L'actualité de la crise: DE NOUVEAU LA BCE, PAR DÉFAUT, par François Leclerc

Billet invité.

Les salves de coups de semonce tirées les jours précédents vont-ils être entendus ? L’heure était hier mercredi à la détente sur les différents marchés, dans l’attente des résultats de la réunion de ce jour de la BCE. Le président de la commission, José Manuel Barroso, profitait de l’occasion pour exprimer « toute sa confiance » dans la capacité qu’a la BCE à « prendre les décisions nécessaires pour garantir la stabilité financière de la zone euro ». Nous voilà rassurés.

Certes, elle seule dispose des moyens de stopper la brutale glissade engagée en début de la semaine. Car la BCE alimente en liquidités les banques des pays de la zone des tempêtes et de ceux qui s’en approchent dangereusement, afin qu’elles ne s’écroulent pas ; elle intervient également sur le marché obligataire secondaire européen, afin de tenter de limiter les dégâts. Deux activités dont elle cherche à se libérer, mais qu’elle risque cependant de devoir poursuivre et développer.

Le consensus cher aux économistes s’est donc établi autour de l’idée qu’elle allait devoir une nouvelle fois manger son chapeau. Ayant ces deux armes à sa disposition : la poursuite de son programme de distribution de liquidités, dont elle annonçait l’extinction pour le début de l’année prochaine, et l’accroissement de ses achats obligataires, pour aller au-delà des limites qu’elle s’était elle-même fixées.

Sa réponse ne tardera pas aujourd’hui. Mais, même allant dans ce sens, elle permettra uniquement de gagner du temps et ne résoudra rien. Ce qui explique la floraison enregistrée ces derniers temps, du côté des analystes financiers, de nombreux projets destinés à prendre à bras le corps la crise. Ce milieux ayant enregistré l’urgence de faire preuve d’innovation, quitte à bousculer les blocages politiques actuels.

Cela part un peu dans tous les sens. Le projet d’émission d’obligations européennes – des euro-obligations – réapparaît d’un côté, soutenu par Jean-Claude Junker, chef de file de l’eurogroup, avec l’idée d’attirer comme investisseur la Chine ; celui d’un Fonds monétaire européen construit sur les bases de l’actuel fonds de stabilité (l’EFSF) de l’autre. Des facilités pourraient alors être mises à disposition des pays européens avant qu’il n’entrent dans la tempête, sur le modèle de la ligne de crédit flexible mise en place par le FMI et que la Pologne a dernièrement utilisée.

L’augmentation des ressources de l’EFSF est également préconisée, ainsi que le changement d’affectation de ses aides financières, afin qu’il acquière dorénavant des obligations d’Etat, ou bien encore qu’il entre directement au capital des banques qui en auraient besoin.

La BCE, enfin, pourrait selon d’autres s’engager véritablement sur le marché obligataire autrement qu’en se pinçant le nez, adoptant peu ou prou la même résolution que la Fed.

Sans entrer dans les finesses de tel ou tel plan, ils reviennent tous à transgresser de deux manières possibles la stratégie actuelle. Dans un cas, en mutualisant d’une manière ou d’une autre la dette publique européenne, dans le but de diminuer le coût de son financement ; dans l’autre en passant outre – d’un coup ou progressivement – l’interdiction faite à la BCE de monétiser directement cette même dette (car elle ne se prive pas de le faire indirectement, via les banques). Une option qui n’était revendiquée que par les opposants de toujours à cette disposition de ses statuts, mais qui est dorénavant prise comme hypothèse dans des cercles où on ne l’attendait pas. Souvent proches, il est vrai, d’intérêts britanniques peu favorables à l’euro.

L’une ou l’autre de ces deux transgressions n’est cependant envisageable – mettant en cause les positions défendues jusqu’à maintenant avec acharnement par les Allemands – que si la crise devenait totalement incontrôlable.

Reste l’option de l’accroissement des garanties accordées par les Etats au fonds de stabilité (EFSF). En venant de démentir que des discussions sont en cours afin que le FMI accroisse sa part, sans toutefois en exclure la possibilité, les Américains ont accrédité l’idée qu’elle est dans l’air. Rappelant la suggestion en ce sens d’Alex Weber, le président de la Bundesbank, qui a été prestement escamotée la semaine dernière mais qui devrait rejaillir à la première occasion, car elle la plus facile à suivre de toutes celles qui sont actuellement mises sur le tapis.

Pour que la BCE se désengage, il faut en effet que les Etats s’impliquent davantage, via l’EFSF si nécessaire, ce qui explique la position d’éclaireur d’Alex Weber, connu pour vouloir accélérer ce processus.

Mais cette option – si elle prévaut – ne réglera pas tout, bien au contraire. Si la capacité de l’EFSF à faire face à un éventuel sauvetage de l’Espagne est pour certains discutable – tout dépendant en réalité du coût effectif de celui-ci – son véritable mécanisme est mieux perçu. Devant soutenir l’Espagne, le fonds deviendrait alors une véritable bombe à retardement, en générant deux effets pervers. Il risquerait en effet de devoir emprunter sur le marché obligataire à un taux de plus en plus élevé, répercutant ensuite ce surcoût sur ses prêts, décrédibilisant d’autant la perspective déjà douteuse de son remboursement. Il verrait également se réduire le nombre de pays lui apportant leur garantie, augmentant le volume de celle-ci pour chacun d’entre eux, avec à la clé une probable hausse de leurs taux obligataires.

