L'actualité de la crise : HISTOIRE DE SOUPAPES, par François Leclerc

Billet invité.

Sous l’influence de la télévision, qui reste le média dominant, l’actualité fonctionne abusivement sous le régime des dominantes. La durée de vie d’une information est réduite, une nouvelle chassant la précédente pour lui prendre le pas et écraser toutes les autres. En général, cela ne contribue pas à la rendre intelligible.

Que plusieurs crises simultanées surviennent, et c’est la cacophonie, dans un système modelé pour n’en traiter qu’une seule. C’est la situation que nous connaissons actuellement, avec la catastrophe japonaise et l’internationalisation de la guerre libyenne, reléguant à l’arrière plan la crise européenne.

Cela pourrait laisser faussement croire que celle-ci est en train de se calmer. Or, il n’en est rien. Au contraire, des illusions sont en passe de tomber, rapprochant le moment où des remises en question devront être ouvertement opérées, comme d’habitude sous la contrainte.

La première consiste à espérer que la zone des tempêtes ne va pas s’élargir – maintenant que le Portugal est parvenu à son centre – prémunissant l’Espagne du même sort, qui déséquilibrerait le toujours très fragile édifice européen.

La méthode Coué n’apporte pourtant pas d’argument : il y a encore peu de temps, on évoquait l’exposition espagnole à la dette privée portugaise. La restructuration des caisses d’épargne espagnoles reste toujours très aléatoire, l’exposition des banques à l’éclatement de la bulle immobilière calculée pour les besoins de la cause, comme le sont les besoins de financement public des caisses d’épargne, les deux ne pouvant qu’augmenter.

La seconde illusion est que le mécanisme du futur fonds de stabilité européen – le MES – va ériger un rempart à toute épreuve contre le tsunami financier que représenterait l’entrée résolue de l’Espagne dans la zone des tempêtes, pour autant qu’elle daigne attendre 2013. Las ! les analystes financiers ont étudié les conditions dans lesquels des pays pourront bénéficier du soutien du MES et ils en ont conclu qu’une restructuration de leur dette pourrait être une condition préalable à son obtention (sous couvert d’une vague référence actuelle à « la contribution du secteur financier »), ce qui ne leur convient pas. En conséquence, les agences de notation baissent les notes des Etats qui pourraient être demain dans ce cas.

La troisième et dernière illusion consiste à croire qu’il va être possible de mener à son terme – sous couvert de réduction des déficits publics – le règlement de la crise financière grâce à des programmes d’austérité budgétaire et de réformes. Pour deux raisons. L’une, déjà vérifiée dans le cas de la Grèce, qui veut que les déficits vont s’accroître et non pas diminuer, en raison de la récession dans laquelle les pays périphériques sont plongés. L’autre, qui va progressivement apparaître, à cause de crises sociales imprévisibles et de la crainte d’explosions.

Deux soupapes existent, mais elles sont verrouillées. L’une est la mise à contribution des créanciers des banques – c’est le cas en Irlande – l’autre des créanciers des Etats, c’est celui de la Grèce. Les débiteurs ne sont pas les mêmes, mais les créanciers le sont : ce sont à chaque fois les mégabanques européennes.

Il va falloir un jour se résoudre, contraint une nouvelle fois par les événements, à entrer dans le vif du sujet de la crise de la dette privée, au lieu de la nier en tentant de la masquer par des stress tests chargés de maquiller la réalité. Cette attitude illustre le déni dans lequel les autorités européennes continuent d’être installées et met en valeur le rôle qui leur est assigné par le système financier.

La remise sur pied du système financier va au-delà des capacités de financement des Etats, et même les banques centrales n’y suffisent pas, dont les sauvetages génèrent d’autres catastrophes, comme on ne voit sur le marché monétaire. La Fed bat monnaie, tandis que la BCE en vient à accepter comme collatéral de ses prêts les titres de la dette irlandaise, quelle que soit leur notation.

Une nouvelle fois, prises à contre-pied, les autorités européennes mettent en cause les agences de notation qui continuent de baisser les notes des pays et des banques de la zone des tempêtes, coupables de prophéties auto-réalisatrices selon elles. Elles amalgament la cause avec les effets. On doit certes reprocher aux agences d’avoir masqué les risques des actifs toxiques, par duplicité et connivence, mais peut-on en faire autant quand elles ne font qu’anticiper la vacuité de la stratégie européenne adoptée ? Ou qu’elles prédisent le risque grandissant que prennent les investisseurs, face à la perspective de restructuration de dettes souveraines, puisque leur rôle est précisément d’analyser ce risque… ?

En réalité, les autorités européennes n’ont pas pu décider et mettre en oeuvre les mécanismes qui rendraient crédible leur volonté affirmée de « tout faire pour sauver l’euro ».

Deux bras de fer sont en cours, qui illustrent bien les enjeux. D’un côté, les agences pèsent actuellement de tous leurs poids, afin d’éviter que soit avalisée la nécessité de restructurations ultérieures de la dette souveraine ; de l’autre, c’est la BCE qui se charge de défendre les intérêts des créanciers des banques irlandaises, en suspendant pour obtenir satisfaction la mise en place d’un nouveau plan de soutien de celles-ci, destiné à soulager la peine du nouveau gouvernement en étalant son effort financier.

Les développements irlandais sont sans ambiguités. S&P vient de saluer les résultats des stress tests des banques irlandaises et a considérer comme stable sa notation de la dette souveraine irlandaise, après l’avoir auparavant baissée. Leur résultat a en effet été calculé afin de ne pas imposer aux créanciers senior une restructuration, ce qui mérite récompense !

La BCE et la Commission de Bruxelles ont aussitôt également salué cette décision, après avoir exercé une pression maximale en ce sens. Pour mémoire, selon la Banque d’Irlande, le montant des obligations seniors émises par les banques irlandaises est de 16 milliards d’euros, les nouveaux besoins de recapitalisation évalués à 24 milliards d’euros, ce qui donne une idée de la destination des fonds qui vont être injectés par le gouvernement, et qu’il va devoir rembourser.

Tout va pour le mieux dans le pire des mondes : l’Etat continue de prendre à sa charge l’intégralité du remboursement des banques européennes créancières des banques irlandaises. Mais va-t-il pouvoir continuer à le faire ? le doute est permis et déjà exprimé dans les milieux financiers. Combien de temps les soupapes vont-elles pouvoir être tenues verrouillées est une question présente sur toutes les lèvres.

De son côté, l’évolution de la situation politique allemande ne va pas contribuer à diminuer l’intransigeance fiscale dont fait preuve le gouvernement dans ses négociations européennes. Rendant encore plus incertaine l’adoption de mesures pouvant faire supporter à l’Allemagne – entre autre – le poids accru d’une solidarité financière accentuée, et plus probable de nouveaux dérapages, qui déclencheront un jour ou l’autre l’ouverture inopinée des soupapes actuellement bloquées.

Les maintenir verrouillées, c’est risquer l’explosion incontrôlée, mais ces gouvernements ne sont pas du tout raisonnables, tout à l’accomplissement de leur mission de sauvetage du système financier.

87 réponses sur “L'actualité de la crise : HISTOIRE DE SOUPAPES, par François Leclerc”

  1. Hier soir sur BCC, j’ai entrendu que les banques Irlandaise sont nationnalisées. vous n’en dites rien…est ce faux? on parle aussi de billions et non de milliards d’exposition pour ce qui les concernent. qu’en est il?
    Je ne me fie plus aux chiffres donc, bicause, personne n’en sait rien.
    Bien à vous.

    1. « Hier soir sur BCC, j’ai entrendu que les banques Irlandaise sont nationnalisées. vous n’en dites rien…est ce faux?  »

      C’est vrai. Mais ce n’est pas nouveau. Si vous voulez voir François Leclerc en parler, relisez ses billets d’il y a un an.

    2. Globalement, elles vont être nationalisées, à la faveur de leur renflouement et de leur restructuration. Le montant de l’addition est à ce jour d’environ 70 milliards d’euros, soit la moitié du PIB du pays.

      1. Soit, il reste encore de la marge, selon les observateurs (avertis) de l’UE : 50% restants.
        Voir plus, si la croissance repart !
        🙂

    3. J’ai oublié de mentionner le vrai probleme..

      1millon de millions=1 billion en France =1 trillion aux US.

      donc 1 billion français=1000 billions US

  2. Cela ressemble à une grenade mal dégoupillée cette affaire…(J’ai préférée le mot grenade qui reste plus écologique et le fruit incontournable du Sud Liban).

