L'actualité de la crise : LE NOYAU DUR DES IRRÉDUCTIBLES, par François Leclerc

Billet invité.

Sans manier l’emphase, un épisode important de l’Histoire se fait sous nos yeux, nous emportant nous ne savons pas où. La Crise – qui mérite également sa majuscule – dévoile progressivement les contradictions auxquelles le capitalisme financier se heurte, après avoir implosé. Sans que celui-ci ne parvienne à dénicher sa porte de secours, ni qu’une perspective suffisamment affirmée et partagée n’indique une autre voie pouvant s’y substituer.

La Crise n’emprunte pas des parcours identiques en Europe, aux USA et aux Japon, mais tous ont en commun de ne déboucher sur rien. Les Européens ne savent pas comment démêler le nœud financier qu’ils ont serré en liant très étroitement leur dette publique et privée. Les Américains menacent de rejoindre le Japon dans la trappe à liquidité – quand l’augmentation de la masse monétaire par les banques centrales ne génère plus de relance économique – dont ce dernier ne parvient pas à sortir depuis plus d’une décennie.

Vient s’ajouter, dans le monde nouveau des puissances émergentes, la montée de la bulle financière et de l’inflation chinoise, toujours pas maîtrisées malgré les efforts, aux effets sociaux inquiétants, résultant des énormes injections de liquidité destinées à suppléer à la diminution de la croissance et demande occidentales.

Le monde est en crise : cet énoncé devenu banal, auquel on s’accoutume, va finir par accréditer que ce nouveau mode d’existence est la règle avec laquelle il faut désormais vivre. C’est bien là le danger.

L’Europe en est actuellement le catalyseur le plus en pointe. Elément faible du dispositif non seulement en raison des imperfections et limites de son union, mais aussi de l’exacerbation de la lutte pour l’accès au capital, cette denrée qui s’y révèle relativement peu disponible alors que les besoins de ses secteurs privés et publics sont immenses. C’est là où se concentrent les tensions, arrivé le moment où il va falloir régler l’addition. Là où l’Histoire à nouveau se forge, bien que la région semble être condamnée au déclin, dans un rôle de victime consentante toute trouvée.

Après avoir longuement tergiversé, divisées et se raccrochant à des plans aussi vite dépassés que mis en place, les autorités européennes vont se rabattre sur le plus petit dénominateur commun afin de tenter de faire front. Accouchant péniblement, et dans ses très grandes lignes uniquement, d’un nouveau dispositif de stabilisation financière qu’ils vont devoir affûter. Il devrait y être ajouté monétaire, pour ne pas se voiler la face comme elles l’affectionnent.

Comme toujours en Europe, cela a commencé par une interrogation institutionnelle, à propos de la révision nécessaire des Traités qui l’engagent et à modifier. Une procédure simplifiée, heureusement trouvée, permettra de faire l’économie d’un débat général et de consultations – dans les parlements ou les pays – qui ne pourraient être affrontés sans dommages et intérêts.

D’une voix assourdie et avec d’infinies précautions, la terrible hypothèse d’un partage de l’addition est désormais évoquée, afin que les fonds publics ne soient pas seuls mis à contribution, nous y voilà ! Non sans remous et réactions de la part de ceux qui prédisent que c’est folie et contribuent ainsi à attiser le feu sacré qu’alimentent les marchés.

Devançant une nouvelle réunion européenne, dont l’objectif est de décider du lancement de ce nouveau dispositif pour 2013, Jürgen Stark – l’un des six membres du directoire de la BCE – vient de déployer sa bannière afin de regrouper derrière elle les tenants de la plus stricte orthodoxie, afin de faire barrage aux hérétiques.

« C’est aux responsables politiques de régler la crise de la dette souveraine et non pas à la banque centrale » débute-t-il à l’occasion d’une interview au quotidien grec To Vima, dont le texte anglais a été communiqué à l’avance aux agences de presse afin de lui donner le maximum de retentissement. Rejetant les suggestions selon lesquelles la BCE devrait élargir sa mission, Jürgen Stark réplique : « Ce que vous demandez, c’est une plus forte inflation. (….) Nous avons le mandat clair de maintenir la stabilité des prix. Demander la poursuite d’autres objectifs, serait trop charger la barque de la BCE ».

Les faucons freinent autant qu’ils le peuvent la logique les entraînant à davantage intervenir sur le marché des obligations d’Etat. « Nous n’avons pas la responsabilité de la politique fiscale » rétorque-t-il pour y faire obstacle, oubliant que son président ne cesse d’intervenir à ce propos. A Madrid, ce dernier déclarait vendredi dernier : « Dans tous les pays, les réformes structurelles sont essentielles, non seulement pour consolider la position financière mais aussi pour élever le potentiel de croissance ».

Sur l’autre sujet brûlant du moment, la résorption de la dette publique – car la simple existence de la dette privée semble pour lui impensable – Jürgen Stark se réfugie derrière des « standards internationaux », en ces temps où rien pourtant ne fonctionne plus en accord avec eux. « Il est important de souligner, si l’on considère la participation des créanciers du secteur privé, que celle-ci devrait être en ligne avec les standards internationaux généralement admis, et en particulier avec ceux du FMI » répond-il. Cette ligne de défense apparaissant bien fragile, surtout si l’on se rappelle que d’importants membres de la BCE, l’Autrichien Ewald Nowotny et l’Allemand Axel Weber, ont la semaine dernière exprimé la nécessité d’une telle participation. Le ver est dans le fruit à la BCE.

Pour parfaire dans l’intransigeance, le gardien du temple s’oppose à toute perspective d’émission d’euro-obligations, qui a des partisans puissants malgré le veto franco-allemand. « Baisser artificiellement les taux d’intérêt découragerait les gouvernements [de réduire leurs déficits], et doit être proscrit (…) Les euro-obligations ne régleront pas les problèmes structuraux auxquels font face quelques pays ». On ne saurait mieux occulter la réalité de l’étroite interconnection de la dette publique et privée globale.

Puis, il critique le compromis franco-allemand ayant abouti à ce que d’éventuels pénalités des fautifs soient « semi-automatiques », au lieu de l’être totalement. Enfin, il assène pour conclure que si la « gouvernance économique » était rigoureuse et les règles à suivre suffisamment dures, il ne serait même pas nécessaire de disposer d’un mécanisme permanente de sauvetage.

Cette édifiante interview illustre la rigidité absolue et la totale absence de réalisme avec lesquelles la crise européenne est appréhendée. Non sans rapport avec la poursuite des paris financiers par les mégabanques, ainsi qu’avec leur refus déterminé de toute nouvelle règle les bridant ou imposant des coussins financiers de protection plus étoffés.

Parmi ses nombreuses merveilles, la Crise aura révélé l’existence d’un camp des durs, prêts à tout sauf à affronter leur déchéance, qui voient dans les pays émergents et l’ouverture accrue de leurs marchés financiers de nouveaux terrains de jeu. Attendant également l’élargissement du marché du carbone sous les auspices de la Banque Mondiale, suite à la conférence de Cancun qui vient de se conclure. Pour progressivement déserter les gisements en voie d’épuisement et moins facilement exploitables des marchés occidentaux de la dette.

Cet irréductible et puissant noyau là ne bénéficie plus de la stricte opacité et discrétion qu’il affectionne. Condition nécessaire, mais pas encore suffisante, pour qu’apparaisse une dynamique qui contrarie la sienne.

108 réponses sur “L'actualité de la crise : LE NOYAU DUR DES IRRÉDUCTIBLES, par François Leclerc”

    1. « comment empêcher l’autre de vivre, pour que ça va mieux avec moi! »
      Oui, Peter. Nous en sommes là…

      Un individualisme local pour un désordre mondial. Soit, une mondialité à jeter.

      Cela fait un paquet de temps que je rabâche le coup du balancier avec amortissement qui m’a bien fait suer dans mes études.
      Mais comme je l’ai vu appliquer partout, finalement, je ne regrette pas complètement d’avoir appris.

    2. @ Yvan,

      Je ne sais pas si le mondialité est à jeter!?

      Tous depend à le context qui nous donner à cette mondialité!

      Mais c’est vrai on veut dominer l’autre pour « mieux vivre » et si l’homme était égale à l’autre être humain avec bien sur toutes nos différences?

      Je vois tu as bien compris avec les amortiseurs nécessaires pour notre balance locale et mondial! 😉 même individuel. Là je parle pour moi même!

  1. Il faudra qu’un jour quelqu’un sur ce site s’attèle à la tache pour nous expliquer comment en démocratie des gouvernements qui peuvent s’appuyer sur le peuple souverain se font continuellement imposé les quatre volontés de ces brigands de financiers spéculateurs !! Qu’on nous l’explique dans le détail, très concrètement, avec quelques cas d’école pour illustrer ce phénomène qui ne cesse de se répéter depuis des lustres sans que cela semble émouvoir plus que cela nos commentateurs ! Je sais bien que plus que jamais le cynisme est de mise, mais tout de même ! Comment se fait-il que jusque sur ce blogue on lit des remarques à ce propos marquées d’un flegme qui induirait presque à penser que ce serait être mauvais joueur que de s’indigner de ces pratiques qui pourtant ont de quoi étonner les citoyens lambda. Que des manoeuvres aient lieu dans la coulisse du pouvoir, chacun s’en doute. Mais que ces manoeuvres puissent advenir au vu et au su du public comme si c’était un mal nécessaire, voilà qui laisse perplexe !

