L'actualité de la crise : DES AVEUX DÉGUISÉS, par François Leclerc

Billet invité.

A quoi servent aujourd’hui les banques centrales ? Cette question renvoie à d’immenses débats théoriques, comme à chaque fois que l’on aborde les questions monétaires. Mais ce n’est pas le biais choisi pour y répondre. Présentées comme clé de voûte d’un système en fâcheuse posture, on en vient à se demander si elles ne le sont pas également, et quel rôle elles peuvent prétendre jouer dans les faits. Le mieux étant alors de suivre leurs traces à la faveur des derniers rebondissements de l’actualité de la crise.

L’attention est d’abord sollicitée par la 6 éme conférence des banques centrales, organisée par la BCE à Francfort. A cette occasion, Jean-Claude Trichet a rappelé que le relèvement du principal taux directeur de la BCE et l’arrêt des mesures non conventionnelles (robinet à liquidités et achats obligataires) étaient deux mesures indépendantes l’une de l’autre, voulant mettre en valeur un changement de politique de la BCE. Une manière d’amuser le parterre, car rien n’est sérieusement envisageable dans les deux domaines.

Pour toute audace, Jürgen Stark, l’économiste en chef de la BCE, avait confirmé cette semaine qu’on envisageait pour l’année prochaine la fermeture progressive du robinet à liquidités ouvert pour les banques. Mais la crise irlandaise a mis en évidence qu’un obstacle de taille subsiste, les banques de pays de la zone des tempêtes étant devenues totalement dépendantes de cette facilité, qui ne peut leur être retirée sans solution de remplacement.

Ce qui explique la virulence des pressions exercées par la BCE afin que le gouvernement irlandais prenne son relais. Essayant de se désengager, elle n’est pas au bout de ses peines, après avoir déjà du manger son chapeau en se décidant à intervenir sur le marché obligataire. Car les pays de la zone euro ne sont pas prêts à prendre sa succession.

C’est pourquoi, se voulant solennel, Jean-Claude Trichet a déclaré à l’occasion de la conférence : « Nous avons appelé ces jours derniers et appelons encore à un changement conséquent dans la gouvernance [de l’Union européenne et de la zone euro] ». Semaine après semaine, il martèle un même discours en faveur du renforcement de la discipline budgétaire et de la réalisation d’un « bond en avant ». Qui devrait selon lui se concrétiser par « une très forte conditionnalité, pour éviter qu’un mécanisme d’aide permanent n’incite à des politiques fiscales laxistes », ainsi que par la mise sur pied de sanctions automatiques en cas de non-respect des règles de déficit et d’endettement en zone euro.

Faisant contraste, Dominique Strauss-Kahn, s’exprimant en sa qualité de directeur général du FMI, tenait un tout autre langage en appelant l’Union européenne à adopter « une stratégie de croissance commune » pour « rompre les chaînes de sa faible croissance ». On croirait entendre un programme électoral.

En dépit des controverses qui sont apparues publiquement en son sein, de manière tout à fait inédite, la BCE pèse de tout son poids dans un domaine qui n’est pas formellement de son ressort. Se considérant sans doute fondée à agir ainsi en raison de la faiblesse de la « gouvernance européenne » qu’elle déplore, n’ayant pas à pourchasser une inflation inexistante dans un contexte de déclin de la croissance, elle précipite celui-ci en édictant un stricte cadre budgétaire aux « autorités fiscales » – c’est à dire aux Etats – s’arrogeant en toute indépendance une mission qui n’est pas la sienne.

Pour autant, elle ne parvient pas à sortir du rôle qu’elle a dû assumer par défaut. Après avoir dû faire face au blocage du marché interbancaire, puis soutenir les banques les plus faibles, elle tente également de limiter les embardées sur le marché de la dette souveraine. Afin de protéger – également à titre provisoire, dit-elle – les Etats en déroute ou menacés de le devenir, et au travers eux la zone euro.

A ce jeu-là, elle est devenue non seulement le prêteur, mais aussi l’investisseur de dernier ressort. Ne pouvant éviter le risque que le provisoire s’installe et dure, changeant au passage dans la pratique le contenu de sa mission. Dans la logique non seulement de l’implosion du système, dont elle était la gardienne du temple, mais également de l’effondrement du socle théorique sur lequel elle reposait. La véhémence de son président a-t-elle une autre explication que sa vaine tentative d’y mettre un terme au plus vite ?

En réalité, la BCE est enlisée dans la crise. Elle est devenue le sauveur en dernier ressort d’un système qui ne retrouve toujours pas son souffle et ses marques. En ce sens, elle n’est qu’un des éléments d’une crise qu’elle prétend dominer, un sort qu’elle partage avec la Fed.

Outre-Atlantique, un doute profond existe à propos des résultats à attendre du QE 2, nom donné à la remise en marche par la Fed de la planche à billets. Qu’est-ce qui a pu la décider à s’y engager, non sans une longue réflexion préalable, alors que dans ses propres rangs de nombreux désaccords se sont manifestés, sans compter les réactions internationales très négatives qui ont ensuite été enregistrées et étaient prévisibles ? Rien, sinon d’être seule à encore pouvoir agir.

Les milieux d’affaire avaient anticipé la bonne aubaine, mais les calculs de la Fed ont été bousculés ensuite par la crise européenne et la découverte tardive de l’inflation chinoise, représentant toutes deux des menaces supplémentaires pour l’économie américaine. Wall Street en faisait les frais et si le dollar continuait en général de baisser, il perdait par rapport à l’euro, tandis que les taux obligataires américains ne fléchissaient que très peu.

Venu présenter à Francfort une défense et illustration de sa politique, Ben Bernanke, le président de la Fed, l’a quant à lui décrite sans sourciller comme destinée à « soutenir la reprise économique, promouvoir une croissance plus rapide de l’emploi, et réduire les risques de déflation ». Ajoutant pour son auditoire international que « le meilleur moyen pour continuer à assurer la solidité des bases économiques sur lesquelles repose la valeur du dollar, afin de soutenir la reprise mondiale, passe par des mesures qui mèneront au retour d’une croissance solide dans un environnement de prix stables aux Etats-Unis ». Ce qui, en langage de banquier central, revient à dire « ce qui est bon pour l’Amérique l’est pour les autres ! ». La démonstration reste à en faire.

La BCE et la Fed ne se contentent pas de partager un statut de sauveur du système financier. Toutes deux ont été amenées à soutenir les Etats, chacune dans son contexte et avec les outils dont elle dispose, car les sorts de tous sont liés. Une dernière similitude importante s’impose entre elles : le gonflement impressionnant de la taille de leur bilan, assorti d’interrogations sur la valeur des actifs qui y ont contribué. Amenant des experts es-banques centrales à s’aventurer en terre inconnue, afin de déterminer si oui ou non une banque centrale peut faire faillite…

A la différence de ce qui se passe en Europe, mais cela viendra immanquablement, un débat est engagé aux Etats-Unis à propos du rôle de la Fed. Des libertariens, qui sont opposés jusqu’à son existence, aux républicains, une offensive est engagée afin de le faire évoluer. Un sénateur républicain éminent, le membre de la commission bancaire Robert Corker, vient de faire savoir que la mention de la lutte contre le chômage devrait être supprimée de la description des missions de la Fed, afin qu’elle se concentre sur le maintien d’une faible inflation. Mike Pence, un républicain membre de la Chambre des représentants, a dans la foulée déposé une proposition de loi pour retirer à la Fed cette mission, qui lui avait été attribuée en 1977.

Comme si cela ne suffisait pas, deux sénateurs et autant de représentants républicains aussi importants ont rendu public une lettre adressée à Ben Bernanke. « Nous écrivons pour exprimer nos profondes inquiétudes après l’annonce récente d’achats supplémentaires par la Réserve fédérale d’obligations émises par le Trésor des Etats-Unis » expliquent-ils, car selon eux « une telle mesure présente des incertitudes considérables quant à la solidité future du dollar et pourrait à la fois aboutir à une inflation difficile à contrôler, et potentiellement engendrer des bulles spéculatives pouvant provoquer de nouvelles perturbations économiques ». Les honorables parlementaires assurant par ailleurs pleinement respecter l’indépendance de la Fed et n’avoir bien entendu aucune intention d’exercer une quelconque pression sur elle.

L’interprétation de ces démarches ne fait pas mystère : opposés à toute nouvelle dépense budgétaire, les républicains s’attendent à voir le chômage s’installer à demeure et veulent que la Fed l’entérine symboliquement. Ils viennent d’ailleurs d’empêcher au Congrès le prolongement des allocations chômage pour ceux qui arrivaient en fin de droit. Et quand ils évoquent le danger d’inflation, ils craignent plus de futurs revers de fortune pour Wall Street que la hausse du panier de la ménagère.

Les banques centrales ne sont plus ce qu’elles étaient. Sur le marché monétaire, elles regardent passer les trains. Sur celui des obligations, elles ne font plus la pluie et le beau temps. Calibrées pour un monde financier qui s’est depuis hypertrophié, elles sont également dépassées, leurs instruments monétaires conventionnels ne répondant plus. Gérant tant bien que mal les conséquences de l’implosion financière avec les mesures non-conventionnelles, elles s’efforcent de stabiliser la situation mais ne sont porteuses d’aucun recours.

La Fed tente néanmoins encore sa chance, tandis que la BCE cherche à se replier sur des positions préparées d’avance. Dans les deux cas, c’est moins l’expression d’une politique qu’un aveu déguisé d’impuissance.

231 réponses sur “L'actualité de la crise : DES AVEUX DÉGUISÉS, par François Leclerc”

  1. faut-il nationaliser la banque centrale « européenne » ? …
    (encore un oxymore)

    dans le déluge, elles ne savent plus nager,
    l’arche de la nationalisation pourra-t’elle les sauver ?

  2. « Ils viennent d’ailleurs d’empêcher au Congrès le prolongement des allocations chômage pour ceux qui arrivaient en fin de droit » : vous êtes certain qu’il n’y aura pas de mesures de remplacement ? Car cela nous annonce une année 2011 assez « rock’n’roll ». Je dirais l’équivalent du resserrement monétaire de 193(?)4 soit le début d’une « vraie » spirale déflationniste.

    1. 4 millions de chômeurs en fin de droit en 2011 donnerait 0.4 pct de PIB en moins et surtout de + en + de violence dans un pays ou circule beaucoup d’armes….

    2. Bernique @
      « Car cela nous annonce une année 2011 assez « rock’n’roll » !
      Pouvez vous préciser votre pensée pour les fans de rock ?
      Pour mémoire:
      Jim Morrison: « Le rock est sorti des marécages de Virginie, calmement et lentement, avec une précision extrême, limitée, dans son rythme, et difficile à apprivoiser. Certains y voient une éclatante présence divine, d’autres l’associent à la dure réalité du rêve américain »
      In L’encyclopédie du rock américain par Jacques Barsamian & François Jouffa
      Les auteurs indiquent fin page 13:
      « pourtant dès l’auromne 1934, alors que Gladys Presley est enceinte du futur roi du rock’n’roll, les Boswell Sisters enregistrent un disque titré tout simplement, Rock ‘n’ Roll »;

      http://www.youtube.com/watch?v=3WLCBzaP-r4&feature=related

      Pour plus venant d’un bon connaisseur:
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=2381

      Conclusion: Franchement, si 2011 est « rock ‘n roll », y a pas de quoi en faire tout un fromage !

    3. Jeudi dernier, la Chambre des représentants a rejeté la prolongation du programme d’indemnisation jusqu’au 28 février, qui s’arrête au 30 novembre et avait déjà été renouvelé. 2 millions de chômeurs sont concernés.

      Le débat est lié à celui de l’imposition des hauts revenus, que l’administration démocrate veut rétablir à la date échéance de la mesure du 30 décembre….

    4. @ dissy

      4 millions de chomeurs = 0.4% du PIB, j’avais comme un pressentiment de ne pas voir la consommation plus mal en point chez nous, si vos chiffres sont bons, les pauvres peuvent encore s’appauvrir avec encore moins d’influence sur le PIB. Ainsi va la paupérisation.

    5. OK vu. Mais le « chantage » républicain est osé. Il pourrait y avoir là le catalyseur d’un baisse non seulement de la consommation mais aussi une pression accrue à la baisse des salaires, et cela de manière concomitante. Peut-être même couplés à une résurgence de l’épargne par peur du chômage…

    6. Le rejet de la prolongation du programme d’indemnisation a eu lieu dans le cadre d’un vote nécessitant une majorité des deux tiers. Un nouveau vote aura lieu qui ne nécessite qu’une majorité simple pour obtenir la prolongation.

  3. et si on commençait par nationaliser les états souverains ?

    les montagnes russes du « scenic railway » sombreraient dans les embruns et les emprunts.

    1. Bien vu, nationalisons la souveraineté ou le pouvoir d’organisation n’est que d’état, la main du marché libre sans entrave. Il se disait ds le bon peuple  » la main de ma soeur ds la culotte du zouave » qu’allait donc chercher cette main?

  4. Une banque centrale ne peut faire faillite puisqu’elle bénéficie d’un droit à émettre des ressources (mêmes fictives) sans limite. Contrairement à ce que l’on entend parfois, les propriétaires des banques centrales, c’est à dire les Etats, n’ont jamais à recapitaliser en raison de l’acquisition d’actifs pourris, comme celà est le cas des banques classiques. La façon de recapitaliser et de garantir la vie des banques centrales passe par le cours légal des monnaies et leur pouvoir libératoire illimité. Ce qui est un fait de souveraineté monétaire. Le débat sur l’indépendance des banques centrales n’a de sens qu’en europe où pour la première fois dans l’histoire on invente une banque centrale sans souverain. Allez voir ailleurs, au delà des discours, si les banques centrales sont indépendantes. Le problème de monsieur Trichet est qu’il constate cruellement que son indépendance n’est plus qu’un chiffon de papier et qu’il est amené à faire ce qu’il a toujours refusé.

    1. « Le débat sur l’indépendance des banques centrales n’a de sens qu’en europe où pour la première fois dans l’histoire on invente une banque centrale sans souverain. » : c’est à peu près exactement à cela que je pensais en postant mon commentaire ci-dessous qui parle de « grossière erreur ». Une banque centrale sans souverain, c’est une monnaie sans souverain, et une monnaie sans souverain ce n’est plus une monnaie mais une chimère.

