L'actualité de la crise : LA MAIN D'ÉTRANGLEUR DU MARCHÉ, par François Leclerc

Billet invité

La rébellion libyenne comme le grand vent qui continue de souffler depuis qu’il s’est levé en Tunisie vont tous deux permettre d’escamoter le bide annoncé du sommet européen de la zone euro de ce weekend. Rien que de l’attendu et qui ne mériterait même plus que l’on s’y attarde si des rebondissements compliquant encore le jeu ne commençaient à apparaître.

L’un d’entre eux est venu d’un « vieil homme amer coupé des réalités » comme l’a qualifié un banquier de la City réfugié dans l’anonymat : le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn King. Dans une interview au Telegraph, celui-ci a déploré que « la recherche du rendement continue. Les dérèglements deviennent de plus en plus importants », s’agissant des banques, dont les dérives sont payées par les contribuables et qui continuent de jouer au « casino ».

La riposte n’a pas tardé à venir sous la forme d’une nouvelle menace de HSBC d’émigrer vers les cieux plus accueillants de Hong Kong, tandis que le Pdg de Barclays, Bob Diamond, se voyait octroyé pour l’année 2010 un bonus de 7,5 millions d’euros, dans le contexte d’une nouvelle salve d’impressionnants bénéfices du secteur bancaire, de coupes budgétaires accrues réservées au reste du pays, et de la renonciation par le gouvernement de tout plafonnement ou taxation des bonus en contrepartie d’une promesse d’augmentation des prêts bancaires aux entreprises.

La réaction aux déclarations de Mervyn King a été vive, car elles participent d’une nouvelle offensive en faveur d’une séparation des activités financières spéculatives de celles des banques classiques de dépôt, considérant que toute tentative de réguler les premières faillira. Une position qui n’est pas nouvelle et le rapproche de son collègue américain Paul Volcker, en référence à l’ancienne loi américaine Glass-Steagall qui a induit ce type de séparation des activités et à la nouvelle loi Dodd-Frank qui s’en approche un peu sur cette question. Mervyn King attend donc des travaux en cours de l’Independant Commission on Banking, qui doit remettre un rapport au gouvernement, qu’elle aboutisse en ce sens. Réponse le 11 avril prochain, probablement défavorable, au prétexte de la préservation du modèle de la banque universelle.

De sourdes batailles d’influence continuent donc dans le monde financier à propos de la régulation. L’une d’entre elles concerne toujours les contraintes complémentaires qui pourraient viser les établissements les plus importants. Elles ont déjà amené ceux-ci à effectuer un véritable tir de barrage à l’occasion du dernier Davos, en faisant valoir que plus ils étaient régulés, plus les activités financières se réfugieraient dans le monde inatteignable du shadow banking. Ce chantage élude une autre question de tracé de frontière entre les activités financières. Où commence, en effet, le monde du shadow banking lorsque l’on prend en considération ses interconnexions avec celui des établissements bancaires ? De quel côté de la barrière se trouvaient donc Bear Stearns, Lehman et AIG ? N’était-ce pas des deux à la fois ?

Si la régulation des structures et celle des produits financiers est vaine, que reste-t-il à faire, devraient se demander ceux qui considèrent à la fois qu’une nouvelle crise est inévitable et qu’il faut s’en prémunir ? Dans cette même interview, Mervyn King s’interroge, ce qui est au moins un premier pas : « Nous avons autorisé la mise en place d’un système qui contenait les germes de sa propre destruction et tout n’a pas encore été résolu ».

Rejeter dans les ténèbres la dangereuse spéculation pour la rendre sans danger – sur le thème « que les loups se dévorent entre eux ! » – est dans la pratique une vue de l’esprit, non seulement parce que ces deux mondes ne sont pas séparables – comme ne le sont pas davantage l’économie formelle et informelle, qui s’alimentent réciproquement – mais parce que le monde souterrain de la finance est, par ses dimensions, plus important que le visible : selon la Fed, 16.000 milliards de dollars d’actifs tout confondu dans le premier cas, 13.000 milliards dans le second, plus facile à cerner.

Moody’s est à l’origine d’un autre rebondissement, dans le sens contraire. Non pas pour avoir baissé brutalement de trois crans la note des obligations souveraines grecques, mais en raison de ses attendus. L’agence entend prendre en compte le risque d’une restructuration de la dette grecque et mesurer la « solvabilité » du pays – le mot est lâché – le notant comme un pays à risque, c’est à dire qui ne présente sur le long terme qu’une « faible sécurité de remboursement ». Vient le plus important : Moody’s estime qu’une réduction du taux d’intérêt du prêt de 110 milliards d’euros consenti au pays, ou un allongement de sa durée de remboursement, sont « peu susceptibles d’avoir un impact important sur le poids total de la dette grecque ». Rendant par avance sans portée les négociations en cours sur cette épineuse question !

Selon l’agence, un relèvement de la note ne pourrait être envisagé que si des revenus importants d’un programme de privatisation étaient dégagés ou si des progrès étaient enregistrés dans le domaine de l’évasion fiscale, et si la Grèce était soutenue « à long terme » par ses prêteurs (2013 est pour l’instant l’échéance). A condition, est-il encore bien précisé, qu’il ne soit pas imposé de pertes aux détenteurs d’obligations. Autant dire que la main du marché que dessine Moody’s est celle d’un étrangleur. Et qu’elle ne va pas faciliter les calculs de ceux qui voudraient aménager la peine sans remettre en question la sentence. C’est celle-ci qui est en cause et va immanquablement se retrouver en première ligne.

A l’occasion d’un discours prononcé à la London School of Economics, John Burton, premier ministre de l’Irlande de 1994 à 1997, a mis en perspective les négociations engagées par le nouveau gouvernement avec l’Union européenne, afin là également de réduire le taux de ses prêts. Il met en cause non seulement les autorités irlandaises de l’époque, mais aussi la BCE, pour n’avoir pas vu venir ni pu prévenir la constitution d’une bulle immobilière financée – via les banques irlandaises – par les banques européennes. Logiquement, il en tire la conclusion que le poids de la restructuration du système bancaire irlandais devrait être partagé avec les banques européennes. Considérant que les contribuables irlandais « contribuent désormais à stabiliser la situation des banques européennes et du système bancaire européen », il remarque toutefois « une tendance dans certains cercles à glisser sur cela et a le présenter comme un problème purement irlandais, dont les Irlandais portent seuls la responsabilité ».

Dans ce contexte, que dire des réunions européennes des partis conservateurs et socialistes, qui se sont tenues ce weekend à Helsinki et à Athènes, en prélude au prochain sommet ? La chancelière Angela Merkel y a martelé qu’il y aurait toujours un « donnant-donnant » dans toutes les discussions en cours, ce qui – une fois dit – ne fait pas nécessairement beaucoup avancer les choses et permet de masquer les indécisions, les flous, les improvisations, tout en faisant reporter l’échec éventuel sur les autres.

Les partis socialistes ont de leur côté unanimement présenté un plan européen alternatif, amenant plusieurs d’entre eux, au pouvoir, à appliquer avec persévérance d’une main ce qu’ils critiquent de l’autre ! Sans surprise, tout heureux d’être parvenus à un point de vue commun, ils se sont inscrits dans le cadre de pensée dominant, occultant la dimension bancaire de la crise pour ne retenir que le seul objectif du rétablissement des financements publics. Ils ont offert comme alternative à la politique des conservateurs un vague programme de relance néo-keynésien, s’en tenant pour le reste à une proposition de taxe sur les transactions financières à hauteur de 0,05 %. Le Parlement européen vient d’ailleurs de voter une résolution en ce sens, ce qui n’était pas acquis. Pas de quoi cependant changer le monde, ni même de faire au moins rêver !

Ne s’étant pas rendu à Athènes – pour les raisons évoquées plus haut – mais à Viseu (centre du Portugal), pour un important meeting politique, José Sócrates, le premier ministre Portugais, a pourtant cherché à prononcer les mots qu’il fallait en cette circonstance. Présentant l’intervention du FMI – car c’est ainsi qu’est résumée celle du fonds de stabilité européen auquel le FMI est associé – comme une atteinte au « prestige » et à la « dignité » d’un pays qui ne pourrait plus se présenter au monde comme réussissant à résoudre ses problèmes. Il faut donc en faire encore plus, au nom de la patrie. Lundi, le taux de la dette portugaise à 10 ans dépassait en séance les 7,5 %, ce qui épargne tout commentaire, tant à propos de la dignité prochainement perdue du pays que de celle déjà déchue des socialistes.

Il serait toutefois très injuste de faire de ces derniers une cible exclusive, particulièrement si l’on écoute David Cameron, le premier ministre conservateur britannique. Il vient ainsi de présenter son prochain budget dans News of the World comme étant le plus favorable à la croissance. Nous ne sommes plus uniquement dans le monde de la « Big Society » – qui vise au démantèlement de l’action de l’État dans de nombreux domaines sociaux et culturels – mais à l’affirmation du budget « le plus pro-entreprise et pro-affaires en une génération ». « Il va y avoir un budget pour les hommes d’actions, les bourreaux de travail, les constructeurs et les femmes d’affaires (…) Nous sommes en train de baisser les impôts des entreprises et de régler le cauchemar de la bureaucratie qui rend la vie impossible aux entrepreneurs ».

Voilà une belle description de l’avenir radieux promis aux Britanniques, qui ont le privilège d’expérimenter dans sa version la plus radicale la politique européenne de réduction à marché forcée du déficit public et de restriction du rôle de l’État (sans diminution de la pression fiscale les concernant, mais au contraire avec une augmentation de la TVA).

Membres de la coalition gouvernementale, les Lib Dem apportent leur pierre à cet édifice, sur un mode propagandiste qui s’apparente à celui du « tout le monde doit être propriétaire de sa maison ! ». Dans cette nouvelle mouture, il s’agirait de céder à bas prix des actions des banques partiellement nationalisées et soutenues sur fonds publics, afin de les reprivatiser. Coup double : les contribuables payeraient ainsi le remboursement à l’État de ses mises de fond, au lieu d’être remboursés, et ils deviendraient actionnaires des banques. Soucieux désormais de leurs bénéfices pour recevoir des dividendes ou revendre leurs parts valorisées, et non plus pourfendeurs de leurs turpitudes. Pourquoi, en effet, combattre le capitalisme et les capitalistes lorsque l’on est devenu l’un d’entre eux ? Pourquoi vouloir également taxer le patrimoine lorsque l’on sera propriétaire de son logement, à la garantie bancaire près ?

Il s’agit d’une politique d’envergure générale, déclinée suivant les contextes nationaux. François Fillon, le premier ministre français, ouvrait dernièrement un colloque sur le thème « Patrimoine et fiscalité », destiné à mettre un peu d’ordre dans les rangs de sa majorité sur les questions fiscales. « Une passion française très ancienne », s’est-il risqué à dire, pour signifier que la bourgeoisie française a une tradition s’agissant de l’argent : en parler le moins possible ouvertement. Et qu’il serait bon de s’en souvenir. Voulant ensuite prendre de la hauteur, il s’est interrogé : « Qu’est-ce, au fond, que la justice fiscale ? ». Pour tenter de faire la synthèse entre deux conceptions, celle qui a pour objectif de réduire les inégalités et celle qui prétend « prendre garde à ne pas pénaliser le travail dont le fruit légitime est la constitution d’un patrimoine »… Nous y voilà !

Le lointain héritier de Philippe Séguin cherche un équilibre entre les deux, afin de ne pas « opposer la création de richesses et la cohésion sociale », « la valorisation du travail de chacun et la solidarité nationale ». Que de circonlocutions et d’enrobages ! Sans doute a-t-il le mieux exprimé le fond de sa pensée en déclarant : « Nous ne voulons pas d’une France où les classes populaires ne pourraient plus rêver d’accéder au statut des classes moyennes et les classes moyennes au statut des classes supérieures ». S’il ne s’agit que de les faire rêver, nous voilà rassurés…

Les ministres européens des affaires sociales ont parallèlement phosphoré à Bruxelles, à propos de « l’âge effectif de la retraite et l’âge effectif de la sortie du marché du travail ».