    1. napoléon disait que la main qui donne est au dessus de la main qui commande.

      de nos jours, ils sont plus chiches : ils prêtent…mais restent au dessus.

      un ex concret : le zimbabwe 3000000% d’inflation : xtreme, certes…

      en france il y a les ecoles pour se rencontrer, puis les délégations… qd Bush demande à paulson ex directeur de la goldmansachs de prendre le ministère des finances(reconduit par obama…financement de campagne par la goldman oblige…^^), ou roosevelt (je crois) qui demande à joe kennedy, grand spéculateur de régler le pb…

      eric laurent a écrit un bouquin sur ces échanges de bons procédés ‘la face cachée (comme tout ses livres^^) des banques »

    2. Hhmm.. Pascal. Soyons fair-play. Et voyons tout simplement que la propagande officielle se fait simplement contrecarrée par le net. Point.

      TU es au courant par la rencontre de l’ordinateur, le blogapaul et.. toi. Nous aussi, notes.
      Sinon, personne n’aurait su précisément pourquoi les prix étaient multipliés par 5 en un an…
      Wikileaks et Cantonna n’aurait même pas pu exister, te dire..

      Mais je te rassure :
      – les plus grands pays (et un paquet de petits) ont très fortement renforcé leur sécurité intérieure depuis début 2009
      – les manifestations sont tellement fréquentes dans tous les pays que la France aurait dû déposer un brevet dessus, nous serions tous devenus milliardaires. (là, on finit par se demander OU il n’y a pas de manifs.)
      – 47 milliardaires américains ont créé un mouvement de « don » de la moitié de leur fortune car ils ont l’air de craindre pour leurs fesses…

      Alors, oui. Il y a de quoi être révolté. Mais par quoi..???
      Le fait qu’ils le fassent ou que nous le sachions..???

    3. Tè.. comme disait le copain de ma grand-mère : regardes ici Guignol en action :
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/12/12/de-nouvelles-chutes-de-neige-arrivent-le-gouvernement-se-prepare_1452469_3224.html
      Les « responsables » vont bientôt avoir plus peur des chutes de neige que des manifs anti-recul-de-retraite.

      C’est pas beau, ça..??
      Mais c’est le cas pour TOUS les dirigeants de la planète : nous n’avons plus le monopole du pire. Ils sont terrorisés de la moindre contestation.

      Bizarre. Vous avez dit bizarre..???

    4. Il y a une réponse simple : nous ne sommes pas dans une démocratie mais seulement dans un simulacre où l’idéologie de la démocratie n’est que la liberté dictatoriale du marché.

    5. @ Pascal

      Il faudra qu’un jour quelqu’un sur ce site s’attelle à la tâche pour nous expliquer comment, en démocratie, des gouvernements se font continuellement imposer les quatre volontés de ces brigands financiers spéculateurs ! (…) sans que cela semble émouvoir plus que cela les commentateurs ! Comment se fait-il que, jusque sur ce blog, on lise des remarques marquées d’un flegme qui induirait presque à penser que ce serait être mauvais joueur que de s’indigner de ces pratiques qui pourtant ont de quoi étonner le citoyen lambda. Voilà qui laisse perplexe !

      Consultant ce site régulièrement, je crois pouvoir vous répondre qu’on s’y indigne et, mieux, élabore quelque réponse possible. Revenez lire, vous informer aussi, ici, plus souvent. Cordialement.

    6. @ VB,

      Intéressantes ces explications et références au droit humaniste : dans quelle filiation vous inscrivez-vous ? il me semble, je suis prudent n’étant pas un connaisseur, que votre vision du droit fait écho à celle des Legendre et autre Supiot … Sinon, vers qui orienteriez-vous un quasi béotien comme moi désireux de découvrir et d’approfondir ce thème de l’humanisme dans le droit … Quelle(s) oeuvre(s) de référence ?

    7. @ Pascal,

      Le droit est un processus qui, en soi, est humaniste puisqu’il s’occupe de réguler le mode de vie en société : encore faut-il le considérer dans une continuité historique. Le moyen de déshumaniser le droit est de repartir de 0 en utilisant sa formalité sans plus s’occuper de son sens. C’est précisément ce que font ou prétendent faire les économistes : reformuler le droit, qui s’occupe de l’organisation de la vie en société, pour le faire fusionner avec les seules contraintes et intérêts de leur matière : transformer la notion de droit en règles utilitaristes. En arrière fond, cette méthode reste une technique, un moyen utilisé pour s’approprier et orienter dans un certain sens la vie en société. A l’inverse, le Droit se doit d’observer les grands phénomènes humains et de société pour, ensuite, trouver les moyens de les réguler le plus équitablement possible : la démarche strictement inverse de celle que nous connaissons depuis maintenant une quarantaine d’années.
      La démarche utilitariste du droit est au contraire très étrangère à la notion d’équité, seul le but recherché ayant une valeur = ce qui peut, malheureusement, être pris au sens figuré comme au sens propre, la valorisation marchande ayant envahi la relation humaine et sociale à un point jamais, à mon sens, égalé.

      Je ne vous citerai aucun nom car cette réflexion est le fruit de mon parcours personnel : une sorte de synthèse de mon éducation juridique. Il y a, en droit, de grands humanistes et de grands hommes mais la réflexion que je vous livre ne prétends nullement entrer dans une catégorie prédéterminée de penseurs. Au contraire, l’esprit critique, l’observation de mon temps et la comparaison avec celui d’hier guide mes pas. Nous sommes, je crois, à une époque où il devient important de pouvoir réfléchir par soi même, s’inspirer des grands auteurs mais ne pas se laisser phagocyter par eux : une époque historique de remise en cause des présupposés antérieurs ne permet pas vraiment, à mon sens, de s’inscrire dans une ligné préétablie.

      Bonne journée,

    8. à VB

      Avez-vous un site perso public … Les pistes de réflexions que vous évoquées me parlent et je me trouve qu’elles mériteraient un débat à part entière en un « lieu » dédié … Vraiment 🙂

    9. @ Pascal,

      Merci pour votre suggestion. Je n’y avais jamais pensé, mais peut-être serait-ce en effet une idée à mettre en oeuvre. A voir, peut-être dans les bonnes résolutions pour 2011 :-).

      Bonne soirée,

    1. Si c’est pour arriver à la conclusion que seule l’Allemagne dirige l’Europe, on pourrait le penser, oui…

    2. Je crois que c’est en Espagne que j’ai entendu pour la première fois cette expression:  » l’oligarchie « .

  2. http://blogs.lexpress.fr/attali/

    « ….Aujourd’hui, alors que, comme dans une avalanche, la taille des problèmes financiers ne cesse de grandir, les dirigeants ne s’occupent que de sauver les apparences, de gagner du temps, par mille et un expédients, en attendant un miracle…..

    ….Restent alors deux sorties de crises : l’inflation et/ou la guerre…. »

    Que choisit la BCE ?

    1. @ Yvan,

      Attali comme toi, moi et François vont durcir le noyau!

      Nous faissions partie de même principe/méchanisme! 😉

      Tous président de BCE, l’abri bureaucratique de tout le monde! 😛

    2. Restent alors deux sorties de crises : l’inflation et/ou la guerre.

      L’inflation permettrait de faire disparaitre une partie des dettes publiques et privées, et de remettre à niveau les bilans des banques. Elle est au bout de la route de la création monétaire illimitée d’aujourd’hui, mais elle ne viendra que lorsque l’on rencontrera la contrainte de rareté des capacités de production et des matières premières. On en est encore loin.

      La guerre permettrait de faire taire les protestations sociales, de faire travailler plus pour moins, de justifier la transformation de la dette publique en impôt, et de faire disparaitre des infrastructures, obligeant à les reconstruire.

      On a déjà vu cela plusieurs fois dans l’ Histoire. En particulier, la résolution de la crise des années 30 ne doit rien à Keynes et tout à l’entrée en guerre des Etats-Unis.

      Attali n’aime pas la guerre, on ne lui fera pas ce procès, mais cette façon qu’il a de lui trouver des vertus à la guerre comme une chose allant de soi, même si c’est pour qu’elle n’arrive pas, me semble un mauvais procédé, assez morbide à vrai dire. S’agissant de la résolution de la crise des années 30, tout faire reposer sur l’entrée des US dans la guerre est fallacieux. L’Etat providence qui fut progressivement mis en place n’avait pas ses principes dans la logique de guerre mais dans l’idée que ce sont les salariés qui font tourner l’économie en achetant les produits qu’ils fabriquent. C’est donc l’invention de la société de masse et de consommation qui sauva l’Amérique. Quand Attali dit que la guerre implique une reconstruction comme s’il s’agissait d’un cycle naturel, même économique, on est pas loin de Hayek et de sa destruction créatrice.
      Quant à faire taire les protestations sociales, faire travailler plus pour moins, la guerre économique qui sévit depuis trois décennies y suffit amplement.

      Je préfère de loin l’Attali plus pragmatique, analyste des tenants et aboutissants d’une situation en cours, quand il nous dit dans son dernier billet qu’il faut comprendre l’Allemagne et se faire comprendre d’elle afin qu’elle n’emprunte pas un chemin suicidaire si elle décidait de faire cavalier seul.

    3. @ Pierre-Yves

      Tiens, je n’avais pas saisi le même état d’esprit dans le billet d’Attali.

