L'actualité de la crise: TOUT S'ENCHAINE ET TOUT S'EMMÊLE, par François Leclerc

Billet invité.

Cela va être au tour de l’Irlande de démâter un de ces prochains jours, prise également dans une forte tourmente obligataire. On croit assister au remake d’un film déjà vu.

Les autorités les plus autorisées ont dans un premier temps nié le besoin de toute assistance financière, comme en Grèce. Puis est venu le moment – nous y sommes – où cela est enfin envisagé, ne pouvant plus être repoussé, avant de passer enfin à exécution.

La suite de l’histoire est déjà connue, qui peut être encore calquée sur ce qui se passe en Grèce : les engagements pris auprès des nouveaux créanciers ne seront pas tenus, car si les mesures d’austérité seront bien prises, les prévisions de recettes ne se concrétiseront pas comme prévues.

Voilà les faits de la journée, qui montrent comment l’histoire est en train de bégayer. Après ceux de l’Irlande, du Portugal et de la Grèce, qui crèvent les plafonds, les taux espagnols jusqu’à maintenant plus sages se tendent nettement. Les CDS, qui expriment le coût des assurances contre la dette, suivent le mouvement. Ceux des Portugais ont dépassé les 500 points, pour la première fois, ceux des Irlandais sont montés à 620 points de base et ceux des Espagnols à 294 points. S’embarrassant de circonlocutions, le premier ministre grec George Papandréou, déjà à l’étape suivante, vient de reconnaître que le déficit public ne serait pas réduit comme prévu en fin d’année…

Olli Rehn, le commissaire européen à l’Economie et aux Affaires monétaires sort d’effectuer une mission à Dublin, dont il est revenu en affirmant, les yeux dans les yeux, que la question d’une aide européenne à l’Irlande n’avait pas été discutée. Deux jours après, depuis Séoul, José Manuel Barroso, président de la commission, admettait que l’Union européenne était prête, « en cas de nécessité » précise-t-il pour sauver la face, à aider l’Irlande. C’est réglé comme du papier à musique.

Comme si la coupe n’était pas assez pleine, on craint qu’une seconde vague de défauts sur les prêts hypothécaires ne déferle en Irlande, en raison de l’aggravation de la crise économique. Et que l’Etat n’ait à faire face, après avoir du rembourser les détenteurs d’obligations émises par les banques, à un nouveau créancier en la personne morale de la BCE, qui les finance dorénavant. La structure de défaisance mise en place, la NAMA, sonnant alors à nouveau à la porte pour être renflouée.

C’est un gouffre dont on ne voit pas le fond, une fois que l’on y est tombé. Raison pour laquelle les dirigeants portugais et espagnols s’efforcent sans grand espoir de rester sur ses bords.

Suivant les pays, les enchaînements de la crise ne sont pas nécessairement identiques, mais ils ont en commun d’être irrésistibles une fois engagés. Dans un premier stade, un soutien financier doit venir épauler des Etats dépassés par la situation. Dans un second, tout aussi inévitable, c’est un défaut de remboursement qui se profile. Désormais, c’est à celui qui sera le premier à s’y résoudre, entraînant les autres à sa suite.

A ce jeu de quilles, les meilleurs plans de bataille sont vite dépassés. Surtout lorsqu’ils utilisent des armes à vocation dissuasive. Ce sera le cas d’un fonds de stabilité (EFSF) sous-dimensionné, comme du nouveau mécanisme de crise tel que proposé par les Allemands, avant même qu’il ne soit porté sur les fonds baptismaux. Tout à leur logique et enfermés dans leur monde, les marchés ne se laissent pas intimider et exigent du concret.

Pratiquant avec un sens consommé l’art de la prophétie auto-réalisatrice, ils précipitent la crise. Sonnant l’échec de la stratégie sur laquelle l’Allemagne s’arc-boute, dont les résultats à l’exportation ne peuvent tirer comme prétendu l’Europe et lui permettre de résorber ses dettes. Pas plus que ceux, présumés, des Etats-Unis ne vont pouvoir le faire du monde, ainsi que l’affiche Barack Obama à Séoul. Dans les deux cas, ce ne sont que des échappatoires, faute de mieux.

Un jour ou l’autre, il va falloir passer par d’immanquables réductions de dettes, en vertu d’un mécanisme à inventer et qui tienne la route. Impliquant de prendre en considération à la fois la dette privée et publique, qui se tiennent si serrées par la main. Mais tout va être fait par les mégabanques pour éviter l’innommable, le renvoi de l’addition de la crise, pour règlement, au système financier. C’est pourtant sur ce mécanisme-là qu’il faudrait plancher. Il pourrait notamment impliquer la création de good banks par l’Etat, une fois transférés les dépôts, les bad banks laissées à leur triste sort, afin de ne pas nationaliser les pertes.