Qu’importe les expressions contournées, le sens général de leurs travaux ne fait pas mystère. Il s’agit d’étudier le recul à 67 ans de l’âge de départ à la retraite et de « réformer la fiscalité pour qu’elle pèse moins sur le coût du travail ». Afin que « les systèmes d’allocation de chômage et autres prestations liées à l’emploi continuent à assurer une protection correcte, quelle que soit la conjoncture économique », ajoutant cependant que ces systèmes devront « avoir la souplesse suffisante pour que les prestations puissent être facilement ajustées aux fluctuations du cycle économique ». Une chose et son contraire !

Il se met donc progressivement en place un nouveau cadre, objet de toutes les discrètes intentions. Mais, par ailleurs, la vie heureusement continue !

Nommé par le ministre des finances britannique, Ben Broadbent va accéder au Comité de Politique Monétaire de la Banque d’Angleterre, en remplacement de Andrew Sentance. Cette information pourrait être considérée comme du pur remplissage, si Ben Broadbent n’était pas présentement économiste chez Goldman Sachs. Mais il est vrai qu’il émargeait précédemment dans les livres de paye du ministère des finances… Vous avez dit oligarchie ?

149 réponses sur “L'actualité de la crise : LA MAIN D'ÉTRANGLEUR DU MARCHÉ, par François Leclerc”

  1. Question de vocabulaire qui a été soulevée il y a quelques temps dans la rubrique « langue sauce piquante » du Monde.

    5 paragraphes avant la fin de l’article.

     » Circonvolution vient du latin circumvolutus, dans lequel on reconnaît le verbe volvere, “rouler”, et signifie littéralement “enroulé autour”. Le Larousse définit la circonvolution comme une “sinuosité circulaire”. Ainsi, on parle des circonvolutions du cerveau, ou de celles des intestins dans l’abdomen.

    Circonlocution vient du latin circumlocutio (dans lequel on reconnaît le verbe loquor, “parler”), littéralement “circuit de paroles”, avec le sens de “périphrase”. Le mot français n’est qu’un “copier-coller” du latin. Une circonlocution est donc un moyen d’éviter de parler directement d’une chose : c’est un synonyme de périphrase, ou d’ambages (mot féminin pluriel que l’on n’emploie plus qu’avec son “sans” privatif). »

    http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2011/01/13/circonlocution-ou-circonvolution/

      1. @François Leclerc

        « Avec Lamartine à mes cotés, je me sens moins seul… »

        Certes certes, mais mieux vaut parfois être seul que mal accompagné. Et avec la Martine à vos cotés, circonvolutionnante, comme circonlocutrice, vous risquez finir dans le clan des Guérini. et au fond du Lac. Ou de l’étang de Berre…
        PS: Plouf ! 😉

      2. « interminable agonie du capitalisme » …. et si c’était plutôt « l’agonie sociale des peuples occidentaux » qui se déroule ?

        cordialement

    1. C’est beau l’érudition, mais il y a pire… justement c’est un copier-coller du latin, mais en anglais par exemple il y a plein de mots français avec une lettre de changée et un sens lègèrement différent, et puis l’anglais comporte des mots qu’on aimerait bien pouvoir traduire, comme « misappropriation », qui correspond a « veruntreuung » en allemand, et prise illégale d’intérêt en français etc. L’anglais comporte des mots de l’ancien français, de l’ançais norrois qui sont passé par l’ancien germain, comme haggle :

      hag·gle (hgl)
      v. hag·gled, hag·gling, hag·gles
      v.intr.
      1. To bargain, as over the price of something; dicker: « He preferred to be overcharged than to haggle » (W. Somerset Maugham).

      [Frequentative of dialectal hag, to chop, hack, from Middle English haggen, from Old Norse höggva; see kau- in Indo-European roots.]

      Et j’ajoute, see polish, kupic..

      Ce qui vient du latin bon, mais comme disait Claude Hagège, l’anglais est une langue très difficile. Le polonais aussi.. J’ai 4 langues entre lesquelles je dois naviguer.

      looking glass
      n
      a mirror, esp a ladies’ dressing mirror
      looking-glass
      with normal or familiar circumstances reversed; topsy-turvy a looking-glass world
      [sense 2 in allusion to Lewis Carroll’s Through the Looking-Glass]

      L’anglais d’oxford est de plus une très belle langue.. il est dommage que la plupart des gens en france, soient monolingues. J’avais un prof de bio qui disait qu’on pouvait apprendre aux enfants jusqu’à 14 langues si on s’y prenait assez tôt..

      Dans l’anglais il y a toujours du Lewis Carol quelque part, du humpty-dumpty. Ca fait office de surréalisme, et constitue sans doute la clef de l’humour britich..

      “I don’t know what you mean by ‘glory,’ ” Alice said.
      Humpty Dumpty smiled contemptuously. “Of course you don’t—till I tell you. I meant ‘there’s a nice knock-down argument for you!’ ”
      “But ‘glory’ doesn’t mean ‘a nice knock-down argument’,” Alice objected.
      “When I use a word,” Humpty Dumpty said, in a rather a scornful tone, “it means just what I choose it to mean—neither more nor less.”
      “The question is,” said Alice, “whether you can make words mean so many different things.”
      “The question is,” said Humpty Dumpty, “which is to be master that’s all.”

      Cette dernière sentence est célèbre… dans les tribunaux anglais

  2. Une chronique bien dodue aujourd’hui. L’occasion de vous remercier pour leur régularité et leur qualité.

    Banque universelle et shadow banking sont-ils indispensables au petit épargnant, au preneur d’assurance-vie, au commerçant ou à l’entrepreneur qui a besoin d’un prêt? Il ne me semble pas.
    Par contre les banques universelles sont un danger systémique.
    La solution logique est de bien séparer l’activité bancaire (de base) et la finance spéculative, dans des établissements parfaitement séparés. Personne n’empêche quiconque de faire de la spéculation mais pas avec l’argent « utile », et bien sûr pas question de permettre aux banques « de base » de spéculer avec des actions des banques spéculatives ou de les considérer comme fonds propres.
    Mais qui peut l’imposer puisque les politiques ont abandonné leurs prérogatives concernant la finance?

    Je suis toujours surpris, un peu, par la passivité des anglais devant la destruction à marche forcée de leur système social par le gouvernement, comme si finalement c’était normal. Retour à l’absence d’état social époque victorienne. Même Cameron doit être surpris d’y arriver si facilement. Qu’est-ce qu’il faudrait pour qu’ils atteignent le point de rupture?
    Je crois que le jour où la reine mourra il va se passer des trucs intéressant de l’autre côté du channel.
    Quoique? Il n’y a plus d’anglais, juste une mosaïque d’ethnies et de couches sociales qui s’ignorent, la disparition de l’état anglais est peut-être une étape vers la disparition du Royaume-Uni en tant que pays (qui n’a jamais été une nation) au profit d’un système de régions quasi-indépendantes (pour ne pas dire féodal).

    Je ne suis pas non plus surpris de voir que la droite française et européenne s’apprête à emboîter le pas de Cameron et sa méthode. Je doute par contre que ce soit reçu aussi calmement en France et en Europe. Ce qui ne les empêchera pas d’essayer et de se planter.
    La montée de l’extrême droite (et sans doute de l’extrême gauche) est un signe que le petit jeu droite-gauche est de moins en moins du goût de l’électeur.

    1.  » Personne n’empêche quiconque de faire de la spéculation mais pas avec l’argent « utile » »

      Et pourquoi donc faudrait-il ne pas empêcher quiconque de spéculer?
      Pourquoi ne pas l’interdire, en faire un délit, ou devrait-on dire plutôt, un crime?

      1. Interdire la spéculation?

        exemples:
        Marché des actions: quelqu’un achète une action et la revend plus tard en dégageant un profit (ou une perte) : spéculation : interdit
        Marché du crédit: quelqu’un achète une obligation et la revend plus tard en dégageant un profit (ou perte) : spéculation : interdit
        etc…

        Interdire la spéculation, c’est interdire les marchés, autrement dit, interdire le capitalisme.

      2. Entièrement d’accord, il y a à mes yeux quatre résolutions indispensables pour sauver notre peau.
        1- Interdir la spéculation
        2- Supprimer l’intérêt bancaire
        3- Détaxer les revenus du travail
        4- Taxer la consommation d’énergie et de matière première
        Il ne s’agit pas d’interdire l’échange loin de là mais d’interdire les marchés financiers qui ne servent à rien et remettre l’argent à sa place comme monnaie d’échange.

    2. Bonjour,

      Il me semble que notre endettement est la cause et le baromètre de nos difficultés économiques actuelles (?).

      Or, donc, d’où provient celui ci?

      Il me semble encore qu’il a deux causes:
      – l’abandon de notre souveraineté monétaire par Pompidou/Giscard qui nous condamne à payer des intérêts aux banques pour une grande part.
      – Les multiples cadeaux fiscaux (170 milliards annuels ,) aux entreprises et rentiers.

      Ces deux décisions étant, plus ou moins facilement, réversibles, il me semble encore que nous, citoyens, devons diriger toutes nos actes et communication … vers leur révocation .

      Evidemment, les politiques étant partie prenante du « système prédateur » en cours, ne vont pas, de leur propre chef, prendre ce genre de décision. Ne rêvons pas.

      Conclusion, nous, citoyens (encore) libres, devons y consacrer toute notre énergie. Sinon, l’évolution de notre système économique, perceptible au vu de l’évolution de ces dernières années et plutôt … effrayante.

      Communiquer, informer, agir.

  3. « le fonds de sa pensée » ?

