtant les dépenses restent astronomiques. Elles ne sont évidemment pas du tout prises en compte dans les coûts du nucléaire.

      C’est la magie des externalisations…

      1. En fait il faudrait surement délocaliser le stockage de nos déchets, pour que çà coûte moins cher en frais de personnel.

        Sur des sites déjà pollués dans des iles éloignées par exemple.

      2. @ RolandT Les calculs sont peut être faits, mais avec les méthodes de calcul économique qui comportent une actualisation, c’est à dire avec un taux annuel qui traduit la préférence pour le présent.
        Tout projet fait l’objet d’un tel calcul de rentabilité où les rentrées et les débours sont soustraits année par année, suivant les montants prévus au plan prévisionnel, mais où la rentabilité finale est calculée en minorant les gains ou les pertes futurs du coefficient d’actualisation adéquat (1/(1+t)^n).
        Il en résulte qu’au bout de quelques décennies toute valeur est très fortement minorée !!

        C’est beau le calcul économique.

      3. Le documentaire « Into Eternity » sorti au mois de mai met en lumière une solution différente : le stockage permanent « sans entretien » par enfouissement à grande profondeur dans un massif rocheux supposé stable sur des échelles de temps géologiques. Voir par exemple cette fiche

        Les questions posées sont alors de l’ordre de : faut-il poser une signalétique décourageant nos descendants lointains, ou au contraire s’efforcer d’oublier l’existence du site ?

    2. DES milliers d’années.
      Hé oui mais pour se rendre compte de ce que cela veut dire, je prends l’exemple des alignements de Carnac. Ils sont datés entre le Ve millénaire av. J.-C. et le IIe millénaire av. J.-C.
      Imaginons que ce soit une décharge nucléaire : il y a encore des gardes 🙂

  22. rapport de l’accident aérien Rio-Paris, de toute façon: erreur humaine, soit de conduite, soit de gestion (avoir mis ces fameuses sondes Pitot malgrès q.q. incidents signalés.
    Conclusion, l’avion de ligne est parmi les réalisations techniques humaines, la plus surveillée, la plus auscultée, chaque incident ou accident est analysé, et pourtant, de temps à autre, un crash. Quelques centaines de morts, ce n’est pas grave. Alors pour les centrales nucléaires, comment peut-on avoir l’arrogance de prétendre l’invulnérabilité?

    1. Selon un expert de l’aviation très crédible, il est bien trop tôt de tirer des conclusions sur cet accident à partir de l’enregistrement d’une des boîtes noires, à rajouter à tous les autres éléments sans plus.
      Les sondes Pitot datent des temps héroïques de l’aviation, d’autres équipements sont à prévoir.
      Un avion comme les Airbus et les Boeing également est censé ne pas décrocher (entendu à C dans l’air) et donc les pilotes ne savent que faire dans ce cas.

    2. Intéressant parallèle, Lars.(on)
      Tu fais un parallèle que je reprends pour le nucléaire.

      Et, pour mémoire, les moteurs Roll-Royce ont lâché sur les Airbus car ces veaux d’Anglais se sont contentés d’en changer quelques caractéristiques sans les recalculer entièrement.
      (et faire aussi des économies en reprenant un max de pièces des anciens…)

      Pour les non-mécaniciens (personne n’est parfait), il est facile de faire des proportions afin de redimensionner un objet en fonction de forces statiques.
      Hors, en dynamique, certaines grandeurs augmentent avec le carré de la vitesse…
      Et là, on perçoit déjà une difficulté de plus…
      Et je ne vous parle pas des détails de l’inertie sinon vous allez tous vous payer une hernie au cerveau.

      Dans le cas du nucléaire actuel, c’est la même chose.
      Pour sécuriser avec des contraintes plus importantes, il vaudrait mieux reconstruire complètement les centrales, ça coûterait moins cher.
      (on fait sauter les anciennes, ce sera plus rapide à supprimer 🙂 )

      Question du jour : jusqu’où faut-il aller dans le niveau de paranoïa..???
      Je vous tends le micro…

  23. Les allemands vont-ils exiger via la commission européenne un démantèlement progressif du plan nucléaire français?
    En raison des vents dominants Tout accident en France atteindrait gravement l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche et le Bénélux en quelques heures…
    Les grünen vont parler.