Toujours aux avant-postes, Goldman Sachs a confié à son économiste en chef, Erik F. Nielsen le soin d’étudier le problème, afin de prévenir cette désagréable éventualité. Exposant son analyse dans le Financial Times, celui-ci s’est efforcé de rassurer les investisseurs, en énumérant les obstacles de toute nature, techniques et juridiques, qui pourraient être mis en avant pour s’opposer à une restructuration aux frais des créanciers de la dette d’un pays. Pour suggérer une solution à ses yeux avantageuse, la constitution d’une sorte de FMI européen financé par des fonds publics, comme son grand frère. Rejoignant ensuite les proposition de Wolfgang Schäuble, ministre des finances allemand, il a suggéré que la participation des créanciers soit envisagée, si nécessaire, dans le cadre de nouvelles émissions obligataires (auxquelles il suffirait de ne pas souscrire, si on le comprend bien).

Une autre étude vient d’être publiée, sous la forme d’une proposition signée sous les auspices du Centre Bruegel – un think tank européen basé à Bruxelles – par un certain nombre de professeurs et chercheurs renommés : Jean-Pisani Ferry, François Gianviti, André Sapir, Jürgen Von Haguen et Anne O. Kruger. Cette étude reprend largement les conclusions auxquelles cette dernière avait abouti lorsqu’elle était directrice générale adjointe du FMI. Il s’agit de créer une procédure de faillite pour les Etats de même nature que celle des entreprises, sous l’égide non pas d’un tribunal du commerce (comme en France), mais de la Cour européenne de justice, qui pourrait créer une chambre spécialisée à cet effet.

Toutefois, les meilleurs mécanismes renvoient toujours à la même interrogation, qui ne peut être éludée : qui, en fin de compte, va payer la remise de peine que l’on pressent incontournable ?

A voir l’acharnement avec lequel les mégabanques se battent – avec succès – contre de nouvelles obligations anti-systémiques, et comment elles se préparent, fort du succès républicain au Congrès, à adoucir et contourner des pans entiers de la loi Dodd-Frank, dont la réglementation Volcker, on peut s’attendre à faire face à leur refus catégorique de s’engager sur cette voie. En proposant en lieu et place un refinancement des dettes publiques et leur rééchelonnement, afin de financer de la dette par de nouvelles dettes.

Une longue marche est engagée, cette fois-ci à reculons et non pas de travers. Celle du détricotage de l’ébauche de régulation financière, a peine commencée. Mais la conjonction des crises, américaine, japonaise et européenne, chacune avec sa logique propre s’affrontant aux autres, ainsi que leur élargissement mondial à la faveur de la guerre monétaire, est porteuse d’un nouvel et non des moindres accident de parcours.

Mervyn King, le gouverneur de la Bank of England, vient de déclarer craindre, à propos de la poursuite de celle-ci, si elle n’est pas stoppée, que « …les 12 prochains mois seront plus difficiles et dangereux que ce que nous avons traversé jusqu’à maintenant ».

Dans le meilleur des cas, le G20 va aboutir à un accord de principe afin d’entamer la réflexion sur « un nouveau cadre de coopération pour permettre aux taux de change de refléter les fondamentaux économiques et soutenir les nécessaires réformes structurelles », selon Tim Geithner.

Rencontrant à Séoul Barack Obama, le président chinois a entamé la négociation en lui déclarant, d’après son porte-parole, que la réforme du yuan « aura besoin d’une environnement extérieur très favorable et ne pourra être mise en œuvre que dans le cadre d’un processus progressif ». Combien faudra-t-il de G20 pour préciser le contenu de cet « environnement extérieur très favorable »… ?

58 réponses sur “L'actualité de la crise: TOUT S'ENCHAINE ET TOUT S'EMMÊLE, par François Leclerc”

    1. Quand on voit le résultat de Maggie, on se dit que décidément, ils ne tirent pas les enseignements du passé, et pire dans un monde de progrès technique on s’achemine vers Dicksen…

    2. La différence avec Thatcher, c’est que les jeunes et travailleurs brits sont avertis.
      Ils manifestent contre les « cochons de conservateurs »
      et le siège de ce parti a même été sacagé.
      Pour une fois, ce ne sont pas les emplois et l’outil de production qui sont massacrés,
      mais la tannière des larbins du capital.
      A noter aussi que l’Europe commence enfin à se construire
      sur base de coopération entre les peuples, pas contre eux.
      On a pu entendre dans les rues de Londres un slogan en franglais très d’actualité:
       » Tous ensemble, tous ensemble, general strike! »