L’idée que l’Europe serait désormais à deux vitesses – un pôle fort et un autre faible – peut induire en erreur, permettant de penser qu’un éclatement de la zone euro réglerait tout. L’interdépendance entre eux deux est en effet telle que cette distinction est finalement secondaire, car leurs sorts sont désormais financièrement encore plus liés par le mécanisme de l’EFSF. Il le sera même davantage, si l’enveloppe des garanties concédées par les Etats était élargie.

En adoptant une telle disposition, on pourrait espérer gagner encore du temps, afin que le nouveau mécanisme de crise soit fin prêt, prévisionnellement mi-2013. Et aussi que le tabou de la restructuration de la dette soit tombé, les banques étant entretemps en meilleur condition pour l’absorber. Car il serait sinon nécessaire de trouver une parade aux effets de la nouvelle onde de choc qu’elles encaisseraient.

Malheureusement, l’exécution de ce beau plan est soumis à trop d’aléas pour être vraiment crédible. D’autant que les banques – composante essentielle des marchés – considèrent désormais comme un acquis sur lequel il ne peut être question de revenir qu’elles sont intouchables et sous protection. Une habitude vite acquise.

60 réponses sur “L'actualité de la crise: DE NOUVEAU LA BCE, PAR DÉFAUT, par François Leclerc”

  1. Ils finiront par suivre la Fed point barre. Il n’y a pas de sortie par plus de dette mais il y a une sortie par le financement direct des états sans appel au marché.

    1. Qui déciderais de cela? A l’échelle Française, serait-ce un suicide? A l’échelle Européenne est-ce possible (pas techniquement, mais économiquement et politiquement)?
      Je crois que nous sommes tous pour trouver le moyen pour que la circulation de monnaie se fasse dans l’économie réelle, dans un premier temps, puis se répartisse mieux (les deux étant partiellement liées).

    2. La circulation de monnaie dans l’économie réelle n’est pas cause de la crise, la cause c’est la solvabilité.
      Les banques ont fait trop de crédits qui n’avaient pas de réalité avec les revenus des peuples, tant que le marché montait comme aux USA, cela ne se voyait pas mais quand la mer c’est retiré les carcasses vides des bateaux sans équipage sont apparu.
      Pour sauver le système il faudrait une inflation 70 avec inflation sur les salaires mais avec le dumping qui a transféré la production ailleurs ce n’est pas gagné, de plus les allemands n’en veulent pas. Seule l’inflation de salaires peut rendre les gens solvables et les prêts supportables, mais au détriment encore une fois des banques pour les taux fixes, pour les taux révisables c’est encore une autre histoire : il faudrait bloquer les intérêts à un certain seuil.
      De plus il faudrait un blocage des prix pour que les produits de base ne partent pas en flèche.
      Revoir la fiscalité pour éviter les taux d’imposition des Bettencourts and co. Revoir les paradis fiscaux ect… Donc renverser le système en place.

      Donc pour l’instant ils n’en veulent pas, ils veulent mutualiser les pertes des banques tout en leur laissant distribuer des dividendes à leurs actionnaires au lieu de les laisser en réserve.

    3. bonjour!

      tout à fait, liervol

      l’interventionnisme est avec l’ordre libéral un des 2 piliers de la BCE. et les tribulations de la monnaie de réserve internationale obligent les autres monnaies à suivre. d’ailleurs, trichet, sous ses airs de vertu budgétaire à moult fois dérogé (de son propre chef puiqu’il paraît qu’il est indépendant…) aux détails des traités pour appliquer ces principes. d’ailleurs l’obstacle merkel s’est déjà effacé.

      mais le financement direct nécessite un amendement aux traités européens. amendement impossible : de par le mode de scrutin (75% des voix au conseil, avec 27 calendriers : un horoscope c’est plus simple^^) et de part le fait que de facto, c’est aussi la position « internationale » (car cela signifierait la disparition à terme des dettes publiques, si les politiques sont surveillés : pas ou peu d’emprunt de fonctionnement, avec des capacités de recettes de l’état autre que fiscale).

      si je comprends bien l’interet des autres pays, us en tête, celui des européens m’échappe qq peu. car en plus de cette contrainte partagée par tous (voir l’histoire des banques centrales), on ne peut y trouver de solution européenne (sans parler du poids des votes^^), à proprement parler : de toute façon la bourse européenne est depuis qq années installée à new york. non sans raison : le grand marché ue us canada mexique est prévu pour 2015, avec certainement une nouvelle monnaie… la bce n’aura plus a aider la fed : une banque centrale à terme (la fed?^^).

    4. à letoine

      « Qui déciderais de cela? » en bonne légitimité la démocratie.

       » A l’échelle Française, serait-ce un suicide? », non. comme l’histoire le montre, il y a des « tailles » adaptées. de la grandeur de la petite echelle : islande, suisse, corée du sud, genes, venise, constantinople. un complexe à l’origine obscure que celui là…^^