    Voila un lapsus qu’il est intéressant François 🙂

  4. N’intervenant pas directement sur le sujet du jour, je souhaiterais aborder une question de fond qui agite en filigrane l’ensemble des interventions de ce blog.
    S’il y a bien un consensus quasi général parmi nous (c’est vrai, depuis plus de deux ans que je fréquente ce blog, je me sens comme dans une petite communauté, chez moi…) c’est l’idée que la situation du système financier s’aggrave de jour en jour, et par-delà même le système capitaliste dans sa phase mondialisée.
    Cela étant dit, depuis maintenant quelques semaines, je ressens un certain malaise à lire les posts, même de Paul Jorion et de François Leclerc, lequel avoue ce même malaise en s’excusant à plusieurs reprises ces derniers jours, de se montrer de plus en plus répétitif. Et Paul Jorion, lui-même je crois, exprime une certaine indignation (oui ce qualificatif est à la mode) et exaspération,-lui pourtant si fair-play et courtois !-
    Ces « changements d’humeur » sont pour moi le symptôme d’un risque de déphasage entre la réalité réelle, si je peux dire, et la distorsion qu’on lui fait subir pour la faire rentrer dans un processus intellectuel dans lequel nos deux « figures de proue » se sont implicitement laissées enfermer : à savoir, tout concourt à l’effondrement à court terme du système.
    Et c’est là que le bât blesse. Examinons un peu les choses : on nous dit que le dollar va s’effondrer, et il garde de fait, toute sa valeur de référence ; les grands investisseurs mondiaux continuent à s’en pourvoir ; le niveau de l’emploi américain se redresse ; leur bulle immobilière, bien que ne se résorbant pas, n’éclate toujours pas ; et même la consommation reprend…Bref, point d’effondrement ! Du moins pour l’instant ; mais hélas, il y a des instants qui durent longtemps !
    De même, la situation en Europe : les crises successives de la Grèce, puis de l’Irlande, et de l’Espagne, etc, etc, qui devaient faire rendre gorge aux pays mêmes, et devaient entraîner dans leur débandade l’ensemble de la structure européenne (à Dieu ne plaise !), rien ne s’est produit de tout ça. Bien sûr, me diriez-vous, il ne s’agit que de vulgaires colmatages, certes. Mais il y a des colmatages qui durent…
    Et que dire de la situation du Japon ! Avec une dette colossale et une économie en quasi récession depuis vingt ans ; et cela peut encore durer quelque temps…Tant que la Chine et les autres émergents maintiendront la pompe de la croissance mondiale, artificiellement bien sûr ; et on peut compter sur le système autoritaire chinois pour maintenir cet état de choses aussi longtemps que possible, car il favorise l’Empire du milieu.
    Quant à l’Europe, au bord du précipice, l’Allemagne finira bien par accepter au pire un fonds pour financer à minima les Etats en perdition.
    Mais surtout, depuis deux ans que je lis et m’instruis à l’étude de ce blog (et merci à nos deux chroniqueurs principaux, Paul et François qui accomplissent une œuvre pédagogique d’envergure nationale et, qui sait, peut-être de nature révolutionnaire (faut quand même pas trop rêver (J) ), s’il y a une chose à laquelle je crois, c’est qu’ils finiront bien, d’une manière ou d’une autre, à restructurer cette fameuse dette (j’ouvre les paris !) ; car, en somme, cela reviendra à couper un petit doigt, mais comme ça on conservera le corps, même s’il est gangrené !
    En résumé, si le système capitaliste est à l’agonie, comme nous aurons bientôt l’occasion de le lire sous la plume acérée de Paul Jorion, il y a des agonies qui durent… !
    Mais peut-être que je me trompe ; amis du blog, j’attends vos commentaires, en toute courtoisie.
    Mais que toutes ces considérations ne nous enlèvent pas l’enthousiasme de la compréhension et de notre aspiration commune au changement !
    PS: Paul, nous nous sommes vus à la fin d’une de vos interventions à Grenoble (je suis en fauteuil roulant)

    1. Il y a des agonies qui durent, remarquez-vous fort justement, et c’est le cas. N’ayant que bien peu de certitudes à propos des épisodes à venir, j’ai toujours pensé que cette agonie allait être longue et que l’on allait s’installer dedans. C’est semble-t-il chose faite et ne suppose pas un effondrement subit que je n’ai jamais prédit. Sans que cela soit plus encourageant pour autant.

      Je me suis toujours gardé de raconter la fin du film, car je ne la connais pas et trouve dans l’actualité déjà tant d’événements qui, à mon sens, méritent pour le comprendre d’être rapportés, rapprochés les uns des autres et commentés.

      Je passe mon temps à écarter des sujets, faute de temps pour les approfondir, en essayant d’aller à l’essentiel, au fil de l’eau de l’actualité, pour des lecteurs francophones et très majoritairement européens. Tenir cette chronique devrait cependant être un exercice collectif, ayant bien conscience de mes impasses…

      Toujours, je m’interdis d’épingler les informations qui me conviennent et de rejeter les autres parce qu’elles me contredisent. Et, si j’ai fréquemment l’occasion de dire que cela va mal, c’est surtout parce que je lis et entends trop souvent que cela va bien et cherche à ne pas prendre les vessies pour des lanternes (comme disait ma grand mère institutrice).

      Tout concourt-il à l’effondrement ? La machine destructrice qui s’est mise en place – et qui n’a pas été détruite – n’a pas été au bout de ses effets. De nombreuses conséquences de ses dysfonctionnements sont encore à venir, ce qui ne signifie pas nécessairement une nouvelle chute libre du système financier, telle que nous y avons déjà assisté.

      Ce qui me semble le plus significatif dans ce que nous pouvons observer, c’est le refus de ceux qui représentent le système financier d’accepter une réforme qu’ils estiment inacceptable. Et de ceux qui sont aux commandes de l’action politique de prendre les décisions qui permettraient – pour employer une expression qu’ils affectionnent – une sortie de crise.

      Voilà qui concoure, à mon avis, à accréditer l’idée que c’est bien à une agonie que nous assistons !

      1. Ajoutons que la bête blessée n’est pas morte.
        Elle est seulement plus féroce.
        Le capitalisme nous amène à la croisée des chemins:
        l’abattre, pour mettre la production au service des besoins durables,
        ou la barbarie, dont le le siècle passé n’a donné qu’un avant -goût.

        Question de rapport de force à construire,
        d’affrontements à préparer par la pratique de luttes unitaires
        et de plus en plus determinées.
        Et sans perdre de temps désormais en illusions électorales
        et autres leurres du système.

      2. Les états ont pourtant toujours bien eu besoin d’argent pour guerroyer….

        Peut-être que l’impasse se trouve là, soit, les peuples, trop au courant de la pingrattitude, refuse de se battre pour les riches.

        Cela pourrait retourner l’agonie vers les responsables sur lesquels TROP se reposent.

        1789??

      3. Entre nous. (750 000 connexions sur le blog par mois)

        Nous vivons tout de même une époque qui sort largement de l’ordinaire.
        Manque plus que quelques bombes nucléaires…. 😉

      4. Mouich…
        Je dis ça car j’ai le sommeil et la lecture profonds…
        Tiens, le masculin l’emporte encore.. pour aller guerroyer.

        JORION, quand m’envoies-tu tes livres dédicacés…???? 😉

      5. Joseph Schumpeter
        D’après ce monsieur,si j’ai bien compris les crises sont consubstantielles au capitalisme.
        Le problème,c’est de savoir si cette dernière est la crise de trop?
        Celle de 1929,s’était magnifiquement terminée,on en parle encore un petit peu dans les chaumières .

      6. « Voilà qui concour(t) » et  » je m interdi(s) ?
        La chasse à courre est à ce jour par contre , irrémédiablement un loisir parfaitement autorisé !

      7. @ Rodolphe B
        « La chasse à courre est à ce jour irrémédiablement un loisir parfaitement autorisé ! »
        Sauf erreur, la chasse à courre est interdite en Allemagne, Angleterre, Belgique, Ecosse… Il est envisagé de faire de même en France.
        Quant à la « chasse à la Bourse », gibier en vue ou non, elle reste irrémédiablement loisir parfaitement autorisé, malgré le carnage à l’échelle mondiale.

      8. Bonsoir François Suchod

        Cette agonie durera aussi longtemps que la fausse monaie continuera d’être imprimée en étant acceptée par tous comme de la vraie. Ce n’est pas d’aujourdh’ui que les faux moneyeurs sévissent, DE GAULLE avait éprouvé le besoin d’en faire état au cours d’une allocution télévisée en évoquant les USA. Merci si quelqu’un a un lien à proposer.
        Pour les banques, c’est encore mieux, elles ont le droit de prêter et de jouer avec de l’argent qu’elles n’ont pas avec en soit disant garantie des fonds propres ridicules et des actifs pourris.
        Bien venue au monde de la triche et du jeu: Je te tiens ,tu me tiens par la barbichette, tant que cela continuera, on s’enrichira!
        Il y a tellement de dollars dans le monde, que l’on pourra avec torcher le cul de l’humanité sur plusieurs générations. De quoi être rassuré sur le plan de l’hygiene, c’est quant même une bonne nouvelle, grand merci à la FED.

      9. La messe est dite, si je peux me permettre!!
        Le fameux art 104 du traité de Maastricht ne serait-il pas la cause de notre asservissements aux argentiers de tout poil?

      10. Que dalle, Arno30000
        Rien, nada…

        L’article 104 est la conséquence de la signature par les pays Européens de l’Accord Général sur le Commerce et les Services (AGCS) avec obligation, pour rester dans l’OCDE, de privatiser TOUS les services d’un état sauf 3.
        Accord de 500 pages et 2500 pages d’annexe que les députés de droite ont signé grâce à Monsieur Balladur, premier ministre, en 1993.

        Deux années importantes à retenir dans la victoire des US en France : 1973 et 1993.
        Nous sommes donc foutus depuis longtemps.

      11. avec obligation, pour rester dans l’OCDE, de privatiser TOUS les services d’un état sauf 3.

        Bon, je sais bien, il y a la propagande « ...bâtir un monde plus fort, plus sain et plus juste…. »

        mais, qui nous oblige à rester dans cet organisation?

        « L’OCDE et le Sommet du G20 à Séoul en 2010
        Le Sommet du G20 à Séoul, les 11-12 Novembre 2010, a prolongé les discussions des précédents Sommets sur des thèmes clés tels que – le développement, le commerce mondial, une croissance équilibrée, la réforme du secteur financier, l’emploi et les politiques sociales, la fiscalité et la lutte contre la corruption… »

        ment-songes

    2. Sans y joindre une analyse, le grand malade agonisant rendra son dernier souffle quand les peuples européens descendront enfin dans les rues pour imposer à nos oligarques un virage à 180 degrés à notre système.

      Sans cette prise en main des citoyens de leur destin, le reste ne restera que blablabla et analyses sans lendemain …. ou alors un vote violent en 2012 révélateur d’un raz le bol général, c’est mon pronostic, une élection historique.

    3. il y a des agonies qui durent… !

      Question d’échelle de temps. A l’aune de notre brève existence, l’agonie peut paraître longue (ne dit-on pas qu’ untel est décédé des suites d’une longue maladie).
      Quelques décennies au regard de cinq siècles d’histoire ne semble finalement pas si long.
      Avec le recul, les Premières et Deuxièmes Guerres mondiales finissent par nous apparaître comme une guerre de Trente Ans composée de deux épisodes paroxystiques.

    4. Bonsoir François Suchod,

      Il y a d’un coté Paul et François et de l’autre Mme Lagarde et consoeurs, optimistes, pour qui la crise n’a qu’à peine effleuré notre pays.
      Outre François et Paul, il y a également Mr Roubini et d’autres qui ont une vision pessimiste de l’avenir.

      Une agonie qui durerait longtemps ?
      Marine Le Pen à 24%, c’est du lent ou du rapide ? C’est un renouveau ou une agonie ?
      Chômage qui augmente mois après mois, c’est lent ou rapide ?

      1929-1939 : 10 années de crise qui se terminèrent par une guerre mondiale.
      10 années : c’est lent ou rapide ?

      2008/2011 : Trois années : Assurément c’est très court pour juger mais l’accumulation des problèmes économiques, sociaux, politiques, énergétiques … Le malade accumule de graves pathologies.

    5. Avec le développement des techniques, les soins palliatifs peuvent avoir une durée peu imaginables.

      Le fait que le capitalisme soit, sous sa forme actuelle, entré en agonie ne lui interdit pas de rebondir -pour utiliser un terme contemporain- sous des formes inattendues mais peu sympathiques.
      Il ne faut pas nécessairement, dans une perspective révolutionnaire, se réjouir trop vite de l’effondrement de ce système oppressif devenu fou.
      Il faut le remplacer et les forces qui devront opérer ce changement ne sont ni très visibles ni unitaires.

      1. le systeme n’est peut etre pas devenu fou, il continue à tirer sur la corde tant qu’il y a de la marge dans nos feu social democraties avant la reaction revolutionnaire, en prenant garde à ne pas depasser la ligne rouge.
        j’éspère me tromper.

    6. Une réponse possible à François Suchod .
      Rien de nouveau et juste des choses vues ou entendues, au ras du bitume.

      Extraits d’une émission de F.I., aujourd’hui, plutôt confuse; sujet:
      inflation réelle et inflation perçue. Selon l’INSEE, les prix baissent.

