LA SITUATION À FUKUSHIMA (XV), par François Leclerc

Mise à jour n° 236 (mercredi 14h36)

D’autres épisodes décisifs décrivant le chaos initial sont apportées par le Wall Street Journal, après analyse des 2.000 pages de documents rendus publics par Tepco.

Il est confirmé que – pour des raisons non élucidées dans ces documents – un système de refroidissement de secours par condensation avait mis hors service avant que le tsunami ne se déchaîne et produise ses effets. Ne ralentissant pas comme il aurait du l’élévation de la température et de la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur n°1, avec les conséquences que l’on connaît.

Les téléphones du bunker de l’autorité de sûreté nucléaire (NISA), situé à 15 minutes de route du site de la centrale, ne fonctionnaient pas, pas plus que le téléphone satellitaire. La pompe du générateur d’électricité de secours non plus, laissant le responsable sans aucun moyen de communication avec la centrale et avec Tokyo. La pompe ensuite réparée, la réserve de fuel ne dura que 24 heures.

L’alarme initiale et l’ordre d’évacuation de la population dans un rayon de deux miles n’a été donnée que tardivement, l’exposition à l’air des barres de combustible du réacteur n°1 encore ignorée, la situation au sein du réacteur n°2 étant seule considérée à tort comme préoccupante, son système de refroidissement étant arrêté pour repartir ensuite avant de finalement stopper.

La décision très tardive de relâcher des gaz contaminés dans l’atmosphère, au risque d’une explosion de la cuve du réacteur n°1 (incident du type Techernobyl, à 350 kms de Tokyo) aurait eu en autre cause que le président de Tepco, seul habilité à prendre la décision, était bloqué à environ 165 miles à l’ouest de Tokyo, n’étant pas parvenu à prendre un avion militaire qui devait l’y transporter et qui avait été dérouté pour se rendre dans les régions atteintes par le tsunami sur ordre du gouvernement. Il revint ensuite le chercher.

Le tuyau d’évacuation des gaz n’était pas muni d’un filtre destiné à empêcher la contamination de l’atmosphère, amenant le gouvernement à étendre de 2 à 6 miles la zone d’évacuation avant de procéder au dégazage (sans avoir le temps et les moyens de vérifier que son ordre était exécuté).

Il était nécessaire d’injecter de l’eau dans la cuve, car le dégazage allait diminuer la pression et la température à laquelle l’eau bout. Mais le camion de pompier qui l’aurait permis avait été enlevé par le tsunami, retardant considérablement l’opération.

Ouvrir la valve permettant le dégazage devant se faire manuellement, les systèmes hydraulique et électrique ne fonctionnant plus, le directeur de la centrale a donné le coup d’envoi, suivi par 18 ouvriers qui se sont relayé en courant pour tourner la manivelle, afin de rester très peu de temps sur place, étant donné le niveau des radiations. Finalement, la valve fut ouverte d’un quart. La seconde valve le fut totalement grâce à un compresseur et une batterie amenée à l’intérieur du bâtiment du réacteur.

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Mise à jour n° 235 (mercredi 11h22)

Une longue enquête du Wall Street Journal (réservé aux abonnés) tente une reconstitution du début de la catastrophe. elle s’appuie notamment sur 2.000 pages de documents publiés par Tepco.

Elle met en premier lieu en évidence le chaos qui a résulté de l’interruption totale de toute fourniture d’électricité et de la panne des moyens de secours, groupes électrogènes et même de la plupart des batteries qui donnaient une autonomie de huit heures. Pour en donner une illustration, elle révèle que les ingénieurs ont du utiliser les batteries des voitures qui n’avaient pas été détruites par le tsunami pour simplement essayer de remettre en marche les instruments de mesure de température, niveau d’eau et pression (le crépuscule tombait à ce moment-là sur la centrale). C’est ainsi qu’ils comprirent que les barres de combustible allaient être découvertes dans le réacteur n°1.

L’enquête confirme qu’un premier camion-générateur était bien ensuite arrivé sur le site (à 11 heures du soir) mais n’avait pu être connecté, son câble de raccordement trop court. Un seul camion générateur a pu être branché durant les 24 premières heures.

Plus impressionnant encore, l’enquête révèle que le premier ministre est venu en personne et par hélicoptère sur le site de la centrale, afin d’obtenir que le dégazage de l’intérieur de la cuve, au sein de laquelle la pression avait dépassé de 50% la limite autorisée, intervienne finalement.

Un état de grande confusion et d’absence de communication régnait et il a donc considéré n’avoir plus comme ressource que ce déplacement dans l’urgence, faisant face à un refus déguisé d’obéir à ses instructions. A la suite de vifs échanges avec le directeur de la centrale et un ingénieur, dans une pièce du bunker de la centrale, il est en plus apparu qu’il était nécessaire d’ouvrir manuellement une valve et que les systèmes électrique et hydraulique permettant de le faire ne fonctionnaient pas. C’est finalement le directeur de la centrale qui le fit, s’exposant à hauteur de 106,3 millisieverts.

Tepco n’a pas donné suite à la demande du journal de rencontrer les interlocuteurs présumés du premier ministre.

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Mise à jour n° 234 (mercredi 08h13)

Des travaux préliminaires ont débuté dans les réacteurs n°2 et 3.
Dans ce dernier, le pompage de l’eau hautement contaminée a débuté, entrainant une baisse de 1 cm de son niveau dans le sous-sol du bâtiment de la turbine (il est de 144 cms).

Quatre ouvriers ont été envoyés en mission exploratoire au sein du réacteur n°2, munis de système de respirations autonomes. L’envoi de robots, déjà tenté le 18 avril dernier, se révélant inefficace étant donné le taux d’humidité de l’air supérieur à 90% et la buée en résultant sur les lentilles de leurs caméras.

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Mise à jour n° 233 (mardi 16h38)

L’opérateur a annoncé maintenir son planning initial de travail, en dépit des incertitudes, tout en adaptant ses moyens. Il vise toujours à la réduction de la contamination radioactive pour juillet prochain et la stabilisation de la température des réacteurs (arrêt à froid) entre octobre et janvier de l’année prochaine.

Il n’est définitivement plus question, vu les fuites, de remplir les réacteurs n°1 à 3 d’eau, mais de mettre en service un système reposant sur une décontamination, et un refroidissement de l’eau répandue dans les réacteurs avant de l’injecter à nouveau dans celui-ci. Nouveauté, des échangeurs de température seraient également installés afin de refroidir l’eau des piscines n°1, 3 et 4.

Dans les deux cas, l’objectif est de cesser d’alimenter les nappes d’eau hautement contaminée par de nouvelles injections d’eau. Tepco projette aussi de construire des murs dans l’océan, faute de mieux, afin de contenir la contamination. D’autres travaux destinés à éviter la contamination du sous-sol de la centrale sont à l’étude.

Enfin, les conditions de logement et la nourriture des ouvriers vont être améliorés (plus de deux mois après le début de leur intervention).

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Mise à jour n° 232 (mardi 09h50)

En attendant de prendre connaissance des nouveaux plans de Tepco, qui pour l’instant confirme son planning original en modifiant la conception du circuit fermé de refroidissement qu’il cherche toujours à mettre en place, de nouvelles informations surgissent du passé.

Il apparaît que le système de refroidissement de secours du réacteur n°1 aurait été arrêté manuellement après son lancement automatique et maintenu ainsi trois heures après le tsunami. Cette décision aurait été prise en raison d’une brutale chute de la pression au sein du réacteur et semblerait-il conformément aux instructions. Ce qui n’aurait pas été sans conséquence sur le démarrage de la fusion du combustible.

La concentration dans l’urgence d’environ 70 camions porteurs de générateurs d’électricité de toute provenance sur le site de la centrale aurait été très largement inutile. Tant en raison des débris qui perturbaient l’accès que de l’état des tableaux électriques de raccordement.

Le premier générateur n’a pu être connecté au réacteur n°2 que 24 heures après le début de la catastrophe. Mais l’explosion d’hydrogène au sein du réacteur n°1 a ensuite détruit la connexion, qui a brûlé. L’explosion au sein du réacteur n°3, deux jours plus tard, a endommagé en raison des projections de débris d’autres camion-générateurs.

Il a fallu attendre le 21 mars, 10 jours après le début de la catastrophe, pour que l’énergie soit finalement rétablie via une ligne d’alimentation raccordée au réseau.

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Mise à jour n° 231 (lundi 15h52)

22.000 tonnes d’eau contaminée seraient répandues dans le bâtiment de la turbine du réacteur n°3 ainsi que dans une tranchée technique. Le débit de la fuite s’accentue, à considérer le niveau atteint par l’eau qui est monté nettement plus vite en un seul jour que les deux dernières semaines. Une partie de cette eau atteint l’océan.

Au rythme de 10 tonnes par heure, l’opérateur devrait commencer à pomper cette eau à partir de demain mardi. 4.000 tonnes d’eau contaminée pourraient être ainsi transférées dans un réservoir qui a été rendu imperméable. L’autorité de sûreté nucléaire a donné son accord pour cette opération.

Entre temps, de nouvelles masses d’eau seront contaminées, à un rythme certainement estimé mais non divulgué. Plus ou moins soutenu que les opérations de pompage ?

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Mise à jour n° 230 (lundi 12h30)

En pénétrant dans le bâtiment du réacteur n°1 afin d’en débuter l’inspection, les ouvriers ont contribué à commencer à permettre d’éclaircir la séquence de démarrage de la catastrophe, plus de deux mois après celle-ci.

La question de savoir si l’opérateur l’avait déjà ou non analysé n’est pas secondaire, mais ce ne peut être qu’une hypothèse dans l’état actuel des choses, s’il est exact que les instruments de mesure dont il disposait l’informaient faussement.

L’arrêt de tout refroidissement par eau n’a pas seulement abouti à une fusion déjà reconnue comme partielle du combustible nucléaire, mais probablement de la totalité de celui-ci, ensuite tombé au fond de la cuve sous forme d’un corium et trouant son fond (dans les réacteurs n°1 à 3).

Il n’est pas exclu que ce même réacteur n°1 – sans plus de précision – puisse avoir souffert du séisme et subit des dommages structurels non localisés, alors qu’il n’était jusqu’à maintenant pris en considération que les effets du tsunami aboutissant à l’arrêt du refroidissement des réacteurs.

L’opérateur poursuit ses investigations et revient sur l’analyse détaillées des données qu’il possède, plus spécialement sur l’intervalle de temps (50 minutes) qui a séparé le séisme du tsunami.

Enfin, les délais mis à procéder au dégazage d’hydrogène par l’opérateur continuent d’alimenter le questionnement sur ses circonstances et ses raisons. Ce retard lui serait clairement imputable, aux dires du gouvernement qui lui en aurait a plusieurs reprises l’ordre avant qu’il soit exécuté. Il en aurait résulté les explosions qui ont aggravé dans des proportions encore difficiles à évaluer l’ampleur de la catastrophe.

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Mise à jour n° 229 (lundi 09h48)

En raison de l’existence de trous dans le bas de la cuve où se trouve le cœur proprement dit du réacteur, une importante fuite d’eau hautement contaminée se poursuit.

En conséquence, le corium – toujours à très haute température – ne serait pas totalement couvert d’eau, en raison d’une forte vaporisation de celle-ci. C’est ce qui expliquerait, toujours selon l’opérateur, que si la température en bas de la cuve atteignait hier dimanche en milieu de journée 110,4°C, elle était de 88,6°C dans le bas de celle-ci.

L’augmentation du débit d’injection de l’eau de 8 à 10 tonnes par eau aurait permis de baisser de 15°C la température en haut de la cuve, mais cela augmente la quantité d’eau hautement contaminée qui se répand dans l’enceinte de confinement, et peut-être au-delà, ainsi que la radioactivité dans certaines zones du bâtiment où il est impossible d’effectuer des travaux.

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Mise à jour n° 228 (dimanche 23h25)

La contamination de l’océan se poursuit et les mesures effectuées dimanche signalent un accroissement de la présence de césium-134 et 137 depuis la veille samedi aux abords des prises d’eau du réacteur n°3.

Aucune information n’a été donnée à propos d’éventuelles tentatives de colmatage de la fuite détectée dans un puits technique mais dont l’origine n’est pas établie strictement. Des trous dans la cuve en seraient la cause, comme c’est le cas dans la cuve des réacteurs n°1 et 2.

Après avoir découvert que la jauge indiquant le niveau de l’eau dans la cuve du réacteur n°1 indiquait un niveau erroné, l’opérateur craint qu’il en soit de même dans les réacteurs n°2 et 3. Au lieu d’être à hauteur de la moitié des barres de combustible, l’eau n’atteindrait pas le niveau de leur base, ce qui signifierait que le combustible y aurait également totalement fondu.

Des ouvriers devraient donc pénétrer dans les deux réacteurs pour installer de nouvelles jauges, afin d’obtenir des mesures fiables et de mieux réguler le refroidissement des réacteurs. Mais le niveau de contamination à l’intérieur des bâtiments n’est pas connu et il va devoir être déterminé si cette opération va être ou non possible, et dans quelles conditions

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Mise à jour n° 227 (dimanche 18h02)

Les cuves de trois réacteurs sont percées, a-t-il été annoncé.

La fusion de la quasi-totalité du combustible au sein du réacteur n°1 remonterait selon Tepco aux premières heures de la catastrophe, le 11 mars dernier.

C’est tout du moins ce qui, selon l’opérateur, résulte de l’analyse des données recueillies et des calculs qu’il a effectué sur leur base.

Partant du principe que l’arrêt du système de refroidissement a été immédiatement consécutif au tsunami, il considère que dans les trois heures qui suivirent le haut des barres de combustible était à découvert. La fusion du haut des barres aurait commencé une heure et demi après, la température atteignant 2.800° C, pour se propager rapidement.

C’est le lendemain, vers 6 heures 50 du matin, que le combustible fondu serait tombé dans le bas de la cuve, de l’eau ayant commencé à y être déversé par des camions de pompier depuis une heure, ce qui a permis d’empêcher une catastrophe majeure. Le corium (terme qui n’est pas employé) aurait seulement percé plusieurs petits trous dans la cuve avant de refroidir progressivement. Selon l’opérateur, la radioactivité qui s’en échapperait serait limitée.

C’est tout du moins le scénario qui est proposé.

L’opérateur a par ailleurs reconnu qu’une même séquence d’événements devait être intervenu dans les réacteurs n°2 et 3: fusion de combustible et percement de la cuve.

En ce qui concerne l’explosion intervenue dans le réacteur n°4, il fait l’analyse que l’hydrogène qui s’y est répandu et qui en est à l’origine provenait du réacteur n°3, des valves n’ayant pas fonctionné.

Tepco étudie par ailleurs une variante du schéma du système de refroidissement en circuit fermé qu’il cherche à mettre en place. L’hypothèse est de recueillir par pompage l’eau dans l’enceinte de confinement, la cuve étant percée, avant de la refroidir, de la décontaminer et de l’injecter à nouveau dans la cuve du réacteur par le haut.

Un nouveau calendrier prévisionnel des travaux devrait être annoncé mardi prochain.

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Mise à jour n° 226 (dimanche 08h59)

En dépit de la fuite du réacteur n°1, Tepco va accroître le débit d’injection d’eau, ayant constaté que le niveau d’eau au sein de la cuve était « extrêmement bas », et suivre de très près l’évolution de la température, de la pression et du niveau de l’eau en son sein.

Un diagnostic devrait être fourni mardi quant à la suite à donner au projet de création d’un circuit de refroidissement en circuit fermé, que l’opérateur cherche à ne pas abandonner. Etant donné la localisation des canalisations, la présence d’un niveau minimum d’eau est nécessaire pour que le circuit fermé fonctionne.

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Mise à jour n° 225 (dimanche 08h06)

La catastrophe de Fukushima-Daiichi vient définitivement d’acquérir une nouvelle dimension. Elle s’inscrit dorénavant dans une échelle de temps exprimée en années. Il ne peut plus être question d’un calendrier de travail de 6 à 9 mois, comme prématurément annoncé par Tepco, pour parvenir à l’arrêt à froid des réacteurs.

Pour faire référence, il aura fallu dix ans pour extraire de la cuve du réacteur le combustible qui avait partiellement fondu à Three Mile Island. Or trois réacteurs sont très vraisemblablement dans ce cas à Fukushima. Un diagnostic est en tout état de cause désormais indispensable, sans plus attendre.

Il apparaît qu’aucune autre solution que la poursuite des injections d’eau par les moyens actuels n’est désormais envisageable pour refroidir les installations. Le cas du réacteur n°3 étant à surveiller particulièrement.

S’il peut être établi que les processus de fusion du combustible se sont arrêtés – ce qui reste à déterminer – comment colmater les fuites d’eau hautement contaminée ? La tâche semble impossible, vu le niveau de la contamination qui croit.

De générateur de vapeur et d’électricité, la centrale est passée à une toute autre fonction : elle est devenue pour longtemps générateur d’une pollution radioactive qui ne peut pas pour l’instant être contenue.

Déjà incertaine, l’intégrité des enceintes de confinement et des structures en général va prendre toute sa décisive importance.

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Mise à jour n° 224 (dimanche 07h48)

L’opérateur poursuit sa bataille contre les masses d’eau contaminées qui fuient de trois réacteurs et polluent les sols en profondeur ainsi que l’océan, qui revient au premier plan.

Provenant du réacteur n°3, du césium-134 et 137 ont été découverts dans la mer dans des proportions de 2.300 et 1.700 fois la limite légale.

La quantité d’eau hautement radioactive présente dans les sous-sols du réacteur n°1 augmente. Une hauteur de 4,2 mètres a été mesurée, dans l’attente de son analyse. Vendredi dernier, un robot avait constaté une augmentation de la radioactivité au 1er étage du réacteur, qui en est la conséquence.

Les efforts réalisés en vue de permettre la présence d’ouvriers en son sein sont contrecarrés, mettant en cause ou rendant encore plus complexes et longs les travaux projetés.

Tepco croit que la fuite proviendrait de canalisations connectées à la cuve du réacteur, qui sont probablement endommagées à la suite de la fusion du combustible.

Une gigantesque barge de 136 mètres de long sur 46 de large et pouvant contenir 10.000 tonnes d’eau va être acheminée sur le site d’ici une à deux semaines, afin de stocker une partie de l’eau contaminée. Elle a été aménagée pour répondre aux besoins de ce nouvel usage. D’autres capacités de stockage vont être nécessaires, au rythme où s’opère la contamination puis la fuite des eaux de refroidissement injectées dans les réacteurs.

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Mise à jour n° 223 (samedi 11h45)

L’attention a été ces derniers temps focalisée sur les fuites d’eau hautement radioactives et les tentatives de l’opérateur de les contenir afin d’éviter la contamination de l’océan pacifique. Ainsi que par ses opérations de pompage destinées à vider les sous-sols des bâtiments des réacteurs où elle avait été découverte.

Les nouveautés au sein du réacteur n°1, suite à l’entrée d’ouvriers dans son bâtiment, amènent à s’interroger sur ce qui pourrait être également trouvé comme situation encore non révélée au sein des réacteurs n°2, 3 et 4. Des hypothèses circulent, qui n’ont pas à ce jour de confirmation et réclament des éclaircissements.

1. La fuite dans la réacteur n°2 a été a priori localisée dans son tore (chambre de condensation), mais cela n’a pas été confirmé. L’origine de la fuite dans le réacteur n°3 reste indéterminée. Les cuves de ces deux réacteurs ont-elles ou non été également percées ?

2. Quel est le niveau de l’eau à l’intérieur de la cuve du réacteur n°3  ? La haute température relevée sur le haut de celui-ci et la faible pression qui y est mesurée incitent à penser qu’il est très bas, rapprochant cette situation de celle qui a été constatée dans le réacteur n°1 et pouvant avoir reproduit les mêmes effets.

3. L’explosion au sein du réacteur n°3 a été présentée comme d’hydrogène, à l’identique de ce qui est intervenu dans d’autres réacteurs. En raison de sa puissance particulièrement forte, est-ce bien son origine, sinon quelle est-elle ?

4. L’état de la structure de la piscine du réacteur n°4 est reconnu comme préoccupant et allant être renforcé. Qu’en est-il des autres structures du réacteur ?

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Mise à jour n° 222 (samedi 09h24)

Sur sa lancée, l’opérateur poursuit les travaux planifiés sur le réacteur n°1, sans être certain de leur utilité.

Il a engagé ceux qui vont permettre de l’envelopper dans une structure métallique, sur laquelle sera tendue une bâche en polyester, afin de réduire la contamination qui s’en dégage, son toit ayant été soufflé lors de l’explosion d’hydrogène. L’édifice fait 50 mètres de haut. Un système interne de ventilation muni de filtres complétera le dispositif, afin d’éviter une concentration de la contamination à l’intérieur de cette nouvelle enveloppe.

Il a également commencé l’installation de premiers échangeurs de chaleur sur les 10 prévus, destinés à être raccordés à des tuyaux existants, éléments de départ d’un futur système de refroidissement en circuit fermé.

Parallèlement, Tepco s’efforce de localiser dans les sous-sols des bâtiments les masses d’eau hautement contaminée qui ont fuit de la cuve du réacteur. Avec probablement la crainte qu’elles se soient infiltrées plus profond dans le sol, pour en partie ruisseler vers la mer, ou bien en empruntant des tranchées techniques, comme c’est le cas pour les réacteurs n°2 et 3.

L’analyse des données relatives à la contamination interne du réacteur et des images fournies par les robots précédemment introduits au 1er étage du bâtiment du réacteur a été engagée afin de tenter d’y parvenir, l’envoi d’ouvriers dans les sous-sols étant exclu.

Tous ces travaux sont d’après l’opérateur effectués en prenant le maximum de dispositions destinées à limiter l’exposition des ouvriers qui vont les réaliser.

Mais la mise en service du système de refroidissement en circuit fermé ne pourra être effective que si un niveau minimum d’eau est présent dans la cuve, ce qui est désormais une forte inconnue.

Une autre question toujours sans réponse est la possibilité de reproduire ce même dispositif pour les réacteurs n°2 et 3.

