L’actualité de la crise : IMPROBABLE GOUVERNANCE A DAVOS, par François Leclerc

Billet invité

Pour peu que l’on farfouille un peu, le Forum de Davos peut décidément receler des perles. Le soulèvement égyptien en a largement occulté le retentissement, mais n’a rien enlevé de l’intérêt aux événements où l’on n’accède que muni du précieux sésame qu’est le White badge, où le off the record est de rigueur.

Que retiendra-t-on de cette édition ? Ce ne sera ni l’ode à l’euro entonnée à la tribune par ceux-là mêmes qui ne disent pas comment ils vont le défendre, ni les exposés de politique économique diamétralement opposés de David Cameron et Tim Geithner, l’un en faveur de la rigueur budgétaire, l’autre soucieux de ne pas entraver la croissance. Car ces numéros étaient trop convenus.

Non, ce seront les propos restés confidentiels, tenus lors d’une réunion strictement privée organisée par les représentants des mégabanques, sous la présidence de Jamie Dimon (JP Morgan Chase), avec la participation présumée de Peter Sands (Standard Chartered), Brady Dougan (Crédit Suisse) et Bob Diamond (Barclays).

Sans doute ces derniers ont-il estimé propice le lieu et le moment pour sonner en catimini ce qu’ils considèrent être la fin de la récré, face à un auditoire choisi. Le niveau de représentation des gouvernements à cette rencontre n’a pas été divulgué, mais il est supposé que les ministre des finances ou à défaut des hauts fonctionnaires de leur entourage y assistaient. On apprenait en sortie de réunion que Jean-Claude Trichet, Christine Lagarde et Barney Frank (l’un des pères de la loi Dodd-Frank au Congrès américain) y avaient notamment participé.

Une seule phrase peut résumer le message présumé des mégabanquiers : « Arrêtez de taper sur les banques si vous voulez que nous soutenions la croissance économique ! ». C’est tout du moins ce qui peut être avancé, après avoir collationné les apartés entendus dans les couloirs et reproduits par les médias.

Premièrement, il serait temps de refermer le dossier de la régulation financière, et de circonstance de ne pas avoir la main lourde avec les nouvelles mesures destinées au renforcement des liquidités, ou bien plus spécifiquement aux mégabanques porteuses d’un danger systémique. Comment voulez-vous obtenir des banques de financer la relance de l’économie si elles doivent respecter de nouvelles normes extravagantes de liquidités ou des ratios de fonds propres démesurés ?

Deuxièmement, chacun faisant sa part du travail, vous devriez vous décider enfin à fermement prendre à bras-le-corps le problème de la dette publique, comme nous l’avons pour notre part fait avec nos propres dettes. Vous ne pouvez pas éluder vos responsabilités, particulièrement en Europe où les mini-crises à répétition et mauvaises pour les affaires doivent cesser.

Troisièmement, l’heure est pour nous grave et vous devez en tenir compte, car nous devons faire face à une préoccupante diminution de nos marges, subissant d’un côté le bas niveau persistant du rendement des obligations souveraines et constatant de l’autre le danger montant de l’inflation, notamment en raison de la hausse du prix des matières premières. Comment renforcer nos fonds propres en achetant de la dette publique, si nous ne pouvons pas la faire payer à son juste prix, afin de garantir notre marge ?

Les mégabanques ayant exposé leurs problèmes de riches aux représentants d’États qui pour la plupart ne le sont pas, ceux-ci se sont ensuite entendu dire par Robert Zoellick, ancien dirigeant de Goldman Sachs et actuel président de la Banque Mondiale : « Quelle que soit la nouvelle régulation financière que vous mettrez en place, elle ne sera probablement pas adaptée à la prochaine crise », concluant par « Il y aura une autre crise ! » pour implicitement justifier qu’il est décidément temps de tourner la page de la régulation financière.

Il ne fallait pas terminer sur une mauvaise impression, après la passe d’armes qui a opposé en début de Forum Jamie Dimon (JP Morgan) – demandant l’arrêt des mesures de régulation – à Nicolas Sarkozy. C’est Bob Diamond de Barclays qui s’en est publiquement chargé en sortie de réunion : « Un nombre impressionnant de choses a changé ces trois dernières années et nous devons en remercier les banques centrales, les ministres des finances et les régulateurs, car les banques peuvent désormais opérer dans un système financier plus sûr ».

Tout à la dénonciation de leur démon favori, Angela Merkel et David Cameron se sont fait écho l’un à l’autre, du haut de leurs tribunes respectives, la première affirmant que « la dette est la plus grosse menace pour la prospérité de ce continent, c’est pourquoi nous devons résolument lutter contre », le second faisant de l’élimination du « spectre des gigantesques dettes souveraines » sa priorité absolue, en dépit de la publication d’indicateurs économiques alarmants pour sa stratégie. Tim Geithner avait sans doute ceux-ci en tête en déclarant : « Certaines personnes veulent aller très vite pour faire de très fortes coupes dans les dépenses (…) Mais ce n’est pas une méthode raisonnable » a-t-il estimé, car « Il faut être certain de ne pas affecter la reprise (…) cela nuirait à l’objectif à long terme d’obtenir une situation budgétaire stable ».

D’après Der Spiegel, une audacieuse synthèse serait tentée pour l’Europe par la chancelière allemande, qui proposerait à ses partenaires de la zone euro un « Pacte de compétitivité », assis sur « des obligations concrètes afin de renforcer la compétitivité, plus ambitieuses et plus contraignantes que celles décidées pour les 27 » de l’Union européenne. Il serait question de l’âge de la retraite porté à 67 ans ou bien de l’instauration d’un plafond impératif limitant le déficit public, ou encore plus vaguement de réduction des écarts entre les pays dans le domaine des salaires ou de la politique d’investissement.

C’est dans ce cadre que pourrait enfin être mis au point le réaménagement du fonds de stabilité européen (EFSF), alors que le Fine Gael, futur vainqueur des prochaines élections irlandaises, ainsi que le gouvernement grec, annoncent publiquement leur volonté de renégocier les termes du contrat déjà signé : taux des prêts pour les uns et délais de remboursement pour les autres. De premières remises en cause, en attendant une restructuration négociée de la dette publique, avec l’espoir de l’éviter en lui substituant un mécanisme inédit.

Il s’agit de faire financer par l’EFSF le rachat de leur dette par les pays qui bénéficieraient de l’aide, afin qu’ils profitent de la baisse de la valeur des titres déjà émis. Encore un entrechat. A l’occasion d’une interview accordée à Dow Jones Newswire, George Papaconstantinou, le ministre grec des finances, a utilisé un très diplomatique distinguo en reconnaissant que cette question, tout en ne faisant pas l’objet de « discussions officielles », était bien « sur la table ».

Un accord d’ensemble semble lentement progresser, dont les marchés sont convaincus de l’adoption finale, continuant d’accorder un répit en attendant sa conclusion. Cette « pause » permet de prêter plus d’attention à d’autres crises en puissance, au Japon et en Chine, qui n’ont été qu’effleurées dans les alpages suisses.

« Nous vivons un terrible rêve » vient de déclarer depuis Tokyo Kaoru Yosano, nouveau ministre de l’économie et des finances japonais. La dette du pays a largement dépassé les 100% du PIB, sans que les équipes politiques qui se succèdent à sa tête n’agissent pour en stopper la progression. Rapportant cette situation, le Financial Times en a conclu que la Grèce et l’Irlande pourraient n’être que des « hors d’œuvre » (en français) et qu’un choc financier provenant du Japon, troisième économie mondiale, aurait l’impact de la chute de Lehman Brothers.

Afin de relativiser cette très sombre perspective, l’argument habituel consiste à faire état de l’auto-financement de sa dette par le Japon, en omettant de mentionner qu’il repose largement sur l’achat de celle-ci par les banques japonaises financées par la Bank of Japan, un montage audacieux. Et que le maintien d’un taux d’intérêt bas, clé de voûte de l’ensemble, repose sur un édifice qui ne peut tenir debout que tant qu’un minimum de croissance est maintenu et que la dette peut être en conséquence roulée. Sans que cela ne permette de la diminuer.

Car, dans le contexte déflationniste persistant, les recettes fiscales de l’État ne sont plus ce qu’elles étaient, et la solution que représenterait une augmentation de la TVA (plus discrètement envisagée aux États-Unis) aurait des conséquences sociales devant lesquelles les gouvernements successifs reculent.

Alors que Standard & Poor’s vient d’abaisser la note de la dette japonaise (ramenée à AA-), l’augmentation du taux que le pays doit consentir pour financer sa dette se rapproche, les Japonais devenant progressivement tributaires du marché international. Si cela se confirmait, le montage financier actuel s’en trouverait totalement déséquilibré.

Concernant la Chine, des inquiétudes d’une toute autre nature se font jour. Pas une semaine ne passe sans qu’une nouvelle mesure ne soit annoncée par Pékin avec pour objectif de combattre la surchauffe de l’économie et de renforcer les banques, suite aux énormes injections préventives de liquidité de la banque centrale. De surcroit, la banque centrale chinoise vient de publier un long document dans lequel elle met en cause la politique de quantitative easing de la Fed, inefficace selon elle et ayant pour conséquences d’accroître les prix des matières premières, et de créer dans les économies des pays émergents de l’inflation importée.

Une hausse significative du prix des produits alimentaires de base est constatée en Chine, alors qu’une énorme bulle immobilière ne parvient toujours pas à être contrôlée et continue d’enfler. A ses dépens, la Chine fait connaissance avec les beautés du capitalisme financier, et les analystes s’interrogent sur sa capacité à procéder à un atterrissage en douceur, ainsi que sur les répercussions de celui-ci sur la croissance économique du pays, premier facteur de la croissance mondiale.

Cette menace est accompagnée d’un accroissement de la corruption et des inégalités sociales, alors que l’objectif de développement du marché intérieur chinois, réaffirmé, est une perspective qui ne peut que progressivement et lentement se réaliser. Dans l’immédiat, on constate un développement très socialement inégalitaire, confirmant que le modèle de développement des pays émergents est générateur de profonds déséquilibres, à l’image des tendances à la tiers-mondisation constatée dans les pays développés.

Suspendus à la réévaluation du yuan, considérée comme facteur majeur de rééquilibrage mondial, les participants à Davos ont encore une fois manifesté leur impatience, ne prenant toujours pas en compte les avertissements chinois qui mettent l’accent sur le temps qui va être nécessaire pour procéder à un grand changement stratégique d’orientation de leur développement économique. La fibre sociale dont le Forum de Davos aime à se prévaloir aurait pu trouver avec la Chine une excellente occasion de s’exprimer, mais ce n’a pas été le cas. Signe des temps ?

178 réponses sur “L’actualité de la crise : IMPROBABLE GOUVERNANCE A DAVOS, par François Leclerc”

  1. Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir….
    En d’autres termes… Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche…
    (Proverbe Shadok)

  2. Bilan de l’appel FAIRE PASSER LES CITOYENS AVANT LES CREANCIERS DES BANQUES :

    2033 signataires de l’appel.
    Comme prévu, je l’envoie actuellement à tous les députés dans le but que l’un au moins d’entre eux dépose un projet de loi. Voici le mail adressé à chaque député.
    Vous pouvez, si vous soutenez l’appel, le proposer à votre député.
    A suivre….

    Monsieur le Député,
    L’exemple des choix du gouvernement irlandais risque d’être suivi par la France.
    Dans ce cas, la France paierait longtemps une erreur stratégique que l’Islande, elle, n’a pas commise.
    Nous appelons à « Faire payer les créanciers des banques avant les citoyens ».
    Ce principe préalable à toute orientation économique peut faire consensus.
    Vous, même seul, avez le pouvoir de déposer un projet de loi.
    Notre groupe comprend des spécialistes de la finance prêts à vous aider à rédiger cette loi d’urgence économique.
    Les 2033 signataires de l’appel
    Contact :
    Denis DUPRÉ
    Professeur de Finance et d’Ethique

    Université de Grenoble
    CERAG – 150 rue de la chimie 38040 GRENOBLE Cedex 9 – FRANCE
    Tél : +33 (0) 4 76 63 53 70 – Fax : +33 (0) 4 76 54 60 68
    http://pagesperso-orange.fr/denis.dupre/

    L’appel se trouve ici :
    Appel pour « Sauver les citoyens avant les créanciers des banques »
    (Préambule éclairant l’appel ci-dessous et rédigé le 15 janvier)
    La France va être frappée par les effets de la crise financière. Notre gouvernement, à l’exemple de l’Irlande, va être tenté de défendre les intérêts privés au détriment de notre collectivité nationale et de l’ensemble des citoyens. Les islandais aujourd’hui, comme les finlandais hier, ont imposé à leur gouvernement la défense de l’intérêt collectif des citoyens. Chacun d’entre nous peut signer l’appel que nous vous proposons, et inciter son député à le signer et à initier une loi économique qui nous protégera.