    1. D’ailleurs les allemands ont déjà émis le souhait que la France arrête Fessenheim, un bon début. Espérons qu’il se concrétisera.
      Par contre, le problème de la souveraineté des états se poserait.

      1. Sur une idée de PAD,

        On peut imaginer une France dégradée par S&P quémandant des fonds sur les trottoirs des réunions internationales pour financer sa dette comme aujourd’hui la Grèce, mais qui, au lieu de donner le Louvre en contrepartie, se verrait exiger par les autres de fermer 5 centrale pour chaque milliard avancé….

      2. Par contre, le problème de la souveraineté des états se poserait.

        Souveraineté des états ? ça veut dire quoi ? Depuis le temps que toutes les décisions importantes qui concernent nos vies et celles de nos descendants sont prises par des Européens placés aux commandes par d’autres que nous, des gens que nous n’avons même pas élus !

        L’idée de Pad et de Thomas, que le démantèlement des centrales nucléaires soit imposé par tous ceux qui risquent de se trouver irradiés, les pays étrangers, les habitants de la planète, est excellente .

        En France, on en entend de bien bonnes, à savoir que le démantèlement de nos centrales coûterait trop cher . Apparemment, tous ceux qui affirmaient avec supériorité que l’électricité nucléaire était la moins chère n’avaient pas pensé à faire entrer dans leurs calculs du coût de cette électricité le coût du vieillissement des centrales avec les rénovations à intervalles réguliers et du démantèlement final, des indemnisations en cas de fuites ou des dépenses de santé pour les irradiés, , ni même envisagé que le Niger pourrait cesser un jour de nous vendre son uranium . Je préfère croire qu’ils n’y avaient pas pensé et qu’ils étaient de bonne foi . Mais enfin, quel mépris pour la vie humaine pour de simples considérations financières ( personnelles ?) !

        A-t-on le droit de se voir confier la moindre responsabilité quand on affiche un tel cynisme et une démarche mentale à si court terme, « le nez dans le guidon » ?

      3. Au sujet de l’idée de Pad, reprise par Thomas

        Excellente idée

        De plus les Allemands, ayant démantelé leurs propres centrales quelques années plus tôt, auront une expertise qu’ils pourront monnayer, en récupérant au passage l’argent prêté !

      4. On pourrait aussi raisonner diamètralement à l’opposé, en fait vous êtes de bien gentilles personnes, est dire que la France avec sa cinquantaine de réacteurs pourris pourrait EXTORQUER sous la menace des milliards de dollars/d’euros d’aides à la planète et déjà à l’Allemagne, sinon elle laisse pourrir ses réacteurs, voir même les fait sauter, tiens soyons fous en même temps que son arsenal nucléaire, hein parce que quitte à crever la bouche ouverte sur le trottoir, autant partir tous ensemble ! 😀

        Terrifiant n’est ce pas ? ! Un chantage à la radiation mortelle ! Une dissuasion nuc euh monétaire…

        Ca déprime.

  24. @taratata…Chut ! …Il semblerait que nous ayons laissé nos vies entre les mains de marchands diplomés incompétents qui, au nom de l’argent et du profit…. vous font croire que c’est vous les « débiles »…mais faut pas le dire !!!

  25. Sinon, une brève que je ne retrouve pas sur l’instant :
    Tepco s’excuse par avance des dégâts que va occasionner la tempête à venir.
    Un typhon ou ouragan ou un truc dans ce genre…

    Et de ce fait, une agence de notation les voit de plus en plus mal.
    Mais bon, ça, on a l’habitude.

    1. Ah c’est normal c’est dans le cadre de l’application du plan d’excuses préventives.

    1. Ces deux minutes de décalage permettent éventuellement un petit coup de censure sans frais : c’est assez connu.

  26. Choisir un fournisseur d’électricité verte., c’est selon moi une façon d’exprimer sa volonté d’en finir avec le nucléaire – en attendant les prochaines élections – .
    Le gouvernement Français osera -t -il exiger des contribuables qui consomment exclusivement de l’électricité verte, qu’ils financent en plus le douteux « réajustement » de la sécurité défectueuse des centrales nucléaires, celui de leurs démantèlements et autres coûts liés aux déchets nucléaires et au risque nucléaire en générale ?
    Comment le premier ministre Fillon ose-t-il prétendre sans sourciller que le choix du nucléaire est déjà pris, alors que le coût de la « filière nucléaire » n’est semble-t-il même pas connu et que la Cour des comptes ne rendra son rapport que d’ici huit mois ?