       » A l’échelle Européenne est-ce possible (pas techniquement, mais économiquement et politiquement)? » oui : ce sont même les missions principales de celle ci (avec la libre concurrence).
      si vous parlez bien d’une « rilance » lagardienne (rigueur pour paul, et relance pour pierre), ce n’est pas seulement possible, c’est nécessaire dans le système qu’ils ont laissé s’instaurer. maintenant la virtualisation de l’économie est entre les mains d’acteurs privés jouant de l’internationale.
      du coup, c’est certes possible, mais vu les montants, c’est peanuts (600 000 milliards de $ de cds, à qq milliers de milliards près^^ et 80 000 milliards $ de subprime. potentiellement les bc vont devoir les racheter, ou du moins faire croire qu’elles le font. (pour comparaison : pib mondial ~45000 milliards) car ce ne sont pas des mauvaises pommes dans le sac, mais plutot dans la cuve de compte^^ des mauvais crédits (pas mauvais pour ceux qui le font) on été ventilés, dans l’intention par l’émetteur (banque qui fait le crédit) et le client (qui rachète les créances) de spéculer…à la baisse sur ces merdes : çà a tellement bien fonctionné, que tout le monde en a maintenant « peur » et les cache tant bien que mal dans ses bilans)).
      pour l’echelon européen, todd a comparé çà à une baignoire trouée : on peut bien sûr y ajouter de l’eau pour compenser la fuite…jusqu’à ce que l’inondation planetaire (disons la salle de bain^^) arrive au niveau de la baignoire? là la fuite sera stoppée.
      cdt

  2. Je suis malheureusement bien d’accord, les états et par extension l’Europe ne peuvent faillir, ils ont le choix à terme entre la restructuration de la dette ( comme cette expression est belle…) ou la création de monnaie ex-nihilo. Le choix se fera selon le niveau de douleur, et à ce jeu, c’est probablement le QE qui gagnera, faisant fi des expériences du passé…

  3. A réecouter :
    France Inter – Comme on nous parle

    Jeudi 2 décembre 2010 (9h10 – 9h45)
    Jean Quatremer – Haro sur l’euro

    Journaliste, Jean Quatremer couvre l’actualité européenne pour le quotidien « Libération » depuis septembre 1990.
    Il est l’auteur, avec Jean-Michel Meurice, de deux documentaires qui seront diffusés sur Arte le mardi 7 décembre à 22h35, au cours d’une soirée Théma intitulée « Haro sur l’euro », présentée par Thomas Kausch.
    Les deux documentaires :
    « Euro, quand les marchés attaquent ».
    « Faiseurs d’euro ».

    1. Totalement converti à la parôle unique. pro UE….lisez ses billets…crédibilité proche de zéro.
      Pourtant sur d’autres sujets il est plutôt bon.

    2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Quatremer

      dissy a raison… voire on peut se demander comment il fait pour être bon sur certains sujets et « oublier » l’influence de l’ue : dans l’extrait d’interobjectif, il fustige la perfidie des banques européennes (la vieille histoire du scorpion qui traverse la rivière sur le dos de la tortue^^), puis passe directement à la « triche » des etats et la perte de confiance qui s’en suit. et dénonciation de 2 noms de famille. l’absence de démocratie réelle n’est même pas abordée : les gouvernements adaptent pourtant leurs lois aux réglements.
      accuser les joueurs et non pas le législateur, concernant un problème éminemment systémique, c’est paradoxal et amoral. le pb n’est pourtant pas nouveau http://fr.wikipedia.org/wiki/Serpent_monétaire_européen le pb comme les sempiternelles solutions ici avancées :
      la conclusion « plus d’union européenne…  » cette grande absente!
      « comme on nous parle »…^^

      pro européen, c’est même peu dire… son blog : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/ fourmille de révélations. si au moins, c’était démocratique… enfin bon : les chiens de garde sont lâchés : c’est qu' »ils » ont bien une épine dans le pied^^

    3. Extrait de l’émission en question vers 1mn 48s :

      (…) Les marchés c’est qui ? Les banquiers c’est qui ? Bien, en règle générale, c’est vous et c’est moi ! Si vous avez une assurance vie, et bien il faut savoir que 30 à 40% de votre assurance vie est constituée d’obligations d’état ! Et qui est-ce qui gère votre assurance vie ? C’est votre banquier ! Et votre banquier qu’est-ce qu’il regarde ? Bien, il voit que le portefeuille de votre assurance vie est en train de baisser parce que les obligations d’états, par exemple grec, irlandaise, espagnole, portugaise, leurs valeurs diminuent ! Alors qu’est ce qu’il fait le banquier ? Et bien il vend ! Il vend les obligations en question ! Donc cela accroit la spirale infernale ! Donc vous êtes les marchés ! Je veux dire qu’en acceptant des produits dans lesquels il y a des obligations d’états, des actions (…), et bien vous êtes les marchés, vous participez à cela ! C’est cela qui est assez angoissant ! Et on voit qu’aujourd’hui la crise de la zone euro, ce n’est pas du tout les méchants chinois, les méchants japonais ou les méchants américains (Pascale Clark : c’est de l’intérieur), voilà, ce sont nos banques, je veux dire que toute la dette souveraine de la zone euro, à 70, 80%, elle est possédée par nos propres banques, nos propres assurances, et ce sont donc eux qui mordent la main des états qui les ont sauvés, il y a quand même 3 ans ! (…)

    4. (la vieille histoire du scorpion qui traverse la rivière sur le dos de la tortue^^),

      non, non, de la grenouille …mais, le crapeau rouge ne s’est pas fait avoir !
      « c’est la lutte finale … » ô pardon, je me laisse aller ….

  4. Bis repetita… de lundi dernier.

    J’ai l’impression que tout se passe comme si le scénario du film était que certains opérateurs puissants (aux ordres ou non) intervenaient pour contraindre la BCE d’adopter la même politique que celle de la FED afin de masquer les manoeuvres nauséabondes de cette dernière qui tente le sauvetage de l’USD et la puissance des USA. Comme si décrédibiliser l’EURO au même titre que l’USD rendrait soluble l’irresponsabilité de « La Finance » dans l’océan de la mauvaise foi et de la bêtise humaine.
    En plus de toutes les erreurs de jugement et de raisonnement de la FED et des financiers sans évoquer celles des politiciens, il se profile un hiatus extrèmement dangereux: viendra un moment où les intérêts biens compris de la puissance américaine et de la finance américaine vont puissament diverger… SOS.