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Mise à jour n° 221 (vendredi 19h15)

Où se trouve répandue l’eau hautement contaminée qui a fui du réacteur n°1 et comment le savoir ? Parmi les nombreuses questions que l’opérateur est en train d’évaluer, après sa découverte de trous dans la cuve du réacteur, celle-ci a quelque importance, car il se sait condamné à poursuivre les injections d’eau et à alimenter la fuite.

Plus de 5.000 tonnes d’eau sont d’après ses estimations quelque part dans les sous-sols des bâtiments du réacteur, qu’il n’est pas question d’inspecter en raison de la radioactivité qui y règne. L’envoi de robots télécommandés dans ces zones risque de se heurter à des difficultés de transmission.

Dans ces conditions, comment étudier l’évacuation de l’eau contaminée ?

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Mise à jour n° 220 (vendredi 12h43)

Le gouvernement japonais a choisi de sauver Tepco, n’ayant que le choix des moyens, qui font déjà débat, vu qu’ils tentent d’éluder toute nationalisation.

Car la compagnie d’électricité dessert une région comprenant Tokyo et qui abrite plus d’un tiers de la population japonaise, ainsi qu’un grand nombre d’entreprises. Son arrêt aurait de gigantesques implications. Ce qui est au passage une autre manière d’éclairer le pari de l’électro-nucléaire.

L’impact financier d’une faillite serait également disproportionné. Non seulement pour les banques qui lui ont prêté à tout va depuis le début de la catastrophe – et qui ne veulent plus continuer – , mais surtout pour les fonds de pension, car ceux-ci sont détenteurs de l’essentiel des obligations émises par Tepco, pour une valeur totale de 43,5 milliards d’euros.

Enfin, cela affecterait également l’indemnisation des victimes, qui serait la charge directe de l’Etat.

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Mise au point

Les journalistes et les historiens – qui traitent pour les uns de l’actualité immédiate et les autres de l’actualité passée – ont en commun de chercher au mieux à établir les faits et à s’appuyer sur des sources fiables avant d’en rendre compte.

S’aventurer hors de cette démarche souvent pleine de pièges et d’embûches, c’est s’exposer à induire en erreur ceux qui vous lisent, quelles que soient les intentions de départ.

Les analyses peuvent nécessiter d’avoir recours à des hypothèses, mais celles-ci doivent être le plus possible étayées et en tout cas produites comme telles. Pour ce qu’elles sont : des questions et non des réponses.

Toute démarche qui prétend s’affranchir de ces contraintes et sort de ce cadre est à rejeter, car elle ne permet pas de faire avancer la compréhension des événements que l’on cherche à éclairer.

A la dissimulation et à la falsification des faits, il ne peut en tout état de cause être valablement opposé que la véracité de ceux qui leur sont opposés, ce qui implique que des sources fiables soient identifiées ou disponibles. Dans les cas ultimes, les journalistes font état de ce dont ils sont témoins, devenant leur propre source.

Il y a de bons et de mauvais journalistes et historiens.

S’exprimer sur un blog n’est pas un cas à part.

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Mise à jour n° 219 (vendredi 10h16)

La catastrophe de Fukushima vient de faire un grand pas en avant dans un monde inconnu où les ressources éprouvées font défaut.

L’information selon laquelle la cuve du réacteur n°1 est percée en plusieurs endroits, et que cela pourrait aussi être le cas des cuves des réacteurs n°2 et 3, change la donne et bouleverse la perspective affirmée d’une reprise en main progressive de la situation à Fukushima Daiichi. Il est également reconnu qu’un corium aurait pu se répandre à l’extérieur de la cuve et à l’intérieur de l’enceinte de confinement.

Elle impose en premier lieu qu’une analyse probante et attendue de l’état des réacteurs soit effectué, avec les moyens disponibles étant donné la défaillance de certains instruments de mesure et le niveau de la contamination interne qui limite ou empêche les inspections.

Il est en effet indispensable de déterminer la localisation des fuites d’eau hautement contaminée et d’établir au mieux le statut des coriums, résultant de la fusion totale ou partielle du combustible nucléaire. La fusion est-elle ou non stoppée, le corium s’est-il ou non échappé des cuves, en totalité ou partiellement ?

La reprise en main de la situation reposait jusqu’à ces derniers jours sur l’installation de circuits fermés de refroidissement par eau des réacteurs, permettant de graduellement atteindre le statut « d’arrêt à froid ». Ce projet doit être abandonné, mais au profit de quel plan alternatif ? Par défaut, il n’existera comme solution précaire que de poursuivre avec les moyens déjà opérationnels, afin de refroidir au mieux les installations.

L’autorité de sûreté japonaise vient de demander d’annuler le projet de remplissage de l’enceinte de confinement et de ne maintenir a minima que les injections d’eau permettant comme actuellement de refroidir le bas du réacteur et le corium.

Si la contamination de l’atmosphère semble relativement contenue – aucun nouveau dégazage n’ayant pour le moment été effectué afin de prévenir de nouvelles explosions d’hydrogène – on ne peut en dire autant des sols. Le ruissellement en leur sein de masses d’eau hautement contaminée a déjà aboutit à une nouvelle pollution de la mer. Qu’en sera-t-il demain, étant donné l’impossibilité d’obturer les trous dans les cuves et la poursuite des injections d’eau  ?

L’effet de nouveaux séismes sur les structures, dont les piscines et les enceintes de confinement, représentera dorénavant un danger majeur, si les trois cuves des réacteurs sont percées, comme maintenant considéré comme probable (certain dans le cas du réacteur n°1).

Le gouvernement a parallèlement mis au point dans l’urgence un plan de soutien financier de Tepco, afin d’éviter sa mise en faillite ainsi qu’un défaut de remboursement dont les banques seraient victimes.

Présenté sous la forme d’un partenariat public-privé destiné à permettre l’indemnisation des victimes, à assurer la continuité d’exploitation de l’opérateur et la fourniture d’électricité ainsi qu’a en stabiliser le prix, le fonds qui va être mis sur pied va en réalité faire principalement appel au financement public sous la forme de l’émission de bons, qui devront être ultérieurement remboursés par l’opérateur. Un montage qui écarte toute nationalisation, protège le système financier privé, et reste dans le flou sur de nombreuses questions.

Dans ce double contexte de crise, de nouveaux arrêts de centrales viennent d’intervenir à Hamaoka, à la demande du gouvernement.

L’approvisionnement énergétique et la place de l’électro-nucléaire vont de facto devoir être reconsidérés au Japon. Ce qui va se heurter à la puissance de l’un des piliers sur lequel repose son système économico-politico-financier.

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337 réponses sur “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XV), par François Leclerc”

  1. The situation is evolving and information, in particular from Tepco, is unreliable.
    We can, however, learn key lessons concerning governance, conflict of interest, and the failures of risk management.
    Lesson number one is: do not risk something you cannot afford to lose.
    This lesson is especially urgent in a small, densely populated country with deeply-rooted traditions.

    Lesson number two is: conflict of interest increases safety risks.

    Lesson number three is: experts make mistakes.

    Seel Fukushima: urgent lessons for France: http://bit.ly/lcrkU0

    1. M. JORION a un blog en anglais – pourquoi laisse-t-on donc des posteurs laisser sur celui en français, des « commentaires » en anglais ?

      1. 2 éléments de réponse à votre question :

        1/ Parce que…

        2/ A cause de la raison pour laquelle…

        Et en complément, si on devait éliminer tous les posts qui proposent des sources en anglais, en espagnol ou en japonais (surtout en ce moment), il ne resterait plus grand-chose.

      2. [humour]
        Sans compter qu’il y en a qui osent même laisser des commentaires en allemand, alors que MOIJE ne capte rien dans cette langue fort belle, mais qui a le défaut de ne pas être compris par MOI.
        Ce blog est un espace de libe… euh… de non-droit et de laisser-faire tout à fait scandaleux.

        Babel, Babel, la source de tous nos mots!
        [/humour]

      3. Et ça fait du bien a tout le monde de réviser un peu son anglais… Tellement plus motivant d’apprendre en lisant quelque chose qui nous intéresse vraiment ! C’est quand même plus concret que Peter dans sa cuisine ! C’est a croire que l’on vit dans le monde du moindre effort, tout doit donc tomber prédigéré pour être assimilable ? Ici aussi ? Merci Julien de nous laisser nous dépatouiller avec ces langues, qui ne devraient pas nous sembler si étrangères que ça !

        1. J’ajoute pour ceux qui sont vraiment réticents : Google Translate is your friend !

      4. Où doit-on mettre ça ? sur le blog anglais ou sur le blog français ? :
        Conférence de Claude Allègre sur « L’environnement comme moteur de croissance ». (video 1min)

      5. Gogole est à fuir absolument, Julien.

        De même que facebook qui réussit bizarrement à te créer des connexions lorsque tu voyages sur des sites qui n’en à priori aucun rapport.

        L’informatique permet beaucoup de choses… tant bonnes que mauvaises.

      6. Il n’y avait pas une zone de confinement spécifique pour les élucubrations du sieur Allègre ?

      7. @Julien Alexandre

        Arrêtons de citer des multinationales qui vendent la vie privée de leurs utilisateurs. Il existe d’innombrables services de traduction en ligne, qui reposent sur le même algo ou dictionnaire. C’est pas inutile pour faire une traduction, quand on maîtrise les 2 langues, mais sinon, gare aux contresens. Les notices d’emploi de matériel en kit s’inspirent ce ces méthodes de traduction, avec des résultats très inégaux. Parfois, cela ressemble à un bille de notre ami PSDJ
        😉

      8. vous cite et vous situes..

        M. JORION a un blog en anglais – pourquoi laisse-t-on donc des posteurs laisser sur celui en français, des « commentaires » en anglais ?

        Vous êtes sur un blog sans savoir que se que vous dites n’a pas d’importance en franglais ou en
        ce que vous dites…
        vous dites ??

    2. M. Leclerc avait déjà fait le parallèle entre Fukushima et la crise du modèle des pays avancés qui s’est transformée en crise financière.

      Juste dire que vos 3 points en 3 leçons s’appliquent totalement à ces 2 crises, lors de mes études, on parlait de gérer en « bon père de famille », je ne sais pourquoi cette réflexion a été totalement abandonnée, aujourd’hui gérer de cette manière me semble obsolète au vu des comportements actuels…

      Bref on constate que les adultes sont en fait de grands enfants, parfois surpris du comportement de leurs jouets ou de leurs jeux, ils fuient alors la réalité en espérant comme pour ces 2 crises, que peut-être un miracle se passera…

      Que sait-on réellement de la situation à Fukushima, que sait-on réellement de la situation des pays développés face à un modèle de croissance incompatible avec la montée en puissance des pays du BRIC…

      Il est évident que pas de grandes évolutions actuellement dans les deux crises et donc on tourne un peu en rond, reste que Merci M. Jorion et Leclerc, il est évident que la crise de Fukushima et la crise financière actuelle ont les mêmes bases, peut-être à travers Fuku comprendre un peu mieux la crise financière, dans les 2 cas, une fin tragique aurait des répercussions incommensurables, que fait l’homme lorsqu’il ne sait pas trouver une solution réellement efficace, il tourne en rond, il s’accroche à la moindre bonne nouvelle, vis à vis des autres il montre un visage souriant, il ne parle jamais de catastrophe et préfère se divertir que de regarder la réalité en face..

      1. @Bourdon cette remarque s’applique aussi à DSK !

        Bref on constate que les adultes sont en fait de grands enfants, parfois surpris du comportement de leurs jouets ou de leurs jeux, ils fuient alors la réalité en espérant comme pour ces 2 crises, que peut-être un miracle se passera…

        Cela traduit tout un état d’esprit …..

      1. google translate pense que ce n’est pas votre grand père maternel qui a dit cela et refuse de traduire.

      2. C’est de l’albanais non? En tout cas d’après Google translate qui accepte de prononcer la phrase mais refuse en effet de la traduire!!! Ce doit être assez grossier… ça me rappelle un fameux sketch des Monthy Python 🙂

      3. Le saoul sait attendre un savoureux esquimo

        Drüüntk tekedj lesvön gardj eshkimi

        traduction libre à l’aide de google d’un texte en finno-hongro-islando-lithuano ?

      4. ou après relecture du commentaire dont c’est la maxime :

        L’esquimo saoul savoure l’attente.

        paraphrasant M. Jourdain.

  2. Il y a le commentateur lambda dont je suis,qui peut dire n’importe quoi,et le commentateur érigé en expert, autoproclamé ou adoubé par la communauté.Pour ce dernier, c’est une loi non écrite et c’est la difficulté,il convient de décliner son curriculum et de bien séparer l’information sourcée de l’extrapolation fut-elle rationnelle,a fortiori s’il elle verse vers le catastrophisme.Par dessus tout nous craignons le ridicule qui chacun sait, tue beaucoup plus de monde, que l’industrie nucléaire.

    1. Piotr…
      Fait attention. Nous sommes peut-être catalogués… 😉

      Sinon, évites d’en parler à Vigneron, car la dernière fois, il m’a renvoyé dans mes 22 avec les trompettes de la renommée de Brassens 😉

      Une teigne, ce gars. Une teigne.

  3. Le grand saut vers l’inconnu. Si la marche a suivre tant que le primaire etait suppose intact etait connue, les solutions de stabilisation a long terme du corium ex-vessel relevent toutes du bricolage sur les 2eme génération.

    Et si la cuve du 1 est cassee alors que son thermocouple fonctionne, il est tres probable que la cuve 2 est aussi rompue…

    En tout cas, il semble que nos experts bwr se soient fourre le doigt dans l’oeuil jusqu a l omoplate…

    1. Bonjour Reiichido (je prépare un autre quart de cierge ?)

      fourre le doigt dans l’oeuil jusqu a l omoplate

      Vous voulez dire les experts INRS français ?

  4. Très bonne mise au point, Monsieur Leclerc.

    Sauf que les infos sont difficilement recoupables car la source sur le terrain déjà largement réputée comme non fiable.
    Et le Japon était déjà en situation économique précaire juste avant le pépin à Fuku.
    Soit, sans excuser la propagande, nous en apprendrons certainement plus de la part d’agents extérieurs et pays voisins.

    Il y a tout de même un élément qui me semble difficilement crédible.
    L’azote est toujours injecté. Soit, tout comme les M3 de flotte, il faut bien qu’il ressorte quelque part, non..??

    Sinon, je lance une annonce (car ça peut servir)
    Vu leur difficulté à trouver des robots résistants aux radiations, une idée me travaille de création de robots avec une quasi-absence d’électronique embarquée.
    Soit, le principe des avions russes qui, contenant beaucoup moins d’électronique que leurs homologues, ont toujours été réputés pour mieux résister aux explosions atomiques.
    Si ça intéresse un concepteur ayant travaillé en R et D, je pense qu’il y a un marché utile à développer. Malheureusement.

    1. Logique contact et relayage et commandes hydrauliques ou pneumatiques… Comme « avant »…

    2. C’est assez simple à faire mais encombrant et énergivore, il suffit d’utiliser des tubes, comme dans les radios d’avant les transistors, il en existe de tout petits. Certains transistors sont aussi utilisables. L’électronique « intelligente » peut être déportée à l’extérieur.

    3. Le pire est qu’en techno militaire cela semble exister.

      On saurait faire des électroniques durcies qui tiennent au moins 1000 à 10 000 Gray.

      Le débit je ne sais pas mais j’ai l’impression qu’il est favorable au civil.

      Comme toujours : le prix n’est pas le même que pour un ordinateur portable.

  5. « Il y a de bons et de mauvais journalistes et historiens.

    S’exprimer sur un blog n’est pas un cas à part. »

    Quelques remarques, pour ce post énigmatique…
    L’historien travaille sur le temps long et souvent sur le passé, la tension affective et polltique du temps réel en est largement amoindrie, sauf cas particulier. Le journaliste à des contraintes telles que ses chefs, les actionnaires et la ligne éditoriale qui font que bien souvent il est dans la pondération, quand ce n’est pas dans l’ocultation ou la désinformation. La véracité et la profondeur, si on peut parler de véracité quand il s’agit d’utiliser le langage et de se décentrer de son point de vue, à laquelle il peut prétendre n’est pas à la hauteur de celle de l’universitaire.

    Si, s’exprimer sur un blog ce n’est pas vraiement faire du journalisme. C’est proposer un commentaire, analyse ou des remarques incidentes qui offrent la perception/analyse humaine et citoyenne d’une information et/ou d’une analyse fournie par un auteur. Etayer ses dires, oui, mais l’important est que la perspective n’est pas la même. D’un côté on a « les faits, coco, les faits », et de l’autre « mais qu’est-ce qui m’est, comment je le juge par rapporta à mon mode de vie et mes valeurs, bref, qu’est-ce que j’en fais ? »

    L’apport informationnel du forumeur est second. En ce sens, on peur parler d’agora pour le Web, de jugement citoyen, de controntation des essentiellement subjectives perceptions du monde, même si elles s’agrègent finalement en des groupes sociaux qui nous influencent et nous lient dans le même mouvement. On ne le trouve quasiment pas ailleurs. Son corollaire obligé est la plus grande liberté.

  6. Je ne peut me retinir : après  » too big to fall », « too pourrave too fall » ?

    Cel

  7. Merci pour la mise au point, spécialement « Les analyses peuvent nécessiter d’avoir recours à des hypothèses, mais celles-ci doivent être le plus possible étayées et en tout cas produites comme telles. Pour ce qu’elles sont : des questions et non des réponses. » : il y a trop de bruits de fond, d’omissions voire de désinformations de tous les cotés, nuclearistes comme catastrophistes!

    Endormir ou angoisser éloignent de la vérité ; ce blog et tous les outils de transparence nous y ramènent ; cela ne changera pas la fin de notre civilisation (pour moi, le monde actuel est devenu une meta-civilisation à travers la télévision et le commerce mondial) mais au moins nous irons conscients et les yeux ouverts pour une partie des humains.

    Loin de sombrer dans le désespoir, cela m’incite d’autant plus à profiter chaque instant de la vie et à me comporter en conformité avec mon éthique pour finir dignement cette incroyable histoire (les 10 000 dernières années).

    1. françois leclerc, votre mise au point répond aux interrogations que suscitaient en moi, (à ce moment précis de la lecture du post « la situation à fukushima ») la polémique sur « les droits et les devoirs » de l’intervenant, parce qu’elle cisèle minutieusement les limites de règles saines pour le commentateur comme pour le lecteur.

      Itaki75, votre commentaire complète ce questionnement personnel.

      tous deux (mise au point et commentaire) me permettent de trier la part d’émotionnel et la part de rationnel qui influaient sur ma lecture et de prendre des distances suffisantes avec la première pour rendre à la seconde sa mesure réelle.

      égoïstement et indépendamment du sujet du post et de la polémique, je vous suis redevable d’avoir accompagné ce raisonnement individuel.

  8. François Leclerc, dans votre mise au point, j’aime beaucoup le terme actualité passée. Cela devrait interpeller notre ami Zebu ?

    1. Le physicien nucléaire Arnie Gundersen affirme donc entre autre que selon un document de la NRC des morceaux de tiges (fuel rod pieces) auraient été projetés jusqu’à 2 km du lieu de l’explosion ( Bâtiment react.3 en mars).
      Selon Gundersen, ceux-ci devaient avoir été projetés par l’effet d’ une détonation (donc avec propagation supersonique, à l’encontre de la déflagration) car seule une détonation procurerait la force et la vitesse supersonique nécessaire, ce qu’une explosion à l’hydrogène ne peut pas à elle seule. Gundersen a calculé que la vitesse d’éjection d’un tel projectile pour être projeté à cette distance, devait être supérieure ou égale à 1600km/h et donc effectivement supersonique, d’où sa théorie d’une sorte de « mini-explosion atomique » devant selon lui avoir eu lieu dans la piscine du bâtiment 3, lors de l’explosion de mars, suite au dérangement brutal de l’ordre des crayons de la piscine. (la différence filmée et analysée des expl. 1 et 3 ici )
      Aucune confirmation explicite officielle cependant à ce jour (et à ma connaissance).

      1. Je crois qu’en plus du réarrangement brutal des barres de combustible usées il faut considérer que l’onde de choc produite par une détonation peut faciliter une reprise de criticité lorsqu’elle est appliquée à du plutonium et c’est pour cela qu’il est interessant d’avoir pu démontrer qu’on avait eu une détonation plutôt qu’une déflagration. A noter aussi qu’une explosion à l’hydrogène (hypothèse TEPCO) aurait donné une déflagration comme pour le réacteur n°1

      2. Bonjour

        Il y a quelque temps j’avais indiqué ici avoir fait un calcul montrant que ce genre de chose était possible.

        Est ce que quelqu’un de plus compétent sur le sujet pourrait reprendre ce calcul et le démonter (ou le valider)?

      3. Un truc qui me chiffonne c’est le zirconium. Sous forme de poudre, poussière ou flocons, en contact avec l’air ou des oxydants, le zirconium est instable, pyrophorique et très explosif (notamment en présence d’impuretés)
        Il réagit violemment ;
        * avec les oxydants, le borax et le tétrachlorure de carbone quand chauffé
        * avec des hydroxydes des métaux alcalins (en provoquant une explosion)
        Serait-il possible que la piscine du 3 n’était pas pleine d’eau au moment de l’explosion à hydrogène et que le zirconium surchauffé (par les crayons de mox à l’intérieur) et peut être même recouvert de quelques cristaux de sels et autres impuretés, fut en partie pulvérisé par l’onde de choc de l’explosion à hydrogène qui alors aurait provoqué l’explosion et la détonation au zirkonium (et peut être plus) quelques millisecondes plus tard ?

      4. @ quelqu’un
        Je ne suis pas du tout chimiste, mais voilà ce qu’il me semble avoir compris : c’est parceque le zirconium est très réactif avec les oxydants qu’il peut, à haute température, décomposer l’eau en se combinant avec son oxygène, ce qui libère de l’hydrogène.

        Mais bien sûr l’eau n’est pas un oxydant et donc la réaction est plus difficile et ne conduit pas à une explosion. Cette réaction consomme donc le zirconium sans explosion pour produire un oxyde et de l’hydrogène qui lui est susceptible d’être relaché et de produire une explosion comme on l’a vu.

