L'actualité de la crise : MANQUE DE RESSOURCES, par François Leclerc

Billet invité

Le silence peut parfois être plus inquiétant qu’autre chose. C’est le cas en Europe, où nous sommes loin d’en avoir fini. La fin de l’année est une occasion choisie par les médias pour faire le point, amenant son lot de rétrospectives.

Revenant sur la fameuse promenade d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy sur les planches de Deauville, le 18 octobre dernier, les journalistes du Wall Street Journal viennent de mettre en perspective l’épisode irlandais de la crise européenne et la mise en scène pour les médias de leurs pas de deux. Ils relatent la tentative très politique et maladroite des deux dirigeants européens de maîtriser des événements qui leur échappent des doigts et les poussent à agir. Sous la forme de ce qu’ils savent faire le mieux : passer un compromis. Sans voir plus loin, convaincus une fois de plus que le pouvoir qu’ils expriment sera suffisant.

De quoi est alors fait ce deal, que l’on leur reprochera d’avoir passé à la sauvette et imposé aux autres ? D’un nouveau montage destiné à financer les pays touchés par la tempête, qui prévoit de renouveler et rendre permanent un dispositif de stabilisation financière initialement prévu comme provisoire. De soulager un peu la pression sur les Etats, afin qu’ils réduisent la voilure de leurs déficits, en faisant passer à la trappe l’automaticité des sanctions frappant les réfractaires, mesure souhaitée par les Allemands. Et de faire passer à la caisse les banques européennes, principales créancières des Etats.

On sait depuis comment cette ligne stratégique a dû être remodelée sur ce dernier point très sensible, dont la seule évocation a fait céder les derniers barrages qui protégeaient l’Irlande, qui a alors subi une pression insupportable. Les marchés y ont eu leur part, la BCE aussi.

Rapportée par le Journal, une apostrophe ultérieure de Nicolas Sarkozy à Jean-Claude Trichet résume à elle seule la situation : « Vous parlez peut-être avec des banques, nous sommes responsables devant les citoyens ! ». De fait, c’est à reculons que la BCE a agit, soutenant à bout de bras les banques irlandaises et intervenant sur le marché obligataire afin de stabiliser le taux des titres des pays les plus immédiatement visés. Tout en menaçant de stopper ces dispositifs, afin d’obliger les Etats à prendre leurs responsabilités. De fait encore, à céder aux diktats des marchés afin de renforcer sans plus attendre les plans d’austérité budgétaire.

Deux points de vue se sont durement opposés durant ces dernières semaines, celui des politiques et celui des financiers. Tout à leur logique et leurs préoccupations, ces derniers se soucient moins que les premiers des conséquences sociales et politiques de ces plans et des difficultés à les mettre en oeuvre. On parle beaucoup de l’indépendance de la BCE vis-à-vis des politiques, et des esclandres qui opposent son président à Nicolas Sarkozy, cherchant à desserrer un peu l’étau. Mais on ne parle pas de l’alignement intransigeant de la banque centrale sur les intérêts des milieux financiers. Pourtant, on peut faire confiance à l’un comme à l’autre pour remettre le couvert dès le début de l’année. Signe annonciateur qui ne trompe pas, la banque centrale vient de reprendre ses achats obligataires, en dépit de la faible activité du marché. Cela montre que les tensions persistent, qu’en sera-t-il au réveil après les fêtes ?

A la fin du dernier épisode, le Portugal était sur la sellette et l’Espagne avec lui. Ce nouveau test peut-il rester longtemps en suspens ? Les épisodes précédents ont déjà montré que les marchés avaient les moyens d’imposer leur volonté, c’est à dire de faire rentrer dans le rang les Etats qui refusaient de se plier à une stricte discipline budgétaire, les uns après les autres, en partant des plus vulnérables.

Dans le cours de cette histoire, le Portugal n’est pas un véritable enjeu, l’Espagne si. De par sa dimension et les moyens qui seraient nécessaires à son sauvetage. Le sort des deux peut-il toutefois être dissocié ? Le mal espagnol est rampant et ne fait que progresser, alimenté par le lent épanchement de sa bulle immobilière. Car c’est l’une des caractéristiques de ce type de bulle que d’inexorablement entraîner par son ruissellement ceux qui l’ont financée dans le gouffre de leurs pertes. C’est donc une simple question de temps, une course de vitesse – de lenteur, vaudrait-il mieux dire – étant engagée entre la mise en place d’un nouveau dispositif financier européen, prévu pour début 2013 si tout va bien, et l’éclatement de ce nouvel anévrisme.

Le premier appel au marché du fonds de stabilité actuel (EFSF), qui devrait intervenir en début d’année, va fournir une première indication sur l’état d’esprit des marchés. D’autres rendez-vous sont plus attendus, dont celui avec l’Espagne, à l’occasion de ses nouvelles émissions obligataires. Les dernières ont été souscrites, mais à des taux très élevés, autour de 5,4%. Qu’en sera-t-il des prochaines ? Si les taux devaient encore augmenter, un arbitrage ne serait-il pas finalement rendu en faveur d’une entrée dans le dispositif d’aide européen, le mettant véritablement à l’épreuve du feu ? Car il offrirait alors, avec le FMI, de meilleures conditions financières ?

L’annonce très politique par le gouvernement chinois de son soutien financier, ainsi que le débat qui a tourné court à propos de la mise en place d’une agence de la dette et de l’émission d’euros-obligations, sont inscrites en toile de fond de la crise européenne, mais elles ne seront pas d’un grand secours dans l’immédiat. Les discussions engagées entre Allemands et Français sur les modalités d’un gouvernement économique ne peuvent pas davantage déboucher sur des réalisations concrètes à court terme, si ce n’est sur des mesures symboliques. Car ce qui est en cause, ce ne sont pas des mécanismes de concertation plus ou moins ajustés, mais une stratégie économique commune, qui fait totalement défaut, assortie de ses moyens.

Après que les gouvernements européens se sont fait peur devant le risque grandissant d’éclatement de la zone euro, toujours présent, ils se sont rendus compte qu’ils ne pouvaient pas l’assumer, mais ils ne s’en donnent pas pour autant les moyens. Ils ont déjà reculé devant des pas en avant qu’ils répugnent à effectuer, des seuils qu’ils ne savent pas franchir. Tout à leur bataille défensive perdue d’avance contre les assauts des marchés, qu’ils redoutent et ménagent, ils sont en retard d’une guerre.

Si un Etat se prépare à illustrer au mieux la dangereuse inconnue que représente la situation européenne, c’est bien le Royaume-Uni, bien qu’il soit hors zone euro. Un redoutable cocktail y est servi, fait de récession et d’inflation, ce qui ne manquera pas d’attiser une crise sociale et politique rampante.

Ce qui est en jeu, c’est l’affirmation d’une stratégie alternative à celle qui est impulsée sous la férule des marchés. Qui en a la ressource ? Les partis se réclamant à la fois de la tradition social-démocrate et de leur statut de parti de gouvernement n’ont pas jusqu’à maintenant fait la preuve qu’ils la possédaient. Sans doute parce qu’ils ne peuvent prétendre réformer le capitalisme que lorsque celui-ci en a les moyens, et que ce n’est plus le cas. C’est la seule certitude que l’on peut aujourd’hui tenir pour acquise, et ce n’est pas suffisant.

La nouvelle livraison des stress tests des banques européennes, évoquée brièvement récemment, est pour l’instant enterrée, faute d’accord sur ses modalités. Car, pour être crédibles, ces nouveaux tests impliqueraient de mettre en évidence des besoins de recapitalisation des banques que celles-ci ne sont pas en mesure d’assumer par leurs propres moyens. Et auxquels les Etats seraient bien en peine de pourvoir dans le contexte actuel. Il ne peut pas être fait appel aux marchés tout le temps et à tout propos…

C’est là que cela coince : les marchés manquent eux aussi d’une ressource, celle de régler leurs propres problèmes par eux-mêmes.

123 réponses sur “L'actualité de la crise : MANQUE DE RESSOURCES, par François Leclerc”

  1. C’est dommage . Au vu du titre , je pensais qu’on allait enfin s’attaquer au vrai problème : Le manque de matières premières , et surtout l ‘épuisement des énergies ….. raté , on ne s’occupe que de trouver des moyens d ‘adapter la demande a l’offre réduite ….bien sur en limitant le nombre des élus .