    3. Euh … pardonnez ma question à l’avance.
      A moins que je ne sois d’une ignorance crasse … Dicksen ou Dickens ?

  1. Un grand merci aux auteurs du blog et à tous les commentateurs. J’avoue me perdre souvent dans les circonvolutions de certains textes mais une chose me semble certaine, il est grand temps de s’indigner et de refuser les choix de peu d’hommes (et de machines aussi j’ai cru comprendre) sur tous les hommes. Je vis en province et je remarque les plaies de cette crise, les commerces qui ferment, les témoignages de gens qui ne s’en sortent plus, l’incivilité croissante et ce sentiment terrible que tout cela n’est que fatalité. A vous tous, qui maîtrisez si bien ce certain regard sur les mécanismes de cette crise, de vulgariser, d’expliquer et de faire prendre conscience de l’entourloupe à tous ceux qui n’ont pas les mêmes outils que vous.
    Il faut parler.
    A bon entendeur,
    Salut!

    1. A vous tous, qui maîtrisez si bien ce certain regard sur les mécanismes de cette crise, de vulgariser, d’expliquer et de faire prendre conscience de l’entourloupe à tous ceux qui n’ont pas les mêmes outils que vous. Il faut parler.

      Trop c’est trop ! Merci Kai ! Je me sens moins seule !
      Ce n’est pas la première fois que je le demande !
      Tant que vous, Mesdames et Messieurs les Économistes, continuerez à disserter entre vous, à utiliser des concepts que vous seuls semblez comprendre, vous resterez inefficaces, totalement inefficaces, noyés dans la bulle de votre narcissisme. Les « Provinciaux de l’Economie » déserteront vos chroniques, vous parlerez pour les « Happy Few ».
      Or, qui fait l’économie chaque matin ? Les gens comme moi quand je vais faire les courses ou un retrait bancaire! Considérez-vous que de parler comme tout le monde serait déchoir ou en êtes-vous devenus incapables ?

  2. http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/11/11/97002-20101111FILWWW00388-le-monde-risque-la-faillite-lula.php

    « si les pays développés « ne consomment pas, et misent uniquement sur les exportations [pour sortir de la crise], le monde court à la faillite », a averti devant la presse le président brésilien, peu avant le début d’un sommet du G20 centré sur les déséquilibres économiques mondiaux et la « guerre des monnaies ».

    Lula, dont c’est le dernier G20 en tant que président, a également fait part de son inquiétude quant aux conséquences des politiques d’austérité mises en place par les pays développés, soucieux de réduire leurs énormes déficits publics, à la suite des différents plans de soutien qu’ils ont lancés au plus fort de la crise financière. »

  3. encore une analyse impeccable de laquelle il ressort qu’aucune solution ne peut être trouvée selon la logique monétaire actuelle. En effet, la dette enfle selon la loi mathématique de la croissance exponentielle de l’incorporation annuelle des intérêts dans le capital générant ainsi les intérêts des intérêts.
    Sans réduction du nominal de la dette due, cela se pousuivra jusqu’à résorber l’essentiel du PIB mondial.
    Or, si on réduit la dette, mégabanques ou pas, ce sont bien les créanciers qui cesseront de prêter encore du capital. Si le défaut de l’Argentine était évidemment digeste, le défaut de paiement, successivement ou simultanément de plusieurs pays européens et/ ou des USA est évidemment totalement indigeste.
    Nous assisterons alors, et ce malgré des injections par centaines ou même par millieirs de milliards de dollars, livres, euros, yens etc… à une disparition pure et simple dans un véritable trou noir de ces même milliards sans entamer beaucoup le contexte déflationniste critique…
    Je prends date.
    Quand comprendra-t-on enfin que, tant que nous aurons des signes monétaires thésaurisables, il est totalement impossible de faire payer les créanciers?
    Seuls des SMT seront capables de réaliser cela!

    1. On peut aussi imaginer que « les prêteurs  » , après avoir compris qu’ils valait mieux pour eux accepter de n’être remboursés que de 20 alors qu’on leur  » devait » 100 , comprendront aussi que dans un monde où toiut le monde cohabite ,ils auront intérêt à continuer à prêter pour tout bêtement avoir le droit de vivre .

      Où l’on risque de reparler du rapport de la force et du droit et de la maîtrise citoyenne des armes .