    2. Une banque centrale a des contraintes politiques, Trichet est entrain de l’apprendre sauf que les divisions politiques en Europe l’ont convaincu jusqu’à présent du contraire.
      Mais le risque systémique sur le privé va emporter ce qui reste de ses illusions.
      Et le Nein allemand risque de coûter plus le temps passe de plus en plus cher.
      Si choc systémique, le malade sera mort avant la guérison.

    3. Cours légal, pouvoir libératoire, souveraineté, je me pose une question, quel est dans cette montagne de dettes, les dettes réellement souveraines d’état à état. La souveraineté voulant que deux dettes s’annulent, seul le reliquat devrait être comptabilisé?.

      Y en a t-il d’ailleurs, les crédits accordés aux pays en développement?

      Si les états n’ont pas de dettes entre eux, sans des dettes de titre privées, ou est le problème?

      Le cours légal entre états souverains ne devrait pas être d’objet spéculatif, mais de négociation entre états. Surtout, que ce cours légal ne pourrait s’appuyait que pour les transactions des ressources naturelles.

      Quelle idée de vouloir calculer une valeur monétaire immatérialisable sur la résultante d’une valeur matérialiste sans valeur autre que l’instant T de la transaction.

      Avant ce n’est pas l’heure, après ce n’est plus l’heure. Le génie de l’homme peut être, à désespérer.

    4. Vous imaginez si ces milliards avaient été employé à une meilleure qualité de vie :
      de meilleurs transports, une meilleure éducation, une volonté de se surpasser au lieu de surgagner sur le vent de la spéculation.

    5. Liervol @
      « Vous imaginez si ces milliards avaient été employé à une meilleure qualité de vie :
      de meilleurs transports, une meilleure éducation, une volonté de se surpasser au lieu de surgagner sur le vent de la spéculation. »

      Et pourquoi pas mieux employés dans l’écologie ?
      Vu que les Boswell Sisters étaient pour l’écologie dès 1932 !

    6. Un article de cette semaine du Financial Times élabore sur la réflexion qe Willem Buiter
      et informe que le passif de la BCE représente 21 fois son capital, et que la seule option
      pour qu’elle imprime de l’argent est via son privilège de ‘seigniorage’. Amha. l’UE a d’ autres chats
      à fouetter, mais l’analyste ne discounte pas la possibilité de j’opinion que je soutiens, .i.e qu’en
      l’état actuel des choses, même si la BCE pourrait remettre sur le marché obligataire européen des obligations souveraines détenus en portefeuille, elle est ‘ techniquement’ insolvable.
      Imaginez que l’Abbé nous imprime, c’etait peut-être l’une des conversations d’un nouveau genre
      ( ou une éactualisation des années 70, les directeurs de banque centrale parlent d’imprimantes ) de Francfort, en dehors des poncifs de Bernanke, dont vous avez raison de souligner les limites et l’hypocrisie:

      Rebalancing the global recovery

      Il y a par ailleurs une ‘traduction’ du discours par David Wessel, auteur d’un ouvrage sur la FED:
      Bernanke translated

  5. L’expression « robinet à liquidités » n’est-elle pas un tantinet pléonasmitique puisqu’on n’a jamais vu autre chose que des liquides sortir d’un robinet ? Je sais bien que le progrès est capable de tout, mais quand même…

    Que les banques centrales soient réduites à l’impuissance, et donc ne servent plus à rien, constitue un nouveau sujet d’inquiétude, car l’on ne voit personne capable de prendre leur place pour gérer la monnaie. En même temps, l’on imagine mal qu’elles capitulent en rase campagne : elles doivent continuer à faire bonne figure, à maintenir un semblant de normalité pour ne pas accélérer la déconfiture du système. Enfin, si leur « socle théorique » menace de tomber en poussières, c’est probablement qu’il comporte de grossières erreurs. Qu’en pensent nos amis allemands ?

    1. @François Leclerc : si j’ai déjà vu un silo à grains ? Ma foi oui, et je me rappelle bien du film avec Belmondo qui menace un flic grec de se faire engloutir dans un silo. C’est pourquoi j’attendais cette objection. Eh oui, le grain, les poudres, le sable, etc. ne sont pas des liquides mais ont l’obligeance de se comporter comme tel à travers tuyaux et robinets. Mais c’est l’exception qui confirme la règle ! (Notons au passage que par les temps qui courent, on a autant besoin de règles que d’exceptions ! 🙂 )

    2. Les grains, poudres, sables, et autres exceptions innombrables ne se comportent qu’en apparence comme des fluides. En réalité ils obéissent à une physique totalement différente, extrêmement complexe et encore imparfaitement connue.

    3. après la physique des particules (qui fit tomber des nobles têtes), la physique des grains.

      ma foi, c’est un peu comme une pomme qui tombe, non ?

    4. Il me semble qu’on parle aussi de robinet du gaz (celui qu’on oublie toujours de fermer).
      Donc il ne sort pas que du liquide des robinets, mais parfois du vent …

    5. Isabelle.

      Désolé, mais si vous aviez étudié un minimum la mécanique des fluides, vous sauriez que le concept « fluide » est galvaudé par extension à des ensembles de particules solides.
      Ca fait penser à l’humain, d’ailleurs. Et pourvu que ça dure. Le respect de chacun étant gravement en perdition.

      La science est aussi récupérée par la politique et l’économie : on généralise.

    6. Yvan,
      merci de présupposer que je ne dispose que d’une ignorance crasse en matière de sciences en général, et de fluides en particulier. Il est toujours fort amusant de lire ces remarques qui, sous couvert de dénoncer l’inanité d’un propos, décident de jouer à fond la carte du commentaire sans intérêt.

  6. La Fed joue le plus, la Bce le moins, il ne reste plus qu’à demander à la chine d’être le prêteur international en dernier ressort…

  7. Pendant ce temps-là, on apprend que les « reformes » se poursuivent en France :
    Les limitations des retraites-chapeau et des parachutes dorés annulées par le Sénat

    Les sénateurs ont annulé, vendredi 19 novembre, deux articles du projet de budget pour 2011 qui avaient été ajoutés par les députés et qui visaient à limiter les retraites-chapeau et les indemnités de départ (parachutes dorés).

    Les députés avaient limité (lire ici) le montant des retraites-chapeau à 30% du montant de la rémunération de la dernière année d’exercice. Ils avaient plafonné les parachutes dorés au double de la plus élevée des indemnités de départ, prévue en cas de licenciement par les accords d’entreprise ou de branche.

    “Il s’agit de modifier le code de commerce pour limiter le montant des « retraites chapeau ». Or, il n’appartient pas à l’État, et encore moins à la loi de finances, de définir la politique salariale ou quasi-salariale des entreprises”, a plaidé Philippe Marini, le rapporteur général (UMP) du budget. Il a repris le même argument pour les parachutes dorés.

    Donc, on voit bien comment l’appareil politique compte prendre la chose économique en main….

    1. Cohérent.
      C’est une politique de jusqu’au boutisme.
      Préserver absolument les interêts de la classe sociale dominante et qui vous finance.
      Le salariat étant KO debout, il convient de ne pas perdre l’avantage.

    2. Oui et Philippe Marini est le sénateur qui écrit la loi sur la fiducie( trust). Ils ne m’étonnent plus ces « représentant » du peuple.

    3. Plus tu es riche moins tu payes mieux que l’ancien régime en ce moment.
      Il faut dire que ce pauvre Daniel BOUTON en autre, a besoin de 2000 euros par jour pour survivre.

    4. Philippe Marini : bientôt la loi sur la propriété économique… Le progrès vers toujours plus de financiarisation et de paradis terrestre.

    5. Je conseille à M. Marini de s’entretenir avec le Fidesz hongrois qui impose les parachutes dorés des salariés du privé un max au delà de 12.659 euros et qui plus est rétroactivement sur 5 ans. Dur, dur. Quand pense notre Pdt qui a rencontré jeudi M. Orban ?
      http://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2010/11/17/la-droite-populiste-hongroise-reduit-les-compétences-de-la-cour-constitutionnelle_1441260_3214.html
      Extrait :
      « droite et extrême droite veulent ainsi faire rendre gorge aux « profiteurs » qui se sont enrichis grâce aux prébendes socialistes ».
      Quel monde.

    6. En fait, bonus, chapeau et autres parachutes
      ne sont que des épouvantails disséminés dans le champ de blé,
      pour faire oublier la forêt derrière.
      Celle du capital dont l’accumulation privée monstreuse a fini par mondialiser sa logique:
      guerres impérialistes et entre impérialismes,
      exploitation et oppression
      aliénation par la consommation et destruction de la planète.
      De droite ou de gôche, les politiciens professionnels
      agitent les mêmes épouvantails pour sauver leur maître le capital.
      La démocratie, aujoud’hui, c’est l’appropriation sociale de la production et de la distribution,
      pas la promesse de démontage de quelques épouvantails.

  8. Aujourd’hui, la BCE est devenue une gigantesque fosse à m….

    Les livres de la BCE sont remplis d’obligations pourries.

    Les dirigeants de la BCE savent parfaitement que leurs livres sont pleins de m….

    Il faudrait réaliser un audit COMPLET de la Banque Centrale Européenne, mais Jean-Claude Trichet et les autres dirigeants de la BCE ne l’accepteront jamais.

    C’est bizarre, d’ailleurs : tous ces soi-disant adeptes de la transparence ne veulent pas qu’on vienne fouiller dans leurs livres.

    C’est bizarre.

    Conclusion : nous sommes dans la m….

    1. La transparence est un leurre dangereux et les dirigeants la refuseront car c’est ouvrir la boîte de Pandorre.
      Nous savons que les bilans sont truqués, que des  »cadavres » gisent dans les armoires, et c’est sans compter ce qu’il y a vraiment dans les paradis fiscaux.

      Je ne dirai pas comme vous que c’est de la m … car la m … est utile, elle sert à faire de l’engrais naturel.
      Issu d’un petit village, j’ai toujours aimé cette odeur particulière du fumier qui était source de récoltes prometteuses …

      Non, ce qu’il y a dans ces bilans c’est du vide, de la dette, rien de consistant, rien sur lequel on puisse construire quelque chose de positif.
      Le pire étant qu’il faille laisser le peuple dans l’ignorance car s’il savait réellement ce qu’il en était, cela serait la révolte.
      Tant qu’il reçoit son relevé de compte lui disant que tout va assez bien, le peuple, dans sa globalité restera sage.
      Et comme le peuple indécrottable ne veut rien voir alors lui, il est dans la m … et ne l’a pas, dans sa globalité, mesuré.

    2. Les privilèges relevaient du droit divin, au XX ème siècle Dieu s’appellera Capitalisme.
      Et maintenant au XXI ème vers quoi tendons nous ?

    3. Billie Holiday – Strange Fruit

      Merci roma !

      Un des chants les plus bouleversants de Lady Day …
      Et, cette voix si fragile, imparfaite, blessée …quelle beauté !

  9. 1/ QE2 : moins de 5% du PIB US. L’importance qu’on lui donne n’est elle pas exagérée ? (c’est une question, pas un avis).

    2/ Je lis dans la presse que les banques ont fait des profits record. Elles ont passé avec succès les tests d’effort. Mais elles sont malades. On nous aurait menti ? 😉

    1. Les banques sont comme toutes les entreprises qui possèdent un stock important et dont il n’est possible que A POSTERIORI de savoir quelle était la véritable valeur du stock.
      Le Crédit Lyonnais avait déclaré un bénéfice important l’année précédant celle où il aurait du être mis en faillite.
      Plus le stock et l’encours sont importants dans une entreprise, plus il est difficile d’anticiper les mouvements de valeur des stocks et des encours, même quand les gestionnaires sont honnêtes.
      Imaginez ce qui se passe quand ils ne sont pas honnêtes !

    2. A lire. Ellen Brown explique bien comment la création monétaire a échappé aux Etats…
      pour enrichir devinez qui ?

  10. Donc, pour résumer: le problème réside dans impuissance du politique face à l’hypertrophie du monde financier.
    Il nous reste, par conséquent à construire une force capable de renverser le rapport de force. L’évolution sociologique (professionnalisation, promiscuité politique – économique …) du champ politique actuel réduit cette possibilité.
    La mobilisation récente autour de question de la réforme des retraites, le soutien qu’elle a rencontré dans l’opinion montre cependant qu’un potentiel en faveur d’un retour à la souveraineté populaire existe bien. Il faut travailler à son renforcement partout où ces possibles et ne pas se limiter à commenter les commentaires ce qui semble satisfaire trop facilement nombre d’internautes.

    1. La prise de conscience est en marche forcée, mais aucun parti actuel n’est en mesure de faire quelque chose de cohérent allant dans le sens de l’égalité et de l’intérêt commun. Le peuple n’est plus représenté, sans parler de frog party, il y a de la place dans le paysage politique. Plutôt que d’attendre que le ciel nous tombe sur la tête, que l’abstention, les extrêmes nous amènent dans une impasse, voir un coupe-gorge, marchons sans bruit de botte vers la reconquête de nos pantoufles.

    2. Exact. Déjà , le peuple a affirmé sa souveraineté avec le non à la constitution européenne gravant l’économie de marché dans le marbre, et la soumission au Pentagone.
      Souveraineté violée…
      Maintenant, c’est à 70 % le refus de payer les dettes de casino des bourgeois.
      La légimité est dans la rue.
      Reste à l’imposer avec les seuls moyens qui restent: la force et le nombre.

    3. sans parler de frog party

      dites-donc, vous nous prenez pour qui !

      Il y avait une chanson :

      … »On l’appelle Cuisse de Mouche fleur de banlieue
      Sa taille est* plus mince que la retraite des Vieux
      Elle chante tout le temps sans finir sa chanson
      C’est la faute bien sûr à ses tous petits poumons … »
      * c’est de circonstance pour bientôt !

  11. Et ceci en ayant beaucoup appris de 1929, car qu’est ce que ça serait si l’on avait rien appris. Bernanke est spécialiste de 1929.

    C’est ce que je vous dis, le problème n’est pas un problème banquier, ni financier d’ailleurs. Il n’existe aucune solution financière conventionnelle, ou non conventionnelle et même pas surnaturelle du genre J. Finkh. Il faudrait des billets quantiques qui apparaissent et disparaissent partout à la fois comme des particules.