    1. Je ne crois pas que l’on puisse dire que le capitalisme ait une finalité en soi, le capitalisme n’est pour moi que le reflet de certaines facettes de l’être humain (opportuniste, organisateur, solidaire … car il faut avoir économisé [stocké] la ressource si on veut être capable de la partager). Et je pense que l’on pourrait très bien imaginer un capitalisme qui se développerait en intégrant certaines limites, tel que l’économie bio-physique propose de le faire.

      L’augmentation de la demande dans l’absolu (liée à la prolifération de l’homme d’une part et la surexploitation d’autre part) est selon moi la cause principale de la diminution des ressources disponibles. Un gosse de primaire pourrait le comprendre mais ce sujet est un des sujets les plus tabous qui soit au monde, précisément parce qu’il n’y a pas de solution facile.

      The Finite World
      http://www.nytimes.com/2010/12/27/opinion/27krugman.html?_r=1

    2. Tout ce dont a besoin l’individu (repus), c’est de valoriser sa « face » par des interactions.(La principale raison de notre présence sur les forums). Celà ne se peut faire que dans un groupe restreint …nous sommes formaté pour ça . Nous devrions etre un million de groupes de 60 personnes , si nous voulions respecter notre « nature » . Est ce possible en conservant un niveau de modernité ? ….il serait peut etre trop rapide d’affirmer le contraire . Conforté de ses places hierarchique et confirmé de sa « valeur » , l’archaique retourne a son hamac et ne cherche pas a accumuler .
      Je pense que si la nature n’a JAMAIS tenté de sortir du modèle parcellisé /fractal pour gérer les groupes , c’est que ce doit etre « Mathematiquement  » impossible et que la spécialisation a outrance ne peut se faire sansz exploiter certains maillons.
      QD on dit que chez les archaiques pour vivre 2 à 3 heures d’activités sont nécessaires …on m’a répondu que c’etait faux parce que je ne comptais pas le temps de cuisine et d’education !

  2. Le marché – pardon les banquiers et autres organismes de spéculation- nous font la GUERRE.
    J’écris bien « la guerre » car comment nommer autrement des actes qui jettent les gens hors de chez eux, les affament, etc…

    Il est temps de mettre cette nouvelle noblesse au pas. L’esprit de 1789 se remet en marche.

    1. Vous avez raison Eomenos, 1789 parait très proche bien qu’il ne me semble pas que ce soit une entière bonne idée(j’ai la trouille), et nous nous imaginons tous survivants au chaos qui se profile pour bientôt mais qu’il soit grand ou petit, il suffit d’y mourir pour ne plus participer. et il faudra bien faire quelque chose après.

      Dans ‘BFM RADIO, LUNDI 27 DECEMBRE A 10h45 – L’ANNEE QUI S’ACHEVE’, Paul Jorion fait ce rappel:  » Le cadre global, c’est celui d’un système où l’argent manque en général là où il est nécessaire. Il faut alors l’emprunter et payer des intérêts  »

      Pour ma part, je vois que les groupements d’individus en organisations pyramidales de pouvoirs fonctionnent (presque) sur le principe du jeu tetris: lorsqu’il n’y a plus de place sur la ligne du bas elle est éliminé et donne l’illusion de gagner temporairement une marge de manoeuvre; les pions du haut persuadent ceux du bas que les actions politiques qu’ils mènent sauveront la ligne du bas. mais cela n’arrive jamais, grâce à quoi le jeu dure indéfiniment.

      Pourtant en naissant sur cette planète nous participerons de fait à la vie des civilisations mais le système dit «  paye des intérêts si tu veux participer(alors que tu ne peux faire autrement) « .
      La méfiance est un à priori, un préalable posé à l’activité de la composante sociale de l’humain. le contraire la confiance ne fonctionne pas maintenant puisque elle a tendance à détruire la pyramide de pouvoirs; mais alors quand ?

      Nous ne sommes pas égaux: Paul Jorion, est plus intelligent que moi etc., mais nous voulons(devrions vouloir) tous apprendre ce que nous sommes et faire de nos sociétés un endroit plaisant d’où observer et comprendre le monde.

      J’ai de la difficulté à exprimer qu’en nous acceptant tous, nous aurions un potentiel cent fois supérieur(pour donner un ordre), civilisationnellement parlant, comparé à la mascarade que nous vivons; comment montrer à l’individu  » l’intérêt « (bien place cette fois-ci) pour lui même à créer un lieu social de confiance plutôt que de méfiance ?

      C’est ma petite idée de l’enjeu du Jour d’Après, et pardon d’avoir enfoncé toutes ces portes ouvertes 🙂

    2. Rodj, peur du petit matin blême du lendemain du Grand Soir ? On peut comprendre d’autres l’ont chanté sous la forme : « Mourir pour des idées d’accord, mais de mort lente ».

      La disparition planifiée de quelques banksters (modèle patron de GS) ou de quelques inénarrables
      patron d’agence de notation aurait pourtant une vertu : celle de ramener les survivants de ces cartels de « l’argent-drogue » à plus de modestie, à plus d’humanité.

      En somme c’est le paradoxe : les faire crever pour leur apprendre à vivre.

    3. @ rodj : juste ne passant : vous confondez l’égalité et le couple identité/différence : ce n’est pas parce qu’Usain Bolt court plus vite que vous (=différence) qu’il a droit à plus de droit que vous (inégalité). Donc pas la peine de courir aussi vite que lui (identité) pour avoir droit à autant de droit que lui (égalité). Les différences sont des faits auxquels qui n’ont a priori et en eux-mêmes aucune valeur, l’égalité un principe (être / devoir-être). Le principe d’égalité c’est la décision de se situer au-delà du couple identité (entre pairs) / différence (les autres) : les hommes ont droit aux mêmes droits simplement parce qu’ils sont hommes.

    4. oui, c’est une guerre. Une guerre sournoise que les marchés et les multinationales font aux peuples. C’est une guerre parce qu’ils nous volent (via les impots, via les intérêts, via la hausse de prix et les bulles), nous empoisonnent (par la pollution omni présente dans tout notre environnement de la nourriture et tout ce que nous ingurgitons, jusqu’au cosmétiques et peinture et ignifugeants sur les vétements), nous réduisent en esclavage (via la chantage du chômage, via des boulots aliénants, via le marketing et le matraquage publicitaire), et nous tuent à petit feu (l’espérance de vie en bonne santé diminue maintenant, les maladies explosent) sous couvert de faire du commerce et de concurrence économique darwinienne et d’idéologie consumériste.

    5. Effectivement, nous vivons bien un état de guerre, sous occupation de la classe dirigeante politico-financière…
      Cette société là, pour ma part, je n’en veux pas et n’en ai jamais voulu…
      Ce qui me gène le plus, c’est d’entendre le bruit croissant des plaintes, des revendications, des explication, des théories et, surtout, le récurrent thème 1789, employé de ci de là, jeté dans le débat mais sans que personne ne veuille vraiment y croire…
      Les effets de la pyramide de Maslow s’avèrent plus que de raison ; certains, encore très nombreux, se bercent encore d’illusions pensant que la situation s’arrangera d’elle même, refusant obstinément le constat de la décadence de notre civilisation… Pourtant, comment ne pas y croire juste en réfléchissant un tantinet…
      Une guerre, oui, et inévitable car, le manque de ressources tient aussi au fait de l’accroissement incontrôlé de la population… C’est dur à dire et à envisager mais, que se passera t-il quand nous serons 15 milliards d’humains sur terre ? Mais, bon, c’est un autre débat…
      Pour revenir sur les impressions de désir révolutionnaire du moment, ça fait 40 ans que j’entends le même refrain sans que rien ne se passe car, comme tout le monde, je crains les conséquences d’une insurrection laquelle pour l’heure, n’a rien à proposer pour substituer au système qui nous élimine peu à peu.
      Et puis, n’oublions pas qu’une grande majorité des peuples acceptent sans broncher les lois antisociales que les gouvernement promulguent, parce que non seulement ça ne touche pas vraiment directement certaines fanges de la population , mais de surcroît, hypocritement, ces lois desservent aussi leur petit intérêt particulier…
      Si vraiment la populasse voulait que les choses s’améliorent, elles trouverait le courage de remettre les politiques à leur vraie place, hors du show business auquel ils nous ont habitués, et auraient le courage de mettre en œuvre la seule pression efficace, par la désobéissance civile de masse qui consisterait, par exemple, à inciter les PME, qui elles aussi sont touchées par ces politiques démentielles, de bloquer le reversement de la TVA jusqu’à ce que les élus n’aient plus d’autre choix que d’affronter leurs obligation à l’égard des peuples et non plus accepter la corruption bénéfique par le système financier…
      Mais là encore, chacun trouvera toujours de bonnes excuses pur dire que ce n’est pas possible…
      Pourtant, dans une SA, lorsque les actionnaires ne sont pas contents du résultat, ils savent mettre en demeure le PDG d’améliorer les choses au risque de se voir débarquer ou pire, de voir les investisseurs retirer leurs capitaux… Sur le principe, nous, petites gens, avons le même outil, pouvoir par nos contributions à l’état, qui permettrait d’éviter les descentes contestataires stériles dans les rues ou d’attendre bêtement la vraie révolution d’une masse de plus en plus nombreuse de dépossédés qui n’auront plus d’autres choix pour survivre… A suivre ?
      Bien à vous – Philippe