    1. Je la trouve très bien dégoupillée cette grenade… Au Mexique, ils la mangent avec du jus de citron vert, saupoudré de sucre, c’est super.

  3. @ Monsieur F Leclerc

    Pourquoi voudriez-vous que l’État Irlandais (par exemple) accélère un phénomène qui va gravement toucher son peuple alors qu’en attendant que les choses arrivent tranquillement, il pourra les imputer aux autres et se réfugier derrière son orthodoxie et sa bonne conscience ?

    Tout est question de prise de conscience des enjeux semble-t-il.

    Si ici même nous parvenons assez bien à comprendre ce qui arrive, à en décrypter les rouages, nous arrivons franchement difficilement à montrer les avantages que nous aurions à faire ceci ou cela, tout en minimisant les conséquences des mauvaises décisions du passé. Nous sommes capables d’annoncer les catastrophes à venir avec une précision diabolique (Cf. le Portugal) mais rarement de montrer les bonnes conséquences (avec dates) de bonnes décisions à prendre ou prises. Cela s’appelle de la simulation positive (et pas de la méthode Coue). Pourquoi ne pas le faire?

    A vous lire.

    1. Les bonnes décisions nécessitent une remise en cause des décisions passés pour être comprise, ce que ce blog fait avec des propositions, mais sans remise en cause à quoi bon?

      1. Parce que remettre en cause est – souvent – la recherche de responsabilité et donc de culpabilité. OK, on peut parler ici de ce qu’il faut remettre en cause pour définir les bonnes orientations. Mais nul politicien ne souhaite, pour des raisons d’autorité de pouvoir et de légitimité (et de réélections), admettre les profondes remises en cause qui les remettent eux-mêmes en cause. C’est humain. C’est le lien avec le pouvoir qui les aveugle, naturellement. Et les « larbins » de suivre, of course.

        Par expérience, mieux vaut leur montrer les intérêt de la « nouvelle cible » qu’ils peuvent viser et laisser faire d’eux-mêmes les ajustements nécessaires aux nouvelles organisations.

        Je sais, c’est un peu difficile à admettre mais Crozier et les autres (dont Levy-Strauss me semble-t-il) nous ont ouvert la voie : convaincre de l’intérêt d’aller quelque part (image, démonstration, simulation, vision, engouement, etc.) est souvent beaucoup plus puissant que de démontrer que la voix actuelle est mauvaise. Sans parler de propagande, il faut bien comprendre que la conviction et l’exemple sont de bien meilleurs moteurs que la contrainte. Suffit de regarder les enfants. Et en tout adulte sommeille un enfant, non ?

        La situation actuelle de la Finance nous montre que les acteurs de ce monde n’ont pas compris l’intérêt d’aller ailleurs que là où ils sont. Alors, pour éviter les remises en cause, ils renforcent les mêmes digues et les font se rejoindre avec d’autres en espérant contenir le flux du Golem. Certains commencent à douter cependant, sans voir où serait la bonne direction.

        Voilà.

      2. je suis d’accord, mais on est pas tout les jours optimistes 🙂 , ce serait bien que vous donniez vos exemples aussi, car simuler un bancor, un arrêt des paris sur les fluctuations de prix, c’est déjà trop abrupte, j’imagine que ce sont des solutions intermédiaires que vous souhaitez projeter

  4. Le président du Banco Santander: « Nous sommes les gagnants de la crise économique et financière ». Selon lui sa banque est la 3e mondiale par les bénéfices, après 2 banques chinoises. En 4 ans elle a gagné 35 Mds € nets. Elle a distribué à ses actionnaires19 Mds € entre 2007 et 2010. Ses actifs: 1 3000 Mds € (+ 400 Mds € depuis 3 ans).

    http://www.cotizalia.com/noticias/2011/botin-banco-santander-20110331-66925.html

    Mais il oublie de nous dire combien d’appartements et des terrains ils ont sur les bras et de nous expliquer pourquoi les actions de sa banque sont aujourd’hui à 8 €.

    A propos de banques espagnoles et de terrains à bâtir:
    « Spanish banks. Hard landing. Land has gone from being the safest of bets to the riskiest »
    http://www.economist.com/node/18486263

    Robert Reich: « The Economic Truth That Nobody Will Admit: We’re Heading Back Toward a Double-Dip »
    http://www.huffingtonpost.com/robert-reich/the-truth-about-the-econo_b_842998.html

      1. bonjour,

        il serait absolument nécssaire je crois de faire un thème sur l’immobilier en france (achat ou non d’un bien immobilier par exemple en ce moment en france) car quand l’on voit les hameçons que l’on lance à la peuplade française pour qu’ils deviennent TOUS propriètaire alors que la courbe de « Friggit » fait froid dans le dos, il serait temps je crois d’avoir votre point de vue perspicace et indépendant pour prèvenir les « moutons » que le danger peut devenir imminent. Vous n’êtes pas d’accord ou alors je me plante totalement ? Et puis quand vous parlez du W et de sa 2eme branche c’est celle qui remonte ? alors que je l’ai lu que là bas dans certain coin la valeur des maisons s’étaient purement et simplement écroulé. AARRGG vivement un bon vieux dossier sur tous ça traité par Mr Jorion et mr Leclerc. Au boulot les gars !!! Sinon j’ai appris que vous viviez à Vannes et bien moi j’ai passé mon jeune temps à Banastère, le tour du parc, sarzeau, penvins et à y pécher palourdes et relever des filet savec mon père qui lui y va toujours très régulièrement. Accroché là bas, comme une algue à son rocher. .. ou une beurnick…

      2. personnellement j’adore la photo du président en question.

        « regardez mes mains…rien que mes mains… et hop une entourloupette ».

        Parfois une bonne image…

      3. @Philippe :
        Ben, z’avez qu’à lire les nouvelles, euphorisantes, sur le ‘rebond’ dans le neuf (l’ancien ‘suit’ les prix du ‘marché du neuf’), revenu au niveau de 2009, voir bientôt d’avant la crise (crise ? quelle crise ?), don les 2/3 ont été de l’investissement locatif défiscalisé (loi Scellier), qui a permis (de construire) de sauver les promoteurs immobiliers (saint béton, priez pour eux).
        Les 2/3 donc du neuf en France est du locatif défiscalisé, gonflé aux hormones fiscales, les veines jugulaires saillantes en attendant les locataires qui n’en peuvent mais …
        Rien que pour la loi Robien, on estime à 100 000 pigeons de farcis.

        Alors, imaginez, la loi Scellier …

        Le stock d’appartements vides à louer, pendant ce temps, fait rien qu’à augmenter et la durée d’endettement des ménages pour être propriétaire, aussi.
        Comme aux US.
        Dans 20 ans, dixit Friggit (si ‘tout va bien’) on atteindra le même niveau qu’au USA.
        Mais ça peut aller aussi beaucoup plus vite, si les taux d’intérêts augmentent (et ils ne vont pas tarder à l’être, la BCE n’ayant guère le choix face à l’inflation) : quand ces taux augmenteront donc, il n’y aura pas d’autre choix que les prix du ‘marché immobilier’ baissent, sauf à voir le nombre de pigeons baisser, rapport à leur manque de salaire que les salops d’employeurs font rien qu’à ne pas augmenter (rapport à ‘ce serait la dernière bêtise, dixit BCE herselve).
        Et ça, pas question pour les banques : le béton, c’est moins juteux, certes, qu’un bon dérivé en matières premières mais c’est ça qui fidélise le mouton (pardon, le client).
        Les dépôts, c’est sacré.
        Et comme l’Etat n’en peut mais quant à une défiscalisation XXL (déjà que …), les prix chuteront parce que sans défiscalisation monstrueuse actuellement, les promoteurs ne peuvent rien pour nous (puisqu’on vous le dit : z’ont failli y passer l’année dernière, alors, un peu de tenue, que diable …).
        Et on aura alors là un vrai massacre de petits propriétaires en règle, se rendant soudainement compte que leur baraque, sur laquelle ils comptent tant pour ‘capitaliser’ pour leurs retraites (rapport aux retraites que les gouvernements successifs ont ratiboisées) vaut plus grand chose, du moins bien moins que la masse de dettes qu’ils ont consentis en signant au départ et qu’ils devront rembourser pendant parfois 30 ans.

