L'actualité de la crise : MIRACLES UN PEU SOLLICITÉS, par François Leclerc

Billet invité.

Nous en étions restés à l’épisode précédent : comment Goldman Sachs avait distribué une émission hors marché d’actions de 2,1 milliards de dollars de Facebook afin de se remplir les poches, d’en faire bénéficier au passage des clients privilégiés, et de faire grimper à 50 milliards de dollars la valorisation de son gros client. Donnant-donnant. Il n’avait pas fallu plus de cinq mois pour que celle-ci double de valeur, laissant un peu pantois les observateurs.

En un temps à nouveau record, moins d’un mois, un nouveau bond de la valorisation a depuis été enregistré et Facebook est valorisé à 60 milliards de dollars. Plusieurs grands investisseurs institutionnels non identifiés ont en effet manifesté l’intention d’investir dans la société et le management de Facebook envisage d’autoriser ses employés à vendre pour un milliard de dollars d’actions – ce qu’ils n’avaient pas le droit de faire – afin de répondre positivement à leur attente. L’opération représente un coup triple : accroître la valorisation de la société et récompenser les employés méritants sans bourse délier, mais aussi réduire le nombre des actionnaires.

En effet, la réglementation de la SEC – l’autorité de régulation boursière – impose aux sociétés dépassant le nombre de 500 actionnaires d’enregistrer leurs comptes financiers, même si elles ne sont pas cotées en bourse. C’est d’ailleurs la seconde fois que Facebook réalise une telle opération de réduction du nombre de ses actionnaires, ce qui lui permet de reculer l’échéance fixée par la SEC et de garder toute la confidentialité à ses données financières. Ce qui a pour but de dissimuler le désastreux rapport entre son chiffre d’affaires et la valorisation de son capital, un ratio qui crève tous les plafonds et met en évidence le caractère artificiel et spéculatif de cette dernière. Et de poursuivre sa marche triomphale de la création de valeur à la réalité économique artificiellement gonflée.

Les manipulations cautionnées et encouragées par Wall Street ne s’arrêtent pas là. On apprenait en effet que des rumeurs d’acquisition de Twitter par Facebook ou par Google contribuaient à valoriser le site de microblogs entre 8 et 10 milliards de dollars, qu’un tour de table avait fixé il y a deux mois à 3,7 milliards de dollars. Devant cette envolée, et considérant quand même le caractère excessif d’une telle valorisation – plus de 100 fois son chiffre d’affaires – des analystes en viennent à s’interroger sur la réalité de ces volontés d’acquisition et sur l’origine de ces rumeurs qui font bien l’affaire de Twitter. De là à considérer que les deux prétendants pourraient être de connivence avec la mariée pour augmenter sa dote et que cela pourrait être à charge de revanche…

Une telle hypothèse relève bien entendu de la pure et simple fiction, mais elle n’en procure pas moins un éclairage sur la réalité du modèle économique proprement miraculeux de ces sociétés phares du monde des nouvelles technologies. Elles ne vivent pas de leur chiffre d’affaire mais en brûlant le cash qui résulte de l’augmentation de leur valorisation et de l’espoir – pour les investisseurs qui se prêtent à leur porte pour y entrer – que celle-ci va continuer de monter. Une croyance qui rappelle une certitude qui a fait long feu sur le marché immobilier, et qui voulait que le prix des maisons n’allait pas cesser d’augmenter. Avec les résultats que l’on sait.

A ce jeu-là, il est capital de savoir se retirer à temps, un réflexe que les mégabanques de Wall Street ont pleinement acquis, comme l’ont montré leurs manipulations financières précédentes, dont leurs clients ont fait les frais.

S’appuyant sur cette nouvelle manifestation du génie financier, un nouveau type de marché est né, celui de plates-formes d’échange de titres de sociétés non cotées. Elles portent des noms évocateurs, comme SecondMarket ou SharePost, et l’on peut aisément les trouver sur Internet. La première d’entre elles, qui n’a que 9 mois d’existence, a enregistré 157,8 millions de dollars de transactions et compte déjà 47.000 utilisateurs recensés. La seconde est fréquentée par 55.000 investisseurs.

Leur existence procure au capital des sociétés qui donne lieu à des transactions une liquidité qui ferait sinon défaut et permet notamment à leurs salariés, dont une partie de la rémunération est faite en actions, de monnayer une partie d’entre elles au fur et à mesure de l’augmentation de la valorisation de celles-ci. Ce qui revient à faire payer par les investisseurs entrants une partie de la rémunération des salariés. Quant à elles, les plates-formes vivent d’une commission sur les transactions.

Le nombre élevé d’investisseurs utilisant ces plate-formes ne doit pas faire illusion. Seulement environ un cinquième d’entre eux sont de riches individuels, disposant d’un revenu annuel supérieur à 200.000 dollars et d’un patrimoine supérieur à un million de dollar, hors résidence principale. C’est tout du moins la définition par la SEC de la notion d’« investisseur accrédité », qui sert à cet écrémage. Les autres sont des investisseurs institutionnels, qui fournissent le gros des transactions en volume financier.

Dans les cuisines des réseaux sociaux et du microblogging, il se passe de drôles de choses. Par un curieux télescopage de l’histoire, les révolutions tunisienne et égyptienne alimentent involontairement les exercices hautement spéculatifs de la finance américaine, et réciproquement. Inévitablement, il y aura des esprits pour en tirer des conclusions hâtives et erronées. Wladimir Ilitch Oulianov avait dit « on te donne un fusil, apprends à t’en servir  ! », il est des armes moins meurtrières et tout aussi efficaces…

91 réponses sur “L'actualité de la crise : MIRACLES UN PEU SOLLICITÉS, par François Leclerc”

  1. Bon resumons en gros : il y a une nouvelle bulle Internet ?

    Le système capitaliste est devenu moribond…… Et pour cause il y a plus de spéculateurs et de profiteurs que il y a de producteurs ou travailleurs……

    Tout le monde sans exception cherche des privilèges par tout les moyens……..

    Une partie d »histoire : a la fin de la monarchie , je ne sais plus ou j’avais lu ça , il y avait moyen d’acheter des titres de noblesses (des titres héréditaires ) au prix fort ( le riche marchand pouvait devenir duc) ce qui avait archeve la monarchie française suite a leur nombre excessif et l’événement de la révolution française ………

    L’histoire se répète t’elle

    1. Non, c’est justement lorsque les bourgeois ne purent plus acheter des titres de noblesse qu’ils firent la révolution!

    2. Bonjour,

      Toujours la même problématique. Telle bulle annonce-t-elle la fin du système ? Je vous signale l’approche systémique développée sous le terme de « résilience » à la fois en sciences humaines et en écologie. La question devient plutôt de savoir si les chocs encaissés par le système vont l’amener à se rompre et à changer complètement d’identité (on sait ce que l’on pert, on ne sait pas se l’on obtient) ou ses dérives vont-elles lui permettre de tester ses limites et le ramener à une situation d’équilibre ?

      En outre, y-a-t-il vraiment une « majorité » de profiteurs ? Il s’agirait plutôt d’une minorité hyper-active qui accapare les moyens et l’information.

      Il est par ailleurs remarquable que ces mêmes outils (Facebook, twitter) qui sont le sous-jacent des dérives dénoncées ici soient aussi présentés comme des outils d’actions efficaces de mobilisation sociale renversant les régimes totalitaires de Tunisie et d’Egypte !