    1. n’y aurait-il pas derrière tout ce qui se passe une volonté de créer une crise intra-européenne bien plus grave que celles que nous avons connues jusqu’à présent qui conduirait à l’imposion de l’Union sur fond fr guerre larvée .?
      ce qui permettrait une reconquète d’un nouveau marché économique balayé de toute barrières quel qu’elles soient, quelle aubaine pour la relance de l’économie américaine..!
      Putin ne s’était pas trompé dans le calendrier quand il a proposé la semaine dernière, donc juste quelques jours avant les révélations wikileaks et l’attaque américaine sur la zone euro, la constitution d’un marché économique commun de Vladivostok à Lisbonne.
      (à se demander su les deux « grandes » puissances n’ont jamais cessé de rêver de se disputer les oripeaux d’une Europe de l’après-guerre)
      C’est pourquoi il est urgent que nos dirigeants politiques de l’eurozone s’expriment d’une seule voix pour faire taire les pseudos experts qui plutôt que de se pencher sur leur propre corps malade, regardent la poutre dans l’oeil du voisin.
      Les pronostices d’effonfrement de l’euroland ne sont pas justifiés (même si bien évidemment la crise globale a frappé de plein fouet ses états-membres, comme tous lles pays occidentaux,et que nous traversons une zone de grandes turbulances) en fait ils ne servent qu’à cacher l’effondrement de l’empire américain qu’on peut constater chaque jour et dont wikileaks est un nouvel avatar.

  5. Vous oubliez de dire une chose cher F. Leclerc:
    toutes ces solutions ont un point en commun :
    * rajouter des intermédiaires qui vont prendre leur petite dîme et faire monter les taux, à chaque fois un peu plus. Parce que au final, ils prêtent l’argent qu’ils empruntent, mais doivent faire du profit, comme les autres.
    * Et au final, ca signifie quoi ? toutes ces solutions reposent sur au final « les peuples », ce qui signifie, d’une manière ou d’une autre : nous enfumer encore une fois. Dès que ces solutions seront votées, le lendemain, comme par miracle, mais sans aucun lien de cause à effet « apparemment », vous verrez fleurir les plans d’austérité.
    Ils sont décidé a ruiner les classes moyennes.

    1. En l’occurrence l’euro- classe moyenne est bien la variable d’ajustement.
      OK aussi pour dire que l’empilement d’intermédiaires opérant de façon autrefois « illégale » vis à vis des traîtés, mais admise en cas de pré-guerre, va coûter très cher en commissions et frais voire en rétrocomms.
      Enfin ne faut-il pas voir la « vista » britannique de ne pas s’intégrer à l’Euro comme une prescience suspecte du destin de l’Europe?
      Un poil conspi mais bon.

    2. Dans quel intérêt car à un moment donné il n’y aura plus de consommateurs ou de consommateurs solvables non?

      La féodalite et l’esclavage dans sa version moderne ‘consenti’ c’est encore pire.
      La dictature faschiste comme dirait l’autre, pas de chars dans les rues, pas de camps de
      travail ou de concentrations, pas encore de prisonniers d’opinion…..dictature ‘light’…pour le moment.
      Et si guerre il y a à un moment, elle sera ‘délocalisée’ aussi sans doute?

    3. Ils sont décidé a ruiner les classes moyennes.

      c ‘est pas faute de l’avoir dit, autrement, sans termes techniques ….
      Voilà pourquoi, il faut réunir, tant qu’il en est encore temps, classes moyenne et populaire …
      la « upper class » ne fera pas de quartier : elle ne voit plus à l’échelon national ni européen …elle vise plus loin !
      Hisser le pavillon blanc ne servira à rien ; trop tard ! il fallait armer la flotte avant !( = nationaliser les banques en 2008 ) ! les pirates sont là, alléchés par l’odeur du sang, les juteux profits, les bijoux de famille ( sécu, retraite par répartition ) …
      Maintenant, il est temps de se réunir sans mollesse !
      Nous ne voulons pas être des pirates; mais il va falloir devenir flibustiers ! coup pour coup !
      Après, faudra pas pleurer ! …c’est maintenant qu’il faut penser aux générations suivantes ….

  6. Monsieur Leclerc,

    Si je vous comprends bien, les Anglais s’en moquent, les Allemands s’accrochent, la BCE se dédit, les banquiers s’enrichissent par les hausses de taux et nous allons payer tout ça par les obligations à des taux délirants accordés par des gens à qui nous donnons l’argent tiré de ces obligations.
    Celle que je préfère est que tous ces gens pourraient s’en tirer sans casse et beaucoup plus riches et plus puissants qu’avant.
    Et tout cela devrait être le seul chemin raisonnable. Dans ces conditions, j’accepte avec plaisir d’être fou et déraisonnable.

  7. Est ce que vous pouvez me faire la monnaie sur ce billet de 23 Euros ?

    Pas de problème, un billet de 16 et une pièce de 7, cà vous va ?

  8. Bonjour à tous,

    J’ai une simple question.

    Que deviendront les prêts libellés en Euros si l’Euro disparait ou si certains pays sortent de la zone Euro ?

    1. Les prêts libellés en Euros si l’Euro disparait seraient instantanément convertis en monnaie nationale . Les banques sont prêtes à ce basculement depuis l’avènement de l’euro .