      Il serait plutôt une suite donnée à son livre « la crise, et après », dans lequel il indique les solutions qui lui paraissaient nécessaires pour en sortir (on peut ou non partager ses idées, mais elles permettent d’avancer dans notre propre réflexion).

      Bien entendu, rien de ce qu’il préconisait n’a été ne serait-ce qu’abordé, et le billet conclut un peu en ce sens : « vous n’avez pris aucune mesure, vous faites avancer les nations vers le gouffre sans même essayer quelque chose de valable, aujourd’hui nous en sommes à un point de non retour où seule les guerres pourront remettre le monde en état de marche ».

      Aurez vous raison (je l’espère) Attali tort ?
      Les guerres sont pour quelques allumés un opium aussi pur que l’argent pour d’autres allumés.
      Les Etats Unis et l’Europe laisseront ils leur région économiquement dévastée en laissant la Chine se développer avec tous les dangers que cela représente (je parle d’armement), laissant les territoires où se trouvent les ressources naturelles et les matières premières en leur possession ?

      Rien n’est moins sûr, et je crains que cette « crise » soit effectivement un argument massue pour en engranger quelques unes.

    4. Edith

      La guerre est toujours possible, ce n’est pas cela que je trouve discutable dans ce billet d’Attali.
      J’avais bien compris qu’il veut nous mettre en garde pour éviter le pire.
      Ce que je déplore c’est que pour envisager la possibilité de la guerre il avance des arguments qui reconduisent à une vision cyclique du capitalisme et économiste. AInsi il tend des perches aux jusqu’auboutistes du système et répand dans les médias l’idée diffuse que la guerre aurait après tout quelque rationalité. C’est le coté idéologue d’Attali lorsqu’il se met à faire de la prospective. Au lieu d’ouvrir des pistes de réflexion réellement nouvelles il projette sur l’avenir une amplification des tendances actuelles.

  3. C’est bien fâcheux, tout cela.
    Il n’empêche, quand la crise virera à la déflation comme au Japon et aux USA, il me semble acquis que la BCE arrosera d’euros, comme font les autres banques centrales, malgré les postures imbéciles de certains membres du directoire de la BCE…
    Au fond, nous sommes en train de mettre en pratique un nouveau paradigme monétaire sans même nous en rendre compte. C’est la « monnaie fragilisée », pas encore la « monnaie fondante », mais on s’en approche, sauf que les économistes n’ont rien compris, les banquiers centraux à peine plus.
    Les créanciers seront, en fin de compte, gavés de liquidités jusqu’à la nausée, et ils semblent se contenter de thésauriser; cela est bien facétieux.
    Sans doute nourrissent-ils aussi la spéculation et l’inflation des pays émergents jusqu’aux éclatements prochains de bulles dans ces pays.
    Après quoi, la crise frappant assez violemment ces pays dans un proche avenir, les capitaux reflueront massivement en occident comme c’est déjà le cas en Allemagne depuis l’Europe du Sud (et de l’Irlande) et face aux risques de ces pays contre lesquels les investisseurs allemands cherchent à se couvrir en réinvestissant en Allemagne.
    Quand ce reflux des capitaux sera plus étendu sur tous les pays occidentaux ou presque, il sera sûrement beaucoup plus difficile de maîtriser la forte inflation qui en résultera.
    Le nouveau » paradigme » ainsi inventé: la « monnaie fragilisée » et circulante par à-coups. Mieux que la thésaurisation, mais insuffisante pour une vraie relance générale.

    1. Ca pourrait être la bonne occasion de lancer le bricor (future monnaie mondiale de référence, née du commerce entre pays du BRIC, que l’on ne présente plus)?

  4. bonjour (re je crois^^)

    wiki : «  »Stark est le représentant d’une bonne vieille tradition Bundesbank « , a déclaré Jörg Krämer, chef économiste de HVB Group à Munich, cité dans le Herald Tribune International de Décembre 14, 2005. , second membre du conseil exécutif il en est sans doute le plus influent, après Jean-Claude Trichet .
    En ce qui concerne l’actuelle crise des crédits hypothécaires subprime Jürgen Stark a déclaré en août 2008 que «les banques en difficulté devraient être autorisés à disparaître du marché. »  » http://www.ecb.int/ecb/orga/decisions/html/cvstark.fr.html

    mr leclerc : vous êtes sur que ce « noyau dur » ne se différencie pas des autres « noyaux » en présence uniquement sur la façon de choisir sa cravate??
    à ma connaissance, la « tradition » de la bundes n’empêche rien de tout cela, au contraire… en fait, il est d’accord avec merkel (et sarkozy? faible allié pour eux) : que la bundes n’éponge pas derrière la bce les dettes des pays « en faillite »,non?
    refus du banquier de reconnaître qu’il a poussé le bouchon du crédit un peu n’importe comment…
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_centrale_europ%C3%A9enne#Historique_de_l.27institution_et_de_sa_doctrine
    http://www.wikiberal.org/wiki/index.php?title=Ordo-lib%C3%A9ralisme#Un_interventionnisme_conjoncturel

    résumons : d’un coté l' »on » demi-ménage les peuples (semi automaticité) tout en les tondants : sarko merkel.
    de l’autre l’on ménage les banques (bundes en tête) qui ne sont pas évoquées. stark au pire pour elles, s’installera une fiscalité européenne et des bon du trésor européen.

    il est compréhensible qu’il préfère la fiscalité locale comme solution, et qu’il subordonne à une fiscalité européenne l’intervention de la bce. in fine, c’est la destination… (seulement l’allemagne refuse de débourser (comme la france), et plus précisément, les banques de ces pays.) : une tutelle européenne sur les pays. en raccourci, la bundes (et qq autres peut être?) et la bce ont acheté des souverainetés nationales. elles étaient à vendre?!
    du coup, pourquoi ce cinéma? les négociations ne sont pas finies? ils ne sont juste pas d’accord sur le moment d’intervenir…et à force de montrer les peuples du doigt pour gagner du temps, ils vont finir par se discréditer eux même…

    l’union tourne à la farce tragique…

  5. Très juste. Plus que ça, même…
    Mais le noyau dur va croiser le casse-noix des marchés et là, ne restera que des débris de morceaux.
    Ou. Et si, imaginons…
    Retardement d’échéance(s) en espérant fortement que justement des alertes soient plus fortes ailleurs..
    Et non seulement en Chine, comme vous le signalez.
    Car les chômeurs US ne vont plus voir leur indemnités prolongées… à priori. Et que Clinton réussisse à convaincre son camps, il y a peu de chances.

    Bonne soirée à vous, Monsieur Leclerc.

  6. La crise économique actuelle caractérisée par les « problèmes » de la dette publique amène trois types de solutions pour sortir de cette impasse :

    1/ austérité ( coupe dans les dépenses publiques , hausse des prélèvements obligatoires, rigid…ités salariales pour restaurer la compétitivité prix )
    2 / inflation : en créant de l inflation on monétise de facto la dette publique. Conformément aux théories classiques l inflation d’origine monétaire serait créée par un accroissement de la masse monétaire par une augmentation de la taille du bilan de la banque centrale.
    Il faut voir si le gain de l’inflation est supérieur au cout de cette inflation.
    Je propose qu’on fasse un vrai audit la dessus car l inflation est systématiquement présentée comme le diable après l épisode des années 20 et la stagflation des années 70 alors qu’elle représente un moyen certain d épurer les finances publiques.
    3/ faire défaut : ca veut dire refuser purement et simplement de rembourser des échéances de dettes. Les conséquences seraient de créer un choc monétaire notamment sur la courbe des taux, un effondrement du taux de change. Une augmentation de l inflation importée et des conséquences erratiques.

    Voici donc les trois solutions qui s offrent a nous.

  7. Or, il est intéressant de noter que les deux dernières solutions nécessitent forcement d avoir en main la politique monétaire.
    Pour créer de l inflation, il faut augmenter la masse monétaire, pour faire défaut avec le choc que ca procure su…r.le taux de change et sur la courbe des taux il faut coupler le défaut avec une politique monétaire.
    Juridiquement, l’Europe nous interdit d utiliser le levier monétaire.
    Stratégiquement, l Allemagne y est fortement opposée pour des considérations psychanalytiques et aussi par rapport a son modèle de croissance base sur la causalité déficit extérieur / déficit public. (un excédent du commerce extérieur entraine un excèdent budgétaire)

    Ce qui fait que les marchés, l Europe politique nous impose à nous européens la première solution, à savoir l’austérité.
    Cette même austérité a un cout social certain. Pour les retraités qui voient leur pension allégée, pour les chômeurs qui voient leur pension coupée et pour l ensemble de la société qui voit la pression fiscale augmenter et les salaires réels baisser.
    Qui dit cout social dit évidemment cout politique.

    Le fait d’interdire la politique monétaire qui fait partie de l arsenal de la politique économique avec la politique budgétaire alourdit encore cette crise économique. N’empêche
    t elle pas la croissance économique de repartir ?

    Pourquoi les USA ont ils choisi de s’engager dans la voie 2, c est a dire recourir à l’inflation ?
    Nous avons nous autres europeens, une marge de manoeuvre beaucoup plus importante pour mener une politique monetaire.En effet, le taux d endettement des menages prives est beaucoup moins important que celui des menages americains qui explique pourquoi les americains se retrouvent aujourd hui dans cette situation de trappe a la liquidite.( analogue à la situation du japon depuis les annees 90).
    Si les americains sont aujourd hui dans cette situation de trappe a la liquidite, c est que les reserves des banques ont explose dans le bilan de la fed.Pourquoi ? parce qu elle a releve le taux de remuneartion des reserves qui est aujourd hui superieur à celui des fed funds.
    Si la croissance ne repart pas, la fed abaissera encore ce taux et la nous serons confrontes à deux hypotheses : 1/ les banques distribuent leur argent sur le territoire national au rissque de creer de l inflation localement.
    2/par un jeu de cash n carry analogue a celui pratique par le japon elle va exporter son inflation en vendant son dollar.Au grand desaccor des europeens qui verront leur monnaie s apprecier tres fortement.