  4. Que c’est étrange tous ces changements…. L’Europe qui sombre à nouveau alors que seulement quelques jours avant on prenait peur du dollars suite à la dévaluation organisée par la FED! C’est comme si l’on cherchait à semer le doute sur l’Europe pour éviter que les capitaux détenus en dollars ne se réfugient dans une autre monnaie telle que l’euro!

    1. S’il y a manoeuvre elle doit être anglo-saxonne car dollar et livre sterling se suivent à une parallèle près . On s’aperçoit aussi que Dollar , Livre et Euro se retrouvent à 3 ou 4 % près dans la même rapport qu’au premier janvier de cette année , après pas mal de yo-yo .

      Mais attendons la suite .

  5. Tout cela ressemble à un jeu planétaire dont les règles ne sont connues que de quelques uns, et dont la complexité semble infinie.

    Il apparaît au fil des articles et des commentaires que la résolution de cette situation extraordinaire ne pourra pas se résoudre « normalement » au fil du temps. Je crains une sorte de « crise nerveuse » comme celle du gamin qui refuse de perdre et qui balaie d’un geste rageur tout le jeu, projetant toutes les cartes ou les pièces ou les billets du monopoly dans tous les sens.

    1. Dans guerre économique, il y a guerre …
      Certains, cachés dans leur bunker, jouent au war game …
      Revoir le film génial de Chaplin : Le Dictateur : rappelez-vous, ce fou qui , dans sa toute-puissance, joue avec un gigantesque ballon : le globe terrestre …

  6. Jeudi 11 novembre 2010, vers 22 heures :

    Si l’Italie lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 4,232 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Si l’Espagne lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 4,635 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Si le Portugal lançait un emprunt à 10 ans, il devrait payer un taux d’intérêt de 7,035 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Si l’Irlande lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 8,896 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,595 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    En début de semaine, mardi 9 et mercredi 10 novembre, la Grèce et le Portugal ont lancé des emprunts sur les marchés internationaux : la Grèce et le Portugal ont été obligés de payer des taux d’intérêt record.

    La Grèce et le Portugal se surendettent de plus en plus.

    Je ne sais pas ce qui va se passer maintenant.

    Nous vivons une semaine de folie pure.

  7. Séoul/
    LA GUERRE !
    Celle des monnaies.
    PERSONNE ,comme il est sous entendu ci-avant, NE SAIT PLUS RIEN A RIEN ,Tant la cupidité des uns,la duplicité et la servilité des autres,ont pris des proportions jamais atteintes.
    Le systéme capitaliste,fonciérement contenant en son essence les génes de ses dérives est MORT.
    N’en déplaise aux chantres,de plus en plus rares,du tout va trés bien madame la marquise.
    Cela constaté ert sans s’attarder sur des causes archi connues (servilité,cupidité,duplicité cités ci-dessus) ,Essayons de réunir le plus grans nombre autour des idées ici et là,des propositions honnêtes,sérieuses telles celles trouvables chez Leclerc,Jorion,Lordon,Piketty ,et dans un registre autre ,Attali…et les autres ,réalistes,honnêtes,intégres.
    Chez les politiques,aux commmandes aujourd’hui ou demain,il se trouve encore des Hommes et des Femmes,certes peu nombreux,mais en nombre suffisant (rappelez vous UN Homme : Paul de Tarse,à l’existence et à l’oeuvre indubitables et son impact sur l’Humanité) pour rétablir un cadre propre à mettre en place une société faternelle,juste…Vivable donc, et elle vraiment durable.

  8. Je vais peut-être encore paraître terre à terre, voire simpliste, car hors des propos financiers: selon moi il n’y a aucun trou noir possible! Remettre certains compteurs à zéro ou certains curseurs en partie basse, là où ils devraient être, cela ne créé pas un trou noir.
    La finance s’écroule, nous déflationnons, vous déflationnez, ils déflationnent tous, serait-ce un trou noir? Non. Je comprend qu’on peut le croire parce-que la finance dirige le monde aujourd’hui, cela ne sera pas toujours et peut être autrement. Sans elle, continuer d’exister, rien d’impossible. En principe il suffirait de partir de ce qu’on sait déjà faire et de ce qu’on a déjà (des maisons, des terres cultivables, des infrastructres, des moyens de communications, des compétences humaines, des démocraties républicaines en nombres…). On pourra toujours bricoler. Cela n’exclu pas, et je compte notamment sur quelques personnes sur ce blog, de penser à la prochaine/nouvelle économie pour limiter les dégâts ou repartir de l’avant (avec effiscience).
    Il y a des grands risques de destructions importantes. Oui, ne nous leurrons pas. Soyons à l’affût du choix à faire au bon moment, celui de rester dans un mode constructif et non destructif (révolution, dictatures, guerres), aller vers moins de disparités étantle meilleure garantie, mais faisons, au moins chacun pour ce qui nous concerne, le premier choix. Puisque je suis sur ce blog et pas un autre, je précise qu’il ne faut rien espérer rien d’une révolution que du sang, de la terreur, puis le retour à la tyrannie. Dire que nous sommes déjà en mode destructif n’est pas tenable, ce serait nier que c’est le réel danger qui nous guette et cela pourrait bien nous jeter dedans.