  9. on a l’Irlande et la Grèce
    on sait bien que l’économie de ses 2 pays ne va pas repartir
    on les donne aujourd’hui et il vaudrait que demain on leur donne encore.

    quand il faudra faire la même chose avec le Portugal et l’Espagne
    ce sera intenable.

  10. @ daniel
    je suppose que les prêts seraient convertis
    au taux de change de la nouvelle monnaie
    ceci dit s’il y a sortie de la france
    il y aurait dévaluation
    le remboursement serait
    proportionnel donc plus cher
    amha

  11. Daniel, la même chose que les prêt libellés en Francs au passage de l’euro. C’est la période de Noël, mais les banques ne font pas de cadeaux.

    La question derrière ça c’est comment évaluer la valeur du franc si il y a retour en arrière, seront nous toujours à 6.55957/1, quel modalité de calcul? Le prix du lait en franc ou de la baguette, on va bien rire….

    Autre chose, sous la douche ce matin la radio allumée, j’entendais intervenir un auditeur qui doit avoir les mêmes lectures que nous, connaître les mêmes chiffres… Si les lobbyistes attaquent par le biais des médias, peut-être pourrions nous nous aussi allez expliquer notre façon de penser aux médias.

    Nouvelle ère, nouvelles armes, nouveaux combats…

    1. Votre argument est stupide, le problème d’évaluation du fc est un faux problème, il suffit de fixer 1€ = 1F, et d’imprimer les billets. Il n’y aura aucune illusion monétaire. Il est plus difficile d’entrer dans une union monétaire, car cela suppose certains critères à respecter (voir PSC), que d’en sortir.

    2. @Gribouille.
      Oulala, mais ça va coûter cher en étiquettes.
      Pensez à tous ces prix de supermarché toujours affichés en € et en F sur la base du 6.5….
      (Même mes relevés bancaires proposent encore cette parité)

  12. Pas besoin de l’Irak, de l’Afghanistan, de l’Iran, ou dans un autre domaine de la Chine.

    L’ennemi est à l’intérieur.

    Nous nous en doutions, maintenenant nous le savons.

  13. J’aimerais contribuer modestement à la réflexion sous un angle plus géopolitique.
    Sans accréditer une quelconque théorie du complot je pense que le plan se déroule sans accroc pour paraphraser un célèbre fumeur de cigare :).
    Pour moi tout cela ressemble de plus en plus à de la géopolitique plutôt qu’à de l’économie.
    L’argent et l’économie ne sont qu’un moyen ou si on préfère des armes.
    Depuis la chute de l’empire soviétique, on assiste à deux mouvements.
    En premier lieu la disparition du chiffon rouge du communisme qui obligeait nos sociétés capitalistes à faire du sociale.
    Ensuite, paradoxalement, le déclin de l’empire américain dont la plus grosse légitimité était d’être un rempart au système soviétique et en retour recevait l’allégeance tacite de ses alliés.
    Bien sûr depuis les USA ont bien tenté de refaire la même chose avec le terrorisme mais la sauce ne prend plus vraiment.
    Les dirigeants américains comprennent que les USA sont de plus en plus isolés sur leur grande île américaine, que les européens se suffisent de plus en plus à eux même et qu’ils se rapprochent même de la Russie.
    La Chine grandit pour certainement les dépasser et augmente son influence sur le continent asiatique et même au delà.
    J’arrête là le constat il y aurait trop à en dire (Il suffit de lire Brzeziński).
    Je pense donc vraiment que les dirigeants américains veulent accrocher l’Europe à leurs basques et pour cela tous les moyens sont bons.
    Agressivité vis-à-vis de la Russie et de l’Iran pour obliger les européens à prendre partis, engagement de l’Otan (et donc des européens) dans leur bourbier afghan.
    Enfin entraîner les européens dans leurs crises économiques et là, la différence d’armement est telle que l’Europe n’a aucune chance (c’en est presque risible).
    En vrac : agences de notations américaines, un ami (RU) dans la place, une Europe sans réelle gouvernance, le dollar, un système financier plus avancé et plus opaque, des marchés le plus souvent sous contrôle, l’une des plus grosse économie mondiale (le Japon) comme allié voire vassal (pour l’instant encore) et pour finir des élites européennes aux ordres … et j’en oublie sûrement.
    L’attaque est venue par un de nos points faibles (la Grèce) et se répand inexorablement.
    Et comme par magie, la crise économique mondiale n’est plus qu’européenne … quand le sage montre la lune l’idiot regarde le doigt. 🙂
    Et on commence maintenant à entendre que les USA pourraient aider les Européens.
    Voilà et quand on sera pieds et poings liés avec nos amis américains et dans le gouffre avec eux il suffira qu’ils nous montrent les méchants.
    Pour un petit exemple du fort engagement Européens 🙂 de beaucoup de nos élites, je conseille d’aller voir par exemple la bio de Christine Lagarde sur wikipédia, on y lit d’ailleurs et je viens de l’apprendre qu’elle a travaillé avec Brzeziński au think tank Center for Strategic and International Studies (CSIS)
    Je terminerai par un petit clin d’oeil complotiste :
    – Le groupe Bilderberg s’est réuni en Grèce en 2009.
    – Il s’est réuni en Espagne en 2010 … 🙂