    1. Les banksters n’ont pas tort ou raison, c’est leur nature de voler l’argent de façon légale, le tort est dans celui des politiques de leur tenir la porte, les politiques qui sont nos élus, et élus dans un cadre accepté par tous.
      Il faudrait donc changer le cadre pour un système démocratique plus représentatif et plus juste, couper quelques têtes d’élus et mettre les banques au pas. Qui commence?

  3. UE : ECB Set to Become World’s Largest Junk Bond Fund, Geoffrey T. Smith
    http://blogs.wsj.com/source/2010/12/22/ecb-set-to-become-worlds-largest-junk-bond-fund/

    Fitch has negative rating outlooks on 48 European banks and positive outlooks on only two.

    As imperfect a guide as ratings are to actual events, the trend is clear: more and more European debt is becoming more and more likely to default. (…)
    The ECB has more than €330 billion outstanding in loans to banks in the four problem countries. It now owns outright over €72.5 billion of euro-zone government debt, chiefly from Greece, Ireland and Portugal, the three countries considered most likely to default. (…)

    On the positive side, says Cailloux, the ECB has made most of its purchases through the Securities Markets Program at distressed prices anyway, and so it wouldn’t necessarily suffer a loss if it had to restructure them. But that doesn’t necessarily apply to the government bonds included in the €322 billion of “other securities” that the Eurosystem–that is, the ECB and its 16 national central banks–holds on its balance sheet.

    Carsten Brzeski, an economist with ING in Brussels : 2011 “will see the endgame of the sovereign debt crisis (…) »

    USA : Rescued Banks Teeter Towards Collapse
    http://www.huffingtonpost.com/2010/12/27/rescued-banks-failing_n_801548.html

    The number of banks on the brink of collapse rose from 86 to 98 during the summer months, according to analysis of federal data from the Wall Street Journal. The banks in question have received $4.2 billion dollars in aid through the Troubled Asset Relief Program (TARP). Most of the troubled institutions are relatively small. (…) The Wall Street Journal defined « troubled banks » as those with less than 6 percent of their primary assets both reliable and liquid.

  4. @François Leclerc

    Est-ce une règle non écrite de mon blog favori sur « La Crise », de donner souvent l’impression d’avancer « masqué » pour décrire les évènements en cours, ne sommes-nous pas encore assez mûrs pour entendre un langage de clarté et d vérité ?
    « Car ce qui est en cause, ce ne sont pas des mécanismes de concertation plus ou moins ajustés, mais une stratégie économique commune, qui fait totalement défaut, assortie de ses moyens. »
    Est-ce qu’une stratégie commune à l’échelle de l’Europe peut voir le jour ? Quels seraient ses moyens ?
    Est-ce qu’elle serait en mesure de solutionner « La crise » du Capitalisme ?
    Si j’interprète bien le consensue de ce blog, la réponse est non !
    Alors pourquoi y faire allusion ?
    « Les partis se réclamant à la fois de la tradition social-démocrate et de leur statut de parti de gouvernement n’ont pas jusqu’à maintenant fait la preuve qu’ils la possédaient. Sans doute parce qu’ils ne peuvent prétendre réformer le capitalisme que lorsque celui-ci en a les moyens, et que ce n’est plus le cas. C’est la seule certitude que l’on peut aujourd’hui tenir pour acquise, et ce n’est pas suffisant. »
    C’est quoi cette fameuse alternative qui rôde comme un fantome dans ce blog, sans que personne ose prononcer son nom ?
    Si c’est pas les parti sociaux démocrates qui sont la solution, sont-ce les sociaux démocrates, les souverainistes de tous types, le parti républicain américain ?
    Ou bien le NPA ?
    Bien sûr, on peut poser des questions sans avoir de réponses, quand on a tout son temps …Mais dans la question, il faudrait des pistes pour avancer dans les réponses
    L’alternative n’est-elle pas comme le disait déjà très bien Engels, Socialisme ou Barbarie.

    1. « L’alternative n’est-elle pas comme le disait déjà très bien Engels, Socialisme ou Barbarie. »
      Oui, c’est bien là une vision raisonnable.
      Moins raisonnable me parait le gentillet NPA qui fait écho à la phrase d’un célèbre penseur du XIXe siècle: « Quand l’Histoire se répète, c’est souvent sous la forme d’une comédie ».

    2. La seule alternative, que j’ai toujours défendue ici, c’est Socialisme ou Barbarie.

      Exact, les partis et dirigeants réformistes ont été ou sont au pouvoir..
      Partout, dans la crise, ils préfèrent s’attaquer aux travailleurs plutôt qu’au capital,
      et les détourner vers les urnes et référendum quand la colère monte trop haut,
      comme en France récemment.par exemple cet automne,
      Ils n’ont pas d’autre projet et maitre que le capitalisme .

      Pour trancher l’alternative dans le bon sens, le socialisme, il faut, dans chaque pays,
      se rassembler dans les partis, syndicats et associations anticapitalistes,
      apprendre et renforcer le camp du travail dans les petites et grandes luttes,
      jusqu’au Tous ensemble qui fasse vaciller le capital et son Etat.

      Mais ces partis indispensables ne sont que l’outil, le forceps,
      pour créer la condition de la démocratie: abattre la dictature du capital.
      Après commence la démocratie, une révolution de civilisation,
      affaire de tous, et pas des partis qui en auront facilité l’éclosion.

    1. « La main du diable » avec Pierre Fresnay, ….ou la main invisible du marché ?!

      Surprise, le diable, autrefois, était un diablotin !

      extrait : « …Ce qu’on ne peut pas vendre est une chose qui n’existe pas ! » dit le diable …

      les speculators plus forts que le diable : car, ils vendent bien une chose qu’ils ne possèdent pas !
      damned !

      nous voilà mal barrés !

  5. kercoz a tout à fait raison, ces gigotages sur le fait que le problème fondamental serait lié au « système », financier ou autre, et qu’il y aurait une ou des solutions pour en sortir, ces gigotages donc, et les énervements divers et variés associés, sont de plus en plus grotesques.

  6. Un graphique clair concernant la Grande Bretagne.
    Serious problems ahead for the British pound … the UK’s huge deficit is not sustainable.
    http://www.fgmr.com/serious-problems-ahead-for-the-british-pound.html

    NB: un facteur important
    GAS REPORT – end 2008 : le jackpot des royalties pétrolières continue pour la Norvège et la Hollande, il se termine rapidement pour la Grande Bretagne.
    Peu de pays ont ce cadeau fabuleux en europe occidentale : la Norvège (5e producteur mondial, taux de déplétion: 21e), la Grande Bretagne (7e producteur mais le pire taux de déplétion: 1e), la Hollande (11e, déplétion: 17e), l’Allemagne (30e, déplétion: 6e), l’Italie (40e, déplétion: 8e), le Danemark (déplétion: 7e).