        Et comme nous ne sommes pas aux US, qui a un avantage au moins, celui du ‘dépôt de bilan’ personnel (mise en faillite), les propriétaires … de dettes, plus que de capital, risquent de péter les plombs, à voir, jour après jour, la valeur (virtuelle) de leurs biens sur lequel ils comptait pour finir leurs vieux jours, fondre au soleil de la BCE, qui tendra à monter au zénith de l’inflation.
        Et on réapprendra ainsi ce qu’est une notion de ‘valeur’ et combien cet artefact (je l’ai encore replacé, celle-là) nous enfume et embrumait l’esprit des épargnants-propriétaires-aspirant retraités-rentiers, rapport à la plus-value de la ‘valeur’ (donc) que les promoteurs leur ont fait miroiter : « c’est sûr que c’est cher mais le béton en vaudra encore plus dans 20 ans, quand vous aurez fini de rembourser les intérêts et que vous commencerez à rembourser le capital ».
        Selon la loi bien connu du ‘dernier arrivé qui se fait avoir se fait avoir’.

        On a répété, ad nauseam, qu’en France on ne risquait ‘rien’ ou si peu, du fait des pratiques des taux (fixes). Sauf que même avec des taux et des mensualités fixes, si la ‘valeur’ du dit bien tend à fondre comme réacteur à TEPCO, on est refait 2 fois : avec les intérêts (surtout pour les prêts longs) ET pour la revente.
        Vaudra mieux pas divorcer ni même mourir.

        Remarquez, ce sera plutôt positif pour la stabilité matrimoniale et la démographie, tout ça …
        Pour nos retraites ?
        Ben voilà un aspect positif !
        🙂

      4. – Le BDI semble amorcer une descente vers l’enfer, perdant le seuil de stabilité qu’il avait maintenu quelques jours.

        – All time record food stamps distribution aux USA, plus de 44 millions d’américains vivent avec des bon d’alimentation (Zerohedge).

        A l’horizon, aucune croissance, à cause de la loi des débouché de Say, Jean Baptise, le grand responsable de ce désastre. Je suis dans l’ensemble agréablement surpris de l’inertie générale du système qui ne s’effondre pas tel un soufflet, mais nous laisse le temps de voir venir.

        Le système est celui qui fait reposer la demande sur le salariat et en même temps, c’est l’ouverture de la chasse permanente au salarié. Il n’y a pas de période de repos où on laisse cette petite bête en paix pour se reproduire, et se régénérer, ce qu’on accorde aux lapins.

        En fait cela s’appelle le *salariat*, par référence à la féodalité auparavant. Le terme de capitalisme est déjà un mot qui transfigure la chose et suggère la tentation monétariste, selon laquelle tout se contrôle en injectant plus ou moins d’argent ici et là, sans regarder.

        L’esclavage, la féodalité, le salariat. Le capitalisme est une appellation symptomatique, une intrusion paradigmatique bizarre tout-à-coup centré sur une notion comptable, alors que l’esclavage et la féodalité représentent des structures sociales. Voilà aussi la responsabilité de Marx et d’autres, immense de choisir certains mots et en écarter d’autres…

        Evidemment dans un système qui ne s’appelle pas *salariat* il est facile de supprimer des salariés puisqu’ils n’apparaissent pas comme essentiels dans le domaine du langage.

        Supprimez des salariés dans le salariat, la nocivité de la chose saute aux yeux… !

        Le mots capitalisme est déjà l’éviction de la réalité c’est terrible. Le fait est que 90% des gens vivent de salaires et non de capital.

        En faisant reposer la demande sur ce qu’on supprime, eh bien on ne voit pas d’où viendra l’amélioration.

      5. et on se le refait : 1*2=2,à 30 ans = 6 , dévalué de moitié = 1/2 = écart 12.
        30*12=360 ans. YOUPI JE SUIS PROPRIO.

      6. @ Zebu.

        Vous êtes vraiment très très très négatif sur l’avenir de l’immobilier en France.
        Les avis sont plutôt partagés sur ces sujets là, à la fois sur le neuf et sur l’ancien, de toute façon comme celui qui maîtrise l’avenir ne dira rien… on verra bien.
        Ceci dit, vos arguments étant souvent intéressants, j’aimerai que vous répondiez à une question. Si vous possédiez de l’immobilier ancien non nécessaire à votre train de vie, immobilier donc très surévalué selon vous vous en ce moment, et que vous décidiez donc de le vendre, encaissant ainsi une forte plus value, que feriez-vous des capitaux ?
        Selon le blog, les monnaies fiduciaires ne sont que des écritures recouvertes de créances douteuses, les actions et les obligations ne sont que du papier sans réelle contrepartie, les
        MP sont livrées à la pure spéculation, l’immobilier est surévalué d’au moins 50% etc etc etc, donc vous, vous feriez quoi ?
        Evidemment, j’ai déjà la réponse « donner à ceux qui en ont besoin ou faire un paypal ».
        Mais à part ça, quoi d’autre ?

      7. @ Bastide :
        « immobilier donc très surévalué selon vous » : pas ‘que’ selon moi. Si ce n’était que moi …
        Friggit le décrit très bien par ailleurs, en termes de revenus disponibles.
        Je suis très négatif, comme un paquet de français qui cherchent à se loger, où les loyers sont très élevés, où ils faut s’expatrier hors des villes pour avoir des loyers ‘raisonnables’ (soit, correspondant aux pouvoirs d’achat) et donc payer l’augmentation du coût du pétrole, où les prix de l’immobilier, dans le neuf comme dans l’ancien son exorbitant, vous forçant à vous endetter sur 25 ans, parfois 30, pour acheter, où l’absence de logements sociaux est patente parce que cela ne ‘rapporte’ pas d’en construire (alors que la demande existe sur ce type de produit, en lieu et place d’un endettement insoutenable), où il vaut mieux être artisan du BTP ou fils d’artisan ou copain d’artisan pour acheteur de l’ancien et retaper que d’acheter de l’ancien daté des années 60-70 où les travaux d’isolation seront monstrueux à effectuer, sans compter le système de chauffage (l’énergie n’avait pas le même prix alors), etc etc etc.
        Bref, il me semble qu’à l’inverse de nos parents ma génération a pris de plein fouet le ‘boom de l’immobilier’, à savoir la spéculation depuis les années 90, en gros.
        C’est plus clair, comme ça ?

        Sinon, interrogez autour de vous des personnes qui n’ont pas acheté avant 2000 ou qui ne sont pas propriétaires (qui ne souhaiteraient d’ailleurs pas forcément l’être) et discutez avec eux de combien le budget ‘loyer’ (ou prêt immobilier) les plombe et vous comprendrez sans doute …

      8. @ zebu.

        Vous ne repondez pas, oublions à nouveau les raisons de « l’immo trop cher », ce n’était pas ma question, c’est hors sujet ici.

        Par contre, 1 seul ligne, « Je créerais une activité économique », ça me semble encore hors sujet et puis c’est un peu short, pouvez-vous développer svp ?
        Mais peut être n’avez-vous pas de réponse à cette question pourtant fondamentale, car de l’argent disponible qui cherche refuge il y en a beaucoup.

        Les patrimoines ont le plus souvent été consitiué durant la vie professionnelle, ces questions se posent vers la retraite quand on a quasiment tout donné professionnellement et que l’on recherche plutôt la tranquilité.
        Ma question est pourtant simple Zebu. Vous avez 65 ans, vous êtes convaincu (grâce aux arguments de Zebu et Friggit and co) que l’immobilier est surévalué, donc vous vendez, vous récupérez 500K€ de la vente de votre immeuble. Ils sont sur votre compte courant et perdent tous les jours de la valeur et ça vous soucie parceque vos enfants et vos petits enfants récupéreront ce qu’il restera.
        Question : aujourd’hui, à part « donner à ceux qui en ont besoin ou faire un paypal », vous les placez comment ?

      9. a bastide.
        Selon moi il a toujours été très difficile de faire de l’argent avec de l’argent , c’est tellement volatil , plus que l’essence qu’il y a X % de le perdre si vous n’êtes pas professionnel et actif avec cet argent.
        Donc non actif , à partir de 50/60 ans il doit être transmis .
        Actif est autre chose .
        Si vous restez dans le financier il faut être pro.
        Une bonne façon est d’investir dans une nouvelle entreprise , mais là aussi danger.
        Le plus sur c’est la terre à batir , la foret , la terre agricole , surtout en pays pauvre.
        En fait il n’y à pas de solution , il faut travailler avec cet argent.
        Si vous dormez il fondra.