    Tout ca nous amene aux premices de ce billet, à savoir que la politique monetaire doit etre accompagne parallelement de defauts.La plus grosse erreur de cette crise a été d étatiser de la dette privee et parmi elle la dette bancaire au nom du risque systemique que la faillite bancaire faisait courir.Le message envoye n est pas le bon.Il y a desormais une assymetrie entre les gains qui sont privés et les pertes qui deviennent publiques.
    Les banques par des structures crees ad hoc sont capables d absorber des pertes.Il s agit maintenant de determiner la perte de creance que les banques peuvent subir.

    Qu attendre de l europe si elle reste cantonnee à une politique d austerité ?
    alors que l’Europe reste cantonnée à la voix 1 par le sacro saint principe de non intervention du champ monétaire.
    Ce non interventionnisme est basé sur un consensus tacite entre les politiques et les gouverneurs bancaires à francfort.
    Ce qui fait qu’on se retrouve nous européens avec plusieurs politiques budgétaires, donc des situations budgétaires différentes et une seule politique monétaire de surcroit rigoriste.

    Quel sera le premier pays prêt à briser ce consensus et à prêt à dire :  » Nous ne sommes pas d’accord, nous n’effectuerons pas ce plan qui représente un coût social trop important pour notre collectivité »
    L’Espagne, l’Italie, la France ???????

    Quelles seraient les conséquences de ce refus politiques sur la sphère monétaire ???????

    Il y a fort à parier que la zone euro tomberait (non pas d’un choc exogène mais d un choc interne et d’un choc politique).
    Heureusement ou malheureusement ??????????????????

    1. L’ Europe n’a plus les moyens de choisir réeellement sa sortie de crise. Parce qu’elle ne dispose plus de matiéres premieres sur son seul territoire, nous dépendons donc de l’exterieur pour nos approvissionnemnts, nécéssaire à notre vie propre de tous les jours mais aussi à l’exportations de nos produits finis.

      Pour cette raison, toute tentative inflationniste en Europe s’accompagnerait d’une dévaluation de notre taux de change déséquilbrant encore plus notre balance commerciale, par le rencherissement des matieres premieres importées et des produits emergents à bas couts pour lesquelles nous ne disposons pas des industries de substitution sur le sol européen, et par la fuite des capitaux refusant de payer l’impot de l’inflation. Notre niveau de vie s’en trouverait fortement amoindri, car il est evident que les salaires ne suivraient pas l’inflation….

      Au total la solution de l’inflation nous aménerait au final à la seule solution qui soit acceptable, à savoir la renégociation des dettes, accompagné d’une reforme structurelle des pays dit faibles ( réorientation de l’économie de consommation vers une économie de production. Il va sans dire que ceci aménerait une baisse trés significative de notre niveau de vie. Mais aprés tout , à qui la faute ?

      De maniere trés claire, le reglement de l’insolvabilité des états européens soit dans l’inflation soit la deflation, dans les 2 cas avec reforme structurelle de nos économies, nous fera malheureusement toujours perdre notre niveau de vie.

      Il n’y a rien à espérer pour nous, citoyens européens, quelque soit la solution.

  8. Réparons l’injustice faite aux financiers et à leur image.

    Les critiques visant les financiers sont partiales et souvent très injustes. La finance recouvre une multitude d’activités dont la plupart sont très règlementées, à l’exception des opérations de gré à gré.

    Sans forcer le trait, la vindicte populaire qui voue les financiers aux gémonies, pour leur cupidité, leur mainmise sur l’économie réelle, et leur supposé mépris des lois et règlements, repose sur une méconnaissance de celle-ci.

    L’existence de l’industrie financière, sa puissance, et sa voracité résulte de la somme des attentes de l’ensemble des épargnants, dont les petites gens représentent l’essentiel des capitaux gérés. La critique rapide oublie souvent que derrière chaque trader (en fait salesman serait plus approprié, car cela ne concerne pas le compte propre) se cache un gestionnaire de fonds, lui-même au service des souscripteurs d’assurance-vie ou autres OPCVM. Il faut être conscient de cette chaîne de donneurs d’ordres pour comprendre que la critique des financiers exonère facilement la responsabilité de chacun d’entre nous.

    Cette réalité, collectivement ignorée ou niée, est semblable à la critique des vils spéculateurs des marchés financiers, qui ne sont pourtant pas différents dans leurs comportements et aspirations à la plupart des acheteurs actuels de biens immobiliers qui tous spéculent sur la hausse éternelle du cours de la pierre. Ceux-là qui critiquent les moutons de panurge de la finance, toujours incapables de prévoir les crises, pourraient avoir à s’en rappeler un jour. En amateur de Céline, tout cela me paraît bien joli.

    Les politiques, aujourd’hui si critiques des financiers, ont eux même organisé leur abdication face aux forces de l’argent. Ce fut un choix éclairé et délibéré, appelé libéralisme. Il s’est traduit par la privatisation des banques et des principales industries. Cette démarche était sans doute nécessaire, notamment pour redynamiser l’outil productif endormi. Cependant, dans le même temps, les responsables politiques se privaient des principaux moyens d’exercer leur pouvoir dans le monde réel, se repliant de plus en plus sur la seule image.

    Certains financiers et le système méritent en réalité bien des critiques, mais une analyse éclairée doit comprendre que ce Golem n’est pas issu du néant.

    1. L’enfer ce n’est pas les autres, car les spéculateurs, c’est nous ! Il fallait oser, merci.

    2. Cette apologie de la maladie sénile du capitalisme est naturellement bien reçue par le Centre Hospitalier Regional.

    3. Si les riches sont si riches c’est bien à cause de ces salauds de pauvres qui voudraient ne plus être pauvres, qui plus est en faisant travailler leur argent à leur place.

    4. Heeuu..
      Je me désolidarise, sur ce coup-là, Monsieur Leclerc.

      Mais uniquement étant un cas particulier qui vit sur un capital qui fut investi en matériel. Utile, bien sûr. Je suis donc devenu autonome complet.
      Et critique d’autant plus, n’ayant rien à perdre. Et donc, tout à gagner.

      Cela va gêner les critiques me qualifiant d’égocentrique, mais.. j’assume. Comme toujours.

      En parlant d’assumer : je vais me coucher car je dois aller négocier un gros contrat avec une PME demain à 11 heures. Sachant que c’est la cinquième société en terme de chiffre d’affaire en France, j’ai intérêt à être … non non, pas en forme. A crocs. Et j’ai envie de le saigner, juste pour le plaisir.
      Comme j’ai pu faire avec BASF et anciennement Elf.

      It’s just a game :
      http://www.lepoint.fr/argent/jeux-video-dans-la-peau-de-jean-claude-trichet-09-12-2010-1273226_29.php
      « Depuis mercredi, elle propose aux 18-25 ans de s’initier à la politique monétaire grâce à deux jeux Flash accessibles depuis un simple navigateur internet.

      Inflation Island et €conomia – c’est leur nom- permettent de s’initier de façon ludique à des concepts aussi compliqués que l’inflation, la déflation ou encore le taux directeur.  »

      On le démonte, ce jeu…???
      Chiche, rien que pour le plaisir de voir les équations cachées en son sein ainsi que les seuils de rupture « oubliés ».

    5. Tiens, on dirait que les spéculateurs commencent à avoir peur des plus que probables réactions violentes du « peuple »…

    6. Non, non les épargnants n’ont pas la même responsabilité que les dirigeants d’organismes financiers, de banques et les politiques qui leur ont cédé! A chacun à sa place de reconnaître sa reponsabilité.
      Cela me fait penser à l’agent immobilier prenant le rôle du vendeur face un particulier qui cherche à acheter son logement pour y vivre. Leurs situations respectives ne sont pas comparables , ni égale, et la responsabilité de justice incombe au vendeur selon moi. Cet achat est important pour le particuier et il va s’endetter longtemps pour loger sa famille. Le vendeur, lui, souvent, va faire oeuvre de séduction, utiliser le mensonge si besoin et essayer de vendre le plus vite possible au plus fort prix, le besoin du vendeur n’étant pas son problème. Si on y ajoute que le vendeur est « réputé » connaisseur du marché et spécialiste de la question au contraire de l’acheteur, alors a en quelque sorte autorité sur le prix. J’estime que l’agent immobilier est responsable de son comportement et de sa voracité éventuelle. J’ai croisé quelques caricatures et je ne les excuse point, même si c’est son métier et qu’ils sont payés à la commission.

    7. Finance = crime contre l’humanité.

      High frequency trading = racket à 2.6 téraflop,
      à quand le high fréquency chariting?

      A l’heure ou l’information galope en un clin d’œil autour de la planète, ainsi que corps et esprits, je ne vois pas, chez aucun riche milliardaire, l’envie ne serait-ce que de fabriquer un monde meilleur, un monde sans guerre, un monde d’Hommes, un monde de rêves.