  9. @ Monsieur François Leclerc,

    Son arrêt aurait de gigantesques implications. Ce qui est au passage une autre manière d’éclairer le pari de l’électro-nucléaire.

    Monsieur, c’est injuste traiter de pari un choix aussi raisonné que celui fait par l’industrie nucléaire c’est vraiment MAL ! Vous rendez-vous compte, M. Jancovici et tous les ingénieurs raisonnables, responsables, tous les salariés dirigeants de l’industrie nucléaire, ne sont pas des parieurs, ni des illuminés, ni des peureux monsieur Leclerc. On nous l’a assez dit et répété. Vraiment vous êtes un méchant qui a peur…

    Toute ressemblance avec des posts existants serait purement fortuite. 😀

    1. Vincent, j’ai pas tout compris à ton commentaire, mais je rappelle un truc dont peu de gens se rendent compte au niveau implicationsss.

      Ca parait comme d’hab un détail, mais vous allez voir.
      Les barrages français viennent d’être privatisés il y a environ 6 mois.
      (merci sarko)

      Hors, autant un truc nucléaire a une production qui doit être constante, autant un barrage EST PLEIN EN HIVER ET COMPENSE DONC LA POINTE DE CONSOMMATION.

      Si certains se posent encore la question de l’augmentation du prix du « courant », veuillez retourner à l’école maternelle, le cocooning is made for you.

      1. @Yvan,

        Mon petit message était une pointe amicale pour deux commentateurs du blog section FUKUSHIMA, suite à un petit échange entre nous. Ils se reconnaîtront d’eux-même, même si on les verra moins sur ce terrain plus les événements vont devenir…problématiques.

        Sinon, moi de même, rien compris à votre message Yvan, où avez-vous voulu en venir ! On est quitte. 😉

      2. @Yvan Ce qui expliquerait l’insistance à programmer l’utilisation de nouveaux compteurs électriques qui doivent permettre de vendre le courant à un prix fonction du moment (et peut être aussi de la date d’achat) nous allons vers un tarif aussi simple que celui de la SNCF !

    2. @ Vincent
      Dans un pari il y en a qui perdent et il y en a qui gagnent : à moins de penser que certains y ont gagnés on ne peut pas considérer qu’on a affaire à un pari, pas plus que la catastrophe de Bhopal n’a résulté d’un pari de l’industrie chimique et de tous les ingénieurs chimistes raisonnables et responsables.
      Cordialement.

      1. Dans un pari il y en a qui perdent et il y en a qui gagnent

        Pas forcément, méfiez-vous Rutily, vous écrivez un peu vite et vous en venez à mélanger tout. Votre phrase sous un aspect logique n’a aucun sens. On peut aussi très bien parier et perdre tous ou gagner tous, ou tout seul. Un pari c’est un pari, rien à voir avec gagner ou perdre. Parier, c’est s’en remettre à une option, à un choix à l’exclusion d’une autre , d’un autre et attendre le résultat qui pourra prendre la forme d’une sanction ou d’un bénéfice ou nulle. Et c’est bien le pari d’approvisionner les sociétés industrielles et développées en énergie électrique quasi uniquement nucléaire pour compenser la déplétion pétrolière qui se profile d’une part et d’assurer une forme d’indépendance énergétique d’autre part qui a été et est toujours un pari. On commence à en mesurer les résultats.

        Et selon vos mots, on peut vous répondre tout de même en droite ligne sans broncher sur béquilles, mais oui monsieur, certains y ont gagné, les actionnaires de Tepco qui ont touché des dividendes, les patrons et dirigeants de Tepco qui ont accumulé pouvoir et richesse, et d’autres qui ont tout perdu, évacué de leur vie, de leur maison, de leur histoire, réfugié dans gymnase, n’ayant plus rien.

        Radioactivement

      2. @ Vincent

        J’avais pris pari au sens « Engagement mutuel entre des personnes qui soutiennent des opinions contraires » qui est le sens courant que l’on trouve dans le dictionnaire, mais vous avez raison, le sens que vous lui donnez est également courant. Cela a permis de préciser le pari auquel vous pensiez :

        « le pari d’approvisionner les sociétés industrielles et développées en énergie électrique quasi uniquement nucléaire pour compenser la déplétion pétrolière qui se profile d’une part et d’assurer une forme d’indépendance énergétique d’autre part qui a été et est toujours un pari. »

        Peut être que certains pro nucléaire aimeraient faire ce pari, et dans ce cas les bénéficiaires du genre « les actionnaires de Tepco qui ont touché des dividendes, les patrons et dirigeants de Tepco qui ont accumulé pouvoir et richesse » seraient sans doute de bon candidats pour faire ce pari, mais pas forcément Jancovici et les Ingénieurs responsables et raisonnables du nucléaire qui pourraient certainement être employés dans d’autres domaines.

        Mais ce pari n’a pas été fait : vous dites vous même que le Nucléaire ne représente que quelque pourcent de l’énergie produite et je vais moi jusqu’ à lui attribuer 6%. On est encore loin du monopole. Alors on peut se demander si vouloir exclure quasi complètement le nucléaire pour produire de l’énergie n’est pas un pari encore plus dangereux que celui que vous dénoncez.

    1. Bonjour
      Juste une redite suite à un premier message maladroit.
      La CRIIRAD qui s’exprime dans « romandie news » ne commente pas ses propres chiffres qui montrent la présence sur notre sol français d’américium 241, pratiquement dans les mêmes ordres de grandeur que les autres radioéméments (césium et iode).
      C’est dans l’eau de pluie et les mesures sont datées du 26/3 au 31/3
      http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon_bis/risques_en_france_v5.pdf
      Page 6 du document PDF
      C’est comme dans les tontons flingueurs : « y-en-a ! »
      Sauf que ce n’est pas de la pomme

  10. Au pied du mur…
    Un mur difficile à franchir voir infranchissable.
    Un mur de lamentation au suspense mortel.
    Une cellule de crise mondiale avec ses propres fonds devrait être crée pour circonscrire le fléau qui menace l’humanité entière.
    Un Fukushim-a-ction mondial

  11. iMPOSSIBLE d’ouvrir un lien de FAIREWINDS par quelque moteur de cherche ou de n’importe quelle date depuis 20 minutes!!!!!
    Est-ce que je deviens parano?

  12. difficile de s’y retrouver vraiment dans ce dédale d’infos et de non-infos autour de Fukushima: sur Le Monde , rien sur ce problème de cuve percée. La voie de la « stabilisation » . D.Leglu, elle , oui, sur son blog de Sciences et Avenir. Et sur un autre site dédié -aucune info concernant l’auteur-, une remarque, un peu à contre-courant mais peut-être judicieuse quand même :
    « Tepco vient de recalibrer les jauges de niveau d’eau et de pression. Les niveaux d’eau du
    réacteur seraient plus bas que prévu .Quant à la pression elle serait toujours de 1,4 MPa
    (source Tepco) .Or cette information est essentielle. Si le niveau de pression est élevé
    (cas du réacteur 1), le réacteur ne fuit pas. Si la pression du réacteur est à la pression
    atmosphérique (cas des réacteurs 2 & 3), les réacteurs fuient. Tout le net s’emballe sur le
    réacteur 1 qui fuirait, mais personne ne parle de la pression. Le 1 est peut être le seul qui
    ne fuit pas .D’ailleurs c’est le seul qui n’a pas de rejets dans la mer ! »
    http://www.the-early-bird.fr/ext/https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/

    1. Tepco vient de recalibrer les jauges de niveau d’eau et de pression

      Quelle est la technologie de ces capteurs et comment se comportent-ils en température ?
      surtout quand un corium passe à coté !
      1,4 MPa c’est beaucoup 14 ath, mais il y a 2 enceintes, l’enceinte extérieure peut-elle monter si haut ?

    2. @anne-bis

      Ne dites pas de bêtises, le 1 fuit. D’ailleurs, nous n’en sommes plus aux supputations mais aux travaux préparatoires pour le coffrage du réacteur. Cf : Joli schéma du coffrage à voir ici : (source Press Release Tepco (May 13,2011)/
      Commencement of a preparation work for the installation of a cover for the reactor building of Unit 1, Fukushima Daiichi Nuclear Power Station.)
      http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11051312-e.html

      1. Exit donc la solution loufoque du 水棺, « suikan » ou cercueil liquide, avancée sinon par Tepco du moins par beaucoup et qui consistait à tout noyer : « dry well », tubulures de sortie vapeur et anneau de condensation à la base, toutes structures aux parois fines pas du tout faites pour supporter un tel poids… comme le disait un journaliste entrevu sur une étrange lucarne nipponne, on aurait aussi bien pu accrocher une grosse bouteille de saké au bout d’un rameau fin du sapin de Noël, en guise de décoration… la moindre secousse et …crac…splatch !

        Reste donc la bonne vieille solution du 石棺, « sekkan », cercueil de pierre, enfouissement à la Tcherno dans un sarcophage. Comme le disait déjà Kaku Michio, ingénieur nucléaire US d’origine japonaise, dans Democracy Now (http://www.youtube.com/watch?v=o9WzoEaFMY0&amp)? il n’y aura plus que l’armée japonaise à pouvoir faire face, pardon, les « forces d’auto-défense » qui pourront enfin porter fièrement leur nom. Un seau et une serpillière 300 000 fois multipliés et la centrale serait nettoyée et sèche pour les travaux de reconquête !

        A propos d’armée, il serait bon de fusiller pour atteinte à la sûreté de l’Etat, des gens comme l’immonde petit porc qui dirige le Keidanren (Patronat japonais), Hiromasa Yonekura, (Hiromasa_Yonekura http://en.wikipedia.org/wiki/Hiromasa_Yonekura), qui n’a eu de cesse de mettre Naoto Kan en accusation (p. ex. pour la fermeture de Hamaoka).
        Il devrait aussi s’attaquer à Edano qui met aussi en ligne de mire les banquiers : http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/90976.html

      2. je me garderai bien de « dire  » quelque chose, n’y connaissant rien, je citais simplement, la question qui me paraissait intéressante. Peut-être c’est toujours ce problème de vocabulaire, « coeur » ou « enceinte » ? Que l’enceinte fuit, c’est sûr, puisque l’eau qu’on y injecte ressort.
        Ca devrait être possible de poser des questions ici, même profane, sans se faire rembarrer.

      3. @ Anne

        C’est tout simple, comme une poupée russe  : le coeur est dans la cuve, qui est dans l’enceinte de confinement, elle même dans un bâtiment. Le réacteur , c’est l’ensemble.

        Encore faut-il que tout le monde donne le même nom aux mêmes enveloppes, aux traductions près !

      4. @Anne

        Le Wall Street Journal a publié hier un schéma de l’ensemble du réacteur. Vous verrez que c’est bien de la cuve (pressure vessel par opposition à containment vessel) que l’on parle à présent. Le WSJ va même encore plus loin puisqu’il évoque le chiffre de 10% du combustible hors de la cuve.

        « Tepco engineers estimate that 90% of the fuel is still in the inner pressure vessel and that there are no cracks or obvious ruptures to the outer containment vessel, where Mr. Matsumoto said the rest of the fuel is likely contained. So the risk of a large radioactive release of fuel is minimal, he said. »

    3. perso ,je suis sans réactions ..
      des MILLIONS d’années crées par ce que nous sommes pour CELA..
      Sans blagues ??
      de la chance que la vie est un rêve que la mort réveille……..

  13. Que le combustible soit tombé en masse au fond de la cuve ou + bas n’a pas beaucoup d’importance de toutes façons : les réacteurs ne sont plus utilisables, et l’enceinte de confinement limite voire empêche les fuites. Si corium en fuite il y a il grignotera le béton dans son coin et puis voilà. Faudra refroidir ce qu’il reste dans la cuve puis combler de béton et faire une jolie pyramide par dessus.
    Par contre faudrait pas perdre de vue le combustible des piscines, qui reste à l’air libre. Au plus tôt il sera en sécurité mieux ce sera.

    Il ne faut pas nationaliser Tepco, ils ont énormément emprunté, l’état japonais ne ferait que socialiser des dettes privées, et l’état est déjà extrêmement endetté. Par contre l’état, s’il en a l’autorité, devrait pouvoir imposer son droit de veto sur les décisions importantes, comme le payement de dividendes et de bonus (sauf aux non-cadres).
    Il ne faut pas non plus laisser Tepco faire faillite, ce serait catastrophique notamment pour les fonds de pensions, pour la production d’électricité et comme « mauvais exemple ». Tepco doit rembourser.

    1. « Il ne faut pas non plus laisser Tepco faire faillite, ce serait catastrophique notamment pour les fonds de pensions, pour la production d’électricité et comme « mauvais exemple ». Tepco doit rembourser »
      je veux bien, on pourrait même penser pourquoi pas, expropriation… ô peur frayeur des cascades des fusions en chaîne au monde prudentiel des actionnaires TEPCO d’avant Fukushima, bon bref encore n’importe quoi, ça ne se passe pas comme ça, les dégâts humains n’en ont pas assez, paraît que par chez nous Laurent Wauquiez a la grâce des nôtres, parfois j’ai honte, d’autre fois je m’en fous, « TEPCO doit rembourser » c’est pour rire ?
      Scelsi- Piano Suite No. 9 « Ttai »
      http://www.youtube.com/watch?v=EzsBkHrSgJE&feature=related

      1. La propriété implique la responsabilité, et l’irresponsabilité dans ce domaine, pour le moins l’expropriation et la condamnation à l’indemnisation des dégâts. Non ?….
        S’il n’y avait que TEPCO et ses actionnaires à « perdre » dans cette Histoire!

    2. « Si corium en fuite il y a il grignotera le béton dans son coin et puis voilà »

      Cette éventualité n’est-elle pas plus redoutée que ce que vous en dites ? Quelles pourraient être les conséquences ?
      Merci.

      1. Le danger d’une fuite de corium hors de la cuve c’est que des fumées contaminées au plutonium et autres s’échappent et retombent autour de l’usine, ou + loin.
        D’autres pensent qu’il y a un risque d’explosion très importante en cas de rencontre avec une masse d’eau, et il y a toujours de l’eau quelque part, surtout vu la proximité de la mer. Je n’y crois pas, je pense que le corium n’est pas assez actif pour dégager instantanément une grande quantité de vapeur. Ce qui n’exclut pas une explosion de vapeur « pas énorme » (style n°3) et contaminante. La contamination actuelle de la zone est principalement dûe au n°3, je pense.
        Contrairement à Tchernobyl le corium n’est pas à l’air et ne peut pas être « noyé » sous des centaines de tonnes de ferraille pour le diluer. Noyer le tout sous le béton est impossible à cause de la vapeur, dans ce cas (explosion avec perte du confinement) il faut poser une enceinte externe permettant le filtrage des fumées. C’est ce qui est en train d’être mit en place par sécurité, si j’ai bien compris.
        Une explosion du corium type nucléaire est exclue.

      2. Des fumées contaminées au plutonium ? C’est un métal lourd, peut-il s’échapper sous forme de fumée si facilement ?

      3. Bien sûr il ne s’échappe pas en blocs. Il se vaporise à 3200°C et peut se condenser sur n’importe quoi de moins chaud, dont des poussières quelconques emportées par un flux d’air chaud.

  14. On est sauvés, puisque TEPCO va dresser une tente géante en polyester:

    « Giant polyester covers will soon be placed around the damaged reactor buildings at Japan’s Fukushima nuclear complex to help contain the release of radioactive substances into the atmosphere, the plant operator said Friday. Tokyo Electric Power Co. (TEPCO)

    J’ai eu la curiosité de chercher une image sur google, d’une tente géante en polyester, c’est cocasse
    http://www.google.fr/search?tbm=isch&hl=fr&source=hp&biw=1366&bih=653&q=giant+polyester+tent&btnG=Recherche+d'images&gbv=2&aq=f&aqi=&aql=&oq=

  15. Petite questions aux spécialistes du nucléaire.
    1) Supposons qu le coeur, se retrouvant en fusion, réussisse à percer l’enceinte de confinement (syndrome chinois si j’ai bien compris).
    2) Il s’enfonce alors lentement dans la croute terrestre.
    3) Supposons qu’il y ait sur son chemin un gisement d’uranium.
    4) Est-ce qu’alors il pourrait se déclancher une réaction amplifiée par ce gisement ? Quelles en seraient les conséquences ?

    1. Ben non, Oklo (réacteur naturel il y a 1 500 000 000 ans) c’était quand l’U était encore assez riche en 235 (de mémoire environ 2% contre environ 0,7% aujourd’hui).
      Depuis, tout fout le camp, même si la fission n’alla pas fissa.

    2. 1 ok, supposons
      2 oui
      3 euh, y en a pas mais continuons de supposer, ok
      4 non : concentration naturelle trop faible

  16. Hello Mr le Censeur !
    Je ne plaisantais pas quand je disais que TEPCO avait l’intention de couvrir le reacteur avec une tente en polyester. Voyez plutôt le WSJ:
    http://online.wsj.com/article/BT-CO-20110513-705098.html
    L’important, il me semble, c’est de comprendre pourquoi TEPCO a recours à ce genre d’ineptie, non ?
    L’humour n’a jamais tué persone, contrairement au nucléaire.

    1. certainement parce que le monde capitaliste a une maitrise de la propagande sans commune mesure avec les bricolages soviétiques.

      ah les méchants soviétiques ! heureusement, ils ont été remplacés par les méchants islamistes.

      pendant ce temps là , la propaganda occidentale se perfectionne

      et nous voyons qu’avec TEPCO nous atteignons des sommets

      enfin la propagande capitaliste a beau être puissante, la réalité est toujours cruelle.

    2. Qu’est-ce qui vous fait dire qu’il s’agit d’une ineptie: il s’agit de bloquer, filtrer avant évacuation dans l’athmosphère des gaz et des poussières radioactives. On peut peut-être se poser la question de la tenue aux radiations, mêmes modérées de ce genre de matériaux.

      1. On peut peut-être se poser la question de la tenue aux typhons.
        Le secteur nucléaire s’équipe chez Bricorama, mais on nous dit que tout est sous contrôle.
        Moi, ça me rassure de voir ça.

    3. Une telle solution ne serait-elle pas plutôt adaptée à un site comme Tchernobyl, où apparement ça bouillone moins à l’intérieur, et moins cher que le super sarcophage programmé ?

  17. 13 05 2011 Dernières informations :
    Divulgations de TEPCO : Réacteur n°1, enveloppe inox 304L fissurée et cuve percée suite à
    l’effondrement et à la fusion des barres de combustibles, très importantes fuites hautement radioactives,
    refroidissement impossible, eau à moins 5 mètres, le cœur du réacteur est maintenant exposé à l’air,
    le devenir devient problématique et incertains aussi pour les réacteurs n°2,3 et 4, le calendrier du plan de stabilisation de
    TEPCO totalement remise en cause, créations de sarcophages d’encapsulage des bâtiments réacteurs en béton accrochés
    sur le rocher à moins 50 mètres en étude d’urgence avec de la zéolite pour absorber les matières radioactives.
    Toute dernière information sous réserve et qui reste à être confirmée : le bâtiment du réacteur N° 4 se serait incliné, des
    travaux de consolidation d’urgence seraient en cours (cette information US est aussi visuelle, en principe pas d’effet d’optique,
    si elle est confirmée, pourrait signifier de graves développements). Rappel : la confirmation de cette information est en attente.

    Source : http://www.cartoradiations.fr/

    1. Vous avez raison de donner cette information à propos du bâtiment du réacteur n°4 avec réserves. J’ajoute les miennes.

      1. Jéronimo n’eut pas la sagesse de rester sur sa réserve …… Cette piscine n’ est plus d’équère que ses maîtres nageurs !

    1. viens d’aller sur votre lien..
      Merci.
      Il y a comme un black out des infos ..
      Grâce à Mr Leclerc on suit aussi.
      Merci Bible

  18. « L’envoi de robots télécommandés sans fil dans ces zones risque de se heurter à des difficultés de transmission.

    Dans ces conditions, comment étudier l’évacuation de l’eau contaminée ? »

    On pourrait y envoyer des robots télécommandés avec fil?

      1. Si court que ça le fil à la patte ?????
        Mais, bon Dieu, il est où Goldorack et son ingénieux créateur ?
        Babylone a l’ Œil partout, sauf au fond de sa culotte……
        Elle rêve pourtant de faire marcher ses armées sur la planète Mars !
        Je pouf.
        De dépit.

      2. Installer un petit réseau de fibre optique ou des bornes relais grace à un premier groupe de robots dans un tunnel en plomb a pression positive si les radiations posent problème
        Enfin quand on cherche on trouve on dirait vraiment qu’on est indigents en robotique
        surtout au japon , ils se réveillent quand? On dirait que tepco cherche à faire des économies.
        Il devrait y avoir une mobilisation mondiale autours du problème j’ai l’impression qu’on en est loin.

    1. @ François,

      Bonjour,

      « NILU ends public forecasts as map shows large radiation clouds now over US, Canada (VIDEOS)
      May 12th, 2011 at 12:54 PM  » ???

      http://www.youtube.com/watch?v=Q6gs9GMFxis
      ex:
      « Les US promettent leur aide pour aider à censurer la propagation d’information de nature à inquiéter les simples gens, les analyses quotidienne de détection du lait de l’eau potable et de l’eau de pluie remplacés par des…analyse trimestrielles »!!!

      La chape du silence…c’est cela le cercueil actif en poly-experts?

      Il faudra donc des responsables économiques, politiques et miltaires, irradiée la brochette?

      Cela est-il exact?

      1. Depuis le week-end, il n’y a plus que DSK, soit plus rien sur Fukushima, rien sur la Lybie, rien sur la Côte d’Ivoire, rien ….
        ( juste avant c’était Ben Laden, qui occultait toutes les autres infos …

  19. Hi, sur le site de la NHK :

    Analyse de la situation des réacteurs de Fukushima Dai-ichi
    Comme Tepco l’a annoncé, le réacteur numéro 1 de la centrale Fukushima Dai-ichi est dans un état de « fusion ». Pour notre commentaire d’aujourd’hui, nous avons interviewé Tetsuo Ito, directeur de l’Institut de recherche sur l’énergie atomique de l’université du Kinki. Il revient sur l’état du combustible nucléaire à la centrale.