      Et s’il était possible de renforcer la résilience du système financier et sociétal par ces mêmes moyens qui redonneraient l’information et les moyens d’agir accaparés par la minorité de « profiteurs » ?

    3. Cette notion de « résilience-résistance » sous entend « analyse juste » puis « thérapie adaptée » et enfin « encadrement dédié ».
      Ceci étant, je pense que le système résistera au coup de boutoir des bulles successives qu’il engendre. Aussi longtemps qu »une classe moyenne majoritaire aura plus à perdre qu’à gagner d’une rupture de système, ce dernier ne pourra qu’évoluer à la marge.

    4. @chambaretaud : « Et s’il était possible de renforcer la résilience du système financier et sociétal par ces mêmes moyens » ? Sûrement pas, ça ne changerait strictement rien. Ces nouveaux moyens ne seraient que des nouveaux canaux d’informations sur lesquels transiteraient les mêmes mensonges. Si les investisseurs avaient le recul que nous procure ce blog, ils comprendraient que ces actions Facebook sont des attrape-mouches, mais lui a un autre problème : du fric à placer, et vite, et si possible là où c’est le plus rentable. Alors il se plonge dans les argumentations techniques des faiseurs d’actions, (GS), et des faiseurs d’opinions, encore GS. Et il se dit : soit je ne prends pas et je risque de louper une sacrée occase, soit je prends et je me fais des c… en or, étant entendu que je saurai « me retirer à temps ». Il ne cherche pas à savoir ce qu’il y a derrière, parce qu’il ne cherche pas à investir sur la durée : soit il achète avant les autres, soit il perd l’occase. Donc, être informé sur ce qui peut se passer sur la durée, une arnaque, ne l’intéresse pas, ça ne le concerne même pas.

    5. @crapaud rouge

      Résilience et résistance sont des choses très différentes.

      Tester la résilience du système permet à celui-ci de s’adapter par exemple ici à de nouvelles attentes sociales. Changer de système au sens écologique, pour filer la métaphore c’est changer d’ère. Les écologistes parlent de la 6eme extinction de masse par exemple. Les dernières révolutions toutes certes bien intentionnées n’ont guère apporté de neuf sur le point essentiel que vous abordez, en gros « je me sers d’abord et on laisse faire ». Une version de ceci me semble bien expliquée par un vrai spécialiste en la matière: G Soros. Donc changer d’ère voudra-t-il dire sur le plan économique et social l’équivalent d’une extinction de masse ? Sinon quoi ?

      Je n’ai pas l’impression pour autant que le recul apporté par les commentaires échangés ici aille jusqu’à envisager ce type de conséquences.

      Pour ma part, je pense que le système a une bonne dose de résilience et que l’on peut sortir des dérives dénoncées ici à juste titre, sans aller jusqu’à l’équivalent d’une extinction de masse.

      Bonne journée

    6. @ chambaretaud

      Espérons qu’en effet le système ait une « résilience » suffisante. Détruire le système actuel, c’est risqué (à juste titre) que la situation ne devienne pire au final. L’histoire regorge de cas où une situation intolérable a donné naissance à un grand changement, suivi d’une situation encore plus intolérable…

      Autant que faire se peut, si le système actuel pouvait « évoluer » vers du mieux, sans s’effondrer, cela épargnera beaucoup de vies et évitera beaucoup de misère. Comment pourrait-il « évoluer »? Très simple: les démocraties des différents pays, tant qu’elles seront encore debout, auront les moyens de légiférer. L’interdiction des spéculations et la limitation des « activité financières » ne sont pas des rêves utopiques, mais des choses très concrètes qui pourraient être « votées » et ratifiées entre pays… Le système a encore ce moyen pour prouver sa « résilience »

    7. G. Un autre point.

      La dernière fois, en 1929, cela s’est terminé par une guerre mondiale pour protéger la richesse des « élites ».

      Vous choisissez quel camps…??????

    8. @ Yvan

      Que je sache, en 2012 dans notre beau pays, votre vote et le mien auront autant de poids que celui des patrons du CAC 40.
      Avec le développement de L’internet, des blogs, des nouveaux outils de communication, informer le peuple est devenu possible. Un peuple informé de manière claire, chiffrée et convaincante a de meilleures chances de « voter correctement ». Notre pays peut s’en sortir haut la main sans avoir besoin de « faire la révolution »…

      Quant aux guerres, ne prenez pas les gens pour des dupes, du moment qu’ils aient accès aux moyens de communication actuels. Beaucoup moins facile de « gober » les propagandes, quand vous pouvez trouver d’autres vérités sur le web, et discuter avec les gens.

      En résumé: gardez espoir, communiquez, convainquez!

  2. Je ne vais pas être original: Tout cela ressemble furieusement à du Ponzi….
    A se demander si la plus grosse partie de la finance moderne ne repose pas sur ce type de trompe-couillon…

    1. Au delà de la construction raisonnée de bulles spéculatives, l’emprise des robots souvent évoquées par Paul ici-même.
      Ci après un article qui détaille le mode de fonctionnement. (je suis obligé de le copier en entier , je n’en connais pas la source).
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      La nouvelle arme des professionnels pour Vampiriser les Marchés : l’automatisation des ordres et l’interprétation des News par les RobotsTop of Form
      Qui n’a pas connu un jour une correction soudaine sur un titre, sans même comprendre ce qu’il se passait ? Bien souvent, il s’agit de ramassages de stops opérés par des traders « insiders » (ils connaissent une news que d’autres ne savent pas), un largage massif de titres … ou alors l’enclenchement de programmes Algo. A certains égards, les News Feed Algo (trading automatisé à partir de News provenant des systèmes professionnels) matérialisent une dérive des marchés.

      Après tout, chaque investisseur doit être en mesure de croire que dès lors qu’il envoie un ordre sur le marché, il va obtenir un prix qui est juste. C’est pour cela qu’on a créé les plateformes électroniques. Transparence, vitesse de transmission et d’exécution des ordres, augmentation de la liquidité, baisse du coût de transaction… il y a de nombreuses raisons à que cela soit un avantage. Seulement, ces dernières années, nous sommes allés plus loin dans la « computerisation » des marchés : la possibilité d’automatiser les prises de position est apparue. Jusqu’à ce qu’ils prennent le contrôle du marché.

      Aujourd’hui, 80% des ordres exécutés en Europe et aux Etats-Unis est le fruit d’ordres automatisés. C’est une vampirisation. Au point de déclencher le Flash Crash du 6 mai ayant entraîné des pertes de 862 milliards de dollars sur le marché des actions en moins de 20 minutes. Ajoutez en plus de cela la possibilité d’intervenir automatiquement grâce à des flux de News, et vous assistez à un marché contemporain qui n’a rien d’Efficient et ou les règles bénéficient aux puissants.

      Certains fournisseurs de News financières pour les professionnels apportent des avantages indéniables en mettant à disposition des services redoutables. Voici un tour d’horizon de ce qu’il se fait.

      Les News Feed Algo spécialisés dans l’interprétation des News Macroéconomiques

      De nos jours, les professionnels peuvent utiliser des systèmes automatisés de trading qui interprètent les indicateurs macroéconomiques et passent des ordres dans la foulée, sans la moindre intervention humaine. Pour ce faire, les salles de marché utilisent des programmes algorithmiques développés en interne, alliés à des services spécialisés, qui sont réservés aux professionnels.