      0.1% de la population active en France se partage des revenus (mensuels? annuels?)
      de 3 milliard d’Euro, en forte augmentation. Les prix de la consommation de luxe baissent.
      Pour les autres, les revenus baissent et les prix de la consommation obligatoire
      augmentent sensiblement. ( logement, carburant/chauffage, alimentation… )
      Un témoignage: les produits à 1 Franc sont passés à 1 Euro en quelques années
      avec une inflation officiellement stable ou faible. par exemple: baguette, salade, etc…
      La méthode de calcul de la variation des prix des loyers est telle que la variation des prix de locations est divisée par deux. (moitié propriétaire à loyer=0, moitié locataire. (i) )
      Les prix des gadgets importés baissent.
      Cri d’un auditeur: « je ne me nourris pas d’écran plat ». Voir pain et crudité, plus haut.
      Un sociologue: les disparités sociales augmentent fortement.
      .
      .
      .
      Une fraction infime de la population bénéficie de la « mondialisation ».
      Une partie non négligeable (10-15%) la paye d’un chômage durable,
      par désindustrialisation. Le déficit de la balance commerciale a encore
      augmentée ce mois-ci, et ce pour des produits basiques. Faire parcourir
      15000 km à une casserole ou à un Jean, c’est donner la possibilité à un tyran ou
      à l’oligarchie locale d’ encore plus exploiter les travailleurs sous sa coupe.
      La classe moyenne, priée d’applaudir, s’appauvrie nettement quoique lentement.
      Elle est mise en concurrence frontale avec des « producteurs » travaillant
      pour très peu – beaucoup de travail contraint, pour les femmes et les enfants-
      ne bénéficiant que d’une faible protection sociale et au détriment d’un environnement négligé.
      La dégradation volontaire de nos conditions de vie ne sera jamais assez rapide
      et ni assez profonde pour avoir une chance de « gagner » dans cette spirale.
      La perte pour le plus grand nombre est certaine.

      Cela durera tant que cela durera, mais la trajectoire ne semble pas soutenable.

      (i): je suis toujours surpris de voir qu’une somme dépensée change de nom
      selon son destinataire. Comme si un remboursement d’emprunt était
      une dépense différente d’un loyer sous prétexte que les conséquence ne sont
      pas les mêmes. Pousser aussi loin le nominalisme semble
      trop intéressé ( cacher l’importance du prix à se loger) pour être honnête.
      Et toutes ces choses sont possibles parce que la terre (le béton) offre
      plus de sécurité que l’or, anomalies jamais relevées.
      Reliques barbares: oui . Veau de béton ? : inconnu.

      1. Bien dit, Daniel. Cela ne peut que nous inspirer. Je crois que je vais pomper sur vous pour écrire un nouvel article…

    7. J’étais en train de réfléchir à un texte de ce tonneau! Mais voilà qui est fort bien fait. La résilience de ce système est considérable, ainsi que ses capacités d’homéostasie. Reste à être capable de l’orienter progressivement vers un modèle plus souhaitable. Des propositions??

    8. En jetant un coup d’œil sur le 20ème siècle, juste derrière nous, on devrait pouvoir se rappeler à quelles extrémités ce système est capable d’avoir recours lorsque c’est nécessaire. Bien avant le stade ultime de son agonie, nous subirons des violences sans précédent. Il n’est jamais trop tard pour s’y préparer ensemble et s’en protéger au mieux.

    9. @ François Suchod

      Vous vous faites l’écho de beaucoup d’entre nous sans doute : les lecteurs de ce blog suivent aussi l’actualité « canal historique ».

      Mes réponses à ces questions et ces doutes.

      D’abord les faits. Problèmes immobilier, puis bancaire, sauvetage en cascade jusqu’aux états, puis difficulté de ceux-ci. On arrive bien au bout d’un cycle. Ca ne traine pas tant que ça en longueur, pour une machine aussi grosse et aux racines aussi profondes. Racines techniques, de pensée, abondamment disséquées et commentées, sur ce blog, de façon souvent brillante et intéressante. Donc oui, les faits nous amènent à un point de non-retour, un ultime secours martien étant peu probable.

      Ensuite la com. L’info du canal historique, tenue et soutenue par les mêmes qu’avant la crise, reste la couche visible des apparences télévisuelles et ondulatoires de notre quotidien. Elle est depuis longtemps utilisée, non pas pour l’information, mais pour la manipulation – c’est ici aussi qu’on en trouve, probablement, le décodage le plus acéré sur les sujets financiers. L’agonie du monstre est pour partie (pour beaucoup ?) histoire de présentation : comme de dire du grand malade qu’il ne va pas si mal.

      Enfin la prospective. Complétez cette lecture avec le GEAB (europe2020.org). Eux sont moins techniques, mais plus sur, précisément, l’exercice de la prospective. Ils ne s’en tirent pas si mal, en tout cas beaucoup mieux que les journalistes à la pensée « Barbie-Ken font de la politique » – ou celle des prédicateurs d’apocalypse.

      Donc mouvements forts à venir, plus ou moins masqué, mais réel et prochain. Peu de doutes, hélas. Et oui, ce qui est dit ici est réel.

  5. Cette information pourrait être considérée comme du pur remplissage, si Ben Broadbent n’était pas présentement économiste chez Goldman Sachs. Mais il est vrai qu’il émargeait précédemment dans les livres de paye du ministère des finances… Vous avez dit oligarchie ?

    Frankenstein s’égare. Mais chut n’en dites rien aux gens de la ville !

  6. J’admire vos articles !

    Récemment, j’avais enregistré un article de PROSSER, editorialiste du journal  » The independent », qui est un excellent journal.

    Voici qq lignes :

     » David Prosser: Don’t be alarmed by Northern Rock’s move back into risky loans
    Outlook: There are only 200 products available to buyers with a 10 per cent deposit, down from 800before the financial crisis struck
    Tuesday, 1 March 2011
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    Northern Rock and risky loans – words that will unnerve anyone who remembers the lender’s collapse in 2007, the first time Britain had seen a run on a bank in living memory.
    But we should not necessarily be spooked by Rock’s announcement yesterday that it is to return to the 90 per cent loan-to-value (LTV) market. For one thing, it is a misconception that it was the lender’s infamous “Together mortgage “–
    etc ..

    Donc Northern Rock ( pbs fin 2007 ou début 2008) repropose à nouveau des « espèces de Produits exotiques »
    Et dès février 2011 , DIAMOND ( chef de BARCLAYs) savait qu’il retoucherait un big bonus

  7. « Des batailles d’influence continuent parmi les financiers à propos de la régulation et des contraintes. Les établissements les plus importants ont déjà effectué un tir de barrage au dernier Davos, en faisant valoir que plus ils seraient régulés, plus les activités financières se réfugieraient dans le monde inatteignable de la banque de l’ombre »

    Selon un adage de droit romain : « Nul ne peut arguer de sa propre turpitude ». Mais pour qu’une règle de droit soit appliquée, il faut un Etat et une souveraienté. Ne laissons pas disparaître notre souveraineté nationale.
    Vive la République !

    1. Darlot.
      « Ne laissons pas disparaître notre souveraineté nationale. »

      C’est déjà fait depuis longtemps mais comme ça date de Balladur en 1993, ça s’est fait en douceur.
      Et aussi de Pompidou en 73…

      Alors, maintenant, si tu veux faire du front « national », là, je te préviens qu’hitler, mussolini et autres fous n’ont pas eu une vie facile.
      A toi de choisir, mais le dilemme est aussi ce que les banquiers nous brandissent comme menace………..

      1. front « national

        »

        il y a un risque fort …mais là, Yvan, ça déraille !
        amalgame, me semble-t-il, entre République = chose publique = bien commun = civilisation …
        et front national, qui n’a rien de républicain, quoiqu’on veuille nous faire croire, et front populaire (époque historique dont il n’y a pas à rougir, ce me semble !)…le populisme ne venant pas du Peuple, quoiqu’on veuille nous faire croire, mais de politiciens bas-de-gamme, qui font tout pour attiser la haine de l’autre : diviser pour régner, et non encourager une citoyenneté responsable de personnes qui, ne se haissant pas, vont ensemble, admettant et désirant ( càd, non pulsionnels ) une juste répartition entre tous, et une amélioration du sort de chacun !

        brouillage, non innocent, des esprits …

      2. dites, Yvan, il ne faudrait quand même pas assimiler l’ensemble des souverainistes à la SARL Le Pen. On peut vouloir voir plus grand que le cadre national, mais ce n’est malheureusement pas dans l’actuel cadre Européen que l’on pourra changer les choses…

      3. Je partage l’avis de M.

        J’ajouterais qu’au delà du simplisme et de la xénophobie (mais le discours sarkozo-hortefeuisto-zémourien ne l’est pas moins !) évidents du Front National son ascension dans les sondages (même si ceux-ci sont sujets à caution, Harris a-t-on appris, rémunère son panel de sondés pour le fidéliser !) est le le symptôme de la perte de souveraineté de l’Etat, ou plutôt un Etat qui fait tout ce qu’il faut pour la perdre.

        Quand l’UMP et le PS n’ont devant l’état de déréliction dans lequel se trouvent les couches sociales paupérisées ou menacées de l’être que de veilles recettes à proposer parce qu’ils éludent toute analyse et donc tout remède à la crise financière qui se prolonge et s’approfondit, il n’y a pas à s’étonner qu’une partie importante de l’électorat qui a horreur du vide se tourne vers ceux qui tiennent un discours où la notion de souveraineté demeure centrale, même si c’est pour de mauvaises intentions.

        L’Etat était censé nous protéger de la mondialisation et de son dumping social et voilà que celui-ci par l’action des personnels politiques qui en assurent la direction, en rajoutent une couche dans son asservissement à l’oligarchie financière. Non, ce n’est pas le FN qui est à blâmer mais ceux qui lui ont déroulé un tapis rouge en ne faisant rien pour protéger et même renforcer l’Etat providence !

        Jamais je ne voterai FN, ses idées me répugnent. Mais il ne faut pas se voiler la face. Ce n’est pas en luttant contre le FN qu’on l’amoindrit. Mais en proposant de vraies politiques alternatives. Je scrute à l’horizon, toujours rien à ce jour !

      4. Salut Yvan,
        hors sujet ici et un peu tard, mais tout de même, à propos de maître Dogen (19 janvier 1200 – 22 septembre 1253, au Japon) un petit livre dans la collection Spiritualités vivantes chez Albin Michel : « Le trésor du zen ».
        Sur l’expérience zen, de Jan van de Wetering, par ailleurs auteur de polars : « un éclair d’éternité » et « Le miroir vide » chez rivages poche/petite bibliothèque , enfin, un petit bouquin de Herrigel chez Dervy-livres : » le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc ». Bonne lecture.
        mqr

        1. Herrigel (le texte original est en allemand) : « Le tir ne sera fluide que s’il surprend l’archer lui-même. Il faut que tout se passe comme si c’était la corde qui traverse soudain les doigts qui la retenaient. La question n’est pas de relâcher les doigts intentionnellement. »

      5. Hé oui, Monsieur Jorion.

        Mais tout pratiquant d’un sport quelconque connait bien le phénomène. Et j’aurais presque tendance à dire qu’il ne faut pas s’oublier mais « ne faire qu’un »…
        Saint Biose, priez pour nous.

        Que le « zen » reprennent des valeurs découvertes depuis des milliers d’années montre aussi parfaitement qu’en plus de ne pas réussir à ré-inventer l’eau chaude, les humains en général n’ont pas gagné en intelligence depuis ces millénaires.
        Juste en connaissance.