    On ne triche pas avec l’offre et la demande, tout ce qui est offert avec trop d’abondance perd sa valeur, c’est la limite einsteinienne de la vitesse économique. Offre x Valeur = Constante. Emettre un QE2 n’ajoute donc aucune valeur au monde. L’univers économique est courbe, comme l’univers post-newtonien.

    La BCE aura beau se tortiller de toutes les manières, et la FED, elles cherchent des solutions là où elles n’existent pas. C’est le cadavre de Milton Friedman qui s’agite encore d’étranges soubresauts. Il est mort juste à temps pour ne pas voir la fin de ses croyances stupides. La religion monétariste est un sectarisme à l’égal de la scientologie. Il n’y a là aucune vérité, la preuve, maintenant, l’impuissance est absolue.

    Il faut se rendre à l’évidence, les économistes libéraux sont fous à lier. C’est une pathologie, un déni du réel. Un détachement de la réalité, un conservatisme qui rappelle fortement le stade anal et sa propension à la rétention, la réticence à aller au pot. Il y a un déni du réel visiblement chez nombre de décideurs qui n’ont pas les capacités intellectuelles et de loin, que réclame leur charge. Détachement de la réalité = psychose collective. Je savais pas que c’était si fréquent.

    Il faut se rendre compte de la pathologie ambiante, des bénéfices secondaires également de certains.

    Les politiques d’austérité ne marcheront pas, on les applique quand-même. Si ce n’est pas pathologique, je ne sais pas ce que c’est.

    1. Je suis d’accord avec les billets quantiques et leur intrication, ça me parait meilleur que la monnaie fondante….Je ne pense pas que les décideurs ne voient pas le réel, mais ils sont dans le fromage et ils souhaitent y rester, c’est l’Oligarchie dominante et sa pérennité très bien décrite par le sociologue michel Pinçon, elle surnagera à travers les tempêtes et durera encore longtemps, à moins de la plomber…….Mais pour cela , je crois qu’il faudra une majorité sensibilisée et ça ne me parait pas pour tout de suite; pour la fin du Pétrole peut être ?

    2. Des particules à la fois quelque part et ailleurs, c’est une invention de l’esprit, justement, car nous ne sommes pas en mesure de mesurer. Pas la première fois que j vois la physique quantique dans ce blog, c’est une machine à fantasmes, ces petites particules magiques. Nous ne savons pas ce qu’est la matière alors il y a forcément des limites à notre observation. Pour l’économie, on devrait y arriver, je veux dire par là, qu’il ne faut pas trouver d’excuses à nos dirigeants, ce n’est pas un problème sur l’origine ou la non origine de l’univers qu’ils ont à résoudre: il s’agit d’efficience et de justice sociale.

    3. « La religion monétariste est un sectarisme »

      oui, bien-vu. Le « libéralisme économique » est une croyance, pas plus fondée que d’autres religions. Et qui se perdra dans les oubliettes de l’histoire comme d’autres croyances.

    4. un conservatisme qui rappelle fortement le stade anal et sa propension à la rétention, la réticence à aller au pot.

      S’ils ne veulent décidément pas « aller au pot », il va falloir les faire « cracher au bassinet » ….

  12. le secret de polichinelle est
    que seule, la faillite nous permettra de repartir
    à l’instar de G M
    mais tant qu’il reste du fol espoir !

  13. L’ESCAMOTEUR
    L’illusionniste ne dit pas ce qu’il fait et fait ce qu’il ne dit pas. Il joue avec les apparences et excelle à détourner l’attention du public de l’essentiel. Il est, dans le registre du spectacle, l’équivalent du bonimenteur et du charlatan dans le registre du commerce… Les prestidigitations des analystes financiers qui inventent de nouvelles définitions comptables pour masquer les budgets déficitaires ne sont que les avatars contemporains d’une filouterie aussi ancienne que les échanges entre les hommes…
    Voir peinture L’ESCAMOTEUR
    Jérôme Bosch
    1450-1516

    1. Super, merci ! Tableau intéressant, voire captivant. On note que la table est dessinée sans perspective, il n’y a pas de lignes de fuites… Sinon, le cerceau peut faire penser à Balthus, mais il est la pour souligner l’atmosphère de jeu sans doute, du côté du bateleur. L’immobilité des personnages peut évoquer aussi Seurat… Il est très moderne, comme beaucoup de grands tableaux anciens.

    2.  » le cerceau … pour souligner l’atmosphère de jeu sans doute, du côté du bateleur » le cerceau pour que ça tourne rond – son centre étant la place de l’homme, cercle de l’univers, farouche à croire, puisque le cercle c’est pense t-il son invention, de soi sortie plutôt que du vide. ils sont à leur affaire, des têtes bon enfant, toutes singulières (comme la présence du chien et de l’enfant et de la rue qu’on devine à l’écart ) chacune plus maligne que l’autre (j’ai lâché un gros billet à ce jeu un jour, encore plus naïf qu’aujourd’hui). Devendra Banhart est un autre genre batteleur, qui joue de l’artifice, l’illusion à laquelle on consent, par candeur accrue; Sight to Behold (Jools Holland)
      http://www.youtube.com/watch?v=cig2Ep-4udg&feature=fvw

  14. L’image de Plouf est juste, la BCE a ‘escamoté’ les stress-tests de façon plus pitoyable
    que scandaleuse. Il est par ailleurs révélateur que la FED vienne d’ordonner un deuxième audit
    des 19 banques américaines déjà ‘stress-testées’ en 2009 par l’infame duo de truqueurs Summers et Geithner: il faut noter à ce titre que le ‘Ministère de la Vérité’ selon la formule employée aux Etats-Unis emploie 5 000 personnes et que certains se demandent à juste titre si une partie du QE2 ne serait pas destiné à un autre sauvetage des banques américaines, puisque vu le cours du marché obligataire, la FED va devoir modifier son programme, et pourquoi pas, racheter une petite dose de ‘MBS’? Lol

    WHAT’S REALLY BEHIND THE FED’S EASING?

    1. Nous sommes entrés dans le grand canyon et scrutons les hauteurs qui surplombent.

      Tandis que les républicains font pression pour stopper QE2, des analystes évoquent déjà QE3 !

    2. Mr Leclerc, ne serait-ce point une bonne chose que les Républicains fassent capoter le QE2? Cela ne hâterait-il ainsi l’heure de vérité?

    3. ‘Ministère de la Vérité’

      Ministère de la vérité-voilée
      Mini où se terre la vérité
      où se terre la vérité a minima
      où taire la vérité
      où mentir
      ministère du mensonge
      dûment songe
      du ment-songe
      dément songe
      ment

    1. Alors là, bien d’accord… des mots des mots… de l’action que nenni.

      La France, petite zone périphérique, qui veut se croire investie d’une mission, réparatrice par le seul effet de ses propositions… Un peu comme Sarkophage…

  15. Les Etats européens sont surendettés.

    Et il y en a même qui sont en faillite : l’Etat portugais, l’Etat irlandais, l’Etat italien, l’Etat grec et l’Etat espagnol sont en faillite.

    Que va-t-il se passer maintenant ?

    Réponse :

    Les Etats européens surendettés vont se surendetter encore plus pour prêter des dizaines de milliards d’euros aux Etats en faillite.

    Concrètement :

    – Les Etats européens surendettés empruntent pour prêter 110 milliards d’euros à la Grèce.

    – Demain, les Etats européens surendettés emprunteront pour prêter 100 milliards d’euros à l’Irlande.

    – Après-demain, les Etats européens surendettés emprunteront pour prêter XXX milliards d’euros au Portugal.

    – Etc.

    Lisez cet article :

    Irlande : un plan d’aides de 100 milliards d’euros en préparation.

    20 minutes.fr, dépêche de l’AFP.

  16. « Jusqu’au bout je resterai un enfant de l’Europe, du souci et de la honte ; je n’ai aucun message d’espérance à délivrer. Pour l’Occident je n’éprouve pas de haine, tout au plus un immense mépris. Je sais seulement que, tous autant que nous sommes, nous puons l’égoïsme, le masochisme et la mort. Nous avons créé un système dans lequel il est devenu simplement impossible de vivre ; et, de plus, nous continuons à l’exporter. » Houellebecq Michel, Plateforme

    1. Et moi Michel Houellebecq, j’en fais autant puisque je suis incapable de vendre d’autre littérature que ce monde là et que ma richesse est bâtie sur cette crasse dont je profite car nulle solution que la passivité et le désenchantement la bassesse dans mes écrits, c’est ce qui fait mon succès je suis implicitement un exportateur de ce monde là.

    2. Il nous fait voir ce qui est….

      Lever de lune
      l’obscurité de la mer
      est à peine supportable. Yamada Mizue

    1. Comme d’habitude, Krugman écrit n’importe quoi. Même les américains ne veulent pas d’une hausse du Yuan car beaucoup d’entreprises en Chine sont des joint-venture sino américaines. Pourquoi ne pas le dire, et stigmatiser l’axe sino-germanique ?

      « … rendant les marchandises américaines plus compétitives, et ouvrant la voie à un déficit américain moins important. Et ni les Chinois ni les Allemands ne veulent de cela. »

      Non, les Chinois ne veulent pas voir déprécier leurs avoirs en dollars.

    2. Krugman refuse de voir que le système, « son » système, s’effondre. Il pense qu’en injectant beaucoup beaucoup d’argent, le mauvais temps passera et les beaux jours reviendront. Il n’a que des yeux doux pour Obama et des critiques contre les républicains (alors que ceux qui ont supprimé la Glass-Steagall Act et ont voulue l’extension des crédits immobiliers aux pauvres insolvables par Freddy-Mac et Fannie-Mae ont été les démocrates sous Clinton)

    3. Stop, il faut en finir avec la faute au gentil qui ont voulu faire des crédits aux pauvres
      Qu’il s’agisse d’un système de Ponzi, ou d’un cavalerie : il faut de nouveaux entrants.
      On sait tous bien ici de quoi se compose la croissance US :
      d’un système de Ponzi via la finance ce qui implique toujours plus de capitaux à recycler
      d’une cavalerie alimentée par le crédit : consommation = PIB

      donc pour que les USA fonctionne il fallait que la cavalerie continue, de façon à ce que le système de Ponzi continue à être alimenté.

      Il fallait donc de nouveaux entrants, les anciens étant déja saturés donc ils sont aller chercher les pauvres : ils ne restaient qu’eux pour continuer la partie

      Tous le reste, ce n’est que du blabla…

  17. Outchhh :
    « Historiquement, l’émergence d’un secteur financier prépondérant est l’expression du déclin de l’efficacité productive d’un pays. »

    Particulièrement bien vu.
    L’Allemagne a une industrie qui produit 5% de part de PIB de plus que la France qui a 5% de part de PIB de plus que les US…

  18. Ce que vous formalisez en termes de surconsommation, sur-crédit, etc n’est-il pas la même chose, qu’une bulle (sur l’immobilier). ? merci,

  19. La révolte gronde en Irlande…lire les commentaires en dessous de cet article qui n’épargnent personne….on parle même de gains possible aux prochaines élections non seulement pour le ‘labour’ mais pour des partis d’extrême gauche!!My god…toute uné révolution pour ce pays!
    Un sentiment ‘anti Europe et anti Euro’ semble se développer à nouveau rapidement.

    http://www.irishtimes.com/newspaper/opinion/2010/1120/1224283769687.html

  20. Herman Van Boursorama c’est mon valium à moi !

    « Herman Van Rompuy a annoncé qu’il assurerait M. Obama « que les fondamentaux économiques de l’UE sont solides, avec des niveaux respectables de croissance, une inflation faible, une balance des paiements à l’équilibre et des perspectives améliorées en 2011 en matière d’emploi ». (…)
    (…) Selon l’ambassadeur américain auprès de l’UE William Kennard, les politiques étrangères des deux partenaires sont « tellement alignées » qu’il n’y a « franchement pas besoin d’un jour et demi pour se réunir ». »
    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=b911b720ab37a4718e509d3acde7109c

  21. Je ne voudrais pas passer pour un « anti-crise » indéracinable, mais à lire cet article ci-dessous, il semble que les bars et terrasses en Irlande sont encore pleins et la crise reste invisible, en phase avec les terrasses et bars parisiens bondés, ce que j’avais déjà souligné il y a un petit mois de celà.

    Donc oui ! je me répète, expliquez-moi ce décalage entre les faits relatés d’une crise décrite comme apocalyptique dans les médias et blogs, et une population certe inquiète mais pas plus d’avant la crise, puisque les problèmes de chômage de masse, comme des fins de mois difficiles sont soulevés depuis des années … donc rien de bien nouveau !

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/11/19/en-irlande-la-faillite-invisible-a-l-oeil-nu_1442573_3214.html

    1. sans mauvais jeu de mots … vos explications des gens assoiffés me laissent sur ma faim !

      Faut-il en déduire que pour vous, nous sommes à la veille d’un conflit majeur ?

      merci

    2. « L’explosion du Tigre celtique pendant une décennie n’a pas fait oublier la famine et la misère qui ont poussé à l’émigration, jusqu’en des temps récents, des générations d’Irlandais. Même si les jeunes nés après les années 1980, qui représentent un quart de la population, n’ont connu que la prospérité, ils ont grandi dans la mémoire de leurs ancêtres, fermiers ou pêcheurs, exilés à Londres ou aux Etats-Unis pour survivre. »

      Sympa… Obligé de se sauver de son pays pour survivre…
      On peut faire le rapprochement avec la Saint-Patrick tant fêtée aux US, d’ailleurs.

      Bible, avec autant de mauvaise foi, y’a de quoi se poser des questions.

    3. @ bible

      « les terrasses et bars parisiens bondés »

      Vous habitez quel arrondissement de Paris? Le 7e? Le 8e? Le 16e? Dans ceux de l’Est les cafés sont loin d’être bondés.

    4. @Bible,

      tiens, je crois que Bible n’a pas compris le message du tableau « l’escamoteur » cité dans un commentaire plus haut.

      Comme quoi les commentaires sont encore nécessaires , parce que tout le monde n’est pas encore prêt à passer à l’action maintenant.

      Cela ne saurait tarder!

      Bien à vous

    5. Pourquoi voulez-vous que les gens désertent les seuls lieux où ils peuvent encore appuyer sur le bouton « pause » de l’inquiétude, profiter d’un ami, d’une rencontre, d’un instant de tranquillité, d’un repos pour les pieds, d’un petit rayon de soleil, d’un serveur qui ne vous oublie pas… de la vie qui existe encore un peu en dehors de cette crise épuisante et de cette société scélérate ?