      C’est le cas par exemple du service proposé par Market News International (MNI), qui est une filiale de Deutsche Borse. Cette société met à la disposition des professionnels son service CEF alpha+macro, spécialement dédié aux programmes Algo (lien Ici). Sur leur brochure, vous vous apercevez que les professionnels peuvent bénéficier d’une quinzaine de Chiffres Macro (Chiffres du chômage, CPI, PPI, ventes au détail, permis de construire, PIB, confiance des consommateurs etc…), spécialement routés vers leurs serveurs, et qui peuvent permettre ensuite de passer des ordres en fonction du contenu de l’indicateur macro.

      Ce flux de données ultra-rapide fournit des données macro-économiques directement à partir des sources, à l’attention des systèmes de négociation automatisés, avec une latence ultra-faible. Ce service permet d’intervenir à très haut débit (en quelques millisecondes). Comment tout cela est-il rendu possible ? C’est simple : les serveurs sont situés tout prêt de leurs sources, comme c’est indiqué par MNI : « Market Data & Analytics utilise un réseau privé à haute performance pour transmettre les ensembles de données directement à nos clients en provenance du Département du Commerce (Department of Commerce ) ou du ministère du Travail (Department of Labor) à Washington D.C ». Vous avez bien lu : ce genre de service délivré par des sociétés privées annonce les News avant tous les autres intervenants, puisque les diffuseurs ont un accès direct et en primauté au flux des indicateurs américains. Dès lors, cela permet aux professionnels d’intervenir instantanément et de manière entièrement automatisée (en générant des ordres Algo). Ensuite, ce sont les programmes Algo « maisons » qui agissent. L’humain, ici, n’est pas présent. Et ces sociétés gagnent à tous les coups.

      Les News Feed Algo spécialisés dans l’interprétation des News sur des valeurs

      Dow Jones, qui emploie 2600 personnes à travers 130 bureaux dans le monde, a lancé en Avril 2007 son service « Dow Jones News Analytics », une application qui permet aux Hedge funds et aux banques d’intervenir de façon ultra rapide grâce à des modèles quantitatifs développés pour le trading algorithmique (voir la News ici).

      Ce flux incrémente des News en utilisant des éléments sous format XML qui peuvent être interprétés par des ordinateurs, pour une intégration directe vers l’exécution des ordres. C’est un peu comme du flux RSS, reconnaissable par un ordinateur. La différence vient du fait qu’un ordinateur peut dessuinte exécuter un ordre. Tout marche par mot clé.

      En clair, un trader rentre dans la base de données les éléments qui sont susceptible d’avoir une incidence sur le cours. Puis il les enregistre et laisse la machine agir. En fin de journée, il a simplement à compter le nombre de trades gagnants.

      Conclusion

      Le plus gênant derrière cette automatisation poussée à l’extrême reste la complicité des régulateurs et des places boursières. Il ne fait aucun doute qu’il existe une asymétrie d’information (avec le News Feed), de même qu’une différence de traitement au niveau de l’Exécution des ordres (avec la co-location qui leur permet de localiser leurs serveurs tout proche des Places boursières et des institutions comme Department of Commerce, mais aussi avec le HFT). Les NYSE EURONEXT et autres NASDAQ-OMX sont bien contents de pouvoir trouver ce nouveau trafic, pour deux raisons :

      1. La location des emplacements des serveurs se monnaie très cher. Je n’ai pas les chiffres, mais cela devrait rapporter plusieurs centaines de millions d’euros par an à NYSE et consors.

      2. Dans le même temps, cela génère davantage de volumes, et donc davantage de commission pour les places boursières.

      Autant dire qu’il s’agit d’une concurrence déloyale, mais qui bénéficie manifestement à la fois aux gros acteurs (brokers, Hedge Funds, banques d’investissmeent…) mais aussi aux Places d’Echanges. C’est un cadeau offert par les places boursières aux professionnels, sous couvert du laisser aller des régulateurs. Les particuliers, eux, ne peuvent bénéficier d’aucune manière et d’aucune sorte de ses joujoux aux nombreuses vertus. Un ordinateur qui passe des ordres face à un ordinateur. Voilà la vraie nature de ce marché contemporain…

      Sacha Pouget

    2. @Alain Loréal : merci pour ce commentaire fort intéressant.

      « La location des emplacements des serveurs se monnaie très cher. » : ça implique que ce type de trading s’est d’ores et déjà solidement incrusté, et donc qu’il sera impossible de le déloger par une réglementation puisque celle-ci, concurrence oblige, ne ferait que faire perdre de l’argent au premier qui s’y plierait… La planète finance que connaît que les cercles vicieux.

    3. « Market Data & Analytics utilise un réseau privé à haute performance pour transmettre les ensembles de données directement à nos clients en provenance du Département du Commerce (Department of Commerce ) ou du ministère du Travail (Department of Labor) à Washington D.C ». : le meilleur moyen de rendre ce trading inefficace serait d’exiger, de la part des organismes concernés, de diffuser des données toujours plus proches de la réalité, donc toujours plus pessimistes, ce qui pousserait tous ces « algos » à parier à la baisse, ce qui ne ferait que rendre celle-ci plus réelle. Au bout du compte, ils n’auront plus rien sur quoi parier. Un peu olé olé comme solution, mais pas plus irréaliste qu’édicter un interdit qui, tant que la réalité n’aura pas été bouleversée par un évènement de grande ampleur, ne saurait exister que sur le papier.

    4. @Alain Loréal:
      merci pour l’article et petite astuce:
      un copier-coller d’une phrase au hasard et hop voici le lien

      Bonne soirée

    5. Ce type de fonctionnement et d’autant plus stupéfiant qu’il ignore les règles de base de fonctionnement d’un marché. Le premier service que rend un marché est de « découvrir » le prix qui assure l’équilibre entre la demande et l’offre. Pour cela il doit comparer TOUTES les demandes et TOUTES les offres. Un prix instantané qui ne prend pas en compte les ordres en cours d’émission ou de routage n’a tout simplement pas de sens.

      Les bourses anciennes qui fixaient un prix par jour en laissant tout le temps aux investisseurs pour réagir aux informations disponibles et en particulier au prix de la veille essayaient de donner un vrai prix. Il était quasiment interdit de faire des transactions hors marché car c’était soustraire une partie des ordres au mécanisme de formation des prix.

      Certes dans les derniers temps (années 1980) des dérogations avaient été accordées pour traiter les très gros ordres qui risquaient de déséquilibrer le marché, mais elles étaient fortement encadrées.

      Fixer un prix toutes les millisecondes n’a tout simplement pas de sens.

  3. Bonjour M.Leclerc,
    je prends toujours autant de plaisir à vous lire et ainsi d’éclairer ma lanterne sur le monde de la finance internationale.
    Suite à cet article http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110210.REU1678/deutsche-borse-nyse-euronext-la-derniere-des-grandes-fusions.html,j'ai deux questions à vous poser:quelles seront les conséquences financières de ces fusions et à qui appartient ces places boursières(quel est le statut juridique et économique?).
    Merci pour votre réponse et bonne journée.

    1. Mes compétences dans le domaine boursier risquent de vous décevoir !

      Je m’en tiendrais à comprendre que l’activité financière, décidément, est entrée dans une nouvelle phase de concentration. Après les mégabanques (ce n’est pas fini dans ce domaine), voici le temps des bourses.