  27. Allemagne actualité des crises déjà 16 morts le nuke est battu par le SHU de l’ECEH E Coli O104 non vraiment identifié :
    http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/societe/20110531.OBS4279/non-le-concombre-espagnol-n-est-pas-a-l-origine-de-l-epidemie-d-e-coli.html
    Il s’agit d’un sujet totalement différent, mais avec déjà des conséquences économiques, 100 miillions d’€ pour les producteurs de concombres, et une gestion de communication de crise à suivre alors que la cause n’est pas formellement identifiée, les femmes étant plus atteintes et surtout en Allemagne du Nord.
    Le risque semble beaucoup plus proche que le nuage radioactif dilué, et le pronostic plus grave à court terme, surtout s’il s’agit non d’une contamination chimique limitée aux lots concernés, mais d’un phénomène bactériologique susceptible de transmission directe et d’épidémie.
    A comparer à grippe aviaire, grippe h1N1, mais pas de vaccin.
    pour en savoir un peu plus sur le coté technique : http://perruchenautomne.eu/wordpress/?p=373

    1. Cette bactérie EHEC est très inquiétante, d’autant plus qu’on ne sait pas d’où elle vient.
      Une personne suédoise en est décédée aujourd’hui ce qui veut dire que ce danger ne s’arrête pas non plus aux frontières.

      1. Merci pour le lien, à voir si les frontières restent infranchissables ….
        en prime j’ai trouvé « auf deutsch » une carte des centrales nucléaires en Europe :
        http://bp1.blogger.com/_oYCy5HXaKpo/R6uEbhfS60I/AAAAAAAACu0/qWbcaz2Ka9Q/s1600-h/kernkraftwerke.jpg

        La statistique des puissances installées montre que la France est largement en tête loin devant l’Allemagne en 2ème position !

        Où l’on voit que l’Irlande, le Portugal, l’Italie, l’Autriche, la Pologne, la Norvège, le Danemark,la Grèce sont sans doute des marchés porteurs pour les fabricants de bougie !

      2. EHEC Hambourg ? Ebola ? accident de labo ?
        Sans vouloir paniquer …
        une petite recherche sur Internet amène à voir
        que les cas d’EHEC reconnus, sont plus concentrés autour de Hambourg (voir commentaires précédents)
        Qu’un cas d’Ebola a été annoncé le 14 Mai 2011 en Ouganda
        http://www.focus.de/gesundheit/news/toedliches-virus-ebola-alarm-in-uganda_aid_627290.html

        Qu’un labo à Hambourg manipule ce genre de microbe et a eu un incident en 2009
        http://www.focus.de/gesundheit/news/tropenkrankheit-ebola-verdacht-in-hamburg_aid_381192.html

        Un tel incident aurait pu se reproduire, éventuellement avec une bactérie (un peu ?) moins agressive comme E Coli O104.
        De toutes façon on peut penser que les recommandations explicites ou implicites communiquées aux populations (abusivement au sujet du concombre)
        laver, peler les légumes et cuire sont cependant adaptées au risque encouru, tout en étant conçues pour ne pas provoquer de panique.

      3. Bactérie tueuse : une souche résistante a été identifiée
        L’agence européenne de sécurité alimentaire a annoncé que la souche d’Escherichia coli enterohémorragique (Eceh), responsable de 18 morts, dont 17 en Allemagne a été identifiée. D’après des recherches menées par des scientifiques allemands et chinois, la forme de la bactérie qui sévit à Hambourg serait issue d’un croisement génétique et particulièrement résistante.
        «Cette souche n’a jamais été décelée auparavant dans une épidémie», a indiqué l’OMS.