    (Recently, UK domestic gas production has declined with current forecasts predicting that the UK will be reliant on imports for 53% of its gas supplies by 2010, rising to around 77% by 2015. http://www.ukerc.ac.uk/support/tiki-index.php?page=Interactions

    Gas Production Europe : Russia has been and will continue to be the biggest gas producer in the world. UK is declining fast. Norway is increasing. Ukraine remains important as does Netherlands and Kazakhstan. http://www.energyinsights.net/cgi-script/csArticles/articles/000042/004215.htm )

    Imaginez la France (ou d’autres) avec un tel pactole de revenus pétroliers, depuis trente ans déjà, avec des perpectives diminuées mais toujours un beau solde à venir … Quel avantage ne fut ce que pour la balance des payements !
    Eh bien même avec un solde aussi avantageux dans les années à venir la Grande Bretagne arrive à couler parmis les premiers …

    1. merci dissy

      des gents qui partagent la même instruction Gauche Droite confondues sont solidaires de cet enseignement ou on apprend comment se servir au dépend des autres..
      La technique aidant nous seront apprivoisés.

  7. C’est là que cela coince : les marchés manquent eux aussi d’une ressource, celle de régler leurs propres problèmes par eux-mêmes.

    C’est enquiquinant…
    Faut demander à la NASA ! Elle a surement une ressource pour eux comme pour nous.
    Elle nous fait un beau satellite plein à craquer de titres de créances impayables et direction Vénus !
    Après ça une ligne permanente de charters pour les principaux créanciers désappointés, direction Mercure.
    Zauront qu’à discuter avec les vénusiens pour récupérer leurs titres. Nous, on en a soupé d’leur manège.

    1. vigneron, pour un digne représentant de Bacchus et Dionysos vous n’y allez pas avec une amphore vide, en vrai Jupiter, vous les menez droit chez Hadès ; sacrebleu, pensez-vous aussi y fourguer not’Crapaud ??

    2. ha, ha, charter pour l’enfer !
      la voilà la solution !
      Qui voulait faire tourner en orbite Lamy, il y a quelques temps !
      Lamy qui n’est pas mon ami ….

    3. vigneron veut les envoyer dans les vignes du seigneur avec sulfateuse en prime et en subprime, il est le droit divin, sa justice les balance dans l’expansion perpétuelle : les Masses sont dans la gravité, et vigneron peut tirer le vin à son aise, boire un coup de rouge avec Crapaud, Zébu et les partenaires de l’arche.

    1. Ah ! les enjeux liés à internet… moi aussi je vois des parallèles entre les points de vue défendus par les partisans de la net neutrality et ceux débattus dans ce blog.

      Pour ceux qui sont intéressés, OWNI vient de publier une belle synthèse sur « la bataille hadopi » :
      http://owni.fr/2010/12/27/ebook-hadopi/

    1. merci idle
      des Film ,de la Musique et cette joie partagée simplement ..
      L’idéal pour faire passer ce mal de tète ..

    1. …O.K….optons pour des intellectuels qui marchent…Comme qui?…
      ———————————————————————————-
      avez vous vus des idées qui marchent??
      de dious IDLE,le jour ou les intellectuels arrêterons de penser n’est pas possible ..

    2. Comme qui ?…….EUH…….hum….

      Bon ben si les intellos ne marchent pas, cessons de nous pâmer à leurs côtés en pensant qu’ils se bougeront le c.., et bougeons donc le notre en premier !

      Prenons la rue …c’est la seule solution !

  8. Ce qui est en jeu, c’est l’affirmation d’une stratégie alternative à celle qui est impulsée sous la férule des marchés. Qui en a la ressource ? Les partis se réclamant à la fois de la tradition social-démocrate et de leur statut de parti de gouvernement n’ont pas jusqu’à maintenant fait la preuve qu’ils la possédaient. Sans doute parce qu’ils ne peuvent prétendre réformer le capitalisme que lorsque celui-ci en a les moyens, et que ce n’est plus le cas. C’est la seule certitude que l’on peut aujourd’hui tenir pour acquise, et ce n’est pas suffisant.

    La social-démocratie ne prétend pas être une alternative au capitalisme, son ambition se limite à une stratégie d’accompagnement.
    Tous les leaders sociaux démocrates ayant eus des responsabilités ces 20 dernières années (António Guterres au Portugal, Lionel Jospin en France, Gerhard Schröder en Allemagne, Tony Blair au Royaume-Uni, Romano Prodi puis Massimo D’Alema et Giuliano Amato en Italie, Bill CLINTON aux États Unis, Zapatero en Espagne, Papandréou en Grece…….) ont pratiqués le compromis avec le capitalisme et le néo libéralisme incarné par l’école de Chicago. Cette pratique du compromis (privatisations, baisse de l’impôt pour la ploutocratie, reculs de l’état providence, capitulation industrielle et agricole, abandon des régulations en tous genres………..) c’est révélée être une farce, une compromission.
    Dans ce registre l’exemple du PS français est assez savoureux, il a ses strapontins dans tous les clubs de l’oligarchie (comme le siècle), il est représenté au FMI avec DSK, à l’OMC avec Lamy.
    A mon sens il faut plutôt regarder ce qui se passe à la gauche de la social-démocratie si on souhaite réellement dépasser le capitalisme, par exemple en France il y a des partis qui ont un autre projet de civilisation, Le FdG (PG + PCF), NPA……..
    Tous ces partis de la gauche radicale ne sont pas exempts de critiques, l’indigence de leurs programmes peut faire sourire, mais ce sont les seuls qui proposent une autre voie que ce capitalisme mortifère. Le problème de cette gauche radicale c’est qu’il n’y a pas assez d’intellectuels et de scientifiques qui s’engagent dans ses rangs, condition sine qua non pour qu’elle soit crédible et puisse être en mesure de « prendre les manettes ».

    1. Le FdG (PG + PCF), NPA……..effectivement se sont les seuls…donc le FdG…Mais cela déplaît profondément aux intellectuels de gauche comme de droite…Alors ma question est suivante : pourquoi ?…J’ai ma petite idée…mais Je n’ai pas pour habitude je prendre la parole sur ce sujet…Surtout sur le blog de Paul…Cela serait très impoli…Sachant qu’il nous propose plutôt autre chose…Et ce quelque chose…Nous rassemble justement.

    2. Il faut des personnes de toute les disciplines …et détertiariser la société : la tertiarisation, les services ( ce mot : quelle horreur !) ne sont pas un but en soi …
      Les personnes ayant des métiers manuels ont une autre approche, qui est tout aussi importante …
      une grande part de notre société est virtuelle; c’est un fait .
      il faut remettre du palpable et du concret …et sortir des ghettos : exclus d’un côté, riches de l’autre…[ les trrrés riches, on s’en f–t ! ]

      c’est le problème des mega-cités : la mixité ne s’y fait plus : il faut pouvoir voir l’autre …et, ne pas rester sur son quant-à-soi
      mega-cités = paradoxe total, alors qu’internet permettrait de vivre partout, dans les endroits les plus retirés, sans être coupé(e)s du monde …sans aller tous les matins s’engouffrer dans le metro ( j’ai remarqué il y a déjà un moment qu’à l’arrivée du RER La Défense, par ex. : nombre, pas envie d’aller au turbin …les gens se mettent à marcher au pas militaire sans même s’en rendre compte ! ça en dit long …).
      Mais, pour cela, il faut des services publics de proximité, soit l’inverse de la contre-réforme en cours …
      Je serais pour une réappropriation des campagnes désertifiées, qui arrangent bien le sous-vers-rien et tutti quanti …y remettre de la vie, l’imposer …pour cela il ne faudrait pas que GS et autres banksters (et les multinationales) aillent y chercher je ne sais quel profit …quelqu’un avait posté un article sur ce qui devait se passer dans le Sud ( Cévennes …peut-être Montagne Noire … ) Cela pourrait donner ça :
      « Lacs toxiques, camions géants énergivores, rivière transformée en égout industriel, forêts rasées … les sables bitumineux ressemblent à l’enfer d’un point de vue écologique. C’est que le bitume, englué dans la glaise et le sable sous les forêts du nord de l’Alberta, ne se donne pas. Il faut aller le chercher au prix de techniques coûteuses, dangereuses pour la santé des Premières Nations vivants sur ces territoires, et extrêmement polluantes »
      http://www.greenpeace.org/canada/fr/campagnes/sables-bitumineux/

      Effroyable, non ?
      Et avec cela; extension de bidon-villes à l’infini autour des mégapoles.