      J’ai grand peur pour les peuples endormis, qui dans leurs éveils énervés, se tourneront vers les richesses, lentement sur leurs dos amassées.
      J’ai grand peur des réactions, si tant-est quelles soient légitimées, d’un retour au sans-pardon, dans un esprit de communauté.
      Oui messieurs dames de la finance, de ce modèle bien écorché, pariez donc sur les avances, que le peuple semble vous murmurer.
      Thésaurisez donc à outrance, prenez de l’avance c’est conseillé, demain on entame la danse, de la rafle organisée.
      L’humanité est élastique, comme l’entité universelle, on tire on tire sur la ficelle, sans rien comprendre à la technique,
      Une part de nous bien offusquée, une technique simple pourtant zappée, sur cette terre nous sommes tour frères, et ça c’est gage de liberté.
      La liberté n’existe plus dans son contexte original, plus personne ne comprend Rabelais, que dans l’égo trip de son anal.
      Je n’suis pas là par poésie, mais par regret et amertume, que j’ai de voir sans autopsie, l’éloge du système de la tune.
      Si mon Français vous indispose, et que mes fautes se font r’sentir, dites-vous qu’le fond d’mes idées comptent , bien plus que mes figures de style.

    8. Thatcher, discours à un congrès du parti conservateur en 1986

      « Popular capitalism is nothing less than a crusade, to enfranchise the many in the economic life of the nation. We Conservatives are returning power to the people – that is the way to one nation, one people. »

      « Le capitalisme populaire n’est rien moins qu’une croisade, pour affranchir (libérer, désaliéner) le plus grand nombre dans la vie économique de la Nation. Nous conservateurs rendons le pouvoir au peuple – c’est le chemin vers une (vraie) Nation, un (vrai) Peuple. »

      1986, c’est aussi les privatisations et le capitalisme populaire de Balladur. C’est de ça, de ce rêve, de ce mensonge, miteux et mité, dont nos sociétés doivent sortir, qu’on le veuille ou non. D’abord, car ce ne sera qu’un (aimable) préalable.

      Allez, pour la route, une des dernière plaidoiries de la Maggie en 1990, avant qu’elle ne dégage le plancher, à la chambre face aux Labour rigolard dans une ambiance digne des comédies shakespeariennes. On admirera le cynisme de la bestiole à propos des écarts de richesse qu’on lui reproche d’avoir favorisés et qu’elle revendique haut et fort, signes des mains à l’appui…
      Et surtout cette sensation d’autre monde, presque obscène aujourd’hui, qui nous saisit 20 ans après…

    9. Qui de l’oeuf ou de la poule … Dans le cas qui nous concerne, il doit être possible néanmoins de déterminer à qui revient la responsabilité première ; qui au nom du pragmatisme et d’une prétendue efficience collective de la poursuite des intérêts individuels promeut le laisser-faire et la politique de l’égoïsme …. Qui sont les principaux artisans de ce qui est devenu une idéologie puissante qui a percolé dans toute la société en flattant, exploitant et encourageant une disposition à l’égoïsme effectivement décelable mais probablement pas fatale comme moteur (mortifère) de notre économie ! Qui a cherché à légitimer rationnellement ce fonctionnement en établissant un raisonnement justificateur des conduites égoïstes non plus comme pouvant être tolérées, mais recommandées et exacerbées au nom d’une prétendue efficacité du point de vue de l’intérêt général ! Qui a (perversement) théorisé ce fonctionnement (pervers) ! Qui a perfectionné un siècle durant une ingéniérie conçue sur l’instrumentalisation de la théorie des affects positifs en l’orientant vers l’appât du gain (matériel et symbolique) au point de présenter celui-ci comme étant naturel … Etc.

    10. @Strategix
      On a souvent tendance à voir et comprendre le monde à travers sa propre grille de pensées.
      Pour ma part j’ai 4000€ sur un livret A donc si je participe à cette industrie financière ce n’est certainement pas par goût du lucre.
      J’ai un petit appartement que je loue à un prix raisonnable, ce qui me permet d’avoir un rapport sain avec mon locataire.
      Si je vendais mon bien à un bon prix, je ne pourrais acheter un bien qu’à un prix équivalent donc je ne vois pas en quoi j’y gagnerais personnellement.
      Une bonne affaire pour moi c’est quand le vendeur et l’acheteur sont gagnants et pas quand l’un tire le meilleurs prix de l’autre (et j’ai été commerçant, … comme quoi 🙂 )
      Je n’ai pas de télé, je n’aime pas la pub, je consomme peu et pour tout dire je suis plutôt décroissant donc Non je ne me reconnais pas dans vos descriptions d’une populace avide de gains et rêvant d’Amérique.
      Ce recadrage, tout le monde le connaît ici : il suffit pour cela de lire et d’écouter les médias mainstreams. 🙂
      Pensez vous que spontanément les « gens » soient passés de l’amour du travail bien fait à l’amour du gain financier ? Générations spontanées ?

    11. @ Bibules et notre hôte,

      Vos propos me vont droit au coeur.
      Cette note n’est, dans mon esprit, que la première pierre d’une réflexion.
      Elle vise à replacer la part la plus utile à la Société, le gestion de l’épargne collective, dans son contexte en rappelant que cette partie doit être bien connue. Cela pour une raison simple et essentielle qui doit être exosée avant de dévelopepr le reste de l’analyse.

      1 – Le service des épargnants justifie aujourd’hui la recherche pérpetuelle des rendements les plus élevés. Imaginer que même les gestionnaires de fonds sont en concurrence les uns les autres pour attirer l’épargne, et l’historique de leurs performances « Track record » est un élément de choix essentiel.

      2 – Le gestion de l’épargne collective est le terreau indispensable à deux mauvaises pousses de la finance. La muliplication des structures verticales justifiant la prise de marges (Ass-Vie, OPCVM, frais de gestion, courtages, écarts de cours, éventuellement front running) pour les produits les plus simples et la reconstitution du Far West dans le montage de structured finance (produits dérivés traités de gré à gré pour faire simple).

      3 – La pression mise, inconsciemment par les épargnants, sur les gestionnaires de l’épargne collective est reportée sur les chefs dirigeants de grandes entreprises (obligés, car égoïstes, à diminuer leurs coûts) et sur les états dont toute reconnaissance de faiblesse doit être exploitée pour tirer un peu les spreads de crédits (marge sur la dette d’état).

      Même si la responsabilité des financiers, complices et profiteurs de ce système, est évidente, elle ne l’est pas moins que celle des dirigeants d’entreprises. Et surtout comme l’on aurait dit en 45 ou 46, ce sont tout de même les gouvernements et parlements légaux qui soutiennent cette logique mortifère. Beaucoup de financiers ne soutiennent tout cela qu’à la manière de la corde qui soutient le pendu.

      Je me tiens à la disposition de notre hôte pour un billet plus explicite et moins underground.

    12. Il faut être conscient de cette chaîne de donneurs d’ordres pour comprendre que la critique des financiers exonère facilement la responsabilité de chacun d’entre nous.

      Cette réalité, collectivement ignorée ou niée, est semblable à la critique des vils spéculateurs des marchés financiers, qui ne sont pourtant pas différents dans leurs comportements et aspirations à la plupart des acheteurs actuels de biens immobiliers qui tous spéculent sur la hausse éternelle du cours de la pierre

       » la responsabilité de chacun d’entre nous » ne me semble concerner qu’une infime partie de la population . Vous oubliez que la grande majorité de la population française ,— je dirais même européenne, — contrairement à celle représentée sur le forum, vit avec moins de 1000 euros mensuels, ne dispose que d’un compte bancaire dans le rouge un mois sur deux et, au mieux, d’un livret A rarement approvisionné , c’est à dire seulement quand elle parvient à faire quelques économies entre le règlement de deux grosses factures inévitables, prévisibles ou imprévues .
      Dans l’ensemble, « chacun d’entre nous » n’est responsable de rien mais subit l’avidité de riches spéculateurs tout puissants sans avoir la moindre prise sur rien, n’ayant d’autre choix que de survivre au jour le jour .

      Cette majorité de la population a du mal à croire en l’innocence des spéculateurs et que la modicité de ses revenus d’une part face aux énormes fortunes qui se constituent d’autre part soit le fruit du hasard.

    13. Vous avez raison de me le rappeler Mianne. C’est noté. C’est d’autant plus triste que certains ne sont que d’un seul côté du baton.

    14. @mianne

      Vous vous trompez de débat. Même si j’imagine que votre épargne vous a plus qu’aidé à entreprendre votre courageuse et louable entreprise volontaire de « déprise » de certains fonctionnements sociaux que vous n’admettiez plus.
      La disparition de la classe moyenne n’est pas encore totalement entrée dans les esprits, mais elle a eu lieu déjà, de fait.
      – 20 à 25 % d’exclus, de précaires, de très pauvres, de miséreux, toujours plus nombreux, toujours plus pauvres, sans aucun espoir d’une quelconque amélioration;
      – 25 à 30 % de foyers en voie de paupérisation rapide, sans revenus de patrimoine consistants, avec des revenus de travail en baisse continue, qui regardent désormais avec angoisse le vide qu’ils surplombent;
      – 25 à 30 % de revenus moyens qui croient encore pouvoir accrocher le bon wagon, et essayent encore disposant de petits revenus patrimoniaux et de biens immobiliers qui ralentissent difficilement la chute qui va s’accélérer, qui regardent encore, plus ou moins avidement le surplomb de plus en plus infranchissable qui les domine;
      – 20 à 25 % de semi et franchement privilégiés – parmi eux les 2 300 000 français millionnaires en $ – capitalistes populaires et capitalistes historiques, dont les fameuses 6000 familles, qui profitent peu ou prou, voire beaucoup du système qui s’effondre sous leurs pieds.