        Bon. Vos livres. Vous me les envoyez quand..??? 😉
        J’ai envie de gagner en connaissances…

      6. mais ce n’est malheureusement pas dans l’actuel cadre Européen que l’on pourra changer les choses…

        c’est bien là le problème !

        la destruction systématique et point par point de ce qui nous structurait (et, **chaque Pays européen, suivant son Histoire, avait sa manière de voir) , par le sous-vers-rien, instrument du Système délirant de la phynance mafieuse et mondialisée( et qui était bon : regard égalitaire, et répartition ..entre autre )en faisant fi de toute démocratie, ne peut entraîner un « lâcher-prise », en aucun cas !
        **la trés grande majorité des Populations de ces Pays étant « sacrifiée » froidement sur le trés malsain autel du libéralisme sans freins …
        Je dirais même que ce n’est pas le moment de baisser les bras ! faire zazen ne dérangera point tous ces gens ! ou alors, ce sera par un blocage complet et froid de tout le Pays : une forme occidentale !

      7. À M :

        Je dirais même que ce n’est pas le moment de baisser les bras ! faire zazen ne dérangera point tous ces gens !

        Faire zazen n’a rien à voir avec baisser les bras, il s’agit de s’assoir sans but ni esprit de profit…
        Évidemment, en soi, ça ne dé »range » personne (sauf peut-être celui qui pratique). Il n’y a pas de solution à chercher dans le zen, je regrette d’avoir pu le laisser penser, j’avais juste posé une question dans les commentaires du blog du 28 février  » Dernières bêtises à ne pas dire » de François Leclerc, suite à un lien dans un topo d’Yvan :
        http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/02/28/les-anonymous-s-interrogent-sur-l-operation-wisconsin_1486077_651865.html
        Yvan signalant son ignorance dans la zénitude, j’ai cité quelques bouquins qui me semblent pertinents pour y pallier.
        mqr

      1. mqr

        Merci de votre réponse !

        Ces démarches là sont de l’ordre de l’intime, du privé, pour moi, et non politiques …
        Mais, elles sont intéressantes à connaitre sur un plan culturel …

        On pourrait dire simplement que nous avons largement de quoi, à moins d’être vraiment peu réceptifs, être « dé-ranger « , et réveillés …
        Mais, il est vrai que l’idée – absolument dénigrée par le neolibéralisme fou – de sembler « perdre son temps » est intéressante …car, c’est bien là que les idées germent …
        et, c’est bien de cela que l’on veut nous priver …

    1. Bien qu’ayant l’oreille peu attentive aux prêches des Eglises :
      « Le cardinal archevêque de Westminster à l’adresse des banquiers : « Votre mission consiste en priorité à servir l’intérêt public ».
      Ah ?!
      N’est-ce pas aux Peuples qu’a été octroyée la mission prioritaire de servir l’intérêt des banquiers ?

    2. extraits de « lacrise, c’est la faute des autres »
      « Trois noms pratiquement inconnus du grand public ont récemment occupé le devant de la scène financière. Trois noms qui, pour beaucoup, ne disent rien, mais qui symbolisent la philosophie d’une profession …

      Commençons par le Français du lot. Jean-Pierre Mustier doit prendre le 21 mars ses nouvelles fonctions de directeur des activités de finance et d’investissement de l’établissement italien UniCredit, « pour pouvoir pousser certaines convictions ». Ce personnage énigmatique était le patron, à la Société générale, du trader fou Jérôme Kerviel. Il en avait démissionné en 2009.

      Le deuxième protagoniste est l’Américain Bill Winters, membre de la commission officielle britannique planchant sur la réforme bancaire. Cet ancien banquier d’affaires vient de s’associer avec deux locomotives de la vie des affaires, le raider Lord Rothschild et l’industriel du luxe Johann Rupert, pour créer un fonds d’investissement. Winters avait été l’un des animateurs de l’équipe de JP Morgan, qui en 1994-1997 avait inventé les credit default swaps, ces produits financiers hautement toxiques qui ont contribué à l’explosion de la planète finance.

      Enfin, il y a le cas d’Alan Schwartz, dernier patron de Bear Stearns, la banque d’affaires plombée de crédits immobiliers vérolés, dont la chute en 2007 avait été le signe prémonitoire de la tourmente à venir. Après sa sortie ignominieuse, le banquier new-yorkais avait pris la tête d’un hedge fund, Guggenheim Partners. Ce fonds a annoncé la semaine dernière la création d’un département de trading utilisant ses capitaux propres, une activité très risquée et hautement spéculative désormais interdite aux banques.

      Les banquiers emportés par la crise de 2008-2009 sont donc de retour, comme si de rien n’était, et par la grande porte. Et la liste est longue, très longue, à lire quotidiennement les pages de la presse financière. Le cas le plus scandaleux demeure celui d’Antigone Loudiadis, la banquière de Goldman Sachs qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes pour lui permettre d’entrer dans l’euro. Ce forfait lui a valu d’être promue à la tête de la compagnie d’assurances maison de GS

      ……. …. …… ………… « 

  8. « Avant tout, ce qu’il faut savoir c’est que l’Union Européenne n’est PAS au service des citoyens. L’Union Européenne est uniquement une nouvelle institution, chargée de collecter l’argent qui lui est dû par les Etats européens. Elle ne s’occupe quasiment de rien.. »

    Faux, elle s’occupe peu avant le 8 mars, de faire supprimer le bonus de l’assurance voiture pour les femmes. C’est donc très utile.

    1. Lisztfr, marres-toi.

      Les femmes font des accidents beaucoup moins graves que les hommes. (testostérone, je t’expliquerai)
      Mais crois-tu que relever la cotation des femmes fera descendre celle des hommes…??????
      TOUT BENEF !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
      Comme l’histoire des 2/3 de chaque coté qui font 4/3…

      Il y a pire voleur qu’un banquier : un assureur.
      Car il connait les chiffres, lui.

  9. Merci François.
    Cette chronique situe bien le dumping social adopté en guise de politique de « compétitivité »
    par tous les gouvernements au service de la boulimie maladive du capital. Agonisante dirait Paul…

    Puisque les parlements sont au service du même capital,
    reste l’action pour augmenter les salaires et les minima sociaux:
    http://www.npa2009.org/content/point-dactu-avec-sandra-demarcq-2

  10. Monsieur Leclerc, punaise !
    « Vous avez dit oligarchie ? »

    C’est l’article le plus virulent que vous n’ayez jamais fait.
    J’en reste sur le cul.

    Et ceci écrit, j’avais pressenti que nous nous rejoignerions.

      1. Je n’aime pas beaucoup les taxes, ….
        (je trouverais plus logique d’interdire les paris …
        voir plus logique de confisquer les primes de risques des prêts des banques, …

      2. Cécile…
        C’est pas le montant dérisoire qui est important. 200 milliards, c’est rien.
        Houps, pardon : 0,05% de taxe n’est rien. Sur une assiette de 40 000 milliards, tu vois bien que les sommes en jeu sont négligeables.
        Non. Cela n’est rien.
        C’est ce que gagne un smicard sur… Ha oui, quand-même. J’avais pas réalisé.

        Le PLUS important est que cela OBLIGE à connaître les MOUVEMENTS FINANCIERS !!!!!!

        Et ça, un banquier ou un riche n’aime pas. Franchement. Non non. Pour vivre heureux, vivons caché. Si si que c’est la vérité que je veux bien vous donn.. vendre.
        Tu veux tout savoir et rien payer, TOI !!
        Mais où va le monde !!!!
        Ils n’ont qu’à manger de la brioche, à ce train là.

    1. @ Yvan
      c’est donc confirmé ? Je n’ai donc pas rêvé la conclusion de cet excellent article ?

      Il va falloir qu’il se méfie Monsieur François. Encore quelques degrés de plus et ses articles se feront impitoyablement guillotinés par Monsieur Julien (digne héritier en cela de « l’Incorruptible »). A moins que ce soit toute la ligne de ce blog qui progresse au fur et à mesure que l’Histoire s’écrit.

      Je partage l’analyse de François Suchot (commentaire très bien écrit au passage de mon humble point de vue): on peut percevoir quelque chose de différend chez notre hôte et son principal invité (j’en rajoute mais quel régal). Je n’aurai pas la prétention de définir ce que signifie exactement et quelles conséquences on peut en tirer. Nous savons, en particulier pour notre hôte, qu’il goûte peu ce genre de tentatives. Nous verrons avec le temps. Très certainement.

      Je n’écris pas cela pour me réjouir au détriment (hasard ?) par exemple de Monsieur Julien. Je taquine toujours mais je sais combien la fonction qu’il exerce est compliquée. Néanmoins un poil plus léger dans l’arbitraire ne nuirait pas de temps à autre…
      J’exprime juste cela ce soir parce que décidément le commentaire de François Suchot a fait écho en moi et Yvan a confirmé que je ne rêvais pas.

      Merci donc à tous ! (y compris à l’incorrigible incorruptible of course 😉

      1. Regardez comme « Monsieur Julien » est bon avec vous ce soir, il a laissé passer votre commentaire (mais élagué quand même au passage votre joli plaidoyer pour la tolérance des intolérants). Elle est pas belle la vie ?

        Plus sérieusement, plongez-vous dans les archives, ce n’est pas la première fois qu’une certaine oligarchie y est dénoncée. Nous en parlions déjà il y a 2 ans lorsque Simon Johnson, par exemple, a commencé à se faire connaitre. Rien de nouveau sous le soleil et certainement pas de quoi tomber de sa chaise !

      2. Hhmm.. Julien.
        En dehors du fait que tu m’aies castré un commentaire et que l’on vienne de me qualifier d’ange, il y a un à deux problème(s).
        Que tu castres est logique. Je devrais d’ailleurs m’auto-castrer un paquet de commentaires car je ne les retrouve quasiment plus au cas où quelqu’un me répond.
        Soit, je te remercierais de trouver un moyen qui me permette de savoir quand un collègue me cause plus rapidement. (cela suit la logique de passer le blog en forum, mais il y a autant d’avantages que d’inconvénients…)

        Je te l’ai déjà écrit : essaie de rester le plus neutre possible, car même si j’adore que tu me détestes, d’autres peuvent se faire passer pour conciliants à des fins beaucoup moins nobles…
        Le métier de modérateur est certainement le plus difficile à égalité avec celui de parent.
        (et je sais de quoi je parle dans les deux cas)

      3. Yvan, je t’aime bien (parce que l’on se ressemble beaucoup), mais je n’ai aucune complaisance. Si tu as des noms en tête de commentateurs qui te semblent diffuser des idées borderline sous couvert d’une pseudo-proximité, tu connais mon adresse mail.

        Quant à la neutralité, je n’ai pas encore demandé la nationalité suisse et je ne compte pas le faire dans un futur proche.

      4. Je risque de passer pour un sadochiste, à ce tarif…

        Mais, même en te remerciant de m’avoir prévenu d’une déconvenue passée, j’affiche toujours clairement mes opinions à MES risques et périls.
        Ceci du au fait que j’écoute.
        Mais je le veux bien et toi, au contraire, tu y es FORCé.

        Le, soit TON statut est particulier.
        Essaie de ne rien perdre. Pour moi, cela n’a pas d’importance.

      5. À Yvan :

        tu y es FORCé.

        Sous linux, les majuscules accentuées de é, è, à, ù et celle du ç s’obtiennent en tapant ces lettres avec les majuscules bloquées, mais je sais pas sous mac et ça ne marche pas sous windows.
        Il va donc falloir changer pour le libre si tu n’y es pas déjà…
        Cordialement.
        mqr

  11. Le 12 janvier dernier, le pdg de la Barclays, Bob Diamond, a été auditionné par la commission des finances de la Chambre des Communes. Sobrement il déclara que « le temps des remords était terminé ».
    Le mois dernier, la Barclays a payé 130 millions d’euros au titre de l’impôt sur les sociétés.
    A mettre en regard des 7 milliards d’euros de profits sur la période concernée.
    Le temps des remords, ça va, ça vient …
    Bien fait pour nous, un banquier qui s’appelle Robert Diamant, on devait forcement s’en méfier.