      10. @ Bastide :
        Pouaaaaahhhh …
        Et moi qui croyait, naïf, que vous me posiez une question, alors même que vous ne recherchez qu’un conseiller en patrimoine …
        Je vais vous répondre : « c’est hors sujet ici ».

      11. @ bastide

        cette question pourtant fondamentale, car de l’argent disponible qui cherche refuge il y en a beaucoup

        Si j’ai bien suivi ce qui est expliqué sur ce blog, c’est justement ça le problème. Il y a beaucoup trop d’argent disponible qui cherche refuge, autrement dit de ressources qui ne sont pas là où c’est nécessaire. L’économie n’a pas besoin de patrimoinedesuns=dettesdesautres.

      12. @ Igor Mihit.

        Oui, c’était un peu le but de ma question. Par contre économie sans « Patrimoine des uns = dette des autres », c’est un peu trop tard ou alors il va falloir faire la révolution.

        @ Zebu.

        Si vous balayez d’un revers méprisant le sujet du placement des capitaux des particuliers, avec en plus ce « pouahhh » caractéristique dès qu’il s’agit d’argent, vos arguments ne porteront pas au delà de quelques militants convaincus.
        En plus c’est un peu facile, vous expliquez d’un côté que l’immobilier est hors de prix et de l’autre vous évitez de parler du prix des autres sous jacents, c’est à dire que vous vous mettez à la place de ceux qui n’ont pas en évitant de vous mettre à la place de ceux qui ont. Ou alors vous sous entendez que la notion de fixation du prix des possessions, donc en fait la notion de la possession elle même dans nos sociétés modernes est à revoir. Mais si c le cas vous faites comment avec ceux qui possède, la encore, la révolution ? Autrement je vois pas car pour me prendre ma maison, mon contrat d’assurance et mon livret A il va falloir venir avec le fusil 🙂
        On ne peut pas prétendre être dans l’action et éviter de parler du sujet qui intéresse le plus les gens à savoir ce que pourrait devenir leurs possessions durement accumulées.
        Ou alors on accepte d’être, comme l’a évoqué récemment Mr Jorion, les « pestiférés » que l’on évite, un peu comme des bêtes de foire, attraction de nos villages d’antan ou des plateaux télé actuels, et l’on attend un grand soir que l’on emportera dans nos tombes.

      13. @ Bastide :
        Je vais vous répondre, parce que vous me faites rigoler. Mais ce que je vais vous répondre ne va sûrement pas vous plaire.
        En premier lieu, ne venez me faire le coup du ‘retraité, propriétaire, qui a sa petite assurance-vie et son livret A, qui a trimé toute sa vie pour obtenir un petit pécule pour sa retraite’.
        Quand on parle comme suit, on n’est sûrement pas dans ce cas et dans ce cas, il me semble que vous êtes très très très mal placé pour aborder pour le compte des autres ce sujet (et que bien au contraire, vous êtes très très très bien placé pour ne pas en aborder d’autres, notamment sur l’origine de cette ‘plus value’) :
        « vous les placez comment ? »
        « vous évitez de parler du prix des autres sous jacents »
        Surtout, l’exemple que vous fournissez correspond exactement au type même de personne retraité que vous décrivez : « vous récupérez 500K€ de la vente de votre immeuble. » (petite question : vous attendez 15 ans pour défiscaliser complètement ce bien ou vous payez de suite les 31,30% d’impôts ? Parce que si c’est 500 K€ net d’impôt, cela signifie que ce bien est vôtre depuis plus de 15 ans : félicitation, vous avez très bien placé votre argent dans le boom immobilier, comme les conseillers fiscaux ont pu vous le conseiller et surtout, très bien profité de la … spéculation immobilière !).

        Excusez-moi, cher monsieur, mais si tous les retraités possédaient un immeuble (et attention, pas n’importe lequel : « non nécessaire à votre train de vie » !!), il n’y aurait plus de problèmes de retraites.
        De sorte que nous parlons évidemment d’un ‘certain type de retraités’, n’est-ce pas ?
        Bien.
        On reste toujours sur cet exemple ou on revient au ‘statut’ du ‘petit retraité’ ?
        De sorte que votre phrase est bien drolatique : « leurs possessions durement accumulées. »
        J’en pleure encore …

        Donc la question, celle qui vous hante est bien celle-là : mais comment, bordel de merde, faire en sorte que tout ce bon pognon que j’ai ‘durement’ accumulé pendant tant d’année et que maintenant que je fais la culbute, ce serait quand même dommage de le laisser dormir sur un compte courant (non, c’est pas ça la question ?) …
        Bref, comment zébu peut me garantir qu’en cas de faillite du capitalisme je ne perdrais pas un rond de mon capital car que l’on fasse une plus value de 500K€, excusez du peu, c’est déjà pas mal, mais si en plus il ne me rapporte rien, alors là, autant entrer dans les ordres mendiants, n’est-ce pas ?
        Bref, sommé suis-je de répondre à votre angoisse de possédant (car le mot ‘possession’ revient à de multiples reprises) ou de bien-heureux rentier, et pas n’importe lequel : à 500K€, s’il vous plait (du genre que l’on croise dans la rue tous les jours) !!

        Cher monsieur, votre angoisse n’est pas la mienne.
        Et je vous confirme ceci : « c’est à dire que vous vous mettez à la place de ceux qui n’ont pas en évitant de vous mettre à la place de ceux qui ont. »
        C’est tout à fait vrai. C’est un choix. Certes malheureux me répondrez-vous, du moins pour ceux qui ont 500K€ de ‘capital’. Mais un choix que j’assume, préférant me mettre à la place des 90% (ou sinon plus) de ceux qui en France n’ont pas et n’auront jamais le capital dont vous parlez. Déjà, une retraite, ce sera pas mal.
        Alors pensez bien, votre angoisse, comme je m’en préoccupe (et je reste poli, notez) …

        Pour ces 90% donc, il existe déjà des solutions existantes et même défiscalisées, pouvant palier au problème qui vous tenaille, à savoir l’inflation (qui grimpe, qui grimpe) : les livrets d’épargne (2 par personne, soit 4 pour un couple, ce qui fait déjà un bon capital) mais aussi de l’assurance vie ou de l’assurance retraite (aussi, hélas). Sans compter que si vous vous inquiétez de ‘laisser quelque chose’ (attention ! pas n’importe quoi non plus : un capital de 500K€, ça se respecte, mon pauvre !) à vos enfants, vous pouvez faire des donations de votre vivant, soit 31 865 € par enfant et petits-enfants : soit, une bonne entame de votre précieux capital et qui plus est, sans droits de mutation (voyez comme l’Etat est généreux avec vous).
        Dès lors, ne soyez pas égoïste : donnez maintenant au lieu d’attendre les remerciements au paradis (de plus, ils pourraient en avoir besoin maintenant et pas dans 30 ans).
        Et s’il vous reste quelque chose, vous pouvez aussi l’investir dans des fonds de placements communs d’épargne ou d’innovation, qui pourront ainsi contribuer au développement économique des entreprises locales (FCPR, FCPI ou FIP), tout en bénéficiant d’exonérations d’impôts (quand l’utile rejoint l’agréable, n’est-ce pas ?).

        Mais si tout ceci vous préoccupe moralement, vous pouvez toujours trouver un quelconque placement éthique, vous avez la NEF pour ceci (par exemple, mais il y en a plein d’autres) …

        Sauf que votre question n’est pas celle-là, n’est-ce pas ?
        Ce serait plutôt « comment ‘placer’ au plus juteux tout ce bon argent que je viens de lever grâce
        à l’investissement judicieux que j’ai effectué il y a quelques années, avec un effet de levier maximal, sans en perdre une miette mais surtout avec des taux de rentabilité énormes et, évidemment, sans risques » ?
        Non, pas ça la question ?