    L’Islande a nationalisé ses trois principales banques sans honorer toutes leurs dettes. Poussé par l’Union européenne, en échange de son adhésion, le gouvernement a fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement par l’Etat. Mais le président de la République a refusé de ratifier la loi, dont le texte a alors été soumis à un référendum. À plus de 93 %, les Islandais ont voté contre le remboursement de la dette.
    Si l’Islande a été aux yeux de certains économistes, « non économiquement correcte », c’est qu’elle a suivi la préconisation de Paul Krugmann, économiste américain « tendance sociale » de laisser les banques faire faillite avant de les nationaliser.
    Le FMI, lui-même, reconnait que l’Islande a obtenu de très bons résultats car elle a réduit sa dette extérieure et les écarts de taux avec l’Allemagne pour ses emprunts ont chuté de 10% à 3%.

    Par contre, l’Irlande a été qualifiée « d’orthodoxe et de responsable » en garantissant toutes les dettes et en s’engageant dans une cure d’austérité drastique pour payer le coût de ces garanties. Paul Jorion affirme qu’en Irlande il fallait choisir entre sauver les citoyens ou les créanciers…..or, agissant subrepticement, le gouvernement a choisi les créanciers. Même Jeffrey Sachs, économiste américain « tendance libérale » avoue le 6 janvier dans le Figaro que « dans le cas de l’Irlande, où le poids de la dette privée est important, les garanties publiques accordées aux banques ont été trop généreuses à mes yeux ».

    La comparaison Islande-Irlande est sans appel : La facture de l’Islande sera moins catastrophique pour ses citoyens et les générations futures.

    La France va, elle aussi, devoir faire face très probablement à la défaillance des principales sociétés financières implantées sur son territoire.
    Le choix que fera alors le gouvernement français pour « sauver les banques », engagera notre mode de vie collective pour des dizaines d’années.

    Il s’agira de savoir qui supportera la facture entre les créanciers des banques et l’Etat s’il décide d’en prendre une partie à sa charge. Or, on doit rappeler ici que le banquier fixe le taux de son prêt en incluant une prime de risque. La banque a donc normalement mis en réserve les ressources nécessaires sauf si celles-ci ont été distribuées en dividendes à ses actionnaires ou hauts salaires, primes et stocks options à ses dirigeants et traders.
    La question que nous sommes en droit de nous poser est « Que va faire le président de notre République qui est conseillé par des banquiers, à la fois juges et partie, très conscients de leurs intérêts… et qui prôneront donc une solution à l’Irlandaise ? » Si nous préférons la solution islandaise, il faut rapidement engager une action.

    Il convient de mobiliser les citoyens de toutes tendances politiques pour empêcher que ces dettes soient reportées de façon injustes et injustifiables sur l’Etat et donc sur l’impôt et la protection sociale de chacun.

    Cet appel n’est pas une proposition globale de réforme. C’est une proposition volontairement ciblée. Il s’agit de regrouper le plus de signataires possible sur un point qui peut faire consensus. Nous demanderons aux députés de signer le texte et d’initier une loi d’urgence économique simple. Les noms des députés signataires de ce texte et travaillant à proposer cette loi d’urgence seront affichés.

    TEXTE DE L’APPEL déposé sur le site le 3 décembre 2010 :
    Sauver les citoyens avant les créanciers des banques
    La Finlande a connu en 1991 une grave crise. Elle a refusé, sous la pression citoyenne, de prendre en charge tous les actifs non performants des banques. En 2010, l’Irlande a accepté ce simple transfert de richesses du gouvernement aux banques. Quand arrivera la lourde facture française
    serons-nous finlandais ou Irlandais ? Qui paiera ? Quels citoyens ? Quels investisseurs ?
    La tragédie est décrite chaque jour par Paul Jorion et d’autres analystes qui nous donnent par avance les photos de l’accident à venir. Film noir, tragique. Inéluctable ? Aujourd’hui nous pouvons agir sur un point précis pour décider du partage de la facture.
    1. Conscients que les pays d’Europe, refusant de faire marcher la planche à billet, vont l’un après l’autre vers un endettement insupportable conduisant inéluctablement à une faillite ou une insurrection.
    2. Conscients que la valeur réelle de l’ensemble des banques, cachée par des règles comptables, est probablement déjà négative alors que le pire de la crise est devant nous.
    3. Conscients que certains financiers écoutés des politiques, aux commandes avant la crise, le sont toujours. Étrangement, la crise ne semble pas changer leurs discours et leurs croyances. Soit leur idéologie les porte à croire que tout reviendra comme avant, soit leur cupidité les pousse à amasser avant la catastrophe et donc empêcher les réformes de fonds.
    4. Conscients que leur objectif est de protéger les actionnaires. Pour exemple, en pleine crise, tout en recevant les aides de l’état, les banques ont largement continué à distribuer des dividendes. Pour ce faire ils choisissent de porter les factures sur les citoyens en transférant les dettes bancaires vers les états.
    5. Conscients que leur volonté de faire croire qu’il est plus simple de gérer les faillites des états que les faillites des banques, est déjà démentie par les faits. Les faillites en cascade des banques seront remplacées par celles des États.
    6. Conscients que la garantie par l’état de l’ensemble du passif des banques, comme en Irlande, est la voie choisie par l’Europe. Cependant, l’intérêt des citoyens est de partager la facture en garantissant totalement les dépôts à vue (vos comptes en banque par exemple), faisant payer les actionnaires et partiellement les créanciers.
    Nous, citoyens :
    Décidons et demandons à notre gouvernement de voter, dès février 2011, la loi d’urgence financière suivante :
    1. L’État engage une procédure de restructuration des organismes bancaires le nécessitant, en en devenant le liquidateur.
    2. L’État devra alors valoriser le passif au niveau des actifs : imposer une valorisation des actions (proche de zéro), imposer une décote aux créances et garantir les dépôts à vue. L’État peut décider, dans une procédure à part, de verser une prime différenciée, éventuellement sous forme d’actions, pour compenser les pertes de certains actionnaires ou créanciers qu’il souhaite préserver jusqu’à un certain montant.
    3. Ensuite, il devra soit:
    – Réaliser un apport en capital, pour devenir actionnaire ultra-majoritaire de la banque. L’État, ultérieurement, ne deviendra minoritaire dans le capital que lorsque l’ensemble, à minima, de sa capitalisation aura été deux fois remboursé ou valorisable et compensable en tenant compte de l’inflation .
    – Transformer les créances, en tout ou partie, en actions, afin d’obtenir le ratio suffisant de capitalisation requis.
    4. L’État avec les sommes économisées grâce à un coût moindre de la technique à la finlandaise par rapport à celle à l’irlandaise, pourra consacrer ce budget pour des mesures sociales d’urgence envers les plus pauvres.
    5. Les éventuelles négociations avec l’Europe et le FMI seront dirigées par une commission de parlementaires assurant la transparence de la procédure et l’accessibilité de l’information à tous.
    Il faut vous engager et signer.
    Cet appel sera remis fin janvier au Président de la République, à la ministre de l’Économie à chacun des députés et des sénateurs pour qu’ils le signent et qu’ils initient cette loi d’urgence financière.

    Signez cet appel : sauver les citoyens avant les créanciers des banques sur le site mesopinions.com
    Diffusez- le autour de vous.
    Sollicitez votre député !

    1. @Dupré
      Excellent . Je viens de faire passer l’appel aux syndicats locaux, comités de quartiers, représentants de partis centristes, de gauche et d’extrême gauche, associations etc … en espérant qu’une bonne pile d’appels arrivera sur le bureau de notre député.

    2. Et si les créanciers des banques c’était vous et moi, via nos contrats d’assurance vie ? Avez-vous dit aux signataires qu’ils risquaient de perdre leur épargne M. Dupré ?

    3. Vous avez raison, mais çà ne se fera pas comme çà, il faut une transition, car par le biais des assurances-vies, ce sont des millions de français les créanciers eux-même : un passage brutal vers l’annulation et c’est la garantie d’un chaos sanglant. Par contre qu’on arrête l’ hémorragie de cette dette je suis d’accord, et de toute urgence, et qu’on restructure la dette actuelle etc.
      Ecoutons Jorion, l’Etat doit arrêter d’emprunter, c’est fondalement à lui d’émettre la monnaie.

    4. @Sounion
      Il faut absoluuûument que vous lisiez « le syndrome du larbin’. Et si ton assurance vie, les banksters l’avaient déjà investi dans un CDS pourri, destiné à leur ramener encore plus de pognon, affamer les nations, et faire douiller les contribualbles ?
      L’assurance vie, non mais je rêve….parle en aux Africains, aux Chinois, ou aux 4/5 de la planète,..

    5. @ Sounion

      Et si les créanciers des banques c’était vous et moi, via nos contrats d’assurance vie ?

      Vous, peut-être, moi sûrement pas .
      Comme il ne reste plus beaucoup de Français avec un salaire leur permettant de nourrir leur famille jusqu’à la fin du mois sans recourir aux conserves de la Banque Alimentaire, je doute qu’ils aient eu l’opportunité de signer un contrat d’ assurance-vie ou de se constituer une quelconque épargne.

    6. mes économies (assurance-vie pour ne pas les nommer), vais-je devoir les tranférer sur un compte en Islande où les banques semblent avoir les clients comme priorité, et non la finance internationale ???????

    7. Voilà la décision la plus importante du millénaire , si elle n’est pas bien prise , la guerre entre les peuples.
      Je dis bien du millénaire , à cote de çà les engagements de 14/18 ou 39/45 ce n’est rien.

    8. A Sounion et pascal b-eisenstein

      Rien n’est acquis dans ce monde, rien est à vous. Vous pouvez essayer d’accumuler tant que vous le voulez, au final vous allez tout perdre. Votre descendance vous oubliera comme nous les avons oubliés. Et vous aurez passé votre vie à écraser vos frères et sœurs pour rien.

  3. Merci pour cet excellent compte rendu. En somme à Davos tout va à peu près très bien Madame la marquise pour l’oligarchie…

  4. Le changement stratégique d’orientation du développement économique de la Chine implique une accélération de la croissance de sa demande intérieure par:
    -le renforcement et la généralisation de son système de protection sociale,pour diminuer le taux d’épargne des ménages chinois(40 %,contre 15 % environ en France et en Allemagne)
    -l’accélération du relèvement des salaires minimaux(troisième principe du « fordisme »)
    -la réévaluation du yuan dans le cadre d’un nouveau Système Monétaire International,dans lequel le yuan ferait partie des monnaies de référence avec le dollar,l’euro et le yen
    Ce changement de stratégie implique également l’équilibre de sa balance des paiements courants pour freiner radicalement son accumulation de réserves monétaires,qui représente un danger majeur pour l’indépendance économique des autres pays:pour ce faire elle devrait ouvrir son marché, autant que nécessaire, aux pays vis à vis desquels elle enregistre des excédents commerciaux excessifs.
    Ce changement de stratégie accélérerait la croissance de l’emploi et du pouvoir d’achat des centaines de millions de chinois qui ne bénéficient pas encore des retombées de son développement économique.

    1. Oui mais ça ne marchera pas. Il y a des moments où c’est foutu et il n’y a rien à faire… Adieu veaux, vaches, cochons, couvée.

  5. C’est en lisant ce genre d’article excellent de M.Leclerc qu’on reprend conscience que « ces gens-là  » sont au dessus non seulement des communs des mortels mais au dessus des lois. A un tel degré que même si on ne les désire pas, il y aura prochainement soit des révolutions dans des pays où on ne les attend pas, soit un jour prochain une 3 ° guerre mondiale. Tous ces gens sont fous à lier et leurs délires auto-reproducteurs prennent des atours faussement rationnels pour perpétuer une irrationalité foncière. La  » raison raisonnante » les gouverne pour mieux qu’ils s’auto- persuadent de leur normalité tandis qu’une caste transnationale se partage le butin en aparté dans le dos des peuples non convoqués à leur petite sauterie annuelle . Alors oui, même si on goutte peu des anciennes révolutions « marxistes » pour de justes raisons, on sait aussi que l’humanité, si elle veut survivre encore un siècle supplémentaire, devra radicalement bifurquer et réviser de fond en comble les principes de sa pensée économique . En tous les cas, la caste des capitalistes tels qu’ils apparaissent désormais actuellement doit être rapidement décapitée à l’échelle planétaire . Les 90 % des humains sur terre n’auront pas d’autres choix dans un futur proche . Car  » ces gens- là « , les hyper-capitalistes sont non seulement fous à lier mais ils sont considérablement dangereux pour la majorité des humains. Ils n’ont jamais hésité à faire crever de faim des millions d’individus ou à précipiter des conflits mondiaux pour perpétuer leurs rentes personnelles, dès lors, il va s’agir pour survivre mondialement , de coordonner nos efforts à l’échelle internationale pour en finir avec cette caste qui s’imagine supérieure aux autres humains tandis qu’elle en est la plaie la plus purulente.