    Tetsuo Ito
    « Je n’aurais jamais imaginé que le réacteur puisse être dans une telle situation. Je ne suis pas certain de l’état du combustible nucléaire …

    La suite à cette adresse : http://www3.nhk.or.jp/nhkworld/french/top/news02.html

    Dans ces conditions, que peut bien imaginer maintenant ce monsieur sur les autres réacteurs ?
    Toujours pas de « Jorion nucléaire », (MÊME MONDE OPAQUE) un profil qui n’existe pas … encore ? ( ou en core de la bête).

    Petit rappel : http://latelelibre.fr/reportages/leau-prend-toujours-la-forme-du-vase/

  20. Bonsoir
    Une question me turlupine quand même, donc je la pose quitte à passer pour la blonde de service: dans de nombreux articles il est question d’eau injectée dans la cuve…alors est ce bien dans la cuve ou dans l’enceinte de confinement?

    1. Votre question n’est pas bête car ces histoires là ne sont jamais très claires dans les articles.

      Moi ce que j’en comprends grâce au schéma et à la traduction
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Reaktor.svg

      On a la grosse capsule orange qui est la cuve de confinement primaire.
      C’est là où ils injectent de l’eau.

      Et en jaune (le 8) la Cuve en acier spécial qui est traduit par enceinte primaire du réacteur sous pression.

      C’est ça qu’on pense être percé par le corium. Depuis quand ? C’est le débat.

      Je croie que les confusions viennent de là.

    2. La cuve (en jaune n°8) fait partie du circuit « primaire » c’est là que l’eau doit être injectée pour refroidir le coeur (les barres de combustibles) si elles y sont encore.
      L’enceinte de « confinement » (orange N°7) extérieure recueille cependant l’eau qui fuit de la cuve, et aurait été remplie directement dans la méthode du « cercueil liquide » notamment pur refoidir la cuve par l’extérieur et par le bas.
      Les termes sont souvent utilisés de manière (volontairement ?) ambigus.
      Ne pas oublier que le circuit « primaire » n’est aucunement contenu dans l’enceinte de « confinement », il comprends des canalisations et les turbines dans un bâtiment extérieur qui n’apparaissent pas sur le schéma..

      1. Aurait ou a déjà on peut avoir le doute, les imprécisions n’en sont peut-être pas.

        Après c’est juste une question de niveau dans 7.

        Et l’emploi du vocabulaire adécquat et précis est à proscrire car trop anxiogène par définition d’un vocabulaire de catastrophe (cercueil) à mon sens.

        ps : de toutes façons en arrosant à la lance par le haut de manière forcément pas précise on arrose les deux.

  21. Vers un avenir radieux :

    * le premier mort (post-tsunami) à la centrale de Fukushima :

    … un sexagénaire, employé sur le site de Daiichi par la sous-traitance dans la tranche horaire 6h-9h à des travaux de déblaiement et de portage (il transportait une scie électrique), s’est senti mal et a perdu la vie à l’hôpital vers 9h30, samedi 14 ; apparemment, il n’avait pas reçu une forte dose d’irradiation pourtant (0,17 milli-s.) ; mais la fatigue, le stress…

    http://headlines.yahoo.co.jp/hl?a=20110514-00000293-yom-soci
    http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91037.html

    * Hamaoka complètement arrêtée ?

    http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91036.html

    …est-ce un « cold shutdown » ? …j’ai peur qu’il faille encore attendre des mois avant que cette centrale ne pose vraiment plus aucun danger (probabilité pour le grand séisme du Tokai : 80%+ entre maintenant, tout de suite, et 30 ans).

    * la robotique japonaise permettra-t-elle aux irradiés de rester radieux, même à distance ?

    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/05/une-machine-%C3%A0-transmettre-les-baisers.html

    …ou comment la société japonaise s’adapte déjà au fukushimien (seconde ère de l’anthropocène) !

  22. Japon: décès d’un ouvrier à la centrale nucléaire de Fukushima
    TOKYO – Un ouvrier travaillant sur le site de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima est mort après avoir été victime d’un malaise alors qu’il portait du matériel destiné à décontaminer de l’eau radioactive, a rapporté samedi l’agence de presse Jiji.
    Il est confirmé qu’il (l’ouvrier) n’a pas été contaminé par des substances radioactives, a déclaré Shotaro Okawara, porte-parole de l’opérateur de la centrale, Tepco.
    Agé d’une soixantaine d’années, l’ouvrier est tombé inconscient sur son lieu de travail. Evacué aussitôt vers un hôpital, il est décédé.
    Le Japon est confronté depuis deux mois au plus grave accident nucléaire de son histoire après l’arrêt des circuits de refroidissement de la centrale Fukushima Daiichi (nord-est), provoqué par le gigantesque tsunami du 11 mars.

  23. Je referais juste une phrase : cette société humaine me désole, c’est le règne du gaspillage dans tous les domaines juste pour aligner les zéros sur les comptes pour pouvoir gaspiller de plus belle.

  24. Ce n’est qu’une interprétation de ma part, mais j’ai de plus en plus l’impression que TEPCO et le gouvernement Japonais connaissent l’ampleur de la contamination du Pacifique, connaissent l’ampleur des contaminations terrestres et retardent une évacuation plus large des populations qui serait pourtant nécessaire.

    1. Si j’ai bien compris, la zone d’exclusion actuelle implique déjà 80000 personnes à indemniser.
      Les catastrophes ont un coût.

      1. Oui Piotr,

        Et quelle indemnisation ?

        A la louche 80 000 personnes, 3 personnes par foyer, 200 000 euros par foyer pour la maison, la voiture et tout le tralala de la vie laissé sur place, ça nous donne :

        Environs 5 milliards d’euros pour le moment. Divisez par 2 ? Radin, encore 2,5 milliards tout de même. A sortir cash. Remarquez ça paraît beaucoup, mais est-ce beaucoup pour le Capital Japonais ? P’tain c’est donné mes estimations ?

  25. Bonjour à tous
    Je n’ai jamais publié sur aucun blog concernant Fukushima, et pourtant je suis l’affaire de très près. Agent edf dans le nucléaire pendant 30 ans ( conduite, maintenance, ingénierie ), je suis aujourd’hui  » en inactivité  » et je ne peux pas passer une journée sans essayer de mieux comprendre ce qui se passe. ( Et c’est dur )

    Ce qui se passe est d’abord pour tous ceux qui ont à exploiter des réacteurs le pire des cauchemars. Je suis de tout cœur avec ceux qui sont en train de  » passer la serpillière  » et bien sûr avec la population qui souffre ( et elle n’a pas fini de souffrir ! ).

    Ce petit mot juste pour dire que malgré la passion que j’ai eue dans ma vie professionnelle, et devant les évidences …. je pense aujourd’hui sincèrement ( et avec regret ) que le nucléaire doit être arrêté en France ! N’en déplaise à notre petit VRP de luxe super intelligent qui disait il y a encore quelques années  » edf et gdf ne seront jamais privatisés  » !

    Pour avoir vécu les choses de l’intérieur, et être encore très  » connecté  » à ce qui se passe dans nos centrales, je ne peux que dire que honnêtement, la situation n’est pas brillante. La recherche forcenée de la diminution des coûts ( de maintenance notamment ) et un pouvoir dans l’entreprise TOTALEMENT aux mains des financiers finissent par induire un parc pas aussi fiable ni aussi sûr que les dirigeants le prétendent. Et cela sans parler des souffrances au travail d’agents et de prestataires qui dans une organisation Kafkaïenne, ne demandent qu’à bien faire, mais qui sont désabusés et doutent.

    J’ai choisi mon pseudo ( Rex ) car c’est ainsi qu’on nomme le retour d’expérience en interne. Et c’est mon Rex qui m’amène à dire cela aujourd’hui ! Je ne doute pas d’ailleurs que beaucoup d’acteurs du nucléaire en France ( je parle de ceux qui peuvent évaluer ce qui se passe concrètement ) en arrivent à penser comme moi.

    Un petit lien pour finir vers un petit article assez réaliste dans lequel je retrouve en partie ce que je sais et ce que je ressens sur le fonctionnement du parc nucléaire.
    http://owni.fr/2011/03/22/edf-etat-actionnaire-nucleaire-predateur/

    1. Comme de toute façon on n’arrêtera pas immédiatement toutes les installations nucléaires, et qu’on y travaillera encore longtemps même après un éventuel arrêt, est-ce qu’une des choses à faire en priorité n’est pas de redonner la première place à la sûreté, au détriment du résultat financier, chez EDF et consorts ?

      1. Bonjour Didier Cavard,

        Oui tout à fait d’accord avec vous, redonnons la première place à la sûreté, en arrêtant OFFICIELLEMENT, partout sur ce caillou, d’en construire et en planifiant la sortie du parc existant, tout en accroissant le niveau d’exigence et de sécurité actuellement en cours pour celles qui vont continuer à fonctionner encore quelques années.

        Croyez-moi, c’est une oeuvre plus facile à réaliser que lutter contre la bêtise et l’avidité.

        On se rejoint mon ami, toujours les hommes de bonne volonté se rejoignent. Alléluia !

      2. Le seul probleme c’est qu’on ne sait pas faire de la sureté à 100%.
        Meme avec tout l’or du monde.
        J’ai appris en 30 ans de maintenance qu’il existait toujours quelque chose qu’on avait pas prevu.
        Encore pire sur des installations qui ont dejà un certain âge

      3. A dupontg : ne pas savoir faire du 100%, est-ce une raison pour ne pas remplacer du 99% par du 99,9 % ?

        A Fuku : du point de vue de la logique, je ne pense pas que nous ayons changé de société : la logique n’a jamais piloté aucune société, que je sache, et celle-ci est plutôt guidée par l’avidité. C’est pourquoi il y a bien peu de chances que se produise ce retour nécessaire vers une sûreté prioritaire, sauf à livrer un combat politique acharné qui devra se gagner à Bruxelles avant tout.

      4. @Didier Cavard

        Comme de toute façon on n’arrêtera pas immédiatement toutes les installations nucléaires

        Pourquoi pas : il suffit de décider.

      5. Non, il ne suffit pas de décider. La Suède et l’Allemagne ont décidé, mais n’ont pas arrêté grand chose. En démocratie, même approximative, on ne peut pas priver les gens et les entreprises d’électricité du jour au lendemain, sous peine d’émeutes. Aucun gouvernement ne pourrait appliquer une telle décision dans ce pays.

      6. @Didier Cavard 99,9 % plutôt que 99% je souscris c’est toujours bon à prendre,
        ma remarque était plutôt pessimiste comme votre conclusion d’ailleurs, je voulais souligner la logique de votre raisonnement , l’arrêt total immédiat étant pour diverses raisons a priori peu vraisemblable,
        mais seulement dans un contexte analogue à celui du lancement du programme électronucléaire français où l’intérêt général (de la nation, de l’Etat..) pouvait passer avant les intérêts financiers, et constituer la base de référence du raisonnement logique. Avec un gouvernement persuadé que son rôle plus important est de diminuer une dette financière, sans augmenter les impôts et d’extraire des dividendes d’EDF, tant qu’il a encore conservé quelques actions, notre société a changé et la logique lui commande de procéder autrement et de convaincre plutôt l’opinion publique de l’inocuité de la poursuite de ses choix.
        @ Campos Philipp

        Pourquoi pas : il suffit de décider.

        c’est vrai, mais à l’heure actuelle le seul espoir que celà se passe ainsi, si l’on en croit les déclarations actuelles, est qu’une catastrophe identique à Fukushima se produise en France avant les élections présidentielles et qu’alors un candidat(e) décide d’arrêter, le plus probable étant pour se faire réélir !

      7. Didier Cavard

        D’un coté vous nous dites l’urgence c’est le retour de la priorité à la sûreté, et d’un autre vous nous dites que l’avidité humaine interdit sa pleine réalisation.

        Pourquoi n’admettez-vous pas qu’il y a des cas où il faut s’abstenir de maintenir un type d’activité industrielle dont le développement relève de l’antinomie comme aujourd’hui où l’exigence de sûreté maximale est incompatible avec une gestion à court terme et compte tenu de l’avidité humaine que vous présupposez vous-même.

        Pourquoi faire intervenir des considérations plus hasardeuses encore concernant un niveau d’acceptation par la population de la sortie du nucléaire ?
        Pourquoi supposer que de la démocratie ne peut advenir qu’une non remise en question d’un modèle énergétique existant ?

        Si la sus-dite antinomie tient au modèle de civilisation actuel pourquoi n’envisagez-vous pas la possibilité d’un autre mode de développement économique, une autre civilisation qui impliquerait une nouvelle façon d’aborder la question énergétique ? Bien entendu, cette nouvelle civilisation basée sur d’autres paradigmes scientifiques, techniques, sociaux, économiques, pourrait se passer du nucléaire, n’est-ce pas au fond ce qui vous gêne ?

        Vu sous cet angle la décision de programmer une sortie du nucléaire peut parfaitement être prise dès lors que l’on se propose de tout mettre en œuvre pour aller vers cette nouvelle civilisation puisque nécessité il y a de sortir de l’antinomie. La priorité des priorités n’est-elle pas en définitive de mettre l’accent sur la nécessité de promouvoir un nouveau paradigme plutôt que de s’arcbouter sur le maintien d’une industrie nucléaire emblématique d’un paradigme qui prend l’eau de partout.

      8. @Pierre-Yves D.
        Vous avez bien défini les véritables enjeux!
        Une fois de plus…
        Bravo et merci.

      9. Pour une même privation d’électricité, une centrale qui explose dans un feu d’artfice de radiations provoquerait moins d’émeute qu’une centrale qui s’arrêterai volontairement dans un but de sureté.

        C’est ça notre problème, non ?

      10. @Didier Cavard

        Je crains que vous n’ayez pas pris le temps de saisir toute la subtilité de la pensée de Pierre-Yves D.

        Ce qu’il essaie de vous faire comprendre c’est que, si le nucléaire est encore indispensable un long moment dans la structure actuelle de notre civilisation, il est sérieusement envisageable de le rendre inutile en remettant totalement en question l’organisation même de notre civilisation. Il pense notamment à la domination de la sphère financière et économique sur les sphères politiques, socio-professionnelles, etc…, fréquemment dénoncée sur ce blog. Il pense aussi au non-sens d’une société de gaspillage systématique des ressources naturelles et des énergies. C’est même ce gaspillage qui maintient en place le système actuel et j’enrage autant que lui devant cette navrante évidence.

        Vous me direz que Pierre-Yves D. est utopiste et je vous répondrais que ce n’est pas interdit.
        Vous remarquerez également que tout en réfléchissant aux moyens de vivre dans un monde un peu meilleur, il n’est pas interdit de réfléchir à la sécurité des centrales comme vous le proposez, de planifier leur arrêt étagé dans le temps et de prévoir leur démantèlement qui prendra des siècles de toute façon…

        Pierre-Yves D. nous dit que l’être humain n’a aucune chance de survivre en tant qu’espèce s’il n’accepte pas de faire table rase de ses certitudes pour mieux s’en réapproprier certaines et surtout pour en inventer d’autres!

        Vous avez raison de vouloir augmenter la sécurité, mais ça ne suffit pas. Pour arrêter définitivement toutes les centrales nucléaires il faudrait décider maintenant leur arrêt parce que l’application totale de la décision va prendre des années voire des décennies (les arrêter sans danger, les refroidir, planifier le démantèlement et organiser la gestion des déchets, maintenir en état les structures, etc… vous connaissez ça beaucoup mieux que moi!)

        Et pendant ce temps, on doit réfléchir au moyen de vivre heureux avec moins d’énergie! Et beaucoup de monde ont des idées intéressantes sur le sujet!

        Ce ne sont que des mots comme vous dites, mais vous me permettrez d’accorder tout autant de crédit à ceux de Pierre-Yves D. qu’aux vôtres. Je ne sous-estime pas du tout votre pensée remarquez bien: je fais juste remarquer que la situation devient trop complexe et dangereuse pour l’espèce humaine pour croire qu’on peut encore avoir raison tout seul.

      11. A regarder de la béatification de la concurrence libre et non faussée, et tout ça, je pense qu’il faut arrêter de jouer avec les technologie qui nous dépassent, le nucléaires, les OGM, les nanos et co …
        Imaginons une crise économique cataclysmique, un problème de fric méga, super énorme en France, que deviendront les centrales ???

    2. @REX
      J’ai rencontré M.Hannes Lammler (www.forumcivique.org) qui lutte contre le’exploitation des mines d’uranium au Mali (Falea) http://www.falea21.org. Il m’expliquait qu’il avait vraiment commencé à s’engager à la soixantaine car il avait enfin le temps de s’occuper de se qu’il croyait être jsute.
      Des sujets qui fâchent il y en a presque trop à mon goût.

      Je vous souhaite une soixantaine RUGISSANTE

      Merci d’avance de nous éclairer avec des mots de tous les jours comme beaucoup le font sur ce blog

      1. Je pense avoir été assez clair, et avec des mots simples. Que dire de plus ? ( ou autrement ? )
        Pour essayer de préciser :
        Je pense ( et cela m’est assez douloureux ) que edf ne mérite plus la confiance qu’elle avait dans l’opinion. Elle est devenue une entreprise  » comme les autres  » dans laquelle seul le gain à court terme compte, et l’idéal de service public qui existait vraiment y est totalement éradiqué. Belle victoire du système dans lequel on vit !
        Lisez par exemple les propos d’un ancien respecté patron d’EDF ( Marcel Boiteux ) qui dit ( et le dit très bien ) comment  » on marche sur la tête « . http://pratclif.com/climatechange/nucleaire/loi-nome/boiteux.htm

        Merci de me souhaiter une soixantaine rugissante……. je comprends bien ce que vous suggérez…. mais le temps est passé où je pouvais encore le faire à ma modeste place. Je me suis battu ( comme d’autres ) dans l’entreprise à mon niveau pour tenter sans succès de minimiser les dérives que je déplore. Le bulldozer est tellement gros, vient de tellement haut, et a accéléré tellement depuis les années 90……..
        Des exemples :
        – Faire chaque année plus de disponibilité avec moins d’argent pour la maintenance
        – Croire qu’après avoir éradiqué les défauts de jeunesse sur les matériels, il y a justification à moins contrôler ces matériels ( les défauts de vieillesse étant donc supposés ne pas exister ! )
        – Demander aux managers de tous niveaux d’avoir pour priorité absolue de diminuer leurs budgets respectifs ( et beaucoup ne font plus QUE cela )
        – Avoir une gestion des carrières qui incite les meilleurs à faire de la politique, de la gestion, du  » management  » de la communication, du commerce, mais surtout pas de la technique.
        –  » Gérer  » des arrêts de tranche avec de moins en moins de pièces de rechange, de moins en moins de temps, de plus en plus de prestataires et leurs cortèges de sous traitants aux compétences souvent douteuses.
        – Remplacer le savoir faire par le  » savoir faire faire  »
        – Remplacer la compétence et la conscience professionnelle par des procédures à tiroirs d’une grande lourdeur …. parfois écrites par des gens peu compétents

        Mes propos sont loin du thème de ce blog, la situation à Fukushima et le désastre de plus en plus évident …………. Mon inquiétude que je livre ici est que les mêmes causes produisent tôt ou tard les mêmes effets. Voilà le pourquoi de ma position, moi modeste technicien ( mais fier de l’être ) sur le sujet.

        Cordialement

      2. @REX non je ne crois pas que ces propos soient loins du thème de ce blog, c’est un témoignage essentiel au contraire de la façon dont c’est géré.
        méthodiquement.
        Ce qui est plaisant maintenant de constater c’est que quand quelque chose ne marche pas, ou quelque chose « apparemment » inattendu se produit, réfléchissez un peu et vous verrez :

        c’est parce que c’est géré !

      3. Gérer

        d’ailleurs, on « gère » ses enfants, son mari, sa belle-mère, ses ami(e)s, sa coiffeuse, ses vacances ( si on part), sinon, on gère son non-départ, et là c’est encore autre chose ! …extensible à l’infini=) gérons, gérons, il en restera toujours quelque chose !
        tant que nous ne manageons pas tout ce petit monde, avec entretien d’évaluation, ça va encore …tiens, si, ça donne des idées !
        Bon, pas de quartier, tous en rang d’oignons, et à coup de sifflet, c’est tout !

        « gérer, c’est pas créer, ni résister d’ailleurs ! » =) ça tombe bien ! c’est voulu !

    3. @M @fuku

      Je vois qu’on se comprend.

      "« gérer, c’est pas créer, ni résister d’ailleurs ! » =) ça tombe bien ! c’est voulu ! " Oui c’est vrai
      Une autre interprétation pas forcément contradictoire : quand on ne sait ni créer, ni résister il nous reste à … gérer.

    1. En plus, cette baisse est brutale et viens après 2 jours de suspension de la publication des relevés dont je m’étonnais hier (voir commentaire plus haut)…
      Ré-étalonnage? La « machina », elle est cassée?

      D’autant que, de manière synchrone, le taux de mise à nue des barres de combustibles repart à la hausse depuis 2 jours.
      http://atmc.jp/plant/fuel/?n=3

      Cordialement
      Noko

    2. Une hypothèse serait que le tuyau anti-incendie utilisé pour l’injection d’eau se soit percé ce qui expliquerait que l’eau n’atteignait plus sont but ce qui provoquait une augmentation de la température.

      Pour régler le problème, ils injectent désormais de l’eau par 2 tuyaux différents, ~9t/h via le tuyau anti-incendie + 3t/h via le tuyau d’injection d’eau classique (cf. rapports journaliers sur le site de NISA).

      1. @tous
        Je repose une question que j’ai déjà posée il y a quelques semaines et qui n’avait pas intéressé grand monde: d’où vient toute cette eau douce?
        Si vous comptez (je n’ai pas le temps de chercher les chiffres exacts) environ 12 tonnes d’eau par heure sur 3 réacteurs au moins plus au moins autant sur la piscine numéro 4 ça fait 48 tonnes par heure donc plus d’un million de litres d’eau par jour au minimum! C’est énorme!
        Où toute cette eau douce est-elle stockée? Cargos amarrés dans le port de la centrale? Lac à proximité? Retenue artificielle? Pompages directs dans la nappe phréatique et stockage dans un réservoir tampon? autre???
        Si quelqu’un sait, merci d’avance!