      Ainsi qu’à enregistrer que l’avènement d’un pôle boursier asiatique sera la prochaine étape, ce qui peut expliquer ces fusions comme ayant aussi un aspect défensif.

    2. @ Zanni

      A l’origine, du XIX ème siècle jusqu’aux années 1980, la bourse de Paris appartenaient aux agents de Change, officiers ministériels possesseurs de leur « charge » et collectivement responsable sur leurs deniers du bon fonctionnement du marché. Ils disposaient d’un monopole des transactions. Ce monopole était justifié comme je l’ai dit plus haut par la règle qui veut qu’un bon prix soit déterminé en confrontant l’ensemble des ordres vendeurs et acheteur.

      Des dispositifs analogues existaient aux USA et dans les principaux pays européens.

      A la suite de l’explosion de l’activité boursière fruit de la politique néolibérale, il est apparu que de simples personnes physiques ne pouvaient réunir assez d’argent pour garantir les risques considérables générés par ces flux intenses de capitaux. Les charge d’agent de change devinrent des sociétés anonymes, les Sociétés de Bourse autorisées à lever des capitaux sur le marché. Très vite elles furent rachetées par leurs principaux clients les banques.

      En même temps le marché proprement dit fut dévolu à une société anonyme, propriété des sociétés de bourses et appelée « La Société des Bourse Françaises »

      Puis on mit fin au monopole dont disposait la Société des Bourse Françaises. D’autres marchés pouvaient se créer; en fait le seul effet fut de faciliter la pénétration de la bourse de Londres sur le continent. Car, le mouvement étant impulsé par les autorités européennes, tous nos voisins connurent une évolution parallèle.

      Par contre aux Etats-Unis on vit apparaître à la fin des années 90 une demi douzaine de nouveaux marchés.

      Les marchés étant devenues des entreprises comme les autres le grand jeu des fusions put commencer. Il était motivé par la nécessité de mettre en commun les coûts considérables des développement informatiques nécessité par l’innovation continue en matière de produits financiers et de mode de négociation.

      Au début des années 2000 les bourses continentales fusionnèrent autour de la SBF (Lisbonne, Turin, Madrid) qui devint à cette occasion Euronext et un peu autour de la bourse de Francfort. Puis Euronext fusionna vers 2008 avec le New York Stock Exchange (Wall Street).

      Nous assistons aujourd’hui à la dernière étape significative puisque Francfort semble décidé à rejoindre le groupe.

      Quelques compétiteurs existent encore , notamment le Nasdaq et les récentes bourses électroniques américaines.

      Enfin il reste la bourse de Londres qui s’apprête à fusionner avec celle de Toronto. Il y aurait d’ailleurs beaucoup à écrire sur la curieuse situation de la City :

      Juridiquement la City est une commune dirigée par un maire et son conseil municipal. Or cette commune n’a plus aucun habitant car elle n’accueille que des sièges sociaux d’institutions financières et leurs bureaux. Ce sont donc ces institutions financières qui jouent le rôle de citoyens en élisant le conseil municipal et son maire. Et cette commun règlemente – dans le cadre des lois existantes- l’activité de la bourse et assure sa promotion internationale.

      A coté de tout cela existe des plateformes de trading, les « dark pool » qui interconnectent les banques mais ne sont pas considérées comme des marchés et échappent ainsi à toute réglementation. on sait peu de choses sur elles.

  4. Cela me fait penser à une réplique entendue dans je ne sais plus quel film; une femme envoyait à la tête d’un type qui essayait de la draguer : « Mon pauvre, on ne joue tellement pas dans la même catégorie que je me demande si on pratique le même sport ! »

  5. c’est étonnant, personne ne cite Enron, précurseur en la matière de toutes les dérives futures. Enron tient son rang dans la mémoire du capitalisme.

    1. Mémoire du capitalisme

      On se remémore bien plus des erreurs idéologiques des gens venant du socialisme que des siennes, l’inverse est également vrai pour les plus fortes têtes terrestres du socialisme, les idéologies n’apportent bien sur pas plus une meilleure mémoire de prudence et d’amour aux êtres qui ne s’aiment plus.

    2. Enron ne fut jamais qu’un pavé dans la marre. Après quelques éclaboussures et de nouvelles règles pour ne plus se faire mouiller, – comme de se tenir à distance respectueuse des bords de marres où vivent de drôles d’animaux -, l’onde est redevenue platement plate, et les jeux ont pu continuer comme avant. (Avec mes salutations de 13h31, Karluss !)

    3. Karluss, je ne sais pas comment vous vous y prenez, mais vous répondre m’est toujours très difficile. Sans doute parce que vos sollicitations sont trop ouvertes et que j’ai horreur d’avoir à choisir. Faites moi plutôt des réponses très bêtes, et je vous enverrai avec plaisir une petite dose de venin AOC. 😉

    4. bien, question : faut-il être ou ne pas être ?
      (je retourne derechef aux « cost-killers » voir vos réponses)

  6. Elles ne vivent pas de leur chiffre d’affaire mais en brûlant le cash qui résulte de l’augmentation de leur valorisation et de l’espoir – pour les investisseurs qui se PRESSENT à leur porte pour y entrer – que celle-ci va continuer de monter.

    (merci Julien ou JLL de corriger)

    Lé mécanisme n’est en effet autre que celui de la start’up qui brûle du cash et attire des investisseurs pour payer ses salariés.
    Aux investisseurs de se faire une idée de la chose. Dans le processus des start’up il y a souvent un « leading investor », auquel reste quelquefois un petit quelque chose de l « affectio societatis », c’est à dire qu’il ne cherche pas à sauver les canards boiteux, mais agit dans le cadre de la « destruction créatrice », en se disant que la valeur ajoutée sur ce coup là ne va pas forcément déboucher, mais va continuer à faire vivre le terreau (type silicon valley) où lui-même ira investir pour le coup suivant, et il s’agit donc vraiment de « capital risque » (venture capitalism). Mais c’est devenu une industrie, ou les gros comme le fonds Carlyle ont envoyé des armées de jeunes loups il y a 15 ans déjà.

    Vous pourriez aussi peut être trouver un lien sur le mode de croissance « standard » des startup qui ne doit pas être si connu que ça des lecteurs d’ici…(sauf mon respect)

  7. « Elles ne vivent pas de leur chiffre d’affaire mais en brûlant le cash qui résulte de l’augmentation de leur valorisation et de l’espoir – pour les investisseurs qui se prêtent à leur porte pour y entrer – que celle-ci va continuer de monter. Une croyance qui rappelle une certitude qui a fait long feu sur le marché immobilier, et qui voulait que le prix des maisons n’allait pas cesser d’augmenter.  »

    C’est aussi en partie, me semble-t-il, le remake de la bulle internet qui avait alimenté des valorisations, par définition, complètement décorrélées de la réalité.
    Une supposée amnésie semblerait donc définitivement nous aliéner.
    Je serais enclin à penser que ces pertes de mémoire ne sont que symptomatiques.
    Les vraies raisons à la répétition de ces sinistres rengaines sont bien sûr à chercher du coté d’une répartition inique des richesses.
    La mémoire existe, elle est portée par les exclus qui, dans ce carnaval démocratique censitaire, n’ont plus les moyens matériels de la faire émerger.