      Ça a dévissé, ça dévisse, ça dévissera encore. Se sauveront, momentanément, ceux qui atteindront assez tôt le sommet, ou quelque promontoire plus ou moins bien exposé. A condition bien sûr de trancher assez tôt la corde qui les relie à ceux du mauvais coté de l’abîme (élagage à mort des budgets nationaux, désossage à vif des protections sociales…)

      Ne raisonnons plus avec les schémas sociaux des seventies, ça fait 25 ans, au moins que ce modèle est miné, bombardé, lézardé, démonté pierre à pierre. Les brèches sont innombrables dans les murailles d’une citadelle qui n’en a plus que le nom, qui n’est plus qu’hologramme. Une ruine en fait. Et une ruine sans nulle majesté. Il n’est plus temps de rester désespérément sur la brèche. La citadelle de papier socio-libérale, démocrate-chrétienne, socio-démocrate, appelez la comme vous voudrez, est prise depuis longtemps. De l’intérieur même, et surtout…

      Une société en crise sous régime capitaliste «  traditionnel » avec 1 ou 5 % d’authentiques capitalistes, c’est une chose. Une société en crise sous régime « démocratique » capitaliste populaire financiarisé avec 20 à 25 % de capitalistes, c’en est une autre.

    15. Vigneron

      J’aime bien votre entreprise de désespérance des classes moyennes.
      Vous avez raison, c’est là que cela se passe.
      Tout programme politique sérieux devrait commencer sur ces prémisses.
      C’est pas avec du care ni même avec de l’égalité réelle que l’on créera une véritable dynamique politique et sociale pour un changement substantiel de système, même
      si ces idées sont justes et que l’aile droite du PS devrait avoir honte d’y trouver quelque chose à redire. Cela ne sert à rien en effet de parler d’égalité réelle ou de « care » si
      l’on ne commence pas par dire qu’est la machine à fabriquer des inégalités et qui y participe, chacun à son niveau dans ses rouages.

      Stratégix

      Au plaisir de lire votre « billet plus explicite ».

      Vos explications sont très nécessaires. Les non initiés manquent d’informations sur la façon dont l’épargne est utilisée concrètement à des fins spéculatives dans les assurances vies et autres OPVCM. Il serait intéressant de détailler par exemple d’où vient l’argent gagné, qui fait quoi, et quels sont les perdants qui alimentant les rentes. Nous connaissons le mécanisme de la spéculation d’un point de vue global (grâce aux analyses de Paul) mais il manque l’étude de cas, sur tel et tel produit, qui nous ferait toucher du doigt la substance du désastre.

  9. Il faudra qu’un jour quelqu’un sur ce site s’attèle à la tache pour nous expliquer comment en démocratie des gouvernements qui peuvent s’appuyer sur le peuple souverain se font continuellement imposé les quatre volontés de ces brigands de financiers spéculateurs !!

    Effectivement, ce blog peut paraitre froid.
    Rarement un cri pour rappeler que le peuple devrait être souverain…
    C’est qu’en fait, sur ce blog, nous sommes beaucoup de vieux singes vaccinés.

    Mais voici, à la demande, une piqûre de rappel:
    « L’Etat c’est moi » est très loin.
    Déjà, lors de la monarchie, le roi dépendait des financiers qui lui prêtaient de l’argent.

    « L’Etat, c’est nous » ont-ils fini par affirmer lorsque le capital qui a bourgeonné sous le féodalisme
    a imposé un nouveau mode de production, le capitalisme.

    Depuis, les peuples ont imposé le suffrage universel et autres acquis démocratiques.
    Mais il ne se joue dans les urnes qu’un théatre d’ombre.
    Les politiciens alternent au gouvernement (droite/gauche)
    tandis que le capital contrôle l’Etat.

    Les politiciens professionnels en service ne sont que les marionnettes,
    duement rémunérées pour leur grand talent.

  10. Dommage parce que le capitalisme, j’aimais bien. J’y avais pris goût, n’étant pas trop exposé non plus. Notre petite civilisation était quand-même bien sympathique, on y trouvait un tas de babioles et d’affaires affriolantes. Un festival… remarquer bien qu’on est au début de la Crise, dans le préambule. Etant donné que tout est aggravé s’il était possible par l’euro qui interdit toute marge de souplesse monétaire pour tricher avec la crise de surproduction, les mécanismes de rétroaction négatifs vont être très forts. Un jour, le chômage sera majoritaire. et les bons alimentaires aussi. Je me demande quand d’ailleurs, nous atteindrons 20% de chômage, puis 30%, puis 40%, et 50 et ce ne sera pas la fin..
    Pour éviter cela il faudrait distribuer autre chose que des minium sociaux.
    Mais le jour des 20% arrivera, la question est quand. 20 % de gens qui ne pourront pas vivre, rien prévoir et pas élever d’enfants, ni rien du tout. C’est ça derrière les chiffres

    Si on ne fait rien c’est la fin du travail salarié. Le chômage sera la norme, le travail l’exception, le sursis, si la société tient jusque là. Mais nous verrons déjà en 2011, car il en va de même qu’avec l’allégorie de la Beauté de Baudelaire, il faudra vivre bien au delà de 2011, chaque jour, et chaque année avec des chiffres aggravés et une situation détériorée. L’évolution de cette maladie, rapide ou lente, c’est la question…

    1. 20 % de misèreux, nécessiteux, qui se cachent, je pense que nous n’en sommes pas loin.
      Il n’y a qu’à regarder le nombre de personnes ne faisant qu’un repas par jour.

      A lire : La fin du travail : Jerémy Riftking
      Plus de 10 ans d’âge mais terriblement d’actualité.

  11. En conclusion
    : »Hoopman ; « C’est la peur qui règne! »… » et
    Charles : « L’Etat c’est moi » est très loin »…
    Enfin ! … Face à nous-mêmes, à notre « perte intérieure » ….Interrogeons nous sur nos responsabilités, notre positionnnement et notre manque de courage face à ce que certains ont essayé de nous imposer et …contre lesquels nous n’avons rien fait …verre à moitié plein, à moitié vide, rien n’est blanc, rien n’est noir, tout est gris… 🙂

  12. Bonsoir à tous,
    En réponse au post de Pascal qui s’interrogeait sur le dysfonctionnement de nos démocraties…
    http://www.in.com/videos/watchvideo-la-vraie-dmocratie-cornelius-castoriadis-7933775.html
    Et bien, comme le pense si clairement Castoriadis nous ne sommes pas en démocratie…
    La réponse aux problèmes actuels, qu’ils soient économiques, sociaux, environnementaux ne peut-être que politique. Les lois se font et se défont au parlement… combien sont-ils au parlement pour décider de la vie de 60 millions d’habitants ?

    1. Non Marlowe, la question est bien combien sont-ils… mais rien ne nous empêche de nous poser la question de pour qui ils roulent… La question du nombre pose la question de l’oligarchie et de la privatisation de la pratique démocratique.

    2. Heu, non : ceux qui sont au parlement ne font pas les lois, ils entérinent (le + souvent sans les lire) celles que dépose le gouvernement, le chef de groupe de la majorité au parlement, qui reçoit ses ordres du président, qui est aussi, tiens, le chef du gouvernement, y veille.
      Il n’ y aurait aucun élu au parlement, ni même de parlement, que ça ne changerait RIEN.
      Ceci étant le situation actuelle, pas celle souhaitable, nous sommes d’accord. Mais ce n’est pas demain la veille qu’un président, surtout conservateur, renoncera de lui-même à ses pouvoirs.

  13. Les lignes bouges chez d’autre  » irréductibles ».
    Clarence Jones a appelé les américains à rompre ouvertement avec Obama.
    Conseiller juridique et ami proche de Martin Luther King Jr, Clarence Jones est le co-auteur du fameux discours « I have a dream » et comptait parmi les soutiens actifs d’Obama lors des présidentielles de 2008.
    Dans sa tribune, Clarence Jones rappelle les paroles que King prononça en 1967 contre la politique militaire de Lyndon Jonhson au Vietnam : « Vient un temps où le silence est trahison. ». « Obama n’a fait que dilapider l’extraordinaire soutien qu’il avait reçu (…) ce n’est pas facile d’entrer en opposition avec le premier président noir-américain mais hélas, je crois que l’heure est venue. »
    http://www.huffingtonpost.com/clarence-b-jones/time-to-think-to-unthinka_b_792237.html

  14. Si l’on survole les chapitres de l’histoire à venir et que l’on regarde directement là où on nous amène (que ce soit l’Allemagne, la BCE, les « mmmmarchés », les « dirigeants obligés de  » etc.
    La seule chose dont nous sommes sûrs et certains, c’est que d’ici peu, il n’y aura plus ni services publics, ni aides ou allocations de toutes sortes.
    En revanche, et inversement proportionnel, les impôts affectant les classes moyennes ne cessent d’augmenter.

    Question : à quoi vont-ils être employés ?