    1. au contraire il faut tout espérer de la révolution…l’esclavage de la dette n’est PLUS une option..qu’on se le dise..les peuples ne vont pas payer les pertes des spéculateurs sans fin…
      ce sera EUX ou NOUS et ….ce sera NOUS…message à leurs faire passer

    1. C’est le moment de se repasser un bon vieux vinyl, Anarchy in the UK des Sex Pistols (plus de trente ans, déjà !)

  9. http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/11/11/les-negociations-du-budget-2011-de-l-ue-au-point-mort_1438871_3214.html
    « Les négociations du budget 2011 de l’UE au point mort »

    « Alors que le Parlement cherche à conserver des moyens financiers importants, afin de pouvoir « être traité comme un vrai partenaire » au niveau mondial, selon Melchior Wathelet, de nombreux Etats, menés par le Royaume-Uni, veulent limiter à 2,9 % la hausse des dépenses entre 2010 et 2011, dans un contexte d’austérité budgétaire lié à la crise économique et à la question de la dette. »

    Le « royaume-uni ».. qui n’a RIEN à voir avec l’EURO !!!!!!!!!!!

    Et après, certains voudraient que je RESTE CALME..?????

    1. Calme, Yvan.
      D’autres s’en chargeront, si ce n’est déjà commencé.
      On oublie que les anglo-saxons, derrière leur flegme, ont coupé des têtes couronnées pour moins que ça. Je ne voudrait pas être à la place de Cameron en ce moment, même si les cognes ont encore la main ferme …
      Ni à celle de Brian Cowen : quand les irlandais se réveilleront du grand sommeil dans lequel on les a plongé, je ne voudrais pas être banquier ni député.
      Le plus étonnant, c’est encore ça : comment se fait-il que les irlandais ne les aient pas encore jeté cul par-dessus tête ?

    2. les irlandais sont comme les autres, groggy, et certainement en train de se demander à quelle sauce il faudra manger ou se faire manger.

  10. nos amis les anglais étaient récemment montrés en exemple
    par nos analystes gouvernementaux comme
    des personnes intelligentes, responsables,
    comprenant l’économie et acceptant les efforts demandés;
    et donc en filigrane, que nous devions en faire autant.
    ils ont chanté un peu tôt.

  11. @ Livret A

    Oui, incroyable. Mais qu’entendons-nous répété à longueur de journée par la propagande médiatique ? Qu’il n’y aurait que nous en France qui manifesterions, nous les éternels indécrottables, les éternels  » révolutionnaires  » chiatiques… mais évidemment c’est faux, partout en Europe, et de plus en plus aux USA les peuples se réveillent et manifestent.

    Alors bien sûr selon les traditions, les atavismes, les mentalités, il n’est pas sûr que les manifestations populaires débouchent sur les même horizons politiques. Je crois même que ce sera l’inverse des manifestations en Europe par rapport à celles des USA. On voit bien comment le parti républicain a su parfaitement manipulé les foules avec le The Party, ce parti prototype d’un fascisme nouvelle mouture, mais constatons déjà au delà de ces vues, une chose : tous les peuples manifestent lorsqu’ils sont bafoués par leur représentants qui une fois élus se conduisent comme des seigneurs et les écrasent.

    La révolte n’est pas une spécificité française bien évidemment ! Il faut être un animateur télé bien nase et ignare pour répéter en boucle une telle ineptie. A moins que ces pauvres personnes s’abaissent si bas pour proférer de tels grossiers mensonges qui ne résistent pas à l’analyse historique, à la connaissance du passé et du présent, qu’ils le font en toute servilité bien comprise…

    Bonnes manifestations peuple britannique ! Je suis personnellement solidaire de votre combat pour vos libertés sociales et votre dignité. Nous sommes voués à fédérer nos luttes, partout en Europe. Un territoire, des nations souveraines, des peuples libres ! Vive la démocratie !

    1. tous les peuples manifestent lorsqu’ils sont bafoués par leur représentants qui une fois élus se conduisent comme des seigneurs et les écrasent.