  12. On ne sait pas quoi faire après avoir lu cet article, venir vous en féliciter ou aller gerber derrière la haie au vu de ce qui y est clairement et sûrement révélé. Parfaitement étayé.

    Vous m’avez éclairé en bien des points. Je n’en retiens qu’ un seul : toutes les fois que j’entendrais le terme  » croissance « , je le remplacerais par  » fascisme « .

    Ainsi, je saurais à quoi m’en tenir, pour moi et pour pas mal de mes semblables.

    Bien à vous.

  13. Mardi 8 mars 2011 :

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,957 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,477 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,626 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,572 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,840 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 16,372 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    1. Grèce : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 16,372 %.

      Gloups …..

      ces gens là – je ne parle pas des PIIGSF – sont des monstres …

      1. Rassurez vous, M, il ne s’agit pas du taux d’intérêt payé par les grecs, mais du taux de rendement sur le marché obligataire. BA embrouille à plaisir ces affaires…
        Ça veut juste dire que ces titres qui valaient disons 100 € en mars 2010 (à 4,5%, taux d’émission) en valent autour de 27 aujourd’hui (toujours 4,5% de taux d’intérêt payés par la Grèce, mais plus de 16% de taux de rendement pour l’acheteur sur ce marché secondaire). Bref, une affaire excellente. Sauf défaut total de la Grèce, peu probable dans l’année.
        D’ailleurs les investisseurs se sont jetés comme des morts de faim sur la dernière émission d’obligations à six mois émises par la Grèce, à 4,75%, en faible hausse de 11 points de base, malgré la dernière note octroyée par Moody’s (B1), quasiment en junk bonds, au niveau de la Biélorussie,en dessous de la note égyptienne et un risque de défaut estimé à 50% dans les cinq ans… Résultat : des demandes 3,60 fois supérieures à l’offre et 1,625 Mrds € levés pour 1,250 Mrds prévus… Euphoriques vous dis-je !
        Les zinvestisseurs savent que le risque que le pays fasse défaut dans les 6 prochains mois est très faible, voire quasiment nul. Du gavage à l’œil pour les zinzins, leurs zentils petits clients et leurs méssants gros actionnaires ! Ben ouais, la Grèce n’a pas besoin de se financer sur des durées supérieures au monétaire, ya le plan de soutien européen pour ça. D’ici 2013, petits sauts de puce…
        Bon evidemment, ceux qu’ont leurs obligations grecques à deux ans payées plein pot toutes neuves il y a un an- les pôv choux ! – ben ils encaissent leurs 4,5% en chouinant (en silence), ils attendent un an en serrant les fesses… et pi ils s’refont d’la bonne humeur en en prenant d’autres, à 16% c’coup ci !

      2. M. Vigneron,
        Je comprends le debut mais je ne comprends pas la suite. Pourquoi le rendement des nouvelles emissions ne s’aligne pas sur celui des anciennes ? Quelle est la logique qui fait se ruer sur des obligations toutes neuves qui rapportent 4,5 quand on peut en acheter des anciennes qui rapportent 10 parce que devalorisées en principal ?
        Bref, je ne pige pas !

      3. @vigneron
        Une obligation achetée 100 puis revendue 27.. la Grèce sait maintenant comment restructurer sa dette, il suffit qu’elle rachète ses propres obligations!

      4. BA embrouille à plaisir ces affaires…

        bon …
        merci !
        zêtes sûr que zêtes vigneron ? …
        heureusement, j’ai plus l’âge, mais de quoi se faire « tourner » le lait, tout ça …
        spéculez pas sur le vin, au moins ?

    2. Notez que les taux allemands et français ont repris 100 points de base depuis l’été dernier. L’Italie va franchir le seuil fatidique des 5% ce qui signifie que ce pays ne pourra plus participer au fonds européen imaginé au printemps dernier…sauf si on a relevé le taux auquel on prête à la Grèce ???

  14. Comment ne pas se rendre compte que le dumping social a forcément ses limites. Comment « motiver » (puisque c’est le mot clé du monde du travail) des gens à travailler pour toujours moins. Cette stratégie mènera à écoeurer la plupart des potentiels salariés qui chercheront d’autres moyens de vivre dans un circuit plus « informel » et pourquoi pas criminel, comme cela se passe dans beaucoup de régions du monde où le travail ne permet pas de vivre dans l’immense majorité des cas. Quel type de société veut-on installer au niveau mondial ? Nous aurions pu espérer que beaucoup d’autres peuples puissent accéder à une meilleure éducation, santé etc…Nous assistons au contraire au « nivellement par le bas », est-ce là un véritable progrès ? Et pourquoi les gens de pouvoir économique et politique ne semblent-ils pas comprendre que ce système ne peut que mener au chaos, à plus ou moins long terme ? Car nous n’avons qu’une planète et comme le dit Sting dans sa chanson d’avant la chute du Mur « We share the same biology regardless of ideology »

    1. Et pourquoi les gens de pouvoir économique et politique ne semblent-ils pas comprendre que ce système ne peut que mener au chaos, à plus ou moins long terme ?

      ils s’en fichent …leur seul but est de prolonger le système à tout prix, et donc leur pouvoir .

      cela me rappelle l’agonie de Franco ! …il a fini par mourir quand-même, je vous rassure !

      1. Prolonger le système en l’état pour prolonger le pouvoir d’une petite minorité, c’est une attitude enfantine, casser tous ses jouets et les piétiner dans une jouissance toute puissante de » type anal », c’est au final se condamner soi-même ou les générations suivantes ce qui revient au même. La vie individuelle n’ayant que très peu d’importance…

  15. Si l’on veut gagner sa vie, il suffit de travailler. Si l’on veut devenir riche, il faut trouver autre chose.
    Alphonse KARR (1808 – 1890)

    1. Ce n’est pas en travaillant que l’on devient riche, c’est en faisant travailler les autres…
      Sagesse populaire

      1. Ce n’est même plus en faisant travailler les autres, ou alors il faut en avoir beaucoup.

        Le plus rentable c’est de faire travailler l’argent, pas le sien, celui des autres, ou du moins d’en donner l’image !

  16. Oligarchie? C’est plutôt la Cosa Nostra qui vient à l’esprit.
    Trafic d’influence, omerta, esprit de famiglia, embrouilles bien ficelées, sourires radieux et calme oratoire

    1. = ploutocratie

      ploutocratie = oligarchie ( donc non démocratie) + lobbies ( = mafias légalisées )

      1. Ploutocratie?
        C’est un peu moins policorrect.
        Attention vous frisez le point godwin.

  17. Mervyn King… quand est-ce que son mandat à la tête de la BoE arrive à échéance ? Car ce n’est pas la première fois qu’il fait quelques déclarations qui ne plaisent pas vraiment à l’establishment financier et j’ai un peu le sentiment qu’il pourrait bien être remercié à ce titre.

    A défaut d’un balcon.

  18. « Où commence, en effet, le monde du shadow banking lorsque l’on prend en considération ses interconnexions avec celui des établissements bancaires ? (…) selon la Fed, 16.000 milliards de dollars d’actifs tout confondu dans le premier cas, 13.000 milliards dans le second, plus facile à cerner ». On entre dans le trafic de l’inconscient ou dans les ornières où la conscience rame à s’ériger travestie acculée derrière le mur du fric. Abrutissement massif, pauvreté et disparité accrus, ressources pillées, contrôle numérique de la vie sociale, programme individualisé pour tous. Big Brother Ben Broadbent.

     » Dans ma famille, les animaux domestiques n’étaient ni des chiens, ni des chats, ni des oiseaux; dans ma famille, les animaux domestiques, c’étaient les pauvres. Chacune de mes tantes avait le sien, personnel et intransmissible, qui venait chez mes grands-parents, une fois par semaine, chercher, avec un sourire reconnaissant, sa ration de vêtements et de nourriture.
    Outre qu’ils étaient incontestablement pauvres (si possible pieds nus, pour pouvoir être chaussés par leurs maîtres; si possible en haillons, pour pouvoir porter de vieilles chemises qui échappaient ainsi à leur destin naturel de chiffons; si possibles malades, afin de recevoir un tube d’aspirine), les pauvres devaient avoir d’autres caractéristiques indispensables : aller à la messe, faire baptiser leurs enfants, ne pas boire, et, surtout, demeurer orgueilleusement fidèles à celle de mes tantes à qui ils appartenaient. Je crois revoir un homme couvert de somptueuses guenilles, ressemblant à Tolstoï y compris dans la barbe, répondre, outré et superbe, à une de mes cousines distraites qui insistait pour lui offrir un pull dont aucun de nous ne voulait :
    — Je ne suis pas votre pauvre; je suis le pauvre de Mademoiselle Teresinha.
    Le pluriel de « pauvre » n’était pas « pauvres ». Le pluriel de « pauvre », c’était « ces gens-là ». (…) « 

    Antonio Lobo Antunes, Nos pauvres

    1. C’est le rétro-pédalage. J’ai comme femme compte tenu de mon âge une activité toute trouvée pour les pro-berlusconiens français qui nous gèrent.
      A regarder et écouter Jacques Brel dans « la dame patronesse ».

  19. Et cette interminable agonie de la bête se reflète dans les huit graphiques de nos amis américains . J’ai particulièrement apprécié la place que tient l’enseignement dans les emplois à notre époque (chart 8) Il faut prendre une loupe pour voir le Educational services d’aujourd’hui représenté en VERT
    Voir
    http://www.mybudget360.com/financial-dismantling-of-the-american-middle-class-in-8-charts-peak-debt-credit-card-cash-banking-finance-wealth/

    Titre ; .Financial dismantling of the American middle class in 8 charts – Peak debt, credit card addiction withdrawal, banks hoarding cash, financial sector dominance in pay, Federal debt will never be paid off, and struggles of the middle class.

    1. C’est chart 8, évidemment .Je ne sais pas d’où sort ce smiley ridicule . Le pourcentage des ’emplois rémunérés dans l’enseignement , en beige, est presque aussi invisible .
      Décadence …

  20. Les facilités bancaires de ma commune ne sont pas les miennes

    Beaucoup d’élus locaux responsables des finances de leurs communes swapent.
    Un exemple parmi d’autres:

    http://www.credit-agricole.fr/collectivite/gestion-de-la-dette/un-savoir-faire/les-instruments-de-couverture-du-risque-de-taux-d-interet.

    Quelques facilités bancaires gracieusement (gras sieusement ! )accordées à ces mêmes élus
    par la noble institution privée ou mutualiste afin de soigner les miroirs de leurs égos

    Pourquoi voulez vous que ces élus ne tranchent pas dans les budgets culturels ou sociaux dans leurs communes ? Surtout quand la situation financière de la commune est délicate.

  21. Pour le bowling ou pour faire meilleur jeu de massacre.

    Le Docteur Frankenstein avait bien penser créer aussi une compagne un peu plus sexy et techno pour sa créature sur les marchés, mais voilà comme le Golem faisait déjà un peu trop de dégâts et de morts en série.

    Il a préféré d’abord nettoyer à la va-vite les nombreuses traces de sang laissés un peu partout, dans l’idée folle peut-être de « pouvoir  » mieux faire noyer le poisson dans l’esprit des gens.

    Bien évidemment dans sa tête le docteur Frankenstein pensait déjà à remettre ça le lendemain avec ses meilleurs dévots, tant au niveau du législatif que sur autre chose, peut-être même qu’à ce moment là c’était bien trop tard pour rêver encore de dialogue et de meilleure concertation démocratique entre les êtres.

    Oui il y a bien quelque chose qui se produit dans les têtes dernièrement.

  22. Quand l’Allemagne lance un emprunt à 15 ans, elle doit payer un taux d’intérêt de 3,536 %.

    Quand la France lance un emprunt à 15 ans, elle doit payer un taux d’intérêt de 4,008 %.