    1. post très intéressant et pertinent !
      C’est vrai qu’a trop se focaliser sur l’économie on en oublie la géopolitique.
      Mais la partie est loin d’être jouée car c’est la Chine qui a sauvé la Grèce au final et la Russie n’a pas dit son dernier mot non plus.
      Les US jouent un jeu dangereux a vouloir couleur l’Euro pour mieux le sauver, et wikileaks montre que les adversaires sont de taille (qui qu’il y ait derrière …) et les peuples risquent de ne pas l’entendre la même oreille.
      De toute manière USA = dollar = pétrole. Le peak oil (officiellement atteint maintenant)= la fin de cet « ordre mondial » et la naissance d’un « nouvel ordre mondial » dont les politiciens nous rabâchent l’avènement et « comme ca va être super » (pour eux oui, peut-être).
      L’avènement de cette société ou tout devient marchandise, ou les nations sont dévorées en même temps que leurs peuples sur l’autel de la productivité censée rendre le monde meilleur car plus « rationnel » est un fiasco total. Un monde ou tout le monde est en concurrence, la mère et sa fille, le père et ses grand-parents, le chien et le chat, le voisin et le lointain… Comme si la recherche de profit financier était la finalité de l’univers lui même (ce qui n’est pas sans rappeler les paroles d’un certain banquier).
      L’univers n’a pas été crée pour la vie, mais pour le profit !

    2. Voir aussi les dernières de wikileaks où l’on apprend que les ricains ont au moins une taupe au plus haut sommet des grands partis politiques allemands (puisque ce dernier leur divulgait tout des négociations en vue de former le dernier gouvernement de coalition).

    3. Vous n’allez pas prétendre que certains britanniques hauts placés ont obtenu subtilement la sauvegarde de la livre car ,prudents et informés, ils connaissaient le schéma de gestation de l’Europe de Jean Monnet?
      J.Monnet fut encore plus pro américain que not’président…on peut donc avoir des soupçons sur le montage d’une Europe conçue comme vassale des USA.

      De nos jours l’Europe est toujours un nain politique (géré par des gnômes très bien payés) et dont la défense est aux mains des US.
      En désespoir de cause politique de macabres solutions économiques seront adoptées, quittes à imiter les couteuses gesticulations de la FED.

      Il est stupéfiant que les grosses têtes libérales mondiales se soient plantées à ce point et n’aient rien compris à la mondialisation sans harmonisation préalable;
      soit elles sont stupides, soit elles sont très rusées et pensent tirer profit du chaos mais par quel subtil moyen?
      Autrement dit les élites préfèrent-elles passer pour des idiotes ou des traitresses?

    4. D’accord sur plusieurs points.
      Le plus important, c’est la compréhension, par les think tanks les plus avisés de la bourgeoisie américaine,
      de la nécessité de trouver un autre épouvantail et ennemi après la fin de l’URSS.
      L’ennemi extérieur, c’est la meilleure façon durable de rallier les travailleurs à leurs exploiteurs.
      La « menace islamiste », avec en fond la « guerre des civilisations » est apparue comme le sénario le plus vendable. D’où les mensonges sur l’Irak et la campagne d’ islamophobie.
      Le président US, dit Bush n’a fait qu’appliquer leurs recommandations.
      Le même sous le nom d’Obama et affublé d’un costume rapiécé, joue le même rôle.

      En Europe, Lagarde n’est que le haut du panier…
      Depuis 1945, tout ce que le monde compte d’individus ambitieux, opportunistes, bling bling et creux, n’a cessé de voler au secours de l’hégémonie US.
      Certains se prétendent même de « gauche ».
      Mais tous, depuis longtemps, de la City au CAC 40 en passant par Zurich,
      ont mis leurs intérêts sous les ailes des bombardiers US.

    5. Oupps…j’oubliais, une réunion s’est également tenue à….DUBLIN (6 au 10 mai 2010)!!! et oui….le hasard décidément…

    6. @Yoananda, dans le même ton, une citation de Brecht utilisée par la LCR lors d’une campagne électorale il y a quelques années.

      Aussi longtemps que nous ne pourrons vivre
      Qu’en recherchant la bonne affaire,
      Aussi longtemps que l’on dira « toi ou moi »
      Et non « toi et moi »,
      Aussi longtemps qu’il s’agira non de progresser
      Mais de devancer les autres,
      Aussi longtemps il y aura la guerre.
      Aussi longtemps que le capitalisme existera
      Aussi longtemps la guerre existera
      Bertolt Brecht
      (Les arts et la révolution)

    7. Le groupe Bilderberg s’est réuni en Grèce en 2009.
      – Il s’est réuni en Espagne en 2010 … 🙂

      ça a été envoyé sur un post précédent …wiki in english ….
      c’est ki ki préside, depuis 2010 ? ! ….

  14. L’Espagne emprunte des milliards d’euros sur les marchés internationaux.

    Jeudi 7 octobre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à trois ans. L’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 2,527 %.

    Deux mois plus tard, jeudi 2 décembre 2010, l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de … 3,717 % !

    (Par comparaison, pour un emprunt à trois ans, la France doit payer un taux d’intérêt d’environ 1,251 %, l’Allemagne doit payer un taux d’intérêt d’environ 1,036 %.)

    Plus les jours passent, plus l’Espagne emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.

    Plus les jours passent, plus l’Espagne se surendette.

    Plus les jours passent, plus l’Espagne se rapproche du défaut de paiement.