    1. cette caste qui s’imagine supérieure aux autres humains

      il fallait écouter l’autre jour à l’émission de Taddei sur FR3, sophie de Menthon ( libéral pur jus ) et François de Closet nous parler de démocratrie et leur défiance vis à vis des peuples et leur croyance en les experts ………….

      c’était incroyable !!

    2. Bonjour à toutes et tous

      Merci Mr Leclerc et à Chris pour son magnifique commentaire auquel j’ajouterai juste que les moments que nous vivons et vivrons sont le centre de l’enfer* qu’il faut absolument passer pour aller au-delà (ici du capitalisme )
      *(cf dante pour l’image)

      Bonne journée!

    3. En tous les cas, la caste des capitalistes tels qu’ils apparaissent désormais actuellement doit être rapidement décapitée à l’échelle planétaire . Les 90 % des humains sur terre n’auront pas d’autres choix dans un futur proche

      Ca va faire 650 millions de têtes à couper…

      Car » ces gens- là « , les hyper-capitalistes sont non seulement fous à lier mais ils sont considérablement dangereux pour la majorité des humains.

      Qu’est ce qu’un « hyper-capitaliste »? Combien y en a t’il sur terre?

    4. @Pascal39,

      Merci (…) à Chris pour son magnifique commentaire

      Magnifique commentaire?

      Dire qu’il existe une certaine catégorie d’êtres humains qui sont « fous à lier », « considérablement dangereux pour la majorité des humains » et qu’il va falloir « décapiter », cela ne vous rappelle pas quelque chose?

    5. @MM. Leclerc et Jorion,

      j’estime trop la qualité de votre pensée et ne doute pas que vous vous joindrez à moi pour signaler l’indignation que représente tout commentaire sur votre blog qui décrit une certaine catégorie d’êtres humains (QUELLE QU’ELLE SOIT!) comme une « caste » de « fous à lier », « considérablement dangereuse pour la majorité des humains », « comme la plaie la plus purulente du genre humain ».

    6. @aux 2 Chris
      C’est là qu’on voit la différence entre le pragmatisme anglo-saxon et romantisme à la Française.
      Quand nous trouverons ensemble une bonne solution, faudra pas hésitez à foncer, en attendant, si sur les 650 millions on pouvait en foutre quelques milliers en taule pour une dizaine d’année ou plus, ça serait un bon début.
      Je rêve un peu, mais, si nos amis Tunisiens pouvaient nous montrer comment faire avec la famille élargie de Ben Ali pour commencer, ça serait un pied de nez formidable à l’histoire.

    7. Je rejoins chris06 dans son indignation. La Haine ne produit que le malheur, et d’avantage de Haine par la suite.

      Au lieu de voir « couper des têtes » et « faire la révolution », faites jouer la démocratie. La France a les moyens, si le peuple le vote demain, de nationaliser complètement les banques, mettre fin à la libre circulation des capitaux, et taxer les plus « riches » avec un impôt spécial. Et tout ceci légalement et sans mort, sans « tête coupée ».

      Les armes des « riches élites libérales » sont la désinformation des peuples, et la division: diviser les pays entre eux pour mieux régner. Informez les citoyens de tous les pays (zone euro par exemple) de manière claire et convaincante, faites élire les bonnes personnes, voilà la vraie question et le vrai challenge.

    8. @chris06

      L’évaluation positive du commentaire s’adressait à l’analyse et non pas aux moyens d’y parvenir (qui ne sont mentionnés nulle part)
      On peut en finir avec cette caste sans en passer par la violence et des têtes coupées, loin de moi l’idée d’éliminer physiquement qui que ce soit et d’empêcher qui que soit de s’exprimer.
      Je suis persuadé que ces temps sont révolus et que de nouveaux arrivent.
      Comment faire?
      depuis longtemps, de nombreuses personnes (Gandhi et bien d’autres plus ou moins anonymes, on en découvre tous les jours si l’on dirige notre réflexion sur ce thème) ont déjà réfléchi et ont de bonnes solutions, le tout étant de convaincre la majorité de la population à l’utilité pour eux-mêmes de ces solutions et que chaque personne sache que beaucoup d’autres pensent comme elle, ainsi se sentent-elles plus nombreuses. c’est l’utilité même des blogs et des commentaires.

      Quelles solutions alors!
      confiance en soi et en l’autre, éducation, justice, liberté et égalité pour Tous, fraternité etc… l' »hyper capitalisme » préfère: peur, ignorance, partialité, servitude, différence en leur faveur, haine etc…

      Chris06, dans mon commentaire vous n’y avez vu que le côté obscure de la force et j’en suis navré. Comme quoi, tout écrit échappe plus vite qu’il ne le croit à son auteur! cela n’étant, fort heureusement, pas une raison pour nous bâillonner!

      Merci et bonne journée!

    9. @hema,

      vouloir exterminer une certaine catégorie d’êtres humains sous prétexte qu’il s’agit d’une plaie purulente du genre humain considérablement dangereuse pour les autres, c’est du « romantisme à la Française »? Moi ça me fait franchement penser à autre chose.

    10. @ Chris06

      Ne vous emballez pas ! Les termes « fous à lier » et « décapiter » ne sont pas utilisés au pied de la lettre. Ils me paraissent pouvoir être mis au crédit de l’indignation dont vous vous réclamez.

    11. Je viens quant à moi de m’apercevoir de la différence entre Chris et Chris06 (j’en avais conclu – sans le dire- que Chris06 était devenu fou à lier, en s’indignant de son propre commentaire).

      Il va falloir instaurer un système de validation des pseudos…

    12. @François Leclerc

      T’façons, aurait-on dit « décapitalisation » plutôt que décapitation, ou même simplement, « coupe à ras » ou « haircut » que l’effet n’eût pas été pas moins épouvantable sur le moral et le sens des convenances des « gibiers de potence » susnommés. Alors autant lâcher les chevaux… surtout si ça fait se lever quelque lapino alpino-maritime.

    13. @François Leclerc,

      ce n’est pas contre l’usage de ces deux termes que je m’indigne, mais sur l’idée véhiculée par ce genre de propos :

      En tous les cas, la caste des capitalistes tels qu’ils apparaissent désormais actuellement doit être rapidement décapitée à l’échelle planétaire . Les 90 % des humains sur terre n’auront pas d’autres choix dans un futur proche . Car » ces gens- là « , les hyper-capitalistes sont non seulement fous à lier mais ils sont considérablement dangereux pour la majorité des humains. Ils n’ont jamais hésité à faire crever de faim des millions d’individus ou à précipiter des conflits mondiaux pour perpétuer leurs rentes personnelles, dès lors, il va s’agir pour survivre mondialement , de coordonner nos efforts à l’échelle internationale pour en finir avec cette caste qui s’imagine supérieure aux autres humains tandis qu’elle en est la plaie la plus purulente.

      Cette notion qui prétend qu’une catégorie d’être humains, une « caste », est une plaie purulente considérablement dangereuse pour le reste.

      Mais où cela mène t’il? Quand on aura désigné quelqu’un comme faisant partie de la « caste des capitalistes », quelle insigne lui collera t’on sur ses habits avant de le conduire à l’échafaud? Car voyez vous, « ces gens là » n’ont « jamais hésité à faire crever de faim des millions d’individus ou à précipiter des conflits mondiaux pour perpétuer leurs rentes personnelles », il faut donc « en finir » avec eux.

      Oui, il y a des gens parmi les capitalistes qui sont de véritables criminels. Oui il va falloir un jour les juger. Mais ne voyez vous pas que le genre de propos catégorique comme celui qui émane de chris, sera dans quelque temps ce qui nous mène à la barbarie la plus atroce comme il en a été maintes fois par le passé?

    14. @Pascal39,

      Je suis persuadé que ces temps sont révolus

      Plutôt que d’en être persuadé, faisons tous en sorte qu’ils le soient réellement.
      Merci à vous.
      PS: avez vous vu le film La Vague ?

    15. A qui profite le crime ?

      Considérer que l’histoire, tout comme le présent et l’avenir prévisible, des sociétés humaines n’est pas dominée par des luttes d’intérêts inconciliables, c’est faire la part belle à la classe qui domine.
      Refuser la violence, son rôle dans l’histoire, comme dirait Engels, c’est approuver le statu quo, en un mot, c’est choisir son camp.
      Ceux qui nient la lutte des classes sont des jobards ou des menteurs intéressés.

    16. @ chris06
      L’Oligarchie dominante ne représente que 0,1% de la population, ça fait beaucoup moins de têtes à couper……..

    17. La décapitation, ce n’est rien. On pourrait les torturer de façon atroce en les envoyant vivre dans une HLM pourrie, avec pour seul revenu, le RSA ou le minimum vieillesse!

    18. Du calme, un peu de modération bien que, à analyser les excès de Ben et de sa compagne on puisse monter en chauffe. Des cas pareils demandent des remèdes de cheval, de traits pas d’alezans.
      Un petit stage ou séjour en HLM serait une bonne peine d’intérêt général et particulier pour les goinfres, qui plus est n’ont aucune considération pour nous, juste une profonde arrogance.
      « Transition » doit être le maître mot en coupant manu militari les robinets, agir à la source pour que l’assèchement se produise.
      Pour exemple, aujourd’hui nombre de nos concitoyens dépendent de l’industrie du luxe, il faut en assumer la migration progressivement à mon avis.

    19. @ Chris 09

      Vous paraissez aussi aveugle que les personnes dont parle Chris et qui constituent bel et bien une caste. Certes dans son propos le terme de caste n’est pas à prendre au pied de la lettre, ces gens ne sont pas membres de cette « caste » uniquement par leur naissance, mais de fait dans notre système, lorsqu’une personne lambda parvient à un certain niveau, soit de pouvoir, soit d’enrichissement, on peut facilement observer qu’il se déconnecte généralement du « peuple » et entre alors dans ce que l’on appelle l’élite.
      Pour illustrer mon propos, je vous encourage à visionner la fameuse vidéo où Patrick Balkany se fait piéger par les Yes Men, ses propos sur l’absence de pauvreté en France montrent parfaitement l’état d’esprit qui habite ces gens (http://www.dailymotion.com/video/xkfts_balkany-piege-par-les-yes-men_news), j’ai souvent entendu de tels discours (sur les ouvriers trop protégés, les syndicalistes-racailles, les 35 heures mère de tous les maux, les chômeurs qui se “gavent“ au Pôle Emploi (si, si, je vous jure, j’ai entendu ça de la bouche de mon patron quelques mois avant qu’il ne licencie 5 personnes, dont moi, toujours au chômage après 2 ans, il est vrai que je me gave grave !).
      Il me semble que la colère et le dégoût générés par les actes, les discours et le système de pensée qui animent cette élite est tout à fait justifiée. Je la ressens très fortement moi-même. Si la violence éclate à leur détriment, ils n’auront à s’en prendre qu’à eux-mêmes, et que cela vous plaise ou non, vous n’aurez, cher(e?) Chris 06, aucune influence sur le cours des événements.

      Je vous recommande donc de réfléchir un peu avant de vous emporter contre les colères légitimes.

      Quant aux issues qu’est censée nous offrir le vote dans notre « démocratie », laissez moi sourire devant tant d’ingénuité. Mais j’oubliais que la France est le pays de Candide…

    20. Je vois que l’idée d’étêter la pyramide génère tout de suite du BCBG relativiste, procédurier et finalement du « soyons fou, ne changeons rien » puisque yakafokon…
      Pendant ce temps, les autres renforcent leurs forteresses de repli imprenable, la masse grouillante des laissés pour compte entre en surchauffe, tandis que le bourgeois est à débattre de ce qui est légal et démocratique d’envisager pour que tout se règle dans l’harmonie.
      Pas de problème, la vague déferlera et mettra tout le monde d’accord. Sauf ceux retirés sur les hauteurs qui regarderont le monde mourir… en sirotant leur apéro.
      A la votre..!

      Du coup je sens que je vais voter Mélenchon ou Marine ( faut bien justifier Plantu, s’pas) dans une dernière tentative désespérée de faire péter le bocal…

    21. @philippe,

      je suis très très loin de vouloir m’emporter contre les colères légitimes. Mais je m’indigne contre le genre de propos catégoriques énoncé précédemment qui ne servent qu’à véhiculer l’ignorance et la haine des autres et faire le lit des mouvements populistes fascisant.

      D’ailleurs, votre réponse ne fait qu’illustrer ce contre quoi je m’indigne, puisque mon indignation seule vous a suffit pour que vous me mettiez dans cette catégorie, cette « caste des capitalistes », aveugles, et qui n’ont jamais hésité a faire crever des millions de gens.

      Même chose avec Subotai, puisque ceci lui a suffit pour me mettre dans la catégorie des BCBG relativistes et procéduriers qui ne veulent rien changer.