      Et oui, l’american way of life, et la propaganda qui allait avec ….
      Et puis, des intellectuels allant à contre-courant : Howard Zinn, par exemple :
      Une Histoire populaire des États-Unis [modifier]

      Zinn estime que le point de vue traditionnellement adopté par les ouvrages d’histoire est assez limité. Ainsi, il décide de rédiger lui-même un ouvrage sur l’histoire des États-Unis afin d’en offrir une perspective différente : c’est la naissance d’Une Histoire populaire des États-Unis. Ce livre dépeint les luttes qui opposèrent les Indiens d’Amérique aux Européens, l’expansion des États-Unis, les révoltes des esclaves contre le système qui les oppressait, les oppositions entre syndicalistes -ou simples travailleurs- et capitalistes, les combats des femmes contre le patriarcat, le mouvement mené par les Noirs contre le racisme et pour les droits civiques, et d’autres parties de l’Histoire américaine qui n’apparaissent pas traditionnellement dans les livres./ Wikipédia

  12. Ce qui me fait halluciner, c’est l’option que les empires fnanciers puissent rejeter les lois promulguées pas les autorités compétentes et légales…

    En admettant que dans nos contrées nous soyons encore en démocratie, force devrait être à la loi et non pas aux marchés fnanciers…

    Qu’attendent les politiques pour prendre les vraies décisions, sinon qu’ils soient complices du système et totalement corrompus ? Et c’est là, avant toute chose qu’il faudrait une remise à l’heure des pendules avec les « élus » : Il ne sont QUE les représentants du peuple et chargés d’admnistrer le bien public dans l’intérêt de la nation et de sa population… Nous sommes, nous, citoyens, les vrais patrons, ces élus ne sont que nos salariés car rémunérés par l’argent de nos contributions directes et indirectes, non ?

    Il serait grand temps de le leur rappeler et surtout, trouver le moyen de les faire obtempérer à revenir sur le droit chemin… C’est pourquoi je propose aux PME d’organiser un boycott gnéral du reversement de la TVA à l’état, à tout citoyen le boycott du paiement des impôts, redevances, taxes diverses et variées, au profit de tout autre organisme syndical qui prendrait en charge la gestion du fonctionement du secteur public…

    D’ailleurs, si celà intéressait vraiment quelqu’un, lorsqu’on avait évoqué la VI ème république, à une époque, là aussi j’aurais quelques idées de son organisation et son fonctionnement…

    Quant à la guerre des devises, à quand une parité entre elles basées sur le potentiel écologique ? Par exemple, le pays qui pollue le moins aurait une monnaie reconnue plus forte que celui qui nemaîtrise pas ses rejets de Co2… Utopie ? NON ! Question de volonté de notre part, toutes et tous, à vouloir prendre le taureau par les cornes une fois pour toute et ne plus laisser nos destins aux mains de la mafia politico financière qui nous mène à la banqueroute mondiale…

    Bien à vous – Philippe

    1. je propose aux PME d’organiser un boycott gnéral du reversement de la TVA à l’état, à tout citoyen le boycott du paiement des impôts, redevances, taxes diverses et variées, au profit de tout autre organisme syndical qui prendrait en charge la gestion du fonctionement du secteur public…

      C’est le meilleur moyen de faire plier un gouvernement quelque soit sa force : il lui impossible de poursuivre tous les « non contribuables ». Il faudrait créer des tribunaux spéciaux…
      Par contre l’argent doit être mit en réserve à la caisse de consignation, histoire de ne pas laisser penser que c’est un refus de payer pour garder l’argent.

      Et c’est en effet un organisme issu de l’ensemble des syndicats qui devrait gérer seul les caisses de retraite, de maladie et de chômage, ainsi que l’offre et la demande d’emploi. Histoire que le gouvernement ne puisse pas l’affamer pour imposer des régimes privés bien rentables pour les actionnaires.

      L’écologie est à la mode, on peut rêver d’un système de bonus-malus d’impôts et/ou de préférence lors des marchés publics pour les entreprises responsables tant sur la question écolo que celle de l’emploi et des conditions de travail, y compris à l’étranger pour les multinationales.

    2. HP dit :
      12 novembre 2010 à 01:41 ,

      L’écologie est à la mode, on peut rêver d’un système de bonus-malus d’impôts et/ou de préférence lors des marchés publics pour les entreprises responsables tant sur la question écolo que celle de l’emploi et des conditions de travail, y compris à l’étranger pour les multinationales.