    1. Oui Charles, c’est la vraie question…
      « A quelles entreprises sont allées les 3 300 milliards d’aide de Washington ? »

      Ces 3 300 milliards attribués aux banques ne créeront pratiquement aucun emploi à part ceux des bureaucrates qui devront remplir les formulaires administratifs tout au long de la durée de mise à disposition des sommes en question…

      Un patron de l’industrie et pas des moindres puisqu’il s’agit de Samuel Palmisano, grand patron mondial d’IBM, avait publiquement proposé que pour sortir de la crise et en même temps préparer le futur il faudrait financer des investissements publics dans « l’intelligence » celle dispensée par l’éducation et celle nécessaire à la santé et celle destinée à l’amélioration des réseaux de transports quelles que soient les entités transportées: personnes, matériaux, énergie, données, etc…:

      Références des discours prononcés disponibles si vous le désirez.

      Bon je vous ennuie probablement en citant un grand patron, capitaliste qui plus est, mais j’avoue avoir été impressionné par la clairvoyance de ses propositions (je rappelle pour ceux qui ne le savent pas, que je suis un retraité d’IBM).

      Malheureusement au lieu de financer des investissements « intelligents » les banquiers ont convaincu les politiques de juste les sauver de la noyade et que ce n’était pas au gouvernement de décider quels investissements devaient être faits pour le futur, que les marchés s’en chargeraient…
      Les banques ont pris cet argent et ont repris de plus belle leurs investissements purement spéculatifs qui ne créent ni emploi ni richesse, même si la mesure de la richesse resterait à être complètement revue (Voir le livre de Dominique Méda « Au delà du PIB, pour une autre mesure de la richesse) » Mais les spéculations des banquiers américains ne font même pas ça, c’est à dire même pas accroître le PIB… N’allez pas croire que je défendes la croissance du PIB comme solution ultime, je montre seulement que les banquiers jouent pour eux mêmes et même pas pour les industries et bien entendu encore moins pour les populations modestes… Les 3 300 milliards ont été versé aux banques sans aucune autre contrepartie.

      Les propositions du grand patron d’IBM de faire de l’investissement public et semi public qui aille au delà des investissements de type Keynésiens traditionnels, en y incluant des investissements pas forcément en dur mais en instruction, en éducation et dans le domaine de la santé, en plus de développer des réseaux plus intelligents eux mêmes, avec moins de déperditions d’énergie… Ces propositions d’un étonnant bon sens, même venant d’une entreprise capitaliste n’ont pas été écoutées ni encore moins entendues…

      Au lieu de ça on a renfloué les banques avec l’argent public sans aucune contrepartie…

      Donner de l’argent aux banques n’a pratiquement pas créé d’emploi et ne prépare en rien la société à faire face à de graves problèmes de connaissances, de plus en plus indispensables dans un monde en perpétuelle évolution, ou à des problèmes énergétiques et leurs conséquences catastrophiques sur l’environnement.
      Je reste persuadé que le problème est lié à la vision technocratique des financiers, incapables de comprendre même les visions à long terme, même pas celles d’un grand capitaine de l’industrie qui joue pourtant dans le même camp qu’eux, tant ils sont coupés de l’économie réelle…

      Comment alors comprendraient-ils les visions à long termes de gens comme nous, ici réunis sur ce blog, qui ne sommes bien entendu pas dans leur camp…
      On en revient à l’idée exprimée par d’autres que « ça va exploser » Mais qui va le plus souffrir de cet effondrement total du système ? Malheureusement les plus faibles car les autres auront foutu le camp avant dans des refuges bien planqués que n’imaginent même pas les plus opprimés et qui seront de toute façon inaccessibles aux protestations et révoltes diverses, que ce soit pour des raisons matérielles ou financières… Il faut des moyens pour accéder aux îles paradisiaques du Pacifique ou d’ailleurs ainsi qu’aux beaux chalets dans les montagnes rocheuses au bord d’un lac, et j’en passe…

      Pendant ce temps les pauvres, les petits et même les un peu moins pauvres, crèveront de divers maux, là d’où ils n’auront pas pu partir faute de pouvoir le faire…

      Comment faire pour que ce ne soient pas toujours les mêmes qui trinquent…

      Paul

    2. oui, ils s’enfuiront dans leurs bunkers, même de luxe …et ils s’entretueront entre eux ! ….
      c’est peut-être la bonne méthode !

  15. C’est une hypothèse, et bien s’il faut choisir, je préfère être le vassale d’une démocratie celle des Etats-Unis même avec ses défauts, que celui de dictatures ou sociétés corrompus depuis des dizaines d’années comme celles des chinois ou des russes (Demandez ce qu’ils en pensent à ces russes et chinois qui fuient leurs pays pour rejoindre les terres américaines et qui ne font que rarement le chemin inverse !)

    Et ne me sortez pas l’argument stupide du rapprochement des peuples quant ils sont incompatibles, nous en paierions le prix coûtant dans le cas du mauvais choix.

    1. Et, si c’était ni l’une, ni l’autre …
      Cela aurait pu être le cas, si les zuesses ne s’en étaient pas mêlées dès le début, avec phase particulièrement offensive depuis 2007 …
      Mais, si avez le goût de la vassalité, cela ne se discute pas !
      pour vous…mais pour les autres ?….
      C’est bien le libéralisme pervers et sans loi, qu’il faut combattre ! …
      Il est tout aussi destructeur que les autres : voir les origines des dernières guerres mondiales ….
      Mais, il est plus manipulateur …

      J’ai horreur des dictatures, de quelles origines qu’elles soient !

    1. Sauf que l’Irlande n’a rien crée. Elle n’a fait qu’attirer les sociétés étrangères mais de produits irlandais je n’en vois pas. Alors plutôt que de glorifier le libre marché, c’est la créativité et la création de valeur ajoutée qu’il faut applaudir, il n’y en avait pas en Irlande donc dire que le libre marché est le remède à croissance, c’est faire un sophisme, le remède à la croissance le seul c’est la créativité et non surfer sur le dumping fiscal.