  6. Je ne suis pas certain de comprendre votre fin

    « un signe des temps »

    Voulez-vous dire que le social n’est pas à la mode ?…

    Ou que les circonstances actuelles (embrouillamini général, solutions non partagées, egoïsmes nationaux irréconciliables, QE donc inflation, et ainsi de suite) font que les décideurs sont incapables de simple bon sens, perdus qu’ils sont dans ce binz.?
    Parce que pour ce qui est de la

    fibre sociale

    de Davos, moi qui en respire un peu le fumet pour cotoyer à l’occasion certains des organisateurs, je ne l’ai jamais ressentie.

    1. Magnifique cygne noir – assez rare pour être un « canard boiteux » …donc, certainement pas un adepte de TINA …
      Les cygnes n’ont rien à voir dans nos sombres affaires humaines ( les canards non plus, me direz-vous !…) …
      Ah, les cygnes noirs seraient un signe, nous feraient signe, en quelque sorte ? un signe d’alerte …
      Vivent les cygnes noirs !
      Ex. : Ce qui est rare est précieux : l’eau, l’eau potable, les terres non polluées, l’air respirable, la justice en ce bas monde, les beautés du Monde à ne pas détruire ….

    2. La mémoire d’un long amour se recueille comme la neige qui tombe, intense, pendant que les cygnes du mandarin ondoient côte à côte en dormant.
      Madame Murasaki Shikibu, vers 950 A. J.-C.

  7. M. Leclerc
    Vous êtes un des rares à dire, et ce n’est pas la première fois, combien, dans les pays émergents, le développement est « très socialement inégalitaire », et combien leur modèle de développement est « générateur de profonds déséquilibres ».
    Connaissant moi-même un des BRIC pour y avoir des proches, je peux vous le confirmer. Je suis parfois étonné de voir comment les populations si pauvres ne se révoltent pas!
    Jusqu’à quand?

    1. Ils ne sont pas organisés et n’ont pas beaucoup d’éducation malheureusement.Je connais bien le cas du Brésil ou j’ai vécu et j’y ai toujours de la belle famille.Lula a fait pas mal pour la classe moyenne c’est certain, mais il y a encore un gros 50 pct des gens qui n’ont strictement rien d’autre que des expédiants ou des petits / gros trafics pour survivre.La croissance énorme de type BRIC que connait le pays est très mal répartie même s’il y a un vrai progrès.On est encore nulle part coté social, c’est soit privé soit rien du tout.Il y a un léger mieux coté salaire, le salaire minimum a bien progréssé mais on partait de si bas(50 dollars).Néanmoins ce pays a un énorme futur et vote plutôt à gauche.La population est très jeune et elle sera mieux formée.Donc tous les espoirs sont encore permis, après tant de générations sacrifiées.

  8. que la dette peut être en conséquence roulée.

    M F. Leclerc, vous m’avez déçu en utilisant le terme roulé. Il n’est pas question de rock’n roll ici tout de même !
    j’attendais de vous l’utilisation de reporté puisque c’est « rolled forward ».
    On ne roule pas un entretien, un rendez-vous, on le reporte à …..plus tard.
    Stop à un américanisme totalitaire réducteur de la culture française, dont la langue a été utilisée par les plus grands financiers des temps passés pour exprimer autre chose que des recettes de cuisine !

    1. En cuisine, roulé……en faire une bonne pate, amincir étirer replier rouler et vous voilà avec un bon feuilletage bien de chez nous, croissant au beurre pour les riches, à la margo pour les pauvres, mais pas de la hydrogénèe (palme, pas l’académique).

    2. « procrastiner la dette » serait-il plus juste ?
      Du point de vue technique, quand on la « roule » ainsi, on fait évoluer aussi sa maturité moyenne : on renouvelle plus ou moins suivant les circonstances les dettes longues ou courtes.

      Y a t il quelque chose de simple à dire là dessus, ou est-ce une cuisine dans la cuisine sans importance excessive ? (En attendant « La dette mode d’emploi »)…

    3. Non, reporter n’est pas le terme exact.

      Quand on reporte un Rendez Vous, cela veut dire qu’on modifie la date de ce RV à une date ultérieure.

      Dans le cas des obligations d’état, la date de remboursement du principal à un créancier donné n’est pas reportée, sinon il s’agirait d’un défaut de paiement. Un créancier qui possède un bon du trésor a maturité T se voit rembourser le principal a la date T convenue. Mais pour rembourser ce principal, l’état emprunte à nouveau, pas forcément à ce créancier mais à tous ceux qui sont intéressé.

      Dire que l’état va reporter le paiement de sa dette sous entend un défaut de paiement. « faire rouler la dette » non.
      D’ailleurs « to roll forward » ne veut pas dire « reporter » mais « rouler en avant », qui sous entend un mouvement de rotation entre différents créanciers.

    4. en cuisine comme en finance, on se fait rouler dans la farine !
      « dettes qui roulent n’amassent pas mousses ! »

    5. @ chris06

      En effet, « cavalerie » serait plus adaptée que « reporter » pour traduire cette notion anglo-saxonne (n’y voyez aucune attaque personnelle je vous prie, vous n’êtes pas banquier à ce que je crois) de roue libre !

      Cdt.,

    6. @VB,

      vous n’êtes pas banquier à ce que je crois

      Non, jamais été, mais j’ai pas mal eu à faire à eux. Comme le dit Karluss, il vaut mieux éviter qu’ils vous roulent dans la farine.

    7. Faire rouler la dette, c’est faire circuler l’argent, et toujours dans la même direction.
      Il est vrai que la dette ne roule pas pour les citoyens des démocraties, bien que ceux-ci se sentent roulés.
      C’est plutôt ceux qui récoltent les intérêts qui roulent ceux qui ont emprunté.
      La dette qui roule autour de la planête est une bonne représentation du mouvement perpétuel.

  9. En 2002, la note du Japon a été dégradée en dessous du Botswana et les taux d’intérêts des obligations ont baissés.
    Leurs taux d’intérêts sont une fonction de la politique monétaire du gouvernement basée sur les anticipations d’inflation future.
    Comme les États-Unis, le Japon n’a jamais de difficulté à financer ses dépenses et il n’a jamais de problème avec les ventes d’obligations parce que ces ventes ne sont qu’un moyen de drainer les réserves bancaires et pas un outil de financement budgétaire.
    Leur marché obligataire ne finance rien, quand allez vous le comprendre?
    L’édifice s’écroulera quand le Japon sera rasé et ses capacités productives détruites, pas avant.
    C’est bien dommage que le Japon soit gouverné par de tel incultes en ce moment, car la meilleure façon de replonger dans la déflation étant d’augmenter les taxes et de réduire le déficit et la dette, ce qui ajoute a la déflation en retirant des actifs financiers nets (monnaie).

    La peur de la dette et du déficit fait recette!
    Sayonara Japan!

    Les pays réaffirment leur « peur » de la dette, donc ils renoncent a leur souveraineté monétaire et au financement de l’économie par le déficit et sont donc dans la position idéale pour le chantage des banques! Quelle bande de vendus!
    Je vote pour l’interdiction des déficits comme « Pacte de compétitivité »: l’auto-destruction sera rapide et totale.
    Sayonara Europe!

    aliena

  10. Bourse des marchandises = en une journée est échangée la totalité des productions réelles.
    Tout est donc faux , jouez bien , verra bien qui rira le dernier.

    1. qu’appelez vous « la totalité des productions réelles » ? Celles d’une journée, d’un mois, d’un an…?

    2. exemple la totalité du blé produite par an est échangée en une journée sur le matif , c’est donc 365 fois la marchandise réelle , il y donc 365 fois X secondes de se faire avoir.

    3. la totalité du blé produite par an est échangée en une journée sur le matif

      Intéressant. Avez vous un lien pour confirmer cela svp?

    4. exemple la totalité du blé produite par an est échangée en une journée sur le matif , c’est donc 365 fois la marchandise réelle , il y donc 365 fois X secondes de se faire avoir.

      à défaut de casse-tête, cassons l’ordinateur responsable ! avec les genious qui ont concoctés les programmes ad hoc, y assistant …ensuite, les envoyer aux iles caimans (les genious, et leurs commanditaires)…
      non, j’ai pas dit : les jeter aux caimans !
      Mais, par contre, pas de blé, ni au propre, ni au figuré ! …
      seront obligés de pêcher à la ligne, pour manger …si ça ne mord pas, tant pis pour eux, feront ceinture comme les personnes du monde qu’ils auront affamées …
      ou alors, feront de la pêche au gros : trouveront peut-être des requins …seront alors en
      vraieconcurrence, avec prise de risque !!

    5. Ceux des paysans internautes du site de la France Agricole qui ont participé à son sondage sont apparemment d’accord quant aux propositions de NS….

      Pensez-vous que les mesures proposées par Nicolas Sarkozy dans le cadre de la présidence du G20 seraient efficaces pour réguler les marchés agricoles ?
      Oui, tout à fait
      3.68 %
      Oui, en partie
      18.62 %
      Non
      77.70 %

      Tain ! Jamais contents les pique-bouzics !

  11. question à Mons Leclerc
    quelles sont les inconvénients de la loi Glass-Steagall
    Pourquoi cette question ?
    Aux USA la commission d’enquête sur la crise a donné tort à Obama, le rapport de cette commission a révélé officiellement que la crise était prévisible et évitable, et donc que les milliards de dollars de renflouement alloués à Wall Street et aux grandes banques anglo-européennnes sont le fruit d’une vaste fraude..
    Il semble qu’un certain nombre de congressistes ont tenté de la faire adopter, mais la City de Londres et le Foriegn office britannique auraient fait savoir que le rétablissement de cette loi estampillée Roosevelt, serait prise comme une déclaration de guerre contre l’empire financier.

    1. La stricte séparation des activités de dépôt et d’investissement repose sur l’idée que les banques peuvent faire ce qu’elles veulent, à condition de ne le faire qu’avec leur argent. Or, les activités spéculatives ont bien d’autres conséquences que de faire supporter des risques aux déposants des banques.

      Ce sont donc elles qui doivent être interdites, car leur simple régulation pose deux problèmes : 1/ au jeu du chat et de la souris, celle-ci est toujours vainqueur et 2/ la spéculation n’a strictement aucune utilité économique et sociale.

      Les banques sont attachées au principe de la banque universelle car elle leur garantit d’importants revenus : facturation de leurs services bancaires et revenus financiers des dépôts.

      Aux Etats-Unis, une certaine séparation est intervenue avec la loi Dodd-Frank, sous l’impulsion de Paul Volcker. Cela a pris la forme d’un encadrement des activités spéculatives sur fonds propres des banques.

    2. il faudrait non seulement séparer les activités de dépôt et d’investissement, mais aussi restreindre l’aide « gratuite » des Banques centrales et des États, puis retrouver des possibilités d’émission de la dette publique hors de leurs griffes avides.

    3. @François Leclerc,

      Ce sont donc [les activités spéculatives] qui doivent être interdites

      Une « activité spéculative » c’est « l’achat ou la vente de biens avec intention de revente (ou de rachat) à une date ultérieure, lorsque l’action est motivée par l’espoir d’une modification du prix en vigueur et non un avantage lié à l’usage du bien, une transformation quelconque ou le transfert d’un marché à un autre. » (N.Kaldor)

      Interdire les activités spéculatives revient à interdire à quelqu’un d’acheter un bien s’il n’a pas l’intention de l’utiliser.

      Mais comment fait on pour contrôler l’intention?

      Si quelqu’un achete un terrain en disant qu’il a l’intention d’y planter des pommes de terre et 2 ans plus tard change d’avis et décide de le revendre sans jamais l’avoir utilisé. Est ce un spéculateur qui a trompé son monde ou un acheteur légitime qui a changé d’avis?

      Si une entreprise passe un contrat à terme sur une paire de monnaies pour se couvrir du risque de change pour une de ces activités et qu’ensuite elle n’utilise pas l’ensemble de cette couverture car l’activité ne s’est pas développée comme prévu, et qu’elle la revend, peut on parler en partie d’une « activité spéculative »?

      On peut multiplier les exemples sur toutes sortes de contrats et de marchés, mais le seul moyen d' »interdire les activités spéculatives » et de pouvoir contrôler une telle interdiction générale (car interdire sans pouvoir contrôler ne sert à rien) c’est d’interdire tout achat ou vente de bien.

      Plutôt que d’interdire la spéculation, il faut essayer de limiter au maximum ces effets néfastes en interdisant les transactions qui sont indéniablement spéculatives et que l’on peut contrôler comme telles ainsi qu’autoriser mais taxer financièrement d’autres types de transactions . Dans tous les cas, définir des critères précis que l’on peut contrôler et aussi se donner les moyens de pouvoir les contrôler.

    4. @ yvan,
      bonne remarque, je prends acte et demande chaque jour que Dieu fait des billets de Crapaud ! 🙂
      (c’est la meilleure monnaie en Batracie occidentale)

    5. Je vais donc le dire autrement: que l’activité financière soit remise à sa place, au service exclusif de l’activité économique.