    1. @ Ernesto

      les ffffffffffii fiif fifinanciers.
      Et grâce à qui ils vont être grassement payés ?

      grâce aux « dirigeants » qui pour relancer l’économie en 70 … et patati et patata … en 1973 etcétéri etcétéra, …. mais programme commun en 1981 (ouf) … oui … mais « la rigueur » en 1983 blablabla… obligés pas vrai ? on pouvait pas faire autrement …. oyouyouye, la dette monte en flêche dans les années 80 …. mais vous avez vu dans les années 90 ? oh oui m’sieurs dames, mais que dire depuis la CRISE ?

      Ah là là, on va pas pouvoir faire autrement, vous allez devoir (pas nous hein ? le peuple seulement) vous serrer la ceinture.
      Au passage, si vous devez ouvrir un commerce, monter une entreprise etc. surtout, faites le dans un bidonville, car la nouvelle taxe qui remplace la taxe professionnelle, va être basée sur l’évaluation d’un loyer.

      C’est beau la finesse heeeiiiiinnnnn ?

    2. surtout, faites le dans un bidonville, car la nouvelle taxe qui remplace la taxe professionnelle, va être basée sur l’évaluation d’un loyer.

      pour les loyers abordables, c’est raté : zont tout prévu !
      … »Pour y suppléer, nos députés s’apprêtent à examiner à partir du 14 décembre, en seconde lecture, la loi dite Loppsi 2 (« loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure »). Déjà votée par le Sénat, ce texte permettrait aux préfets, en toute quiétude, et quelle que soit la saison, d’expulser les habitants de tentes, caravanes, cabanes, yourtes et mobil-homes [1]… »

  15. Ah oui, tiens, l’Europe, les USA et le Japon sont englués dans une crise financière inextricable, où commence à les y joindre la Chine …. et c’est Cantona qui disait des conneries.

  16. Ce soir il y a un type qui est assis sur son lit dans une petite cellule et qui essaye de comprendre ce qui s’est passé dans sa vie. Il a joué avec l’argent des autres et il vient de perdre…son fils!
    Triste réussite. Notre égoïsme, a fait oublié l’humanisme. Il est vrai que nous sommes les seuls mammifères sur terre à avoir inventé l’argent! A cause de ce jeu de l’argent nous avons rendu tellement complexe notre société que nous n’en protégeons plus l’humain. L’homme est pourtant reconnu comme l’animal le plus social. La question actuelle, avons nous besoin des uns des autres ou de leur argent? Autrefois le travail, le labeur comme ont disait était reconnu, récompensé, le travail bien fait, le bel objet, le compagnonnage… Maintenant c’est combien on gagne, ce que l’on dépense, ce que l’on peut vous ponctionner. Manipulation, désinformation, c’est racket à l’échelle de la planète, le pillage organisé. Qui a triché avec l’euro? Dans cette course au capital made in USA, un franc est devenu par magie monétaire égal à un euro, sauf que les salaires et honoraires n’ont pas été multipliés par 7 (vous gagnez 2000 euros c’est déjà pas mal ! non cela ne fait guère qu’un équivalant de 14000 francs qui correspond avant à un salaire de départ). Belle OPA! Le pouvoir d’achat de la plus part des salariés comme des indépendants s’est réduit de six fois moins. A qui profite le crime? A l’Etat qui touche pour la TVA sept fois plus, aux industriels qui vendent leurs produits sept fois plus chers? Charges astronomiques mais plus il y a de charges plus il y a de chômage, plus il y a de charges plus il y a de chômage…et plus il y a d’hommes sur terre moins il y a d’argent, à moins que comme au Monopoly, à chaque personne qui arrive sur terre on lui donne une somme de départ pour qu’il puisse jouer comme tout le monde. Car après tout, par rapport à l’essentiel qui est la vie, l’argent n’est que du papier!

  17. Je trouve M Leclerc que vos posts allant au gré de l’actualité financière qui nous summerge sont l’expression d’une très (trop) grande sensibilité aux situations qui s’imposent à nous. Un jour, avec le défaut potentiel d’un pays UE, c’est l’apocalypse.. le lendemain, après solution de « fortune » c’est comme à regret que vous reprenez votre bâton de pélerin pour convaincre que le cancer de la finance est toujours bien là. Nous le savons tous lecteurs de vos posts. Nous vivons des moments historiques… Mais ne soyons pas trop pressés de voir survenir le bing bang pour qu’une nouvelle page de notre civilisation s’écrive. Nous risquerions de nous lasser… Cette oligarchie qui nous gouverne est et sera pendant encore longtemps aux commandes et en gagnant du temps peut être arrivera t-elle à remédier à ces propres maux en, par exemple, tuant ses propres créations tels que les dragons d’asie.

    1. Arthur.
      Roi ou squelette.

      Lorsque, en micro-économie, je vois le président-directeur-général de la société avoir peur, je perds une part de confiance que j’avais placé en lui. En tant que salarié.

      Là, les politiques (dirigeants), financiers, gros possédants n’ont plus confiance.
      Que dois-je en déduire..???

      Dans confiance, il y a fiance. Mais pas seulement. Et moi, je suis toujours sous pression pour demain, ne pouvant dormir.
      Quelqu’un a une berceuse..???
      Un psychologue au hasard…??

    2. Mr Leclerc, Mr Jorion

      Pourquoi ne posez pas la question ici de proceder à une politique monetaire de soutien à la politique d austerite ?

      Il est temps que francfort prenne le relais et assume son role.

      Je le repete nous avons la marge pour realiser une telle politique en europe, elle s accompagnera d une inflation et dune baisse du taux de change.
      Tout le monde y est favorable sauf l allemagne qui nous entraine dans une austerite incroyable.
      Il est temps de se reveiller .

    3. Vraiment je trouve ca totalement anormal que l ensemble des citoyens ait à subir les erreurs du secteur bancaire.C est du grand nimporte quoi.

      Ce sont les memes aujourd hui qui imposent cette politique d austerite alors qu une politique monetaire permettrait de regler enormementde probleme.

      je le rappelle nous avons une surface finnaciere en europe qui nous permet largement de recourie à l inflation beaucoup plus que les usa/

      Nous risquons un vrai choc politique si ca continue ainsi.

    4. J’ai froid dans le dos de lire ça : « Cette oligarchie qui nous gouverne est et sera pendant encore longtemps aux commandes et en gagnant du temps peut être arrivera t-elle à remédier à ces propres maux en, par exemple, tuant ses propres créations tels que les dragons d’asie. »

      Tuant ses propres créations?
      une petite bombe H hein, vite fait, ni vu ni connu, mais bien sûr.
      La marmotte elle est pas morte encore, elle met toujours le chocolat dans le papier d’alu.

      ┌П┐(◉_◉)┌П┐ l’usure

  18. C’est bizarre.
    Les réactions des pontes de l’orthodoxie financière de la BCE me font penser à ce qu’on peut lire dans les bons livres d’histoire sur la noblesse et le haut-clergé dans les années 1787/ 1788.
    Leur monde s’éteint, risque de les emporter, ils ne s’en rendent pas compte.
    Ils ne croient à rien, sauf à leur supériorité. ILS SONT. Les autres leur sont indifférents.

    Ceux d’aujourd’hui ne se souviennent pas des paroles de Talleyrand, un des ces nobles d’ancien régime qui survécut à la Révolution française:
    « Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent. »
    « Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite. »
    « Les financiers ne font bien leurs affaires que lorsque l’État les fait mal. »

    Ecoutez-les bien, ils n’ont plus de sens critique. Ils n’ont pas de doute dans ce qu’ils croient.
    Cela en devient presque sectaire, leur dogme de l’ultra-concurrence.
    Pour eux, nous sommes la société civile comme fut le Tiers-Etat auparavant. On peut le tondre jusqu’au sang pour continuer leurs folies: ça s’appelle les plans de rigueur successifs.

    Tout produit spéculatif nouveau, qui leur permet d’avoir plus d’argent, est leur nouvelle came: en ce moment, ça tombe sur les nouveaux produits dérivés adossés sur les matières premières; regardez les cours de l’or, du cuivre, du maïs, du blé, du colza…, ça bat records sur records.

    Des banquiers centraux, de ce que les espagnols appellent, l’oligarchie, n’attendez rien d’eux.
    Ils sont drogués par l’argent. Ils sont accros au pouvoir de l’argent.

    Ils croient posséder la fortune, c’est la fortune qui les possède.

  19. Jürgen Stark : administrateur de la discipline budgétaire

    DISCIPLINE, subst. fém.

    C.− RELIG. Fouet fait de cordelettes ou de chaînettes, utilisé comme instrument de pénitence.

    « deux prêtres administraient des coups de discipline à chacun de nous [écoliers], et on éteignait les lumières pour laisser aux plus zélés la liberté de recevoir à nu la correction des bons pères. Au commencement du psaume Miserere mei Deus, toutes les disciplines entraient en mouvement (…). Quand le psaume était terminé, les disciplines s’arrêtaient… »
    Stendhal, Nouvelles inédites

  20. Bonsoir à tous

    Faute d’avoir su construire une Europe qui tienne debout tant sur les plans militaires, diplomatiques, économiques et sociaux, nos chefs d’état présents et récents ont détruit l’idée européenne.
    Qui aujourd’hui a le sentiment d’être européen? L’Europe est morte. De ce lendemain de cuite, ne resteront que des dettes irremboursables ou bien à perte de vue et des plans d’austérité. Ces deux dernières réalités, elles, survivront et frapperont aussi nos enfants.
    Nos politiques sont des traîtres vendus aux banquiers internationaux, ces derniers viennent de se payer un continent, les états y sont maintenant locataires!
    Nous allons bientôt tous être à la recherche d’un guide qui nous désignera un ennemi et nous promettra mille ans de paix. L’histoire se répète et jamais personne n’en retient les leçons. A trop vouloir posséder on risque à coup sûr de tout perdre.