  8. Vous écrivez :

    Inévitablement, il y aura des esprits pour en tirer des conclusions hâtives et erronées. Wladimir Ilitch Oulianov avait dit « on te donne un fusil, apprends à t’en servir ! », il est des armes moins meurtrières et tout aussi efficaces…

    Est-ce à dire que vous iriez jusqu’à l’hypothèse d’une révolution tunisienne et autres manipulée pour le portefeuille des spéculateurs de WS ?

    1. backwardation, et non backwardatation
      c’est quand le prix court terme est plus important que le prix long terme, un abérration qui maque les difficultés de répondre a la demande, et annonce (en principe) une forte hausse … ou un scandale.
      l’or était en backwardation fin 2010 et l’argent l’est actuellement.
      mais je suis pas un pro du truc, google est votre ami 😉

  9. Seul le marché apporte de meilleures assiettes et de meilleures récoltes au monde,

    Avec comme vous le dites si bien les résultats que l’on sait, 38 euros pour ma nouvelle carte bancaire visa express, demain sans doute beaucoup plus chère à cause nécessairement d’une meilleure création de valeur sur les marchés.

    De toutes façons quoi que vous fassiez pour faire des économies tout augmente partout,
    quelle grande dépense d’énergie supplémentaire pour beaucoup de gens, alors que la plupart des gens dans notre temps pensent déjà grandement à l’argent, vous par contre dans la société vous ne voyez toujours pas mieux les choses, il ne faut bien sur plus du tout de bassesse et de pauvres gens de nos jours pour mieux faire avant tout du beau monde en priorité, décidément la nature m’a vraiment mal fait pour mieux adorer avant tout les premières créations de valeur, on croit réver quand même lorsqu’on entend certaines choses.

    1. C’est une écologie :

      De même qu’on est en grande partie incapable d’arrêter l’exploitation de la terre, la finance est incapable de limiter l’exploitation du système écologique que représente l’économie, avec ses opportunités, et ses espèces en voie de disparition. Mêmes causes, mêmes effets, la surexploitation crée la destruction de l’environnement, de la « ressource », – il se trouve qu’on parle de « ressource humaine ».

      Votre nouvelle carte bancaire est une façon de vous « exploiter » de 38 E et l’addition de ces petites extorsions fait de vous un individu de moins en moins exploitable, la ressource du capital.. se tarit.

  10. à François Leclerc,

    Je vous trouve un peu dur avec Facebook et Cie.
    Ce sont pourtant ces réseaux sociaux qui ont permis la révolution en Tunisie, en Egypte, et demain ailleurs !
    Toutes ces modifications structurelles et idéologiques de sociétés qui paraissaient encore inféodées à d’anciennes religions et qui se tournent vers les mirages de la démocratique béatitude marchande, sont imputables aux agissements coordonnés des forces qui contrôlent notre beau monde.
    Les révoltes tunisienne et égyptienne alimentent les exercices spéculatifs de la finance américaine et sont alimentées par cette finance dont on sait que, pour l’instant, elle commande tout là-bas.

    1. Et le « téléphone arabe », ce n’est pas un réseau social ?!? La fable de Facebook à l’origine des révolutions dans le monde arabe me laisse songeur… avec un arrière-goût de story-telling

    2. Sûr, Julien.
      Surtout que le net avait été coupé en Egypte.

      Mais le mouvement étant déjà lancé, les Américains n’avaient plus qu’à démissionner Moubarak. C’était un pari car si la foule avait été ne serait-ce qu’un peu contre l’armée, cela n’aurait pas fonctionné.

      En fait, le net sert de lanceur, mais après, ce sont les événements de la rue qui décident.

    3. Ma réflexion se voulait ironique !
      Tout cela est de la communication, et une tentative de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
      Sauf pour les dernières phrases, bien entendu.

    4. Hé hé, Julien, tiens :
      http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/entretien-l-afnic-s-inquiete-pour-l-avenir-d-internet-14-02-2011-1295076_47.php
      « Aux États-Unis, un projet de loi appelé « Internet Kill Switch » prévoit que le président puisse couper des pans entiers du Net, en cas de cyberattaque par exemple. »
      Par exemple… ou autre chose.
      « En plus de perturber les internautes français, cela impacterait réellement l’Internet mondial. Le réseau français est très interconnecté, contrairement aux réseaux tunisien et égyptien, qui peuvent être coupés sans grande conséquence technique pour les internautes à l’extérieur. »

      Là est peut-être la différence.

    5. @Julien : « La fable de Facebook à l’origine des révolutions dans le monde arabe me laisse songeur » : d’une part il faut penser Internet en général et non Facebook en particulier, d’autre part il faut penser à une longue maturation souterraine. Au départ, ce fut sans doute comme partout : des pionniers ne font que se transmettre des données, puis, à mesure que les outils deviennent plus commodes, il y a de plus en plus de gens qui s’y mettent. C’est alors que les idées commencent à circuler et à produire des « effets invisibles ». Et quand ça saute, il est trop tard, Internet ou pas, ce qui peut laisser croire qu’il n’a joué qu’un rôle mineur. A mon avis, il a joué un rôle analogue à l’imprimerie dans la propagation du protestantisme. Du reste, qu’on fait ces populations arabes si ce n’est de « protester » ?

    6. Certes, la Tunisie ne pouvait pas être prévue; quoique il y a des visionnaires! une caricature qui date de 2009: http://debatunisie.canalblog.com/archives/2009/09/08/14964799.html

      Mais une fois le processus enclenché, il est tentant de faire tomber les autres dominos, surtout pour que dans le chaos que cela entraîne certains puissent poser leurs pions sans que cela se voit trop. Les US s’attendent à l’embrasement de l’Egypte depuis longtemps, sans doute à cause des exactions policières bien connues mais très rarement rapportées par la presse occidentale car « on » ne souhaite pas choquer les oreilles des touristes, après tout ils dépensent leur argent dans « nos » entreprises globalisées (hôtels etc…). Voici un câble Wikileaks publié le 11 février, et qui rapporte des conversations entre l’ambassade US et l’opposition égyptienne. Cela date de Janvier 2010 et le rôle de l’armée est déjà envisagé lors des discussions avec « l’opposition légale ».

  11. Il n’empêche qu’un effet collatéral positif vient d’avoir lieu grâce aux mégas injections de liquidités de la FED. L’inflation ainsi créée a permis 2 révolutions pour l’instant ….
    Je sais , rien n’est encore complètement écrit et les peuples de ces 2 pays vont continuer à voir le prix de leur pain et de leur essence augmentée mais fallait il cela pour les réveiller ?

    1. à yvan,

      Cher joueur de tarot (quoique Marlowe préfère le jeu à 4, seul contre tous), je corrige ton affirmation : il n’existe pas d’opposition franche visible dans les deux pays.

      Il faut toujours espérer du retour du refoulé.

    1. @gaelec
      Un proverbe arabe :
       » N’écoute que les paroles qui te font pleurer plutôt que celles qui te font rire »

  12. Dassault eureka a trouvé la solution aux déficits, supprimer toute aide sociale :
    Serge Dassault a la solution : « On supprime toutes les aides sociales ».
    Pour réduire le déficit budgétaire, Serge Dassault, sénateur UMP, a la solution : supprimer toutes les aides sociales.