    6. Monsieur Leclerc.

      Les voies de la raison sont impénétrables…

      Je sais vous être pénible, mais… vous savez comme nous tous que l’argent confère le pouvoir absolu.
      Sauf quand la rue s’y met.

  12. Que fallait-il attendre du sommet de Davos?
    Rien de bon à mon avis, autant nommer Madoff comme consultant pour moraliser le capitalisme.

    1. Que fallait-il attendre du sommet de Davos?

      Que l’oligarchie nous dise que tout va bien, pour elle.
      D’ailleurs c’est ce qu’on nous dit : 5% de croissance mondiale, vous vous rendez compte? Beaucoup mieux que la moyenne des dix dernières années. Sauf que les salaires n’augmentent pas, le chômage est toujours aussi élevé et les denrées essentielles à la survie (énergie, nouriture) coûtent plus cher. Donc toute cette fabuleuse croissance va dans les poches des oligarques.

      Mais ça, visiblement, cela n’a pas d’importance.

    2. Il s’est dit à Davos la même chose que dans l’atelier de Paul Jorion à Grenoble : il n’y a pas de crise financière et de spéculation mortifère , il n’y a « qu’une crise sociale  » à cause de ces stupides gouvernants qui ne savent pas répartir les rations de survie avec assez de doigté .

    3. @ juan nessy

      Il n’y a qu’un seul intervenant qui vivait au pays des bisounours, tous les autres étaient plus ou moins d’accord sur le constat.

  13. Résultats d’un sondage réalisé par Irish Independent, concernant le ‘Deal’ financier :
    « Ultimately, the message from this poll is very clear.
    With the campaign to kick off in earnest this week, those parties who are seeking to renegotiate the bailout deal and the catastrophic banking deal will resonate with a deeply angry electorate, who are either out of work, have vastly reduced pay packets or are having to leave this country once again.
    This will be welcome news for Enda Kenny and Fine Gael who have made a lot of noise since November about opening it up when they get into power.
    This will also play well for the likes of Sinn Fein, which has also perpetuated a strong opposition voice. »
    http://www.independent.ie/opinion/analysis/better-bailout-deal-would-resonate-with-angry-public-2516693.html

    82% souhaitent que le prochain gouvernement renégocie le ‘Deal’.

    En liaison avec le titre du billet, improbable gouvernance en Irlande …

    PS : le Sinn Fein devrait tirer les marrons du feu de tout ceci, notamment de la colère des irlandais. Atteindre la barrière des 20% serait un véritable succès. Et un camouflet pour les autres partis ‘de gouvernement’, surtout si une percée est visible dans le sud du pays.
    3 semaines de campagne, ça risque d’être long, pour le Parti travailliste et le Fine Gael …

    1. le Sinn Fein devrait tirer les marrons du feu de tout ceci

      Pffffff… que c’est vilain ! énième correction :

      Tirer les marrons du feu.
      Définition :
      Faire le plus dur d’un travail pour quelqu’un d’autre.

      Origine
      Au XVIième siècle, des fables provenant de plusieurs auteurs étaient appelées les Warachtighe Fabulen. L’une d’elles raconte l’histoire d’un singe qui demande à un petit chien de tirer les marrons du feu.
      Le singe demande donc au chien de faire le plus dur du travail, au risque qu’il se brûle.
      Lorsque cette fable a été traduite, le mot « catelum » (qui signifie petit chien) a été incorrectement traduit en « chat ».
      Au XVIIième siècle, on disait donc couramment « tirer les marrons du feu avec la patte du chat ».
      Ensuite Jean de La Fontaine, dans sa fable « Le Singe et le Chat », a repris cette expression. Le singe Bertrand dit au chat Raton « Tire-moi ces marrons. Si Dieu m’avait fait naître Propre à tirer marrons du feu, … ».

  14. Aspiration à la démocratie des peuples et marché: deux choses pas vraiment compatibles:

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=dc240df23ea43cb9086d79b50f30b511

    On le savait déjà, mais la dictature est parfaitement compatible avec le l’hyper-libéralisme…
    Elle est même préférée par les investisseurs pour la majorité des pays de la planète.
    Et dans nos vieilles démocraties ils s’emploient à lui( à la démocratie) rogner les ailes de « réformes » en « réformes ».
    Au fond d’eux mêmes c’est le « libéral-fascisme » ou le « libéral-communisme » comme en Chine qu’ils préfèrent ,sacrés oxymores !

    Pour ceux qui en doutent relire « Le capitalisme du désastre » de Naomi Klein, avec comme
    laboratoire initial pour l’application des théories de l’école de Chicago: le Chili d’El Général Pinochet !
    Pas de doute pour l’Egypte un bon régime militaire fera l’affaire… Surtout qu’ils vont le justifier en agitant l’épouvantail Islamique. Ces islamistes sont vraiment une aubaine pour les investisseurs, tout comme les parties d’extrême droite et populistes chez nous.
    En attendant pas d’internet, de chaînes info non contrôlées, c’est trop dangereux pour la paix
    des esprits et donc pour le business.

  15. Merci, Monsieur Leclerc, pour cet exposé des nouvelles du front.
    Ceci dit, cela n’a pas dû vous étonner que chacun défende ses positions de petit pré carré.

    Il me vient néanmoins une interrogation. Concernant les banques.
    Sachant que leur intérêt est effectivement d’éviter toute régulation qui briderait ne serait-ce qu’un peu leur marge. Juteuse.
    Et sachant que tout le monde est attiré et admiratif du « modèle » chinois. Où les fonds propres sont à 19,5%…
    Et qui ont le culot (habituel) de dire qu’elle doivent vivre de plus de dette publique sans augmenter leur fond propre.

    Ces banques. Qui connaissent la situation mondiale et vont jusqu’à prévoir une nouvelle crise histoire que cela fasse parti de la « norme », ces banques, donc, pensent-elles qu’il restera un pays sur terre qui ne connaitra pas un épisode Islande-Irlande OU/ET un épisode Tunisie-Egypte…???
    Ou, en tant que méga-banques, veulent-elles se retrouver à 4 ou 5 au monde histoire d’être « plus à l’aise »…

    Je pense que cela vaudrait le coup d’être creusé.

    1. La réunion dont vous parlez n’est-ele pas, en effet, une magnifique illutration de l’asservissement du politique aux financiers ? Perversion terrible et dont il faut sortir, mais comment ? Quand ? et à quel prix ?

      Ce qui m’étonne plus, c’est que ce hold-up a eu lieu de manière feutrée, et que les politiques semblent tout juste s’en apercevoir. Se pourrait-il que ce consensus, qui les arrangeait puisqu’ils y trouvaient un intérêt dans l’exercice de leur politique (appui financier) et de leur vie privée, ne leur convienne plus dès lors que leur ré-élection est en jeu ? Que ce qui était vécu jusque là comme une connivence de bon aloi se révèle maintenant une entrave, une impasse ?

      Les évènements de Tunisie et d’egypte peuvent se lire aussi selon ce changement des lignes de pouvoir.

  16. C’est vraiment parti pour finir en catastrophe, nos poissons bubules peuvent bien continuer à rêver le monde, leurs exigences reviennent à demander à ce que 2+2 se mettent à faire 1 pour les états, 18 pour les banques, et cela dans le même système mathématique. Les chances de retour à l’équilibre sont pas loin de pouvoir permettre l’observation de l’antimatière. Monsieur Jorion, si dans le train pour Grenoble votre café vous « annonçait » une guerre civile, c’est qu’il est de la même teneur que mon thé au jasmin ou qu’il y a vraiment quelque chose…
    Bien à vous.

  17. Autre chose qui me titille… (je rumine longtemps et il y a des jours d’ « évacuation »)

    Une gouvernance mondiale. Regardez-moi dans les yeux de l’écran.
    En dehors du fait qu’elle soit impossible, ne serait-ce que par différence de culture, de niveau de vie, etc…

    Serait-ce une si bonne chose que cela..???
    (car je vous rappelle que ce principe s’oppose aussi FRONTALEMENT aux concepts capitalistes, entre nous…)

    1. Une gouvernance mondiale est impossible, du fait de la concurrence et des luttes qui se développent quand le refoulé leur laisse la possibilité de s’exprimer.

    2. @Yvan :

      « [Une gouvernance mondiale] s’oppose aussi FRONTALEMENT aux concepts capitalistes » :

      Pas tant que ça ! Un capitaliste élaborera toujours une « stratégie commerciale pour conquérir des parts de marché », soit anéantir ou détruire la concurrence. Pour une grande firme, le monopole n’est pas contraire aux principes capitalistes puisque les métaphores guerrières des managers illustrent son but ultime, l’élimination pure et simple de l’adversaire.

    3. En même temps, s’il faut en croire le fonctionnement, et les « ordres » implicites du conseil et de la commission au Parlement européen, lois saucissonnées pour que « ça passe » en une bouchée,
      il y a bien un dégoût affiché envers les monopoles …libre-concurrence blablabla …
      Qu’en penser ?
      Les monopoles des uns ne seraient pas le monopole des autres ?… ah, oui, il s’agissait de monopoles d’état =) privatisations …
      Ah, ça ne rapportait donc pas aux actionnaires !…

      Bon, encore un truc que je n’ai pas compris, hélas !

    4. Bertrand_M.
      Ton ordolibélarisme, tu peux te le tailler en pointe.

      Des gars comme toi, j’en bouffe trois par jour quand je ne suis pas en forme. Et bien plus à une époque de crise.

    5. @Yvan ?
      Je suis fort aise d’être classé dans l’ordo-libéralisme, vous ne confondez pas un peu les divers pseudonymes en « Bertrand » ? M’avez-vous lu ?

  18. ÉGYPTE – La crise engendre un risque de pénurie réelle en pétrole, selon l’Opep.

    L’organisation se dit toutefois prête à accroître sa production si cette éventualité se confirmait.

    L’aggravation de la situation en Égypte pourrait entraîner le blocage de routes pétrolières stratégiques et générer une « pénurie » de brut, mais l’Opep est prête à accroître sa production si tel était le cas, a indiqué lundi son secrétaire général Abdallah Salem El-Badri.

    « Il y a un risque de pénurie réelle » pour le marché mondial si la crise égyptienne entraînait le blocage de passages comme le canal de Suez, a estimé le responsable de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans des propos rapportés par l’agence Dow Jones Newswires.

    Le Point

    1. On se calme; Suez, même avec l’oléoduc qui le double, c’est plus ce que c’était dans l’approvisionnement mondial…

      Environ 1,2 million de barils de pétrole brut et 400.000 barils de produits raffinés transitent chaque jour de la mer Rouge à la Méditerranée par le canal de Suez, long de 190 kilomètres. Il est doublé par l’oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed) qui a convoyé en moyenne 1,1 million de barils de brut en 2009.

      Au total, le canal et l’oléoduc, principales voies d’acheminement du pétrole du Golfe vers l’Europe, transportent 4,5% de la production mondiale de brut.
      « Alors que l’épicentre de la demande mondiale de pétrole s’est déplacé vers l’Asie, la fermeture du canal aurait un impact bien plus limité que dans les années 1950 et 1960 », notait cependant Barclays Capital.

      D’autant que les stocks des pays industrialisés restent abondants.

      Le canal de Suez « n’est pas aussi important que peut l’être le détroit d’Ormuz (au sud du Golfe) par lequel transitent 40% du pétrole mondial. Les violences en Egypte risquent d’être momentanées, avec un reflux des cours dès que la situation se clarifiera », abonde Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.

      (AFP)

    2. Le pétrole va devenir une ressource de plus en plus sensible au niveau international. Pour les peuples, la tentation de se réapproprier leur ressource, et/ou d’en fixer le prix à leur guise et/ou d’exploiter leur situation géostratégique va devenir de plus en plus grand, et elle sera légitime.


    3. Elisabeth Struder (Blog finance) a développé une intéressante analyse ces derniers mois sur les liens Révolutions au Maghreb, pétrole/gaz en Méditerranée du sud et géopolitique : que ce soit pour lutter contre Gazprom en Tunisie ou protéger les nouveaux champs au large d’Israël (donc proches aussi de : Egypte, Liban et Turquie).

      En cas de blocage, on verra si l’OPEP (Arabie saoudite notamment) a les moyens d’augmenter sa production mais les transports constituent de véritables goulots d’étranglement pour le pétrole. A noter que l’acheminement par Suez (canal ou oléoduc) n’a jamais semblé menacé jusqu’à présent : je penserais plutôt à un message indirect à l’armée et aux décideurs politiques.