  21. Un petit détail « technique », puisque j’ai un militaire dans la famille.

    Le livret militaire français oblige à une protection de la population civile, non responsable des conflits et cela tombe sous le sens. Cela implique une volonté de pacification de tout conflit. Il faut en être conscient.

    Le livret militaire américains prône la conquête du territoire à tout prix, même au prix de « toute personne semblant s’opposer à l’administration militaire mise en place… »

    Juste un détail…

    1. Alors, maintenant que l’on nous a remis sous le joug de l’OTAN, à quel livret militaire obéissent les soldats français en Afghanistan ou ailleurs, le leur ou celui des Américains ? S’ils renient le nôtre, leur présence dans les forces de l’OTAN est illégale .

    2. Une autre petite réflexion au passage :
      Comment faire confiance aux statistiques du recensement quand je n’est jamais été pour ma part recensé depuis ma majorité, il y a donc 35 ans…… Rassurez-vous, le fisc me connait. 🙂
      De plus, il y a peu le Ministre de la Fonction publique nous a avoué qu’il ne savait pas le nombre exact de fonctionnaires sous ses ordres ! Ils touchent leur paye, c’est déjà ça …….
      Nous sommes pourtant sensé résonner avec des chiffres et des rapports…….

  22. Lundi 13 décembre 2010 :

    L’agence de notation Moody’s a annoncé lundi qu’elle maintenait la perspective négative sur les banques espagnoles, car elle estime que « leur capitalisation, leur profitabilité et leur accès au financement du marché resteront faibles » dans les prochains mois.

    « Les facteurs conduisant à cette tendance négative continue sont les conditions économiques difficiles du pays, la détérioration persistante de la qualité des actifs et les plans d’austérité fiscale du gouvernement », a expliqué dans un communiqué l’agence.

    Selon Moody’s, cette perspective négative reflète « les conditions fondamentales de crédit pour les banques espagnoles au cours des 12 à 18 mois ».

    L’agence de notation explique que, dans son « scénario de base actuel », les pertes des banques du pays atteignent les « 176 milliards d’euros, somme dont laquelle les banques n’ont jusqu’à présent reconnu que la moitié (88 milliards) ».

    L’Espagne est sortie en début d’année de plus de douze mois de récession, affaiblie par la crise financière mondiale et l’éclatement de sa bulle immobilière, à laquelle ses banques étaient particulièrement exposées.

    Mais sa faible croissance (qui a même été nulle au troisième trimestre) et sa solidité financière inquiètent les marchés, qui ne semblent pas avoir été rassurés par la réforme menée par le gouvernement socialiste sur les caisses d’épargne régionales, talon d’Achille du système bancaire espagnol.

    Boursorama

  23. Espagne :

    panique pour les vendeurs? Novembre 2010 : record historique de baisse des prix annoncés sur le premier portail immobilier Espagnol (idealista.com)

    le volume de transactions immobilières au niveau le plus bas jamais enregistré

    Après une courte période d’acalmie et d’optimisme modéré, il semble que l’immobilier espagnol a repris sa chute inéxorable.

    On assiste au même phénomène aux USA. Il y a aussi des signes de reprise de la chute des prix au Royaume Uni. En France la même chose devrait se produire en 2011, d’autant plus que les taux des prêts hypothécaires sont repartis à la hausse depuis début décembre….

    Malgré tous les efforts des pouvoirs politiques et financiers d’essayer de maintenir l’illusion et la farce que représentent les prix de l’immobilier dans tous les pays de l’OCDE, complétement décorelllés des revenus des ménages depuis plus de quinze ans, rien ne vas us pouvoir arrêter la déflation des valeurs immobilières.

  24. Vient s’ajouter, dans le monde nouveau des puissances émergentes, la montée de la bulle financière et de l’inflation chinoise, toujours pas maîtrisées malgré les efforts, aux effets sociaux inquiétants, résultant des énormes injections de liquidité destinées à suppléer à la diminution de la croissance et demande occidentales.

    j’en étais resté là, les discussions sur le tigre chinois en carton pâte muni d’une laisse et les ongles coupés me paraissant proprement hallucinantes. le péril jaune, après le rouge, le blanc et le brun. et-puis-quoi-t-encore, les peuples américains seraient nos ennemis?

    je digresse mais l’élection de 2012 sera l’avènement de la culture anglo-saxonne et non de l’allemagne. l’allemagne n’existe plus.

  25. « C’est aux reponsables politiques de règler les problèmes de la « Dette souveraine » et là il a raison. Où se trouve le courage des Hommes politiques dans cette affaire.? Nulle part sinon de beaux discours. .

  26. LE NOYAU DUR DES IRRÉDUCTIBLES

    Qu’est-ce qu’une plus grande Explosion Atomique Sociale pour le noyau dur ?

    La durée de ces phases peut fortement varier en fonction de l’intensité de la malice en cours, de la corruption, de la nature de la bombe sociale, des conditions abérrantes de plus et de la nature du terrain dans le cas d’une explosion souterraine ou à une altitude plus destructrice.

    Si la réaction n’est pas interrompue, la libération de l’énergie est terminée après plusieurs mois de calamités et de malheur en plus. Comme cette progression suit une loi exponentielle, la plus grande partie de l’énergie est produite durant les autres phases successives de plus.

    L’explosion atomique sociale se déroule en plusieurs phases très réussis :
    réaction en chaîne brutalisant plusieurs nations à la fois comme ça d’un seul coup;
    boule de feu très rapide / surpression de beaucoup de choses de plus dans l’urgence ;
    extension de la surpression, refroidissement progressif de la confiance envers le capital ;
    formation même d’un plus grand mal et autre ennemi à combattre partout à travers le monde ;
    élévation et dissipation du champignon, retombées, pluie noire, peste, famine, guerre ;

    En pratique, ce phénomène n’est pas parfaitement séquentiel : une fission antérieure poursuit son action alors même qu’une nouvelle fission est en cours. Des modèles plus précis permettent d’obtenir une meilleure idée de la durée du phénomène et du nombre de fissions.

    LE NOYAU DUR DES IRRÉDUCTIBLES.

  27. Souvenez vous de la fable « le chêne et le roseau »; rien que je ne fasse ployer ou déraciner. Quant au noyau, je le roulerai avant qu’il n’ait pris racine. Plus il est dur, moins ses racines peuvent s’ancrer. Il n’est pas prêt (près) de porter le moindre fruit. La graine se désèche en son sein!

  28. Alors là, Strategix, je suis mort de rire
    Refourguer une partie de la responsabilité des turpitudes bancaires, aux pauvres consommateur (épargnants) qui en demande toujours plus, fallait oser, vous l’avez fait!

    Si votre démarche n’était pas volontaire pour enfumer le sujet, il faudrait avoir l’esprit vraiment tordu pour penser ce que vous écrivez !

    1. Et pourtant il me semble bien que c’était ce complément qui était à l’origine de la contreproposition de Zébu à l’appel de Denis Dupré .

      Les millions de petits vampires conscients et inconscients ont goûté et goûtent encore aux gouttes des gorgées de mètres cubes de sang ingurgitées par les milliers de grands vampires .

      Mais le cadavre est bientôt exsangue .

  29. L’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) émet «de lourdes incertitudes» sur la reprise dans la zone euro, dans une étude publiée ce jour lundi 13 décembre. Selon l’OCDE, «il est crucial que le système bancaire retrouve sa bonne santé pour soutenir la croissance». Le rapport met en lumière «les déséquilibres très marqués dans certains pays», et affirme que le rééquilibrage «prendra du temps» et sera «difficile».

  30. Les états ne valent rien, mais rien ne vaut les états :

    « La Banque centrale européenne (BCE) envisage de demander une augmentation de son capital aux pays membres de la zone euro, a-t-on déclaré à Reuters de sources proches de la BCE. »

    On va arrêter quand ce cirque qui fait que seules les banques privées peuvent acheter la dette des états pour la revendre à la BCE comme actuellement.
    On arrête quand de nourrir les intermédiaires ?

  31. Excellent plateau chez Taddeï ce soir (ou jamais). Edgar Morin, Daniel Cohen, Marie France Garaud, ……
    Avant que le ciel ne nous tombe sur la tête. Ou autre chose
    3 sujets :
    Le phénomène Marine, conseillé à ses fans
    La crise et l’Europe, dommage que Paul n’y était pas , la spéculation était au centre
    Cancun, brièvement hélas
    http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/
    Ce n’est qu’un début, toute la semaine sera exceptionnelle nous annonce t’on.
    En tous cas, départ en fanfare, bravo.

  32. …Serions-nous dans l’un passe à l’autre…Ou l’impasse tout court?…Oui nous y sommes semble-t-il!…
    (…) »Cet irréductible et puissant noyau là ne bénéficie plus de la stricte opacité et discrétion qu’il affectionne. Condition nécessaire, mais pas encore suffisante, pour qu’apparaisse une dynamique qui contrarie la sienne. »…
    …Merci François Leclerc…Je vous envie votre plume.

  33. après « le noyaux dur des irréductibles. »
    « Le noyau dur des Partis » vous fait un buzz à vous envoyer au Val de Grasse ……;
    Doucement avec les Gaulois monsieur Leclerc !

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