    Et l’Espagne ?

    Mardi 8 mars 2011 :

    L’Espagne a placé 4 milliards d’euros de titres à 15 ans dans le cadre d’une émission syndiquée dirigée par Caja Madrid, Crédit agricole, Deutsche Bank, HSBC et Santander, indique le quotidien économique espagnol Cinco Dias sur son site Internet. Les obligations ont été émises sur la base d’un spread (ou différentiel de taux) de 217 points de base (2,17%) au-dessus des taux midswaps.

    Le rendement à l’émission est donc de 6 %, ce qui suppose une prime de 10 pb par rapport au cours de l’emprunt espagnol à 15 ans sur le marché secondaire (SPGB 4,65% 30/7/25).

    http://www.obliginfos.fr/2011/03/08/lespagne-leve-4-milliards-deuros-a-15-ans/

    Malgré les fortes tensions sur le marché de la dette périphérique, l’Espagne a effectué une émission obligataire à 15 ans pour un montant de 4 milliards d’euros. La demande a atteint plus de 7 milliards d’euros, émanant d’environ 150 investisseurs.

    Le Trésor espagnol a choisi de lever de la dette par syndication, c’est-à-dire via un carnet d’ordres tenu par un groupe de banques. Le prix final est ressorti à 6,012 %, soit le taux mid-swap + 217 points de base.

    Les taux sont en hausse : c’était 5,95 % lors de la dernière émission.

    1. @ BA
      Je suis tes interventions à chaque fois…
      Mais quand cela va-til craquer?
      Bon sang, que ça « Crack » une bonne fois pour toute et qu’on passe à autre chose….
      Tout ceci me parait tellement hallucinant?

      J’ai l’impression de me trouver sur un vaisseau spatial (la terre) dont les voyants clignotent en rouge de partout. Economique, Politique, Climatique, Energetique, Social, etc…

      J’en arrive presque à espérer l’arrivée d’extra-terrestre, qu’on ait un autre sujet de préocuppation.

      1. Continue à rêver, Coco. La télé et disney t’ont habitué depuis tout petit.

        Sinon, te dire que tu peux faire des erreurs car l’erreur est par dessus tout humaine, t’en penses quoi, Chanel..??

        Tout ce qui nous a été vendu par l’argent est en effet aussi factice.

        Mais toute réalité est aussi très dure à regarder en face.
        Amplifiée par les rêves que nous subissons, d’ailleurs…

  23. Une question d’importance :

    Non seulement déjà le hors bilan ne devrait pas exister
    mais le shadow banking encore moins car mine de rien que sont ces choses là qu’une drôle de façon pour une minorité de légaliser le travail au noir les concernant…………

  24. Y va nous faire pleurer le gouverneur de la Banque d’Angleterre avec ses commentaires,y faut qu’y fasse attention à ses propos y’a des gens fragiles dans la salle…
    « Ils sont grands parce que nous sommes à genoux »…Etienne de La Boétie.

  25. Si on veut s’en sortir, il faut faire appel à DSK.
    Lire l’article du canard enchaîné du 9 mars 2011 page 3 le rapport du fmi qui loue la gestion de Kadhafi et c’est signé DSK.

  26. @ François :
    Grossssss rigolade en perspective …
    « Les résultats de cette première vague n’avaient pas été publiés. »
    Les seconds risquent de l’être encore moins.

    1. Attention, suivant les sources de presse, la description des paramètres des stress tests ne coïncident pas exactement.

      1. Pouahhh …
        Grande clarté, qui plus est.
        On pédale plus dedans, on fabrique la semoule …

  27. répéter encore et toujours : traiter le passé et non le futur..déspéculer , répartir sur les porteurs et bénéficiaires précédents est le seul moyen de sauver l’économie.

  28. LA MAIN D’ÉTRANGLEUR DU MARCHÉ

    Je ne sais pas comment c’est pour vous, mais je n’arrive plus du tout à agir. Je devrais peut-être consulter un psy, mais cette décision (comme toutes les autres) je ne peux pas la prendre.

    1. Faux. Lisztfr.

      Tu agis comme moi. Entre autre en mettant au courant un maximum de gens et notamment par le « blog à Jorion ».

      Regardes à quel point l’info est importante :
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/09/julian-assange-annonce-l-epoque_1490307_3232.html
      « Si l’on mesure la valeur d’un homme à la puissance de ses adversaires, force est de reconnaître que Julian Assange, la figure de proue de WikiLeaks, ne manque pas de coffre, lui qui a réussi à s’aliéner la moitié des gouvernements de la planète, tant et si bien que des commentateurs américains de premier plan exigent qu’il soit assassiné par les forces spéciales. »

      NOUS recherchons actuellement de la vérité sur ceux qui nous cachent en permanence leurs manoeuvres car ils ne nous « protègent » plus…
      Nous ont-ils protégés un jour, on se le demande aussi…

      Si tu veux te mettre sous la protection d’un psy, fais juste une chose : choisis le bien 😉
      C’est ton dernier choix…

      1. Dans ma scorie réflectionnaire, j’aurais même eu tendance à dire que l’argent est le tyran général et l’expert, le tyran particulier…

        Mais ça risque de créer un débat. Donc, je me tais.

      2. Toute façon j’ai déjà donné côté psy, 10 ans donc ça va.

        Parfois je suis à court d’arguments, en fait je n’arrive pas me raisonner, c’est bizarre la surestimation du discours…. On a beau passer en revue tous les arguments et même essayer de tricher avec soi-même, eh bien même si une bombe atomique tombe demain sur la ville, je ne bougerais pas. Aucun argument ne me fera changer d’avis c’est ça le truc Ce qui est dingue c’est de ce rendre compte qu’on est étanche à tout discours, imperméable au raisonnement, – donc il faut passer à autre chose que le discours.. par exemple la méditation.

        L’évolution dépend à un moment des gestes qu’on peut faire disait Guy Rossolato il me semble… pas des paroles.

        Ecrire une page qui change quelque chose est si complexe…

      3. « même si une bombe atomique tombe demain sur la ville, je ne bougerais pas. »

        T’inquiètes, tu vas courir.

      4. L’humain est un animal, ne l’oublie jamais.

        Et écrire une page qui change quelque chose est en effet très difficile. De mon coté, je parle. Car je suis plus convaincant par la parole que les écrits.
        Chacun son truc et ses points forts.

        Nous ne pouvons pas être bon partout et… heureusement.

        Déjà que je viens sur le blog d’être qualifié d’ange, et ça me gêne un max…
        De quoi crucifier Jérémie. Mais que personne ne lui dise.
        On va lui faire la surprise 😉

    2. rassure-toi, j’en connais pas mal des comme toi, dont moi, et en plus, contrairement à ce que dit Yvan, quand tu veux partager ce que tu as lu ici, les gens ne te croient pas ! Ils te disent, prenons notre mal en patience jusqu’en 2012 !!

  29. Au risque de paraitre un peu grossier et réducteur, le vrai problème ne se résume t’il pas à:

    1) Modèle actuel: Libéralisme, produits pas chers (importations low cost), facilité d’emprunter dans se soucier de rembourser. Impossibilité de lutter contre les rapaces financiers, à cause de la mondialisation-libéralisation-libre circulation des capitaux (pays en concurrence les uns avec les autres, dans un jeu de perdant-perdant). Mais cette même mondialisation apporte au bon peuple des produits bien bien low-cost, qu’on paye en faisant de la Dette (impression de richesse, société de con-sommation). Mais baisse lente et inexorable du niveau de vie à cause de la rapacité financière, et du fait qu’il faudra bien « rembourser la dette » un jour… très prochain.

    2) Modèle alternatif extrême: pour lutter contre les rapaces financiers et remettre de l’ordre dans la taxation des capitaux, le partage des richesses, et brider la Finance, nécessité que lesdits capitaux ne puissent plus « s’envoler vers d’autres cieux ». Donc protectionnisme, fin de la libre circulation des capitaux, taxation, résolution de la dette par dévaluation. Mais montée inexorable des prix: importations forcément beaucoup plus chères, et plus possible de « faire croire » aux pays exportateurs qu’on « les remboursera un jour ». Baisse énorme du « niveau de vie ».

    Le juste milieu sera difficile à trouver… Ma seule pensée optimiste, c’est que l’innovation technologique parvienne un jour à « compenser » la perte du niveau de vie… mais l’innovation a besoin de temps, et a besoin de la mondialisation (permettre aux « cerveaux » des pays émergents d’apporter ce qu’ils ont à apporter. Et ils ne le feront que si le monde ne sombre pas dans la pauvreté et le protectionnisme/chaos économique)

    1. Vous oubliez un paramètre important c’est la qualité de vie . Une baisse énorme du niveau de vie serait probablement largement compensée par une non moins énorme augmentation de la qualité de vie .
      Je pense en particulier à la réduction des déplacements frénétiques incessants et souvent non indispensables .

    2. Bon point, G.
      Mais faux.

      Car RIEN ne prouve qu’un produit soit plus cher produit en local. Et tu vas voir que la situation proche va me le prouver.
      Pour ton point deux, saches (goldman) que l’Allemagne a calculé début 2009 qu’en empêchant l’évasion fiscale, TOUS ses budgets ne seraient plus déficitaires au bout de moins de deux ans…

      Au niveau innovation, tu devrais te renseigner sur les pensées des Grecs Anciens. Ils avaient déjà tout découvert sur l’humain. Et les Romains les ont repompé.

      Mais bon, cela n’engage que moi. Medice, curate ipsum 😉
      Le civis paquem, para bellum est la version « coalition du peuple », d’ailleurs.

      N.B. : je suis en pleine phase de cohérence micro-macro économique, veuillez ne pas faire trop de cas de débordements hèratoires.

      1. @yvan

        Je veux bien ne pas trop faire cas, Yvan, mais « tique » pas « toire ». Et pi « erra » pas « héra ». Erratique quoi. Attention, pas hiératique ! Pas du tout même. Hérétique tout au plus peut-être… et même surement, pour l’orthographe en tout cas.

      2. Hèratiques ou hèrationnatoires, par ailleurs.

        Lisztfr, la liberté est une subjectivité complète. Car nous ne pouvons pas vivre seul sur une planète. (soit, par contre, ce que recherche les milliardaires)
        Par contre, l’initiative, soit l’action, est ce que l’humain a de plus noble si celle-ci n’est pas la résultante d’une peur animale.

        L’animal a pour réflexe de sauver sa peau.
        L’animal socialisé a pour réflexe de lutter avec ses congénères…

      3. @Yvan
        « Car RIEN ne prouve qu’un produit soit plus cher produit en local »

        Heu… Si, justement, tout le prouve! Ce n’est pas une généralité, bien entendu (pas le cas pour produits haute qualité ou encombrants). Mais il est simple de démontrer que beaucoup de produits fabriqués en Chine, par exemple, coûtent moins cher qu’un produit fabriqué en France:
        – En France, les entreprises payent des cotisations sociales, qui financent notre modèle social. En Chine, ce n’est pas le cas (pas autant).
        – Un employé chinois se contente d’un maigre salaire (niveau de vie moyen beaucoup plus faible qu’en France).
        – Le taux de change rend le produit chinois moins cher
        En résumé, en achetant un produit « low cost », on ne fait qu’exploiter plus ou moins indirectement la main d’oeuvre du pays low cost. On ne rémunère pas les employés de ces pays (en incluant les avantages sociales) comme ils « devraient » l’être dans un modèle plus « juste ».