    4. Qu’est-ce qu’on fait des bateaux porte-containers qui approvisionnent l’Europe de produits asiatiques?

      Et puis pour la pétrole, ce sont les Russes qui vont se frotter les mains en se targuant du fait qu’ils ne sont pas musulmans, que leurs oléoducs sont plus sûrs que par la Turquie, et blablabla, et blablabla…
      Poutine va être heureux! Acheminer du pétrole aux européens tout en vendant des Kalachs au Proche-Orient, ou comment gagner sur les 2 tableaux.

    5. – Les Egyptiens sont affamés car L’Egypte a franchi son pic pétrolier

      La production égyptienne de pétrole a atteint son pic en 1996 et depuis la production décline, maintenant l’Egypte est en train de passer du statut de pays exportateur à pays importateur de pétrole. Comme le pétrole est un de leur seul produit à l’exportation la situation financière du pays se détériore. En plus, depuis 50 ans, l’Egypte a vu sa population passer de 25 à 80 millions. Ce qui est vraiment tragique pour l’Egypte c’est que le pays qui était relativement autosuffisant du point de vue alimentaire jusque dans les années 60 importe maintenant la plupart de sa nourriture.

      – Le soulèvement égyptien pourrait interrompre l’approvisionnement américain

      Près de 3 millions de barils transitent chaque jour par le Canal de Suez, ce qui en fait une des routes pétrolière les plus importantes. L’Egypte contrôle le canal et le futur du canal soulève bien des interrogations. Il y a l’éventualité d’une grève générale que pourrait causer une interruption temporaire du trafic. Il y aussi la possibilité qu’un gouvernement en quête de légitimité opte pour la mesure très populiste qui serait d’augmenter significativement le tarif du Canal. En cas d’interruption temporaire du trafic les américains se verraient forcés d’avoir recours à leurs réserves stratégiques pour éviter des pénuries.

      Egypt riots and Oil
      http://oil-price.net/en/articles/egypt-riots-and-oil.php

      What’s Behind Egypt’s Problems?
      http://www.theoildrum.com/node/7425

    6. Cher Peak Oil,
      Les Egyptiens sont affamés parce que la clique au pouvoir s’est accaparée toutes les richesses sans les redistribuer d’aucune manière (sauf auprès des plus pauvres, pas trop cher: un paquet de denrée pour 15 euros par mois). Certains rédacteurs en chef touchent l’équivalent de 120 000 euros par mois pour maintenir la confusion et le semblant de liberté d’expression dans leurs journaux. Pendant ce temps tout le reste de la population, profs de fac, avocats etc. doit avoir deux boulots pour pouvoir survivre. Il y aurait 2 millions d’enfants des rues juste au Caire.
      Les mines, les ressources naturelles, et tous contrats juteux, sont directement dans les mains de Mubarak, son fils, et quelques businessmen proches (et bien sûr quelques princes du Golfe).
      Un infirmier gagne pour un plein temps à l’hôpital international de Chark al Cheikh 40 euros par mois, alors qu’un kilo de lentilles coute depuis la dévaluation de la livre égyptienne et les émeutes du pain il y a 3-4 ans l’équivalent de 2 euros, un litre d’huile coûte un euro depuis la même époque. L’été dernier les tomates ont atteint 1 euros le kilo, et un poulet coûte 3 euros.
      Je veux bien que le prix de l’essence dans le transport des denrées y soit pour quelque chose, mais c’est surtout l’absence de redistribution, d’un système de santé et d’une éducation publique qui est la cause de cette rage qui a transformé tout un peuple en mendiants.

    7. Chère jeanne
      Dans le cas de l’Egypte le problème n’est pas tant le coût du transport que la situation déficitaire du pays face à un marché international crispé. La dévaluation de la monnaie dont vous parlé n’a je suppose pas d’autre but que de réduire la dette mais avec le problème d’avoir à payer plus cher les importations.

      Alors que des élites aient surfés sur les ressources et le contexte dictatorial, pas de doute là-dessus, mais je pense que l’effondrement des exportations et la dépendance croissante vis-à-vis des importations est une lame de fond qui bien plus que les élites affaiblit ce pays. Aux problèmes fondamentaux viennent se surajouter la prédation des élites qui ne font qu’aggraver la situation.

      Après plusieurs décennies de subside énergétique le passage du statut d’exportateur à importateur de pétrole est un choc, surtout si le pays a utilisé ce subside pour payer ses frais courants et enrichir une partie de la population au lien de l’investir dans son futur, pour donner un futur à tous.

    8. @Jeanne
      J’ai sans doute été un peu excessif. Il est vrai que l’exploitation du gaz adoucit le déclin du pétrole. C’est d’ailleurs ce que l’on fait à peu près partout quand c’est la fin de pétrole, pour un dernier round, même si c’est moins bien que le pétrole, liquide.

    9. Quelqu’un peut-il m’expliquer car je ne comprend pas tout. Il y a un risque de pénurie réel de pétrole pour cause d’approvisionnement. Je ne vois pas en quoi le fait de produire plus va arranger ce problème d’approvissionnement ! Cet accroissement de la production ne servirait en fait qu’à « calmer » les marchés?

    10. @GG.

      Cela révèle surtout que le monde fonctionne à flux tendu (même si il existe des réserves stratégiques) et que le Canal de Suez a une position géo stratégique centrale (un raccourci qui permet d’éviter un détour de 10.000 km). Cela révèle aussi que le trafic international qui y transite dépend de la bonne volonté égyptienne (dont la rue serait plutôt anti américaine) et de la stabilité dans la région (Israël-Egypte). On comprend que le marché soit nerveux alors que les incertitudes s’accumulent à tant de niveau.

      Pour dédramatiser ne pas perdre de vue que l’Egypte dépend des revenus du Canal de Suez qui lui donnent accès à des capitaux étrangers et particulièrement maintenant avec les tensions qu’il y a sur les marchés des denrées alimentaires.

      Concernant l’OPEP, j’imagine que bien que satisfait des prix actuels du marché elle voudrait éviter une envolée inflationniste excessive pour cause de pénurie (même minime) car nous sommes aux limites du supportable pour l’économie mondiale et l’OPEP aimerait éviter qu’une crise comme en 2008 ne face replonger la demande de façon excessive car cela aurait pour impact de compromettre bien des projets d’exploitation.

      Tout cela montre que dans un monde Post Peak Oil les incertitudes vont croître avec la tentation du protectionnisme des ressources (ex. la Chine et ses terres rares) ou de l’exploitation de sa situation géo stratégique (ex. Ukraine et Gazprom).

  19. Arrêtez de taper sur les banques si vous voulez que nous soutenions la croissance économique ! .

    Elle est bien bonne celle-là encore plus à l’approche du sommet de Davos, évidemment à Trifouillis-les-Oies ça l’aurait déjà moins fait pour soutenir la croissance.

    « Un nombre impressionnant de choses a changé ces trois dernières années et nous devons en remercier les banques centrales, les ministres des finances et les régulateurs, car les banques peuvent désormais opérer dans un système financier plus sûr ».

    Mais celle-là est encore mieux je crois, ou bien ces gens là sont grandement aveugles ou
    ils ont bien tous signer un grand pacte avec le Diable, possible à partir d’un certain niveau
    de position dans le système, la matrice était encore si prometteuse de belles choses en plus
    en ce temps là.

  20. Un simple article du Monde…
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/31/il-faut-eviter-un-bain-de-sang-en-egypte_1472991_3232.html

    « L’Egypte est de loin plus importante aux yeux de Washington et des pays européens que la Tunisie, et la situation qui y prévaut est de l’ordre du stratégique. Le pouvoir compte sur l’exploitation des difficultés structurelles du mouvement de contestation pour arriver à bout de la révolte, ou pour lui faire accepter des compromis légers. Il active son immense expertise en matière de quadrillage. Et si cela ne suffit pas, il pratiquera la répression la plus sanglante. Si une riposte internationale ne se met pas rapidement en place, il y aura un bain de sang en Egypte, au sens propre du terme. »

    Celui-là, Camarades, je le garde dans mes archives pour les générations futures.
    Et en parlant de cela, Monsieur Leclerc, une compil des votre a été récemment réclamée par un autre que moi…

    1. « La manifestation place Taharir a repris de plus belle et entreprend cette fois de défiler pour rassembler davantage de monde. UN gros rassemblement est en prépation pour demain. Les hélicoptères eux aussi ont repris depuis 7h30 ce matin leurs rondes dans le ciel du centre ville. Je suis sans nouvelle de plusieurs amis égyptiens et je sais que la nuit a encore été terrible dans certains quartiers. »
      http://www.mediapart.fr/club/blog/sylvie-nony/310111/jour-7

    2. Les avions de chasse et les hélicos, n’importe quoi.
      Cela me rappelle le reportage vu récemment sur les massacres de Sétif & Guelpa où la France avait déployé une ribambelle d’hélicos pour impressionner les pauvres paysans algériens, j’en étais abasourdi. Décidemment les méthodes perdurent.

  21. Ca prend l’eau aussi de façon différente ailleurs :
    http://www.lepoint.fr/monde/irlande-derniere-ligne-droite-pour-le-gouvernement-de-brian-cowen-31-01-2011-133885_24.php

    « Beaucoup jugent notamment « punitif » le taux d’intérêt moyen de 5,83% pour le remboursement des prêts accordés au pays. »
    Sous-titré : on veut bien avoir des rendements d’ « investissements » de 15%, mais 6% pour pouvoir avoir la tête hors de l’eau est inacceptable.

    En Normandie, on dit : « Le beurre, l’argent du beurre, et la crémière ».
    Salutations à mes Cauchois d’adoption.

    1. « EGYPTE (1). Les Frères musulmans, mouvement islamiste d’opposition, ont rejeté le nouveau gouvernement investi par le président Hosni Moubarak et appellent à la poursuite des manifestations jusqu’à ce qu’il tombe.

      Le président Hosni Moubarak a nommé le général Mourad Mowafi, ancien gouverneur du Sinaï-Nord, nouveau chef des services de renseignements. Il remplace ainsi Omar Souleimane promu vice-président samedi. Mohamed El Baradeï (lauréat du prix Nobel de la paix et ex-directeur général de l’AIEA) s’est dit mandaté par l’opposition pour négocier une transition vers un gouvernement d’union nationale.

      Une réunion s’est tenu en fin de journée à la Maison Blanche, il semblerait que l’administration serait prête à «dire en privé à Hosni Moubarak qu’il est temps de partir». Un expert indiquait toutefois qu’il ne «pense pas en être à ce point». Les ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne, quant à eux, se font discrets sur un appel au départ du président Moubarak, du fait de son influence jugé modératrice au Proche-Orient.

      Alors que le pays vit sa septième journée de manifestations, une grève générale a été lancée ce lundi. Les chars et les militaires ont encadré des milliers de manifestants rassemblés au Caire. Une grande partie d’entre eux étaient sur la place Tahrir où des hélicoptères ont survolé les manifestants. Le couvre-feu a été imposé à 15 h.

      Une marche est annoncée pour mardi surnommée «manifestation des millions» réclamant le départ du président Moubarak. » (Guardian, Al Jazira, Mediapart)

    2. Je reconnais bien le puritain en vous Yvan.
      Vous censurâtes votre citation Deauvilloise.
      C’est un attribut arrière de la crémière qui manque à votre « proverbe ».

    3. Leur corporate tax serait un peu plus élevée il auraient moins de problèmes et y aurait plus de sous dans la caisse….

    4. Ce qui m’emmerde, et que tu n’as pas même le soupçon de réflexion que j’attends de toi, est que tu ne me tutoies pas, Ami Haché.

      Tu dois être bien obscurci pour écrire tant de de bêtises…
      Ou avoir peur pour ton « capital »…

      L’idiot utile a changé de camps. 😉

    5. Yvan!
      Vous avez oublié de lui confisquer sa baratte, puis de la lui louer à taux frisant l’usure… m’enfin quoi!
      vous avez du manquer un cours, peut-être.

  22. Il faut s’assurer que les pauvres bénéficient davantage de toute reprise de la croissance mondiale, telle fut la conclusion de Davos .
    Davos, résumé par Stephen King , dans The Independent :  » qui va payer au final ? » Question restée sans réponse .

    The Independent
    Business News

    Davos ends with promise for poor Business leaders rounded off this year’s World Economic Forum with a call to make sure the poor benefit more from any global economic revival.

    Stephen King: The question that went unanswered in Davos: who ultimately pays?

  23. Je suis d’ accord avec vous mR Leclers l ‘argent au service de l ‘économie. Mais avons nous le désir de cette économie de surveillance et d’esclave.

  24. La chute des « leaders » se rapproche :
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/01/31/berlusconi-propose-a-la-gauche-un-pacte-pour-la-croissance_1473234_3214.html
    « Cette dernière « arrive trop tard » et montre le « désespoir » du chef du gouvernement qui cherche à faire « diversion », a déclaré Enrico Letta, secrétaire adjoint du Parti démocrate. »

    Toute ressemblance avec des chefs de gouvernement ayant pris appui sur l’américanisme débridé de ces années récentes est purement fortuit.
    La production décline toute responsabilité et interdit tout acte de justice au moindre ayant droit qui réclamerait une part du gâteau.