    2. Tout à fait d’accord avec vous liervol. L’Irlande n’a joué que le rôle de paradis fiscal pour les entreprises et offert une concurrence déloyale face aux autres pays comme la france où les produits et services étaient écoulés en toute impunité. Le libre marché, on voit ses limites avec la cette crise.

  16. La construction européenne commence à s’effondrer,
    chaque bourgeoisie jouant son sauve qui peut.

    Peut-elle être sauvée?
    Oui, par la construction d’une autre Europe, sous le contrôle des citoyens, débarrassée du capitalisme.
    Mais attention, cette Europe des peuples, dont témoigne les protestations croissantes,
    a engagé une course de vitesse avec le repli nationaliste, raciste et à terme porteur de guerre:
    http://www.dailymotion.com/video/xfw20f_quot-faire-tomber-le-systeme-une-idee-qui-me-branche-quot_news#from=embed

    1. Oui Charles cela ne peut pas durer comme ça…

      Je proposerait toutefois de se concerter avec les réseaux tels qu’ATD Quart Monde, ainsi que le réseau Européen de lutte contre la pauvreté(EAPN), réseaux non gouvernementaux et sans but lucratifs ayant des status d’associations. Ces gens que je connais bien, travaillent réellement sur le terrain, ce qui leur permet d’avoir des propositions concrètes très proches de cellesqu’attendent les personnes directement concernées.
      Voici par exemple un bulletin en français de l’organisation EAPN
      http://www.eapn.eu/content/blogcategory/46/77/lang,en/
      Bon, ça demande un peu d’investissement personnel pour arriver à comprendre certains concepts développés mais derrière ces concepts il y a des actions concrètes…

      Paul

    2. course de vitesse avec le repli nationaliste, raciste et à terme porteur de guerre:

      oui, c’est le grand danger ! il faut aller vers la vraie gauche, qui ne porte pas le racisme en elle …
      Car, il y aura manipulations de plus en plus intenses des populations …
      Or, quand on est perdu, on risque de se laisser convaincre …
      le Front de Gauche fait du travail de terrain ….c’est bien !
      mais l’extrême-droite, dont les non-valeurs sont incluses dans le gouvernement actuel, risque d’emporter le morceau …
      Quand aux choubidous centristes (dont PS, sauf quelques uns), ils sont totalement inaudibles de la population paupérisée ( ne vous leurrez pas !)…le pire, c’est qu’ils ne s’en rendent pas compte …
      Je ne le dis pas comme cela ! je parle et surtout j’écoute ….

  17. @ Mr Leclerc : Le fondamentaliste de la BuBa s’appelle AXEL Weber, et non Alex comme vous l’écrivez à de multiples reprises. Petite erreur, mais qui mérite au plus vite d’être corrigée.

  18. Et si :

    Et si le défaut était déjà acté provisionné et vendu avec de multiples bénéfices ?

    Imaginons un fournisseur qui a un très bon client avec des difficultés financières mais que d’un autre côté ce très bon client a des actifs considérables en cas de redressement

    Ce fournisseur n’aurait il pas intérêt à continuer de le servir tout en augmentant ses prix intégrant de fait la dépréciation à venir de sa créance. Ni vu ni connu
    En fait avec le redressement et l’abandon dune partie de sa créance, il ne ferait que que retrouver le juste prix de ses ventes tout en se gardant un chiffre d’affaire important qu’il perdrait à ne plus servir le client.

    Appliquez donc cela aux banques et aux marchés financiers, la décote sur défauts ordonnés à venir implique seulement de retrouver des taux normaux par rapport aux états donc il n’y a pas de pertes à venir mais seulement une perte de plus value par rapport au jeu actuel. Après les années de folies soudain on nous joue les années de crises à fond. En attendant la finance se goinfre de commissions diverses dans incertitude que cela provoque, car pour la finance rien de pire qu’une situation calme, car le calme ne fait pas faire de pognon.

    De plus j’ajoute une chose sur les bulles immobilière irlande et espagne :
    d’un côté il y a les impayés des particuliers dont je ne connais pas le montant dans les comptes des banques
    de l’autre il y a les impayés des promoteurs et divers du secteur et c’est là qu’il faut faire attention car ces impayés sont des montants en prix d’achat et non en prix de vente
    ce qui laisse entendre que c’est moins grave qu’on veut bien nous le faire avaler pour nous imposer la rigueur.

    Donc à mon humble avis, le capitalisme n’est pas prêt d’exploser, car d’un côté les banques centrales peuvent en dernier recours arroser, d’un autre les peuples en général ne sont pas assez motivé pour car de plus on remplace ça par quoi ? car l’utopie c’est beau et j’adhère mais ça reste l’utopie, c’est d’ailleurs pour cela que je n’aime pas l’espèce humaine préférant les animaux qui sont bien moins bêtes …Tout ce qu’on peut attendre de l’espèce humaine c’est sa capacité à se diviser pas à se réunir et ça Sarkozy l’a bien compris et exploité.
    Et pour finir si cette montée des taux n’était rien de moins qu’une façon déguisée de se prémunir de décote à venir tout en ayant le remerciement des débiteurs alors que les coupes ne feront que rétablir des taux normaux, donc aucune perte pour la finance mais au passage
    mutualisation de tous les cadavres des placards et politique de rigueur pour tenir un peu plus le serf du XXI ème face à la peur entretenue des émergents.

Les commentaires sont fermés.