      Je parle de grandes entreprises multinationales, plutôt privées : désolée, mais c’est déjà trés « tendance » …cela fait partie de la com° entreprise !
      il faut voir le discours ! on leur donnerait le « bon dieu sans confession » …
      c’est totalement bidon, évidemment ! c’est du « green-washing » ni plus, ni moins !

    3. @ Philippe Méoni,

      force devrait être à la loi et non pas aux marchés fnanciers…

      Figurez-vous que la loi n’a jamais été aussi forte, pléthorique, redondant ; mais jamais en France elle n’a été aussi éloignée du droit !
      La loi est toute entière tournée vers la compréhension saine et bien comprise de la finance… Vous êtes étonné ???

      Cdt.,

  13. Il peut y avoir une bonne révolution, non violente, mais en est-ce une et comment la fait-on? Il s’agit d’une vidéo de violence, avec un extincteur potentiellement meurtrier et aveugle (ceci est un fait). Manifester est un moyen de se faire entendre, pas le meilleur, mais un des rares moyens désormais; être plus violent rend-il plus audible? L’expression du désespoir, sa manifestation, donne de l’espoir. Il y a là un paradoxe qui m’incite à prendre du recul, mais heureusement, tout le monde n’est pas comme moi. Des salariés de continental, par exemple, s’en souviennent, du désespoir, de l’espoir. Ils n’ont pas gagné, ils sont devenus et demeurent sensibles « à la chose », mobilisables, pour quelques temps. Ce ne sont pas les seuls et ils ont plutôt tendance à se cumuler qu’à se disperser ces derniers temps.
    Ce qui ne tue pas, rend plus fort, ou plus faible, c’est selon… disons alors que nous ne sommes pas encore mort.

  14. Je pense que l’on nage en pleine hypocrisie actuellement : la finance étant mondialisée, j’ai du mal à croire que les banques françaises (et européennes) ne soient pas exposées à l’éclatement de la bulle immobilière irlandaise. Je rappelle tout de même que l’Irlande était l’exemple à suivre, l’endroit où il fallait investir… Je pense que l’on va se réveiller un matin avec un autre Lehman.

  15. Pour le G20, rien à attendre de nouveau, alors, semberait-il.
    Il me semble, au fil des infos depuis deux ans, que les organisations mondiales dirigeant l’économie oscillent entre posture de confiance (on voit le bout du tunnel, on va continuer comme avant, en corrigeant deux trois trucs!) et désemparée (on ne sait pas où on va, il est urgent d’attendre pour voir, pourvu que ça tienne!). Leur confiance est notre désespoir, leur affolement est notre espoir. En ce moment, nous nous trouvons dans le second cas, mais combien d’oscillations encore avant la chute? Derrière ces dirigeants, nos politiques, très suiveurs ou attentistes (suivant la conjoncture) manquent d’idée, d’intérêt, de courage. A moins que les idées maturent et percent, que la nécessié devenue visible force l’intérêt et que le courage de quelques-uns fasse le reste, avant la dernière oscillation.

    1. « nos politiques, très suiveurs ou attentistes (suivant la conjoncture) manquent d’idée, d’intérêt, de courage ».

      Voilà le leitmotiv de ceux qui prennent l’adversaire pour une pomme.

      Malheureusement, Sarko, comme Zapatero, Merkel, Obama et les autres dirigeants
      ne manquent rien de tout cela.
      Ils ont même été choisis par le capital pour leurs capacités
      à faire payer la crise par le travail, et sauver le capital.

      J’ai voté au deuxième tour pour la Madonne du Poitou pour une seule raison:
      l’application de la devise « votez pour le plus bête, c’est le moins dangereux ».
      Mais le capital ne se trompe que rarement dans la sélection de ses défenseurs.

      Reste au camp du travail à se représenter lui-même,
      cad en écartant les offres de service des politiciens professionnels,
      dont la prestation rime depuis des dizaines d’années avec trahison.

  16. un nouveau cadre de coopération pour permettre aux taux de change de refléter les fondamentaux économiques et soutenir les nécessaires réformes structurelles », selon Tim .

    Si ce n’est pas de la langue de bois ! Il aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue dans la bouche , de se mordre la langue, de donner sa langue au chat, au lieu d’avoir, comme toujours la langue bien pendue ….pendu …pendu ….ne nous égarons pas ….j’ai bien envie de lui tirer la langue; et ne dites pas que je suis mauvaise langue :ça va me donner l’idée d’utiliser la langue verte…ah, PIIGS de PIGS! Tiens !