  25. Les ventes à découvert de nouveau autorisées mardi dans le secteur financier :

    Les ventes à découvert sur les valeurs financières, interdites au plus fort de la crise, seront de nouveau autorisées ce mardi 1er février sur la place parisienne, mais seront désormais plus strictement encadrées pour assurer la transparence du marché.
    AFP

    1. « … mais seront désormais plus strictement encadrées pour assurer la transparence du marché. », traduire par « … seront désormais assurées d’encadrer plus strictement la transparence du marché. » Non?

    2. Ah? Et encadrées par qui? Comment? Par les mousquetaires de l’AMF (ex-COB) spécialistes en escrime avec un cure-dents?

      C’est drôle en ce moment, sur les matières premières, agricoles, métaux, or, énergies, personne n’a arrêté la spéculation grâce aux « Exchange Traded Funds » (ETF), ces fonds négociés en Bourse qui font partie des supports sur lesquels petits et gros investisseurs peuvent se placer en Bourse pour jouer les matières premières.

      Lorsqu’ils concernent les matières premières, les ETF s’appellent ETC, pour « Exchange Traded Commodities », et ETN quand ils sont basés sur de l’endettement (ou effet de levier)

      En plus depuis 2008, on peut trouver des ETN short/ leveraged qui permettent de gagner 4% quand votre matière première perd 2%. Donc parier à la baisse. Et inversement.

      Mais sur cela, le silence plane comme les vautours au-dessus d’un cadavre.

  26. M. Leclerc

    Merci d’avoir pris ma défense. Je voulais bien évidemment parler d’un désarmement démocratique de ce pouvoir absolu qu’ une minorité agissante s’arroge indument ; cette minorité organisée qui s’invente et se pense de plus en plus au dessus des communs des mortels et agit au dessus des lois en prenant en otages tous les peuples de la planète. Nous assistons bien à une énorme opération inouïe de chantage à l’échelle planétaire. Qui peut croire que nous allons en sortir indemnes ?

    Le pouvoir illimité qu’une minorité s’arroge, celui de paupériser des milliards d’individus pour conserver les prébendes de quelques millions de richissimes spécimens devra rapidement trouver une solution satisfaisante avant la catastrophe annoncée et depuis 2008 largement vécue. Si j’ai bien compris en vous lisant, nous n’en sommes qu’au début du début…

    Je suis étonné par les cris d’orfraie de certains sur ce blog suite à mes propos. J’avais fait pourtant très attention. Je ne suis pas un abruti assoiffé de sang. Mais est-ce moi ou l’ Empire américain qui extermine à l’autre bout du monde en Irak ou en Afghanistan ? Qui soutenait la dictature Tunisienne et qui soutient encore la dictature Egyptienne ? Qui est allié avec la dictature d’ Arabie Saoudite ? Quand on entend une élite mondiale qui est prête à liquider les droits à la santé, à l’éducation, à la solidarité sociale pour des milliards d’individus en Occident – ce qui revient à dire que les pays dits  » émergeants  » n’en auront même pas la promesse – on s’interroge considérablement. Il est quand même incroyable que certains s’effraient vis à vis de simples mots employés ; on voit qu’ils ne sont pas atteint par le sida dans un pays du continent Africain ou qu’ils n’ont pas perdu leur maison aux USA tandis que les dernières traites étaient quasiment payées. Le jour où les mêmes subiront de tels affronts et incommensurables malheurs, je suis certain que soudainement, ils seront plus révoltés que moi. Ce seront eux demain les plus furieux, pas moi.

    1. Les mots font peur , car ils ont du poids. Même et surtout s’ils sont utilisés symboliquement.

      La nov-langue néolibérale, faite pour « ne pas dire », faite pour brouiller les pistes, bien propre sur elle, est bien plus signe de la barbarie qui s’annonce …mais, là, il est bien plus difficile de s’en rendre compte.

      Le livre « la question humaine » est éclairant à ce sujet …

    2. Puisque l’on parle de décapitation, puis-je me permettre, au passage, de promouvoir le savoir-faire français en matière de réal politique, dont le ridicule morbide ne s’illustre hélas pas que depuis les événements tunisiens…

      À partir de 1960, les forces de l’ordre franco-camerounaises prennent l’habitude de couper les têtes de leurs victimes et de les exposer en public, sur les places, au détour d’un chemin. http://www.epinett.com/etubes/play.php?vid=4043

      C’est qu’il en faut, du sang pour ramener la croissance, ici ou à Dubaï! (http://www.yabiladi.com/forum/dubai-derriere-paradis-lutte-classes-66-4070169.html).

      Pour conclure -que ma soif de sang ne soit pas épargnée par la modération de ce blog!- j’ose espérer qu’un matin, des têtes de banksters néo-coloniaux orneront les palais des assemblées, pour les dissuader de perpétuer une politique, disons, capitaliste et nécrogène ( pardon pour l’oxymore).

  27. Le développement impossible.

    « (…) Dans l’immédiat, on constate un développement très socialement inégalitaire, confirmant que le modèle de développement des pays émergents est générateur de profonds déséquilibres, à l’image des tendances à la tiers-mondialisation constatées dans les pays développés. »

    Certes; cela signifie que ce développement ne dera pas durable.
    On s’en doutait.
    La classe des managers qui est celle qui profite en apparence des « bienfaits » du développement est condamnée.
    Les managers vont se retrouver en première ligne face au mécontentement populaire.
    Certains n’y survivront pas.
    Les autres ont, et auront, fort à faire face à la terrifiante concurrence qui est leur lot commun.

    1. écouter, à ce sujet, Là-bas.org, samedi 26 septembre 2009.
      Le bon coté du doigt, avec Frédéric Lordon.
      *Cela permet de comprendre comment le système capitalistique poussé à l’extrême – concurrence poussée au maximum – par effet de pressions des actionnaires pour leurs dividendes ) Direction ) managers ) bas de la pyramide …finit, en réalité, par « mouiller » tout le monde ou presque dans ses turpitudes !
      C’est là la trouvaille la plus perverse qui soit ! ou comment entraver tous et chacun. Perte de toute liberté : avoir des pions, voilà ce que souhaite l’oligarchie!
      *Pour lutter contre cette barbarie, il faut bien décrypter et analyser le processus.

  28. @ karluss
    il faudrait non seulement séparer les activités de dépôt et d’investissement, mais aussi restreindre l’aide « gratuite » des Banques centrales et des États, puis retrouver des possibilités d’émission de la dette publique hors de leurs griffes avides.

    Exactement c’est le bon programme ambitieux mais réaliste.

    @ chris06

    Ce sont donc [les activités spéculatives] qui doivent être interdites. Une « activité spéculative » c’est « l’achat ou la vente de biens avec intention de revente (ou de rachat) à une date ultérieure, lorsque l’action est motivée par l’espoir d’une modification du prix en vigueur et non un avantage lié à l’usage du bien, une transformation quelconque ou le transfert d’un marché à un autre. » (N.Kaldor) Interdire les activités spéculatives revient à interdire à quelqu’un d’acheter un bien s’il n’a pas l’intention de l’utiliser. Mais comment fait on pour contrôler l’intention?

    Comme la spéculation n’est rien sans le levier; Ne pourrions nous pas remettre un handicap au levier ? Revenir à l’encadrement du crédit par exemple ?

  29. Insupportable gouvernance, plutôt.
    Voici ce que Monsieur Blair avait à dire aujourd’hui, insistant sur le fait que toute transition démocratique ne peut avoir lieu qu’avec Mubarak !
    http://www.bbc.co.uk/worldservice/news/2011/01/110131_egypt_blair_wt_sl.shtml
    http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-12313027
    http://news.bbc.co.uk/today/hi/today/newsid_9379000/9379415.stm
    (dans la 2ème, de Davos, il est tellement enthousiaste qu’il aurait vu une transition en cours)
    Il n’a pas lu les Wikileaks sur la torture ? apparemment le nouveau vice-président égyptien est concerné au premier chef, si l’on en croit le témoignage publié ici:
    http://dissidentvoice.org/2011/01/the-torture-career-of-egypts-new-vice-president-omar-suleiman-and-the-rendition-to-torture-program/
    Blair s’inquiète des Islamistes, mais quand ils sont au pouvoir en Arabie Saoudite et que tout le système éducatif s’en ressent, ca ne le dérange pas.
    Il faudrait lancer contre Blair une pétition pour « incapacité à être envoyé spécial du Quartet », sur le modèle de cette lettre adressée par des universitaires américains à Obama l’appelant à lâcher Mubarak:
    http://www.accuracy.org/an-open-letter-to-president-barack-obama/

    Toute la journée, al jazeera fait des interviews avec d’anciens membres du régime, des services secrets, de la police, etc. qui témoignent tous du peu d’intérêt que Mubarak a toujours montré sur ce qu’il se passait dans la société. Elites coupées du monde. Potentats sans conscience, les yeux rivés sur les cours de la bourse et leurs actions dans les biens spoliés.

    1. Blair en rajoute:
      http://www.guardian.co.uk/world/2011/feb/02/tony-blair-mubarak-courageous-force-for-good-egypt

      Je ne comprends pas comment ce type peut rester « envoyé du Quartet » alors qu’avec ses déclarations il rend impossible toute négociation avec le Hamas.
      En gros, il défend Mubarak avec les mêmes arguments qui ont sauvé Saddam Hussein pendant des années: peur du chaos, des islamistes, des affrontements chrétiens-musulmans.
      Pendant ce temps là, Mubarak se défend avec les arguments d’Ahmadi Najad il y a un an: 2 millions de personnes dans la rue ca fait 83 millions de personnes qui me soutiennent en restant chez eux.

      C’est crédible comme politique ?? Il a détruit la gauche anglaise il veut maintenant détruire ce qu’il reste de l’Europe ?

  30. Une lettre des économistes, destinée à l’administration américaine en faveur d’un durcissement du contrôle des capitaux à travers le monde.
    Ils motivent leur position par deux arguments :
    1) Prévenir la formation de bulles liées souvent à la libre circulation des capitaux.
    2) Donner aux Etats plus d’autonomie dans la conduite de leur politique monétaire.

    http://www.ase.tufts.edu/gdae/policy_research/CapCtrlsLetter.pdf

  31. Les derniers posts de François ,sur Davos, sont comme toujours éclairants, mais enfin, faudrait pas pinailler dans les explications : ces gens des mégabanques et autres « instances » de pseudo régulation n’ont qu’un motif d’action et on le connaît que trop : règner, règner encore, dans et par la fraude légale et illégale. Ils sont plus que jamais en guerre pour garder leur puissance et la renforcer, pourquoi? S’il est à prévoir que l’oligarchie financière manipulera encore plus la fraude demain et après demain (et les politiques suivront le mouvement), c’est que pour eux il s’agit de survie de l’occident. La seule carte qui reste à l’occident pour tenter de garder sa suprématie sur le monde réside dans l’industrie financière . Déjà, la puissance économique (recherche, production, innovation) bascule sérieusement du côté des émergents (nom qui n’est plus très judicieux). Et demain, la stupidité des pouvoirs politiques de l’occident se révèlera, lorsque les oligarques financiers les auront quittés (après avoir bien essorés nos pays) car ils feront leurs affaires les plus juteuses là où les affaires se feront, hors des anciens pays riches. Les peuples assoupis n’auront que leurs yeux pour pleurer, à moins que, se souvenant des Tunisiens, des Egyptiens, des ……..
    Ne soyons donc pas dupes : il n’y aura pas de régulation, mais uniquement toutes sortes de manoeuvre pour renforcer le pouvoir des oligarques financiers

    1. Le capitalisme financier survivra tant que les deux mastodontes ( USA et Chine , mais les Indiens ne sont pas mal non plus ) y trouveront leur compte et pour le moment ils y trouvent leur compte ( sa survie pour l’un , sa croissance attelée à la survie de ce même un , pour l’autre ) . Ils n’ont même pas d’autre issue .

      Il n’y a qu’un espace politique homogène suffisamment fort et possiblement « autonome » qui puisse se glisser entre eux pour se donner des règles différentes . Il n’y a pour ce rôle possible que l’Europe sans l’Angleterre et si possible avec la Russie .

      Avant de dégommer le capitalisme et les outrances spéculatrices , il est urgent de rassembler la maison Europe dans une réelle communauté de destin , de politique économique , de solidarité financière , avec des outils de péréquation inter-états suffisamment importants et convaincants pour donner confiance aux peuples .

      Je ne suis pas sur que le traité de Lisbonne réponde à cette attente .

      A défaut , nous ne pourrons que nous contenter de regarder les deux trains passer , et nous appauvrir sur le quai de la gare .

      A l’énergie près , on enseignait autrefois que la France pouvait vivre en autarcie .

      Mais le détail énergie est un peu embêtant .