      2. @D-croissance

        Votre question m’avait intéressée, sauf que je n’ai pas la réponse…

      3. D croissance, sans avoir fait de recherches je dirais qu’elle vient de l’eau du réseau autrefois potable et maintenant en abondance à cause de la zone d’exclusion.

      4. @D-croissance: D’après ce qui a été annoncé fin Mars (par TEPCO…), l’eau qui est chargée sur des barges militaires US vient du barrage de Sakashita a proximité.

      5. @quelqu’un:
        Du réseau exclusivement? ça m’étonnerait! La préfecture de Fukushima c’est 2 millions d’habitants sur 138000km2. Avec une densité moyenne de 149 habitants au km2. Alors même s’ils monopolisent toute l’eau du réseau dans les 30 km d’exclusion je pense qu’on est loin du compte. Et je vous laisse imaginer la pression qu’il faudrait pour avoir 48 tonnes d’eau à l’heure disponibles sans réservoir tampon sur le site!
        Ceci-dit je ne connais rien aux questions de voirie et d’adduction d’eau alors si un honorable posteur veut nous aider… Est-ce que ça serait possible finalement que ça ne vienne que du réseau avec un stockage tampon sur le site???

      6. @quelqu’un

        Merci! Je viens de retrouver des extraits des dépêches d’alors sur Google.
        Par contre sur Google on ne trouve rien en tapant « barrage de Sakashita » (trop petit barrage? mais alors on peut lui ponctionner 1 million de litres par jour sans le vider?) et sur la carte fournie par Google map on ne trouve rien non plus car elle n’est pas assez détaillée.

        Quelqu’un sait-il localiser ce barrage svp?

        C’est vrai qu’il semble y avoir pas mal de plans d’eau dans la région et j’imagine qu’en utilisant des pompes et la gravité naturelle supposée puisque Fukushima est en bord de mer ça doit être possible… Mais alors ils ont installé des km de tuyaux en urgence et juste posés en surface pour remplir leurs barges? Quel chantier!

        Y a-t-il un spécialiste du génie civil ou militaire qui a envie de nous éclairer là-dessus? J’imagine que quelqu’un sait calculer le diamètre du tuyau nécessaire pour amener 1 million de litres d’eau au moins par 24 heures? Le débit est inconnu (mais pas énorme je pense) et doit pouvoir s’estimer grosso modo… ça fait un gros tuyau non?

        C’est sans-doute vrai mais quand je tombe sur des infos comme ça, annoncées par Tepco et vérifiées par aucun journaliste (francophone en tout cas) me semble-t-il, je me pose des questions…

      7. @Martine Mounier
        Je sais que (presque rien) ne vous échappe sur ce blog!
        Remarquez bien que je préfère être surveillé par vous que par Big Brother! 🙂

      8. @Manu29
        Pardonnez-moi: mon commentaire sur le barrage de Sakashita vous était destiné, bien entendu!

      9. d-croissance: mettons par 10-000personnes evacuée X 100litre par jour = 1000 m3 / jour de disponible, plus tout le bétail (100lit /vache à lait /jour fois x ) ça devrait suffire, non?
        Mais je n’ai aucune idée, à vrai dire

      10. D’accord avec « quelqu’un » :
        Un particulier peut remplir sa piscine de 60 m3 en deux jours dans un quelconque bled, soit 2,5 M3 par heure soit 6 litres par seconde. (3 bar dans du tuyau de diam 14 ou 16 mm intérieur, ça doit le faire…)
        Donc avoir des débits de 25M3/h ne devrait rien avoir d’insurmontable, le tuyau d’amenée à la centrale doit quand même être dimensionné comme pour 1000 foyers, (3000 hab) , pour diverses raisons (incendie, piscines de refroidissement à remplir rapidement,…).
        Ne pas avoir peur des millions de litre, une piscine olympique en contient quelques uns, on n’amène pas de barges spéciale dans les piscines olympiques.

      11. Tout à fait Timiota,

        Votre calcul est pertinent.

        Et, sans être ingénieur des Eaux, une simple recherche sur Google avec mot clés « adduction eau canalisation ville » donne au hasard ceci pour la ville de PAU (110 000 hbs environs sur zone) en france :

        En 1952, par suite de l’accroissement démographique de l’agglomération paloise, il fut décidé de construire une conduite forcée en fonte (diamètre 60 cm) de 16,3 Km amenant l’eau jusqu’à Guindalos en 4 h .

        Son débit de 25 000 m3 par jour peut aller jusqu’à 40 000 m3 par jour.

        Sur zone on doit avoir ce genre ou mieux. Alors 48 m3/jour c’est du pipi de chat. Et comme dirait l’autre, c’est pas la mer à boire !

      12. @D-croissance L’arrivée d’eau du robinet devrait suffire, et au bout de 2 mois depuis le tremblement de terre être rétablie, (car elle a bien due être interrompue, sinon on n’aurait pas utilisé l’eau de mer ?)
        Or personne ne semble avoir communiqué sur ce fait comme pour le rétablissement de l’électricité.
        et la seule source annoncée est l’utilisation de barges, que l’on a vu une fois ou deux au début.

    3. Baisse de température , une hypothèse, vue ailleurs, pourrait correspondre à la chute totale du corium hors de la cuve, son thermomêtre pourrait alors redevenir plus normal !

      1. D’ailleurs, si les jauges n’étaient pas exactes, pourquoi les thermomètres de tepco le seraient…

  26. @rex
    Bienvenue sur le blog de Paul Jorion!
    Vos lumières sur le sujet du nucléaire nous seront certainement utiles!
    Ne faites pas trop attention parfois le ton monte car c’est un sujet délicat…
    Mais dans l’ensemble les lecteurs du blog de Paul Jorion sont une communauté de gens intelligents, lucides et qui veulent bien faire et essaient de changer les choses…

      1. @Kerjean
        Yvan et Vigneron sont très intelligents.
        Mais ils utilisent de plus en plus le blog comme un tchatroom pour ados. Ils disent toujours tout ce qui leur passe par la tête, et il n’y a pas de filtre parental sur le blog 😉
        On dirait que ça ne dérange pas grand-monde en tout cas. Moi je les surveille quand-même parce que parfois, ils nous apprennent des choses intéressantes, il faut bien l’admettre!

      2. Si jamais un de vous deux revoit vigneron: la dernière fois qu’on discutait il a oublié cet l’article qu’il emmenait partout avec lui et j’aimerais bien lui rendre.
        Merci

  27. Sur le site de la NHK : Tous les réacteurs de Hamaoka ont cessé leur production d’électricité

    « Le dernier réacteur en opération de la centrale nucléaire Hamaoka, dans le centre du Japon, a cessé de produire de l’électricité ce samedi matin.

    Le premier ministre japonais Naoto Kan a demandé la semaine dernière la suspension des opérations dans la centrale, expliquant qu’elle était située dans une zone où les experts prédisent la venue d’un séisme majeur dans un proche avenir et que les mesures de sécurité étaient insuffisantes.

    Tôt ce samedi matin, la Compagnie d’électricité du Chubu a commencé à insérer des barres de contrôle dans le réacteur 5 pour arrêter la fission nucléaire.

    A 10h15 du matin, le moniteur du centre de commande, dans la ville de Nagoya, a confirmé que la production du réacteur était tombée à zéro.

    La fission nucléaire devrait s’arrêter dans l’après-midi, marquant l’arrêt du réacteur et la fin des opérations pour l’ensemble des cinq réacteurs de la centrale Hamaoka.

    Les réacteurs 1 et 2 avaient déjà été arrêtés dans le cadre de leur déclassement prévu et le fonctionnement du réacteur 3 avait été interrompu pour une inspection de routine. Le réacteur 4 a été arrêté vendredi.

    Ce samedi toujours, la Compagnie d’électricité du Kansai va arrêter le réacteur 3 de sa centrale de Mihama dans la préfecture de Fukui, sur la côte de la mer du Japon pour une inspection de routine.

    Au total, ce seront 35 réacteurs, soit les deux-tiers des réacteurs commerciaux de l’Archipel, qui seront à l’arrêt.

    Certains des réacteurs ont cessé leur fonctionnement après la double catastrophe du 11 mars, tandis que d’autres ont été arrêtés après des inspections de routine. »

    1. Arrêtés… c’est très bien, mais… les réacteurs de Fuku ont aussi été « arrêtés » après le séisme-tsunami ; et avec succès. Et puis, ils n’ont plus été refroidis…
      Si demain, ou tout à l’heure, le séisme du Tokai survient, qui peut garantir que les réacteurs de Hamaoka continueront d’être refroidis comme il faut ? Y a-t-il des piscines supertoxiques là-bas aussi ?
      Combien de temps (jours, semaines, mois) sera nécessaire pour être totalement hors de danger en ce qui concerne Hamaoka, que la plupart des Tokyoïtes ont appris à redouter (contamination sur Tokyo en 6 à 12h selon la direction des vents dominants, en cas de fuites radioactives) ?
      SI quelqu’un sait ou a des idées… dôzo onegaishimasu ! …merci d’avance !

    2. @philippe Valembois cette information est intéressante, il faut du temps pour arrêter la centrale,
      « Tôt ce samedi matin => s’arrêter dans l’après-midi »
      Donc si le 11 mars les réacteurs de la centrale de Fukushima se sont arrêtés à la secousse de 9, étaient-ils vraiment arrêtés lors du Tsunami une heure plus tard ?
      Quelle était la puissance thermique à évacuer ? et la capacité du système à le faire en mode secours le réseau étant coupé dès le tremblement de terre, et certains groupes électrogènes ayant heureusement démarré.
      Que se serait-il passé en l’absence de refroidissement si les barres (hydrauliques) n’étaient pas remontées ?
      Ou alors sachant qu’un tremblement de terre significatif mais moins important avait eu lieu la veille, la centrale n’était elle pas déjà heureusement « arrêtée » ?
      A partir de quel niveau de secousse les centrales sont-elles arrêtées ?

  28. Bonjour,
    Il me semble que cette information n’a pas été reprise et recoupée ici :

    « Radioactive substance detected in incinerator ashes in Tokyo

    TOKYO, May 13, Kyodo

    A highly radioactive substance was detected in incinerator ashes at a sewage plant in eastern Tokyo in late March, shortly after the start of the nuclear crisis at the Fukushima Daiichi nuclear power station, metropolitan government sources said Friday. »

    Source : kyodo news:
    http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/90944.html

  29. Je suis quand même un petit peu dubitatif : on a réalisé volontairement des trous dans les toits des réacteurs qui n’ont pas explosés suite aux premières explosions d’hydrogène et maintenant on va construire une structure en plastoche qui va rajouter un grand toit fermé à tout ça.

  30. On a perdu la course contre la montre du début de l’accident et depuis la catastrophe ne cesse d’empirer, si on ne se decide pas à utiliser des moyens à la hauteur cela va être encore plus difficile de juguler la crise. Je me permet d’illustrer ce que signifie pour moi des moyens à la hauteur en décrivant un scénario (tout en sachant que c’est du yaka faukon).

    Je pense qu’il faudrait décalloter les enceintes de confinement, éteindre les coriums éventuel avec du bore (par exemple les 120 tonnes de bore que la France a envoyé) les remplir de différents gravats jusqu’à faire une petite colline et construire un sarkophage par dessus tout cela. Bien sûr il faudrait pour cela robotiser des engins de chantiers avec de l’électronique militaire ou spatiale protégée dans des boitiers en plomb, les enceintes de confinement n’étant décalloté qu’une fois que toute la préparation ait été faite pour rapidement combler avec le bore et les gravats.

    C’est juste un exemple pour montrer ce qui de mon point de vue est d’une ampleur différente de ce qui est fait actuellement.

    1. Oui effectivement. Comme on n’a pas les robots sous la main, si on envoyait des volontaires, partisans du tout nucléaire, faire le boulot avec des pelles ! Je pense qu’un grand élan de solidarité se ferait jour sur la Terre entière pour envoyer des pelles, des combinaisons de protection, des masques, et des billets d’avions pour les faire venir de partout c’est héros de l’Atome. Là ça aurait de la gueule, ça pourrait se faire assez vite et c’est réaliste. Et je dirais Respect ! Non ? Partant ? 😉

    2. Aaah! Le bore Français, heureusement que ça existe…ça me rappelle d’ailleurs un peu la potion magique de panoramix… « Qu’on m’apporte un chaudron! »…

      1. 100 Tonnes de bore pour 60000 + Tonnes d’eau est-ce que la posologie est la bonne ? ou en a-t-on trouvé et acheminé d’autre ?

    3. Il vaut mieux ne rien faire tant que les enceintes de confinement sont à peu près intactes et qu’il n’y en a pas une extérieure avec filtrage.
      Ensuite il serait concevable de percer le toit, de faire sauter proprement le dôme de la cuve, d’amener un tapis roulant au-dessus du trou et d’y déverser des tonnes de bore, d’uranium 235 (= appauvri) et autres métaux lourds pour étouffer le corium. Mais il faudrait une bonne raison, un danger immédiat qui n’existe pas pour l’instant. La panique n’est pas bonne conseillère.
      Pour le moment il y a 3 directions à suivre :
      – maîtriser les fuites aériennes et liquides > enceinte filtrée et pompage, mise en place de refroidissement en circuit fermé,
      – maîtriser le refroidissement > ce sera + facile avec un circuit fermé et sans fuites,
      – éviter les risques de suraccident > vider le combustible des piscines, envoyer des robots faire des mesures pour savoir ce qui se passe vraiment, maîtriser les fuites internes au bâtiment et le risque d’effondrement, prévoir un séisme important + tsunami.

      1. Bonjour HP,
        Je n’avais fait cette proposition que pour illustrer ce que je voulais dire en suggérant de changer l’ampleur des interventions, c’était un exemple où les moyens mis en oeuvre étaient plus important.

        Pour faire une proposition sérieuse (et la votre me semble plus sérieuse que la mienne qui n’était pas très réfléchie), il faudrait avoir toutes les informations, et c’est peut être la première étape d’un plan sérieux que de compléter les informations qu’on a, mais ce que propose TEPCO, où les plans qu’il compte mettre en oeuvre, semblent toujours à minima, ce qui fait qu’on rencontre toujours une situation inattendue qui remet en cause le plan.

        Bien cordialement.

      2. maintenir le malade en réa, à coup d’adrénaline ou d’oxygène / pardon d’eau et d’azote, sans avoir de diagnostic bien précis et sans programmer l’opération chirurgicale à faire, en espérant que ça va s’améliorer à terme, c’est un peu l’impression que ça donne.
        Pourquoi attendre que la piscine soit vraiment en train de s’écrouler pour la vider de son combustible ? ne serait-ce qu’en plongeant les barres dispersées dans un bout d’océan tout proche ?
        Pourquoi ne pas commencer à renforcer par du béton plus épais le confinement externe, afin de pouvoir neutraliser le corium interne en lui ajoutant de l’étain ou de l’uranium, voire en le faisant exploser par un dispositif pyrotechnique ad hoc. ?
        A quoi sert d’annoncer vouloir mettre en service un systême de refroidissement en circuit fermé, alors que rien n’est fait pour boucher les fuites existantes ?

      3. On dirait que Tepco fonctionne sous la pression du gouvernement pour ses annonces : on leur demande ce qu’ils vont faire mais ils n’en ont aucune idée précise, alors ils racontent ce qui leur passe par la tête à ce moment-là, sans savoir si ce sera réalisable, histoire de ne pas perdre la face.
        Incroyable que ni la plus grosse firme électronucléaire du Japon ni le gouvernement de disposent d’avis d’experts et de conseillers sur la marche à suivre.

        Il faudrait construire d’immenses piscines en dur, refroidies et couvertes, pour y stocker à plat le combustible des piscines et les débris, en attendant de pouvoir trier. Et une double voie de chemin de fer entre les deux parce que ça se transporte sous eau.
        Il faudrait creuser une série de « cratères » ronds de 30 mètres de diamètre et 4 ou 5 mètres de profondeur, couvertes au fond de bâche étanche et d’un « chapiteau » en toile pour stocker temporairement l’eau extraite. Ce n’est pas la place qui manque aux alentours et c’est très facile à faire.
        Il faut creuser une tranchée jusqu’à la roche dure entre les réacteurs et la mer et y couler un mur pour stopper les fuites vers la mer.

      4. Voilà, on a fait des propositions, elles sont assez différentes et pas validées, mais c’est pas grave, c’est un exemple de Brainstorming, ce qui est important dans une cellule de brainstorming c’est qu’il y ait beaucoup de propositions. Les cellules de brainstorming comporte assez peu d’expert car ils n’ont pas assez d’imagination, mais il faut quand même avoir une petite connaissance du domaine.

        Il pourrait y avoir une cellule de brainstorming sur les objectifs à atteindre.
        Des experts valideraient la liste d’objectif à atteindre en faisant une sélection (il faut que ce soit des experts car on aura pas le temps de leur demander de justifier leur choix, on leur demandera juste le consensus)
        En général on classe les objectifs séléctionnés suivant la relation d’ordre suivante :
        o1 précède o2 si o2 est plus facile à atteindre une fois qu’on a atteint o1. Cette relation d’ordre n’est pas totale. Une fois les objectifs classés on fait un plan.

        Il pourrait y avoir une cellule de Brainstorming par objectif à atteindre pour imaginer des moyens d’y parvenir.
        On pourrait aussi essayer de déterminer dans quel état se trouve le système en examinant plusieurs scénario, en simulant les phases qui posent question et en confrontant les données recueillies aux résultats des mesures et des simulations.
        Des experts choisiraient en fonction de l’état supposé de l’installation et des propositions des cellules quels sont les moyens à mettre en oeuvre et quand pour suivre le plan.

        Il y a certainement d’autre façon de faire, mais c’est pour montrer que dans une crise et face à l’inattendu ça se joue collectif. D’ou la stupeur quand les Japonais ont refusé l’aide internationnale.

  31. Question naîve : N’est-ce pas le réacteur n°1 qui initialement posait le moins de problèmes et qui maintenant est le plus inquiétant …. si l’on peut dire ?

  32. Merci Jérôme pour les vidéos…Obama s’exprime très bien sur la situation à Fukushima…Beau lancé de jambe !

  33. ….attention de ne pas effacer tout le blog, quand même…ce serait dommage ;-)…

  34. Comme l’indique la mise à jour 225, la situation est peu à peu en train de déraper et d’échapper à tout contrôle, d’autant que, la,radioactivité montant Inexorablement (ce n’est plus 700 mSv/h mais 2000 mSv/h que Tepco mesure maintenant dans le réacteur N°1), il va devenir de plus en plus difficile, long, couteux voir impossible d’intervenir pour tenter de réparer/contenir les dégâts.
    Voir la vidéo sur la page http://news.tbs.co.jp/newseye/tbs_newseye4724978.html
    Que se passera-t-il (et dans quelle échelle de temps) si on ne peut plus du tout intervenir dans et aux abords immédiats des réacteurs?

    Cordialement
    Noko

    1. L’attention est focalisée sur la centrale mais je m’étonne que l’on ne parle plus de la qualité de l’eau à Tokyo.
      Souvenons nous qu’au début, l’eau avait été déclarée impropre à la consommation pour les … bébés.

      Depuis, plus rien.
      Or :
      – les rejets atmposphèriques se poursuivent;
      – l’eau continue de l’infiltrer dans les sols de manière continue, très importante et avec une radioactivité croissante,
      – les nappes phréatiques sont probablement bien atteintes,
      – etc,

      Bref, la situation empire et la population de la capitale niponne mais également située hors de la zone d’exclusion des 30 km semble bénéficier d’une eau exempte de radioactivité ?

      En tous cas plus personne n’en parle.

      1. L’eau avait été contaminée par l’explosion du n°3, depuis il n’y a quasiment plus de rejets, sauf localement, et la situation concernant l’eau et l’air à Tokyo est revenue à la normale.
        La nappe phréatique est condamnée, ce qui n’est pas grave, vu la proximité de la mer l’eau devait être saumâtre, et il n’y a de toutes façons plus personne pour l’utiliser.

  35. Au pays des robots danseurs de Sony .
    Ces magnats de l’énergie n’ont d’autres solutions que d’utiliser de la bonne vieille chair humaine pour nettoyer cette catastrophe.
    Ces surfeurs de la finance n’ont eu jusqu’alors comme seule prérogative; la rentabilité… Quelle tristesse. Cette industrie est tellement lucrative et son image tellement secrète, qu’elle a bénéficié d’une opacité arrangeante en regard de sa dangerosité.
    On n’osait pas s’imaginer un tel scénario, mais Sony imagine des robots qui ne servent à rien. Dans l’industrie automobile, on imagine des robots pour fabriquer des véhicules. Pourquoi, n’a t’il pas été prévu dès la conception du site, un immense portique mobile qui pourrait servir à déblayer, voir déposer les éléments constituants cette centrale.
    Il y a bien des airs bag dans les autos, et pourtant, il y a peut-être 1% de change que l’on s’en serve jamais…

  36. Une belle histoire d’un homme obstiné, Mr Wamura, dont l’entêtement (couteux) sauva son village de la destruction du tsunami.
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-1386978/The-Japanese-mayor-laughed-building-huge-sea-wall–village-left-untouched-tsunami.html
    Comme disait Mr Wamura à ses administrés lors de son départ à la retraite:
    « Même si vous rencontrez de l’opposition, gardez vos convictions et finissez ce que vous avez commencé. A la fin… les gens comprendrons. »

    Il est peut être temps que les Wamura du nucléaire se réveillent…à la fin, les gens comprendrons!
    Enfin, espérons que l’histoire se termine aussi bien que pour Fudai (juste le port détruit, mais le village sauvé…).

    Cordialement,
    Noko

    1. Merci pour le lien en japonais, la traduction google en français reste cependant un peu poétique !

      ne pas oublier que du plutonium de Tchernobyl avait été détecté en mai 86 dans les filtres à air de Saclay. (cf J-M Jacquemin-Raffestin)

  37. A force de lecture de relecture et de confrontation des avis,
    il y a plus d’un mois, que l’on peut quasiment savoir que les trois réacteurs sont en fusion et que la situation est inmaitrisable….