        Mais ces produits pas chers, fruits de l’exploitation de la main d’œuvre low-cost, sont suffisamment bon marché pour être « abordables » par les classes moyennes ou « pauvres » dans nos pays. Pensez au textile à 5 euros…

        Le cercle « vicieux » enclenché a été le suivant: on délocalise pour avoir des produits moins chers, le chômage augmente dans notre pays, les gens ont moins d’argent pour acheter des choses. Mais comme les produits coutent moins chers les gens ne voient pas leur niveau de vie baisser trop vite. Les « riches » profitent du système pour augmenter leurs marges, délocaliser encore d’avantage, échapper à l’Impot, et du coup l’Etat est obligé de s’endetter pour « compenser ».

        En parallèle on encourage des bulles spéculatives pour que les classes moyennes aient encore « virtuellement » un pouvoir d’achat stable (bulles immobilières…).
        Jusqu’au moment où les bulles éclatent, la situation réelle apparait, les Etats atteignent leurs limites (endettement). Pour s’en mettre encore plein les fouilles et faire en sorte que le manège fasse encore un tour les « riches » poussent alors à la casse des systèmes sociaux…

        Vient alors la propagande des « élites » prétendant qu’il va falloir « niveler par le bas », et que le bon peuple se « serre la ceinture » pour rester « compétitif » face… Face a qui? Ah oui, des gens pauvres vivant dans un pays sans système social…

        La solution a tout ceci n’est pas évidente… Les gens en débattent sur ce blog depuis des années! Une pincée de protectionnisme « social » (ne pas acheter les produits si les ouvriers sont mal payés, n’ont pas de protection sociale)? Une taxation enfin juste et efficace des plus grosses fortunes, pour éviter la concentration des richesses (impossible sans protectionnisme et embargos économiques)?

        Nous allons vivre des années intéressantes…

    3. Trop réducteur en effet, il y a d’autres solutions, notamment vous ne sortez pas du libéralisme même en 2. pas vraiment en tout cas.

      Il reste 3000 ans d’éducation à faire en france, du haut de ces pyramides, 40 siècles vous contemplent.

  30. Mercredi 9 mars 2011 :

    Le Portugal emprunte 1 milliard d’euros à 2 ans à un rendement accru.

    Le coût d’emprunt du Portugal a sensiblement augmenté à l’occasion d’une adjudication mercredi d’obligations à échéance septembre 2013.

    L’agence de gestion de la dette IGCP a placé pour un milliard d’euros d’obligations à deux ans, soit dans le haut de la fourchette indicative, à un rendement de 5,993 %, contre 4,086 % pour la précédente adjudication de septembre.

    1. Le fameux « responsable mais pas coupable »…

      L’impunité restera la meilleure source de revenus des deux et troisième millénaires.
      Si ça continue dans le quatrième, l’humain pourra vraiment se dire bestial et l’assumer.
      Oui. Si on va jusque là avec un paquet de bombes au-dessus de la tête, vous me direz…

  31. >L’un d’entre eux est venu d’un « vieil homme amer coupé des réalités » comme l’a qualifié un >banquier de la City réfugié dans l’anonymat : le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn >King.

    Peut-etre faisait-il reference au bouquin? « Le vieil homme et l’amer »…

    Desole… pas pu m’empecher!

  32. La main de l’étrangleur semble aussi avoir manipulé une bombe lacrimâle :
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/03/09/gaz-lacrymogenes-a-anduze-la-commission-de-deontologie-de-la-securite-enquete-aussi_1490480_3224.html

    Vous saviez, vous, qu’existait une « Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) »..??

    Déontologie de la sécurité…

    C’est pas anmitonique..?? Des hontes au logique.En ces temps d’ordolibéralisme, je comprends que ce soit supprimé, notez.

  33. Les crises, financières, économiques, politiques sont intrinsèquement liées les unes aux autres, nous le savons tous. Pourquoi ne pas profiter d’un « appel » très médiatique, à venir, pour le dire haut et fort. Une nouvelle catégorie pour ce blog ?
    http://0z.fr/OXfEa

  34. Il faudra que nous pensions au fait qu’il n’y a pas que les banques qui furent « sauvées » de Lehman.

    http://www.latribune.fr/bourse/20110309trib000606864/823-milliards-d-euros-de-profits-pour-les-entreprises-du-cac-40-en-2010.html

    Accroissant ainsi leurs bénéfices (en licenciant et aussi perdant pour la plupart un pouvoir de diversité qui créait l’innovation), elles acquièrent un pouvoir qui leur font écraser les plus petites entreprises.
    Le secteur bancaire américain en est un exemple flagrant.

    Amplifié par des pratiques dignes des meilleures mafia sur l’impôt, nous sommes obligés de reconnaître que la concentration de pouvoir est celle de l’argent.

    Welcome in féodal ever world.

  35. Les taux du Portugal atteignent des sommets après l’émission de dette.

    Le rendement des emprunts d’Etat portugais à 10 ans a battu des records, ce mercredi 9 mars. Lisbonne a payé quasiment 6 % pour lever de la dette à 2 ans.

    Juste après l’émission de dette du Portugal ce mercredi matin 9 mars, le rendement des emprunts d’Etat à 10 ans a atteint ses plus hauts depuis la création de l’euro, à 7,67 %. A 15h, le taux portugais se détendait légèrement.

    Le gouvernement portugais a procédé au placement d’obligations à 2 ans sur le marché, pour un montant de 1 milliard d’euros. Le prix payé est très élevé : le taux moyen est ressorti à quasiment 6 % (5,993 %).

    La demande a en outre été relativement faible, seulement 1,6 fois le montant offert.

    Conséquence, la perception du risque augmente sur les marchés : le « CDS » (« credit default swap ») du Portugal grimpe à 502 points de base. En effet, le risque de voir le pays faire appel à l’aide de ses partenaires, dans le sillage de l’Irlande, grandit.

    Un coût de financement à 10 ans de 7,5 % est jugé insoutenable par nombre de spécialistes.

    « Les coûts d’emprunt élevés du Portugal ne sont pas tenables à long terme, mais restent acceptables dans l’immédiat, » a déclaré le secrétaire au Trésor, Carlos Pina, interrogé par Reuters, réaffirmant que le pays n’avait pas besoin d’aide extérieure.

    Les autres pays périphériques sont aussi sous pression. Les taux continuent de grimper pour la Grèce et l’Espagne. Le trésor espagnol a d’ailleurs dû payer un taux légèrement supérieur à 6 % mardi pour lever de la dette à 15 ans. Un seuil qui inquiète les autorités et les marchés, même si la situation est nettement plus favorable que pour le Portugal.

    La solution est désormais en grande partie entre les mains des dirigeants européens, qui se réunissent le 11 mars, puis le 24 mars. Faute de réponses convaincantes, la crise de la dette souveraine risque d’être ravivée.

    Les Echos

  36. Mercredi 9 mars 2011 :

    Rouge.

    Tous les clignotants sont au rouge.

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,990 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,511 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,629 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,550 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,900 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 16,725 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

  37. Mercredi 9 mars 2011 :

    Le Portugal « dans l’urgence économique et financière », selon le président Anibal Cavaco Silva.

    « Le Portugal vit actuellement une situation d’urgence économique et sociale, qui est déjà aussi une situation d’urgence sociale », a déclaré au Parlement M. Cavaco Silva, président conservateur réélu dès le premier tour de la présidentielle avec 52,9 % des voix.

    http://www.lorientlejour.com/category/%C3%89conomie/article/693018/Le_Portugal_%3C%3C+dans_l'urgence_economique_et_financiere+%3E%3E,_selon__le_president.html

  38. Jeudi 10 mars 2011 :

    Espagne : Moody’s dégrade la note souveraine à “Aa2”.

    L’agence de notation crédit Moody’s a annoncé ce matin la dégradation d’un cran de la dette souveraine de l’Espagne de ‘Aa1’ à ‘Aa2’.

    La perspective de cette note est négative.

    Dans la hiérarchie de Moody’s, ‘Aaa’ est la meilleure notation possible et compose la catégorie dite ‘prime’. On passe ensuite à la catégorie ‘high grade’, qui comprend les notes ‘Aa1’, ‘Aa2’ et ‘Aa3’.

    Deux raisons principales sont citées à l’appui de cette décision. En premier lieu, Moody’s anticipe que le coût éventuel de restructuration des banques espagnoles, notamment les caisses d’épargnes (“cajas”), dépassera les prévisions actuelles du gouvernement, ce qui dégradera de nouveau le ratio de dette publique du pays.

    Selon Madrid, le nouveau renflouement des “cajas” coûterait au pire des cas 20 milliards d’euros, soit 2% du PIB. Mais selon Moody’s, le montant nécessaire serait plus proche de 40 à 50 milliards, soit plus du double que la première recapitalisation qui avait déjà coûté 17 milliards d’euros.

    En second lieu, l’agence cite ses inquiétudes persistantes quant à la capacité de l’Espagne de mettre en oeuvre une politique soutenable et structurelle d’amélioration de ses finances publiques. En cause : le pouvoir limité de l’Etat central sur les ‘généralités’, sortes de collectives territoriales régionales dotées de larges compétences, et la faiblesse de la croissance (+0,8% attendu cette année).

    ‘L’an dernier, 9 des généralités sur 17 ont affiché un déficit budgétaire supérieur à l’objectif de 2,4% du PIB’, calcule Moody’s, alors que l’objectif est cette année de 1,3%.

    Moody’s ajoute que l’implication négative dont est assortie le nouvelle note reflète la vulnérabilité de l’Espagne en cas de désorganisation du marché, compte tenu de l’importance des besoins de financement de l’Etat central, des gouvernement régionaux et des banques, notamment les ‘cajas’.

    Par ailleurs, l’agence a également dégradé la note du Fondo de Reestructuración Ordenada Bancaria (FROB), le fonds de restructuration bancaire, de ‘Aa1’ à ‘Aa2’, avec une perspective négative. Le FROB est en effet adossé à l’Etat central.

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=c49031f83d79602704ab6077248f3583

  39. Jeudi 10 mars 2011 :

    Zone euro : Berlin est opposé au rachat d’obligations publiques par le fonds de secours.

    Le gouvernement allemand est opposé au rachat d’obligations publiques par le futur fonds de secours européen, dit « mécanisme européen de stabilité » (ESM), pour soutenir la zone euro, a indiqué jeudi un haut responsable gouvernemental.

    « Nous ne sommes pas en faveur d’un rachat d’obligations sur le marché secondaire », par le fonds en cours d’élaboration, que ce soit de manière directe ou indirecte, a déclaré cette source haut placée qui a requis l’anonymat.

    http://www.romandie.com/infos/news/201103101416101AWP.asp

  40. Vendredi 11 mars 2011 :

    Les six graphiques qui tuent.

    Regardez bien ces six graphiques :

    – Portugal :

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 6,464 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 7,552 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    – Irlande :

    Irlande : taux des obligations à 2 ans : 8,385 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB2YR:IND

    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 9,530 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    – Grèce :

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 17,018 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 12,767 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

  41. on est juste en train de passer dans une économie de guerre.
    Entre la sphère publique, privée et des ménages, c’est la sphère privée des entreprises qui prend le pas. C’est à dire : tout le monde au travail, faut rembourser les dettes.

    Le fond du problème, c’est que la seule explication donnée, c’est : rembourser les pertes des banques au casino mondial. Évidement, c’est pas très réjouissant, surtout quand on voit les bonus mirobolants des banquiers. A quoi bon s’échiner pour payer plus d’impôts ?

    Et travailler pourquoi ? pour produire toujours plus de gadget abrutissants ?

    C’est pas un projet de société ça. Qui pourrait adhérer à ce délire ?

  42. Tout à fait, Yoananda.

    Et cela rejoint la vidéo du vendredi avec l’aspect de « sortir du cadre ». (un sport marrant, par ailleurs).(car complètement déstabilisant)
    Sauf que ce sport, le monde de l’argent ne nous le propose pas, il nous l’impose.
    Soit, cela vaudrait le coup de se poser la question du subjectif d’une guerre.

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