    « On supprime toutes les aides. (…) Oui, on supprime tout ce qui nécessite des emprunts de fonctionnement (…). Il faut avoir une autre politique. Il ne faut pas que l’Etat aille donner de l’argent », déclare le milliardaire.

    Pour l’homme d’affaires, les Français devraient s’inspirer des Chinois… Même Jean-Marc Sylvestre reste bouche bée devant de tels propos :

    http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/serge-dassault-a-la-solution-on-29243

    1. Périssent les faibles et les déshérités, qu’on les aide à disparaître… (paraphrase de Nietzsche )

    2. Cette nuit j’ai révé du grand retour de la guillotine.
      Non seulement la lecture du blog peut déprimer ou désespérer, mais, en sus, elle influence nos rêves !

    3. Mon Dieu, Mon Dieu pourvu que les Rois du Monde ne s’imaginent pas toujours non plus pouvoir se conduire de la sorte en société,

      Cela m’étonne pas non plus venant de la part du premier Marchand d’Armes de France, il est vrai que les affaires de DASSAULT ne sont pas non plus très bonnes et florissantes à voir en ce moment au Brésil ou partout ailleurs,

      Et si on supprimait également toutes les aides accordés aux banquiers et aussi aux plus grandes entreprises d’Etat il n’y a pas non plus que des gens comme Dassault au monde.

      Qu’il est d’ailleurs grandement dommage pour l’histoire des peuples que le Ciel donne continuellement raison aux premiers Marchands d’Armes de ce monde, c’est peut-être bien l’esprit de charité et de don qui fait radicalement défaut, mais non on préfère donner toujours raison et à la parole à des gens qui ne sont pas non plus de très bons exemples de conduite et de penser pour les autres.

      Pour l’homme d’affaires les gens devraient souvent s’inpirer aussi comme lui, quelle belle mentalité quand même pour le monde.

    4. Incroyable ! Tellement incroyable que je me suis donné la peine de visionner l’interview pour vérifier. Il l’a bien dit ! Incroyable d’avoir une pensée si piteuse, si grotesque, quand on est assez intelligent par ailleurs pour être le PDG d’une super grosse boîte d’armements ! Evidemment, que l’état en soit réduit à emprunter pour ses dépenses de fonctionnement n’est pas normal, mais ajouter qu’il ne sert à rien d’augmenter les impôts… Bref, on n’en est plus au « trop d’état », leur objectif est désormais l’état croupion, juste bon à aval(is)er les lois qui leur conviennent. (Cf. Parisot et ses « assurances privées obligatoires ».)

    5. à Crapaud Rouge,

      Pour être patron d’une grosse boîte, il n’est pas nécessaire d’être intelligent, il suffit d’être héritier.

      Je vous aime bien, Crapaud, parce que j’ai un faible pour les animaux gentils, naïfs et crédules.

      Laissez aller le rouge qui est en vous.

    6. Je crois que ce personnage cherche la provocation (Comme chez L. Parisot, violence dans le discours, mots à peine masqués, mépris et haine du peuple). Désir fort prononcé de massacre universel chez un marchand d’armes : quoi de plus naturel ? D’un autre côté, si il veut la guerre civile, alors c’est un bon début. Notez bien que l’Etat y met le paquet pour que son entreprise soit prospère, au pépère.

    7. Des dépenses militaires dans la plus grande discrétion – Monde Diplo

      «
      Encore plus fort : le « chèque-cadeau », ou en tout cas la belle rallonge accordée tout récemment au groupe Dassault. Pour assurer à l’avionneur un plan de charge minimal, en l’absence de tout succès de la vente à l’export du chasseur Rafale, le ministère français de la défense anticipe ses propres acquisitions, pour un coût supplémentaire de 800 millions : la préparation de la loi de finances 2011 a contraint le ministère à admettre ce tour de passe-passe, mais personne ne souhaite s’étendre sur le sujet, et surtout pas Le Figaro…
      »

    8. Dassault, Parisot, et bien d’autres à suivre, sans aucun doute.
      Ne serions-nous pas en train d’entrer en plein règne du « réactionnariat » (Présent décadent, retour vers l’ordre passé)?
      Donc la suite au précédent numéro, je suppose.

    9. J’arrive même pas à y croire !

      Incroyable ! Tellement incroyable que je me suis donné la peine de visionner l’interview pour vérifier.

      Qu’il y a t’il d’incroyable dans le fait que les grandes fortunes capitalistes considèrent que c’est l’état providence et non leur désir d’enrichissement sans limites qui est la cause du déclin de l’occident?

      C’est quand même la thèse défendue par la plupart de ceux qui nous gouvernent en occident depuis de nombreuses années…

      Cette cruauté est horrible, mais certainement pas incroyable.

    10. Nous avons là toute une tripotée de » fils-fille à papa » … ( le vieux grigou eut , semble-t-il, un père réellement « entrepreneur », et donc respectable ) qui ont « hérité », c’est tout …Voilà pourquoi, la haine du Peuple les tient : elle permet d’éteindre leur conscience, de trimbaler des casseroles sans en entendre le bruit [ il y a pourtant un véritable ensemble orchestral – disharmonieux, certes!] …et de continuer leur oeuvre de destruction sans mollir ! Se sentent trés soutenus par le conducator, faut dire !

      mais le joli temps revient : Ce moys de may Clément Jannequin (1485 – 1558)

      http://cid-81425bcad518bf4a.spaces.live.com/blog/cns!81425BCAD518BF4A!2215.entry

  13. comme le disait Charles Dereeper dans abc bourse en mai dernier,

    http://www.abcbourse.com/analyses/chronique-les_banques_francaises_ont_un_effet_de_levier_de_30_le_risque_de_faillite_est_permanent-428.aspx

    l’effet de levier des banques françaises est de 30, ou en plus clair grosso-modo 3% de défaut de paiement les enverrait à la faillite…sauf à faire appel à l’argent public, comme elle le font à chaque fois!
    Et dans notre cas présent, l’effet de levier est de combien, ou plus clairement quel est la valeur du mensonge et jusqu’à quand va t elle durer?
    Ce système me fait penser au ressort d’une vieille montre que l’on remonte encore et encore, croyant renforcer la durée de restitution d’énergie au mécanisme, jusqu’à ce que le ressort casse et entraine avec lui la destruction du dit mécanisme, et son arrêt brutal….c’est pour quand?

    « Une telle hypothèse relève bien entendu de la pure et simple fiction » dites vous Mr Leclerc, votre sens de l’humour n’a d’égal que sa délicatesse d’expression!
    Merci encore pour vos excellents articles.

  14. « Par un curieux télescopage de l’histoire, les révolutions tunisienne et égyptienne alimentent involontairement les exercices hautement spéculatifs de la finance américaine »

    Le niveau de pub pour twitter ou facebook ds tous les médias et AlJazeera en particulier autour de ces révoltes/révolutions est tout simplement hallucinant. Le fait que les monopoles soient maintenant vus comme une fatalité inévitable en ce qui concerne les médias électroniques (alors qu’il n’en est fondamentalement rien), l’est encore plus. Quelle époque imbécile, dont la bêtise a commencé avec le viol niaseux du terme virtuel.