    6. Que signifient les terrasses de café ? Que les gens ont soif ?
      Non Paul, cela signifie qu’une nouvelle reine est née et que les ouvrières ont « décidée » de s’envoler avec elle vers une nouvelle aventure collective et de l’inscrire au Guiness des records.

    7. Au moment du naufrage du Titanic, l’orchestre jouait toujours et les passagers des premières (les autres avaient déjà les pieds dans l’eau) étaient persuadés que rien ne pouvait leur arriver puisque : les spécialistes, les techniciens, la compagnie le leur avait dit.

    8. La guerre, elle commence quand on voit les premiers impacts de balles sur la façade de sa maison. Avant çà, on n’a conscience de rien : la réalité du danger est inextricablement liée à la matérialité des faits. Sinon, pourquoi verrait-on si souvent des scènes de cohortes de réfugiés fuyant au milieu des combats ? C’est rare les guerres totalement inattendues, non ? Pour la crise, c’est pareil : les gens s’en rendront compte quand, après avoir introduit le code, le distributeur ne crachera plus aucun billet. Pis : quand leur banque aura fait faillite et que leur argent sera perdu (avec courrier à en-tête leur expliquant qu’ils ont tout perdu). Ce jour-là, il sera trop tard. Ils ne pourront plus aller faire les courses, mettre de l’essence dans la voiture pour fuir ou… aller boire un verre à une terrasse pour oublier leurs turpitudes. Ils sortiront peut-être pour gueuler à l’aide en rue. D’ici-là, il reste quelques cartouches (à blanc) à tirer pour les gouvernants et les financiers et quelque propagande à distiller dans les médias « grands publics ». Pauvre de nous…

    9. @ kohaagen

      Il y a une différence entre « se rendre compte » et « savoir quoi faire ».
      Pour agir il nous faut une aide psychique précieuse : la croyance que l’on peut toujours faire autrement, que l’on peut toujours quitter son pays, quitter son foyer, quitter son emploi, quitter ses habitudes et recommencer ailleurs. La certitude en somme que l’on peut se sauver, réagir, faire autrement, que nous ne sommes pas obligés de subir, que nous ne sommes prisonniers de rien. C’est évidemment difficile. Et paradoxalement, c’est d’autant plus difficile que les choses vont mal ; sans doute parce que la peur annihile la capacité à réagir, à faire face au danger, à batailler avec lui.

      C’est le syndrome France Télécom. Diriez-vous que les passages du bateau France Télécom étaient aussi insouciants comme ceux du Titanic avant le naufrage ? Bien sûr que non. Et cependant, regardez comme la plupart des employés de cette entreprise, fatigués, usés, lessivés, ont préféré tenter de continuer à faire avec leur sort, jusqu’à n’en plus pouvoir, plutôt que de se révolter contre leur hiérarchie.
      La capacité des hommes à supporter est souvent sans limite…

      Ne pensez-vous pas en conséquence que que ce qui nous porte trop souvent à croire que les gens ne sont pas suffisamment conscients des problèmes puisse être le fruit d’une méchante illusion : celle qui consisterait à confondre l’insouciance, l’égoïsme ou encore le fait de nier la réalité avec l’incapacité à exprimer sa détresse et revendiquer de toute urgence une véritable solution ?

    10. @ bible « il semble que les bars et terrasses en Irlande sont encore pleins et la crise reste invisible »…

      « Frappée par la crise, l’Irlande redevient une terre d’émigration.

      L’Irlande va mal. […] Et quand ça va mal, l’Irlandais prend la route : l’Irlande est redevenue une terre d’émigration. La publication, fin septembre, d’un rapport du Central Statistics Office (CSO), l’Insee local, a jeté un froid dans le pays. Pour la première fois depuis la croissance exceptionnelle des années 1990, le nombre des partants dépasse celui des arrivants. En un an, d’avril 2009 à avril 2010, 65 100 personnes ont quitté l’île tandis que seulement 30 800 personnes s’y sont installées. Trois ans plus tôt, en 2007, elles étaient 42 000 à partir du pays et 110 000 à faire le chemin inverse pour tenter l’aventure irlandaise. Cette année-là, les immigrés représentaient 11 % de la population irlandaise. »

      http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/11/19/frappee-par-la-crise-l-irlande-redevient-une-terre-d-emigration_1442496_3234.html#ens_id=1437169

    11. pablo75 dit :
      20 novembre 2010 à 19:12

      blockquote>Dans ceux de l’Est les cafés sont loin d’être bondés.

      bondés, peut-être pas, mais …
      pour rafraichir sa mémoire, et honorer nos ancêtres comme il se doit, on peu boire un  » communard » ! et faire une libation ….

    12. Que signifie les terrasses de café ? Du point de vue de la situation économique d’un pays , chai pas .
      Que signifie cette terrasse de café ?
      Ch’ai pas non plus … faudrait demander aux convives : Tibor Harsanyi, Georges Auric, Pierre Bernac, Marcel Mihalovici, Francis Poulenc, Alexandre Tcherepnine et son épouse,
      Alexandre Tansman, Bohuslav et Charlotte Martinů.
      PS : j’ai cherché le nom du chien , mais … il semblerait que Médor …

  22. Selon un billet du FT posté sur ce blog la BCE a fournit aux trois plus grandes irlandaises (Allied Irish Bank, Anglo-Irish Bank, Bank of Ireland) 130 milliards d’euros de liquidités. La dépréciation de leurs actifs est telle que ces banques sont désormais insolvables. Fournir des liquidités abondantes n’est qu’un palliatif de court terme, et ne résout en rien la question de l’insolvabilité. C’est l’antienne de toute la crise depuis 2008. D’où l’intérêt de focaliser l’attention sur l’évolution du bilan de la BCE. Une banque centrale ne peut faire faillite. Elle peut cependant ne jamais être remboursée des liquidités qu’elle a prêtées. N’est-ce-pas une autre façon de monétiser les pertes ?

    1. Dans le cas de la BCE, ses prêts aux banques sont d’une durée limitée (trois mois pour les plus longs, actuellement), au terme de laquelle les actifs pris en garantie et devenus sa propriété sont restitués en échange du remboursement. Pour que la BCE se retrouve avec ces actifs sur les bras, il faudrait que la banque qui les lui aurait mis en pension fasse faillite avant de la rembourser.

      Dans celui de la Fed, c’est une autre affaire, qu’elle a acquis des MBS (Mortgage Back Securities), dans le cadre d’un programme de 1.250 milliards de dollars.

    2. Ces « collateraux » ont été donnés en gage sur la base de quelle valeur ? Celle pour laquelle elle est inscrite aux bilans des banques commerciales, ou (ce dont je doute) en prenant la valeur de marché lors de la cession ? Si la banque débitrice est liquidée le processus revient à transférer la perte à la BCE qui va donc la monétiser. N’est-il-pas ? Mais si la valeur d’entrée de l’actif au bilan de la BCE est une valeur non dépréciée la perte restera latente.

    3. Trois solutions se présenterons : l’institution ayant mis les tires en pension refait surface et la FED lui revend ses titres en activant un « repurchase agreement », la FED réalise une perte en reconnaissant la perte de l’avoir pourri qu’elle a pris en pension, soit elle fait la même chose et le congrès vote une loi spéciale pour autoriser la FED à tout simplement « détruire » ces titres sans comptabiliser la perte. Ceci serait une aide indirecte aux institutions faillies et donc une grave atteinte à la libre concurrence internationale. C’est pour cela que je verrais bien cette dernière solution s’imposer…

    4. « Dans l’hypothèse d’une restructuration, voire d’un défaut, les pertes auxquelles s’exposeraient les banques centrales de la zone euro seraient bien supérieures aux 5,7 milliards d’euros que leur ont coûté la faillite de Lehman Brothers et l’effondrement du système bancaire islandais fin 2008. La BCE et les banques centrales nationales disposent cependant des moyens de limiter les pertes potentielles, explique Gilles Moëc, économiste de Deutsche Bank. Mais ceux-ci pourraient être insuffisants en cas de pertes « systémiques ». « La première ligne de défense consiste à faire appel au capital ou aux réserves », précise-t-il. La BCE et les banques centrales nationales disposaient de capitaux et de réserves combinés de 77 milliards d’euros fin avril. Les pertes éventuelles seraient probablement réparties en fonction des participations des banques centrales nationales au capital de la BCE. L’Allemagne et la France seraient dans ce cas les plus sollicitées. Et, souligne Charles Wyplosz, si les Etats ne disposent pas des ressources nécessaires, ils pourraient s’engager dans un cercle vicieux qui conduirait la BCE à faire tourner la planche à billets. « Tout le monde renfloue tout le monde sans avoir de liquidités. Au bout du compte, quelqu’un devra imprimer les billets, et ce sera la banque centrale, et c’est à ce moment-là que l’inflation deviendra une menace. » Mai 2010

      http://www.investir.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/les-achats-de-dette-de-la-bce-risquent-d-en-faire-une-bad-bank-254186.php

    5. @ Bernique

      D’une certaine manière la BC est le tout (monopole d’émission de la seule monnaie ayant pouvoir libératoire) tandis que les banques commerciales ne sont que les parties de ce tout. Les pertes subies du fait de prises en pension non remboursées (hypothèse d’une liquidation de la banque) seront mutualisées pour une part infime dans chaque billet d’euro en circulation (inflation), puisque, précisément, l’un des rôles de la BCE est d’émettre et de gérer l’euro, et qu’elle est seule juge des quantités d’euro qu’il est nécessaire de faire imprimer. Au niveau européen, l’amortissement du choc consécutif à l’émergence de pertes énormes jusqu’ici non comptabilisées (l’ardoise toujours non réglée de la crise de 2008) ne peut se faire, peut-être, dans de bonnes conditions (la mutualisation dont on parle) qu’au niveau de la zone euro (15 Etats). Si la zone euro devait éclater (hypothèse davantage politique qu’économique) cet amortissement serait certainement bien plus compliqué pour les Etats qui sortiraient de la zone (des effets macroéconomiques plus violents).

  23. « The fundamental error committed by Europeans governments at the beginning of the crisis was the failure to shrink the banking system, and to force the bondholders to share the cost of the rescue operations ».

    « The fact that Ireland was, until very recently, never a deficit sinner, does not seem to impress anyone. Ireland, but also Spain, went from virtuous to almost bankrupt over night ».

    « The big issue in the eurozone is not narrow fiscal discipline but national solvency, which is much broader concept. Because of the blanket guarantees, it is no longer possible to separate private and public debt. There is just plain and simple debt. We are now in the paradoxical situation where the survival of the banks is more assured that the survival of those who saved it ». W. Münchau.

    http://www.eurointelligence.com/index.php?id=581&tx_ttnews%5Btt_news%5D=2915&tx_ttnews%5BbackPid%5D=613&cHash=3a5aa5f600

  24. « Enquête géante à Wall Street sur des délits d’initiés.

    Le gendarme américain de la Bourse, la SEC, ainsi que le FBI et des procureurs fédéraux seraient sur le point de boucler une enquête menée depuis trois ans sur les délits d’initiés. Si elle débouche sur des poursuites, il s’agirait de la plus grosse affaire de ce genre jamais vue aux États-Unis, selon le Wall Street Journal qui révèle l’information.

    Les enquêteurs cherchent à savoir si des réseaux ont pu s’échanger des informations non publiques et en tirer bénéfice sur les marchés. Typiquement, ce genre de comportement, appelé délit d’initié, consiste à tirer avantage d’une information non connue par le reste du marché pour précéder la tendance et en tirer un maximum de profit. Ce délit est sévèrement condamné par la loi.

    Dans le cadre de leur enquête, les autorités examinent «si des informations non publiques ont été transmises par des analystes indépendants et des consultants qui travaillent pour des sociétés qui fournissent des services de «réseaux d’experts» à des fonds d’investissement», explique le Wall Street Journal. Les autorités auraient envoyé des demandes d’information à plus d’une trentaine d’investisseurs.

    Ces dernières années, ces sociétés se sont fortement développé aux États-Unis. Elles louent les services d’actuels ou anciens employés pour conseiller les investisseurs lors de conférences téléphoniques.

    Les enquêteurs ont également en ligne de mire Goldman Sachs. La banque a été mise en cause à de multiples reprises ces derniers mois, par exemple pour son rôle dans la crise grecque. La SEC (Security and Exchange Commission) se demande si des banquiers d’affaires de l’établissement n’auraient pas laissé filtrer des informations concernant les opérations qu’ils géraient, comme des fusions dans le secteur de la santé.

    Les délits d’initiés sont devenus une «priorité de premier ordre» pour la procureur de New York, Preet Bharara. Dans un discours donné en octobre, rappelle le Wall Street Journal, elle avait déclaré que «le délit d’initié est un problème rampant à Wall Street et pourrait même bien être en augmentation». »

    http://www.lefigaro.fr/bourse/2010/11/20/04013-20101120ARTFIG00359-enquete-geante-a-wall-street-sur-des-delits-d-inities.php

    1. plus les fractures, les écarts, sont grands au sein d’un pays et des pays entre eux, pour ça, que ça tienne des cercles s’approprient les remparts de dominance, la technique et l’entre soi, que le secret de l’affairement bankster n’est que figure à opposer à l’information publique (que les gens s’amusent à gagner des millions et que nous soyons champions de quoi n’importe), que le secret encore pour se garder affiche des mots d’ordre de la transparence comme joujou moral qu’on recevra déjà nommée l’honnêteté. les délits d’initiés sont desserts top en night club privé.
      la séparation, la peur, dissimulant sa corruption, incite à se protéger, à s’initier, à se séparer plus loin encore, dans sa bulle bunker.Notre souverain pontif est-il un initié ? le préservatif « n’est pas la façon à proprement parler de venir à bout du mal de l’infection du VIH. Cela doit réellement se produire dans l’humanisation de la sexualité ». l’humanisation on en a pas fini: les militaires US initiés ou pas : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/11/19/feu-vert-du-congres-americain-a-une-gigantesque-vente-d-armes-a-l-arabie-saoudite_1442577_3222.html

    1. relisez l’article du commentaire n° 1. Nous sommes peut être en 1930, mais l’époque est différente :
      certaines erreurs n’ont pas été commises, des aides sociales existent, etc.. Résultat : s’il est
      de même impossible de ressusciter un cheval mort, la dégradation de l’économie est moins voyante, la spirale de la déflation moins visible, rendez vous dans quelques années, dans votre rue.