        Alors si c’est ça, là, je vous répondrais : « la notion de la possession elle même dans nos sociétés modernes est à revoir »
        Car c’est justement cette question qui fait qu’actuellement le système va dans le mur et 90% des gens avec (ce dont vous vous contre-foutez) : « car de l’argent disponible qui cherche refuge il y en a beaucoup » (‘refuge’, n’est-ce point … en Suisse, les refuges ?).
        D’autant que jusqu’à maintenant, cette question d’accumulation ‘déséquilibrée’ ne vous préoccupait pas mais alors que là, oui, pardon, le capitalisme à l’agonie, ça fout les j’tons, croyez-moi : quand on a un capital de 500K€, et bien … on se barre en refuge (pardon, en Suisse) !!

        Et comme je sens que la ‘révolution’ vous hante aussi (3 fois dans le même paragraphe), je vais vous rassurer : pas besoin.
        Le capitalisme fait bien les choses.
        Puisqu’il est à l’agonie, l’excès de capital va aussi agoniser.
        Du moins, toutes les ‘valeurs’ que vous avez décrit : monétaire, boursière, etc etc etc
        De sorte que les rentiers n’ont pas à craindre de la révolution.
        Mais seulement d’eux-même et de leur quotidienne et irrépressible désir de lucrativité … ‘assurée’ : le ‘5% garanti’, qui alimente ce système, qui s’en va s’écraser sur les panards des ‘rentiers’.

        L’euthanasie des rentiers, cher monsieur, ne viendra pas de la révolution.
        Mais bien de l’incompréhension des ‘rentiers‘ (et non des ‘possédants’, comme vous aimez à le faire croire, pour faire peur à ceux qui ‘possèdent’ … leurs brosses à dents) que le système qui les a longuement nourri (vous, apparemment) et que vous avez longuement nourri, les broiera à coup sûr.

        Parce que jusqu’au bout, jusqu’à la fin du Titanic, vous continuerez avec vos questions sur le ‘meilleur placement’ de 500K€ qu’il y a à faire, quand l’eau commence à mouiller vos chaussettes …
        En lieu et place de vous demander qu’est-ce que vous pourriez faire pour léguer un monde moins pourri à vos enfants, en lieu et place d’un héritage qu’ils auraient souhaité être autre : une présence, des valeurs humaines, etc.

        Peux rien pour vous, mon drôle.
        Mais un conseiller fiscal, sûrement.

      14. @ Zebu.

        Merci d’avoir pris du temps pour me répondre, en plus j’aime bien votre style. Mais surtout merci d’avoir supposé que j’avais 500K€ à placer. Mon dieu, si c’était vrai… J’aurais peut être mieux à faire, bien que… ça changerait finalement quoi ?
        Je vous confirme donc que tous les retraités ne possèdent pas un immeuble d’une valeur de 500K€, aaarrrffff. Je comprends que cette idée puisse vous faire pisser de rire, moi aussi d’ailleurs, bien que je pense que je ne l’aurai pas supposé.
        Par contre je suis effectivement retraité d’une petite entreprise individuelle, proprio moyen avec mon petit contrat d’assurance vie et mon LA, donc pas si mal placé pour parler du francais moyen qui a bossé plus de 40 ans de ses mains (BTP dans mon cas) pour terminer sa vie peinard avec son ricard de 19h siroté doucement sous son pommier et son ordinateur sous la main pour vous répondre.
        Des retraités dans ce cas il y en a beaucoup en France, et c’est tant mieux. Je serai curieux de connaitre le montant que les retraités ont sur des livrets ou des contrats d’assurance mais ça doit être monstrueux. Si vous cumulez ces retraités avec les 60% de Français propriétaires (dont surement pas mal sont eux même retraités) de leur résidence principale vous avez là bien plus que les 10% d’heureux nantis auxquels vous faites référence et ce n’est plus du tout le même film car là ça commence à peser très fort.
        Ma question et mon exemple maximaliste avait surtout pour objectif de connaitre votre sensibilité sur le niveau des prix des autres classes d’actifs que l’immo, vous ne me repondez pas, tant pis. C’est important parceque si l’on considère que l’ensemble des sous jacents est suréévalué, comme l’immo effectivement, et bien, en cas de crise, les gens risquent de ne pas vouloir revendre leur immo car ils ne seraient pas trop quoi faire d’autre et les prix pourraient ainsi ne pas trop bouger. D’autant plus vrai si l’inflation repart (avec les revenus bien entendu). Les seules ventes que l’on pourrait voir seraient celles de particuliers pris à la gorge par rapport à une baisse de leur revenu en cas de chômage par exemple. D’un autre côté je n’ai pas l’impression que la France soit un pays ou les banques prêtent très facilement de l’argent et j’aurai tendance à penser que la structure de l’endettement Français est plutôt plus sain que celle des USA, de l’espagne, de l’Irlande etc etc…
        Quelques précisions sur vos développements cependant. La période de détention de 15 ans à laquelle vous faite référence ne s’applique que si le bien est détenu à titre personnel ou à travers une SCI à l’IR ou dans le cadre d’une entreprise individuelle si l’immeuble est inscrit au bilan (on dit un immeuble en compta mais ça peut être un petit appartement…) et affecté à l’activité professionnelle (article Septies 141 B du CGI, principe de la théorie qu bilan) . Moi, je me suis fait avoir puisque mon expert comptable ne m’a pas prévenu quand mon bien est sorti de mon activité pro tout en étant encore inscrit au bilan et j’ai pris la plus value professionnelle plein pot. Bon, comme les montants étaient très faibles et que ma TMI était basse je n’ai pas trop souffert.
        Ensuite les exonérations sur les droits de donation (qui n’ont rien à voir avec les droits d’enregistrement…) vont bien au delà de ce que vous dites. Les quelques 30K€ de dons manuels auxquels vous faite référence ne représentent que peu de chose. Par enfants et en ligne direct c’est aujourd’hui quasiment 169K€ que l’on peut donner sans droits et en plus ça se renouvelle je crois tous les 6 ans. Pour un couple avec 2 enfants ça fait quand même 636K€ tous les 6 ans. Prenez en plus les contrats par exemple à souscription conjointe avec démembrement et dénouement au premier décès et se sont des millions d’euros que l’on transmet aujourd’hui sans droits
        Pour peu que l’on ne soit pas trop manchot 99% de la transmission des patrimoines ne coûtent tout simplement plus rien depuis quelques années. C’est un véritable scandale. Les économistes attérés chiffrent à plus de 100 milliards d’€ par an les cadeaux fiscaux offerts par les lois de finances successives de ces 5 dernières années.
        Ensuite l’investissement dans les PCPI, FIP, FICOMA, Holdings, au capital des PMEs il faut voir. Je pense que tout dépend de sa TMI, de son patrimoine, ISF ou pas, ça je connais moins bien car j’ai jamais pratiqué et puis les idées purement fiscales ne m’intéresse pas trop, je suis même franchement contre.
        En fait, vous ne me repondez pas vraiment. Ma question n’avait pas d’arrières pensées de placement, je me pose simplement la question de savoir si c’est l’immobilier est vraiment hors de prix, ou si plus simplement, ce n’est pas la monnaie qui perd de sa valeur par rapport à tout le reste
        D’un côté les revenus ne progressent pas et de l’autre côté tout monte, que penser d’indicateurs ISM qui ne progressent que modestement alors que les MP consommables, les métaux ferreux, la bourse, l’immo… explosent. Les écarts se creusent inxeorablement entre ceux qui possèdent et les autres , c’est clair et problématique. Mais je ne vois pas comment, en dehors d’une révolution, qui ne me hante pas puisque je n’y crois pas, ça peut bouger.
        Non, le vrai problème c’est les jeunes. Il faut profondement trouver de la ressource pour les jeunes. Sans le dynamisme et la volonté d’entreprendre de la jeunesse nous seront condamnés à nous repliez sur nous même et ces poussées souverainistes et courants monétaristes qui se développent de part et d’autre de l’échiquier politique ne sont pas bon signe.

    1. Les guerres ne profitent vraiment qu’aux marchands d’armes, …

      Le contexte n’est pas le même, mais néanmoins, pour mémoire, cette citation
      « …
      La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d’un politique est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à main armée chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c’est de les repousser comme des ennemis.
      …. » Maximilien de Robespierre, 2 janvier 1792, au Club des Jacobins
      http://fr.wikiquote.org/wiki/Maximilien_de_Robespierre

      extraite du Discours prononcé au club des Jacobins le 2 janvier 1792
      ROBESPIERRE Sur la guerre (1ère intervention)
      http://www.royet.org/nea1789-1794/archives/discours/robespierre_guerre_02_01_92.htm

  5. voila ,juste ce qu’il me semble intéressant cher Mr F.Leclerc..
    ceci en vous remerciant pour l’éclairage apporté sur le reste..
    La durée de vie d’une information est réduite, une nouvelle chassant la précédente pour lui prendre le pas et écraser toutes les autres. En général, cela ne contribue pas à la rendre intelligible.