  9. à propos de

    …l’affirmation d’une stratégie alternative à celle qui est impulsée sous la férule des marchés. Qui en a la ressource ? Les partis se réclamant à la fois de la tradition social-démocrate et de leur statut de parti de gouvernement n’ont pas jusqu’à maintenant fait la preuve qu’ils la possédaient.

    .
    Ce week end dans l’émission L’esprit Public sur France Culture était invité Michel Aglietta, professeur d’économie, ancien membre du conseil économique auprés de Lionel Jospin etc…
    S’il critique bien le système financier actuel, il ne semble pas considérer le capitalisme comme déséquilibré et en bout de course.
    Il prône certes une régulation de la finance mais plutôt mezzo vocce, une restructuration des dettes (quand même), un consolidation économique européenne, affirme la résolution de la crise par un « retour à la croissance » via une évolution vers une fiscalité verte, un accroissement de la compétitivité par un investissement dans la formation pour relancer l' »innovation ». D’ailleurs on sent une certaine fascination pour l »innovation financière ».

    1. les déchets, voilà un bon exemple …

      et, ne plus fabriquer des produits indispensables, jetables, au bout de 2 ans ( c’est un puits sans fond : et une aberration totale, dans l’état actuel des choses)…mais les recycler trés longtemps …travail pour les scientifiques, et pour les bricolo. ( création de PME, ou de petits groupes en auto-gestion ).

      et, quid des déchets radio-actifs : ne seraient-ils pas réutilisables, au lieu de disperser des décharges toxiques un peu partout .

      Pour tout cela, il faut éparpiller façon puzzle, les lobbies . tant qu’il y aura des lobbies, le monde sera pourri . ( ce n’est pas européen : on nous les a imposé : que les zuesses les reprennent ).
      Je ne vois pas en quoi la réflexion menée sur le blog nous débarrasse de l’idée consumériste et des lobbies …
      quelqu’un a-t-il une réponse ?

    2. M.

      Il y a environ 6 mois a été autorisé de mettre des déchets radioactifs dans les matériaux servant à faire des meubles.

      Comme chacun sait, des gaz radioactifs ne sont pas spécialement bons pour la santé…

    3. Il y a environ 6 mois a été autorisé de mettre des déchets radioactifs dans les matériaux servant à faire des meubles.

      Evidemment Yvan, je ne pensais pas à cela comme recyclage ! …( d’ailleurs, quel type de meubles ? = le tout venant pour les moins riches, je suppose !) =) quelle perversité !
      Horreur !
      N’y a-t-il pas des chercheurs, savants, scientifiques …non vendus au lobbies, pouvant se mettre en recherche active – sans jeu de mot – sur le sujet ? …ou bien, tout ce qu’on nous raconte sur » the science »qui trouvera bien une solution pour tous les problèmes en cours, c’est du pipeau !
      Auquel cas, il est impératif de « décroissanter » …en attendant que des scientifiques – sous contrôle des citoyens – puissent trouver, ne serait-ce qu’une solution à ce problème précisément : qui est un problème majeur !
      post-scriptum :
      je suis laique, et pourtant je m’inquiète quand l’homme se prend pour dieu !

  10. Mr F Leclerc

    voici ce que vous écrivez au début et déjà je crois plus au reste..

    Ils relatent la tentative très politique et maladroite des deux dirigeants européens de maîtriser des événements qui leur échappent des doigts et les poussent à agir. Sous la forme de ce qu’ils savent faire le mieux : passer un compromis. Sans voir plus loin, convaincus une fois de plus que le pouvoir qu’ils expriment sera suffisant.
    ——————————————————————————————

    A mon humble avis ils,(les Banques qui les manipulent)savent très bien que rien n’échappe à la convoitise (c’est la religion d’une minorité active) et ou avez vous vus un compromis avec Sarkozy ?
    Mains dans la main ils nous dirigent sans concessions en étant certain de réussir leur Holdup .
    Personne les pousse à agir sauf leur intérêt personnel , être serviteur des banques
    est un job lucratif.
    Je vais ainsi continuer à lite votre billet qui interpelle….
    Merci

    1. nous dirigent sans concessions en étant certain de réussir leur Holdup .

      je le pense aussi, aucune raison de régler, réguler, réglementer, assainir …la phynance, quand elle vous permet de mettre en place un système privatisé ( soins, éducation, retraites), avec culpabilisation à la clef par rapport à notre gabegie bien connue ! =) après ce sera trop tard : tout sera tellement embrouillé à dessein, que personne ne pourra revenir en arrière …avec la crise économique, les pauvres ( en grand nombre ) seront morts ! = crime contre l’humanité, commis par des gens aux mains « propres » .
      RIP !

  11. L’argent manque et les Gouvernements n’hésitent pas a « piquer » dans les fonds de pension et de retraites comme vient de le faire la Hongrie et Sarkozy sur les retraites complémentaires, (caisses privées ARRCO et AGIRc en France) .Il faut arrêter d’urgence ce scandale.

  12. « manque de ressources » ?…

    je me demande si ce titre est bien choisi…
    cela dépend de la position sur laquelle on se situe…

    M. Leclerc, d’où parlez-vous, svp ?…

    j’espère que vous ne déplorez quand-même pas le fait qu’il n’y ait plus assez d’argent
    dans les poches des pauvres pour en virer, dans leurs poches, tant que souhaiteraient les riches…

  13. re Mr F Leclerc

    Deux points de vue se sont durement opposés durant ces dernières semaines, celui des politiques et celui des financiers.

    ********************************************************************

    Excusez moi svp,mais ou voyez vous cela ?

    1. Les désaccords sur la conduite à suivre sont publics, notamment ceux qui opposent la BCE à des chefs d’Etat et de gouvernement. Par ses préconisations appuyées, Jean-Claude Trichet ne s’est pas fait faute de le mettre en valeur.

      Le résumer sous la forme d’une opposition entre politiques et financiers revient à prendre en compte la place des uns et des autres. A rechercher les contradictions et les failles.

    2. Et….
      Il ne est pas venu à l’esprit que les comédiens-élus-autoimpuniteurs pourraient vouloir un soupçon de justice….???

      De l’enfoiré de buffet : « notre caste de riche est en train de gagner ».

      Et il a raison, le gars. Parfaitement. Il le prouve tous les jours en faisant une aumône de la moitié de sa richesse alors que la moitié est planquée dans les paradis.

    3. @ HP: dans Trichet, il y a riche
      dans Trichet, il y a même riche entouré de 2 T …. (d’oreiller, pour bien dormir)
      scuzez, Msieur-Dames, je me revendique de l’école Piotrienne, niveau débutant

    4. dans Trichet, il y a surtout triche… Et phonétiquement, jean-claude trichait… c’est assez révélateur

    1. votre étonnement est symptomatique de l’enfumage démocratique à travers des gents qui expliquent comment fonctionnent les marchés

    2. Les entreprises US virent du jour au lendemain : c’est leur système !
      voilà pourquoi on s’attaque sévèrement chez nous au Code du Travail depuis un moment, et qu’on va l’achever …(que les Prud’hommes sont en voie de disparition …), car il y avait ordre ( non dit ) de s’aligner sur les moeurs US, sur toute le ligne …d’ailleurs, la marquise a appris comment faire là-bas, sans état d’âme …[ l’UE, c’était une vaste blague ! ah, les naifs, un vrai bonheur ! ]
      Pas de GMT, sil vous plait : ils finiront de nous dépiauter …et nous refileront leur pécettes virtuelles pourries, celles qu’ils n’ont pas encore refilé à la Chine …]

  14. re Mr F leclerc

    voici ce que vous écrivez en fin de votre aimable message..
    ************************************************************
    C’est là que cela coince : les marchés manquent eux aussi d’une ressource, celle de régler leurs propres problèmes par eux-mêmes.
    **********************************************************
    De quels marchés parlez vous? et ensuite la planche à billets c’est au service de qui ?
    Sur que les problèmes des marchés sont très tristes…
    un dernier pour la route?