    2. Hhmm.. Frank.

      Les aides sociales sont en voie de disparition. Et le prix des services, de l’énergie et des biens en général va exploser.
      Lordon table sur 12 à 18 mois pour découvrir l’ampleur du carnage. Le délai a déjà commencé.

    3. Sortons de l’euro pour enfin faire jouer le seul levier, la dévaluation, qu’il nous reste pour purger cette dette que les instances officielles se passent comme une patate chaude.

      Le faux démon de l’inflation qui en résulterait et brandit par les néo-libéraux mondialistes avec le retour au franc coïnciderait avec une relocalisation de notre économie et de notre main d’oeuvre. Un mal pour un bien !

    4. Bien sûr, Bible..

      Weimar vous l’offre.
      Avec en prime un joyeux dictateur qui désignera la Chine ou l’Iran en ennemi histoire de détourner l’attention sur les vraies raisons d’un débordement d’ « argent » qui nous a tous noyé.

      L’hyperinflation aurait aussi l’avantage, en plus d’affamer les classes pauvres, de tuer les accumulations faites avec amour par les plus riches.
      Napoléon et Hitler ont préféré la puissance à la richesse.

      Aucune de ces solutions ne sont bonnes.

    5. @bible maron
      « Rendre le pauvre invisible et se rendre invisible, voilà un projet commun au pauvre et à la société pour laquelle le pauvre  est perçue de façon uniquement négative, symbole d’un échec social dans une société qui érige le succès individuel en valeur suprême ».
      Serge Paugan sociologue

  25. Il y a un autre aspect que les politiques redoutent à la sortie de l’euro : imaginez
    voir la baguette à 6 francs au lieu de 0.95 cts d’euro, les pommes à 18 francs ect…
    voir les prix en francs, je ne vous dis pas l’effet sur la consommation.

    1. Ce sera très bien , on fera un peu plus d’économie en achetant moins de produits toxiques, chers et peu nourrissants (voir nocifs pour nous).

      plus personne n’achetant la baguette à 6 francs, les prix vont diminuer d’eux même par compétitivité, pour revenir dans des proportions de profit plus humaines.

      L’usure globale appliquée prenant une claque, voir disparaissant, sous l’effet de la disparition de la spéculation internationale sur la devise et sur les biens transitant par l’international.
      Cela amènera donc les prix à la baisse car les marchandise n’auront pas autant été grattées.

      Pour ne manquer de rien il est important d’orienter la politique d’aide vers l’agriculture « raisonnée » et l’écologie qui sont deux éléments à haut potentiel de retour.

      Concernant les terrasses de cafés, il ne faut pas oublier que la crise actuelle ne touche pas tout le monde, ce qui la rend d’autant plus injuste.
      il faut savoir aussi qu’au sein d’un peuple bêlant ce n’est pas la pauvreté qui empêche de boire un coup, bien au contraire.
      Bien souvent les plus pauvres dans la rue se rattache à la dernière chose qui leur procure du plaisir et un peu d’oubli, la bouteille.
      Bien évidemment elle coûte moins cher que le demi à 2.5€, mais n’empêche, le mec n’a pas un rond et pourtant.

      bon dimanche

      (ps: je suis un peu dégoutté de voir que dans mon entourage, la majorité, dans la m… ou pas, pensent qu’il est impossible de changer un système (divin pensent-t-ils?) en tant qu’individu, et qu’il vaut mieux se plier à la conjoncture, bonne ou pas. Jusqu’à accepter de travailler en équipe toute sa vie, en se cassant la santé, en gagnant même pas de quoi s’acheter ce qu’ils pourraient chasser pendant leur temps de travail. Ces personnes qui donnent leurs vies en acceptant les règles de conduite, à qui on donne un toit de fortune et le minimum vital (toxic en plus!) , qui à 60 ans n’ont rien capitalisés ou si peu, une 207, qui en plus leur sert à se déplacer pour mieux faire tourner le biz… ces personnes qui, faibles d’esprits, ne seront pas dans la rue pour la prochaine manifestation, invoquant la perte de temps ainsi qu’un puissant sentiment d’impuissance.
      Je trouves que ces personnes manquent à leur devoir de civisme. Si elles ne veulent pas s’impliquer dans la politique, elle signent une déclaration stipulant qu’elles s’excluent des décisions de gouvernance démocratique. La démocratie ne doit pas se faire parasiter par ceux qui ne s’y intéressent pas. Laissez place libre SVP, ce soir il y a match de foot, allez oust du vent.
      (on devrait passer une finale de coupe du monde le jour des votes pour le bien de tous.

      voilà sur ce je me tailles au lit bon dimanche.

  26. Et oui c’est la fin du mythe des institutions indépendantes.
    toute institution indépendante devient incontrôlable.

    CQFD

  27. Samedi 20 novembre 2010 :

    Aujourd’hui, nous avons appris les dernières nouvelles de la crise en France :

    Secours populaire : hausse de 25 % des demandes d’aide alimentaire en 2009.

    Les demandes d’aide alimentaire au Secours populaire ont augmenté en 2009 de « plus de 25% » par rapport à 2008, selon le rapport moral et d’orientation de l’organisation caritative, présenté samedi lors de son assemblée générale 2010 organisée à Bourges.

    Et pour 2010, « la tendance est encore à la hausse », prévient Julien Lauprêtre, le président du Secours populaire, dans ce rapport.

    Au total, plus de 1,89 million de personnes sont venues chercher de l’aide alimentaire en 2009 dans les permanences d’accueil du Secours populaire et l’équivalent de 81,5 millions de repas ont été distribués.

    Sur les 40.747 tonnes de marchandises distribuées par l’organisation, 49% provenaient des collectes ou achats réalisés par les permanences d’accueil et 51% de l’Union européenne (UE) et de l’aide de l’Etat français.

    Lors de la publication en octobre d’un livre-témoignage sur les pauvres et les précaires, le Secours Populaire précisait qu’en 2010 il avait déjà accueilli 2,4 millions de personnes depuis le 1er janvier, contre 2 millions en 2009.

    De son côté, le Secours catholique vient récemment d’annoncer qu’en 2009, et pour la deuxième année consécutive, le nombre de personnes accueillies par ses bénévoles avait augmenté, atteignant 1,48 million, soit 80.000 personnes de plus qu’en 2008, du fait de la crise économique.

    Dépêche AFP

    Comme dirait Christine Lagarde, « La récession est finie. »

  28. Dans « l’économie en question » de ce matin sur F. Culture, 2 sujets, un très sérieux « menaces sur la zone euro » et un autre plus ligth « l’économie solidaire ».
    L’un ne serait il pas la solution à l’autre ?
    Un consensus plutôt inhabituel entre nos 4 économistes sur le sujet central.
    J’ai retenu :
    . ça va craquer
    . je suis en colère
    . l’Irlande a menti, voir Financial Times (idem la Grèce)
    . Irlande c’est pas fini, les salariés ne font plus confiance à leurs banques, ils retirent
    . la BCE veut stopper ses amabilités déjà excessives ==> perte de souveraineté, crise politique (on y arrive, LEAP avait raison)
    . aveuglément des dirigeants, immobilier = 25% du PIB (idem l’Espagne)
    . 1 banque : 35 Ma d’euros, toutes les banques 20 % du PIB
    . pour une bonne concurrence fiscale on a baissé les impôts sur le revenu, sur les sociétés (retour de boomerang, bien fait).
    . crise de SOLVABILITE pas de liquidités
    . dette privée ==> effets cataclysmiques
    . qui va éponger les dettes (compliqué) , qui va payer ? les irlandais, les allemands ?
    Voir le Mexique et autres, voulons nous perdre une décennie ?

    L’essentiel :
    On essaie de gagner du temps car l’Espagne & l’Italie c’est trop gros, on prépare la réponse pour dans 2 ans (sur l’air de « encore un peu ….. », reculer pour mieux sauter ?)
    la restructuration est inévitable et plutöt vite pour crever l’abcès : rééchelonner + moratoire sur une partie
    sinon l’épée de Damoclès reste suspendue et …..il faudra passer par pertes et profits les dettes.

    Conclusion :
    on cherche à se faire peur car ça va craquer à quelque part
    le scénario de l’éclatement n’est pas possible mais il faut réfléchir aux mécanismes d’ajustement
    on n’est pas en train de préparer la sortie de crise (inquiétant)
    Espoir (il en faut un chouia) : la Grèce ça marche (à suivre)

    http://www.franceculture.com/emission-l-economie-en-questions-novembre-mois-de-l-economie-solidairemenaces-sur-la-zone-euro-2010-

    1. ..il faudra passer par pertes et profits les dettes… sauf que ça c’est d’jà fait, nant on seur’file eule patat’ chaude…z’ont un brin de retard vos (é)conomistes.

  29. Irlande : la banque Allied Irish Banks subit une panique bancaire.

    Les clients d’Allied Irish Banks ont retiré 17 % des dépôts. Cela représente la somme de 13 milliards d’euros depuis le 1er janvier 2010.

    Allied Irish Banks has lost about € 13 billion in deposits since the start of the year due to concerns about the financial difficulties of the Government and the banking system, the bank said in a trading statement yesterday.

    Some € 12 billion of the lost deposits were withdrawn, mostly by institutional and corporate depositors, since the end of June.

    The bank admitted tapping “a range of liquidity facilities from central banks, including certain additional marketwide schemes during the period of dislocation within the funding markets”.

    Irish Times

    Irish officials and experts from the European Union and International Monetary Fund are working through the weekend in Dublin, racing to finish an aid agreement amid pressure to act before markets tumble.

    Allied Irish Banks Plc, Ireland’s second-biggest bank, emphasized the fragility of the financial system yesterday, reporting a 17 percent decline in deposits this year.

    Bloomberg

    Information signalée par le site Aux infos du nain.

  30. Bravo pour ce blog très intéressant.

    Je voulais simplement ajouter que l’article du Monde concernant l’Irlande m’a surprise car j’étais à Dublin fin septembre et je n’ai pas du tout vu la même chose que cette journaliste qui ne semble pas avoir parcouru l’ensemble de la ville. Certes, les restaurants du centre-ville et les établissements touristiques faisaient encore le plein (on y voyait d’ailleurs beaucoup d’Américains et de Britanniques), mais dès qu’on s’éloignait un peu du centre, c’était une autre affaire.

    Quant aux autres commerces, ils semblaient vivre des heures difficiles. Les centres commerciaux et grands magasins des rues les mieux situées (Grafton Street et autour de Saint-Stephen’s Green) qui, il y a trois ans encore, ne désemplissaient pas, étaient devenus presque vides de clients et silencieux. Seuls les magasins de vêtements féminins étaient plein de jeunes filles qui n’achetaient presque rien mais se contentaient de faire du lèche-vitrine (même chose pour les grandes librairies autour des universités). Dans beaucoup d’endroits, les équipes de vente avaient manifestement été réduites au maximum (deux libraires pour faire tourner l’équivalent d’une librairie comme la Fnac..). Dans les grandes surfaces, des prix en chute libre (on vous proposait deux produits pour le prix d’un…) mais bien peu d’acheteurs.

    Dans Harcourt Street, le quartier des bureaux et des sièges sociaux prestigieux, la moitié des bureaux portaient un signe « à louer ». Egalement beaucoup de signes « à louer » ou « à vendre » sur les commerces situés sur les quais de la Liffey, dans le centre-ville. Un peu plus loin, dans le quartier bobo de Rathmines, plus de la moitié des commerces de la grande-rue venaient juste de rouvrir (repris par de nouvelles personnes après la faillite des commerçants précédents. Les nouveaux avaient réussi à renégocier les loyers à la baisse…).

    En s’éloignant encore davantage du centre, dans les banlieues modestes du nord, on pouvait voir jusqu’à un tiers de signes « à vendre » dans certaines rues. Enfin, en grande banlieue, on découvrait les « ghost estates », des quartiers « villes fantômes ». Neufs, entièrement vides et à louer…. bref, on se croirait en Espagne.

    1. @Emilie,

      Merci pour ces informations précises et documentées. L’article (que j’avais déjà lu) paraît en effet bien pâle et superficiel. DIre qu’il s’agit d’une « correspondante » du Monde…

      Les centre-ville français et des quelques villes européennes que j’ai pu parcourir dernièrement donnent toutes la même impression d’opulence. On pourrait donc dupliquer l’article du Monde par simple copier-coller.
      La plupart des villes d’Europe (sauf destruction 39-45) étant bâties sur le même modèle (hyper-centre historique, puis faubourgs, puis banlieue proche, éloignée, etc…), votre post me donne l’idée d’une méthode assez simple pour évaluer les intensités respectives de la crise selon les villes : compter la proportion de panneaux « à vendre » en fonction de la distance à l’hyper-centre…

    2. @ bqlou
      On devrait mettre certains de ces promoteurs immobilier en prison pour les ravages qu’ils causent parfois a l’environnement.
      En espagne par exemple, des collines entieres ont ete rasees au beau milieu de nul part pour faire place a des lotissements … aujourd’hui vides.
      En republique de chypre du nord, ou je suis alle cet ete, les promoteurs ont construits tout plein de ces petites villes/lotissements le long te la cote, parfois meme au sein du seul parc naturel de l’ile (formellement interdit par la loi), en depit de toute regle d’urbanisation et de sante (les egouts se deversent directement dans la mer, tuant toute vie animale/vegetale). Vous me direz, tant pis pour eux … jusqu’a ce que vous apercevez le logo d’une banque a tous les coins de rue, celui de la Türk Ekonomi Bankası, banque turque. Une « filiale » de la BNP.

  31. Dépêche AFP sur l’Irlande:
    « L’austérité passe de plus en plus mal auprès de la population, comme en témoigne l’impopularité record du Premier ministre, avec 11% seulement d’opinions favorables. Le parti au pouvoir, le Fianna Fail, est ainsi donné battu lors d’une législative partielle qui aura lieu jeudi. La perte de ce siège ferait passer de trois à deux députés la fragile majorité du gouvernement. »

    Il y a 27 pays en Europe, lequel va être le premier à élire un gouvernement dont le programme sera de sortir de cette logique stupide ?