    Évidement et avidement faire croire que tout vas mal est dans toute les injections mentales..
    La plus belle réussite ,l’apothéose incontournable de la réussite CAPITALISTE est la..
    J’en suis PAF,c’est magnifique,splendide,bien sur facile,mais bon,faillais y penser …

    les petits calculs de % etc c’est du pipi de chat

  6. Bonjour à tous

    MES = mécanisme européen de stabilité?!
    En terme d’analyse des effluents sanitaires, MES signifie: matières en suspension…. !

    Le taux de MES est un des indicateurs de l’efficacité de la filière d’épandage.

    Quand on vous dit que l’argent n’a pas d’odeur!

    Cordialement.

    1. Si même Calvin et Hobbes s’y mettent… ha ha ha! Merci pour cette perle d’explication humoristico-économique!

      1. pour Lisztfr..
        Avec vous rigoler c’est pas une habitude..
        On feras des efforts..
        De vos différents post il semble ?
        vous allez m’adorez ..

  7. Eh oui les soupapes !

    dans les moteurs Diesel , il y a : des « chapelles de soupapes »
    Me souviens en avoir bavé avec ça . ce sont des pièces pour le logement et le guidage des soupapes

    Soupapes d’admission ?? argent des cons tribuables ?? oui en partie

    Soupapes d’échappement : si un jour ces cons tribuables en ont assez

    la crise de l’Euro n’est pas finie.
    Les allemands veulent bien aider .. mais jusqu’à un certain point seulement

    1. Des « chapelles de soupapes »

      Qu’est ce qu’il ne faut pas lire ici …lol ! Franchement, des soupapes, j’en ai aussi.

      Une fois mon Oncle nous a raconté qu’il avait assis son second ivre, le pakistanais dénommé Charlie pour plus de simplicité, sur le moteur diesel du cargo commercial avec toutes ses soupapes en agitation, pour le réveiller. Mon Oncle était capitaine, l’est encore.

  8. – Emprunt à 12 mois :

    En juillet 2010, le Portugal avait lancé un emprunt à 12 mois : le Portugal avait dû payer un taux d’intérêt de 3,159 %.
    Vendredi 1er avril 2011, le Portugal a de nouveau lancé un emprunt à 12 mois : il a dû payer un taux d’intérêt de … 5,793 % ! (Par comparaison, la France doit payer un taux d’intérêt de 0,475 % pour un emprunt à 12 mois).

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 8,704 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 9,743 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT5YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 8,514 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

  9. L’agence de notation Fitch a rétrogradé de trois crans vendredi la note souveraine du Portugal à BBB-, dernier palier avant la catégorie « spéculative », estimant moins probable que le pays bénéficie d’une aide extérieure avant les prochaines élections législatives anticipées.

  10. L’euro et les fauves reniflant le sang
    Le sociologue Emmanuel Todd a qualifié mercredi la monnaie unique de « concept zombie ». Si la monnaie unique a déçu, elle ne mérite pas un acte de décès. Au contraire.
    Le politologue, démographe et sociologue Emmanuel Todd a violemment attaqué la monnaie unique mercredi sur l’antenne de France Inter. Il l’a qualifiée de “ concept zombie ” à qui on inflige un “ acharnement thérapeutique ”. En janvier, il évaluait à “ 90 % ” la probabilité d’une explosion de l’euro.

    Ce qui est intéressant, au-delà de sa position à lui, c’est qu’elle renouvelle avec des arguments d’aujourd’hui les critiques que l’on entend depuis longtemps chez les souverainistes de gauche, de droite et d’extrême droite, mais aussi chez les économistes ultra-libéraux comme Milton Friedman. La crise en Grèce, en Irlande, au Portugal, la croissance molle, les déficits publics, tout cela fournit des munitions bien sûr à cette charge. Mais on peut penser au contraire que la cause de l’euro mérite d’être défendue. Il a déçu, il ne mérite pas un acte de décès. Au contraire.

    Des éléments à charge, il y en a. Disons simplement, pour aller au plus court, que c’est la pagaille- pour ne pas utiliser un autre mot ! Depuis un an, on va de crise en crise, les chefs d’Etat se réunissent, signent un accord, jusqu’à la crise suivante. En tout cas, c’est l’impression que l’on peut avoir.

    Ensuite, plus fondamentalement, la déception vient de l’absence de convergence entre les économies, qui a permis à l’Espagne et à l’Irlande d’élever des bulles immobilières et bancaires qui ont fini par éclater au moment de la crise mondiale. Et ces divergences ne se réduisent pas. En février, par exemple, l’inflation s’est étalée de + 0,9% (Irlande) à 5,5% (Estonie). Au fond, dix ans après l’euro, si on élargit le regard, l’Europe serait restée la même : avec un Nord sérieux et industrieux et un Sud moins sérieux et dispendieux. Pas étonnant que cela tangue.

    Maintenant les éléments à décharge. Il faut vraiment tordre les faits pour prétendre que l’euro est la cause de nos difficultés. Ce n’est pas lui qui a gonflé les dettes publiques, et d’ailleurs la Grande-Bretagne nous dépasse. Sur dix ans, la croissance dans la zone euro a été de plus de 2% et les niveaux de vie se sont rapprochés. 15 millions d’emplois ont été créés avant la crise. Dès 2007, la Banque centrale européenne a été la première à réagir contre les subprimes. Faut-il continuer ? En dix ans, l’euro est devenu la deuxième monnaie mondiale. Ces derniers jours, un véritable choc fédéral s’est produit avec l’accord sur les fonds de sauvetage. Détail trivial pour finir, sans l’euro, le litre d’essence coûterait peut-être deux euros !

    Le retour aux monnaies nationales, que ne veut plus Emmanuel Todd, mais que d’autres exigent, entraînerait des dévaluations en tous sens – la solution de facilité dont rêvent au fond les anti-euros par rapport à l’Allemagne. Une catastrophe pour les entreprises comme pour les particuliers.

    La vérité est que l’enjeu de l’euro est bien plus large que la seule économie. Il est politique. Helmut Kohl l’avait dit : il permet d’avoir une Allemagne encadrée par l’Europe et non une Europe sous patronage allemand. Et Valéry Giscard d’Estaing a eu raison d’ajouter il y peu de temps un jour – quitte à caricaturer un peu : « ne soyons pas naïfs, les Anglo-saxons, qui n’ont jamais cru à l’euro, sont comme des fauves reniflant le sang ». Inutile donc de crier avec les loups. L’euro a peut-être des problèmes à résoudre, il reste d’abord une solution.

    1. @De D Seux

      Détail trivial pour finir, sans l’euro, le litre d’essence coûterait peut-être deux euros !

      Amusante tautologie financière….

  11. Ce soir, Fukushima n’est même plus dans les titres de TF1.

    Le sujet est toutefois abordé sous l’angle « la situation est en cours d’amélioration » grâce à l’approche d’un ou deux bateaux (!) et parce que les responsables ont enlevé leur blouson et remis leur costume-cravate !!
    On apprend simultanément, dans une phrase voulue toute naturelle, que du PLUTONIUM A ATTEINT LE SOL !!!!!!!!!! (avec le mauvais numéro de réacteur en prime). Le plutonium atteindra donc la mer!!! Un millionième de gramme et cancer assuré. Vous aimez le poisson ??

    On croirait presque a une mauvaise blague du 1er avril

    http://videos.tf1.fr/jt-we/le-20-heures-du-1er-avril-2011-6344752.html

    1. Il y a pas que Fukushima qui est passé à la trappe sur TF1 alors que la situation empire. Le citoyen lambda qui regarde TF1 pense que la crise économique mondiale et de l’Europe sont finis depuis longtemps, car TF1 n’en parle plus..

      Encore aujourd’hui en écoutant TF1 (Des fois ça m’arrive), on entend parler de la flambée du prix des énergies dont le pétrole, les Français s’en inquiète etc.. 2 ou 3 reportages après, TF1 nous annonce « Une bonne nouvelle », les immatriculations de véhicule ont augmenté ! Très bonne nouvelle dans une période de flambée des prix du pétrole.. cette civilisation, même en voyant le mur venir a grande vitesse, continu à avoir le pied sur l’accélérateur !