    1. Si, et en plus ça résoudrait un paquet de problèmes car ça mettrait fin à l’Internationale Capitaliste.

      Mais c’est justement ce que ne veulent ni les financiers ni les politiques, qui sont dans le même bateau, contrairement à ce que semble croire l’auteur.

  15. Merci Arnaud pour « L’esprit Public » sur France Culture…Il semble que le cadre et le contenant Europe soit possible…Reste que le contenu est à reconstruire entièrement…Et alors là il y a du travail.

  16. « Dans le cours de cette histoire, le Portugal n’est pas un véritable enjeu, l’Espagne si. De par sa dimension et les moyens qui seraient nécessaires à son sauvetage. Le sort des deux peut-il toutefois être dissocié ? Le mal espagnol est rampant et ne fait que progresser, alimenté par le lent épanchement de sa bulle immobilière. Car c’est l’une des caractéristiques de ce type de bulle que d’inexorablement entraîner par son ruissellement ceux qui l’ont financée dans le gouffre de leurs pertes. C’est donc une simple question de temps, une course de vitesse – de lenteur, vaudrait-il mieux dire – étant engagée entre la mise en place d’un nouveau dispositif financier européen, prévu pour début 2013 si tout va bien, et l’éclatement de ce nouvel anévrisme. »

    Malgré les efforts de Merkel et Sarko pour que l’Espagne ne fasse pas faillite on voit mal comment elle pourrait l’éviter dans les prochains mois:

    Les remboursements de l’Espagne en 2011. Ou quand une image vaut mieux que mille mots:
    http://www.tesoro.es/doc/SP/home/estadistica/26.pdf

    « Banques et Caisses d’épargne affrontent des remboursements de 97 Mds € en 2011, un 20 % de moins que l’Etat ».
    http://www.cotizalia.com/noticias/bancos-cajas-afrontan-vencimientos-deuda-97506-20101228-63055.html

    « Selon Moody’s les banques espagnoles n’ont reconnu que la moitié de leurs pertes » (88 Mds € sur 176 Mds €).
    http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/noticias/2670555/12/10/La-banca-espanola-solo-ha-reconocido-la-mitad-de-sus-perdidas-segun-Moodys.html

    Sur la situation catastrophique de l’Espagne à tous les niveaux (État, régions, villes):
    http://www.lacartadelabolsa.com/index.php/leer/articulo/madrid_la_punta_del_iceberg_los_bancos_cobraran_y_los_demas/

    http://www.cotizalia.com/disparate-economico/economia-cuarto-trimestre-20101213-4550.html

    http://www.lacartadelabolsa.com/index.php/leer/articulo/affaire/

    Les grandes entreprises espagnoles contre les nouvelles normes comptables, qui augmenteraient leur dette de 10 Mds €
    http://www.expansion.com/2010/12/18/empresas/1292629270.html
    et
    http://www.expansion.com/2010/11/14/empresas/1289773172.html

  17. hors sujet je sais
    pour motiver les gens ils faut des slogans

    je vous propose donc

    USAGER USÉ PAR L’USAGE DES USURIERS

  18. encore une couche de peinture pour une situation inextricable, toujours pour les mêmes raisons:
    la dette ne peut jamais diminuer en régime capitaliste, car elle est le strict corollaire de la concentration des fortunes. Elles peuvent passer des épaules privées vers des publiques et vice versa, mais jamais reculer.
    D’où le nécessité des restructurations à venir, en clair, la déclaration de certains défauts de paiement reconnue. Mais cela amènera à des retraits de fonds restreignant les capacités de financement de l’édifice.
    Il n’y a, sans changement de type de monnaie, aucune possibilité de solution.
    Mais j’arrête, car je prêche dans le désert.

    1. Mais non , mais non !

      Dans ce soit disant désert , il y a déjà trois bivouacs :

      PSDJ

      Schizosophie

      Johannes Finckh

      sans compter le capitalisme agonisant

      et des marchands en risque de se retrouver sans marché

      et une nouvelle Marseillaise pour traverser le désert : « Marchons , marchons …. »

    2. @M:

      Quand le capitalisme aura fini d’agoniser seul ou achevé , il restera le désert et la nécessité de marcher ( de marché , ça se discute ) .

      @ Johannes Finckh :

      PSDJ pour Pierre Sarton du Jonchay ( ou de la jonchaie ?)

      Schizosophie est le pseudonyme d’un commentateur qu’il m’est arrivé de surnommer Méphistophélès , et qui a une acuité de jugement et d’expression digne du fil de l’épée de D’Artagnan quand il est Schizo ,ou de sa fille …quand il est Sophie .

      Si je vous ai cité tous les trois , c’est que je vous ai ressenti comme de « vrais  » solitaires faits pour le désert sans y désespèrer et capables de toutes les oasis . Votre découverte étonnée des deux autres nommés me confirme d’ailleurs , en ce qui vous concerne , que je ne me suis pas trompé .

    3. Histoire de filer la métaphore, juste pour rire, ni cherchez pas de who’s who.

      Ventura : Ouais, je sais, je sais, je me suis peut-être un peu écarté de la route. N’empêche que je vous ai quand même sortis d’un drôle de pétrin, non ? Je vous garantis qu’on sera à El Alamein la nuit prochaine et dans nos plumards.
      Biraud : Si vous continuez sur votre route, brigadier, et si mon relevé est correct, nous n’allons plus à El Alamein mais sur le cap de Bonne Espérance.
      Aznavour : Et ça porte des galons !
      Ventura : Si tu les veux ! On s’est écarté de combien ?
      Biraud : Oh, remarquez, je disais le Cap de Bonne Espérance pour ne pas vous vexer. En réalité nous fonçons vers le Pôle Sud.

    4. @Schizosophie :

      En me souvenant que c’est Sophie Marceau qui tenait le rôle de la fille de D’Artagnan , je me découvre un don divinatoire !

      @Philippe MEONI :

       » nouvelle monnaie adossée à du réel palpable « .

      ça fait au moins trois notions ( concepts , valeurs …?) à définir de façon aceptée par tous ( ou au moins une forte majorité chère à Paul Jorion et sans doute une …majorité d’entre nous ) :

      – adossée

      – réel

      – palpable

      si vous voulez réellement palper votre monnaie sans vous mettre tout le monde à dos .

    5. il restera le désert et la nécessité de marcher ( de marché , ça se discute ) .

      soit, marchons ! car, d’une façon ou d’une autre, il le faudra bien …
      tout est à reconstruire …

  19. N’oublions pas 2 choses :
    les banques européennes doivent se recapitaliser en Europe parce qu’elle n’ont pas été autorisées a pratiquer le Mark to Fantasy comme leur consoeurs américaines qui ont abandonnées le mark to market avec le « FAS 157 »

    d’autre part, si je ne m’abuse, l’Islande après avoir refusé de soumettre au dictat du marché s’en tire plutôt bien !
    Donc le « pouvoir » du marché n’est que le pouvoir qu’on lui octroie.

    1. L’Islande va devoir faire face à une multitude de procès destinés à la forcer à rembourser ses créanciers.
      Hors, même avec 320 000 personnes pêchant une tonne de poisson par mois, ça risque de durer…(rien que les 5 milliards du FMI étaient une « avance »)

      Et …. le temps, c’est de l’argent. Surtout pour un financier.

      Sachant que vu la dégradation de la situation un peu partout sur terre, il semblerait qu’ils n’aient pas fait une si mauvaise opération que cela. Le temps travaille aussi pour eux car si c’est la foire générale, qui se souciera de ce qu’ils doivent.

      Pour info : les emprunts russes d’avant la révolution bolchévique sont toujours l’objet de procédures judiciaires.
      Un prêteur a la dent dure si l’on touche à son grisbi.