  38. Le site de prévisions aérologiques Norvégiennes de dérive des nuages radioactifs que je vous avez fait passer il y à trois semaine, et que je consultais tous les jours est introuvable…..
    http://transport.nilu.no/browser/fpv_fuku?fpp=conccol_Xe-133_;region=NH
    Serait-ce en rapport avec la volonté affirmée dernièrement par les états unis de censurer les sites d’informations « pouvant engendrer une panique injustifiée » ?
    A moins que la question que je vous posais sur l’étrange configuration météo sur l’Atlantique nord depuis le début des événements, ne soit une question tabou…….
    Il ne pleut toujours pas, et Météo France prépare le terrain sur les média main stream en affirmant que ce systéme atypique risque de perdurer vue sa « stabilité exceptionnelle ».
    http://www.france-info.com/sciences-tech-environnement-2011-05-14-et-si-la-secheresse-durait-des-mois-536409-29-31.html?var_recherche=m%C3%A9t%C3%A9o
    Le soleil brille pour tout le monde…… Tant que le « mur de l’atlantique » tiendra.
    Mais je vous répète que la nature a la ligne droite en horreur ! Pourquoi et comment se maintient-elle à 20° W ?

    1. Oui, voici ce que le site norvégien avait à dire à ce sujet , à vous de l’interpréter :
      Fukushima
      Dernière modification 13/05/2011 11:26
      Thank you for your interest in the FLEXPART products for Fukushima. The Forecast system is no longer running.
      We have discontinued our Flexpart forecast of the atmospheric dispersal of radionucleides from Fukushima. This due to the fact that we do not have access to reliable release rates reflecting the current situation at the plant to be used as input to our simulations. It is likely that the release of radioactive material is significantly reduced compared to the initial period, and that levels no longer pose a health risk at distance from the plant.
      We thank you for your interest in our FLEXPART products.

      1. @ merci à vous deux
        Mon interprétation en « Norvégien » :
        « Je me saborde parce que je ne peux rien savoir  » mais  » je sais que les niveaux de radioactivité sont maintenant réduits et ne posent plus de problèmes pour la santé à distance de la centrale. »
        On sait-y quand on sait pas ? 🙂
        Savez vous s’ils ont archivé, je ne retrouve rien ?

    2. Fukushima
      Dernière modification 13/05/2011 11:26

      Thank you for your interest in the FLEXPART products for Fukushima. The Forecast system is no longer running.

      We have discontinued our Flexpart forecast of the atmospheric dispersal of radionucleides from Fukushima. This due to the fact that we do not have access to reliable release rates reflecting the current situation at the plant to be used as input to our simulations. It is likely that the release of radioactive material is significantly reduced compared to the initial period, and that levels no longer pose a health risk at distance from the plant.

      We thank you for your interest in our FLEXPART products.

      http://transport.nilu.no/products/fukushima

      Ils arrêtent parce que plus assez d’infos et pas de raison de penser que le niveau actuel fasse craindre pour la santé publique norvégienne.

      1. Vous qui possédez des connaissances sur le sujet, cher HP, j’aurais aimé avoir votre avis sur le cumul de doses dans l’hémisphère nord, notamment celui concernant le césium 137.
        A nouveau, merci. (vous avez déjà eclairé ma/ notre lanterne un grand nombre de fois)

  39. La situation se complique dans le réacteur N°1 où Tepco confirme que le niveau d’eau dans la cuve est maintenant trop bas (52cm seulement, sous le niveau du tuyau de récupération) pour pouvoir mettre en place le système de recyclage envisagé, ce qui les pousse à augmenter l’injection d’eau de 8 à 10m3/h…alors que l’eau contaminée provenant de ces fuites atteint déjà 4.2m dans les soubassements du réacteurs.
    Par ailleurs, la barge « megafloat » destinée à récupérer les eaux contaminées est partie pour Fukushima…
    Petite vidéo: http://news.tbs.co.jp/newseye/tbs_newseye4725594.html

    Pendant, ce temps là, des problèmes apparaissent dans le réacteur N°5 d’Hamaoka qui devait s’arrêter bien gentiment sur ordre du premier ministre…
    L’arrêt « à froid » a fini par se faire mais dura 2 heures de plus que prévu, car l’opérateur craint que de l’eau de mer se soit mélangé au circuit de refroidissement ce qui pour le moins étrange…pourrait amener des problèmes de corrosion.

    http://news.tbs.co.jp/newseye/tbs_newseye4725595.html

    Cordialement
    Noko

    1.  » de l’eau de mer se soit mélangé au circuit de refroidissement  »

      Diantre ! Mais comment est-ce possible ??

      1. @ ArnoldLayne : déformation / perçage des parois des échangeurs, soit lors d’un tremblement de terre, soit lors de relachement de contraintes thermiques lors du refroidissement de la mise à l’arrêt (hypothèses).

    2. @Noko
      Noko vous semblez être japonais…
      Vous trouvez-vous au Japon ou hors de l’archipel?
      Vos infos sont toujours intéressantes, merci 🙂

  40. http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91207.html
    Meltdown occurred at Fukushima No. 1 reactor 16 hrs after March 11 quake

    TOKYO, May 15, Kyodo

    A nuclear fuel meltdown at the No. 1 reactor of the crisis-hit Fukushima Daiichi power plant is believed to have occurred around 16 hours after the March 11 quake and tsunami crippled the complex in northeastern Japan, Tokyo Electric Power Co. said Sunday.

    Il a donc fallu attendre plus de deux mois de fuites diverses et variées à tous les étages et à tous les niveaux pour que TEPCO se décide enfin à se mettre à table (contraint, forcé et le nez écrasé au fond de l’assiette), et on peut supposer que le meilleur reste encore à venir…

  41. La situation se complique pour les deux autres réacteurs n° 2 et 3 qui auraient selon
    wall street journal également des trous dans leurs cuves. De plus l’hydrogène qui était à l’origine de l’explosion du n°4 serait en fait venu du n°3 par des conduites…
    Et beaucoup d’autres « détails »…

  42. NHK : Début des opérations d’évacuation à Fukushima

    Les opérations d’évacuation de la population résidant en dehors du périmètre de 20 km autour de la centrale ont commencé.

    Les familles avec des bébés et de jeunes enfants ainsi que les femmes enceintes seront prioritaires parmi les 7 700 habitants des deux villes à évacuer.

    Les autorités municipales ont mis des logements temporaires à la disposition de ceux qui le désirent.

    Un réfugié a déclaré qu’il était extrêmement décourageant de devoir partir mais qu’il était obligé de le faire pour préserver la santé de ses enfants.

    Le gouvernement japonais a élargi le périmètre de la zone d’évacuation autour de la centrale dans tous les secteurs où le taux de radiation cumulée est égal ou supérieur à 20 millisieverts par an.

  43. Mise à jour n° 229 (dimanche 09h48)
    ?? lundi ?
    L’augmentation du débit d’injection de l’eau de 8 à 10 tonnes par eau
    par heure ?

  44. commentaire 229: on est encore dimanche? l’horloge atomique serait-elle détraquée, elle aussi ?

      1. Ce genre d’étourderie est absolument réversible, sans aucune conséquence, quelle joie, en fait ! …
        Merci à vous!

  45. mise à jour 229 :

    il doit plutôt s’agir du lundi et non du dimanche comme jour de mise à jour

  46. En ce qui concerne l’explosion intervenue dans le réacteur n°4, il fait l’analyse que l’hydrogène qui s’y est répandu et qui en est à l’origine provenait du réacteur n°3, des valves n’ayant pas fonctionné.

    (227)
    L’intérêt de cette explication assez étrange a priori est qu’elle exclut toute dégradation de la piscine et permet de ne pas se préoccuper de son chargement.

    L’hydrogène est un gaz léger,
    pour qu’il passe d’un bâtiment à l’autre il faut cependant que ce soit par les sous-sols.

    Cela nécessite qu’il y en ait eu beaucoup avant que ça n’explose, et alors il est tout a fait envisageable que les 2 bâtiments auraient du exploser ensemble.
    sauf à considérer un manque d’oxygène dans le 3.
    Soit à envisager une fuite au niveau du tore du 3 sous une pression d’hydrogéne déjà élevée de toute l’enceinte de confinement (l’ampoule),
    Ou alors le gaz hydrogène était déjà produit directement au niveau du sous-sol et s’accumulait dans les hauts des 2 bâtiments.
    ce qui pourrait correspondre à un corium descendu.
    mais le fond central initial du radier est supérieur au tore.

    Ce transfert d’hydrogène mettrait en tout cas en évidence une mauvaise indépendance des réacteurs cote à cote vis à vis de certains modes de dysfonctionnement.
    A Tchernobyl il n’y a pas eu de contagion.

  47. De bas en haut ou de haut en bas ? 🙂
    « C’est ce qui expliquerait, toujours selon l’opérateur, que si la température en bas de la cuve atteignait hier dimanche en milieu de journée 110,4°C, elle était de 88,6°C dans le bas de celle-ci. »

  48. Bonjour François,

    C’est ce qui expliquerait, toujours selon l’opérateur, que si la température en bas de la cuve atteignait hier dimanche en milieu de journée 110,4°C, elle était de 88,6°C dans le bas de celle-ci.

    Je retrouve le blog après plus de deux semaines de panne téléphonique (câble cassé à 3 ou 400 m de chez moi) et il doit me manquer des morceaux pour comprendre la citation ci-dessus de la MàJ 229…
    Ou alors c’est du Escher (vu d’en bas vu d’en haut), où s’arrêteront les artistes ?
    Amicalement.
    mqr

      1. @quelqu’un

        Vous aussi vous avez remarqué…
        Bon, il semble que pour hier (ça devient vraiment la croix et la bannière pour trouver les data des températures) la température du n°3 atteignait 294° (source : le site du Nisa, pdf Fukushima Dai-ichi Nuclear Power Station – Unit3 Parameters Related to Temperature, troisième colonne en bas… ouf!).

    1. pas vraiment.
      Il avait calculé que les coeurs avaient fondu en 12 heures et que la température était de 3000°.
      en fait, tepco dit que c’est en 16 heures et que la température n’est que de 2800°
      à moins que tepco minimise encore 🙂
      maintenant, faudrait connaitre l’état du radier parce que c’est là que ça risque de devenir sérieux surtout quand on voit que maintenant, ils utilisent de l’acide borique 🙁

      1. Eh eh ^^
        Attention, pas de méprise….
        😀
        Je raillais Tepco, pas gouwy…
        Tant qu’à se faire enfumer, autant que ce soit avec un peu de panache (si possible non radioactif)…
        😉

  49. J’imagine que le document en lien ci-dessous (probablement un séminaire interne Areva Allemagne qui est devenu tout sauf interne) a déjà du être évoqué sur ce blog.
    Je m’étonne alors qu’on en soit encore à se demander (notamment dans les mises à jour de Mr Leclerc) si Tepco découvre la séquence des événements (à quelques epsilon près) aujourd’hui ou s’il est au courant de celle-ci depuis le départ (la mi-mars).

    http://www.scribd.com/doc/51665683/Le-document-d-Areva-sur-Fukushima
    Dr. Matthias BRAUN
    AREVA NP GmbH NEPS-G Safety Engineering
    Freyeslebenstrasse 1 D-91058 Erlangen, Germany
    Phone: +49 (0) 9131 18-94061

    (j’inclus les coordonnées de l’auteur, publiques, afin que toute présomption de gouwynisme
    à son égard soit écartée, si elles n’ont pas leur place ici un modérateur pourra les effacer).

    1. Soyons précis, voulez-vous !

      Les quelques epsilon près, comme vous dites, se sont qu’une paille. Le document d’Areva ne fait état ni de la fusion totale du combustible (on parlait jusqu’à maintenant de 55%), ni de la formation d’un corium au fond de la cuve, ni de tels trous dans celle-ci.

      Vous ne démontrez rien.

    1. Accident grave à craindre dans certaines centrales françaises, dont Civaux . A Civaux, la centrale nucléaire est judicieusement placée à côté d’ une célèbre nécropole mérovingienne. Ravissant . EDF a choisi ce village en zone 3 sur le plan des séismes, pour l’effet d’aubaine qu’il présentait auprès d’une population très pauvre et peu combative qui vendait ses terres pour quelques francs de plus que le prix normal . « On se serait cru chez les Iroquois, avec notre verroterie », disait un responsable d’EDF .

      Aucune promesse d’électricité moins chère ni d’emplois en nombre pour les villageois n’a été tenue, à part l’installation d’un élevage de crocodiles bénéficiant du climat tropical généré par l’eau de refroidissement de la centrale . Les villageois n’ont récolté, en fait, que les nuisances.
      Avant la construction de la centrale, les opposants n’ont pas eu accès au registre de l’enquête d’utilité publique , deux vigiles d’EDF ne laissant passer que les personnes favorables au projet . Et pourtant, le trop faible débit de la Vienne en été comme unique source de refroidissement était l’argument principal des opposants à ce projet . Avec la sécheresse, c’est la catastrophe .

      S’ils arrêtent ces deux réacteurs, comme ils l’ont dit, quand le débit de la Vienne tombera à 12 M3 /S ( il en est tout proche) , c’est tant mieux . On peut espérer qu’ils les arrêtent définitivement .
      Mais où iront les malheureux crocodiles ?

  50. Tepco a commencé à installer des refroidisseurs eau/air en vue d’un circuit fermé, cela veut dire qu’ils veulent se passer de la source froide de l’océan.

    D’une part cela élimine tout risque de pollution de l’océan à travers un échangeur eau/eau.

    mais cela pourrait vouloir dire qu’ils se refusent à utiliser l’eau de l’océan proche
    parce qu’elle serait trop contaminée ?

    1. Pas seulement, Shima.

      L’eau de mer contient du sel. Et la propagande a toujours insisté sur la corrosion alors que celle-ci a une action à long terme.
      Son action court-terme est beaucoup plus gênante car le sel crée une pellicule sur tout corps ce qui empêche les échanges caloriques.

      Par contre, un échangeur eau/air, tu peux en voir en voyageant dans notre beau pays : ce sont ces cheminées de 70 mètres de haut par 100 à la base.
      Donc, hormis forcer le flux d’air pour emmener plus de calories, je vois pas trop comment construire ces monstres efficaces en peu de temps.

      Quoique… le temps, ils l’ont maintenant que tous les gouvernements ont accepté que la pollution devienne « normale »…………

      Les plus rapaces se jetteront sur les actions des labos fabriquant des chimios, c’est tout…

      1. « Les plus rapaces se jetteront sur les actions des labos fabriquant des chimios, c’est tout… »…Bonjour, un nouveau scandale en préparation…Le décor est planté, il ne manque plus que les clients/candidats aux soins…Tsoins…Tsoins.

    2. Il n’y a aucun doute sur le fait que l’eau de mer est très contaminée: on recoit régulièrement – y compris de source officielle – des valeurs des milliers de fois supérieurs au taux maximum autorisé. Par contre, je ne vois pas pourquoi un échangeur de chaleur a eau ne pourrait pas fonctionner avec de l’eau contaminée…

      L’argument d’éviter plus de pollution marine me semble suffisant. Espérons que ces échangeurs a air (moins efficaces) seront suffisants et fiables… Bref, a mon humble avis, pas de quoi crier au complot sur ce point.

    3. @ Yvan L’eau salée présente des inconvénients bien connus, mais c’est le procédé de base utilisé dans la centrale avant l’accident et jusqu’à plus ample informé les canalisations devaient en partie subsister.
      Les échangeurs eau/air envisagés semblent des modèles industriels de faibles dimensions (genre climatisation d’immeuble) qui seraient utilisée en nombre 10 ?
      Il ne faut pas oublier que la puissance recherchée n’est que de quelques % de ceux d’une centrale.

      @Manu29 pour éviter des canalisations supplémentaires (contaminées) sur le site .
      et éliminer aussi un systême de pompage supplémentaire.
      ce n’est pas un cri au complot, juste un soupçon éventuel d’indice. à confirmer ou infirmer.

      1. Shima.
        La puissance recherchée ne correspond qu’à quelques pourcents. Oui. Mais.
        Ton eau chaude à refroidir n’est justement pas « très » chaude. Et de ce fait là, tu dois avoir un débit important.
        D’où une dimension d’échange plus importante en rapport.

        Il faut tenir compte d’une émission de calories plus faible, c’est clair, mais la différence de température étant plus faible, tu « perds » en efficacité.

        Et de toute façon, avec des cuves percées de partout, parler de « circuit fermé » est vraiment du grand n’importe quoi.

        Regardes la mise à jour de lundi 15H52 : les gars ont balancé de la flotte dans une baignoire trouée par milliers de M3 et en récupèrent … 10 par heure…

        L’amusant maintenant va être de voir monter la température des coeurs fondus malgré les injections de flotte.

  51. Ce soir au « 20 heures » sur l’A2 :
    Un « tremblement de terre politique »
    Un » tsunami médiatique »
    Et pour finir un interviewé ose sans rire « une explosion nucléaire » !!!!!!!
    Et tout ça sans un mot sur le Japon dans le fils du journal……… C’est de DSK qu’il s’agit.
    Et certain parlent de « retenue », de « dignité », de « pudeur ».
    Inquiétant glissement du langage et des émotions de nos classes dirigeantes..

    1. Oui, on est vraiment « pris en otage » par tous ces termes de mode, qui ne concernent pas que les politiques mais aussi la béatitude du bon peuple (nous, quoi) dont les neurones effacent aussi vite qu’elles les ont ingurgitées, les informations qui leurs sont fournies 😀

  52. Le réacteur n°3 de Fukushima inquiète de plus en plus

    A la centrale de Fukushima Daiichi, TEPCO a annoncé que le pompage de l’eau des sous-sols du réacteur n°3 devrait commencer aujourd’hui à un rythme de 10 tonnes par heure. Le niveau de l’eau est monté de 20 cm ces deux dernières semaines.

    Mais la situation de ce réacteur est de plus en plus inquiétante : en une journée la température de l’eau est monté de 46,5°C, elle est maintenant de 297°C.

    De plus, d’après la presse japonaise il se pourrait que le cœur des réacteurs n°2 et 3 soit en fusion. Des niveaux de césium 134 de l’ordre de 200 becquerels par centimètre cube (encore plus élevés que la veille qui était déjà 2300 fois supérieurs à la norme), et des niveaux de césium 137 de l’ordre de 220 becquerels par centimètre cube, 2 400 fois plus élevés que la norme, ont été détectés près de l’entrée d’eau du réacteur n°3. Le niveau de radioactivité dans l’océan près de Fukushima serait quant à lui 3300 fois supérieur à la norme.

    La compagnie a annoncé que les barres de combustibles du réacteur n°1 sont en partie dénoyées et qu’elles génèrent de la vapeur. La température du haut de la cuve aurait baissé : elle était de 100°C hier.

    Finalement, et contre l’avis de nombreux experts, le cap des 6 à 9 mois pour la diminution des fuites radioactives et le refroidissement des réacteurs est maintenu, malgré les trous dans la cuve du réacteur numéro 1. TEPCO et l’agence japonaise de sûreté nucléaire comptent donc avoir stabilisé la situation à la centrale de Fukushima Daiichi d’ici janvier 2012.

    A la centrale d’Hamaoka les réacteurs n°4 et5 devraient être à l’arrêt pour encore deux ans minimum, c’est-à-dire le temps que le construction d’un mur anti-tsunami soit terminée ainsi que le renforcement des normes de sécurité sur le site.

    Par ailleurs, le plan de dédommagement des victimes de la catastrophe que TEPCO doit mettre en place prévoit des examens de santé pour les habitants de la région qui débuteront en mai, la construction de 24 000 logements temporaires à partir de mi-août, et la gestion des déchets et des débris qui devrait commencer avant la fin de l’année. Les sols (radioactifs) des cours d’écoles, qui ont été le sujet d’un conflit entre les habitants et le gouvernement, devraient être enlevés cette année.

  53. Suite à la catastrophe de Fukushima Daiichi en Mars dernier, les Etats-Unis réfléchissent à de nouvelles manières de stocker les déchets nucléaires et une Commission a proposé la mise en place d’un réseau de sites de stockage dans tout le pays.
    Les Etats-Unis comptent près de 65 000 tonnes de combustible nucléaire usagé stockées dans 75 sites se trouvant dans 33 Etats .
    En Europe, l’une des solutions a tout simplement consisté à exporter ses déchets, principalement vers la Russie – une pratique interdite en novembre 2010 par l’Union Européenne. Dans le passé, les entreprises françaises, allemandes et hongroises ont exporté toute sorte de matériaux nucléaires vers la Russie. En tout, plus de 700 000 tonnes de déchets nucléaires sont aujourd’hui entreposés en divers endroits de Sibérie selon Bellona, une fondation environnementale norvégienne. La majeure partie des déchets sont de toute évidence des produits résiduels destinés à être retraités, mais les analystes de la fondation doutent que l’uranium usé soit un jour retraité.
    La France prévoit actuellement la construction d’une unité destinée à accueillir des déchets à Bure, dans le nord-est du pays.
    La troisième approche est celle du stockage en surface. Les Français ont utilisé un seul lieu, bien gardé, pour gérer les matériaux qui n’étaient pas exporté.
    http://www.paristechreview.com/2011/05/12/energie-nucleaire-post-fukushima-dechets/

  54. Tè, au fait, tant que j’y pense. Ca m’arrive.
    Si vous voyez des nouvelles vidéos du site, soyez attentif à l’état de la végétation.
    Il devrait y avoir des arbres qui vont prendre des aspects « hiver » en plein été.

    1. Mmoui

      Mais le sol gorgé d’eau salé du tsunami… ?

      Attention aux fausses alertes, comme quand on avait montré des ouvrières d’usines de microélectroniques « prisonnières » car tenues par un bracelet électrique, alors qu’en électronique, il s’agit de bracelets conducteurs pour éviter les charges statiques.

      CauseS (avec un S) –> Effet. Notez le S, c’est tout.

      1. Timiota.
        Le raz-de-marée n’a pas vraiment eu le temps de rester sur place. Il avait un bus à prendre, et surtout, la pente est assez forte sur le site (voir vidéos).
        Donc, la pénétration du sel dans la terre n’a pas dû être des masses importantes.