  32. À voir ce soir (à minuit!!) sur FR3 l’étonnant « Descartes » (1974) de Roberto Rossellini, film coproduit et ensuite rejeté par la TV française.

    1. @ maron

      Deux fois « dans ma rue tout va bien »: c’est un message codé à l’adresse d’un espion infiltré dans ce blog, le début du refrain d’une chanson écrite en direct, la conséquence d’un alzheimer non diagnostiqué ou tout simplement que vous habitez les Champs-Elysées?

    2. Pablo, 🙂

      Vu le nombre d’impayés prévus pour les factures de gaz et d’électricité, le chauffage au bois va redevenir à la mode…
      D’ailleurs, depuis l’article des prévisions de GDF pour 2010, c’est le silence radio complet, dans la main-press.

  33. Si on avait une carte où l’on verrait en couleurs indexées qui consomme quoi, dans chaque pays et la part de consommation due aux dépenses de l’Etat, et ensuite la même carte suite aux politiques d’austérité … ainsi qu’une carte des investissements pour voir où se crée l’activité.

    En comparant ces cartes l’on verrait immédiatement l’effet des politiques concertées d’austérité et l’on pourrait d’un seul coup d’oeil voir s’il existe ou pas une zone susceptible, non de croissance, mais de consommation croissante, – car le PIB est comme le vent,

    « Le vent souffle où il veut ; tu l’entends, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. » (Jean 3.8 )

    Le PIB ne va pas forcément alimenter la consommation comme il ressort du modèle Allemand.

    ==================

    En parlant des pub irlandais, n’oublions pas le lipstick factor : les ventes de rouge à lèvres croissent en période de crise, contrairement à l’intuition selon laquelle on réduirait ces dépenses « futiles », en premier.

    1. Monsieur Jean 3.8 doit être d’une très vieille version de logiciel pour avoir vécu avant l’invention des girouettes.
      A moins que ce fut un homme qui ne changeait jamais d’avis.

      Lisztfr, on les connait, les zones.
      Ce sont celles où les banques centrales ont les plus hauts taux d’intérêt avec l’inflation la plus basse.
      Soit… 3.
      Pas lourd par rapport au nombre de pays, non?

      Mais bon, c’est tout de même une bonne crise mondiale. Faut pas faire les choses à moitié.

    2. Ouais, notes, les BC qui ont simplement un taux supérieur à zéro…

      L’argent est gratuit, ces temps-ci. J’achète 🙂

  34. En tout cas les Irlandais ne semble pas accepter aussi facilement la pilule que les Grecs (Et je suis toute a fait d’accord avec la réaction des Irlandais), il va surement y avoir une crise politique comme quelqu’un la marquer dans un commentaire. Je me demande sur quoi ça va débouchée ?

    En tout cas, c’est mon avis personnelle, mais j’ai vraiment l’impression que la crise (Ou plutôt les crises) a franchi un nouveau cran..

    1. Mais ces pauvres riches qui ont si peur de perdre leur fric, il faut bien qu’ils puissent essayer de le sauver grâce à l’art !!

    2. Désolé si vous n’avez pas de sensibilité pour la photographie, d’autres l’ont. Quant au prix, tout à un prix, et la photo d’Avedon a trouvé le sien, voilà tout.

      En parlant photographie, pour les passionnés , mes deux préférés, Heinrich Kuhn et Edward Steichen, deux magiciens de la lumière.

    3. Pour un peu, j’écrirais qu’on a tellement fait dans le déraisonnable, que l’habitude est bien prise.

      On ne change pas une équipe qui gagne. Yvan 2.5

    4. @Bible
       »Quant au prix, tout à un prix … »
      Ne pensez vous pas que tout ceci devient abjecte et de plus en plus insupportable ?
      Tout a un prix, certes, mais d’où sortent ces millions / milliards investis dans des oeuvres d’art ?
      Alors que parallèlement les restos du coeur/secours popuaire ne désemplissent pas …

    5. Surtout qu’il faut me dire où est passé l’art ? c’est tout juste le marketing d’une époque que cela, c’est comme citer Houellebecq dans les écrivains au même registre que Maupassant.
      Quand va t on en arriver à vendre les affiches des campagnes publicitaires des millions de dollars, au point où nous en sommes dans un avenir très proche.

    6. @ liervol

      « Surtout qu’il faut me dire où est passé l’art ? c’est tout juste le marketing d’une époque que cela »

      Tout à fait d’accord. Le Faux, le Nul, le Vide, deviennent une marchandise de luxe à cause de la cupidité cynique des galeristes, la stupidité crasse des riches, la corruption des fonctionnaires de la Grande Culture payés par l’Etat pour se tromper systématiquement et surtout la bêtise sans limites des snobs qui avalent tout pourvu qu’ils puissent exercer à loisir leur pédanterie de complexés.

      @ Mike

      Tu es dans quelle catégorie, toi?

    7. Pour tout le monde !
      ~Sebastião Salgado : Mines d’Or du Brésil …,où l’humaine condition: un « esclave » se rebelle.
      « Pour avoir osé défier les dieux, Sisyphe fut condamné à faire rouler éternellement, dans le Tartare, un rocher jusqu’en haut d’une colline dont il redescendait chaque fois avant de parvenir à son sommet, tel que raconté dans l’Odyssée… »
      « Dans son premier essai philosophique, le Mythe de Sisyphe, Camus qualifie Sisyphe d’ultime héros absurde. Il y établit pourquoi la vie, malgré l’absurdité du destin, vaut la peine d’être vécue… »
      /Wikipédia.

      http://expositions.bnf.fr/salgado/bande/index.htm

  35. Bonjour,

    dans 10 ans quand la Fed et la BCE seront gorgées d’obligations, un trait de plume des états suffira pour annuler une decennie de dettes et ajuster les curseurs sans grand dommages pour le réel, pour l’instant c’est le sauve qui peut.

    cordialement

    1. Babypouf, le souci est que c’est, grosso-modo : 4 (quatre) décennies.
      Et mon relevé de compte ne serait pas assez large pour écrire la somme en toutes lettres.
      Il serait intéressant, en s’y mettant à plusieurs, de juste voir pourquoi les milliardaires ont perdu en moyenne et « officiellement », 25 % de leur fortune en début 2009.
      Comme la tête dirige le corps (dans le capitalisme, les milliardaires sont l’organe « supérieur »), nous pourrions en déduire bien des choses sur l’état réel de l’économie à ce moment.

      Autre chose :
      Le réel serait balayé à tel point (l’argent est partout) que la prise en otage en est facilitée.
      Le sauve-qui-peut est justement d’essayer de faire en sorte de l’éviter. Ce qui est une mauvaise stratégie car il vaut mieux parfois une remise à zéro brutale des compteurs.

  36. (mon argent/tijd) – Les riches considèrent l’art, les pièces d’or, les bijoux, les antiquités ou les oldtimers comme des alternatives valables au bas de laine. C’est ce qu’il ressort des données rassemblées par le bureau d’études Datamonitor. Les assurances ont annoncé une forte augmentation du nombre de contrats conclus l’année dernière pour couvrir des objets de collection.  

    Lorsque la valeur d’une oeuvre d’art diminue, l’investisseur peut toujours profiter de sa beauté’, affirme Marianne Hoet de la maison de vente aux enchères Christie’s en Belgique. ‘Ils préfèrent investir dans l’art, par crainte d’un malaise boursier de longue durée. Ils ne prennent pas trop de risques et achètent surtout des oeuvres d’artistes renommés,

    Le marché de l’art ressemble au marché immobilier’, explique Marianne Hoet. ‘Les gens hésitent à vendre des maisons, parce que les prix sont moins élevés que l’année dernière. En même temps, les acheteurs attendent de meilleures offres. Cette logique vaut également pour le marché de l’art.’

    1. Tout comme le Medef plaide pour que le personnel vienne travailler gratuitement. Ou payé par l’état, comme en Angleterre.
      Logique.

      Là aussi, une chose qui pourrait être intéressante serait de nous confirmer que les salariés belges ont leur salaire indexé sur l’inflation.
      Histoire de comparer ce qui est incomparable.

    2. Les salaires sont indexés (et les allocations/pensions) de 2 pct automatiquement chaque fois que le taux officiel d’inflation dépasse cet indice.Mais l’indice des prix a été de nombreuses fois manipulé pour en extraire de nombreux produits..néanmoins la Belgique reste le seul pays au monde ou les salaires sont indexés automatiquement…il ne manquerait plus que ça !

    1. Béber …
      Juste chasse aux sorcières, rien d’autre.

      C’est comme si on disait à un Ricain de ne plus être obsédé par le fric.

  37. Le total du bilan de la seule BCE (donc excepté celui des BC de la zone) est passé de 126 milliards d’euros en 2007 à 384 milliards en 2008, soit une progression de 300%. Ce sont essentiellement les « autres créances intra-eurosystème » qui sont à l’origine de cette hausse (de 17 Mi à 234 Mi) : les créances sur les banques commerciales au titre des prêts de liquidités. Le total des actifs de l’Eurosystème (BCE + 16 Banques Centrales de la zone Euro), lui, est passé d’environ 1.400 milliards en 2007 à 1.820 milliards en 2008 (dont 218 milliards d’or).

    En 2009, le total du bilan de la BCE seule s’est fortement dégonflé (138 Mi), les « autres créances intra-Eurosystème » retrouvant à peu près leur niveau d’avant crise (6 Mi). Donc retour à la normale ? Pas tout à fait. Les banques ont certes recommencé se prêter entre elles, mais seulement pour des durées courte (3 mois voire jusqu’à 6 mois dans certains cas : au-delà elles se méfient toujours les unes des autres). La BCE (seule) a donc été remboursée en 2009 (elle prêtait ses liquidités à 3 mois). Mais les bilans des banques commerciales ont subi une modification, puisqu’elles ne se prêtent toujours pas au-delà de 3 (voire 6 mois) leur endettement interbancaire (donc une de leurs ressources) a diminué : elles prêtent donc moins (ou sont beaucoup sélective dans le choix des emprunteurs). D’où la course aux ressources constatée en France en 2009 (et en 2010) : dopage des taux de placement pour attirer les gros déposants, ré-intermédiation avec l’accent mis sur la vente de CAT et CDN (dont la collecte rentre dans le bilan de la banque, contrairement aux Sicav).

    En fait, c’est au niveau du groupe Eurosystème (les 16 BC + la BCE) qu’il faut apprécier le soutien des BC aux banques commerciales. Il continue de diminuer. La BCE édite un bilan hebdomadaire de la « situation financière consolidée de l’Eurosystème » (http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2010/html/index.en.html). On y trouve :

    Extrait bilan Eurosystème nov. 2010.

    5 Concours en euros à des établissements de crédit de la zone euro liés aux opérations de politique monétaire. 515 Mi
    5.1 Opérations principales de refinancement 175 Mi
    5.2 Opérations de refinancement à plus long terme 326 Mi

    Extrait bilan Eurosystème 12/01/2010

    5 Concours en euros à des établissements de crédit de la zone euro liés aux opérations de politique monétaire. 719 Mi.
    5.1 Opérations principales de refinancement 60 Mi.
    5.2 Opérations de refinancement à plus long terme 659 Mi.

    Cette évolution serait donc, en volume, à priori, plutôt rassurante. Sauf que la nature des prises en pension a subi des changements importants. Depuis le début de l’asphyxie des marchés du crédit en 2008, la part des actifs non négociables a fortement augmenté, (principalement des prêts bancaires aux entreprises et des « retail mortgage-backed debt instruments », produits de titrisation hypothécaires). Un changement de structure tout aussi sensible s’est produit de 2008 à 2009 du côté des actifs négociables : la part des titres souverains a beaucoup baissé alors que la part des titres adossés à des actifs (ABS) a fortement augmenté. Evolution récente (2010) non connue. Il faudrait prendre le temps de fouiller sur le site de la BCE ….

    La BCE n’a officiellement pas le droit d’acquérir directement des bons du trésor (elle n’a pas vocation à endosser les risques à la place des Etats). Il est stipulé dans le traité de Maastricht qu’elle n’a pas le droit d’acheter de la dette publique, ni sur le marché primaire ni sur le secondaire. Depuis mai 2010 la BCE accepte cependant de prendre en pension des titres d’emprunts d’Etat détenus par les banques. Cette mesure revient à échanger de « mauvais » actifs (des obligations d’Etats en risque d’insolvabilité) contre des bons actifs, et à détériorer la qualité du bilan de la BCE à taille inchangée (la Fed, elle, a plus que doublé la taille de son bilan, qui avoisine aujourd’hui 2.300 milliards de dollars, en rachetant massivement des titres adossés à des crédits immobiliers et des emprunts du Trésor à long terme). L’une des missions de la BCE est de veiller à la stabilité des prix, ce qui lui interdit en principe, la monétisation des pertes enregistrées dans l’Eurosystème.

  38. Sans commentaires de ma part donc….
    Mais c’est quoi la fin du monde « Westphalien » pour vous et monsieur Trichet ?

    « Nous avons encore aujourd’hui une gouvernance bâtie sur les Etats souverains eux-mêmes, un monde « westphalien » et qui ne correspond pas aux besoins nouveaux de gouvernance d’une économie mondiale intégrée. Le grand défi de la période présente est d’accélérer le passage à une gouvernance mondiale qui soit à la mesure du monde nouveau que nous avons progressivement créé, particulièrement au cours des vingt dernières années après l’effondrement de l’empire soviétique et la conversion des grands pays émergents à l’économie de marché. »

    http://www.ecb.int/press/key/date/2010/html/sp101113.fr.html

  39. erratum:

    Depuis mai 2010 la BCE accepte cependant d’acheter directement sur le marché secondaire des titres d’emprunts d’Etat (et non en prises en pension).

    1. La qualité des actifs est comme vous le montrez à prioritairement prendre en considération, mais la lecture du bilan de la BCE occasionne quelques migraines, car il n’est pas particulièrement explicite et transparent.

      Toutefois, l’interdiction d’intervenir sur le marché obligataire dont vous faites état ne concerne en effet que les achats directs auprès des Etats, et non pas sur le marché secondaire (Titre VII, article 101). Dans le cas contraire, la BCE aurait formellement violé le Traité  !

      Il y a par contre, ainsi que vous le soulignez, une autre manière de contourner cet interdit : il lui suffit de prendre en pension des obligations d’Etat, en provenance des banques commerciales, qui les achètent grâce aux liquidités qu’elles empruntent à la BCE.