  28. Arrétez avec la psychose de Eschericia Coli hemorragique! Quand vous rendrez-vous compte qu’on instrumentalise vos peurs! Si je vous dis qu’actuellement en France 17 femmes meurent des conséquences de la grossesse ( 830000 naissances en 2010), que la mort sur les routes est à nouveau en augmentation, que la maltraitance des personnes agées dans nos maisons de retraite croît avec l’individualisme roi, enfin que la maladie d’Alzheimer a au moins 50 ans de retard sur d’autres pays européens, je n’aurais pas tout dit;- de la maltraitance des enfants, du désespoir de la jeunesse… et de cette société qui sacrifie l’avenir à la « Dictature du présent ». Merci de me lire et au plaisir de vos réponses. France Furby

    1. Coucou Furby.

      Si c’est 17/100 000, c’est ridicule par rapport aux morts par cancer.
      Et vu le nombre de femmes qui mourraient en couche il y a juste 200 ans, là, c’était une sur quatre…
      Quand tu auras 0,000 17 % de morts par alcoolisme et/ou accidents de la route, on se recontacte.

    2. @furby

      Laissez les faire. On a pas tant que ça d’occasions de se marrer sur le blog à Jorion. N’embêtez pas nos « clowns-sucriers-à-fraises » de service. C’est gratuit, profitez en plutôt…

      1. @yvan

        Ah passque ça t’intéresse ces conneries, toi aussi ? Eh bé que veux-tu que je te dise, intéresse toi, intéresse toi !
        Moi je m’intéresserai juste au nombre de centaines de millions d’euros de dommages et intéréts que les Allemands vont devoir payer à la filiére des fruits et légumes espagnole, et pas seulement à celle-ci sans doute…

  29. la « catastrophe rampante » doit elle nous réserver encore plus de mauvaises surprises? Y aurait-il la possibilité de recouper ces informations conditionnelles reprises sur le lien ci dessous avec les quantités de combustibles utilisés ou livrés depuis le lancement de la centrale de Fukushima.
    15000 tonnes de combustibles usagés est ce plausible?
    http://www.kokopelli-blog.org/

  30. Vulnérabilité industrielle : les enseignements du tsunami japonais
    http://lecercle.lesechos.fr/node/35533

    Thomas Johnson; documentaire sur les dispositifs d’alerte Nucléaire, entre autres à propos du centre de retraitement de La Hague, Flamanville…
    http://mega-streaming.info/video/BOANS5NO82YY/Nucl%C3%A9aire-en-Alerte

    et le dernier billet de D. Leglu
    http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/05/31/fukushima-suite-38-les-reacteurs-ne-seront-pas-stabilises-ce.html

  31. furby vous avez raison quand on pense à tous ces produits sympas qu’il y a dans la nourriture industrielle actuelle , des antibio aux pesto-insecti-fongi-herbi etc etc plus d’autres comme Alu-mercure j’en passe et des plus efficaces encore .
    Et Oui si nous continuons à manger cette Daube nous Allons comme ma jeune voisine (37 ans 2 enfants ) samedi dernier succomber . Dailleurs dans mon petit village il y a eu trois reconduites à la derniere frontière et tous les trois pour la mème raison .
    Conclusion furby a raison les bactéries peuvent s’y coller seulement il faudre faire un peu moins de raffu ça empèche de rèver à un monde meilleur puisque c’est tout ce qui va bientot nous rester .

    1. Novice.

      « Dailleurs dans mon petit village il y a eu trois reconduites à la derniere frontière et tous les trois pour la mème raison . »

      Expliques.
      Et dépêches.

  32. NUCLEAIRE – Selon Eric Besson, la fermeture des centrales allemandes privera la France d’une source d’importation…

    La décision allemande de fermer toutes ses centrales nucléaires fait du bruit en France. Le ministre de l’Energie Eric Besson a annoncé mercredi la tenue le 9 juin prochain d’une réunion de la filière énergétique afin d’évaluer les conséquences de la décision prise par l’Allemagne, qui intervient en pleine sécheresse.
    La France privée d’une source d’importation d’électricité (!!!)

    (Comme ça tout le monde saura : s’il fera trop sec pour les centrales nucléaires françaises, ce sera la faute d’Angela)

  33. Désolée, je complète : 17 femmes sur 1ooooo naissances meurent des suites immédiates de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum. Il y a eu 83OOOO Naissances en 2O1O. Je vous laisse le soin de calculer. France Furby

  34. République Française – Centre d’analyse stratégique – 10 décembre 2009:

    « Le contexte actuel de récession économique et d’urgence climatique offre à l’éolien l’opportunité d’un développement de grande ampleur, même si certaines barrières techniques et économiques restent à dépasser. Les critiques sont nombreuses en Europe et semblent s’intensifier dans l’espace français, où la prédominance du nucléaire, énergie non carbonée au coût de production particulièrement compétitif, fragilise l’argumentaire éolien.