        Mais bon, je reconnais, je ne suis pas sur place et rien ne vaut les informations extrêmement fiables et complètes de tepco…

  55. @ François,

    Bonjour,

    des images,13mn, du 6/5, du site et du travail en cours.

    http://www.youtube.com/watch?v=4k86qoCij_M

    « Fukushima Daiichi Nuclear Power Station Current status of restoration work

    (video on May 6th, 2011)

    A long site video showing work being undertaken by TEPCO staff and subcontractors at the Fukushima nuclear power plant. Released by TEPCO 17 May 2011.

    I note that some of the clips have previously been released but much new stuff available. »

  56. Allemagne: La commission pour la sécurité des centrales nucléaires allemandes (17) ne donne pas de consignes quant à la fermeture de centrales mais déclare entre autres qu’aucunes centrale n’est à considérer comme sûre par rapport aux crash de gros avions et que, techniquement parlant, « des moyens d’y remédier » existeraient.
    Ainsi, la commission renvoie la balle à la politique quant à des décisions à prendre qui en débattra le 6 Juin prochain au Bundestag
    Sigmar Gabriel (SPD), leader de l’opposition et ancien ministre de l’environnement, avait critiqué avant même le rapport de la commission que celui-ci a été fait « à la va vite » et que normalement il faudrait 1 an à 1 an et demi pour remettre un rapport valable, répondant à tous les critères de contrôles de sécurité d’une centrale nucléaire.
    (l’article complet en allemand : AKW-Prüfer scheuen klare Abschaltempfehlung)

    1. Le ministre Roettgen aurait annoncé la fermeture définitive de 4 centrales nucléaires allemandes qui ne répondent même pas au crasch de petits avions.
      13:21 Drucken
      Eil +++ Röttgen deutet Aus für vier Atomkraftwerke an
      Berlin (dpa) – Umweltminister Norbert Röttgen hat das Aus für vier Atomkraftwerke in Deutschland angedeutet. Grund ist, sie genügen nicht einmal den Sicherheitsanforderungen für den Absturz eines kleinen Flugzeugs. Röttgen sagte bei der Vorstellung des Berichts der Reaktorsicherheitskommission in Berlin, Biblis A und B sowie Brunsbüttel und Philippsburg I hätten «keine nachgewiesene Sicherheitsauslegung». Dies werde bei der politischen Bewertung eine wesentliche Rolle spielen. Die vier Meiler erfüllen nicht die kleinste der drei geprüften Sicherheitsstufen.

  57. Mise à jour 232
    De l’importance des procédures opérationnelles.
    Après le Tsunami, par chance, toutes les centrales étaient intactes et arrêtées. Simplement elles n’avaient plus d’énergie électrique pour évacuer la chaleur résiduelle. On apprend qu’ils avaient cherché à concentrer 70 camions pour établir une génération de secours. Fukushima avait besoin d’électricité une heure après le tsunami pas le lendemain. C’est 70 hélicoptères qu’ils auraient du rassembler et si ils ne les avaient pas ils auraient du demander le complément à la marine américaine qui les aurait fournis.

  58. J’aimerais avoir l’avis de participants à ce fil au sujet du site ENENEWS implanté aux Etats-Unis. Ce site diffuse des informations glanées sur différents portails le plus souvent à propos de la situation à Fukushima. Ces sont des flashs de quelques lignes ou parfois des vidéos.

    Avez-vous remarqué comme moi, le recours massif, quasi-systématique, aux auxiliaires modaux MAY/ MIGHT / COULD qui indiquent que l’on se situe dans le domaine de l’hypothétique ?
    Cherchent-ils à effrayer ou à informer ? Dans quel but ?

    La comparaison avec le billet de François Leclerc est à cet égard riche d’enseignements. Là où ENENEWS sonne sensationnaliste avec ses hypothèses plus ou moins fiables, on ne trouve ici que renseignements dûment vérifiés et une retenue exemplaire. Merci.

    1. Je considère qu’Enenews n’est pas une source fiable. Il n’y a aucun traitement informationnel, simplement une collection non-hiérarchisée d’hypothèses plus ou moins plausibles. L’existence de catégories « strange » et « coverups » ne fait que renforcer ce sentiment de velléité sensationnaliste plus qu’informative.

    2. beaucoup de news donnent des liens sur des journaux internationaux.
      ces memes journaux utilisent aussi le conditionnel.
      Surement parce que les informations japonaises sont aussi au conditionnel

    1. Très inquiétant .Voir les interventions relatives au message n°67

      La sécheresse continue et on ne nous dit plus rien pour Civaux alors que le débit de la Vienne approche de la limite fatidique . Arrêteront-ils ces deux réacteurs ?

      1. Comme en 2003, ils augmenteront « exceptionnellement  » la température de rejet de 28°C à …..ce dont ils ont besoin, et pour éviter les germes pathogènes dans les canaux, balanceront des dizaines de tonnes de chlore chaque jour…la routine.

        Le souci, a mon avis, c’est que restreindre la consommation d’énergie ne fait pas (encore) partie des possibles en France. Ce serait accepter que le nucléaire n’est pas la solution à tout.
        Ce pas à franchir nous coutera cher.

  59. Cryptome vient de publier une nouvelle vidéo des travaux entrepris à la Centrale. On y voit des ouvriers ici et là, des jets de substance verte, des containers divers et variés, des structures renforcées, des grilles mystérieuses, et des salles de décontamination. Je ne sais pas si c’est l’effet de l’absence de bande son, mais ces 13 minutes m’ont paru interminables…

    1. Un document très instructif ! On se rend mieux compte en le visionnant de l’étendue des ravages causés par les explosions d’hydrogène et de l’immensité de la tâche à accomplir pour rendre le site un peu plus fréquentable.

      Aspersion de résine (verte) pour fixer la poussière radioactive, enlèvement des débris et stockage dans des containers (bleus), stockage de l’eau contaminée (gris), etc… Tout cela avec des moyens et des implantations de circonstance. C’est un énorme travail qui a débuté et doit être accompli.

      Au sein du réacteur n°1, on remarque tous les systèmes destinés à purifier l’air ambiant et toutes les tuyauteries souples qui ont été installées.

      Enfin, on assiste à la vérification de l’exposition à la quelle les ouvriers ont été soumis, ainsi qu’à un aperçu de la logistique nécessaire pour y parvenir et pour qu’ils bénéficient de nouvelles tenues quand ils reviennent travailler.

      1. C’est un énorme travail qui a débuté et doit être accompli.

        Le sera-t-il ?

        Quid si Tepco « dépose le bilan ». Jusqu’à quand les banques financeront-elles ? Imaginez que pour Tchernobyl, il faut faire appel aux dons des états pour refaire et parfaire le sarcophage. Hallucinant, mais à terme, le plus probable, comme partout, comme toujours, c’est la décharge, l’abandon qui sera en mise en place. Avec en limite, des panneaux, quelques clôtures, quelques patrouilles, sauf qu’ici la limite risque d’être particulièrement étendue.

        Saloperie de procédé, toujours aussi polluant dans 300 ans, voilà un beau cadeau aux générations futurs, après le grand chambardement, des bâtiments désolés, envahi par les ronces, le tout à moitié enseveli, mais toujours aussi dangereux. Je suis dégoûté, dans 300 ans, un gamin, qui jouera à cache-cache crèvera, le mois ou l’année suivante d’être passé trop près d’un tuyau, d’une pierre. Et c’est à force de voir crever leurs enfants, que les gens du coin s’enfuiront pensant l’endroit maudit. Et cela se répétera pour des siècles et des siècles. Amen.

        Quand je vois la vidéo, ce n’est pas un travail, mais un des travaux d’Hercule, et il ne se fera pas, j’en ai la conviction.

      2. Vincent,

        Si l’humanité future maitrise les compteurs de radioactivité, il n’est pas surhumain de contrôler l’environnement à 99,99999%, cela sera triste mais on parlera d’épiphénomène.
        C’est pas impossible qu’à l’occasion de travaux, on retourne des choses très enterrées qu’on aura pas vu dans le fond naturel en mode « screening », mais je demande à voir quelle est la dose maximum dans 100 ans dans un cas comme celui-là (source invisible quand elle est 1 m sous le sol –> radioactivité alpha, pas gamma qui le serait un peu quand même –> dangereuse seulement par ingestion à ces dates là –>etc…).
        Certes c’est pas jojo de se dire qu’il faudra vivre avec des détecteurs omniprésents et du zonage préventif.

        Remarquez que c’est le problème qu’on court déjà, les « sales restes » à cause d’une autre technologie très simple: je veux parler des mines anti-personnel. Loin de la France, certes.

        Et pour ce qui concerne le charbon : le soufre issu du charbon a marqué les régions considérées pendant des décennies (retour du lichen sur les arbres du Luxembourg dans les années 1990 de mémoire, 30 à 50 ans après la baisse des chauffages au charbon…). Mais sans mortalité humaine directe après la première exposition, juste un biais sur l’éco-système, inchiffrable.

        Déverser de l’énergie de nos réservoirs n’est pas neutre, hélas, et un mode d’exploitation de n’importe quelle énergie fossile qui fasse la part des choses en étant distribué, « co-individué » comme nos autres activités sociales, c’est un but qui nous demandera des efforts.

        Les dégâts du nucléaires ne sont pas forcément incommensurables avec ceux des autres choix à dose d’énergie retirée égale, même si leur « écart-type »  » est plus grand » (et qu’il n’y pas d’écart-type, mais y en avait-il pour le charbon, le pétrole dans la mesure ou ce qui fixe l’écart c’est un usage sociétal rapidement « naturalisé » dans un « mode de vie »?)

        Un peu provoc, mais prenons du recul : bcp de KWh sans morts directes ou dégats indirects = très difficile.

    2. Une précision appris depuis ! La caméra suit les tuyaux souples d’injection de l’eau dans les réacteurs. Orange pour le n°1, jaune pour le n°2 et vert pour le n°3.

  60. A propos je n’ai pas vu mentionner sur le blog le roman The Pompeii Syndrome de David Rice (voici un lien avec une courte description). Ce roman met en scène un attentat terroriste sur une centrale nucléaire anglaise et en décrit les conséquences sur les populations d’Europe… Dans mon souvenir c’est assez terrifiant…

    1. C’est bien ce qu’on disait : pas besoin d’avoir l’arme nucléaire mais simplement des missiles classiques pour détruire un pays suicidaire qui s’est doté de centrales nucléaires.

      1. Les pays limitrophes se détruiraient en même temps que nous, les pays ayant des missiles d’une portée suffisante ont aussi l’arme nucléaire…

      2. @Rutily @ Mianne pourquoi utiliser des missiles ?
        Quelques terroristes dont certains infiltrés comme réfugiés politiques, une farouche volonté, un défaut de négociation, et l’affaire peut-être tentée.
        Tant qu’à être traduit devant une cours de justice internationale …
        et quelle dissuasion ? le désert ? les villes dont on veut protéger les habitants ?
        D’autant plus que l’opération si elle est soigneusement menée peut être répudiée.pour l’opinion publique, tout en gardant son effet sur le gouvernement du pays visé ou allié

    1. Merci pour le lien !
      C’est énorme et ça résume parfaitement l’esprit de l’époque : imposture généralisée des marchands aux manettes du monde… va falloir les leur confisquer, ces foutues manettes… la question principale reste : comment ?
      :-°

  61. Phil’Info
    La leçon de Fukushima : méfions-nous de la « surconfiance »
    La cause première de l’accident de Fukushima est humaine et décisionnelle, et présente trois aspects.
    Premièrement, on a décidé de continuer à utiliser une technologie vieille de 35-40 ans, malgré les progrès qui ont été faits dans le domaine depuis cette époque.
    Deuxièmement, les débuts de l’énergie nucléaire civile furent souvent motivés par leur contribution au développement des technologies nucléaires militaires. C’est évidemment un mauvais moyen de prendre des décisions dans le domaine énergétique.
    Troisièmement, les probabilités d’accident dans le domaine de l’énergie atomique sont généralement calculées par des partisans de cette technologie. La psychologie expérimentale nous explique que ces experts sont sujets à un biais cognitif de ‘surconfiance’.

    Des études de l’Union Européenne révèlent que si les centrales atomiques devaient être assurées, le prix de l’électricité qu’elles génèrent serait triplé, ce qui lui ferait perdre le marché. Les méthodes d’estimation probabiliste du risque, qui évaluent les probabilités d’accident dans une centrale nucléaire, devraient naturellement intégrer ces deux types d’information – les données du marché de l’assurance, et les fréquences empiriques réelles d’accident nucléaire – qu’elles ont jusqu’ici ignorées.

    L’argument qui affirme que l’énergie nucléaire est nécessaire pour lutter contre le changement climatique est complètement invalide…..parce qu’on ne prend en compte que les émissions du réacteur lui-même, et que l’on ignore les 13 étapes du cycle nucléaire complet. Cependant ce cycle est extrêmement producteur de CO2 ….

    …l’énergie nucléaire est plus onéreuse que l’énergie solaire photovoltaïque ou éolienne – les agences de notation affirment qu’elle est environ quatre fois plus chère que cette dernière. Après tout, aucune centrale nucléaire n’a jamais été construite dans le monde sans financement public massif. Aux États-Unis, ceux-ci reviennent à environ 50% du coût des réacteurs. Si les énergies éoliennes et solaires avaient reçues de telles subventions, on utiliserait aujourd’hui partout dans le monde presque 100% d’énergies renouvelables. En résumé, l’énergie nucléaire est sale, chère et n’est pas nécessaire.

    1. Excellente argumentation.
      Tout est dit de ce qu’il faut penser raisonnablement du développement du nucléaire civil.

      Quoique puissent être les résistances du lobby nucléaire, il y aura un avant et un après Fukushima.
      Des scientifiques et politiques jusqu’ici favorables au nucléaire deviennent réticents, voire prônent la sortie programmée du nucléaire. Ils ne sont pas encore assez nombreux, mais ils renforcent les réticences de plus en plus grandes exprimées par l’opinion publique dans son ensemble.

      1. « oaaah la nucléaire energy, c’ey l’avenir, n’est-il pas? si, il est, ils disent « :
        Romandie News AFP / 18 mai 2011 14h49)
        GB: le nucléaire encouragé à se développer malgré Fukushima
        LONDRES – L’ambitieux programme nucléaire britannique a été encouragé mercredi à aller de l’avant malgré la catastrophe de Fukushima, un rapport officiel recommandant des aménagements sans remettre en cause la construction de nouveaux réacteurs.

        Dès les premières conclusions de ce rapport connues, le ministre de l’Energie Chris Huhne s’est félicité de ses conséquences sur la relance du nucléaire: il y a vu les bases pour continuer à lever les obstacles à la construction de nouvelles installations au Royaume-Uni.

        Cette position tranche avec celle de l’Allemagne, où la chancelière Angela Merkel a lancé une réflexion pour sortir au plus vite du nucléaire après le drame provoqué par le tsunami du 11 mars au Japon.

        Chargé par le gouvernement de tirer les leçons de cette catastrophe, l’inspecteur en chef des installations nucléaires britanniques a émis 26 recommandations, tout en estimant qu’il n’était pas nécessaire de réduire l’activité des 19 réacteurs du pays.

        Mike Weightman, qui dirige l’instance supervisant le nucléaire (Health and Safety Executive, HSE), a estimé qu’un scénario extrême comme celui de Fukushima n’était pas crédible au Royaume-Uni.

        Il a notamment souligné que son pays se trouvait à plus de 1.500 km de la première faille sismique. La technologie et le modèle de nos réacteurs, en activité ou en projet, sont différents de ceux de Fukushima, a-t-il aussi noté.

        Il a en outre salué la culture de sécurité appropriée des opérateurs britanniques.

        M. Weightman assure néanmoins que des leçons doivent être tirées des événements du Japon. Il a recommandé que 25 points soient passés en revue, comme les mesures pour protéger les centrales nucléaires en zones inondables ou les moyens de répondre à une coupure prolongée d’électricité, comme ce fut le cas à Fukushima.

        Sa 26e recommandation réclame qu’un plan d’action soit publié vers la mi-juin pour répondre à ces questions.

        Point essentiel aux yeux des industriels, M. Weightman a estimé que la construction de plusieurs réacteurs sur le même site ne devait pas être remise en cause, ce qui aurait obligé à revoir la plupart des projets en cours.

        Le Royaume-Uni compte actuellement 10 centrales abritant 19 réacteurs, qui assurent près d’un cinquième de la production nationale d’électricité.

        Dans le cadre de la politique de relance du nucléaire décidée par les travaillistes et confirmée par le gouvernement actuel, plusieurs groupes d’énergie européens sont sur les rangs pour construire cinq nouvelles centrales, qui comprendraient au moins 10 réacteurs.

        Les français EDF et GDF-Suez, l’espagnol Iberdrola et les allemands EON et RWE sont sur les rangs, pour un marché estimé à quelque 35 milliards d’euros.

        M. Weightman a indiqué qu’il devait se rendre la semaine prochaine au Japon à la tête d’une équipe internationale d’experts. Son rapport final, attendu en septembre, tiendra compte des conclusions de cette mission, a-t-il précisé.

        Ce n’est qu’après la publication de ce rapport final que les autorités britanniques donneront leur décision sur une autorisation des réacteurs nouvelle génération de type EPR du groupe français Areva et AP1000 de l’américain Westinghouse.

        EDF, qui a déjà arrêté son choix sur l’EPR, souhaite construire quatre réacteurs, dont le premier est censé entrer en service en 2018.

        Un représentant de Greenpeace, Doug Parr, s’est insurgé contre des conclusions hâtives tirées sous la pression des industriels alors qu’il faudra encore des mois et même des années avant que toutes les leçons ne soient tirées de la catastrophe de Fukushima.

    2. Absolument exact. Peut se décliner de bien des façons mais la conclusion ne changera pas.

    1. A priori c’est une carte qui montre les mesures effectuées en Europe du niveau des rayonnements en nSv (nano sievert mille fois moins que micro sievert). les points bleu sont à 100 nSv soit 0,1 micro sv les points verts à 200 et les oranges à 300.

  62. à la lecture de certains site annonçant que le cœur fondu du réacteur N°1 a non seulement perce la cuve, mais aussi l’enceinte de confinement, je m’étonne ( enfin m’interroge fortement pourquoi) que les autorités ne diffusent pas des images ou video des installations dans la zone de confinement.
    des idées sur le sujet? des infos que j’ai loupé?

  63. Presque hors sujte mais pas tout à fait.

    Il y a un dommage collatéral que l’on ne peut ignorer. J’ai été confronté il y quelques années à des problèmes de contamination radioactive d’éléments de packaging de composants microélectroniques (apparemment, le substrat n’était pas en cause).

    Un contamination même infime peut mettre en cause le bon fonctionnement du composant, et peut interdire son utilisation dans de nombreuses applications. Si ce n’est pas vital pour nombre de produits grand public. c’est rédibitoire pour les applications industrielles ou sensibles. J’espère que les salles blanches resteront indemnes, au Japon et alentour, voire beaucoup plus loin. Il va falloir trier tous les matériaux entrant dans la fabrication de

    Pour illustrer mon propos, on peut imaginer la possibilité de basculement d’un bit dans une mémoire : on ne peut plus faire confiance à la mémoire. Si la probabilité d’occurence est faible dans une RAM dynamique (rafraîchie à haute cadence), elle notable dans une RAM statique, ou dans un dispositif mémoire de longue durée.

    1. Vers une baisse de fiabilité des clés USB et SD card d’appareils photos ?
      Il y a sûrement des filtres dans les salles blanches, mais pour les gaz, ou particules inhabituelles ?
      iode, césium, plutonium ?

      1. Oui Fuku, mais je pense que la perte d’un pixel sur une image photographique ne constitue pas un grand dommage la plupart du temps (produit grand public auquel je fais allusion). C’est différent lorsqu’il s’agit de contrôler un avion, une fusée, un satellite.

        Voyez le rôle et l’impact (à proprement parler) d’une mouche dans le film « Brazil » 🙂

        Je ne sais pas si on peut protéger complètement les salles blanches contre les éléments que vous citez ; mais je voulais dire qu’il faudrait ou faudra trier tous les éléments entrant dans la fabrication d’un composant « stratégique », même si un élément est très faiblement contaminé. Ce n’est pas facile, voire même très difficile, et pour être plus clair, une contamination générale d’une région peut remettre en cause sa capacité industrielle à poursuivre la miniaturisation selon la « loi » de Moore.

        PS : par ailleurs « rédibitoire » s’écrit bien rédhibitoire, mes excuses aux éventuels lecteurs sensibles.

      2. Le spatial utilise depuis longtemps des codes correcteurs d’erreur pour déceler / corriger des inversions de bits dus, notamment, aux ions lourds. L’électronique embraquée, lorsqu’elle est critique, est redondée et ceci couvre le problème d’inversion de bits. Pas vraiment un souci.

  64. Les nombreuses erreurs japonaises

    Les erreurs japonaises sont nombreuses. Elles vont de la construction de la centrale à sa gestion puis à la gestion de l’accident. Les responsabilités sont privées (TEPCO), mais également gouvernementales. Revue de la somme incroyable des erreurs.