    2. Il serait donc intéressant de connaître le volume des opérations de repos s’appuyant sur des obligations d’ Etat (et leur évolution depuis 2009) détenues par les banques de la zone euro. Hélas, et sauf négligence, je ne trouve pas l’info sur le site de la BCE. Si quelqu’un veut tenter sa chance…

      « Euro money market » rubrique « Bilateral repos » (90% des opérations de repos dans l’Eurosystème).

      Sur les opération dites de REPOS (Sale and Repurchase Agreement): http://www.fimarkets.com/pages/repo.php#definition

  40. Les syndicats Irlandais (tiens ils existent…) organisent une ‘méga manif’ samedi prochain(pas en semaine faut pas déconner) et appellent carrément à marcher sur le siège du gouvernement de M Cowen qui ne veut pas démissionner.Il est crédité de 11 pct de ‘soutien’ dans un dernier sondage..

    Les nouvelles mesures d’austérité, qui suivent plusieurs plans similaires depuis la récession de 2008, comprendraient une réduction de 11% du budget de l’assurance sociale sur quatre ans, et notamment des allocations chômage, selon le Sunday Business Post. 20.000 emplois seraient supprimés dans la fonction publique et les frais d’inscription à l’université seraient lourdement augmentés, indique le journal dominical.
    Le plan de rigueur de manquera pas de figurer au coeur des slogans d’une manifestation prévue samedi prochain et que les syndicats annoncent massive. L’ampleur des coupes va provoquer des « désordres sociaux », a prédit Eamon Devoy, responsable du TEEU, un des principaux syndicats du pays, appelant à une campagne de désobéissance civile.

    http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/298149/irlande-le-conseil-des-ministres-convoque-d-urgence-sur-un-plan-de-rigueur.html

    1. Comme en Angleterre les frais d’inscription à l’université augmentent très sensiblement.
      Une manière d’évincer les classes populaires et moyennes – qui le pouvaient encore – de l’accès à l’enseignement supérieur.
      On est tellement bien entre gens de mêmes conditions …

  41. Le gouvernement Irlandais veut faire payer la crise aux pauvres uniquement

    Call to protect low-wage workers

    The Siptu chief, who is also president of the Irish Congress of Trade Unions, said the elite were also behind ill-conceived policies that aggravated the downturn over the past two years.

    « Now they want to restructure the social architecture of Ireland, which is already one of the most unequal countries in the world, to impose a new, more brutal form of tooth and claw capitalism, » he said.

    « Brazenly, they are exploiting the weakened position of the Government to oblige the most vulnerable in society, and middle and lower-income families, to shoulder the burden of adjustment while they escape scot free.

    « According to their gospel, the profligacy of the rich can only be redeemed through the crucifixion of the poor. »

    http://www.independent.ie/breaking-news/national-news/call-to-protect-lowwage-workers-2429558.html

  42. Visiblement le Portugal a aussi magouillé ses chiffres ….

    Portugal’s budget deficit ‘underestimated’
    Portugal’s budget deficit and public debt are higher than those reported by the government, which is trying to regain investor confidence amid a debt crisis, the leader the main opposition party said.

    Pedro Passos Coelho told a meeting of his Social Democratic Party items like state-run companies’ debts were not included in the overall public debt, which the government puts at 82 per cent of gross domestic product this year.

    He said that the « true » total public debt stood as high as 112 per cent of GDP, while the budget deficit should be at 9.5 per cent of GDP, far above the minority Socialist government’s target of 7.3 percent for the end of the year.

    http://www.irishtimes.com/newspaper/breaking/2010/1121/breaking10.html

  43. Une situation contrastée: un marché interbancaire qui fonctionne, mieux mais des « problèmes périphériques » bien plus menaçants. La note d’analyse est trop optimiste. Elle sous-estime la brutalité des évolutions possibles.

    « La surprise est venue fin septembre (2010) : avec l’arrivée à échéance de plusieurs opérations
    de refinancement de la BCE, la plupart des observateurs s’attendaient à ce que les banques soient plus nombreuses à se présenter à son guichet. Or c’est tout le contraire qui s’est produit. Alors que venaient à échéance 225 Mds d’euros de prêts de la BCE à 3, 6 et 12 mois, les banques n’en ont alors emprunté que 29 Mds ! Il en a résulté une chute des excédents de liquidité dont les banques disposaient auprès de la Banque centrale et une remontée brutale de près de 50pb du taux Eonia en une seule journée (passant de 0,41 % à 0,87 % le 30 septembre). Le fait que la plupart des banques se financent davantage sur les marchés qu’auprès de la BCE traduit une normalisation du fonctionnement des marchés [interbancaires] ».

    « Parallèlement, on observe que les taux interbancaires grimpent également sur les maturités plus longues (3, 6 et 12 mois). Et dans la mesure où l’Euribor 3 mois est repassé récemment au-dessus du taux Repo (1,0 %) – taux auquel la BCE continue de prêter à 3 mois – il n’est pas surprenant de voir que certaines banques ont récemment retrouvé le chemin des guichets de la BCE. Mais ce n’est pas là la seule raison : les banques grecques, irlandaises, espagnoles ne parviennent pas à se passer de la liquidité de la Banque centrale. Fin septembre, les banques de ces trois pays absorbaient 61% des prêts qu’elle accordait (contre 51 % fin août). Durant la dernière semaine d’octobre, la demande de liquidité des banques a presque doublé par rapport aux opérations de refinancement venant à échéance et un plus grand nombre de banques ont fait
    appel à la BCE ».

    http://www.amundi.com/doc_download%26file=5112892266184222761_5112892266184394864

  44. Encore 2 articles du Monde (accessibles aux abonnés) concernant l’Irlande et l’Europe.
    « Les mécomptes de Grafton Street » Le Monde du 22/11
    « High rents are killing our jobs » (les loyers élevés tuent nos emplois) est une immense affiche étalée sur les murs d’un immeuble qui abrite un immeuble où se situe un petit magasin de chaussures bon marché dans la Grafton Street à Dublin, 2° rue la plus chère d’Europe après les Champs.
    Le locataire du commerce fédère la colère des autres et pour cause :
    loyer 1995 : 100 Keuros, 2005 : 211, 2010 : 445 (quelles culbutes, x 2 tous les 5 ans) propriétaire : un fond de pension canadien.
    La plupart des propriétaires de cette rue sont des multi-nationales invisibles.
    Là on peut dire : surtout ne travaillez pas, encaissez vos subsides
    ===>  » la bulle des loyers contrairement à celle de l’immobilier n’est pas près d’exploser ».
    « Le pays est devenu fou » dit un vieil homme.
    « Folie des investisseurs grisés par une croissance en surchauffe et les perspectives offertes par la spéculation. Folie des ménages à se lancer dans des acquisitions au-delà de leurs moyens réels. Folie des banques à leur consentir des crédits sans garde-fou, à 100 % ou plus de la valeur du bien, sur une durée de trente ou quarante ans. Folie du gouvernement à encourager cet emballement tous azimuts, à coups de déductions fiscales, d’incitations à l’endettement, de non-régulations des banques. Folie d’imaginer que l’euphorie n’aurait jamais de fin »
    Comment faire quand le loyer est imposé pour 25 ans et que la conso baisse ?
    Autre exemple d’un commerçant de marque : « Pour 992 m2, nous payons un loyer de 1 672 millions d’euros par an à une banque privée allemande. A Anvers, nous payons 300 000 euros pour la même surface. »
    La crise sociale sévit en Irlande : salaires -, TVA +, chômage +

    Le second article nous rassure quelque peu, il s’agit d’un entretien avec Klaus Regling, directeur du FESF.
    Titre : « On peut toujours écrire des scénarios horribles mais il faut être réaliste » (K Regling)
    « L’Irlande est l’un des pays européens où le secteur bancaire est le plus développé. Les actifs bancaires représentent 300% du PIB [produit intérieur brut]. Les prix de l’immobilier continuent de baisser, dans le logement mais aussi dans l’immobilier commercial. Certaines des surcapacités ne seront jamais utilisées, et ces actifs doivent être dépréciés dans le bilan des banques
    Conclusion : « Les marchés cherchent toujours où faire de l’argent, mais il arrive parfois qu’ils honorent aussi les bonnes politiques.

    Ces sujets ont été abordés ce matin sur F Culture dans l’émission hebdo de bonne facture (pas à payer) « L’esprit public »
    1ère partie : le remembrement, bof
    2ème partie : la crise économique en Irlande ***
    http://www.franceculture.com/emission-l-esprit-public-l%E2%80%99intervention-de-nicolas-sarkozy-et-le-nouveau-gouvernement-la-crise-econo
    Excellent cours de mise à niveau pour les sceptiques et éternels optimistes qui ne sont pas des habitués de ce blog. A diffuser.
    Les participants à ce débat ne peuvent pas être traités d’un esprit partisan.

    On arrive toujours à la même conclusion (à étaler sur les murs et à diffuser en réclame à la télé et sur les ondes radio) :
    « On privatise les profits et on socialise les pertes »

    1. Hum hum hum… On va bientôt nous faire croire que les Irlandais regrettent le bon vieux temps d’avant leur intégration à la CEE. Un petit retour historique sur ce qu’était l’Irlande avant 1972 ne ferait pas de mal à ceux qui explique que ce qui se passe là bas est un scandale…

    2. Enfin le conseil d’écouter l’esprit public n’est sans doute pas la panacée comme le souligne « lars » sur ce blog :
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=18611
      Mais comme on ne peut plonger dans l’eau glacée d’un coup, il faut y mettre d’abord un pied, puis l’autre…. sinon le choc est trop rude.
      Donc pour une entré en matière c’est un bon début, disons une petite initiation.

    3. L’Irlande est surtout, comme vous le soulignez, l’un des pays où la financiarisation de l’économie a été la plus poussée. Le modèle restent les EU (et la GB): avec 5 % de la population active, l’« industrie financière » faisait 10 % de la valeur ajoutée et 40 % des profits de l’économie des Etats-Unis en 2007.

  45. Dans le cas de l’Irlande, les banques vont avoir du mal à rembourser. Les promoteurs n’arrivent pas à vendre et ne veulent pas brader les nouveaux logements de peur de faire faillite.

    Dans le même temps, les jeunes n’arrivent toujours pas à se loger. Les loyers restent trop élevés pour des personnes au chômage ou à temps partiel et ceux qui ont acheté ces dernières années à des prix stratosphériques n’arrivent plus à faire face aux remboursements dès que l’un des membres de la famille perd son emploi (les allocations chômage ne sont pas élevées en Irlande et le taux de chômage est actuellement de 14 %).

    La situation est intensifiée par le fait que ces dernières années, le gouvernement a vendu une très grosse partie des logements sociaux, dans une tentative d’aider davantage de familles de la classe moyenne à accéder à la propriété et à éviter la formation de « ghetto de pauvres ». Seulement très peu de nouveaux logements sociaux ont été construits pour prendre le relais.

    Dans les médias irlandais, beaucoup de voix se sont élevées ces derniers mois pour blâmer le comportement irresponsable des jeunes qui ont emprunté des sommes énormes à des taux élevés. Après tout, personnes ne les obligeaient à acheter n’importe quoi… mais c’est oublier un peu vite qu’il fallait bien que cette jeunesse se loge en l’absence de logements sociaux…

    Ne voyant aucune issue à leur situation et ne se sentant pas soutenus par le reste de la population, beaucoup de jeunes émigrent en Australie ou au Canada où certaines professions sont très recherchées. Ils ne le font pas pour autant de gaieté de coeur – c’est une chose de quitter un pays miséreux et rural victime de la famine et une autre de quitter un pays riche et développé mais où on ne semble soudainement plus vouloir de vous malgré vos diplômes universitaires… les 25-40 ans en plaisantent (ils rient jaune) entre eux et se surnomment « The lost generation » (voir les livres de l’économiste David Mc Williams, auteur de « The generation game »). Il est vrai que leur situation parait plus enviable que celle des retraités modestes qui n’ont même plus la « ressource » d’émigrer…

    Serait-il possible, pour l’Etat et les collectivités locales, de racheter à bas prix certains des « ghost estates » autour des grandes villes pour y loger la jeunesse et les retraités en difficultés en leur faisant payer des loyers modérés ? On ne sait pas, bien sûr. On pourrait penser que cela permettrait de recréer une offre de logement sociale bienvenue pour ceux qui ne peuvent plus rembourser leur prêt ou payer leur loyer et cela pourrait peut-être éviter ce triste phénomène de « lost generation ».

    Cela dit, je n’ai jamais entendu personne évoquer cette solution en Irlande, peut-être parce que cela pourrait signifier la faillite des promoteurs et un coup terrible porté aux financiers qui leur ont prêté de l’argent (c’est-à-dire, au delà des banques irlandaises, les grandes banques européennes…).

    En attendant, Nama, la structure chargée de régler le problème des prêts douteux (la « bad bank »), indique que les promoteurs devront « vendre leurs jets, leurs yachts et leurs Bentleys » pour rembourser… certains ont d’ailleurs tenté de mettre leurs possessions au nom de leurs proches ou de leurs amis pour éviter les saisies de leurs biens :
    http://www.independent.ie/business/irish/developers-will-have-to-sell-off-their-jets-yachts-and-bentleys-2427304.html

  46. Crise irlandaise : un dispositif a été mis en place dans la perspective de l’ouverture des marchés demain matin lundi.

    A la suite du conseil des ministres irlandais exceptionnel de ce jour, une conférence téléphonique des ministres des finances européens va avoir lieu ce soir, suivie d’un point de presse de Jean-Claude Junker.

    Brian Lenihan, le ministre irlandais, a déjà annoncé l’officialisation de la demande d’aide, mais les discussions sur ses modalités n’ont pas permis encore de conclure, les informations disponibles à ce sujet étant contradictoires.

    1. Vu aussi.

      Les Irlandais préfèrent un taux irréel par rapport à ce que leur pays peut vraiment réaliser plutôt que l’arbitraire européen.
      (et ils ont peut-être une carte qu’ils pensent maîtresse avec la GB)

      Peut-être espèrent-ils trouver l’astuce pour faire traverser le guet au chou, à la chèvre et au loup.
      Ce qui « gène » dans l’histoire, est qu’ils viennent de nationaliser leur système bancaire.
      Est-ce un moyen de retrouver sa souveraineté…? Je paris une choucroute avec celui qui me dira qui est dans le vrai.