      1. Pas que TF1…Quasiment TOUS les médias sont sur le même registre « autruchien »…
        Leur devise semble être:
        « Ne rien voir, ne rien entendre, et surtout ne rien dire. »

        Et à la fin, si l’on n’y prend pas garde, c’est nous, les autruches…

  12. La litanie des constats accablants montre clairement que les dirigeants actuels, économiques ou politiques, ne changeront pas de direction. Conclusion ?

  13. qui a dit que il y a une crise et que le systéme financier va éclater ??

    A Londres, les mieux payés atteignent jusqu’à 24 millions d’euros

    Les énormes bonus des patrons des banques britanniques sont de retour. Après deux années où certains d’entre eux avaient « renoncé » sous la pression populaire et politique à leur bonus, ils ont tous « accepté » cette année leur paquet salarial. Bob Diamond, le flamboyant directeur général de Barclays, est celui qui décroche la plus généreuse rémunération, avec un total de 15,6 millions d’euros.

    Certes, ce total n’est pas garanti : une grande partie sera versée dans trois ans en fonction de critères de performance, et la somme finale dépendra du niveau de l’action Barclays. La banque estime que son salaire final sera plus vraisemblablement de 7,7 millions d’euros.

    Stephen Hester, le patron de Royal Bank of Scotland, a aussi provoqué une forte controverse politique. Dirigeant une banque nationalisée à 83 %, il a reçu un paquet salarial de 8,7 millions d’euros. Là encore, une grande partie dépend de critères de performances, mais la somme, de facto payée par le contribuable, fait grincer des dents. En comparaison, les patrons de HSBC sont moins bien servis. Michael Geogheghan, qui était le directeur général jusqu’à fin 2010, n’a touché « que » 6,6 millions d’euros.

    1. Tous ces dirigeants de banques, leur salaires mirobolants, ils ne les « touchent » pas…ils les volent, avec la complicité active de nos dirigeants politiques…
      Ces « salaires » sont une redistribution de butin !…
      Nos pays sont dirigés par des associations de malfaiteurs !

  14. N’est pas Lybie qui veut, ou Côte d’Ivoire : le nouveau Rwanda oublié par ses anciens colons ?, ou Not’ Président aura-t-il assez de… d’essence pour aller faire un discours à Adjamé ? :

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/04/02/des-affrontements-ont-fait-au-moins-800-morts-a-duekoue-selon-le-cicr_1502042_3212.html

    Ils seront poursuivis pour crimes de guerre, ou crimes contre l’humanité ? Existe-t-il un « crime de non assistance à peuple en danger de crime de guerre ou de crime contre l’humanité  » ? J’ai le nom des meneurs !

    Comment peuvent-ils encore se regarder dans un miroir (en se rasant ou pas) !? Comment peuvent-ils encore dormir ? À moins qu’ils ne soient dans le secret des dieux et qu’ils tentent par leur inaction de favoriser l’entrée définitive de l’homme africain dans l’histoire ?

    Bon, en même temps on n’est pas pressé – le Rwanda ça a tourné autour du million de victimes ayant potentiellement aidé à l’entrée dans l’histoire : on va « se réunir avec les responsables compétents (rien que le nom m’amuse) « , les responsables compétents de tous les pays vont ensuite se réunir pour probablement décider qu’il faut absolument agir, avant de se réunir de nouveau pour constater qu’il est trop tard, puis de se réunir encore pour faire une déclaration commune comme quoi on ne peut pas leur reprocher de n’avoir pas pris le taureau par les cornes ! La routine quoi.

    Dégagez !

    NB : Pardon de l’intrusion.

  15. La crise rend les ultralibéraux lucides:

    « A Los Angeles aussi, les chiffres montrent que la famille moyenne est plus pauvre — ce qui est dû en majeure partie à la chute des prix de l’immobilier. Mais il reste encore beaucoup de gens au sommet… avec des voitures chères… des habitudes chères… et l’argent nécessaire pour les entretenir. Aux niveaux supérieurs de l’échelle des revenus, il ne semble guère se produire de correction. Et pourquoi y en aurait-il une? Les autorités leur donnent de l’argent. Les actions ont rattrapé la majeure partie de leurs pertes. Les obligations — qui devraient avoir perdu toute valeur — s’échangent encore au pair. Les profits des entreprises sont à des niveaux record. D’où vient tout cet argent ? Vous l’aurez deviné : des autorités. Mais les pauvres lumpenconsommateurs au bas de l’échelle sont à plaindre. Le taux de chômage US officiel a baissé… mais cette amélioration provient principalement du fait qu’on a éliminé des gens de la liste de ceux qui cherchent un emploi. Qu’arrive-t-il à ceux qui n’ont pas trouvé de travail ? Ils obtiennent de l’aide alimentaire (ils étaient 42 millions aux Etats-Unis lors du dernier recensement). Ou ils vivent à la dure. Bon nombre d’entre eux sont au chômage depuis si longtemps maintenant qu’ils ne travailleront probablement plus jamais sérieusement.

    Dans ce cas, on peut dire que les autorités ont regonflé la bulle des riches… en grande partie aux dépens des pauvres. Même le gouverneur de la Fed Thomas Hoenig le dit. Dans Bloomberg : « La politique monétaire ‘très accommodante’ de la Réserve fédérale est en partie responsable de la hausse rapide des prix des matières premières dans le monde, a déclaré le président de la Fed de Kansas City, Thomas Hoenig, qui a appelé ses collègues à augmenter le taux directeur à 1% rapidement ». « Une fois encore, il y a des signes que le monde accumule de nouveaux déséquilibres économiques et impulsions inflationnistes’, a déclaré Hoenig […] durant un discours à Londres. ‘Plus on maintiendra la politique actuelle, plus il est probable que ces pressions se formeront, et finiront par saper la croissance mondiale’. »

    Ces « impulsions inflationnistes » compliquent la tâche de la classe moyenne pour joindre les deux bouts. Le confiseur américain Hershey’s augmente ses prix de 10% — au moins le fait-il ouvertement. Selon un article du New York Times, de nombreuses marques appliquent de « l’inflation fantôme » en réduisant la taille des produits ou leur qualité. Vous allez à l’épicerie. On vous donne l’occasion d’acheter de nouveaux produits « sains » — plus petits et plus chers. Ou ils sont « verts » — ce qui vous donne à penser qu’ils sont peut-être meilleurs pour l’environnement, d’une manière ou d’une autre. Une chose est sûre : ils sont plus chers. Non que nous blâmions les entreprises. Elles aussi sont coincées. La Fed a fait grimper les prix de leurs matières premières. Le sucre, le blé, le coton, le pétrole — quasiment tous leurs coûts sont en hausse. La grande exception, c’est la main-d’oeuvre. Le coût de l’emploi a à peine bougé. Dommage. Parce que les clients sont aussi des employés. S’ils ne gagnent pas plus en termes de salaire, comment peuvent-ils suivre l’inflation des coûts ? »

    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20110401-3532.html

  16. La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a annoncé vendredi le retour, pour la première fois depuis trois ans, des bonus en numéraire pour ses cinq plus grands dirigeants.

    Dans l’invitation adressée à ses actionnaires en vue de son assemblée générale en mai, Goldman Sachs indique avoir directement versé à chacun des primes de 5,4 millions de dollars au titre des performances individuelles lors de l’exercice 2010, contre zéro pour les deux exercices précédents.

    Elle s’ajoute à un salaire de 600.000 dollars, à des actions pour 7,65 millions de dollars, et à d' »autres rémunérations » (contribution à l’épargne retraite, paiement de l’assurance maladie et de l’assurance vie, etc.) entre 158.000 et 464.000 dollars.

    Le dirigeant le mieux payé, le directeur général Lloyd Blankfein, a donc reçu au total plus de 14,1 millions de dollars.

    Par rapport à l’année précédente, son salaire a été multiplié par près de quatorze.

    1. Il n’avait plus aucune chance j’imagine?Mais quelle sera l’alternative possible Pablo? Ne sera t’elle pas encore pire?