  20. La seule alternative crédible au capitalisme/libéralisme s’est cassée la gueule en 1991, usée par la compétition militaire avec les US , bouffée par la médiocrité et la corruption de ses élites . Ce n’est pas demain qu’on va en voir une nouvelle surgir. La crise actuelle n’est ni financière ni économique, elle est politique. Certaines « alternatives » existent quelque part, du côté de la « gouvernance mondiale », elles attendent que la situation se soit suffisamment dégradée. Si comme moi on n’aime pas, il ne reste comme seule alternative pour l’Europe que l’alliance avec la Russie et la mise au placard des atlantistes. Seule une alliance avec la Russie permettra à l’Europe de perdurer dans sa forme politique et économique actuelle, il n’y a rien à attendre des US. Sinon c’est parti pour une décennie ou deux d’austérité mal partagée, les peuples occupés à souffrir et lutter pour des conditions minimales de vie pendant que la science-fiction se met peu à peu en place. 50 ans après les premiers avertissements, c’est finalement très peu. En attendant, prenons soin de nous et de nos proches.

    1. Les Russes que je connais et qui ont vécu en Union soviétique donneraient beaucoup pour que ce temps ne revienne jamais. Tous les sondages réalisés en Fédération de Russie depuis 1991 montrent que, malgré la (petite) vague de nostalgie qui se renforce avec le temps (cette tendance si humaine de toujours idéaliser ce qui n’est plus), une grosse majorité des Russes refuse l’idée d’un retour à l’URSS (comme si cela était possible..).

    2. Ando… Attention aux opinions « orientées ».
      Ceux qui regrettent l’Union Soviétique ne pouvaient pas répondre au sondage : ils étaient trop cuités à la vodka.
      (la Russie remporte la médaille olympique de décès par alcool…)(Bretons battus, ce qui est déjà en soi un record)(et n’oublions pas que dieu a inventé l’alcool pour éviter que les Bretons ne conquièrent la planète 😉 )

    3. qui ont vécu en Union soviétique donneraient beaucoup pour que ce temps ne revienne jamais.

      en France – quoique les étatsuniens nous trouvent « communistes » ( !!), et veulent qu’il n’y ait plus ici, que deux alternatives : la presqu’extrême-droite et l’extrême droite, tout comme chez eux …- nous avons toujours eu un mélange plus harmonieux ….

      nos communistes, n’en déplaisent à ceux qui ne connaissent pas l’Histoire, en France, ont lutté pour plus de justice sociale, ouvriers y ayant laissé leur peau, ce qui a été ensuite « utile » pour tout le monde : les acquis sociaux ne sont pas tombés du ciel …et ont combattu dans la résistance, y laissant bien des leurs – leur sens de l’organisation et de la solidarité ayant certainement bien aidé à constituer des réseaux efficaces …(exemple, et non des moindre : Jean-Pierre Vernant …, qui, étant par le suite en désaccord, et étant un homme libre, a quitté l’organisation) …il me parait profondément injuste d’ignorer cela ! ( et, je ne suis pas de culture communiste ) : là aussi, il y a eu exception française [ car la mémoire des luttes de notre propre Pays est là : nous avons une histoire singulière ]…

      actuellement, le décryptage de l’horreur réelle du système bureaucratique et pyramidal, est là .
      personne ne le nie .

      mais, que pensez de ceux qui oublient de voir l’horreur des dictatures fascistes en Amérique du Sud, par ex. : un poids , deux mesures :
      « …En 1954, le général Stroessner s’empare du pouvoir au Paraguay et met en place une dictature personnelle qui dure jusqu’en 1989. Au moment où les régimes militaires, au nom de la sécurité nationale, se multiplient en Amérique du Sud, Alfredo Stroessner devient un ardent champion de l’anticommunisme, renforce la répression et cherche à resserrer les liens entre son pays et les États-Unis. Le Paraguay rejoint le système Condor – qui organise la collaboration des dictatures d’Amérique du Sud pour l’élimination de leurs opposants – mis en œuvre par ses voisins du Cône sud. Les archives découvertes à Asunción constituent l’une des principales sources d’informations sur le système Condor longtemps resté secret. Il s’agit dans cet article d’expliquer le fonctionnement du système et le rôle spécifique que tient le Paraguay dans la mise en œuvre d’une répression internationale… »
      http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=VING_105_0033
      et que pensez de l’absence de réaction, face à la LLOPSI, dans notre pays :
      est-ce que cela ne nous rappelle pas un (excellent) film : » La vie des autres »
      http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=111643.html
      La surveillance de tous et chacun, l’ambiance paranoiaque, sont bien les mêmes, au fond …

      Les citoyens, assemblées de citoyens, doivent, quelque soit le régime, pouvoir avoir accès à ce qui se décide, et avoir un pouvoir de renvoi de ce qui est inique, opaque, trouble, anti-démocratique …[ex. Lobbies et UE …l’absence de contre-pouvoir, la Loi imposée et caviardée, le Parlement croupion ……]

  21. Dostoievski n’a jamais cru que l’encyclopédie remplacerait avantageusement la bible, et la science la religion. Et je crois que nous vivons la fin du nihilisme inclus dans le programme de la « religion drapeautique » comme dirait Céline en parlant de 1789 … Comme tout le monde l’a noté, sans religion, pas de morale, si l’on veux bien penser cette proposition jusqu’au bout en écartant toutes les tentatives de reconstruction d’une morale athée telle que l’existentialisme, mai 68, le positivisme, etc.

    p 126, Carnets : La France porte une idée – le communisme. Elle a été trompée par le christianisme, elle a été épuisée et elle l’a repoussé, après avoir repoussé les conquérants. Maintenant, elle veut décider elle-même et veut partager. Mais il est impossible de partager, sinon de s’organiser de façon rationnelle, scientifique et philanthropique, en s’aimant les uns les autres, en travaillant et en vivant les uns pour les autres, et en étant forts les uns grâce aux autres. Bref, la même église, la même religion, le même temple, mais sans le Christ. Ils ont seulement oubliés que tout cela est une utopie. Ils ne savent pas si le pain suffit. Scientifiquement, sans religion – mais l’homme ne voudra pas échanger ses contraintes pour du pain, il n’est pas possible d’imaginer la solution.

    La fin est confuse, mais il a le mérite d’éclairer notre état, et comme l’a dit Aristote, si l’amitié régnait partout, les lois seraient inutiles.

    p 116 :

    La famille est sacrée, mais la pitié et la justice sont aussi sacrées que la famille, et si les choses étaient telles que la famille dût être impitoyable, la famille ne vaudrait pas la peine d’exister…

    Bon c’est confus, tant pis.

    Une autre idée me venait, à savoir que l’état de nature n’a jamais existé : On a noté aussi que Hobbes était en avance sur son temps, où régnait une économie administrée mais qu’il décrivait très bien le modèle capitaliste à venir, ou chacun était animé d’un mobile égoiste, d’un momentum solipciste.. en effet, – ce qui replace l’état de nature devant la civilisation et non avant elle.

    L’homme préhistorique était entièrement corseté (son esprit) par la « religion » qui était la totalité de sa pensée. L’individu n’existait pas, n’existe pas avant la Renaissance et donc l’état de nature n’existait pas avant. C’est une fiction, la violence a toujours été le monopole du pouvoir symbolique du chef, des mages, grands prêtres etc.

    L’état de nature, nous y sommes en fait, à peu près, nous risquons plus que jamais d’y tomber entièrement, et ce n’est pas un état du passé mais un stade présent. La passé n’a jamais été archaïque, il était ordonné. Je fais partir les commencements de l’ordre. La civilisation pose la question de la liberté et donc du désordre. Et contre cet aléa qui comprend la perte du collectifs, – Dostoievski imaginait cet idéal d’amour chrétien, qui n’est pas tout à fait un vain mot, car ce n’est pas pour rien que la communisme a pris à l’Est, il dit aussi que le communisme est une idée chrétienne…

    Ceci pour faire la liste de tout ce que nous avons perdu ! Donc sans religion, sans morale et sans amitié, hm..

    1. Je doute quand même fort que la religion était plus souhaitable. Je dirais que la seule chose qui diffère, c’est qu’avec comme autorité, l’Etat, la sanction n’est plus certaine. Il y a toujours le moyen, ou au moins l’espoir, d’y échapper. Alors que le divin est omniscient, la sanction certaine, et la peur est en conséquence plus élevée.

      La religion est dès lors probablement plus efficace à imposer une certaine morale. Mais plus souhaitable, j’en doute. La morale est-elle encore morale lorsque celui qui la suit ne le fait que par crainte d’être châtié ?