    2. Détail pratique qui complexe l’équation (verbe personnel soumis à copyright).

      Donnée 1:
      L’Irlande, vu ses plans d’anéantissement du social rentre parfaitement dans les clous du FMI.
      Données 2:
      En cas d’y perd un flation, ils gagnent tout.

      Les paris sont ouverts.

    3. Les dépêches sont ambigües sur cette question. Le soutien en question est donné (par l’EFSF seule ?) :
      1- A l’Etat irlandais ?, à charge pour lui de procurer aux banques illiquides (et à priori insolvables) les fonds nécessaires .
      2- Directement aux banques irlandaises ?

    4. Hhmoui, BA.

      Préviens-moi quand 10 pays européens auront fait appel au FMI.
      Avant ça, ce ne sera pas la peine d’invoquer les paroles de Dupont-Saint-Aignan.

    5. Le schéma semble impliquer l’EFSF et le FMI, signifiant que c’est bien l’Etat irlandais qui va demander les fonds et devoir les rembourser. Prioritairement, ils serviront à stabiliser les banques.

    6. Au sortit de la conférence téléphonique des ministres des finances européens, il ressort que ceux-ci ont donné leur feu vert de principe à un financement reposant sur trois piliers : le FMI, la Commission européenne, ainsi que la Grande-Bretagne et la Suède (non membres de la zone euro).

      A remarquer que le fonds de stabilité (EFSF) n’est pas mis à contribution. Une disposition qui a pu être prise afin de contourner d’éventuelles difficultés lors des discussions finales. Wolfgang Schäuble, le ministre Allemand, ayant déclaré: « nous étudierons si la stabilité de l’euro dans son ensemble est réellement menacée » avant de prendre une décision finale…

    7. On parle d’un pays de 4,4 millions d’habitants en 2008 et dont le total des recettes fiscales budgétaires 2010 était annoncé à 35 MiE (recettes fiscales 2009 de 33 MiE, déja en baisse de 19% sur 2008…). http://www.budget.gov.ie/Budgets/2010/2010.aspx

      Que disait le 18/11/2010 l’OCDE sur le cas irlandais ? « L’économie traverse une période d’ajustements massifs. Les déséquilibres passés sont en voie de résorption dans les banques, sur le marché immobilier, dans le budget de l’État et sur le marché du travail, ce qui a une incidence prononcée sur l’endettement public et le chômage ». En voie de résorption ?

    8. Correction:

      Le fonds de stabilité européen (EFSF) serait également mis à contribution, mais la garantie directe de la Commission permettra de diminuer le montant de sa contribution (pour les mêmes raisons qu’invoqué plus haut, probablement).

    9. Nouvelle soirée dominicale ‘bricolage’ en Europe..après la soirée Grecque..à qui le tour?
      On va ouvrir des paris sur le prochain bénéficaire des ‘bail out’ !
      Qui croit une seule seconde que le déficit budgétaire Irlandais va passer de 32 à …3 pct d’ici à 2014??C’est une blague?Avec la méga dépression que ce ‘xième’ plan de rigueur du gouvernement va entrainer surement en 2011, ensuite on verra.Déja que l’Irlande n’est plus jamais sortie de récession depuis 2008 (si les chiffres ne sont pas aussi truqués?).
      Et on parle dans la presse Irlandaise d’une nouvelle vague de defauts sur les mortgages en 2001/2012 de quasiment 100 milliards!!

  47. Crise irlandaise (suite) : pour mettre toutes les chances de leur côté, les ministres du G7 vont également tenir une conférence téléphonique. Les marchés vont être priés de patienter calmement !

    1. Les bourses asiatiques seront les premières à donner la tendance.
      Toujours un coup d’avance, le « soleil levant »… 😉

    2. @F. Leclerc et Yvan

      pensez vous réellement qu’il soit possible qu’on accepte de prêter 80mds d’euro à un pays ruiné à force de nous ruiner avec ses dumpings fiscaux et sociaux, sans exiger en contrepartie une hausse de la fiscalité des entreprises???

  48. Pour ceux qui comprennent l’Anglais un éditorial extrêmement dur du quotiden Irlandais ‘ The Independent’ (ce n’est pas dans ses habitudes) qui signifie la ‘porte’ au premier ministre et à son gouvernement….qui entrera à jamais dans l’histoire du pays comme celui de la honte !

    A nation’s outrage to drive Cowen out
    Poll: public welcomes the IMF but roundly furious at government ‘lies’

    http://www.independent.ie/national-news/a-nations-outrage-to-drive-cowen-out-2429376.html

  49. Ireland Sells Out Its People To UK, Germany Bankers, Will Apply For Rescue Tonight

    On parle de 70/80 milliards d’Euros ce soir.

    And so the can has been kicked down the road one more time as Ireland’s Brian Lenihan has just sold out his country to the IMF, the ECB and the Fed for a few extra years of puppet control. RTE reports that EU Finance Ministers are due to hold a conference call later this evening during which Ireland is expected to make a formal request for a financial rescue package. What is not discussed is how the Irish people, now likely furious at being manipulated over a lost cause will express their anger over being the latest sheep used to bail out Europe’s ever more insolvent banking system. They can at least sleep soundly, that they won’t be the last. After today’s rescue of Ireland, the vigilantes will focus their undivided attention on Portugal and Spain – perhaps these two countries will be a little less timid when it comes to rescuing Germany’s banking oligarchy.

    EU Finance Ministers are due to hold a conference call later this evening during which Ireland is expected to make a formal request for a financial rescue package.

    An EU source said the request would be approved during the call.

    It follows confirmation by Minister for Finance Brian Lenihan that he would be recommending to the Cabinet this afternoon that an application be made to the European Union and the International Monetary Fund.

    Speaking on RTÉ’s This Week, Mr Lenihan said he will propose the application to this afternoon’s meeting of the Cabinet.

    The Minister confirmed that discussions with the agencies had concluded yesterday evening.

    Ireland will now be formally applying for a rescue programme and formal negotiations will begin.

    He confirmed that the amount of money involved amounted to ‘tens of billions’ of euros but denied suggestions it would be as much as €70 or €80bn.

    He suggested most of the money would be used to cover the Government deficit for the next few years, while most of the money assigned to the banks would be from what he called a ‘demonstration of firepower’ that would only be drawn down if required.
    Lenihan seems to realize that allegations of his treacherous nature are about to kick into high gear, accompanied by violent demonstrations, riots and strikes.
    The Minister said he had not misled the country over the past week nor did any of his Cabinet colleagues intend to mislead people.

    He said it would the height of irresponsibility to have a General Election now, and that the priorities for the country were having the four-year plan and Budget in place.

    Mr Lenihan said no concrete figure had been arrived at and that figure would be the subject of negotiations.
    Of course it would be « highly irresponsible » to hold an election just after the Minister of Finance has been exposed to be the latest puppet in the global banker arsenal. After all, the people may actually let him know how they feel about betrayal.
    One thing that apparently was not discusses was the imminent austerity that would grip the country far over and above what the country would do on its own theatrical ways. After all, Ireland has just ceded complete sovereign control over to the tyrranical trio of Jean Claude Trichet, Dominique Strauss-Khan and Ben Bernanke. Welcome to the club.

    .
    http://www.zerohedge.com/article/ireland-sells-out-its-people-germanys-bankers-will-apply-rescue-tonight

    http://www.rte.ie/news/2010/1121/economy.html

    A revoir :
    http://www.youtube.com/watch?v=Aq7bcY9tuao

  50. L’information donnée en anglais par Dissy (message 56) est une information importante pour la suite des événements :

    Le déficit budgétaire portugais sous-estimé, selon un parti d’opposition.

    Le déficit budgétaire et la dette du Portugal sont plus importants que ne l’estime le gouvernement, a déclaré samedi 20 novembre le chef du principal parti d’opposition portuguais.

    Selon Pedro Passos Coelho, qui s’exprimait au cours d’un meeting du Parti Social-démocrate, toutes les charges de l’Etat n’ont pas été comptabilisées dans le calcul total de la dette portuguaise, comme par exemple les dettes de certaines entreprises publiques.

    La dette s’élèverait ainsi selon lui à 112 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, et le déficit budgétaire à 9,5 % du PIB.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE6AK07320101121

    1. Je n’avais rien contre le Portugal, mais j’en suis venu à la conclusion depuis 2008 que TOUS LES PAYS mentent sur leurs chiffres de déficit, chômage etc etc…c’est le concours du plus gros menteur et il y a beaucoup de candidats très doués, même si les Grecs étaient jusqu’à présent ‘hors concours’.

    2. En Espagne c’est la même chose. On triche avec les calculs, on cache les factures, on oublie pendant des mois les délais des dettes…

  51. Dans The Irish Times, Brian Lenihan, le ministre des finances irlandais, annonce que « le SMIC pourrait être abaissé car il a augmenté bien plus vite que l’inflation entre 2002 et 2008 » (pour info, il est à 8,65 €, et les loyers à Dublin sont assez comparables aux loyers parisiens).
    En revanche, il n’est pas question, pour l’instant, de toucher à l’impôt sur les sociétés.

    http://www.irishtimes.com/newspaper/breaking/2010/1121/breaking12.html

    1. Cette aide européenne sera donc bien une aide aux banques irlandaises. Ce qui pose un vrai problème moral : est-ce aux citoyens européens de voler au secours d’un gouvernement totalement responsable de la faillite de son secteur bancaire et qui a fait le choix de le sauver quoi qu’il en coûte ? Certes, il s’agit d’un prêt, mais tant qu’il ne sera pas remboursé, il y aura un risque pour l’ensemble des contribuables de la zone euro. Ne pas faire payer les banques et leurs actionnaires, en restructurant la dette bancaire irlandaise, est pour le moins choquant, quel que soit le risque systémique. Offrir aux marchés (et donc notamment aux banques de l’Union) les bretelles ET la ceinture qu’ils exigent, c’est leur offrir une victoire en rase campagne. Et c’est signer la capitulation du politique.

  52. S’il n’y a pas de révolte en Europe dans les mois qui viennent, je n’y comprendrais plus rien.
    De plus en baissant les salaires, à qui comptent ils refourguer un jour leurs bâtiments, à moins qu’ils passent tout en perte et profit sur les peuples… Et là c’est pire que l’ancien régime, c’est une réforme agraire à l’envers.

    1. En tout cas, ça parait effectivement étrange de baisser les salaires quand les gens ne consomment plus suffisamment pour soutenir l’économie…

    2. Le fascisme financier est en marche…désolé il n’y a aucun autre terme c’est la triste réalité..quand allons nous enfin réagir?

  53. excellent résumé d’une institution qui n’a plus du tout les moyens de mener une politique monétaire « indépendante »!
    En effet, comment faire circuler une monnaie plus apte à être thésaurisée qu’à circuler.
    Si, dans le passé, les banques centrales ont pu agir, c’est que les opportunités d’un investissement dans l’économie poussaient l’argent à s’investir. C’est de moins en moins le cas, et nous assistons donc en toute logique à un gonflement de la trappe aux liquidités.
    Il me semble évident que la BCE mangera encore bien souvent son chapeau dans les semaines à venir, car quand les débiteurs sont insolvables, il faut arroser, sinon, et face à la dépréciation des actifs qui menace à tout bout de champ, ce n’est pas une « petite » déflation qui s’annonce, mais une déflation version années trente, avec des contractions de prix très violentes. Dans ce contexte, les récessions vireront à des dépressions très violentes et à un effondrement social et politique généralisé.
    En clair, face à de telles menaces, les mesures des banques centrales, quelles que soient leurs doctrines, resteront « non conventionnelles »…
    La seule issue possible pour éviter cela serait l’émission d’un signe monétaire nouveau, le SMT.
    Dans une telle hypothèse, la situation s’assainirait quasiment d’elle-même rapidement.

  54. Financial Times: It’s Not Ireland; It’s the Whole (Inter-Alpha) Banking System!
    November 19, 2010 • 12:06PM

    Hitting the panic button, the Financial Times, oracle of the City of London, screams that it’s not the Irish banks, but it’s the entire (Inter-Alpha) system that is collapsing. Their lead editorial reads, « Europe heads back into the storm. Prepare for bank failures — and not just in Ireland. »

    After making the obvious point that the issue with Ireland is not the state debt, but the Irish banks along with the rest of Europe, the article says, « If Irish banks collapse — and if one falls, it will not fall alone — it may well trigger bank failures across a continent that remains full of institutions whose earlier stress tests were remarkably stressless. Right now this kind of contagion should scare Europe’s leaders even more than the spectra of sovereign defaults. »
    After saying that re-capitalizing Ireland’s « zombie banks » — which are nothing but the « walking dead » with funds from the European Financial Stability Facility (EFSF) — won’t save the whole system, which is already in crisis, the article calls for a « technocratic » dictatorship to reorganize the banking system and save the City of London: « Preparations must now be made for dealing with a run on banks by depositors or wholesale lenders. Countries that have yet to put in place special insolvency regimes — Ireland included — must do so without delay. They must allow states swiftly to take control of banks so as to keep operations going during a panic and quickly allocate losses by forcibly restructuring wholesale debt or converting it into equity… »

    Since the old game is up, the article then calls for backed by a European governments-financed bailout in the form of the European Financial Stability Facility and other such funds. « No one can be relaxed about the chaos such a process may cause. But it can be minimized by putting in place the technocratic capacity; by preparing large, well-capitalized banks for quickly taking over operations whose disruption is most damaging, such as small business banking and deposit taking; and [by] readying the large funds needed for transitional outlays and liquidity needs — with borrowing from the EFSF if necessary. »

  55. Comment GOOGLE et d’autres échappent quasiment au déja très faible impôt sur les sociétés en Irlande:

    Yet the biggest loser of all this may be Google, which as was portrayed recently in an extensive analysis by Bloomberg, benefitted massively by a complex (and perfectly legal) Irish-based tax avoidance trick, which adds up to $100/share to the stock price.
    An expose in Bloomberg details how courtesy of various, perfectly legal, tax avoidance schemes, Google’s effective tax rate is 2.4%, which has boosted the company’s stock price by a whopping $100/share!

    http://www.zerohedge.com/article/google-and-msft-and-hp-and-bac-about-be-biggest-loser-irish-bailout

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