  17. Visiblement le but est de faire rechuter l’euro après le QE 2.0 US..monté à 1.4275 le revoici à 1.36…bien joué et j’imagine qu’ils ont magouillé cela ensemble…on utilise l’excuse ‘Irlandaise’ come on a utilisé la Grèce en mai (euro à 1.18 versus dollar durant un court moment)….à 1.30 tout le monde sera d’accord (compromis) et subitement la tempête Irlandais s’apaisera jusqu’à la fois d’après….

  18. La régulation comme les nombreux G-7, G-8 et autres G-20, ça me fait penser à ce que les communicants US ont appelé le « story-telling ».
    Voilà ce qui se passe depuis 2007 et les subprimes.

    On nous raconte que l’on est sur le point de rêgler le problème, on va pas tarder à le rêgler, on va pas être loin de le rêgler, ça va bientôt venir, et gnagnagna et gnagnagna!

    Tout ceci est une fable qui risque de très mal se finir.

    Regardez les Etats-Unis.
    Obama est parasité par Goldman Sachs et Wall Street et sa défaite aux mid-terms des républicains n’est autre que le symptôme d’un pays malade du crédit et de la financiarisation à outrance jusqu’à en dégueuler partout dans le monde. Les américains sentent qu’ils sont en train de perdre quelque chose, leur leadership ou leur âme, ou les deux, on ne sait pas encore.

    En fait, ce pays est peut-être en train de tomber comme l’URSS il y a 20 ans, faute d’argent.
    Et il ne le devra qu’à lui-même.

    1. Les américains sentent qu’ils sont en train de perdre quelque chose, leur leadership ou leur âme, ou les deux, on ne sait pas encore.

      Il y a bien longtemps que l’Amérique a perdu son Ame, qu’elle n’est plus très bien béni par le Saint Esprit du Ciel et de la Nature aussi, surtout à force de vouloir continuellement faire la plus grande précieuse du commerce mondiale,

      Alors grâce à elle à quand la prochaine Calamity Jane pour le monde, que Dieu ne bénisse surtout pas toujours l’Amérique, la plus grande, la plus riche, la plus fière, la plus forte, la plus maline, la plus orgeuilleuse, la plus sourde, la plus aveugle, la plus folle en fait, bref la plus laide de toutes les laides quand bien en matière de religion, faut voir aussi sa petite soeur ce n’est guère mieux à voir, alors qu’elle se fiche encore pas mal d’écouter les bon conseils de prudence, quelle grande mauvaise éducation des êtres faut voir le monde aussi aujourd’hui.

  19. Bonjour Madame la marquise réveillez-vous, c’est encore une nouvelle journée qui commence,
    on a beau vouloir continuellement triturer les diverses variables de ce monde, rien n’y fait, c’est comme dans le film une journée sans fin. Le monde de nos jours, surtout le beau monde du siècle ne s’attend vraiment pas à devoir subir une plus grande panne de confiance et de croissance, car c’est bien connu sans confiance on ne se fait plus guère confiance en société, sur les marchés, en politique, etc …

    Oui il y a bien quelque chose qui s’est réellement produit ces derniers temps, ils ont beau vouloir continuellement se voiler la face, se jeter de la poussière, la confiance n’est pas prêt
    de revenir, c’est comme une fois ou l’on vous aurait bien trompé par une plus maline conduite.

  20. c’est tout nouveau, tout chaud

    La Bourse de Shanghai a fermé vendredi (12 novembre) sur une forte baisse de 5,16%, en raison de prises de bénéfices des investisseurs avant que le gouvernement n’introduise de nouvelles mesures de resserrement monétaire.

  21. G20 : les négociations sont difficiles à Séoul,

    Des gens bien plus difficiles à approcher, à cotoyer, à suivre, à aimer, à rencontrer, à soutenir, à flatter, à conseiller, à chérir, à écouter, à corriger les grands de ce monde à l’antenne,

    C’est étrange cet homme que j’ai bien connu autrefois dans sa vie, il n’était pas du tout comme ça avant que le beau monde et le vain esprit de richesse le déforme autant à la longue,

    Quand je deviens si riche de ceci et cela comme je préfère bien plus faire la leçon de morale
    et de travail aux autres dans l’usure et de surcroît dans l’iniquité de plus et à distance sur terre.

    Pourquoi mon Dieu à chaque fois qu’ils en gagnent et en possèdent autant à chaque fois,
    ils se montrent encore un peu plus difficiles à l’égard des pauvres êtres.

    Ces gens ne se rappellent-ils donc plus du tout des très douces paroles de l’écriture à leur égard ? Pourront-ils aussi toujours y échapper demain ?

    Je me demande d’ailleurs qui sont vraiment les meilleurs travailleurs de ce monde, les premiers à l’antenne ou les derniers ?

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