    Qu’en est-il réellement et quels sont les paramètres majeurs dans le coût de l’éolien pour la collectivité ? Quelques pays ont parié sur l’énergie du vent : l’examen attentif de leurs politiques publiques permet de souligner certains leviers intéressants.

    Le rapport « Le pari de l’éolien » propose d’évaluer la rentabilité de l’éolien en fonction de l’évolution possible d’un certain nombre de paramètres (prix des énergies fossiles, amélioration de la technologie, optimisation des potentiels de vent). Il souligne également les faiblesses du tissu industriel français. Grâce à l’analyse d’exemples étrangers, il propose des leviers incitatifs afin que les mesures proposées par le Grenelle de l’Environnement répondent à la fois à l’urgence climatique et à la nécessité d’une croissance plus verte. »

    http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/09_rapport_eoliennes.pdf

  35. Voici une carte intéressante donnant la population vivant dans des rayons de 30, 75, 150 et 300km des 211 centrales nucléaires recensées dans le monde.
    Ainsi, dans le périmètre d’exclusion de 30km de Fukushima on ne trouvait que 172 000 personnes, alors qu’il y a 21 centrales avec plus d’un million dont 6 avec même plus de 3 millions de personnes dans ce même périmètre!!!

    http://www.nature.com/news/2011/110421/full/472400a/box/2.html

    http://www.nature.com/news/2011/110421/full/472400a.html

    Cordialement
    Noko

  36. Nucléaire en alerte
    Le réalisateur Thomas Johnson lève les tabous avec ce documentaire Nucléaire en alerte, un film peu connu et pourtant intéressant, tourné en 2008, mais diffusé en France tardivement. Alors que l’accident de Fukushima n’est pas encore résolu, il est normal d’essayer de comprendre ce qu’il se passerait en France si un accident nucléaire survenait.
    Lien pour voir le film :
    http://mega-streaming.info/video/BOANS5NO82YY/Nucl%C3%A9aire-en-Alerte
    Le film a été diffusé seulement le 3 mars 2010 en France, le pays le plus nucléarisé du monde. Co-produit par différentes chaînes de télévision européennes, dont France 3, la France a été finalement le dernier des pays co-producteurs à le diffuser (en deuxième partie de soirée, entre 23 heures et 00h30…).
    Le film documentaire de 87 minutes reprend, entre autres, un exercice d’alerte à la sécurité dans la centrale nucléaire de Flamanville, exercice qui a tourné au fiasco général. On peut ainsi comprendre pourquoi le film de Thomas Johnson a mis du temps à trouver sa place dans le PAF et qu’il a été diffusé à une heure aussi tardive.
    Dans ce film, on apprend aussi que le centre de retraitement de La Hague, qui est le site le plus important au monde, est sans doute plus dangereux qu’une centrale nucléaire. En effet, ses piscines, qui ne possèdent pas d’enceintes de confinement, abritent 17 600 tonnes de combustible usé (selon Wise), soit 7 fois plus qu’à Fukushima Daiichi.

  37. Le nucléaire est mort. Vive Jeremy Rifkin !
    http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/le-nucleaire-est-mort-vive-jeremy-30459

    — — — Mon Commentaire :
    Ce chiffre de 6% de part du nucléaire dans l’énergie totale, est l’énergie dégagé des centrales ( qui participe au réchauffement climatique ).
    mais l’énergie fournis par l’électro-nucléaire sous forme électrique n’est parait il que de 1 % du total.

    Le rendement entre énergie dégager et énergie rendu consommable est inférieur a 1/3 pour le nucléaire, soit moitie moins que pour le pétrole et le gaz, si mes infos sont bonnes.

    l’argument que le nucléaire soit propre sur le plan du réchauffement prends un sacré coup.
    Du coup, on comprends mieux le détournement de l’argumentaire sur l’effet de serre par les pro électro-Nucléaires.

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