    1. @an791 : pas d’affolement, ça n’a rien à voir avec de la pub, et François a raison de parler de téléscopage. « Twitter » ou « Facebook » sont des noms retenus par les médias parce qu’ils sont connus pour être des moyens à la disposition du grand public, et que tout un chacun peut utiliser aussi facilement que son portable. « Google », « Yahoo », « moteur de recherche », « Internet », « blog », « site », etc. sont des mots réservés aux familiers d’Internet. Ca se justifie aussi du fait que Facebook en Tunisie était, paraît-il, moins censuré, voire pas du tout, d’où son efficacité.

  15. Les apprentis sorciers aux manettes ont semble t’il réussi leur coup.
    Créer de l’inflation (hyper?) dans un environnement clairement déflationniste.

    http://www.gestionsuisse.com/2011/linflation-est-partout/
    http://www.gestionsuisse.com/2011/l%E2%80%99inflation-etouffera-t-elle-la-croissance/#more-2012

    La question reste pour moi :
    Est ce que cette inflation (spéculation) sur les matières 1eres peut se poursuivre?
    en effet, plus les matières 1eres sont chères, plus les produits finis sont chers. Or la demande solvable des produits finis n’augmente pas elle.
    2 solutions : réduire la marge bénéficiaire des entreprises productrices ou réduire la quantité produite.

    Mr Leclerc , cette inflation n’est elle donc pas précurseur d’une déflation future?

    1. Franchement, ces mots d’inflation et déflation et fellation (dixt Rachida Dati) sont très trompeurs.

      Il y a inflation sur l’immobilier, et donc déflation sur les salaires.
      Il y a inflation sur les matière premières et donc déflation sur les salaires.
      Inflation et déflation ne sont que « relatif » et pas généraux.
      Il faut comparer les ration entre choses réelles, et non pas les prix / valeurs de tel ou tel domaine.
      Sinon on s’y perds, on croit être inflation/déflation tout à la fois.

      Et encore, ca dépends des pays !

    2. l euro ,le zero,l inflation…. vol et survol ; du cuivre pour Eurocopter et de l or pour les cooptés. (D ici a ce que les cost-killers se prennent pour des Arthur Koestler ( le zéro et l infini-les sommanbules-le bar du crépuscule …) !

      http://www.lepoint.fr/societe/helicopteres-de-la-gendarmerie-contre-voleurs-de-cables-de-cuivre-sncf-14-02-2011-1295153_23.php

      http://www.lefigaro.fr/impots/2011/02/13/05003-20110213ARTFIG00224-baroin-pense-a-relever-le-seuil-de-l-isf.php

    3. « Vouloir créer de l’inflation actuellement c’est un peu comme vouloir extraire un peu de Ketchup d’une vielle bouteille : on secoue une fois, deux fois, rien ne sort. On secoue encore et on finit par avoir une grande tache rouge sur son assiette. »
      D’après Nassim Taleb

    4. L’Homme va être forcé de redevenir plus Terre à Terre … bien qu’il ne le veuille pas.

      De façon très générale les limites à la croissance mènent à une inflation du tangible (terres, constructions, matières première, industries), et en une déflation du virtuel (monnaies, finances, services, blablabla).

      Mais plutôt que d’inflation et de déflation il est plus intéressant de parler de chute de la disponibilité menant à une chute de la consommation totale (ou demande satisfaite). La demande globale augmente, mais comme la disponibilité chute, la demande satisfaite décroche de la demande, et l’insatisfaction croît.

  16. Pauvre monde qui doit en arriver là pour survivre , car enfin de compte il tue tout un monde, pour laisser survivre quelques uns , quelque temps.
    Il en résulte plus de morts que de vivants et dans peu de temps la totalité des capitaux sera absorbée par quelques uns , que feront ils ensemble et avec les autres lorsqu’ils seront les seuls à détenir……..rien ils mourront sur leurs tas d’or.

  17. C’est peut-être moins simple ! Il y avait de nombreux bourgeois qui ne rêvaient que de vivre comme des aristos, mais il y en avait d’autres qui haïssaient violemment l’aristocratie , comme par exemple Sieyes auteur du fameux pamphlet Qu’est-ce que le tiers état ? Il était marqué à vie d’avoir vu sa mère obligée un soir de céder sa place, au théatre, à une aristo !! La bourgeoisie avait besoin d’un système financier stable et fiable pour le développement de ses affaires, et d’un véritable pouvoir politique. De nombreux ministres étaient des bourgeois, mais c’était le Roi et l’aristocratie qui prenaient les décisions. Et la noblesse n’était pas assujettie à l’impôt ! Comme toujours ce sont plusieurs facteurs qui ont déclenché la Révolution française. La petite paysannerie n’en pouvait plus des accaparements en augmentation parce que les domaines rapportaient de moins en moins : les abbayes et les seigneurs se contentaient de cloturer les biens communaux pour se les approprier alors que c’était des moyens de subsistance vitaux pour ces journaliers et petits exploitants . D’où des procès à n’en plus finir pour les récupérer. Ce qui explique en grande partie la Grande Peur, une panique qui s’est emparée du monde paysan après le 14 juillet 1789, avec 60 châteaux brûlés, et surtout de très nombreuses destructions de « terriers », ces lieux où étaient consignés par écrit , dans chaque chateau, les droits féodaux.
    Le tiers-état convoqué pour les Etats-Généraux par le roi pour qui c’était la seule issue politique étant donné l’état désastreux des finances obtint par son audace et son intelligence un premier bouleversement du déroulement des opérations, contre la noblesse cramponnée à ses privilèges, mais sans la vigoureuse prise en main par la paysannerie, puis par le peuple parisien, de leurs interêts, le système féodal n’aurait pas été démantelé aussi radicalement qu’il l’a été.
    (voir mes commentaires 38 et 43 au Temps qu’il fait du 11 février)

    1. @Blandine : je connais trop mal l’histoire pour me permettre de juger, mais vos commentaires me semblent fort bien renseignés. Vous avez raison, les idées ne peuvent pas mener le monde toutes seules, (cf. votre post) il leur faut nécessairement un moment pour passer de leur monde, celui des mots, à celui des faits, un moment qui exige souvent un passage en force. Au demeurant, selon le livre « La stratégie du choc », l’adversaire capitaliste ne s’en prive pas, lui, de la force…

      Et n’oubliez pas de revenir, c’est un plaisir de vous lire. 🙂

  18. « A ce jeu-là, il est capital de savoir se retirer à temps, un réflexe que les mégabanques de Wall Street ont pleinement acquis » : c’est la seconde fois que François emploie l’expression « se retirer à temps ». La 1ère c’était dans l’épisode précédent : « qui peuvent réaliser de gigantesques profits s’ils savent se retirer à temps, avant que l’affaire retombe comme un soufflé ou même que la bulle explose. » Ca ne pouvait pas m’échapper, j’adore le soufflé au fromage !

    Donc, la 1ère fois je laisse passer, mais la 2nde, je ne peux pas m’empêcher de rappeler que cette locution caractérise aussi… une méthode contraceptive ! Or la contraception, ça sert à éviter des conséquences jugées fâcheuses. Je laisse le soin aux lectrices zet lecteurs d’en tirer des conclusions, si cette petite réflexion les interpelle.