      1. Non, il n’avait aucune chance, mais c’est les « barons » du PS qui ont dû le pousser quand même vers la sortie, parce que lui ne voulait pas partir (il attendait une récupération économique de l’Espagne dans l’année qui reste avant les élections – c’est dire s’il est incompétent en matière économique et aveugle politiquement). De toute façon il a trop menti dans tous les domaines pour avoir une chance.

        L’alternative? Alors là… Qu’elle soit pire c’est difficile, tellement les socialistes ont été nuls à tous les niveaux. Mais la droite l’avait été tout autant avant. Donc… En tout cas ce qui est clair déjà c’est que Rajoy ne sera pas à la hauteur non plus.

        Mais de toute façon, ce n’est pas très important, puisqu’en Espagne tout le monde sait depuis mai 2010 que c’est Merkel qui prend les grandes décisions.

  17. Monsieur Leclerc,
    Une question candide;n’est-il pas possible,qu’à force de manoeuvres dilatoires,en continuant comme maintenant à permettre aux banques de se refaire une santé sur le dos de leurs clients les moins nantis(faible rémunération de l’épargne,emprunts gratis auprès des banques centrales,revente aux institutions de dernier recours de leur actifs les plus pourris etc…,sans oublier l’émission de « fausses monnaies »,qui jusqu’à présent ne perd que peu de crédibilité,n’est-il pas possible,que la fed et cie réussisse à maintenir tout l’édifice » à bouts de bras »,jusqu’à ce qu’il puisse tenir à nouveau tout seul.
    Le niveau de vie du vulgum pecus du monde entier s’effondrera en comparaison de ce nous connaissons aujourd’hui,mais le système et ses « maitres » continueront à prospérer.

    1. Pour m’inspirer de la fameuse phrase de Woody Allen (« L’éternité c’est long, surtout vers la fin »), nul ne peut prédire la durée de l’agonie qui a commencé. Ni le prix à payer et les réactions qui vont en résulter.

      Le système a amplement montré qu’il marchait sur la tête et qu’il n’a comme seule intention que de continuer.

      1. Mr Leclerc:

        « nul ne peut prédire la durée de l’agonie qui a commencé » … vous ne vous mouillez pas trop dans ce pronostic ! . Le mieux serait peut-être de simuler de votre part une chaîne d’évènements prévisible et en cascade au regard de ceux de ces dernières années, laquelle pourrait précipiter le système à sa perte, et cette fois-ci, définitivement.

        En quelque sorte quel serait le votre, de scénario ?

      2. Je croyais avoir fait comprendre que j’avais en tête une agonie longue pour le système mais hélas douloureuse pour ses survivants.

        Ce que je sais du scénario, c’est qu’il réclame de sortir des sentiers battus, afin qu’émerge une société alternative, libérée d’une pensée verrouillée et de pouvoirs sclérosés.

  18. Hier, un excellent article sur l’Expansion « Ces tabous que la zone euro a peur de briser » par Laura Raim :

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ces-tabous-que-la-zone-euro-a-peur-de-briser_251725.html

    1 – La Grèce et l’Irlande ne pourront et ne doivent pas rembourser la totalité de leur dette !
    2 – La BCE doit pouvoir financer les Etats et la Banque de France doit pouvoir financer la France !
    3 – Il faut réduire la dette par l’inflation !
    4 – Comme en Islande, partout il faut faire payer les créancier privés des banques !

    1. C’est effectivement un excellent article, qui tranche par rapport à ce que l’on a trop l’habitude de lire. Un point de vue réfléchi, cela fait du bien !

    2. Au sujet du point 2 des « tabous à briser » et des solutions à trouver :
      Les économistes de la « Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme » proposent que la Banque de France monétise directement à destination de l’Etat français 600 milliards d’euros sur 8 ans…

      FINANCER L’AVENIR SANS CREUSER LA DETTE (document de travail du séminaire de réflexion du 30 mars 2011) :
      http://www.fondation-nicolas-hulot.org/sites/default/files/pdf/publications/vp5-financer-avenir-sans-creuser-la-dette.pdf

      1. Soit, mais si c’est pour financer à hue et à dia,
        (dont parmi tant d’autres projets possibles, est de mon point de vue, la grande promotion de nos marchands d’armes nationaux,…)
        je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée

        Dans ma logique à moi, il faudrait d’abord voir pourquoi c’est faire ???
        (car j’en reste de croire que la valeur de l’argent, c’est en rapport à l’œuvre de l’humanité, soit de ce qu’on en fait, et nous en avons des tas et des tas de choses à faire, si seulement
        les économistes avaient un peu plus les pieds sur terre,
        avant que d’être figés à regarder leur chiffres dans une posture aussi stupide que celle décrite par Saint-Exupéry du gros monsieur rouge dans le petit Prince..)

        NB J’ai bien avancé le dernier livre de Paul Jorion, …
        et sur ce point je suis formelle avant de monétiser, il faut le lire, …
        il y a des usages de l’argent, qui relèvent du non-sens, des véritables pompes à fric, clinquantes, parasitaires, ubuesque, à désamorcer ===> interdire ..
        (désolée si j’emploie encore le mot « argent » à tord et à travers, mais voilà … )

  19. Ce qui m’ a ennuyé par rapport à la catastrophe au Japon , c’est le gars bien payé ( certainement
    ‘ un Grand patron pour quand tout va bien ‘…) , mais qui est tombé malade quasiment tout le temps
    où son personnel avait besoin de lui.. Il aurait pu au moins se sacrifier en premier lui et ses stock option pour aller fermer ou ouvrir qques vannes dans les lieux hautement radioactifs avant ces pauvres bougres terriblement courageux appellés les ‘ liquididateurs ‘..!

    1. Je me demandais s’il ne s’était pas suicidé ???

      Un extrait du film « Dreams » où il est fait directement allusion au désastre nucléaire japonais, les 6 reacteurs de la centrale de Fukushima et le plutonium sont explicitement cités ce qui authentifie le caractére visionnaire du réve d’Akira Kurosawa.
      http://www.dailymotion.com/video/xhr8pn_akira-kurosawa-dreams-1990_news

      (« …
      Dans le film de Kurosawa, personne ne sait rien. Seuls quelques scientifiques de l’atome connaissent la vérité. L’un d’entre eux est tellement désespéré qu’il saisit son cartable et s’en va dans l’océan pour se suicider, de repentir. Il comprend que son cartable ne contient pas des plans d’avenir, mais des vieux manuscrits, la destruction du monde. Le tsunami au Japon a transformé le progrès en cimetière. »
      «La leçon de Tchernobyl n’a pas été apprise» interview de Svetlana Alexievitch, écrivaine biélorusse,
      http://www.liberation.fr/monde/01012326481-la-lecon-de-tchernobyl-n-a-pas-ete-apprise

    2. @Cecile
      Il s’agit d’une proposition de création monétaire directe par la Banque de France, à hauteur de 600 milliards sur 9 ans , donc environ 70 milliards par an , c’est à dire un peu plus de 3% du PIB ou 3% de la masse monétaire « française » , dans le but de financer les besoins de transition énergétique et les investissements « écologiques ». Rien d’inquiétant donc.
      Vous avez un lien sur cette proposition, vous pouvez la lire.

  20. Le célèbre dicton du Président Kennedy mis au goût du jour :

     » Ne demandez plus ce que vos banques peuvent faire pour vous ; demandez plutôt ce que vous, vous pouvez faire pour aider vos banques ! »

  21. « Selon les médias portugais, le gouvernement aurait déjà négocié avec certains pays, comme la Chine ou le Brésil, l’achat de dette pour les prochaines émissions. »

    La communauté européenne devrait déménager ses bureaux de Bruxelles à Pékin, elle aura de l’avance sur l’Histoire ….

    1. Je ne sais pas les saisons en Chine, mais si au printemps, du Japon, les vents s’inversent et rabattent les nuages radioactifs vers le continent, ….

  22. mafia et banque
    How a big US bank laundered billions from Mexico’s murderous drug gangs
    http://www.guardian.co.uk/world/2011/apr/03/us-bank-mexico-drug-gangs
    religion et banque
    http://www.lemonde.fr/livres/article/2011/04/01/benedetto-roi-d-italie-de-martine-nouaille-et-vatican-sa-de-gianluigi-nuzzi_1501797_3260.html
    http://www.paradisfj.info/spip.php?article2326
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    Puzzle Muteson Live from Luka
    http://www.youtube.com/watch?v=zMnNu63mFQI

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