    1. La centrale n’aurait jamais dû être construite en bord de mer. Cette implantation permet de simplifier la technologie du réacteur, mais le rend moins sûr en cas de problème.
    2. La centrale n’aurait jamais dû être située en zone sismique.
    3. La centrale était prévue pour résister à des tremblements de terre de niveaux 7 dans un pays qui a déjà vu le niveau 9 au moment de la construction
    4. Des ingénieurs japonais avaient averti de l’insuffisance des normes de construction sismique. Ils n’ont jamais été écoutés.
    5. La centrale n’était pas résistante à une double défaillance (tremblement de terre qui coupe l’électricité et tsunami qui met en panne les générateurs diésel). Double catastrophe pourtant hautement prévisible ! Un tsunami accompagne, hélas, souvent un tremblement en bord de mer
    6. La maintenance de la centrale était hasardeuse. Le nombre d’incidents sur les centrales de TEPCO au japon (et de ses concurrents également) étaient grand, les gravités des accidents également. Ces anomalies étaient souvent dissimulées.
    7. La centrale utilisait du MOX qui contient du plutonium (1 milligramme est mortel pour l’homme)
    8. La centrale de Fukushima a été prolongée, en fait elle aurait dû être arrêtée au moment du tremblement de terre. Notez que cet arrêt, s’il avait eu lieu, n’aurait peut-être pas évité un accident
    9. La catastrophe étant arrivée, TEPCO a mis en place des moyens ridicules et n’a pas été à la hauteur. Son président a disparu de la circulation, deux semaines après la presse dévoile qu’il est en arrêt maladie.
    10. Le premier ministre japonais ne se rend pas sur les lieux de l’accident et semble presque ignorer l’accident. Il le minore en tout cas. Il faudra attendre plus d’un mois pour le voir visiter la région.
    11. La gravité de l’accident a été largement minorée par TEPCO également pour finalement être reclassée au même niveau que Tchernobyl
    12. Le Japon a de nombreuses fois refusées toute aide internationale. C’est fort dommage, car une aide française et russe aurait été du plus grand secours. Le fait est que des étrangers sur place auraient vu de suite la gravité de la situation
    13. Le Japon aurait dû faire immédiatement appel aux Russes, forts de leur expérience
    14. Les mesures prises après l’accident sont inadaptées voir dangereuses
    15. L’eau fortement contaminée n’aurait jamais dû être rejetée en mer. La contamination de la chaine alimentaire étant à craindre au final. Sans oublier que poissons et fruits de mer sont une composante essentielle de l’alimentation des Japonais
    16. Les Japonais, numéro un mondial en robotique, se sont trouvés dans une situation ou aucun de leurs robots ne pouvait servir en de telles circonstances. Il a fallu une aide tardive américaine.
    17. Enfin, et surtout, la construction, la gestion et encore plus la gestion de la crise ne devait et ne pouvait pas être laissée sous la seule responsabilité d’une entreprise privée dont le seul but (comme toute entreprise privée) est de minimiser les couts et de maximiser les profits. On ne peut pas jouer à cela avec le nucléaire

    source :
    http://www.marianne2.fr/Pendant-ce-temps-la-a-Fukushima_a206313.html

    1. @ Ancestral
      1) Flamanville, Blayais ….
      ( mais Dai-Ini Onagawa )
      2) Fessenheim, vallée du Rhone
      7) Blayais tranche 1 bientôt les 2
      10) il semble que ce soit plutôt le contraire voir maj 235, ce que l’intervention de l’empereur pouvait laissersupposer.
      12) les experts d’Areva sur place sont partis dare dare !

  65. Entendu à midi sur France-Info la présentation d’un livre sur Fukushima écrit par le fils de Jean-François Sabouret, qui charge TEPCo et dédouane le premier ministre, et surtout évoque la probabilité que le réacteur n°4 était à usage militaire.

      1. Tu te moques mais il faut bien reconnaitre si on est honnète que les infos qu’il avait amené se vérifient toutes une par une.
        Le réacteur 4 était donné vide par toutes les sources. On s’était moqué à ce moment quand il disait que c’était faux !
        Un autre point de détail, le réacteur qui est en train de s’effondrer. Gouwy avait prévu que les sous bassements risquaient fort de ne pas résister et de précipiter l’effondrement des batiments. la encore : moquerie
        Maintenant, c’est confirmé : http://irmineblancdumonde.wordpress.com/2011/05/12/actualites-jeudi-12-mai-centrale-nucleaire-fukushima-le-reacteur-n%C2%B04-est-sur-le-point-de-seffondrer/

        1. dom, en l’absence d’informations, il ne s’agissait que de « shots in the dark » de votre part. Ceci dit, vous aviez vu juste sur pas mal de choses, on vous l’accorde. Si je me permets de vous dire « vous », c’est que Gouwy et vous n’êtes qu’une seule et même personne.

          Ceci dit, quelles sont vos sources (SVP et j’insiste) sur le réacteur 4 ?

      2. Ah bon ! l’histoire du reacteur à usage militaire clandestin c’était donc vrai !

        A moins que ces Sabouret ne soient aussi de vilains affabulateurs ?

      3. @ Lucky

        « Evoquer une probabilité » / « Affirmer preuve à l’appui » : ces 2 propositions sont-elles identiques ?

      4. @Paul !
        J’ai du rater un épisode… Je n’imagine pas remettre votre affirmation en doute, vous avez tracé son adresse IP ? LOL !
        Bonne nouvelle en tout cas, ça manquait d’analyses un peu pointues ces temps-ci !
        Enfin, à mon humble avis …

      5. je voudrais bien mais non 🙂
        celle la on me l’a déja fait sur un autre forum, pas avec Gouwy mais avec un autre posteur à cause de mon ip, parait il.
        donc je sais maintenant et vous le saurez aussi que tous ceux qui utilisent une clef orange ou SFR ou Bouygues, ont la mème ip.
        si j’ai la mème c’est donc que gouwy utilise une clef. il doit y en avoir bien d’autres.
        perso, je n’ai pas de sources particulière. j’ai mis le lien de celle que j’avais.

      6. @dom
        Deux petites précisions, svp :
        – oui, je suis moqueur, on ne se refait pas, à chacun ses petits plaisirs…
        😀
        – non, je ne me moque pas de gouwy, au contraire, je rappelle ‘malicieusement’ que la réalité colle peu à peu à son scénario (enfin, au moins certains points).
        J’ai toujours considéré que ses posts étaient « denses et intéressants », que ses suppositions étaient présentées comme telles et qu’il n’y avait pas tromperie en la matière.
        Au delà de ça, je ne vois pas comment on aurait pu faire autrement que partir sur des suppositions en considérant, comme moi, que Tepco était tout SAUF digne de confiance, comme son histoire l’a montré (et continue de le montrer), donc se trouver en face d’une boîte qui considère le mensonge et le secret comme une pratique normale ne laissait pas d’autre choix que d’imaginer ce qui devait se passer « en réalité », derrière le rideau de leurs mensonges (autrement appelées ‘infos officielles’).
        De plus, j’ai toujours ma carte du fan club de gouwy, je l’ai déjà précisé… (et le poster fluo au dessus de mon lit aussi !)
        😉

      7. « Ceci dit, quelles sont vos sources (SVP et j’insiste) sur le réacteur 4 ? »

        Imaginons que le réacteur 4 ait eu un usage militaire. Imaginons aussi qu’un journaliste ait dévoilé l’affaire. Aurait-il donné ses sources? Bien sûr que non.

        Pour ce que j’en dis, si Gouwy a réellement des sources de première main et cherche à rester anonyme, il ferait bien de faire gaffe (un peu plus qu’actuellement). S’il a juste déduit tout ça en réfléchissant, évidemment, ça change tout.

        Toujours est-il que les « hypothèses » de Gouwy se révèlent avoir été fondées l’une après l’autre. Pas mal pour un troll.

      8. bouuuh bouuuuuh ! …. fait le fantôme de gouwy ^^

        Ben, quand je soumettais la modeste idée de respecter l’esprit ( de G—y ), et non la lettre …
        je n’avais donc point tort, puisque G—y était un fantôme ! ….

        Le factuel pur ( à l’anglo-saxonne) ne suffit pas toujours…sinon, les écrivains, poètes et autre artiste , par intuition, n’auraient pas souvent eu plusieurs longueurs d’avance …
        Les factuels purs ( à l’anglo-saxonne) ne se seraient pas si magistralement « plantés » sur les zzzzarmes de destructions massives bla bla bla ….etc, etc …
        Bref, entre les grands délirants ( complotistes) et les poissons froids surgelés, il y a une marge …
        Et, si nous étions complémentaires, voilà qui serait intéressant !
        signé:
        Refus d’obtempérer.

      9. @Moi

        Imaginons que le réacteur 4 ait eu un usage militaire. Imaginons aussi qu’un journaliste ait dévoilé l’affaire. Aurait-il donné ses sources? Bien sûr que non.

        C’est pas faux.
        A la différence près que le journaliste n’aurait pas été anonyme lui, et que c’est sa crédibilité qui aurait légitimé sa source. Or dans le cas de Gouwy, si nous pouvons effectivement apprendre des choses, tout se passe comme si nous ne pouvions rien en faire.

      10. @Martine Mounier

        Or dans le cas de Gouwy, si nous pouvons effectivement apprendre des choses, tout se passe comme si nous ne pouvions rien en faire.

        Il me semble que quelque soit ce que nous apprenons de Fukushima Daiichi, et d’où que cela vienne (gouwy ou autre), nous ne pouvons rien en faire… non ?

        Les diverses interventions sur le blog sont crédibles / réalistes / fantaisistes / (mettez ici le qualificatif de votre choix)… du coup, on adhère ou non, mais au final, que peut-on en faire de plus ?
        O_o
        Un truc m’échappe….

      11. @Youpi
        Je n’ai pas tout suivi du cas Gouwy mais il procédait par affirmation peu pondérées, sans préciser ce qu’il savait, ce qu’il estimait, ce qu’il supposait, et son statut inconnu ne permettait pas au lecteur de faire ce cheminement (implicite quand on sait, pour une personne connue, « d’où elle parle »).
        C’est me semble-t-il ce que veut dire Martine M : que faire d’affirmations si peu contextualisées sur un sujet si technique ?

      12. ah !…. mais oui…. très juste !
        😀
        Une absence de « capital symbolique » à la Bourdieu en quelque sorte ?
        C’est vrai que sur un forum, derrière un pseudo, ça ne rentre jamais vraiment en ligne de compte…

      13. Une absence de « capital symbolique » à la Bourdieu en quelque sorte ?

        Absolument !

      14. La manière d’étayer une hypothèse et d’ouvrir ainsi des espaces de réflexion et de compréhension me parait l’aspect le plus intéressant.

        Le questionnement plus ou moins pertinent amène chaque jour son lot de nouvelles réponses plus ou moins pertinentes. A chacun de faire son chemin, mais généralement cela va dans la bonne direction.

        Il y a jusqu’à présent beaucoup moins de centrales en détresse que de banques en faillites. Ceci suffit à expliquer à mon sens qu’il y ait moins de contributeurs expérimentés sur ce sujet.
        Mais comme le nombre d’experts ne changera rien à l’affaire autant continuer à se débrouiller comme d’habitude.

        Expert d’un jour ne veut pas dire expert toujours,
        et tant que les modérateurs parviennent à maintenir un bon climat sur le blog,
        laissons les valeureux chasseurs d’adresses ip traquer les dangereux pirates qui pillent les grands succès français de l’eurovision.

        « Oh ! qui que vous soyez, jeune ou vieux, riche ou sage… »

        Bonne journée quand même.

    1. @Julien Alexandre et Paul Jorion : Les clefs 3G Orange ne donnent pas d’IP publique à leurs utilisateurs, mais une adresse privée du genre RFC1918. Il est tout-à-fait possible que deux utilisateurs aient la même IP…

      Il ne s’agit donc pas du tout, contrairement à ce que vous semblez affirmer, d’une IP dynamique publique…

      Mais à part ça, « bravo pour votre travail de modération »…

  66. Au cas où personne n’aurait déjà mis ce lien, la presse se réveille enfin, ou plutôt, réussit à obtenir aussi des infos…
    http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Japon.-La-situation-plus-grave-que-prevue-a-Fukushima_39382-1801448_actu.Htm
    « Le Japon a dévoilé, ce mardi, être confronté à une situation plus délicate qu’initialement pensé à la centrale de Fukushima-Daichi. C’est le scénario du pire qui semble se profiler. »

    Délicate.
    Y’a qu’un journaliste pour trouver des termes aussi idiots.

  67. Mercredi 18 mai 2011 :

    Révélations sur la crise de Fukushima Daiichi.

    La compagnie électrique Tepco a finalement reconnu que les barres de combustibles du réacteur numéro 1 avaient fondu seulement cinq heures et demie après le tsunami.
    Et des éléments de preuves, provenants de sources internes à Tepco mais pas encore officialisées, indiquent que les réacteurs 2 et 3 également ont fondu, le numéro 3 s’étant même effondré dans sa cuve.
    « Cela remet en cause la gestion de crise de l’opérateur, qui a hésité à utiliser l’eau de mer pour refroidir les réacteurs », estime l’Asahi Shimbun.
    Tepco avait jusqu’ici affirmé que seulement 55 % du combustible d’un même réacteur étaient endommagés, mais il admet désormais que le cœur du réacteur numéro 1 a finalement complètement fondu pour former du corium, ce qui implique une forte détérioration de la cuve contenant cette matière en fusion.
    Cela explique aussi que de l’eau radioactive s’en échappe massivement. Mis à part les réactions d’internautes qui laissent éclater leur colère sur la Toile, l’essentiel de la population reste calme.
    « Si cette information avait été donnée une ou deux semaines après le séisme, beaucoup de personnes auraient certainement fui. Mais à force d’être sans cesse exposés à des nouvelles inquiétantes concernant l’accident de Fukushima, les Japonais ont peut-être fini par y devenir insensibles », analyse le Sankei Shimbun.

    http://www.courrierinternational.com/breve/2011/05/18/revelations-sur-la-crise-de-fukushima-daiichi

    1. Le « syndrome de la grenouille » dans toute sa stupide dimension……
      Effrayant constat !
      Quant à nous notre préoccupation « centrale » a divergé vers « DSK à Rikers Island »,
      « l’enfer carcéral » de la méga-centrale New Yorkaise……
      Dans ce domaine les imaginations débordent en flots débridés!
      Car :
      * En moyenne dans le monde, près d’une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de son existence.
      * En Arabie saoudite, les victimes d’un viol sont passibles de la peine de mort. Le 22 novembre 2007, une chiite violée par sept hommes près de Qatif a été condamnée par un tribunal à recevoir 200 coups de fouet et à 6 mois de prison. La femme avait cependant été surprise en compagnie d’un homme n’appartenant pas à sa famille[, ce qui constitue une infraction de la loi locale.
      * En Afrique du Sud, la violence sexuelle est la plus élévée au monde en 2000. 147 femmes sont violées chaque jour selon un rapport de 2003[24]. Le taux de condamnation pour viol reste bas, de 7 % en moyenne. Un tiers du nombre de viols estimé aurait été signalé en 2003[25].
      * 11,6 % des Canadiennes disent avoir été victimes de violence sexuelle de la part de non-partenaires dans leur vie[26]. Par ailleurs, une campagne associative très contestée[réf. souhaitée] déclare qu’une femme sur trois sera agressée sexuellement durant sa vie[27].
      * Aux États-Unis, en 2004-2005, 64 080 personnes ont été victimes d’un viol, 51 500 d’une tentative de viol[28],[29], soit une personne toutes les deux minutes et demi[28] ; 50 % des viols déclarés ont été commis au domicile de la victime. Seuls 41 % des viols sont signalés à la police[28]. Le nombre de viols diminue de façon continue depuis plusieurs années[30] : le taux est passé de 2,8 pour mille personnes de plus de 12 ans en 1979 à environ pour 0,8 mille en 2004[28]. Entre 1993 et 2005, les viols ou tentatives de viol ont diminué de 68 % aux États-Unis[29].
      * Au Pakistan, la loi religieuse, introduite en 1979 et en vigueur jusqu’en 2006, fixait que le viol devait être attesté par quatre témoins masculins, sans quoi la plaignante pouvait être poursuivie pour relation extra-conjugale. Désormais, la preuve du viol se fera sur la base d’expertises médicales et d’une enquête sur les circonstances[31].
      * En Turquie, 35,6 % des femmes subissent des viols conjugaux parfois, et 16,3 % souvent[32].

      France

      Le viol est un phénomène de société considérable dont l’ampleur commence à être reconnue. On ne dispose de données chiffrées officielles que depuis l’enquête nationale menée en 1999 (ENVEFF)[33]. Selon Amnesty International, 50 000 à 90 000 femmes ont été violées en France[34][Quand ?].

      96 % des auteurs de viol sont de sexe masculin et 91 % des victimes sont de sexe féminin (statistiques concordantes du ministère de la Justice et du CFCV, Collectif Féministe Contre le Viol). Cependant on ignore le nombre réel de victimes de sexe masculin, les hommes révélant rarement ces crimes.

      Selon les statistiques de la permanence téléphonique nationale Viols Femmes Informations :

      * 74 % des viols sont commis par une personne connue de la victime ;
      * 25 % des viols sont commis par un membre de la famille ;
      * 57 % des viols sont commis sur des personnes mineures (filles et garçons) ;
      * 49 % des viols sont commis sans aucune violence physique ;
      * 67 % des viols ont lieu au domicile (de la victime ou de l’agresseur) ;
      * 45 % des viols sont commis de jour.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Viol#.C3.80_travers_le_monde

      Nous ne sommes violés par l’industrie nucléaire qu’une fois tous les vingt-cinq ans…..
      Que penser si les violés enfantent de monstres ?…..

  68. En spam…

    Bon, je le remets :

    http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Japon.-La-situation-plus-grave-que-prevue-a-Fukushima_39382-1801448_actu.Htm
    « Japon. La situation plus grave que prévue à Fukushima »
    Déjà, on a du bol, les gars avaient « prévu » quelque chose.
    Mais pas un pique-nique, à priori.
    Evidemment, si j’écris qu’ils avaient prévus une sortie piscine, ça va faire railleur surtout que les structures métalliques des piscines ont subi un « léger » mélange.

    « Le Japon a dévoilé, ce mardi, être confronté à une situation plus délicate qu’initialement pensé à la centrale de Fukushima-Daichi. »
    Délicate. Ouais, tiens, j’y aurais pas pensé.
    T’as des tonnes d’uranium qui ont le ventre à l’air, des gars qui vont bientôt pouvoir faire un concours de cancers, un Pacifique qui se fait tranquillement polluer tout comme le Japon en entier au niveau atmosphérique, mais … attention, délicatement.
    Y s’agirait pas que ça se fasse avec 9 sur l’échelle à Richter, on a dit : en délicatesse.
    D’ailleurs, associer Richter avec le Japon, ce sera bientôt plus qu’un souvenir économique, si je puis dire…

    « C’est le scénario du pire qui semble se profiler. »
    Là aussi, on a eu du bol, ça n’aurait pu être que grave. (tchin, Vigneron)
    Mais si ça ne fait que sembler, les gars, si on a ici des anciens d’autres centrales qui se sont joyeusement éclatées, vous allez pouvoir nous dire ce qu’il entendent par pire…

    Ils en ont des bonnes, tout de même, dans la presse.

  69. Un truc m’inquiète quand-même… à part la centrale.

    Personne n’a d’infos sur la pollution sur les US…???

      1. Merci Youpi.

        Le gamma est déjà un indicateur. Me manque l’alpha…
        Quoique… les deux étant liés (le gamma produit de l’alpha), leur chaine alimentaire est en train de se faire polluer tranquillement.

        Mais bon, la consigne est … en délicatesse.
        Vaseline à tous les étages.

      2. vous aviez sûrement toutes et tous remarqué : le blog de Dominique Leglu sur « Sciences & avenir » est STRICTEMENT inaccessible depuis quelques jours… j’me trompe ?
        Christophe.

    1. Yvan,
      Pour un debut, allez voir sur le site glastnost Fukushima . Qu’a communiqué Kolclink ? IL y a des relevés d’Iode et Césium divulgués par l’allemagne, pour les côtes ouest et est des etats Unis.

    1. Ben ouais, Yvan. Les grandes sociétés ne sont jamais responsables de rien en leur nom, off course !!! Y a toujours un lampiste de service. Cf. par analogie le crash du vol Rio-Paris : on est allé rechercher l’épave et les boites noires pour quelle raison ? Pardi ! Pour prouver que Airbus n’était pas en cause. Ce serait une erreur humaine : équipage ou Air France… De manière générale, tant que les travailleurs encaissent sans broncher, tout ce b…del continuera joyeusement. Au Japon, en France et ailleurs.

  70. Bonjour à toutes et à tous et respect au maitre de céant.

    Le site le plus pointu (et souvent en grande avance) sur la question de Fukushima :

    https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/

    Pas de concession, des chiffres (pas tous publics qui plus est, mais souvent publiés plus tard dans les médias officiels).. des analyses par un technicien de haut vol sur la question du nucléaire et de la radioprotection.

    1. Merci Kolclink (évadé du Stalag 13 :-D), comme quoi tous les joueurs de casino ne sont pas complètement mauvais.

  71. « La situation est beaucoup plus grave que ce que Tepco et l’agence de sécurité nucléaire japonaise ne l’ont laissée paraître », déclare Harry Bernas, directeur de recherche au CNRS. « Des mesures – encore incomplètes – publiées ces jours-ci- prouvent qu’en perçant leurs barrières de sécurité, des éléments hautement radioactifs se sont non seulement échappés dans l’air et l’océan, mais ont également pollué les nappes phréatiques« , s’inquiète le chercheur. « Reste à savoir maintenant à quel degré de gravité nous sommes confrontés ».

    http://www.france24.com/fr/20110518-fukushima-tepco-reacteur-fusion-corium-degats-fuite-radioactivit%C3%A9-crise-japon

    1. @ Martine Mounier Attendre 2 mois pour reconnaittre dans le creux médiatique ce que tout expert indépendant pouvait prévoir dès le début compte tenu de l’arrêt du refroidissement n’est-ce pas la preuve d’une remarquable maîtrise de la communication dont tireront les leçons, nos opérateurs et autorités nucléaires. ?

      Ce n’est cependant pas le pire que l’on (certain(s) nous annonçait à savoir l’explosion de 5 Mégatonnes au contact du corium et de la nappe phréatique.
      8 m à traverser à 1m par jour, on attend depuis le 20 mars.
      Il est vrai que compte tenu du refroidissement permanent par de l’eau la vitesse serait 10 fois ? moins grande.
      maintenant on serait pas surpris .
      Même si le mécanisme n’est toujours pas établi !

  72. Yvan ils ne me payent que dalle. Mauvaise insinuation donc.

    C’est un site monté via google (d’ou l’adresse), je n’en suis ni acteur, mais simple promoteur bénévole, le rédacteur en chef, outre donc ses grands talents en la matière -radioactive – m’honore d’autres publications, dans le secteur de la finance et du trading qui eux sont plus ma tasse de thé.

    Allez donc lire les bulletins, vous saurez à qui vous avez affaire.

    https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/

    moi je fais même la promo de mon site perso (qui lui est payé via de la pub google, mais bon s’ils sont assez furieux pour le faire, on va pas les contrarier).

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