    2. Vous résumez bien le sentiment général sur le blog.

      De même que nos « démocraties » s’accommodèrent, et même ont soutenu des décennies durant les dictatures arabes (et autres !) ont perdu leur alibi du rempart contre l’islamisme pour accorder leur soutien aux dictatures avec le soulèvement consécutif de deux peuples, demain, de ce coté-ci de la méditerranée, le principe de l’alternance démocratique apparaîtra comme une coquille vide lorsque la preuve aura été faite que la démocratie telle qu’elle se définie est impuissante et même s’avère un rouage subtil du système oligarchique, les contradictions du système ayant été poussées à leurs extrémités, il n’y aurai plus d’autre issue pour les peuples que de renvoyer les gouvernants à leurs chères études.

      L’issue de la crise ne peut être que politique au sens le plus fort du terme. Une démocratie incapable de faire face à la faillite régime capitaliste devra nécessairement étendre le périmètre de sa souveraineté, une souveraineté qui aujourd’hui ne s’exerce toujours pas de plein droit et par principe sur la sphère financière.

      Ce ne sont pas les incantations d’un Sarkozy, même quand il est en porte à faux devant quelques banquiers arrogants à Davos, qui feront avancer les choses d’un iota.
      Les remèdes sont connus. Faute de coupler le discours contre la spéculation avec un discours offensif manquant la volonté de faire basculer le rapport de force à l’avantage des salariés pour créer les conditions de la solvabilité, autant dire marquer une rupture avec le dogme néo-libéral et initier dans son propre pays des politiques allant en ce sens, les discours visant à réguler la finance sonneront toujours creux.

    3. @ Juan Nessy

       » Sans l’Angleterre et avec les Russes », quel vision et quel souffle !
      Vivre à l’est du Rhône ( et même à l’est du Thiou !) donne un regard neuf sur notre vrai espace ,
      notre Grand Large: l ‘est lointain.
      Probable que les Allemands regardent dans la même direction.

      Mais il y a le TCE et toutes ces choses, il y a la Baronne Ashton , un bon symbole de l’orientation actuelle, plus qu’un élément agissant, une nuisance…

      C’est pas demain la veille.
      Rêveries d’une Eurasie pacifique, auto-suffisante et bienfaisante; un pôle pour équilibrer ce monde
      souffrant…
      Plus tard peut-être.

    4. La principale différence, de nos jours, entre un régime dictatorial et un régime dit démocratique est que, dans le cas du régime dictatorial, un seul parti (ou un clan) accapare le pouvoir, alors que dans un régime dit démocratique, ce sont les deux grands partis de gouvernements qui se partagent le butin.
      Le problème des dictateurs est qu’à un moment ou un autre ils perdent toute retenue et finissent par provoquer la révolte de leurs peuples tout en cessant de plaire aux puisances qui les ont installés sur leur trône.

  32. Il y a parfois des graphiques qui parlent d’eux-mêmes. A tel point que l’analyste n’a pas besoin de trouver des mots modérés, ni s’inquiéter s’il a commenté la situation avec la neutralité nécessaire, mais juste à laisser le lecteur se faire son jugement.

    Selon la Fed, le total de la dette américaine (Total credit market debt outstanding) financée par les marchés de crédit à la fin du troisième trimestre 2010 était de 52 200 milliards de dollars.

    Le passif total de tous les secteurs (Total Liabilities) des Etats-Unis, publié par la Fed dans le Flow of Funds Matrix s’élevait à 139 500 milliards de dollars fin 2009.

    Début 2011, ce chiffre a dépassé les 140 000 milliards de dollars.

    Pour mémoire, le PIB américain s’établit à environ 14 575 milliards de dollars

    http://www.moneyweek.fr/20110147120/conseils/marches-etrangers/fed-surendettement-dollar/

    1. @Ba : ces chiffres donnent le tournis, tellement affolant qu’on se demande comment la maison USA peut encore relever d’une quelconque forme lointaine de démocratie, tant le pays tout entier est dans la main des marchés de crédit ! froid dans le dos …

    2. Cher BA, ils envoient un éclaireur pour trouver une solution:
      (Source BBC) • 2025: The US says it is despatching a representative to Cairo to help it understand the situation on the ground. Officials say Frank Wisner is a private citizen, not an envoy. (en fait un ancien ambassadeur qui paraît-il à la confiance de Mubarak).
      (Traduction: Les US disent envoyer au Caire un représentant pour les aider à comprendre la situation sur place…)

      Les manifestants ont installé depuis cet après-midi 4 écrans télé sur la place Tahrir pour suivre al-Jazeera. Artistes, profs, avocats, pauvres, familles, tous sont là.

      On devrait aussi s’installer quelque part en sit-in et mettre des écrans braqués sur le blog de Jorion en attendant l’annulation définitive des prochains sommets de Davos (ils n’ont qu’à utiliser le téléphone et l’informatique, moins coûteux et prétentieux).

  33. Davos ou pas Davos, nous irons dans le mur. Il n’y aucun moyen, rigueur ou relance, pour réduire les dattes dans le régime capitaliste tel qu’il est!
    Si, par miracle, une dette publique devait reculer, ce serait au seul détriment de dettes privées plus élevées et désormais aussi peu remboursables que les dettes souveraines.
    Le tout s’appelle: crise systémique

    1. Si les dettes étaient de dattes, peut-être que les pays arabes ne se révolteraient pas?
      Il vaut mieux une grosse datte qu’une grosse dette, attention à la grosse tête.

  34. Poids de l’internet !
    L’opposition auto-organisée des jeunes qui occupent Tahrir dit aujourd’hui que:
    – pour qu’elle puisse exprimer ses revendications il faut que le gouvernement rétablisse internet;
    – qu’elle souhaite que la transition soit assumée par des gens qui n’appartiennent à aucun des partis, des personnalités morales qui ne se sont pas salies avec le régime (on dit aussi que si Mubarak a reconduit 6 ministres hier c’est parce que personne n’accepte, tellement il est fini), des noms sont donnés comme Muhammad Hassanein Heykal, Qardawi, etc…); ils disent refuser les personnalités issues de partis qu’ils considèrent corrompus;
    – il semble que des gens de toutes les provinces tentent à présent de venir au Caire, en voiture puisque les trains ont été suspendus depuis hier par peur de cette MULTITUDE.

    L’internet comme nouvelle agora. Les blogs pour décanter et échanger, twitter pour les phases d’urgence, Google pour la doxa.

    1. déséquilibres dangereux
      1,3774$ pour 1€
      ça monte: c’est pas bon
      ça baisse: c’est pas bon

      je peux être n’importe où à la surface du globe
      on me dit toujours: austérité et rigueur pour la compétitivité
      « Arrêtez de taper sur les banques si vous voulez que nous soutenions la croissance économique ! » – Oui ce sont bien des souteneurs
      je comprend: « déséquilibres dangereux » de eux vers moi

      depuis qu’on me vend cette rigueur la planète se lève tout les matins
      elle produit assez de bouffe pour tous MAIS c’est mal réparti
      elle produit assez de biens pour tous MAIS c’est mal réparti

      le profit de la faiblesse d’autrui comme moteur social arrive au bout de son nulle part

  35. L’agence de notations Standard and Poor’s a annoncé mardi avoir abaissé la note souveraine de l’Egypte, et envisager une nouvelle dégradation dans les trois mois, en raison de l’instabilité politique dans ce pays, au lendemain d’une décision similaire de l’agence Moody’s.

    « De notre point de vue, l’instabilité politique et les troubles vont ralentir la croissance économique de l’Egypte et affecter ses finances publiques », affirme l’agence de notation dans un communiqué.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=ce01d635f7dfc1ac7810be6be1e54e30

    1. Ces agences de maintien de l’ordre capitaliste ont bien raison mais devrait se montrer de plus en plus prudentes et ne pas envoyer leurs managers dans certains pays.

  36. Soyons réalistes.
    Le dialogue ou accord entre possédants, classe moyenne (vachement réduite) et population modeste, voir pauvre et précaire est impossible.
    Les premiers veulent augmenter, au minimum conserver leurs privilèges et confort. C’est normal.
    Les autres se battent pour survivre et mieux, si possible accéder aux places confortables que les autres leur refusent. C’est encore normal.
    Ce sera donc un combat d’épreuves de force.
    Emeutes, révolutions, guerres civiles. Le peuple gagnera un temps et l’éternel ancien régime reviendra plus impitoyable.
    Ce qui a changé et changera, se sera le rythme des changements.
    Cela sera du à la vitesse des informations, comme le sont les divers soulèvements du Maghreb et l’Islamisation de l’Egypte.
    Je ne serais pas très serein si j’étais Israëlien…
    Il n’y a plus d’USA mos-costaud pour une grosse intervention.
    Déjà plombées en Afganisthan, laminées en Irak, inquètées par l’Iran, les limes e l’empire se retrécissent. avec ce nouveau gros, très gros problème de diplomatie dans les quelles, ils ne sont pas très bons. L’habitude d’imposer vers l’obligation de souhaiter!

  37. Mardi 1er février 2011 :

    Irlande : dissolution du parlement.

    Le premier ministre irlandais Brian Cowen a annoncé aujourd’hui qu’il allait demander à la présidente Mary McAleese la dissolution du parlement en vue de l’organisation d’élections législatives anticipées, qui pourraient avoir lieu le 25 février prochain.

    « Je souhaite informer la chambre que je vais me rendre à (la résidence de la présidente Mary McAleese) afin de lui recommander de dissoudre le Dail (chambre basse du parlement) », a déclaré Brian Cowen.

    Selon la Consitution irlandaise, il revient à la présidente de prononcer officiellement la dissolution du parlement, ce qui n’est qu’une formalité.

    La date du scrutin sera annoncée en fin d’après-midi par le ministre des Autorités locales, Eamon O Cuiv, chargé de l’organisation du scrutin. Celle du 25 février est la plus probable, avait indiqué le ministre ce matin à la radio-télévision publique RTE.

    (Dépêche AFP)

  38. Egypte : violents heurts entre anti et pro-Moubarak au Caire.

    14 heures.
    Des hommes à dos de cheval ou de chameaux remontent la place, chargeant la foule. Il semblerait qu’il s’agisse de manifestants pro-Moubarak.

    13h50.
    La confusion la plus totale règne sur la place Tahrir. On assiste à des mouvements de foule dans toutes les directions.

    13h45.
    Selon l’AFP, les heurts entre manifestants auraient fait des blessés.

    13h40.
    Sur les images diffusées en direct on aperçoit des colonnes de fumée, sans pouvoir distinguer s’il s’agit de gaz lacrymogène ou de début d’incendie. L’armée est très discrète.

    13h30.
    Selon des images diffusées par la télévision AL-Jazeera, de violents accrochages se produisent entre les deux clans sur la place.

    13h25.
    Armés de bâtons, les pro-Moubarak repoussent avec violence les anti-régime et sont entrés en force place Tahrir qu’ils tentent d’occuper. Il s’agirait, selon les manifestants, de policiers en civil.

    Le Parisien

    1. Le nouveau ministre de l’intérieur, Mahmoud Wagdy, est l’ancien directeur des prisons égyptiennes. Bien placé pour savoir qui il a fait libérer il y a quelques jours.
      Son ministere dément à l »instant que les gens qui ont chargé à cheval entre autre soit des policiers en civil, et ceci alors même que des cartes d’officiers de la police ont été montrées aux caméras quelques minutes après la charge et la saisie des personnes par des groupes de manifestants (plus nombreux). L’armée ne bouge pas, après avoir demandé aux « pro-Mubarak » de ne pas attaquer les manifestants. Plusieurs équipes de TV ont été attaquées par les Pro-M.
      Stratégie de la terreur.

  39. Je vois qu’on parle du criminel de guerre Tony Blair un peu plus haut. Le caniche de G.W.Bush qui continue à sillonner le monde sans qu’ un mandat d’arrêt international ne le concerne jamais. C’est tout de même hallucinant cette histoire pour un type qui a participé et fomenté une guerre coloniale en Irak qui a coûté la vie à 1 million de civils Irakiens. Celui-là même, qui à l’heure actuelle encense le dictateur Mubarack et appelle la communauté internationale
    ( USA ) à conserver « la bête brune » à la tête du pays avant une hypothétique transition
     » démocratique  » en Égypte. A quand un tribunal international pour juger ces deux types, voire toute la clique des Bushistes ? Il ne peut y avoir deux poids deux mesures ad vitam aeternam en ce bas monde. L’ Ordre « Occidentaliste » ne peut désigner les bons dictateurs des mauvais jusqu’à la fin des temps. Il va falloir rompre avec cette mentalité néo-coloniale assez rapidement si l’on ne veut pas que ça se finisse mal. Un tribunal international, vite ! Pour tous les criminels de guerre comme Tony Blair, G.W, Bush et tous les Ben Ali de la planète. Oui, ça va en faire du monde !

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