  19. Vendredi, les républicains de la Chambre des représentants (américaine, ndt) ont dévoilé leurs propositions de réductions immédiates des dépenses fédérales. Contrairement à leur habitude, ils n’ont pas accompagné cette publication d’un slogan ; j’aimerais donc en proposer un : plomber l’avenir. Je m’expliquerai dans une minute. D’abord, parlons du dilemme auquel est confronté le GOP. krugman

    http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_plomber-l-avenir?id=5614363&chroniqueurId=5032403

  20. Aide à l’Irlande : Bruxelles n’exclut pas des aménagements

    lundi 14 février 2011, 17:14
    Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a jugé lundi « essentiel » que l’Irlande respecte en 2011 les conditions du plan de sauvetage conclu avec l’Union européenne, tout en ouvrant la voie à des aménagements pour les années ultérieures. « Il est essentiel de respecter le plan (…), particulièrement pour 2011 », a déclaré M. Rehn, en marge d’une réunion mensuelle des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles. « Mais concernant les années ultérieures, il y a plus de marge de manœuvre », a-t-il ajouté. M. Rehn a souligné, que « s’il devait y avoir des changements » concernant les taux d’intérêt demandés à l’Irlande pour rembourser les prêts qui lui ont été octroyés, ce serait « pour des raisons européennes, et pas spécifiquement en raison de déclarations électorales en Irlande ».« Il est clair que l’UE a signé » l’accord concernant le plan « avec la République d’Irlande, et nous attendons de la continuité et le respect » de l’accord, a-t-il encore dit. Le plan de sauvetage de l’Irlande est attaqué par l’ensemble des partis en campagne pour les élections législatives en Irlande, qui promettent d’en renégocier certaines conditions. Des responsables de l’opposition estiment en particulier que le taux de 6 % environ exigé de la part de l’Irlande est beaucoup trop élevé. Et Dublin espère un geste dans ce domaine. De nombreux Irlandais aimeraient aussi repousser le délai exigé pour ramener le déficit public national sous les 3 % du PIB : l’actuel gouvernement a promis de le faire d’ici à 2013, contraignant à une austérité aussi draconienne qu’impopulaire, tandis que les travaillistes veulent repousser l’échéance à 2016. Plus de deux mois après sa signature, fin novembre, le plan signé avec l’UE et le Fonds monétaire international (FMI) continue de rallier contre lui les Irlandais. L’accord de 85 milliards d’euros, dont 17,5 à la charge de Dublin, vise à aider l’île à résorber un déficit public astronomique (32 % du PIB cette année) et à assainir ses banques. Mais l’appel à l’aide extérieur a été largement perçu comme une humiliation et une perte de souveraineté, dans un pays qui a chèrement payé son indépendance.

  21. G20 too divided to back tough curbs on speculators

    By Huw Jones

    LONDON | Mon Feb 14, 2011 7:37am EST

    LONDON (Reuters) – French hopes for tough curbs on commodities speculation to tame soaring food prices look set to be thwarted as leading producer nations line up to oppose market interference.

    France is president of the Group of 20 leading developed and developing economies this year. The group’s finance ministers meet in Paris on Friday and Saturday with commodities high on the agenda.

    But as with an earlier French-backed push for a global tax on financial transactions, there is no consensus for radical measures beyond more reporting requirements for traders.

    Faced with opposition from key quarters, France sought on Monday to downplay expectations, Economy Minister Christine Lagarde saying France had no desire to regulate raw material prices.

    « What we would like to do, on the other hand, is try to reduce volatility by simply shining a light on market fundamentals, » she told a news conference.

    That marked a softening of tone from French President Nicholas Sarkozy who said last month that « if it is not regulated it is a free for all, it is the jungle law. »

    Soaring prices are certainly causing pain. The World Bank said last week it expected volatile, higher than average grain prices until at least 2015 with nearly a billion people worldwide hungry already.

    […]

    1. «Faced with opposition from key quarters, France sought on Monday to downplay expectations, Economy Minister Christine Lagarde saying France had no desire to regulate raw material prices.»

      Dans un précédent message, je notais la confusion de Madame Lagarde, gardienne et protectrice de l’anglais en son propre cabinet, entre la réalité et la fiction 🙂
      André Lorimier
      Deux-Montagnes Québec

    2. la marquise ferait preuve d’une certaine « confusion » …

      c’est pas pour défendre la « pauvrette », mais quand on a nagé un temps dans les eaux troubles monsantaliennes, il y a de quoi être gravement « intoxiquée » .!

      de là à devoir se livrer à l’intox., il n’y a qu’un pas ..le franchir, je n’ose …

  22. Voilà un article précis http://www.lexpansion.com/entreprise/les-banques-europeennes-sont-encore-convalescentes_248852.html, qui semble mesurer les niveaux de risques des banques européennes de manière assez factuelle, sans trop développer « l’erreur de naration »c’est à dire la tentation d’ analyser uniquement les faits qui confirment les logiques intellectuelles qui pourraient quelque fois relever d’ idées préconcues. C’est assez peu scientifique.
    Il serait par ailleurs intéressant de noter toutes les prédictions formalisées dans ce blog et de mesurer leur degré de réalisation.
    http://www.lexpansion.com/entreprise/les-banques-europeennes-sont-encore-convalescentes_248852.html

  23. moi, si je fais de l’insomnie, je compte les crapauds qui sautent, c’est moins moutonnier que de venir sur le blog, d’ailleurs tout le monde vient sur le blog, on est au bord de la falaise et on vient se ré-assurer un peu… venir sur le blog ou ne pas venir sur le blog, c’est ça la question…

    1. c’est aussi ma question… alors je reviens à la musique. à la parole celle du silence, pas celle de la frénésie Facebook du cause toujours ça pourrait être intéressant, notre riche humanité… Et si Facebook tel que, dans un reste de sa ferveur initiale d’un réseau sous forme de plateforme sociale, tissage etc, activateur d’un espace qui décloisonnerait individus et corps, effectuera la fusion miraculeuse nul doute que l’analyse de F. Leclerc y ferait vite son effet domino. on attend. mais plus sûrement une dizaine de fois journellement ces temps, avec
      Schreier – Richter: Schubert: Die leiermann
      http://www.youtube.com/watch?v=jx3yior5CQM
      ou celle avec Dietrich Fischer-Dieskau et Alfred Brendel
      http://www.youtube.com/watch?v=sIIS-UgixGE
      ou celle-ci, rien que déjà les yeux
      Schubert – Der Leiermann – Thomas Quasthoff / Daniel Barenboim
      http://www.youtube.com/watch?v=pze4NxCOjg0&playnext=1&list=PL89A55D820AE29371

      de l’or je vous dis, ou la mouche qu’on entend voler ou la toux rien ne gêne, c’est dedans et suspend autrement au bord de la falaise, arrête le temps, la mort, accompagne… enfin ça me réassure un peu, oui.

      Le joueur de vielle

      Là-bas, derrière le village,il y a un joueur de vielle
      Et de ses doigts gourds il joue ce qu’il peut.
      Pieds nus sur la glace,il va chancelant ça et là
      Et sa petite sébile reste toujours vide.
      Nul ne daigne l’entendre,Nul ne le regarde
      Et les chiens grondent après le vieil homme.
      Mais il laisse tout filer,
      adviennent que pourra,il joue, et sa vielle jamais ne se tait.
      Étrange vieillard, dois-je aller avec toi?
      Voudrais-tu faire tourner ta vielle pour mes chants ?

      (ou si c’est plutôt douceur qu’il faut bien que sa vie n’en eut pas trop;
      Nick Drake- Pink Moon
      http://www.youtube.com/watch?v=ZT17fInnJ_I

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