      Pour qu’il y ait véritablement une morale à l’échelle de la société, il faut inévitablement une volonté de se comporter conformément à la morale à l’échelle de la société. On en est loin. Le maître mot aujourd’hui est « liberté », compris seulement dans sa composante auto-centrée. Si la liberté est un droit, elle emporte nécessairement obligation de prendre en compte celle des autres, et cette composante est largement mise aux oubliettes, parce que « trop dure » à respecter.

      Si, par exemple, personnellement je vois les financiers comme agissant hors de toute morale, ce n’est pas tellement parce qu’ils agissent dans leur intérêt propre. C’est surtout parce qu’ils agissent sans aucune considération de l’intérêt d’autrui, et agissent de facto bien trop souvent contre l’intérêt d’autrui, presque par nature de l’activité.

      La voie morale implique nécessairement des sacrifices, mais qui, peut-être paradoxalement, n’en sont plus pour celui qui est déjà vertueux. Toute la question est de savoir comment passer du point A ou point B. Et la peur n’est pas une option.

    2. La religion n’a pas disparu… C’est juste un nouveau dogme qui est apparu : L’europe à tout prix…

    3. Hhmm…

      Il est vrai que la méthode est plus soft que les guerres de religion, maintenant : on fait mourir de pauvreté sans faire couler le sang.

      Belle évolution de l’hypocrisie humaine.

      Je vais encore me faire traiter d’amer… Qu’on voit danser, le loong des golfes clairs…

      Une chose me « rassure » néanmoins : il y a de plus en plus de Bretons qui apprécient d’aller voir la mer démontée tant le spectacle nous fait sentir sa force, sa beauté et nous permet de nous re-situer à notre petite place bien réelle.

    4. @Vincent :tu ecris :
      ////Je doute quand même fort que la religion était plus souhaitable. Je dirais que la seule chose qui diffère, c’est qu’avec comme autorité, l’Etat, la sanction n’est plus certaine. Il y a toujours le moyen, ou au moins l’espoir, d’y échapper. Alors que le divin est omniscient, la sanction certaine, et la peur est en conséquence plus élevée.///
      C’est marrant , parce que c’est le contraire de ce qu’écris EPICURE (je crois): «  »Je préfère croire aux dieux qu’aux Physiciens , parce qu’avec les dieux on peut changer mon avenir par des offrandes etc … (de mémoire) ..tandis qu’avec les physiciens il est inéluctable «  » »……….Joli texte sur le déterminisme , non ?
      Ceci dit , je tiens les morales religieuses pour une récup /squatt tardif des rites millénaires . Ces Rites (Goffman /K.Lorenz) s’étant substitués a l’agressivité intra-spcifique pour autoriser la socialisation de l’animal (non encore humain)….. Les rites sont inconscients ou peu conscients , mais souvent peu « logiques » en premiere etude ….L’émergence de l’intelligence a necessité des explications « rationnelles » ou irrationnelles …et une zone de pouvoir est toujours bonne a prendre ds une structure hierarchisée.
      En plus court , on peut soutenir la thèse que rites ou morales religieuses, sont des « memoires » lointaines longuement rodées , essayées aux bancs d’essais les plus rudes (famines , guerres , eres glaciaires …) dont la rigidité doit présenter un interet pour la civilisation ou l’espece .

  22. « Ils nous dénigrent, les escrocs nous dénigrent, alors qu’il n’y a qu’une différence, ils volent les pauvres sous couvert de la loi, alors que nous volons les riches sous la seule protection de notre courage. »

    Le pirate Bellamy à son procès en 1720

  23. Hervé Novelli : Le « lou ravi » de l’ultra libéralisme is back ! Hervé Novelli, au nom de l’UMP demande la suppression des « allégements de charges sur les bas salaires liés aux 35H00 », en échange d’une « fluidité du droit social pour les entreprises  » Devinez qui seraient les perdants ?

    http://www.marianne2.fr/SlovarMarianne/Herve-Novelli-Le-lou-ravi-de-l-ultra-liberalisme-is-back-_a147.html

    Laurent Pinsolle se penche sur la proposition d’émettre des euro-obligations au sein de la zone euro pour sauver la monnaie unique. Le blogueur critique la proposition des «eurocrates», selon lui, ridicule.

    http://www.marianne2.fr/L-illusion-des-euro-obligations_a201078.html

    Résultat, les eurocrates continuent à essayer de construire leur château de cartes fédéraliste sans se rendre compte que leur construction est de plus en plus instable et impopulaire. Gageons que soit la colère des peuples, soit le jugement des marchés, qu’ils ont rendu tout puissants, le fera s’effondrer sous peu.

    http://www.marianne2.fr/sarkofrance/Crise-comment-Sarkozy-et-Cope-veulent-reecrire-l-histoire_a302.html

    http://www.marianne2.fr/Chomage-le-pire-est-a-venir-pour-les-ouvriers_a201090.html

    1. Dissy…

      L’attaque de la Livre par Soros en 1993.. ça te dit quelque chose..???

      Au plus une monnaie est utilisée par un nombre important de CONsommateurs, au moins elle est attaquable.

      Si tu oublies volontairement tous les accords entre pays qui se sont accélérés depuis l’après-Lehman, tu ferais preuve d’une belle hypocrisie.
      De même que si la Chine a plaidé pour un attachement universel des devises par un panier, ce n’est pas pour rien.

      Maintenant, si tu es anti-Europe, expliques-moi à quelle devise importante tu raccrocherais ton nostalgique « Franc ».
      Au dollar, à l’Euro, ou … « rien »..???
      (conseil : fais attention, le raccrochement à l’or est risqué, ces temps-ci 😉 )

    2. Mais, si la zone euro fait « boum » …avec retour aux devises nationales, certes , ça va tanguer …
      mais, est-ce que cela ne permettrait pas de remettre l’Europe à l’endroit : sortie de la tutelle zuesse et des lobbies, reconstruction démocratique du « machin », pour les Pays le souhaitant, avec un vrai Parlement, et des citoyens : citoyens, car partout, débats organisés, états généraux, pour créer un lieu vivable …
      et par dessus l’ensemble, une monnaie commune .
      N’est-ce pas le point de vue de l’Hôte et de ses Invités-cherchant … ?

      Ah bon, j’ai encore rien compris ?

  24. A propos de l’Italie :

    – Emprunt à 6 mois :

    Le 26 octobre 2010, l’Italie avait lancé un emprunt à 6 mois. L’Italie avait dû payer un taux d’intérêt de 1,203 %.
    Un mois plus tard, le 25 novembre 2010, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 1,483 %.
    Un mois plus tard, mercredi 29 décembre, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 1,698 % !

    – Emprunt à 2 ans :

    Le 26 octobre 2010, l’Italie avait lancé un emprunt à 2 ans. L’Italie avait dû payer un taux d’intérêt de 1,767 %.
    Un mois plus tard, le 25 novembre 2010, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 2,307 %.
    Un mois plus tard, mercredi 29 décembre, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 2,937 % !

    Boursorama

    Conclusion : plus les jours passent, plus l’Italie emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

    Plus les jours passent, plus l’Italie se surendette.

    Plus les jours passent, plus l’Italie se rapproche du défaut de paiement.

    1. Salut, souverainiste.

      As-tu lu les dernières nouvelles sur les réserves du FMI…???
      Et bien tu verras qu’aucun pays européen ne va faire faillite.

      D’ailleurs, il n’a pas le droit. 🙂

    2. C’est comme les Français en 1789.

      En 1789, les Français n’ont pas fait la révolution.

      D’ailleurs, ils n’avaient pas le droit.

    3. Le ‘droit’ cela se prend….cela ne sera même pas nécessaire le ponzi Eurocrate s’écroulera bien tout seul …comme une certaine URSS…

  25. Oui c’est bien beau de parler finance, mais quand les dirigeants refusent d’entrer dans une politique d’augmentation des salaires, faut pas s’étonner que les consommateurs ne consomment plus, que les banques n’ont plus d’argent dans les caisses (les clients n’en ont pas dans leur compte), que l’industrie s’effondre faute de commandes (car toujours pas de reprise)… On paye 20 années de mauvaises répartition des richesses. Relancer la consommation c’est pas donner à ceux qui ont déjà des millions… Bouclier Fiscal…

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